WAPP/NorthCore/ESIA/11-2014 INTERCONNEXION DORSALE NORD 330 KV NIGERIA – NIGER – BURKINA FASO – BÉNIN/TOGO MISE À JOUR DE L’ÉTUDE DU TRACÉ DE LIGNE ET DE L’ÉTUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL ÉTUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL NIGER EEEOA INTERCONNEXION DORSALE NORD 330 KV - NIGÉRIA - NIGER - BURKINA FASO - BÉNIN/TOGO SYSTÈME D'ÉCHANGES D'ÉNERGIE ÉLECTRIQUE OUEST AFRICAIN (EEEO A) MISE À JOUR DE L’ÉTUDE DU TRACÉ DE LIGNE ET DE L’ÉTUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL ÉTUDES D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL – TRONÇON AU NIGER Rapport (version finale) Date : Mai 2018 i ÉQUIPE DE RÉALISATION WSP CANADA INC. Directeur de projet M. EVENAT Jean-Marc Directeur de projet adjoint, coordinateur ÉIES M. FAUSTIN Frédéric Coordonnateur PAR M. MOREAU Antoine Spécialiste en consultation publique M. BARBE Francis Ingénieur géomatique décisionnelle M. GRENIER Jean-Denis Spécialiste en biodiversité Mme CHOUINARD Hélène Spécialiste milieu humain et réinstallation Mme BURELLE Marie-Andrée ICA E Coordonnateur national ÉIES / PAR - Niger (ICA) Dr. ABDOURAHMANE Hamidou Yoro Spécialiste Environnementaliste M. HASSIMIOU Mounlkaila Spécialiste en consultation publique M. LAWAN Sanda Spécialiste en biodiversité végétale Dr RABIOU Habou Spécialiste en biodiversité Faune aviaire M. HAMIDINE Saley Spécialiste en Hydrologie/ Hydrogélogie M. SANOUSSI Rabé Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES – Niger Mai 2018 iii ABRÉVIATIONS AFD Agence française de Développement AGR Activités génératrices de revenus ANAC Agence Nationale de l’Aviation Civile ANPÉIE Association Nigérienne des professionnels en Études d’Impact Environnemental BAD Banque africaine de développement BEEEI Bureau d'Évaluation Environnementale et des Études d'Impact BM Banque mondiale CE Communauté Européenne CEB Communauté Électrique du Bénin CEDEAO Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest CEM Champ électromagnétique CGFO Câble de garde à fibres optiques CH Continental Hamadien CNE Conseil Nigérien de l’Énergie CNEDD Conseil National de l’Environnement pour un Développement Durable CODDAE Collectif des Organisations pour la Défense du Droit à l’Énergie COFO Commission Foncière CSI Centre de santé intégré CT Continental Terminal CT1 Continental Terminal Inférieur CT2 Continental Terminal Moyen CT3 Continental Terminal Supérieur DBO Demande biologique en oxygène DCO Demande chimique en oxygène DFC/AP Direction de la Faune, de la Chasse et des Aires Protégées DFPP Direction de la Faune, de la Pêche et de la Pisciculture DGA Direction Générale de l’Agriculture DGE Direction Générale de l’Énergie DGGT Direction Générale des Grands Travaux ECVMA Enquête nationale sur les conditions de vie des ménages et l’agriculture ÉE Évaluation environnementale EEE Espèce exotique envahissante EEEOA Système d’Échange d’Énergie Ouest Africain ÉIE Étude d’impact environnemental ÉIES Étude d’impact environnemental et social ETP Évapotranspiration potentielle ÉU Union européenne ÉVE Éléments valorisés de l’environnement GES Gaz à effet de serre HNC Habitat naturel critique INS Institut National de la Statistique IST Infections sexuellement transmissibles KFW Kredietanstalt für Wiederaufbau LCS Ligne à circuit simple LCD Ligne à circuit double LSD Ligne à circuit double installée avec un seul circuit actif M/EP Ministère de l’Énergie et du Pétrole MESU/DD Ministère de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES – Niger Mai 2018 iv MH/A Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement MMAM Méthode mathématique d’analyse multicritère MO Matière organique NEPAD Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique ND Non disponible NIGELEC Société nigérienne d’électricité OMD Objectifs du Millénaire pour le développement OMS Organisation mondiale de la santé ONG Organisation non gouvernementale PAE Plan d’action environnemental PGES Plan de gestion environnemental et social PAP Personne affectée par le projet PAR Plan d’action de réinstallation PB Procédures de la Banque pCm Particule de carbone par minute PDC Plan de développement communal PDES Plan de développement économique et social PHCN Power Holding Company of Nigeria PIPES Programme Investissements et Sauvegarde de l’Environnement PMU Plan de mesures d’urgence PNEDD Plan national de l’environnement pour un développement durable PO Politique opérationnelle POP Polluants organiques persistants PTF Partenaires Techniques et Financiers RCP Ressource culturelle physique REIE Rapport d’étude d’impact environnemental RGPH Recensement général de la population et de l’habitat SAR Sodium adsorption ratio SEEN Société d’exploitation des eaux du Niger SG Secrétariat Général SO Sauvegarde opérationnelle SONABEL Société Nationale d’Électricité du Burkina SONICHAR Société nigérienne du Charbon d’Anou Araren SRTM Shuttle Radar Topography Mission TCN Transmission Company of Nigeria UBT Unité de bétail tropical UGP Unité de Gestion du Projet UICN Union Internationale pour la Conservation de la Nature ZCB Zone clé de la biodiversité ZCIT Zone de convergence intertropicale ZEL Zone d’étude locale ZER Zone d’étude régionale ZICO Zone importante pour la conservation des oiseaux WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger v TABLE DES MATIÈRES CONTEXTE ......................................................................................................................... 1-1 DESCRIPTION DU PROJET .............................................................................................. 1-1 DESCRIPTION DE L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT ........................................ 1-5 CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL DE L’ÉTUDE ........................ 1-15 ANALYSE DES CHANGEMENTS PROBABLES ........................................................... 1-15 ANALYSE DES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX ....................................................... 1-26 CONSULTATIONS PUBLIQUES ..................................................................................... 1-26 PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE .......................................... 1-26 2.1 MISE EN CONTEXTE ......................................................................................................... 2-1 2.2 OBJECTIFS DE L’ÉTUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (ÉIES) ......... 2-2 3.1 CONTEXTE GÉNÉRAL ET JUSTIFICATION .................................................................... 3-1 3.2 PRÉSENTATION DU PROMOTEUR ................................................................................. 3-7 3.3 TYPE DE PROJET ........................................................................................................... 3-11 3.4 DESCRIPTION DU TRACÉ RETENU .............................................................................. 3-11 3.5 LOCALISATION ET CARACTÉRISTIQUES DES POSTES ........................................... 3-14 Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES – Niger Mai 2018 vi 3.6 COMPOSANTES TECHNIQUES ..................................................................................... 3-16 3.7 CALENDRIER ET COÛT DU PROJET ............................................................................ 3-26 4.1 IDENTIFICATION DES ZONES À L’ÉTUDE ..................................................................... 4-1 4.2 MILIEU PHYSIQUE ............................................................................................................ 4-5 4.3 MILIEU BIOLOGIQUE ...................................................................................................... 4-64 4.4 MILIEU HUMAIN ............................................................................................................. 4-164 WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger vii 5.1 CADRE POLITIQUE ........................................................................................................... 5-1 5.2 CADRE JURIDIQUE ........................................................................................................... 5-6 5.3 CADRE INSTITUTIONNEL............................................................................................... 5-19 5.4 EXIGENCES DES BAILLEURS DE FONDS ................................................................... 5-26 6.1 MÉTHODE D’ÉVALUATION DES IMPACTS .................................................................... 6-1 6.2 IMPACTS POSITIFS EN PHASE DE PRÉCONSTRUCTION ET CONSTRUCTION........ 6-9 6.3 IMPACTS NÉGATIFS EN PHASE DE PRÉCONSTRUCTION ET CONSTRUCTION ............................................................................................................. 6-10 6.4 IMPACTS POSITIFS EN PHASE D’EXPLOITATION ...................................................... 6-38 6.5 IMPACTS NÉGATIFS EN PHASE D’EXPLOITATION .................................................... 6-39 Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES – Niger Mai 2018 viii 6.6 IMPACTS EN PHASE DE DÉMANTÈLEMENT ET DE RÉHABILITATION ................... 6-57 6.7 IMPACTS CUMULATIFS.................................................................................................. 6-57 7.1 CONTEXTE ......................................................................................................................... 7-1 7.2 ENTREPOSAGE ET UTILISATION DE PRODUITS PÉTROLIERS ET SUBSTANCES DANGEREUSES ...................................................................................... 7-1 7.3 UTILISATION DE TRANSFORMATEURS ÉLECTRIQUES .............................................. 7-3 8.1. ANALYSE DES VARIANTES ............................................................................................. 8-1 8.2. SÉLECTION DU TRACÉ PROVISIONNEL PRÉLIMINAIRE........................................... 8-25 8.3. SÉLECTION DU TRACÉ PROVISIONNEL FINAL .......................................................... 8-27 8.4. PRÉSENTATION DU TRACÉ PROVISIONNEL FINAL .................................................. 8-29 PROGRAMME DE PRÉVENTION, CONTRÔLE, SUPPRESSION, ATTÉNUATION, COMPENSATION ET BONIFICATION .................................................. 9-1 INITIATIVES COMPLÉMENTAIRES ................................................................................ 9-33 PROGRAMME DE SURVEILLANCE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE ................ 9-37 WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger ix PROGRAMME DE SUIVI ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL........................................ 9-41 PROGRAMME DE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DES ACTEURS ET FORMATION .................................................................................................................... 9-45 PLAN D’ENGAGEMENT DES PARTIES PRENANTES ................................................. 9-48 MÉCANISMES DE GESTION DES GRIEFS.................................................................... 9-51 DISPOSITIONS INSTITUTIONNELLES POUR LA MISE EN ŒUVRE ........................... 9-57 MODALITÉS DE MISE EN OEUVRE DU PGES ET SYNTHÈSE DES COÛTS ............. 9-61 10.1 EXIGENCES NATIONALES ET INTERNATIONALES .................................................... 10-1 10.2 PLAN-CADRE DE LA DÉMARCHE D’INFORMATION ET DE CONSULTATION DES PARTIES PRENANTES ........................................................................................... 10-3 10.3 ACTIVITÉS RÉALISÉES ET RÉSULTATS OBTENUS ................................................... 10-4 Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES – Niger Mai 2018 x LISTE DES FIGURES WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger xi LISTE DES TABLEAUX Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES – Niger Mai 2018 xii WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger xiii Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES – Niger Mai 2018 xiv WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger xv Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES – Niger Mai 2018 xvi WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger xvii LISTE DES CARTES Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES – Niger Mai 2018 xviii ANNEXES ANNEXE 1 COMMENTAIRES DE LA NIGELEC ET DU MINISTÈRE EN CHARGE DE L’ENVIRONNEMENT SUR LE RAPPORT DE CADRAGE ANNEXE 2 CLAUSES ENVIRONNEMENTALES À INSÉRER DANS LES DAO ANNEXE 3 LISTE DES PARTIES PRENANTES DU PROJET ANNEXE 4 CONSULTATIONS RONDES 1 & 2 ANNEXE 5 CONSULTATIONS RONDE 3 ANNEXE 6 CONSULTATIONS RONDE 4 ANNEXE 7 PROCÈS-VERBAUX DES RENCONTRES COMPLÉMENTAIRES AVEC LES COMMUNAUTÉS RIVERAINES DE LA FORÊT DE PANAMA ANNEXE 8 RAPPORT DE VALIDATION DE L’EIES PAR LES AUTORITÉS ENVIRONNEMENTALES DU NIGER ANNEXE 9 LISTE DES VILLAGES À ÉLECTRIFIER WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 1-1 1 SOMMAIRE NON TECHNIQUE CONTEXTE Le système d’Échanges d’Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) est une institution spécialisée de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Il réunit 14 des 15 pays de la communauté économique régionale. L’EEEOA est constitué d'entreprises publiques et privées impliquées dans la production, le transport et la distribution d'électricité en Afrique de l'Ouest. Actuellement, le secteur électrique des pays de l’EEEOA ne dessert que 30 % de la population. La charge maximale pour la région a dépassé 6 500 MW, pour une consommation totale de près de 40 000 GWh. Dans ce contexte, l'objectif de l’EEEOA est de créer un marché régional de l'électricité en Afrique de l'Ouest à travers le développement d’infrastructures clés qui permettraient à tous les États membres de la CEDEAO d'accéder à des ressources énergétiques à un prix optimisé. Déjà, un certain nombre de projets d'interconnexion prioritaires sont en cours pour y arriver. Le projet 330 kV Dorsale Nord, entre le Nigéria, le Niger, le Burkina Faso et le Bénin, représente une étape supplémentaire dans l'intégration des réseaux nationaux. En vertu de la législation du Niger et des meilleures pratiques internationales prônées par le projet, le projet 330 kV Dorsale Nord requiert la réalisation d’une étude d’impact environnemental approfondie, accompagnée d’un Plan d’action de réinstallation et d’un Plan de gestion environnementale et sociale. La réalisation de l’ÉIE s’est d’abord appuyée sur une revue de littérature. Une collecte des données a ensuite été réalisée par le biais de sorties sur le terrain permettant de procéder à la caractérisation des sols et des composantes hydrologiques, de valider les sources locales de bruit et d’émissions pouvant modifier la qualité de l’air, de réaliser des inventaires de la flore et de la faune, de caractériser les profils socio-économiques des ménages affectés par le projet et de répertorier l’ensemble des personnes et des biens affectés. Des rencontres avec les responsables des ministères et organisations nationales et régionales de même que des échanges lors d’assemblées villageoises et des entretiens individuels avec des personnes ressources de la zone du projet (chefs de concessions, conseillers, chefs de terre, etc.) ont également permis de compléter la collecte de données. DESCRIPTION DU PROJET Le projet consiste en la construction d'une ligne de transport de 330 kV reliant le Nigéria au Burkina Faso en passant par le Niger, avec un embranchement vers le Bénin (figure 1-1). Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 1-2 Le projet est réalisé sous l’égide de l’EEEOA. Cette institution est appuyée par chacune des sociétés d’électricité responsables de la production et/ou du transport de l’énergie électrique, soit la Société nigérienne d’électricité (NIGELEC), la Transmission Company of Nigeria (TCN), la Société Nationale d’Électricité du Burkina Faso (SONABEL) et la Communauté électrique du Bénin (CEB). Au Niger, le projet, couvert par l’actuel rapport, comprend une nouvelle ligne et deux postes électriques, soient celui de Gourou Banda et de Zabori. Au Niger, la ligne à 330 kV se divise en trois sections (carte 1-1):  la première section : de la frontière avec le Nigéria au futur poste Gorou Banda s’étend sur une longueur de 208 km pour une emprise de 50 m;  la seconde section : du futur poste Gorou Banda à la frontière du Burkina Faso qui s’étend sur une longueur de 104 km pour une emprise de 50 m;  la troisième section : du futur site du poste Zabori à la frontière avec le Bénin qui s’étend sur une longueur de 108 km pour une emprise de 50 m; Le nouveau poste Gourou Banda (13,426°N. et 2,116°E.) est situé à 10 km au sud de Niamey et à 2 km de la RN 27. Le poste est situé à 300 m de la centrale diesel Gourou Banda, sur une colline à une élévation de 260 m. Le poste occupe une superficie de 90 000 m². Selon Fichtner (2016), ce nouveau poste est en fait une expansion d’un poste à 132 kV avec deux travées de transformateurs 161/330 kV de technologie hybride. Le nouveau poste de Zabori (12,769 ° N. et 3.473 ° E) est situé à 3 km au sud de Baba Dey et à 3,5 km au nord-ouest de Zabori. Il occupe une superficie de 90 000 m² et, selon Fichtner (2016), il se composera d’un jeu de barres double avec ou sans transformateur de puissance. Le projet 330 kV Dorsale Nord prévoit, à partir du câble de garde de la ligne ou toutes autres technologies appropriées, fournir de l’électricité à toutes les communautés/villages/villes situés dans un rayon de 10 km de l’axe de la ligne et comptant entre 500 et 2 500 habitants. Dans ce contexte, WSP a présenté cette liste dans l’étude du tracé de ligne (WSP 2015) afin de permettre au consultant chargé de l’actualisation de l’étude de faisabilité de formuler une proposition appropriée pour l’électrification rurale (Fichtner 2016). Ce volet du projet ne fait pas partie de la réalisation de la présente ÉIES. Toutefois, cette composante a été considérée dans le cadre de l’analyse des impacts comme impact indirect. Des options ont été étudiées afin de sélectionner le tracé le plus optimal d’un point de vue technique, environnemental et social. Des options de non-projet, des options d’approvisionnement électrique, d’équipement ainsi que des options de tracé et de localisation de poste ont été proposées. Une analyse comparative sur la base de critères quantifiés, un examen du tracé dans le cadre d’une mission de reconnaissance des points chauds, des ateliers avec différentes parties prenantes et une optimisation de tracé ont mené à l’obtention du tracé le plus favorable. Une attention particulière a été accordée dans le cadre de l’analyse des options à la réduction des impacts sur les habitats essentiels identifiés. Selon la hiérarchie de réduction des impacts, la conceptualisation du projet s’est surtout penchée sur l’évitement des impacts par la sélection du tracé le plus optimal au niveau de ces habitats essentiels. Une conceptualisation de projet favorisant l’évitement des impacts à la source a notamment permis d’éviter ou de réduire les impacts sur les critères pour lesquels l’habitat essentiel a été désigné et de parvenir à un impact résiduel positif. La carte suivante présente le tracé provisionnel final au Niger à partir duquel l’étude d’impact environnementale et sociale a été réalisée. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 2°E 4°E 13°N Kanazi Niamey Tioudawa Kouré Goroual - Bondiolo Kollo Bolbol Dosso Lido Dikoré Sékoukou Douddo Kofo Poste Gombara Iboy projeté de Niamey Tahirou Koira Kobodé Diawando - Dagari Birni N'Gaouré Bossadji Agali Poste Osselait Koumbyari projeté de Zabori Baba Dey Dallol Bosso Nakifada Say Zabori Kobadié Kaingiwa Torodi Fandou Dodo Dioundiou Koyiria Djiliki Boukagorou - Panoma NIG R Fle NIG u ERI ve Sia 4°E N E ige A r Niakatiré Madotchi - Faria Birni Tombo Site Makalondi Gonga Innza Dallol 13°N Maouri Bella Dosso Gongoubé Makalondi Fogha Tamou Béri Moyen Niger II Baba-Koatcha Lambouti Adiga Zanguina NIG Fottyango BU ER ER RK IN INA Moyen Niger I NIG 12°N BEN FA Kankani S O Tabaré Bana Parc du W Bengou Tenda   !    "  Parc du W Gourou- Gaya Bassounga Tara Tapoa Djerma 2°E 12°N - / o sed   ! $      Prop le bs t ation Malanvil  '   "    '  Su Milieu biologique Milieu humain jeté Infrastructure Composantes du projet nville oste pro  & "  % (! " "!  '  ! Mala P ( % !" ( !  #   !  !   Aire de distribution des girafes du Niger Ville Route nationale Poste projeté Zones de concentration des oiseaux d'eau Milieu bâti %" !  ( ! #     !  !     ! #    Route secondaire Tracé provisionnel final Mosquée Aéroport ou aérodrome Zone désignée nationalement Église Tour de télécommunication Limite Tracé provisionnel final au Niger Parc national Forêt classée Base militaire Frontière internationale Réserve totale ou partielle de faune Milieu physique Centrale au diesel 0 7,5 15 22,5 km Zone de chasse Cours d'eau intermittent UTM, fuseau 31N, WGS84 Cours d'eau permanent Zone désignée internationalement Postes et lignes de transport d'énergie Fleuve Site Ramsar Zone inondable Ligne existante Sources : Voir annexe 8 Zone importante pour la conservation des oiseaux Érosion Poste existant Cartographie : WSP, 2015 Carte Zone clé de la biodiversité Ligne projetée / Autre projet Fichier : 141_24307_EIE_N_c3_2_Niger_160606.mxd 1-1 Mars 2017 BE NIN 1-5 DESCRIPTION DE L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT ZONE D’ÉTUDE ÉLARGIE La zone d'étude s'étend sur une largeur de 5 km et une longueur de 420 km répartis comme suit:  axe frontière Nigéria - Zobori-Gorou Banda - frontière Burkina Faso: 312 km;  axe frontière Bénin (Malanville) - Zabori: 108 km. La zone d’étude traverse les régions de Dosso (aux frontières du Nigéria et du Bénin), de Niamey (au centre) et de Tillabéry (à la frontière du Burkina Faso). La carte 1-2 illustre la localisation de la zone d’étude, de même que les principales composantes du milieu. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 1-7 Carte 1-2 Carte de localisation de la zone d’étude bio-physique Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 1-9 MILIEU PHYSIQUE Le climat du Niger est de type continental sahélien, caractérisé par deux saisons : (i) une courte saison pluvieuse (juin à septembre), et (ii) une longue saison sèche (octobre à mai). La pluviométrie annuelle est caractérisée par une importante variabilité spatio-temporelle et interannuelle. Les précipitations présentent un gradient nord-sud très marqué et sont maximales en juillet et août. À Niamey, la moyenne interannuelle est de 511,5 mm/an; dans la région de Dosso de 600 à 800 mm/an; tandis que dans la région de Tillabéry elle varie entre 2 472 mm/an au nord à 2 165 mm/an au sud. Dans la zone d’étude, l’élévation varie entre 159 m et 270 m. La plus faible élévation se trouve au niveau du fleuve Niger et les fortes élévations sont localisées entre Niamey et la frontière du Burkina Faso. Dans la zone du projet, on distingue cinq catégories de sols réparties selon les différents types de relief : les sols minéraux bruts d’érosion, les sols peu évolués d’érosion, les sols ferrugineux tropicaux, les sols ferrallitiques sur argiles sableuses et les sols hydromorphes. Des échantillons de sols ont été prélevés afin d’en analyser la qualité. Il en ressort que ces sols ne sont pas contaminés, mais présentent des traces de métaux lourds et sont légèrement acides (avec des pH variant entre 4,9 et 6). En matière d’eau souterraine, la zone d’étude est rattachée à la partie béninoise du système aquifère des Iullemeden, dont elle constitue un exutoire vers le fleuve Niger. Quatre aquifères sont présents dans la zone soient l’aquifère du continental intercalaire/hamadien, l’aquifère des sables inférieurs du continental terminal, l’aquifère des sables moyens du continental terminal et l’aquifère à nappe libre du continental terminal et des alluvions. Les résultats des analyses d'eau montrent que la qualité physico- chimique des eaux souterraines prélevées est acceptable. Aucun élément chimique n’est au-dessus des normes de potabilité de l’eau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et tout particulièrement les ions témoins d’une contamination des eaux de la nappe (Cl, NO-3, NO-2, SO-4). Toutefois, la présence du manganèse est notée et de l’aluminium (à des concentrations dépassant les seuils de potabilité admises par l’OMS. La zone d’étude traverse quatre sous bassins versants:  le sous bassin versant du dallol Maouri (dans les départements de Gaya et Dosso);  le sous bassin versant du dallol Bosso (dans le département de Dosso et Boboye);  le sous bassin versant de la vallée du fleuve Niger (dans le département de Kollo et la région de Niamey);  le sous bassin de Goroubi (dans le département de Say). La zone d’étude traverse à cet effet deux fois le fleuve Niger, seul cours d’eau permanent au pays, quelques cours d’eau temporaires ainsi que des mares temporaires et permanentes. Les eaux de surface analysées ont un faciès chimique de type « bicarbonaté calcique » tributaire de la précipitation et/ou des apports d’eau de surface en amont. De façon globale, les eaux de surface sont moyennement minéralisées, ont un pH légèrement acide, peuvent être très colorées, contiennent des matières en suspension avec une turbidité toujours très élevée et sont pauvres en nutriments. Elles sont pratiquement dépourvues de métaux traces en concentration détectables, à part le fer qui est presque toujours élevé pendant la saison hivernale à cause du lessivage des terrains latéritiques. Au niveau de la qualité de l’air, la zone d'emprise de la ligne passe loin des agglomérations urbaines et des zones industrielles. En effet, le tracé passe dans un milieu rural isolé, loin de toute activité industrielle polluante ou autre source potentielle de contamination, la qualité de l’air peut être considérée localement comme bonne. Au niveau de l’ambiance sonore, les résultats des mesures de bruit montrent que les sources de bruits sont plus remarquables pendant la journée dans les agglomérations. Le niveau de ces bruits varie de 42 à 63 décibels. Pendant la nuit, le bruit de fond ambiant est composé des bruits de la circulation automobile peu fréquente, des bruits périodiques produits par les pompes d’exhaure et le son normal de conversations des villageois. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 1-10 MILIEU BIOLOGIQUE Le tracé retenu pour la ligne traverse un certain nombre d’aires protégées régies par des conventions internationales ou par les lois nationales. En effet, parmi les sites désignés au niveau national on compte la réserve partielle de faune de Dosso et des forêts villageoises de Djandjaniori et de Panoma. Les aires désignées au niveau international sont les deux sites Ramsar du Dallol Bosso et du Dallol Maouri ainsi que la zone importante pour la conservation des oiseaux (ZICO) du district de Makalondi. La zone d’étude se trouve dans l’écorégion de la savane ouest-soudanaise. Les habitats terrestres sont les écosystèmes forestiers (brousse tigrée et forêt classée) et les agroécosystèmes (systèmes agricoles). Les habitats aquatiques de la zone d’étude comprennent les écosystèmes des eaux continentales, les écosystèmes lentiques des eaux calmes à renouvellement lent (mares observées au niveau des dallols) et les écosystèmes lotiques des eaux courantes (fleuve Niger essentiellement au niveau de Tara et au niveau de Say notamment à Tilli Kollo et à Tahirou Koara). WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 2°E Niamey Dosso 13°N Poste projeté de Zabori Poste projeté de Niamey Kaingiwa ''*' *. .*       Fle u ''*' * 0-% ve N ige r *#$ 2-% *..* 13°N -%  Moyen Niger II e Makalondi ) Site Makalondi Moyen Niger I (*0  12°N         *0-*0 ..*0)# Parc du W         Malanville    "         %       %    P$ ro   po sed &  #/   %   Subst at io n Malanville & # &    lle!        Poste proj# eté Malanvi % '% !0 %*'*#% ,0! % '% !0 $0(% )  )"-./ -0/ 0-! 1+!. $/ %/   &      !          !       Aire de distribution des girafes du Niger Milieu bâti Route nationale Parc du W Aménagement hydro agricole Route secondaire 2+-/ %% /*)!./ 1+!.3$/ %. / Tapoa Bas fond Zone désignée nationalement Djerma Parc national '% %!0 +$1., %0! Aéroport ou aérodrome Brousse tigrée dense - )/ %*)  '0 Brousse tigrée peu dense 0 6,1 12,2 18,3 km *(+*.)/ !. + 0-*! &/ Forêt classée Cours d'eau intermittent Réserve totale ou partielle de faune Champs UTM, fuseau 31N, WGS84 Cours d'eau permanent Zone de chasse Poste projeté Cordon ripicole Fleuve Tracé provisionnel final Glacis Zone inondable Zone désignée internationalement Habitation (% % ! / Sources :  -/! Plateau Voir annexe 8 Site Ramsar *.! /.! /'% #  )!.!/ -).+*  -/ 2)!-#! % Cartographie : WSP, 2015 Frontière internationale Fichier : 141_24307_EIE_N_c4_13_Bio_170322.mxd 1-3 Talus Zone importante pour la conservation des oiseaux Ligne existante -.  Zone clé de la biodiversité Poste existant 12°N 2°E 1-13 Les inventaires réalisés pendant la saison humide ont permis de d’identifier 177 espèces végétales - dont 126 espèces herbacées - et 50 espèces ligneuses. Elles sont regroupées dans 122 genres et 46 familles. Les familles les plus représentées sont les Poaceae avec 25 espèces soit 14 % de la biodiversité floristique inventoriée suivies des Fabaceae avec 14 espèces soit 8 %. Quant aux relevés effectués en saison sèche dans les habitats des zones humides, notamment autour des mares de Dallol Bosso et de Dallol Maouri, les habitats des vallées de fleuve Niger et dans les mares au niveau de la ZICO du district Makalondi, ils ont permis de recenser 103 espèces végétales, qui se répartissent dans 28 familles et 71 genres. Les familles les plus représentées sont les Poaceae suivies des Fabaceae, Cyperaceae et Convolvulaceae. Des espèces inventoriées, 17 sont considérées vulnérables au niveau national et une espèce vulnérable figure sur la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), Vitellaria paradoxa. Une seule espèce d’amphibien, parmi les huit (8) potentiellement présentes, a été retrouvée dans la ZICO. Il s’agit d’Amietophrynus regularis appartenant à la famille des bufonidés. Toutes les espèces présentes ou potentiellement présentes ont un statut de préoccupation mineure de l’UICN. Au niveau des reptiles, 11 espèces ont été observées sur le terrain et 27 sont potentiellement présentes dans la zone d’étude. Un serpent de la famille des colubridés (Dasypeltis scabra), une espèce vulnérable à l’extinction, a été observé dans la zone du fleuve. La présence du varan du Nil (Varanus niloticus) a été signalée par les communautés de la zone d’étude, bien qu’aucun individu n’ait été observé. Pendant la saison humide, 21 espèces d’oiseaux ont été identifiées dont seulement 3 migratrices: le Chevalier guignette (Actitis hypoleucos), le Chevalier arlequin (Tringa erythropus) et le Busard des roseaux (Circus aeruginosus). Parmi les espèces résidentes, le héron garde-bœuf (Bubulcus ibis) domine avec 100 individus sur un total de 305. Au début de la saison migratrice, un total de 36 espèces a été recensé, dont 18 résidentes et 18 hivernantes. À l’échelle de la zone d’étude, la faune terrestre est surtout composée de petits mammifères étant donné que les habitats sont majoritairement dégradés et ne se prêtent donc pas à la présence d'animaux ayant besoin de grands domaines vitaux. La petite faune présente, ou susceptible d’être présente dans la zone d’étude, compte 31 espèces, principalement des petits rongeurs et des chauves-souris. Une de ces dernières est reconnue comme étant quasi menacée selon l’UICN, soit la roussette paillée africaine (Eidolon helvum). Pour la grande faune, les inventaires ont permis de confirmer la présence de la girafe du Niger (Giraffa camelopardalis peralta), de l’hippopotame (Hippopotamus amphibius) et du lamantin (Trichechus manatus). La sous-espèce de girafe du Niger (Giraffa camelopardalis peralta), espèce emblématique, est considérée comme en danger critique de disparition selon la liste rouge de l’UICN. Les inventaires et les données de la littérature ont permis d’identifier 96 espèces de poissons présentes ou susceptibles d’être présentes dans les cours d’eau de la zone d’étude. Aucune espèce ne figure sur la liste rouge de l’UICN bien que certaines espèces n’aient jamais été évaluées. L’identification des habitats essentiels est une exigence de la sauvegarde opérationnelle 3 de la Banque africaine de développement (BAD) – Biodiversité, ressources renouvelables et services écosystémiques. Les habitats essentiels sont des habitats naturels ou modifiés qui ont une haute valeur de biodiversité. Basés sur la caractérisation initiale du milieu, les habitats essentiels qui sont traversés par la zone d’étude sont l’aire de distribution des girafes du Niger, la réserve partielle de Dosso, le site Ramsar du dallol Bosso, le site Ramsar du dallol Maouri et la ZICO du district de Makalondi. MILIEU HUMAIN Le Niger est subdivisé en huit (8) régions administratives, comprenant notamment la communauté urbaine de Niamey, la capitale du pays. Selon les résultats définitifs du dernier recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) en 2012, le Niger compte une population totale de 17 138 707 habitants. Le projet, quant à lui, s’insère dans trois (3) régions, soit Dosso, Tillabéri et Niamey, qui possèdent respectivement, selon le même recensement, une population de 2 141 487, 2 645 125 et 1 388 682 habitants. La population de la zone d’étude est largement rurale, avec des pourcentages respectifs de 89 % et 94 % pour les régions de Dosso et de Tillabéri. La population de Niamey est, quant à elle, urbaine. D’une manière générale, le Niger est caractérisé par une certaine mobilité des populations, à l’intérieur tout comme à l’extérieur du pays, souvent dictée par les conditions climatiques. Sur le plan interne, les Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 1-14 émigrations sont le plus souvent saisonnières et se font aussi bien vers les grandes villes (Niamey, Dosso, Gaya Torodi), que vers certaines zones d’attraction comme les sites aurifères de la zone de Sirba où des opportunités d’emplois s’offrent aux jeunes (hommes et femmes). Les personnes plus enclines aux mouvements migratoires sont les jeunes entre 15 et 40 ans. Ces mouvements migratoires sont généralement annuels ou pluriannuels. L’exode des jeunes s’explique en grande partie par les perspectives d’emploi limitées. Sur le plan de l’immigration, un mouvement migratoire venant de l’extérieur s’observe au Niger avec l’arrivée chaque année des éleveurs tchadiens et camerounais et, de façon plus spécifique à la zone du projet, des éleveurs nigérians, béninois et burkinabés. Des progrès importants ont été réalisés dans le domaine de l’éducation au Niger, surtout au niveau de l’enseignement de base. Le taux brut de scolarisation a enregistré des progrès significatifs sur la période 2007-2008 à 2010-2011. Au cours de cette période, ce taux est passé de 62,6 % à 76,1 %; soit un gain de 13,5 points de pourcentage. Néanmoins, cette augmentation cache d’importantes disparités entre filles et garçons (17,6 % d’écart en défaveur des filles) et milieux (19,1 % d’écart en défaveur du milieu rural). En 2014, les taux bruts de scolarisation enregistrés au niveau de la zone du projet plaçaient la région de Niamey en tête du classement avec 113,9 % suivie de Dosso (75,2 %) et Tillabéry (71 %) contre un taux national de 76,1 % selon l’INS.On note également des disparités entre régions même si ces disparités se sont réduites entre 2009-10 et 2010-11. En termes de santé, le niveau actuel des principaux indicateurs de morbidité et de mortalité (dont le taux de mortalité, la mortalité infantile, l’espérance de vie, le taux de natalité, etc.) rend compte de l’état de santé général des populations dans la zone d’intervention du Programme intégré de développement agricole et d’adaptation au changement climatique dans le bassin du Niger. Ce niveau est préoccupant à plusieurs titres et traduit, dans une certaine mesure, l’ampleur de la demande en soins de santé, notamment pour les couches de la population les plus démunies et les plus vulnérables. Selon l’Institut National de la Statistique (INS), s’agissant du VIH/SIDA, il est à noter que le taux de prévalence est de 0,5 % pour la région de Dosso, de 0,2 % pour Tillabéry et de 1,1 % pour Niamey, alors qu’il est de 0,4 % au niveau national. Au niveau économique, l’agriculture nigérienne est dominée par les productions pluviales centrées sur les associations céréales et légumineuses. Elle se pratique dans la zone sud, et occupe près des trois quarts de la population. Ainsi, l’agriculture est la principale activité économique pratiquée par les populations de la zone d’étude. Les principales spéculations pratiquées sont : le mil, le sorgho, le niébé et l’arachide. Les taux de production de ces cultures dans la zone du projet sont respectivement 60 %, 10 %, 23 % et 2 %. L’élevage repose essentiellement sur les parcours naturels, principale source pour l’alimentation du bétail et demeure tributaire de la pluviométrie. En dépit de l’existence de variantes, les systèmes ou modes d’élevage pratiqués dans les différentes régions du pays se classifient en trois (3) grands types d’élevage, soit l’élevage intensif, l’élevage semi-intensif et l’élevage extensif. Dans le système d’élevage transhumant, les éleveurs effectuent aussi bien une transhumance interne qu’une transhumance à l’extérieur des frontières nationales, une pratique dictée par la recherche de ressources pastorales (pâturages, eau et terres salées). Dans les régions de Dosso et de Tillabéri, de nombreux troupeaux sont gardés autour du parc du W (ce qui provoque de fortes tensions) ou vont en transhumance au Bénin. Ceci n’est pas sans générer des conflits avec les éleveurs sédentaires et les agriculteurs qui utilisent également les mêmes ressources. Le commerce occupe le troisième rang dans l’économie de la région après l’agriculture et l’élevage. En dépit de ce classement, il procure à la population de la zone du projet des revenus importants du fait du caractère quotidien de l’activité et concerne le commerce proprement dit, mais aussi tous les échanges de produits provenant des deux premières activités. À ce titre, il engage tous les sexes de tous âges. Le secteur du commerce constitue ainsi le moteur de développement de la région à l’étude. Les populations de la zone sont majoritairement (plus de 98,6 %) musulmanes, bien que les croyances et pratiques traditionnelles (lieux sacrés, sacrifices, etc.) soient encore connues et respectées dans certaines localités. Il n’existe pas de centre administratif dans les régions concernées sans au moins une mosquée. Cependant, il est à préciser qu’il existe plusieurs confréries musulmanes. La religion chrétienne est aussi pratiquée de même que l’animisme. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 1-15 Les villages sont généralement mono-ethniques, avec des relations hiérarchiques bien établies fondées sur les générations et l'ancienneté de la présence des familles dans le village. Les principaux groupes ethniques présents dans la zone du projet sont les Haoussas, les Zarma-Sonraïs, les Peulhs, les Gourmantchés et les Touaregs. Enfin, dans la zone du projet, plusieurs ménages ont un niveau de vulnérabilité plus élevé de par les caractéristiques de certains membres du ménage. À cet effet, un (1) ménage a à sa tête une femme à titre de chef et certains chefs ou membres des ménages sont aux prises avec un handicap ou une maladie chronique. Par ailleurs, plus de 95 % des ménages affectés de chacune des régions concernées n’ont d’autres parcelles que celle traversée par l’emprise. En fait, sur les 110 ménages affectés par le projet, seulement quatre (4) possèdent une autre parcelle que celle retrouvée dans l’emprise. CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL DE L’ÉTUDE La Loi N° 98- 56 du 29 Décembre 1998 portant loi-cadre relative à la Gestion de l’Environnement, fixe le cadre juridique général et les principes fondamentaux de la gestion de l’environnement au Niger. Les dispositions relatives à l’ÉIES sont dans le décret N°2000-397/PRN/ME/LCD du 20 octobre 2000 portant sur la procédure administrative d'évaluation et d'examen des impacts sur l'environnement. Suite à la présentation du rapport d’ÉIES, le certificat de conformité environnementale a été délivré à la NIGELEC par le Ministre de l'Environnement de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable (MESUDD) le 30 octobre 2017. Les acteurs institutionnels concernés par le projet sont notamment : le ministère de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable (MESU/DD), le Bureau d’Évaluation Environnementale et des Études d’impacts (BEEEI), Le Ministère de l’Énergie et du Pétrole, le Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, le Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, Le Ministère de la Santé Publique, le Ministère des Mines et du Développement Industriel, le Ministère de l’Emploi, du Travail et de la Sécurité Sociale, le Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, les Collectivités territoriales, le Conseil National de l’Environnement pour un Développement Durable (CNEDD), la NIGELEC, le Conseil Nigérien de l’Énergie, la Chefferie traditionnelle et les organisations de la société civile. La mise en œuvre du projet, en plus d’être assujettie aux exigences nationales relativement à la protection environnementale et sociale, doit se conformer aux meilleures pratiques internationales. Les politiques de sauvegarde de la Banque mondiale (BM) et de la Banque africaine de développement (BAD) devront être intégrées aux cycles du projet. C’est également le cas de l’Union européenne (EU) qui possède ses propres directives et politiques environnementales. ANALYSE DES CHANGEMENTS PROBABLES Les tableaux suivants présentent la synthèse des impacts anticipés et résiduels en phase de préconstruction/construction ainsi qu’en phase d’opération selon les éléments valorisés de l’environnement (ÉVE) étudiés. Dans le cas particulier de l’impact résiduel sur les habitats essentiels, les plans d’action de biodiversité spécifiques à ces derniers ainsi que les différentes mesures de gestion prescrites pour les composantes biophysiques étudiées qui s’appliqueront également au niveau de ces sites permettront de réduire l’importance de l’impact anticipé et de parvenir à un impact résiduel positif. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 1-16 Tableau 1-1 Synthèse des impacts en phase de préconstruction/construction ÉVE ÉNONCÉ DE L’IMPACT IMPACT ANTICIPÉ IMPACT RÉSIDUEL ÉVE du milieu physique Air ambiant et − Les gaz d’échappement et à la poussière générés par le mouvement des Nature : Négative Nature : Négative changements véhicules de chantier mèneront à une dégradation temporaire de la qualité Importance : Mineure Importance : Mineure climatiques de l’ai et des émissions restreintes de gaz à effet de serre. Probabilité Probabilité d’occurrence : Élevée d’occurrence : Élevée Ambiance sonore − Les travaux de construction de même que la circulation de camions et de Nature : Négative Nature : Négative machinerie lourde peuvent induire une augmentation du niveau sonore. Importance : Mineure Importance : Mineure Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : Élevée Sols et potentiel − Les travaux de fondation des pylônes, de même que l’aménagent des Nature : Négative Nature : Négative agricole routes d’accès et des campements occasionneront une érosion et un Importance : Moyenne Importance : Mineure compactage des sols dans les zones les plus propices à ce phénomène telles que les pentes fortes ou les sols humides. Probabilité d’occurrence : Moyenne Probabilité d’occurrence : Élevée − Des modifications des paramètres chimiques des sols et un risque de contamination sont à prévoir en cas de déversement accidentel d’essence ou de mazout.. Ressources en − Les travaux en eau, de même qu’une gestion déficiente des matières Nature : Négative Nature : Négative eau dangereuses pourraient résulter en des changements locaux des Importance : Moyenne Importance : Mineure conditions hydrologiques et en une modification des paramètres physico- chimiques des eaux de surface et souterraine résultant en une Probabilité d’occurrence : Moyenne Probabilité d’occurrence : contamination. Moyenne − Les zones les plus à risque sont le fleuve Niger et plusieurs affluents de la rive gauche de ce fleuve, lesquels sont constitués de vallées fossiles (dallols Bosso, Maouri et Fogha). WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 1-17 ÉVE ÉNONCÉ DE L’IMPACT IMPACT ANTICIPÉ IMPACT RÉSIDUEL ÉVE du milieu biologique Habitats, flore et − Bien que la majorité de l’emprise (63,7%) soit constituée de terres Nature : Négative Nature : Négative faune terrestres agricoles, la brousse tigrée couvre 589 ha et on y trouve aussi des Importance : Moyenne Importance : Mineure fragments de forêt riveraine qui totalisent 26,2 ha. Il s’agira de pertes permanentes de superficie d’habitats naturels et de leurs cortèges Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : Élevée floristiques associés incluant environ 310 000 arbres. − Il en résultera une fragmentation et une dégradation des habitats terrestres entraînant une transformation de la composition des espèces des peuplements floristiques et des communautés fauniques, une réduction de la biodiversité locale, une altération des populations d’espèces protégées et menacées, un risque d’introduction et de prolifération des espèces envahissantes, une réduction locale des densités de faune et un effet de barrière pour la petite faune dans certaines aires de travaux. Faune aviaire − Les travaux vont occasionner une modification des habitats de la faune Nature : Négative Nature : Négative aviaire et une perturbation des communautés locales. Importance : Moyenne Importance : Mineure − Certaines espèces d’oiseaux protégées et menacées, dont la grue Probabilité d’occurrence : Moyenne Probabilité d’occurrence : Élevée couronnée, le vautour percnoptère et le grand calao d’Abyssinie pourraient voir leurs aires d’alimentation et de nidification affectées. − Des sites d’importance pour la faune et notamment les oiseaux, comme les sites Ramsar du dallol Bosso, du dallol Maouri, de la ZICO de Makalondi ainsi que du fleuve Niger, sont davantage vulnérables aux impacts. Habitats et faune − Les habitats aquatiques pourraient être perturbés par le passage des Nature : Négative Nature : Négative semi-aquatiques engins de chantier et les travaux en eau. Ce pourrait mener à une Importance : Mineure Importance : Mineure et aquatiques dégradation locale des habitats aquatiques et perturbations chez la flore et la faune associées. Probabilité d’occurrence : Moyenne Probabilité d’occurrence : Moyenne Habitats − La ligne traverse l’aire de distribution de la girafe du Niger sur 270 km. Nature : Négative Nature : Positive essentiels – Aire L’empreinte s’étend sur 106,9 ha de brousse tigrée dense et 159,6 ha de Importance : Moyenne Importance : Moyenne de distribution de brousse tigrée peu dense qui constituent l’habitat de prédilection de cette espèce. Cependant, les larges étendues de brousse tigrée se trouvent Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : Élevée la girafe du Niger entre le fleuve Niger et le dallol Bosso où la girafe se concentre. − La construction engendrera la perte et la fragmentation de l’habitat de la girafe du Niger; − L’implantation de la ligne pourrait augmenter les conflits homme-girafe; − La compensation des impacts anticipés vise a atteindre des gains nets de biodiversité. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 1-18 ÉVE ÉNONCÉ DE L’IMPACT IMPACT ANTICIPÉ IMPACT RÉSIDUEL Habitats − Passage à l’intérieur du dallol Bosso sur une distance de 37 km, avec Nature : Négative Nature : Positive essentiels – site principalement des pertes d’habitats à faible valeur (zone agricole); Importance : Moyenne Importance : Moyenne Ramsar du dallol − La construction engendrera la perte de 16,4 ha de brousse tigrée; Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : Élevée Bosso − La compensation des impacts anticipés vise à atteindre des gains nets de biodiversité. Habitats − Passage à l’intérieur du dallol Maouri sur 24 km en longeant une ligne Nature : Négative Nature : Positive essentiels – site électrique existante avec principalement pertes d’habitats à faible valeur Importance : Moyenne Importance : Moyenne Ramsar du dallol (zone agricole); Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : Élevée Maouri − La construction engendrera la perte de 3,9 ha de brousse tigrée et de 2,8 ha de cordons ripicoles; − La compensation des impacts anticipés vise à atteindre des gains nets de biodiversité. Habitats − Passage à l’intérieur du site ZICO de Makalondi sur environ 50 km, Nature : Négative Nature : Positive essentiels – Site − La construction engendrera la perte et fragmentation de l’habitat de Importance : Moyenne Importance : Moyenne du ZICO du brousse tigrée sur 215,9 ha; Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : Élevée district de − Perte d’habitat à forte valeur (forêt protégée de Djandjandiori-Panoma); Makalondi − La compensation des impacts anticipés vise à attendre des gains nets de biodiversité. Habitats − Passage à l’intérieur de la Réserve partielle de Dosso sur une distance Nature : Négative Nature : Positive essentiels – d’environ 64 km, avec principalement des pertes d’habitats à faible valeur Importance : Moyenne Importance : Moyenne Réserve partielle (zone agricole). Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : Élevée de Dosso − La construction engendrera la perte de 67 ha de brousse tigrée; − Perte d’habitats pour les espèces de la faune qui y sont associées; − Potentielle perte d’habitat pour une espèce en danger e disparition, le vautour charognard (Neophron percnopterus); − La compensation des impacts anticipés vise à atteindre des gains nets de biodiversité. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 1-19 ÉVE ÉNONCÉ DE L’IMPACT IMPACT ANTICIPÉ IMPACT RÉSIDUEL ÉVE du milieu humain Aménagement et − L’utilisation des terres sera restreinte dans l’emprise de la ligne (arbres de Nature : Négative Nature : Négative utilisation du plus de 4 mètres à maturité interdits); Importance : Moyenne Importance : Mineure territoire − Perte de terres arables et pastorales au niveau de l’emplacement des Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : Élevée pylônes (60 m2) − Les activités agricoles seront perturbées par les travaux de construction. Infrastructures − On compte 179 habitations, 14 commerces et 38 structures secondaires Nature : Négative Nature : Négative existantes (latrines, cuisines, etc.) qui devront être démolis et reconstruits en dehors Importance : Majeure Importance : Mineure de l’emprise. On note aussi la présence d’une tombe. Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : Élevée − 295 arbres devront être abattus dont 233 arbres fruitiers appartenant aux personnes affectées par le projet − Les véhicules nécessaires aux employés et aux matériaux de construction peuvent conduire à une augmentation du trafic et une perturbation de la circulation. − Les infrastructures existantes pourraient être endommagées par certaines machines. Économie, − Le projet mènera à la création d’emplois à court terme. Nature : Positive Nature : Positive emploi et moyens − Le recours aux biens et services locaux stimulera l’économie locale. Importance : Mineure Importance : Mineure d’existence Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : Élevée Économie, − La demande accrue en biens et service risque toutefois d’occasionner une Nature : Négative Nature : Négative emploi et moyens hausse de l’inflation. Importance : Moyenne Importance : Mineure d’existence − Les activités liées à l’agriculture, au tourisme et aux loisirs pourraient être Probabilité d’occurrence : Moyenne Probabilité d’occurrence : perturbées temporairement par le bruit, la poussière et la circulation et les activités de chantier. Moyenne Qualité de vie, − L’afflux de travailleurs étrangers pourrait mener à l’augmentation de la Nature : Négative Nature : Négative santé et sécurité pression sur les services de santé communautaires; Importance : Moyenne Importance : Mineure − Risque d'augmentation de l'incidence des IST et du VIH/SIDA; Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : − L’augmentation du trafic et de la circulation des engins de chantier et des Moyenne camions lourds peut accroître le risque d’accidents et blessures physiques pouvant toucher les travailleurs ou les résidents locaux; − Augmentation du stress lié aux nuisances (bruit, poussière, pollution de l'air). Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 1-20 ÉVE ÉNONCÉ DE L’IMPACT IMPACT ANTICIPÉ IMPACT RÉSIDUEL Cohésion sociale − Conflits liés à l’utilisation des terres et aux compensations, avec potentiel Nature : Négative Nature : Négative et relation de de raviver de vieilles querelles; Importance : Moyenne Importance : Mineure genre − Tensions avec les travailleurs de l’extérieur pouvant surgir en raison de Probabilité d’occurrence : Moyenne Probabilité d’occurrence : systèmes de valeur différents.; Moyenne − Risque de mise à l’écart des femmes dans le processus de compensation; − Travaux pouvant perturber les activités de subsistance des femmes. Groupes − Marginalisation accrue des groupes vulnérables (ex. : femmes chefs de Nature : Négative Nature : Négative vulnérables ménage, personnes handicapées ou âgées, etc.). Importance : Moyenne Importance : Mineure Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : Moyenne Patrimoine − Il existe un risque de dommage aux sites et objets archéologiques ou Nature : Négative Nature : Négative archéologique et patrimoniaux et aux sépultures. Une seule tombe a toutefois été repérée Importance : Majeure Importance : Mineure culturel dans l’emprise Probabilité d’occurrence : Faible Probabilité d’occurrence : Faible Paysage − Modification du paysage lié à la déforestation de l’emprise Nature : Négative Nature : Négative Importance : Moyenne Importance : Mineure Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : Élevée WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 1-21 Tableau 1-2 Synthèse des impacts résiduels en phase d’exploitation ÉVE ÉNONCÉ DE L’IMPACT IMPACT ANTICIPÉ IMPACT RÉSIDUEL ÉVE du milieu physique Air ambiant Nature : Négative Nature : Négative − Les activités d’entretien de l’emprise peuvent très localement avoir un impact négatif sur la qualité de l’air liés Importance : Mineure Importance : Mineure aux émissions de la machinerie et à la génération de Probabilité d’occurrence : Moyenne Probabilité d’occurrence : Faible poussières. Ambiance sonore − Les activités d’entretien réalisées près des installations Nature : Négative Nature : Négative (ex. : emprise, ligne, pylônes, postes) peuvent occasionner Importance : Mineure Importance : Mineure une augmentation du niveau sonore à proximité des lieux Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : Élevée où ces activités sont effectuées. − Les lignes électriques et les postes de transformation émettent un fond sonore permanent qui est audible et qui peut également perturber les communautés avoisinantes pendant la phase d’exploitation, pouvant se propager davantage en condition de fortes pluies et étant davantage perçu la nuit. . Sols et potentiel agricole − Les activités d’entretien étant limitées en phase d’opération Nature : Négative Nature : Négative de la ligne, mais plus régulières dans les postes, des fuites Importance : Majeur Importance : Mineure d’huile provenant de la machinerie et/ou des déversements Probabilité d’occurrence : Faible Probabilité d’occurrence : Faible accidentels de matières dangereuses peuvent entraîner une modification des paramètres chimiques des sols et de l’eau. Ressources en eau − Des fuites potentielles d’huile provenant de la machinerie Nature : Négative Nature : Négative et/ou des déversements accidentels de matières Importance : Majeure Importance : Mineure dangereuses peuvent occasionner une modification des Probabilité d’occurrence : Faible Probabilité d’occurrence : Faible paramètres chimiques de l’eau pouvant mener à sa contamination. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 1-22 ÉVE ÉNONCÉ DE L’IMPACT IMPACT ANTICIPÉ IMPACT RÉSIDUEL ÉVE du milieu biologique Habitats, flore et faune − L’entretien régulier de la végétation dans l’emprise vise à Nature : Négative Nature : Négative terrestres réduire les risques d’interruption et assurer une meilleure Importance : Moyenne Importance : Moyenne qualité de service. Ainsi, aucune végétation d’une hauteur Probabilité d’occurrence : Moyenne Probabilité d’occurrence : Moyenne supérieure à 4 m ne sera tolérée dans l’emprise. Dans les postes aucune végétation n’est tolérée autour des équipements. Il en résultera une modification permanente des habitats et un maintien d’habitats perturbés. − Le résultat de cette modification à long terme aura un impact sur les espèces fauniques fréquentant l’emprise en créant notamment un effet de barrière et en exposant davantage la petite faune aux prédateurs. − La présence de routes d’accès facilitera l’exploitation des ressources naturelles (bois et faune) pouvant occasionner une pression indue sur certaines espèces jusque-là difficilement accessibles. Faune aviaire − Les risques de collision des oiseaux avec le câble de mise Nature : Négative Nature : Négative à la terre sont élevés et peuvent occasionner des blessures Importance : Moyenne Importance : Mineure et des mortalités. Les risques sont plus élevés pour les Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : Moyenne oiseaux d’eau à proximité des zones humides et des cours d’eau ainsi que pour les oiseaux de grande taille comme le vautour. − L’impact sur la faune aviaire au Niger pourrait donc s’avérer important étant donné les habitats traversés dont certains ont une grande valeur écologique pour les communautés d’oiseaux, comme les sites Ramsar du dallol Bosso et du dallol Maouri, la ZICO du district de Makalondi ainsi que le fleuve Niger traversé à deux endroits. Habitats et faune − Des changements des conditions hydrologiques Nature : Négative Nature : Négative aquatiques et potentiellement engendrées par la présence des pylônes Importance : Moyenne Importance : Mineure semi-aquatiques dans les plaines inondables pourrait mener à des Probabilité d’occurrence : Faible Probabilité d’occurrence : Faible modifications des habitats aquatiques et de la faune associée. Habitats essentiels – Aire − Risque de pertes indirectes d’habitats par l’ouverture du Nature : Négative Nature : Positive de distribution de la girafe territoire dans l’aire de distribution de la girafe; Importance : Moyenne Importance : Mineure du Niger − Entretien de 266,5 ha brousse tigrée peu dense à des Probabilité d’occurrence : Faible Probabilité d’occurrence : Élevée stades végétatifs peu évolués dans l’emprise de la ligne électrique. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 1-23 ÉVE ÉNONCÉ DE L’IMPACT IMPACT ANTICIPÉ IMPACT RÉSIDUEL Habitats essentiels – site − Entretien de 16,4 ha de brousse tigrée peu dense à des Nature : Négative Nature : Positive Ramsar du dallol Bosso stades végétatifs peu évolués dans l’emprise de la ligne Importance : Moyenne Importance : Mineure électrique; Probabilité d’occurrence : Faible Probabilité d’occurrence : Élevée − Risque de collision (mortalité et blessure) pour la faune aviaire. Habitats essentiels – site − Entretien de 3,9 ha de brousse tigrée à des stades Nature : Négative Nature : Positive Ramsar du dallol Maouri végétatifs peu évolués dans l’emprise de la ligne électrique; Importance : Moyenne Importance : Mineure − Risque de collision (mortalité et blessure) pour la faune Probabilité d’occurrence : Faible Probabilité d’occurrence : Élevée aviaire. Habitats essentiels – Site − Entretien de 215,9 ha de brousse tigrée à des stades Nature : Négative Nature : Positive du ZICO du district de végétatifs peu évolués dans l’emprise de la ligne électrique; Importance : Moyenne Importance : Mineure Makalondi − Risque de collision (mortalité et blessure) pour la faune Probabilité d’occurrence : Moyenne Probabilité d’occurrence : Élevée aviaire; − Risque de pertes indirectes d’habitats par l’ouverture du territoire et l’exploitation illégale des ressources, plus particulièrement dans une forêt protégée. Habitats essentiels – − Entretien de 67 ha de brousse tigrée à des stades Nature : Négative Nature : Positive Réserve partielle de végétatifs peu évolués dans l’emprise de la ligne électrique; Importance : Moyenne Importance : Mineure Dosso − Risque de collision (mortalité et blessure) pour la faune Probabilité d’occurrence : Faible Probabilité d’occurrence : Faible aviaire, plus spécialement pour une espèce en danger de disparition; − Risque de pertes indirectes d’habitats par l’ouverture du territoire et l’exploitation illégale des ressources; − Risque de braconnage de la faune. ÉVE du milieu humain Aménagement et − La présence de la ligne électrique exigera des mesures Nature : Négative Nature : Négative utilisation du territoire strictes de contrôle pour empêcher certains usages tels que Importance : Mineure Importance : Mineure la construction de bâtiments et les cultures de plus de 4 m Probabilité d’occurrence : Moyenne Probabilité d’occurrence : Faible de hauteur. − L’emprise pourra toutefois être utilisée à des fins de pâturage ou pour des cultures appropriées. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 1-24 ÉVE ÉNONCÉ DE L’IMPACT IMPACT ANTICIPÉ IMPACT RÉSIDUEL Infrastructures existantes − Une interférence du signal de la radio et de la télévision Nature : Négative Nature : Négative peut se produire très près de l’emprise en raison de la Importance : Mineure Importance : Mineure faiblesse des signaux de radiodiffusion ou d’une mauvaise Probabilité d’occurrence : Faible Probabilité d’occurrence : Faible réception de l’équipement. Aucun autre effet important sur les infrastructures n’est prévu lors de la phase d'exploitation. Économie, emplois et − Création d’emplois temporaires; Nature : Positive Nature : Positive moyens d’existence − Possibilités de développement économique en lien avec Importance : Majeure Importance : Majeure l’accès à l’électrification pouvant découler du projet. Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : Élevée Qualité de vie, santé et − La présence des équipements présente un danger pour la Nature : Négative Nature : Négative sécurité population riveraine et particulièrement les enfants. Les Importance : Moyenne Importance : Mineure risques d’électrocution sont réels et des mesures visant à Probabilité d’occurrence : Moyenne Probabilité d’occurrence : Faible empêcher les raccordements illégaux ou l’escalade des pylônes et le vol d’acier devront être mises en place. − De nombreuses études ont démontré que l’exposition à des champs électromagnétiques dans l’emprise ne présente pas de danger pour les personnes ou les animaux. Toutefois, un grésillement résultant de l’effet couronne peut occasionner une nuisance pour les riverains notamment par temps très humide. Cohésion sociale et − Tensions entre les populations locales et les travailleurs de Nature : Négative Nature : Négative relation de genre l’extérieur; Importance : Mineure Importance : Mineure − Perturbations économiques dues à la perte de cultures Les Probabilité d’occurrence : Faible Probabilité d’occurrence : Faible activités d’entretien peuvent affecter davantage les femmes que les hommes par la perte de cultures qui peuvent en résulter, car les femmes sont davantage responsables des activités de subsistance et peinent à fournir leur ménage lorsque les cultures sont limitées. Groupes vulnérables − Aucun impact négatif ou positif sur les groupes vulnérables n/a n/a n’est attendu au cours de la phase d'exploitation. Patrimoine archéologique − Aucun impact négatif ou positif sur le patrimoine culturel et et culturel archéologique n’est attendu au cours de la phase n/a n/a d'exploitation. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 1-25 ÉVE ÉNONCÉ DE L’IMPACT IMPACT ANTICIPÉ IMPACT RÉSIDUEL Paysage − L’esthétique d’une ligne de transport peut être négatif pour Nature : Négative Nature : Négative certaines personnes, en particulier là où les lignes Importance : Moyenne Importance : Mineure proposées traversent des paysages naturels. Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : Élevée − Le paysage subira un impact permanent d’intensité mineure compte tenu que la ligne suit en grande partie des infrastructures existantes. − Il est à souligner que les populations locales n’ont pas soulevé de préoccupations sur ce point. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 1-26 ANALYSE DES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX L’exploitation d’une ligne électrique ou d’un poste électrique comporte certains risques environnementaux. Ces risques peuvent être d’origine naturelle ou encore technologique. Les risques technologiques reposent sur l’identification des dangers en lien avec les composantes et les activités d’un projet (dangerosité des produits, défaillances des systèmes, sources de bris, les risques classiques d’un projet, etc.). Généralement, les risques naturels sont ceux qui sont causés par des phénomènes naturels tels que précipitations, inondations, tornade, sécheresse, feux de brousse, etc. Les risques naturels peuvent être source de dangers ou de risques technologiques. L’analyse de risque se penche principalement sur les risques technologiques en lien avec l’exploitation de la ligne électrique et des postes du projet de la Dorsale Nord. Les deux principaux risques prennent leurs sources dans :  l’entreposage et l’utilisation de produits pétroliers;  l’utilisation de transformateurs électriques. CONSULTATIONS PUBLIQUES Un total de quatre rondes d’information et de consultation publique ont accompagné le développement de l’ÉIES, du PGES et du PAR pour le projet de la Dorsale Nord. Celles-ci ont eu lieu à l’étape du cadrage environnemental et social (1re ronde), de l’analyse du tracé provisionnel préliminaire (2e ronde), de la documentation des préoccupations des communautés et des ménages affectés (3e ronde) et de la divulgation des résultats de l’ÉIES, du PGES et du PAR (4e ronde). Les parties prenantes ciblés par la démarche d’information et de consultation ont inclus les ministères et agences nationales concernés, les autorités et services techniques départementaux et communaux, les autorités coutumières, les communautés et les ménages touchés par le tracé de la ligne et l’emplacement des postes et les ONG et organisations de la société civile dans les domaines de la conservation de la nature, du développement et des droits humains. Les principales préoccupations et attentes formulées lors de ces consultations concernent :  l’intégration des considérations environnementales et sociales dans le choix du tracé de la ligne électrique;  la mise à disposition du rapport d’ÉIES et du PAR aux Services techniques après validation;  la compensation adéquate pour les pertes causées et un appui lors de la réinstallation des PAP;  l’information et l’implication des autorités coutumières et des communautés dans le processus d’indemnisation et la planification des travaux;  l’appui à des activités génératrices de revenus pour les femmes;  l’accès à l’électricité pour les communautés;  l’utilisation de la main-d’œuvre locale pendant la construction;  la proposition de mesures de gestion adéquates qui soient adaptées aux réalités du terrain. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE Un plan de gestion environnementale et sociale (PGES) concret, pratique et opérationnel a été préparé. Il identifie les objectifs à atteindre et les mesures de gestion courantes et particulières à mettre en place afin d’assurer une intégration optimale du projet dans son environnement, selon la réglementation nationale, mais aussi selon les meilleures pratiques internationales pour des projets de même ordre. Le PGES établit clairement les rôles et les responsabilités des intervenants ainsi que les cibles d’intervention afin de s’assurer que les effets négatifs du projet sur les travailleurs, les communautés et l’environnement sont identifiés et gérés adéquatement. Le PGES comprend une synthèse des impacts WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 1-27 environnementaux et sociaux, le développement des mesures de gestion, les plans de gestion spécifiques ainsi qu’un système de suivi de la performance environnementale et sociale qui visent une approche d’adaptation et d’amélioration continue. Les plans de gestion spécifiques qui y sont décrits sont les suivants :  Le Plan d’action de biodiversité décrit ci-dessous  le Plan de gestion de la végétation afin de stipuler les bases pour un entretien adéquat de la végétation qui ne compromet pas la sécurité de la ligne électrique tout en permettant la protection des habitats terrestres et leur rôle écologique.  le Plan de gestion des matières résiduelles qui stipule les grandes lignes de la gestion des déchets.  le Plan de gestion du patrimoine archéologique et culturel qui propose des mesures de gestion claires et réalistes visant la conservation du patrimoine culturel physique relié aux sites archéologiques et de sépultures ainsi que sa protection contre les impacts négatifs découlant de la construction, de l'exploitation ou de toute autre aspect du projet  le Plan de mesure d’urgence se veut le document de référence pour minimiser les risques pour les employés, la population et l'environnement associés au projet Outre les éléments résumés ci-dessous, le PGES présente les différentes initiatives complémentaires au rapport d’ÉIES que sont le Plan de gestion environnementale et sociale détaillé ainsi que le Plan d’action de réinstallation (PAR). De plus, le PGES contient un programme de renforcement des capacités permettant de préciser les besoins de formation et de renforcement des capacités des individus et des institutions qui seront responsables de la mise en œuvre et du suivi du PGES, et un Plan d’engagement des parties prenantes (PEPP) prévu pour la phase d’exploitation, incluant les objectifs généraux du PEPP, les groupes visés, les méthodes de communication suggérées, ainsi que les besoins en termes de ressources et d'organisation institutionnelle pour la mise en œuvre du PEPP. MESURES DE GESTION Sur la base des impacts identifiés dans l’ÉIES, un ensemble de mesures d’atténuation et de bonification ont été élaborées. Ces mesures visent à protéger l’air, le climat sonore, l’eau et le sol de la pollution causée par les travaux. D’autres mesures visent à éviter, réduire ou compenser les impacts sur la faune, la flore, les habitats essentiels et sur le milieu socioéconomique. Les clauses environnementales et sociales seront aussi intégrées dans le dossier d’appel d’offre (DAO) et dans le contrat de l’entrepreneur. Un programme de surveillance et de suivi permettra d’en vérifier la mise en œuvre. Le tableau 1-3 présente les mesures de gestion courantes tandis que le tableau 1-4 présente les mesures de gestion particulières. Tableau 1-3 Mesures de gestion courantes Composantes visées Mesures de gestion Protection de la qualité − S’assurer que les systèmes d’échappement des équipements et de la machinerie de l’air sont en bon état de fonctionnement. − Recouvrir les piles de matériaux fins et excavés avec des couvertures anti- érosion, particulièrement par grands vents. − Recouvrir également les chargements de matériaux fins pendant leur transport. − Utiliser de l’eau pour abattre la poussière sur les routes. − Développer et implanter un Plan de gestion des matières résiduelles qui respecte de façon stricte les saines pratiques de gestion des déchets. − Interdire le brûlage des déchets solides. Protection contre le bruit − Éviter les travaux de construction avant 8 h et après 17 h. − S’assurer que l’ensemble des équipements et machinerie est en bon état de fonctionnement. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 1-28 Composantes visées Mesures de gestion Protection de la qualité − Éviter les mouvements de véhicules dans les rivières, les zones inondables et les de l’eau milieux humides. − Lorsque des traversées de ruisseaux sont nécessaires, y construire un ponceau adéquat. − Entreposer les matériaux dangereux et véhicules ni effectuer de ravitaillement en carburant ni d'entretien d'équipement à plus de 100 m d’un puits, d’un cours d'eau et d’une plaine inondable. − Préparer et mettre en œuvre un Plan de mesures d'urgence (PMU). Protection de la qualité − Préparer et implanter des plans de contrôle de l'érosion et des sédiments, surtout des sols en zones identifiées comme ayant un grand potentiel d’érosion. − Identifier et revégétaliser les sols dénudés et perturbés immédiatement après les activités de construction avec des espèces locales. − Décompacter les sols suite aux travaux en utilisant les équipements appropriés. − Garder des trousses de nettoyage de déversements accessibles sur le site en cas de déversement accidentel et s'assurer que le personnel au site a été formé en intervention en cas de déversement. − Contenir tout déversement sur le site et nettoyer les déversements aussi vite que possible. − Caractériser, enlever et disposer de sols contaminés aux sites autorisés par les autorités compétentes. Flore et faune − Conserver toute végétation (arbres, arbustes, herbacées, cultures) au bord des cours d'eau et sur les pentes abruptes. − Établir un Plan de compensation et de revégétalisation pour la perte d'habitats naturels pendant la phase de construction. Milieu socioéconomique − Mettre en œuvre le PAR afin de fournir des mesures d'indemnisation et une assistance à la réinstallation pour les ménages affectés et les propriétaires fonciers. − Impliquer les autorités administratives et coutumières dans le processus de réinstallation. − Encourager l’entrepreneur à employer de la main-d’œuvre locale provenant des communautés affectées pour la réalisation de travaux non spécialisés. − Adopter des politiques d’approvisionnement favorisant les produits et services locaux. − Planifier les activités de construction en collaboration avec les autorités villageoises afin de minimiser les dommages aux infrastructures existantes. − Compenser les ménages qui pourraient être affectés par les travaux de construction et qui ne figurent pas dans le PAR. − Entreprendre la revégétalisation à partir d'arbres qui ont une valeur d'usage pour les communautés afin de maximiser les retombées pour la population locale. − Prioriser les ménages et les personnes vulnérables en termes d’accès aux différentes mesures sociales et programmes qui seront établis par le projet. − Implanter un mécanisme accessible de gestion des griefs pour les PAP afin de traiter les plaintes au niveau local. Santé − Développer et mettre en œuvre un Plan d’Hygiène, Santé et Sécurité (HSS) suivant les normes internationales d’OHSAS 18001 :2007. − Maintenir des conditions propres et saines dans les camps de construction tel que prescrit par les normes internationales en matière de santé des travailleurs. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 1-29 MESURES DE GESTIONS PARTICULIÈRES Le tableau suivant expose les principales mesures de gestion particulières. Tableau 1-4 Mesures de gestion particulières Élément visé Mesure Flore et faune − Stopper les travaux si des hippopotames ou des lamantins sont observés dans un rayon de 500 m près du fleuve Niger. − Entreprendre un inventaire des oiseaux et des chauves-souris avant la construction afin de préciser les zones à risque et développer des mesures d'atténuation adaptées. − Placer des « dispositifs anticollision aviaire » sur le câble de mise à terre afin de rendre les lignes plus visibles pour les oiseaux là où il y a un potentiel de collision, particulièrement à l’intérieur ou à proximité de zones écologiquement sensibles (milieux humides, mares, haltes migratoires, corridors migratoires d’oiseaux et cours d'eau) et spécifiquement dans les sites Ramsar du dallol Bosso et du dallol Maouri, ainsi que dans la ZICO du district de Makalondi et dans la réserve partielle de Dosso selon les exigences suivantes: • Installer sur les câbles de mise à terre suivant un motif décalé; installer au milieu du 60% inférieur de la portée de la ligne, à des intervalles de 10 m sur chaque câble de mise à terre. • Effectuer un inventaire ciblé sur le vautour percnoptère dans la réserve de Dosso afin d’analyser l’utilisation par l’espèce des habitats dans l’emprise du projet et de localiser les sites de nidification. • Compenser toute perte de son habitat avec pour objectif un impact positif sur l’espèce. Habitats essentiels − Assurer une vigile pendant une semaine avant le début des travaux pour identifier la présence de la girafe dans la zone du projet. En cas de présence, retarder d’une semaine la coupe de la végétation. − Effectuer une surveillance du mouvement des girafes durant les travaux dans l’aire de distribution. Arrêter les travaux et dégager les matériaux en cas de présence de l’animal. − Renforcer la surveillance de l’exploitation des ressources naturelles et du braconnage dans l’aire de distribution de la girafe du Niger, de la ZICO du district de Makalondi et de la Réserve partielle de Dosso. − Impliquer les communes rurales de Djandjandiori et de Panoma dans la planification de la coupe de la végétation dans les forêts villageoises. Aucune coupe n’est réalisée entre mai et octobre. − S’assurer que les coupes effectuées dans les forêts de Djandjandiori et Panoma optimisent le rejet de souche des combrétacés. − Assurer une vigile d’une semaine dans la Réserve partielle de Dosso avant le début des travaux pour vérifier la présence de la grande faune. Si des grands mammifères sont présents, attendre une semaine qu’aucun animal n’ait été aperçu avant d’entreprendre les travaux de coupe de la végétation. Milieu socioéconomique − Mettre en œuvre le Plan d'action de réinstallation afin de fournir des mesures d'indemnisation et une assistance à la réinstallation pour les ménages affectés et les propriétaires fonciers Santé − Préparer et implanter un programme de sensibilisation et de prévention du VIH/SIDA (communautés et travailleurs), dont une formation obligatoire pour tous les travailleurs sur les comportements à risque liés aux ITSS. − Mettre en place un programme volontaire et confidentiel de dépistage des ITSS, incluant le VIH/SIDA, pour les travailleurs (à inclure dans les contrats des sous- traitants). PLAN D’ACTION DE BIODIVERSITÉ Un plan d’action de biodiversité a été élaboré afin de prendre en compte les enjeux associés à cette composante et s’assurer que des mesures de gestion appropriées permettent d’assurer qu’il n’y ait « pas Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 1-30 de perte nette, mais un gain net » de biodiversité sur tout le cycle de vie du projet plus particulièrement au niveau des habitats essentiels. Aire de distribution de la girafe du Niger L’aire de distribution de la girafe du Niger recoupe en grande majorité les sites Ramsar du dallol Bosso, du dallol Maouri ainsi que de la réserve partielle de Dosso. Dans le but de contribuer à un gain net de biodiversité au niveau de l’habitat essentiel des girafes du Niger, toutes les pertes d’habitats au niveau des bas-fonds, de la brousse tigrée, des cordons ripicoles et même en zone agricole seront compensées. Environ 274 400 arbres devraient être replantés pour compenser les impacts liés au déboisement de l’emprise. On devra aussi réhabiliter les zones actuellement dégradées. Le plan vise aussi à contribuer au développement du plan de gestion de la Girafe, à améliorer les systèmes d’exploitation des ressources et à réduire les conflits homme/girafe lies aux pratiques agricoles Protection du dallol Bosso, du dallol Maouri et de la ZICO du district de Makalondi Les mesures particulières additionnelles visant à protéger ces habitats essentiels sont notamment :  compenser toute perte de sites de reproduction et de nidification par la création d'habitats appropriés ailleurs, notamment par la réhabilitation d'habitats dégradés;  réaliser la coupe d’arbres et/ou arbustes avant ou après la période de nidification des espèces à statut identifiées;  ajuster la localisation des pylônes afin d’enjamber les milieux humides. Lors des travaux, limiter autant que possible l’accès des équipements dans les milieux humides;  effectuer les travaux de coupe de végétation avec l’aide d’un botaniste dans les habitats essentiels.  souligner la présence de toute espèce menacée et compenser les pertes au besoin;  s’assurer que les coupes effectuées dans les forêts de Djandjandiori et Panoma optimisent le rejet de souche des combrétacés;  aucune route d’accès ne devra être créée dans un habitat essentiel.  renforcer le suivi de l’exploitation des ressources naturelles et du braconnage au niveau de l’aire de distribution de la girafe du Niger, de la ZICO du district de Makalondi et de la Réserve partielle de Dosso;  effectuer un inventaire détaillé de la faune aviaire au niveau des sites Ramsar et de la ZICO du district de Makalondi pour étudier les communautés d’oiseaux en place et les habitats utilisés par la faune aviaire;  prévoir les activités d’entretien de l’emprise de façon à éviter les saisons de reproduction et de nidification des espèces d’oiseaux à statut particulier. Arrêter les activités d’entretien si des nids actifs sont trouvés dans l’emprise pendant l’entretien;  appuyer le développement du plan de gestion du site Ramsar du dallol Bosso et du dallol Maouri. INDICATEURS DE MISE EN ŒUVRE DU PGES ET SURVEILLANCE ET SUIVI ENVIRONNEMENTAL Le PGES identifie plusieurs indicateurs de mise en œuvre des mesures de gestion, par exemple :  Le plan de mesures d’urgence est opérationnel  Les trousses de nettoyage de déversement sont accessibles  Le Plan de compensation et de révégétalisation est développé et mis en œuvre  Les superficies d’habitats affectés dans les habitats essentiels sont compensés  Les dispositifs anticollision aviaire sont installés selon les prescriptions fournies.  Des femmes font partie des travailleuses  Les communications sont efficaces entre la compagnie en charge des travaux et les communautés WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 1-31 Un programme de surveillance et de suivi environnemental et social est proposé afin d’assurer que les engagements et les recommandations de nature environnementale et sociale inclus dans l’ÉIES et le PGES sont appliqués de façon intégrale lors de la mise en œuvre du projet et de permettre d’évaluer la performance environnementale du projet pendant la phase d’exploitation. Les mesures de surveillance et de suivi visent entres autres, l’air ambiant, l’ambiance sonore, les ressources en eaux, la faune et la flore, de même que l’économie, l’emploi et les moyens d’existence. MÉCANISME DE GESTION DES GRIEFS Un mécanisme de gestion des griefs est un outil essentiel pour permettre aux parties prenantes touchées par le Projet d'exprimer leurs préoccupations concernant les problèmes environnementaux et socio- économiques qui les affectent et, le cas échéant, de prendre des mesures correctives en temps opportun. L'objectif du mécanisme proposé est de répondre rapidement et de manière transparente aux plaintes des villageois lésés et de veiller à ce qu'ils aient des moyens de présenter et de traiter leurs griefs liés à tout aspect du PGES, incluant le PAR. En ce qui concerne les conflits/désaccords qui pourraient survenir entre le promoteur du projet et les PAP ou autre partie prenante, une structure dédiée à la gestion des griefs sera mise en place et comprendra plusieurs niveaux, à savoir : une procédure informelle, une au niveau départemental et la voie judiciaire. Tout différend devrait être mieux résolu par les gestionnaires du projet, l’administration locale civile, ou d’autres canaux de médiation acceptables pour les parties. Ces canaux de médiation peuvent impliquer les institutions coutumières et traditionnelles de résolution des conflits et la NIGELEC. L’officier de l’ONG de mise en œuvre du PAR responsable des griefs devrait faire tous les efforts pour résoudre les griefs à l’échelon communautaire. Le recours au système juridique devrait être considéré en dernier lieu. Si l’arbitrage de niveau 1 échoue, le grief est transmis devant une Commission de conciliation prévue par l’article 9 (nouveau de la loi 61-37 du 24 novembre 1961 réglementant l’expropriation pour cause d’utilité publique et l’occupation temporaire, modifiée et complétée par la loi n° 2008-37 du 10 juillet 2008). En cas d’échec de la procédure de conciliation à l’amiable, le plaignant pourra se prévaloir des recours prévus par la loi. RÔLES ET RESPONSABILITÉS Les dispositions institutionnelles pour la mise en œuvre du PGES et du PAR présentent les acteurs impliqués et leurs responsabilités dans sa mise en œuvre. La mise en œuvre du PGES et du PAR est sous sa responsabilité première de la NIGELEC qui en tant que maître d’ouvrage créera une Unité de projet Dorsale Nord qui fera partie de la Cellule Grands Projets (CGP) de la NIGELEC. L’Unité comprendra notamment un spécialiste environnement, un spécialiste en hygiène, santé et sécurité (HSS) ainsi qu’un spécialiste en réinstallation. Cette Unité sera responsable d’assurer la gestion technique de la construction qui sera déléguée à un ingénieur de projet. Ce dernier encadrera l’ingénieur-conseil responsable de la supervision technique de l’entrepreneur chargé de la construction. Cet ingénieur-conseil, par l’intermédiaire de son spécialiste en environnement, s’assurera notamment que l’entrepreneur et les sous-traitants mettent en œuvre les clauses environnementales incluses aux contrats. En effet, le soumissionnaire devra proposer dans sa soumission :  un plan de réalisation des activités ;  des mesures qui seront prises afin de protéger l’environnement ;  des travaux de remise en état et un exposé méthodologique décrivant de quelle manière il compte éviter les effets négatifs de minimiser les effets inévitables. En plus, les entrepreneurs devront présenter, lors de la soumission de leur offre, les plans de réalisation, qui s’inspirent essentiellement des mesures préconisées dans le Plan de Gestion Environnementale et Sociale. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 1-32 L’ingénieur-conseil aura aussi dans son équipe un environnementaliste, un sociologue et un expert en HSS. L’ingénieur-conseil s’assurera aussi que l’entrepreneur recrute un spécialiste en environnement, un expert HSS (avec expérience internationale) ainsi qu’un agent de liaison responsable des communications avec les communautés locales. ÉCHÉANCIER ET BUDGET Le PGES propose un calendrier de mise en œuvre des activités de projet pour la phase préparatoire (un an avant la préconstruction), de préconstruction (6 mois), de construction (18 mois) et d’exploitation. Une synthèse des coûts, incluant les coûts associés au PAR, ainsi que l’échéancier associé au PGES sont également présentés. La majorité des coûts associés à l’application des mesures d’atténuation et de bonification ne peuvent être précisés à ce stade de l’étude. En effet, plusieurs de ces mesures sont sous la responsabilité de l’entrepreneur qui réalisera les travaux, de sorte que les coûts ne seront connus que lorsque celui-ci établira le coût de construction du projet en fonction des exigences des documents d’appels d’offres, notamment des clauses environnementales. Ces dernières devront ainsi être bonifiées préalablement à l’appel d’offre pour bien traduire les prescriptions du PGES. Le tableau suivant présente la synthèse des principaux coûts pour la mise en œuvre du PGES. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 1-33 Tableau 1-5 Budget de mise en œuvre du PGES ACTIVITÉS COÛTS (USD) COÛTS (FCFA) (5 ans) (5 ans)* Phase 1 : Préconstruction Mise en œuvre du programme de renforcement des capacités et de formation (PGES) Mise en œuvre du PGES par les acteurs clés 70 000 42 000 000 Outils, techniques et appuis nécessaires pour une mise en œuvre 50 000 30 000 000 efficace du PGES par la NIGELEC en phase construction Équipements spécifiques de la NIGELEC en matière de surveillance 180 000 108 000 000 et suivi Surveillance et suivi environnemental et social par la NIGELEC 40 000 24 000 000 Rôles et responsabilités des autorités locales et ONG par rapport à 50 000 30 000 000 l’arrivée de la nouvelle infrastructure Enjeux, dangers, défis et responsabilités des communautés locales 30 000 18 000 000 par rapport à l’arrivée de la nouvelle infrastructure Voyages d’échanges d’expérience des acteurs 80 000 48 000 000 Sous-total 500 000 300 000 000 Effectuer un inventaire de chauve-souris 15 000 9 000 000 Effectuer un inventaire de la faune aviaire 15 000 9 000 000 Plan d'action de la biodiversité Plan d'action pour la protection de la girafe du Niger 440 000 264 000 000 Plan d'action pour la protection du site Ramsar du dallol Bosso 130 000 78 000 000 Plan d'action pour la protection du site Ramsar du dallol Maouri 130 000 78 000 000 Plan d'action pour la protection de la ZICO du district de Makalondi 370 000 222 000 000 Plan d'action pour la protection de la réserve partielle de Dosso 295 000 177 000 000 Sous-total 1 365 000 819 000 000 Assurer une vigile pour identifier la présence de la girafe dans la zone 5 000 3 000 000 des travaux Assurer une vigile pour identifier la présence de la grande faune au 5 000 3 000 000 niveau de la réserve partielle de Dosso Activités de communication durant la phase de 137 500 82 500 000 préconstruction/construction (2 ans) Sous-total phase préconstruction 2 042 500 1 225 500 000 Phase 2 : Approvisionnement et construction Mise en place des mesures d'atténuation et de compensation Plan de compensation et de revégétalisation 50 000 30 000 000 Supervision de la coupe sélective par un agent des eaux et forêt 25 000 15 000 000 Coupe de la végétation avec l'aide d'un botaniste dans les habitats 20 000 12 000 000 essentiels Surveillance du mouvement de la girafe par les guides affiliés à la 40 000 24 000 000 zone de la girafe de Kouré Surveillance du mouvement de la grande faune au niveau de la 40 000 24 000 000 réserve partielle de Dosso pendant les travaux Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 1-34 ACTIVITÉS COÛTS (USD) COÛTS (FCFA) (5 ans) (5 ans)* Renforcement du suivi de l'exploitation des ressources naturelles 50 000 30 000 000 dans l'aire de distribution de la girafe du Niger, ZICO du district de Makalondi et de la réserve partielle de Dosso Sous-total 225 000 135 000 000 Implantation du Programme de surveillance environnemental et social Sols et potentiel agricole – Intégrité des sols 200 000 200 000 Ressources en eau - Hydrologie et Qualité de l'eau de surface Air ambiant – Qualité de l’air Ambiance sonore – Niveaux de bruit Habitats, flore et faune terrestres – État de la végétation Habitats, flore et faune terrestres - Protection de la faune Faune aviaire – Conservation des espèces aviaires Habitats et faune aquatique et semi-aquatique – Protection de la faune Qualité de vie, santé et sécurité – Nuisances chez les communautés riveraines Aménagement et utilisation du territoire Économie, emploi et moyens d’existence – Utilisation des sols par les communautés Économie, emploi et moyens d’existence – Économie locale et régionale Sous-total 200 000 120 000 000 Supervision de la surveillance environnementale et sociale par le 30 000 18 000 000 BEEEI Sous-total phase approvisionnement et construction 455 000 273 000 000 Phase 3 : Exploitation Mise en place des mesures d'atténuation et de bonification Plan de mesure d’urgence (PMU) 60 000 36 000 000 Trousses de nettoyage 25 000 15 000 000 Niveler la surface des pylônes 20 000 12 000 000 Coupe sélective de la végétation 75 000 45 000 000 Gestion des résidus de coupe 25 000 15 000 000 Réhabilitation hâtive des accès et autres sites de travaux 25 000 15 000 000 Compensation des agriculteurs pour les cultures ou structures 50 000 30 000 000 endommagées pendant l’entretien Plan de gestion de la végétation 90 000 54 000 000 Plan de gestion des matières résiduelles 50 000 30 000 000 Financement des agents des forêts pour suivi dans les forêts de 50 000 30 000 000 Djandjaniori, Panoma et la Réserve partielle de Dosso Sous-total 470 000 282 000 000 WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 1-35 ACTIVITÉS COÛTS (USD) COÛTS (FCFA) (5 ans) (5 ans)* Implantation du Programme de suivi environnemental et social Ambiance sonore - Niveaux de bruit 350 000 210 000 000 Qualité de vie, santé et sécurité - Champs électromagnétiques Sols et potentiel agricole - Intégrité des sols Habitats, flore et faune terrestres - Communautés végétales Habitats, flore et faune terrestres - Braconnage de la faune Faune aviaire - Mortalité Économie, emploi et moyens d’existence - Avantages sociaux et économiques des communautés locales Qualité de vie, santé et sécurité - Santé et sécurité des employés et des communautés Sous-total 350 000 210 000 000 Audits environnementaux 50 000 30 000 000 Supervision du suivi environnemental et social par le BEEEI 50 000 30 000 000 Sous-total phase exploitation 920 000 552 000 000 Activités de communication durant la phase d’exploitation (3 ans) 87 000 52 200 000 Mise en œuvre du PGES 3 504 500 2 102 700 000 Mise en œuvre du PAR 1 702 692 1 021 615 200 TOTAL 5 207 192 3 124 315 200 * Taux de conversion : 600 FCFA (XOF) = 1 USD Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 2-1 2 INTRODUCTION Le présent chapitre fait état de la mise en contexte du projet en rappelant son historique, ses promoteurs et les éléments qui justifient la réalisation d’une étude d’impact environnemental et social au Niger. Les objectifs visés par cette étude sont ensuite exposés. 2.1 MISE EN CONTEXTE Le Système d’Échanges d’Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) est une institution spécialisée de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Il réunit 14 des 15 pays de la communauté économique régionale. L’EEEOA vis e à assurer l'intégration du système énergétique régional et à créer un marché régional de l'électricité. L’EEEOA est constitué d'entreprises publiques et privées impliquées dans la production, le transport et la distribution d'électricité en Afrique de l'Ouest. Certains projets sont présentement à l'étape de planification ou de réalisation, c’est le cas du projet 330 kV Dorsale Nord. Le projet 330 kV Dorsale Nord, qui permet une interconnexion électrique entre le Nigéria, le Niger, le Burkina Faso et le Bénin/Togo, fait partie de ce vaste réseau et représente une étape supplémentaire dans l'intégration des réseaux nationaux. La construction de la ligne électrique et des postes électriques prévus au Niger dans le cadre de ce projet sont sous la tutelle du Ministère en charge de l’Énergie, et la NIGELEC en est le promoteur. Ce projet s’intègre dans une optique de développement durable. Les considérations environnementales et sociales ont été prises en compte lors de l’élaboration du tracé de la ligne électrique et la sélection des sites pour les postes électriques. Considérant la nature du projet, il est soumis à la réalisation d’une Étude d’impact Environnemental et Social (EIES) accompagnée d’un Plan d’action de réinstallation (PAR) et d’un Plan de gestion environnementale et sociale (PGES). Étant donné son caractère transfrontalier, il est soumis à quatre régimes législatifs, soit celui du Niger, du Nigeria, du Bénin et du Burkina Faso, et doit respecter également les meilleures pratiques internationales, notamment celles guidées par les politiques de sauvegarde de la Banque mondiale (BM), les politiques de sauvegarde de la Banque africaine de développement (BAD) et les politiques de l’Union européenne (UE). Pour les infrastructures prévues sur le territoire du Niger, une étude d’impact environnemental (EIE) approfondie doit être réalisée en accord avec l’ordonnance n°97-001 portant institutionnalisation des études d’impacts au Niger et la loi 98-56 du 29 décembre 1998, portant loi-cadre relative à la gestion de l’environnement au Niger. La réalisation du projet doit par conséquent prendre en compte les impacts sur l’environnement et les principaux risques potentiels du projet conformément au Décret n°2000 - 397/PRN/ME/LCD du 20 octobre 2000 portant sur la procédure administrative d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement, et qui précise les éléments de contenu de l’EIE. La présente EIE est réalisée conformément aux Termes de référence de l’EIE– Tronçon Niger déposés le 1er octobre 2015 au ministère en charge de l’environnement et aux commentaires qui ont été formulés (annexe 1). Dans ce contexte, WSP a été mandatée par l’EEEOA en novembre 2014 pour la réalisation de l’EIE. Le mandat de WSP comprenait aussi dans un premier temps la mise à jour de l’étude du tracé de ligne (WSP, 2015). Cela a permis d’intégrer les considérations environnementales et sociales dans la conceptualisation même du tracé et de faire une analyse des enjeux environnementaux et sociaux lors de la conceptualisation du tracé réduisant de ce fait à la source les impacts potentiels associés au projet tout en prenant en compte les aspects d’ordre économique. Cette EIE se penche sur les impacts environnementaux et sociaux qui découlent du tracé retenu. Le présent rapport a été validé par les membres du comité ad hoc chargé de l’évaluation des rapports EIES, PGES et PAR du projet de la Dorsale Nord mis en place par le Ministère en charge de l’environnement du Niger dont les membres se sont réunis en atelier à Dosso du 14 au 16 décembre 2016 sous la présidence du Secrétaire général du Ministère en charge de l’environne ment facilité par le Directeur du Bureau d’Évaluation Environnementale et des Études d’Impact du Niger (BEEEI). L’arrêté ministériel de création du comité, les rapports de mission de vérification terrain ainsi que les observations faites lors de l’atelier (et leur prise en compte) sont présentés en annexe 8. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 2-2 2.2 OBJECTIFS DE L’ÉTUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (ÉIES) En vertu de la législation du Niger et des meilleures pratiques internationales prônées par le projet, le projet 330 kV Dorsale Nord requiert la réalisation d’une EIES accompagnée d’un PAR et d’un PGES. Le présent document constitue le rapport d’EIES qui a pour objectifs de :  s’assurer du respect de la règlementation nationale, des conventions dont le pays est signataire ainsi que des meilleures pratiques internationales prônées par les bailleurs de fonds en vue de préserver l’environnement et la qualité de vie des populations locales;  d’identifier et de gérer les impacts en lien avec la mise en œuvre du projet pour l’ensemble de ses phases;  d’élaborer un Plan de gestion environnementale et sociale qui sera mis de l’avant pour minimiser les aspects négatifs, bonifier les aspects positifs du Projet et identifier les mécanismes assurant leur mise en œuvre. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES – Niger 3-1 3 CONTEXTE DU PROJET Le présent chapitre expose le contexte général du projet en mettant l’accent sur les éléments qui en justifient sa réalisation. Il présente ensuite de manière plus détaillée les promoteurs, incluant la NIGELEC au Niger. Dans ce chapitre, le projet est décrit de manière générale puis le tracé retenu est présenté dans son ensemble en mettant l’accent sur le tracé retenu au Niger qui a fait l’objet de l’étude d’impact environnementale et sociale. Les postes puis les composantes techniques sont ensuite présentés afin de bien comprendre les caractéristiques pouvant influencer l’identification et l’analyse des impacts du projet. 3.1 CONTEXTE GÉNÉRAL ET JUSTIFICATION La CEDEAO englobe 15 pays. Ces pays montrent une population très inégalement répartie à l’intérieur de cet espace économique. Le rythme de croissance de la population urbaine (3,81 %/an) est nettement supérieur à celui de la population globale de la région. Les principales ressources énergétiques dont dispose l’Afrique de l’Ouest (l’hydroélectricité, le pétrole, le gaz naturel, le charbon et les sources d’énergie renouvelable) sont elles aussi inégalement réparties sur le territoire de la région. L’EEEOA, une institution spécialisée de la CEDEAO, constitue le cadre institutionnel du système électrique régional. Actuellement, le secteur électrique des pays de l’EEEOA ne dessert que 30 % de la population. La charge maximale pour la région a dépassé 6 500 MW pour une consommation totale de près de 40 000 GWh. La mission de l’EEEOA est d'assurer la promotion et le développement de la production et du transport d'énergie, ainsi que la coordination des échanges énergétiques entre les États membres de la CEDEAO. Dans ce contexte, l'objectif de l’EEEOA est de créer un marché régional de l'électricité en Afrique de l'Ouest grâce au développement d’infrastructures clés qui permettraient à tous les États membres de la CEDEAO d'accéder à des ressources énergétiques à un prix optimisé. Les diverses analyses macro-économiques au niveau de l’énergie en Afrique de l’Ouest ont permis de soulever l’intérêt de développer massivement les projets hydroélectriques en Afrique de l’Ouest, mais aussi de veiller à maintenir un équilibre entre les sources énergétiques de façon à conserver un coût de développement raisonnable en toutes circonstances. De plus, le faible surcoût engendré par une politique volontariste en matière d’énergies renouvelables pourrait inciter les pays à investir dans de telles ressources. Il est dès lors nécessaire de renforcer le réseau de transport de façon à permettre l’optimisation des échanges entre les régions possédant des ressources hydroélectriques, gazières et renouvelables. Déjà, un certain nombre de projets d'interconnexion prioritaires sont en cours pour y arriver:  225 kV Bolgatanga (Ghana) – Ouagadougou (Burkina Faso);  330 kV Volta (Ghana) – Lomé C (Togo) – Sakété (Bénin);  330 kV Han (Ghana) – Bobo (Burkina Faso) – Sikasso-Bamako (Mali). Le projet 330 kV Dorsale Nord entre le Nigéria, le Niger, le Burkina Faso et le Bénin/Togo fait partie de ce vaste réseau et représente une étape supplémentaire dans l'intégration des réseaux nationaux. La carte 3-1 présente les différentes interconnexions régionales. La mise à jour révisée du plan directeur de la CEDEAO pour la production et le transport d'électricité a réaffirmé le projet comme une priorité nécessaire pour intégrer davantage et renforcer le réseau interconnecté de l’EEEOA. En ce sens, le Niger est actuellement uniquement interconnecté au Nigéria par une ligne à 132 kV. Il est prévu d’augmenter la capacité d’ interconnexion avec le Projet de Dorsale Nord entre le Nigéria, le Niger, le Bénin/Togo et le Burkina Faso. Un tracé de la ligne provisoire pour ce projet a été identifié lors d’une étude de faisabilité réalisée par Fichtner en 2006 et une ÉIES préliminaire réalisée en 2007. WSP a ensuite été mandaté pour mettre à jour l’étude sur le tracé de ligne (WSP 2015). Cette étape a nécessité un important travail de cartographie et de développement de différentes options de tracé sur la base de critères techniques, environnemental et social, de reconnaissance sur le terrain des zones problématiques en termes de contraintes ainsi que des Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 3-2 rencontres avec diverses parties prenantes à l’échelle nationale, régionale et locale. Un atelier régional de validation du tracé de ligne ayant réuni l’EEEOA, les sociétés d’électricité de chaque pays impliqué ainsi que WSP et ses sous-traitants s’est tenu du 8 au 10 juillet 2015. Sur la base des résultats de cet atelier et de l’intégration de l’ensemble des commentaires obtenus, le tracé a été optimisé. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES – Niger IVORY COAST    "        %          %   $   & #   %   & #   &     !        #  &  !           !                            0 7,65 15,3 22,95 km UTM, WGS84, fuseau 31N Sources : Tractebel Engineering GDF Suez, Septembre 2011 Carte Fichier : 141_24307_EIE_N_c3_1_Inter_Elec_160606.mxd 3-1 Juin 2016 141-24307-00 2°E 4°E 13°N Kanazi Niamey Tioudawa Kouré Goroual - Bondiolo Kollo Bolbol Dosso Lido Dikoré Sékoukou Douddo Kofo Poste Gombara Iboy projeté de Niamey Tahirou Koira Kobodé Diawando - Dagari Birni N'Gaouré Bossadji Agali Poste Osselait Koumbyari projeté de Zabori Baba Dey Dallol Bosso Nakifada Say Zabori Kobadié Kaingiwa Torodi Fandou Dodo Dioundiou Koyiria Djiliki Boukagorou - Panoma NIG R Fle NIG u ERI ve Sia 4°E N E ige A r Niakatiré Madotchi - Faria Birni Tombo Site Makalondi Gonga Innza Dallol 13°N Maouri Bella Dosso Gongoubé Makalondi Fogha Tamou Béri Moyen Niger II Baba-Koatcha Lambouti Adiga Zanguina NIG Fottyango BU ER ER RK IN INA Moyen Niger I NIG 12°N BEN FA Kankani S O Tabaré Bana Parc du W Bengou Tenda   !    "  Parc du W Gourou- Gaya Bassounga Tara Tapoa Djerma 2°E 12°N - / o sed   ! $      Prop le bs t ation Malanvil  '   "    '  Su Milieu biologique Milieu humain jeté Infrastructure Composantes du projet nville oste pro  & "  % (! " "!  '  ! Mala P ( % !" ( !  #   !  !   Aire de distribution des girafes du Niger Ville Route nationale Poste projeté Zones de concentration des oiseaux d'eau Milieu bâti %" !  ( ! #     !  !     ! #    Route secondaire Tracé provisionnel final Mosquée Aéroport ou aérodrome Zone désignée nationalement Église Tour de télécommunication Limite Tracé provisionnel final au Niger Parc national Forêt classée Base militaire Frontière internationale Réserve totale ou partielle de faune Milieu physique Centrale au diesel 0 7,5 15 22,5 km Zone de chasse Cours d'eau intermittent UTM, fuseau 31N, WGS84 Cours d'eau permanent Zone désignée internationalement Postes et lignes de transport d'énergie Fleuve Site Ramsar Zone inondable Ligne existante Sources : Voir annexe 8 Zone importante pour la conservation des oiseaux Érosion Poste existant Cartographie : WSP, 2015 Carte Zone clé de la biodiversité Ligne projetée / Autre projet Fichier : 141_24307_EIE_N_c3_2_Niger_160606.mxd 3-2 Mars 2017 BE NIN 3-7 3.2 PRÉSENTATION DU PROMOTEUR Le projet est réalisé sous l’égide de l’EEEOA. Cette institution est appuyée par chacune des sociétés d’électricité responsables de la production et/ou du transport de l’énergie électrique, soit TCN au Nigéria, NIGELEC au Niger, SONABEL au Burkina Faso et CEB au Bénin/Togo. EEEOA L’EEEOA, créée par Décision A/DEC le 5 décembre 1999, est l’institution de la CEDEAO responsable de l'intégration du système énergétique régional et de la création d’un marché régional de l'électricité à travers les différentes entreprises publiques et privées impliquées dans la production, le transport et la distribution d'électricité en Afrique de l'Ouest. L’EEEOA dispose d’une structure lui permettant de remplir les attributions qui lui sont confiées, notamment un Secrétariat général qui est l’organe administratif chargé de la gestion quotidienne des activités de l’EEEOA. Le Secrétariat Général compte trois directions, dont celle de la Planification, Programmation Investissements et Sauvegarde de l’Environnement (PIPES) qui est composée d’ une équipe de professionnels chargés de l’exécution des tâches quotidiennes nécessaires à l’accomplissement du volet environnemental et social de la mission de l’EEEOA. TCN (TRANSMISSION COMPANY OF NIGERIA) La Transmission Company of Nigeria (TCN) est responsable des activités liées au transport de l’électricité à travers le Nigéria. Selon le rapport de Fichtner (2016), la capacité totale de production au Nigéria serait de 12 318,9 MW alors que la capacité de production disponible serait de 9 990,3 MW. Cette capacité se répartit en fonction des sources suivantes : Tableau 3-1 Types et capacités de production électrique au Nigéria % DE LA CAPACITÉ CAPACITÉ % DE LA CAPACITÉ CAPACITÉ TYPE DE CENTRALE DISPONIBLE DU TOTALE (MW) TOTALE DU PAYS DISPONIBLE (MW) PAYS Hydroélectrique 1 900 15 1 340 13 Thermique 10 418,9 85 8 650,3 87 Le réseau de transport est composé principalement de :  6 000 km de lignes électriques de 330 kV et de 38 postes à 330 kV;  8 000 km de lignes électriques de 132 kV et de 133 postes à 132 kV. De plus, le Nigéria possède des lignes d’interconnexion avec les pays voisins :  ligne d’interconnexion de 132 KV sur 260 km entre Birnin Kebbi, Jebbi et Niamey (N iger);  ligne d’interconnexion de 132 KV sur 103 km entre Katsina et Gazaoua (N iger);  ligne d’interconnexion de 330 KV sur 70 km entre Lagos et Sakete (Bénin). Le Nigéria possède un centre de contrôle national à Osogbo, de même que trois centres de contrôle régionaux. NIGELEC La construction de la ligne électrique et des postes électriques prévus au Niger dans le cadre de ce projet sont sous la tutelle du Ministère en charge de l’Énergie, et la NIGELEC en est le promoteur. La Société nigérienne d’électricité (NIGELEC) a été créée le 7 septembre 1968 comme société d’État pour succéder à la Société africaine d’électricité (SAFELEC). La compagnie est sous la charge du Ministère de l’Énergie et du Pétrole. Elle est responsable de la production, du transport et de la distribution de l’électricité, sous une concession renouvelable de 50 ans signée avec l’État du Niger le 3 mars 1993 et Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 3-8 faisant suite à la première concession ratifiée le 22 mai 1956. Selon la Concession, l’État a cédé le monopole à la NIGELEC, tout en permettant l’utilisation des installations publiques directement liées à la production, au transport et à la distribution de l’énergie électrique. La NIGELEC a la responsabilité de maintenir et d’améliorer les installations afin de permettre la meilleure qualité de service au meille ur prix. La NIGELEC est régie par un cadre légal et réglementaire pour le sous-secteur de l’énergie électrique. En 2003, un nouveau Code de l’Électricité a été adopté ( n° 2003-004) permettant la production par des sociétés indépendantes, mettant fin au monopole de la NIGELEC. Les besoins énergétiques de la NIGELEC sont assurés par la production nationale, les importations et les producteurs indépendants. Le total de la production et des importations en 2015 atteignait 1026,63 GWh, desquels 212,5 GWh provenaient de la NIGELEC, 52,7 GWh de SONICHAR et 781,99 GWh de la Power Holding Company of Nigeria (PHCN) (BOAD, 2016). La production nationale est assurée par :  les installations de la NIGELEC comprennent 53 centrales thermiques composées d’une centaine de groupe de puissance variant entre 50 et 16 000 kVA (BOAD, 2016) et offrent une capacité totale de production d’environ 113 MW correspondant à une capacité disponible d’environ 73 MW (Fichtner, 2016);  la production énergétique de la Société nigérienne du charbon d’Anou Araren (SONICHAR), une compagnie d’État qui produit un peu plus de 36 MW grâce à une centrale thermique au charbon. Le transport de cette électricité pour les compagnies minières COMINAK et SOMAIR est assuré par une ligne de 132 kV. La ligne de transport et les postes de transformation associés sont loués à la SONICHAR, mais appartiennent néanmoins à la NIGELEC. Une partie de cette production est vendue à la NIGELEC pour les besoins des villes d’Agadez, d’Arlit et de Tchirozerine. Les importations provenant du Nigéria sont assurées par la PHCN et représentaient environ 87 % de l’électricité transitant sur le réseau de distribution de la NIGELEC en 2011. PHCN vend de l’électricité à la NIGELEC depuis 1976 lorsque la première ligne d’interconnexion de 330 kV est devenue opérationnelle entre Birnin Kebbi (Nigéria) et Niamey, en passant par Dosso. En 1994, une 2 e ligne d’interconnexion de 132 kV a été construite entre Katsina au Nigéria et Gazaoua, Maradi et Zinder au Niger. Le système de desserte en énergie électrique au Niger comprend six zones :  la zone du fleuve : possédant 264 km de ligne d’interconnexion à 132 kV reliant Birnin Kebbi (Nigéria) à Niamey (Niger) d’une puissance de 120 MV et une centrale au diesel de 57,6 MW;  la zone Niger Centre-Est : qui inclut les provinces de Zinder, Maradi et Tahoua, possédant 302 km de ligne à 132 kV reliant Katsina (Nigéria) à Gazaoua (Niger) d’une puissance de 40 MW et une centrale au diesel de 13,8 MW;  la zone Nord : qui inclut les localités d’Agadez, d’Arlit et de Tchirozerine, en plus des compagnies minières, possède 155 km de ligne à 132 kV fournie par la centrale au charbon de la SONICHAR d’une puissance de 37,6 MW;  la zone Est : qui inclut la province de Diffa, est connectée au réseau du Nigéria par l’interconnexion de 33 kV reliant Damask, d’une puissance de 5 MW;  la zone Gaya – Malanville : fournie par l’interconnexion de Kamba au Niger, pour une puissance de 7 MW;  la zone thermale : comprenant des centres de chargement isolés, fournit par des centrales thermiques de 6 MW de capacité. Ce réseau est interrelié par les postes suivants :  6 postes à 132 kV;  15 postes à 66 kV;  4 postes à 33 kV;  19 postes à 20 kV. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 3-9 Le gouvernement du Niger entreprend actuellement un vaste programme de production d’énergie en développant ses ressources nationales. Plusieurs projets ont été initiés, incluant la construction du barrage Kandadji d’une puissance de 130 MW et les centrales au charbon de 200 MW de Salkadamna et de 50 MW de Anou Araren, la centrale au diesel de 100 MW de Gourou-Banda dont le financement pour les 80 premiers mégawatts a été obtenu et dont la construction est en cours. Des projets de construction de lignes de transport de 330 kV sont également prévus, dont celui de la Dorsale Nord de l’EEEOA. SONABEL La Société Nationale d’Électricité du Burkina (SONABEL) est une société gérée par l’État en vertu du décret (n° 97-599/PRES/PM/MEM/MCIA) approuvé le 31 décembre 1997. Plusieurs changements sont survenus depuis la création de la Société, qui était alors une entreprise privée (AOF Energy) fondée en 1954 et qui était responsable de la production et de la distribution de l’électricité à Ouagadougou. La SONABEL est actuellement responsable de la production, de l’importation, du transport et de la distribution de l’électricité pour les localités situées dans les secteurs desservis. La production nationale est essentiellement issue de centrales thermiques et de la petite hydroélectricité par l’entremise de 24 centrales thermiques et 4 centrales hydroélectriques. Selon Fichtner (2016), la capacité totale ferme de ces centrales serait de 271,5 MW alors que leur capacité disponible serait de 147,5 MW. Ces capacités se répartissent comme suit : Tableau 3-2 Types et capacités de production électrique au Burkina Faso % DE LA CAPACITÉ CAPACITÉ % DE LA CAPACITÉ CAPACITÉ TYPE DE CENTRALE DISPONIBLE DU TOTALE (MW) TOTALE DU PAYS DISPONIBLE (MW) PAYS Hydroélectrique 36 13 16 11 Thermique 235,5 87 131,5 89 La SONABEL répond également à une partie des besoins par l’importation d’électricité depuis la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo. Les importations représentaient 48 % de la production à la fin 2011. Les principales lignes de transport sont des lignes de 132 kV reliant les installations hydroélectriques de Bagré et de Kompienga vers Ouagadougou et une ligne de 225 kV reliant Ferkessedougou (Côte d’Ivoire) à Bobo Dioulasso et Ouagadougou. La longueur totale des lignes de transport est d’environ 1 370 km, incluant la ligne de transport de 225 kV reliant Bobo Dioulasso et Ouagadougou complétée en 2008 et longue de 350 km. Le projet de ligne d’interconnexion de 225 kV entre Bolgatanga (Ghana) et Ouagadougou est en construction. En ce qui concerne les postes électriques, les installations suivantes sont présentes :  4 postes à 225 kV;  4 postes à 132 kV;  7 postes à 90 kV;  25 postes à 33 kV. En 2011, 172 localités étaient desservies. Le taux d’électrification du pays était de 20 % en 2003, l’objectif est d’atteindre 60 % en 2015. CEB La Communauté électrique du Bénin (CEB) est une organisation publique établie par une entente internationale ratifiée le 27 juillet 1968. Par cette entente, la CEB a le monopole de la production et du transport de l’énergie et possède également le monopole pour le développement de structures reliées au Bénin et au Togo. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 3-10 La révision du code Bénino-Togolais de l’électricité a attribué à la CEB l’exclusivité du transport, de l’importation et de la vente aux acheteurs uniques de c es deux pays. Cette révision a également ouvert le marché aux producteurs d’énergie indépendants. La CEB est l’unique fournisseur énergétique aux sociétés de distribution localisées au Bénin, par la Société béninoise d’énergie électrique (SBEE), et au Togo par la Compagnie énergie électrique du Togo (CEET). Les activités de la CEB ont débuté en 1973, à la suite de la construction d’une ligne de transport de 161 kV interconnectée entre les deux pays et le Ghana. En 2007, un réseau de 330 kV a été érigé pour interconnecter le réseau de la CEB à celui du Nigéria. En 2010, l’importation de l’électricité totalisait 88,6 % de la consommation au Bénin et au Togo. Ces importations provenaient du Ghana (30,2 %) via Volta River Authority (VRA), de la Côte d’Ivoire (4,0 %) via la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) et du Nigéria (51,5 %) via la TCN. Selon Fichtner (2016), ce réseau est interrelié par les postes suivants :  1 poste à 330 kV;  17 postes à 161 kV;  6 postes à 63 kV;  2 postes à 34,5 kV;  2 postes à 33 kV;  4 postes à 20 kV. La CEB opère actuellement la centrale hydroélectrique de Nangbéto située à 210 km au nord-est de Lomé. Sa capacité installée est d’environ 65 MW pour une production moyenne annuelle d’environ 172 GWh. Cette ressource est néanmoins caractérisée par une forte sensibilité aux aléas climatiques. La CEB opère également occasionnellement deux centrales thermiques de 20 MW, l’une dans la ville de Lomé au Togo et l’autre à Cotonou au Bénin. Elles fonctionnent aussi bien au gaz naturel qu’au jet fuel A1 et ont chacune une capacité de génération de 150 GWh par an. Contour Global, un producteur indépendant localisé au Togo, opère actuellement une centrale thermique de 100 MW. Selon Fichtner (2016), la capacité totale ferme des centrales du CEB serait de 285,6 MW alors que leur capacité disponible serait de 90 MW. Ces capacités se répartissent comment suit. Tableau 3-3 Types et capacités de production électrique au Bénin % DE LA CAPACITÉ CAPACITÉ % DE LA CAPACITÉ CAPACITÉ TYPE DE CENTRALE DISPONIBLE DU TOTALE (MW) TOTALE DU PAYS DISPONIBLE (MW) PAYS Hydroélectrique 65,6 23 20 22 Thermique 220 77 70 78 Le réseau interconnecté de la CEB couvre essentiellement la région côtière, là où la densité de la population est importante, et où la majorité des activités économiques et industrielles sont concentrées. Face à la demande croissante résultant du développement et de l’expansion de nouvelles villes dans les deux pays, la CEB a entrepris la réalisation d’une série d’études visant :  le développement du potentiel hydroélectrique des deux pays;  la diversification des sources d’énergie possible, par les lignes de transport interconnectées avec le Nigéria, faisant partie de l’EEEOA;  l’extension du système de transport dans les deux pays par l’interconnexion des régions du nord vers le réseau côtier du sud. Le 22 janvier 2011, le gouvernement du Bénin a obtenu un financement de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) pour financer la préparation et la construction d’une ligne 161 kV reliant Malanville, Kandi et Bembereke au Bénin. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 3-11 3.3 TYPE DE PROJET Le projet consiste en la construction d'une ligne de transport de 330 kV sur pylône d’acier d’une longueur totale de 880 km qui relie le Nigéria au Burkina Faso par le Niger, avec un embranchement vers le Bénin, comme indiqué sur la carte ci-dessous. Référence : EEEOA, 2011 Figure 3-1 Ligne d’interconnexion de 330 kV entre le Burkina Faso, le Niger, le Nigéria et le Bénin (en rouge) Cinq nouveaux postes seront construits: deux au Niger (il faut noter que la construction du poste Gorou Banda est en voie d’être complétée), deux au Burkina Faso, et un au Bénin. Le poste Birnin Kebbi au Nigéria existe déjà et sera modifié pour accepter une nouvelle travée de ligne à 330 kV. Cette interconnexion entre le Nigéria, le Niger, le Burkina Faso et le Bénin permettra un transfert efficace de l'énergie électrique dans la sous-région et contribuera à satisfaire la demande d'énergie à partir de points de production appropriés. Le projet 330 kV Dorsale Nord prévoit, à partir du câble de garde de la ligne ou toutes autres technologies appropriées, fournir de l’électricité à toutes les communautés/villages/villes situés dans un rayon de 10 km de l’axe de la ligne et comptant entre 500 et 2 500 habitants. Dans ce contexte, WSP a présenté cette liste dans l’étude du tracé de ligne (WSP 2015) afin de permettre au consultant chargé de l’actualisation de l’étude de faisabilité de formuler une proposition appropriée pour l’électrification rurale (Fichtner 2016). Cette liste est présentée à l’annexe 9. Ce volet du projet ne fait pas partie de la réalisation de la présente ÉIES. 3.4 DESCRIPTION DU TRACÉ RETENU Le tracé provisionnel final (WSP 2015), qui prend en compte les commentaires formulés dans le cadre de la réunion d’examen et d’adoption du rapport provisionnel préliminaire du tracé de ligne , est présenté ci-après, du Nigéria au Burkina Faso en passant par le Niger et le Bénin. Les lignes directrices suivantes ont été suivies afin d’assurer l’élaboration de tracés optimaux :  suivre le plus possible les routes existantes afin de faciliter la maintenance;  éviter la proximité des rivières et, dans la mesure du possible, les rizières afin de réduire les coûts de construction des fondations des pylônes;  opter pour des portées normales pour la traversée des rivières afin d’éviter de recourir à des pylônes surdimensionnés;  minimiser le nombre de points d’angle; Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 3-12  éviter les aires posant des restrictions telles que les villages, les pistes d’atterrissage et les réserves naturelles;  considérer les critères économiques et techniques pour l’optimisation finale. NIGÉRIA La ligne à 330 kV relie le poste Bernin Kebbi à la frontière avec le Niger et présente les caractéristiques suivantes :  s’étend sur une longueur de 62 km pour une emprise de 50 m;  sors du poste de Bernin Kebbi par le nord en longeant le corridor de la ligne 330 KV Kanji-Bernin Kebbi, contourne la ville et rejoins le couloir de la ligne à 132 KV existante;  traverse la plaine inondable de la rivière Sokoto sur une distance de 8 km en longeant la ligne électrique existante de 132 kV;  continue de longer la ligne électrique existante de 132 kV sur 48 km vers la frontière du Niger. NIGER Trois sections de la nouvelle ligne à 330 kV traversent le Niger, soit : entre la frontière avec le Nigéria et le futur poste Gorou Banda à Niamey; entre ce poste et la frontière avec le Burkina Faso;et entre le futur poste Zabori et la frontière avec le Bénin (village de Tara). La première section, de la frontière avec le Nigéria au futur poste Gorou Banda, présente les caractéristiques suivantes :  s’étend sur une longueur de 208 km pour une emprise de 50 m;  commence à la frontière avec le Nigéria, jusqu’aux environs du futur poste Zabori, puis traverse le site Ramsar de Dallol Maouri sur 24 km;  à l’est de Dosso, traverse le site Ramsar de Dallol Bosso sur 37 km en suivant parallèlement la RN1 et la ligne électrique existante de 132 kV;  traverse la plaine inondable du fleuve Niger près de Tahirou Koira;  atteint le futur poste Gorou Banda au sud de Niamey. La seconde section, du futur poste Gorou Banda à la frontière du Burkina Faso, se caractérise comme suit :  s’étend sur une longueur de 104 km pour une emprise de 50 m;  quitte le poste Gorou Banda en direction du sud-ouest;  rejoint la RN6 et la suit jusqu’à la frontière avec le Burkina Faso;  traverse la zone de biodiversité et sanctuaire d’oiseaux de Makalondi sur environ 50 km. La troisième section, du futur site du poste Zabori à la frontière avec le Bénin (village de Tara), présente les caractéristiques suivantes :  s’étend sur une longueur de 108 km pour une emprise de 50 m;  quitte le futur poste Zabori en direction du sud-ouest;  longe une courte section de la limite nord-ouest du site Ramsar de Dallol Maouri;  bifurque vers le sud jusqu’à la RN7 à la hauteur de Gonga Innza et poursuit en parallèle du côté ouest de cette route sur environ 10 km;  quitte la RN7 et poursuit à travers une zone de forêt classifiée;  passe à moins de 2 km à l’ouest des limites du parc national de Gourou Bassounga et atteint la plaine inondable du fleuve Niger ainsi que la frontière avec le Bénin (village de Tara). WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 3-13 BÉNIN La ligne s’étend de la frontière avec le Niger jusqu’au poste de Malanville et présente les caractéristiques suivantes :  s’étend sur une distance de 12 km pour une emprise de 50 m;  entre au Bénin à la frontière avec le Niger à l’ouest de Malanville après avoir traversé le fleuve Niger et sa plaine inondable;  contourne la zone périurbaine de Malanville en passant par l’ouest;  contourne la zone de collines au sud-ouest de Malanville;  traverse la RN2 pour atteindre le poste Malanville depuis le nord-ouest. BURKINA FASO Le projet initial au Burkina Faso consistait en une ligne de 330 kV allant de la frontière avec le Niger au poste Ouaga-Est à Ouagadougou. La ligne présente les caractéristiques suivantes:  s’étend sur une distance de 381 km pour une emprise de 50 m;  suit le côté sud-ouest de la RN4 à une distance de 5 km et traverse la RN19 à la hauteur de Kantchari;  s’incurve vers l’ouest et suit la RN4 du côté sud;  croise la RN4 au niveau de Nalougou et continue de suivre cette route, côté nord, évitant ainsi les zones agropastorales et pastorales de Tapoa-Boopo;  quitte les abords de la RN4 à l’approche des limites urbaines de Fada N’gouma pour contourner la ville par le nord et, de l’autre côté, croiser à nouveau la RN4;  se poursuit sur le côté sud de la RN4 en direction de l’ouest jusqu’à la hauteur de la ville de Koupéla qu’elle évite par le sud en croisant la RN16;  s’incurve ensuite légèrement vers le nord-ouest pour continuer de suivre le côté sud de la RN4 et ainsi passer au nord de la zone pastorale de Silmiougou, d’une base militaire et du site de la mine d’or de Boromé;  longe la RN4 qui traverse alors la zone des aménagements des vallées des Volta sur près de 22 km après avoir dépassé la ville de Rapadama et croise deux fois la RN4, soit près de la communauté de Kougri et lorsqu’elle quitte la zone des aménagements des vallées des Volta;  au moment de croiser la RN4 à la hauteur de Kougri, la ligne passe à proximité de la limite sud du parc national de Wayen;  suit toujours la RN4 tout en s’incurvant légèrement vers le sud-ouest, empiétant légèrement dans les limites nord du parc national de Gonsé sur environ 3 km, et atteint finalement le poste de Ouaga-Est par le nord. Toutefois, l’EEEOA a introduit deux nouvelles sections de lignes devant être construites en périphérie de Ouagadougou, soit :  une ligne à 225 kV provenant du poste Ouaga-Est, reliant le futur poste Ouaga-Sud-Est et se poursuivant jusqu’au pylône d’arrêt au sud-ouest du futur poste;  une ligne à 90 kV provenant du poste Ouaga-Est et reliant le poste Kossodo (KOV) en direction du nord-ouest. La nouvelle ligne à 225 kV provenant du poste Ouaga-Est se caractérise comme suit :  s’étend vers le sud sur une longueur de 24 km pour une emprise de 75 m, évitant les limites est du centre urbain de Ouagadougou;  atteint le futur poste de Ouaga-Sud-Est environ à 2 km au nord-est de la RN6 après avoir contourné les limites ouest de la communauté de Ouassoudi; Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 3-14  quitte ensuite ce futur poste, traverse la RN6 et continue vers le sud-ouest pour atteindre le pylône d’arrêt PA5 environ 900 m après avoir traversé un cours d’eau. La nouvelle ligne à 90 kV origine du poste Ouaga-Est et présente les caractéristiques suivantes :  s’étend sur environ 17 km pour une emprise de 50 m;  se dirige vers le nord-ouest sur 12 km traversant la RN4, l’effluent du barrage Ouaga 3 et la RN3;  environ 4 km après avoir croisé la RN3, la ligne change de direction et se dirige vers le sud-ouest pour finalement atteindre le poste de Kossodo. 3.5 LOCALISATION ET CARACTÉRISTIQUES DES POSTES NIGÉRIA Le poste existant de Birnin Kebbi est situé au cœur de la ville (12,437 °N ; 4,197 °E). Lorsque la nouvelle baie 330 kV pour l'interconnexion actuelle sera complétée, le poste occupera une surface de 110 000 m². Selon Fichtner (2016), deux variantes d’aménagement sont considérées pour l’expansion du poste qui se composerait des composantes suivantes :  extension de jeu de barres double isolé à l'air;  extension du poste avec 1 ou 2 travées de ligne;  extension de l'alimentation auxiliaire (panneaux CA/CC);  connexion des deux transformateurs existants au jeu de barres double;  construction du portique d'entrée pour la ligne existante de Kainji;  suppression de T-OFF de la ligne existante de Kainji. Aucune information n’est présentement disponible en ce qui concerne les mesures de confinements des déversements d’huile et de protection contre les incendies. Il sera donc nécessaire d’exiger, dans les documents d’appel d’offres, l’élaboration et la mise en place d’un système permettant d’alerter, de détecter et de combattre les incendies ainsi qu’un processus d’intervention en cas de déversement d’huile ou de tout autre contaminant. NIGER Le nouveau poste Gourou Banda (13,426 ° N 2,116 ° E) est situé à 10 km au sud de Niamey et à 2 km de la RN 27. Le poste est situé à 300 m de la centrale diesel Gourou Banda, sur une colline à une élévation de 260 m. Le poste occupe une superficie de 90 000 m². Selon Fichtner (2016), ce nouveau poste est en fait une expansion d’un poste à 132 kV avec deux travées de transformateurs 161/330 kV de technologie hybride. Les recommandations initiales penchaient pour un système isolé à l’air (SIA) avec jeu de barres double pour l’expansion. Toutefois, il est possible que des limitations d’espace empêchent la mise en place d’un tel système et qu’il faille considérer un système isolé au gaz (SIG). Deux variantes d’aménagement ont été considérées qui comprennent les composantes suivante s :  2 ou 4 travées de ligne;  2 ou 4 travées shunt réacteur;  Couplage de jeu de barres;  2 travées de transformateur de puissance 330/132 kV, 180 MVA;  alimentation auxiliaire (batterie, UPS (uninterruptible power supply), transformateurs auxiliaires, générateur diesel). Quant au nouveau poste d’interconnexion de Zabori (12,769° N. ; 3.473° E.), il est situé à 3 km au sud de Baba Dey et à 3,5 km au nord-ouest de Zabori. Il occupe une superficie de 90 000 m² et, selon Fichtner (2016), il se composera d’un SIA avec jeu de barres double avec ou sans transformateur de puissance. Deux variantes d’aménagement ont été considérées qui comprennent les composantes suivantes : WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 3-15  3 ou 5 travées de ligne;  1 travée transformateur de puissance 330/132/33 kV, 20 MVA;  1 ou 2 travées shunt réacteur;  couplage de jeu de barres;  alimentation auxiliaire (batterie, UPS, transformateurs auxiliaires et générateur diesel). Aucune information n’est présentement disponible en ce qui concerne les mesures de confinements des déversements d’huile et de protection contre les incendies. Il sera donc nécessaire d’exiger, dans les documents d’appel d’offres, l’élaboration et la mise en place d’un système permettant d’alerter, de détecter et de combattre les incendies ainsi qu’un processus d’inter vention en cas de déversement d’huile ou de tout autre contaminant. BÉNIN Le nouveau poste de Malanville (11,782° N. ; 3.374° E.) est situé à 3 km au sud de Badjekali et est accessible par une route tertiaire reliant la route nationale E2. Le poste occupe une superficie d'environ 70 000 m². Selon Fichtner (2016), ce poste sera construit en deux étapes, soit un poste à 161 kV utilisant un SIA à jeu de barres double suivi par la construction d’une section à 330 kV. L’espace pour la construction des deux sections a déjà été mis en réserve. Le poste final comprendra les composantes suivantes :  1 travée de ligne;  couplage de jeu de barres;  1 travée shunt réacteur;  2 transformateurs de puissance 330/161 kV, 50 MVA;  extension du jeu de barres 161 kV pour les deux travées de transformateur;  alimentation auxiliaire (batterie, UPS, transformateurs auxiliaires, générateur diesel). Aucune information n’est présentement disponible en ce qui concerne les mesures de confinements des déversements d’huile et de protection contre les incendies. Il sera donc nécessaire d’exiger, dans les documents d’appel d’offres, l’élaboration et la mise en place d’un système permettant d’alerter, de détecter et de combattre les incendies ainsi qu’un processus d’intervention en cas de déversement d’huile ou de tout autre contaminant. BURKINA FASO Deux nouveaux postes seront construits en périphérie du centre urbain de Ouagadougou soit les postes de Ouaga-Est et Ouaga-Sud-Est. Le nouveau poste Ouaga-Est à 330/225/90 kV est situé près de Ouagadougou (12,401° N. ; 1,381° E) à 1 km d'une route secondaire existante accessible par RN 4. Le poste occupera une superficie de 100 000 m². Ce poste est à une distance de 16,5 km du centre de Ouagadougou. Selon Fichtner (2016), deux variantes d’aménagement ont été considérées pour ce poste et elles incluent les composantes suivantes :  nouveau poste à jeu de barres double isolé à l'air avec jeu de barres de transfert;  1 ou 2 travées de ligne 330 kV;  1 ou 2 travées shunt réacteur;  3 travées de transformateur de puissance 330/225 kV;  couplage de jeu de barres 330 kV;  couplage de jeu de barres 225 kV;  2 travées de ligne 225 kV;  2 travées de transformateur de puissance 225/90 kV; Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 3-16  couplage de jeu de barres 90 kV;  2 travées de ligne 90 kV;  alimentation auxiliaire (transformateur, batterie, UPS, transformateurs auxiliaires, générateur diesel). Le nouveau poste Ouaga-Sud-Est à 225/132/33 kV (12,287o N.; 1,400o E.) est situé à 2 km au nord-est de la RN6 et de la communauté de Kouba. Le poste occupera une superficie approximative de 20 000 m2 et sera localisé à 14,8 km du centre urbain de Ouagadougou. Selon Fichtner (2016), le poste inclura les composantes suivantes :  nouveau poste à jeu de barres double isolé à l'air;  3 travées de ligne 225 kV;  2 travées de transformateur de puissance 225/132 kV;  Couplage de jeu de barres 225 kV;  2 travées de ligne 132 kV;  1 travée de transformateur de puissance 132/33 kV;  Couplage de jeu de barres 132 kV;  4 départs 33 kV;  alimentation auxiliaire (transformateur, batterie, UPS, transformateurs auxiliaires, générateur diesel). Aucune information n’est présentement disponible en ce qui concerne les mesures de confinements des déversements d’huile et de protection contre les incendies. Il sera donc nécessaire d’exiger, dans les documents d’appel d’offres, l’élaboration et la mise en place d’un système permettant d’alerter, de détecter et de combattre les incendies ainsi qu’un processus d’intervention en cas de déversement d’huile ou de tout autre contaminant. 3.6 COMPOSANTES TECHNIQUES Les composantes décrites ci-après proviennent de l’étude de faisabilité technique réalisée par le consultant Fichtner, dans sa version datée du mois d’avril 2016. NIVEAU DE TENSION Une tension de 330 kV a été choisie pour cette interconnexion qui fait partie d'un réseau plus large prévu par l'EEEOA dans les états membres de la CEDEAO. En ce qui concerne les deux lignes quittant le poste Ouaga-Est vers le sud-ouest et le nord-ouest, elles auront respectivement une tension de 225 kV et 90 kV. NOMBRE DE CIRCUITS Fichtner (2016) a défini la configuration de la ligne à 330 kV ainsi que son nombre de circuits. Le nombre de circuits considéré comprend les options suivantes :  LCS : ligne à circuit simple;  LCD : ligne à circuit double;  LSD : ligne à circuit double installée avec un seul circuit actif. Quatre sections distinctes ont été prises en considération pour la réalisation de cette analyse, soit:  Birnin Kebbi - Zabori: 90 km;  Zabori - Gorou Banda (Niamey): 180 km;  Zabori - Malanville: 120 km;  Gorou Banda - Ouagadougou: 490 km. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 3-17 Trois variantes ont été étudiées pour la configuration et le nombre de circuits : Variante 1  Birnin Kebbi - Zabori: LCS;  Zabori - Gorou Banda: LCS;  Zabori - Malanville: LCS;  Gorou Banda - Ouagadougou: LCS; Variante 2  Birnin Kebbi - Zabori: LCD;  Zabori - Gorou Banda: LCD;  Zabori - Malanville: LSD;  Gorou Banda - Ouagadougou: DCL; Variante 3  Birnin Kebbi - Zabori: LSD;  Zabori - Gorou Banda: LSD;  Zabori - Malanville: LSD;  Gorou Banda - Ouagadougou: LSD. Fichtner (2016) propose de retenir, pour la ligne à 330 kV, les variantes 2 et 3 pour l’analyse de réseau et l’évaluation économique. La variante 1 n’est pas recommandée, et ce, même si elle constitue le plus faible coût d’investissement, car elle ne permet pas de répondre au critère no 1, soit la capacité de supporter la perte de n’importe laquelle de ses composantes. En ce qui concerne la ligne à 225 kV qui sera installée entre le poste de Ouaga-Est et le pylône d’arrêt PA5, Fichtner (2016) recommande que les neuf (9) premiers kilomètres jusqu’au poste Ouaga-Sud-Est soient de type LCD, alors que les quinze (15) derniers kilomètres jusqu’au pylône d’arrêt PA5 seraient de types LCS. Enfin, pour la ligne à 90 kV reliant les postes Ouaga-Est et Kossodo, Fichtner (2016) recommande que la ligne soit de type LCS (monoterne). CONDUCTEURS DE PHASE ET CÂBLES DE GARDE Selon Fichtner (2016), le diamètre, la surface et le nombre de sous-conducteurs par phase devront permettre:  de présenter des interférences radio (IR), un bruit audible (BA) et des performances de perte de couronne satisfaisants;  d’assurer une puissance de conception maximale à la tension nominale de 330 kV;  d’assurer une puissance de conception maximale à la tension nominale de 330 kV, en cas d'urgence, sur un seul circuit où il y a un système à double circuit;  d’assurer une sécurité satisfaisante de la ligne (en tenant compte des charges provenant de la pression du vent). Les lignes à 330 kV existantes se composent de deux conducteurs en aluminium et acier renforcé (ACSR) Bison pour chaque phase, ainsi que d’un câble de mise à la terre classique et d’un câble de mise à la terre optique (OPGW). Ce type de conducteur est adéquat pour assurer un transfert de puissance à une tension nominale de 330 kV, ainsi aucune autre investigation n’a été réalisée en ce qui concerne la taille du conducteur requise pour le projet. La recommandation pour le câble OPGW est pour un modèle de type G.652d à 48 fibres. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 3-18 La suite des investigations s’est donc concentrée sur les types de ma tériaux des conducteurs en fonction des plus récentes technologies et ainsi déterminer la possibilité :  de sélectionner un type de conducteur alternatif;  d’identifier des solutions pour améliorer la performance de la ligne dans le futur, si requis. Ce faisant, et afin d’assurer que les mêmes types de pylônes et d’isolateurs puissent être maintenus en utilisant un conducteur alternatif, les restrictions suivantes ont été prises en compte lors de l’investigation :  le conducteur alternatif doit avoir un diamètre inférieur ou égal et des charges de rupture supérieures ou égales à l'ACSR Bison;  la garde au sol et les distances par rapport aux autres lignes et aux autres structures doivent être les mêmes. Le tableau suivant résume les principales caractéristiques du type de conducteur existant et des conducteurs alternatifs considérés. Tableau 3-4 Principales caractéristiques du conducteur existant et des conducteurs alternatifs considérés CARACTÉRISTIQUES TYPE DE CÂBLAGE / Transfert de puissance APERÇU Température CONDUCTEUR TORONNAGE à courant max. oC % de l’ACSR ACSR Al + Acier 80 oC 100 % ACSR/ACS Al + ACS 80 oC 107 % SLAC/ACS Al + SBAl + ACS 80 oC 113 % TCASR/AS TAl + ACS 150 oC 150 % 60 % ZTACIR/ACS ZTAl + IR(ACS) 58 % ZTACIR/ACS 230 oC 200 % XTACIR/ACS XTAl + IR(AS) 60 % ZTACEIR/ACS SB ZTAl/IR(AS) 58 % ZTACEIR/ACS 230 oC 200 % XTACEIR/ACS SB XTAI / IR(AS) GTACSR TAl + TZ + EST 150 oC 150 % GZTACSR ZTAl + TZ + EST 210 oC 180 % WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 3-19 Fichtner (2016) a donc conclu, autant pour les lignes à simple ou double circuits, que les conducteurs devraient être de type à deux faisceaux ACSR Bison avec câble de mise à la terre classique et un OPGW. Ils recommandent également que toutes les couches internes des conducteurs et le noyau d’acier du câble de mise à la terre soient graissés pour les protégés de la corrosion. Fichtner (2016) propose, comme alternative au conducteur précédent, un conducteur à câbles d’acier recouverts d’aluminium (ACSR/ACS Bison) a yant les mêmes dimensions et résistances et offrant les performances techniques suivantes :  une résistance électrique inférieure d'environ 7 % à celle des ACSR (les pertes de puissance devraient donc être inférieures);  un comportement favorable concernant la corrosion, comme tous les contacts câble à câble sont aluminium à aluminium;  des coûts supplémentaires raisonnables, comparables aux économies découlant des faibles pertes;  des performances favorables à l'égard du phénomène de couronne (la graisse sur le conducteur ACSR attire et retient la poussière, de sorte que les pertes par effet couronne augmentent au fil du temps);  un faible poids par rapport à l'ACSR, puisqu’aucune graisse/lubrification n'est nécessaire, donc la dilatation est moindre que pour l'ACSR. Le consultant technique Fichtner sera également chargé de sélectionner le nombre de fibres optiques du câble de garde à fibres optiques (CGFO) aux fins de télécommunication. En ce qui concerne la ligne à 225 kV entre le poste Ouaga-Est et Ouaga-Sud-Est au Burkina Faso, le conducteur utilisé sera l’ASTER 570, un câble almélec, c’est -à-dire en alliage d’aluminium contenant de faibles additions de magnésium et de silicium. Ce type de câble est composé de 61 fils de 3,45 mm de diamètre pour un diamètre extérieur total de 31,05 mm. Enfin, pour la ligne à 90 kV entre le poste Ouaga-Est et le poste de Kossodo, le conducteur utilisé sera l’ASTER 228, également un câble almélec. Ce modèle se compose de 37 fils de 2,8 mm de diamètre pour un diamètre extérieur total de 19,6 mm. TYPES DE PYLÔNES Typiquement, les pylônes utilisés en Afrique de l’Ouest sont de type autoporteur en treillis métallique, tels que présentés aux figures 3-2 et 3-3. Dans la mise à jour de son étude de faisabilité en 2016, Fichtner propose les spécifications suivantes pour le choix des pylônes des lignes à 330 kV :  les pylônes seront fabriqués selon des standards conventionnels, mais il devra être spécifié aux soumissionnaires que, si jugé plus économique, il soit acceptable de combiner une ou plusieurs conceptions en un seul type;  les pylônes à suspension devront être conçus à hauteur maximale et les travées devront répondre aux caractéristiques maximales. Ils devront également être munis d’extensions de corps adéquates;  les pylônes de tension incluront des modèles permettant des angles de 30°, 60°, 90° et terminaux;  les travées types entre deux pylônes seront de 450 m, autant pour les lignes à simple que double circuit;  la hauteur moyenne des structures pour les lignes à simple circuit sera de 33 m alors que celle pour les lignes à double circuit sera de 47 m. L’information relative au dégagement au sol des lignes à 330 kV n’est présentement pas disponible. Toutefois, il sera nécessaire de considérer la présence de girafes au Niger d ans le cadre de l’étude de faisabilité afin d’assurer, si requis, un dégagement suffisant. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 3-20 Les spécifications pour le choix des pylônes à 225 kV seront décrites dans les dossiers d’appel d’offres et ne sont donc pas disponibles pour le moment. Néanmoins, les figures 3-4 et 3-5 présentent respectivement la silhouette type d’un pylône LCD et d’un pylône LCS pour la ligne à 225 kV. La portée entre deux pylônes de type LCD sera de 350 m et de 300 m entre les pylônes LCS. La ligne à 90 kV, également prévue au Burkina Faso, devrait être composée de pylônes à treillis métallique tétrapode munis d’isolateurs composites. La hauteur de ces structures sera calculée afin d’assurer une garde au sol minimale de 6,5 m à la température maximale du conducteur. La figure 3-5 présente la silhouette type des pylônes prévus pour cette ligne. La portée entre deux pylônes sera de 300 m. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 3-21 Source : Fichtner, Janvier 2016 Figure 3-2 Exemple de pylône monoterne à 330 kV avec dégagement de l’emprise Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 3-22 Source : Fichtner, Janvier 2016 Figure 3-3 Exemple de pylône double terne à 330 kV avec dégagement de l’emprise WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 3-23 Source : SONABEL, 2016 Figure 3-4 Exemple de pylône LCD à 225 kV Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 3-24 Source : SONABEL, 2016 Figure 3-5 Exemple de pylône LCS à 225 kV et à 90 kV WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 3-25 FONDATIONS DES PYLÔNES Le rapport de faisabilité de Fichtner (2016) spécifie la prise en considération des caractéristiques suivantes pour les fondations de pylônes :  sur sol rocheux solide avec une force portante d'au moins 1000 kN/m 2;  sur sol rocheux altéré avec une force portante de 600 - 1000 kN/m2;  sur lit et en cheminée pour les sols rocheux très altérés/fracturés avec une force portante de 300 - 600 kN/m2;  sur lit et en cheminée pour les sols normaux/en bonne condition avec une force portante de 150 - 300 kN/m2;  sur pieux pour sols en mauvais/très mauvais état. Le consultant technique Fichtner a indiqué que l'empreinte d’un pylône monoterne d’une hauteur moyenne de 33 m est d'environ 60 m 2. En ajoutant une extension de 15 m, l'empreinte augmenterait à 163 m2, et à 200 m2 avec une extension supplémentaire des pieds de 15 m. Pour un pylône biterne d’une hauteur moyenne de 47 m, l'empreinte est d'environ 52 m 2. Avec une extension de 12 m, l'empreinte passerait à 100 m 2, et 118 m2 avec une extension supplémentaire des pieds de 4 m. L’empreinte au sol d’un pylône de type LCD à 225 kV sera de 8,5 x 8,5 m (valeur moyenne) et de 10 x 10 m (valeur maxi). L’empreinte au sol du pylône de type LCS utilisé pour les lignes à 225 kV et à 90 kV sera 5 x 5 m (valeur moyenne) et de 7 x 7 m (valeur maxi). La fondation des pylônes de la ligne à 90 kV sera en béton/béton armé et composée de quatre (4) massifs disposés aux quatre sommets du carré de base des pylônes. NOMBRE DE PYLÔNES NIGÉRIA L'étude technique (WSP 2015) a montré qu’il y aura 17 pylônes d'angle. Considérant q ue le consultant technique Fichtner a indiqué que la portée moyenne sera de 450 m (lignes simple et double circuit), on peut estimer qu'il y aura entre 140 et 150 pylônes au Nigéria en considérant les pylônes d’arrêt et d'angle. NIGER L'étude technique (WSP 2015) indique qu’il y aura 84 pylônes d'angle. Considérant que le consultant technique Fichtner a indiqué que la portée moyenne sera de 450 m (lignes simple et double circuit), on peut estimer qu'il y aura entre 935 et 950 pylônes au Niger en considérant les pylônes d’arrêt et d'angle. BÉNIN L'étude technique (WSP 2015) indique qu’il y aura 9 pylônes d'angle. Considérant que le consultant technique Fichtner a indiqué que la portée moyenne sera de 450 m (lignes simples et double circuit), on peut estimer qu'il y aura entre 30 et 35 pylônes au Bénin en considérant les pylônes d’arrêt et d'angle. BURKINA FASO L'étude technique (WSP 2015) indique qu’il y aura 63 pylônes d'angle pour la ligne à 330 kV. Considérant que le consultant technique Fichtner a indiqué que la portée moyenne sera de 450 m (lignes simple et double circuit), on peut estimer qu'il y aura entre 850 et 865 pylônes au Burkina Faso en considérant les pylônes d’arrêt et d'angle. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 3-26 Pour la ligne à 225 kV entre les postes Ouaga-Est et Ouaga-Sud-Est au Burkina Faso, en considérant que les neuf (9) premiers kilomètres seraient composés de pylônes de type LCD et que les quinze (15) derniers kilomètres de pylônes de type LCS, l’estimation montre qu’il faudrait respectivement 26 et 50 structures, pour un total de 76 structures. Pour la ligne à 90 kV entre les postes Ouaga-Est et Kossodo qui fait une longueur de 17 km, l’estimation montre qu’il faudrait 57 pylônes de types LCS. EMPRISE Une largeur d’emprise de 50 m a été présélectionnée dans les quatre pays aux fins de l'étude des tracés et de la sélection de l’option préférentielle. Il est prévu que cette emprise de 50 m est suffisante pour répondre aux exigences techniques que les lignes de transport de 330 kV doivent respecter soit:  niveau sonore et interférence radio;  champs électriques et magnétiques;  dégagement minimal associé au balancement des conducteurs dans des conditions de vent fort;  dégagement de sécurité dans le cadre de scénario d’effondrement du pylône. En ce qui concerne la ligne à 225 kV, l’emprise de base entre le poste Ouaga-Est et le pylône d’arrêt PA5 est de 50 m. Toutefois, une surlargeur de 25 m a été mise en réserve entre les postes Ouaga-Est et Ouaga-Sud-Est, permettant une emprise de 75 m. L’emprise prévue pour la ligne à 90 kV entre les postes Ouaga-Est et Kossodo sera de 50 m. Cette emprise sera adaptée aux voies existantes dans la zone industrielle de Kossodo à l’arrivée près du poste de Kossodo. 3.7 CALENDRIER ET COÛT DU PROJET CALENDRIER Selon Fichtner (2016), le calendrier de mise en œuvre des travaux de construction des lignes de transport et des postes impliquerait les durées suivantes, présentées en fonction des phases du projet. Tableau 3-5 Calendrier de réalisation du projet LIGNES DE TRANSPORT POSTES Phase 3: Phase 4: Phase 2: Phase 1: Phase 2: Phase 1: exploitation, Phase 3: exploitation, approvisionnement conception et achat et préconstruction fermeture du construction fermeture du et construction approbation usinage projet projet 14 mois (dont 6 6 mois 18 mois 3 mois 5 mois 9 mois en parallèle avec 5 mois la phase 2) En se basant sur les délais du tableau et en ajoutant une contingence de 10 %, le temps total requis pour la construction de chaque ligne de transport sera d’environ 2,5 ans. Toutefois, il serait possible d’entreprendre la construction de diverses sections de lignes en parallèle pendant la même période de temps. En ce qui concerne les postes, une durée de construction totale de 27 mois est envisagée. En ajoutant une contingence de 10%, le temps total de construction serait de 2,5 ans. Il est présumé que le travail pourra être entrepris, de façon parallèle, à divers emplacements de postes résultant en une période globale de construction pour l’ensemble des postes d’environ 2,5 ans. Pour ce qui est de la ligne à 90 kV entre les postes Ouaga-Est et Kossodo, la construction se déroulera en parallèle d'autres activités du projet et ne devrait donc pas dépasser la durée totale de 2,5 ans. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 3-27 COÛT DU PROJET Le coût total estimé par Fichtner (2016) inclus la totalité du travail à réaliser pour les lignes à 330 et 225 kV ainsi que pour les nouveaux et les extensions de poste associés. Les estimations ont été calculées en comparant les trois variantes de lignes présentées à la section 7. Le tableau suivant résume ces estimations de coût. Tableau 3-6 Estimations des coûts* du projet VARIANTE 1 VARIANTE 2 VARIANTE 3 PAYS Lignes Postes Lignes Postes Lignes Postes Nigéria 13 190 289 4 383 425 20 460 659 5 673 175 16 240 807 4 383 425 Total 17 573 714 26 133 834 20 624 232 Niger 89 353 572 39 594 200 131 253 757 51 705 200 110 018 370 39 594 200 Total 128 947 772 182 958 957 149 612 570 Burkina Faso 85 254 177 58 924 450 129 931 775 63 903 950 104 000 101 58 924 450 Total 144 178 627 193 835 725 162 924 551 Benin 2 552 959 13 794 150 3 143 382 13 794 150 3 143 382 13 794 150 Total 16 347 109 16 937 532 16 937 532 Total lignes 307 047 222 419 866 048 350 098 885 et postes * $ US Fichtner (2016) souligne que la variante 2, quoi qu’étant la plus dispendieuse, serait la plus profitable dans le temps d’ici à 2035 alors que la variante 1, bien que la moins onéreuse, ne permet pas de stabilité pour le futur. En ce qui concerne les coûts de construction de la ligne à 90 kV entre les postes Ouaga-Est et Kossodo au Burkina Faso, ils devraient s’élever à environ 83 323 $ US/km (74 000 €/km) pour un total de 1 416 491 $ US (1 258 000 €) pour 17 km de ligne. Le coût total du projet est donc de 421 282 539 $ US. Au Niger, le coût total du projet est de 182 958 957 $ US. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-1 4 DESCRIPTION DE L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT Après avoir présenté les zones à l’étude dans le cadre de l’étude d’impact environnementale et sociale, ce chapitre décrit ensuite chacun des milieux travervés par la ligne, soit les milieux : physique, biologique et humain. 4.1 IDENTIFICATION DES ZONES À L’ÉTUDE La carte 4-1 montre la localisation de l’axe préliminaire de la ligne, des postes électriques et de la zone à l’étude. La zone d’étude doit comprendre une zone suffisamment grande pour offrir une caractérisation adéquate des différentes composantes qui peuvent être influencées par la mise en œuvre du projet ou qui pourraient également influencer la mise en œuvre du projet. C’est donc à l’intérieur de cette zone que se fera l’analyse des impacts directs, indirects et cumulatifs puisque c’est à l’intérieur de la zone d’étude que les différents impacts sont anticipés. L’étendue de la zone d’étude peut varier en fonction des composantes à l’étude. La zone d'étude de la majorité des composantes biophysiques est plus restreinte, elle s'étend sur une largeur de 5 km sur une distance de 420 km répartis comme suit:  Axe frontière Nigéria -Zobori-Gorou Banda-Frontière Burkina Faso: 312 km;  Axe frontière Bénin (Malanville) - Zabori: 108 km. Certaines composantes, notamment la grande faune qui se déplace sur une plus grande étendue, nécessite une aire d’étude plus élargie, qui varie selon l’aire de distribution des espèces visées. Au niveau du milieu humain, la zone d’étude qui y est associé est en lien avec les limites administratives. Le tracé de la ligne électrique traverse les régions de Dosso (aux frontières du Nigéria et du Bénin), de Niamey (au centre) et de Tillabéry (à la frontière Burkina Faso). Administrativement, les départements touchés par le projet sont :  Gaya, Dosso, Boboye et Dioundiou (au sud et au centre de la zone du projet);  Torodo, Kollo, Say et Arrondissement Communal de Niamey (au centre et à l'ouest de la zone du projet). Les frontières administratives de ces départements constituent ainsi la zone d’étude du milieu humain. Certaines données et impacts se penchent néanmoins sur une analyse à l’échelle régionale (Dosso, Niamey et Tillabéry) et nationale. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-3 Carte 4-1 Carte de localisation de la zone d’étude bio-physique Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-5 4.2 MILIEU PHYSIQUE CONDITIONS CLIMATIQUES Le Niger est un pays enclavé de l’Afrique de l’ouest qui couvre une superficie de 1 267 000 km2. Le pays est frontalier de l’Algérie et la Libye au nord, du Tchad à l’est, du Nigéria et du Bénin au sud et du Burkina Faso et du Mali à l’ouest. Les trois quarts du pays sont situés en zone désertique, au nord, alors que le reste est en zone sahélo-soudanienne. Le climat du Niger est de type continental sahélien, caractérisé par deux saisons : (i) une courte saison pluvieuse (juin à septembre), et (ii) une longue saison sèche (octobre à mai). La pluviométrie annuelle est caractérisée par une importante variabilité spatio-temporelle et interannuelle ainsi qu’une tendance générale au glissement des isohyètes vers le sud depuis une trentaine d’années. Ces phénomènes augmentent les risques de sécheresse et de désertification qui ont des conséquences directes sur les pressions exercées sur les ressources en eau, les écosystèmes et la biodiversité, ainsi que sur les productions agro-sylvo-pastorales. En fonction de cette pluviométrie, quatre zones climatiques présentes du nord au sud du pays (CNEDD, 2000):  la zone saharienne au nord, qui occupe environ 65 % du territoire du pays, se caractérise par un climat désertique, recevant moins de 100 mm de pluies par année. Les demandes en eau dans cette zone sont énormes et les besoins sont surtout assurés à partir des nappes fossiles aux ressources non renouvelables;  la zone sahélo-saharienne : cette zone occupe 12,2 % du territoire du Niger et se caractérise par des précipitations comprises entre 100 et 300 mm caractérisant le climat subdésertique. Les besoins en eau sont essentiellement assurés à partir des nappes fossiles et rarement par les nappes phréatiques aux ressources renouvelables;  la zone sahélo-soudanienne : cette zone occupe 21,9 % du territoire et comprend une partie sahélienne au nord, plus sèche, avec des précipitations variant de 300 à 600 mm et une partie soudanienne au sud, plus arrosée. Les besoins en eau potable et pour l'agriculture (irrigation et élevage) sont essentiellement assurés par les nappes phréatiques, et, en faible proportion, par les eaux de surface et les mares temporaires et permanentes;  la zone soudanienne : cette zone occupe 0,9 % du territoire du pays et reçoit plus de 600 mm d’eau par an. Elle se caractérise par une végétation de savane. Les besoins en eaux sont essentiellement assurés par les eaux de surfaces (les eaux du fleuve Niger et de ses deux principaux affluents tout comme les mares temporaires et permanentes) ainsi qu'à faible proportion par les eaux des nappes phréatiques renouvelables L’évaporation varie entre 1 700 mm et 2 100 mm d’eau par an. Le déficit hydrique climatique est donc important pendant la saison sèche et est accentué par les vents de l’harmattan, un alizé continental très sec du Sahara, qui souffle du nord-est au sud-ouest d’octobre à février. Au contraire, les vents de la mousson, un alizé austral chargé d’humidité qui souffle du sud-ouest au nord-est de mars à septembre, sont générateurs de pluies. Pluviométrie La pluviométrie moyenne annuelle sur les 10 dernières années est représentée sur la Figure 4-1. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-6 Source : SOFRECO, 2015 Figure 4-1 Carte des isohyètes sur la période 2004-2013 Les écarts de la pluviométrie, par rapport à la moyenne à long terme ont tendance à persister pendant une période assez longue. Ainsi, pour certaines stations, les quantités maximales et minimales de la pluviométrie sont très différentes (Figure 4-2). Source : INS, 2010 Figure 4-2 Pluviométrie annuelle minimale, moyenne et maximale entre 1944 et 2009 La pluviométrie au Niger est marquée par une grande variabilité spatiale et temporelle. Elle connait depuis ces dernières décennies des perturbations chroniques de grandes ampleurs. Les observations pluviométriques réalisées depuis le début du 19e siècle sur certaines stations (i.e. Niamey) montrent que le pays a connu :  une baisse importante de la pluviométrie au cours des dernières décennies;  une rupture nette des séries pluviométriques, observée autour des années 1968-1972 avec l’année 1970 comme année charnière. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES – Niger 4-7 On remarque clairement les grandes fluctuations interannuelles typiques pour les climats sahélien et désertique, ainsi que la baisse de la pluviométrie entre les années 1950 et 1980 suivie par une hausse plus ou moins prononcée à partir du milieu des années 1980 (Figure 4-3). Source : INS, 2010 Figure 4-3 Variations pluviométriques entre 1935 et 2009 de quelques stations du Niger Le déficit pluviométrique pour les années 1980 est en moyenne de l’ordre de 20 %, mais atteint parfois des valeurs supérieures à 30 % dans certaines régions. Des études menées dans toute la région ouest- africaine (Servat et al. 1998) montrent que la baisse de la pluviométrie a une forte corrélation avec le nombre d’événements pluvieux. Mais les causes de cette baisse restent à éclaircir. Les conséquences socio-économiques liées à la baisse et à la variabilité des précipitations sont une accélération du processus de désertification, la baisse de la production céréalière et pastorale ainsi que l’exode des populations rurales en direction des grandes villes. Cependant, grâce à la reprise timide récente de la pluviométrie, la descente vers le sud des isohyètes semble être moins importante par rapport à la fréquence des années pluviométriques déficitaires ces dernières décennies (surtout à partir de 1990). La Figure 4-4 montre la position des isohyètes entre 1961-1990 et 1980-2009. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-8 24 22 20 18 16 14 12 0 2 4 6 8 10 12 14 16 Moyenne 1961- 1990 Moyenne 1980- 2009 Source : SOFRECO, 2014 Figure 4-4 Isohyètes comparés 1961-1990 et 1980-2009 Les précipitations présentent un gradient nord-sud très marqué: les relevés des stations pluviométriques de Birni N'gaouré (13°05'N) et de Filingué (14°23'N), distantes d'environ 120 km, présentent des différences variant entre 100 et 200 mm/an. Au sud de la région de Dosso, on observe un climat soudanien caractérisé par une constance de la chaleur et une irrégularité spatiotemporelle des précipitations qui varient de 600 à 800 mm par an (Dambo, 2007). En ce qui concerne l’évapotranspiration potentielle (ETP), à Gaya, comme partout dans la zone sahélienne, le pouvoir évaporant de l’atmosphère est très important, mais le potentiel d’évaporation est limité. Les moyennes mensuelles de l’ETP calculées pour la station de Gaya entre 1977 et 2004 varient de 136,8 mm en septembre à 231,1 mm en mars (Dambo, 2007). Pour l’évapotranspiration réelle, qui est la quantité d’eau réellement évaporée, les valeurs annuelles calculées varient entre 626 et 795 mm avec une moyenne de 783 mm sur la période 1977-1998. Quant au bilan hydrique, selon les travaux de Guero (2003, cité Dambo, 2007), dans la région de Gaya le bilan hydrique ne dégage d’excédent que pour les mois d’août et de septembre et, très exceptionnellement, le mois de juillet. Dans la région de Niamey, le cumul pluviométrique annuel est compris entre 500 et 600 mm enregistrés en 37 jours en moyenne (base de données de l'ILRI, ICRISAT 2000, cité par MAMADOU, 2005). Ces précipitations, de par leur intensité et leurs caractères torrentiels, sont généralement moins profitables aux plantes puisque l’eau ravine et ruisselle rapidement provoquant ainsi la dégradation des terres. Par ailleurs, ces précipitations se caractérisent par leur irrégularité et leur variation dans le temps et dans l'espace très marqué. Mais les quantités maximales ont été toujours enregistrées en juillet et en août. Pour la station de Niamey, sur 49 ans d'observation (1961 à 2010), les données pluviométriques montrent que les premières pluies tombent en avril ou en mai et une légère diminution des cumuls pluviométriques au cours de la série. La moyenne interannuelle sur cette période est de 511,5 mm par an. La variabilité interannuelle se traduit par une forte fluctuation avec des anomalies négatives des années 1970 à 1974 et de 1980 à 1988. Les années d’après 1988 jusqu’à 2010 connaissent une alternance brusque des années humides et des années sèches. Dans la région de Tillabéri, l’ETP présente une faible variabilité au niveau interannuel et diminue du nord au sud, avec des valeurs de l’ordre 2 472 mm/an au nord à 2 165 mm/an au sud (moyenne de 1979-1998 (source : PNUD 2001 : ADT du Bassin du Niger). La différence entre les valeurs de l’ETP et celles du cumul pluviométrique annuel indique un fort déficit hydrique sur toute la région. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES – Niger 4-9 L’humidité relative est liée à l’avancée du front intertropical. Elle est par conséquent plus contrastée, et présente des différences saisonnières encore plus marquées. En hivernage, la moyenne est de 69 % (juin-septembre), contre 31 % en saison sèche. Les moyennes mensuelles varient de 20 % (février- mars) à plus de 7,5 % (août), pour des extrêmes journaliers de 5 % (avril) à 98 % (août).Les températures moyennes maximales enregistrées sont de l'ordre de 40 °C en avril–juin et celles minimales sont de 15 °C en décembre–janvier. Vents En ce qui a trait aux vents, la direction journalière moyenne du vent présente une dynamique saisonnière bien marquée et typique des vents alizés qui balaient le Sahel (e.g. Mainguet et Chemin, 1978 ; Sivakumar et Michels, 1996). L’Harmattan, vent sec de direction nord-est, et le flux de mousson, vent humide avec une direction sud-ouest, sont les deux vents qui dominent. Avril et octobre sont des mois de transition où on note des changements de direction, les vents passent de nord-est à sud-ouest et inversement. Ce balancement des directions de vent est lié au déplacement saisonnier de la zone de convergence intertropicale (ZCIT). Les vitesses de vent ne présentent pas une dynamique saisonnière aussi marquée que la direction ou l’humidité de l’air. Les vitesses maximales convergent cependant avec le passage de l’Harmattan et la Mousson (Touré, 2011). L’analyse des données recueillies auprès de la Direction nationale de la météorologie révèle que, dans la zone d'étude (où la seule station synoptique qui existe est celle de Niamey), la vitesse moyenne annuelle du vent est de 3,4 m/s. Les vents les plus forts (3,9 à 5,8 m/s) surviennent en février, mai, juin et juillet; et les plus faibles (3,8 à 4,6 m/s) en octobre et novembre. Toutefois, on note depuis une dizaine d’années la recrudescence de vents violents souvent chargés d’importantes quantités de poussière dont les vitesses peuvent atteindre (5,8 m/s) soit 20,88 km/h (figure 4-5). L'Harmattan souffle presque constamment d'octobre à février avec des vitesses moyennes de 4 m/s. Les vents de l’Harmattan deviennent très violents et très poussiéreux selon la population. Ainsi, pendant la longue saison sèche, les vents violents s’activent dans leur dynamique de lessivage, laissant les sols complètement dénudés et provoquant aussi l’ensevelissement des points d’eau et des infrastructures socio-économiques (bâtiments, routes, etc.). La mousson souffle de juin à septembre. Elle apporte la pluie sous forme d'averses violentes précédées de vents de poussière. Source : Données Direction de la météorologie nationale du Niger, 2014 Figure 4-5 Moyenne mensuelle de la vitesse du vent (Niamey aéroport de 2000 à 2012) Les principales directions des vents sont présentées par les roses des vents mensuelles pour l’année 2013 (figure 4-6). La figure donne pour chaque mois les directions dominantes des vents. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-10 I.Janvier I.Février I.Mars V.Avril V.Mai I.Juin WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES – Niger 4-11 I.Juillet I.Août X.Septembre X.Octobre I.Novembre I.Décembre Source : Données Direction de la météorologie nationale du Niger, 2014 Figure 4-6 Roses des vents mensuels pour l’année 2013 à la station de Niamey_aéroport Risques climatiques Le Niger est très vulnérable aux risques naturels en raison de la forte variabilité interannuelle des précipitations. Un certain nombre de facteurs contribuent à l’augmentation des risques de catastrophes au Niger, notamment la forte croissance démographique, le déboisement, l’érosion accrue des sols et la dégradation des terres dans les bassins hydrographiques en amont, ainsi que le changement et la variabilité climatique. Le risque de catastrophes est exacerbé par des pratiques d’aménagement du territoire lacunaires, particulièrement dans les agglomérations le long des berges du Niger et de la Komadougou. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-12 Au Niger, dix grandes sécheresses et neuf inondations ont été enregistrées ces trente dernières années. Les épisodes de sécheresse ont entraîné un exode rural et une croissance démographique excessive dans les zones urbaines. Les précipitations exceptionnelles en 2010 et en 2012 ont révélé la forte exposition de nombreuses zones urbaines face au risque d’inondations. La dégradation des bassins versants et l’érosion des sols dans les zones amont ont sérieusement limité la capacité d’infiltration des sols, ce qui entraîne des ruissellements torrentiels avec des conséquences dévastatrices. Les quantités de limon ont augmenté considérablement sur les lits des fleuves. Plus précisément, l’augmentation des surfaces dénudées et dégradées et le ravinement dans le bassin versant de la Sirba, affluent situé sur la rive droite en amont de Niamey, sont considérés comme l’une des principales causes de l’augmentation du risque d’inondations au Niger. La résilience des Nigériens aux risques de catastrophe est essentiellement favorisée par la mise en œuvre du Plan de développement économique et social (PDES), approuvé en août 2012, qui vise un taux de croissance économique situé autour de 8 % au cours des trois prochaines années. Le PDES constitue le cadre général d’un certain nombre de stratégies spécifiques, dont l’initiative 3N (les Nigériens nourrissent les Nigériens) qui date de septembre 2011, et la Stratégie nationale de réduction des risques de catastrophes, en date d’avril 2013. La sécheresse et l’insécurité alimentaire sont les principaux risques au Niger, pris en compte par de nombreux programmes depuis la fin de la décennie 1970. Outre la sécheresse, le Niger est de plus en plus vulnérable à divers risques naturels soudains tels que les invasions acridiennes, les inondations (crues et ruissellement), les vents extrêmes et les feux de brousse, lesquels nécessitent une surveillance en temps réel et des prévisions à court terme. Pourtant, les informations fiables sur les risques naturels sont encore lacunaires et leurs effets potentiels sur les systèmes sociaux et économiques nigériens restent encore à déterminer avec précision. Le Dispositif national de prévention et de gestion des crises et catastrophes (DNPGCCA), qui relève de la Primature, est l’organe gouvernemental chargé de coordonner la gestion des risques de catastrophes dans le pays. Un nombre croissant de communes ont mis en place des observatoires de suivi de la vulnérabilité (OSV) qui interviennent au niveau des villages pour recueillir des données et des renseignements sur les facteurs de vulnérabilité tels que les prix des produits sur les marchés locaux, les estimations de la production, l’accessibilité des marchés, les questions liées à la santé, et les aspects environnementaux. TOPOGRAPHIE Le relief nigérien est peu contrasté. Au nord-est, les hauts plateaux (800 à 1 000 m d’altitude) sont bordés d’escarpements qui en rendent l’accès difficile. À l’ouest et au sud se trouvent de bas plateaux (200 à 500 m d’altitude), tandis qu’au nord du 17e parallèle s’étend le Massif de l’Aïr, bordé à l’ouest et au sud par une dépression périphérique (INS et ICF International, 2013). Dans la zone d’étude, l’élévation varie entre 159 m et 270 m. La plus faible élévation se trouve au niveau du fleuve Niger et les fortes élévations sont localisées entre Niamey et la frontière du Burkina Faso (Carte 4-2). WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES – Niger 4-13 Carte 4-2 Géomorphologie de la zone d’étude Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-15 Le réseau hydrographique, au fil de l’érosion hydrique, a créé les différentes dépressions. Bien que le relief soit relativement plat, des collines et des vallées sont présentes et montrent des pentes qui atteignent 7,2 % à leur maximum. La zone d’étude présente, au plan orographique et morphologique, des reliefs peu contrastés appartenant à l’ensemble des bas plateaux de l’ouest et du sud (Morel, 1980 cité Dambo, 2007) nigériens. Ces bas plateaux, vestiges des surfaces d’aplanissement datées du pliocène supérieur, ont été entaillés ici par des cours d’eau pendant les périodes humides du quaternaire. Aujourd’hui, les vallées fossiles sont représentées notamment par les dallols Bosso et Maouri . Les traits morphologiques majeurs de la zone d’étude sont constitués de bas plateaux couverts de cuirasses ferrugineuses ou de sables entaillés par de larges vallées fossiles. L’analyse de ces paysages permet de distinguer du sommet à la base : les plateaux à cuirasses ferrugineuses, les plateaux ensablés, les versants gréseux et les glacis sableux, les terrasses fossiles et enfin le fond des vallées souvent marécageux. L’ensemble de ces éléments géomorphologiques peut se diviser en cinq types décrits ci-dessous. Plateaux à cuirasse ferrugineuse Le premier type est constitué par une série de lambeaux de plateaux à sommet plat d’une altitude variant entre 240 et 270 m. Reliques de la haute surface pliocène, ces plateaux ont conservé leur revêtement à forte induration ferrugineuse. Cette cuirasse ferrugineuse supérieure, plus résistante que les séries tendres sous-jacentes du continental terminal, donne une corniche abrupte surplombant des versants concaves à pente faible et couverts d’éboulis. Ces plateaux de faible superficie, évoluant sous forme de reliefs de cuesta, se développent sur deux bandes latérales situées aux extrémités est et ouest du département de Gaya selon un axe nord-sud. Dans la région de Niamey et Tillabéri, ces plateaux sont des hautes surfaces sommitales qui atteignent 250 m d'altitude à Boubon. Ces formations s’étalent en surfaces planes sur lesquelles des dépôts de sable éolien ont formé des placages sableux. Les pentes sont régulières et douces, de l’ordre de 0,6%. L’infiltration est très faible et le ruissellement et l’évaporation sont importants. Plateaux ensablés Le second type de relief est représenté par un deuxième niveau de plateaux situé en dessous du premier et dont l’altitude varie entre 200 à 240 m. Ce dernier ne dispose plus de la surface pliocène indurée, mais se retrouve fortement recouvert de sable, ce qui lui donne parfois une allure ondulée. Ces sables proviennent d’anciens ergs datant des périodes sèches du quaternaire récent, ils sont fixés par la végétation et nivelés par l’action du ruissellement. Ce type de relief couvre la majeure partie du sous-bassin de Goroubi et forme un escarpement au bord de la vallée du fleuve Niger. Ils proviennent des séries du continental terminal (CT3), constituant les plus hautes terres dans la zone de Gorou Banda. Ces plateaux sont aussi entaillés dans la région pour former des dallols Fogha et Maouri. Dans la région de Niamey, les talus sont couverts d’un manteau d’éboulis qui proviennent du démantèlement de la cuirasse sommitale des plateaux par des processus de fragmentation liés entre autres aux variations thermiques. Les glacis Ils se développent sur les longues pentes de raccordement entre les plateaux et les jupes sableuses. Ce sont des talus de plateaux plus ou moins disséqués et constitués de dépôts très hétérométriques. Les sols y sont sableux avec moins de 15 % d’argiles. Une mosaïque de plages nues et encroûtées occupe ces unités avec présence de zones de cultures et de jachères. La configuration géomorphologique et topographique de ces vastes glacis est un facteur important pour la rupture d’endoréisme des koris de la région de Niamey principalement sur la rive gauche. En effet, ces vastes glacis dégradés raccordant les plateaux à la vallée du fleuve créent un dénivelé favorable au ruissellement et à la naissance de koris. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-16 Les vallées Les vallées se situent principalement dans les dallols. Il s’agit de larges plaines de 5 à 15 km orientées nord-sud et creusées dans les formations tendres du continental terminal au niveau de la zone d'étude. Leur altitude est toujours inférieure à 200 m. De manière générale, leur fond plat est comblé d’alluvions sablo-argileuses et de dépôts fluviatiles anciens recouverts de sables éoliens. Plus en détail, on peut remarquer le long de ces vallées, la présence de nombreuses dépressions ou cuvettes (appelées localement fadama). Elles sont parfois entrecoupées par la présence d’anciens cordons dunaires là où l’accumulation des sables éoliens fossiles est très importante. La pente longitudinale des dallols est très faible : 0,1 à 0,2 %, et localement elle peut atteindre 1 %. Les versants, généralement rectilignes, de très faibles pentes (2 à 4 %), se raccordent souvent aux talus des plateaux par des glacis, qui sont des terrains plats sableux de faibles pentes (3 à 8 %). Cette unité s’étend sur une bande centrale nord-sud depuis la frontière avec les départements de Dosso et Dogondoutchi jusqu’à la vallée du fleuve Niger qui appartient aussi à cet ensemble, bien que beaucoup plus basse, son altitude étant inférieure à 160 m. Dans la région de Niamey, les bas-fonds des koris sont définis comme des fonds plats ou concaves constituant des axes d’écoulements temporaires; ils sont inondés pendant des périodes de plusieurs jours et on y trouve des sols aux caractéristiques hydromorphes. Les dépressions interplateaux cuirassés et tabulaires étaient occupées par des séries de mares endoréiques qui, depuis une trentaine d’années, ont été fréquemment connectées entre elles par des écoulements formés lors d’orages violents. Ainsi, ont été creusées (ou recreusées) des vallées, les koris. Les vastes glacis formés sur des structures essentiellement sableuses issues de dépôts éoliens et fossilisés favorisent la naissance des koris, suite à l’augmentation du ruissellement observé depuis plusieurs décennies. Sur ces vastes glacis interplateaux tabulaires se sont formés d’importants koris endoréiques et devenus exoréiques par la suite (ruissellement de plus en plus important). Les dunes Les dunes appelées aussi des cordons dunaires constituent un placage de sable rouge homogène à la base des plateaux en auréoles de 600 à 800 m de large en rive droite (Ousseini et Morel, 1989). Les formations de dunes seraient dues à des dépôts éoliens (erg ancien) correspondant à une phase aride du pléistocène antérieur (50 000 B.P.). Les dunes de sable fixées, qui recouvrent le plateau gréseux, s’observent jusqu’au sud du 12e parallèle. Elles sont les témoins des avancées lors de climats arides au cours du quaternaire, tel que l’aride Ogolien qui va de 20 000 à 12 000 ans B.P. (Morel, 1981; Rognon, 1989, cité I. Mamadou, 2012). La partie haute des jupes est occupée par des piémonts dégradés avec une pente allant de 5 % à moins de 3 %. Sur la partie aval de la jupe sableuse, l’infiltration est très élevée. Sur l’ensemble de l’unité, le drainage est rapide et très marqué, avec la présence de ravines qui convergent vers les bas- fonds. C’est un vaste espace aux sols ferrallitiques occupés par les jachères et les cultures pluviales. GÉOLOGIE ET PÉDOLOGIE CONTEXTE GÉOLOGIQUE La zone d’étude se trouve sur la bordure sud-ouest du grand bassin sédimentaire des lullemeden qui s'étend sur plus de 400 000 km2 dans la partie centrale du Niger et se poursuit, à l'est vers le bassin sédimentaire du Tchad et à l'ouest vers le bassin de Taoudeni (Mali). Au sud-ouest, les formations sédimentaires du bassin reposent en discordance sur le socle cristallin du Liptako-Gourma (Carte 4-3). Trois phases distinctes composent le grand bassin sédimentaire des lullemeden : une phase continentale (continental intercalaire/hamadien), une phase marine à transgression multiples (crétacé supérieur, paléocène et eocène) et une phase continentale (continental terminal). Lors de la formation du grand bassin sédimentaire, des dépôts quaternaires alluviaux se sont déposés dans les vallées du dallol Maouri et du dallol Fogha en formant parfois des couches épaisses de plusieurs dizaines de mètres. Ces couches sont constituées de graviers, de sables à granulométrie variable et d'argile à épaisseur également variable. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES – Niger 4-17 Ainsi, la stratigraphie dans cette partie du bassin comprend de bas en haut (Figures 4-7 et 4-8):  le socle précambrien;  la série du continental hamadien (CH);  la série marno-calcaire du paléocène/eocène;  la série du continental terminal inférieur (CT1);  la série du continental terminal moyen (CT2);  la série du continental terminal supérieur (CT3);  les dépôts alluvionnaires du quaternaire. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-19 Carte 4-3 Carte géologique de la zone d’étude Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-21 Socle précambrien Le socle précambrien du Liptako Gourma, principalement métamorphique (quartzites, schistes et grauwackes) et magmatiques (granites syntectoniques) dans le lit du fleuve Niger. Ce socle, affleurant en bordure du fleuve, plonge vers l’est sous la couverture sédimentaire du Bassin d’Iullemeden. Les formations précambriennes ont été affectées par une tectonique cassante ayant provoquée une fracturation à toutes les échelles, des joints aux failles majeures. Les directions prépondérantes de fracturation sont, par ordre d’importance décroissante: NO-SE, NE-SO, E-O et N-S. Dans le secteur d’étude, l’analyse des coupes lithologiques des forages existants montre que le socle voltaïen est constitué d’un ensemble de grès arkosiques à intrusion locale (zone de Tamou) et de quartzite plus ou moins fracturé et altéré. Le socle est (précambrien inférieur) rencontré entre 300-350 mètres de profondeur très métamorphosés par la présence de schistes cristallisé et de gneiss. Le Socle précambrien dans l'extrême sud-ouest de la portion nationale du bassin sédimentaire, est essentiellement constitué de granite et de granite sub-affleurant en contact avec des schistes. Le socle granitique affleure partout dans le lit et sur la rive droite du fleuve. Série du continental hamadien (CH) La série du continental hamadien repose sur le socle précambrien. Elle est constituée en général de sables moyens à grossiers. On rencontre cependant par endroits des grès tendres. Elle couvre toute la portion du bassin sauf la bordure sud-ouest. Son épaisseur est mal connue car aucun forage ne l'a totalement traversée. Série marno-calcaire du paléocène/eocène La série paléocène/eocène est constituée de marnes, calcaires et d'attapulgites (argiles grises bleuâtres gonflantes) d'épaisseur variant de 0 m dans le sud-ouest (sud-dallol Maouri, sud-dallol Bosso) à plus de 50 m dans la partie centrale du bassin. Ces dépôts sont marins et contrôlent la minéralisation des eaux souterraines. Série du continental terminal inférieur (CT1) La série du CT1 présente des variations de faciès lithologiques à travers la zone d'étude. Elle est constituée de sables moyens à grossiers dans la partie centrale du bassin. Ailleurs, elle devient oolithique ou gréso-oolithique. Son épaisseur est variable, de l’ordre de 0 m à 20 m. Cette série, en tant qu'unité individualisée n'existe pas dans la partie sud de la zone d’étude. Série du continental terminal moyen (CT2) La série du CT2 est constituée de deux couches d'argiles grises à lignite prenant en sandwich une couche de sable dans la partie nord et nord-est du bassin. Cette couche de sable passe à des oolithes ferrugineuses dans une matrice argilo-sableuse dans le reste du bassin. La série n'existe pas dans la partie ouest du bassin. L'épaisseur de la série varie ainsi de 0 m dans le sud et sud-ouest à 20 m dans le centre et l'est du bassin. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-22 Source : SOFRECO, 2015 Figure 4-7 Coupe géologique Est – Ouest à travers le bassin du Niger Source : SOFRECO, 2015 Figure 4-8 Coupe géologique Est – Ouest de la portion nationale du bassin Série du continental terminal supérieur (CT3) La série du CT3 est constituée essentiellement de sables plus ou moins consolidés et de silts plus ou moins argileux. En bordure sud-ouest et sud du bassin, de rares oolithes ferrugineuses disséminées y sont observées. Cette série couvre presque toute la portion nationale du bassin sauf la partie sud. L'épaisseur est variable : de 0 m à plus de 300 m d’une manière générale. Dépôts quaternaires Les dépôts alluvionnaires du quaternaire comprennent les sables éoliens fixés ou non et les alluvions des vallées (fleuve Niger, Dallol Maouri, Dallol Foga, Dallol Bosso). L'épaisseur des sables éoliens reste en général faible tandis que les alluvions de vallées peuvent avoir une épaisseur atteignant 15- 20m. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES – Niger 4-23 CADRE PÉDOLOGIQUE En se référant au zonage climatique, les types de sol se répartissent comme suit au Niger (rapport sur l’état de l’environnement au Niger, 1re édition, août 2005, Ce S.I.A, MHE/LCD) :  la zone saharienne caractérisée par des sols minéraux bruts occupe oolithes ferrugineuses soit 65 % de la surface totale ;  la zone sahélo-saharienne, caractérisée par des sols peu évolués d'apports éoliens et sols brun rouge à dominance sableux, occupe 15,5 M ha soit 12,2 % de la surface totale ;  la zone sahélo-soudanienne caractérisée par des sols ferrugineux tropicaux occupe 27,7 Mha soit 21,9 % de la surface totale ;  la zone soudanienne caractérisée par des sols ferrugineux et sols fersialitiques occupe 1,1 Mha soit 0,9 % de la surface totale. Selon la cartographie de l’occupation du sol faite par l’OSS et le CNSEE réalisée en 2015, les proportions des différentes occupations du sol sont les suivantes :  étendue dunaire et sol nu : 51,4 %;  savane et steppe : 21,7 %;  affleurements rocheux : 16,3 %;  cultures : 9,1 %;  bâti : 1,6 %;  plan d’eau : 0,01 %;  forêt : 0,02 %. La superficie des terres cultivées s’étend sur 11 529 289 ha. Le relief nigérien est peu contrasté. Les sols sont sablonneux ou argilo-sablonneux, pauvres en éléments nutritifs et en matière organique, et demandent des quantités énormes d'eau pour l'irrigation. Les sols cultivables sont à 80 % dunaires et 15 à 20 % sont des sols hydromorphes moyennement argileux. La pédogenèse, qui est l’ensemble des mécanismes de formation des sols, dépend, en grande partie, du climat avec intervention des facteurs géologique, topographique et hydrographique. Dans la zone du projet, on distingue cinq catégories de sols réparties selon les différents types de relief décrits à savoir (Carte 4-4): Les sols minéraux bruts d’érosion Moins répandus dans la zone d'étude, ils se rencontrent sur les sommets des plateaux à cuirasse ferrugineuse. Ils sont très peu évolués (profil A/C) et n’ont pratiquement aucune valeur agronomique. Les sols peu évolués d’érosion Ils occupent aussi les sommets des plateaux et sont beaucoup plus abondamment répartis que les précédents. Ils ont un profil A/C avec l’horizon A peu épais et pauvre en matière organique. Les sols ferrugineux tropicaux Ils sont les plus répandus et s’étendent sur l’ensemble des plateaux ensablés, sur les terrasses du fleuve et dans les dallols. Ils sont plus évolués et assez profonds à cause des fortes précipitations enregistrées dans la zone, facilitant du coup la décomposition rapide de la matière organique. On rencontre dans cette catégorie, des sols non ou peu lessivés qui se sont formés sur sable ou grès du continental terminal avec des épaisseurs pouvant dépasser 2 m. Avec un profil souvent peu différencié, leurs horizons superficiels comportent très peu de matière organique (environ 0,5 %) et d’argiles (2 à 5 %). Ces sols sont identifiés par l’INRAN (2004) sur le site Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-24 de Kizamou où ils présentent une texture grossière sur plus de 1,3 m avec un pH légèrement acide. Malgré leur relative pauvreté, ces sols sont très faciles à travailler et conviennent parfaitement à la culture peu exigeante du mil qui reste l’une des principales spéculations de la zone d’étude. Seulement, aujourd’hui, ces sols sont sous forte pression agricole et sont fragilisés par la réduction, voire la disparition totale de la jachère. Les sols ferralitiques sur argiles sableuses Ils sont rencontrés sur les plateaux ensablés du sud (entre le dallol Maouri et la vallée du fleuve Niger) et sont parfois associés à des sols ferrugineux lessivés. Ils sont épais, de texture sablo-limoneuse ou sablo-argileuse, offrant une grande capacité de stockage d’eau. Les sols hydromorphes Ils sont localisés le long des dallols et dans la vallée du fleuve Niger. Ils sont par contre halomorphes dans la vallée du Fogha où le taux en chlorure de sodium est très élevé. Ils se caractérisent par une présence constante d’eau dans la partie inférieure de leur profil. Il s’agit de sols argileux et lourds donc difficiles à travailler. Certains sols appartenant à cette famille possèdent une bonne perméabilité due à leur excellente structure et ils peuvent facilement se drainer si les conditions topographiques le permettent. Sur le site irrigué de Yélou, l’INRAN (2004) a mis en évidence des sols d’apport alluvial, hydromorphes à pseudogley d’ensemble. De texture moyenne argilo-limono-sableuse avec un pH légèrement alcalin (7,5) et une faible teneur en matière organique, ces sols disposent d’un complexe absorbant essentiellement composé de magnésium, de calcium et de sodium dont le taux augmente avec la profondeur. Ainsi l’irrigation doit être surveillée, car il y a risque de remontée du sodium avec la nappe phréatique. Sur le site de Kizamou cinq groupes de sols furent identifiés (INRAN, 2004) appartenant tous à la famille des sols d’apports alluviaux. Parmi ces sols, certains ont une salinité tellement élevée que rien n’y pousse. Leur surface est compacte et recouverte de salant noir, preuve de la destruction de leur structure et la solubilisation de la matière organique provoquée par la forte teneur en sodium. Dans les cuvettes du fleuve et des dallols, où coexistent sols hydromorphes et halomorphes, plusieurs cultures peuvent être pratiquées malgré les risques de salinisation, en l’occurrence la riziculture, le maraîchage et la canne à sucre. Les sols hydromorphes présentent deux faciès: sableux et à texture plus fine, constituant le lit mineur des dallols. Le faciès sableux est aujourd’hui très surexploité au point où l'on assiste à une crise de fertilité entraînant une baisse de la production (Guéro et al. 2002). WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES – Niger 4-25 Carte 4-4 Carte des sols de la zone d’étude Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-27 QUALITÉ DES SOLS MÉTHODOLOGIE Des prélèvements des sols ont été effectués afin de caractériser la composition minérale des sols de la zone d’étude, plus spécialement dans l’emprise du projet. La méthode l'échantillonnage de faible profondeur (40 cm) a permis de prélever des échantillons représentatifs des sites échantillonnés. Un nombre total de 5 échantillons ont été prélevés (Carte 4-5). Les échantillons ont été prélevés afin qu’ils subissent qu’un minimum d'altérations découlant de leur prélèvement. Un volume de 1 kg a été prélevé pour chacun des échantillons. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-29 Carte 4-5 Carte de position des points d'échantillonnage de sol dans la zone du projet Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-31 Un trou a été creusé à l'aide de la pelle ou de la truelle. Le trou avait une bonne surface avec des parois stables afin d’éviter que les sols de surface ne retombent dans le fond et qu’ils se mélangent à l’échantillon. L’échantillon doit alors être prélevé de préférence sur les parois, à une profondeur bien définie. Le préleveur devait procéder de la façon la plus systématique possible afin de pouvoir reproduire les mêmes conditions d'échantillonnage d'un emplacement à l'autre. Afin de minimiser les risques de contamination liés à l'équipement d'échantillonnage, les outils ont été nettoyés de façon adéquate, et selon un protocole établi. En outre, les échantillons prélevés de sols ont été décrits et identifiés correctement surtout pour éviter les ambiguïtés lors de l'analyse au laboratoire ou lors de l’interprétation des résultats. La localisation du point d’échantillonnage (coordonnées géographiques) a été également nécessaire pour pouvoir associer le résultat analytique à son emplacement. Finalement, les échantillons ont été conservés et manipulés selon les prescriptions du laboratoire d’analyse. Les analyses de ces échantillons de sols ont été réalisées au laboratoire de l’Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-aride (ICRISAT). Les principaux éléments dosés sont le phosphore, le potassium et le magnésium. Ce sont les éléments nutritifs qui, outre l’azote, sont le plus souvent épandus comme fertilisants. Les éléments traces (métaux lourds) du sol notamment : l’aluminium, le plomb, le chrome, le cuivre, le zinc, le cadmium, le nickel et l’arsenic ont été analysés par le laboratoire de l'ICRISAT pour apprécier le degré de contamination du sol dans cet état initial. RÉSULTATS Selon la typologie des sols dans la zone d’étude, les résultats des analyses chimiques montrent que les cinq sites qui ont fait l’objet d’échantillonnage de sols présentent les caractéristiques suivantes (Tableau 4-1). Sites S1 et S5 : Sols peu évolués Caractérisés par un profil faiblement différencié dans lequel on peut seulement distinguer un ou plusieurs horizons humifères reposant sur le matériau originel. La cause de cette faible évolution peut être due soit à des conditions climatiques arides ne permettant pas une évolution plus poussée du sol, soit des facteurs mécaniques d'érosion ou d'apport. Les sols peu évolués d'apports sont les seuls présentant un intérêt agricole. Ils sont observés essentiellement sur les dépôts alluviaux récents des vallées de certains affluents droits du Niger. Ces sols sont acides et présentent un pH compris entre 5 et 5,5 avec des valeurs de conductivité électrique entre 100 et 150 µS/cm. Ces sols ne sont pas contaminés, car ils présentent des valeurs très faibles en métaux lourds notamment le cadmium, le nickel et l’arsenic. Sites S3 : Sols hydromorphes Ils sont localisés le long des dallols et dans la vallée du fleuve Niger. Le site échantillonné se trouve dans le Dalloll Bosso où le taux en chlorure de sodium est très élevé. Les sols en place se caractérisent par une présence constante d’eau dans la partie inférieure de leur profil. Il s’agit de sols argileux et lourds, donc difficiles à travailler. Certains sols appartenant à cette famille possèdent une bonne perméabilité due à leur excellente structure et ils peuvent facilement se drainer si les conditions topographiques le permettent. Leur intérêt en zone semi-aride est de bénéficier d'une alimentation en eau plus abondante et prolongée que celle des sols bien drainés. À l’emprise du site échantillonné, le sol présente un pH acide de l’ordre de 6 avec des valeurs de conductivité électrique de 152 µS/cm. Ce sol a également de faibles valeurs en éléments traces notamment l’aluminium, le cadmium, le nickel et l’arsenic ainsi que celle des sulfates (SO4). Sites S2 et S4 : Les sols ferrugineux tropicaux Les sols ferrugineux tropicaux sont les plus répandus dans la zone d'étude et s’étendent sur l’ensemble des plateaux ensablés, sur les terrasses du fleuve Niger et dans les dallols. Ils sont plus évolués, assez profonds à cause des fortes précipitations enregistrées dans la zone, facilitant du coup la décomposition rapide de la matière organique. On rencontre dans cette catégorie, des sols non ou peu Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-32 lessivés qui se sont formés sur sable ou grès du Continental Terminal avec des épaisseurs pouvant dépasser deux mètres. Ils sont chimiquement pauvres, mais très alimentés en eau du fait de leur position topographique. Les sols sableux des vallées creusées dans le plateau gréseux du Continental Terminal constituent les principaux sols du Niger Ouest pour la culture de l’arachide. Ils sont souvent érodés, particulièrement dans les régions à population dense. Ils doivent être restaurés et nécessitent des précautions culturales. La forte sensibilité à l'érosion éolienne des sols développés sur les formations sableuses éoliennes récentes entraine une contre-indication à la culture, moins stricte toutefois, par suite d'une pluviométrie plus élevée. Ces sols sont acides présentant un pH compris entre 4,9 et 5,2 avec des valeurs de conductivités électriques entre 130 et 173 µS/cm. Ils ne sont pas contaminés, car ils présentent des valeurs très faibles en métaux lourds notamment le Cadmium, le Nickel et l’Arsenic. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES – Niger 4-33 Tableau 4-1 Résultats d’analyses des sols échantillonnés dans la zone d’étude CODE DATE DE AL CD PB AS NI CR CU ZN SO4 CE PH ÉCHANTILLON PRÉLÈVEMENT (G/KG) (MG/KG) (MG/KG) (MG/KG) (MG/KG) (MG/KG) (MG/KG) (MG/KG) (MG/KG) (µS/CM) S1 09/09/2015 9.6 0 7.5 0 0.75 30 12 48 5.5 5.19 104 S2 09/09/2015 6.3 0 6 0 0 21.8 7.5 28.5 3.2 4.9 138 S3 10/09/2015 1.7 0.1 5.3 0 0 15 4.5 11.3 2.3 5.96 152 S4 10/09/2015 4.9 0.8 6.8 0 0 16.5 6 17.3 4.5 5.27 173 S5 11/09/2015 8 0.1 6.8 0 0 19.5 6 6.8 7.5 5.03 149 Al : Aluminium, Cd : Cadnium, Pb : Plomb, As : Arsenic, Ni : Nickel, Cr : Chrome, Cu : Cuivre, Zn : Zinc, SO4: ion sulfate, pH : potentiel hydrogène, CE : conductivité électrique Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-34 RESSOURCES EN EAU SOUTERRAINE La zone d’étude se trouve à cheval entre la partie occidentale du bassin du Niger et les formations du socle du Liptako Gourma. Une petite partie du bassin sédimentaire est située au Nigéria dans l'état de Kebbi, et au Bénin dans la zone frontalière Bénin-Nigéria. Elle est constituée de formations gréso- argileuses de la formation de Illo et est hydrogéologiquement indépendante du reste du bassin de Sokoto. Elle est rattachée à la partie béninoise du système aquifère des Iullemeden, dont elle constitue un exutoire vers le fleuve Niger. Les aquifères qui existent dans la zone d’étude sont décrits ci-dessous (Carte 4-6 et Figure 4-9). WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES – Niger 4-35 Carte 4-6 Carte hydrogéologique de la zone du projet Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-37 Aquifère du continental intercalaire / hamadien Le réservoir de l’aquifère est constitué de grès fins à grossiers à ciment kaolinitique et de sables moyens à grossiers plus ou moins consolidés dans les vallées. Des niveaux charbonneux et pyriteux sont localement notés dans les termes supérieurs de la série. Dans la partie centrale du bassin, le CH présente un faciès plus fin et argileux constitué d’alternance de sables fins et d’argiles sableuses d’âge sénonien avec une épaisseur d’environ 200 m par endroit reposant sur des grès fins à grossiers du continental intercalaire (Greigert, 1956 ; Icard, 1983). Les valeurs moyennes calculées de la transmissivité et de la perméabilité de l’aquifère sont respectivement de 3.10-2 m².s-1 et de 6,5.10-4 m.s-1. L’épaisseur de la série est estimée à environ 600 m par la géophysique (Tirat, 1964). La profondeur des forages nécessaires pour l’exploiter varie de 150 m dans l’extrême sud du dallol Maouri à plus de 500 m dans la partie nord du bassin (région de Tahoua). L’aquifère du CH est surmonté par une couche de dépôts marins d’âges paléocène/yprésien qui le sépare du système hydraulique tertiaire du continental terminal (CT). L’analyse de certaines cartes piézométriques de la nappe a permis de montrer que la nappe du CH est captive et artésienne dans une grande partie de la portion nationale du bassin. Elle est jaillissante dans les vallées avec des hauteurs de l’ordre d’une vingtaine de mètres observées par exemple à Tibiri (+20,3 m) en 1969. Une importante diminution de la pression des forages artésiens (plus de 20 m), avec extinction de l’artésianisme dans certains ouvrages (Guéchémé), est actuellement observée dans le bassin. Le niveau piézométrique de la nappe qui s’établissait entre 10 et 20 m au-dessus du sol dans la partie captive en 1969 est actuellement à moins de +1 m dans tous les forages du dallol Maouri. Ceci peut suggérer soit une dégradation des captages ou simplement des réserves en voie d’épuisement. Le sens d’écoulement est globalement nord-sud avec un gradient hydraulique de l’ordre de 0,3 ‰ et varie de 1,5*10-4 à 10-3 vers le sud où le fleuve Niger constitue l’exutoire principal de l’aquifère (SOFRECO 2015). Aquifère des sables inférieurs du continental terminal (CT1) Le mur de l’aquifère est constitué par les dépôts marins paléocènes. Le réservoir est formé de sables moyens à grossiers passant à des alternances de sables fins argileux et d’argiles sableuses à des traces d’oolithes ferrugineuses et de pyrite. Le toit de l’aquifère est formé par les argiles grises à lignites de la base de la série du CT2. La profondeur pour atteindre cette série se situe entre 170 m au sud et 250 m dans la partie centrale du bassin du Niger. L’épaisseur du réservoir est variable de 20 m au sud à 75 m dans la partie centrale avec une moyenne autour d’environ 40m. Les valeurs de la transmissivité varient entre 10-5 et 3.10-3 m2.s-1 avec une moyenne de 1,2.10-3 m2.s-1 (FAO, 1970 ; Greigert, 1978). L’aquifère couvre toute la partie sédimentaire de la portion nationale du bassin du Niger. La profondeur des forages varie de 180 m au sud à 400 m au nord. La représentation des charges hydrauliques dans la nappe montre d’une manière générale une composante nord-est/sud-ouest des écoulements depuis l’Ader Doutchi et une autre presque est-ouest venant des affleurements du CT au Nigéria. Ces écoulements convergent vers le sud du Dallol Maouri, zone exutoire de la nappe. La nappe du CT1 est captive avec un artésianisme jaillissant dans la vallée du dallol Maouri et dallol Bosso. Le gradient hydraulique est de l’ordre de 0,5 ‰ dans cette portion du bassin. Aquifère des sables moyens du continental terminal (CT2) L’aquifère du CT2 est formé de sables fins à moyens d’une puissance de 25 à plus de 50 m, intercalés entre les deux niveaux d’argiles grises à lignite de la série sédimentaire du CT2. La couche inférieure d’argiles grises constitue le mur et sépare l’aquifère du CT2 et celui sous-jacent du CT1. Elle présente un faciès sablo-argileux ou argilo oolithique riche en lignites et en pyrite et une épaisseur atteignant 65 m par endroits. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-38 La couche supérieure d’argiles grises forme le toit de l’aquifère du CT2 et présente un faciès argileux plastique de couleur grise avec des traces de lignite et de charbon. Elle devient argilo-silteuse ou sableuse par endroit au nord de la latitude 13° N. Ces variations de faciès lithologiques peuvent favoriser des échanges hydrauliques avec la nappe sus-jacente du CT3. L’épaisseur de cette couche d’argile peut atteindre 50 m. La couche intercalée entre les deux niveaux d’argile et constituant l’aquifère du CT2 est essentiellement formée de sables fins à moyens plus ou moins argileux sur la majeure partie de la portion nationale du bassin. Les valeurs de la transmissivité varient entre 1,4.10-5 m2 s-1 et 10-2 m2 s-1 (moyenne = 6.10-3 m2.s-1) tandis que la perméabilité est de l’ordre de 8.10-5 m.s-1 en moyenne. L’aquifère couvre toute la partie sédimentaire de la portion nationale du bassin du Niger, il peut être capté par des forages de 100 m (partie centrale) à plus de 150 m dans les vallées des dallols ; de la Maggia et des Goulbi. La profondeur du toit est toutefois variable, dépassant 130 m dans la vallée des dallols. La nappe du CT2 est captive et peut être jaillissante dans les parties basses du bassin. L’évolution à la hausse de la piézométrie de la nappe et l’augmentation du débit suggérée par la diminution du gradient hydraulique dans certains secteurs résulteraient d’une alimentation par drainance à partir de la nappe sus-jacente du CT3. Cette alimentation se fait surtout à la faveur de la communication hydraulique établie entre les deux aquifères par les différents forages qui captent la nappe du CT2. En effet, le bouchon d’argile de 1 m de hauteur mis en place dans les forages pour isoler les deux nappes est le plus souvent très mal placé et n’assure pas l’étanchéité recherchée. Ainsi, le CT3 ayant une charge hydraulique plus élevée que celle du CT2 dans la zone se trouve drainé par la nappe sous-jacente. Cette explication est en accord avec les résultats isotopiques obtenus. Aquifère à nappe libre du continental terminal (CT3) et des alluvions L’aquifère à nappe libre est formé des sables, de grès hétérogranulaires et des silts plus ou moins argileux du continental terminal supérieur (CT3) et des alluvions dans les vallées des dallols, de l’Ader Doutchi Maggia, la Tarka et du Goulbi N’Maradi. Le réservoir présente de brusques et fréquentes variations latérales et verticales de faciès lithologiques. Le CT3 comporte une proportion importante d’argile silteuse bariolée et de latérites dans ses termes supérieurs et des sables et silts plus ou moins argileux vers sa base. Les valeurs moyennes de la transmissivité sont de 1,5.10-2 m.2 s-1 dans les alluvions et de 7.10-3 m2s-1 dans les sables et grès du CT3. Le mur de l'aquifère est constitué par la couche supérieure d’argiles grises à lignite formant le toit du CT2. Il présente localement des faciès argilo-sableux pouvant favoriser des échanges hydrauliques avec la nappe sous-jacente du CT2. L’aquifère existe dans toute la partie sédimentaire du bassin du fleuve aussi bien en rive droite qu’en rive gauche et peut être exploité avec des forages de moins de 100 m de profondeur. La variation spatiale de la profondeur du niveau piézométrique de la nappe du CT3 montre des profondeurs comprises entre 15 m et 100 m. Cette évolution de la piézométrie de la nappe libre est en accord avec le phénomène de drainance qui se produit dans la zone. Le secteur des dallols est caractérisé par des niveaux de nappe très près du sol dans les zones topographiquement basses (vallées), avec de nombreuses mares et tronçons de cours d'eau actifs en saison humide, et par une très forte épaisseur des formations sédimentaires; plus de 1 000 m dans l'axe du bassin, que l'on pourrait situer sensiblement sur le méridien 4° Est. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES – Niger 4-39 Source : OSS, 2011 Figure 4-9 Stratigraphie simplifiée du système aquifère du bassin du Niger Les aquifères discontinus du socle Liptako Gourma Les aquifères des socles cristallins du Liptako, sont localisés dans les fractures du socle et les altérites. Ces aquifères sont essentiellement alimentés par le ruissellement des eaux de pluie, ce qui les expose au fort potentiel de dégradation par les pollutions diffuses et les risques liés aux changements climatiques. Ces aquifères, sont caractérisés par des débits de production faibles et une qualité de l’eau très variable. L’aquifère profond du socle fracturé est en communication hydraulique avec l’aquifère sus-jacent des altérites. La majorité des forages réalisés capte cet aquifère et donnent des débits variables (0 à 15 m3/h) selon le degré de fracturation du socle. La profondeur du niveau statique du puits existant dans le jardin est de 14,15 m. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-40 QUALITÉ DE L’EAU SOUTERRAINE La qualité physico-chimique des eaux souterraines est très variable d'un aquifère à un autre et parfois au sein du même aquifère. Par ailleurs, la nature lithologique de l’aquifère conduit localement à un accroissement anormal de certains éléments chimiques (fluor par exemple) dans les eaux souterraines, particulièrement au niveau des gros centres où les débits importants de prélèvement augmentent les vitesses d’écoulement dans le voisinage des forages. Cette circulation rapide des eaux accélère le lessivage de l’encaissant. MÉTHODOLOGIE L’analyse des paramètres physico-chimiques dans le cadre de cette étude a porté sur les données existantes relatives aux aquifères rencontrés dans la portion nationale du bassin du Niger et également par des analyses d’échantillons provenant des aquifères de la zone d’étude. Pour mieux caractériser les ressources en eau souterraine de la zone du projet, deux campagnes d’échantillonnage ont été réalisées pendant la saison de pluie (9 au 11 septembre 2015) et le début de la saison sèche (4 au 6 novembre 2015). Pendant la saison des pluies, cinq (5) échantillons d'eau souterraine de 1 000 ml (500 ml de cations, 500 ml d'anions et les éléments traces) ont été prélevés au niveau des puits ou forages d'eau destinée aux populations et se trouvant aux voisinages de la ligne électrique du projet. Au cours de la saison sèche, le même nombre d’échantillons d’eau ont été prélevés au même endroit pour apprécier la variabilité des paramètres dans le même milieu selon les saisons (Carte 4-7). Les prélèvements ont été effectués à l’aide des flacons qui ont été fournis par le laboratoire accrédité de la Direction régionale de l'hydraulique de Dosso et reconnu par les autorités nationales. Les échantillons ont été conditionnés et transmis à ce laboratoire dans les délais requis afin de réaliser les analyses physico-chimiques. Ces analyses ont respectivement été effectuées entre le 14 et le 15 septembre 2015 et le 13 et le 14 novembre 2015. Les mesures physico-chimiques in situ et les prélèvements d'eau de surface et souterraine sur le terrain ont été menés par l'équipe composée d'un chimiste et d'un ingénieur des ressources en eau mandatés pour cette activité. Les éléments majeurs et traces à analyser sont conformes à ceux mentionnés dans la législation nationale. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES – Niger 4-41 Carte 4-7 Carte de position des points d'échantillonnage des eaux souterraines dans la zone du projet Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-43 RÉSULTATS Les résultats des analyses d'eau présentés dans le tableau ci-après montrent que la qualité physico- chimique des eaux souterraines prélevées est acceptable. Aucun élément chimique n’est au-dessus des normes de potabilité de l’eau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et tout particulièrement les ions témoins d’une contamination des eaux de la nappe (Cl, NO-3, NO-2, SO-4). Toutefois la présence du manganèse est notée, et de l’aluminium (éléments traces) à des concentrations dépassant les seuils de potabilité admises par l’OMS. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-44 Tableau 4-2 Paramètres et résultats des analyses d’eau souterraine CEE ZONES DU PROJET PARAMÈTRES OU SUBSTANCES OMS NIGER Guide Max. Min. 02GAGW DMGW TWGW MAGW DDGW Saison Pluie Sèche Pluie Sèche Pluie Sèche Pluie Sèche Pluie Sèche O2 - - - - 68 69 53 58 66 Turbidité - - - - 74,3 129,1 239 259 207 217 14,5 20,5 PH 6,5 à 8,5 9 6 6,5 à 8,5 7 à 8,5 5,9 7,2 6,3 7 6,7 7,6 6,2 7,4 5,8 6,6 Conductivité en uS/cm 400 1250 - 2000 215 337 132,5 269 420 524 361 448 4,6 44 Température 31,3 29,1 31,4 29,1 31,4 29,1 31,5 28,2 31,5 30,6 Dureté en CaCO3/L 35 - 500 - -) Chlorures (Cl en mg/L 5 200 - 250 250 16 25 4 19,1 28 2,3 3 1 0 2,6 Sulfates (SO42-) en mg/L 5 250 - 400 250 6 6 0 11 19 8 17 3 6 2 Nitrates (NO3-) en mg/L - 50 - 45 50-100 36,1 38,72 13,6 21,12 29,9 11,88 9,68 23,76 19,8 8,8 Nitrites (No2-) en mg/L - 0,1 - - 0,112 0,403 0,178 0,0198 0,046 0,198 0,046 0,0178 0,01 0,297 +) Sodium (Na en mg/L < 20 100 - 200 - 7,69 28 4,72 18,3 44,33 22 37,25 21,6 2,15 5 Patassium (K+) en mg/L < 10 12 - - 18,9 2 16,7 1,5 3,49 2 2,89 1,3 0,32 0,6 Calcium (Ca2+) en mg/L 100 - 10 100 0,05 17,6 20,8 3,2 18,4 40 46,4 52,8 50,8 3,2 3,2 2+ ) Magnesium (Mg en mg/L 30 50 5 - 2,916 7,78 4,86 1,994 11,66 17,98 2,43 12,5 2,916 0,972 Fluor (F) en mg/L 0,7 1,5 - 0,03 0,2 0,18 0,4 0,17 0,2 0,03 0,06 0,06 0,1 Bicarbonates(HCO3) en mg/L 81 41,48 44 58,56 228 168,4 212 209,8 12 2,44 Arsenic (As) en mg/L 0,010 Fer Fe 0,08 0,4 traces 0 0,08 0,21 0,03 0,06 0,02 traces Cuivre (Cu) Zinc (Zn) WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-45 Aquifère du CH D’après les données sur les forages captant cette nappe, les eaux sont relativement plus minéralisées que celles des nappes du système continental terminal sus-jacent. La minéralisation totale obtenue est de l’ordre de 500 à 600 mg/L. Elles présentent un faciès bicarbonaté sodique. La conductivité électrique est inférieure à 1 000 µs/cm. La température des eaux est de l’ordre de 38°C tandis que le pH présente une valeur supérieure à 6 mais inférieure à 7. La teneur en sulfate est plus élevée que ce qui est observé dans les eaux du continental terminal. La présence de la pyrite dans le réservoir du CH expliquerait ces teneurs en sulfates et la mauvaise odeur des eaux due à l’hydrogène sulfureux (H2S). Dans sa partie captive, la nappe présente une salinité plus élevée que sa partie libre. Les eaux sont riches en sodium (SAR (sodium adsorption ratio) compris entre 1 et 6). Les eaux de la nappe du CH sont alcalines sodiques, bicarbonatées dans le nord et le Centre, chlorurées dans le Sud et l’Ouest. La nappe du CH est sans tritium et présente des activités de carbone-14 inférieures à 3 pCm dans la région suggérant des eaux fossiles de plus de 30 000 ans d’âge. Aquifère du CT1 Les analyses chimiques des eaux des forages du CT1 effectuées en 1997 et 1998 (Guéro, 2003), montrent une minéralisation relativement plus élevée que dans les nappes du CT2 et du CT3. Cette minéralisation (191 mg/L) augmente vers le sud du dallol Maouri où elle atteint 345 mg/L dans la partie située plus au Nord. Les eaux sont de type bicarbonaté sodique et potassique. Elles appartiennent aux classes C1S1 et C2S1 de Riverside, sauf dans le bas du dallol Maouri où elles sont de type C3S1, donc simplement admissible pour l’agriculture avec des spéculations tolérantes au sel. La valeur du SAR est en général inférieure à 5. La nappe du CT1 est aussi sans tritium et présente des activités inférieures à 5 pCm en général. Aquifère du CT2 Les eaux du CT2 sont relativement moins minéralisées que celles du CT1 et du CH. La conductivité électrique présente des valeurs comprises entre 14 et 213 µs/cm. Les valeurs élevées (supérieures à 100 µs/cm) sont observées dans la partie centrale de la zone où la piézométrie est plus élevée. Le pH est acide avec des valeurs de 4,62 à 6,79 (moyenne = 5,69). La température varie de 30,9 à 35,5°C avec une moyenne de 32,87°C. La minéralisation totale de la nappe montre des eaux très douces avec des valeurs de minéralisation comprises entre 10 et 108 mg/L. Elle est relativement plus élevée dans les zones de contact avec la nappe libre. Les eaux présentent un faciès bicarbonaté sodique dominant avec localement des types sulfatés sodiques. La présence de nitrates dans la nappe avec des concentrations de 2 à 45 mg/L suggère une pollution venant de la nappe libre du CT3, les nappes captives étant en général sans nitrate. Ceci montre la vulnérabilité de la nappe en cas de pollution de la nappe libre du CT3. Aquifère du CT3 Les caractéristiques hydrochimiques de la nappe libre du CT3 ne se distinguent pas nettement de celle du CT2. En effet, elles varient dans des gammes comparables. Ainsi, la nappe du CT3 présente des eaux très douces. La minéralisation totale varie entre 10 mg/L et 200 mg/L. Les valeurs de la conductivité électrique varient de 16 à 285 µs/cm avec une moyenne de 90 µs/cm. Les eaux sont acides avec un pH de l’ordre de 5,7. Les eaux sont de type bicarbonaté sodique dominant avec localement un faciès sulfaté sodique. Les teneurs moyennes en nitrate de la nappe sont situées autour de 20mg/L. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-46 RESSOURCES EN EAU DE SURFACE La zone d’étude est dans une région à pluviométrie très variable : faible au nord et assez abondante au sud, par rapport au reste du pays. Le réseau hydrographique, bien que fort dégradé du point de vue morphologique, y est assez actif (Carte 4-8). Les ressources en eau de surface sont globalement importantes (plus de 30 milliards de m3 en année normale). La zone d’étude traverse quatre sous bassins versants (Carte 4-8):  le sous bassin versant du dallol Maouri (dans les départements de Gaya et Dosso);  le sous bassin versant du dallol Bosso (dans le département de Dosso et Boboye);  le sous bassin versant de la vallée du fleuve Niger (dans le département de Kollo et la région de Niamey);  le sous bassin de Goroubi (dans le département de Say). Au plan hydrographique, le pays ne possède qu’un seul cours d’eau permanent, le fleuve Niger, qui traverse le pays sur une longueur d’environ 550 km dans sa partie ouest. Il est important de souligner qu’un débit quasi nul a été observé sur le fleuve Niger, à Niamey, du 12 au 18 juin 1985 et pendant quelques minutes en juin 2004. Le Niger comprend 23,8 % de la superficie totale de 2 100 000 km2 du fleuve. On trouve aussi quelques lacs permanents dont le principal, le lac Tchad, est situé dans la partie sud-est du pays et plusieurs rivières semi-permanentes dont les affluents de la rive droite du Niger à l’ouest (Diamangou, Goroubi, Sirba, Dargol) et la Komadougou Yobé au sud-est. Dans la zone transfrontière entre le Niger, le Bénin et le Nigéria, le Moyen Niger se caractérise par une large plaine inondable qui soutient des mares permanentes même en saison sèche. Par ailleurs, il existe un grand nombre de mares permanentes ou temporaires disséminées surtout dans la partie sud du pays. En effet, plus de 700 mares dont 84 permanentes environ parsèment la partie nationale du bassin du Niger (Carte 4-8). Dans la région de Dosso, on compte également 212 mares réparties comme suit : 88 mares permanentes, 89 mares semi-permanentes (contiennent de l’eau sur au moins 4 mois après la saison des pluies) et 35 mares temporaires (tarissent avant 4 mois après la saison des pluies). Ces mares sont localisées pour l’essentiel dans les dallols Bosso et Maouri. Le régime des mares est très mal connu (MHE/E/DRE 1998), ces zones n’ayant pas fait l’objet d’étude ou de suivi hydrologique. Aussi, le Niger compte une vingtaine de retenues artificielles (barrages) totalisant environ 100 millions de mètres cubes d’eau (tableaux 4-3, 4-4, 4-5 et 4-6). Bon nombre de ces barrages connaissent un ensablement réduisant leur capacité de stockage initiale. Il se dégage de l’analyse diagnostique du bassin du Niger que les régions de Tillabéri, Dosso et la ville de Niamey sont quantitativement les mieux pourvues en eau de surface et que la plupart des cours d’eau sont partagés entre au moins deux pays (PNUD 2001). WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-47 Carte 4-8 Réseau hydrographique de la zone du projet au Niger Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-49 Tableau 4-3 Caractéristiques des écoulements des principaux cours d’eau et affluents SUPERFICIE VOLUME DÉBIT STATION DU BASSIN MOYEN MAXIMUM RÉGIONS RIVIÈRE PAYS DRAINÉS HYDRO VERSANT ANNUEL ABSOLU DRAINÉES (KM²) (106M3) (M3/S) Niamey, Tillabéri, Niger Niamey 700 000 28 500 2 340 Mali,Nigéria, Niger Dosso Gorouol Alcongui 44 850 220 311 Tillabéri Burkina, Niger Sirba G.Kourrou 38 750 697 491 Tillabéri Burkina, Niger Mekrrou Barou 10 500 923 410 Tillabéri Bénin, Niger Dargol Kakassi 4 000 160 Tillabéri Burkina, Niger Goroubi Diongoré 15 500 220 Tillabéri Burkina, Niger Diamangou Tamou 4 500 100 Tillabéri Burkina, Niger Tapoa Parc de W 15 500 40 Tillabéri Burkina, Niger Maggia Konni 2 800 60 Tahoua Nigéria, Niger Badéguichiri Badéguichiri 824 37 219 Tahoua Nigéria, Niger G. Maradi Nielloua 4 800 218 668 Maradi Nigéria, Niger Source :MHE/LCD Tableau 4-4 Caractéristiques de principaux ouvrages de mobilisation des eaux de surface (réalisés avant 2001) NOM DE LA COURS BASSIN COORDONNÉES CAPACITÉ OBSERVATIONS RETENUE D’EAU HYDROGRAPHIQUE Longitude Latitude (MILLIERS DE M3) Téra Dargol Fleuve Niger 00°45 14°01 211 000 Assez bon Koris Them Fleuve Niger 01°20 14°43 25 Famalé Camp de chasse Tapoa Fleuve Niger 02°24 12°28 117 000 Assez bon Moulela Maggia Fleuve Niger 05°41 1 000 Ensablé Galmi nord Maggia Fleuve Niger 05°42 14°01 600 Passable Kouara 1 Maggia Fleuve Niger 05°42 14°04 50 Ensablé Kouara 2 Maggia Fleuve Niger 04°36 14°06 250 A reconstruire Gari Magagi Maggia Fleuve Niger 14°09 24 000 A reconstruire Tounfafi Fadama Maggia Fleuve Niger 05°44 14°00 250 Ensablé Zango Maggia Fleuve Niger 05°22 14°52 10 000 Passable Mozagué Maggia Fleuve Niger 05°28 13°54 30 000 Passable Kodidi (Galmi) Maggia Fleuve Niger 05°43 13°36 4 000 Bon Garadoumé Maggia Fleuve Niger 05°54 14°22 700 Médiocre Keïta Maggia Fleuve Niger 05°47 14°45 6 500 Détruit Ibohamane Zourourou Fleuve Niger 05°43 14°45 6 000 Ensablé Tegarwit Fleuve Niger 07°27 18°45 11 000 Assez bien Sud Talak Fleuve Niger 07°48 18°20 200 Source : Répertoires des principaux barrages et leurs caractéristiques au Niger, septembre 2005, DAERA/MDA Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-50 Tableau 4-5 Caractéristiques de principaux ouvrages de mobilisation des eaux de surface en projet NOM DE LA COURS BASSIN COORDONNÉES CAPACITÉ OBSERVATIONS RETENUE D’EAU HYDROGRAPHIQUE Longitude Latitude (MILLIERS DE M3) Fleuve Kandadji Fleuve Niger 00°58 14°36 6 800 000 Niger Gambou (parc Fleuve Fleuve Niger 02°37 12°31 975 000 du W) Niger Kodokwara Dargol Fleuve Niger 50 000 Larba Kwara Sirba Fleuve Niger 50 000 Zéno Diongoré Goroubi Fleuve Niger 8 500 Camp de chasse Tapoa Fleuve Niger 02°37 12°13’40’’ 935 000 Dyodyonga Mékrou Fleuve Niger 02°00 14°29 ND Projet Kaouara Abdou Maggia Fleuve Niger 05°42 14°47 ND abandonné Tegueleguel Keïta Fleuve Niger 05°57 ND Source : Répertoires des principaux barrages et leurs caractéristiques au Niger, septembre 2005, DAERA/MDA Tableau 4-6 Caractéristiques de principaux ouvrages de mobilisation des eaux de surface (réalisés entre 2001 et 2004) NOM DE LA RETENUE BASSIN HYDROGRAPHIQUE CAPACITÉ (MILLIERS DE M3) Taraouraou Fleuve Niger 800 Balideye Fleuve Niger 200 Bouki Fleuve Niger 450 Toulmeye Fleuve Niger 500 Kogarbeye Fleuve Niger 400 Bougiri Fleuve Niger 400 Rouga Goumoundeye Fleuve Niger 600 Koré Béchémi Fleuve Niger 3 000 Kouré Kobardeye Fleuve Niger 350 Tanda Fleuve Niger 400 Malam Kadi Fleuve Niger 400 Kalgo Fleuve Niger 425 Koygolo Fleuve Niger 450 Tchnakargui Fleuve Niger 405 Gombéwa Fleuve Niger 1 550 Tchidafawa Fleuve Niger 650 Dan Issa Fleuve Niger ND Bokologi Fleuve Niger 320 Rafin Wada Fleuve Niger ND Tarwada Fleuve Niger 90 WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-51 NOM DE LA RETENUE BASSIN HYDROGRAPHIQUE CAPACITÉ (MILLIERS DE M3) Guidan Bado Fleuve Niger ND Angoual Dénia Fleuve Niger ND Bartchawal Fleuve Niger 30 Aboka Fleuve Niger 1 500 Bonkor Fleuve Niger 1 500 Mari Fleuve Niger 2 000 Gaigorou Fleuve Niger 130 Hamagorou Fleuve Niger 30 Fanakoira Fleuve Niger ND Kandoum Fleuve Niger 2 000 Sanam Fleuve Niger 1 500 Tchantchergou Fleuve Niger 300 Djébou Fleuve Niger ND Gouské Lac Tchad 40 Léla Bourkou Fleuve Niger 850 Maïjirga Agali Fleuve Niger 1 300 Maïdiga Fleuve Niger 850 Taguizit Fleuve Niger 850 Tondibia Gorou Fleuve Niger 500 Kongou Gorou Fleuve Niger 2 000 Sorey Fleuve Niger 800 Source : Répertoires des principaux barrages et leurs caractéristiques au Niger, septembre 2005, DAERA/MDA La zone d’étude se trouve dans la portion nigérienne du bassin du Niger qui comporte deux (2) unités hydrologiques qui sont : (i) le fleuve Niger : cours d’eau permanent traversant le pays sur 550 km et ses affluents de la rive droite (Gorouol, Dargol, Sirba, Goroubi, Diamangou, Tapoa, Mékrou); (ii) les affluents de la rive gauche constitués de vallées fossiles (dallols Bosso, Maouri et Fogha) pouvant comporter des cours d’eau saisonniers. Dans les régions de Niamey et Tillabéri, le fleuve Niger constitue un atout naturel remarquable et draine une superficie de 700 000 km2 en amont de Niamey. Avec un débit maximum journalier d'environ 2 340 m3/s, le moyen Niger a un module très faible (1 026 m3/s). Le maximum mensuel n'atteint pas les 800 m3/s. La période des hautes eaux correspond aux mois de décembre-janvier, celle des basses eaux aux mois de mai-juin. Le réseau hydrologique secondaire est saisonnier. Les abords du fleuve sont le domaine de la riziculture et de cultures irriguées. Le régime hydrologique du fleuve Niger à Niamey est caractérisé par deux grandes crues distinctes par leur origine, leur importance et leur période d’apparition :  la première crue, dite « locale », est directement liée aux écoulements des affluents droits (principalement Dargol, Gorouol et Sirba) du fleuve Niger dans son cours moyen pendant la saison des pluies ;  la deuxième crue, « malienne », plus importante et plus longue, est, quant à elle, entièrement déterminée par les écoulements provenant du haut bassin du fleuve Niger de Guinée et du Mali. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-52 La baisse des précipitations enregistrées à partir des années 1970 sur l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest, et plus particulièrement au Sahel, a eu des conséquences importantes sur l’évolution des débits à la station de Niamey sur le fleuve Niger (ABOU et al., 2002). En effet, la dégradation du couvert végétal a rendu le sol plus sensible au ruissellement. La crue locale est aujourd’hui devenue plus importante que la crue « malienne ». En août 2012, les affluents du fleuve Niger notamment le Dargol, le Gorouol et le Sirba ont le plus haut niveau d’eau depuis le début des enregistrements. Les débits précis à ces hauteurs sont inconnus, mais considérant la tendance de la crue malienne, les trois affluents du fleuve Niger réunis contribuent, à Niamey, pour au moins 1 500 m3/s à la crue exceptionnelle d’août 2012. Les trois affluents du fleuve Niger en amont de Niamey trouvent leur source dans le Liptako Gourma au Burkina Faso. Une partie du bassin versant du Gorouol se trouve au Mali. La variabilité interannuelle du fleuve Niger à Niamey est analysée à travers l’évolution des débits annuels de 1930 à 2013 (Figure 4-10). Source : Autorité du Bassin du Niger (ABN) 2013 Figure 4-10 Fleuve Niger à Niamey : variation des débits moyens du fleuve (m3/s) En bleu, les moyennes annuelles, et en rouge la moyenne mobile centrée sur l’année médiane. Cette figure, sur la variation des débits, montre des séquences d’années sèches et humides. Au début des enregistrements, il y avait une forte tendance à la baisse jusqu’à 1944. À partir de cette année, on constate pendant 10 ans une hausse très rapide des débits du fleuve. L’écoulement maximal a eu lieu en 1954 avec un débit moyen de 1 300 m3/s, correspondant à un volume annuel écoulé de 41 milliards de mètres cubes. Après cette date, on a enregistré une période de trente ans de débits de plus en plus bas du fleuve. Après un record minimal de 400 m3/s en moyenne en 1983 (correspondant à un écoulement annuel d’à peine 12,6 milliards de mètres cubes), le fleuve Niger s’arrête pour la première fois de couler en mai 1984. L’écoulement moyen est à partir de 1986 en nette hausse pour atteindre 965 m3/s en moyenne en 2012 (30,5 milliards de mètres cubes d’écoulement annuel). Les quatre affluents du fleuve Niger en aval de Niamey contribuent au régime annuel du fleuve Niger avec au moins la même quantité d’eau que les trois affluents en amont. Ils trouvent tous leur source au Burkina Faso dans le Liptako Gourma, sauf la Mékrou. Ce cours d’eau est de loin le plus important affluent du fleuve Niger, responsable pour trois quarts (3/4) de son apport. Il prend sa source au Bénin dans une zone où des affluents de trois fleuves différents (le Niger, la Volta et l’Ouémeé) ont leurs origines. Des chapelets de mares, qui sont pour l'essentiel semi-permanentes, sont présents dans ces régions de Niamey et Tillabéri. Au niveau de Niamey, il existe deux principaux koris à savoir le Gounti Yéna qui divise le site de la ville sur la rive gauche en deux et le kori Ouallam qui l'entaille sur sa périphérie est. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-53 Les vallées des oueds sont très différentes les unes des autres, en raison de leur origine. On compte des koris, très longs et larges, occupant des vallées fossiles, comme le kori Ouallam, tandis que d’autres sont courts et incisés dans des dépressions moins importantes. Les lits ont généralement des berges raides, surtout dans leur partie aval. Le fond du lit est plat, d’une largeur qui semble démesurée (plusieurs centaines de mètres), et est remblayé par des sables et limons. Les lits sont à sec pratiquement toute l’année, à l’exception de rares secteurs d’affleurement de la nappe ou d’exsurgence d’une source qui favorise l’écoulement d’un filet d’eau. En plus de ces importants koris, de très nombreuses ravines s’agrandissent d’une année à une autre (I. Mamadou, 2012). QUALITÉ DE L’EAU DE SURFACE MÉTHODOLOGIE La caractérisation de la qualité des ressources en eau de surface présentes dans la zone d’étude s’est appuyée sur les données existantes ainsi que sur deux campagnes d’échantillonnage réalisées pendant la saison de pluie (mois d’août 2015) et le début de la saison sèche (novembre 2015). Pendant la saison de pluie, cinq échantillons d'eau de surface de 100 ml ont été prélevés au niveau du fleuve et des plans d’eau (mares) qui sont à l'intersection de la zone d’étude (carte 4-9). Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-55 Carte 4-9 Position des points d'échantillonnage des eaux de surface dans la zone du projet Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-57 Au cours de la saison sèche, le même nombre d’échantillons d’eau ont été prélevés au même endroit pour apprécier la variabilité des paramètres dans le même milieu selon les saisons. Les prélèvements ont été effectués à l’aide des flacons qui ont été fournis par le laboratoire accrédité de la Direction régionale de l'hydraulique de Dosso, reconnu par les autorités nationales. Les échantillons ont été conditionnés et transmis à ce laboratoire dans les délais requis afin de réaliser les analyses physico-chimiques. Les mesures physico-chimiques in situ et les prélèvements d'eau de surface ont été menés par une équipe composée d'un chimiste et d'un ingénieur des ressources en eau. Les résultats de ces analyses physico-chimiques sont reportés dans le tableau ci-dessous. Les éléments majeurs et traces à analyser sont conformes à ceux mentionnés dans la législation nationale. RÉSULTATS Plusieurs facteurs naturels et anthropiques influencent la qualité de l’eau de surface à l’échelle de la zone d’étude. Depuis le début des années 1970, le bassin du fleuve Niger est durement frappé par les phénomènes de sécheresse et de désertification entraînant une réduction très sévère des crues et des étiages. Les effets conjugués du déficit hydrique prolongé et de la croissance démographique (accentuant le déboisement intensif à des fins agricoles et énergétiques) ont provoqué l’érosion des sols et ont occasionné l’ensablement du lit du fleuve. En zone urbaine, les déchets des industries et des hôpitaux ainsi que les déchets toxiques ou polluants des activités comme les tanneries, les usines chimiques, les mines, l’artisanat et l’abattage des animaux sont rejetés dans le fleuve sans traitement, en général par des canaux à ciel ouvert. Les eaux pluviales transitent dans le réseau des eaux usées encombré de déchets ménagers. En zone rurale, une partie infime de la population utilise des latrines, si bien que les déchets et excrétas humains, les déjections animales, les engrais et les pesticides (au niveau des aménagements hydroagricoles) sont transportés par les eaux de ruissellement et polluent l’environnement et les points d’eau. Par ailleurs, le fleuve Niger est de plus en plus envahi par les végétaux flottants. Les espèces les plus répandues sont la jacinthe d’eau (Eichornia crassipes) et la laitue d’eau (Pistia stratrotes). La prolifération de ces plantes, en plus de contribuer aux modifications des paramètres physico-chimiques des eaux, menace dangereusement la pêche, le transport fluvial, l’agriculture irriguée, la santé publique et même le bon fonctionnement des turbines des barrages. Du point de vue sanitaire, les maladies hydriques telles que l’onchocercose, le choléra et les diarrhées constituent des causes de mortalité et de fuite des vallées du Niger et restent des obstacles à leur mise en valeur et à l’établissement des communautés humaines. Ainsi, les eaux de surface analysées ont un faciès chimique de type « bicarbonaté calcique » tributaire de la précipitation et/ou des apports d’eau de surface en amont. De façon globale, les eaux de surface sont moyennement minéralisées, ont un pH légèrement acide, peuvent être très colorées, contiennent des matières en suspension avec une turbidité toujours très élevée et sont pauvres en nutriments. Elles sont pratiquement dépourvues de métaux traces en concentration détectables, à part le fer qui est presque toujours élevé pendant la saison hivernale à cause du lessivage des terrains latéritiques. Très peu de données sont disponibles sur le fleuve Niger. Cependant, la SEEN échantillonne et procède à des analyses quotidiennement pour l'approvisionnement en eau de la ville de Niamey (Tableaux 4-8 et 4-9). Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-58 Tableau 4-7 Paramètres et résultats des analyses d’eau de surface PARAMÈTRES OU CEE ZONES DU PROJET OMS NIGER SUBSTANCES Guide Max. Min. GASW DMSW TWSW GSSW DBSW Saison Pluie Sèche Pluie Sèche Pluie Sèche Pluie Sèche Pluie Sèche Oxygène dissous (O2) (mg/L) - - - - 77 31,3 29,7 72 69 19 76 Turbidité - - - - 24,9 21,6 177 184,5 23,1 23,1 41,8 4,8 479 374 PH 6,5 à 8,5 9 6 6,5 à 8,5 7 à 8,5 7,8 7,9 6,9 7,6 6,9 7 6,6 7,2 7,4 7,8 Conductivité en uS/cm 400 1 250 - 2 000 47,9 46 29,8 38 13,44 49 29,6 88 835 766 Température Chlorures (Cl-) en mg/L 5 200 - 250 250 2 3,4 22 10,4 28 2,3 2 23,5 72 72,5 Sulfates (SO42-) en mg/L 5 250 - 400 250 8 3 8 3 5 3 2 6 142 49 Nitrates (NO3-) en mg/L - 50 - 45 50-100 0 7,48 35,2 3,52 0 6,6 1,76 10,12 9,24 5,28 Nitrites (No2-) en mg/L - 0,1 - - 0,076 0,023 0,036 0,0066 0,066 0,4884 0,059 0,1089 traces 0,066 Sodium (Na+) en mg/L < 20 100 - 200 - 3,33 2 42,13 27 O,37 8 0,83 23,6 155,7 113,4 Patassium (K+) en mg/L < 10 12 - - 3,82 0,6 5,51 3 1,91 1 3,84 1,5 11,4 6 Calcium (Ca2+) en mg/L 100 - 10 100 0,05 3,2 4 24 32,8 2,4 4 4,8 6,4 32 36,4 Magnesium (Mg2+ ) en mg/L 30 50 5 - 1,944 3,89 5,346 10,21 0,972 1,458 1,944 3,888 3,888 7,53 Fluor (F) en mg/L 0,7 1,5 - traces 0 1,12 0,06 traces 0,1 traces 0 0,35 0,5 Bicarbonates (HCO3) en 20 21.96 172 112.2 43 21,96 43 21,96 244 187,9 mg/L Arsenic (As) en mg/L 0,010 Fer (Fe) 3.19 0.17 3 1.12 0.25 0.06 1.94 0.06 6 0.98 Cuivre (Cu) Zinc (Zn) Source : Société d’exploitation des eaux du Niger (SEEN) 2004 WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-59 Tableau 4-8 Quelques données recueillies sur la qualité de l’eau du fleuve Niger en amont de Niamey (station de Goudel) DATE TURBIDITÉ (NTU) MO COULEUR MES (MG/L) PH 1er août 04 1050 6,2 4.970 954 7,59 8 août 04 2484 10,6 11.300 2120 7,35 21 août 04 532 4,0 3.060 493 7,57 Source : SEEN 2004 Une analyse des données sur les matières en suspension montre que celles-ci varient fortement selon la période de l’année. On enregistre les teneurs les plus élevées (voir tableau ci-dessus) pendant la période pluvieuse (août – septembre). On obtient à cette période des teneurs de l’ordre de 2 g/L de matières en suspension. Ceci dénote l’écoulement vers le fleuve des eaux pluviales chargées de limons et de fines particules de déchets solides. Dans le cadre de l’étude JICA en 2001, des analyses bactériologiques ont été effectuées sur l’eau du fleuve. Tableau 4-9 Qualité de l’eau de surface LIEU DE COLIFORMES TOTAUX / DBO (MG/L) AZOTE TOTAL (MG/L) PRÉLÈVEMENT 100 ML Saga II rivière 93 % 103 10 0,01 Saga baignade 74 % 103 10 0,01 Source : Étude JICA, 2001 Ces résultats montrent la contamination élevée de l’eau du fleuve Niger par les bactéries coliformes et une présence notable de matière organique. Les données collectées sont insuffisantes pour faire une appréciation complète de la qualité de l’eau, compte tenu de l’importance des risques de pollution existante. Pour faire face au manque des données sur la qualité de l'eau à l'échelle du bassin du Niger, l'ABN a mis en place un réseau de la qualité de l'eau en mai 2010. Les objectifs assignés à ce réseau est d’acquérir les données « statistiques » relatives aux aspects physico-chimiques et biologiques dans son fonctionnement général (suivi général) et de caractériser l’impact des pollutions ponctuelles et diffuses sur le bassin (suivi d’impact). Ce réseau global dit « conventionnel » envisagé sera constitué à terme de 164 stations dont 134 de suivi général (évaluant la qualité indépendamment de toute pression extérieure) et 30 stations de suivi d’impact pour appréhender les impacts des événements anthropiques et ponctuels comme les villes, les industries, les mines, etc. (Carte 4-10). Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-61 Carte 4-10 Réseau du suivi de la qualité de l’eau du fleuve Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-63 QUALITÉ DE L’AIR Une analyse qualitative de la qualité de l’air a été effectuée dans le cadre de cette étude afin de caractériser les différentes sources d’émissions de particules. Cette analyse a été effectuée lors des travaux de terrain ayant mené à la caractérisation de l’ambiance sonore (voir ci-dessous). Au niveau de la qualité de l’air, la zone d'emprise de la ligne passe loin des agglomérations urbaines et des zones industrielles. En effet, le tracé passe dans un milieu rural isolé, loin de toute activité industrielle polluante, la qualité de l’air peut être considérée localement comme bonne. Dans les milieux ruraux, les sources principales de pollution atmosphérique sont les ménages qui, dans leur grande majorité, utilisent comme source d’énergie le bois ou le charbon de bois, et, dans le secteur agricole, la pratique du brûlis consistant à incinérer la biomasse végétale sur le sol, de manière à l’amender. La combustion de produits ligneux provoque l’émission de gaz polluants dans l’atmosphère, comme, par exemple, le dioxyde de carbone. La visite de site a indiqué qu’il n’existait aucune autre source significative de polluant dans le voisinage immédiat de l’implantation de ligne. AMBIANCE SONORE Au cours de la mission de terrain, dix mesures de bruits ont été réalisées avec un sonomètre de Collection Smart Tools (voir Figure 4-11) dans les villages et en rase campagne. Les résultats montrent que les sources de bruits sont plus remarquables pendant la journée dans les villages. Ces bruits varient de 42 à 63 décibels (voir Tableau 4-10). Pendant la nuit, le bruit de fond ambiant est composé des bruits de la circulation automobile, peu fréquente, des bruits périodiques produits par les pompes d’exhaure et le son normal de conversations des villages. Figure 4-11 Sonomètre de la collection Smart Tools Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-64 Tableau 4-10 Mesures sonores dans la zone du projet N° SITE DATE DE MESURE LONGITUDE LATITUDE BRUIT (DBA) 1 01/GASW 09/09/2015 3.35224 11.88682 50 2 02/GAGW 09/09/2015 3.3356 11.89927 60 3 03/DMSW 09/09/2015 3.59882 12.66781 55 4 04/DMGW 09/09/2015 3.60327 12.67502 45 5 05/TWGW 10/09/2015 1.93156 13.3145 63 6 06/TWSW 10/09/2015 1.92768 13.30751 42 7 07/GSSW 10/09/2015 1.8094 13.11612 42 8 08/MAGW 10/09/2015 1.68888 12.84043 56 9 09/DBSW 11/09/2015 2.86562 13.08689 42 10 10/DDGW 11/09/2015 2.61292 13.19681 44 4.3 MILIEU BIOLOGIQUE CONTEXTE DE BIODIVERSITÉ CONTEXTE GÉNÉRAL Le Niger est situé en Afrique de l’Ouest, entre 11°40 et 23°30 N., et 0°10 et 16° E., pour une superficie de 1 267 000 km2. Il s’agit d’un pays enclavé ou totalement continental avec un climat aride à semi- aride. La zone d’étude se trouve exclusivement dans l’écorégion de la savane ouest-soudanaise. Source : WWF, 2014 Figure 4-12 Localisation de la savane Ouest-soudanaise Elle comprend une savane arborée et arbustive qui se compose d’arbres principalement décidus, typiquement Combretacées et Acacia et une strate sous-jacente d’arbustes et de longues herbacées. Les arbres atteignent au maximum les dix (10) mètres de hauteur. L’endémisme chez les plantes est fort (WWF, 2014). La pluviométrie du Niger varie de moins de 150 mm au nord à 700-800 mm à l’extrême sud. Cela a conduit au zonage écologique suivant selon Saâdou (1990):  Zone saharienne (qui occupe environ 65 % du territoire national) avec moins de 150 mm de pluie où l’agriculture ne se pratique que sous irrigation dans les oasis. L’élevage est la principale activité économique dans les formations végétales steppiques très ouvertes (recouvrement inférieur à 20 %) à Acacia ehrenbergiana, A. raddiana, A. nilotica, Salvadora persica, Calotropis procera, Stipagrostis spp., Dicanthium spp., Schouwia thebaica, Fagonia brugueri, Astragalus spp., Aristida WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-65 funiculata, etc. La végétation naturelle a laissé place aux espèces cultivées dans les oasis, incluant surtout les dattiers (Phoenix dactylifera), d’autres espèces fruitières comme les grenadiers, pamplemousse, citronnier, etc.) et des cultures maraîchères (tomate, oignon, ail, aubergine, poivron, pommes de terre, etc).  Zone sahélo-saharienne (12 % du territoire national) avec 150 à 350 mm, zone essentiellement pastorale, l’agriculture n’est possible qu’au bord des mares permanentes ou des cours d’eau. La végétation est également ouverte, constituée de steppe herbeuse ouverte avec un recouvrement général pouvant dépasser 50 %, la composante ligneuse est généralement concentrée dans les zones de dépression et dominée par les Acacia. raddiana, A. ehrenbergiana, A seyal, A. nilotica, Balanites aegyptiaca, Ziziphus mauritiana et Leptadenia pyrotechnica. Le tapis herbacé se compose de Cenchrus biflorus, Aristida longiflora, Panicum turgidum, A. mutabilis, Schoenefeldia gracilis, Brachiaria spp.  Zone sahélo-soudanienne (21,9 % du territoire national) avec 300 à 600 mm de pluie, c’est la zone d’agriculture pluviale, mais des cultures irriguées y sont également pratiquées. Elle concentre l’essentiel de la population du pays. Dans cette zone, les formations naturelles sont plutôt rares, même s’il existe quelques enclaves d’aires « protégées » comme Dan kada Dodo (Aguié) ; Chabaré (Tessaoua), Dan Gado. Ce qui est plus déterminant ici est constitué par les parcs agroforestiers dont les espèces dominantes et les densités des ligneux sont très variables : Faidherbia albida, Balanites aegyptiaca, Combretum glutinosum, Sclerocarya birrea, Guiera senegalensis, Vitellaria paradoxa, Bombax costatum, Hyphaene thebaica, Borassus aethiopum, etc. Les espèces herbacées sont également nombreuses et variées avec notamment Eragrostis tremula, Andropogon gayanus, Cassia mimosoides, Zornia glochidiata, Cenchrus biflorus, Andropogon pseudapricus, Sesbania pachycarpa, Cymbopogon schoenanthus, etc.  Zone nord soudanienne (1 % ou moins du territoire national) avec 600 à 800 mm de pluie, une zone assez étroite, localisée plus au sud-ouest du pays. C’est également une zone agricole mais aussi celle qui abrite le plus de formations naturelles du pays incluant le Parc du W, la forêt de Gourou Bassounga et la forêt de Marigouna-Bela. Cette zone est couverte de formations contractées dites brousses tigrées dominées par les Combretacées auxquelles s’ajoutent notamment Lannea spp., Bombax costatum, Pterocarpus erinaceus, Xeroderris stuhlmanniiet Ximenia americana. Cette diversité est nettement plus riche et diversifiée au sud et dans les vallées où se trouvent, entre autres, Parkia biglobosa, Tamarindus indica, Daniellia oliveri, Hyparrhenia spp., Andropogon fastigiatuset Diheteropogon hagerupii. Des formations végétales notables dans la zone sont la brousse tigrée et les rôneraies. Le Niger possède le plus grand peuplement de rôneraie en Afrique de l’Ouest présent principalement dans les dallols. Dans le département de Gaya, cette rôneraie bénéficie d’un Programme d'appui aux initiatives de gestion locale de la rôneraie dans le but d’exploiter durablement cette ressource qui entre à multiples niveaux dans le quotidien et le bien-être des populations locales. Les ressources de la rôneraie sont aujourd'hui entièrement gérées par les populations riveraines qui en tirent profit (exploitation du bois, des fruits et autres produits pour l'artisanat) et assurent sa régénération. Le rônier constitue le meilleur bois de construction dans l'habitat traditionnel au Niger. La gestion de la rôneraie dans la région est un bel exemple d’exploitation des ressources et de conservation de la biodiversité. AIRES DÉSIGNÉES NATIONALEMENT ET INTERNATIONALEMENT La zone d’étude est constituée essentiellement des régions de Dosso, Tillabéry et Niamey. La ligne, dans sa trajectoire, traverse un certain nombre de zones vouées à la conservation ou la protection régies par des conventions internationales ou par les lois nationales (Carte 4-11, Tableau 4-11). En effet, les sites désignés nationalement traversés par la ligne sont la réserve partielle de la faune de Dosso, les forêts villageoises de Djandjandiori et de Panoma. Les aires désignées au niveau international qui sont traversées sont les sites Ramsar du Dallol Bosso et du Dallol Maouri ainsi que la zone importante pour la conservation des oiseaux (ZICO) du district de Makalondi. Les autres aires protégées qui se trouvent à proximité sont la forêt classée de Gorou Bassounga, la réserve faunique de Tamou et le parc du W. Le braconnage, touchant principalement la chasse aux mammifères et également aux oiseaux, est une problématique que vivent particulièrement les aires protégées. Il constitue l’un des principaux problèmes auquel le parc du W est confronté et les équipes de surveillance y font face sur une base régulière. Les braconniers profitent de l’insuffisance des Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-66 moyens logistiques et financiers au niveau du complexe WAP pour s’organiser en bandes en utilisant certains moyens logistiques (pirogues, ânes, etc.) pour s’installer et commettre leurs activités illégales. Le braconnage s’exerce en général dans des endroits très isolés et enclavés du complexe régional WAP, qui est lui-même une extension naturelle du parc national W du Niger (UNESCO, 2015). Tableau 4-11 Récapitulatif des aires désignées nationalement et internationalement ZONE D’ÉTUDE ZONE D’ÉTUDE TRAVERSÉ PAR LA AIRES DÉSIGNÉES LOCALE RÉGIONALE LIGNE ÉLECTRIQUE Au niveau national Réserve de faune de Dosso x x Réserve de faune de Tamou x Parc national du W x Forêt classée de Gorou Bassounga x Forêt classée de Fera x Forêt villageoise de Djandjandiori x x Forêt villageoise de Panoma x x Au niveau international Parc W x Site Ramsar du Dallol Bosso x x Site Ramsar Dallol Maouri x x Sites Ramsar du Moyen Niger I et II x ZCB et ZICO du district de Makalondi x x WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 2°E 4°E 14°N Dallol Boboye Dallol Bosso 13°N 14°N Niamey Dosso Poste projeté de Niamey Kofo Poste projeté de Zabori Say Kaingiwa Birnin Kebbi NIG Fle NIG uv ER eN ER ige IA r   ! $      Faria  '   "    '  Dallol  & "  % (! " "!  '  ! Maouri ( % !" ( !  #   !  !   Bella Dosso %" !  ( ! #     !   !    ! #    Fogha Béri 12°N Moyen Niger II 13°N Site Makalondi Tamou Contexte de biodiversité NIG BU ER ER RK IN I NA Moyen Niger I NIG BEN FA SO 0 10 20 30 km Parc du W Bana UTM, fuseau 31N, WGS84 Milieu biologique Zone désignée internationalement Milieu physique Composantes du projet Aire de distribution des girafes du Niger Site Ramsar Cours d'eau intermittent Aéroport ou aérodrome Poste projeté Zone importante pour la Cours d'eau permanent Centrale au diesel Tracé provisionnel final   !    "  Zones de concentration des oiseaux d'eau Sources : conservation des oiseaux Parc du W Fleuve Gourou- Voir annexe 8 Zone désignée nationalement Zone clé de la biodiversité Postes et lignes de transport d'énergie Bassounga Cartographie : WSP, 2015 Carte Zone inondable Limite Fichier : 141_24307_EIE_N_c4_11_girafe_160606.mxd 4-11 Parc national Milieu humain Tapoa Ligne existante Malanville Infrastructure Djerma Frontière internationale Forêt classée Poste existant Mars 2017 Milieu bâti Réserve totale ou partielle de faune Route nationale Ligne projetée / Autre projet Malanville Substation Proposed / Zone de chasse 2°E 12°N Poste projeté Malanville 4°E Route secondaire 4-69 AIRES DÉSIGNÉES NATIONALES Parc national du W Le parc régional du W couvre une superficie de 1 024 280 ha sur les frontières du Bénin, du Burkina Faso et du Niger.Il s’étend entre 11° et 12°35 de latitude Nord et 2° et 3°50 de longitude Est. Le parc W encadré sous législation du Niger se situe dans la partie nord du parc transfrontalier à environ 150 km au sud-ouest de Niamey. Il a été créé en 1954 et couvre une superficie de 226 000 ha et est protégé par des conventions internationales telles la convention CITES ou convention de Washington, la Convention d’Alger sur la conservation de la nature et des ressources naturelles, la Convention du patrimoine mondial de l’UNESCO et la Convention Ramsar sur les zones humides d’importance internationale. Le parc W se situe à la limite la plus humide de la portion du gradient latitudinal d’aridité englobant, sur les plateaux du Niger, les diverses formes de végétations périodiques. Le climat de la région est de type continental caractéristique de la zone des savanes boisées soudaniennes. Il est marqué par une courte saison des pluies allant de juin à septembre et une longue saison sèche et chaude de novembre à avril. Selon la loi 98-07 du 9 avril 1998, le parc est une aire où la plus haute autorité de l’état prend acte de classement par décret exclusivement à la propagation, à la protection, à la conservation et à l’aménagement de l’habitat et des populations animales sauvages, ainsi qu’à la protection des sites, de paysages ou de formation géologique d’une valeur scientifique, culturelle ou esthétique particulièrement dans l’intérêt du public et également pour son éducation et sa récréation lorsque cela ne porte atteinte aux objectifs de sa création. Ses limites ne peuvent être changées et aucune de ses parties ne peut être aliénée. La chasse y est proscrite. Depuis 1996, le parc du W, conjointement avec le parc national d’Arly et celui du Pandjari, ainsi que diverses zones contenues dans le réseau des aires protégées du Burkina Faso et du Bénin ou à l’extérieur de ces dernières, ont été classés comme site du patrimoine mondial par l’UNESCO. La zone centrale est composée des trois parcs nationaux, la zone tampon inclut quant à elle (Figure 4-13):  Bénin: les zones de chasse de Djona et Mekrou ainsi qu’une zone de 5km autour de la zone centrale;  Burkina Faso: la réserve partielle de Kourtiagou, la zone de chasse de Tapoa-Djerma, ainsi qu’une bande de 5 km autour de la zone centrale;  Niger: la réserve totale de faune de Tamou jusqu’à la rivière Diamangou et la réserve partielle de Dosso. La zone de transition comprend quant à elle :  Bénin: le territoire résiduel dans les districts de Banikoara, Kandi, Karimama, Kerou et Malanville;  Burkina Faso: le territoire résiduel dans les districts de Botou, Diapaga et Tansarga districts et les zones de chasse;  Niger: les communes de Banani, Gaya, Quindou, Yelou et Zabori dans les départements de Gaya et de Dioundiou, les départements de Birni-N’Gaouré et Dosso dans la région de Dosso, les départements de Say et Kollo dans la région de Tillabery, ainsi que la zone des girafes du Niger. À l’intérieur des zones tampons, les pratiques et activités à fondement écologique sont acceptées. Dans la zone de transition, l’utilisation durable des ressources est encouragée (Michelot et Ouedraogo, 2009). Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-70 Source : Michelot et Ouedraogo, 2009 Figure 4-13 Zonage du site du patrimoine mondial de l’UNESCO du W. Réserve totale de faune de Tamou La réserve totale de faune de Tamou d’une superficie de 76 000 ha a été créée le 8 août 1962. Elle est située dans la partie sud-ouest du Niger et fait partie sur le plan administratif de la commune rurale de Tamou, du Département de Say (région de Tillabéri). Elle est comprise entre la latitude 12° 28’ et 12° 50’ nord et la longitude 2° 06’ et 2° 24’. Elle est limitée par la rivière Diamangou au nord, le Burkina Faso à l’ouest, le parc national du W au sud et à l’est par la zone « Ayinoma ». La réserve totale de faune de Tamou se situe en totalité dans un espace bioclimatique tropical de type soudanien. La pluviométrie moyenne annuelle est de 704 mm, contre 606 mm au poste pluviométrique de Tamou (1988 à 2007). La zone d’étude fait partie du secteur soudano-guinéen de Trochain (1940) et relève de la catégorie III (Centre régional d'endémisme soudanien) de forêt claire soudanienne indifférenciée et des savanes boisées, arborées et arbustives. D’après la subdivision phytogéographique proposée par Saâdou (1990), cette zone se trouve dans le secteur nord soudanien (compartiment A1). La végétation y est constituée de forêt sèche basse sur les plateaux latéritiques; de forêt-galerie sur les berges des dallols; de forêt claire sur les terrasses argileuses méridionales et dans les toposéquences de vallées; et de savanes dans les vallées sèches et sur les dunes fixées surplombant les vallées. On peut noter également les galeries forestières le long des rivières Tapoa et Diamangou. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-71 Réserve partielle de faune de Dosso La réserve partielle de faune de Dosso est créée le 9 août 1962 et couvre une superficie de 306 000 ha. Cette réserve se situe pratiquement au sud-ouest du Niger dans la région de Dosso. Elle fait partie de la zone la plus arrosée du Niger. D’un point de vue agro-écologique, elle appartient à la zone nord-soudanienne et se repose en grande partie sur les formations géologiques du continental terminal. Sur les plateaux incultes on trouve une mosaïque des brousses tigrées à structure linéaire, à structure diffuse et à structure intermédiaire. Ce type de végétation appelé aussi fourré se caractérise par des bandes de sols nus et de végétation, ce qui confère une structure particulière dont les images satellitaire montrent une structure ressemblant à la peau du tigre d’où le nom de brousse tigrée. Au niveau des bandes de végétation, Combretum micranthum est l’espèce dominante dont les touffes forment le fourré. Au cœur de ce fourré, on trouve des pieds de Combretum nigricans et à la périphérie l’espèce Guiera senegalensis forme un réseau dense. Les autres espèces se trouvent généralement à la périphérie de fourré. Sur les versants le sol avec texture sableuse formant ainsi la jupe sableuse sur laquelle sont installées des cultures de mil. En aval de ce système se trouve une vallée souvent inondable et constituée des koris qui drainent les eaux de ruissellement vers le fleuve. La réserve était habitée par des Gazelles de diverses espèces et des populations importantes de lagomorphes (lièvre). Mais aujourd’hui, avec l’anthropisation croissante, les gazelles ont complètement disparues et on trouve rarement les lapins qui autrefois étaient abondants. Forêt classée de Gourou Bassounga En zone Nord-soudanienne du Niger, la forêt de Gourou Bassounga (9 970 ha) est située à l’extrême sud du Niger pratiquement à la frontière avec le Bénin. D’un point de vue administratif la forêt est contiguë à la ville de Gaya, le chef-lieu du Département de Gaya dans la région de Dosso. Cette forêt est pourvoyeuse de bois à la ville de Gaya au Niger et à Malanville au Bénin. La forêt de Gorou Bassounga à Gaya repose sur les plateaux cuirassés sur lesquels se développent les sols reliques à faciès ferrugineux, peu épais (de 35 à 60 cm), très graveleux à partir de 20 cm de profondeur et relativement riches en argile de type kaolinite (15 à 45 %). Les horizons de surface, pauvres en matière organique (environ 0,5 %) et en argile (2 à 5 %), sont très sensibles à l'érosion hydrique et éolienne (Ambouta, 1984). Ces sols sont généralement pauvres en éléments minéraux, le phosphore en particulier. Sur le reste du glacis, on trouve les reliques de sols ferrugineux lessivés provenant de l’altération ancienne de roches d’origines diverses dont principalement les grès argileux du Continental Terminal (Ambouta, 1984). Ces sols présentent une texture limono-argileuse, mais sont exposés aux érosions hydrique et éolienne. Forêt classée de Fera La forêt classée de Fera est située dans la zone de Torodi et Makalondi à 20 km de Torodi sur le tronçon Niger-Burkina aux coordonnées 1° 46’ 54,2544’’ et 12° 58’ 11,64’’. Elle repose sur le plateau du continental terminal dominé par les formations gréseuses souvent intrudées par des blocs granitiques constituant ainsi un affleurement du socle. Elle est composée de formations végétales de type brousse tigrée. L‘espèce dominante est Combretum micanthum formant ainsi des fourrés denses. Forêts villageoises de Djandjandiori et de Panoma Ces forêts villageoises sont localisées dans la commune rurale de Makalondi. Selon leur plan d’aménagement respectif, la forêt de Djandjandiori et la forêt de Panoma abritent un massif forestier de 644,58 ha et 2 133,64 ha. Ces forêts sont donc vouées à l’exploitation par les communes rurales auxquelles elles sont associées. Les peuplements sont principalement composés de combrétacés. Cependant, uniquement quatre espèces ont été désignées pour la coupe : Combretum nigricans, Combretum micranthum, Guiera senegalensis et Combretum glutinosum. Des parcelles de coupe ont été désignées dans chacune de ces forêts où des quotas annuels sont précisés dans le plan d’aménagement. Des règles claires de coupe sont établies. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-72 AIRES DÉSIGNÉES INTERNATIONALES Site Ramsar du Dallol Bosso Le Dallol Bosso est une ancienne vallée d’un affluent du Niger fossilisé. Ce cours d’eau, aujourd’hui inactif, prend naissance à partir du réseau des koris drainant le sud-ouest de l’Aïr et du Talak. Le Dallol Bosso est une zone dépressionnaire longue de 775 km, mais son cours moyen est discontinu sur des distances de 30 à 125 km. Cette vallée, dont le bassin versant est de 22 km², montre un aquifère subaffleurant : la nappe phréatique se situe généralement à moins de 10 m. Pendant la saison sèche, la vallée du Dallol Bosso se compose d’un chapelet de mares permanentes qui se connectent pendant la période des pluies. La présence de ces mares d’eau permanentes constitue un écosystème à fort intérêt écologique contenant une végétation distincte composée principalement de Parinari macrophylla, Acacia albida, Detarium microcarpum, Borassus aethiopum, Hyphaenae thebaica, Vitellaria paradoxa et Parkia biglobosa, dont certaines sont des espèces menacées. Il abrite également la population de girafes du Niger (Giraffa camelopardalis peralta). Le chapelet de mares qui se forme sur le Dallol Bosso représente une excellente zone d’alimentation, d’alevinage et de frayère de plusieurs espèces de poissons dont les plus importantes sont : Clarias spp., Saratherodon galilaeus, Parachanna obscura, Protopterus annectens, Polypterus spp., Heterotis niloticus et Gymnarchus niloticus. Pendant la saison des pluies, certaines espèces opèrent des mouvements migratoires lorsque les mares se connectent entre elles. Les mares accueillent également une communauté impressionnante d’oiseaux (Ramsar, 2015). Site Ramsar du Dallol Maouri Le Dallol Maouri est un affluent fossile du fleuve Niger et constitue le plus bas prolongement de la vallée du Tadiss (située dans la région de Tahoua au Niger). La partie la plus humide du Dallol Maouri se caractérise par un écoulement temporaire en saison de pluie et le maintien d’un chapelet de mares en saison sèche. Cette dynamique permet le maintien d’une diversité d’habitats favorables à la diversité faunique et floristique de la région. Il constitue aussi le support de plusieurs activités socio- économiques du secteur concerné. La zone humide du Dallol Maouri, désignée site Ramsar, est un exemple rare, sinon unique de la région biogéographique soudano-sahélienne de l’Afrique de l’Ouest. Cette vallée fossile maintient un complexe de végétation exceptionnelle (Borassus aethiopum, Hyphaene thebaica) alimentée par la résurgence des nappes phréatiques et fossiles, et par les écoulements en saison de pluie. Il agit ainsi comme refuge pour Borassus aethiopum dont l’aire de distribution est limitée. Nombre d’espèces d’oiseaux d’eau se reproduisent et éduquent leurs oisillons au Dallol Maouri : Sarkidiornis melanotos, Dendrocygna viduata, Gallinula chloropus, Plectropterus gambensis. Ces espèces regagnent ensuite le fleuve pendant la période des crues ou des hautes eaux (Ramsar, 2015). Sites Ramsar du moyen Niger I et du moyen Niger II Le site Ramsar du moyen Niger I et moyen Niger II se trouvent tous deux en aval du parc du W, à la frontière entre le Niger et le Bénin. Le régime hydrologique est caractérisé par une période d’inondations de 4 à 5 mois, commençant en août avec des pluies localement torrentielles. De plus, des inondations surviennent également en novembre avec des débits provenant des zones en amont. La zone joue ainsi un rôle très important dans la régulation du cycle de l’eau. Ces sites sont importants pour les oiseaux d’eau et pour les poissons, puisqu’ils représentent des zones refuges, notamment au niveau des mares permanentes, pour plusieurs espèces qui ont disparu ailleurs sur le fleuve. La végétation est caractéristique de la zone soudanienne. Elle est constituée de savanes arborées ou boisées qui reculent de plus en plus face à la croissance démographique et à l’extension agricole. On distingue plusieurs faciès de végétation dans cette zone. On peut noter les prairies aquatiques à Nymphaea lotus, Oryza glaberrima et Echinochloa stagnina caractéristiques des zones d’alternance entre périodes d’inondation et d’exondation. Les savanes herbeuses à Vetiveria nigritana sur le lit majeur du fleuve et des rivières. Les peuplements ligneux sont marqués par la présence d’herbacées WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-73 pérennes. Les parcs à Vitellaria paradoxa, Borassus aethiopum, Parkia biglobosa et Piliostigma reticulatum sont caractéristiques des champs cultivés et des bombements sableux du lieu majeur du fleuve avec une strate arborée peu dense. La zone présente d’importantes potentialités en matière de pêche. La zone enregistre des mares poissonneuses : Bangoubi et Albarkaizé. La pêche est pratiquée principalement sur le fleuve et accessoirement au niveau de certaines mares. Les espèces de poisson les plus capturées sont : Tilapia nilotica, Lates niloticus, Clarias anguillaris, Citharinus citharus, Citharinus latus, Bagrus bayad, Bagrus filamentosus Synodontis schall. Quelques espèces menacées sont présentes sur le site dont le lamantin Trichechus senegalensis (Ramsar, 2015). Zone importante pour la conservation des oiseaux du district de Makalondi Au Niger, le tracé proposé de la ligne électrique traverse une zone importante pour la conservation des oiseaux qui est également une zone clé de biodiversité, soit la zone du district de Makalondi. BirdLife et ses partenaires sont responsables du programme sur les ZICO. Avec 12 000 sites à travers la planète, les ZICO constituent le plus vaste réseau de sites d’importance pour la biodiversité à l’échelle mondiale. Ils sont identifiés sur la base de critères spécifiques en lien avec l’importance du site pour la protection d’espèces menacées, d’espèces de grande importance pour la conservation, pour la concentration d’individus durant la migration, la reproduction ou autres ou encore si le site abrite des peuplements végétaux rares et menacés. Conservation International et ses partenaires, dont BirdLife, ont également identifié cette zone comme une zone clé de biodiversité (ZCB), plus spécifiquement la biodiversité aviaire. Les ZCB constituent les sites les plus importants pour la préservation de la biodiversité mondiale. La zone du district de Makalondi est relativement plane et comprend quelques plateaux de latérite et des zones de collines de 40 à 60 m. Les cours d’eau temporaires s’assèchent et se réduisent à des mares isolées qui subsistent quelques mois ou à l’année. Ces mares comprennent les milieux humides dans la partie nord et ouest de la rivière Goroubi, le milieu humide de Balla Foulbé et le milieu humide de Koulbou. Ce site abrite des espèces d’oiseaux qui évoluent également dans le Parc du W ainsi qu’au Dallol Boboye et constitue une zone d’hivernage pour des espèces spécifiques du biome du Sahel (BirdLife International 2015). La zone d’étude traverse le site sur environ 50 km, notamment dans les forêts villageoises de de Djandjandiori et de Panoma. Cette forêt très dégradée, abrite une végétation relique de brousse tigrée, dont la hauteur atteint au maximum trois mètres. Afin de réduire les impacts liés à la fragmentation de l’habitat et de réduire tout empiètement dans les habitats naturels pendant la phase de construction, et, également, pour la maintenance, il a été choisi de longer la route et ainsi de bénéficier des accès existants. Étant donné la nature des habitats qu’il supporte, la gestion du site tombe sous le couvert général de la Politique nationale des zones humides du Niger. Étant donné l’importance du site pour la biodiversité mondiale ainsi que l’importance écologique et économique reconnue des zones humides, des efforts devront être déployés afin de protéger les habitats naturels et maintenir les processus écologiques qui régulent ces habitats et les espèces qu’ils supportent. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 1°40'E Songolé 1°45'E 1°49'59,9988"E 1°55'E Nikoy Panoma Seno Hobi Fayra Ouro Hagati Gouldio Kouara Panoma 13°N 13°N Niakatire Site Makalondi Faria Bogel Tanol Gassira 12°55'N 12°55'N Hoga Diandiou Diori Oufouanou Guessedoundou    "        %        %  Guéssé Doundou  $    # &   %   & #   &   !       #  &  !        Djandjaniori    !     Nadiagou Utilisation du sol dans les forêts villageoises Banteri de Djandjaniori et Panoma selon leur plan de gestion respectif Banira 0 1 2 3 km UTM, fuseau 31N, WGS84 Garbangou Milieu biologique Milieu humain Infrastructures Utilisation du sol Makalondi 12°49'59,9988"N Zone désignée nationalement Route nationale Brousse diffuse 12°49'59,9988"N Milieu bâti Forêt classée Route secondaire Brousse diffuse dégradée Bankata Sources : Tepe Forêt villageoise Voir annexe 8 Milieu physique Culture pluviale Cartographie : WSP, 2015 Carte Konandere Fichier : 141_24307_EIE_N_c4_12_foret_170309.mxd Zone désignée internationalement Composante du projet 4-12 Cours d'eau intermittent Culture pluviale sous parc arboré Zone importante pour la Cours d'eau permanent Tracé provisionnel final Glacis dénudé Mars 2017 conservation des oiseaux Fleuve Hamadio Zone clé de la biodiversité 1°40'E 1°45'E 1°49'59,9988"E 1°55'E 4-77 TYPES D’HABITATS NATURELS Cette section décrira les divers types d’habitats ou groupements végétaux présents à l’échelle de la zone d’étude. La carte 4-12 présente la répartition spatiale des différents types d’habitats à l’échelle de la zone d’étude restreinte. Les habitats terrestres sont les écosystèmes forestiers (brousse tigrée et forêt classée) et les systèmes agricoles. Les habitats aquatiques ayant fait l’objet du présent travail sont les écosystèmes des eaux continentales, les écosystèmes lentiques des eaux calmes à renouvellement lent (mares observées au niveau des dallols) ou écosystèmes lotiques des eaux courantes (fleuve Niger essentiellement au niveau de Tara et au niveau de Say notamment à Tilli Kollo et à Tahirou Koara). Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 2°E Niamey Dosso 13°N Poste projeté de Zabori Poste projeté de Niamey Kaingiwa ''*' *. .*       Fle u ''*' * 0-% ve N ige r *#$ 2-% *..* 13°N -%  Moyen Niger II e Makalondi ) Site Makalondi Moyen Niger I (*0  12°N         *0-*0 ..*0)# Parc du W         Malanville    "         %       %    P$ ro   po sed &  #/   %   Subst at io n Malanville & # &    lle!        Poste proj# eté Malanvi % '% !0 %*'*#% ,0! % '% !0 $0(% )  )"-./ -0/ 0-! 1+!. $/ %/   &      !          !       Aire de distribution des girafes du Niger Milieu bâti Route nationale Parc du W Aménagement hydro agricole Route secondaire 2+-/ %% /*)!./ 1+!.3$/ %. / Tapoa Bas fond Zone désignée nationalement Djerma Parc national '% %!0 +$1., %0! Aéroport ou aérodrome Brousse tigrée dense - )/ %*)  '0 Brousse tigrée peu dense 0 6,1 12,2 18,3 km *(+*.)/ !. + 0-*! &/ Forêt classée Cours d'eau intermittent Réserve totale ou partielle de faune Champs UTM, fuseau 31N, WGS84 Cours d'eau permanent Zone de chasse Poste projeté Cordon ripicole Fleuve Tracé provisionnel final Glacis Zone inondable Zone désignée internationalement Habitation (% % ! / Sources :  ! -/ Plateau Voir annexe 8 Site Ramsar *.! /.! /'% #  )!.!/ -).+*  -/ 2)!-#! % Cartographie : WSP, 2015   Frontière internationale Fichier : 141_24307_EIE_N_c4_13_Bio_170322.mxd Talus Zone importante pour la conservation des oiseaux Ligne existante -.  Zone clé de la biodiversité Poste existant 12°N 2°E 4-81 FLORE MÉTHODOLOGIE Méthode d’échantillonnage Dans le cadre du présent travail, deux campagnes de relevés ont été conduites dont une en saison humide et une en saison sèche. Les relevés de végétation ont été réalisés dans la bande de 50 m le long de la ligne électrique. Au total, 156 relevés de végétation (dont 130 en saison humide et 26 en saison sèche essentiellement dans les habitats humides) ont été réalisés dans tous les types d’habitat rencontré dans la zone d’étude. Un accent particulier a été mis sur les écosystèmes particuliers. Sur chaque site sont délimitées plusieurs placettes de 20 m × 50 m soit 1 000 m² chacune selon la méthode 3, 4, 5 de Pythagore. La position des placettes tient compte de l’hétérogénéité de la végétation ligneuse et herbacée ainsi que de la considération de l’effet de bordure. Méthode de relevés phytosociologiques Les relevés phytosociologiques ont été réalisés selon la méthode sigmatiste de Braun-Blanquet (1932) sur la base de l’homogénéité floristique et écologique des stations (Gounot, 1969). Cette méthode permet de décrire les communautés végétales et de comprendre l’organisation spatio-temporelle sur le plan quantitatif et qualitatif des espèces constituantes. Elle a l’avantage de dresser la liste floristique de la zone investiguée et d’appréhender les conditions du milieu par l’intermédiaire des espèces. Dans chaque relevé, tous les individus de diamètre > 2 cm ont été mesurés. Les mesures ont concerné le diamètre et la hauteur. Lors des relevés, sur une fiche normalisée, sont notés les coordonnées géographiques, le type d’habitat, les noms d’espèces et les coefficients d’abondance-dominance. Les coefficients d’abondance-dominance attribués aux espèces sont : +: Espèce présente à l’état d’individu isolé (couvrant moins de 1 %), soit un recouvrement moyen (RM) de 0,5 %; Espèce présente à l’état d’individus peu nombreux qui occupent moins de 5 % de la surface, soit un RM de 3 %; Espèce présente à l’état d’individus abondants, recouvrant 5 à 25 % de la surface, soit un RM de 15 %; Espèce dont le recouvrement se situe entre 25 et 50 %, soit un RM de 37,5 %; Espèce dont le recouvrement se situe entre 50 et 75 %, soit un RM de 62,5 %; Espèce dont le recouvrement se situe entre 75 et 100 %, soit un RM de 87,5 %. ANALYSE ET TRAITEMENT DES DONNÉES Les types biologiques Les formes de vie ou types biologiques utilisés pour la description de la flore de la zone étudiée ont été définis par Raunkiaer (1934) suivant la position des bourgeons et la taille des individus. L’analyse des formes d’adaptation des plantes permet une meilleure appréciation des conditions écologiques dans lesquelles elles vivent (Koechlin, 1961). Ces types biologiques, par leur répartition, traduisent fidèlement les conditions écologiques d’une région et leur étude permet d’avoir une idée de la végétation d’une région donnée (Mahamane, 2005). Dans le cadre de ce travail, les catégories ont été définies suivant la classification de Raunkiaer (1934) pour l’étude des formations végétales intertropicales selon Lebrun (1947; 1960); Schnell (1971), ce sont les :  Thérophytes (T) : plantes annuelles dont la pérennité est assurée par les graines ou spores;  Lianes (L) : plantes grimpant sur d’autres supports verticaux, dont des arbres;  Hémicryptophytes (H): plantes pérennes dont les bougeons de survie sont protégés par la terre. L’appareil aérien est herbacé et disparaît en grande partie au seuil de la mauvaise saison; Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-82  Géophytes (Ge): plantes à appareil aérien très fragile et organes vivaces cachés dans la terre (géophytes). Les géophytes se subdivisent en fonction du type d’organe en géophytes rhizomateux (Gr), géophytes bulbeuses (Gb) et géophytes à tubercules (Gt). Elles se remettent en activité dès que se réinstalle la saison des pluies;  Hygrophytes (Hy): plantes à appareil aérien très fragile et organes vivaces cachés dans la vase humide ou même dans l’eau. Cette forme de protection est très efficace contre la sécheresse et les grands écarts thermiques;  Chaméphytes (Ch): plantes subligneuses ou herbacées qui traversent la saison avec une tige peu évoluée au-dessus du sol. L’essentiel de la partie aérienne disparaît pendant la saison sèche et la reprise a lieu avec la réinstallation de la saison pluvieuse;  Phanérophytes (Ph): plantes vivaces, représentées par les arbres, arbustes, lianes et arbrisseaux ligneux et dont les bourgeons hibernants sont portés hauts et de ce fait exposés aux intempéries. Au Niger, ce groupe se subdivise en: Nanophanérophytes (nPh), hauts de 0,5 à 2 m; Microphanérophytes (mp), hauts de 2 à 8 m;  Mésophanérophytes (mPh), hauts de 8 à 30 m et Mégaphanérophytes (Mph), hauts de plus de 30 m (Saadou, 1990). DISTRIBUTION PHYTOGÉOGRAPHIQUE La typologie phytogéographique adaptée est celle de Guinochet utilisée dans divers travaux sur la végétation de la sous-région :  SZ : soudano-zambézienne;  GC : guinéo-congolaises  Sah.S : saharo-sindienne;  Med : méditerranéenne;  i : introduite. TYPOLOGIE DES GROUPEMENTS VÉGÉTAUX Pour la détermination des super groupements, la méthode de classification hiérarchique ascendante (ACH) a été utilisée. Cette méthode permet de résumer l`information du tableau des données en donnant une écriture simplifiée sous forme de graphique : diagramme de relevés (dendrogramme). RÉSULTATS RÉSULTATS GLOBAUX Relevés de saison humide Dans l’ensemble des relevés effectués, il a été recensé 177 espèces végétales, dont 126 espèces herbacées et 51 espèces ligneuses, regroupées dans 122 genres et 48 familles. Les familles les plus représentées sont les Poaceae avec 25 espèces soit 14 % de la biodiversité floristique inventoriée suivies des Fabaceae avec 14 espèces soit 8 % (Figure 4-14). Viennent ensuite les Cesalpineaceae, les Convolvulaceae et les Mimosaceae avec respectivement 12, 12 et 10 espèces soient 7 %, 7 % et 6 % du total des espèces. Les Rubiaceae et les Malvaceae représentent chacune 5 % des espèces. Les autres familles, qui ne comptent que 1 à 3 espèces inventoriées, constituent 25 % du total des espèces. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-83 Poaceae Autres 14% 25% Fabaceae 8% Euphorbiaceae 2% Caesalpiniaceae 7% Cyperaceae 2% Cucurbitaceae Convolvulaceae Asclepiadaceae 2% 7% 2% Anacardiaceae 2% Mimosaceae Capparaceae 6% 3% Tiliaceae Amaranthaceae Rubiaceae Malvaceae 3% 4% 5% 5% Combretaceae 3% Figure 4-14 Proportions des familles botaniques inventoriées en période humide Analyse générale de la flore Le type biologique (TB) le plus représenté est le thérophytes (T) avec une importance numérique de 44,07 % du total des espèces suivis des microphanérophytes (mPh) avec 20,34 % (Tableau 4-12). Les mesophanérophytes (MPh) sont des espèces ligneuses dont la hauteur peut atteindre de 8 à 30 m et qui peuvent faire l’objet des coupes dans le cadre de l’exécution du présent projet. Ces dernières espèces représentent 9,6 % des espèces inventoriées. Les lianes thérophytes et nanophanérophytes comptent pour 9,60 % et 5,08 % des espèces. Tableau 4-12 Types biologiques des espèces floristiques inventoriées en période humide TYPE BIOLOGIQUE* SPECTRE BRUT % Ch 7 3,95 Gb 1 0,56 Gr 2 1,13 H 4 2,26 Hy 6 3,39 LCh 1 0,56 Lmp 3 1,69 LT 13 7,34 mPh 36 20,34 MPh 17 9,60 nPh 9 5,08 T 78 44,07 Total 177 100 * Légende : Voir section 4.3.3.1 Analyse globale des types phytogéographiques Le tableau des types phytogéographiques (TP) montre une dominance des espèces guinéo-congolaise- soudano-zambéziennes (GC-SZ) avec 35,8% du total de la biodiversité floristique suivies des espèces soudano-zambéziennes (SZ) avec 26,14 %. Les espèces soudano-zambéziennes-saharo-sindiennes (SZ-Sah.S) représentent 19,32 % du total des espèces inventoriées. Les espèces soudano-guinéo- congolaise-soudano-zambéziennes-saharo-Sindiennes (GC-SZ-Sah.S) constituent quant à elles 13,6 % des espèces inventoriées. Les types biologiques les moins représentés sont des espèces soudano-zambézienne-saharo-sindiennes-méditerranéennes (SZ-Sah.S-Med) et les espèces saharo- sindiennes (Sah.S) avec 0,57%. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-84 Tableau 4-13 Phytogéographie de la flore inventoriée en période humide TYPE PHYTOGÉOGRAPHIQUE* FRÉQUENCE % GC-SZ 64 35,80 GC-SZ-Sah.S 24 13,64 I 7 3,98 Sah.S 1 0,57 SZ 46 26,14 SZ-Sah.S 34 19,32 SZ-Sah.S-Med 1 0,57 Total 177 100 *Légende : Voir section 4.3.3.1 Diversité spécifique Les inventaires en saison humide ont mené à l’identification de 177 espèces de la flore comprises dans un total de 48 familles. Tableau 4-14 Diversité de la flore inventoriée dans la zone d’étude en saison humide COEFFICIENT D’ABONDANCE TB* FAMILLES ESPECES TP* MOYEN 0,13 T Acanthaceae Monechma ciliatum (Jacq.) Milne. Red. GC-SZ 0,21 T Acanthaceae Peristrophe paniculata (Forssk.) Brum mitt SZ 0,21 T Aizoaceae Limeum viscosum (Gay.) Fenzl. SZ-Sah.S 0,44 T Aizoaceae Mollugo nudicaulis Lam. GC-SZ 1,62 T Aizoaceae Trianthema portulacastrum (L.) L. GC-SZ 0,16 T Amaranthaceae Achyrantes aspera L. GC-SZ 0,19 T Amaranthaceae Amaranthus graecizans L. GC-SZ-Sah.S 0,08 T Amaranthaceae Amaranthus retroflexus L. Sah.S 0,16 T Amaranthaceae Amaranthus spinosus L. GC-SZ 0,11 T Amaranthaceae Celosia trigyna L. GC-SZ 0,24 T Amaranthaceae Gomphrena celosoides Mart. GC-SZ 0,07 T Amaranthaceae Pupalia lappacea (L.) Juss. GC-SZ-Sah.S 0,12 mp Anacardiaceae Lannea acida A. Rich. GC-SZ 0,16 mp Anacardiaceae Lannea microcarpa Engl. et K. Krauze SZ 0,11 mp Anacardiaceae Mangifera indica L. i 0,48 mPh Anacardiaceae Sclerocarya birrea (A. Rich.) Hochst. SZ-Sah.S 0,07 nPh Annonaceae Annona senegalensis Pers. SZ 0,07 mph Asclepiadaceae Calotropis procera (Ait.) R. Br. GC-SZ-Sah.S 0,15 Ch Asclepiadaceae Glossonema boveanum (Decne) Decne. SZ-Sah.S 0,36 Lmp Asclepiadaceae Leptadenia hastata (Pers.) Decne. SZ-Sah.S 0,09 nPh Asclepiadaceae Pergularia tomentosa L. SZ-Sah.S 0,26 T Asteraceae Acanthospermum hispidum DC. i 0,65 mPh Balanitaceae Balanites aegyptiaca (L.) Del. SZ-Sah.S 1,18 mPh Bombacaceae Adansonia digitata L. SZ 0,2 mPh Bombacaceae Bombax costatum Pellegr. SZ 0,04 mPh Bombacaceae Ceiba pentandra (L.) Gaertn. GC-SZ 0,05 mp Caesalpiniaceae Bauhinia rufescens Lam. SZ-Sah.S WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-85 COEFFICIENT D’ABONDANCE TB* FAMILLES ESPECES TP* MOYEN 0,2 CH Caesalpiniaceae Cassia italica (Mill.) F.W. Anders. SZ 0,37 T Caesalpiniaceae Cassia mimosoides L. GC-SZ-Sah.S 1,51 T Caesalpiniaceae Cassia nigricans Vahl. SZ-Sah.S 1,44 T Caesalpiniaceae Cassia obtusifolia L. GC-SZ-Sah.S 1,38 nph Caesalpiniaceae Cassia occidentalis L. GC-SZ 0,2 mp Caesalpiniaceae Cassia sieberiana DC. GC-SZ 0,13 mPh Caesalpiniaceae Danielia oliveri (Rolf.) Hutch. et Dalz. GC-SZ 0,07 mPh Caesalpiniaceae Danielia oliveri (Rolf.) Hutch. et Dalz. GC-SZ 0,16 mp Caesalpiniaceae Detarium microcarpum Guill. et Perr. SZ 2,64 mp Caesalpiniaceae Piliostigma reticulatum (DC.) Hochst. SZ-Sah.S 0,2 mPh Caesalpiniaceae Tamarindus indica L GC-SZ-Sah.S 0,07 mp Capparaceae Boscia angustifolia A. Rich. SZ 0,19 mp Capparaceae Boscia senegalensis (Pers.) Lam. Ex Poir. SZ-Sah.S 0,13 T Capparaceae Cleome gynandra L. GC-SZ-Sah.S 0,28 T Capparaceae Cleome viscosa L. GC-SZ-Sah.S 0,09 mp Capparaceae Maerua crassifolia Forsk. SZ-Sah.S Neocarya macrophylla (Sabine) Prance = P. 0,24 mp Chrysobalanaceae SZ-Sah.S senegalensis Perr. ex. DC. 0,12 mP Combretaceae Anogeissus leiocarpus (DC.) Guill. et Perr. SZ-Sah.S 0,78 mPh Combretaceae Combretum glutinosum Perr ex DC 16,74 mp Combretaceae Combretum micranthum G.Don. SZ Combretum nigricans var elliotii (Engl. Ex Diels) 0,25 mp Combretaceae SZ Aubrev. 5,56 mp Combretaceae Guiera senegalensis J.G. Gmel. SZ 0,05 mPh Combretaceae Terminalia avicennioides Guill. Et Perr. SZ 0,24 T Commelinaceae Commelina benghalensis L. GC-SZ 0,48 T Commelinaceae Commelina forskoalei Vahl. SZ-Sah.S 0,13 T Convolvulaceae Evolvulus alsinoides (L.) L. GC-SZ-Sah.S 0,05 LT Convolvulaceae Ipomoea argentaurata Hallier. f. GC-SZ 0,21 LCH Convolvulaceae Ipomoea asarifolia (Desr.) Roem. Et Schult. GC-SZ-Sah.S 1,09 LT Convolvulaceae Ipomoea carnea Jacq. i 0,05 LT Convolvulaceae Ipomoea coptica (L.) Roth. ex. Roem. et Schult. GC-SZ 0,38 LT Convolvulaceae Ipomoea coscinosperma Hochst. ex Choisy. SZ-Sah.S 0,26 LT Convolvulaceae Ipomoea eriocarpa R.Br. SZ 0,23 Lmp Convolvulaceae Ipomoea setigera Poir. SZ 0,21 LT Convolvulaceae Ipomoea vagans Bak. SZ 0,29 LT Convolvulaceae Jacquemontia tamnifolia (L.) Griseb. GC-SZ 0,16 LT Convolvulaceae Merremia pinnata (Choisy.) f. GC-SZ 0,16 LT Convolvulaceae Merremia tridentata (L.) Hallier. f. GC-SZ 0,32 LT Cucurbitaceae Citrillus lanatus (Thunb.) Matsumara et Nakai SZ-Sah.S 0,24 LT Cucurbitaceae Colocynthis vulgaris Schrad. i 0,42 LT Cucurbitaceae Cucumis melo Naud. SZ-Sah.S 0,07 LT Cucurbitaceae Momordica balsamina L. SZ-Sah.S 0,19 T Cyperaceae Cyperus amabilis Vahl. GC-SZ 0,17 Hy Cyperaceae Cyperus reduncus Hochst. ex Böck. SZ 3,2 Gr Cyperaceae Cyperus rotundus L. GC-SZ-Sah.S Fimbristylis hispidula (Vahl.) Kunth.subsp. 1,23 T Cyperaceae GC-SZ Hispidula Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-86 COEFFICIENT D’ABONDANCE TB* FAMILLES ESPECES TP* MOYEN 0,38 mp Ebenacae Diospyros mespiliformis Hochst. ex. A. DC. GC-SZ 0,23 nph Euphorbiaceae Chrozophora brocchiana Vis. SZ-Sah.S Flueggea virosa (Rxb. ex. Willd.) Voigt = 0,25 mp Euphorbiaceae GC-SZ Securinega virosa (Roxb. exWilld.) Baill. 0,11 T Euphorbiaceae Phyllanthus maderaspatensis L. GC-SZ-Sah.S 0,73 T Euphorbiaceae Phyllanthus pentandrus Schum. et Thonn. GC-SZ Alysicarpus ovalifolius (Schum. Et Thonn.) J. 0,61 T Fabaceae GC-SZ Léonard. 0,16 T Fabaceae Indigofera astragalina DC. SZ 0,16 T Fabaceae Indigofera hirsuta L. var. hita SZ-Sah.S 0,08 T Fabaceae Sesbania pachycarpa DC. SZ 0,15 T Fabaceae Tephrosia linearis (Willd.) Pers. SZ 0,34 Ch Fabaceae Tephrosia purpurea (L.) SZ-Sah.S 5,92 T Fabaceae Zornia glochidiata Reichb. Ex DC. GC-SZ Fabaceae = 0,05 T Crotalaria podocarpa DC. SZ papilionaceae Fabaceae = 0,05 T Crotalaria retusa L. GC-SZ papilionaceae Fabaceae = 0,2 nph Indigofera tinctoria L. GC-SZ papilionaceae Fabaceae = 0,16 mPh Pterocarpus erinaceus Poir. SZ papilionaceae Fabaceae = 0,17 T Sesbania sesban (L.) Merril. GC-SZ papilionaceae Fabaceae = 0,05 T Tephrosia bracteolata Guil. Et Perr. SZ papilionaceae Fabaceae = 0,13 T Tephrosia pedicellata Bak. GC-SZ papilionaceae 0,09 Gb Hyacinthaceae Dipcadi longifolium (Lindl) Bak. SZ Labiatae = 0,12 T Hyptis suaveolens Poit. GC-SZ Lamiaceae 0,94 T Lamiaceae Leucas martinicensis (Jacq.) R. Br. GC-SZ-Sah.S 0,05 np Malvaceae Abuliton fruticosum Guill. Et Perr. SZ-Sah.S 0,25 T Malvaceae Chorchorus tridens Jacq. Subsp. diversifolius SZ 0,12 T Malvaceae Hibiscus asper Hook. f. GC-SZ 0,12 Ch Malvaceae Sida alba L. GC-SZ 4,79 Ch Malvaceae Sida cordifolia L. GC-SZ 0,11 np Malvaceae Sida corymbosa R.E. GC-SZ 0,12 Ch Malvaceae Sida ovata Forsk. SZ 0,09 Ch Malvaceae Sida rhombifolia L. GC-SZ 0,04 mp Meliaceae Azadirachta indica A. Juss. i 0,11 Lmp Mimosaceae Acacia ataxacantha DC. SZ 1,26 mp Mimosaceae Acacia macrostachya Reich. ex Benth. SZ 0,19 mp Mimosaceae Acacia nilotica (L.) Willd. ex Del. subsp. nilotica SZ 0,73 mp Mimosaceae Acacia seyal Del SZ-Sah.S Acacia tortilis (forsk.) Hayne subsp. Raddiana 0,08 mp Mimosaceae SZ-Sah.S (Savi.) Brenan. 0,75 mPh Mimosaceae Faidherbia albida (Del.) A. Chev. SZ-Sah.S 0,07 mp Mimosaceae Mimosa pigra L. GC-SZ 0,2 mp Mimosaceae Parkia biglobosa (Jacq.) Benth. SZ 0,28 mPh Mimosaceae Prosopis africana (Guill. Et Perr.) Taub. SZ WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-87 COEFFICIENT D’ABONDANCE TB* FAMILLES ESPECES TP* MOYEN 0,78 mPh Mimosaceae Prosopis juliflora (Sw.) DC. i Ficus sycomorus L. subsp. gnaphalocarpa (Miq.) 0,26 mPh Moraceae SZ-Sah.S Berg. 0,17 mPh Myrtaceae Eucalyptus camaldulensis i 0,08 T Nyctaginaceae Boerhavia diffusa L. GC-SZ-Sah.S 0,16 T Nyctaginaceae Boerhavia erecta L. GC-SZ 0,08 Hy Nymphaeaceae Nymphaea lotus L. GC-SZ 0,17 Hy Onagraceae Ludwigia abyssinica A.Rich. GC-SZ Palmae = 0,04 mPh Borassus aethiopum Mart. = B. flabeillifer L. GC-SZ Arecaceae Palmae = 0,33 mPh Hyphaene thebaica (L.) Mart. SZ Arecaceae 0,15 T Pedaliaceae Ceratotheca sesamoides Endl. SZ 0,16 T Pedaliaceae Rogeria adenophylla J. Gay. SZ-Sah.S 0,05 T Pedaliaceae Sesamum alatum Thon. SZ-Sah.S 0,37 H Poaceae Andropogon gayanus Kunth. Var gayanus SZ 2,5 T Poaceae Aristida hordeacea kunth. SZ 2,64 T Poaceae Aristida mutabilis Trin. et Rupr. SZ 0,15 T Poaceae Brachiaria lata (Schum.) C.E. Hubbard. GC-SZ 0,46 T Poaceae Brachiaria ramosa (L.) Stapf. SZ 0,16 T Poaceae Brachiaria xantholeuca (Schinz.) SZ-Sah.S 0,2 T Poaceae Cenchrus biflorus Roxb. GC-SZ-Sah.S 0,09 H Poaceae Cymbopogon giganteus Chiov. GC-SZ 0,12 T Poaceae Dactyloctenium aegyptium (L.) Willd. GC-SZ-Sah.S 0,05 T Poaceae Digitaria gayana (Kunth.) A.Chev. GC-SZ 0,32 T Poaceae Digitaria horizontalis Willd. GC-SZ 0,16 Hy Poaceae Echinochloa colona (L.) Link. GC-SZ-Sah.S 1,44 Hy Poaceae Echinochloa stagnina (Retz.) P.Beauv. SZ 0,11 H Poaceae Eleusine indica (L.) Gaertn. GC-SZ 0,11 T Poaceae Eragrostis tenella (L.) Roem. et Schult. GC-SZ 0,26 T Poaceae Eragrostis tremula Steud. GC-SZ-Sah.S 0,11 Gr Poaceae Imperata cylindrica (L.) Raeschel. GC-SZ 0,13 T Poaceae Microchloa indica (L. f.) P. Beauv. GC-SZ 0,17 H Poaceae Panicum anabaptistum Steud. SZ 2,13 T Poaceae Panicum laetum Kunth. SZ-Sah.S 0,05 T Poaceae Pennisetum pedicellatum Trin. GC-SZ-Sah.S 0,05 T Poaceae Pennisetum violaceum (Lam.) Rich. SZ-Sah.S 0,08 T Poaceae Schizachyrium exile (Hochst.) Pilger. GC-SZ-Sah.S 0,23 T Poaceae Schoenefeldia gracilis Kunth. GC-SZ-Sah.S 0,12 T Poaceae Setaria pumila (Poir.) Roem. et Schult. GC-SZ-Sah.S 0,11 T Portulacaceae Portulaca oleracea L. SZ-Sah.S-Med 0,12 T Portulacaceae Portulaca quadrifida L. GC-SZ 0,26 mp Rhamnaceae Ziziphus mauritiana Lam. SZ-Sah.S 0,19 np Rubiaceae Gardenia sokotensis Hutch. SZ 0,11 T Rubiaceae Kohautia virgata (Willd.) Bremeck. GC-SZ Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-88 COEFFICIENT D’ABONDANCE TB* FAMILLES ESPECES TP* MOYEN 0,19 T Rubiaceae Mitracarpus villosus (Sw.) DC. = M. scaber Zucc. GC-SZ 0,19 mp Rubiaceae Mitragyna inermis (Willd.) O.Kuntze. SZ 0,17 T Rubiaceae Oldenlandia herbacea (L.) Roxb. GC-SZ 0,32 T Rubiaceae Spermacoce radiata (DC.) Hiern. GC-SZ 0,26 T Rubiaceae Spermacoce ruelliae DC.=Permacoce reabra GC-SZ 6,09 T Rubiaceae Spermacoce stachydea DC. GC-SZ 0,01 mp Rutaceae Citrus medica L. GC-SZ-Sah 0,24 mp Sapotaceae Vitellaria parada C. F.Gaertn. SZ 0,07 mp Simaroubaceae Hannoa undulata (Guill. et Perr.) Planch. SZ 0,66 T Solanaceae Physalis angulata L. GC-SZ 0,15 T Solanaceae Schwenkia americana L. GC-SZ 0,16 mp Sterculariaceae Sterculia setigera Del. SZ 1,21 nph Sterculariaceae Waltheria indica L. GC-SZ 0,2 T Tiliaceae Corchorus fascicularis Lam. SZ 0,32 T Tiliaceae Corchorus olitorius L. GC-SZ-Sah.S 0,07 mp Tiliaceae Grewia bicolor Juss. SZ-Sah.S 0,15 mp Tiliaceae Grewia flavescens Juss. SZ-Sah.S 2,57 T Tiliaceae Triumfetta pentandra A. Rich. GC-SZ 0,07 T Tiliaceae Triumfetta rhomboidea Jacq. GC-SZ 0,42 T Tribulaceae Tribulus terrestris L. GC-SZ 0,16 Hy Typhaceae Typha domingensis Pers. SZ 0,28 mp Verbenaceae Vitex doniana Sweet. GC-SZ Vitaceae = 0,05 mp Cissus quadrangularis L. SZ Ampelidaceae * Légende: Voir section 4.3.3.1 Relevés de saison sèche Caractéristiques écologiques globales Dans l’ensemble des relevés effectués en saison sèche au niveau des habitats des zones humides, notamment autour des mares de Dallol Bosso et de Dallol Maouri, les habitats des vallées de fleuve Niger et dans les mares au niveau de la ZICO du district Makalondi ont permis de recenser 103 espèces. Ces espèces se répartissent dans 28 familles et 71 genres. Les familles les plus représentées sont les Poaceae suivies des Fabaceae, Cyperaceae et Convolvulaceae (Figure 4-15). WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-89 Acanthaceae Onagraceae Euphorbiaceae Lamiaceae 2% 2% 3% 3% Poaceae Caesalpiniaceae 27% 4% Tiliaceae 5% Amaranthaceae 6% Rubiaceae 7% Malvaceae Fabaceae 7% 13% Convolvulaceae Cyperaceae 10% 11% Figure 4-15 Proportions des familles botaniques inventoriées en période sèche Le type biologique dominant est le thérophyte (T) suivi des hydrophytes avec respectivement 54,3 et 9,7 %. Toutefois, ces fréquences diffèrent d’un site à un autre en fonction des caractéristiques de ces stations. En effet, au niveau des habitats des dallols le recensement a permis de collecter 52 espèces avec une dominance des espèces telles que Cassia occidentalis, Cesamum alatum, Mariscus alternifolius, Corchorus tridens, Ludwigia hyssopifolia, Ludwigia abyssinica, Ipomoea carnera, Paspalum vaginatum, Nymphaea lotus et Typha australis. Ces dernières sont essentiellement des hydrophytes. Tableau 4-15 Types biologiques des espèces floristiques inventoriées en période sèche TYPE BIOLOGIQUE* NOMBRE % T 56 54,37 Hy 10 9,71 H 8 7,77 nPh 8 7,77 LT 7 6,80 CH 6 5,83 Gr 3 2,91 H 2 1,94 Lhy 2 1,94 Lmp 1 0,97 np 1 0,97 Total 103 100 * Légende : Voir section 4.3.3.1 Le type phytogéographique (TP) dominant est le guinéo-congolais-soudano-zambézien (GC-SZ) suivie des espèces soudano-zambéziennes (SZ) avec respectivement 48,5 et 18,4 %. Les espèces les moins représentées sont des espèces introduites (i) et les espèces saharo-sindiennes (Sah.S). Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-90 Tableau 4-16 Phytogéographie de la flore inventoriée en saison sèche TYPE PHYTOGÉOGRAPHIQUE NOMBRE % GC-SZ 50 48,54 SZ 19 18,45 GC-SZ-Sah.S 15 14,56 SZ-Sah.S 13 12,62 i 4 3,88 Sah.S 2 1,94 Total 103 100 Légende : Voir section 4.3.3.1 Diversité spécifique Les inventaires en saison sèche ont mené à l’identification de 104 espèces provenant de 27 familles. Tableau 4-17 Diversité de la flore inventoriée dans la zone d’étude en saison sèche COEFFICIENT D’ABONDANCE DOMINANCE MOYEN DES ESPÈCES PAR SITE FAMILLES ESPÈCES MARE_DB BF- DALLOL_M BF_TAH-K ZICO/ TARA ZCB 0 0 0,5 0 0 Acanthaceae Monechma ciliatum (Jacq.) Milne. Red. 0,5 0,5 0 0,5 0 Peristrophe paniculata (Forssk.) Brum Acanthaceae mitt 0 0,5 0 0,5 0 Amaranthaceae Achyrantes aspera L. 0 0,5 0 0 0 Amaranthaceae Amaranthus graecizans L. 0,5 0,5 0,5 0 0 Amaranthaceae Celosia trigyna L. 0,5 0,5 0 0 0 Amaranthaceae Gomphrena celosoides Mart. 0 0 0,5 0 0 Amaranthaceae Pandiaka angustifolia (Vahl) Hepper. 0,5 0 0 0 0 Araceae Pistia stratiotes L. 0,5 0 0 0 0 Asclepiadaceae Glossonema boveanum (Decne) Decne. 0,5 0 0,5 0 0 Asteraceae Acanthospermum hispidum DC. 0 0,5 0 0 0 Asteraceae Vernonia ambigua Kotschy et Peyre. 0 0,5 0 0 0 Borraginaceae Heliotropium indicum L. 0,5 0 0,5 0 0 Caesalpiniaceae Cassia mimosoides L. 0,5 0 0 0 0 Caesalpiniaceae Cassia obtusifolia L. 1 0 0 0 0 Caesalpiniaceae Cassia occidentalis L. 0 0,5 0 0 0 Capparaceae Cleome amblyocarpa Barr. et Murb. 0,5 0 0,5 0 0 Commelinaceae Commelina forskoalei Vahl. 0 0,5 0 0 0 Convolvulaceae Ipomoea aquatica Forssk. 1 62,5 0 0,5 0 Convolvulaceae Ipomoea carnea Jacq. 0,5 0 0 0 0 Ipomoea coptica (L.) Roth. ex. Roem. et Convolvulaceae Schult. 0 0,5 0 0 0 Ipomoea coscinosperma Hochst. ex Convolvulaceae Choisy. 0 0,5 0 0 0 Convolvulaceae Ipomoea mauritiana Jacq. 0 0,5 0 0 0 Convolvulaceae Ipomoea ochracea (Lindl.) Sweet. 0,5 0,5 0 0 0 Convolvulaceae Ipomoea vagans Bak. 0 0 0,5 0 0 Convolvulaceae Jacquemontia tamnifolia (L.) Griseb. 0 0,5 0 0 0 Convolvulaceae Merremia hederacea Burm. f. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-91 COEFFICIENT D’ABONDANCE DOMINANCE MOYEN DES ESPÈCES PAR SITE FAMILLES ESPÈCES MARE_DB BF- DALLOL_M BF_TAH-K ZICO/ TARA ZCB 0 0,5 0 0 0 Citrillus lanatus (Thunb.) Matsumara et Cucurbitaceae Nakai 0,5 0 0 0 0 Cyperaceae Cyperus alopecuroides Rottb. 0 0,5 0,5 0 0 Cyperaceae Cyperus alopecuroides Rottb. 0 0 0,5 0 0 Cyperaceae Cyperus amabilis Vahl. 0,5 0 0,5 0 0 Cyperaceae Cyperus corymbosus Rottb. 0 0 0,5 0 0 Cyperaceae Cyperus haspans L. 0 0 0,5 0 0 Cyperaceae Cyperus rotundus L. 0,5 0 0,5 0 0 Fimbristylis hispidula (Vahl.) Cyperaceae Kunth.subsp. Hispidula 1 0 0 0 0 Cyperaceae Mariscus alternifolius Vahl 0,5 0 0 0 0 Cyperaceae Mariscus cylindristachyus Steud. 0,5 0 0 0 0 Scirpus aureiglumis Hooper = Cyperaceae Schoenoplectus junceus (Willd.) J. Raynal 0 0 0,5 0 0 Euphorbiaceae Chrozophora brocchiana Vis. 0,5 0,5 0 0 0 Euphorbiaceae Euphorbia hirta L. 0,5 0 0,5 0 0 Phyllanthus pentandrus Schum. et Euphorbiaceae Thonn. 0,5 0,5 0,5 0 0 Alysicarpus ovalifolius (Schum. Et Fabaceae Thonn.) J. Léonard. 0 0 0,5 0 0 Fabaceae Crotalaria retusa L. 0 0,5 0 0 0 Fabaceae Indigofera coerulea Roxb. 0 0,5 0,5 0 0 Fabaceae Indigofera hirsuta L. var. hita 0,5 0 0 0 0 Fabaceae indigofera tinctoria L. 0 0 0,5 0 0,5 Fabaceae Sesbania pachycarpa DC. 0 0,5 0 0 0 Fabaceae Sesbania sesban (L.) Merril. 0 0 0,5 0 0 Fabaceae Stylosanthes fruticosa (Retz.) Alston. 0 0,5 0 0 0 Fabaceae Tephrosia elegans Schum. 0 0 0,5 0 0 Fabaceae Tephrosia linearis (Willd.) Pers. 0 0 0,5 0 0 Fabaceae Tephrosia purpurea (L.) 0,5 0 0 0 0 Hydrophyllaceae Hydrolea glabra Schum. et Thonn. 0 0,5 0 0 0,5 Lamiaceae Hyptis spicigera Lam. 0,5 0,5 0 0 0 Lamiaceae Leucas martinicensis (Jacq.) R. Br. 0 0 0 0 0,5 Lamiaceae Orthosiphon pallidus Royle. ex. Benth. 0,5 0 0 0 0 Malvaceae Abuliton bidentatum A. Rich 1 0 0,5 0 0 Corchorus tridens Jacq. Subsp. Malvaceae diversifolius 0 0 0,5 0 0 Malvaceae Hibiscus asper Hook. f. 1 0,5 0,5 0,5 0 Malvaceae Sida cordifolia L. 0,5 0 0,5 0 0 Malvaceae Sida corymbosa R.E. 0 0,5 0 0 0 Malvaceae Sida ovata Forsk. 0 0,5 0 0 0 Nyctaginaceae Boerhavia diffusa L. 38 0,5 0,5 0 15 Nymphaeaceae Nymphaea lotus L. 1 0,5 0,5 0 0,5 Onagraceae Ludwigia abyssinica A.Rich. 1 0 0,5 0 0 Onagraceae Ludwigia hyssopifolia (G.Don.) Exell. 1 0 0 0 0 Pedaliaceae Sesamum alatum Thon. 0 0 0,5 0 0 Andropogon gayanus Kunth. Var Poaceae gayanus Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-92 COEFFICIENT D’ABONDANCE DOMINANCE MOYEN DES ESPÈCES PAR SITE FAMILLES ESPÈCES MARE_DB BF- DALLOL_M BF_TAH-K ZICO/ TARA ZCB 0,5 0 0,5 0 0 Poaceae Aristida mutabilis Trin. et Rupr. 0 0,5 0 0 0 Poaceae Brachiaria lata (Schum.) C.E. Hubbard. 0,5 0 0 0 0 Poaceae Brachiaria xantholeuca (Schinz.) 0 0,5 0,5 0 0 Poaceae Cenchrus biflorus Roxb. 0,5 0 0 0 0 Poaceae Chloris barbata Sw. 0,5 0,5 0 0 0 Poaceae Dactyloctenium aegyptium (L.) Willd. 0,5 0,5 0 0 0 Poaceae Digitaria gayana (Kunth.) A.Chev. 0 0 0,5 0 0 Poaceae Diheteropogon hagerupii Hitch. 0 0,5 0,5 0 0 Poaceae Echinochloa colona (L.) Link. 0,5 0,5 0,5 0 0 Poaceae Echinochloa stagnina (Retz.) P.Beauv. 0,5 0,5 0,5 0 0 Poaceae Eleusine indica (L.) Gaertn. 0,5 0,5 0,5 0 0 Poaceae Eragrostis tremula Steud. 0 0,5 0 0 0 Poaceae Imperata cylindrica (L.) Raeschel. 0 0 15 0 0 Poaceae Oryza longistaminata A. chev. Et Rchr. 0,5 0 0,5 0 0 Poaceae Panicum anabaptistum Steud. 0 0 0,5 0 0 Poaceae Panicum antidotale Retz. 0 0 0,5 0 0 Panicum fluviicola Steud. = P. Poaceae aphanoneunum Stapf = P. graciliflorus Rendle 0 0,5 0 0 0 Poaceae Panicum laetum Kunth. 0 0 0,5 0 0 Panicum subalbidum Kunth. = P. Poaceae glabescens = Panicum longijubatum Stapf. 30 0,5 37,5 15 0 Poaceae Paspalum notatum fluegge. 0,5 0 0,5 0,5 0 Poaceae Pennisetum pedicellatum Trin. 0 0 0,5 0 0 Poaceae Schizachyrium exile (Hochst.) Pilger. 0,5 0 0 0,5 0 Poaceae Schoenefeldia gracilis Kunth. 1 0 0,5 0,5 0 Mitracarpus villosus (Sw.) DC. = M. Rubiaceae scaber Zucc. 0 0 0,5 0 0 Rubiaceae Oldenlandia corymbosa L. 0 0 0 0 0,5 Rubiaceae Rytigynia senegalensis Blume. 0,5 0 0,5 0 0 Rubiaceae Spermacoce radiata (DC.) Hiern. 0 0 0,5 0 0 Spermacoce ruelliae DC.=Permacoce Rubiaceae reabra 0 0 0,5 0 0 Rubiaceae Spermacoce stachydea DC. 1 0 0,5 0 0 Sterculariaceae Waltheria indica L. 0,5 0 0 0 0 Tiliaceae Corchorus aestuans (L.) C.Christensen. 0 0,5 0 0 0,5 Tiliaceae Corchorus fascicularis Lam. 0 0,5 0,5 0,5 0 Tiliaceae Triumfetta pentandra A. Rich. 0,5 0 0 0 0 Tiliaceae Triumfetta rhomboidea Jacq. 0,5 0 0 0 0 Tribulaceae Tribulus terrestris L. 38 0,5 37,5 0 0 Typhaceae Typha domingensis Pers. 1 Coefficient d’abondance dominance moyen des espèces par habitat aquatique, DB : Dallol Bosso, Bf : habitat du bord du fleuve, M : Maouri, Tah-K : Tahirou Koira, ZICO/ZCB : Zone d’importance pour la conservation des oiseaux/Zone clé de biodiversité WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-93 LES HABITATS AQUATIQUES ET SEMI-AQUATIQUES LES HABITATS HUMIDES DU BORD DU FLEUVE En période humide L’inventaire de la végétation au bord du fleuve en période humide, notamment à Gaya (Tara) et à Say notamment au niveau des village de Tilli Kollo et de Tahirou Koira a permis de recenser 90 espèces végétales. Ces espèces se répartissent en 35 familles et 71 genres. Les familles dominantes sont les Poaceae comme partout au Niger (Figure 4-16). Cette caractéristique reflète les conditions d’aridité du Niger bien que ces relevés soient effectués au bord du fleuve qui est censé être humide. Ces espèces de la famille des Poaceae sont Andropogon gayanus, Eragrostis tremula, Brachiaria ramosa, Brachiaria xantholeuca, Cenchrus biflorus, Digitaria horizontalis, Echinochloa colona, Echinochloa stagnina, Eulesine indica et Panicum laetum. Autres Poaceae 33% 11% Convolvulaceae 7% Fabaceae 7% Amaranthaceae 6% Tiliaceae Caesalpiniaceae 3% 6% Rubiaceae Malvaceae 3% 6% Cyperaceae Cucurbitaceae Capparaceae Mimosaceae Asclepiadaceae 3% 3% 5% 3% 4% Figure 4-16 Proportions des familles floristiques dans les habitats humides du bord du fleuve en période humide Quant à la distribution des types biologiques (Tableau 4-18), on constate toujours une prédominance des thérophytes (T) qui sont des espèces qui disséminent leurs graines dans le sol jusqu’au retour de la pluie. Ces espèces représentent jusqu’à 45 % de la strate totale. Les espèces telles que les géophytes bulbeux (Gb) et géophytes rhisomateux (Gr) qui sont des espèces semi-aquatiques sont toutefois faiblement représentées. Les mésophanérophytes, qui sont des arbres de grande taille, sont présentes par 7,8 % soit 7 espèces. Il s’agit de Borassus aethiopum, Sclerocarya birrea, Tamaridus indica, Balanites aegyptiaca, Faidherbia albida, Hyphaene thebaica et Prosopis juliflora. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-94 Tableau 4-18 Types biologiques des espèces du bord du fleuve en période humide TYPE BIOLOGIQUE* FRÉQUENCE % CH 6 6,7 Gb 1 1,1 Gr 1 1,1 H 2 2,2 Hy 5 5,6 LCh 1 1,1 Lmp 2 2,2 LT 7 7,8 mp 11 12,2 mPh 7 7,8 nPh 6 6,7 T 41 45,6 Total 90 100 * Légende : Voir section 4.3.3.1 WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-95 Caractéristiques dendrométriques des écosystèmes du bord du fleuve Au bord du fleuve Niger, les espèces les plus denses sont Guiera senegalensis avec 8,1 arbre/ha suivis de Combretum micranthum et Mimosa pigra avec 6,8 arbre/ha. Le diamètre le plus élevé est observé chez Faidherbia albida avec 40,6 cm suivi de Vitex doniana avec 31,5 cm, bien que la densité de cette espèce soit faible. La hauteur dominante est observée au niveau de Faidherbia albida, suivi de Sclerocarya birrea et Diospyros mespiliformis (Tableau 4-19). Tableau 4-19 Caractéristiques dendrométriques des habitats de bord du fleuve ESPÈCES DENSITÉ (ARBRE/HA) DIAMÈTRE (cm) HAUTEUR (m) Borassus aethiopum 1 23,5 12,5 Securinega virosa 2,1 2,3 3,5 Acacia seyal 1,3 18,5 8,4 Boscia senegalensis 2,6 4,5 3,5 Calotropis procera 2,4 5 4,1 Combretum micranthum 6,8 6,5 4 Diospyros mespiliformis 3,1 28,6 13 Guiera senegalensis 8,1 3,6 4 Sclerocarya birrea 2,1 31 13 Mimosa pigra 6,8 6,8 4,6 Balanites aegyptiaca 3,4 29,7 10 Faidherbia albida 2 40,6 14 Hyphaene thebaica 3,1 26 12 Vitex donianiana 1 31,5 10 Piliostigma reticulatum 2 13 8 Prosopis juliflora 2 14,5 9 Ziziphus mauritiana 3 19,8 8 Total 52,8 17,96 8,6 En période sèche Dans l’ensemble, des relevés effectués au bord du fleuve en saison sèche a Tahirou Koira, Tilli et Tara, 47 espèces ont été recensées. Ces espèces se regroupent dans 20 familles avec une dominance de Poaceae avec 28%. Ces familles sont suivies des familles de Convolvulaceae et les Fabaceae avec respectivement 15 et 11%. Autres Poaceae 30% 28% Tiliaceae 4% Convolvulaceae Malvaceae 15% 4% Amaranthaceae Fabaceae 8% 11% Figure 4-17 Proportions des familles floristiques dans les habitats du bord du fleuve en période sèche Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-96 Le type biologique qui domine est le thérophyte avec 55,32 % du total des espèces (Tableau 4-20). Les hydrophytes et les lianes therophytes sont représentées chacune par 5 espèces soit 10,64 % du total des espèces. Tableau 4-20 Types biologiques des espèces du bord du fleuve en période sèche TYPE BIOLOGIQUE* FREQUENCES % T 26 55,32 Hy 5 10,64 LT 5 10,64 Ch 3 6,38 H 2 4,26 Lhy 2 4,26 Gr 1 2,13 H 1 2,13 Lmp 1 2,13 nPh 1 2,13 Total 47 100 *Légende : Voir section 4.3.3.1 Les surfaces des eaux sont tapissées de Nyphaea lotus et Typha australis (espèce envahissante). Les premières auréoles des mares sont couvertes des espèces telles que Echinochloa colona, Echinochloa stagnina, Panicum anabaptistum et Oryza longistaminata. Au bord du fleuve, surtout au niveau de Tahirou Koira, la diversité végétale est très faible en saison sèche. En effet, l’inventaire effectué a permis de recenser seulement 44 espèces avec une dominance d’Ipomoea carnera. Cette faible diversité s’explique par les caractéristiques écologiques de cette station. À ce niveau, le fleuve ne présente pas une vallée. Le lit du fleuve fait suite directement à un plateau. Il existe seulement une plage de sable ne permettant pas l’installation d’une grande diversité d’espèces. Par contre, de l’autre côté du fleuve à Tilli Kollo, le fleuve fait suite à une large vallée sur laquelle sont installées des cultures du riz. LES MILIEUX HUMIDES DU DALLOL MAOURI En période humide Dans la vallée de Dallol Maouri, l’inventaire de la flore et de la végétation a permis de recenser 34 espèces dont 12 espèces ligneuses et 22 espèces herbacées. Ces espèces se regroupent dans 20 familles et 26 genres. Les espèces dominantes sont les Poaceae avec 15 % des espèces inventoriées suivies des Fabaceae avec 9 % (Figure 4-18). Il s’agit pour les Poaceae des espèces telles que Andropogon gayanus, Brachiaria lata, Brachiaria ramosa, Digitaria horizontalis, Eragrostis tremula et Dactyloctenium aegyptium. Pour les Fabaceae, les espèces dominantes sont Tephrosia purpurea, Alysicarpus ovalifolius et Tephrosia linearis. Les espèces de la famille des Mimosaceae sont également représentées par 9 % de l’ensemble des espèces de la flore. Il s’agit des espèces telles que Acacia nilotica, Mimosa pigra et Faidherbia albida. Les Cesalpiniaceae, les Convolvulaceae, les Malvaceae, les Rubiaceae et les Tilliaceae représentent chacune 6 % des espèces inventoriées. Les autres familles, représentées par 1 à 2 espèces, constituent 37 % des espèces inventoriées. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-97 Poaceae 15% Autres 37% Fabaceae 9% Mimosaceae 9% Tiliaceae Caesalpiniaceae 6% 6% Convolvulaceae Rubiaceae Malvaceae 6% 6% 6% Figure 4-18 Proportions des familles floristiques dans les milieux humides du Dallol Maouri en période humide Les types biologiques les plus représentés au niveau de ce site sont les thérophytes (T) avec 45,5 % du spectre brut suivis des microphanérophytes (mp) avec 18,2 % (Tableau 4-21). Ce dernier type biologique est constitué des espèces pérennes dont la hauteur est comprise entre 2 et 8 m. Parmi les espèces ligneuses de ce type on peut citer Acacia nilotica, Mimosa pigra, Diospyros mespiliformis, Guiera senegalensis, Parinari macrophylla et Vitex doniana. Les nanophanérophytes dont la hauteur est comprise entre 0,5 et 2 m sont représentées par 3 %. Cependant on trouve les microphanérophytes aussi bien dans les espèces ligneuses que les herbacées. Tableau 4-21 Types biologiques des espèces des milieux humides de la vallée de Dallol Maouri en période humide TYPE BIOLOGIQUE* FRÉQUENCES % Ch 3 9,1 H 1 3,0 Hy 1 3,0 LT 2 6,1 mPh 6 18,2 MPh 4 12,1 nPh 1 3,0 T 15 45,5 Total 33 100 *Légende : Voir section 4.3.3.1 Caractéristiques dendrométriques de la Vallée de Dallol Maouri La densité la plus élevée est observée au niveau de Guiera senegalensis suivi de Annona senegalensis (Tableau 4-22). La hauteur la plus élevée au niveau de cette vallée est observée chez Faidherbia albida suivi de Bombax costatum. Ces deux dernières espèces montrent également les diamètres moyens les plus élevés. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-98 Tableau 4-22 Caractéristiques dendrométriques de la vallée de Dallol Maouri ESPÈCES DENSITÉ (ARBRE/HA) DIAMÈTRE (cm) HAUTEUR (m) Acacia nilotica 0,4 15,6 8,2 Bombax costatum 0,4 23,6 12,5 Mimosa pigra 5 11,5 4,5 Diospyros mespiliformis 3 24,3 11,5 Faidherbia albida 1,2 42,3 14,6 Ficus sicomorus 1,3 22,5 12,3 Guiera senegalensis 25 6,5 5,4 Parinari macrophylla 3,5 23,6 8,9 Sclerocarya birrea 2,3 24,6 11,5 Vitex doniana 1 19,5 8,9 Annona senegalensis 12 3,5 2,3 Total 55,1 19,8 18,5 En période sèche Au niveau des mares de Dallol Maouri, les relevés effectués en saison sèche ont permis de recenser 53 espèces. Ces espèces se regroupent dans 17 familles avec une plus forte abondance des Poaceae avec 30 %. Les Fabaceae et les Cyeraceae sont respectivement présentes à une hauteur de 13 et 11 %. Autres Poaceae Onagraceae 17% 30% 4% Euphorbiaceae 4% Amaranthaceae 4% Malvaceae 8% Fabaceae 13% Rubiaceae 9% Cyperaceae 11% Figure 4-19 Proportions des familles floristiques dans les milieux humides du Dallol Maouri en période sèche Le type biologique dominant au niveau de ces mares est les thérophytes avec 54,7 % des espèces. Les hémicryptophytes (H) et les hydrophytes (Hy) sont présentes à hauteur de 13,21 %. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-99 Tableau 4-23 Types biologiques des espèces des milieux humides de la vallée de Dallol Maouri en période sèche TYPE BIOLOGIQUE* FREQUENCES % T 29 54,72 H 7 13,21 Hy 7 13,21 Ch 3 5,66 nPh 3 5,66 Gr 1 1,89 H 1 1,89 LT 1 1,89 Total 53 100 *Légende : Voir section 4.3.3.1 LES MILIEUX HUMIDES DU DALLOL BOSSO Période humide Dans l’ensemble des relevés effectués autour des mares de Dallol Bosso en période humide, un total de 61 espèces végétales a été recensé dont 17 espèces ligneuses et 44 espèces herbacées. Ces espèces inventoriées sont regroupées dans 28 familles et 49 genres. Les familles les plus représentées sont toujours les Poaceae avec 13 % de l’ensemble de la flore suivies des Convolvulaceae avec 8 % (Figure 4-20). Les espèces de la famille des Poaceae les plus représentées sont Panicum laetum, Schoenefeldia gracilis, Schyzachyrium exile, Cymbopogon schoenantus, Panicum anabaptistum, Echinochloa colona, Echinochloa stagnina et Aristida hordeacea. Les légumineuses telles que les Caesalpiniaceae et les Mimosaceae ont pratiquement la même fréquence (7 %). Il s’agit de Daniella oliveri, Piliostigma reticulatum, Tamaridus indica et Cassia occidentalis pour les Caesalpiniaceae et Acacia nilotica, Acacia seyal, Prosopis juliflora et Faidherbia albida. Les autres espèces ne présentant que de 1 à 2 espèces sont regroupées dans 26 %. Autres Poaceae 26% 13% Rubiaceae 10% Convolvulaceae 8% Sterculariaceae 3% Cyperaceae 3% Caesalpiniaceae 7% Commelinaceae Pedaliaceae Mimosaceae 3% 5% Malvaceae Fabaceae Cucurbitaceae 7% 5% 5% 5% Figure 4-20 Proportions des familles floristiques dans les milieux humides du Dallol Bosso en période humide Le type biologique dominant au niveau des mares de Dallol Bosso est toujours le thérophyte (T) avec 36 % du total des espèces. Toutefois, des différences entre cette fréquence et celle observée sur les autres sites sont constatées. Les lianes thérophytes (LT) et les mésophanérophytes (MPh) montrent les mêmes fréquences (11,48 %) (Tableau 4-24). On constate également une bonne réprésentation des hydrophytes (Hy) avec 8,2 % soit 5 espèces. Cette fréquence s’explique les caractéristiques humides de bord de mares. Il s’agit des espèces telles que Cyperus ferruginea, Ludwigia abyssinica, Echinochloa colona, Echinochloa stagnina etTypha domingensis. Ces dernières espèces sont exigeantes en humidité. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-100 Tableau 4-24 Types biologiques des espèces des milieux humides du Dallol Bosso en période humide TYPE BIOLOGIQUE* FRÉQUENCES % Ch 4 6,56 Gr 1 1,64 H 2 3,28 Hy 5 8,20 LCh 1 1,64 LT 7 11,48 mPh 8 13,11 MPh 7 11,48 nPh 4 6,56 T 22 36,07 Total 61 100 *Légende : Voir section 4.3.3.1 Caractéristiques dendrométriques des milieux humides du Dallol Bosso La densité totale de végétation observée au niveau des milieux humides du Dallol Bosso est de 49 arbres/ha (Tableau 4-25). Les espèces les plus denses sont Piliostigma reticulatum, Diospyros mespiliformis et Acacia nilotica. En termes de hauteur et de diamètre, Faidherbia albida, Tamarindus indica et Sclerocarya birrea possèdent les plus grandes tailles. Tableau 4-25 Caractéristiques dendrométriques des milieux humides du Dallol Bosso DIAMÈTRE MOYEN HAUTEUR MOYENNE ESPÈCES DENSITÉ (ARBRE/HA) (cm) (m) Acacia nilotica 5,1 12,3 8,3 Acacia seyal 2,3 15,3 8,7 Daniella oliveri 1,1 31,5 12,6 Grewia flavescens 3,4 2,3 3,6 Parinari macrophylla 1,2 12,6 8,9 Piliostigma reticulatum 5,4 13,2 6,7 Sclerocarya birrea 2 32,1 10,6 Sterculia setigera 1,1 23,6 10,6 Tamarindus indica 0,5 31,6 9,8 Annona senegalensis 4,2 3,6 2,1 Vitellaria paradoxa 0,5 25,6 12,3 Gardenia sokotensis 2,1 4,6 3,5 Prosopis juliflora 5 12,3 6,5 Balanites aegyptiaca 3,4 25,6 10,6 Diospyros mespiliformis 5,1 26,6 13,5 Hyphaene thebaica 3 16,8 12,5 Faidherbia albida 1 38,5 14,5 Total 49,4 19,3 9,1 WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-101 Période sèche Dans l’ensemble des releves effectués au niveau des mares de Dallol Bosso en période sèche, un total de 52 espèces a été recensé. Ces espèces se répartissent dans 23 familles (Figure 4-21). La famille la plus dominante est celle des Poaceae avec une fréquence de 23 %. Il s’agit essentiellement des Brachiaria xantholeuca (Schinz.), Dactyloctenium aegyptium (L.) Willd, Digitaria gayana (Kunth.) A.Chev., Echinochloa stagnina (Retz.) P.Beauv., Eleusine indica (L.) Gaertn, Eragrostis tremula Steud. et Paspalum notatum fluegge. Autres Poaceae 23% 23% Tiliaceae 4% Cyperaceae Rubiaceae 11% 4% Onagraceae 4% Fabaceae Malvaceae 4% Euphorbiaceae 7% 4% Amaranthaceae Convolvulaceae Caesalpiniaceae 4% 6% 6% Figure 4-21 Proportions des familles floristiques dans les milieux humides du Dallol Bosso en période sèche Le type biologique qui prédomine ces mares est toujours le thérophytes avec une importance numérique de 53,85 % du spectre pondéré suivies des hydrophytes (Hy) avec une fréquence de 17,31 %. Les chamephytes (CH) et les géophytes rhisomateux sont présentes avec respectivement 3,85 et 1,92 % du spectre brut. Tableau 4-26 Type biologiques des espèces des milieux humides du Dallol Bosso en période sèche TYPE BIOLOGIQUE* FREQUENCES % T 28 53,85 Hy 9 17,31 nPh 5 9,62 H 4 7,69 LT 3 5,77 Ch 2 3,85 Gr 1 1,92 Total 52 100 *Légende : Voir section 4.3.3.1 LES HABITATS RIVERAINS ET HUMIDES DE LA VALLÉE DE KOBADIÉ Le Kori de Kobadié c’est un ravin qui constitue le bras de l’affluent du fleuve Niger appelé la Goroubi. Au niveau de ce kori, s’étend une grande vallée où l’on retrouve des habitats riverains et humides. L’inventaire effectué au niveau de ce Kori a permis de recenser 70 espèces dont 19 espèces ligneuses et 51 espèces herbacées. Les familles les plus représentées au niveau de ce Kori sont les Poaceae suivies des Rubiaceae avec respectivement 14 et 9 % de l’ensemble de la flore recenscée (Figure 4- 22). Il s’agit des espèces de Poaceae pour la plupart des héliophylles telles que Andropogon gayanus, Cenchrus biflorus, Cymbopogon schoenantus, Schoenefeldia gracilis, Imperata cylindrica, Panicum anabaptistum, Echinochloa colona, Echinochloa stagnina, Brachiaria ramosa et Microchloa indica et les espèces Rubiaceae telles que Gardenia sokotensis, Mitragyna inermis, Borreria radiata, Borreria scabra et Mitracarpus scaber. Les autres familles ne présentant qu’une espèce sont regroupées dans 27%. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-102 Autres Poaceae 27% 14% Rubiaceae 9% Convolvulaceae Tiliaceae 7% 3% Portulacaceae 3% Fabaceae Nyctaginaceae 6% 3% Mimosaceae Malvaceae 3% Anacardiaceae 6% 3% Acanthaceae Cucurbitaceae Caesalpiniaceae Capparaceae 3% Amaranthaceae 3% 4% 4% 3% Figure 4-22 Proportions des familles floristiques des habitats riverains et humides de la vallée de Kobadié Au niveau du kori de Kobadié, les formes biologiques les plus représentées sont des thérophytes (T) avec 44,29 % du spectre brut suivies des espèces de type microphanérophytiques avec 15,71 % du spectre brut (Tableau 4-27). Les hémicryptophytes et les hydrophytes présentent les mêmes fréquences avec 4,29 % des espèces inventoriées. Il s’agit de Andropogon gayanus, Cymbopogon schoenantus et Panicum anabaptistum, pour les hémicryptophytes (H) et Echinochloa colona, Echinochloa stagnina et Typha domingensis pour les hydrophytes (Hy). Les lianes thérophytes (LT) et les mésophanérophytes (mPh) présentent également chacune 10% du spectre brut soit 7 espèces par type. Tableau 4-27 Types biologiques des espèces des habitats riverains et humides de la vallée de Kobadié TYPE BIOLOGIQUE* FRÉQUENCES % Ch 2 2,86 Gr 2 2,86 H 3 4,29 Hy 3 4,29 Lmp 1 1,43 LT 7 10,00 mp 11 15,71 mPh 7 10,00 nPh 3 4,29 T 31 44,29 Total 70 100 *Légende : Voir section 4.3.3.1 Caractéristiques dendrométriques des habitats riverains et humides de la vallée de Kobadié Au niveau des habitats riverains et humides de la vallée de Kobadié, la densité de la végétation est de 56,3 arbres/ha avec une prédominance de Securinega virosa, Piliostigma reticulatum et Boscia senegalensis (Tableau 4-28). Les espèces telles Eucalyptus camaldulensis, Hyphaene thebaica et Bombax costatum se démarquent en termes de taille. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-103 Tableau 4-28 Caractéristiques dendrométriques des habitats riverains et humides de la vallée de Kobadié ESPÈCES DENSITÉ (ARBRE/HA) DIAMÈTRE MOYEN (cm) HAUTEUR MOYENNE (m) Bombax costatum 1,5 23,6 13,6 Boscia senegalensis 5,6 6,5 3,4 Parinari macrophylla 2,1 23,5 8,6 Prosopis juliflora 3,2 12,4 7,4 Sclerocarya birrea 1,5 23 10,6 Vitellaria paradoxa 2,1 22,4 11,3 Gardenia sokotensis 5,3 2,6 1,5 Securinega virosa 6,5 3,5 2,3 Vitex doniana 2,1 21,6 10,3 Acacia nilotica 1,8 12,6 8,9 Balanites aegyptiaca 2,3 23,5 10,8 Diospyros mespiliformis 4,2 24,6 8,4 Eucalyptus camaldulensis 2,2 23,5 16,2 Hyphaene thebaica 3,1 19,5 12,3 Manguifera indica 1,2 23,6 11,6 Mitragyna inermis 5 12,3 6,5 Piliostigma reticulatum 4,5 21,3 8 Ziziphus mauritiana 2,1 9,3 5,1 Total 56,3 17,2 8,7 LES HABITATS DU KORI DE TORODI Les caractéristiques écologiques de ce Kori diffèrent de celles du Kori de Kobadié. En effet, ce dernier n’est pas une véritable vallée. Il s’agit seulement d’un ravin crée par les eaux de ruissellement. Le sol à ce niveau est sableux, ce qui a d’ailleurs favorisé le développement de ravin. L’inventaire effectué dans ces zones a fait ressortir 58 espèces regroupées dans 24 familles et 51 genres. Les familles dominantes sont les Poaceae avec 12 %, suivies des espèces de la famille de Fabaceae avec 10 % soit et les Amaranthaceae avec 9 % (Figure 4-23). Les espèces de la famille de Caesalpiniaceae, de Convolvulaceae et les Mimosaceae sont présentes chacune à un niveau de 7 % du total des espèces. Les autres familles ne présentant qu’une espèce sont groupées dans le 19 % résiduel. Autres Poaceae 19% 12% Arecaceae Fabaceae 3% 10% Cyperaceae 3% Amaranthaceae 9% Combretaceae 4% Anacardiaceae 4% Rubiaceae Caesalpiniaceae 5% 7% Malvaceae Convolvulaceae 5% Cucurbitaceae Mimosaceae 7% 5% 7% Figure 4-23 Proportions des familles floristiques des habitats du kori de Torodi Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-104 Les types biologiques de la zone de Torodi sont dominés par des thérophytes (T) avec 43,10 % du spectre brut suivies des espèces de type microphanérophytique (mPh) avec 17,24 % du spectre brut (Tableau 4-29). Les mésophanérophytes qui sont des grands arbres dont la hauteur est la comprise entre 8 et 30 m sont bien représentées avec 12,07 % du spectre brut soit 7 espèces. Il s’agit des espèces ligneuses telles que Borassus aethiopum, Ficus sicomorus, Prosopis africana, Faidherbia albida, Hyphaene thebaica et Sclerocarya birrea. Les lianes thérophytiques (Lt) sont représentées par 6 espèces soit 10,34 % de la biodiversité totale. Ce type est composé essentiellement d’espèces comme Citrilus lanata, Ipomoea vagans, Merremia tridentata, Colocynthis vulgaris, Cucumis melo et Ipomoea coscinosperma. Les espèces les moins représentées au niveau de ce site sont les types géophytes rhisomateux (Gr), les hydrophytes (Hy), les lianes chaméphytiques (LCH) et les lianes microphanérophytiques (Lmp) avec chacune une seule espèce inventoriée. Tableau 4-29 Types biologiques des espèces des habitats du kori de Torodi TYPE BIOLOGIQUE* FRÉQUENCES % Ch 2 3,45 Gr 1 1,72 H 1 1,72 Hy 2 3,45 LCh 1 1,72 Lmp 1 1,72 LT 6 10,34 mPh 10 17,24 MPh 7 12,07 nPh 2 3,45 T 25 43,10 Total 58 100 *Légende : Voir section 4.3.3.1 Caractéristiques dendrométriques des habitats du kori de Torodi Dans cette zone, la densité totale de végétation est de 53,3 arbres/ha (Tableau 4-30). La densité la plus élevée est observée au niveau de Combretum micranthum avec 20 arbres/ha. Le diamètre moyen de la végétation est de 21,6 cm. Les arbres plus vigoureux sont observés chez les espèces telles Anogeissus leiocarpa, Manguifera indica et Faidherbia albida. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-105 Tableau 4-30 Caractéristiques dendrométriques des habitats du Kori de Torodi ESPÈCES DENSITÉ (ARBRE/HA) DIAMÈTRE MOYEN (CM) HAUTEUR MOYENNE (M) Acacia macrostachya 2,1 6,5 6,3 Acacia nilotica 3 15,6 7,1 Anogeissus leiocarpa 4 36,9 12,5 Borassus aethiopum 4 16,3 12,6 Combretum micranthum 20 10,3 6,5 Diospyros mespiliformis 2 12,6 10,4 Faidherbia albida 1 36,2 15,6 Ficus sicomorus 0,3 21,3 11,3 Hyphaene thebaica 5 23,5 12,6 Manguifera indica 3 35,6 10,6 Mitragyna inermis 1 14,6 8,6 Piliostigma reticulatum 5 12,6 6,7 Prosopis africana 1 36 11,3 Sclerocarya birrea 0,7 23,5 8,9 Sterculia setigera 0,4 23,6 10,3 Vitex donianiana 0,8 21,3 10,8 Total 53,3 21,65 10,1 LES MILIEUX HUMIDES DE LA ZICO DU DISTRICT DE MAKALONDI En période humide Les habitats présents dans la ZICO du district de Makalondi un ensemble des champs sur les glacis et des vallées humides surtout en saison des pluies. L’inventaire réalisé dans a montré une importante diversité biologique. En effet, il a été recensé 134 espèces végétales dont 43 espèces ligneuses et 91 espèces herbacées en période humide. Ces espèces se regroupent dans 41 familles et 98 genres dont les plus représentés sont Ipomoea avec 6 espèces et Acacia avec 5 espèces. Ces genres sont suivis par les genres Cassia et Sida avec chacune 4 espèces. Les familles dominantes sont les Poaceae avec 21 espèces suivies des Fabaceae avec 13 espèces soit 10% (Figure 4-24). Les Convolvulaceae et les Mimosaceae sont présentes par 9 espèces chacune soit 7%. Les espèces présentant de 1 à 2 espèces sont regroupées dans 25 familles. Les espèces de la famille des Caesalpiniaceae comme Detarium microcarpum, Cassia italica, Cassia nigricans, Tamaridus indica, Cassia mimosoides, Piliostigma reticulatum et Cassia tora sont présentent 6 % de l’ensemble de la flore de cette zone. Autres Poaceae 25% 16% Fabaceae 10% Euphorbiaceae 2% Convolvulaceae Asclepiadaceae 7% 2% Anacardiaceae 2% Aizoaceae Mimosaceae 2% Tiliaceae 7% 3% Caesalpiniaceae Rubiaceae 6% Amaranthaceae 4% Combretaceae Capparaceae Malvaceae 3% 4% 4% 4% Figure 4-24 Proportions des familles floristiques des milieux humides de la ZICO du district de Makalondi en période humide Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-106 Le type biologique dominant est le thérophyte (T) avec 57 espèces soit 42,5 % du spectre brut suivies des espèces de type microphanérophytiques (mPh) avec 28 espèces soit 20,9 % de la biodiversité floristique inventoriée (Tableau 4-31). Les mesophanérophytes (MPh) sont présentes par 14 espèces soit 10,4 % du spectre brut. Il s’agit des grands arbres telles que Faidherbia albida, Pterocarpus erinaceus, Prosopis africana, Sclerocarya birrea, Tamaridus indica, Terminalia avicenioides, Adansonia digitata, Bombax costatum, Ficus sicomorus, Eucalyptus camaldulensis, Hyphaene thebaica, Balanites aegyptiaca et Combretum glutinosum. Les nanophanérophytes (mPh), les Hydrophytes (Hy) et les Chaméphytes (CH) sont présentes par 6 espèces chacune soit 4,5 % du spectre brut. Tableau 4-31 Types biologiques des espèces des milieux humides de la ZICO du district de Makalondi TYPE BIOLOGIQUE* FRÉQUENCES % Ch 6 4,5 Gr 2 1,5 H 2 1,5 Hy 6 4,5 LCh 1 0,7 Lmp 3 2,2 LT 9 6,7 mp 28 20,9 mPh 14 10,4 nPh 6 4,5 T 57 42,5 Total 134 100 *Légende : Voir section 4.3.3.1 Caractéristiques dendrométriques de la ZICO du district de Makalondi Cette zone d’importance pour la diversité biologique s’eest bien distinguée par une importante richesse spécifique bien que la densité en végétation semble être faible. En effet, cette zone est composée majoritairement de champs. La densité ligneuse est de 108,3 arbres/ha (Tableau 4-32). Les espèces les plus denses sont Guiera senegalensis, Diospyros mespiliformis et Combretum glutinosum. Les espèces de plus grandes tailles sont Faidherbia albida, Terminalia avicenioides, Eucalyptus camaldulensis, Lannea microcarpa, Sterculia setigera et Parkia biglobosa. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-107 Tableau 4-32 Caractéristiques dendrométriques des milieux humides du district de Makalondi ESPÈCES DENSITÉ (ARBRE/HA) DIAMÈTRE MOYEN (cm) HAUTEUR MOYENNE (m) Acacia nilotica 1,5 9,8 8,3 Acacia raddiana 2,5 7,8 8,7 Boscia angustifolia 4,8 6,5 3 Hannua ondulata 1,1 28,6 12,4 Manguifera indica 0,2 27,6 10,2 Mimosa pigra 1,3 12,6 7,6 Parinari macrophylla 1,5 21,6 8,7 Vitex donianiana 1,2 23,5 6,5 Boscia senegalensis 6,5 6,5 3,6 Detarium microcarpum 2,1 17,6 7,6 Guiera senegalensis 25,8 9,2 4,6 Combretum nigricans 3 16,5 7,8 Grewia flavescens 2 6,5 3,6 Mitragyna inermis 2 9,4 6,5 Parkia biglobosa 1 33,6 10,5 Sterculia setigera 1,2 32,4 12,3 Ziziphus mauritiana 2,5 12,6 6,5 Anogeissus leiocarpa 2,6 32,5 12,6 Acacia macrostachya 2,3 12,6 9,8 Vitellaria paradoxa 2 23,6 10,2 Maerua crassifolia 2,1 24,5 6,5 Acacia seyal 2,9 21,3 7,6 Diospyros mespiliformis 6,4 20,3 7,8 Lannea microcarpa 1,5 32,4 8,9 Piliostigma reticulatum 3,6 18,3 7,6 Securinega virosa 3 23,6 4,5 Faidherbia albida 1,1 36,8 14,6 Pterocarpus erinaceus 0,2 37,7 12,3 Prosopis africana 0,7 22,6 11,6 Sclerocarya birrea 2,1 23,6 10,4 Tamarindus indica 0,2 28 12,4 Terminalia avicenioides 0,8 31,6 11,6 Adansonia digitata 1,2 42,3 12,3 Bombax costatum 1,5 29,4 10,6 Ficus sicomorus 0,6 23,4 9 Eucalyptus camaldulensis 1 32,5 14,3 Hyphaene thebaica 3 18,7 12,4 Balanites aegyptiaca 4 20,5 8,4 Combretum glutinosum 5,3 16,8 6,8 Total 108,3 21,93 9,0 Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-108 En période sèche Dans la ZICO de Makalondi, les relevés effectués ont permis de recenser 75 espèces. Ces espèces se regroupent dans 22 familles avec une dominance des Poaceae avec une fréquence de 24% (Figure 4- 25). Cette famille est suivie de la famille de Convolvulaceae et des Fabceae avec une fréquence de 10% chacune. Les autres familles ne présentant qu’une espèce se sont regroupées dans 11% Onagraceae Autres Lamiaceae 11% 3% Poaceae 3% 24% Euphorbiaceae Caesalpiniaceae 3% 3% Asteraceae 3% Acanthaceae 3% Convolvulaceae Tiliaceae 10% 4% Rubiaceae 5% Malvaceae Fabaceae 5% 10% Amaranthaceae Cyperaceae 5% 8% Figure 4-25 Proportions des familles floristiques des milieux humides de la ZICO du district de Makalondi en période sèche Le type biologique dominant reste toujours les thérophytes (T) avec une fréquence de 56,0 % suivis des hydrophytes (Hy) avec une fréquence de 10,67 % (Tableau 4-33). Tableau 4-33 Types biologiques des espèces des milieux humides de la ZICO du district de Makalondi en période sèche TYPE BIOLOGIQUE* FREQUENCES % T 42 56,00 Hy 8 10,67 H 7 9,33 LT 6 8,00 Ch 4 5,33 nPh 4 5,33 Gr 1 1,33 H 1 1,33 LHy 1 1,33 Lmp 1 1,33 Total 75 100,00 *Légende : Voir section 4.3.3.1 Au niveau des bordures immédiates des mares est installée une végétation ligneuse composée essentiellement des espèces telles que Mitragyna inermis, Anogeissus leiocarpus et Piliostigma reticulatum. Sur ces arbres généralement de grande taille, il a été dénombré un nombre important de nids d’oiseaux, montrant l’importance du site pour la faune aviaire. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-109 LES HABITATS TERRESTRES Agrosystèmes de la zone de Gaya Les relevés effectués dans le département de Gaya depuis le village de Tara jusqu’à Zabori ont permis de recenser 33 espèces dont 18 espèces ligneuses et 15 espèces herbacées. Dans l’ensemble des relevés effectué, les espèces dominantes sont les Caesalpiniaceae avec 15 %. Cette dominance des Caesapiniaceae montre l’humidité relativede la zone. En effet, le département de Gaya appartient à la zone soudanienne dont la pluviométrie moyenne annuelle est supérieure à 800 mm. C’est le département le plus arrosé du Niger. Ces espèces de la famille des Caesalpiniaceae sont reparties en espèces ligneuses et herbacées. On peut citer des ligneux telles que Cassia sieberiana, Daniella oliveri, Tamaridus indica et Piliostigma reticulatum et des espèces herbacées comme Cassia italica. Les Mimosaceae sont présentes à hauteur de 12 % de la diversité toral (Figure 4-26). Les Capparidaceae, les Combretaceae, les Cucurbitaceae et les Fabaceae sont représentées par deux espèces chacune soit 6 %. Les autres n’ayant pas plus d’une espèce dont la famille des Poaceae qui dominent les autres sites sont regroupés dans 49 %. Caesalpiniaceae 15% Mimosaceae Autres 12% 49% Capparaceae 6% Combretaceae 6% Fabaceae Cucurbitaceae 6% 6% Figure 4-26 Proportions des familles floristiques des agrosystèmes de la zone de Gaya Les formes biologiques les plus représentées au niveau des agrosystèmes du département de Gaya sont les microphanéphytes (mPh) qui sont des espèces ligneuses dont la hauteur peut atteindre de 2 à 8 m. Ce type biologique est représenté par 10 espèces soit 30,3 % (Tableau 4-34). Il s’agit de Diospyros mespiliformis, Boscia senegalensis, Cassia sieberiana, Vitellaria paradoxa, Combretum nigricans, Parkia biglobosa, Vitex doniana, Acacia seyal, Acacia macrostachya et Piliostigma reticulatum. Les mégaphanérophytes qui sont des arbres ligneux dont la hauteur peut atteindre 8 à 30 m sont représentées par 8 espèces soit 24,24 % de la diversité totale. Parmi ces espèces se trouvent Daniella oliveri, Ficus sicomorus, Prosopis africana, Tamaridus indica, Balanites aegyptiaca, Sclerocarya birrea, Combretum glutinosum et Adansonia digitata. Les thérophytes (T) qui sont les espèces dominantes sur les autres sites sont ici réprésentées par 7 espèces sur les 33 recensées soit 21 % de la diversité totale. Tableau 4-34 Types biologiques des espèces des agrosystèmes de la zone de Gaya TYPE BIOLOGIQUE* FRÉQUENCES % Ch 2 6,06 Gr 1 3,03 LT 3 9,09 mPh 10 30,30 MPh 8 24,24 nPh 2 6,06 T 7 21,21 Total 33 100 *Légende : Voir section 4.3.3.1 Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-110 Caractéristiques dendrométriques des agrosystèmes de la zone de Gaya La densité totale dans ces champs est de 38,2 arbres/ha (Tableau 4-35). Les espèces les plus denses sont Boscia senegalensis, Acacia macrostachya et Piliostigma reticulatum. Ces deux dernières espèces sont des légumineuses qui jouent un rôle écologique important et qui sont conservées dans les champs par les agriculteurs. En effet, les racines de ces espèces sont réputées pour fixer l’azote. En termes des vigueurs les espèces telles que Daniella oliveri, Tamaridus indica, Adansonia digitata se sont bien distinguées. Tableau 4-35 Caractéristiques dendrométriques des agrosystèmes de la zone de Gaya ESPÈCES DENSITÉ (ARBRE/HA) DIAMÈTRE MOYEN (cm) HAUTEUR MOYENNE (m) Diospyros mespiliformis 2 26 9,8 Boscia senegalensis 3,2 5,6 6,5 Cassia sieberiana 5 15,6 8,3 Daniella oliveri 1 35,2 12,4 Ficus sicomorus 0,6 23,5 10,5 Vitellaria paradoxa 2,1 26,5 11,2 Combretum nigricans 3,5 21,5 9,5 Prosopis africana 1,1 36,9 15,2 Tamaridus indica 1,3 41,2 14,3 Balanites aegyptiaca 2,1 22,1 8,4 Parkia biglobosa 0,3 36,2 10,3 Sclerocarya birrea 1,3 23,6 10,2 Vitex doniana 0,6 25,4 8,1 Acacia seyal 1 12,3 7,1 Combretum glutinosum 2,6 12,6 6,5 Adansonia digitata 2,6 56,8 11,6 Acacia macrostachya 4,3 10,2 6,8 Piliostigma reticulatum 3,6 22,5 6,8 Total 38,2 25,21 9,6 LES HABITATS DES AGROSYSTÈMES DE DALLOL MAOURI Les relevés effectués dans les agrosystèmes du Dallol Maouri ont permis de recenser 40 espèces végétales dont 10 espèces ligneuses et 30 espèces herbacées. Ces espèces se regroupent dans 33 genres. Les familles les plus représentées sont les Poaceae avec 6 espèces, soit 15 % de la diversité floristique (Figure 4-27). Les Caesalpiniaceae, les Convolvulaceae et les Rubiaceae représentent chacune 10 % de la flore, avec 4 espèces chacune. Les Combretaceae et les Fabaceae sont respectivement représentent respetivement 7 % et 8 % de la flore. Les autres espèces représentées, par une seule espèce, constituent ensemble 20 % de la flore. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-111 Autres Poaceae 20% 15% Caesalpiniaceae Mimosaceae 10% 5% Malvaceae 5% Convolvulaceae 10% Cyperaceae 5% Aizoaceae 5% Rubiaceae Fabaceae 10% Combretaceae 8% 7% Figure 4-27 Proportions des familles floristiques des agrosystèmesdu Dallol Maouri Le type biologique qui domine les agrosystèmes du Dallol Maouri est les thérophytes (T) avec 50 % des espèces inventoriées, suivis des espèces de type microphanérophytique (mPh) avec 6 espèces, soit 15 % de la diversité (Tableau 4-36). Ilscomprennent Acacia nilotica, Combretum micranthum, Detarium microcarpum, Parinari macrophylla, Piliostigma reticulatum et Guiera senegalensis. Les lianes thérophytiques (LT) comme Jacquemontia tamnifolia, Ipomoea coscinosperma, Ipomoea vaganset Merremia tridentata et les Mésophanérophytes (MPh) comme Sclerocarya birrea, Combretum glutinosum, Ficus sicomorus et, Prosopis africana, dont la hauteur peut atteindre 8 à 30 m, représentent chacune 10 % de la diversité totale. Les chaméphytes (CH) et les hydrophytes (H) représentent respectivement 7,5 % et 5 % de la diversité. Tableau 4-36 Types biologiques des espèces des agrosystèmes du Dallol Maouri TYPE BIOLOGIQUE* FRÉQUENCE % Ch 3 7,5 H 2 5 LT 4 10 mPh 6 15 MPh 4 10 nPh 1 2,5 T 20 50 Total 40 100 *Légende : Voir section 4.3.3.1 Caractéristiques dendrométriques des agrosystèmes du Dallol Maouri Les agrosystèmes observés à l’intérieur même de Dallol Maouri présentent des densités relativement faibles. En effet, la densité totale est de 48,6 arbres/ha (Tableau 4-37). Les espèces les plus denses sont Combretum micranthum et Guiera senegalensis. Mais le diamètre moyen et la hauteur moyenne les plus élevés sont observés au niveau de Prosopis africana suivies de Ficus sicomorus et Sclerocarya birrea. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-112 Tableau 4-37 Caractéristiques dendrométriques des agrosystèmes de Dallol Maouri ESPÈCES DENSITÉ (ARBRE/HA) DIAMÈTRE MOYEN (cm) HAUTEUR MOYENNE (m) Acacia nilotica 1,5 15,4 8,2 Sclerocarya birrea 1,2 25,6 12,6 Combretum glutinosum 3,1 13,6 8,4 Combretum micranthum 11,3 6,5 5,4 Detarium microcarpum 2,1 21,5 12 Ficus sicomorus 1 25,6 11 Parinari macrophylla 3 23,5 9,2 Prosopis africana 0,1 36,9 11,5 Piliostigma reticulatum 2,3 12,6 8,5 Guiera senegalensis 23 9,5 3,5 Total 48,6 19,07 9,03 LES AGROSYSTÈMES DE LA ZONE DE KOBADIÉ ET DE TORODI Dans les agrosystèmes de la zone de Kobadié et de Torodi, l’inventaire effectué a permis de recenser 65 espèces dont 14 espèces ligneuses et 51 espèces herbacées. Les familles dominantes restent toujours les Poaceae avec 18 % de la diversité, suivies des espèces de la famille des Amaranthaceae avec 6 % et des Aizoaceae avec 4 % (Figure 4-28). Les familles de Caesalpiniaceae, les Convolvulaceae, les Fabaceae et les Rubiaceae sont présentes chacune à hauteur de 5 % de la diversité. Poaceae Autres 18% 31% Amaranthaceae 6% Aizoaceae 4% Tiliaceae Caesalpiniaceae 3% 5% Sterculariaceae 3% Convolvulaceae Portulacaceae Fabaceae 5% 3% Bombacaceae Rubiaceae 5% Mimosaceae Cyperaceae 3% 5% 3% 3% Cucurbitaceae 3% Figure 4-28 Proportions des familles floristiques des agrosystèmes de Kobadié et de Torodi. Le type biologique le plus représenté est le thérophytes (T) avec plus de 53,8 % avec des 35 espèces (Tableau 4-38). Les microphanérophytes (mPh) dont la hauteur peut atteindre 2 à 8 m et les mesophanérophytes (MPh), dont la hauteur peut atteindre de 8 à 30 m, sont représentés par 7 espèces chacune soit 10,8 % de la diversité totale. Il s’agit d’Acacia nilotica, Parinari macrophylla, Sterculia setigera, Vitellaria paradoxa, Azadirachta indica, Combretum micranthum et Ziziphus mauritiana pour les microphanérophytes (mPh) et Adansonia digitata, Pterocarpus erinaceus, Ceiba pentandra, Eucalyptus camaldulensis, Faidherbia albida et Hyphaene thebaica pour les mésophanérophytes (MPh). Les nanophanérophytes (nPh) sont des espèces dont le bourgeon est haut de 0,5 à 2 m. Ce type représente 6,2 % du spectre brut, soit 4 espèces. Il contient aussi bien des ligneux que des herbacées. Parmi les ligneux de ce groupe, on retrouve la présence de Annona senegalensis et parmi les herbacées Walteria indica, Cassia occidentalis et Indigofera tinctorium. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-113 Tableau 4-38 Types biologiques des espèces des agrosystèmes de Koboadié et de Torodi TYPE BIOLOGIQUE* FRÉQUENCES % Ch 1 1,5 Gr 2 3,1 H 1 1,5 Hy 3 4,6 Lmp 1 1,5 LT 4 6,2 mp 7 10,8 mPh 7 10,8 nPh 4 6,2 T 35 53,8 Total 65 100 *Légende : Voir section 4.3.3.1 Caractéristiques dendrométriques des agrosystèmes de la zone de Kobadié et de Torodi Les champs de mil observés dans les agrosystèmes de Torodi et Kobadié se sont également distingués par une faible densité en végétation. La densité totale observée au niveau de ces sites est de 17,3 arbres /ha (Tableau 4-39). Les espèces montrant la plus forte densité sont Combretum micranthum et Hyphaene thebaica. En termes de taille, Adansonia digitata, Faidherbia albida et Pterocarpus erinaceus se sont distinguées bien que leur densité soit faible. Tableau 4-39 Caractéristiques dendrométriques des agrosystèmes de la zone de Kobadié et de Torodi ESPÈCES DENSITÉ (ARBRE/HA) DIAMÈTRE MOYEN (cm) HAUTEUR MOYENNE (m) Acacia nilotica 0,3 8,6 8,7 Parinari macrophylla 1,1 25,6 7,8 Sterculia setigera 0,3 24,5 11,6 Vitellaria paradoxa 3,1 29 10,5 Azadirachta indica 0,2 31 12,6 Combretum micranthum 6 9,8 4,6 Ziziphus mauritiana 1 6,4 3,6 Adansonia digitata 0,5 45,6 10,3 Pterocarpus erinaceus 0,1 32,1 10,3 Ceiba pentandra 0,3 31 12,6 Eucalyptus camaldulensis 0,4 36 15,3 Faidherbia albida 1 41,3 14,5 Hyphaene thebaica 4 16,4 10,7 Annona senegalensis 2 2,3 2,6 Total 17,3 24,26 9,69 Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-114 LES HABITATS DES FORMATIONS CONTRACTÉES Brousse tigrée de la réserve partielle de Dosso La réserve partielle de Dosso est constituée de brousse tigrée plus ou moins dégradée. Ces formations végétales se reposent sur les plateaux du continental terminal. Le sol est entièrement constitué de grès ferrugineux avec une importante charge des blocs par endroit. Ceci confère à la végétation une structure particulière composée essentiellement de touffes de végétation et des bandes de sols nus, caractéristique de la brousse tigrée. La profondeur du sol est entre 30 et 40 cm, ce qui occasionne une forte colonisation des espèces ligneuses telles que les arbrisseaux et arbustes dont les racines sont traçantes. L’inventaire effectué dans la réserve partielle de Dosso a permis de répertorier 63 espèces dont 22 espèces ligneuses et 41 espèces herbacées. Les familles dominantes au niveau de ces sites sont les Poaceae avec 19 % de la diversité totale suivi de la famille des Fabaceae et Mimosaceae avec 8% chacune (Figure 4-29). Les Caesalpiniacea représentent 7 % de la diversité tandis que les Combretaceae, les Convolvulaceae et les Rubiaceae sont représentent chacune 6 %. Autres Poaceae 18% 19% Tiliaceae 3% Sterculariaceae 3% Fabaceae Solanaceae 8% 3% Mimosaceae Amaranthaceae 8% 3% Malvaceae 5% Euphorbiaceae Caesalpiniaceae 5% 7% Rubiaceae Convolvulaceae Combretaceae 6% 6% 6% Figure 4-29 Proportions des familles floristiques de la brousse tigrée de la réserve partielle de Dosso Le type biologique dominant au niveau de la réserve partielle de Dosso est les thérophytes (T) avec 42,9 % du de la diversité totale suivi des microphanérophytes (mPh) avec 22,2 % (Tableau 4-40). Les mésophanérophytes (MPh) représentent 11,1 % des espèces inventoriées soit la moitié moins que pour les microphanérophytes. En effet, cette proportion de microphanérophytes reflète les conditions arides de cette zone. Tableau 4-40 Type biologiques de brousse tigrée de la réserve partielle de Dosso TYPE BIOLOGIQUE* FRÉQUENCES % Ch 4 6,3 Gb 1 1,6 H 2 3,2 Hy 1 1,6 Lmp 1 1,6 LT 3 4,8 mPh 14 22,2 MPh 7 11,1 nPh 3 4,8 T 27 42,9 Total 63 100 *Légende : Voir section 4.3.3.1 WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-115 Caractéristiques dendrométriques de la brousse tigrée de la réserve de Dosso Dans cette réserve la densité totale est de 463,6 arbres/ha dont presque 90 % des pieds sont constitués de Combretum micranthum (Tableau 4-41). Cette dernière présente une densité de 415 arbres/ha sur ce site. En effet, l’espèce forme un buisson souvent trouvé en peuplement homogène dans les bandes de végétation. Elle reste l’espèce clé de voute qui améliore les conditions tamponnées d’humidité et permet l’installation des autres espèces. Sur ces sites Faidherbia albida, Bombax costatum et Pterocarpus erinaceus sont les espèces montrant la plus grande taille. Tableau 4-41 Caractéristiques dendrométriques de la brousse tigrée de la réserve partielle de Dosso ESPÈCES DENSITÉ (ARBRE/HA) DIAMÈTRE MOYEN (cm) HAUTEUR MOYENNE (m) Diospyros mespiliformis 0,1 18,9 10,3 Faidherbia albida 2 45 16,3 Acacia nilotica 1,5 12,5 9,7 Acacia seyal 1,1 14,7 7,9 Ficus sicomorus 0,5 21,5 11,3 Prosopis juliflora 1 16,5 8,7 Acacia macrostachya 2 11,8 6,7 Balanites aegyptiaca 3 21,8 10,5 Bombax costatum 0,4 31,5 13,5 Combretum glutinosum 3 13,6 8,9 Grewia flavescens 4 2,3 3,5 Lannea acida 1 26,9 11,3 Piliostigma reticulatum 1,2 21,4 8,7 Pterocarpus erinaceus 0,2 31,5 11 Securinega virosa 0,4 2,6 2,6 Sterculia setigera 0,9 26,8 10,3 Vitellaria paradoxa 2 23,6 10,7 Gardenia sokotensis 4 3,6 2,6 Combretum nigricans 7 16,4 9,7 Cassia sieberiana 8 18,7 8 Guiera senegalensis 5,3 6,9 6,5 Combretum micranthum 415 7,4 6,8 Total 463,6 18,0 8,9 Brousse tigrée du plateau de Youri Cette brousse tigrée repose sur le plateau de Youri à environ 25 km de Niamey. C’est une brousse dégradée du fait de sa proximité de la ville de Niamey: les gens de la ville allaient y chercher du bois. L’inventaire effectué au niveau de ces formations a fait ressortir 52 espèces végétales, dont 14 espèces ligneuses et 38 espèces herbacées. Ces espèces sont regroupées dans 24 familles et 41 genres dont le plus représenté est celui d'Ipomoea avec 4 espèces, suivi des genres Combretum et Cassia avec chacun 3 espèces. Les familles les plus représentées sont les Poaceae avec 9 espèces soit 17 % de la diversité totale suivie de la famille de Convolvulaceae avec 11 % (Figure 4-30). Les Caesalpiniaceae sont représentées par 4 espèces soit 7 % des espèces inventoriées. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-116 Poaceae Autres 17% 27% Convolvulaceae 11% Tiliaceae 4% Caesalpiniaceae Cyperaceae 7% 4% Capparaceae 4% Combretaceae Asclepiadaceae 8% 4% Rubiaceae Mimosaceae 6% 8% Figure 4-30 Proportions des familles floristiques de la brousse tigrée du plateau de Youri Le type biologique qui domine ce plateau sont les thérophytes (T) avec 20 espèces soit 38,5 % des espèces inventoriées suivie des espèces de type microphanérophytiques (mPh) avec 9 espèces soit 17,3 % (Tableau 4-42). Les espèces de ce dernier type biologique montrent des hauteurs habituellement faibles. Il s’agit de Acacia macrostachya, Cassia sieberiana, Ziziphus mauritiana, Acacia seyal, Combretum nigricans, Guiera senegalensis et Combretum micranthum. Cette dernière espèce est l’espèce dominante dans toutes les formations contractées. Les mésophanérophytes (MPh) qui sont des arbres de hauteur naturellement grande sont représentées par 5 espèces soit 9,6 % du spectre brut. Les lianes thérophytiques (LT) sont également présentes par 5 espèces soit 9,6 % du spectre brut. Tableau 4-42 Types biologiques des espèces de la brousse tigrée du plateau de Youri TYPE BIOLOGIQUE* FRÉQUENCES % Ch 3 5,8 Gr 1 1,9 H 3 5,8 Hy 2 3,8 LCH 1 1,9 Lmp 1 1,9 LT 5 9,6 mPh 9 17,3 MPh 5 9,6 nPh 2 3,8 T 20 38,5 Total 52 100 *Légende : Voir section 4.3.3.1 Caractéristiques dendrométriques de la brousse tigrée du plateau de Youri Le plateau dégradé de Youri présente une faible diversité d’espèces ligneuses. Toutefois, la densité est relativement élevée avec une dominance de Combretum micranthum montrant une densité de WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-117 452,3 arbres/ha suivi de Guiera senegalensis avec 12,5 arbres/ha (Tableau 4-43). Les individus les plus vigoureux sont Adansonia digitata, Prosopis juliflora et Sclerocarya birrea Tableau 4-43 Caractéristiques dendrométriques de la brousse tigrée du plateau de Youri ESPÈCES DENSITÉ (ARBRE/HA) DIAMÈTRE MOYEN (cm) HAUTEUR MOYENNE (m) Acacia macrostachya 0,1 8,7 9 Cassia sieberiana 2 15,6 8 Acacia seyal 3,1 14,8 10 Combretum nigricans 5 14,6 9,7 Guiera senegalensis 12,5 8,9 6,5 Combretum micranthum 452,3 9,7 6,8 Adansonia digitata 0,2 45,6 12,6 Prosopis juliflora 1,5 18,7 10,3 Sclerocarya birrea 0,5 17,9 10,5 Combretum glutinosum 4,2 15,6 8,9 Total 481,4 17,0 9,3 Brousse tigrée des forêts forêts villageoises de Djandjandiori et dePanoma Ces forêts sont traversées par la ligne haute tension du présent projet. La structure de cette formation est de type brousse tigrée. Elle se repose également sur le plateau du continental terminal sur les régosols avec des charges importantes en bloc de grès ferrugineux. L’inventaire effectué a permis de recenser 132 espèces végétales dont 44 espèces ligneuses et 88 espèces herbacées. Ces espèces sont regroupées dans 39 familles et 95 genres dont les plus représentés sont les genres Cassia et Ipomoea avec 5 espèces chacun suivis des genres Acacia et Sida avec chacun 4 espèces. Les familles les plus représentées sont les Poaceae avec 17 espèces soit 13 % de la diversité floristique suivies des espèces de la famille de Caesalpiniacea avec 10 espèces soit 8 % (Figure 4-231). Poaceae Autres 13% Fabaceae 20% 2% Caesalpiniaceae 8% Euphorbiaceae 2% Convolvulaceae 7% Cucurbitaceae 2% Cyperaceae 3% Capparaceae Fabaceae 3% 6% Asclepiadaceae Mimosaceae 3% 6% Anacardiaceae 3% Malvaceae Tiliaceae Combretaceae Rubiaceae 5% Amaranthaceae 4% 4% 5% 3% Figure 4-31 Proportions des familles floristiques de la brousse tigrée des forêts villageoises de Djandjandiori et dePanoma Les formes biologiques qui prédominent dans les forêts de Djandjandiori et dePanoma sont les thérophytes (T) avec 56 espèces soit 42,4 % des espèces inventoriées suivies des microphanérophytes avec 27 espèces soient 20,5 %. Les mésophanérophytes (Mph) sont représentées par 14 espèces soit 10,6 % total des espèces. Il s’agit des espèces telles que Borassus aethiopum, Eucalyptus camaldulensis, Faidherbia albida, Ficus sicomorus, Prosopis juliflora, Adansonia digitata, Balanites Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-118 aegyptiaca, Bombax costatum, Combretum glutinosum, Sclerocarya birrea, Tamaridus indica, Prosopis africana et Pterocarpus erinaceus. Ces dernières sont des espèces dont la hauteur peut atteindre de 8 à 30 m (Tableau 4-44). Tableau 4-44 Types biologiques des espèces de la brousse tigrée des forêts villageoises de Djandjandiori et de Panoma TYPE BIOLOGIQUE* FRÉQUENCES % Ch 6 4,5 Gb 1 0,8 Gr 2 1,5 H 2 1,5 Hy 4 3,0 LCH 1 0,8 Lmp 3 2,3 LT 9 6,8 mPh 27 20,5 MPh 14 10,6 nPh 7 5,3 T 56 42,4 Total 132 100 *Légende : Voir section 4.3.3.1 Caractéristiques dendrométriques de la brousse tigrée des forêts villageoises de Djandjandiori et dePanoma Les forêts villageoises de Djandjandiori et de Panoma montrent une forêt riche et dense en végétation. La densité totale est de 691,3 arbres/ha avec prédominance de Combretum micranthum et Guiera senegalensis avec, respectivement, 527,6 et 37,8 arbres/ha. Ces deux espèces représentent à elles seules plus de 80 % du peuplement ligneux de cette forêt aussi bien en termes de recouvrement qu’en termes de densité. Les individus de forte taille sont nombreux et comptent notamment Pterocarpus erinaceus et Faidherbia albida. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-119 Tableau 4-45 Caractéristiques dendrométriques de la brousse tigrée des forêts villageoises de Djandjandiori et dePanoma ESPÈCES DENSITÉ (ARBRE/HA) DIAMÈTRE MOYEN (cm) HAUTEUR MOYENNE (m) Anogeissus leiocarpa 1 23,9 12,6 Grewia flavescens 6,8 11,5 3,6 Vitellaria paradoxa 1,1 14,6 12,3 Vitex donianiana 0,4 18,9 10,3 Calotropis procera 2,3 6,8 4,6 Bauhinia rufescens 2,1 6,7 3,6 Diospyros mespiliformis 2,3 19,8 10 Manguifera indica 0,4 32,5 9,7 Acacia macrostachya 5,3 12,6 6,5 Acacia seyal 2,4 14,6 8,3 Boscia angustifolia 4,9 5,7 6,2 Cassia sieberiana 7,8 10,7 6,8 Combretum nigricans 6,1 12,7 7,6 Detarium microcarpum 2 18,9 7,9 Hannua ondulata 1,1 26,3 14,3 Lannea microcarpa 2,4 27,6 10,6 Mitragyna inermis 3,1 17,8 8,3 Parkia biglobosa 0,2 27,3 11,3 Securinega virosa 2,5 6,5 4,3 Ziziphus mauritiana 1,5 10,2 6,5 Acacia raddiana 1,1 21,5 8,3 Grewia bicolor 4,8 6,5 3,5 Lannea acida 1,2 23,5 11,3 Boscia senegalensis 12,4 8,1 3,6 Piliostigma reticulatum 4,3 14,7 7,4 Guiera senegalensis 37,8 9,5 3,8 Combretum micranthum 527,6 9,7 6,8 Borassus aethiopum 1 16,8 11,5 Eucalyptus camaldulensis 1,1 21,8 14,6 Faidherbia albida 1,5 37,3 14,8 Ficus sicomorus 2,6 23,6 11,3 Prosopis juliflora 4,3 12,3 9,8 Adansonia digitata 1,1 46 12,6 Balanites aegyptiaca 5,3 27,8 8,6 Bombax costatum 1,4 28,9 10,3 Combretum glutinosum 4 19,8 8,6 Sclerocarya birrea 1 15,6 10,6 Tamaridus indica 1 24,3 10,4 Prosopis africana 0,3 26,8 11,6 Pterocarpus erinaceus 0,5 32,5 12,3 Gardenia sokotensis 21,3 3,6 2,3 Total 691,3 18,4 8,8 Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-120 VALEUR UTILITAIRE DES ESPÈCES LIGNEUSES Les espèces ligneuses recensées dans le cadre du présent travail présentent diverses utilisations par les populations locales. Certaines de ces espèces sont utilisées dans les 3 catégories d’usages récapitulées dans le tableau 4-46. Parmi ces espèces on peut citer Balanites aegyptiaca, Daniella oliveri, Vitellaria paradoxa etc. Ces espèces sont utilisées dans l’alimentation humaine, comme fourrage pour les animaux et aussi dans les préparations médicinales. Certaines espèces n’ont pas d’utilisation en dehors de l’utilisation comme bois énergie. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-121 Tableau 4-46 Valeur utilitaire des espèces ligneuses ESPÈCES FAMILLES TYPES ALIMENTATION* FOURRAGE* MÉDICINAL NOMS SCIENTIFIQUES NOMS COMMUNS Mimosaceae Acacia macrostachya Arbuste - x - Mimosaceae Acacia nilotica Gommier rouge Arbuste - - Dysenterie, maux des dents, hémorroïde, Toux, infections des yeux, ulcère Mimosaceae Acacia raddiana Acacia faux-gommier Arbuste - Gousse et feuille - Mimosaceae Acacia seyal Acacia Arbuste - Gousse et feuille - Bombacaceae Adansonia digitata Baobab Arbre Sau, Boi, Bou - Dysenterie, hémorroïde, blessure Combretaceae Anogeissus leiocarpa Bouleau d’Afrique Arbuste - x - Meliaceae Azadirachta indica Margousier Arbuste - - x Balanitaceae Balanites aegyptiaca Dattier du désert Arbre Con, Cou, Sal Fe, In, Fr Maux de ventre, hémorroïde, antivenimeux Caesalpiniaceae Bauhinia rufescens Bauhinia Arbuste - Fe, Fr, In Ulcère, hémorroïde Bombacaceae Bombax costatum Kapokier Arbre Sau - Hémorroïde Arecaceae Borassus aethiopum Rônier Arbre Con, Bou In - Capparaceae Boscia angustifolia Hanza Arbuste Con - - Capparaceae Boscia senegalensis Pommier de Sodome Arbuste x - - Asclepiadaceae Calotropis procera Arbuste x - - Caesalpiniaceae Caralluma dalzielli Arbre - - X Caesalpiniaceae Cassia sieberiana Arbuste x - Maux de ventre, hémorroïde Bombacaceae Ceiba pentandra Fromager Arbre - - Hémorroïde, aphrodisiaque Combretaceae Combretum glutinosum Arbre - - Hémorroïde, vers intestinaux Combretaceae Combretum micranthum Arbuste - - Maux de ventre, paludisme, hémorroïde, Stérilité féminine, syphilis Combretaceae Combretum nigricans Arbuste - - - Caesalpiniaceae Daniella oliveri Arbre Con Fe, In, Fr Ulcère, inflammation, antivenimeux Caesalpiniaceae Detarium microcarpum Détar Arbuste Con - - Ebenacae Diospyros mespiliformis Arbuste Con - Impuissance sexuelle Myrtaceae Eucalyptus camaldulensis Eucalyptus Arbre - - - Mimosaceae Faidherbia albida Arbre - Fe, Fr - Moraceae Ficus sycomorus Figuier Arbre Con Fe, Fr - Tiliaceae Grewia bicolor Arbuste Con - - Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-122 ESPÈCES FAMILLES TYPES ALIMENTATION* FOURRAGE* MÉDICINAL NOMS SCIENTIFIQUES NOMS COMMUNS Tiliaceae Grewia flavescens Arbuste Con - - Combretaceae Guiera senegalensis Guiera Arbuste - - Jaunisse, Asthme, hémorroïde Simaroubaceae Hannua ondulata Arbuste - feuille - Arecaceae Hyphaene thebaica Palmier doum Arbre x - - Anacardiaceae Lannea acida Arbuste x - - Anacardiaceae Lannea microcarpa Raisainnier Arbuste Con - Dysenterie, maux de ventre, hémorroïde Capparaceae Maerua crassifolia Arbuste - Fe - Mimosaceae Mimosa pigra Arbuste - - - Rubiaceae Mitragyna inermis Arbuste - - - Chrysobalanaceae Parinari macrophylla Arbuste Con, Sal, Cou - - Mimosaceae Parkia biglobosa Néré Arbuste x - - Caesalpiniaceae Piliostigma reticulatum Arbuste Con - - Mimosaceae Prosopis africana Arbre - - Hémorroïdes, dysenterie Mimosaceae Prosopis juliflora Arbre - - - Fabaceae Pterocarpus erinaceus Muninga Arbre - Fe - Anacardiaceae Sclerocarya birrea Arbre Con, Sal, Cou - Maux de ventre, hémorroïde Euphorbiaceae Securinega virosa Arbuste - - - Sterculariaceae Sterculia setigera Arbuste - - Asthme, hémorroïde Caesalpiniaceae Tamaridus indica Tamarinier Arbre Sal, Cou, Boi, - - Combretaceae Terminalia avicenioides Arbre Bou Fe - Sapotaceae Vitellaria paradoxa Karité Arbuste Con, Sau Fe Hémorroïde, stérilité féminine Verbenaceae Vitex donianiana Arbuste Con, Sal, Cou Fe - Rhamnaceae Ziziphus mauritiana Jujubier Arbuste Con Fe - *Légende : Fr : Fruit ; Fe : Feuille ; In : Inflorescence ; Ti : Tige ; Con: Consommation directe des fruits ou graines ; Sau : Préparation de la sauce ; Bou : Préparation de bouillie ; Sal: Préparation de salade ; Cou : Préparation du couscous WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-123 STATUT DE CONSERVATION DES ESPÈCES L’ensemble des espèces inventoriées dans le cadre de la présente étude est consigné dans le tableau ci-dessous. La seule espèce qui figure sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) est le Vitellaria paradoxa qui possède le statut « vulnérable ». En fonction des utilisations faites de certaines espèces, selon des travaux effectués par le laboratoire Garba Mounkaila du département de Biologie de l’Université Abdou Moumouni qui a procédé à leur évaluation, on peut citer par exemple le cas de ramassage des fruits du karité qui limiterait la dissémination des graines et par conséquent son recrutement et l’utilisation des racines pour des fins médicinales. Ces facteurs constituent les principales menaces de certaines espèces, surtout au Niger qui constitue la limite nord de la zone de distribution de beaucoup d’espèces citées dans le tableau. Tableau 4-47 Statut de conservation pour la flore STATUT INVENTAIRES TERRAIN Brousse tigréee Milieu humide Agrosystème FAMILLES ESPÈCES National UICN Bombacaceae Adansonia digitata vulnérable x - - Balanitaceae Balanites aegyptiaca vulnérable x - - Bombacaceae Bombax costatum vulnérable - x - Arecaceae Borassus aethiopum vulnérable x - - Bombacaceae Ceiba pentandra vulnérable - x x Caesalpiniaceae Daniella oliveri vulnérable x x x Caesalpiniaceae Detarium microcarpum vulnérable x - - Mimosaceae Faidherbia albida vulnérable x - - Simaroubaceae Hannua ondulata vulnérable - x x Chrysobalanaceae Parinari macrophylla vulnérable x x x Mimosaceae Parkia biglobosa vulnérable x x - Mimosaceae Prosopis africana vulnérable x x - Fabaceae Pterocarpus erinaceus vulnérable x x - Sterculariaceae Sterculia setigera vulnérable x - - Combretaceae Terminalia avicenioides vulnérable x x - Sapotaceae Vitellaria paradoxa vulnérable Vulnérable x x - Verbenaceae Vitex doniana vulnérable x x x HERPÉTOFAUNE MÉTHODOLOGIE La caractérisation de l’herpétofaune s’est faite à partir des observations sur le terrain lors de deux campagnes distinctes : une du 21 au 25 septembre 2015, où dix (10) sites ont été inventoriés; et une autre du 21 au 23 novembre 2015, où treize (13) sites ont été inventoriés. Afin de recueillir les connaissances locales sur la faune, des discussions ont été menées avec les communautés environnantes. Les données d’inventaires ont été complétées par des données issues de la base de données Global Biological Information Facility. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-124 RÉSULTATS Une espèce d’amphibien, parmis les huit (8) potentiellement présentes, a été retrouvée dans la zone ZICO. Il s’agit d’Amietophrynus regularis appartenant à la famille des bufonidés. Toutes les espèces présentes ou potentielles ont un statut de préoccupation mineure de l’UICN. Au niveau des reptiles, 11 espèces ont été observées sur le terrain et 27 sont potentiellement présentes dans la zone d’étude. Notamment, le serpent de la famille des colubridés (Dasypeltis scabra), une espèce vulnérable à l’extinction, a été observé dans la zone du fleuve. La présence du varan du nil (Varanus niloticus) a été signalée par les communautés de la zone d’étude, bien qu’aucun individu n’ait été observé. La gueule tapée (Varanus exanthematicus) est également présente dans la zone d’étude. La présence du crocodile a été signalée, plus précisément dans la zone du fleuve Niger. Dans l’ensemble des discussions, les mêmes espèces de serpents ci-dessous ont été identifiées selon la description des espèces présentes au niveau local en fonction des planches en couleurs fournies. Les espèces identifiées sont notamment Psammophis phillipsi et Naja nigricollis (le cobra cracheur est un serpent largement répandu dans les steppes et les savanes d’Afrique de l’Ouest). Au niveau de la zone, les serpents sont confinés dans des endroits rocheux couverts par une végétation dominée par des combrétacées dans les plateaux latéritiques ou sur les flancs des collines. Ces biotopes sont caractérisés par une accessibilité limitée, mais où les proies telles des rongeurs, de petits carnivores et des oiseaux abondent. Quant au crocodile et certains varans, véritables nageurs, leur habitat préférentiel est le voisinage des cours d’eau où ils explorent ces milieux à la recherche de leurs proies. Ils ont généralement une activité de recherche de nourriture plus nocturne, mais il est fréquent de les observer en plein jour ou au coucher du soleil. Les densités saisonnières des populations sont étroitement dépendantes de la reproduction. Lors de la saison des accouplements, un nombre élevé de mâles circule à la recherche d'une femelle, au cours de laquelle il y a souvent des accidents, parfois mortels, par morsures. La densité de serpents varie en fonction des régions et des biotopes. À titre d’exemple, dans les forêts primaires (Chippaux, 2006) les Boidae et les Colubridae constituent 69 % des serpents, tandis que ces deux familles représentent 57 % dans les champs (coton) en savane. Dans la zone humide du fleuve, au niveau des sites Ramsar et dans la ZICO, les populations de serpents y sont plus importantes qu’ailleurs à cause du milieu plus boisé et des conditions climatiques plus favorables (Chippaux 2006). En termes d’utilisation par la population, le python a longtemps été chassé pour sa peau autrefois utilisée pour la confection d’objets (chaussures, ceintures etc.) et pour sa viande. Il en est de même pour les varans et le crocodile. Certains serpents présents autrefois ne le sont plus selon les témoignages recueillis. En effet, selon les habitants de la zone du fleuve, il y avait autrefois un très grand serpent, qui, selon la tradition, se transformait en arc en ciel. Localement il est appelé « anii ». Ce serpent de très grande taille a disparu. Les causes de cette disparition n’ont pas été discutées. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-125 Tableau 4-48 Diversité de l’herpétofaune inventoriée dans la zone d’étude Statut particulier Station où l'espèce a été inventoriée Zones de cultures Brousse tigrée de Forêt de dosso Famille Espèces Dollol maouri Statut national Dollol bosso Littérature Selon arrêté no 6075 Statut UICN* du 9 avril 2011 kouré ZICO ZHF Amphibiens Bufonidae Amietophrynus regularis + + Bufonidae Amietophrynus xeros + Bufonidae Bufo pentoni + Dicroglossidae Hoplobatrachus occipitalis + Hyperoliidae Kassina fusca + Phrynobatrachidae Phrynobatrachus natalensis + Ptychadenidae Ptychadena aequiplicata + Pyxicephalidae Tomopterna cryptotis + Reptiles Agamidae Agama agama + + + Boidae Gongylophis muelleri + Boidae Python sebae + Chamaeleonidae Chamaeleo africanus + + Colubridae Dasypeltis scabra VU + Colubridae Lamprophis fuliginosus + Colubridae Naja nigricollis + + Colubridae Prosymna greigerti + Colubridae Psammophis shokari + Colubridae Psammophis phillipsi + + + + + Colubridae Telescopus variegatus + Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-126 Statut particulier Station où l'espèce a été inventoriée Zones de cultures Brousse tigrée de Forêt de dosso Famille Espèces Dollol maouri Statut national Dollol bosso Littérature Selon arrêté no 6075 Statut UICN* du 9 avril 2011 kouré ZICO ZHF Crocodylidae Crocodylus palustris + Gekkonidae Hemidactylus brookii + Gekkonidae Ptyodactylus hasselquistii + + Gekkonidae Tropiocolotes tripolitanus + Pelomedusidae Pelomedusa subrufa + + + + + Pelomedusidae Pelusios adansonii + Scincidae Scincopus fasciatus + Scincidae Sphenops delislei + Scincidae Trachylepis quinquetaeniata + + + + + Varanidae Varanus exanthematicus + Varanidae Varanus exanthematicus + + varanidae Varanus niloticus + + Viperidae Echis carinatus + Viperidae Echis leucogaster + Viperidae Echis pyramidum + Viperidae Titiqua sp. + + *VU: Vulnerable WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-127 OISEAUX METHODOLOGIE La caractérisation de la faune aviaire a pour objectifs : (i) connaître la diversité spécifique des communautés d’oiseaux présentes dans les différents habitats ou les interfaces d’habitats, (ii) identifier les habitats préférentiels pour la faune aviaire et les relier aux exigences écologiques des espèces présentes ou susceptibles d’être présentes dans la zone, (iii) déterminer la présence d’espèces à statut particulier (endémique, UICN, liste nationale) et des espèces utilisées par la population. Dans un premier temps, la revue de littérature a permis d’identifier les espèces susceptibles de se retrouver dans la zone d’étude ainsi que d’identifier les habitats d’importance pour les oiseaux. Les zones humides du Moyen Niger I et II, du Dallol Bosso et du Dallol Maouri, susceptibles d’être influencées par le projet ont été considérées pour mieux cerner les effets tant directs qu’indirects sur la population aviaire. La première campagne d’inventaires s’est déroulée entre le 18 et le 26 novembre 2015. Une deuxième campagne d’inventaires s’est déroulée du 13 au 19 janvier 2016. Les travaux terrain comprenaient des inventaires et des enquêtes avec les populations locales afin de recueillir de l’information sur (i) la connaissance des usages locaux des oiseaux ; (ii) la connaissance sur leurs habitats et de leurs mœurs ; (iii) les périodes de reproduction et lieux de nidification ; et (iv) les aspects de protection et de législation pources groupes d’oiseaux. L’inventaire a été réalisé le long de transects. Au cours de l’inventaire, tous les oiseaux ou tout indice de présence de part et d’autre du transect ont été notés. En tout 18 sites ont été inventoriés. Pour les points d’eau, un comptage absolu a été réalisé pour compter individuellement ou encore en groupe les oiseaux. Tableau 4-49 Listes des sites d’inventaires de la faune aviaire a) Sites d’observations de la saison humide SITES LOCALITÉ COORDONNÉES STATUT OBSERVATION Dallol boboye Dallol Bosso Latitude : 13,09264 Site Ramsar, ZICO et zone clé de Longitude : 02 ,87100° biodiversité Zabori I Dallol Maouri latitude : 12,67684 Site Ramsar Longitude : 03,54978° Zabori II Dallol Maouri latitude : 12,66258° Site Ramsar Longitude : 03,60443° Koutoumbou Dallol Maouri latitude : 12,33920° Site Ramsar Longitude : 03,58021° Doundiou Dallol Maouri latitude : 12,57955° Site Ramsar Longitude : 03,54346° Yelou Dallol Maouri latitude : 12,24252° Site Ramsar Longitude : 03,55466° Malgori Dallol Maouri latitude : 12,172750° Site Ramsar Longitude : 03,47000° Tara Moyen Niger I latitude : 11,89301° Site Ramsar Longitude : 03,37839° Albarkaizé Moyen Niger I latitude : 12,08424° Site Ramsar Longitude : 03,22949° Seberi fleuve Niger latitude : 13,29933° N.A. Longitude : 02,33804° N’Dounga fleuve Niger latitude : 13,57170 N.A. Longitude 2,24264° Torodi ZICO latitude : 13,06556° ZICO Longitude : °00147,897 Kobadjé ZICO latitude : 13,13035° ZICO Longitude : 001,51845° Makalondi ZICO latitude : 12,50313 ° ZICO Longitude : 001,412775° Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-128 b) Sites d’observation de la saison sèche SITES LOCALITÉ COORDONNÉES STATUT OBSERVATION Dallol boboye Dallol Bosso Latitude : 13,09264° Site Ramsar, ZICO et zone clé de Longitude : 02 ,87100° biodiversité Boboye I Dallol Bosso Latitude : 1 3 05 50 'N Site Ramsar, ZICO et zone clé de Longitude : 2 52 45'E biodiversité Boboye II Dallol Bosso Latitude : 13 0’ 43 'N Site Ramsar, ZICO et zone clé de Longitude : 2 54 51 'E biodiversité Zabori I Dallol Maouri latitude : 12,67684° Site Ramsar Longitude : 03,54978° Zabori II Dallol Maouri latitude : 12,66258° Site Ramsar Longitude : 03,60443° Doundiou Dallol Maouri latitude : 12,57955° Site Ramsar Longitude : 03,54346° Malgori Dallol Maouri latitude : 12,172750° Site Ramsar Longitude : 03,47000° Tara I Moyen Niger I latitude : 11,89301° Site Ramsar Longitude : 03,37839° Tara II Moyen Niger I Latitude : 11 53 95 'N Site Ramsar Longitude : 03 20 57'E Albarkaizé Moyen Niger I latitude : 12,08424° Site Ramsar Longitude : 03,22949° Seberi fleuve Niger latitude : 13,29933° N. A. Longitude : 02,33804° Rally Niamey fleuve Niger Latitude : 13 18 53 'N N. A. Longitude : 01 55 53 'W Torodi ZICO latitude : 13,06556° ZICO Longitude : °00147,897 Kobadjé ZICO latitude : 13,13035° ZICO Longitude : 001,51845° RÉSULTATS Malgré la faible pluviométrie, le Niger bénéficie d’une diversité d’habitats et d’un important réseau hydrographique influençant la biodiversité aviaire. En effet, le Niger offre une diversité remarquable d’espèces d’oiseaux : 525 espèces y ont été recensées jusqu'à maintenant. De ce nombre, 368 sont des espèces résidentes, 81 sont des espèces migratrices intra-africaines et 170 sont des espèces migratrices paléarctiques (Brouwer et al., 2001). Il n’y a pas d’espèces endémiques au Niger. L’essentiel de la diversité aviaire du pays est liée au réseau hydrographique du fleuve Niger. La zone d’étude, qui couvre les régions de Dosso, Niamey et Tillabéry, s’insère dans un territoire qui abrite l’essentiel des zones humides d’importance internationale du pays, dont notamment des sites Ramsar (Dallol Bosso, Dallol Maouri, Moyen Niger I et II ainsi que le Parc National du W) et une zone d’importance pour la conservation des oiseaux, celle du district de Makalondi. SITE RAMSAR DU DALLOL MAOURI Saison humide Le site Ramsar du dallol Maouri, a régulièrement fait l’objet de dénombrement par l’administration de tutelle (Direction de la Faune, de la Pêche et de la Pisciculture) et en février 2001, 24 espèces d’oiseaux ont été recensées au niveau des sites de Dolé, Bengou et Gatawani (voir tableau 4-50). Quinze espèces paléarctiques ont été dénombrées dont entre autres : le chevalier combattant (Philomachus pugnax) (3017 individus) et l’échasse blanche (Himantopus himantopus). Le reste est composé des espèces afrotropicales notamment les dendrocygnes. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-129 Lors de l’inventaire de novembre 2015, les espèces migratrices n’étaient pas encore arrivées dans la zone hormis quelques-unes, dont l’échasse blanche et le chevalier guignette. Afin d’effectuer le recensement le plus près de la zone d’empreinte du projet, des observations sur plusieurs mares de Zabori et Dioundjou ont été effectuées. 21 espèces ont été identifiées dont seulement 3 migratrices: Chevalier guignette (Actitis hypoleucos), Chevalier arlequin (Tringa erythropus) et Busard des roseaux (Circus aeruginosus). Parmi les espèces résidentes, le héron garde bœuf (Bubulcus ibis) est la plus dominante avec 100 individus sur un total de 305 individus. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-130 Tableau 4-50 Synthèse des observations réalisées lors de l’inventaire et de données de la littérature dans le dallol Maouri ESPÈCES NOM SCIENTIFIQUE STATUT LITTÉRATURE INVENTAIRE DOLÉ BENGOU GATAWANI ZABORI I ZABORI II KOUTOUMBOU DIOUNDOU Guêpier vert Merops orientalis Résident - - - 4 - - - Héron crabier Ardeola ralloides Résident - - -- 10 1 10 - Coucal du Sénégal Centropus senegalensis Résident - - - 1 - - - Che-valier guignette Actitis hypoleucos Hivernant 2 91 - 1 - - 2 Vanneau armé Vanellus spinosus Résident - - - 1 - - 1 Pigeon de guinée Columba guinea Résident - - - 3 - - - Héron garde bœuf Bubulcus ibis Résident 252 25 814 - - 100 1 Aigrette garzette Egretta garzetta Résident - 37 - - - 1 1 Jacana à poitrine dorée Actophilornis africana Résident 8 - 198 - 1 - - Vanneau caronculé Vanellus senegalus Résident - - - - 6 - - Chevalier arlequin Tringa erythropus Hivernant - - - - 1 - - Monseigneur Euplectes hordeaceus Résident - - - - 50 - - Busard des roseaux Circus aeruginosus Hivernant - - - - - - 1 Dendrocygne veuf Dendrocygna viduata Résident 68 414 77 - - - - 22 Petit calao à bec rouge Tockus erythrorhynchus Résident - - - 4 Touraco gris Crinifer piscator Résident - - - 1 Rollier d’Abyssinie Coracias cyanogaster Résident 1 - - - Dendrocygne fauve Dendrocygna bicolor Résident 29 320 - 36 10 - - - Merle métallique à longue Amprotornis chalybaeus Résident - - - 4 queue Petite poule d’eau africaine Gallinula chloropus Résident 66 - - - Râle noire Limnocorax flavirostra Résident - - - 1 Héron mélanocéphale Ardea melanocephala Résident 4 12 58 - - - - Héron golith Ardea goliath De passage - - 1 - - - - Héron pourpré Ardea purpurea Hivernant - - 28 - - - - Héron cendré Ardea cinerea Hivernant 8 7 27 - - - - WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-131 ESPÈCES NOM SCIENTIFIQUE STATUT LITTÉRATURE INVENTAIRE DOLÉ BENGOU GATAWANI ZABORI I ZABORI II KOUTOUMBOU DIOUNDOU Martin pêcheur pie Ceryle rudis Résident - - 18 - - - - Poule d’eau Gallinula chloropus Hivernant - 1 23 - - - - Vanneau armé Vanellus spinosus Résident 217 12 38 - - - - Chevalier culblanc Tringa ochropus Hivernant 18 17 1 - - - - Chevalier combattant Philomachus pugnax Hivernant 3 017 177 171 - - - - Guiffete leucoptère Chlidonias leucopterus De passage - - 2 - - - - Héron strié Butorides striatus Hivernant - - 37 - - - - Martin pêcheur géant Megaceryle maxima Résident 16 1 - - - - - Chevalier guignette Actitis hypoleucos Hivernant 2 91 - - - - - Chevalier sylvain Tringa glareola Hivernant 37 - - - - - - Chevalier stagnatilis Tringa stagnatilis Hivernant 4 - - - - - - Héron bihoreau Nycticorax nycticorax Hivernant 14 7 - - - - - Héron crabier Ardeola ralloides Hivernant 15 21 - - - - - Echasse blanche Himantopus himantopus Hivernant - 37 - - - - - Blongios de sturm Ixobrychus sturnii De passage - 1 - - - - - Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-132 Saison sèche La mission de dénombrement a de nouveau visité le site du dallol Maouri dans la dernière décade du mois de janvier 2016 pour l’inventaire des oiseaux près des stations retenues. Cette période correspond au pic du rassemblement des oiseaux tant migrateurs que résidents sur les stations d’observations. Les résultats sont consignés dans le tableau ci-dessous. Tableau 4-51 Espèces d’oiseaux et leurs effectifs observés en saison sèche dans le dallol Maouri STATIONS D’OBSERVATION NOM COMMUN NOM SCIENTIFIQUE STATUT TOTAL ZABORI I ZABORI II DIOUNDIOU MALGOROU Chevalier arlequin Tringa erythropus Hivernant 2 - - - 2 Heronmelanocéphale Ardea melanocephala Résident 1 - 15 - 16 Heron garde bœuf Bubulcus ibis Hivernant 10 806 276 - 1 092 Ibis sacré Threskiornis Résident 10 310 - 191 511 aethiopicus Ibis falcinelle Plegadis falcinellus Résident 6 - - - 6 Canard casqué Sarkidiornis Résident 16 - - - 16 melanotaspp. Sarcelle d’eté Anas querquedula Hivernant 34 1 814 - - 1 848 Heron cendré Ardea cinerea Résident 10 298 136 241 685 Vaneau éperonné Vanellus spinosus Résident 4 - - - 4 Milan noir Milvus migrans Résident 1 815 - - 816 Chevalier aboyeur Tringa nebularia Hivernant 3 - 62 - 65 Chevalier sylvain Tringa glareola Hivernant 7 - - - 7 Bécassine des Gallinago gallinago Hivernant 2 - - - 2 marais Bécasseau minute Calidris minuta Hivernant 5 - - - 5 Chevalier combattant Philomachus pugnax Hivernant 60 - 87 511 658 Busard des roseaux Circus aeruginosus Résident 2 - - - 2 Echasse blanche Himantopus Hivernant 38 7 720 - 141 7 899 himantopus Canard souchet Anas clypeata Hivernant - 11 300 - - 11 300 Cormoran africain Phalacrocorax Hivernant - 2 612 - - 2 612 africanus Aigrette garzette Egretta garzetta Résident - 92 255 180 527 Heronbihorau Nycticorax nycticorax Résident - 71 19 - 90 Tantale ibis Mycteria ibis Hivernant - 2 125 - 13 2 138 Cigogne marabout Leptoptilos Résident - 3 021 - - 3 021 crumeniferus Pelican Pelecanus rufescens Hivernant - 7 080 - - 7 080 Poule d’eau Gallinula chloropus Résident - 130 27 149 306 Avocette Recurvirostra avosetta Résident - 118 - - 118 Dendrocygne veuf Dendrocygna viduata Résident - - 42 148 190 Heron pourpré Ardea purpurea Hivernant - - 17 - 17 Heron crabier Ardeola ralloides Hivernant - - 130 - 130 Dendrocygne fauve Dendrocygna bicolor Résident - - 527 24 551 Poule sultane Porphyrio porphyrio Hivernant - - 8 - 8 Vanneau armé Vanellus spinosus Résident - - 257 81 338 Chevalier gambette Tringa totanus Hivernant - - 6 - 6 Spatule blanche Platalea leucorodia Hivernant - - - 24 24 Flamant rose Phoenicopterus ruber Résident - - - 32 32 Pluvian d’egypte Pluvianus aegyptius Résident - - - 310 310 Total 36 211 38 312 1 864 2 045 42 432 WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-133 Au total, 36 espèces ont été recensées dont 18 résidentes et 18 hivernantes dans les habitats des oiseaux du dallol Maouri. L’apparition de certaines espèces, comme le flamant rose (Phoenicopterus ruber), indique la qualité saumâtre de l’eau du dallol. Cela réduit les grandes concentrations d’oiseaux malgré la diversité des espèces. SITE RAMSAR DU DALLOL BOSSO Saison humide La ZICO du dallol Boboye, qui se trouve à la limite nord du site Ramsar du dallol Bosso, comporte les seules données d’inventaires connues de ce site. Lors de l’inventaire de saison humide, le dénombrement n’a concerné qu’une station dans le dallol Bosso en l’occurrence la mare de dallol Boboye. Les résultats sont consignés dans le tableau ci-dessous. Au total, 10 espèces ont été observées sur ce site parmi lesquelles on retrouve une seule espèce migratrice, le chevalier guignette (Actitis hypoleucos). L’aigrette garzetta est la plus représentative. Les résultats sont consignés dans le tableau suivant. Tableau 4-52 Espèces d’oiseaux et leurs effectifs observés dans le dallol Boboye ESPÈCES NOM SCIENTIFIQUE STATUT EFFECTIF Aigrette garzetta Egretta garzetta Résident 20 Héron crabier Ardeola ralloides Résident 6 Vanneau armé Vanellus spinosus Résident 8 Chevalier guignette Actitis hypoleucos Hivernant 2 Héron garde bœuf Bubulcus ibis Résident 9 Héron cendré Ardea cinerea Résident 6 Jacana à poitrine dorée Actophilornis africana Résident 1 Francolin commun Francolinu bicalcaratus Résident 2 Autour chanteur Melierax metabates Résident 2 Cormoran d’Afrique Phalacrocorax africanus Résident 1 Total 57 Saison sèche Lors de l’inventaire du mois de janvier, le dénombrement a concerné trois stations soit : dallol Boboye ainsi que Boboye I et Boboye II. Les résultats sont consignés dans le tableau ci-dessous. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-134 Tableau 4-53 Espèces d’oiseaux et leurs effectifs observés en saison sèche dans le Dallol Bosso STATIONS D’OBSERVATION NOM COMMUN NOM SCIENTIFIQUE STATUT Dallol TOTAL Boboye II Boboye I Boboye Sarcelle d’été Anas querquedula Hivernant 13 426 - - 13 426 Cormoran africain Phalacrocorax africanus Résident 265 - - 265 Heron cendré Ardea cinerea Résident 320 58 7 385 Heron mélanocéphale Ardea melanocephala Résident 8 - 12 20 Heron pourpré Ardea purpurea Résident 13 - - 13 Aigrette garzette Egretta garzetta Résident 2 400 8 37 2 445 Heron crabier Ardeola ralloides Hivernant 421 - 21 442 Ibis falcinelle Plegadis falcinellus Résident 737 - - 737 Jacana jacana Actophilornis africana Résident 1 819 - - 1 819 Grand cormoran Phalacrocorax carbo Résident 79 - - 79 Canard casqué Sarkidiornis melanota. Résident 1 715 - - 1 715 Chevalier combattant Philomachus pugnax Hivernant 3 145 1183 177 4 505 Poule d’eau Gallinula chloropus Hivernant 963 15 1 979 Echasse blanche Himantopus himantopus Hivernant 4 300 17 37 4 354 Vanneau armé Vanellus spinosus Résident 1 213 4 12 1 229 Barge à queue noire Limosa limosa Hivernant 111 - - 111 Chevalier gambette Tringa totanus Hivernant 838 - - 838 Chevalier aboyeur Tringa nebularia Hivernant 97 - - 97 Chevalier culblanc Tringa ochropus Hivernant 724 3 17 744 Dendrocygne veuf Dendrocygna viduata Résident 4 017 - 370 4 387 Héron garde bœuf Bubulcus ibis Reproducteur - 151 - 151 Chevalier guignette Actitis hypoleucos Hivernant - 7 91 98 Chevalier sylvain Tringa glareola Hivernant - 1 - 1 Poule sultane Porphyrio porphyrio Résident - 30 - 30 Jacana à poitrine dorée Actophilornis africana Résident - 7 - 7 Ibis falcinelle Plegadis falcinellus Hivernant - 12 - 12 Cormoran africain Phalacrocorax africanus Hivernant - 13 - 13 Martin pêcheur géant Megaceryle maxima Résident - - 1 1 Blongios de sturm Ixobrychus sturnii De passage - - 1 1 Héron bihoreau Nycticorax nycticorax Hivernant - - 7 7 Total 30 36 611 1 509 791 38 911 La diversité spécifique aviaire y est importante, comme en témoigne le recensement de 30 espèces dont 14 hivernants et 16 résidents. Ceci fait des dallols des sites privilégiés pour les oiseaux aussi bien migrateurs que résidents. Parmi les espèces migratrices, on signale la présence de certaines espèces comme le Chevalier culblanc (Tringa ochropus), le Blongios de sturm (Ixobrychus sturnii) et le Chevalier sylvain (Tringa glareola), qui montre cependant des effectifs très réduits. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-135 ZONE HUMIDE DE LA VALLÉE DU FLEUVE NIGER AUTOUR DE NIAMEY Saison humide Les inventaires d’oiseaux dans la vallée du fleuve Niger autour de Niamey effectués par la DFPP (Direction de la Faune, de la Pêche et de la Pisciculture) en 2001 sur trois stations le long du fleuve Niger ont permis d’identifier 28 espèces d’oiseaux aquatiques et similaires parmi lesquelles des migrateurs paléarctiques, des migrateurs intra-africains et des espèces résidentes. Tableau 4-54 Espèces d’oiseaux et leurs effectifs dans la vallée du fleuve Niger autour de Niamey EFFECTIF PAR SITE ESPÈCES NOM SCIENTIFIQUE STATUT SÉBERI N’DOUNGA LIBORÉ TOTAL Foulque macroule Fulica atra Hivernant 25 - - 25 Héron cendré Ardea cinerea Hivernant 20 58 91 169 Héron mélanocéphale Ardea melanocephala Résident 11 - 11 Aigrette garzette Egretta garzetta Hivernant 15 8 27 50 Héron garde bœuf Bubulcus ibis Reproducteur 150 151 831 1 132 Héron crabier Ardeola ralloides Hivernant 20 - - 20 Ibis sacré Threskiornis aethiopica Résident 8 - 9 17 Ibis falcinelle Plegadis falcinellus Hivernant 11 12 - 23 Jacana à poitrine dorée Actophilornis africana Résident 71 7 41 119 Dendrocygne veuf Dendrocygna viduata Résident 3 967 370 199 4 536 Sarcelle d’été Anas querquedula Hivernant 140 - - 140 Cormoran africain Phalacrocorax africanus Résident 16 13 11 40 Poule sultane Porphyrio porphyrio Hivernant 80 30 - 110 Busard des roseaux Circus aeruginosus Hivernant 1 - 2 3 Echasse blanche Himantopus himantopus Hivernant 96 17 13 126 Pluvian d’égypte Pluvianus aegyptius Résident 4 - 17 21 Vanneau armé Vanellus spinosus Résident 57 4 25 86 Petit gravelot Charadrius dubius De passage 1 - 21 22 Barge à queue noire Limosa limosa Hivernant 3 - - 3 Chevalier arlequin Tringa erythropus Hivernant 1 - - 1 Chevalier gambette Tringa totanus Hivernant 4 - - 4 Chevalier culblanc Tringa ochropus Hivernant 6 3 - 9 Chevalier combattant Philomachus pugnax Hivernant 1 233 1 183 143 2 559 Poule d’eau Gallinula chloropus Hivernant 150 15 - 165 Héron pourpré Ardea purpurea Hivernant - - 7 7 Héron crabier Ardeola ralloides Hivernant - - 17 17 Chevalier guignette Actitis hypoleucos Hivernant - 7 12 19 Chevalier sylvain Tringa glareola Hivernant - 1 - 1 Total 28 6 090 1 879 1 466 9 435 Source : Atlas zone humides du Niger 2002 L’inventaire de novembre 2015, au niveau des mares de Séberi et N’Dounga dans la vallée du fleuve Niger autour de Niamey, a permis de dénombrer 313 individus répartis en 15 espèces. Deux espèces migratrices ont été observées et 13 résidentes dont l’alecto à bec blanc (Bubalornis albirostris) (150 individus), l’aigrette garzetta (Egretta garzetta) (52 individus) et le héron garde bœuf (Bubulcus ibis) (51 individus) sont les plus représentatifs. Les résultats sont consignés dans le tableau ci-dessous. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-136 Tableau 4-55 Espèces d’oiseaux et leurs effectifs dans la vallée du fleuve Niger autour de Niamey en saison humide EFFECTIF PAR SITE ESPÈCES NOM SCIENTIFIQUE STATUT SÉBERI N’DOUNGA TOTAL Aigrette garzetta Egretta garzetta Résident 50 2 52 Héron crabier Ardeola ralloides Résident 1 1 2 Echasse blanche Himantopus himantopus Hivernant 12 18 30 Vanneau armé Vanellus spinosus Résident 4 3 7 Chevalier guignette Actitis hypoleucos Hivernant 1 1 2 Héron garde bœuf Bubulcus ibis Résident 50 1 51 Héron cendré Ardea cinerea Résident 1 3 4 Touraco gris Crinifer piscator Résident 3 - 3 Moineau gris Passes griseus Résident 1 - 1 Petit guêpier vert Merops orientalis Résident 2 4 6 Alecto à bec blanc Bubalornis albirostris Résident - 150 150 Rollier d’Abyssinie Coracias cyanogaster Résident - 1 1 Coucal du sénegal Centropus senegalensis Résident - 2 2 Jacana à poitrine dorée Actophilornis africana Résident - 1 1 Pluvian d’Egypte Pluvianus aegyptius Résident - 1 1 TOTAL 15 125 188 313 Saison sèche En saison sèche, deux stations ont été inventoriées dans la vallée du fleuve Niger autour de Niamey, à savoir Sebery et Rally Niamey. Les résultats de l’inventaire sont consignés dans le tableau ci-dessous. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-137 Tableau 4-56 Espèces d’oiseaux et leurs effectifs dans la vallée du fleuve Niger autour de Niamey en saison sèche NOM COMMUN NOM SCIENTIFIQUE STATUT STATION D’OBSERVATION TOTAL SÉBERI RALLY NIAMEY Héron garde bœuf Bubulcus ibis Reproducteur - 151 151 Chevalier combattant Philomachus pugnax Hivernant - 1 183 1 183 Chevalier guignette Actitis hypoleucos Hivernant - 7 7 Chevalier sylvain Tringa glareola Hivernant - 1 1 Chevalier culblanc Tringa ochropus Hivernant 206 3 209 Vanneau éperonné Vanellus spinosus Résident - 4 4 Echasse blanche Himantopus himantopus Hivernant 399 17 416 Poule sultane Porphyrio porphyrio Résident - 30 30 Poule d’eau Gallinula chloropus Hivernant - 15 15 Dendrocygne veuf Dendrocygna viduata Résident 225 370 595 Jacana à poitrine doré Actophilornis africana Résident - 7 7 Ibis falcinelle Plegadis falcinellus Hivernant - 12 12 Aigrette garzette Egretta garzetta Hivernant - 8 8 Héron cendré Ardea cinerea Hivernant 17 58 75 Cormoran africain Phalacrocorax africanus Hivernant - 13 13 Bécassine des marais Gallinago gallinago Résident 34 - 34 Chevalier aboyeur Tringa nebularia Hivernant 12 - 12 Chevalier gambette Tringa totanus Hivernant 43 - 43 Barge à queue noire Limosa limosa Hivernant 129 - 129 Vanneau armé Vanellus spinosus Résident 118 - 118 Canard souchet Anas clypeata Hivernant 23 - 23 Sarcelle d’été Anas querquedula Hivernant 86 - 86 Canard casqué Sarkidiornis melanotaspp. Hivernant 115 - 115 Oie de gambie Pletropterus gambensis Hivernant 10 - 10 Dendrocygne fauve Dendrocygna bicolor Résident 34 - 34 Total 25 1 451 1 879 3 330 Malgré l’occupation humaine autour de Niamey, plusieurs espèces d’oiseaux visitent la portion du fleuve autour de Niamey comme en témoigne le recensement de 25 espèces, dont 7 résidentes et 18 hivernantes. Ce sontessentiellement les migrateurs (18 espèces) qui forment l’effectif de la population aviaire autour de Niamey. Les espèces emblématiques sont entre autres : la sarcelle d’été (Anas querquedula), le canard souchet (Anas clypeata), la barge à queue noire (Limosa limosa) et la bécassine des marais (Gallinago gallinago). SITE RAMSAR DU MOYEN NIGER I Saison humide Le moyen Niger est l’une des premières zones humides Ramsar désignées au Niger. Les dénombrements de 2002 effectués par la DFPP ont révélé un nombre impressionnant d’individus de plusieurs espèces notamment chez les dendrocygnes et les sarcelles. Ce sont des milliers d’individus d’espèces migratrices qui hivernent dans cette zone humide. Le tableau ci-dessous présente la diversité des oiseaux et leurs effectifs. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-138 Tableau 4-57 Espèces d’oiseaux et leurs effectifs dans le moyen Niger I en saison humide EFFECTIF PAR SITE D’INVENTAIRE ESPÈCES NOM SCIENTIFIQUE STATUT BOUMBA ALBARKAIZÉ TARA TOTAL Blongios de sturm Ixobrychus sturnii De passage 1 1 Canard casqué Sarkidiornis melanota spp. Résident 1 151 12 117 1280 Canard armé Pletropterus gambensis Résident 735 735 Dendrocygne veuf Dendrocygna viduata Résident 22 041 250 029 15 000 287 070 Jacana à poitrine dorée Actophilornis africana Résident 31 31 Grue couronnée Balearica pavonina Hivernant 40 40 Cormoran african Phalacrocorax africanus Résident 68 68 Ibis sacré Threskiornis aethiopica Résident 17 2 19 Sarcelle d’été Anas querquedula Hivernant 8 700 15 110 8 825 Héron bihoreau Nycticorax nycticorax Hivernant 168 168 Héron crabier Ardeola ralloides Hivernant 20 455 19 494 Héron garde bœuf Bubulcus ibis Hivernant 75 117 192 Aigrette garzette Egretta garzetta Résident 14 77 91 Héron pourpré Ardea purpurea Hivernant 16 15 31 Héron cendré Ardea cinerea Hivernant 26 15 19 60 Ombrette Scopus umbretta Résident 10 10 Martin pêcheur pie Ceryle rudis Résident 27 27 Busard des roseaux Circus aeruginosus Hivernant 7 7 Chevalier combattant Philomachus pugnax Hivernant 1 725 2 879 4 604 Bécasseau variable Calidris alpina Résident 35 35 Bécassine des marais Gallinago gallinago Hivernant 1 260 1 260 Chevalier guignette Actitis hypoleucos Hivernant 16 16 Oie d’égypte Alopochen aegyptiaca Hivernant 238 238 Chevalier gambette Tringa totanus Hivernant 7 7 Canard pilet Anas acuta Hivernant 71 71 Vanneau armé Vanellus spinosus Résident 48 255 118 421 Pluvian d’égypte Pluvianus aegyptius Résident 28 28 Oedicnème du sénégal Burhinus senegalensis De passage 2 2 Echasse blanche Himantopus himantopus Hivernant 71 28 99 Souchet Anas clypeata Hivernant 191 20 211 Milan noir Milvus migrans Hivernant 9 9 Chevalier sylvain Tringa glareola Hivernant 15 15 Poule d’eau Gallinula chloropus Hivernant 17 17 Ibis falcinelle Plegadis falcinellus Résident 2 2 Dendrocygne fauve Dendrocygna bicolor Résident 750 700 60 148 810 848 Héron mélanocéphale Ardea melanocephala Résident 67 27 94 Total 36 787 630 250 990 78 506 1 117 126 Source : Atlas zone humides du Niger 2002 Lors de l’inventaire le long de la zone Tara-Sia-Albarkaizé, alors que les espèces paléarctiques n’avaient pas en totalité migré sur les sites, 31 espèces d’oiseaux d’eau furent observées dont 5 migratrices, pour un total de 1 435 individus recensés. Les espèces dominantes sont le héron garde bœuf (505 individus), le jacana à poitrine dorée (221 individus) et l’aigrette garzette (183 individus) (tableau 4-58). WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-139 Tableau 4-58 Espèces d’oiseaux recensées dans le moyen Niger I en saison humide EFFECTIFS PAR SITE D’INVENTAIRE ESPÈCES NOM SCIENTIFIQUE STATUT Albarkaizé Tara Yelou Malgorou Total Busard des roseaux Circus aeruginosus Hivernant 3 2 1 - 6 Aigrette garzette Egretta garzetta Résident 87 180 2 1 270 Jacana à poitrine dorée Actophilornis africana Résident 56 101 20 100 277 Rollier d’Abyssinie Coracias cyanogaster Résident - 1 - 1 Vanneau armé Vanellus spinosus Résident 43 2 - - 45 Vanneau caronculé Vanellus senegallus Résident 8 2 - - 10 Héron garde bœuf Bubulcus ibis Résident 132 503 2 - 637 Héron cendré Ardea cinerea Résident 32 2 - - 34 Pluvian d’Égypte Pluvianus aegyptius Résident 6 3 - - 9 Échasse blanche Himantopus himantopus Hivernant 62 200 - - 262 Héron bihoreau Nycticorax nycticorax Résident - - - 0 Héron à tête noire Ardea melanocephala Résident 12 160 - - 172 Corbeau pie Corvus albus Résident 120 - - 120 Dendrocygne veuf Dendrocygna viduata Résident 59 2 - - 61 Milan noir Milvus migrans Résident 2 1 - - 3 Petite tourterelle du Turtur afer Résident 1 - - 1 Sénégal Petit calao à bec rouge Tockus erythrorhynchus Résident 1 - - 1 Petit calao à bec noir Tockus nasutus Résident 2 2 Autour gabar Melierax gabar Résident 1 - - 1 Corvinelle Corvinella corvina Résident 1 - - 1 Perroquet youyou Poicephalus senegalus Résident 3 - - 3 Chevalier guignette Actitis hypoleucos Hivernant 5 - 2 1 8 Tourterelle pleureuse Streptopelia decipiens Résident - - 2 2 Cormoran africain Phalacrocorax africanus Résident - - 1 1 Busard cendré Circus aeruginosus Hivernant - - 1 1 Touraco gris Crinifer piscator Résident 1 - - 1 Poule d’eau Gallinula chloropus Résident 6 - 1 - 7 Moqueur Phoeniculus purpureus Résident - 1 - 1 Merle métallique Lamprotornis chalybaeus Résident - 1 - 1 commun Moineau gris Passes griseus Résident - 1 - 1 Busard pâle Circus mcrourus Hivernant - 1 - 1 Total 31 513 1 288 33 106 1 940 Saison sèche Lors de la saison sèche, la station de Tara II s’est ajoutée aux stations inventoriées en saison humide. Les résultats sont consignés dans le tableau ci-dessous. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-140 Tableau 4-59 Espèces d’oiseaux et leurs effectifs observés en saison sèche dans le Moyen Niger I STATIONS D’OBSERVATION NOM COMMUN NOM SCIENTIFIQUE STATUT TOTAL Albarkaizé Tara I Tara II Blongios de sturm Ixobrychus sturnii De passage 1 - - 1 Canard casqué Sarkidiornismelanota spp. Résident 1 151 2 - 1 153 Canard armé Pletropterus gambensis Résident 735 - - 735 Dendrocygne veuf Dendrocygna viduata Résident 22 041 141 - 22 041 Jacana à poitrine dorée Actophilornis africana Résident 31 - - 31 Cormoran African Phalacrocorax africanus Résident 68 - 2 70 Ibis sacré Threskiornis aethiopica Résident 17 10 - 27 Sarcelle d’été Anas querquedula Hivernant 8 700 - 28 8 728 Héron bihoreau Nycticorax nycticorax Hivernant 168 - - 168 Héron crabbier Ardeola ralloides Hivernant 20 - 42 62 Héron garde bœuf Bubulcus ibis Hivernant 75 59 100 234 Aigrette garzette Egretta garzetta Résident 14 12 14 40 Héron pourpré Ardea purpurea Hivernant 16 3 2 21 Héron cendré Ardea cinerea Hivernant 26 63 1 89 Ombrette Scopus umbretta Résident 10 - - 10 Martin pêcheur pie Ceryle rudis Résident 27 - - 27 Busard des roseaux Circus aeruginosus Hivernant 7 - - 7 Chevalier combattant Philomachus pugnax Hivernant 1 725 73 121 1 919 Bécasseau variable Calidris alpina Résident 35 - - 35 Bécassine des marais Gallinago gallinago Hivernant 1 260 6 4 1 270 Chevalier guignette Actiti shypoleucos Hivernant 16 - 15 31 Oie d’égypte Alopochen aegyptiaca Hivernant 238 295 - 533 Chevalier gambette Tringa totanus Hivernant 7 3 5 15 Canard pilet Anas acuta Hivernant 71 - - 71 Vanneau armé Vanellus spinosus Résident 48 15 - 63 Pluvian d’égypte Pluvianus aegyptius Résident 28 - - 28 Oedicnème du sénégal Burhinus senegalensis De passage 2 - - 2 Echasse blanche Himantopus himantopus Hivernant 71 23 - 94 Souchet Anas clypeata Hivernant 191 - - 191 Milan noir Milvus migrans Hivernant 9 6 1 15 Chevalier sylvain Tringa glareola Hivernant 15 - 13 28 Heronmelanocéphale Ardea melanocephala Résident - 5 - 5 Barge à queue noire Limosa limosa Hivernant - 16 - 16 Chevalier culblanc Tringa ochropus Hivernant - 5 - 5 Bécasseau minute Calidris minuta Hivernant - 3 8 11 Dendrocygne fauve Dendrocygna bicolor Résident - - 13 13 Marouette noire Amaurorni sflavirostris De passage - - 1 1 Foulque macroule Fulica atra Résident - - 3 3 Cormoran africain Phalacrocorax africanus Hivernant - - 2 2 Chevalier arlequin Tringa erythropus Hivernant - - 4 4 Chevalier aboyeur Tringa nebularia Hivernant - - 3 3 Total 41 36 863 740 382 37 985 WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-141 Le site du Moyen Niger est le paradis par excellence des oiseaux tant migrateurs que résidents du fait d’innombrables plaines d’inondation qu’il abrite et des différentes mares en place. Ainsi, 41 espèces dont 15 résidents, 23 hivernants et 3 de passage ont été recensées. Les grandes concentrations d’oiseaux d’espèces comme le dendrocygne veuf (Dendrocygna viduata) avec 22 041 individus, la sarcelle d’été (Anas querquedula) avec 8 728 individus, le chevalier combattant (Philomachus pugnax) avec 1 919 individus et la bécassine des marais (Gallinagogallinago) avec 1 270 individus. ZICO DU DISTRICT DE MAKALONDI Saison humide La ZICO du district de Makalondi montre une bonne diversité d’espèces d’oiseaux (21 espèces observées). Les densités les plus significatives sont enregistrées à Torodi. Une importante variation entre les sites inventoriés de certaines espèces comme le chevalier combattant et le dendrocygne veuf a été notée (tableau 4-60). Le tableau reflète l’abondance et la diversité des espèces d’oiseaux d’eau au niveau de cette ZICO. Tableau 4-60 Espèces d’oiseaux recensées sur la ZICO du district de Makalondi en saison humide ESPÈCES NOM SCIENTIFIQUE STATUT EFFECTIF PAR SITE D’INVENTAIRE KOBAGUÉ TORODI MAKALONDI TOTAL Jacana jacana Actophilornis africana Résident 26 3 29 Héron cendré Ardea cinerea Hivernant 13 8 21 Héron mélanocephale Ardea melanocephala Résident 2 12 14 Héron pourpré Ardea purpurea Hivernant 5 15 20 Aigrette garzette Egretta garzetta Résident 10 320 2 332 Héron garde bœuf Bubulcus ibis Reproducteur 106 60 54 220 Cormoran africain Phalacrocorax africanus Résident 12 12 Ibis falcinelle Plegadis falcinellus Hivernant 19 157 176 Chevalier combattant Philomachus pugnax Hivernant 190 10 037 10 227 Poule d’eau Gallinula chloropus Hivernant 51 2 53 Poule sultane Porphyrio porphyrio Hivernant 37 37 Vanneau armé Vanellus spinosus Résident 8 60 4 72 Barge à queue noire Limosa limosa Hivernant 2 2 Chevaler aboyeur Tringa nebularia Hivernant 1 1 Chevalier culblanc Tringa ochropus Hivernant 1 17 18 Héron crabier Ardeola ralloides Résident 6 26 12 44 Guifette leucoptère Chlidonias leucopterus De passage 3 3 Chevalier Sylvain Tringa glareola Hivernant 18 18 Pluvian d’égypte Pluvianus aegyptius Résident 67 3 70 Dendrocygne veuf Dendrocygna viduata Résident 326 24 350 Ibis sacré Threskiornis aethiopica Hivernant 50 50 Total 21 489 11 168 112 11 769 Source : Atlas zone humides du Niger 2002 L’inventaire de novembre 2015 au niveau des mares a permis d’inventorier, 12 espèces notamment les espèces afro-tropicales et 2 espèces migratrices : à savoir l’échasse blanche (Himantopus himantopus), qui domine avec 305 individus; et le busard des roseaux (Circus aeruginosus), avec seulement 4 individus sur un total de 586. Les résultats sont présentés au tableau ci-dessous. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-142 Tableau 4-61 Espèces d’oiseaux recensées dans la ZICO du district de Makalondi en saison humide NOMBRE/SITES NOM COMMUN NOM SCIENTIFIQUE STATUT Kobadjé Torodi Makalondi Total Héron garde bœuf Bubulcus ibis Résident 49 64 65 178 Busard des roseaux Circus aeruginosus Hivernant - 3 1 4 Aigrette garzette Egretta garzetta Résident - 17 11 28 Jacana jacana Actophilornis africana Résident - 52 31 83 Rollier d’Abyssinie Coracias cyanogaster Résident - 2 3 5 Héron cendré Ardea cinerea Résident - 3 6 9 Echasse blanche Himantopus himantopus Hivernant - 184 121 305 Heron bihoreau Nycticorax nycticorax Résident - 5 - 5 Dendrocygne veuf Dendrocygna viduata Résident - 6 4 10 Milan noir Milvus migrans Résident - 2 1 3 Perroquet youyou Poicephalus senegalus Résident - 1 - 1 Vanneau armé Vanellus spinosus Résident - - 4 4 Total 12 49 339 247 635 Saison sèche Le dénombrement de la saison sèche a touché deux stations dans le district de Makalondi et les résultats sont confinés dans le tableau ci-dessous. Tableau 4-62 Espèces d’oiseaux et leurs effectifs observés en saison sèche dans le district de Torodi STATIONS NOM COMMUN NOM SCIENTIFIQUE STATUT D’OBSERVATION TOTAL TORODI KOBADJÉ Héron mélanocéphale Ardea melanocephala Résident 12 2 14 Guifette leucoptère Chlidonias leucopterus De passage 3 - 3 Chevaller combattant Philomachus pugnax Hivernant 10 037 190 10 227 Chevalier Sylvain Tringa glareola Hivernant 18 - 18 Chevalier culblanc Tringa ochropus Hivernant 17 1 18 Vanneau armé Vanellus spinosus Résident 60 8 68 Pluvian d’égypte Pluvianus aegyptius Résident 14 - 14 Echasse blanche Himantopus himantopus Hivernant 67 - 67 Dendrocygne veuf Dendrocygna viduata Résident 326 - 326 Ibis falcinelle Plegadis falcinellus Résident 157 19 176 Ibis sacré Threskiornis aethiopica Hivernant 50 - 50 Héron crabbier Ardeola ralloides Hivernant 26 6 32 Héron garde boeuf Bubulcus ibis Résident 60 106 166 Aigrette garzette Egretta garzetta Reproducteur 320 10 330 Héron pourpré Ardea purpurea Hivernant 15 5 20 Jacana jacana Actophilornis africana Résident - 26 26 Héron cendré Ardea cinerea Hivernant - 13 13 Cormoran africain Phalacrocorax africanus Résident 12 12 Poule d’eau Gallinula chloropus Hivernant - 51 51 Poule sultane Porphyrio porphyrio Hivernant - 37 37 Barge à queue noire Limosa limosa Hivernant - 2 2 Chevaler aboyeur Tringa nebularia Hivernant - 1 1 Total 22 11 182 489 11 671 WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-143 Au total, 22 espèces dont 12 hivernantes et 10 résidentes ont été dénombrées dans ce district. La diversité aviaire a une certaine similitude à celle du fleuve Niger. Autres données En plus des données amassées lors des deux campagnes d’inventaire dans la ZICO, certaines espèces susceptibles de se trouver dans cette zone ont été fournies par le BEEIE. Il s’agit du bulbul commun (Pycnonotus barbatus), tisserin gendarme (Ploceus cucullatus), la cigogne d’Abdim (Ciconia abdimii), le pigeon vert (Treron calvus), le touraco gris (Crinifer piscator), le coucal du Sénégal (Centropus senegalensis), le gonolek de Barbarie (Laniarius barbarus), l’inséparable à tête rouge (Agapornis pullarius) et le grand duc de Verreaux (Bubo lacteus). ZONES SÈCHES DE BROUSSE TIGRÉE Saison humide Outre le recensement au niveau des zones humides, nous avons procédé aux dénombrements des oiseaux dans les milieux ouverts constitués par les brousses tigrées du plateau de Kouré et de la réserve partielle de faune de Dosso. Sur un totale de 309 individus dénombrés, 24 espèces ont été identifiées dans ces zones (tableau 4-63) dont une seule migratrice (échasse blanche (Himantopus himantopus) avec 3 individus). L’Alecto à bec blanc (Bubalornis albirostris) est le plus représentatif (101 individus), suivi du Spréo à ventre roux (Spreo pulcher) (58 individus). Tableau 4-63 Espèces d’oiseaux recensées dans la brousse tigrée en saison humide ZONE NOM COMMUN NOM SCIENTIFIQUE STATUT Plateau de Réserve de TOTAL Kouré faune de Dosso Corbeau pie Corvus albus Résident 52 16 68 Rollier d’Abyssinie Coracias cyanogaster Résident 13 1 14 Héron cendré Ardea cinerea Résident 3 1 4 Perruche à collier Psittacula krameri Résident 2 - 2 Spreo à ventre roux Spreo pulcher Résident 58 - 58 Petit calao à bec noir Tockus nasutus Résident 2 1 3 Milan noir Milvus migrans Résident 8 - 8 Travailleur à bec rouge Quelea quelea Résident 12 - 12 Alecto à bec blanc Bubalornis albirostris Résident 101 - 101 Tourterelle maillée Streptopelia senegalensis Résident 1 1 2 Merle métallique commun Lamprotornis chalybaeus Résident 3 - 3 Tourterelle pleureuse Streptopelia decipiens Résident 6 1 7 Héron garde bœuf Bubulcus ibis Résident 2 - 2 Héron crabier Ardeola ralloides Résident 1 - 1 Touraco gris Crinifer piscator Résident 2 - 2 Autour chanteur Melierax metabates Résident 1 - 1 Tourterelle du cap Onea capensis Résident 1 1 2 Alouette moineau à oreillon Eremopterix leucotis Résident - 2 2 blanc Petit Calao à bec rouge Tockus erythrorhynchus Résident - 3 3 Corvinelle Corvinella corvina Résident - 3 3 Petit Calao à bec noir Tockus nasutus Résident - 1 1 Petite tourterelle du Sénégal Turtur afer Résident - 1 1 Cratérope brun Turdoides plebejus Résident - 6 6 Echasse blanche Himantopus himantopus hivernant - 3 3 TOTAL 24 268 41 309 Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-144 Saison sèche Seule la Réserve de Faune de Dosso a été inventoriée lors du dénombrement de la saison sèche dans la zone de la brousse tigrée. Les résultats sont consignés dans le tableau ci-dessous. Tableau 4-64 Espèces d’oiseaux recensées dans la brousse tigrée en saison sèche NOM COMMUN NOM SCIENTIFIQUE STATUT NOMBRE Tourterelle vineuse Streptopelia vinacea Résident 3 Poule de roche Ptilopachus petrosus Résident 26 Autour chanteur Melierax metabates Résident 1 Ganga quadribande Pterocles quadricintus Résident 2 Pintade commune Numida meleagris Résident 23 Vautour percnoptère Neophron percnopterus Résident 4 Outarde du Sénégal Eupodotis senegalensis Résident 1 Oedicnème du Sénégal Burhinus senegalensis Résident 2 Busautour des sauterelles Butastur rufipennis Résident 1 Tourtelette d’Abyssinie Turtur abyssinicus Résident 1 Colombar waalia Treron waalia Résident 6 Autour gabar Micronisus gabar Résident 1 Barbican à poitrine rouge Lybius dubius Résident 1 Circaète brun Circaetus cinereus Résident 3 Bateleur des savanes Terathopius ecaudatus Résident 1 Faucon crécerelle Falco tininculus Résident 2 Corbeau pie Corvus albus Résident 52 Rollier d’Abyssinie Coracia scyanogaster Résident 13 Héron cendré Ardea cinerea Résident 3 Perruche à collier Psittacula krameri Résident 2 Spreo à ventre roux Spreo pulcher Résident 58 Petit calao à bec noir Tockus nasutus Résident 2 Milan noir Milvus migrans Résident 8 Travailleur à bec rouge Quelea quelea Résident 12 Alecto à bec blanc Bubalornis alborostris Résident 101 Tourterelle maillée Streptopelia senegalensis Résident 1 Merle métallique commun Lamprotornis chalybaeus Résident 3 Tourterelle pleureuse Streptopelia decipiens Résident 6 Héron garde bœuf Bubulcus ibis Résident 2 Héron crabier Ardeola ralloides Résident 1 Touraco gris Crinifer piscator Résident 2 Tourterelle du cap Onea capensis Résident 1 Bergeronnette printanière Motacilla flava Résident 2 Alouette moineau à oreillon blanc Eremopterix leucotis Résident 8 Petit Calao à bec rouge Tockus erythrorhynchus Résident 7 Corvinelle Corvinella corvina Résident 4 Petit Calao à bec noir Tockus nasutus Résident 3 Petite tourterelle du Sénégal Turtur afer Résident 1 Cratérope brun Turdoides plebejus Résident 12 Epervier shikra Accipiter badius Résident 1 Echasse blanche Himantopus himantopus hivernant 5 Total 43 388 Ce milieu de brousse tigrée abrite essentiellement des espèces résidentes, rares sont les espèces migratrices qui y séjournent. On note tout de même la présence des oiseaux de proies, notamment l’épervier shikra (Accipiter badius), le milan noir (Milvus migrans), le faucon crécerelle (Falco tininculus) et le bateleur des savanes (Terathopius ecaudatus). WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-145 Tableau 4-65 Synthèse des oiseaux observés dans la zone d’étude en janvier 2016 (saison sèche) et en novembre 2015 (saison humide). STATUT INVENTAIRES TERRAIN et de la protection de la National la loi n° 98-07 le régime de la chasse du 29 avril 1998 fixant RÉSIDENTS Zone de brousse OISEAUX Forêt Milieu humide tigrée UICN* FAMILLES ESPÈCES NOM SCIENTIFIQUE OU D’EAU HIVERNANTS HUMID faune HUMIDE SÈCHE HUMIDE SÈCHE SÈCHE E Accipitridae Autour chanteur Melierax metabates Résident X X X Accipitridae Bateleur des Terathopius ecaudatus Résident X savanes Accipitridae Busard cendré Circus pygargus Hivernant X Accipitridae Busard des roseaux Circus aeruginosus X hivernant X X Accipitridae Busard pale Circus macrourus Hivernant NT X Accipitridae Busautour des Butastur rufipennis Résident X sauterelles Accipitridae Circaète brun Circaetus cinereus Résident X Accipitridae Epervier shikra Accipiter badius Résident X Accipitridae Milan noir Milvus migrans Hivernant et NT X X X Résident Accipitridae Vautour percnoptère Neophron percnopterus Résident Liste 1 EN X X Accipitridae autour gabar Micronisus gabar Résident X X Adeidea Blongios de sturm Ixobrychus sturnii X hivernant X Alaudidae Alouette moineau à Eremopterix leucotis Résident X oreillon blanc Anatdea Dendrocygne fauve Dendrocygna bicolor X Résident X Anatidae Canard casqué Sarkidiornis melanota X Résident X Anatidae Canard pilet Anas acuta x Hivernant X Anatidae Canard souchet Anas clypeata x Hivernant NT X Anatidae Dendrocygne veuf Dendrocygna viduata X Résident X Anatidae Dendrocygne fauve Dendrocygna bicolor X Résident X Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-146 STATUT INVENTAIRES TERRAIN et de la protection de la National la loi n° 98-07 le régime de la chasse du 29 avril 1998 fixant RÉSIDENTS Zone de brousse OISEAUX Forêt Milieu humide tigrée UICN* FAMILLES ESPÈCES NOM SCIENTIFIQUE OU D’EAU HIVERNANTS HUMID faune HUMIDE SÈCHE HUMIDE SÈCHE SÈCHE E Anatidae Oie armée de Plectropterus gambensis X Résident X Gambie Anatidae Oie d’égypte Alopochen aegyptiaca x Résident X Anatidae Sarcelle d’été Anas querquedula X Résident X Ardeidae Aigrette garzette Egretta garzetta X Résident Liste 2 X Ardeidae Héron à tête noire Ardea melanocephala X Résident X Ardeidae Héron bihoreau Nycticorax nycticorax X Hivernant X X Ardeidae Héron cendré Ardea cinerea X Hivernant X X X Ardeidae Héron crabier Ardeola ralloides x Résident et X X X hivernant Ardeidae Héron garde bœuf Bubulcus ibis X Reproducteur X X X et résident Ardeidae Héron pourpré Ardea purpurea X Hivernant et X X résident Ardeidae Tourterelle du cap Onea capensis Résident X Ardeidea Heron Ardea melanocephala x Résident X melanocéphale Bucerotidae Petit calao à bec Tockus nasutus Résident X noir Bucerotidae Petit calao à bec Tockus erythrorhynchus Résident X rouge Bucerotidea Petit calao à bec Tockus nasutus Résident X WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-147 STATUT INVENTAIRES TERRAIN et de la protection de la National la loi n° 98-07 le régime de la chasse du 29 avril 1998 fixant RÉSIDENTS Zone de brousse OISEAUX Forêt Milieu humide tigrée UICN* FAMILLES ESPÈCES NOM SCIENTIFIQUE OU D’EAU HIVERNANTS HUMID faune HUMIDE SÈCHE HUMIDE SÈCHE SÈCHE E noir Bucerotidea Petit Calao à bec Tockus erythrorhynchus Résident X rouge Burcinitidea Oedicnème du Burhinus senegalensis x Résident X sénégal Burhinidea Oedicnème du Burhinus senegalensis Résident X X Sénégal Capitonidea Barbican à poitrine Lybius dubius Résident X rouge Charadriidae Pluvian d’Egypte Pluvianus aegyptius X Résident X Charadriidae Vanneau armé Vanellus armatus X Résident X Charadriidae Vanneau armé Vanellus spinosus x Résident X Charadriidae Vanneau caronculé Vanellus senegallus X Résident X Ciconidea Tantale ibis Mycteria ibis x Résident X Ciiconidea Cigogne marabout Leptoptilos crumeniferus x Résident Liste 2 X Ciiconidea Spatule blanche Platalea leucorodia x Hivernant X Columbidae Petite tourterelle du Turtur afer Résident X X Sénégal Columbidae Pigeon de guinée Columba guinea Résident X Columbidae Poule d’eau Gallinula chloropus X Hivernant X Columbidae Tourterelle du cap Streptopelia capicola Résident X Columbidae Tourterelle maillée Spilopelia senegalensis X Columbidae Tourterelle Streptopelia decipiens Résident X X pleureuse Columbidea Colombar waalia Treron waalia Résident X Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-148 STATUT INVENTAIRES TERRAIN et de la protection de la National la loi n° 98-07 le régime de la chasse du 29 avril 1998 fixant RÉSIDENTS Zone de brousse OISEAUX Forêt Milieu humide tigrée UICN* FAMILLES ESPÈCES NOM SCIENTIFIQUE OU D’EAU HIVERNANTS HUMID faune HUMIDE SÈCHE HUMIDE SÈCHE SÈCHE E Columbidea Tourtelette Turtur abyssinicus Résident X d’Abyssinie Columbidea Tourterelle maillée Streptopelia Résident X senegalensis Columbidea Tourterelle vineuse Streptopelia vinacea Résident X X Coracidae Rollier d’Abyssinie Coracias cyanogaster Résident X X Corvidae Corbeau pie Corvus albus Résident X X Cuculidae Coucal du Sénégal Centropus senegalensis Résident X Falconidea Faucon crécerelle Falco tininculus Résident X Otididae Outarde du Sénégal Eupodotis senegalensis Résident X X Gruidea Grue couronnée Balearica pavonina X Résident VU X Jacanidae Jacana jacana Actophilornis africana X Résident X Jacanidae Jacana Jacana Actophilornis africana X Résident X Jacanidea Jacana à poitrine Actophilornis africana x Résident X dorée Laniidae Corvinelle Corvinella corvina Résident X X Laridea Mouette à tête grise Larus cirrucephalus x Hivernant X Meropidae Guêpier vert Merops orientalis Résident Meropidae Martin pécheur Megaceryle maxima x Résident X géant Meropidae Martin pêcheur pie Ceryle rudis x Résident X Motacillidae Bergeronnette Motacilla flava X Hivernant printanière X X X Musophagidae Touraco gris Crinifer piscator Résident X X WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-149 STATUT INVENTAIRES TERRAIN et de la protection de la National la loi n° 98-07 le régime de la chasse du 29 avril 1998 fixant RÉSIDENTS Zone de brousse OISEAUX Forêt Milieu humide tigrée UICN* FAMILLES ESPÈCES NOM SCIENTIFIQUE OU D’EAU HIVERNANTS HUMID faune HUMIDE SÈCHE HUMIDE SÈCHE SÈCHE E Numidea Pintad e commune Numida meleagris Résident X X Pelecanidea Pélican Pelecanus rufescens x Résident Liste 2 X Phalacrocoracidae Cormoran africain Microcarbo africanus X Résident X Phalacrocoracidae Cormoran african Phalacrocorax africanus X Reproducteur X Phalacrocoracidae Grand cormoran Phalacrocorax carbo x Hivernant X Phasianidae Francolin commun Francolinus francolinus Résident X phasianidea Poule de roche Ptilopachuspetrosus Résident X X Phoenicopteridea Flamant rose Phoenicopterus ruber x Hivernant X Phoeniculidae Moqueur Phoeniculus bollei Résident X Phoeniculidae Pluvian d’égypte Pluvianus aegyptius x Résident X Ploceidae Alecto à bec blanc Bubalornis albirostris Résident X Ploceidae Moineau gris Passer diffusus Hivernant X Ploceidae Monseigneur Euplectes hordeaceus X Résident X X Ploceidea Alecto à bec blanc Bubalornis alborostris Résident X Ploceidea Travailleur à bec Quelea quelea Résident X rouge Psitacidea Perruche à collier Psittacula krameri Résident X Psittacidae Perroquet Youyou Poicephalus senegalus Résident X Pterocliidedea Ganga quadribande Pteroclesqua dricintus Résident X X Rallidae Râle noire Limnocorax flavirostra X Résident X Rallidea Foulque macroule Fulica atra X Résident X Rallidea Marouette noire Amaurornis flavirostris X Résident X Rallidea Poule d’eau Gallinula chloropus X Hivernant X Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-150 STATUT INVENTAIRES TERRAIN et de la protection de la National la loi n° 98-07 le régime de la chasse du 29 avril 1998 fixant RÉSIDENTS Zone de brousse OISEAUX Forêt Milieu humide tigrée UICN* FAMILLES ESPÈCES NOM SCIENTIFIQUE OU D’EAU HIVERNANTS HUMID faune HUMIDE SÈCHE HUMIDE SÈCHE SÈCHE E Rallidea Poule sultane Porphyrio porphyrio x Résident X Recurvirostridea avocette Recurvirostra avosetta x Hivernant X Recusvirostridae Echasse blanche Himantopus himantopus X Hivernant X Recusvirostridae Echasse blanche Himantopus himantopus x Hivernant X Scolopacidae Barge à queue noire Limosa limosa Résident X Scolopacidae Bécasseau minute Calidris minuta X Résident X Scolopacidae Bécasseau variable Calidris alpina x Résident X Scolopacidae Bécassine des Gallinago gallinago x Résident X marais Scolopacidae Chevalier aboyeur Tringa nebularia x Résident X Scolopacidae Chevalier arlequin Tringa erythropus X Hivernant X Scolopacidae Chevalier arlequin Tringa erythropus X Hivernant X Scolopacidae Chevalier Philomachus pugnax x Résident X combattant Scolopacidae Chevalier culblanc Tringa ochropus X Hivernant X Scolopacidae Chevalier gambette Tringa totanus X Résident X Scolopacidae Chevalier Actitis hypoleucos X Hivernant X gnuignette Scolopacidae Chevalier guignette Actitis hypoleucos X Hivernant X Scolopacidae Chevalier sylvain Tringa glareola X Résident X Scopidea Ombrette Scopus umbretta x Résident X Sternidae Guifette leucoptère Chlidonias leucopterus x Hivernant X Strunidae Merle à longue Lamprotornis X Résident X queue chalybaeus WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-151 STATUT INVENTAIRES TERRAIN et de la protection de la National la loi n° 98-07 le régime de la chasse du 29 avril 1998 fixant RÉSIDENTS Zone de brousse OISEAUX Forêt Milieu humide tigrée UICN* FAMILLES ESPÈCES NOM SCIENTIFIQUE OU D’EAU HIVERNANTS HUMID faune HUMIDE SÈCHE HUMIDE SÈCHE SÈCHE E Strunidae Merle métallique Coccycolius iris Résident X commun Strunidae Spreo à ventre roux Spreo pulcher Résident X Sturnidea Merle métallique Lamprotornis Résident X commun chalybaeus Sturnidea Spreo à ventre roux Spreo pulcher Résident X Threskionithidea Ibis sacré Threskiornis aethiopica X Hivernant X Threskionitihidea Ibis falcinelle Plegadis falcinellus x Résident X Timaliidea Cratérope brun Turdoides plebejus Résident X * VU: vulnerable, NT: quasi menacée, EN: en danger Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-152 ESPÈCES OISEAUX PROTÉGÉES OU MENACÉES La loi nigérienne n° 98-07 du 29 avril 1998 fixant le Régime de la chasse et de la protection de la faune définit des mesures de protection de la faune à la section III. Ainsi, les espèces protégées d’oiseaux sont réparties en trois listes correspondant à trois régimes de protection qui sont :  Liste I: espèces animales intégralement protégées;  Liste II : espèces animales bénéficiant de limitation d’abattage ou de capture et dites partiellement protégées;  Liste III : espèces animales soumises à une réglementation dans les limites de la compétence du Niger, quand la coopération avec d’autres pays est nécessaire pour empêcher ou restreindre l’exploitation comme l’illustre le tableau ci-dessous. La liste rouge de l’UICN établit le niveau de menace sur la diversité biologique. Avec le système de la liste rouge de l’UICN, chaque espèce ou sous-espèce peut être classée dans l’une des neuf catégories suivantes : éteinte (EX), éteinte à l’état sauvage (EW), en danger critique (CR), en danger (EN), vulnérable (VU), quasi menacée (NT), préoccupation mineure (LC), données insuffisantes (DD) ou non évaluée (NE). Le tableau suivant montre les espèces protégées qui ont été identifiées dans la zone d’étude. Tableau 4-66 Espèces (oiseaux) protégées à l’échelle nationale SIGNALÉE DANS LA RENCONTRÉE LORS DE LISTES ZONE D’IMPACT L'INVENTAIRE TERRAIN Liste I Grue couronnée Balaerica pavonina Oui Oui Grand calao d’Abyssinie Bucorvus abyssinicus Oui Oui Francolin écailleux Francolinus squamatus Oui Non Tous les vautours Accipitridae Oui Oui Cigogne blanche ou noire Ciconia ciconia ou nigra Oui Non Liste II Aigrette Egretta garzette Oui Oui Aigrette intermédiaire Egretta intermedia Oui Oui Grande aigrette Egretta alba Oui Non Jubiru du Sénégal Ephippiorhinchus senegalensis Oui Non Marabout Leptoptilos Leptoptilos crumeniferus Oui Non Pélican gris Pelecanus rufescens Oui Grande outarde Otis arabs Oui Oui Tantale ibis blanc Ibis ibis Oui Non Liste III Cigogne d’Abdim Ciconia abdimii Oui Non Source : Loi N° 98-08 du 29 avril 1998 fixant le régime de la chasse et de la protection de la faune au Niger Les espèces intégralement protégées qui ont été retrouvées pendant l’inventaire terrain sont la grue couronnée, le vautour percnoptère et le grand calao d’Abyssinie. Le vautour percnoptère est également considéré comme en danger de disparition par la liste rouge de l’UICN. Il est important de noter que trois espèces sont classées comme presque menacée par la liste rouge de l’UICN, soit le busard pale, le milan noir et le canard souchet. De plus, la grue couronnée à quant à elle un statut de vulnérable selon l’UICN. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-153 MIGRATION DES OISEAUX La qualité des habitats présents dans les zones humides temporaires ou pérennes localisées dans le bassin versant du fleuve Niger mène à la concentration de la faune aviaire. Les différents sites Ramsar et ZICO accueillent tant des espèces d’oiseaux résidents que des espèces migrantes. Le parc du W, qui est un site Ramsar et une zone importante pour la conservation des oiseaux, abrite plus de 355 espèces d’oiseaux au cours de l’année. De ces dernières, 48 espèces sont des migrants intra-africains durant la période des pluies, 63 espèces sont des migrants intra-africains durant la période sèche et 63 espèces sont des migrants paléarctiques provenant d’Europe. Les habitats aquatiques en place sont particulièrement importants pour les oiseaux d’eau. Un décompte mensuel effectué en 1997 a permis d’enregistrer 10 337 oiseaux dans la zone du fleuve Niger à proximité du parc national du W (Brouwer et al. 2001). Le fleuve Niger, particulièrement les zones d’inondation d’Albarkaizé de Tara, N’Dounga, les rizières de Séberi, Saga et N’Dounga constituent des sites d’accueil et de transit pour de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs paléarctiques et afro-tropicales. C’est ainsi que le site Ramsar du Moyen Niger I, notamment la mare d’Albarkaizé, abrite de façon saisonnière plusieurs espèces d’oiseaux afro- tropicaux et du paléarctique Occidental. En effet, en février 2000, période de grande concentration, il a été dénombré plus de 26 000 oiseaux d'eaux sur ce site. Ces oiseaux peuvent s’y déplacer pour accéder à d’autres habitats localisés dans les affluents du fleuve notamment le dallol Maouri, qui est le lieu par excellence de reproduction de nombreuses espèces d’oiseaux d’eau afro-tropicales. Les espèces telles que Sarkidiornis melanotos, Dendrocygna viduata, Gallinula chloropus, Plectropterus gambensis se reproduisent et élèvent leurs progénitures sur ce site avant de regagner le fleuve pendant la période des crues ou hautes eaux.Les habitats spécifiques se résument donc aux mares permanentes de Zabori I, Zabori II, Malgorou, Koutoumbou, Dioundou dans le dallol Maouri et le chapelet de mares de Boboye dans le dallol Bosso. À cela s’ajoutent les mares intérieures de Kobadjé, Torodi et la ZICO de Makalondi. Une analyse de l’évolution de l’abondance et la diversité de la faune aviaire dans la zone de traversée du fleuve Niger est donnée à travers les inventaires d’oiseaux effectués annuellement par l’administration forestière entre 1993 et 2001 aux sites d’observation de Korogoungou et de Boumba, qui se trouvent en amont du site qu’emprunte la ligne électrique pour sa traversée du fleuve Niger. Le tableau ci-dessous reflète l’abondance et la diversité des espèces d’oiseaux aquatiques dans ce tronçon. La plus forte abondance est observée en février, mars et avril. Tableau 4-67 Oiseaux aquatiques observés entre Korogoungou et Boumba ANNÉE NOMBRE MAXIMUM OBSERVÉ NOMBRE D’ESPÈCE 1993 4 653 21 1994 5 342 28 1995 1 066 25 1996 714 26 1997 10 353 28 1998 8 584 17 1999 10 484 27 2000 19 442 22 2001 35 078 32 Source : Issiaka, 2004. La zone d’étude constitue un secteur intéressant pour les espèces d’oiseaux migrateurs transitant en Afrique en provenance de l’Europe ou de l’Asie. Parmi les 38 espèces les plus communes, 24 sont classées afro-tropicales (cycle complet reproduction-hivernage en Afrique), huit sont paléarctiques (migrateurs Europe-Afrique) et six dont le statut peut être l’un ou l’autre (Issiaka, 2001). Les espèces signalées comme abondantes dans la zone d’étude sont, entre autres, les dendrocygnes veufs (Dendrocygna viduata), le dendrocygne fauve (Dendrocygna bicolor) la sarcelle d’été (Anas querquedula), la barge à queue noire (Limosa limosa), le chevalier combattant (Philomachus pugnax) et le canard casqué (Sarkidiornis melanotos). Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-154 MAMMIFÈRES MÉTHODOLOGIE Au niveau des différents site d’inventaires, un relevé des indices de présence ainsi que des observations directes ont permis d’inventorier les mammifères. Une première période d’inventaires s’est déroulée du 21 au 25 septembre 2015, où dix sites ont été inventoriés, et une autre du 21 au 23 novembre 2015, où 13 sites ont été inventoriés Ces travaux terrain ont été complétés par des entretiens avec différentes localités situées dans la zone d’étude afin de relever les espèces présentes selon les connaissances écologiques des personnes interviewées. La base de données Global Biological Information Facility a permis de compléter la liste des espèces inventoriées. RÉSULTATS DIVERSITÉ DES ESPÈCES Au niveau des grands mammifères inventoriés, les observations ont permis de confirmer la présence de la girafe du Niger (Giraffa camelopardalis peralta), de l’hippopotame (Hippopotamus amphibius) et du lamentin (Trichechus manatus). Ces deux derniers ont été inventoriés dans la zone du fleuve Niger, étant donné leur écologie liée aux milieux aquatiques, et sont considérés vulnérables à l’extinction selon l’UICN. Ces deux mammifères herbivores affectionnent le fleuve et les zones humides riveraines. Les principales menaces connues sont liées à la chasse, l’ensablement du fleuve et la fragmentation de l’habitat par les barrages. Le lamantin d’Afrique est un mammifère qui effectue des migrations saisonnières pour trouver des points d’eau plus profonds. Sa distribution est assez large et au Niger il occupe la vallée du Fleuve Niger et ses affluents. L’hippopotame est quant à lui dépendant du milieu aquatique durant le jour, mais peut également occuper la terre durant la nuit pour se nourrir de plantes. Grand herbivore, l’hippopotame a besoin de grands espaces pour se nourrir et vivre en communauté. La chasse et la dégradation des habitats expliquent le déclin des populations en Afrique. Le Niger abrite la dernière population de girafes en Afrique de l’Ouest. Dans la brousse tigrée de Kouré, vit une population de 413 girafes en 2012 et de 452 girafes en 2014 selon le gestionnaire de la zone Zakou Abdu. La sous-espèce de girafe du Niger (Giraffa camelopardalis peralta) est considérée comme en danger critique de disparition selon la liste rouge de l’UICN. La population évolue dans une zone d’environ 31 200 km² (Marais et al. 2014). Plusieurs actions de conservation ont permis à leur nombre d’augmenter ces dernières années : il n’en restait qu’environ 50 individus au début des années 1990. Son aire de distribution, s’étendant aux zones soudano-sahéliennes dans le passé, s’est restreinte par les actions anthropiques qui ont mené à la dégradation et à la fragmentation de son habitat. L’action des sécheresses ont influencé l’étalement des zones désertiques réduisant également les surfaces de brousse tigrée (Marais et al. 2014). Cette girafe a également été victime de la chasse illégale qui a contribué à réduire ses effectifs. La majorité de la population des girafes occupe de manière permanente la zone de Kouré qui comprend les plateaux de Kouré, sur 800 km2, et la région de Fandou où les girafes se trouvent pendant la saison des pluies, de juin à septembre. Les girafes peuvent se déplacer pendant la période sèche dans la région de Harikanassou dans le nord du dallol Bosso (ECOPAS, 2008). La carte 4-11 montre la localisation de l’aire de concentration des girafes du Niger. Depuis l’importante réduction de sa chasse illégale à la fin des années 1990, la protection de son habitat est la principale cible d’action pour sa conservation dans le futur (Leroy et al. 2009). Bien que la zone des girafes a été désignée comme zone de transition à la réserve de biosphère du parc transfrontalier du W, les girafes du Niger ne bénéficient pas d’une aire protégée qui leur soit dédiée, mais évoluent dans une zone où alternent la brousse tigrée, les zones agricoles et les zones pastorales (Leroy et al., 2009). L’augmentation rapide de la population a contribué à l’accélération des coupes de la végétation ligneuse pour l’agriculture ou encore pour le bois de chauffe. De plus, la population reste petite et concentrée sur un espace somme toute restreint. Elle se trouve donc particulièrement exposée aux risques qu'ils soient d'ordre climatique, politique ou sanitaire (ECOPAS, 2008). La perte et la fragmentation de son habitat ainsi que le fait qu’elle n’évolue pas dans une aire protégée menant à la présence de l’homme sur son aire de distribution engendrent des conflits entre la girafe et l’homme. En effet, cette dernière peut causer des dégats dans les champs en se nourrissant des récoltes ou en les piétinant. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-155 Les girafes sont attirées par les mares permanentes ainsi que l’abondant couvert d’acacia au niveau du dallol Bosso. Durant la saison sèche, Faidherbia albida et Combretum glutinosum représentent 42 % du temps d’alimentation des girafes. Une zone intermédiaire entre Fakara et le dallol Bosso abrite une grande majorité de femelles, particulièrement les femelles lactantes, voulant s’alimenter de Combretum glutinosum. Les mâles, qui évoluent principalement au niveau du dallol Bosso, se nourrissent d’Acacia nilotica, d’Acacia seyal et de Faidherbia albida (Le Pendu and Ciofolo 1999). Ces zones sont toutefois aux prises avec un important phénomène de déforestation qui compromet la survie de la girafe. A l’échelle de la zone d’étude, la faune est surtout composée de petits mammifères étant donné que les habitats sont majoritairement dégradés et ne se prêtent donc pas à la présence d'animaux ayant besoin de grands domaines vitaux. La petite faune présente ou susceptible d’être présente dans la zone d’étude compte 31 espèces, principalement des petits rongeurs et des chauves-souris. Une de ces dernière est reconnue comme étant quasi-menacée selon l’UICN, soit la roussette paillé africaine (Eidolon helvum). Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-156 Tableau 4-68 Récapitulatif des grands mammifères inventoriés dans la zone d’étude et leur répartition spatiale STATUT PARTICULIER Station où l'espèce a été inventoriée Brousse tigrée Dollol Maouri Dollol Bosso NOM Statut national UTILISATION PAR LA FAMILLE ESPÈCES Zone Zico COMMUN Statut Distribution / POPULATION Zones de Selon Arrêté de Kouré Forêt de cultures no 6075 du 9 avril UICN* Endémisme Dosso ZHF 2011 Girafe Giraffa Girafe du Niger Intégralement Seule population Tourisme, et grâce aux girafes des camelopardalis protégée d’Afrique de écoles, des puits et des ssp. peralta EN l’Ouest. La sous- dispensaires ont été construits. Des espèce est femmes de la zone girafe + endémique au bénéficient de micro crédits. Niger. Hippopotamidae Hippopotamus Hippopotame Intégralement Agressifs surtout en période de amphibious protégée mise bas. Des cas de mort VU d’hommes sont signalés tous les + ans. Dégâts sur les cultures au voisinage des cours d’eau. Trichechidae Trichechus Lamentin Intégralement Animal mythique chassé pour sa manatus protégée VU viande (malgré son statut d’animal + protégé) et pour d’autres vertus. * Légende : EN : en danger; VU : vulnérable; NT : Quasi-menacée WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-157 Tableau 4-69 Récapitulatif des petits mammifères inventoriés dans la zone d’étude et leur répartition spatiale STATUT PARTICULIER STATION OÙ L'ESPÈCE A ÉTÉ INVENTORIÉE Brousse tigrée Dollol maouri Dollol bosso Statut national Zone ZICO FAMILLE ESPÈCES Littérature selon arrêté no Zones de de kouré Forêt de Statut UICN* cultures 6075 du 9 avril dosso ZHF 2011 Dipodidae Jaculus jaculus x Erinaceidae Atelerix albiventris x Muridae Arvicanthis niloticus x x Muridae Gerbillus agag x Muridae Gerbillus Desmarest, 1804 x Muridae Gerbillus nigeriae x Muridae Gerbillus sp x Muridae Gerbillus sp x Muridae Mastomys natalensis x Muridae Mastomys sp x Muridae Rattus rattus x Muridae Xerus erythropus x x x Pteropodidae Eidolon helvum NT x Pteropodidae Eidolon sp x Pteropodidae Epomophorus gambianus x Pteropodidae Rhinipoma sp. x x Rhinolophidae Hipposideros Gray x Soricidae Crocidura flavescens x Soricidae Crocidura sp x Soricidae Crocidura sp x Soricidae Crocidura sp. x Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-158 STATUT PARTICULIER STATION OÙ L'ESPÈCE A ÉTÉ INVENTORIÉE Brousse tigrée Dollol maouri Dollol bosso Statut national Zone ZICO FAMILLE ESPÈCES Littérature selon arrêté no Zones de de kouré Forêt de Statut UICN* cultures 6075 du 9 avril dosso ZHF 2011 Thryonomyidae Thryonomys swidensis x Vespertilionidae Eptesicus Rafinesque, 1820 x Vespertilionidae Eptesicus rendalli x Vespertilionidae Pipistrellus Kaup, 1829 x Vespertilionidae Pipistrellus rusticus x Vespertilionidae Scotoecus albofuscus x Vespertilionidae Scotoecus sp x Vespertilionidae Scotophilus Leach x Vespertilionidae Scotophilus leucogaster x Vespertilionidae Scotophilus sp x Dipodidae Jaculus jaculus x Erinaceidae Atelerix albiventris x * Légende : CR : en danger critique d’extinction; EN : en danger; VU : vulnérable; NT : Quasi-menacée WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-159 CORRIDOR DE MIGRATION DE LA GRANDE FAUNE La zone d’étude se caractérise par la présence de nombreuses aires d’importance pour la biodiversité, comprenant le parc National du W, des réserves de faune, des sites Ramsar, des zones clés de biodiversité et des zones importantes pour la conservation des oiseaux. Ces zones comprennent le complexe écologique transfrontalier du WAP. Il s’agit du plus grand et du plus important continuum d’écosystèmes terrestres, semi-aquatiques et aquatiques de la ceinture de savane d’Afrique de l’Ouest. Il constitue le territoire le plus significatif pour la conservation des éléphants dans toute la sous-région d’Afrique de l’Ouest et agit à titre de refuge naturel le plus viable disponible pour plusieurs espèces d’animaux menacées au Bénin, au Burkina Faso et au Niger (PNUD 2005). Il abrite plus de 70 espèces de grands mammifères terrestres. Il comprend des zones centrales autour desquelles se trouvent plusieurs zones tampons ou zones de transition. La principale zone tampon, où est enregistré le plus de déplacement de faune et d’échanges avec le complexe régional du WAP, est la réserve totale de faune de Tamou. Les zones de transition correspondent aux espaces les plus anthropisés (plateau de Kouré et rive gauche du fleuve Niger) et sont celles qui recevront en priorité les actions de développement économique et social ainsi que les actions de réhabilitation de ressources et d'écosystèmes (CDD 2015). La réserve partielle de Dosso agit comme zone de transition. Cette réserve agit comme zone d’accueil pour certains animaux (buffles, antilopes et gazelles) du complexe du WAP qui traversent le fleuve Niger en période d’étiage (Centre d'échange d'informations sur la biodiversité du Niger 2015). Au niveau du contexte régional de biodiversité associé au projet et étant donné les larges migrations qui leur sont associés, les corridors de migration qui ont été identifiés touchent principalement les grands mammifères. Il n’y a pas de lutte efficace contre le braconnage et de lutte à la dégradation des habitats dans cette zone ce qui y limite les populations animales. Les anciennes pistes de migration des animaux sauvages n’ont pas été correctement cartographiées (bien que l’on sache qu’elles suivent principalement l’axe nord-sud). Les sites les plus critiques pour rétablir les déplacements des animaux sauvages entre les trois aires protégées n’ont pas été identifiés (gouvernement du Niger, PNUD et GEF, nd). Dans la région de la zone d’étude, les migrations de la grande faune surviennent ainsi presque uniquement au niveau du complexe du WAP, qui comprend les aires protégées et les réserves de la faune. Ce réseau d'aires protégées abrite notamment une population de 3800 éléphants, soit une densité de 0,13 /km² (Blanc et al, 2003). C'est la population la plus importante et la plus viable en Afrique de l'Ouest. Bien que ces dernières années, il n'y ait pas eu d'études sur les mouvements transfrontaliers au niveau du corridor, on pense qu'il y aurait d'importants échanges de populations d'éléphants entre les pays limitrophes. La figure ci-dessous montre la zone connue de déplacement des éléphants de l’Afrique de l’Ouest dont la majorité est contenue sur les superficies du WAP. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-160 Source : Blanc et al. 2003 Figure 4-32 Localisation de la zone de déplacement des éléphants de l’Afrique de l’Ouest La zone de déplacement des girafes du Niger traverse quant à elle la zone d’étude (carte 4-11). La majorité de la population de girafe, soit deux tiers, se concentre dans une zone dite "centrale" d'environ 100 km2, comprenant les plateaux de Fakara et Kouré, où les girafes se trouvent durant toute la saison des pluies (de mai à septembre) et la région de Harikanassou, dans le dallol Bosso Nord, que les girafes parcourent, le plus souvent par petits groupes, durant toute la saison sèche (octobre à mai). Un tiers de la population environ se déplace également vers des régions dites "périphériques", identifiées en 1996 (ECOPAS, 2008):  la zone de Fandou, à 100 km à l'est de Niamey, dans la partie nord du dallol Bosso;  la région de Gaya, à 225 km au sud de Niamey;  la région nord de Niamey, sur la rive est du Niger depuis Gao (Mali) à 300 km au nord-ouest de Niamey, jusqu'à Sansane Haoussa, à 50 km au nord de Niamey où se déplaçaient régulièrement quatre girafes maliennes, qui ont depuis disparu. POISSONS (FAUNE AQUATIQUE) MÉTHODOLOGIE L’inventaire des poissons a été réalisé par des observations des captures des pêcheurs de la zone ainsi que par des entretiens dirigés sur les espèces caractéristiques évoluant dans les cours d’eau de la zone d’étude. Les sites visités sont ceux de Tara, Albarkaizé et les mares des dallols Maouri et Fogha. Deux périodes ont été dédiées aux enquêtes soit une du 21 au 25 septembre 2015 et une autre du 21 au 23 novembre 2015. Ces travaux terrain ont été complétés par une revue de littérature. RÉSULTATS Les inventaires et les données de la littérature ont permis d’identifier 96 espèces de poissons présentes ou susceptibles d’être présentes dans les cours d’eau de la zone d’étude (liste ci-dessous). Aucune espèce ne figure sur la liste rouge de l’UICN bien que certaines espèces n’aient jamais été évaluéess. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-161 Les espèces ont été inventoriées sur trois principaux sites, à savoir : la mare de Tara, le dallol Bosso et le dallol Maouri. Tara est une très grande mare communiquant avec le fleuve Niger en période de crue, sa végétation est composée essentiellement d’Eichinochloa sp. et un peuplement de rôniers et d’autres arbres de grandes tailles servant de perchoir ou de nidification aux espèces aviaires. Le site de Tara est contigu au périmètre irrigué au bord du fleuve, une digue latéritique protège le site de la remontée des eaux du fleuve en période de crue. En ce moment, le site est non exploité à cause d’inondation. Le site est de ce fait couvert à 90 % par le nénuphar parsemé de plants de riz sauvage Oryza glaberima, favorable à une faune aviaire constituée essentiellement d’espèces autochtones. Par endroit, on y rencontre le Mimosa pigra. Quant au site des dallols, plusieurs mares sont exploitées à des fins agricoles pour la culture du riz et du sorgho. Selon les communautés, seules trois (3) espèces arrivent à se développer dans ces milieux parfois contraignants à cause de la remontée de sel et de natron préjudiciables à la plupart des espèces piscicoles présentes dans le fleuve. Il s’agit de Petrocephalus bane, de Clarias lazera et de Tilapia nilotica. Tableau 4-70 Récapitulatif des poissons inventoriés dans la zone d’étude et leur répartition spatiale STATION OÙ L'ESPÈCE A ÉTÉ INVENTORIÉE Dallol Bosso FAMILLE ESPÈCES Littérature Mare de Maouri Dallol Accipitridae Neophron monachus Tara + + Alestidae Alestes dentex + Alestidae Brycinus leuciscus + Alestidae Brycinus macrolepidotus + Alestidae Brycinus nurse + Alestidae Hydrocynus brevis + Alestidae Hydrocynus forskahlii + Alestidae Hydrocynus vittatus + Alestidae Micralestes acutidens + Arapaimidae Heterotis niloticus + Bagridae Auchenoglanis biscutatus + Bagridae Bagrus bajad + Bagridae Bagrus docmak + Bagridae Chrysichihys auratus + Bagridae Porcus bayad + Centropomidae Lates niloticus + Channidae Parachanna obscura + Characidae Alestes baremoze + Characidae Brycinus macrolepidotus + Characidae Hydrocynus forskalii + Cichlidae Chromidotilapia guntheri + Cichlidae Hemichromis bimaculatus + Cichlidae Hemichromis fasciatus + Cichlidae Oreochromis aureus + Cichlidae Oreochromis niloticus + Cichlidae Sarotherodon galilaeus + Cichlidae Tilapia dageti + Cichlidae Tilapia zillii + Cichliidae Tilapia nilotica + + Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-162 STATION OÙ L'ESPÈCE A ÉTÉ INVENTORIÉE Dallol Bosso FAMILLE ESPÈCES Littérature Mare de Maouri Dallol Tara Citharinidae Cilharidium ansorgii + Citharinidae Cilharinus cilharus + Citharinidae Citharinus citharus + Clariidae Clarias lazera + + + Clariidae Clarias anguillaris + Clariidae Clarias camerunensis + Clariidae Clarias gariepinus + Clariidae Heterobranchus bidorsalis + Claroteidae Auchenoglanis occidentalis + Claroteidae Chrysichthys auratus + Claroteidae Chrysichthys nigrodigitatus + Claroteidae Clarotes laticeps + Clupeidae Pellonula leonensis + Cyprinidae Barbus ablabes + Cyprinidae Barbus macinensis + Cyprinidae Barbus macrops + Cyprinidae Barbus perince + Cyprinidae Chelaethiops bibie + Cyprinidae Labeo coubie + Cyprinidae Labeo parvus + Cyprinidae Labeo senegalensis + Cyprinidae Labeo sp + Cyprinidae labeo sp + Cyprinidae Leptocypris niloticus + Cyprinidae Raiamas senegalensis + Distichodontidae Distichodus brevipinnis + Distichodontidae Distichodus engycephalus + Distichodontidae Distichodus rostratus + Distichodontidae Nannocharax occidentalis + Distichodontidae Phago loricatus + Gymnarchidae Gymnarchus niloticus + lepidosirenidae Protopterus annectens + Malapteruridae Malapterurus electricus + Mochokidae Brachysynodontis sp + Mochokidae Synodontis batensoda + Mochokidae Synodontis clarias + Mochokidae Synodontis filamentosus + Mochokidae Synodontis membranacea + Mochokidae Synodontis nigrita + Mochokidae Synodontis ocellifer + Mochokidae Synodontis schall + Mochokidae Synodontis sorex + Mormyridae Brienomyrus niger + Mormyridae Campylomormyrus tamandua + Mormyridae Hippopotamyrus pictus + WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-163 STATION OÙ L'ESPÈCE A ÉTÉ INVENTORIÉE Dallol Bosso FAMILLE ESPÈCES Littérature Mare de Maouri Dallol Tara Mormyridae Hyperopisus bebe + Mormyridae Hyperopisus bebe + Mormyridae Marcusenius cyprinoides + Mormyridae Marcusenius senegalensis + Mormyridae Mormyrops anguilloides + Mormyridae Mormyrops caballus + Mormyridae Mormyrops deliciosus + Mormyridae Mormyrops oudoti + Mormyridae Mormyrus rume + Mormyridae Petrocephalus bane + + + Mormyridae Petrocephalus bovei + Mormyridae Pollimyrus adspersus + Mormyridae Pollimyrus isidori + Nothobranchiidae Nothobranchius thierryi + Polypteridae Polypterus bichir + Polypteridae Polypterus senegalus + Schilbeidae Parailia pellucida + Schilbeidae Physailia pellucida + Schilbeidae Schilbe mystus + Schilbeidae Siluranodon auritus + Tetraodontidae Tetraodon lineatus + ANALYSE DES HABITATS ESSENTIELS L’identification des habitats essentiels est une exigence de la sauvegarde opérationnelle 3 de la BAD – Biodiversité, ressources renouvelables et services écosystémiques. Les habitats essentiels sont des habitats naturels ou modifiés qui ont une haute valeur de biodiversité et qui comprennent (BAfD, 2013):  les habitats importants pour les espèces gravement menacées d’extinction ou affectées par le nombre;  les habitats d’une importance significative pour les espèces et sous-espèces endémiques ou à aire réduite  les habitats d’importance significative à l’échelle mondiale de concentrations importantes d’espèces migratrices ou espèces grégaires;  les écosystèmes d’importance régionale ou très menacés ou uniques;  les zones qui sont associées à des processus principaux évolutifs;  les zones importantes pour les espèces qui sont vitales pour les écosystèmes, telles que les espèces essentielles;  les zones qui alimentent les réseaux écologiques. Les habitats essentiels peuvent inclure des zones qui ne sont pas protégées ou gérées, et peuvent être en-dehors des zones légalement protégées et réservées. Les habitats peuvent être considérés comme essentiels là où les fonctions des écosystèmes des habitats ou des espèces s’appuient sur d’autres habitats essentiels ou fournissent une connectivité avec eux, y compris les zones d’habitats essentiels légalement protégées. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-164 Basé sur la caractérisation initiale du milieu, les habitats essentiels qui sont traversés par la zone d’étude sont les suivants. L’aire de distribution des girafes du Niger Cette zone comprend l’ensemble des habitats qui supportent la dernière population de girafes du Niger. Cette espèce est protégée au niveau national et en danger de disparition selon la liste rouge de l’UICN. Cette population compte 452 girafes selon le rescensement de 2015. La réserve partielle de Dosso Elle fait partie de la zone tampon du parc transfrontalier du W, patrimoine mondial de l’UNESCO. Selon la littérature, cette réserve agit comme zone d’accueil pour certains animaux (buffles, antilopes et gazelles) du parc qui traversent le fleuve Niger en période d’étiage (Centre d'échange d'informations sur la biodiversité du Niger 2015). Le site Ramsar du dallol Bosso Il comprend un chapelet de mares permanentes qui, avec la brousse tigrée, constitue un écosystème à fort intérêt écologique. Elle joue un rôle écologique important pour plusieurs espèces de poisson ainsi qu’une communauté impressionnante d’oiseaux, tant résidents que migrants. Le site Ramsar du dallol Maouri La zone humide du dallol Maouri, désignée site Ramsar, est un exemple rare, sinon unique de la région biogéographique doudano-dahélienne de l’Afrique de l’Ouest. Cette vallée fossile maintient un complexe de végétation exceptionnelle (Borassus aethiopum, Hyphaene thebaïca) alimentée par la résurgence des nappes phréatiques et fossiles, et par les écoulements en saison de pluie. Il agit ainsi comme refuge pour le rônier dont l’aire de distribution est limitée. Le site du Dallol Maouri est le lieu de reproduction de nombreuses espèces d’oiseaux d’eau. Les espèces telles que Sarkidiornis melanotos, Dendrocygna viduata, Gallinula chloropus, Plectropterus gambensis se reproduisent et élèvent leurs progénitures sur ce site avant de regagner le fleuve pendant la période des crues ou hautes eaux (Brouwer et al. 2001). La ZICO du district de Makalondi La ZICO du district de Makalondi, qui est également une zone clé de biodiversité, est relativement plane et comprend quelques plateaux de latérite et des zones de collines de 40 à 60 m. Les cours d’eau temporaires qu’elle abrite s’assèchent et se réduisent à des mares isolées qui subsistent quelques mois ou à l’année. Ces mares comprennent les milieux humides dans la partie nord et ouest de la rivière Goroubi, le milieu humide de Balla Foulbé et le milieu humide de Koulbou. Ce site abrite des espèces d’oiseaux qui évoluent également dans le Parc du W ainsi qu’au Dallol Boboye et constitue une zone d’hivernage pour des espèces spécifiques du biome du Sahel (BirdLife International 2015). 4.4 MILIEU HUMAIN La description du milieu humain a tout d’abord bénéficié d’une revue de littérature pour l’analyse des données nationales et régionales associées aux indicateurs sociaux et humains présentés. Les données locales, quant à elles, ont été obtenues par la réalisation d’un recensement et d’une enquête socioéconomique réalisés également dans le cadre du Plan de réinstallation des populations. Afin de voir au bon déroulement de ces enquêtes, plusieurs outils et initiatives ont été mis sur pied. Un cahier de l’enquêteur a, dans un premier temps, été élaboré pour appuyer la formation et servir de repère pendant le travail de terrain. Ce cahier décrivait notamment le projet, les principes d’un plan de réinstallation et ses objectifs, le déroulement des enquêtes, des bases et précisions sur l’utilisation des tablettes électroniques, du logiciel d’enquête, des appareils photos et GPS, des mesures de santé et sécurité sur le terrain ainsi que diverses instructions lors de problèmes précis avec les personnes enquêtées. Une copie des deux (2) questionnaires utilisés était également insérée avec des commentaires sur la nature des réponses attendues. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-165 Ce cahier a été complété par une prise de notes de la part des enquêteurs lors de la formation donnée en salle et sur le terrain. Cette dernière a principalement porté sur l’utilisation des tablettes électroniques et du logiciel de collecte de données utilisées, la compréhension des questionnaires d’enquête et le processus d’enquête sur le terrain. Des tests effectués dans l’emprise ont appuyé la formation plus technique et ont permis de voir à l’adaptation des outils face aux réalités rencontrées sur le terrain. Des modifications et ajustements ont ainsi été apportés avant le début des enquêtes afin que ces dernières soient les plus représentatives et adaptées possible. Un suivi de l’entrée des données a également été effectué tout au long des enquêtes par l’entremise du logiciel utilisé. Les incongruités observées dans la base de données ont ainsi pu être traitées et corrigées de façon simultanée avec le travail de terrain. SITUATION POLITIQUE La République du Niger est une république démocratique semi-présidentielle. Le président de la République est le chef de l'État et le premier ministre est le chef du gouvernement. Le système politique autorise les partis politiques. Le pouvoir exécutif est aux mains du gouvernement et le pouvoir législatif est à la fois détenu par le gouvernement et par l'Assemblée nationale nigérienne. Le pouvoir judiciaire est indépendant des deux autres pouvoirs. Plusieurs dizaines de partis politiques sont présents sur la scène politique nationale. À côté des partis politiques se trouvent la société civile, représentée par un certain nombre de structures parmi lesquelles on compte l’Association nigérienne des droits de l'Homme (ANDDH), le Conseil communal de la jeunesse (CCJ), des centrales syndicales (CNT, CDTN, USTN), des organismes non gouvernementaux (ONG), des associations, etc. Le chef coutumier, représenté par le sultant, le chef de quartier, de village, de canton ou de tribu, exerce son autorité sur l’ensemble des populations recensées dans le quartier, le village ou la tribu, y compris les étrangers établis dans ces localités et/ou sur les terres qui en dépendent. Le chef traditionnel dispose du pouvoir de conciliation des parties en matière coutumière, civile et commerciale. Il règle, selon la coutume, l’utilisation par les familles ou les individus des terres de cultures et espaces pastoraux, sur lesquels la communauté coutumière – dont il a la charge – possède des droits coutumiers reconnus. STRUCTURE ADMINISTRATIVE L’organisation administrative est caractérisée par la coexistence des institutions administratives et coutumières. Depuis son indépendance le 3 août 1960, le Niger a subi une succession de réformes administratives allant dans le sens de la décentralisation. Au sens de la loi, les circonscriptions administratives sont la région, le département et l’arrondissement. La région est une division du territoire national. Elle constitue le premier niveau de déconcentration des services et de représentation territoriale de l’État. Le département, quant à lui, est une division territoriale de la région. Il constitue le second niveau de déconcentration des services et de représentation territoriale de l’État. L’arrondissement communal est une division territoriale du département. Il constitue le troisième niveau de déconcentration des services et de représentation de l’État. Il est le niveau territorial de l’animation du développement local de l’État. Dans le cadre de l’organisation politico-administrative, la commune est la collectivité de base. Les communes (urbaines et rurales) constituent des entités décentralisées créées par la loi N° 2003-35 du 27 août 2003. Elles relèvent des départements d’appartenance, et sont composées de deux types de localités, soit les quartiers situés au centre urbain et les villages constituant le périurbain. Du point de vue de leurs attributions, les chefs de villages et de quartiers sont les représentants légaux de leurs entités administratives et collectent la taxe municipale ou la taxe de voirie. Ils procèdent également aux conciliations de leurs administrés relativement aux différends qui les opposeraient. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-166 Le second niveau de l’organisation est constitué par le canton constitué des villages et hameaux rattachés. À la tête de celui-ci se trouve le chef de canton. Ce dernier est le représentant direct de la population relevant de son entité coutumière. Il appuie les chefs de village dans la collecte des impôts et des taxes, et procède aux conciliations des différends qui surviennent dans les rangs de ses administrés. Cette entité coutumière est intégrée à l’organisation administrative de la commune et du département. À cet égard, le responsable de ladite entité est membre de droit du conseil municipal de la commune et rende compte à l’autorité administrative. La zone d’étude traverse trois (3) régions, huit (8) départements et 19 communes, dont 16 rurales et trois (3) urbaines. VIE ASSOCIATIVE Plusieurs structures associatives et autres formes d’organisations de citoyens sont identifiées au Niger. Par leurs efforts conjugués, elles sont parvenues à une véritable structuration du milieu humain. Mieux, ces organisations de la société civile, tout en regroupant en leur sein des personnes partageant un minimum d’idéal commun, suppléent parfois la carence de l’encadrement public des citoyens. Ceci est observé dans la zone du projet, qui a vu la création de plusieurs associations et organisations œuvrant dans tous les secteurs de la vie de leurs régions. À l’échelle de la localité, le mouvement associatif est caractérisé par plusieurs organisations sociales dont le mandat est lié aux activités essentielles (l’éducation, la sauvegarde de la santé, la production, la gestion des ressources naturelles, etc.). C’est ainsi qu’on trouve dans la zone des partis politiques, des associations religieuses, des regroupements féminins, des associations de producteurs agricoles, des associations de jeunes, des associations de parents d’élèves, différents comités de gestion (santé, points d’eau, banques de céréales et d’intrants, etc.), des comités de gestion des établissements scolaires, etc. Ces associations et organisations ont pour objectifs la défense des intérêts de la population et le développement à la base dans les différents domaines dans lesquels elles interviennent. On peut entre autres citer : l’Association de la sauvegarde de la girafe au Niger (ASGN), l’Association pour la redynamisation de l’élevage au Niger (AREN), l’Association nigérienne pour le bien-être familial (ANBEF), et l’Association féminine pour la promotion de l’éducation de la femme (AFPEF Doubani). On note également l’existence d’ONG et d’associations qui, selon le Plan de développement économique et social (PDES) régional (2012-2015), peuvent être différenciées en deux catégories :  les ONG intervenant sur fonds propre (ou mobilisées par elles-mêmes) – ONG internationales, ONG caritatives, organisations de défense des droits de l’Homme, etc. Elles ont réalisé d’importants travaux et permis l'élaboration/diffusion de solutions techniques adaptées et de méthodologies participatives.  les ONG prestataires de services sur la base de relations contractuelles. Elles sont nombreuses, mais peu d'entre elles ont réellement atteint un bon niveau de professionnalisme. PLANIFICATION ET DÉVELOPPEMENT DU TERRITOIRE Le processus de décentralisation amorcé au lendemain de la tenue de la Conférence Nationale Souveraine a donné comme résultats en 2004 la communalisation intégrale de l’espace administratif, l’organisation des élections locales et l’installation de 265 communes urbaines et rurales confondues. Ce processus s’est davantage concrétisé en 2011 suite à l’émergence des nouvelles collectivités territoriales que sont les régions qui ont en charge le pilotage des actions du développement économique, social et culturel au niveau de leur entité. Ainsi, conformément aux dispositions du code général des collectivités territoriales qui précise en son article 5 : « les Collectivités Territoriales concourent avec l’Etat à l’administration et à l’aménagement du territoriale, au développement économique, social et culturel, ainsi qu’à la protection de l’environnement, à la mise en valeur des ressources naturelles et à l’amélioration du cadre de vie ». En outre, l’article 149 du Code des Collective oblige les collectivités de disposer chacune d’un Plan de Développement, moyen efficace dans la conception et la mise en œuvre des politiques publiques régionales conformément au Plan de Développement Economique et Social (PDES). Son élaboration doit être faite sur la base du Guide National produit par le Ministère en charge du développement communautaire. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-167 Dans ce cadre, chaque Conseil Régional s’est attelé à doter sa région de Schéma Régional d’Aménagement du Territoire (SRAT) qui donne des indications pertinentes sur les facteurs de développement et les types d’investissements à réaliser dans les différentes portions du territoire régional. De même, chaque Conseil Régional a élaboré en relation avec les services compétents, un Schéma d’Aménagement Foncier (SAF) qui est la boussole pour l’édification d’un pôle régional de développement reposant sur un aménagement équilibré de l’espace régional dans lesquels des investissements structurants seront réalisés. Aux vues des démarches diversifiées des Partenaires techniques et financiers (PTF), le ministère de l’Aménagement du territoire et du Développement communautaire a initié l’élaboration du guide pour un développement local et communautaire harmonieux du Niger. Ces partenaires sont nombreux : Coopération Belge, Pays-Bas, PNUD, etc. Ils ont créé un Secrétariat commun pour coordonner leurs efforts et programmes (SCPTF, 2016). La planification du développement communal par les Plans de développement communaux (PDC) a été une étape essentielle vers l’appropriation de la maîtrise d’ouvrage du développement local par la commune. Cette avancée significative a été renforcée par la conception d’un guide national d’élaboration d’un PDC, fruit d’une réflexion commune entre l’État et ses différents partenaires. Plus de 220 communes nigériennes disposent de leur PDC, dont les différentes communes traversées par le projet notamment grâce à l’appui des PTF. Les PDC sont élaborés selon une approche participative regroupant les élus locaux, les services techniques communaux, les services techniques déconcentrés de l’État et la population. Divers axes prioritaires de développement sont inscrits dans les différents plans de développement de la zone du projet. Cependant, la faiblesse des capacités, le manque d’outils mis à la disposition des communes, les difficultés de recouvrement des ressources propres et d’exécution du budget communal sont autant de difficultés qui pénalisent le développement des communes. Au nombre des projets de développement des communes de la zone du projet, on peut entre autres citer : Au niveau des communes rurales :  la mise en œuvre de certains microprojets de maraîchage, d’embauches au profit de certains villagesde la commune;  des travaux à haute intensité de main d’ouvre de récupération des terres dégradées et d’ouverture des bandes pare-feu;  la sensibilisation des populations rurales pour créer les conditions de convergence d'intérêts entre agriculteurs et éleveurs afin d'instaurer une paix sociale entre les populations;  la construction des infrastructures routières modernes (routes bitumées, ouvrages de franchissement en matériaux définitifs);  le développement hydraulique villageois par le fonçage de points d’eau potable (puits, forages);  la modernisation des marchés hebdomadaires et la création de centres de commerce en des lieux stratégiques de la commune;  l’appui porté à des activités génératrices de revenus pour les femmes (embauche, commercialisation du lait, extraction d’huile d’arachide, etc.). Au niveau des communes urbaines (Niamey, Dosso, Gaya) :  l’amélioration de la voirie;  la viabilité des nouveaux quartiers lotis;  l’aménagement des décharges publiques. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-168 TENDANCE DÉMOGRAPHIQUE Le Niger est subdivisé en huit (8) régions administratives, comprenant notamment la communauté urbaine de Niamey, la capitale du pays. Selon les résultats définitifs du dernier recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) en 2012, le Niger compte une population totale de 17 138 707 habitants. Le projet s’insère dans trois (3) régions, soit Dosso, Tillabéri et Niamey, qui possèdent respectivement, selon le RGPH 2012, une population de 2 141 487, 2 645 125 et 1 388 682 habitants. La région de Tillabéry occupe la 4e place avec 15 % de la population totale du Niger, suivie de Dosso (5e place) avec 12 % et enfin Niamey (6e place) avec 6 %. La population est largement rurale, avec toutefois un biais de genre puisque 81 % des femmes et 74 % des hommes vivent à la campagne. La religion dominante au Niger est l’islam, pratiquée par plus de 98 % de la population (MCC/Niger, 2014). La population rurale représente 83 % de la population totale au niveau national et est respectivement de l’ordre de 89 % et 94 % pour les régions de Dosso et de Tillabéri. La population de Niamey est, quant à elle, urbaine. La population du Niger est une population jeune. En effet, la population de moins de 15 ans représente 51,5 % de la population. Dans la zone du projet, cette population représente respectivement 50,2 %; 41,3 %; et 50,3 % des populations des régions de Dosso, Niamey et Tillabéri. La densité moyenne régionale est de 65,73 hab/km2 à Dosso, contre 29,87 hab/km2 Tillabéri et 1 859 hab/km2 pour la région de Niamey (INS – NIGER, 2014). Le tableau ci-dessous présente la répartition par genre de la population desdites régions. Tableau 4-71 Répartition de la population par genre au Niger et dans les régions concernées par le projet en 2012 LOCALISATION TOTAL HOMMES FEMMES Niger Urbain 2 778 337 1 397 695 1 380 642 Rural 14 360 370 7 121 123 7 239 247 Total 17 138 707 8 518 818 8 619 889 Région de Dosso Urbain 219 869 109 099 110 770 Rural 1 817 844 898 378 919 466 Total 2 037 713 1 007 477 1 030 236 % de la pop. totale 12 Région de Tillabéri Urbain 154 092 76 707 77 385 Rural 2 491 123 1 254 779 1 236 344 Total 2 645 215 1 331 486 1 313 729 % de la pop. totale 15 Communauté Urbain 1 026 848 511 166 515 682 urbaine de Niamey Rural - - - Total 1 026 848 511 166 515 682 % de la pop. totale 6 Source : INS – NIGER, 2014. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-169 CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE Estimée à 7 256 626 habitants en 1988, la population du Niger est passée à 11 060 291 en 2001, puis à 17 129 076 selon le Recensement général de la population et de l’habitat réalisé en 2012 (INS – NIGER, 2014). En 2012, la densité moyenne était estimée à 13,5 habitants au kilomètre carré. Le Niger connaît l'une des plus fortes croissances démographiques au monde. La jeunesse de la population, 15 ans de moyenne d'âge, laisse à penser que cette croissance se poursuivra sinon s'accélérera. En 2012, le taux de fécondité atteignait le niveau le plus élevé au monde avec 7,6 enfants par femme (Issaka Maga et Guengant, 2012). Sans l'effet de l’émigration, la population du Niger pourrait passer à 55 millions d'habitants en 2050, contre 17 millions en 2012 et 2 millions en 1950. Toujours selon ces derniers, la forte croissance démographique s’explique par la jeunesse de la population (âge moyen de 15 ans), un faible niveau d'éducation et une société patriarcale où les hommes travaillent aux champs (79 % de la population en zone rurale) tandis que les femmes restent au foyer et font du maraîchage. De plus, il n’y a pas de retraites; ce sont les enfants qui s’occupent des parents lorsqu’ils sont vieux. Les mariages sont, par ailleurs, de plus en plus précoces près des villes. L’accroissement de 3,5 % par an de la population est sans précédent dans l’histoire des populations humaines (sauf lors d’immigration massive). Ce taux est supérieur au taux maximum de 1 % par an observé en Europe de l’Ouest au 19e siècle (Ibid.). Une telle croissance conduit à un doublement de la population tous les 20 ans. Cette évolution conduira à une augmentation parallèle des besoins, notamment énergétiques, alimentaires, en santé, en éducation, en emploi, etc., qui ne seront pas faciles à satisfaire. Source : WIKIPEDIA, 2014. Figure 4-33 Évolution de la population du Niger de 1972 à 2011 Selon le RGPH de 2012, les taux d’accroissement démographique sont de 2,7 % pour la région de Dosso, 3,2 % pour celle de Tillabéry et enfin de 2,9 % pour la région de Niamey. En contrepartie, le taux d’accroissement démographique du pays d’élève à 3,5 % (Ibid.). MIGRATIONS D’une manière générale, le Niger est caractérisé par une certaine mobilité des populations à l’intérieur tout comme à l’extérieur, liée souvent à des contingences naturelles. ÉMIGRATION Sur le plan interne, les émigrations sont le plus souvent saisonnières et se font aussi bien vers les grandes villes (Niamey, Dosso, Gaya Torodi), mais aussi vers certaines zones d’attraction comme les sites aurifères de la zone de Sirba où des opportunités d’emplois s’offrent aux jeunes (hommes et femmes). Rappelons que le Niger connait une pluviométrie inégalement répartie dans l’espace et le Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-170 temps occasionnant ainsi des baisses importantes de la production agricole qui culminent le plus souvent en crises alimentaires. En effet, l’agriculture est la principale activité de cette population et la saison des pluies ne dure que trois (3) mois. Cela pousse alors les jeunes bras valides à quitter leurs villages pour d’autres contrées durant la saison sèche (République du Niger, 2011). Sur la base du calendrier saisonnier qui schématise les activités des différentes couches sociales de la population, il a été identifié que la couche la plus encline aux mouvements migratoires demeure principalement la jeunesse comprise entre 15 et 40 ans. Ces mouvements migratoires sont généralement des cas de migration annuelle ou pluriannuelle. L’exode des jeunes s’explique en grande partie par le désœuvrement (Organisation internationale pour les migrations, 2009). Cependant, il est à noter que depuis l’avènement de l’exploitation du pétrole dans la région est du pays, les flux migratoires ont considérablement augmenté dans cette zone. Les immigrants viennent de tous les coins du pays à la recherche d’emplois (Boubacar Gaoh et Harouna (BCR/INS), n.d.). À l’extérieur des frontières du Niger, les émigrations se font surtout, en ce qui concerne la zone du projet, vers le Nigéria, le Bénin, le Togo, le Ghana, le Burkina et la Côte d’Ivoire. IMMIGRATION Le Niger fait partie des pays les plus pauvres du monde et n’est pas un pays à forte propension migratoire. Il est plutôt un pays de transit pour des milliers de candidats à l’émigration internationale vers les pays du Maghreb et de l’Europe. Ces migrants internationaux viennent surtout du Ghana, du Nigéria et du Mali. Cependant, il est à noter que depuis l’avènement de l’exploitation du pétrole dans la région est du pays, les flux migratoires ont considérablement augmenté dans cette zone. Les immigrants viennent de tous les coins du pays à la recherche d’emplois. Un autre mouvement migratoire venant de l’extérieur s’observe au Niger avec l’arrivée chaque année des éleveurs tchadiens et camerounais et, de façon plus spécifique à la zone du projet, des éleveurs nigérians, béninois et burkinabés. Ce mouvement qui aurait commencé vers 1985 va en s’amplifiant, notamment vers l’est du pays avec l’entrée de manière intermittente des communautés arabes mohamids venant du Soudan, mais aussi camerounaises (Boubacar Gaoh et Harouna (BCR/INS), n.d). CONDITIONS SOCIO-ÉCONOMIQUES En 2011, 48,2% des Nigériens vivaient au-dessous du seuil de pauvreté (Institut National de Statistique du Niger (INS), 2013). Suivant les premiers résultats de l’Enquête nationale sur les conditions de vie des ménages et l’agriculture au Niger (ECVMA), juin 2013, la pauvreté est dans une certaine mesure influencée par le niveau d’urbanisation. Le taux de pauvreté est nettement plus fort en milieu rural (où plus de la moitié des individus est pauvre) qu’en milieu urbain. Du reste, la forte concentration de la population en milieu rural fait que sur 10 personnes pauvres, 9 vivent en milieu rural. L’incidence de la pauvreté est, par ailleurs, inégalement répartie entre les différentes régions du pays. Les régions de Maradi, Tillabéry et Dosso ont des niveaux de pauvreté très élevés; dans les deux premières régions, près de trois (3) personnes sur cinq (5) sont pauvres. Les régions de Dosso et de Tillabéry qui abritent la zone du projet comptent respectivement 12 % et 16 % de la population du Niger, ainsi 28 % de la population de la zone du projet est pauvre. À l’opposé de ces régions très pauvres, il y a les régions d’Agadez et de Diffa où les niveaux de pauvreté sont relativement moins élevés. Pour le cas d’Agadez, il est intéressant de relever qu’à l’exception de Niamey, il s’agit de la seule région où l’effectif de la population urbaine est supérieur à celui de la population rurale, à cause certainement de l’environnement particulier de la région (zone désertique avec une très faible densité de population). Selon toujours la même étude, l’analyse selon le genre montre que le taux de pauvreté est plus élevé dans les ménages dont le chef est un homme que dans ceux dont le chef est une femme (8,6 points de pauvreté de plus pour les ménages dirigés par un homme). Ce résultat surprend toujours puisque les femmes ont en moyenne un capital humain moins fort (niveau d’instruction moins élevé) et un capital productif plus faible (moins d’accès à la terre et au crédit). On s’attend, de ce fait, à ce que les ménages qu’elles dirigent soient plus pauvres. Ce résultat n’est pas nouveau puisque la même WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-171 tendance ressort des enquêtes de 2005 et 2007-2008. Cela étant dit, le fait que le niveau de pauvreté soit moins élevé dans les ménages dont le chef est une femme ne veut surtout pas dire :  que les ménages dirigés par les femmes sont moins vulnérables. Il se pourrait que les femmes chefs de ménages aient certaines caractéristiques spécifiques (par exemple le fait de vivre dans un milieu ou une région donnée) qui conduisent à ce résultat. La question est approfondie dans la section sur les déterminants de la pauvreté;  que les femmes sont en général moins pauvres. En effet, elles représentent 50,32 % de la population et 49,5 % parmi les pauvres. ÉDUCATION L’éducation est considérée comme un levier indispensable pour le développement économique et social d’un pays. Le gouvernement nigérien a conscience qu’éradiquer l’analphabétisme, augmenter les taux de scolarisation et disposer d’un capital humain performant constituent des conditions essentielles pour le développement durable du pays. Il convient de noter que depuis 2003 l’ensemble des activités éducatives au Niger s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’un Plan décennal de développement de l’éducation 2003-2012. Ce plan prend en compte les objectifs du millénaire et définit les grands axes de développement du secteur. Il couvre l’éducation de base (préscolaire, base 1 [primaire, alphabétisation, écoles coraniques]) et base 2 (collège). Ce programme est structuré en trois composantes (accès, qualité et développement institutionnel). Il a pour objectif d’assurer un enseignement primaire de qualité pour tous les enfants en âge d’aller à l’école et la réduction du taux d’analphabétisme de moitié. C’est en ce sens que des progrès importants ont été réalisés dans le domaine de l’éducation au Niger, surtout au niveau de l’enseignement de base. Le taux brut de scolarisation a enregistré des progrès significatifs sur la période 2007-2008 à 2010-2011. Au cours de cette période, il est passé de 62,6 % à 76,1 %; soit un gain de 13,5 points de pourcentage. Néanmoins, cette augmentation cache d’importantes disparités entre filles et garçons (17,6 points pourcentage d’écart en défaveur des filles) et entre milieux (19,1 points en défaveur du milieu rural). En 2014, les taux bruts de scolarisation enregistrés au niveau de la zone du projet plaçaient la région de Niamey en tête du classement avec 113,9 % suivie de Dosso avec 75,2 % et Tillabéry avec 71 % contre un taux national de 76,1 % selon l’INS sur la base du rapport de l’éducation (INS – NIGER, 2014b). Tout comme entre milieux ou genres, on note également des disparités entre régions même si ces disparités se sont réduites entre 2009-10 et 2010-11. Au niveau national, sur le plan social, les inégalités liées au genre exacerbent la vulnérabilité des femmes qui accèdent peu aux ressources de production et un nombre important d’entre elles sont victimes de plusieurs types de violence. Les inégalités et iniquités de genre représentent l’une des causes majeures du niveau élevé de pauvreté dans le pays. Les indicateurs de Développement humain montrent un écart important entre hommes et femmes, en termes de santé, d’éducation, d’alphabétisation, d’accès aux ressources et aux services. La différence entre les régions extrêmes (en dehors de Niamey la capitale qui enregistre le plus fort taux) est passée de 29,7 à 26,7 points de pourcentage (INS – NIGER, 2014b). Dans la zone du projet, les enquêtes socio-économiques ont révélé qu’une forte majorité des chefs de ménage impactés n’avaient aucune éducation formelle. Cela est notamment vrai pour les deux (2) ménages affectés de la région de Niamey, pour 75 % des ménages affectés de Dosso et 76,3 % de ceux la région de Tillabéri. Il importe toutefois de souligner que 19,1 % de l’ensemble des chefs de ménages affectés par le projet ont fréquenté une école coranique, et que 3,1 % des chefs de la région de Dosso ont fréquenté une école technique/de métier. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-172 SANTÉ Le niveau actuel des principaux indicateurs de morbidité et de mortalité (dont le taux de mortalité, la mortalité infantile, l’espérance de vie, le taux de natalité, etc.) rend compte de l’état de santé général des populations dans la zone d’intervention du Programme intégré de développement agricole et d’adaptation au changement climatique dans le Bassin du Niger. Ce niveau est préoccupant à plusieurs titres et traduit, dans une certaine mesure, l’ampleur de la demande en soins de santé, notamment pour les couches défavorisées de la population les plus démunies et les plus vulnérables. Le Niger dispose d’un Plan de développement sanitaire (2011-2015) dont la mise en œuvre repose entre autres sur les principes et les valeurs suivants :  le droit à la santé pour tous;  l’éthique dans le domaine de la santé et les droits humains. Dans le domaine de la santé de la femme d’importants progrès ont été réalisés avec l’extension de la couverture en infrastructures sanitaires, l’amélioration de la qualité des soins et de la prévention des maladies, notamment la vaccination, la consultation prénatale, la consultation des nourrissons et l’utilisation de la moustiquaire imprégnée d’insecticide. La gratuité des soins aux enfants de moins de 5 ans et de certaines prestations de santé maternelle, introduite en 2006, a entraîné une progression de l’utilisation des services curatifs et préventifs. Pour assurer l’accès aux soins des groupes vulnérables, le gouvernement a accordé la gratuité des césariennes (2005), des soins aux enfants de moins de 5 ans, des consultations prénatales, des consultations de planning familial et de la prise en charge des cancers féminins (2006), ainsi que du VIH. En matière de lutte contre la fistule obstétricale, le Niger a instauré, la gratuité des soins aux femmes victimes de la fistule (INS – NIGER /PNUD/FNUAP, 2012). Tableau 4-72 Taux de mortalité MORTALITÉ Régions Infantile Juvénile Infanto-juvénile Maternelle (0/00) (0/00) (0/00) (0/00) Dosso 75 125 190 128 Tillabéry 70 105 168 ND Niamey 42 40 80 ND Nationale 51 81 127 128 Source : INS – NIGER, 2013a. – Traitement : ICA – NIGER. Le profil épidémiologique du Niger montre qu’en 2013 les 10 principales maladies étaient le paludisme, la toux ou le rhume, la pneumonie, la diarrhée, la malnutrition, les affections dermatologiques, les affections digestives, les trauma/plaies/brûlures, la conjonctivite simple ainsi que la dysenterie (voir tableau suivant). WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-173 Tableau 4-73 Répartition des dix principales morbidités par tranche d’âge en 2013, Niger N° MALADIES / < 2 MOIS 2 - 11 1 - 4 ANS 5 - 9 ANS 10 - 24 25 ANS TOTAL SYMPTOMES MOIS ANS ET + 1 Paludisme 50 764 630 434 201 4574 440 262 502 017 650 374 4 288 425 2 Toux ou rhume 81 447 544 083 1 024 599 180 377 179 369 223 428 2 233 303 3 Pneumonie 58 093 397 556 674 220 85 727 67 246 74 848 1 357 690 4 Diarrhées 28 985 419 140 664 293 76 699 70 594 94 456 1 354 167 5 Malnutrition 2 427 293 366 596 921 6 224 44 249 69 948 1 013 135 6 Affections 14 042 76 032 172 031 46 617 61 538 84 028 454 288 dermatologiques 7 Autres affections 3 576 24 732 64 646 30 350 99 297 202 810 425 411 digestives 8 Trauma - Plaies- 5 402 35 099 106 584 53 807 84 531 103 232 388 655 Brûlures 9 Conjonctivite simple 20 351 122 123 159 249 25 655 20 998 23 557 371 933 10 Dysenterie 727 38 993 104 166 24 327 35 604 58 610 262 427 Source : MSP/DSS/SNIS, 2013. Au niveau de la zone du projet, les maladies les plus fréquemment rencontrées sont le paludisme, les infections respiratoires, les affections digestives, les diarrhées, la dysenterie, les traumatismes, les plaies, les brûlures et les infections sexuellement transmissibles (IST) telles que la gonococcie et la blennorragie (INS, 2013a). Tableau 4-74 Répartition de la morbidité par région dans la zone du projet en 2012 REPARTITION DE LA MORBIDITE DE QUELQUES MALADIES EN 2012, DANS LA ZONE DU PROJET Dosso Tillabéri Niamey MALADIES / SYMPTOMES Taux de Taux de Taux de Nombre de Nombre de Nombre de morbidité morbidité morbidité cas cas cas (%) (%) (%) Paludisme simple 635 548 35,82 705 975 36,12 285 134 30,34 Paludisme grave 35 353 1,99 26 542 1,36 15 526 1,65 Pneumonie 201 233 11,34 134 597 6,89 72 613 7,73 Pneumonie grave 17 566 0,99 12 582 0,64 6 698 0,71 Diarrhée simple 144 262 8,13 163 181 8,35 68 930 7,33 Diarrhée avec déshydratation 5 896 0,33 6 936 0,35 1 914 0,20 Parasitoses intestinales 13 237 0,75 9 926 0,51 7 639 0,81 Source : MSP/DSS/SNIS, 2013. Selon l’INS, pour le VIH/SIDA, il est à noter que le taux de prévalence est 0,5 % pour la région de Dosso, de 0,2 % pour Tillabéry et de 1,1 % pour Niamey, alors qu’il est de 0,4 % au niveau national. Tableau 4-75 Taux de prévalence à certaines maladies LOCALITÉS TAUX DE PRÉVALENCE VIH/SIDA Paludisme Diarrhée Dosso 0,5 % 17,3 %, 12,2 %, Tillabéry 0,2 % 13 %, 15,1 %, Niamey 1,1 % 22,7 %, 24, 6 % Source : INS – NIGER, 2013a. – Traitement : ICA – NIGER. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-174 Selon l’enquête démographique, les résultats montrent tout d’abord des niveaux nettement plus élevés en milieu urbain qu’en milieu rural. En effet, dans l’ensemble, la prévalence du VIH en milieu urbain est de 0,8 % contre 0,2 % en milieu rural. Chez les femmes, l’écart entre les deux milieux de résidence est plus important que chez les hommes: le taux de séroprévalence étant de 1,1 % en milieu urbain contre 0,2 % en milieu rural chez les femmes, alors qu’il est respectivement de 0,5 % et 0,3 % chez les hommes. En ce qui concerne les localités, on constate en premier lieu un écart entre Niamey (milieu urbain) et les autres (milieu rural). À Tillabéri, le taux de séroprévalence est le plus faible (0,2 %) qu’à Dosso (0,5%) et Niamey (1,1%) (INS – NIGER /PNUD/FNUAP, 2012). ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES La croissance économique demeure volatile au Niger et est essentiellement portée par le secteur primaire qui génère plus de 40 % du revenu national. En 2012, l’activité économique mesurée par le produit intérieur brut (PIB) réel a enregistré un taux de croissance de 10,8 %, contre 2,3 % en 2011, 8,4 % en 2010 et -0,7 % en 2009 (INS – NIGER/Banque Mondiale, 2012). AGRICULTURE SYSTÈMES DE PRODUCTION L’agriculture représente 60 % du secteur productif et est caractérisée par une exploitation des cultures pluviales et irriguées. Les tendances du secteur sont orientées vers une intensification des cultures pluviales et un développement de plus en plus croissant de cultures de contre saison. Les deux tiers de la superficie totale du Niger sont désertiques et seulement 11 % des terres sont aptes à l’agriculture. La répartition des terres en fonction des zones agroclimatiques indique la situation suivante :  65 % des terres se trouvent en zone saharienne (pluviométrie annuelle <150 mm);  12 % en zone sahélo-saharienne (150 à 350 mm);  12 % en zone sahélienne;  10,7 % en sahélo-soudanienne où la pluviométrie est >600 mm/an. Le potentiel en terres cultivables est estimé à 14,5 millions d’hectares dont 270 000 ha de terres irrigables. Sur ce potentiel, environ 6,2 millions de ha sont mis en culture pluviale et 85 700 ha en culture irriguée. Au total, l’utilisation agricole des terres cultivables est estimée à 43 % (CSAO-OCDE / CILSS, 2009). La production agricole au Niger se pratique dans un contexte marqué par un régime pluvial faible et variable et par une pression forte et croissante exercée sur les terres arables. Les possibilités d’irrigation sont limitées et faiblement exploitées. Elle s’effectue suivant deux (2) systèmes de production : la production pure et la production associée où plusieurs possibilités d’association sont pratiquées. Face à des conditions aussi difficiles, la plupart des agriculteurs optent pour des systèmes de production végétale basés sur la culture associée du mil, du sorgho et du niébé (haricot africain, Vigna unguculata). Tous ces systèmes ont des rendements potentiels faibles, mais ils sont adaptés à la faible pluviométrie. La culture intercalaire permet en outre d’atténuer les risques de production en associant des cultures aux caractéristiques de croissance saisonnières différentes. Dans la zone du projet, les systèmes de cultures se différencient par leur diversité. En effet, en termes de cultures pures, on peut citer la culture du mil et du sorgho. Pour les associations, il se pratique une diversité : mil-sorgho, mil-niébé, sorgho-niébé, mil-sésame, sorgho-sésame, etc. Plusieurs systèmes de production sont distingués dans la zone du projet. Au niveau de l’agriculture pluviale, on remarque le système dunaire dans les parties nord des régions de Tillabéri et de Dosso, ainsi que le système des plateaux de l’ouest dans le sud-ouest de la région de Tillabéri et de la majeure WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-175 partie de la région de Dosso. On y rencontre aussi un système agropastoral de type extensif où la monoculture du mil est encore prépondérante, mais avec de faibles rendements. Suite à la croissance démographique, la réduction des jachères est très rapide et les terres de culture s’appauvrissent. L’ensemble du système agraire est fragilisé; les terres sont sensibles à l’érosion éolienne et les mares et cuvettes tendent à s’ensabler (MP/AT/DC/DRDC/Commission Régionale de l’aménagement du territoire, 2015). La région de Dosso présente également un système de production agricole semi-intensif basé sur une irrigation de contre-saison. Enfin, on retrouve des aménagements hydro-agricoles associés à un système d’agriculture irriguée dans plusieurs régions, mais l’essentiel des surfaces aménagées se situent dans la vallée du fleuve Niger, dont le système est essentiellement rizicole (MP/AT/DC/DRDC/Commission Régionale de l’aménagement du territoire, 2015). PRODUCTION AGRICOLE L’agriculture nigérienne est dominée par les productions pluviales centrées sur les associations céréales (mil, sorgho) et légumineuses (niébé, arachide). Elle se pratique dans la zone sud, mais regroupe près des trois quarts de la population totale. Dans sa grande majorité, l'agriculture nigérienne se pratique sur de petites exploitations familiales sans recours à la mécanisation, parfois en traction attelée, la plupart du temps manuellement. La taille moyenne des exploitations agricoles est de 5 ha pour environ 12 personnes, dont six (6) actifs agricoles. Les pratiques culturales paysannes sont caractérisées par un faible niveau d’intensification et restent très majoritairement manuelles. Les rendements obtenus sont faibles et très fluctuants. Les rendements moyens sont de l’ordre : 463,89 kg/ha pour le mil, 358,78 kg/ha pour le sorgho, 453,12 kg/ha pour l’arachide et 245,45 kg/ha pour le Niébé (Ministère de l’Agriculture, 2013). L’agriculture est l’activité principale pratiquée par les populations de la zone d’étude. Les principales spéculations pratiquées dans la zone sont : le mil, le sorgho, le niébé et l’arachide. Les taux de production dans la zone du projet sont respectivement 60 %, 10 %, 23 % et 2 %. Au niveau national, ils sont respectivement de : 47 %, 20 %; 7 % et 1 % (MAG, 2013). Le mil et le sorgho sont généralement destinés à la consommation, tandis que le niébé et l’arachide sont vendus ou transformés; le premier en couscous et en pâtes, le second en tourteau et en huile. Ces cultures procurent des revenus permettant aux ménages de subvenir à certains besoins de la famille (scolaires, santé et cérémonies). Le tableau ci-dessous présente la répartition des productions agricoles des différentes régions de la zone du projet comparées au profil national pour la campagne 2014-2015. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-176 Tableau 4-76 Répartition des productions agricoles au Niger, 2014-2015 REGIONS VARIABLES MIL SORGHO MAÏS RIZ FONIO NIÉBÉ ARACHIDE SÉSAME SOUCHET VOANDZOU OSEILLE GOMBO OIGNON TOMATE Dosso Superficie 1 246 094 149 390 6 833 6 253 7 243 870 094 81 829 2 279 49 46 243 38 077 249 - - Rendement 609 654 781 1 243 514 296 517 421 424 477 341 890 - - Production 758 732 97 629 5 334 7 774 3 722 257 383 42 319 959 21 22 069 12 971 222 - - Niamey Superficie 33 011 8 296 - - - 17 637 1 580 - - - - - - - Rendement 502 469 - - - 232 237 - - - - - - - Production 16 555 3 891 - - - 4 096 374 - - - - - - - Tillabéri Superficie 1 506 006 435 030 - 3 689 930 952 28 415 13 078 - 9 098 24 746 18 580 - - Rendement 367 295 - 1 507 272 406 422 - 435 133 783 - - Production 553 150 128 325 - 5 558 253 557 11 530 5 517 - 3 954 3 284 14 555 - - NIGER Superficie 7 358 247 3 572 330 12 335 11 016 7 243 5 320 728 778 929 131 576 8 046 70 505 166 619 31 433 2 127 185 Rendement 451 399 700 1 270 514 298 518 419 2 965 459 358 789 21 171 20 295 Production 3 321 752 1 425 982 8 635 13 990 3 722 1 586 423 403 365 55 186 23 852 32 384 59 671 24 803 45 039 3 759 Source : Ministère de l’Agriculture, 2013 Dans la zone du projet, 30,9 % des PAP pratiquent uniquement l’agriculture et 59,1% pratiquent à la fois cette activité et l’élevage, faisant de cette occupation la principale dans chacune des régions traversées par la ligne. Le mil, le niébé, le sorgho ainsi que l’arachide se trouvent être les principales cultures agricoles cultivées. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-177 ÉLEVAGE Au Niger, pays sahélien à vocation essentiellement agropastorale, l’élevage constitue la seconde activité des Nigériens après l’agriculture. Le pastoralisme au Niger représente 11 % du PIB national et 35 % du PIB agricole. La vente des produits de l’élevage place ce secteur en seconde position après l’uranium. L’élevage occupe plus de 87 % de la population et contribue à plus de 15 % du revenu des ménages (INS – NIGER, 2014b) et à plus de 25 % de la satisfaction des besoins alimentaires, ce qui le place en tête des activités contribuant à la lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire (Haut-Commissariat à l’Initiative, 2013). Les systèmes de production d’élevage reposent essentiellement sur les parcours naturels, principale source pour l’alimentation du bétail et qui demeure tributaire de la pluviométrie. En dépit de l’existence de variantes, les systèmes ou modes d’élevage pratiqués dans les différentes régions du pays se classifient en trois (3) grands types d’élevage, soit l’élevage intensif, l’élevage semi-intensif et l’élevage extensif. Dans le système d’élevage transhumant les éleveurs effectuent aussi bien une transhumance interne qu’une transhumance à l’extérieur des frontières nationales, une pratique dictée par la recherche de ressources pastorales (pâturages, eau et terres salées). Lors de la saison des pluies, les animaux du Niger partent en transhumance en zone pastorale au Mali et au Burkina Faso. Dans les régions de Dosso et de Tillabéri, de nombreux troupeaux sont gardés autour du parc du W (ce qui provoque de fortes tensions) ou vont en transhumance au Bénin. Ceci qui n’est pas sans générer des conflits avec les éleveurs sédentaires et les agriculteurs qui utilisent également les mêmes ressources. Jadis essentiellement nationale, la transhumance a pris un caractère régional et transfrontalier à travers les pays voisins du Niger. Des mouvements saisonniers de troupeaux transhumants lient annuellement le Niger et le Tchad; le Niger et le Nigéria; le Niger et le Mali; le Niger et le Burkina Fao. En saison sèche, de nombreux troupeaux de la zone pastorale nigérienne, mais aussi des pays limitrophes descendent en zone agropastorale ou en zone pastorale à la recherche des résidus des cultures ou pour exploiter les réserves forestières. Les cures salées constituent également une occasion attractive pour ces nombreux troupeaux. La figure 4-31 présente les principaux couloirs de transhumance au Niger (PRAPS, 2015). En 2013, les effectifs du cheptel nigérien s’élevaient à plus de 39 millions de têtes ou encore plus de 15 millions d’UBT. La valeur marchande de cet effectif a été estimée à 3 140 milliards de FCFA. Le tableau ci-dessous présente la répartition des effectifs par région dans la zone du projet. Les régions de Diffa, Zinder et Maradi concentrent environ 50% du cheptel national; viennent ensuite les régions de Tahoua (21 %), Tillabéri (17 %), Dosso (9 %), Agadez (3 %) et Niamey (1 %) (PRAPS, 2015). Tel que précédemment mentionné, l’élevage constitue une des occupations principales (avec l’agriculture) de 59,1% des PAP dans la zone du projet. Tableau 4-77 Effectifs du cheptel dans les différentes régions du projet en 2013 REGIONS BOVINS % OVINS % CAPRINS % CAMELINS % ÉQUINS % ASINS % Dosso 1 108 100 10,3 835 026 7,78 1 117 485 7,81 30 372 1,79 11 690 4,85 145 139 8,55 Tahoua 2 143 149 20,0 2 325 531 21,7 2 646 941 18,5 519,179 30,6 29 200 12,1 438 571 25,8 Tillabéri 2 345 552 21,8 1 508 330 14,0 1 858 056 12,1 92 202 5,43 19 368 8,0 318 451 18,8 Niamey 58 297 0,54 182 723 1,7 103 053 0,72 47 0,0 297 0,12 2 894 0,17 Total Pays 10 733 314 10 732 453 14 311 115 1 698 110 240 901 1 697 501 Source : Direction de la Statistique au ministère de l’élevage 2013 Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-178 L’élevage est une activité très importante dans la formation du revenu des familles au Niger. Il procure aux femmes des moyens financiers substantiels (PRAPS, 2015). Dans les familles qui possèdent un nombre important d’animaux, les femmes s’occupent de la transformation des produits laitiers (beurre liquide et fromage sec) et du tannage des peaux. En règle générale, les revenus tirés de la vente de ces produits sont utilisés au profit de toute la famille : achat de fournitures scolaires ou de vêtements pour les enfants, achat de vivres à certaines périodes critiques de l’année, prise en charge des soins médicaux (modernes et traditionnels), etc. D’une manière générale dans les villages (sédentaires agricoles), la résolution de certains problèmes financiers passe, dans la plupart des cas, par la vente de petits ruminants (chèvres, moutons) et de porcs (dans la commune de Makalondi) engraissés par les femmes. Le gros bétail n’est vendu que pour faire face aux dépenses importantes de la famille ou pour les besoins de renouvellement en cas de vieillissement. Il est à noter que le secteur connaît quelques difficultés, dont l’insuffisance d’aliments de bétail, d’aires de pâturage, de couloirs de passage et de points d’eau pastoraux. Source : PRAPS, 2015. Figure 4-34 Axes de transhumance frontalière COMMERCE Au Niger, le commerce est principalement informel, ce qui fait qu’une grande partie du secteur échappe à la réglementation et aux fiscalités. Une multitude d’intervenants exercent dans ce secteur dont la majorité d’entre eux n’ont aucune spécialisation. Le commerce est essentiellement pratiqué par les hommes, pour plusieurs raisons dont les principales sont les suivantes :  raison économique : le manque de capital consistant exclut d’office les femmes du secteur commercial, particulièrement le commerce formel. En effet, leurs moyens limités ne leur permettent pas de supporter les charges de formalisation (frais d’établissement, constitution des dossiers);  raison socioculturelle : même si les femmes ont les moyens et la volonté d’entreprendre le commerce, beaucoup d’entre elles demeurent bloquées par des contraintes socioculturelles notamment, la religion. En effet, il a été constaté que très peu de maris acceptent que leurs épouses abandonnent le foyer pour d’autres activités. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-179 Le commerce occupe une part importante de la population active de la zone du projet de par sa proximité avec le Nigéria et le Bénin. La zone dispose d’importants marchés qui constituent des pôles d’attraction compte tenu de l’importance des transactions commerciales qui s’y effectuent. On peut notamment citer les marchés de Torodi et de Say pour la région de Tillabéri, ainsi que les marchés de Falmey, Boumba, Bella, Gaya pour la région de Dosso. Ces marchés sont les lieux d’écoulement des produits agropastoraux (produits céréaliers, maraîchers, bétail, cuirs et peaux) et manufacturés de consommation courante. Le commerce occupe le troisième rang après l’agriculture et l’élevage. En dépit de ce classement, il procure à la population de la zone du projet des revenus importants du fait du caractère quotidien de l’activité et concerne outre le commerce proprement dit, mais tous les échanges aussi de produits provenant des deux premières activités. À ce titre, il engage tous les sexes de tous âges. Le secteur du commerce constitue ainsi le moteur de développement de la région à l’étude (MP/AT/DC/DRDC/Commission Régionale de l’aménagement du territoire, 2015 et MP/AT/DC/DRDC/ Conseil Régional de Tillabéry 2015). ARTISANAT Au plan national on compte une Fédération nationale des artisans; huit (8) fédérations régionales; 43 fédérations sous régionales et plus de 740 organisations professionnelles d’artisans de base (coopératives, associations, groupements, ONG, etc.). Une chambre des métiers est en voie de création et 206 métiers sont répertoriés. En dehors de la ville de Niamey où le métier d’artisanat est plus organisé, l’artisanat revêt un caractère informel, ce qui traduit le très faible niveau de développement des activités artisanales en région. Aujourd’hui, le secteur de l’artisanat regroupe un nombre grandissant d’acteurs, constituant ainsi une source de revenus non négligeable pour de nombreuses familles. Si les données chiffrées sur le secteur sont à considérer avec précaution, compte tenu de la nature informelle de nombre d’ateliers et de microentreprises, les dernières estimations du ministère de l’Artisanat évaluaient à plus de 400 000 le nombre de petites entreprises d’artisanat, représentant 600 000 emplois. Dans la zone du projet on distingue deux (2) types d’artisanat :  d’art, qui a trait à la maroquinerie, la forgerie, la sculpture, la bijouterie et qui est d’une manière générale destiné aux touristes;  utilitaire, qui concerne la fabrication et/ou la transformation des produits agro-sylvo-pastoraux. Les différents produits artisanaux sont vendus sur place dans les villages ou dans les marchés hebdomadaires. Le domaine de l’artisanat, bien qu’étant diversifié, souffre de l’insuffisance d’appui. Toutefois, la contribution du secteur artisanal au PIB est estimée à 25 % avec un taux de croissance annuelle évalué à 2,5 % et un taux de valeur ajoutée marchande de 80 % (NIGER 2020, 2014r). Dans la région de Dosso, plus de 5 000 artisans ont été dénombrés (MP/AT/DC/DRDC/Commission Régionale de l’aménagement du territoire, 2015), regroupés au sein de 21 coopératives et associations. La gamme des activités est diversifiée : la vannerie, la poterie, la maroquinerie, la bijouterie, la couture, la teinture, le tricotage, la menuiserie bois ou métal, la réparation, la transformation des produits agro- sylvo-pastoraux, etc. TOURISME Le Niger était jadis un pays d’attraction touristique avec 63 000 visiteurs étrangers en 2006. Les activités touristiques généraient des revenus estimés à 32 milliards de francs CFA équivalant à 1,7 % du PIB, et des emplois permanents estimés à plus de 8 700. Cependant, avec l’installation de l’insécurité dans le nord du pays, le secteur tente tant bien que mal de se maintenir. En effet les entraves à l’activité touristique sont nombreuses, elles sont liées à l’insuffisance des infrastructures, l’impraticabilité de certaines pistes et l’insécurité résiduelle (présence de bandits armés et d’AQMI (Al- Qaida au Maghreb islamique) sans évoquer le manque de formation de certains acteurs du secteur (Alghoubas, A. I., 2011). Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-180 Au Niger, le premier pôle touristique est incontestablement la région d’Agadez qui jouit d’une grande notoriété sur le marché du tourisme international pour la qualité et la diversité de son potentiel culturel, préhistorique et touristique. Elle constitue un véritable creuset de cultures et de civilisations depuis la préhistoire, dont l’influence a été très importante pour l’ensemble des communautés socioculturelles et ethniques de l’espace nigérien. La région du fleuve Niger, qui se trouve dans la zone du projet, constitue également une région touristique d’envergure notamment pour les sites d’hippopotames d’Ayorou, les girafes de Kouré, le parc W (qui fait l’objet d’études en raison de son statut de réserve de biosphère), les nombreux sites archéologiques et ethnologiques ainsi que le Musée national de Niamey. Une forte prise de conscience est en cours quant au rôle de la culture et du tourisme dans le développement durable et la lutte contre la pauvreté, notamment à travers la conservation et la valorisation du patrimoine, l’art et l’artisanat. INFRASTRUCTURES EXISTANTES INFRASTRUCTURES HYDRAULIQUES L’accès à l’eau demeure un défi majeur au Niger. Toutefois, le potentiel hydrique et les innombrables efforts du gouvernement avec l’appui des partenaires techniques et financiers ont permis d’améliorer la couverture en eau potable dans le pays. Cependant, la disparité entre les villes et les zones rurales est importante. Les taux de couverture des besoins en eau potable en milieu rural et en milieu urbain enregistrés en 2011 étaient respectivement de 63,7 % et de 72,7 %. Le niveau est toutefois insuffisant pour atteindre la cible des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) fixée à 80 % pour 2015 (MDC/AT – NIGER – 2012). En effet, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement est un souci quotidien pour la majorité des Nigériens. Pour des millions de Nigériens, dont 50 % a moins de 18 ans et 21 % a moins de 5 ans, les puits simples, l’eau du fleuve Niger ou les mares sont les seules sources d’eau. L’accès à l’assainissement demeure encore faible avec un taux moyen de 13 %. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-181 Tableau 4-78 Infrastructures hydrauliques Source : Direction de la Statistique au Ministère de l’hydraulique et de l’Environnement INFRASTRUCTURES ROUTIÈRES Le réseau routier régional est constitué de routes bitumées et de routes en terres. Ces routes sont classées en routes nationales et routes non classées. Dans son ensemble, le réseau routier régional est carrossable. Cependant, certains axes se trouvent dans un état de dégradation très avancée, ce qui rend la circulation très difficile surtout en saison de pluies. En termes de réseaux selon les données du ministère de l’Équipement, le réseau est long de 6364,3 km pour les différents types de route, à savoir les routes bitumées (RB), les routes en terre moderne (RTM), les routes en terre sommaire (RTS), les routes rurales (RR) et les pistes sommaires (PS). Le tableau suivant donne la situation des linéaires. Tableau 4-79 Nature et linéaires de la zone du projet RÉGIONS NATURE DES ROUTES EN KILOMÈTRES RB RTM RTS RR PS Total Dosso 469,4 614,6 144,0 795,5 843,4 2 866,9 Tillabéry 735,8 758,4 287,9 765,6 867,5 3 415,1 Niamey 75,0 7,3 0,0 0,0 0,0 82,3 Total 1 280,19 1 380,30 431,9 1 561,1 1 710,9 6 364,3 Source : Ministère de l’équipement/Direction du réseau routier, 2014 – Traitement : ICA NIGER. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-182 Entre autres routes importantes existantes dans la zone du projet on peut citer :  Routes bitumées : Niamey-Say (54 km), Niamey-Makalondi (119 km), Niamey-Kollo (30 km), Niamey-Dosso (136 km) et Dosso-Gaya (150 km);  Route latéritique : Margou-Gaya (183 km), Kollo-Falmey (50 km), Guitodo-Sembéra (37 km) 4.1.1.1 INFRASTRUCTURES ÉNERGÉTIQUES Les sources d’énergie disponible dans la zone du projet sont le pétrole, le bois et le charbon de bois, l’électricité et l’énergie solaire à une moindre échelle. La consommation d’énergie par habitant est extrêmement faible au Niger : environ 0,242 tonne équivalent pétrole (tep)/hab./an. En milieu rural, la part du bois et des résidus de l’agriculture et de l’élevage utilisés pour la cuisson est importante et très variable selon les saisons et les régions. La consommation en énergie électrique en 2011 était de l’ordre de 35 kWh par habitant. La consommation d'énergie primaire au Niger n'a cessé de croître au cours des dernières années et va continuer à croître avec la relance économique. La consommation totale d'énergie primaire était à 0,0183 quadrillion Btu (2010), ce qui positionne le Niger à la 183e place sur l'échelle mondiale. La consommation d'énergie primaire provient essentiellement du pétrole (55 %), suivie par le charbon (24 %) et la biomasse (20 %) (SNV, 2014). En termes de consommation finale, c’est le secteur résidentiel-tertiaire qui domine le tableau avec 95,1 %, largement devant l’ensemble des secteurs productifs qui représentent 4,9 % du bilan, dont 4,13 % sont attribué au transport; 0,75 % au secteur industrie-mines et enfin 0,02 % à l’agriculture. La production nationale ne représente que 40 % du total de l’énergie électrique consommée au Niger avec 6 % pour la NIGELEC et 34 % pour la SONICHAR. Ainsi, le Niger importe 60 % de son électricité en provenance de la PHCN. Le taux d’électrification du pays ne dépasse pas encore 10 % aujourd’hui (SNV 2014). 4.1.1.2 INFRASTRUCTURE FERROVIAIRE Pour relever les défis de l’enclavement, le gouvernement a initié le Projet de Construction de de la voie ferrée Niamey-Dosso (140 km) pour renforcer le secteur de transport et redynamiser l'économie dans une perspective d’intégration sous régionale. En effet, le projet qui date à l’origine de la période coloniale, devrait à travers une boucle ferroviaire, assurer la mobilité des biens et des personnes dans l'espace CEDEAO, particulièrement entre le Togo, le Bénin, le Niger, le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire. Ce chemin de fer dont la construction s’est terminée en 2016 est le seul tronçon ferroviaire au Niger. Il sera éventuellement relié au tronçon dans les autres pays visés par cet axe ferroviaire. Sur plus de 70 % du projet, l’axe de la voie ferrée est positionné à une distance comprise entre 12 et 15 m au Nord-est de l’axe de la RN1. Lors des traversées de zones habitées, l’axe de la voie ferrée se rapproche de l’axe de la RN1. Il est prévu de réaliser quelques traversées routières dans chaque village pour permettre à des véhicules de franchir la voie ferrée sans endommager la plateforme. Au cours de différentes itérations de recherche de tracé « possible », les solutions longues de contournement ont été abandonnées au profit des solutions courtes à l’intérieur des agglomérations. La vitesse de la ligne est fixée à 80 km /h maximum pour les circulations voyageurs et 60 km / h pour les circulations Fret. Certaines zones particulières pourront être limitées en vitesse (voie posée en terre-plein central de la RN1, traversées de zones urbaines) afin de garantir la sécurité des usagers. La ligne n’est pas électrifiée. Hormis les gares d’extrémité de Niamey et de Dosso, 2 points de croisement en ligne sont retenus comportant une voie d’évitement de 800m de longueur utile. Le tracé prévoit l’implantation du PK 0 en gare de Niamey pour aboutir au PK 140 en gare marchandises de Dosso (Port sec) (DGGT, 2014). WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-183 STRUCTURES ET BÂTIMENTS PUBLICS INFRASTRUCTURES SCOLAIRES La répartition des infrastructures scolaires au niveau national, et de façon spécifique dans la zone du projet, est présentée dans les tableaux suivants. Tableau 4-80 Répartition des infrastructures scolaires au Niger NB DE SALLES NOMBRE DE SALLES DE CLASSE AYANT DES MURS CLASSES DONT TOTAL Paillotes Paillotes Bon / En dur Semi dur Banco indéterminé Mauvais Ind. améliorées ordinaires acceptable Total 20 745 2 896 2 446 4 587 17 480 0 33 847 14 307 0 48 154 National % salle de 43,1 6,0 5,1 9,5 36,3 0,0 70,3 29,7 0,0 100 classe Source : Ministère de l’Éducation Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales, 2011. Tableau 4-81 Répartition des infrastructures scolaires dans la zone du projet NB DE SALLES NOMBRE DE SALLES DE CLASSE AYANT LES MURS CLASSES DONT TOTAL Paillotes Paillotes Bon / En dur Semi dur Banco Ind. mauvais Ind. améliorées ordinaires acceptable Niamey Total 1 543 533 49 126 520 0 2 243 528 0 2 771 % salle de classe 55,7 19,2 1,8 4,5 18,8 0,0 80,9 19,1 0,0 100 Dosso Total 3 114 356 91 501 2 866 0 4 674 2 254 0 6 928 % salle de classe 44,9 5,1 1,3 7,2 41,4 0.0 67,5 32,5 0,0 100 Tillabéri Total 3 658 372 615 726 2 908 0 5 737 2 542 0 8 279 % salle de classe 44,2 4,5 7,4 8,8 35,1 0,0 69,3 30,7 0,0 100 Source : Ministère de l’Éducation Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales, 2011. L’analyse de ces données montre que, de manière générale, moins de 50 % des infrastructures scolaires sont en matériaux définitifs. Exception faite pour la capitale Niamey où les infrastructures en dur représentent 55 % des totaux. Le fait le plus marquant, est que, de nos jours encore, plus de 30 % des salles de classes sont en paillottes, qu’il faut reconstruire à chaque entrée scolaire. Aucune infrastructure éducative n’est située dans la zone du tracé du projet. Cependant, il est à noter que six (6) latrines associées à une école primaire située dans la région de Tillabéri se voient impactées (voir le PAR pour plus de détails). INFRASTRUCTURES SANITAIRES Au Niger, la situation sanitaire est caractérisée par une recrudescence des maladies liées à l’eau et au manque d’assainissement. Les infrastructures sanitaires sont insuffisantes et souvent en état de dégradation. La couverture en infrastructures sanitaires diffère fortement entre le milieu urbain et le milieu rural. Il est à relever que malgré les efforts des différents gouvernements, les infrastructures sanitaires demeurent insuffisantes et souvent mal équipées face à une demande en service de santé de base d’une population sans cesse croissante. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-184 Tableau 4-82 Situation des infrastructures de la zone du Projet Cabinet de Centre Hôpital Maternité Centre de Centre Cases Salles École Infirmerie École Cases de Hôpital Hôpital Cabinet École de Régions Soins Hospitalier de de santé de santé de de Clinique Santé de Santé Santé non National Privé médical Médecine Spécialisés Régional district référence intégré1 intégre 2 santé soins Publique Garnison Privée Fonctionnelles Dosso 0 0 0 1 4 0 93 29 396 21 0 0 0 0 1 0 0 Tillabéry 0 0 0 1 6 0 147 33 419 13 2 2 0 0 1 15 0 Niamey 2 1 7 1 1 1 27 18 9 68 27 34 2 1 6 2 1 Niger 3 4 8 6 33 3 628 228 2 451 203 41 42 3 30 17 209 1 Source : MSP/DSS/SNIS, 2013. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-185 La situation sanitaire de la zone se résume à l’existence d’infrastructures contenues dans le tableau ci- dessus et se compose de Centres de santé intégrés (CSI), de Cases de santé ainsi que des hôpitaux de district. Le personnel de santé est constitué d’agents de santé tels que les infirmiers et leurs collaborateurs, dont des matrones et des agents de santé communautaire. Selon le rapport sur le profil et les déterminants de la pauvreté au Niger en 2011 de l’INS (2013), les ratios régionaux se présentent comme suit : Dosso :  Un (1) médecin pour 87 275 hab. contre 10 000 hab. (OMS);  Un (1) infirmier pour 5 245 hab. contre 5 000 hab. (OMS);  Un (1) sage-femme pour 5 484 femmes en âge de procréation contre 5 000 (OMS). Niamey :  Un (1) médecin pour 6 366 hab. contre 10 000 hab. (OMS);  Un (1) infirmier pour 1 672 hab. contre 5 000 hab. (OMS);  Un (1) sage-femme pour 1 383 femmes en âge de procréation contre 5 000 (OMS). Tillabéry :  Un (1) médecin pour 18 521 hab. contre 10 000 hab. (OMS);  Un (1) infirmier pour 7 717 hab. contre 5 000 hab. (OMS);  Un (1) sage-femme pour 5 505 femmes en âge de procréation contre 5 000 (OMS). Le projet projeté affectera un Centre de santé intégré (CSI) dans la région de Dosso (voir le PAR pour plus de détails). STRUCTURES RÉSIDENTIELLES Les populations de la zone du projet sont en majorité des sédentaires, vivant dans les villages et hameaux. Au niveau de ces villages, les habitations sont de type traditionnel et regroupées dans la plupart des cas. Cependant on note quelques hameaux de culture, qui se détachent du village mère. S’agissant de l’habitat, le type traditionnel est largement dominant sur toute l’étendue du territoire. Les constructions sont en général en chaume ou en banco, avec des formes architecturales traditionnelles. Il existe cependant quelques rares bâtiments en matériaux définitifs notamment dans le chef-lieu de communes urbaines et rurales. Habitat de type traditionnel Les constructions de type traditionnel sont composées de cases conçues à base de matériaux locaux (banco, pailles, bois) sont les plus dominantes, car elles regroupent le plus grand nombre des ménages. Il convient de noter la qualité des matériaux locaux, notamment les carrières à banco autour des villes de Gaya, Dosso, Birni N’Gaouré, Niamey, Kollo, Say, et dans certains villages de la zone du projet. Cependant dans certaines localités, la qualité du banco ne donne pas entière satisfaction, surtout avec les fortes précipitations enregistrées cette année, où des fissures sur les concessions sont visibles avec cependant beaucoup d’autres qui n’ont pu résister aux intempéries (voir photo, village Tounga dans la région de Tillabéri). Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-186 Habitat de type résidentiel En milieu urbain la moitié des populations loge dans des habitations en matériaux définitifs alors que cette caractéristique de l’habitat est quasi-inexistante en milieu rural. A titre d’illustration, moins de 3% des ruraux vivent dans un logement avec un sol en ciment et moins de 5% dans un logement avec des murs en ciment ou en briques stabilisées (INS, 2013). Des différences en matière de qualité de l’habitat sont également présentes entre les régions du pays, avec Niamey qui abritent une proportion importante de maisons en matériaux définitifs. Dans la zone du projet la ville de Dossso est comptée parmi les centres urbains où le taux de construction en matériaux définitifs est assez élevé. L’accroissement permanent des populations aussi bien en milieu urbain que rural impose l’usage de nouvelles conditions d’hygiène et d’assainissement. En effet, la gestion des ordures ménagères constitue une préoccupation majeure au niveau des centres urbains de la zone d’étude, notamment la ville de Dosso, Birni, Gaya et la communauté urbaine de Niamey où jonchent dans les quartiers des tas d’ordures servant des refuges à toute sorte d’animaux nuisibles et des nids de développement des moustiques. Le système d’évacuation des eaux usées, limité à quelques caniveaux dans les centres urbains, est de loin inférieur aux besoins et aux préoccupations des populations. Dans la zone du projet, il n’existe pas assez de latrines publiques. On en retrouve, en effet, que très peu en dehors de celles existant au CSI ainsi qu’à l’école. Ainsi, pour leurs besoins naturels, la plupart des habitants sont obligés d’aller en brousse, car l’accès aux quelques latrines n’est pas pratique. Par pudeur, les habitants préfèrent se rendre sur un espace plus aéré et plus reposant et qu’ils estiment plus salubre et discret plutôt que de faire la queue devant une latrine dans l’attente de leur tour. UTILISATION DU TERRITOIRE Le dynamisme démographique dans la zone d’étude a conduit à la modification des modes d’accès à la terre dans toutes les communes concernées par le projet. La transmission successorale de la terre reste toutefois le mode d’acquisition dominant pour la population. Pour les immigrants, l’emprunt reste la principale voie pour accéder à la terre. Cependant, depuis quelques années, la terre a acquis une valeur marchande. Le prêt : principal mode d’accès des immigrants à la terre En général, il a lieu lorsqu’un propriétaire dispose d’un patrimoine foncier relativement important. C’est le mode d’accès quasi exclusif des immigrants à la terre. Ce contrat de durée déterminée ou indéterminée, le plus souvent verbal, se passe en général devant témoins dans tous les villages. Les chefs de village sont simplement tenus à témoin ou ne sont pas du tout informés. Il peut se faire avec ou sans contrepartie. Dans la plupart des cas, l’emprunteur est astreint au paiement d’une dîme symbolique. Son paiement témoigne de la reconnaissance morale de l’emprunteur à l’égard du propriétaire. Son acquittement régulier et de façon conséquente constitue la meilleure stratégie pour exploiter le champ aussi longtemps que possible. Il constitue aussi la preuve annuellement répétée du WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-187 statut de la terre prêtée. Cette dîme est obligatoire et varie de trois à cinq bottes selon les zones. Son non-paiement, sans motif valable (récoltes mauvaises), représente un non-respect du contrat de prêt et peut entraîner le retrait pur et simple du champ. La terre peut également être retirée lorsque le propriétaire éprouve le besoin de reprendre sa terre. Dans certains villages, l’emprunteur est aussi tenu d’aller sarcler gratuitement une fois par semaine le champ du propriétaire. Les propriétaires s’attendent aussi à ce que les emprunteurs viennent les aider pour certains travaux (construction de cases, de grenier, etc.). C’est une façon pour eux de mieux consolider les rapports entre prêteur et emprunteur. Lorsque l’emprunteur décède, ses héritiers peuvent continuer à jouir des droits d’usage sur les champs empruntés en renouvelant le contrat d’emprunt et en payant régulièrement la dîme. Il n’y a donc pas de reconduction tacite du contrat. La pratique du prêt est en train de perdre progressivement de sa vigueur, en particulier pour les nouveaux arrivants. La vente : une pratique qui se développe dans certains villages La vente de terres se développe progressivement dans la zone d’étude. Elle s’est développée en raison de l’insuffisance alimentaire que connaissent les populations ces dernières années. La vente se fait en général en présence de témoins parmi lesquels figure presque toujours le chef de village. Elle donne très lieu à l’établissement d’une attestation de vente avec l’avènement des Commissions foncières (COFO) dans beaucoup de villages. Cette pratique de la vente est surtout le fait des chefs de famille les plus économiquement vulnérables qui n’ont pas les ressources nécessaires pour assurer la subsistance de leurs familles dans un contexte d’insuffisance de la production agricole. En général, les droits de propriété foncière liés à la vente ne sont jamais source de conflits parce qu’ils ne sont pas contestés. L’achat de terre confère le droit exclusif de propriété à l’acheteur et les terres achetées peuvent être héritées par les descendants du nouveau propriétaire. La vente de champs pour raison d’habitation est courante dans les gros villages ou les centres semi- urbains. Cette pratique s’est surtout développée ces dernières années en raison notamment de la demande importante en terrains à bâtir suite à l’augmentation de la population et souvent à l’éclatement des familles. La vente de champs constitue une décapitalisation définitive pour ceux qui vendent. Pour les acheteurs, elle contribue au contraire à la constitution d’un patrimoine foncier et constitue une stratégie d’investissement qui entraîne l’extension de la propriété foncière. Toutefois, le développement de cette pratique conduit à terme à l’exacerbation des inégalités foncières et socio-économiques au sein des villages. Cependant, l’achat de terres de culture est le moyen quasi exclusif pour les migrants d’accéder à la propriété foncière lorsqu’il n’y a plus de prêt. ASPECTS LIÉS AU GENRE Jusqu’en 2002, le genre était une notion diffuse et très diversifiée au Niger alors que jusque-là, l’implication des femmes au développement était une réalité. À cet effet, le ministère a amorcé un processus de diagnostic et d’intégration du genre dans les politiques et programmes/projets sectoriels en 2006 auprès de neuf ministères techniques à travers le projet Initiative Genre au Niger, avec l’appui du Fonds des Nations Unions pour la Population. Les femmes représentent plus de 50 % de la population du pays qui, par ailleurs, est caractérisée par une extrême jeunesse; 54 % de la population a moins de 15 ans et 66 % a moins de 25 ans. Dans la zone du projet, autrement dit dans les trois (3) régions de Dosso, Tillabéry et Niamey, les femmes représentent 50,32 % de la population estimée en 2012 à 1 020 245 habitants sur un total de 2 027 158 habitants. Ces dernières contribuent au développement par la réalisation d’activités dans tous les secteurs : économique, social et culturel. Cette contribution se réalise en grande partie dans le milieu rural où la femme s’occupe des travaux de reproduction (puisage de l’eau, corvée de bois, préparation de repas, éducation des enfants, etc.). Elle s’adonne à des activités génératrices de revenus telles que l’agriculture, l’élevage, l’artisanat, le petit commerce, etc. En moyenne, la femme en milieu rural Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-188 consacre près de 17 heures par jour à ces activités précitées (Ministère de la promotion de la femme et de la protection de l’enfant/Direction de la Promotion de la femme, 2014). La situation de la femme n’a pas beaucoup évolué malgré les déclarations et engagements des hommes politiques et les partenaires au développement (MCC, 2014). Au plan juridique, les femmes sont sujettes aux règles régissant la vie familiale qui s’inspirent de trois (3) sources de droit :  le droit coutumier;  le droit islamique;  le droit moderne (code civil) avec une prédominance des deux (2) premiers en ce qui concerne le mariage et les règlements de différends conjugaux. Les hommes sont dans la plupart des cas chefs de ménages. À ce titre, ils continuent toujours à jouer un rôle primordial dans la conduite du foyer puisqu’ils disposent des moyens et pouvoirs économiques plus importants que ceux de la femme. En effet, malgré les changements enregistrés au niveau du genre, les femmes, quoique représentant plus de 50 % de la population (Commune Urbaine de Dosso, 2014), restent confinées dans des conditions de vie peu reluisantes. Ces dernières continuent toujours à s’occuper des corvées domestiques telles que la recherche d’eau et de bois, ont un accès difficile et timide aux crédits ainsi qu’aux postes de responsabilités, ce qui a pour conséquences un plus fort taux de pauvreté que chez les hommes et un vieillissement plus rapide. GROUPES VULNÉRABLES Dans la zone du projet, il n’existe pas de réfugiés. Toutefois, dans la partie nord de la région de Tillabéry, à Mangaizé (Ouallam) et à Ayorou, il existe des camps de réfugiés qui comptent des milliers de Maliens ayant quitté leur région d’origine de Ménaka et Gao. Ils sont accueillis par les autorités nigériennes pour des raisons humanitaires depuis plusieurs années. Ils vivent en parfaite symbiose avec les autochtones nigériens. Sur le plan de la pauvreté, le Niger est classé parmi les Pays les moins avancés et est éligible à l’initiative Pays pauvres très endettés. Le phénomène de la pauvreté s’est amplifié dans les années 1990 avec une détérioration continue des conditions de vie des ménages. Un ménage pauvre est celui dans lequel la consommation annuelle par tête est inférieure au seuil de pauvreté qui est de 182 635 FCFA par personne/an – en d’autres termes, un ménage où le niveau de vie est d’environ 500 FCFA/jr/personne. Le taux de pauvreté est plus élevé en milieu rural où plus de la moitié des individus est pauvre et la forte concentration qui le caractérise fait que neuf (9) personnes pauvres sur 10 vivent en milieu rural (INS – NIGER/Banque Mondiale, 2012). La zone du projet ne fait pas exception au reste du pays où la majeure partie de la population vit en milieu rural. Dans les régions de Dosso, Tillabéri et Niamey, les taux de pauvreté étaient respectivement estimés à 66,9 %, 71,7 % et 27,8 % en 2011 lorsqu’il était en moyenne de 59,5 % au niveau national (INS, 2005). La productivité végétale sur laquelle reposent l’agriculture et l’élevage subit les effets des aléas climatiques. Combiné au faible contrôle des ressources en eau, à une organisation limitée des producteurs, à un accès restreint à la machinerie et aux intrants et au déclin de la fertilité des sols, les secteurs clés de l’économie montraient, des rendements faibles et fluctuants (INS – NIGER, 2011a). WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-189 Tableau 4-83 Population selon l’indice de pauvreté POPULATION 2007/2008 (ENBC) 2011 (ECVMA) Non pauvre 40,5 51,8 Pauvre 59,5 48,2 Ensemble 100 100 Statut de pauvreté (%) REGIONS 2005(QUIBB) 2007/2008(ENBC) 2011(ECVMA) PAUVRE NON PAUVRE PAUVRE NON PAUVRE PAUVRE NON PAUVRE DOSSO 67,3 32,7 66,9 33,1 52,9 47,1 TILLABERY 68,9 31,1 71,7 28,3 56 44 NIAMEY 27,1 72,9 27,8 72,2 10,2 89,8 NIGER 62,1 37,9 59,5 40,5 48,2 51,8 Source : INS – NIGER, 2014a. À la lecture de ce tableau, il est possible de constater que sur les trois (3) périodes de référence des enquêtes sur la pauvreté dans la zone du projet la majorité des ménages résidant dans deux (2) des trois (3) régions traversées par le projet étaient pauvres, voire même très pauvres, dépassant même la moyenne nationale : 52,9 % et 56 % des ménages respectifs de Dosso et de Tillabéry étaient considérés comme pauvres en 2011, alors qu’au plan national 48,2 % des ménages se retrouvaient dans cette situation (INS – NIGER/Banque Mondiale, 2012). Par ailleurs, le visage féminin de la pauvreté et des inégalités au Niger est reflété par un accès beaucoup plus limité aux facteurs de production (foncier, capital) et au savoir (éducation, alphabétisation). Seuls 4,6 % des ménages dirigés par des femmes possèdent un champ. Toutefois, l’Indice d’inégalité de genre (INS – NIGER/PNUD, 2013) est passé de 0,807 en 2008 à 0,724 en 2011 ce qui dénote une améliorationde leur situation. Le Niger présente une grande diversité socioculturelle avec différents grands groupes ethniques ayant chacun ses coutumes, ses valeurs et structures traditionnelles. Ces facteurs identitaires se combinent avec la religion majoritaire qui est l’Islam, le droit moderne, les données économiques régionales et les tendances écologiques pour déterminer localement le statut et la situation des personnes que sont particulièrement les femmes et des jeunes. Cette diversité entraîne bien évidemment une grande variabilité du statut de la femme, mais aussi des autres groupes sociaux, d’une région à une autre et parfois au sein d’une même région, d’un sous-groupe à l’autre. Les femmes et les jeunes représentent les groupes les vulnérables. De manière générale les femmes, tout comme les jeunes (filles et garçons), ne participent pas sinon peu aux grandes décisions de la famille concernant notamment la répartition des charges de travail (où la femme fournit des efforts considérables pour assurer les travaux ménagers, les corvées de bois, d’eau et joindre les centres de santé), l’accès limité des femmes et des jeunes aux retombées financières de la vente des biens de la famille (produits agricoles, animaux, produits de pêche etc.). Les femmes, tout comme les jeunes, font face à de grandes difficultés au niveau de l’accès à la terre, une pratique culturelle discriminatoire à l'égard des femmes. Parmi les ménages affectés, un (1) seul a à sa tête une femme à titre de chef. Ce ménage est situé dans la région de Tillabéri. Certains chefs de ménages se voient également aux prises avec un handicap ou une maladie chronique. Ce nombre est notamment important dans la région de Tillabéri où respectivement 21 chefs sur 76 se retrouvent dans cette situation. Cette particularité est également retrouvée chez quatre (4) chefs des 32 ménages affectés de la région de Dosso. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-190 Tableau 4-84 Population selon l’indice de pauvreté RÉGION VULNÉRABILITÉ DOSSO NIAMEY TILLABÉRI TOTAL Caractéristiques du chef de ménage (nombre) Femme 0 0 1 1 Veuf 0 0 0 0 Enfant1 0 0 0 0 Handicapé ou avec des problèmes de santé 4 1 21 26 Nombre de ménages ayant au moins une personne 1 0 9 10 avec un handicap2 Nombre de ménages répondants 32 2 75 109 Nombre de ménages non répondants 0 0 1 1 Nombre total des ménages 32 2 76 110 Notes : 1 : La catégorie « Enfant » signifie un chef de ménage âgé de 18 ans et moins. 2 : Personnes autres que le chef de ménage. Par ailleurs, quelques ménages ont aussi un ou des membres (autre que le chef) souffrant d’un handicap. La région de Tillabéri compte neuf (9) ménages dans cette situation, alors que celle de Dosso n’en compte qu’un (1) seul. Enfin, plus de 95 % des ménages affectés de chacune des régions concernées n’ont d’autres parcelles que celle traversée par l’emprise. En fait, sur les 110 ménages affectés par le projet, seulement quatre (4) possèdent une autre parcelle que celle retrouvée dans l’emprise. GROUPES ETHNIQUES ET RELIGIEUX On distingue trois religions pratiquées dans la zone du projet, à savoir l’islam, le christianisme et l’animisme. Les populations de la zone sont majoritairement (plus de 98,6 %) musulmanes, bien que les croyances et pratiques traditionnelles (lieux sacrés, sacrifices, etc.) soient encore connues et respectées dans certaines localités. Il n’existe pas de village administratif dans les régions concernées sans au moins une mosquée de prière. Cependant, il est à préciser qu’il existe plusieurs confréries musulmanes. Les villages sont généralement mono-ethniques, avec des relations hiérarchiques bien établies fondées sur les générations et l'ancienneté de la présence des familles dans le village. Les principaux groupes ethniques présents dans la zone du projet sont les Haoussas, les Zarma-Sonraïs, les Peulhs, les Gourmantchés et les Touaregs. Au niveau de la zone du projet, 67,3 % des PAP sont des Peul, alors que 16,4 % sont des Djerma. Par ailleurs, quelques personnes affectées sont des Haoussa, soit 8,2 %. Quant aux groupes religieux, la religion dominante parmi les ménages affectés des trois (3) régions concernées par le projet est l’islam, pratiquée par 96,4 % des PAP. Seulement 3,6 % des ménages affectés se disent chrétiens. PATRIMOINE CULTUREL ET ARCHÉOLOGIQUE Le Niger a ratifié la Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel de l’UNESCO le 23 décembre 1974. En 2015, le Niger comptait trois (3) sites inscrits au patrimoine mondial. Il s’agit du centre historique d’Agadez, situé sur les franges sud-est du désert du Sahara (site culturel) à environ 1 000 km de Niamey, le parc national du W du Niger à 150 km de Niamey (site naturel), et les réserves naturelles nationales de l’Aïr et du Ténéré au nord du pays, à environ 1 500 km de Niamey. Le pays a également soumis 18 sites à la liste indicative, dont neuf (9) culturels, six (6) naturels et trois (3) mixtes. Parmi ces derniers, six (6) sont situés dans la zone du projet comme le présente le tableau WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 4-191 ci-dessous. Cependant, un seul sera affecté dans le cadre du projet. Il s’agit de la zone Girafe située à 60 km à l’est de Niamey, qui s’étend sur plusieurs centaines de kilomètres d’est en ouest à cheval entre la région de Dosso et de Tillabéri. Tableau 4-85 Sites inscrits sur la liste indicative SITE DEPARTEMENT TYPE DATE COORDONNEES 13° 02′ 53″ Nord Palais du Zarmakoye de Dosso Dosso Culturel 2006 3° 11′ 49″ Est Parc national du W, sites 12° 30′ Nord Say Culturel 2006 archéologiques 2° 30′ Est 13° 20′ 46″ Nord Zone Girafe Kollo, Boboye, Filingué Naturel 2006 2° 41′ 46″ Est Le fleuve Niger, les îles et la vallée Tillabéri, Niamey Mixte 2006 - Source : UNESCO 2015 Le fleuve Niger constitue tout au long de son parcours un cadre exceptionnel avec un paysage diversifié et un patrimoine culturel riche et varié. Il dispose également d'un potentiel en ressources naturelles, culturelles et archéologiques pouvant contribuer substantiellement au développement du pays. Dans la zone du projet, la zone du parc national du W du Niger classé site naturel est envisagé à être nommé en site mixte avec la présence de sites préhistoriques notamment paléolithiques le long de la Mékrou ; les vestiges de la Casbah de Koulen et une soixantaine de sites dissimulés à l'intérieur du parc. Sur le plan culturel, le Parc du W du Niger, province archéologique peu connue jusqu'alors, s'avère un haut lieu de la Préhistoire en région sahélienne (Ministère de la Culture, des Arts et de la Communication, 2006). La région du W a joué depuis des temps immémoriaux un rôle attractif pour les nombreuses populations préhistoriques et historiques qui s’y sont succédé. Les sites archéologiques, les vestiges des sépultures «royales», les enceintes fortifiées en pierre et les lieux sacrés sont le signe de la diversité culturelle qui caractérise ce milieu de façon ininterrompue depuis 200 000 ans (Amadou, B. et al., 2011). La partie nord de la réserve est marquée par la présence de nombreux artéfacts témoignant d’une occupation humaine ancienne. Après les bifaces de pierre taillée du Paléolithique apparaissent les outils plus travaillés et complexes du Néolithique : pointes et haches de pierre polie, céramiques, et ce jusqu’à la période protohistorique et l’histoire récente, sont disséminés un peu partout sur le W. Environ une centaine de sites archéologiques ont été identifiés dans la seule partie nigérienne du W par les spécialistes de l’Institut de Recherche en sciences humaines de l’Université Abdou Moumouni. Lors d’un inventaire, une équipe d’archéologue a découvert en 2002 la statuette de terre cuite protohistorique, baptisée «Vénus du W », emblème de la présence séculaire et de la légitimité de l’Homme avec sa culture. Bien qu’aucun site archéologique n’ait été découvert dans l’emprise du projet, des vérifications aléatoires et sporadiques devront être effectuées aux emplacements des pylônes afin de s’assurer qu’aucun élément ou site lié au patrimoine culturel n’est impacté. Les enquêtes et consultations menées lors de la rélisation de l’EIES et du PAR ont révélé qu’aucun site sacré ou patrimonial n’est affecté par le tracé de la ligne. Par ailleurs, une tombe a été repérée et devra être déplacée. PAYSAGE ET ASPECTS VISUELS Le paysage de la zone du projet est caractérisé par plusieurs grands ensembles. Les plateaux: Ils sont présents dans toute la zone, et sont constitués d’un ensemble de plateaux dunaires occupés essentiellement par les champs dunaires [cultures céréalières] avec une couverture ligneuse très éparse, et les plateaux cuirassés qui abritent les quelques reliques de brousses combrétacées rencontrées dans la zone (brousse tigrée/dégradée dans la zone de Torodi et le plateau de Kouré, des brosses denses et dégradées dans la zone de Gaya). Les plateaux occupent une bonne partie de l’espace. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 4-192 Les dallols : Présents dans la partie est et centrale de la zone du projet (région de Dosso), les dallols sont des dépressions dunaires, caractérisées par un écoulement temporaire en saison de pluie et le maintien d’un chapelet de mares en saison sèche. Une rupture de pente les sépare des plateaux, formant ainsi deux entités distinctes du point de vue morphologique. Ainsi, par le caractère de leur sol et de l’humidité du milieu, ils présentent notamment une unité physionomique caractéristique dans le paysage aérien de la zone. En effet, les zones de confluence de ces vallées avec le fleuve renferment une diversité d’habitats favorables pour le maintien de la diversité faunique et floristique. À titre d’exemple, la plus grande rôneraie du Niger et le peuplement le plus important d’un seul tenant en Afrique de l’Ouest avec une superficie de plus de 30 000 ha est localisée au niveau du dallol Maouri. Cette richesse et cette diversité constituent aussi le support de plusieurs activités socioéconomiques dans la zone La vallée du fleuve : La zone est traversée par le fleuve Niger. En suivant le profil transversal de la vallée, on distingue; des cuvettes inondables réservées à la riziculture et les cultures de décrue. C’est aussi la zone de prédilection des oiseaux d’eau; les terrasses alluviales sur terrains plats où se pratiquent les cultures pluviales. Elles abritent par endroit, des grands arbres, à des densités non négligeables, tels Ferderhbia alba, Balanites eagyptiaca Piliostigma reticulatum, Parkia biglobosa, Bombax costatum, Hyphaene thebaica, et Parinari microphylla. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 5-1 5 CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL DE L’ÉTUDE Le présent chapitre a pour objectif de définir le cadre politique, juridique et institutionnel qui doit régir la mise en œuvre du volet environnemental et social du projet. Sont présentés de manière succincte les principaux documents de politiques et de stratégies en matière de protection de l’environnement aux niveaux communautaire et national (Niger) ainsi que les dispositions des textes juridiques (internationaux et nationaux) et le cadre institutionnel qui peuvent être concernés par le projet. 5.1 CADRE POLITIQUE Au Niger, la protection de l’environnement est une priorité du Gouvernement qui l’a précisée dans la constitution du 25 novembre 2010 et dans plusieurs documents de politique et de stratégie. En effet, la constitution du 25 novembre 2010 stipule en son article 35 que « Toute personne a droit à un environnement sain » et que « L’État a l’obligation de protéger l’environnement dans l’intérêt des générations présentes et futures ». Notons que, dès 1998, a été élaboré le Plan national de l’environnement pour un développement durable (PNEDD), qui tient lieu d’Agenda 21 pour le Niger. Le PNEDD établit les objectifs de la politique nigérienne en matière de protection de l'environnement et de développement durable. Son but est de mettre en œuvre les trois Conventions post Rio en mettant en place les conditions favorables à l’amélioration à long terme des conditions de vie de la population et du développement économique du pays. Par ailleurs, avec le PDES 2012-2015 « le Niger renoue véritablement avec l’exercice de planification économique après plusieurs décennies d’affaiblissement de la fonction de planification ». Fondé sur les ambitions profondes du Programme de Renaissance du Niger, dont il constitue le principal instrument de mise en œuvre à court et moyen termes, le PDES 2012-2015 s’appuie sur la Déclaration de Politique Générale du Premier Ministre (juin 2011) dont il tire sa substance, ses principales orientations et ses axes stratégiques. En outre, la Déclaration de Politique Générale du Premier Ministre en date du 10 juin 2016, qui découle du Programme de Renaissance II, réaffirme ces ambitions. Outre les documents de politiques et stratégies communautaires et nationaux en matière de protection de l’environnement ci-haut cités, le projet s’inscrit dans le cadre de :  la stratégie et le plan d’actions sur les énergies renouvelables, adoptés en janvier 2004;  la stratégie sur l’énergie domestique adoptée en 1989, dont les objectifs fondamentaux visaient à assurer durablement, au moindre coût économique, écologique et social, l’approvisionnement des consommateurs urbains et ruraux en énergie domestique, d’une part, et mettre en place des modes de gestion durable des ressources naturelles exploitées pour approvisionner en bois énergie les villes, d’autre part;  la politique en matière d’environnement et de développement durable au Niger adoptée en septembre 2016 couvre toutes les dimensions clés du développement portant sur les aspects techniques, institutionnels et organisationnels, le renforcement des capacités et la mobilisation de ressources, notamment intérieures. Elle définit la vision, les objectifs et les principes de mise en œuvre et s'articule autour de quatre axes stratégiques d'intervention à savoir :  la Gouvernance du secteur;  la Gestion durable des terres et des eaux;  la Gestion durable de l'environnement;  la Gestion de la diversité biologique;  le Programme national de référence d’accès aux services énergétiques approuvé par le Gouvernement de la République du Niger par décret N° 2010-004 du 4 janvier 2010. En outre, la prise en compte des préoccupations environnementales a aussi été exprimée à travers plusieurs autres plans, programmes, politiques et stratégies (au niveau communautaire et national). Le tableau 5-1 donne un aperçu des principales dispositions qui peuvent être mises en œuvre dans le cadre de ce projet. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 5-2 Tableau 5-1 Politiques et stratégies régionales et nationales applicables au projet INTITULÉ DU DOCUMENT DE PRINCIPALES DISPOSITIONS APPLICABLES DANS LE CADRE DE OBJECTIFS POLITIQUE/STRATÉGIE CE PROJET Les états sont invités à mettre en cohérence leur politique Politique environnementale de la environnementale nationale avec celle de la CEDEAO, à procéder à la CEDEAO Orienter les futures actions de l’institution en matière de réalisation systématique d’études et d’évaluations environnementales Adoptée le 19 décembre 2008 à protection, de concertation et de gestion rationnelle et durable de pour toute activité ayant un impact potentiel sur l’environnement et à Abuja par l’acte additionnel l’environnement et des ressources naturelles. harmoniser les cadres juridiques nationaux de protection de a/sa.4/12/08 l’environnement. L’article 9 dispose que « l’Union et les États membres s’engagent à Politique commune d’amélioration de Imposer un cadre de réalisation d’évaluations environnementales réaliser de façon systématique, les études et évaluations l’Environnement de l’UEMOA de chez les États. environnementales préalables à toute politique, tout investissement ou 2007. toute action susceptible d’avoir un impact sur l’environnement ». Promouvoir l’intégration de la réduction des risques dans les Politique de prévention des politiques, plans et programmes de développement des États Cette politique a donné lieu à la mise en place au sein de la Commission catastrophes de la CEDEAO membres de la CEDEAO et renforcer la contribution de la de la CEDEAO, d’un Fonds Spécial de Secours d’Urgence Humanitaire. Adoptée le 19 janvier 2007 réduction des risques de catastrophe à la paix, à la sécurité et au développement durable de la sous-région. Programme d’action sous-régional de Développer et renforcer les capacités de résilience et Le Programme s’attaque aux fondamentaux de la pauvreté et contribue à réduction de la vulnérabilité en d’adaptation dans la sous-région pour faire face aux l’atteinte des Objectifs 1 et 7 des OMD. Cependant, il n’est pas encore Afrique de l’Ouest (PASR/RV/AO) changements climatiques et aux phénomènes climatiques mis en œuvre par les États membres de la CEDEAO. élaboré en 2011 extrêmes. Cette politique vise à apporter à travers des programmes d’investissements spécifiques: un accès aux combustibles domestiques pour la cuisson à l’ensemble des habitants de la Région, tant du monde rural que périurbain, Politique régionale sur l’accès aux un accès aux services productifs dans les villages et en services énergétiques des particulier de force motrice, pour accroître la productivité du populations rurales et périurbaines travail des actifs dans les zones rurales et la qualité des services Cette politique a pour objet d’accroître l’accès aux services énergétiques communautaires, modernes et permettra, à l’horizon 2015, au moins à la moitié de la pour l’atteinte des objectifs du un accès à un service électrique (a) Pour les populations population, d’accéder aux services énergétiques modernes. millénaire. Adoptée le 12 janvier 2006 périurbaines et urbaines; (b) En zone rurale, et ce, en assurant (i) la modernisation des services sociaux de base - santé, éducation, approvisionnement en eau potable, communication, éclairage, etc. (ii) l’accès au service d’éclairage, audiovisuel, télécommunications, aux populations qui y vivent (iii) la couverture des populations - localités isolées par des approches décentralisées. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES – Niger 5-3 INTITULÉ DU DOCUMENT DE PRINCIPALES DISPOSITIONS APPLICABLES DANS LE CADRE DE OBJECTIFS POLITIQUE/STRATÉGIE CE PROJET Agir en complément aux Documents nationaux de Stratégie de Stratégie régionale de réduction de la Réduction de la Pauvreté (DSRP) qui ont des insuffisances. La DSRRP- AO s’effectue à travers le Programme Économique Régional pauvreté en Mieux recentrer les programmes régionaux et en accroître les de l’UEMOA et le Programme d’Action Prioritaire de la CEDEAO. Afrique de l’Ouest (DSRRP) bénéfices pour les pauvres, à en améliorer la visibilité et l’utilité Élaborée en 2008, pour les pays et à faire de l’intégration régionale un vrai catalyseur de la lutte contre la pauvreté dans la sous-région. Programme national de Référence d’Accès aux Services Énergétiques Amélioration de l’Accès aux Services Énergétiques (ASE) des populations (PRASE) Contribuer à la réduction de la pauvreté et à l’atteinte des OMD. nigériennes notamment celles vivant en milieu rural, dans une perspective Approuvé par le Gouvernement de la durable. République du Niger par décret n° 2010-004 du 4 janvier 2010, De façon synthétisée, le NEPAD centre son action sur la lutte contre la pauvreté et son Initiative environnement prend à son propre compte les Lutter contre la pauvreté et de contribuer au développement quatre conventions environnementales internationales suivantes : socio-économique de l’Afrique, notamment par la protection de Nouveau partenariat pour le l’environnement. Le NEPAD a développé une initiative spécifique 1. La Convention cadre des Nations Unies sur la lutte contre la développement de l'Afrique (NEPAD) désertification; dédiée à l’environnement connue sous l’appellation « Initiative lancé en 2001 2. La Convention des Nations Unies sur les changements climatiques; environnement ». 3. La Convention sur la diversité biologique; 4. La Convention de RAMSAR (Iran) relative aux zones humides d’importance internationale. Accord de Paris de 2015 en vertu de Accord conclu le 12 décembre 2015 au cours des travaux de la Le Niger a signé cet accord le 22 avril 2016. L'Accord constitue une la Convention cadre des Nations 21e Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations riposte efficace et progressive de la communauté internationale face à la Unies sur les changements Unies sur les changements climatiques (COP-21), laquelle s’est menace pressante des changements climatiques dans le contexte du climatiques tenue à Paris. développement durable et de la lutte contre la pauvreté. Le PNEDD poursuit quatre sous-objectifs complémentaires : 1. assurer une gestion rationnelle des ressources naturelles − dans le Mettre en œuvre les trois (3) Conventions Post Rio que sont : cadre de la lutte contre la désertification − en favorisant une approche la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique ; plus globale (systémique) de la question; la Convention cadre des Nations Unies sur le Changement 2. intégrer les préoccupations environnementales dans la définition des PNEDD de 1998 Climatique; politiques, programmes et projets mis en place dans chacun des la Convention Internationale sur la lutte contre la désertification principaux secteurs du développement; dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou par la 3. favoriser l’implication, la responsabilisation et la participation des désertification, particulièrement en Afrique. populations dans la gestion des ressources et de leur espace vital; contribuer à la préservation et à l’amélioration de leur cadre de vie; 4. favoriser le développement d’un partenariat efficace entre les acteurs. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 5-4 INTITULÉ DU DOCUMENT DE PRINCIPALES DISPOSITIONS APPLICABLES DANS LE CADRE DE OBJECTIFS POLITIQUE/STRATÉGIE CE PROJET Dans le domaine énergétique (minier et pétrolier), l’orientation du Déclaration de politique générale du gouvernement s’inscrit dans la loi Fondamentale qui a prescrit que Définir les axes de l’orientation politique Gouvernement du 16 juin 2011 l’exploitation des ressources minérales et pétrolières devrait s’inscrire dans la perspective d’un développement durable. Assurer la cohérence et la coordination de l'ensemble des cadres d'orientation du développement. Cinq axes stratégiques sont identifiés pour relever les défis et les enjeux de développement économique et social : la consolidation de la crédibilité et de l’efficacité des institutions publiques ; ii) les De par ses cinq axes stratégiques, retenus qui constituent ses Plan de Développement Économique conditions de durabilité d’un développement équilibré et inclusif fondements, le PDES vise principalement une accélération de la et Social (PDES) 2012-2015 iii) la sécurité alimentaire et le développement agricole durable ; croissance et une amélioration sensible des conditions de vie des iv) la promotion d’une économie compétitive et diversifiée pour populations nigériennes une croissance accélérée et inclusive et v) la promotion du développement social. Le PDES représente le cadre de référence en matière de développement économique et social sur la période 2012-2015 pour le Niger. Les interventions du programme s’articulent autour des questions suivantes : Questions politiques et la gouvernance ; Assurer la promotion de la bonne gouvernance et du Questions économiques et financières ; Programme de renaissance développement économique et social durable de la population Questions sociales et culturelles de l’aménagement du territoire. nigérienne Les stratégies sectorielles constituent une déclinaison des dix résultats stratégiques dont le Résultat Stratégique n° 3 : « la préservation et la gestion des ressources environnementales sont renforcées » ; le Résultat stratégique n° 8 : « la croissance économique est forte et soutenue ». Stratégie nationale et plan d’action de Déterminer les besoins et priorités en matière de renforcement Elle appelle à la mise en place d’un cadre juridique favorisant l’utilisation renforcement des capacités du Niger des capacités nécessaires à la protection de l’environnement, en durable et le partage juste et équitable des ressources naturelles ainsi pour la gestion de l’environnement tenant compte des trois conventions post Rio ainsi que des que le développement et le renforcement des capacités scientifiques et national et mondial (2007) autres Accords Environnementaux Multilatéraux. techniques et le transfert de technologies. Contribuer à la stabilisation de la concentration des Gaz à Effet de Serre (GES) dans l’atmosphère à un niveau qui empêche La stratégie a, entre autres, comme orientations stratégiques Stratégie nationale et plan d’action en toute perturbation anthropique dangereuse du système «l'amélioration de la connaissance du potentiel productif et la promotion matière de changements et variabilité climatique. Elle s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la d'une gestion durable des ressources naturelles et la réduction de la climatiques (2003) Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements pression sur les ressources ligneuses ». Climatiques (ratifiée par le Niger en juillet 1995) WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES – Niger 5-5 INTITULÉ DU DOCUMENT DE PRINCIPALES DISPOSITIONS APPLICABLES DANS LE CADRE DE OBJECTIFS POLITIQUE/STRATÉGIE CE PROJET Assurer la conservation de la diversité biologique, l'utilisation La Vision du Niger en matière de diversité biologique est : « Pour une durable de ses éléments et le partage juste et équitable des société consciente du rôle et des enjeux liés à la diversité biologique, Stratégie nationale et le plan d’action avantages découlant de l'exploitation des ressources génétiques. convaincue de ses responsabilités envers les générations futures, et sur la diversité biologique adoptée en Le document de la Stratégie (pris en application de la CDB déterminée à utiliser les ressources de manière durable ». 2000 ratifiée en juillet 1995) constitue pour le Niger un cadre de Le Plan d'Actions est constitué d'un ensemble de programmes et projets référence et de planification de toutes les actions en cours et à dont le P.1 : « Développement et promotion des sources d’énergie venir en matière de diversité biologique. alternatives ». La politique nationale sur les zones humides impose la tenue d’une étude d’impact environnemental pour tout projet susceptible de modifier le milieu Assurer « la conservation, la valorisation et la gestion durable écologique de ces zones humides. Politique Nationale de Gestion sur les des écosystèmes des zones humides et de leur diversité Zones Humides biologique ». La gestion des zones humides doit mettre l’accent sur l’importance de la surveillance, du suivi et de l’évaluation environnementale stratégique, en particulier pour le secteur des industries extractives Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 5-6 5.2 CADRE JURIDIQUE La protection de l’environnement constitue l’une des dimensions essentielles du développement durable et par conséquent figure au nombre des préoccupations et priorités, consacrées par plusieurs Conventions signées et ratifiées par le Niger et des textes juridiques nationaux, dont la Loi Fondamentale de la République du Niger1 en ses articles 35 et 37. Le présent sous chapitre fait une présentation synthétique des instruments juridiques internationaux signés et ratifiés par le Niger ainsi que des textes législatifs et réglementaires nationaux en matière de protection de l’environnement et d’Étude d’Impact sur l’Environnement. CADRE JURIDIQUE INTERNATIONAL Conformément à la Constitution du 25 novembre 2010 de la République du Niger, « les traités ou accords régulièrement ratifiés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois nationales », sous réserve pour chaque accord ou traité de son application par l’autre partie»2. Aussi, le Niger a signé et ratifié plusieurs accords et conventions internationaux qui consacrent la protection de l’environnement et/ou les principes d’ÉIES. Le tableau suivant donne les détails de certains accords et conventions qui peuvent être concernés par la présente étude. 1 Il s’agit de la Constitution du 25 novembre 2010, promulguée suivant décret n° 20754/PCSRD du 25 novembre 2010. 2 Art. 171 de la Constitution du 25 novembre 2010. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 5-7 Tableau 5-2 Aperçu synthétique du cadre juridique international DATE DE SIGNATURE DATES D’ADOPTION / DOMAINE INTITULÉ DU TEXTE / RATIFICATION PAR TEXTES /OBJECTIFS ENTRÉE EN VIGUEUR D’APPLICATION LE NIGER Convention africaine sur la Adoptée le Le Niger a ratifié la Ressources Aux termes de l’article 2 de la Convention d’Alger, elle a pour objectifs de : conservation de la nature et 15 septembre 1968 et Conv. d’Alger de 1969 le naturelles a) améliorer la protection de l'environnement ; des ressources naturelles entrée en vigueur le 9 26 février 1970 et celle b) promouvoir la conservation et l'utilisation durable des ressources dite « Convention d’Alger ») octobre 1969 puis de Maputo le 28 février naturelles ; révisée et remplacée par la révisée le 11 juillet 2007. Convention portant le même 2003 c) harmoniser et coordonner les politiques dans ces domaines en vue de titre, adoptée par la 2e mettre en place des politiques et des programmes de développement qui session ordinaire de la soient écologiquement rationnels, économiquement sains et socialement conférence de l’Union acceptables. africaine tenue à Maputo Avec la révision opérée en 2003, le contenu substantiel de la Convention de (Mozambique) le 11 juillet 1968 a été fortifié, notamment par l’amélioration des dispositions initiales 2003 devenues désuètes et par l’ajout de dispositions nouvelles reflétant les évolutions récentes, tel que : (i) le devoir de mettre les ressources naturelles et humaines au service du progrès des peuples africains; (ii) de l’importance des ressources naturelles du point de vue économique, social, culturel et environnemental; (iii) de l’utilisation durable des ressources naturelles en fonction des capacités du milieu et pour assurer le bien-être présent et futur de l’humanité. Art. 13 : En ce qui concerne le processus et les activités ayant une incidence sur l’environnement et les ressources naturelles, les Parties individuellement et collectivement et en collaboration avec les organisations internationales compétentes concernées, prennent toutes les mesures appropriées pour prévenir, atténuer et éliminer, le plus possible, les effets nuisibles sur l’environnement. Convention des Nations signée le 11 juin 1992 à Signée le 11 juin 1992 et Biodiversité Elle vise à développer une coopération internationale entre les États, les Unies sur la diversité Rio de Janeiro (Brésil), ratifiée le 25 juillet 1995 organisations internationales et les secteurs privés aux fins d’assurer une biologique et entrée en vigueur le meilleure conservation de la diversité biologique et l’utilisation durable et la 24 septembre 1994 protection des ressources génétiques à travers notamment le partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources génétiques. L’article 14.1a-b stipule que : « Chaque partie contractante adopte des procédures permettant d’exiger l’évaluation des impacts sur l’environnement des projets qu’elle a proposés et qui sont susceptibles de nuire sensiblement à la diversité biologique en vue d’éviter et de réduire au minimum de tels effets et s’il y a lieu, permet au public de participer à ces procédures » Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 5-8 DATE DE SIGNATURE DATES D’ADOPTION / DOMAINE INTITULÉ DU TEXTE / RATIFICATION PAR TEXTES /OBJECTIFS ENTRÉE EN VIGUEUR D’APPLICATION LE NIGER Convention cadre des Signée le 11 juin 1992 Signée le 11 juin 1992 et Changement Art. 2 : Elle a pour objet de réduire les émissions des activités humaines et Nations Unies sur le à Rio de Janeiro ratifiée le 25 juillet 1995 climatique industrielles ayant des répercussions négatives sur le climat, et élaborer des Changement Climatique : (Brésil), et entrée en instruments légaux pour faire face à la menace que font peser ces émissions vigueur en vigueur le sur l’atmosphère et la qualité de l’air. 24 mars 1994 Elle précise en son article 14 l’importance de « l’utilisation des ÉIE pour réduire au minimum les effets préjudiciables liés aux changements climatiques sur la santé, l’économie, etc. » Convention relative à la Adoptée le 16 Signée le 23 Patrimoine mondial, Article 4 « Chacun des États parties à la présente Convention reconnaît protection du Patrimoine novembre 1972 à Paris décembre 1974 culturel et naturel l'obligation d'assurer l'identification, la protection, la conservation, la mise en mondial, culturel et naturel et entrée en vigueur le valeur et la transmission aux générations futures du patrimoine culturel et 17 décembre 1975 naturel […], scientifique et technique ». Convention Internationale sur adoptée à Paris le Signée par le Niger le Désertification Art. 2 : Elle fixe pour objectif « de lutter contre la désertification et d’atténuer la lutte contre la 17 juin et 1994 et est 14 octobre 1994 et les effets de la sécheresse dans les pays gravement touchés par la désertification dans les pays entrée en vigueur le 26 ratifiée le 19 janvier sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique, grâce à des gravement touchés par la décembre 1996 1996 mesures efficaces à tous les niveaux, appuyées par des arrangements sécheresse et/ou par la internationaux de coopération et de partenariat, dans le cadre d’une désertification approche intégrée compatible avec le Programme Action 21, en vue de particulièrement en Afrique contribuer à l’instauration d’un développement durable dans les zones touchées ». « la promotion de nouveaux moyens d’existence et d’amélioration de l’environnement » (article 10.4). Convention relative aux Adoptée le Signée le 30 août 1987 Protection des Ses principaux objectifs sont : zones humides d’importance 21 décembre 1975 zones humides 1°) Arrêter l'empiétement sur les sites et la perte des zones humides de tout internationale genre (lacs, lagons, marais, etc. particulièrement l’habitat des 2°) Encourager ses adhérents à désigner et à protéger des zones humides oiseaux d’eaux dite par l'inclusion de ces sites sur une liste des zones humides maintenue par la convention Ramsar convention. Convention sur la Elle a pour objectif d’assurer la conservation des espèces migratrices sur la Adoptée le 23 juin 1979 Espèces conservation des espèces totalité des parcours qu’elles empruntent et de protéger certaines espèces à Bonn et entrée en migratrices migratrices appartenant à la Signée le 7 juillet 1980 menacées d’extinction : cigogne, loutre à joue blanche, etc. vigueur le 1er novembre appartenant à la faune sauvage dite Il est fait obligation à EEEOA de se conformer aux dispositions de cette 1983 faune sauvage « Convention de Bonn » convention. Convention sur les transports Les mouvements La convention vise à réduire le volume des échanges transfrontières de Bâle (Suisse) 22 mars transfrontaliers des déchets transfrontières et déchets dangereux afin de protéger la santé humaine et l'environnement en 1989 20 juin 1997 dangereux et leur traitement l'élimination des instaurant un système de contrôle des mouvements (exportation, importation (Convention de Bâle) déchets dangereux et transit) et de l’élimination des déchets de ce type WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 5-9 DATE DE SIGNATURE DATES D’ADOPTION / DOMAINE INTITULÉ DU TEXTE / RATIFICATION PAR TEXTES /OBJECTIFS ENTRÉE EN VIGUEUR D’APPLICATION LE NIGER Convention de Stockholm sur la protection de la santé adoptée à Stockholm le humaine et de Elle a pour objectifs de protéger la santé humaine et l’environnement contre 22 mai 2001, entrée en Adhérée le 12 avril 2006 Santé humaine l’environnement contre les les Polluants Organiques Persistants (POPs). vigueur le 17 mai 2004 Pollutions Organiques Persistants (POPs). La Convention précise que le but de l’Autorité est de promouvoir la Convention révisée portant coopération entre les pays membres et d'assurer un développement intégré Adoptée le 29 octobre Signée le 29 octobre Coopération création de l’autorité du du Bassin du Niger dans tous les domaines de l'énergie, de l'hydraulique, de 1987 à N’Djaména 1987 à N’Djaména interétatique bassin du Niger, l'agriculture, de l'élevage, de la pêche et de la pisciculture, de la sylviculture et l'exploitation forestière, des transports et communications, et de l'industrie. La Convention crée une Commission bilatérale dotée d’un statut Convention portant création diplomatique. La Commission a compétence générale et exclusive pour de la commission mixte signée à Niamey le 3 signée à Niamey le Coopération rechercher dans tous les domaines, les moyens de coordonner et nigéro-nigériane de mars 1971 3 mars 1971 bilatérale d’harmoniser l’économie des deux pays. La Commission est chargée coopération notamment de promouvoir et de coordonner les projets des programmes conjoints de développement. Convention n°148 sur le Adoption Genève, 63e Entrée en vigueur 11 milieu de travail (pollution de session CIT (20 juin juillet 1979, l’air, bruit et vibrations) 1977) Adoption Genève 67e 19 février 2009 / entrée Convention n°155 relative à session CIT en vigueur 19 février la sécurité au travail Elles ont pour objet d’assurer un cadre sécuritaire aux travailleurs qui seront (22 juin 1981) 2011 Santé et sécurité recrutés pour la mise en œuvre du projet (au cours de ses phases de Convention n°161 relative Adoption Genève 71e 11 février 2009 / entrée construction, d’exploitation et de démantèlement). aux services de santé au session CIT (25 juin en vigueur 11 février travail 1985) 2011 Convention n°187 relative au Adoption Genève 95e 11 février 2009 / entrée cadre promotionnel en session CIT en vigueur 11 février sécurité et santé au travail. (15 juin 2006) 2011 Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 5-10 DATE DE SIGNATURE DATES D’ADOPTION / DOMAINE INTITULÉ DU TEXTE / RATIFICATION PAR TEXTES /OBJECTIFS ENTRÉE EN VIGUEUR D’APPLICATION LE NIGER Cet accord fixe les statuts de l'établissement public international de la Mékrou, personne morale de droit public international qui jouit de la double Accord entre la République nationalité nigérienne et béninoise, ayant pour mission l'aménagement et du Niger et la République du Coopération l'exploitation des ouvrages hydro-électriques sur la rivière Mékrou, au Bénin relatif à la réalisation bilatérale relative à Signé à Cotonou, le 14 site de Dyodyonga. Le décret nº 99-120/PCRN/MAE/IA porte publication de de l'aménagement 14 janvier 1999 la réalisation des janvier 1999 l’Accord. Le Siège de l’Établissement constitué pour une durée illimitée est hydroélectrique au site de aménagements fixé à Niamey. Par cet accord, les deux pays acceptent de procéder d’un Dyodyonga sur la rivière hydro-électriques commun accord aux apports nécessaires pour le fonctionnement de Mékrou l’établissement et à la dotation du personnel nécessaire au bon fonctionnement de l’établissement. Son objectif est de favoriser une coopération fondée sur la solidarité et la réciprocité pour une utilisation durable, équitable et coordonnée de la ressource en eau du bassin versant. Adoptée le 6 mai 2008 L’article 12 de la Charte de l’Eau du bassin du Niger est relatif à la par le 8e sommet «Préservation et protection de l’environnement». L’article 6 de l’Annexe N° 1 extraordinaire des Coopération à la Charte de l’eau du bassin du Niger stipule que « Chaque État Partie chefs d’État et de Signée le 28 avril 2008 interétatique en vue adopte une loi-cadre en matière d’environnement qui fixe le cadre juridique Charte de l’eau du bassin du gouvernement des neuf Ratifiée le Niger le de garantir la bonne et les principes fondamentaux de la gestion et de la protection de Niger pays membres de 30/12/2008 gestion des eaux du l’environnement ». Cette disposition conventionnelle a été aussi à la base de l’Autorité du bassin du fleuve Niger l’élaboration des textes législations nationales en matière de gestion de Niger (ABN) à Niamey l’environnement. Au Niger il s’agit de la Loi N°98-056 du 29 décembre 1998 portant loi-cadre relative à la gestion de l’Env. au Niger. La Charte traite des Ouvrages Communs et Ouvrages d’intérêt commun et de la Notification de mesures projetées. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 5-11 CADRE JURIDIQUE NATIONAL Les textes législatifs et réglementaires en vigueur au Niger et dont l'application et le respect sont nécessaires lors de la mise ne œuvre du projet sont synthétisés dans le tableau ci-dessous. Tableau 5-3 Cadre juridique national DATES INTITULÉ DU TEXTE DOMAINE RÉFÉRENCES CONTEXTUELLES D’ADOPTION CONSTITUTIONS Constitution du 25 novembre 25 novembre Protection de Au sens de l’article 35 : « L’État a 2010 2010 l’environnement et l’obligation de protéger l’environnement des ressources dans l’intérêt des générations présentes et naturelles futures. Chacun est tenu de contribuer à la sauvegarde et à l’amélioration de l’environnement dans lequel il vit […] L’État veille à l’évaluation et au contrôle des impacts de tout projet et programme de développement sur l’environnement ». Par ailleurs, aux termes de l’article 37 : « Les entreprises nationales et internationales ont l’obligation de respecter la législation en vigueur en matière environnementale. Elles sont tenues de protéger la santé humaine et de contribuer à la sauvegarde ainsi qu’à l’amélioration de l’environnement ». LOIS Loi n°98-56 portant loi-cadre 29 décembre Gestion de Article 31 : « Les activités, projets et relative à la gestion de 1998 l’environnement et programmes de développement qui, par l’environnement EIE l’importance de leurs dimensions ou leurs incidences sur les milieux naturel et humain, peuvent porter atteinte à ces derniers, sont soumis à une autorisation préalable du ministre chargé de l’environnement […] ». Loi n°2016-005 portant Code de 17 mai 2016 Électricité Régit les activités de production, de l’électricité transport et de distribution aussi bien que d’importation et d’exportation de l’énergie électrique sur le territoire national. Cette loi permettra d’adapter le Code de l’électricité «à l’environnement électrique régional consacrant la création d’un marché de l’électricité et de régulation du sous-secteur dans l’espace de la CEDEAO ». Loi 2014-63 portant interdiction 5 novembre Interdiction Article premier : il est interdit de produire, de la production de l’importation, 2014 sachets et d’importer, de commercialiser et d’utiliser de la commercialisation de emballages en et de stocker sur toute l’étendue du l’utilisation et du stockage des plastique souple à territoire du Niger des sachets et sachets et emballages en basse densité emballages en plastique souple à basse plastique souple à basse densité. densité Toutefois, pour des raisons scientifiques, sanitaires ou expérimentales, une autorisation spéciale peut être accordée pour la production, l’importation, l’utilisation et le stockage de sachets et d’emballages en plastique souple à basse densité. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES – Niger Mai 2018 5-12 DATES INTITULÉ DU TEXTE DOMAINE RÉFÉRENCES CONTEXTUELLES D’ADOPTION Loi 2015-58 portant création, 2 décembre Énergie Vise à se conformer au Protocole de missions, organisation et 2015 l’Énergie de la CEDEAO A/P4/1/03, à fonctionnement d’une autorité l’acte additionnel A/SA.2/01.8, portant administrative indépendante création de l’Autorité de Régulation dénommée : Autorité de Régionale du Secteur de l’Électricité de la Régulation du Secteur de CEDEAO (ARREC) et la Décision l’Énergie (ARSE) n°02/2009/CM/UEMOA, créant le Comité Régional des Régulateurs du Secteur de l’Énergie (CRRE) qui imposent aux États membres de la CEDEAO de créer des organismes nationaux de régulation. Loi n°2001-32 31 décembre Aménagement du Au sens de l’article 34 « L’État veille à la portant orientation de la 2001 territoire prise en compte de la dimension Politique d’Aménagement du environnementale lors de la formulation Territoire des programmes et des projets en y incluant notamment des études d’impact environnemental intégrant les aspects écologiques, socio-économiques et culturels. Il veille également au respect des conventions internationales en la matière, par tous les acteurs de développement ». Loi n°98-001 portant sur les 27 février 1998 Hydrocarbures et Les activités soumises à l’ordonnance activités d’importation, de produits dérivés n°98-001 du 27 février 1998 sont exercées stockage, d’exportation, de en conformité avec les dispositions distribution et de techniques fixées par les lois et commercialisation des règlements relatives notamment : hydrocarbures et de produits «- à la sécurité des personnes et des dérivés biens dans les établissements destinés à ces activités et tout lieu public ou privé concerné ; - à la qualité du contrôle des installations et équipements ; - à la protection de l’environnement » (art. 3). Loi 66 -33 relative aux 24 mai 1966 Établissements Cette loi en ces articles 1 et 2, place sous établissements dangereux, dangereux, surveillance, les ateliers, usines, insalubres et incommodes insalubres ou magasins, chantiers et tous les incommodes établissements industriels ou commerciaux qui présentent des dangers ou des inconvénients, soit pour la sécurité, la salubrité ou la commodité du voisinage, la santé publique. Le respect de ses dispositions est obligatoire dans la manipulation et le stockage des produits visés par cette loi par l’EEEOA. Loi n°98-07 fixant le régime de 29 avril 1998 Protection de la Article 3 : « Nul ne doit chasser s’il n’est la Chasse et de la Protection de faune sauvage titulaire d’un permis de chasse ». la Faune Les articles 20, 21 et 22 de cette loi fixent les mesures de protection. Loi n° 97-002 relative à la 30 juin 1997 Patrimoine culturel Article 57 : « Le Ministère en charge du protection, la conservation et la national patrimoine culturel, a pour prérogatives mise en valeur du patrimoine d’assumer entre autres, les fonctions culturel national suivantes : […] Organiser le contrôle des fouilles archéologiques, assurer la conservation "in situ" de certains biens culturels et protéger certaines zones réservées à des recherches archéologiques futures […] ». WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 5-13 DATES INTITULÉ DU TEXTE DOMAINE RÉFÉRENCES CONTEXTUELLES D’ADOPTION Loi N°2008-37 du 10 juillet 2008 10 juillet 2008 Expropriation pour En son article 15, elle prévoit qu’un modifiant et complétant la loi n° cause d’utilité propriétaire ne peut être privé de son droit. 61-37 du 24 novembre 1961 publique et Selon la loi, les étapes de la procédure réglementant l’expropriation l’occupation d’expropriation pour cause d’utilité pour cause d’utilité publique et temporaire publique sont les suivantes : l’occupation temporaire Déclaration d’utilité publique, enquête préliminaire pour l’identification des lieux, recensement des propriétaires, délimitation et estimation des propriétés en collaboration avec les propriétaires ; Compte rendu de l’enquête aux autorités locales, Réunions avec les autorités locales, les propriétaires fonciers et les commissions compétentes en vue d’explication des raisons de l’expropriation (utilité publique). Loi n° 2004-040 8 juin 2004 Régime forestier Article 2 : Les ressources forestières portant régime forestier au Niger constituent les richesses naturelles et, à ce titre, sont partie intégrante du patrimoine commun de la Nation. Chacun est tenu de respecter ce patrimoine national et de contribuer à sa conservation et à sa régénération. Article 3 : l’État est garant de la préservation des ressources forestières nationales en concertation avec les acteurs concernés par la gestion, l’utilisation et l’exploitation des forêts. Il est également responsable de la mise en valeur durable et équilibrée du patrimoine forestier conformément aux orientations de la politique forestière nationale. Loi 2012-45 portant Code de 25 septembre Code de travail Article 8 : Les entreprises utilisent leur travail de la République du 2012 propre main-d’œuvre. Elles peuvent aussi Niger faire appel à du personnel extérieur dans le cadre du travail temporaire et procéder à la mise à disposition de leurs salariés à d’autres entreprises. Elles peuvent également recourir aux services d’un tâcheron. Article 9 : Sous réserve du respect des dispositions des articles 11, 13 et 48, les employeurs recrutent directement les salariés qu’ils emploient. Ils peuvent aussi faire appel aux services de bureaux de placement publics ou privés. Article 156 : L’employeur ne peut, en aucun cas, exiger d’un demandeur d’emploi un test de dépistage du VIH-sida ou de drépanocytose à l’occasion de son recrutement. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES – Niger Mai 2018 5-14 DATES INTITULÉ DU TEXTE DOMAINE RÉFÉRENCES CONTEXTUELLES D’ADOPTION ORDONNANCE Ordonnance n°97-001 portant 10 janvier 1997 Études d’Impact Article 4 : « Les activités, projets ou institutionnalisation des Études sur programmes de développement qui, par d’Impacts sur l’Environnement l’Environnement l’importance de leurs dimensions ou leurs (ÉIE) incidences sur les milieux naturel et humain, peuvent porter atteinte à ces derniers, sont soumises à une autorisation préalable du Ministre chargé de l’Environnement. Cette autorisation est accordée sur la base d’une appréciation des conséquences des activités, du projet ou du programme mis à jour par une ÉIE élaborée par le Promoteur ». Ordonnance n° 59-113/PCN 11 juillet 1959 Règlementation Au sens de l’article 1er, l’aliénation, portant Réglementation des des terres du l’amodiation et l’exploitation des terres terres du domaine privé de la Domaine Privé de domaniales ainsi que leur affectation à des République du Niger la République du services publics ou leur attribution à des Nier collectivités publiques sont soumises à des lois et règlements en République du Niger. Ordonnance 93-13 du instituant 2 mars 1993 Code d’hygiène Article 4, Toute personne de produire ou un code d’hygiène publique de détenir des déchets dans des conditions de nature à créer des effets nocifs sur le sol, la flore et la faune, à dégrader les paysages, à polluer l’air ou les eaux, à engendrer des bruits et des odeurs et d’une façon générale, à porter atteinte à la santé de l’homme et à l’environnement est tenue d’en assurer ou d’en faire assurer l’élimination conformément aux dispositions de la présente ordonnance dans les conditions propres à éviter lesdits effets […] . Ordonnance n°93 – 015 fixant 2 mars 1993 Code rural Il institue les études d’impact les principes d’Orientation du environnemental en son article 128. Code Rural (POCR) Ordonnance n°2010-09 portant 1er avril 2010 Ressources en Article 45 : Sont soumis à autorisation ou Code de l’Eau au Niger eau à déclaration, les aménagements, les installations, les ouvrages, les travaux et les activités susceptibles de présenter des dangers pour la santé et la sécurité publique, de réduire la ressource en eau, de modifier substantiellement le niveau, le mode d’écoulement ou le régime des eaux, de porter atteinte à la qualité ou à la diversité des écosystèmes aquatiques. L’autorisation fixe, en tant que de besoin, les prescriptions imposées au bénéficiaire en vue de supprimer, réduire ou de compenser les dangers ou les incidences négatives sur l’eau et les écosystèmes aquatiques. Ordonnance n°2010 – 54 17 septembre Collectivités Article 30 : Le conseil municipal délibère portant Code général des 2010 territoriales du notamment dans les domaines suivants : collectivités territoriales de la Niger …..Préservation et protection de République du Niger l'environnement ; Gestion de ressources naturelles » ; Article 105: Le conseil régional délibère notamment dans les domaines suivants : « ….Préservation et protection de l'environnement: …conservation, défense et restauration des sols ». WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 5-15 DATES INTITULÉ DU TEXTE DOMAINE RÉFÉRENCES CONTEXTUELLES D’ADOPTION DÉCRET Décret n° 96-409/PRN/MFPT/E 4 novembre Conditions Toute embauche doit faire l'objet, dans un du 4 novembre 1996 portant 1996 d’emploi délai de dix (10) jours, d'une déclaration modalités de la déclaration d'embauche Décret n° 96-390 du 22/10/1996 22 octobre Taxes d’abattage Tarification de la taxe sur le bois portant taxe d’abattage des 1996 des arbres d’œuvre et de service des espèces arbres forestiers forestiers forestières Décret n°2004-266/PRN/MME 14 septembre Électricité Ces textes régissent les activités de fixant les modalités d’application 2004 production, de transport et de distribution de la Loi n°2003-004 portant aussi bien que d’importation et Code de l’électricité d’exportation de l’énergie électrique sur le territoire national. La loi de 2003 est actuellement en processus de révision. Cette révision permettra d’adapter le Code de l’électricité «à l’environnement électrique régional consacrant la création d’un marché de l’électricité et de régulation du sous- secteur dans l’espace de la CEDEAO ». Décret n°67-126/MFPT portant 7 septembre Code du Travail Article 402 : Sur les chantiers mobiles ou partie réglementaire du Code de 1967 en raison de travaux de courte durée, Travail (dispositions générales) l’inspecteur de travail peut, après avis du médecin d’établissement et du médecin inspecteur du travail, s’il est reconnu qu’il est impossible à l’employeur de se conformer totalement aux dispositions réglementaires, autoriser le remplacement de certaines mesures prévues par des dispositions assurant au personnel des conditions d’hygiène sensiblement équivalentes […]. Décret n°76-129/PCMS/MMH, 31 juillet 1976 Établissements Il précise les modalités d’application de la portant modalités d’application dangereux, loi n°66-033 du 24 mars 1966 relative aux de la loi n°66-033 du 24 mars insalubres ou établissements dangereux, insalubres ou 1966 relative aux incommodes incommodes. établissements dangereux, insalubres ou incommodes Décret n°2000- 20 octobre Étude d’impacts Ce décret précise la démarche 397/PRN/ME/LCD portant sur la 2000 sur administrative à suivre pour une procédure administrative l’environnement intégration des préoccupations d’évaluation et d’examen des environnementales dans la planification impacts sur l’environnement des programmes, projets et activités de développement Décret n°2000- 20 octobre Étude d’impacts Liste des Activités, Travaux et Documents 398/PRN/ME/LCD déterminant 2000 sur de planification assujettis aux ÉIE. Ce des activités, travaux et l’environnement projet faisant partie de ceux assujettis à documents de une ÉIE fait donc l’objet de la présente de planification assujettis aux étude études d'impacts sur l'Environnement Décret n°2011-404 31 août 2011 Exploitation des Article premier : Les aménagements, déterminant la nomenclature ressources en eau installations, ouvrages, travaux et activités des aménagements, soumis à déclaration ou à autorisation et installations, ouvrages, travaux les opérations soumises à concession et activités soumis à déclaration, d’utilisation de l’eau, sont ceux fixés par le autorisation et concession décret n° 2011-404/PRN/MH/E du 31 Août d’utilisation de l’eau. 2011, déterminant la nomenclature des aménagements, installations, ouvrages, travaux et activités soumis à déclaration, autorisation et concession d’utilisation de l’eau. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES – Niger Mai 2018 5-16 DATES INTITULÉ DU TEXTE DOMAINE RÉFÉRENCES CONTEXTUELLES D’ADOPTION Décret n°2011-405 fixant les 31 août 2011 Modalités et Article 19 : « Dans le cas d’une opération modalités et procédures de procédures soumise à une ÉIE, la demande est déclaration, d’autorisation et de d’obtention des adressée au ministre en charge de concession d’utilisation d’eau autorisations de l’environnement, qui l’instruit réalisation et/ou conformément aux dispositions du décret d’exploitation des 2000-397/PRN/ME/LCD du 20 ouvrages octobre 2000 ». hydrauliques. Décret n°2012-358/PRN/MFPT 17 août 2012 Code de travail L’article Premier de ce décret fixe les fixant les salaires minima par salaires minima des travailleurs régis par catégories professionnelles des la Convention Collective travailleurs régis la Convention Interprofessionnelle. Collective Interprofessionnelle ARRÊTÉ Arrêté 19 août 2013 Évaluation Article 4 : « Sous l'autorité du Secrétaire n°00099/ME/SU/DD/SG/BEEEI/ environnementale Général du Ministère et en collaboration DL du 05 août 2013, portant et étude d’impacts avec la Direction Générale de organisation et fonctionnement l'Environnement et des Eaux et Forêts, le du Bureau d’Évaluation Directeur du BEEEI, est chargé, en Environnementale et des Études relation avec les autres structures du d’Impact (BEEEI) et déterminant ministère ainsi que les Institutions les attributions de son Directeur concernées, de : - faire connaître et respecter les procédures administratives d'évaluation environnementale et études d'impact ; - assurer la validation des termes de référence des évaluations environnementales et les études d'impact de tout projet et programme de développement éligible ; - assurer l'analyse de recevabilité des rapports d'évaluation environnementale et études d’impact soumis à l'appréciation du Ministère ; - assurer la validation par des Comités Ad hoc, dûment mis en place, des rapports d'évaluation environnementale et études d'impact, en relation avec les promoteurs des projets et programmes de développement ; - assurer, le cas échéant, la prise en compte par les promoteurs, des observations issues des ateliers de validation des rapports d'évaluation environnementale et études d'impact ». Arrêté 27 septembre Gestion des Les sections I, II et III édictent les normes n°140/MSP/LCE/DGSP/DS/DH 2004 déchets des déchets à respecter avant tout rejet fixant les normes de rejet des dans le milieu naturel. déchets dans le milieu naturel Article 24 : Les agents de la police sanitaire, les inspecteurs des établissements classés et les agents du BEEEI sont chargés du contrôle et de la surveillance des établissements et entreprises produisant les déchets. TRAITÉ Traité de Concession 3 mars 1993 Électricité Ce traité délègue la gestion du service public de l’électricité à la NIGELEC WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 5-17 GESTION DE L’ENVIRONNEMENT La Loi N° 98- 56 du 29 Décembre 1998 portant loi-cadre relative à la Gestion de l’Environnement, fixe le cadre juridique général et les principes fondamentaux de la gestion de l’environnement au Niger. Relativement à la protection de l’atmosphère, l’article 37 stipule que: « il est interdit :  de porter atteinte à la qualité de l’air ou de provoquer toute forme de modification de ses caractéristiques susceptibles de nuire à la santé publique ou à la conservation des biens;  d’émettre dans l’air toute substance polluante, notamment les fumées, poussières ou gaz toxiques, corrosifs ou radioactifs au-delà des limites fixées par les textes d’application de la présente loi ou par des textes particuliers;  d’émettre des odeurs qui du fait de leur concentration ou en raison de leur nature sont particulièrement incommodantes pour l’homme. » En matière de protection des ressources en eau, l’article 44 stipule qu’il est interdit de faire un dépôt d’immondices, ordures ménagères, pierres, graviers, bois, déchets industriels dans le lit ou sur les bords des cours d’eau, lacs, étangs ou lagunes et canaux du domaine public. De même, il est interdit d’y laisser écouler les eaux usées. Le déversement dans les cours d’eau, lacs et étangs des eaux usées provenant des usines et établissements sanitaires ou scientifiques est soumis à l’autorisation préalable des ministres chargés de l’hydraulique, de l’environnement, des mines, et de la santé. Ces eaux usées doivent, dans tous les cas, être traitées à leur sortie des établissements concernés de façon à être débarrassés de toute substance toxique ou nocive pour la santé publique, la faune ou la flore. Tout dépôt, tout épandage de matières solides ou liquides constituant une cause d’insalubrité sont interdits. L’article 45 précise que les déversements, dépôts et enfouissements de déchets, de corps, d’objets ou de liquides usés et plus généralement tout fait susceptible d’altérer directement ou indirectement la qualité des eaux souterraines sont interdits. L’article 52 stipule que « le sol, le sous-sol et les richesses qu’ils contiennent, en tant que ressources limitées, renouvelables ou non, sont protégés contre toute forme de dégradation et gérés de manière rationnelle ». L’Article 62 dispose que : « Toute personne qui produit ou détient des déchets dans des conditions de nature à produire des effets nocifs sur le sol, la flore ou la faune, à dégrader les paysages, à polluer l’air ou les eaux, à engendrer des bruits et des odeurs et d’une façon générale à porter atteinte à la santé de l’homme, des animaux domestiques et à l’environnement, est tenu d’en assurer ou d’en faire assurer l’élimination ou le recyclage conformément aux dispositions du code d’hygiène publique et des textes d’application de la présente loi. ». L’article 66: « L’incinération en plein air des déchets combustibles pouvant engendrer des nuisances est interdite ». L’Ordonnance n°93-13 du 2 mars instituant un code d’hygiène publique précise en son article 87 : En zone rurale, il peut être procédé à l’enfouissement ou l’incinération des ordures dans un endroit aménagé à cet effet situé à plus de 200 mètres des dernières habitations et à plus de 100 mètres d’un point d’eau. Ce lieu ne doit pas être à l’origine de la pollution de la nappe souterraine. Il peut être procédé au creusement d’une fosse éloignée de 200 mètres au moins des dernières habitations qui sera placée en contre-haut d’un talus et drainée à sa partie inférieure de façon à éviter qu’elle ne soit remplie par les eaux de pluie. Si les ordures sont enfouies dans une fosse, cette dernière une fois remplie, sera recouverte d’au moins 30 centimètres de terre battue. L’arrêté n° 140 /MSP/LCE/DGSP/DS/DH du 27 septembre 2004 fixant les normes de rejets de déchets dans le milieu naturel. Cet arrêté donne en son article 3, les normes de rejet des effluents liquides dans le milieu récepteur fixées comme suit : Lorsque l’effluent ne débouche pas dans une station d’épuration : a. l’effluent ne doit contenir aucun produit susceptible de dégager en égout, directement ou indirectement, après mélange avec d’autres effluents des gaz ou vapeurs toxiques ou inflammables; b. l’effluent doit être débarrassé des matières flottantes, sédimentables ou précipitables avec ou sans mélange avec d’autres effluents; c. la matière en suspension doit être inférieure ou égale à 1g/L en matières sèches insolubles; Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES – Niger Mai 2018 5-18 d. la demande biologique en oxygène (DBO5) ne doit pas dépasser 50mg/L à 20°c; e. la demande chimique en oxygène (DCO) ne doit supérieur à 100mg/L; f. la quantité d’azote total doit être inférieure ou égale à 10 mg/L; g. la quantité d’ions ammonium doit être inférieure ou égale à 15 mg/l. Lorsque l’effluent débouche dans une station d’épuration : a. les prescriptions sous a) et b) point 1 s’appliquent; b. la matière en suspension doit être inférieure ou égale à 100g/L; c. la DBO5 ne doit pas dépasser 200mg/L; d. la DCO doit inférieure ou égale à 100mg/L; e. la matière organique doit être inférieure à 60 mg/L d’azote total ou 80 mg/l d’ions ammonium. L’article 5 de cet arrêté précise les valeurs limites des métaux lourds et autres métaux dangereux contenus dans les effluents comme présenté dans le tableau ci-dessous. Tableau 5-4 Valeur limites des métaux lourds et autres métaux dangereux contenus dans les effluents CONCENTRATION MAXIMALE CONCENTRATION MINIMALE NATURE (mg/L) (mg/L) Mercure 0,50 0,005 Cadmium 0,02 0,01 Arsenic 0,10 0,05 Cyanure 0,10 0,05 Plomb 0,50 0,10 Chrome 1,00 0,20 Nickel 1,00 0,20 Zinc 1,00 Cuivre 1,00 0,20 PROCÉDURE DE L’ÉVALUATION DES IMPACTS EN VUE DE L’OBTENTION D’UN CERTIFICAT DE CONFORMITÉ ENVIRONNEMENTALE Les étapes de la procédure administrative d'évaluation et d'examen des impacts sur l'environnement, le contenu de l'étude d'impact sur l'environnement et le mécanisme de publicité sont prévus par l'article 36 de la loi N°98-56 du 29 décembre 1998, portant loi cadre relative à la gestion de l'environnement et son décret N°2000-397/PRN/ME/LCD du 20 octobre 2000 portant sur la procédure administrative d'évaluation et d'examen des impacts sur l'environnement. Ainsi, les étapes de la procédure administrative d'évaluation et d'examen des impacts sur l'environnement comprennent : L'avis du projet est une description succincte du projet, de son emplacement, des impacts environnementaux anticipés (positifs et négatifs), qu'il est susceptible de générer et du calendrier de réalisation. Cet avis du projet est présenté aux autorités compétentes par le promoteur. Il doit être accompagné des cartes, plans, croquis et autres documents pertinents permettant de bien situer le projet dans son contexte. L'examen préalable de l'avis du projet permet de savoir si une EIE plus poussée est nécessaire. Cet examen est effectué par le Bureau d’Évaluation Environnementale et des Études d’Impact (BEEEI), qui dispose d'un délai de dix (10) jours, à compter de la date de réception, pour donner au Ministre chargé de l'environnement son avis. Le Ministre chargé de l'environnement fait part de ses appréciations, au promoteur ou à son mandataire, dans un délai de quarante-huit (48) heures à compter de la date de réception de l'avis du BEEEI. À l'expiration de ce délai, le promoteur peut considérer son avis du projet comme agréé. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 5-19 Les termes de référence ou cahiers de charge sont élaborés par le promoteur en collaboration avec le BEEEI et ses démembrements locaux dans le cas où une EIE est jugée nécessaire. Ils identifient les enjeux environnementaux importants y compris l'avis des populations, dont le promoteur doit tenir compte dans l'EIE. Les termes de référence orientent l'EIE afin que les investigations et les ressources soient concentrées sur les aspects du projet qui risquent de produire des impacts négatifs importants. L'EIE proprement dite (ou complète) est une étude détaillée, plus orientée sur les impacts potentiels (positifs et négatifs). Elle détermine également les impacts significatifs des alternatives (ou variantes) pertinentes au projet. Le calendrier de l'EIE doit s'intégrer pleinement dans celui de l'étude de faisabilité (itération). Le but recherché est que l'EIE soit utile pour une meilleure intégration du projet dans son environnement afin de permettre de juger l'acceptabilité ou non du projet du point de vue environnemental. L'EIE aboutit enfin à la rédaction d'un rapport qui sera soumis au Ministre chargé de l'environnement. Le rapport d'Étude d'Impact sur l'Environnement (REIE) est préparé par le promoteur avec l'appui d'autres acteurs concernés. Il est présenté au Ministre chargé de l'environnement qui requiert l'avis du BEEEl et éventuellement d'autres autorités. Le REIE constitue le document essentiel devant contenir toutes les informations nécessaires à la compréhension du projet. L'analyse de l'étude d'impact permet de vérifier, du point de vue scientifique, le bien-fondé du contenu du REIE; c’est-à-dire la pertinence, la qualité des informations recueillies, la validité des données fournies et les méthodes scientifiques utilisées. Elle est réalisée par le BEEEI. Le BEEEI dispose d'un délai de 21 jours à compter de la date de réception du REIE pour donner ses appréciations au Ministre chargé de l'environnement. De manière plus spécifique, les différentes étapes d’obtention du certificat environnemental sont les suivantes :  transmission de 2 exemplaires (version provisoire) de l’EIES et du PAR au Ministère en charge de l’Environnement/BEEEI;  validation par le BEEEI des rapports transmis (délai de 21 jours);  analyse de la recevabilité;  évaluation par un comité créé par arrêté ministériel (coût à déterminer et à assumer par le promoteur suivant un TDR soumis par le BEEEI) : visite de terrain; audience publique; atelier d’évaluation du rapport;  remise par le BEEEI du rapport d’évaluation présentant les observations à intégrer dans les versions provisoires de l’EIES et du PAR;  dépôt de 6 exemplaires des versions finales de l’EIES et du PAR au BEEEI;  élaboration par le BEEEI de la Convention de partenariat et du Cahier des charges « BEEEI- promoteur »;  signature de la Convention et du Cahier des charges;  délivrance du Certificat de Conformité par le Ministère chargé de l’environnement au plus tard 7 jours après la réception de l’avis motivé du BEEEI. 5.3 CADRE INSTITUTIONNEL Le cadre institutionnel concerné par ce projet est constitué de plusieurs institutions dont les plus impliquées sont décrites ci-dessous. Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) Au sens du décret n°2016-512/PM du 12 octobre 2016, précisant les attributions des membres du gouvernement, , le ministre de l’Environnement et du Développement Durable est chargé en relation avec les autres Ministres concernés, de la conception, de l’élaboration, de la mise en œuvre et du suivi de la politique nationale en matière de l’Environnement et du Développement Durable, conformément aux orientations définies par le Gouvernement ». Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES – Niger Mai 2018 5-20 A ce titre, il définit, conçoit et met en œuvre des politiques, des stratégies, des projets et programmes de développement dans le domaine de l’Environnement et du Développement Durable. Il assure notamment le suivi des conventions internationales en matière d’environnement et des dispositions de la loi cadre sur l’environnement et le code forestier. En outre, il est chargé de la conservation et de la protection des ressources forestières, fauniques, halieutiques et apicoles. Le ME/DD est organisé en administration centrale, services déconcentrés et services rattachés, dont le BÉEÉI, les administrations et les services décentralisés ainsi que les programmes et projets publics. Le BÉEÉI a été institué par l’ordonnance n°97-001 du 10 janvier 1997, portant institutionnalisation des études d’impacts sur l’environnement au Niger. Il est la structure responsable de la procédure administrative d'évaluation et d’examen des impacts d’un projet sur l’environnement. L’organisation et le fonctionnement du BÉEÉI ainsi que les attributions de son Directeur du BÉEÉI, sont définis dans l’Arrêté n°0099/MESU/DD/SG/BEEEI/DL du 5 août 2013. Ainsi, le BÉEÉI est un organe d’aide à la décision en matière d’évaluation environnementale. Il a compétence au plan national, sur toutes les activités, projets, programmes ou plans de développement pour lesquels une ÉIE est obligatoire ou nécessaire conformément aux dispositions de la loi n°98-56 du 29 décembre 1998, portant loi cadre relative à la gestion de l’environnement. Les rôles et responsabilités de la Direction Générale du Développement Durable et des Normes Environnementales (DGDD NE) sont décrits à l’arrêté 79 du 9 juin 2014. Cette Direction comprend:  le secrétariat du directeur général;  la Direction de l’Environnement et de la Prévention des risques;  la Direction de la Salubrité Urbaine et des Aménagements Paysagers;  la Direction de l’Économie Environnementale et de la Promotion des Produits Forestiers Non Ligneux. Elle s’est notamment fait attribuer des responsabilités relatives à l’inspection environnementale des activités avec un potentiel polluant et dégradant de l’environnement ainsi qu’à la définition et au suivi des normes et indicateurs environnementaux. La Direction Générale de l’Environnement et des Eaux et Forêts (DGE/EF) comprend quant à elle :  le Secrétariat du directeur général;  la Direction de la Pêche et de l’Aquaculture;  la Direction des Aménagements Forestiers, du Reboisement et de la Restauration des Terres;  la Direction de la Faune, de la Chasse et des Aires Protégées;  la Direction de la Protection de la Nature et de l’Équipement. Elle doit notamment veiller à l’application des textes législatifs et réglementaires relevant de son domaine de compétence. Ministère de l'Énergie (ME) Au sens du décret n°2016-512/PM du 12 octobre 2016, précisant les attributions des membres du gouvernement, « Le Ministre de l’Énergie est chargé, en relation avec les autres Ministres concernés, de la conception, de l’élaboration, de la mise en œuvre, du suivi et l’évaluation des politiques et stratégies dans les domaines de l’énergie, conformément aux orientations définies par le Gouvernement. ». À ce titre, il exerce entre autres les attributions suivantes dans le domaine de l’énergie :  l’élaboration et le suivi de la réglementation dans le domaine nucléaire, notamment en matière d’électronucléaire, de sûreté, de non-prolifération nucléaires...;  l’initiative des études en vue du développement de l’énergie nucléaire;  le suivi et la mise en œuvre des traités et des accords relatifs à l’utilisation pacifique des techniques nucléaires; WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 5-21  la promotion et le développement de l’utilisation pacifique des techniques nucléaires;  l’initiative des études en vue du développement et de l’exploitation rationnelle des ressources énergétiques;  l’évaluation environnementale stratégique des politiques et programmes énergétiques;  le suivi de l’évaluation environnementale de chaque nouveau projet d’équipement;  la diversification des sources et le renforcement des infrastructures énergétiques en vue de garantir la sécurité de l’approvisionnement énergétique. Le ME est organisé par le Décret n°2013-496/PRN/ME/P du 4 décembre 2013 en administration centrale dont la Direction Générale de l’Énergie (DGE) qui comprend les Direction Techniques ci-après:  Direction de l’Électricité;  Direction des Applications et de l’Électricité Nucléaires ;  Direction des Énergies Renouvelables et des Énergies Domestiques. La Direction Générale de l’Énergie à travers la Direction de l’Électricité aura un rôle à jouer dans le cadre de ce projet. Au sens de l’arrêté n° 0082/ME/P du 26 décembre 2012, portant organisation des Services Centraux du ME/P et déterminant les attributions de leurs responsables, la Direction de l’Électricité comprend :  le Projet «Sécurité des Installations Électriques Intérieures au Niger »;  la Division du Contrôle;  la Division de la Normalisation et de la Réglementation;  la Division de la Maîtrise de l’Énergie;  le Secrétariat. Au sens de l’article 35 dudit arrêté, le Directeur de l’Électricité est chargé, entre autres, de :  initier et contribuer à l’élaboration des textes législatifs et réglementaires en matière d’électricité et veiller à leur application;  élaborer, mettre en œuvre, suivre et évaluer les politiques, stratégies, plans et programmes nationaux dans le domaine de l’électricité;  créer les conditions d’amélioration du taux de couverture en électricité du territoire nationale ;  suivre, contrôler et évaluer les activités de production, de transport, de distribution, de commercialisation, d’importation et d’exportation de l’énergie électrique;  contribuer à la protection de l’environnement;  négocier, élaborer et suivre l’application de tout type de conventions dans le domaine de l’énergie électrique. Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement (MH/A) Au sens du décret n°2016-512/PM du 12 octobre 2016, précisant les attributions des membres du gouvernement, « Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement est chargé de, en relation avec les autres Ministres concernés, de la conception, de l’élaboration, de la mise en œuvre et du suivi de la politique nationale en matière de l’Hydraulique et de l’Assainissement, conformément aux orientations définies par le Gouvernement ». A ce titre, il exerce entre autres les attributions suivantes :  la définition et la mise en œuvre des politiques et stratégies dans le domaine de l’eau et de l’assainissement;  la contribution à la définition et à la mise en œuvre des politiques et stratégies dans le domaine de l’hygiène et d’assainissement; Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES – Niger Mai 2018 5-22  l’élaboration et l’application des textes réglementaires en matière d’eau et d’assainissement;  la connaissance, la conservation et la protection des eaux souterraines et de surface. Le MH/A est organisé par le décret n°2013-459/PRN/MH/A du 1er novembre 2013 modifié et complété par le décret n° 2014-551/PRN/MH/A du 18 septembre 2014, en administration centrale, des services déconcentrés et des services rattachés, les administrations et les services décentralisés ainsi que les programmes et projet publics. Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage Au sens du décret n°2016-512/PM du 12 octobre 2016, précisant les attributions des membres du gouvernement, « Le Ministre d’État, Ministre de l’Agriculture et de l’Élevage est chargé, en relation avec les autres Ministres concernés, de la conception, de l’élaboration, de la mise en œuvre, du suivi et l’évaluation des politiques et stratégies en matière d’agriculture et d’élevage, conformément aux orientations définies par le Gouvernement.». À ce titre, il exerce entre autres les attributions suivantes :  la conception et la mise en œuvre des politiques en matière d’agriculture et d’élevage;  la participation à l’élaboration et la mise en œuvre de la politique nationale de la sécurité alimentaire en relation avec les institutions concernées;  l’élaboration de la réglementation en matière d’agriculture, d’élevage et du code rural. L’Arrêté no 173 MAG/SG en date du 18 octobre 2012 porte organisation des Directions Générales et des Directions Nationales du Ministère de l’Agriculture et détermine les attributions de leurs responsables. Les services déconcentrés du Ministère de l’Agriculture directement impliqués dans les questions de gestion de l’environnement, notamment les directions régionales et départementales qui auront un rôle à jouer dans le projet. Ministère de la Santé Publique Au sens du décret n°2016-512/PM du 12 octobre 2016, précisant les attributions des membres du gouvernement, « Le Ministre de la Santé Publique, en relation avec les autres Ministres concernés, de la conception, de l’élaboration, de la mise en œuvre, du suivi et l’évaluation de la politique nationale en matière de santé publique, conformément aux orientations définies par le Gouvernement ». A ce titre, il exerce entre autres les attributions suivantes :  la définition de la politique et l’élaboration des stratégies nationales en matière de santé publique;  la définition des normes et critères en matière de santé publique et d’hygiène, ainsi que le contrôle et l’inspection des services sanitaires sur l’ensemble du territoire national;  l’élaboration, la mise en œuvre et le contrôle de l’application de la législation et de la réglementation régissant le secteur de la santé publique. La Direction de l’Hygiène Publique et de l’Éducation pour la Santé, conformément à ses attributions, est chargée de la mise en œuvre de la politique nationale en matière d’Hygiène Publique et d’Éducation pour la Santé aura un rôle à jouer dans le projet. En effet, les activités de construction du pipeline et son exploitation sont des activités sources importantes de production des effluents qui ont des répercussions négatives sur la santé des populations locales si des mesures adéquates ne sont prises en compte. Ministère de l’Industrie Au sens du décret n°2016-512/PM du 12 octobre 2016, précisant les attributions des membres du gouvernement, « Le Ministre de l’Industrie est chargé, en relation avec les autres Ministres concernés, de la conception, de l’élaboration, de la mise en œuvre, du suivi et l’évaluation des politiques et stratégies nationales dans les domaines de l’industrie, conformément aux orientations définies par le Gouvernement ». WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 5-23 A ce titre, il exerce entre autres les attributions suivantes :  le suivi permanent des études initiées en vue de la promotion du développement Industriel;  la contribution à la création des conditions nécessaires à la mobilisation des investissements suffisants en vue de la mise en valeur des potentialités du pays, en assurant leur promotion auprès des investisseurs et des partenaires au développement. Dans le cadre du projet, la direction des mines à travers sa division des Établissements Classés Insalubres et Incommodes aura un rôle à jouer. Cette division intervient dans la gestion des déchets au niveau des unités industrielles du pays. Ainsi elle est chargée du contrôle et du suivi de la sécurité dans les établissements classés, de la pollution de l’environnement industriel, ainsi que de l’élaboration des textes y afférents. Ministère de l’Emploi, du Travail et de la Sécurité Sociale Au sens du décret n°2016-512/PM du 12 octobre 2016, précisant les attributions des membres du gouvernement,, « Le Ministre de l’Emploi, du Travail et de la Sécurité Sociale est chargé, en relation avec les autres Ministres concernés, de la conception, de l’élaboration, de la mise en œuvre, du suivi et l’évaluation des politiques et stratégies nationales en matière d’emploi, du Travail et de la Sécurité Sociale , conformément aux orientations définies par le Gouvernement. Il veille au respect des dispositions légales et réglementaires en ces matières ». Le Ministre de l’Emploi, du Travail et de la Sécurité Sociale organise, en collaboration avec les ministres et autres institutions concernés, la gestion des retraites et des pensions ainsi que celle des mutuelles de sécurité sociale, de santé et des assurances sociales pour les agents non fonctionnaires. En outre, il exerce entre autres les attributions suivantes :  la conception, l’élaboration, la mise en œuvre, le contrôle, le suivi et l’évaluation de la politique de protection sociale des agents de l’État;  la contribution à la définition, la mise en place et la gestion du cadre institutionnel et juridique devant favoriser la gestion des relations professionnelles, le dialogue social et la convention collective. Le Ministre de l’Emploi, du Travail et de la Sécurité Sociale est organisé par le Décret n° 2013- 507/PRN/MET/SS du 4 décembre 2013 en administration centrale dont la Direction Générale de Travail qui dispose en son sein de la Direction de la Sécurité et de la Santé au Travail, des services déconcentrés et des services rattachés, les administrations et les services décentralisés ainsi que les programmes et projet publics. Dans le cadre de ce projet, il sera recruté un personnel national. Ministère du Développement Communautaire et de l’Aménagement du Territoire Au sens du décret n°2016-512/PM du 12 octobre 2016, précisant les attributions des membres du gouvernement, « Le Ministre, […] est chargé, […], de la conception, de l’élaboration, de la mise en œuvre, du suivi et l’évaluation des politiques nationales conformément au PDES. A ce titre, il conçoit, élabore et met en œuvre des stratégies, des projets, des programmes d’aménagement du territoire et du développement communautaire. Il coordonne notamment l’élaboration des orientations générales et des stratégies de développement à moyen et long termes, le suivi de leur mise en œuvre, la réalisation des études et des analyses prospectives sur le développement économique et social du pays, la mise en cohérence des stratégies sectorielles avec le cadre global de développement, les processus de formulation et de reformes des politiques économiques et la promotion de l’appropriation communautaire des actions de développement à la base ». Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses Ce Ministère en charge de la décentralisation aura un rôle à jouer dans le cadre de ce présent projet à travers les Collectivités Territoriales puisqu’il en assure la tutelle. Au sens de l’article 9 du décret n° 2013- 427/PM du 9 octobre 2013, précisant les attributions des membres du gouvernement, modifié et complété Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES – Niger Mai 2018 5-24 par le décret n° 2013-560/PM du 19 décembre 2013, « Le Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses est chargé, en relation avec les autres Ministres concernés, de la conception, de l’élaboration, de la mise en œuvre, du suivi et l’évaluation des politiques nationales en matière d’administration territoriale, de sécurité publique, de décentralisation, de déconcentration, et des affaires coutumières et religieuses, conformément aux orientations définies par le Gouvernement ». A ce titre, il exerce plusieurs attributions dont entre autres :  en matière de sécurité publique et polices spéciales :  la surveillance du territoire et la sécurisation des personnes et de biens;  la sécurité publique et la gestion de l’ordre publique; dans ce cadre, le Ministre en plus de la Garde Nationale et de la Police Nationale dispose de la Gendarmerie Nationale pour emploi;  […].  en matière de décentralisation et de déconcentration, des suivis de :  l’élaboration et la mise en œuvre des orientations politiques, des stratégies et décisions relatives à la décentralisation te la déconcentration;  la tutelle générale et l’organisation de l’accompagnement des collectivités territoriales. Collectivités territoriales Créés par la loi n° 2008-42 complétée par l’ordonnance n° 2010-53 du 17 septembre 2010, les communes jouissent de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Elles peuvent être dotées des services techniques de l’environnement, de l’agriculture, de l’élevage, d’une Commission foncière, qui ont en charge les questions agropastorales, environnementales et foncières (gestion des déchets, actions de reboisement, éducation et communication environnementales, gestion et prévention des conflits ruraux, promotion de l’irrigation et de l’élevage, etc.). Aux termes de l’ordonnance n° 2010-54 du 17 septembre 2010, portant Code Général des Collectivités de la République du Niger, les communes :  assurent la préservation et la protection de l’environnement;  assurent la gestion durable des ressources naturelles avec la participation effective de tous les acteurs concernés;  élaborent dans le respect des options de développement, les plans et schémas locaux d’action pour l’environnement et la gestion des ressources naturelles;  donnent leur avis pour tout projet de construction d’infrastructures ou d’installation d’établissement dangereux, insalubre ou incommode (base vie par exemple) dans le territoire communal. Ainsi, avec la mise en œuvre de ce projet, la commune de N’Gourti doivent être pleinement impliquées au regard de leurs attributions édictées au niveau de l’article 163 du code général des collectivités. En outre, le Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses à travers la Garde Nationale aura un rôle à jouer dans le cadre de sécurisation des installations électriques. Conseil national de l’environnement pour un développement durable (CNEDD) Créé par Décret n°96-004/PM du 9 janvier 1996 modifié et complété par le décret 2000-272/PRN/PM du 04 août 2000, le CNEDD est un organe délibérant qui a pour mission d’élaborer, de faire mettre en œuvre, de suivre et d’évaluer la mise en œuvre du PNEDD. Il est surtout chargé de veiller à la prise en compte de la dimension environnementale dans les politiques et programmes de développement socio- économique du Niger. Il est rattaché au cabinet du Premier Ministre et le Directeur de Cabinet assure la Présidence. Pour assurer ses fonctions d’organe national de coordination, le CNEDD est doté d’un Secrétariat Exécutif qui, lui-même est appuyé au niveau central par des commissions techniques sectorielles créées par arrêtés du Premier Ministre et au niveau régional par des conseils régionaux de WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 5-25 l’environnement pour un développement durable. A ce titre, le CNEDD à travers son Secrétariat Exécutif est régulièrement consulté pour donner des avis sur les rapports d’ÉIE et sur tout dossier de projet, de programme et de plan en cours d’élaboration pour les différents secteurs de l’environnement. Société nigérienne d’électricité (NIGELEC) Elle a été créée le 7 septembre 1968 en tant que Société Anonyme d’Économie Mixte, suite à la dissolution de la Société Africaine d’Électricité. Avec l’ordonnance n° 88-064 du 22 décembre 1988, portant Code de l’Électricité, la NIGELEC est devenue à une Société nationale à part entière. Cette loi a été modifiée par la loi n° 2003-004 du 31 janvier 2003, elle-même actuellement en révision. La NIGELEC a pour mission la production, le transport, la distribution et la commercialisation de l’énergie électrique sur l’ensemble du territoire national. Conseil nigérien de l’énergie (CNE) Le CNE a pour objectif de promouvoir la fourniture et l’utilisation durables de l’énergie pour le plus grand bien de tous en mettant en avant les questions d’accessibilité, de disponibilité et d’acceptabilité énergétiques. Le CNE est une organisation à but non-lucratif, et partenaire stratégique d’autres organisations clés dans le domaine de l’énergie, notamment le Conseil Mondial de l’Énergie. Le CNE est composé de dirigeants du secteur énergétique et est régi démocratiquement par une Assemblée Exécutive composée de représentants de tous les comités membres. Il a son siège à Niamey. Le CNE couvre une gamme complète de questions liées à l’énergie et s’intéresse à toutes les filières énergétiques. Chefferie traditionnelle Au sens de l’ordonnance n° 93-028 du 30 mars 1993 portant statut de la chefferie traditionnelle du Niger, modifiée et complétée par la loi n° 2008-22 du 23 juin 2008, les chefs coutumiers ont des pouvoirs importants dans le cadre de la conciliation des parties en matière coutumière, civile et commerciale. Il règle selon la coutume, l’utilisation par les familles ou les individus, des terres de cultures et espaces pastoraux, sur lesquels la communauté coutumière dont il a la charge, possède des droits coutumiers reconnus. Ainsi, il dresse les procès-verbaux de conciliation ou non conciliation. Le chef coutumier est aussi chargé de maintenir l’ordre public à l’intérieur de la localité dont il a la charge et de rendre compte des faits susceptibles de lui porter atteinte et de toute infraction à la loi pénale, à l’autorité́ administrative de son ressort. La chefferie traditionnelle peut être utile dans le cadre de la mise en œuvre de la loi n° 61-37 du 24 novembre 1961 règlementant l’expropriation pour cause d’utilité publique et l’occupation temporaire, modifiée et complétée par la loi n° 2008-37 du 10 juillet 2008, au cas où il y aura des propriétaires des terres privées coutumières à exproprier ou à dédommager. Organisations de la société civile Comme organisations de la société civile, pouvant contribuer au projet nous pouvons citer :  Collectif des Organisations pour la Défense du Droit à l’Énergie (CODDAE) Créé le 25 octobre 2005, le CODDAE a été autorisé officiellement à exercer ses activités par arrêté n°0065/92/MI/AT/DAPJ/DLP du 18 février 2008. Le CODDAE est un réseau d’associations ayant en commun la défense des droits de l’homme, notamment le droit à l’énergie. C’est une ONG à but non lucratif vouée à la défense des intérêts économiques et sociaux des consommateurs. Le CODDAE est composé d’une vingtaine d’organisations affiliées. Le CODDAE est affilié à l’Association Internationale SOS Futur et au Global Compact des Nations Unies. Il a le Statut Consultatif auprès de l’ECOSOC des Nations Unies et le Statut d’observateur auprès de la Commission Africaine des Droits de l’homme et des Peuples. Le CODDAE lutte pour que le développement économique et social, l’innovation technologique et la protection des droits humains s’imposent de plus en plus comme l’une des clés du développement durable. Il considère que l’accès aux services essentiels en énergie est un vecteur prioritaire pour le progrès humain. Son principe d’intervention s’articule autour de la réponse aux défis liés principalement à la prise en compte des documents nationaux de stratégie pour la réduction de la Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES – Niger Mai 2018 5-26 pauvreté et à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Le CODDAE soutient que l’énergie est un élément incontournable du développement. Son accès est la porte d’entrée à l’éducation, à la santé et à la longévité. L’énergie peut permettre l’amélioration du niveau de vie général. C’est pourquoi, l’énergie est essentielle à toute tentative visant à rompre avec le cycle de la pauvreté.  Association Nigérienne des Professionnels en Études d’Impact Environnemental (ANPÉIE) Autorisée à exercer ses activités au Niger par Arrêté n° 117 /MI/AT/DAPJ/SA du 29 avril 1999, l’ANPÉIE est une organisation apolitique à but non lucratif qui vise principalement à promouvoir la prise en compte des préoccupations environnementales dans les politiques, les orientations, les stratégies, les programmes et projets de développement socio-économiques dans le cadre des processus de planification. Cette association, à travers ses activités, apporte son concours pour la formation et la sensibilisation du personnel des bureaux d'études et des projets, les entreprises et les populations locales en matière de gestion des impacts environnementaux, de la surveillance et du suivi de la mise en œuvre des plans de limitation des impacts sur l'environnement. Ainsi, l’ANPÉIE pourra intervenir dans le cadre du programme de renforcement des capacités pour une meilleure intégration des préoccupations environnementales lors des travaux de construction de la ligne. 5.4 EXIGENCES DES BAILLEURS DE FONDS La mise en œuvre du projet, en plus d'être assujettie aux exigences nationales relativement à la protection environnementale et sociale, doit de plus se conformer aux meilleures pratiques internationales. Les politiques de sauvegardes de la Banque mondiale (BM ou la Banque) et de la Banque africaine de développement (BAD ou la Banque) devront être intégrées aux cycles du projet. C'est également le cas de l'Union européenne (EU) qui possède ses propres directives et politiques environnementales. Les principales normes environnementales et sociales que le projet se doit de respecter sont présentées dans les sections qui suivent. POLITIQUES DE SAUVEGARDE DE LA BANQUE MONDIALE Les politiques de sauvegarde environnementales et sociales de la Banque mondiale comprennent les Politiques opérationnelles (PO) et les Procédures de la Banque (PB). Elles visent à protéger l'environnement et la société des effets possiblement négatifs des projets, plans, programmes ou politiques. Les politiques de sauvegarde qui seront considérées relativement au projet sont les suivantes:  PO/PB 4.01 Évaluation environnementale, incluant la participation du public;  PO/PB 4.04 Habitats naturels;  PO/PB 4.11 Ressources culturelles physiques;  PO/PB 4.12 Réinstallation involontaire de personnes;  PO/PB 4.20 Égalité des genres et développement;  PO/PB 4.36 Forêts; 5.4.1.1 PO 4.01 ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE L'objectif de la PO 4.01 est d'assurer que les projets financés par la Banque soient environnementalement rationnels et viables (PO 4.01, par. 1) et que l'analyse appropriée des actions et de leurs conséquences probables sur l'environnement améliorent le processus de décision. Cette politique est initiée lorsqu'un projet est susceptible de générer des impacts négatifs et des risques environnementaux dans sa zone d'influence. La PO 4.01 englobe:  les impacts sur le milieu naturel (air, eau, sol);  le milieu de vie, la santé et la sécurité de la population;  les ressources culturelles et naturelles;  les problèmes environnementaux transfrontaliers et mondiaux. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 5-27 La Banque entreprend un examen préalable afin de déterminer la portée et le type d'évaluation environnementale (ÉE) à réaliser. Elle classifie les projets soumis en catégories selon leur type, leur emplacement, leur degré de sensibilité et leur envergure ainsi que la nature et l'ampleur de leurs impacts environnementaux éventuels. Un projet peut donc être classifié selon quatre catégories qui sont les suivantes : Catégorie A : un projet envisagé est classé dans la catégorie A s’il risque d’avoir sur l’environnement des incidences très négatives, névralgiques, diverses, ou sans précédent. Catégorie B : un projet envisagé est classé dans la catégorie B si les effets négatifs qu’il est susceptible d’avoir sur les populations humaines ou sur des zones importantes du point de vue de l’environnement sont moins graves que ceux d’un projet de catégorie A. Catégorie C : un projet envisagé est classé dans la catégorie C si la probabilité de ses effets négatifs sur l’environnement est jugée minime ou nulle. Catégorie FI : un projet envisagé est classé dans la catégorie FI si la Banque y investit des fonds au travers d’un intermédiaire financier, dans des sous-projets susceptibles d’avoir des effets négatifs sur l’environnement. Dans le cas présent, le projet a été classé dans la catégorie A. Les projets sont placés dans cette catégorie lorsqu'ils risquent de causer des impacts très négatifs sur l'environnement ou les populations humaines. Ces effets peuvent affecter une superficie supérieure à celle occupée par les sites et les installations. L'évaluation environnementale a donc permis d’étudier les incidences environnementales positives et négatives du projet et de recommander toutes les mesures nécessaires pour prévenir, minimiser, limiter ou compenser ses impacts négatifs et en améliorer la performance environnementale. Tel qu’exigé par la politique, durant le processus d'évaluation environnementale, les groupes concernés et les ONG locaux ont été consultés au sujet des aspects environnementaux et leurs opinions ont été considérées. Ces consultations doivent être initiées dès que possible. Par ailleurs, des consultations ont lieu au besoin tout au long de l’exécution du projet, pour traiter des questions soulevées par l’ÉE, mais minimalement deux fois. Au cours du processus d’ÉE du projet, quatre rondes de consultation ont été menées : à l’étape du cadrage environnemental et social (1re ronde), de l’analyse du tracé provisionnel préliminaire (2e ronde), de la documentation des communautés affectées et des ménages déplacés (3e ronde) et de la divulgation des résultats préliminaires de l’ÉIES, du PGES et du PAR (4e ronde). 5.4.1.2 PO 4.04 HABITATS NATURELS L'objectif de la politique de sauvegarde 4.04 est de protéger, maintenir et réhabiliter les habitats naturels et leurs fonctions. En principe, la Banque refuse de financer les initiatives présumées pouvoir causer des dommages significatifs à tout habitat naturel critique (HNC). Dans la mesure du possible, la Banque évite les projets pouvant engendrer la dégradation ou la modification des habitats naturels (non critiques). Ces impacts devraient être évités en adaptant la taille ou la portée du projet, et/ou en implantant des mesures de mitigation acceptables, telles que la création d'une aire protégée, et en renforçant la protection des HNC. Dans l'éventualité où un projet implique la modification ou la dégradation des habitats naturels non critiques, mais qu'il s'avère impossible de trouver une alternative au projet ou à son emplacement, et si l'analyse détaillée démontre que ses avantages dépassent significativement ses coûts environnementaux, alors la Banque pourrait financer ce projet à condition que des mesures d'atténuation soient prévues. La Banque définit les habitats naturels comme étant des lieux terrestres ou aquatiques dont les écosystèmes abritent des communautés végétales qui sont majoritairement constituées de plantes et d'animaux indigènes et où les activités humaines n'ont pas fondamentalement modifié les principales fonctions écologiques. La définition des HNC est la suivante :  aires naturelles protégées existantes ou officiellement désignées par les gouvernements pour devenir des aires protégées. Par exemple, une réserve qui respecte les critères de classification de l'UICN; Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES – Niger Mai 2018 5-28  aires traditionnellement considérées protégées par les communautés locales;  sites essentiels pour la viabilité de telles aires protégées. Le projet traverse quelques habitats naturels le long de son tracé :  le site Ramsar du Dallol Bosso  le site Ramsar du Dallol Maouri  la ZICO du district de Makalondi la Réserve partielle de Dosso Le projet a été optimisé dans le but de réduire l’emprise du projet dans les habitats naturels critiques en localisant le tracé de la ligne au niveau des habitats dégradés. De plus, plusieurs mesures de gestion et un plan d’action de biodiversité sont proposés dans le but d’avoir un impact net positif sur ces habitats. 5.4.1.3 PO/PB 4.11 RESSOURCES CULTURELLES PHYSIQUES (RCP) Cette politique contribue à conserver les RCP et diminue les chances qu'elles soient détruites ou altérées. La politique décrit les RPC comme des ressources ayant une valeur archéologique, paléontologique, historique, architecturale, religieuse (incluant les cimetières et les sépultures) et esthétique, ou toute autre importance culturelle. Selon cette politique, il faut procéder à l'étude et à l'inventaire des RCP susceptibles d'être affectées par le projet. Une telle étude doit démontrer leur importance et évaluer la nature et la sévérité des impacts potentiels qu'elles pourraient subir. Comme plusieurs ressources culturelles ne sont pas documentées ni protégées par la loi, la consultation est un moyen essentiel d'identifier les RCP. Les formes de consultations peuvent être des rencontres avec les groupes affectés par le projet, les autorités gouvernementales concernées et les ONG pertinentes. Si des RCP sont identifiées au cours des inventaires, un plan de gestion approprié doit être préparé. Ce plan doit comprendre des mesures d'évitement ou d'atténuation des impacts négatifs, des instructions en cas de découvertes fortuites et les moyens nécessaires pour renforcer les capacités institutionnelles pour la gestion des RCP ainsi qu'un système de suivi du progrès de ces activités. Pour conclure, des procédures en cas de découvertes fortuites doivent être mises en place afin d'assurer que les RCP éventuellement découvertes soient gérées adéquatement, et ce même si les inventaires n'ont rien révélé. Dans le cadre de l’ÉIES, aucune ressource culturelle physique n’a été identifiée au niveau de la zone d’étude restreinte. Cependant, un Plan de gestion du patrimoine archéologique et culturel est proposé et doit inclure une procédure en cas de découvertes fortuites. 5.4.1.4 PO. 4.12 RÉINSTALLATION INVOLONTAIRE Les principaux objectifs de la politique de sauvegarde 4.12 de la Banque sont :  éviter ou minimiser les réinstallations involontaires dans la mesure du possible;  considérer les activités de réinstallations comme des programmes de développement durable, en leur allouant des investissements suffisants pour permettre aux personnes déplacées de profiter des bénéfices du projet;  consulter de manière constructive les personnes déplacées et leur donner l'occasion de prendre part à la planification et à la mise en œuvre des programmes de relocalisation;  aider les personnes déplacées dans leurs efforts d’amélioration ou du moins de rétablissement de leurs moyens d’existence et de leur niveau de vie, ceux-ci étant considérés, en terme réels, aux niveaux qui prévalaient au moment de la phase précédant le déplacement ou celle de la mise en œuvre du projet, selon la formule la plus avantageuse. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 5-29 Cette politique sert généralement aux projets qui requièrent un financement international. La PO 4.12, Annexe A (par. 17-31) de la Banque décrit l'envergure ainsi que les éléments qui devraient faire partie d'un plan de réinstallation. Ces éléments incluent les objectifs, les impacts potentiels, les études socioéconomiques, les cadres légaux et institutionnels, l'éligibilité, l'estimation des pertes et leur compensation, les mesures de réinstallation, la planification de la relocalisation, l'implication de la communauté, les procédures de gestion des plaintes, le calendrier de mise en œuvre, les coûts et le budget, le suivi et l'évaluation. La PO 4.12 (6a) exige que le plan de réinstallation comprenne des mesures qui garantissent que les personnes déplacées soient : informées des options qui leur sont ouvertes et de leurs droits se rattachant à la réinstallation; consultées, soumises à plusieurs choix et informées des alternatives réalisables techniquement et économiquement; rapidement pourvues d'une compensation effective des coûts de relocalisation. La PO 4.12 (8) exige qu'une attention particulière soit portée aux besoins des groupes vulnérables au sein des populations déplacées, notamment : les personnes vivant en-deçà du seuil de pauvreté, les travailleurs sans terre, les aînés, les femmes et les enfants, les populations autochtones et les minorités ethniques. La PO 4.12 (13 a) stipule que toutes les personnes déplacées et leurs communautés, ainsi que les communautés hôtes qui les accueillent, reçoivent à temps une information pertinente, qu'elles soient consultées sur les diverses options de réinstallation et se voient offrir des possibilités de participation à la planification, à la mise en œuvre et au suivi de la réinstallation. La PO 4.12 (12a) prévoit que le paiement d’une compensation en espèces pour perte de biens est possible dans les cas où les moyens de subsistance dépendent de ressources naturelles, mais uniquement si les terres prises par le projet ne représentent qu’une faible fraction (moins de 20 %) de l’actif affecté et que le reste de l’actif est économiquement viable. La PO4.12 (6 b & c) stipule dans le cas d'une relocalisation physique, les personnes déplacées doivent i) bénéficier d’une aide (telle que des indemnités de déplacement) pendant la réinstallation ; et ii) pourvues de logements ou de terrains à bâtir, ou, selon les exigences posées, de terrains agricoles présentant une combinaison de potentiel productif, d’avantages géographiques et autres facteurs au moins équivalents aux avantages du site antérieur. De plus, les personnes déplacées devraient bénéficier d’une aide après le déplacement, pour une période transitoire d’une durée fondée sur une estimation raisonnable du temps probable nécessaire au rétablissement de leurs moyens d’existence et de leurs revenus. Cette aide s'ajoute aux mesures compensatoires telles que la préparation des terrains, les mécanismes de crédit, la formation ou la création d’emploi. La PO 4.12 (13 a) exige de plus que des mécanismes appropriés et accessibles d’expression des plaintes soient mis en place pour ces groupes afin de régler les problèmes pouvant survenir. L’évaluation des impacts sociaux de réinstallation, réalisées par le biais des enquêtes de terrain, des documents et des consultations avec les différentes parties prenantes et les personnes affectées par le projet (PAP) pertinentes, a permis de constater que le projet de la Dorsale Nord avait des impacts sur :  110 ménages;  193 structures principales (171 résidences, 14 commerces et 8 résidences dont la localisation est indéterminée) et 38 structures secondaires appartenant à 82 ménages différents;  14 commerces qui appartiennent à 6 ménages qui devront être démolis et construits de nouveau;  un (1) CSI dans la région de Dosso ainsi que six (6) latrines associées à une école primaire dans la région de Tillabéri et un puits;  295 arbres présents à l’intérieur de l’emprise. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES – Niger Mai 2018 5-30 5.4.1.5 PO 4.36 FORÊTS La PO 4.36 concerne la protection du milieu forestier. Les principaux objectifs de cette politique sont :  la gestion durable des forêts;  la conservation des zones forestières humides;  le respect des droits des communautés dans leur usage traditionnel et durable de la forêt. La Banque ne finance pas les projets qui, à son avis, impliqueraient une conversion ou une dégradation importante de sites forestiers critiques ou d’habitats naturels critiques qui en font partie. Si un projet implique une conversion ou une dégradation importante de sites forestiers ou d’habitats naturels associés qui ne sont pas jugés critiques par la Banque, s’il n’y a pas d’alternative au projet ni au site envisagé, et si une analyse exhaustive démontre que les bénéfices généraux du projet contrebalancent de façon substantielle les coûts environnementaux, alors la Banque peut financer le projet à condition qu’il intègre des mesures d’atténuation appropriées. Le Projet est assujetti à la PO 4.36, car des habitats forestiers sont situés le long de la ligne projetée. Le projet traverse deux forêts villageoises, soient celle de Djandjaniori et celle de Panoma. La ligne traverse ces forêts respectivement sur 5,2 km et 6,9 km. Il a été entendu avec les communautés que la ligne pouvait traverser ces forêts. Les mesures proposées prennent en considération leur plan de gestion et ont été définies en collaboration avec les communes rurales de Djandjandiori et de Panoma. POLITIQUES DE SAUVEGARDES DE LA BANQUE AFRICAINE DE DÉVELOPPEMENT Les sauvegardes environnementales et sociales de la Banque africaine de développement (BAD) sont la pierre angulaire des mesures de soutien de la BAD à la croissance économique et à la durabilité environnementale en Afrique. Il s'agit d'un ensemble de cinq exigences de sauvegardes que les clients de la BAD doivent respecter dans des contextes de risques et d'impacts environnementaux et sociaux :  sauvegarde opérationnelle (SO) 1: Évaluation environnementale et sociale – Cette SO primordiale régit le processus de détermination de la catégorie environnementale et sociale d’un projet et les exigences de l’évaluation environnementale et sociale qui en découlent.  sauvegarde opérationnelle 2: Réinstallation involontaire, acquisition de terres, déplacements de populations et indemnisation. Cette SO consolide les conditions et engagements politiques énoncés dans la politique de la Banque sur la réinstallation involontaire et intègre un certain nombre d’améliorations destinées à accroître l’efficacité opérationnelle de ces conditions.  sauvegarde opérationnelle 3: Biodiversité, ressources renouvelables et services écosystémiques – Cette SO vise à conserver la diversité biologique et à promouvoir l’utilisation durable des ressources naturelles. Elle traduit également les engagements politiques contenus dans la politique de la Banque en matière de gestion intégrée des ressources en eau et les exigences opérationnelles de ces conditions.  sauvegarde opérationnelle 4: Prévention et contrôle de la pollution, matières dangereuses et utilisation efficiente des ressources – Cette SO couvre toute la gamme d’impacts liés à la pollution, aux déchets et aux substances dangereuses, y compris l'inventaire des gaz à effet de serre, pour lesquels les conventions internationales sont en vigueur ainsi que des normes complètes spécifiques au milieu industriel ou régionales, qui sont appliquées par d’autres banques multilatérales de développement.  sauvegarde opérationnelle 5: Conditions de travail, santé et sécurité – Cette SO définit les exigences de la Banque envers ses emprunteurs ou ses clients concernant les conditions des travailleurs, les droits et la protection contre les mauvais traitements ou l’exploitation. Elle assure également une meilleure harmonisation avec la plupart des autres banques multilatérales de développement. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 5-31 UNION EUROPÉENNE Le traité d'Amsterdam a rendu obligatoire l'intégration d'exigences relatives à la protection de l'environnement dans les politiques de la Communauté Européenne (CE). De plus, la promotion du développement durable est un des principaux objectifs de développement et coopération de la CE. Les politiques environnementales européennes reposent sur les principes de précaution, de prévention et de correction à la source de la pollution, ainsi que sur le principe pollueur-payeur. Des plans d'action environnementaux pluriannuels déterminent les activités prévues dans le cadre environnemental. Ces programmes s'insèrent dans les stratégies horizontales et sont intégrés dans les négociations environnementales internationales. Les politiques établissent le rôle de l'étude d'impact dans la protection environnementale et sociale pour chaque cycle de projet. Les problèmes environnementaux sont classés dans sept grandes catégories :  changements climatiques;  biodiversité, nature et sols;  protection et gestion de l'eau;  pollution aérienne et sonore;  gestion efficace des ressources et des déchets;  consommation et production durables;  produits chimiques. La politique sociale et de l'emploi de l'UE vise à augmenter l'employabilité et la mobilité des travailleurs, à améliorer la qualité des emplois et des conditions de travail, à informer et à consulter les travailleurs, à combattre la pauvreté et l'exclusion sociale, à promouvoir l'égalité des chances et à réduire la discrimination ainsi qu'à moderniser les systèmes sociaux. L'UE possède une politique spécifique témoignant de l'importance de la protection environnementale dans les activités économiques et de développement coopératif avec les pays émergents : « intégration du développement durable et de l'environnement dans les politiques économiques de développement et coopération ». Le succès et la stabilité des programmes de développement et des projets entrepris par la CE et ses membres sont influencés par la façon dont ils interagissent et dépendent des ressources naturelles. Une évaluation environnementale préliminaire des projets aide à déterminer l'étendue des mesures environnementales requises. Pour les projets nécessitant davantage de mesures, l'ÉIE permet d'évaluer des préoccupations environnementales tout au long du cycle du projet. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES – Niger Mai 2018 6-1 6 ANALYSE DES CHANGEMENTS PROBABLES Ce chapitre expose les changements probables causés par le projet. Pour ce faire, la méthode d’évaluation des impacts est présentée dans un premier temps. Suit la description des impacts anticipés et résiduels positifs et négatifs en phase de préconstruction et construction puis ceux en phase d’exploitation. Enfin, ce chapitre se termine par la présentation des impacts cumulatifs. 6.1 MÉTHODE D’ÉVALUATION DES IMPACTS Lors de la phase de cadrage environnemental et social et pendant la caractérisation détaillée des composantes environnementales et sociales, certains enjeux associés au projet de la Dorsale Nord ont été identifiés. Ces derniers sont notamment :  la réinstallation de population et restriction de l’utilisation des terres dans l’emprise de la ligne électrique;  le risque d'électrocution causé par des pannes d'équipement, des raccordements illégaux, des vols d'acier et toutes les autres formes de contacts dangereux avec la ligne à haute tension;  les modifications des paramètres chimiques des sols et risque de contamination;  la perte, la fragmentation et la dégradation des habitats naturels, incluant l’habitat d’espèces protégées;  les collisions de la faune aviaire avec la ligne électrique;  la création d’emploi et le développement économique; En plus de ces enjeux, l’analyse des impacts permettra de se pencher sur l’ensemble des impacts associés à la mise en œuvre des projets. L’analyse des impacts considère les différentes phases du projet :  préparation du terrain et construction des infrastructures;  exploitation et entretien des infrastructures. Cette analyse se fait sur la base d’une matrice cause-effets, entre les différentes sources d’impacts liées au projet et les éléments valorisés de l’environnement. Les impacts sont caractérisés suivant l’intensité (faible, moyenne ou majeure), l’étendue (régionale, locale et ponctuelle) et la durée (longue, moyenne et courte). Les principaux impacts prévisionnels font également l’objet d’une description. Pour chaque phase du projet, un tableau récapitulatif des impacts est présenté et comprend les sources d’impacts, les éléments potentiellement affectés, les impacts et la caractérisation des impacts. Les impacts cumulatifs sont également considérés. La méthode servant à identifier, analyser et atténuer les impacts environnementaux et sociaux négatifs, ou bonifier les impacts positifs, fait en sorte que le projet s’insère dans une perspective de développement durable. L’atténuation des impacts négatifs anticipés et la bonification des impacts positifs favorisent d’autant son acceptabilité environnementale et sociale dans son milieu d’insertion. La méthodologie d’évaluation des impacts liés au projet est présentée dans les sections suivantes. MESURES DE GESTION (ATTÉNUATION, BONIFICATION ET COMPENSATION) L’intégration harmonieuse du projet dans son milieu est favorisée dès l’étape de planification et de conception grâce à la prise en compte de considérations environnementales et sociales. Certains éléments d’optimisation permettent ainsi de limiter les impacts du projet sur le milieu et sont identifiés dans la démarche d’évaluation des impacts. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 6-2 Les impacts n’ayant pu être évités par l’optimisation du projet peuvent être atténués ou compensés par la mise en œuvre de diverses mesures. Les mesures d’atténuation visent à diminuer les effets négatifs du projet sur le milieu. Les mesures de compensation visent à compenser la perte ou la perturbation permanente de certains éléments du milieu. Les mesures de bonification, quant à elles, permettent d’augmenter les effets positifs liés aux activités du projet. Les différentes mesures applicables pour chaque phase sont présentées pour chacune des composantes analysées. La mise en œuvre de ces mesures est prise en considération lors de l’évaluation de l’importance des impacts. L’impact identifié constitue donc l’impact résiduel. DÉTERMINATION DES IMPACTS POTENTIELS DU PROJET La détermination des impacts potentiels du projet s’effectue au moyen d’une grille qui met en relation les sources d’impact et les éléments environnementaux et sociaux. L’analyse permet d’identifier les éléments du milieu jugés susceptibles d’être touchés par les installations ou les activités projetées. Les impacts potentiels identifiés font ensuite l’objet d’une évaluation. ÉVALUATION DES IMPACTS IMPORTANCE DE L’IMPACT L’évaluation des impacts consiste d’abord à déterminer l’importance des impacts anticipés sur les éléments des milieux physique, biologique et humain, liés aux différentes activités du projet. Un impact peut être de nature positive ou négative. L’importance de l’impact est la résultante d’un jugement global portant sur l’effet d’une ou plusieurs sources d’impact sur un élément du milieu. Cette évaluation tient compte des mesures intégrées dès la conception du projet et détermine l’importance des impacts qui persistent après l’application des mesures de gestion (impact résiduel). Cependant, afin de bien cerner l’importance d’une bonne application des mesures de gestion suggérées dans l’atténuation des impacts, l’importance de l’impact préalablement à l’application des mesures de gestion est également évalué (impact anticipé). L’importance d’un impact intègre les critères d’intensité, d’étendue et de durée. Elle peut être majeure, moyenne ou mineure (tableau suivant). WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 6-3 Tableau 6-1 Grille d’évaluation de l’importance de l’impact (Adaptée de Fecteau (1997) CRITÈRES D’ANALYSE IMPORTANCE Intensité Étendue Durée Forte Régionale Longue Majeure Moyenne Majeure Courte Majeure Locale Longue Majeure Moyenne Majeure Courte Moyenne Ponctuelle Longue Majeure Moyenne Moyenne Courte Moyenne Moyenne Régionale Longue Majeure Moyenne Moyenne Courte Moyenne Locale Longue Moyenne Moyenne Moyenne Courte Moyenne Ponctuelle Longue Moyenne Moyenne Moyenne Courte Mineure Faible Régionale Longue Moyenne Moyenne Moyenne Courte Mineure Locale Longue Moyenne Moyenne Mineure Courte Mineure Ponctuelle Longue Mineure Moyenne Mineure Courte Mineure INTENSITÉ DE L’IMPACT L’intensité de l’impact sur les éléments environnementaux et sociaux indique le degré de perturbation subi par l’élément étudié. Cette analyse tient compte des caractéristiques de l’élément, notamment sa sensibilité et sa résilience face au changement, ainsi que de la valorisation dont il fait l’objet. On distingue trois degrés d’intensité de l’impact :  Intensité forte : l’impact détruit ou compromet significativement l’intégrité de l’élément touché, ou modifie fortement ou de façon irréversible sa répartition ou son utilisation dans le milieu.  Intensité moyenne : l’impact modifie la qualité, la répartition ou l’utilisation de l’élément dans le milieu, sans toutefois mettre en cause son intégrité.  Intensité faible : l’impact altère faiblement l’élément touché sans modifier véritablement sa qualité, sa répartition ou son utilisation dans le milieu. ÉTENDUE DE L’IMPACT En ce qui concerne les impacts sur les milieux naturel et humain, l’étendue est fonction de la superficie du territoire ou de la proportion de la population touchée. L’étendue peut être régionale, locale ou ponctuelle :  Étendue régionale : l’impact est ressenti dans toute la zone d’étude régionale (ZER), ou dans une aire plus grande que la zone du projet, ou par la majeure partie de sa population.  Étendue locale : l’impact touche principalement la zone d’étude locale (ZEL) ou sa population limitrophe.  Étendue ponctuelle : l’impact affecte un espace réduit ou quelques individus de la ZEL. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 6-4 DURÉE DE L’IMPACT La durée de l’impact fait référence à la période durant laquelle l’effet du projet sera ressenti sur l’élément touché. Ce critère prend en compte le caractère d’intermittence de l’impact. La durée d’un impact peut être longue, moyenne ou courte :  Longue durée : l’impact est ressenti de façon continue ou discontinue durant toute la durée du projet. Il s’agit le plus souvent d’un impact à caractère permanent et irréversible.  Moyenne durée : l’impact est ressenti de façon temporaire, continue ou discontinue, durant toute la phase de construction.  Courte durée : l’impact est ressenti de façon temporaire, continue ou discontinue, pendant une portion limitée de la période des travaux, qu’ils soient associés à la phase de construction du projet ou à celle de démantèlement et de réhabilitation. PROBABILITÉ D’OCCURRENCE DE L’IMPACT L’évaluation de l’impact porte également sur sa probabilité d’occurrence, soit la probabilité que l’impact puisse toucher un élément donné. La probabilité n’est pas considérée comme telle pour déterminer l’importance de l’impact. Elle sert plutôt à relativiser l’impact anticipé. La probabilité peut être élevée, moyenne ou faible :  Probabilité d’occurrence élevée : l’impact se manifestera de façon certaine.  Probabilité d’occurrence moyenne : l’impact pourrait se manifester, sans qu’on en soit assuré.  Probabilité d’occurrence faible : il est peu probable que l’impact survienne ou il ne pourrait survenir qu’en cas d’accident. ÉLÉMENTS DÉTERMINANTS POUR L’ANALYSE DES IMPACTS L’évaluation des impacts repose sur une fine connaissance des composantes du projet, des composantes du milieu dans lequel s’insère le projet ainsi que sur l’expérience acquise dans le cadre de projets similaires. Elle permet d’analyser l’interaction des sources d’impacts avec les éléments valorisés de l’environnement (ÉVE) qui ont été identifiés. La description du projet comprenant la localisation des infrastructures prévues et les caractéristiques techniques des ouvrages à construire ainsi que les activités d’exploitation et d’entretien a permis de déterminer les différentes sources d’impacts susceptibles d’avoir un effet sur le milieu selon les différentes phases du projet. Les éléments valorisés de l’environnement ont été identifiés suite à la caractérisation initiale du milieu ayant permis l’identification des composantes les plus sensibles ainsi que sur la base des enjeux soulevés par les différentes parties prenantes rencontrées. Les différentes sources d’impacts et ÉVE spécifiques au projet et au milieu dans lequel il s’insère sont présentés dans les sections suivantes. SOURCES D’IMPACT Les sources d’impact se distinguent selon les différentes phases du projet, soit les phases de pré- construction/construction et d’exploitation (tableau suivant). WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 6-5 Tableau 6-2 Sources d’impacts reliées au Projet SOURCES D’IMPACTS DESCRIPTION Phase de préconstruction Acquisition des terrains nécessaires au développement du projet, plus Acquisition des terres précisément au niveau des 935 à 950 pylônes. Cette acquisition sera réalisée avant le début des travaux de construction. Résidences, bâtiments commerciaux, structures secondaires, CSI, arbres ou Réinstallation de population activités économiques situés à l’intérieur des limites du projet et qui feront l’objet du PAR. Phase de construction Préparation en vue des travaux de construction : décapage du mort-terrain, déboisement, travaux d’excavation et de terrassement pour la construction des Préparation du terrain composantes temporaires et permanentes du projet (par exemple, pour les chemins d’accès, les bâtiments, les campements, les aires de services et entreposage, les zones d’entretien des véhicules et des équipements). Exploitation des carrières et des Exploitation des différentes carrières pour l’approvisionnement en matériaux bancs d’emprunt granulaires. Aménagement des infrastructures temporaires et des sites de travaux, Installation du chantier comprenant l’entreposage des matériaux. Ensemble des activités en lien avec la construction de la ligne et des postes Travaux de construction électriques. Travaux au niveau du fleuve Niger, de ses affluents, de leurs plaines inondables Travaux en eau et des mares permanentes au niveau des dallols pour la construction de composantes temporaires et permanentes du projet. Gestion, manutention et transport des produits dangereux ou contaminants Gestion des produits dangereux et (Huiles, huiles usées et hydrocarbures), des matières résiduelles, des déchets et matières résiduelles autres matières à éliminer. Transport routier de la main-d’œuvre, des matériaux et des équipements Transport et circulation nécessaires pour la construction, incluant la circulation des engins de chantier sur le site ainsi que l’entretien des routes et des accès. Achat de matériaux, de biens et de Achats requis pour réaliser les travaux de construction. services Embauche de main-d’œuvre dédiée aux travaux de construction et présence des Main-d’œuvre travailleurs sur le chantier. Phase d’exploitation Présence et exploitation de la ligne Présence et fonctionnement de la ligne et des postes électriques et des postes électriques Activités d’inspection et d’entretien des conducteurs, des pylônes et des Entretien des installations structures dans les postes. Activités liées à l’entretien de l’emprise comprenant notamment la coupe ou Entretien de l’emprise l’élagage de la végétation et des usages des communautés à l’intérieur de l’emprise. Activités de manutention et d’entreposage des matières résiduelles et Gestion des matières dangereuses utilisées pendant l’exploitation, incluant les hydrocarbures utilisés résiduelles/dangereuses dans les transformateurs dans les postes. Transport et circulation des engins dans l’emprise, incluant le ravitaillement en Transport/circulation carburant et l’entretien des véhicules. Achat des matériaux, biens et Achats requis pour l’exploitation de la ligne et des postes. services Main-d’œuvre Employés travaillant pour l’exploitation des postes et l’entretien de la ligne. ÉLÉMENTS VALORISÉS DE L’ENVIRONNEMENT La caractérisation des milieux physiques terrestre biologique et humain, ainsi que les activités de consultation des parties prenantes ont permis d’identifier les éléments valorisés de l’environnement susceptibles d’être touchés par une ou plusieurs sources d’impact du projet (tableau suivant). L’analyse des impacts se penche ainsi sur ces composantes. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 6-6 Tableau 6-3 Éléments valorisés de l’environnement ÉVE DU MILIEU PHYSIQUE Air ambiant et Caractéristiques physicochimiques de l’air, incluant la teneur en poussières. changements climatiques Ambiance sonore Caractéristiques du niveau de bruit ambiant. Caractéristiques physicochimiques et structure des sols, incluant notamment leur qualité Sols et potentiel agricole agricole et leur vulnérabilité à l’érosion. Hydrologie et caractéristiques physicochimiques de l’eau de surface et de l’eau Ressources en eau souterraine. ÉVE DU MILIEU BIOLOGIQUE Groupements végétaux terrestres et riverains constituant notamment la base des habitats Habitats, flore et faune naturels et l’ensemble des animaux qui y sont associés. Inclut les espèces à statut terrestres particulier. Ensemble des oiseaux qui fréquentent la zone du projet d’une manière permanente ou Faune aviaire saisonnière. Habitats et faune Habitats aquatiques et l’ensemble des animaux dont les habitats aquatiques sont aquatiques et semi- essentiels à leur cycle de vie. Inclut les espèces à statut particulier. aquatiques Habitats essentiels Habitats naturels ou modifiés qui ont une haute valeur de biodiversité. ÉVE DU MILIEU HUMAIN Aménagement et Utilisations résidentielle, commerciale, industrielle; accès aux ressources naturelles utilisation du territoire (produits ligneux et non ligneux, chasse, pêche); agriculture. Infrastructures et services (réseaux routier et ferroviaire, approvisionnement en énergie, Infrastructures existantes gaz, eau potable, infrastructures municipales, télécommunications). Économie, emplois et Développement économique local et régional, emplois, employabilité de la main-d’œuvre, moyens d’existence revenus et moyens d’existence des localités touchées. Bien-être de la population en lien avec son environnement ambiant, sa sécurité physique et Qualité de vie, santé et la perception des situations pouvant constituer des risques pour son environnement et/ou sécurité sa santé en lien avec les éléments suivants : qualité de l’eau et de l’air, ambiance sonore, vibrations du sol, sécurité économique, perception des risques et services à la localité. Cohésion sociale Nature et intensité des relations sociales. Personnes qui, de par leur sexe, appartenance ethnique ou âge, du fait d’un handicap Groupes vulnérables physique ou mental, parce qu’elles sont économiquement défavorisées ou encore en raison de leur statut social pourraient être désavantagées. Patrimoine Sites patrimoniaux, sacrés et zones ayant un potentiel archéologique et culturel. archéologique et culturel Paysage Unités de paysage et intégrité des champs visuels. INTERRELATIONS ENTRE LES SOURCES D’IMPACTS ET LES ÉVE L’analyse des impacts s’effectue notamment au moyen d’une matrice de Léopold mettant en relation les sources d’impacts et les ÉVE. Sur la base des différentes interrelations identifiées (figure 6-1), l’analyse des impacts prévisionnels sera réalisée. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 6-7 Figure 6-1 Matrice d’interrelation entre les sources d’impacts et les ÉVE ÉVE ÉVE DU ÉVE DU DU MILIEU PHYSIQUE MILIEU BIOLOGIQUE MILIEU HUMAIN Habitats et faune semi- Qualité de vie, santé et Habitats, flore et faune utilisation du territoire Économie, emplois et Patrimoine culturel et Groupes vulnérables moyens d’existence Ressources en eau Cohésion sociale et Habitats essentiels Ambiance sonore Aménagement et relation de genre Sols et potentiel SOURCES D’IMPACTS Infrastructures archéologique Air ambiant et aquatiques et Faune aviaire sclimatiques changement aquatiques existantes terrestres Paysage agricole sécurité préconstruction Acquisition des terres X X X X X Phase de Réinstallation de population X X X X X X X X Préparation du terrain X X X X X X X X X X X X X Exploitation des carrières et des bancs X X X X X X X X X Phase de construction d’emprunt Installation du chantier X X X X X X X Travaux de construction X X X X X X X X X X X X X X Travaux en eau X X X X X Gestion des produits dangereux et matières X X X X X X résiduelles Transport et circulation X X X X X X X X X X X Achat de matériaux, de biens et de services X X Main-d’œuvre X X X X X X X X X Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 6-8 ÉVE DU MILIEU ÉVE DU ÉVE DU PHYSIQUE MILIEU BIOLOGIQUE MILIEU HUMAIN utilisation du territoire Économie, emplois et Patrimoine culturel et Groupes vulnérables Qualité de vie, santé moyens d’existence Ressources en eau aquatiques et semi- Habitats essentiels Ambiance sonore Cohésion sociale Aménagement et Habitats et faune Habitats, flore et Sols et potentiel Infrastructures faune terrestre SOURCES D’IMPACTS archéologique Air ambiant et changements Faune aviaire climatiques aquatiques et sécurité existantes Paysage agricole Présence et exploitation de la ligne et des X X X X X X X X X X X Phase d’exploitation postes Entretien des installations X X X X X X X X X Entretien de l’emprise X X X X X X X X X X X Gestion des matières résiduelles/dangereuses X X X X X X Transport et circulation X X X X X X X X Achat des matériaux/biens et services Main-d’œuvre X X X X X X X WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 6-9 6.2 IMPACTS POSITIFS EN PHASE DE PRÉCONSTRUCTION ET CONSTRUCTION Les impacts positifs associés à la phase de préconstruction et de construction du projet de la Dorsale Nord sont essentiellement liés aux composantes du milieu humain de la zone d’étude. IMPACTS SUR LE MILIEU HUMAIN ÉCONOMIE, EMPLOI ET MOYENS D’EXISTENCE Déclaration d’impact  Création d’emplois à court terme.  Stimulation de l’économie locale par le recours aux biens et services locaux. Sources d’impact  Achat de matériaux, de biens et de services.  Main-d’œuvre. Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact Aucun élément de conception du projet n’a permis de limiter ou bonifier cet impact Mesures de gestion Se référer au tableau 9-3 pour les mesures de gestion en phase de préconstruction/construction. Description de l’impact Des opportunités positives pour les communautés locales se présenteront en phase de construction. En effet, les différentes activités du projet pourront générer des emplois temporaires et des opportunités d’affaires tant pour les compagnies locales pourvoyeuses de biens et de services. L’entrepreneur en charge des travaux sera encouragé à avoir recours à de la main-d’œuvre locale, plus spécialement pour les emplois non spécialisés. Les activités de construction pourraient stimuler l’économie locale étant donné les achats de biens et de services. Les travaux de construction auront donc comme effet d’injecter de l’argent dans l’économie locale. Impact anticipé sur l’économie, l’emploi et moyens d’existence – Phase de construction Intensité : Faible Nature : Positive Étendue : Locale Importance : Mineure Durée : Moyenne Probabilité d’occurrence : Élevée Impact résiduel sur l’économie, l’emploi et moyens d’existence – Phase de construction Intensité : Faible Nature : Positive Étendue : Locale Importance : Mineure Durée : Moyenne Probabilité d’occurrence : Élevée Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 6-10 6.3 IMPACTS NÉGATIFS EN PHASE DE PRÉCONSTRUCTION ET CONSTRUCTION IMPACTS SUR LE MILIEU PHYSIQUE AIR AMBIANT ET CHANGEMENTS CLIMATIQUES Déclaration d’impact  Dégradation de la qualité de l’air.  Émissions restreintes de gaz à effet de serre. Sources d’impact  Préparation du terrain.  Installation du chantier.  Exploitation des carrières et des bancs d’emprunt.  Travaux de construction.  Transport et circulation. Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Rapprochement de la ligne électrique à des routes existantes. Mesures de gestion Pour faciliter l’analyse, nous référons au chapitre 9 « Plan de Gestion Environnementale et Sociale » qui présente dans le tableau 9-3 les mesures de gestion en phase de préconstruction/construction. Afin de respecter les exigences réglementaires, dans la version révisée de ce rapport, ces mesures seront présentées dans un chapitre séparé qui sera intégré après le présent chapitre et qui s’intitulera : « Identification des mesures ». Description de l’impact En phase de construction, plusieurs activités telles que la construction de routes d’accès, le nivellement, le terrassement et/ou le transport de matériaux effectués simultanément, peuvent occasionner un accroissement local des concentrations de particules fines dans l’atmosphère. L’utilisation de la machinerie et potentiellement de génératrices portables se traduira aussi par des émissions de gaz d’échappement qui accroîtront les concentrations de polluants dans l’air. Ces activités pourraient de ce fait générer de faibles émissions de CO2, reconnu comme un gaz à effet de serre. L’impact sur le climat est cependant très restreint étant donné la nature des travaux et leur durée. De manière générale, la qualité de l’air peut être considérée comme étant généralement bonne. De fait, le tracé de la ligne est principalement situé dans le milieu rural isolé, loin des agglomérations urbaines et des zones industrielles qui pourraient constituer des sources de pollution de l’air. L’application de mesures de gestion courantes permettra d’éviter ou de minimiser toute détérioration de la qualité de l’air ambiant pendant la période de construction ainsi que l’émission de gaz à effet de serre. Dans tous les cas, l’impact résiduel sur la qualité de l’air sera temporaire, d’étendue locale et de faible intensité. Son importance sera donc mineure. Il n’est pas envisagé que la qualité de l’air excède les lignes directrices de l’OMS qui leur sont relatives et ce pour aucun paramètre. Impact anticipé sur l’air ambiant et changements climatiques – Phase de construction Intensité : Faible Nature : Négative Étendue : Locale Importance : Mineure Durée : Moyenne Probabilité d’occurrence : Élevée WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 6-11 Impact résiduel sur l’air ambiant – Phase de construction Intensité : Faible Nature : Négative Étendue : Locale Importance : Mineure Durée : Moyenne Probabilité d’occurrence : Élevée AMBIANCE SONORE Déclaration d’impact  Augmentation du niveau sonore. Sources d’impact  Préparation du terrain.  Installation du chantier.  Travaux de construction.  Transport et circulation.  Main-d’œuvre. Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Rapprochement de la ligne électrique à des routes existantes.  Contournement des concessions, des hameaux, des villages et autres milieux bâtis.  Contournement de la zone périurbaine de Dosso. Mesures de gestion Se référer au tableau 9-3 pour les mesures de gestion en phase de préconstruction/construction. Description de l’impact En période de construction, les travaux de construction de même que la circulation de camions et de machinerie lourde peuvent induire une augmentation du niveau sonore par rapport au niveau sonore ambiant sans travaux et donc perturber les localités avoisinantes et la faune locale. De manière générale, il n’existe aucune problématique particulière en termes de bruit dans la zone d’étude étant donné que, selon les relevés effectués, le bruit extérieur ne dépasse pas 55 dB(A) conformément aux recommandations de l’OMS. De plus, le projet a été conçu afin d’éloigner le plus possible le tracé des zones périurbaines, dont celle de Dosso. De ce fait, le bruit généré durant les travaux de construction ne devrait pas occasionner une augmentation significative du niveau sonore ambiant. L’impact anticipé est d’importance mineure. Même si inévitable, l’impact résiduel du bruit sera temporaire, d’étendue locale et son intensité faible. Son importance sera donc mineure et plus faible que l’importance de l’impact anticipé. Impact anticipé sur l’ambiance sonore – Phase de construction Intensité : Faible Nature : Négative Étendue : Locale Importance : Mineure Durée : Courte Probabilité d’occurrence : Élevée Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 6-12 Impact résiduel sur l’ambiance sonore – Phase de construction Intensité : Faible Nature : Négative Étendue : Locale Importance : Mineure Durée : Courte Probabilité d’occurrence : Élevée SOLS ET POTENTIEL AGRICOLE Déclaration d’impact  Érosion des sols dans les zones les plus propices à ce phénomène.  Compactage des sols au niveau des zones de travaux.  Modifications des paramètres chimiques des sols et risque de contamination. Sources d’impact  Réinstallation de population.  Préparation du terrain.  Installation du chantier.  Travaux de construction.  Gestion des produits dangereux et matières résiduelles.  Circulation et transport. Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Rapprochement de la ligne électrique à des routes existantes. Mesures de gestion Se référer au tableau 9-3 pour les mesures de gestion en phase de préconstruction/construction. Description de l’impact Durant la phase de construction, les travaux nécessaires à la mise en place des fondations pour les pylônes (ex. : déboisement, excavations) de même que ceux requis pour la construction des routes d’accès sont susceptibles d’entraîner l’érosion des sols, particulièrement dans les zones sensibles à l’érosion (ex. : pentes, collines). Au Niger, la zone traversée par le corridor est constituée de cinq types de sols : les sols minéraux bruts d’érosion, les sols peu évolués d’érosion, les sols ferrugineux tropicaux, les sols ferrallitiques sur argiles sableuses et les sols hydromorphes. Les sols ferrugineux tropicaux ainsi que les sols peu évolués sont les plus répandus dans la zone d’étude. Les travaux d’excavation nécessaires pour la mise en place des pylônes et des postes électriques peuvent laisser des sols déstabilisés et vulnérables à l’érosion, en particulier là où il y a des pentes. Les sols ferrugineux tropicaux ainsi que les sols peu évolués d’érosion peuvent être sujets à l’érosion. Toutefois, comme la topographie dans la zone d’étude est caractérisée par de faibles pentes (l’élévation dans la zone d’étude varie entre 159 m et 270 m), le risque d’érosion des sols devrait demeurer faible, d’autant plus que des mesures de gestion visant à réduire l’érosion des sols seront mises en place dans la phase de construction. La construction des routes d’accès et la circulation de la machinerie dans la zone d’étude peuvent entraîner la compaction des sols aux endroits où les sols sont argileux ou hautement saturés. Au Niger, les sols hydromorphes et les sols ferrugineux, qui couvrent la quasi-totalité du corridor dans ce pays, sont sensibles à la compaction. L’application des mesures de gestion appropriées mentionnées au tableau 9-3 permettra de réduire les effets négatifs résultant de la compaction des sols. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 6-13 Par ailleurs, la phase de construction implique également des risques de contamination ponctuelle des sols en place, notamment en raison de fuites potentielles de produits pétroliers et/ou de déversements accidentels provenant de la machinerie. Cependant, il s’agit généralement d’événements ponctuels et fortuits. De plus, en cas de déversement, des mesures d’urgence devront être rapidement appliquées, ce qui contribuera à réduire l’importance de la contamination. L’importance de l’impact anticipé et de l’impact résiduel est moyenne étant donné que des impacts inévitables sur les sols et leur vocation se maintiendront dans le temps au niveau des pylônes et du poste électrique. Impact anticipé sur les sols et le potentiel agricole – Phase de construction Intensité : Moyenne Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Moyenne Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Moyenne Impact résiduel sur les sols et le potentiel agricole – Phase de construction Intensité : Faible Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Mineure Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Élevée RESSOURCES EN EAU Déclaration d’impact  Changements locaux des conditions hydrologiques.  Modifications des paramètres physico-chimiques des eaux de surface et risque de contamination.  Modifications des paramètres physico-chimiques des eaux souterraines et risque de contamination. Sources d’impact  Préparation du terrain.  Installation du chantier.  Travaux de construction.  Travaux en eau.  Gestion des produits dangereux et matières résiduelles.  Transport et circulation. Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Utilisation de tours à longue portée pour la traversée de rivière ou de marais.  Réduction au minimum du nombre de pylônes et routes dans les lits de cours d’eau et dans les milieux humides.  Considération de la plaine inondable du fleuve Niger afin de trouver la zone la plus optimale pour sa traversée. Mesures de gestion Se référer au tableau 9-3 pour les mesures de gestion en phase de préconstruction/construction. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 6-14 Description de l’impact Au Niger, le tracé traverse un cours d’eau permanent d’importance, en l’occurrence le fleuve Niger, à deux reprises, soit à proximité de Niamey et près de la frontière avec le Bénin. Le tracé traverse aussi plusieurs affluents de la rive gauche de ce fleuve, lesquels sont constitués de vallées fossiles (Dallols Bosso, Maouri et Fogha) pouvant comporter des cours d’eau saisonniers. Par ailleurs, des mares permanentes sont observées ici et là à l’intérieur de ces vallées fossiles. Certaines de ces mares peuvent être traversées par la ligne électrique. Quant à lui, le poste de Niamey se trouve à environ 2,5 km au sud-ouest du fleuve Niger et est accessible par la route nationale 27. Le poste de Zabori est pour sa part situé à environ 400 m d’un cours d’eau intermittent et il est accessible par un chemin d’accès liant la route nationale 2. Les sources d’impacts sur les ressources en eau sont le déboisement, la construction des routes d’accès, la circulation de la machinerie le long de l’emprise et les sites de construction, de même que les travaux d’excavation et de mise en place des fondations pour les pylônes. Le déboisement effectué le long du fleuve et des cours d’eau peut augmenter le risque d’érosion et faciliter le transport des particules fines dans les cours d’eau, surtout lors de la période des pluies. Ceci peut ultimement conduire à la détérioration de la qualité de l’eau ainsi qu’à la modification des habitats aquatiques. La mise en place de mesures de gestion visant à réduire l’érosion permettra d’éviter la détérioration de la qualité de l’eau. Parmi celles-ci, mentionnons la réalisation des travaux pendant la saison sèche pour éviter l’apport en matières en suspension par les pluies. La construction de routes d’accès (traversées de cours d’eau) ainsi que la circulation de véhicules et/ou de machinerie dans les aires de travaux peuvent entraîner des modifications dans l’hydrologie des cours d’eau. Dépendamment du degré de perturbation, les cours d’eau peuvent être affectés de façon temporaire ou permanente. Dans le cadre du présent projet, l’utilisation de routes existantes sera privilégiée par rapport à la construction de nouvelles routes et la circulation de véhicules et/ou de machinerie sera limitée, dans la mesure du possible, à l’intérieur des aires de travail, ce qui permettra de réduire les impacts sur l’hydrologie des cours d’eau. La mise en place de pylônes dans les cours d’eau peut également modifier la dynamique des cours d’eau, réduisant la vitesse de l’eau. La stagnation de l’eau à certains endroits peut faire en sorte qu’un système lotique soit transformé en système lentique. Toutefois, considérant que, pour la traversée du fleuve Niger, les pylônes seront installés en retrait du lit mineur, la dynamique du fleuve ne devrait pas être affectée de manière significative. Par ailleurs, il peut y avoir de la contamination de la nappe phréatique lors des travaux d’excavation nécessaires à la mise en place des fondations pour les pylônes ou pour les postes électriques, particulièrement aux abords des cours d’eau et dans les mares permanentes. Ceci pourra toutefois être évité par une gestion adéquate des travaux d’excavation. De plus, si des mares permanentes sont rencontrées au cours des travaux, tous les efforts seront consentis afin d’éviter la mise en place de pylône à ces endroits. Enfin, tout comme pour les sols, le risque de déversements accidentels de produits contaminants est présent tout au long de la phase de construction, ce qui peut causer la contamination des eaux souterraines et de surface. Toutefois, la probabilité qu’une telle contamination survienne sera réduite du fait que les volumes versés sont généralement faibles et que la mise en œuvre d’un Plan de mesures d’urgence permettra une intervention rapide en cas de déversement. Impact anticipé sur les ressources en eau – Phase de construction Intensité : Moyenne Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Moyenne Durée : Moyenne Probabilité d’occurrence : Moyenne WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 6-15 Impact résiduel sur les ressources en eau – Phase de construction Intensité : Faible Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Mineure Durée : Moyenne Probabilité d’occurrence : Moyenne IMPACTS SUR LE MILIEU BIOLOGIQUE HABITATS, FLORE ET FAUNE TERRESTRE Déclaration d’impact  Pertes permanentes de superficie d’habitats naturels et de leurs cortèges floristiques associés.  Fragmentation et dégradation des habitats terrestres présents dans la ZEL.  Transformation de la composition des espèces des peuplements floristiques et des communautés fauniques présents dans la ZEL.  Réduction de la biodiversité locale.  Altération des populations d’espèces protégées et menacées selon l’UICN.  Introduction et risques de prolifération des EEE.  Réduction locale des densités de faune.  Effet de barrière pour la petite faune dans certaines aires de travaux. Sources d’impact  Réinstallation de population.  Préparation du terrain.  Installation du chantier.  Travaux de construction.  Travaux en eau.  Gestion des produits dangereux et matières résiduelles.  Transport et circulation.  Main-d’œuvre. Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Rapprochement de la ligne électrique à des infrastructures linéaires existantes.  Restriction du passage de la ligne électrique dans les zones boisées. Mesures de gestion Se référer au tableau 9-3 pour les mesures de gestion en phase de préconstruction/construction. Description de l’impact La mise en place de la ligne électrique va nécessiter la coupe de la végétation le long d’un corridor de 420,4 km de long sur 50 m de largeur. La coupe de la végétation va mener à la perte permanente des composantes ligneuses au niveau des habitats terrestres en place. Les différents habitats ainsi que leurs superficies respectives affectées sont présentés au tableau suivant. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 6-16 Tableau 6-4 Superficie des différentes occupations du sol dans l’emprise DENSITÉ NB OCCUPATION DU SOL HA DANS L’EMPRISE POURCENTAGE (%) ARBRES/HA1 D’ARBRES Aménagement hydroagricole 2,3 0,1 0 Bas fond 32,1 1,5 0 Brousse tigrée dense 165,1 7,9 481,4 79 479,1 Brousse tigrée peu dense 423,9 20,2 481,4 204 065,5 Champs 1 338,9 63,7 17,3 23 163,0 Cordon ripicole 26,2 1,2 108,3 2 837,5 Cours d’eau 1,5 0,1 0 Fleuve Niger 2,7 0,1 0 Glacis 25,4 1,2 0 Habitation 2,7 0,1 0 Mare 2,4 0,1 0 Plateau 67,7 3,2 0 Talus 11,8 0,6 0 TOTAL 2 102,7 100,0 1 La densité maximale a été utilisée par principe de précaution. Bien que la majorité de l’occupation du sol se trouve en milieu agricole (les champs étant présents dans 63,7 % de l’emprise), la brousse tigrée dense et peu dense constitue toutefois 28,1 % de l’emprise, soient 589 ha. L’emprise supporte aussi des cordons ripicoles, constitués de forêt riveraine. Ces habitats, qui soutiennent des espèces ligneuses, subiront des coupes de végétation. Sur la base des densités des ligneux obtenues par la caractérisation de la végétation dans l’emprise, il en ressort que 309 545 ligneux seront potentiellement coupés lors des travaux de dévégétalisation de l’emprise. La majorité des arbres identifiés atteignaient plus de 4 m ou étaient susceptibles d’atteindre cette hauteur. S’ajoutent à ces pertes d’habitats et d’arbres les zones qui pourraient être dévégétalisées pour supporter les camps de travailleurs, les zones dédiées aux matériaux et les routes d’accès pour accéder aux sites de travaux. L’ensemble des pertes devront être compensées par la plantation d’arbres de sorte à ne générer aucune perte d’habitat. Étant donné l’état de la brousse tigrée et des cordons ripicoles en certains endroits, la zone offre des opportunités de restauration d’habitats dégradés en guise de compensation. Les autres habitats, ayant une végétation éparse et principalement constituée d’herbacées, subiront moins de pertes par les coupes, mais sont tout de même vulnérables aux différentes perturbations pouvant subvenir pendant la phase de construction, notamment par les véhicules et la machinerie. Il est également à noter qu’une espèce de la flore vulnérable, Vitellaria paradoxa, se trouve dans les champs ou encore dans la brousse tigrée. À cet égard, plusieurs espèces à valeur utilitaire devront être coupées ou élaguées, réduisant leur disponibilité pour les communautés riveraines. Plusieurs mesures de gestion, dont des mesures de coupe ciblées et encadrées par un forestier au Niger, ainsi que la compensation des superficies perdues et des arbres dans les champs, permettront notamment de réduire l’importance des impacts. Un certain effet de bordure en marge de l’emprise est également susceptible de survenir. En effet, la fragmentation des habitats par la dévégétalisation de l’emprise pourrait dans les zones plus densément boisées changer les conditions d’exposition au soleil et au vent notamment, en modifiant la composition des communautés végétales affectées. La nature des certains types d’habitats affectés, dont des savanes et des cultures, réduit cependant les coupes nécessaires et les pertes totales d’habitats. Les travaux d’enlèvement de la végétation pourront ainsi en certains cas uniquement consister en la coupe de quelques arbres épars et autre végétation ligneuse. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 6-17 Les coupes de la végétation ne devraient en aucun cas contribuer à la diminution des populations des espèces protégées et menacées au niveau de l’emprise. La seule espèce inventoriée qui est menacée est Vitellaria paradoxa. Cette dernière est retrouvée tant au niveau de l’emprise de la ligne qu’au niveau du poste de Zabori. Cependant, d’autres espèces menacées pourraient être identifiées dans l’emprise de la ligne. Un agent des eaux et forêts sera membre des équipes de dévégétalisation afin de protéger ces espèces ou relocaliser les spécimens ci-possible. Autrement, il pourra analyser les pertes réelles. Les coordonnées GPS ainsi que la description de l’habitat local seront notées et des graines seront collectées si possible. Toutes les pertes devront être compensées et le succès de leur plantation sera suivi dans le but d’assurer aucune perte d’espèces à statut particulier. Ces pertes de végétation constituent autant de pertes d’habitats pour la flore et la faune locales. Bien que la faune soit globalement constituée d’espèces communes, les habitats traversés abritent toutefois des populations de girafes, d’hippopotames et de lamantin, tous les trois des espèces menacées. Les hippopotames risquent minimalement d’être touchés par les pertes d’habitats en milieu terrestre. Le lamantin et l’hippopotame risquent cependant tous deux d’être affectés par les bruits de construction à bord du fleuve Niger, mais sur une courte période. L’impact sur les girafes est abordé plus profondément dans la section sur l’habitat essentiel de l’aire de distribution des girafes. La petite faune risque d’être la plus touchée par ces pertes d’habitat, des mortalités pourraient survenir pendant la coupe de la végétation. D’un autre côté, l’ouverture du territoire pour la création d’accès vers l’emprise de la ligne électrique pourraient rendre plus accessibles certaines zones du territoire augmentant les activités de chasse et de braconnage de la faune. Cela pourrait conduire à une augmentation de l’exploitation des ressources naturelles et une réduction de communautés d’espèces avec une valeur d’usage supérieure. Ces activités sont particulièrement préoccupantes au niveau des aires protégées actuellement moins accessibles, comme la réserve partielle de Dosso. La dévégétalisation pour la construction de la ligne électrique, la route d’accès ainsi que les activités de construction créera une perturbation conséquente des habitats qui est susceptible de constituer des conditions propices à l’établissement d’espèces exotiques envahissantes (EEE). La prolifération de ces espèces peut occasionner des répercussions négatives avec les espèces locales, modifiant la composition des communautés floristiques. Les EEE peuvent considérablement modifier les habitats fauniques ayant des répercussions conséquentes sur les populations animales. Le suivi de l’établissement de ces espèces dans les habitats perturbés par le projet est prévu au plan de gestion. Avant l’application des mesures de gestion, l’impact anticipé est d’importance majeure étant donné la perturbation des habitats sur une largeur de 50 m et sur plus de 420 km et les impacts associés à la faune. Cependant, la compensation des diverses pertes d’habitat, dont une partie devra être compensée avant la dévégétalisation afin de fournir des habitats alternatifs à la faune. Impact anticipé sur les habitats, la flore et la faune terrestres – Phase de construction Intensité : Moyenne Nature : Négative Étendue : Locale Importance : Moyenne Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Élevée Impact résiduel sur les habitats, la flore et la faune terrestres – Phase de construction Intensité : Faible Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Mineure Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Élevée Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 6-18 FAUNE AVIAIRE Déclaration d’impact  Modification et altération des habitats de la faune aviaire, notamment pour des espèces protégées et menacées.  Perturbations et modifications des communautés locales. Sources d’impact  Préparation du terrain.  Exploitation des carrières et des bancs d’emprunt.  Installation du chantier.  Travaux de construction.  Travaux en eau.  Gestion des produits dangereux et matières résiduelles.  Main d’œuvre. Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Rapprochement de la ligne électrique à des infrastructures linéaires existantes.  Restriction du passage de la ligne électrique dans les zones boisées.  Choix judicieux du site de passage de la ligne électrique dans les sites Ramsar afin de traverser les zones à moins fort intérêt écologique.  Évitement du passage dans le site Ramsar du Dallol Maouri dans sa direction sud vers le Bénin. Mesures de gestion Se référer au tableau 9-3 pour les mesures de gestion en phase de préconstruction/construction. Description de l’impact Les activités de construction vont mener à des pertes, la modification et la fragmentation d’habitats pour les oiseaux d’eau et les oiseaux terrestres. Ces pertes d’habitats pourraient concerner des habitats hautement importants pour l’écologie de ces espèces, dont des sites d’alimentation ou de nidification. Il est également possible que ces pertes d’habitat affectent les espèces d’oiseaux protégées et menacées qui ont été inventoriées au niveau de la zone d’étude dont, la grue couronnée, le vautour percnoptère et le grand calao d’Abyssinie. La grue couronnée et le calao d’Abyssinie ont des sites d’alimentation surtout en milieu humide et en zone herbeuse, quand la qualité de l’habitat du vautour dépend principalement de l’abondance des proies. Le projet a cependant une possibilité de mener à la destruction de leurs nids, soit au sol, dans l’herbe ou dans les grands arbres. Une attention particulière devra être posée lors de la dévégétalisation de l’emprise sur les nids de ces espèces. Des mesures spécifiques pour le vautour sont proposées plus bas au niveau de l’analyse d’impact sur la Réserve partielle de Dosso où quatre individus ont été identifiés. Les coupes de végétation seront cependant minimisées par l’application de plusieurs mesures de gestion afin de réduire la perte et la dégradation de l’habitat. Les personnes en charge des coupes de végétation devront porter attention à la présence de nids sur les ligneux à enlever afin d’éviter la destruction de nids actifs, plus particulièrement les nids d’espèces menacées ou protégées. Les effets des pertes d’habitat seront particulièrement importants au niveau des habitats de plus forte importance écologique, où ces espèces peuvent se concentrer, notamment au niveau de sites Ramsar du Dallol Bosso, du Dallol Maouri, de la ZICO de Makalondi ainsi que du fleuve Niger. Ces zones accueillent des quantités importantes d’oiseaux. Toutes les pertes d’habitats naturels devront être compensées. Un inventaire englobant la saison migratoire et les spécificités saisonnières sera effectué en phase de préconstruction afin de valider les zones à plus grand risque pour les communautés aviaires. Des mesures de gestion adaptées seront par la suite proposées selon la nature des sites et des espèces impliquées. L’atténuation des impacts par les différentes mesures de gestion permettra de réduire les impacts de la perte d’habitat sur la faune aviaire. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 6-19 Les activités de construction vont mener à une augmentation ponctuelle du niveau de bruit qui pourrait perturber les espèces d’oiseaux présentes dans la zone. La faune aviaire est donc susceptible de se déplacer dans des habitats moins bruyants situés à proximité de la zone. Ce phénomène pourrait mener à une augmentation à court terme de la compétition intraspécifique, car les oiseaux pourraient se concentrer dans les mêmes endroits. La création des accès en lien avec les activités de construction pourrait mener à faciliter l’accès aux braconniers dans les zones du projet et à proximité de ces dernières. Impact anticipé sur la faune aviaire – Phase de construction Intensité : Moyenne Nature : Négative Étendue : Locale Importance : Moyenne Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Élevée Impact résiduel sur la faune aviaire – Phase de construction Intensité : Faible Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Mineure Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Élevée HABITATS ET FAUNE SEMI-AQUATIQUES ET AQUATIQUES Déclaration d’impact  Dégradation locale des habitats semi-aquatiques et aquatiques et perturbations chez la flore et la faune associées. Sources d’impact  Préparation du terrain.  Installation du chantier.  Travaux de construction.  Travaux en eau.  Gestion des produits dangereux et matières résiduelles.  Transport et circulation.  Main-d’œuvre. Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Utilisation de tours à longue portée pour la traversée des rivières ou des marais.  Réduction au minimum du nombre de pylônes et routes dans les lits de cours d’eau et dans les milieux humides.  Choix judicieux du site de passage de la ligne électrique dans les sites Ramsar afin de traverser les zones à moins fort intérêt écologique.  Évitement du passage dans le site Ramsar du Dallol Maouri dans sa direction sud vers le Bénin.  Considérations de la plaine inondable du fleuve Niger afin de trouver la zone la plus optimale pour sa traversée. Mesures de gestion Se référer au tableau 9-3 pour les mesures de gestion en phase de préconstruction/construction. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 6-20 Description de l’impact Durant la phase de construction, la construction de la route d’accès, les coupes de végétation et la construction des pylônes vont mener à la perte de milieux humides ou d’habitats riverains. Étant donné leur nature molle, spongieuse, les milieux humides ne peuvent pas supporter de fortes charges telles que des véhicules et de la machinerie et peuvent être fortement endommagés. Les travaux de construction peuvent influencer la qualité de l’eau ou encore modifier les patrons d’inondations et d’écoulement des eaux pendant une certaine période. La construction de route dans un milieu humide ou au niveau d’un cours d’eau va nécessiter la mise en place d’un pont ou d’un ponceau. Ces structures sont susceptibles d’engendrer des pertes locales d’habitats et des perturbations au niveau de l’écoulement naturel des eaux pouvant engendrer des pertes indirectes d’habitats, des modifications dans leur localisation ou encore des changements de la qualité de l’eau. Si elles sont mal installées, elles peuvent également constituer des obstacles pour le mouvement de la faune aquatique, menant à la restriction d’accès à différents habitats pour certaines espèces. La présence d’une route peut ainsi modifier un milieu lotique en milieu lentique. Ces perturbations peuvent avoir l’effet de modifier la composition des espèces floristiques et fauniques par des espèces plus adaptées. Dans tous les cas, la recommandation serait d’éviter la construction de route d’accès au niveau des milieux humides et des petits cours d’eau. Les activités de construction pourraient également mener à l’augmentation des matières en suspension dans les milieux humides et aquatiques, pouvant résulter en l’envasement de sites d’alimentation ou de reproduction pour certaines espèces, plus particulièrement celles de la faune piscicole. De plus, une augmentation de la matière organique dans l’environnement aquatique pourrait mener à l’augmentation de la DBO et a une réduction de l’oxygène dissous qui pourrait localement être nuisible pour la faune aquatique. L’eau pourrait également être contaminée par des déversements accidentels d’huiles et d’hydrocarbures. Cette contamination dans des milieux lentiques ou stagnants pourrait exacerber les effets de ces déversements, car les contaminants pourraient être localement concentrés. Des mesures d’intervention rapide en cas de déversement réduiront cependant les impacts associés. Impact anticipé sur les habitats et la faune semi-aquatiques et aquatiques – Phase de construction Intensité : Moyenne Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Mineure Durée : Courte Probabilité d’occurrence : Moyenne Impact résiduel sur les habitats et la faune semi-aquatiques et aquatiques – Phase de construction Intensité : Faible Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Mineure Durée : Courte Probabilité d’occurrence : Moyenne HABITATS ESSENTIELS – AIRE DE DISTRIBUTION DE LA GIRAFE DU NIGER Déclaration d’impact  Perte 106,9 ha de brousse tigrée dense et 159,6 ha de brousse tigrée peu dense qui constituent l’habitat de prédilection de cette espèce.  Fragmentation de l’habitat de la girafe du Niger le long de 270 km qui traversent son aire de distribution.  Dérangement de la girafe lors des travaux de construction.  Augmentation des conflits homme-girafe par les pertes d’habitats et la réinstallation de PAPs à l’intérieur de son aire de distribution.  Compensation des impacts anticipés et gains nets de biodiversité par la mise en œuvre du plan d’action de biodiversité. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 6-21 Sources d’impact  Préparation du terrain.  Installation du chantier.  Travaux de construction.  Travaux en eau.  Gestion des produits dangereux et matières résiduelles.  Transport et circulation.  Main-d’œuvre. Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Rapprochement avec les infrastructures linéaires existantes.  Passage de la ligne électrique au sud de la RN1 pour éviter le passage dans les zones où la girafe se concentre, soit plus au nord. Mesures de gestion Se référer au tableau 9-3 pour les mesures de gestion en phase de préconstruction/construction. Description de l’impact La ligne traverse l’aire de distribution de la girafe du Niger sur 270 km. Les mouvements des girafes se concentrent principalement au nord de la route N1 et au niveau des mares du dallol Bosso. En effet, la majorité de la population des girafes occupe de manière permanente la zone de Kouré qui comprend les plateaux de Kouré, sur 800 km2, et la région de Fandou où les girafes se trouvent pendant la saison des pluies, de juin à septembre. Les girafes peuvent se déplacer pendant la période sèche dans la région de Harikanassou dans le nord du dallol Bosso (ECOPAS, 2008). Ainsi, en passant par le Sud, la ligne électrique évite les pertes d’habitats dans les zones les plus cruciales de son habitat. L’empreinte de la ligne se concentre également dans les terres agricoles. En effet, au niveau de son aire de distribution, les types d’habitats affectés sont constitués à plus de 75 % de champs agricoles. Le projet a donc été conceptualisé afin de limiter le plus possible les impacts sur son aire de distribution dans le respect de la hiérarchie d’atténuation des impacts. Néanmoins, l’empreinte s’étend également sur 106,9 ha de brousse tigrée dense et sur 159,6 ha de brousse tigrée peu dense qui constituent l’habitat de prédilection de cette espèce protégée et en danger d’extinction. Cependant, les larges étendues du brousse tigrée se trouvent entre le fleuve Niger et le dallol Bosso où la girafe est peu susceptible de se retrouver limitant les impacts sur l’espèce de ces pertes d’habitat. Également, la construction du chemin de fer a mené à la présence d’une vaste tranchée le long de ce dernier ce qui décourage toute migration de la faune au sud du chemin de fer, soit dans la zone du projet de la Dorsale Nord. Il est important de mentionner que l’aire de distribution des girafes du Niger recoupe près de 64% de la superficie totale affectée au niveau de l’emprise de la ligne électrique et également au niveau du poste de Zabori. L’importance de l’impact préalablement à la mise en œuvre d’un programme de gestion adéquat est ainsi considérée comme majeure. Afin que le projet soit acceptable d’un point de vue environnemental selon les exigences internationales, le projet ne doit pas avoir de répercussions négatives sur des espèces grandement menacées et doit fournir des avantages clairs et des résultats positifs pour la biodiversité. Des bénéfices nets, plus spécialement sur la girafe, devront ainsi faire partie intégrante du projet. Les impacts sur la girafe sont principalement la perte et la fragmentation de son habitat. Des mesures devront donc être prises pour compenser ses effets anticipés. Afin de ne pas créer de « déficit » d’habitat pour la girafe dans le temps, il est anticipé que les activités de compensation devront être finalisées avant la coupe de la végétation à l’intérieur de son aire de distribution. Un programme robuste, bien conçu et bien financé, de suivi des répercussions positives sur la girafe à long terme sera développé. Il sera intégré au système de gestion du projet et permettra de la rétroaction au besoin. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 6-22 Tableau 6-5 Types d’habitats affectés dans l’aire de distribution des girafes du Niger TYPES D’HABITATS AFFECTÉS HA % Aménagement hydroagricole 2,2 0,16 Bas fond 22,7 1,68 Brousse tigrée dense 106,9 7,93 Brousse tigrée peu dense 159,6 11,85 Champs 1 010,9 75,03 Cordon ripicole 3,3 0,24 Cours d’eau 0,1 0,01 Fleuve Niger Niamey 2,7 0,20 Glacis 5,4 0,40 Habitation 2,0 0,15 Plateau 25,9 1,92 Talus 5,6 0,41 Total 1 347,25 100,0 Impact anticipé sur les habitats essentiels- Aire de distribution de la girafe du Niger – Phase de construction Intensité : Moyenne Nature : Négative Étendue : Locale Importance : Moyenne Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Élevée Impact résiduel sur les habitats essentiels- Aire de distribution de la girafe du Niger – Phase de construction Intensité : Faible Nature : Positive Étendue : Locale Importance : Moyenne Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Élevée HABITATS ESSENTIELS – SITE RAMSAR DU DALLOL BOSSO Déclaration d’impact  Passage à l’intérieur du dallol Bosso avec pertes d’habitats à faible valeur (zone agricole).  Perte de 16,4 ha de brousse tigrée.  Compensation des impacts anticipés et gains nets de biodiversité. Sources d’impact  Préparation du terrain.  Installation du chantier.  Travaux de construction.  Travaux en eau.  Gestion des produits dangereux et matières résiduelles.  Transport et circulation.  Main-d’œuvre. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 6-23 Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Aucun pylône ne sera installé dans les mares permanentes et temporaires du site Ramsar du dallol Bosso.  Aucune route d’accès permanente ne sera construite dans le site Ramsar du dallol Bosso. Mesures de gestion Se référer au tableau 9-3 pour les mesures de gestion en phase de préconstruction/construction. Description de l’impact Dans le but de réduire les impacts de la fragmentation et de la perte d’habitats, le suivi des infrastructures linéaires existantes a été privilégié pour traverser le site Ramsar du Dallol Bosso. La ligne électrique traverse le Dallol Bosso à l’endroit le plus optimal, le long de la route et de la ligne électrique existante sur une distance de 37 km. À cet endroit le territoire est principalement occupé par des champs agricoles, réduisant les impacts potentiels sur les processus écologiques en place. En effet, 79,3 % de l’occupation du territoire est voué à l’espace agricole. La nature principalement agricole de l’occupation du territoire au site de traversée réduira les coupes nécessaires de ligneux. Cependant, 16,4 ha sont constitués de brousse tigrée et 14,3 ha de bas-fonds constitués de mares temporaires ou permanentes. Ces deux composantes sont importantes à l’écologie du site. Tableau 6-6 Types d’habitat affectés dans le site Ramsar du dallol Bosso TYPES D’HABITAT AFFECTÉS HA % Bas fond (mares) 14,3 7,67 Brousse tigrée peu dense 16,4 8,82 Champs 147,7 79,33 Habitation 0,8 0,44 Plateau 7 3,74 Total 186,2 100 Ce site recoupe entièrement l’aire de distribution des girafes du Niger et est même une zone d’importance pour l’espèce. De sorte que les pertes affichées font partie des superficies affectées dans l’aire de distribution de la girafe du Niger discutées ci-haut. Cependant, minimalement, il faudra compenser les pertes d’habitats spécifiques au dallol Bosso à l’intérieur de ses limites. Selon la densité d’arbres enregistrée dans la brousse tigrée de Youri (481,4 arbres/ha), au total, 7 895 arbres devront être plantés pour compenser les pertes de brousse tigrée et 2 556 arbres qui pourraient être présents dans les zones agricoles. Il est important de mentionner qu’aucun pylône ne devra être mis à l’intérieur des mares temporaires et permanentes qui sont traversées. Aucun impact résiduel n’est anticipé sur les composantes ayant mené à la classification du site (mares, girafes, poissons, oiseaux). Les travaux de coupe de la végétation se feront avec l’aide d’un botaniste qui identifiera la présence des espèces menacées de la flore. Toute coupe d’un spécimen d’une espèce menacée devra mener à la planification de sa compensation par la plantation de spécimens ou encore par la protection des jeunes plants pour les espèces qui sont difficilement transplantables comme Vitellaria paradoxa. Toutefois, aucune espèce menacée n’a été recensée à l’intérieur de l’emprise du projet lors des travaux d’inventaires. Les différentes mesures de gestion prescrites pour les composantes bio-physiques étudiées s’appliqueront également au niveau du site et permettront de réduire l’importance de l’impact anticipé et de parvenir à un impact résiduel positif. Afin de ne pas créer de «déficit» d’habitat pour la girafe dans le temps, il est anticipé que les activités de compensation devront être finalisées avant la coupe de la végétation au niveau du dallol Bosso. Un programme robuste, bien conçu et bien financé, de suivi des répercussions positives sur la girafe à long terme, sur les espèces menacées potentiellement affectées et sur les oiseaux sera développé. Il sera intégré au système de gestion du projet et permettra de la rétroaction au besoin. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 6-24 Impact anticipé sur les habitats essentiels- Site Ramsar du dallol Bosso – Phase de construction Intensité : Moyenne Nature : Négative Étendue : Locale Importance : Moyenne Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Élevée Impact résiduel sur les habitats essentiels- Site Ramsar du dallol Bosso – Phase de construction Intensité : Faible Nature : Positive Étendue : Locale Importance : Moyenne Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Élevée HABITATS ESSENTIELS – SITE RAMSAR DU DALLOL MAOURI Déclaration d’impact  Passage à l’intérieur du dallol Maouri avec pertes d’habitats à faible valeur (zone agricole).  Perte de 3,9 ha de brousse tigrée et de 2,8 ha de cordons ripicoles.  Compensation des impacts anticipés et gains nets de biodiversité. Sources d’impact  Préparation du terrain.  Installation du chantier.  Travaux de construction.  Travaux en eau.  Gestion des produits dangereux et matières résiduelles.  Transport et circulation.  Main-d’œuvre. Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Aucun pylône ne sera installé dans le fleuve Niger ni dans les mares permanentes et temporaires des sites Ramsar et de la ZICO.  Aucune route d’accès permanente ne sera construite dans les sites Ramsar et la ZICO. Mesures de gestion Se référer au tableau 9-3 pour les mesures de gestion en phase de préconstruction/construction. Description de l’impact Les travaux de conceptualisation du projet et l’étude sur le tracé de la ligne ont permis de choisir le site optimal pour la traversée du dallol Maouri. La ligne électrique traverse le site du Dallol Maouri sur 24 km en longeant par le sud la ligne électrique existante de 132 kV vers Kaingiwa (NG), réduisant l’importance des impacts de fragmentation. Le site de traversée proposé s’insère dans une zone dédiée principalement à la culture pluviale (tableau suivant). En effet, les champs occupent 86,6 % de la superficie de l’emprise au niveau de ce site Ramsar. La brousse tigrée en place occupe une superficie de 3,9 ha. La hiérarchie des mesures d’atténuation a donc permis de réduire à la source la majorité des impacts potentiels. Selon la densité d’arbres enregistrée dans la brousse tigrée de Youri (481,4 arbres/ha), un total de 1 878 arbres devront être plantés pour compenser les pertes de brousse tigrée et de 1 827 arbres qui pourraient être présents dans les zones agricoles. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 6-25 Lors des inventaires effectués au niveau du dallol Maouri, aucune espèce protégée ou menacée n’a été inventoriée. Néanmoins, par précaution, les travaux de coupe de la végétation se feront avec l’aide d’un botaniste qui identifiera la présence des espèces menacées de la flore. Toute coupe d’un spécimen d’une espèce menacée devra mener à la planification de sa compensation par la plantation de spécimens ou encore par la protection des jeunes plants pour les espèces qui sont difficilement transplantables comme Vitellaria paradoxa. Sa désignation en tant qu’habitat essentiel est associée à sa désignation internationale en tant que site Ramsar. Cependant, selon les résultats des inventaires, aucune incidence ne sera ressentie sur les critères pour lesquels le site Ramsar a été désigné. Il est important de mentionner qu’aucun pylône ne devra être mis à l’intérieur des mares temporaires et permanentes qui sont traversées. Les différentes mesures de gestion prescrites pour les composantes biophysiques étudiées s’appliqueront également au niveau du site et permettront de réduire l’importance de l’impact anticipé et de parvenir à un impact résiduel positif. Tableau 6-7 Types d’habitat affectés dans le site Ramsar du dallol Maouri TYPES D’HABITAT AFFECTÉS HA % Bas fond (mares) 8,4 6,9 Brousse tigrée dense 0,5 0,4 Brousse tigrée peu dense 3,4 2,8 Champs 105,6 86,6 Cordon ripicole 2,8 2,3 Habitation 1,2 1 Total 121,9 100 Impact anticipé sur les habitats essentiels- Site Ramsar du dallol Maouri – Phase de construction Intensité : Moyenne Nature : Négative Étendue : Locale Importance : Moyenne Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Élevée Impact résiduel sur les habitats essentiels- Site Ramsar du dallol Maouri – Phase de construction Intensité : Faible Nature : Positive Étendue : Locale Importance : Moyenne Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Élevée HABITATS ESSENTIELS – ZICO DU DISTRICT DE MAKALONDI Déclaration d’impact  Perte et fragmentation de l’habitat de brousse tigrée sur 215,9 ha.  Perte d’habitat à forte valeur (forêts villageoises de Djandjaniori et de Panoma).  Compensation des impacts anticipés et gains nets de biodiversité. Sources d’impact  Préparation du terrain.  Installation du chantier.  Travaux de construction.  Travaux en eau.  Gestion des produits dangereux et matières résiduelles.  Transport et circulation.  Main-d’œuvre. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 6-26 Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Aucun pylône ne sera installé dans le fleuve Niger ni dans les mares permanentes et temporaires des sites Ramsar et de la ZICO.  Aucune route d’accès permanente ne sera construite dans les sites Ramsar et la ZICO. Mesures de gestion Se référer au tableau 9-3 pour les mesures de gestion en phase de préconstruction/construction. Description de l’impact En ce qui a trait à la ZICO du district du Makalondi, la ligne électrique la traverse sur 50 km. Il est bien important de noter que ces chiffres sont qu’une estimation puisque les délimitations du site sont très arbitraires. . Sur la base de ces limites approximatives, près de 242,5 ha se trouvent dans l’empreinte du projet au niveau de ce site. Les habitats les plus touchés sont la brousse tigrée dense (58,2 ha) et la brousse tigrée peu dense (157,7 ha) qui supportent ensemble 88 % des habitats présents. Cette zone supporte également les forêts villageoises de Djandjandiori et de Panoma qui supportent une très forte diversité floristique (132 espèces dont 44 espèces ligneuses inventoriées). La densité des arbres dans la brousse tigrée dense qu’elle abrite est la plus forte enregistrée le long de la ligne de transport (691,3 arbres/ha). Il a été estimé qu’à l’intérieur de cette ZICO, 116 506 ligneux seraient coupés. Quelques-uns de ces ligneux font moins de 4 m et pourront être conservés. La ligne la traverse sur 17,5 km (87,5 ha). Une densité de 1,1 arbre de Vitellaria paradoxa par hectare a été relevée au niveau de cette forêt. La localisation exacte de cette forêt n’a pas pu être obtenue. Cependant, préalablement aux travaux, il faut définir clairement ses limites et par la suite s’assurer qu’aucune route d’accès outre celle présente dans l’emprise de la ligne ne soit créée pendant la phase de construction. Tableau 6-8 Types d’habitats affectés dans la ZICO du district de Makalondi TYPES D’HABITAT AFFECTÉS HA % Bas fond 4,5 1,85 Brousse tigrée dense 58,2 24 Brousse tigrée peu dense 157,7 65,02 Champs 0,4 0,15 Cordon ripicole 4,1 1,67 Glacis 10,0 4,14 Mare 2,4 1,01 Plateau 5,2 2,16 Total 242,5 100 Des mesures devront donc être prises pour compenser les impacts de la perte d’habitat. Il est anticipé que les activités de compensation devront être finalisées avant la coupe de la végétation à l’intérieur de la ZICO et spécifiquement à l’intérieur des forêts villageoises de Djandjaniori et de Panoma. Un programme robuste, bien conçu et bien financé, de suivi des répercussions positives sur la ZICO et les forêts villageoises sera développé. Il sera intégré au système de gestion du projet et permettra de la rétroaction au besoin. Cette zone a été classée en ZICO étant donné son importance pour les communautés d’oiseaux. Aucune espèce à statut n’a été inventoriée au niveau de la ZICO pendant les deux périodes d’inventaires. Cependant, il est proposé de faire des inventaires préalables à la mise en œuvre du projet afin d’accentuer les connaissances sur les communautés aviaires présentes au niveau du site et sur leur utilisation des habitats. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 6-27 Les différentes mesures de gestion prescrites pour les composantes biophysiques étudiées s’appliqueront également au niveau du site et permettront de réduire l’importance de l’impact anticipé et de parvenir à un impact résiduel positif. Impact anticipé sur les habitats essentiels- ZICO du district de Makalondi – Phase de construction Intensité : Moyenne Nature : Négative Étendue : Locale Importance : Moyenne Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Élevée Impact résiduel sur les habitats essentiels- ZICO du district de Makalondi – Phase de construction Intensité : Moyenne Nature : Positive Étendue : Locale Importance : Moyenne Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Élevée HABITATS ESSENTIELS – RÉSERVE PARTIELLE DE DOSSO Déclaration d’impact  Perte de 67 ha de brousse tigrée.  Perte et fragmentation d’habitats pour les espèces de la faune qui y sont associées.  Risque d’augmentation des pressions de braconnage dans certaines zones  Potentielle perte d’habitat pour une espèce en danger de disparition, le vautour charognard (Neophron percnopterus).  Compensation des impacts anticipés et gains nets de biodiversité. Sources d’impact  Préparation du terrain.  Installation du chantier.  Travaux de construction.  Travaux en eau.  Gestion des produits dangereux et matières résiduelles.  Transport et circulation.  Main-d’œuvre. Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact La ligne longe les infrastructures linéaires sur une certaine distance afin de limiter les impacts de la fragmentation et des risques de braconnage. Mesures de gestion Se référer au tableau 9-3 pour les mesures de gestion en phase de préconstruction/construction. Description de l’impact La traversée de la Réserve partielle de Dosso a été préférée afin d’éviter un passage dans le site Ramsar du dallol Maouri et dans la forêt classée de Gourou-Bassounga. La ligne électrique suit une route secondaire et une route de latérite sur une partie de son tracé afin de limiter les impacts de la perte d’habitats et de la fragmentation ainsi que l’ouverture dans des habitats sensibles pouvant mener à une recrudescence des cas de braconnage. Les habitats touchés par la ligne électrique sont principalement des zones déjà perturbées par l’agriculture. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 6-28 La ligne la traverse sur environ 64 km. Il y a ainsi 319,9 ha qui se trouvent dans l’emprise au niveau de ce site. Cependant, bien que ce soit une réserve partielle de faune, il semble que les terres agricoles soient très présentes, puisque près de 77 % de l’emprise est constituée de champs, soient 245,9 ha. La brousse tigrée dense couvre pour sa part 63 ha. La réserve partielle de Dosso agit comme zone de transition du complexe du WAP où les activités humaines. Les zones de transition correspondent aux espaces les plus anthropisés et sont celles qui recevront en priorité les actions de développement économique et social ainsi que les actions de réhabilitation de ressources et d'écosystèmes (CDD 2015). Cette réserve agit comme zone d’accueil pour certains animaux (buffles, antilopes et gazelles) du complexe du WAP qui traversent le fleuve Niger en période d’étiage (Centre d'échange d'informations sur la biodiversité du Niger 2015). Elle a été identifiée comme un habitat essentiel étant donné son lien écologique avec le complexe du WAP. Cependant, elle est une zone où le développement humain est permis de sorte que la création d’une ligne électrique n’est pas en désaccord avec ses objectifs de gestion. Toutefois, les pertes progressives d’habitat dans cette région ont progressivement restreint le déplacement de la grande faune de sorte que des pertes excédentaires ne sont pas souhaitables. Les pertes en ligneux sont estimées à l’aide des densités d’arbres enregistrées dans la réserve partielle de Dosso, soit de 463,6 arbres à l’hectare. Il faudra donc compenser quelques 29 207 arbres dans cette réserve. En plus, il est estimé que 4254 arbres se trouvent dans les zones agricoles. Plus de 33 461 arbres devront être replantés dans le but de parvenir à un gain net de biodiversité par rapport aux pertes encourues. Quatre vautours percnoptères, Neophron percnopterus, ont été inventoriés au niveau de la réserve partielle de Dosso dans la brousse tigrée. Il s’agit d’une espèce en danger de disparition selon l’UICN. L’importance des habitats présents dans la zone d’empreinte du projet n’a cependant pas pu être identifiée. Des inventaires de l’espèce pendant sa période de nidification au Niger devront être réalisés afin d’identifier si des nids sont localisés dans l’emprise du projet. De plus, ces inventaires permettront d’identifier l’activité de ce vautour à proximité de l’emprise. Des mesures adaptées seront ainsi développées selon les résultats de cet inventaire. Afin que le projet soit acceptable d’un point de vue environnemental, il ne doit pas avoir de répercussions négatives sur des espèces grandement menacées ainsi que sur les types d’habitats qui sont dans la réserve partielle de Dosso. Le projet fournira des avantages clairs et des résultats positifs pour la biodiversité. Tableau 6-9 Types d’habitat affectés dans la réserve partielle de Dosso TYPES D’HABITAT AFFECTÉS HA % Brousse tigrée dense 63,0 19,7 Champs 245,9 76,88 Cours d’eau 0,1 0,03 Glacis 9,7 3,04 Habitation 0,6 0,2 Plateau 0,5 0,15 Total 319,8 100 Impact anticipé sur les habitats essentiels- Réserve partielle de Dosso – Phase de construction Intensité : Moyenne Nature : Négative Étendue : Locale Importance : Moyenne Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Élevée Impact résiduel sur les habitats essentiels- Réserve partielle de Dosso – Phase de construction Intensité : Moyenne Nature : Positive Étendue : Locale Importance : Moyenne Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Élevée WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 6-29 IMPACTS SUR LE MILIEU HUMAIN AMÉNAGEMENT ET UTILISATION DU TERRITOIRE Déclaration d’impact  Restriction de l’utilisation des terres (arbres de plus de 4 m à maturité interdits) dans l’emprise de la ligne.  Perte de terres arables et pastorales (60 m2 par pylônes).  Perturbation des activités agricoles par les travaux de construction.  Déplacement des résidences et de structures communautaires. Sources d’impact  Acquisition des terres.  Réinstallation de population.  Préparation du terrain.  Travaux de construction. Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Choix judicieux du site de passage de la ligne électrique dans les sites Ramsar afin de traverser les zones à moins fort intérêt écologique.  Contournement de la zone périurbaine de Dosso.  Évitement du passage dans le site Ramsar du Dallol Maouri dans sa direction SUD vers le Bénin.  Restriction du passage de la ligne électrique dans les plantations et les zones de cultures.  Considérations de la plaine inondable du fleuve Niger afin de trouver la zone la plus optimale pour sa traversée.  Restriction du passage de la ligne électrique dans les zones boisées.  Restriction du passage de la ligne électrique dans les plantations et les zones de cultures. Mesures de gestion Se référer au tableau 9-3 pour les mesures de gestion en phase de préconstruction/construction. Description de l’impact Les activités agricoles et l’élevage sont susceptibles d’être affectés temporairement au cours des travaux en raison de la perte de terres arables, les restrictions imposées à la circulation des animaux d’élevage, les bris potentiels de clôtures et de canaux de drainage notamment. La rémunération et/ou le rétablissement des mesures adéquates (décompactage de la terre, reconstruction des clôtures, etc.) seront proposés aux propriétaires fonciers affectés. De plus, dans la mesure du possible les travaux seront effectués en saison sèche pour ne pas affecter les cultures. Les cultures dans l’emprise seront détruites ou retardées au cours de la période de construction. Il est toutefois difficile d’évaluer l’impact précis sur les récoltes annuelles étant donné que la période exacte et la durée de la construction dans chaque localité ne sont pas connues à ce stade. Un budget de compensation pour la perte temporaire est inclus dans le PGES. Par ailleurs, les cultures qui seront retirées des terres devant être temporairement utilisées à des fins de construction (camp, dépôt de matériaux, route d’accès) devront également être indemnisées. Un budget a été inclus dans le PAR à cet effet. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 6-30 Les impacts permanents ne concernent que le déplacement des structures qui pourront être déplacées à proximité de leur emplacement actuel (quelques dizaines de mètres). En effet, les règles coutumières imposent aux communautés d’accommoder le ménage déplacé. Ce déplacement ne touche d’autre part qu’une faible superficie (l’emplacement de la résidence et des dépendances) et un nombre limité de ménages. Par ailleurs, l’emplacement des pylônes (60 m2) n’impose pas une perte de surface importante pour les parcelles affectées. Impact anticipé sur l’aménagement et l’utilisation du territoire – Phase de construction Intensité : Moyenne Nature : Négative Étendue : Locale Importance : Moyenne Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Élevée Impact résiduel sur l’aménagement et l’utilisation du territoire – Phase de construction Intensité : Faible Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Mineure Durée : Courte Probabilité d’occurrence : Élevée INFRASTRUCTURES EXISTANTES Déclaration d’impact  Réinstallation des maisons et autres bâtiments situés dans l’emprise.  Besoin pour la relocalisation des infrastructures existantes.  Trafic et perturbation de la circulation accrue.  Endommagement des infrastructures existantes. Sources d’impact  Acquisition des terres.  Réinstallation de population.  Préparation du site.  Travaux de construction.  Transport et circulation. Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Contournement de la zone périurbaine de Dosso.  Contournement des concessions, des hameaux, des villages et autres milieux bâtis.  Considérations des plans d’aménagement des villes. Mesures de gestion Se référer au tableau 9-3 pour les mesures de gestion en phase de préconstruction/construction. Description de l’impact Un certain nombre de maisons (179), de structures secondaires (38), de commerces (14) et de bâtiments communautaires (7) qui sont situés dans l’emprise seront démolis ou déplacés. Dans les zones très peuplées, certains des ménages concernés n’auront pas la possibilité de reconstruire leur maison sur leur propriété existante. Cette opération de réinstallation est très sensible lorsque les résidences se trouvent dans une zone de forte densité de population, ce qui n’est pas le cas ici. De plus, il faut constater WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 6-31 que le déplacement ne concerne qu’un nombre limité de ménage (82) et une superficie très faible, soit celle utile à la reconstruction des résidences et des dépendances associées. Les ménages devraient facilement retrouver un espace pour se reconstruire même s’ils ne possèdent pas un titre de parcelles de remplacement parce que les règles coutumières imposent aux communautés d’accommoder le ménage déplacé. De plus, dans la totalité des cas des espaces suffisants sont disponibles. Pour ce qui est des structures communautaires, des terrains sont disponibles pour la reconstruction. Avec des procédures de réinstallation adéquates, appropriées et des mesures de compensation rentables, l’impact du projet sur les ménages est minime mais toujours potentiellement important. Suffisamment de temps et de soins pour aider les collectivités et les ménages sont essentiels pour minimiser l’impact sur les populations affectées. En général, cependant, la ligne de transport permet d’éviter les villages, où la concentration de bâtiments est forte. En ce qui concerne les infrastructures publiques, les routes, l’électricité et les infrastructures de télécommunications ont été étudiées. Sur les routes principales, la présence de véhicules et de matériel de construction peut conduire à l’augmentation du trafic et affecter la fluidité de celui-ci, ainsi que constituer un risque de dommage. Par ailleurs, plusieurs routes secondaires existantes seront utilisées en tant que routes d’accès à l’emprise et de nouvelles routes d’accès seront construites. Cependant, ces dernières devront être réhabilitées, puisque certaines machines auront pu les endommager, ou démanteler après la phase de construction. Une signalisation appropriée constituera également un élément clé pour la circulation des engins. Une augmentation de la circulation routière ainsi que des blocages temporaires pourraient conduire à des difficultés à l’exercice des tâches quotidiennes dans certaines zones. Les travaux de construction ne devraient avoir aucun impact sur le fonctionnement des antennes de télécommunication à proximité, sauf peut-être limiter temporairement leur accès. Impact anticipé sur les infrastructures existantes – Phase de construction Intensité : Forte Nature : Négative Étendue : Locale Importance : Majeure Durée : Moyenne Probabilité d’occurrence : Élevée Impact résiduel sur les infrastructures existantes – Phase de construction Intensité : Moyenne Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Mineure Durée : Moyenne Probabilité d’occurrence : Élevée ÉCONOMIE, EMPLOI ET MOYENS D’EXISTENCE Déclaration d’impact  Perte temporaire de cultures.  Perturbation temporaire des activités liées au tourisme et aux loisirs.  Risque d’inflation. Sources d’impact  Acquisition des terres.  Réinstallation de population.  Préparation du terrain  Travaux de construction. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 6-32  Exploitation des carrières et des bancs d’emprunt.  Transport et circulation.  Achat de matériaux, de biens et de services.  Main-d’œuvre. Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Contournement de la zone périurbaine de Dosso.  Contournement des concessions, des hameaux, des villages et autres milieux bâtis.  Rapprochement de la ligne électrique à des routes existantes.  Considérations des plans d’aménagement des villes.  Restriction du passage de la ligne électrique dans les plantations et les zones de cultures. Mesures de gestion Se référer au tableau 9-3 pour les mesures de gestion en phase de préconstruction/construction. Description de l’impact Il n’y a pas d’impacts négatifs importants sur l’économie locale et régionale lors de la construction de la ligne. Une certaine spéculation pourrait se produire avant le début de la construction, qui pourrait agir comme une pression à la hausse sur les prix des matières premières. Pendant la phase de construction, les pressions à la hausse sur les prix des produits de base dans les zones où la construction se déroulera (en raison de la demande accrue par les travailleurs ou par des entrepreneurs) pourrait temporairement provoquer de légères distorsions du marché. Il est toutefois prévu que les marchés locaux réagissent correctement, par exemple en accroissant les approvisionnements locaux de marchandises clés. L’augmentation de l’offre devrait, à son tour, faire baisser les prix à leur ancien niveau. De plus, les entrepreneurs pourraient annoncer que les denrées et services locaux ne seront pas achetés au-delà d’un certain prix afin de réduire le risque d’une inflation élevée. La diffusion d’informations fiables est essentielle pour maintenir un marché rapide et efficace pour les biens et services requis par les entrepreneurs et travailleurs. Par conséquent, il sera primordial que les populations locales et régionales soient bien informées à l’avance de l’apparition et de la durée des travaux de construction pour leur permettre de régler leurs approvisionnements en conséquence et éviter les goulets d’étranglement résultant de fortes hausses de prix. Comme pour les activités agricoles, des mesures de compensation adéquates devraient compenser la perte temporaire des cultures lors de la construction de la ligne. Cependant, la rémunération doit être idéalement montée en puissance de façon à imiter le flux normal des revenus des agriculteurs (ex. : plus d’un versement), si jugé pratique par les autorités et populations. L’expérience a démontré que la division d’un programme de rémunération en plusieurs versements tend à réduire les inégalités dans les ménages et à préserver plus efficacement l’organisation sociale. Le PAR fourni plus de détails de ces mesures et mécanismes de compensations. Impact anticipé sur l’économie, l’emploi et moyens d’existence – Phase de construction Intensité : Moyenne Nature : Négative Étendue : Locale Importance : Moyenne Durée : Moyenne Probabilité d’occurrence : Moyenne Impact résiduel sur l’économie, l’emploi et moyens d’existence – Phase de construction Intensité : Faible Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Mineure Durée : Moyenne Probabilité d’occurrence : Moyenne WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 6-33 QUALITÉ DE VIE, SANTÉ ET SÉCURITÉ Déclaration d’impact  Augmentation de la pression sur les services de santé communautaires.  Risque d’augmentation de l’incidence des MST et du VIH/SIDA.  Risque d’accidents et blessures physiques impliquant des travailleurs ou résidents locaux.  Risque d’accidents dus à la circulation liée au projet.  Augmentation du stress lié aux nuisances (bruit, poussière, pollution de l’air). Sources d’impact  Réinstallation de population.  Travaux de construction.  Gestion des produits dangereux et matières résiduelles.  Transport et circulation.  Main-d’œuvre. Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Contournement de la zone périurbaine de Dosso.  Contournement des concessions, des hameaux, des villages et autres milieux bâtis.  Considérations des plans d’aménagement des villes. Mesures de gestion Se référer au tableau 9-3 pour les mesures de gestion en phase de préconstruction/construction. Description de l’impact Lors de la construction du projet, les personnes en quête d’opportunité de travail pourraient faire augmenter temporairement la population. De plus, l’afflux de travailleurs étrangers dans les collectivités locales peut augmenter le risque de maladies transmissibles telles que le VIH/sida. Pour éviter cet impact, l’entrepreneur en charge des travaux devrait entreprendre un programme de prévention pour les maladies transmissibles chez les travailleurs et les communautés locales. Néanmoins, cet impact demeure faible puisque le passage de ces travailleurs ne sera que de courte durée. Des accidents sont susceptibles de se produire lors de travaux de construction. En fait, les chantiers de construction présentent des risques potentiels pour les travailleurs et les communautés à proximité, car ils peuvent susciter la curiosité, surtout chez les enfants. Afin de prévenir tout accident, l’entrepreneur assurera l’équipement et délimitera les fouilles lorsque la construction n’est pas en cours, notamment par l’utilisation de clôtures temporaires. Les personnes non autorisées seront également tenues à l’écart de tous les sites de construction. De plus, des signes d’avertissement pourraient être affichés pour la sécurité publique. Enfin, des programmes éducatifs dans les écoles et les collectivités pourraient être mis en œuvre pour sensibiliser les gens sur les dangers et les pratiques sécuritaires lorsqu’ils jouent ou travaillent à proximité d’une ligne de transport à haute tension. Cet aspect fera partie du plan de formation à appliquer. L’entrepreneur devra également développer et mettre en œuvre un plan d’Hygiène, Santé et Sécurité (HSS) suivant les normes internationales d’OHSAS 18001 :2007. L’Ingénieur supervisera la préparation et l’exécution de ce Plan. L’augmentation du trafic dans les villages pourrait également constituer une source d’accidents. L’entrepreneur devra élaborer des stratégies appropriées pour gérer le transport des fournitures et devra assurer sa conformité avec toutes les lois applicables, comme la restriction de charge et les limites de vitesse maximales. Ces mesures permettront de minimiser les risques d’accident qui pourraient être engendrés par la circulation liée au projet. En ce qui concerne la qualité de vie, les nuisances (bruit, poussière, pollution de l’air et risques d’accident) vont créer un stress particulier dans les zones rurales, généralement calmes. Des mesures d’atténuation appropriées et le confinement des activités de Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 6-34 construction pendant les heures normales de travail permettront de réduire ces inconvénients pour la population locale. Par ailleurs, certaines communautés pourront être nerveuses en raison de la présence de travailleurs étrangers et de l’incertitude liée à l’électrification de leur localité, bien que cela puisse être positif. Impact anticipé sur la qualité de vie, la santé et la sécurité – Phase de construction Intensité : Moyenne Nature : Négative Étendue : Locale Importance : Moyenne Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Élevée Impact résiduel sur la qualité de vie, la santé et la sécurité – Phase de construction Intensité : Moyenne Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Mineure Durée : Courte Probabilité d’occurrence : Moyenne COHÉSION SOCIALE ET RELATION DE GENRE Déclaration d’impact  Conflits liés à l’utilisation des terres et aux compensations, avec potentiel de raviver de vieilles querelles.  Tensions avec les travailleurs de l’extérieur.  Mise à l’écart des femmes dans le processus de compensation.  Perturbation des activités de subsistance des femmes. Sources d’impact  Acquisition des terres.  Réinstallation de population.  Achat de matériaux, de biens et de services.  Main-d’œuvre. Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Contournement des concessions, des hameaux, des villages et autres milieux bâtis incluant les infrastructures administratives et communautaires, les sites importance religieuse ou culturelle.  Contournement des zones pastorales reconnues.  Restriction du passage de la ligne électrique dans les plantations et les zones de cultures. Mesures de gestion Se référer au tableau 9-3 pour les mesures de gestion en phase de préconstruction/construction. Description de l’impact La distribution des compensations entre les demandeurs (par exemple propriétaire, locataires, membres de la famille) peut créer des tensions à l’intérieur et à l’extérieur des ménages affectés. Ces impacts négatifs peuvent être atténués en assurant la collaboration des dirigeants légitimes et une bonne communication des règles de compensation et des procédures à toutes les parties intéressées. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 6-35 La phase de construction aura principalement un impact sur les communautés et la cohésion sociale à cause de :  la présence de travailleurs, parfois de l’extérieur de la région, dans les différentes sections de la ligne au cours de la construction. Le nombre exact de travailleurs est difficile à quantifier, puisque l’entrepreneur déterminera ses besoins de main-d’œuvre en fonction de son programme de travail. Ces travailleurs sont susceptibles de perturber les habitudes et horaires traditionnels;  l’exposition de la population à différents systèmes de valeurs qui peuvent entrer en conflit avec le leur en raison de la présence des différentes parties prenantes (gestionnaires de projet, sous- traitants, employés et/ou consultants);  une forte augmentation des flux monétaires dans les villages traditionnels ou les zones;  les mécanismes de compensation;  l’augmentation des activités à proximité des localités éloignées. Les facteurs susmentionnés pourraient potentiellement conduire à des tensions, des conflits avec les autorités locales et traditionnelles, ainsi que dessiner des clivages entre les différents groupes. Au niveau des relations de genre, une attention particulière devra être portée au traitement des femmes dans la surveillance des titres de propriété/terrestres et leur enregistrement. Il est primordial que le projet s’assure que les femmes ne sont pas tenues à l’égard du processus. Ce sera particulièrement important pour l’attribution des compensations pour les pertes agricoles. Pendant la phase de construction, les impacts du projet sur l’égalité des genres sont principalement liés à des possibilités d’emploi et à l’utilisation des terres par les femmes. Dans la zone du projet, les normes culturelles traditionnelles jouent un rôle important sur le statut des femmes et l’éducation des filles, leur accès à l’emploi rémunéré et d’autres avantages sociaux. Avec peu d’éducation, les femmes ont peu d’accès à l’emploi formel. Par conséquent, ils représentent une proportion négligeable de personnes actuellement employées dans les professions libérales, techniques et administratives, que le projet envisage – dans une certaine mesure – de fournir. Si cette tendance continue avec le début du projet, cela conduira inévitablement à une augmentation de l’écart entre les hommes et les femmes. À tout le moins, un tel impact devrait être réduit au minimum en s’assurant activement que les femmes ayant les qualifications requises (ouvrages techniques ou travail administratif, en général) sont embauchées pour divers travaux (arpentage, signalisation, etc.). Par ailleurs, la terre perdue et les pertes subséquentes de cultures (annuelles et vivaces) engendrées par le projet pourraient affecter davantage les femmes que les hommes. En effet, les femmes sont habituellement responsables des activités de subsistance et peinent à fournir pour le ménage lorsque les cultures sont limitées. Le projet doit prendre en compte cette dynamique dans l’attribution et la distribution des compensations. Pour réduire cette inégalité, les femmes doivent disposer des informations adéquates à toutes les phases du processus d’indemnisation. En outre, une formule de paiements échelonnés devrait être utilisée pour protéger la femme ou l’avantager. Impact résiduel sur la cohésion sociale – Phase de construction Intensité : Moyenne Nature : Négative Étendue : Locale Importance : Moyenne Durée : Moyenne Probabilité d’occurrence : Moyenne Impact résiduel sur la cohésion sociale – Phase de construction Intensité : Faible Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Mineure Durée : Moyenne Probabilité d’occurrence : Moyenne Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 6-36 GROUPES VULNÉRABLES Déclaration d’impact  Marginalisation accrue des groupes vulnérables. Sources d’impact  Acquisition des terres.  Réinstallation de population.  Main-d’œuvre. Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Contournement des concessions, des hameaux, des villages et autres milieux bâtis incluant les infrastructures administratives et communautaires, les sites d’importance religieuse ou culturelle. Mesures de gestion Se référer au tableau 9-3 pour les mesures de gestion en phase de préconstruction/construction. Description de l’impact La distribution des compensations peut rendre certaines personnes plus vulnérables (ex. : femmes chefs de ménage, ménage avec au moins une personne handicapée ou âgée, etc.). De plus, ces groupes risques d’être désavantagés au niveau de l’obtention d’un travail lors des travaux de construction. Les impacts négatifs peuvent être atténués en assurant la collaboration des dirigeants légitimes et une bonne gestion et un suivi adéquat dans l’attribution des compensations. Par ailleurs, les impacts sur les moyens de subsistance des groupes vulnérables peuvent être plus graves, puisque ces groupes ont généralement moins de ressources et expérimentent des difficultés à utiliser les services disponibles en raison de leur état. Il est primordial de prioriser les ménages et les personnes vulnérables en termes d’accès aux différentes mesures sociales et programmes qui seront établis. Ces PAP devront également bénéficier d’une aide particulière dans l’organisation de leur transport vers le site de réinstallation et la construction de leurs nouvelles structures. Afin d’éviter toute marginalisation dans les localités d’accueil, une surveillance étroite de leur intégration devra être faite. Les détails liés aux PAP vulnérables sont fournis dans le PAR. Impact anticipé sur les groupes vulnérables – Phase de construction Intensité : Moyenne Nature : Négative Étendue : Locale Importance : Moyenne Durée : Moyenne Probabilité d’occurrence : Moyenne Impact résiduel sur les groupes vulnérables – Phase de construction Intensité : Faible Nature : Négative Étendue : Locale Importance : Mineure Durée : Moyenne Probabilité d’occurrence : Moyenne WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 6-37 PATRIMOINE CULTUREL ET ARCHÉOLOGIQUE Déclaration d’impact  Destruction ou perturbation potentielle de sites et/ou objets archéologiques.  Destruction ou perturbation potentielle de sépultures et/ou sites sacrés. Sources d’impact  Préparation du terrain.  Exploitation des carrières et des bancs d’emprunt.  Travaux de construction. Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Contournement des concessions, des hameaux, des villages et autres milieux bâtis incluant les infrastructures administratives et communautaires, les sites importance religieuse ou culturelle. Mesures de gestion Se référer au tableau 9-3 pour les mesures de gestion en phase de préconstruction/construction. Description de l’impact Des consultations avec les autorités communales et régionales ont révélé l’existence de plusieurs sites et ressources liés au patrimoine culturel dans la zone du projet. Toutefois, aucun ne devrait être touché par le projet. Une seule tombe a été repérée près d’une résidence à déplacer (voir PAR). Cependant, au cours des activités de construction, des sites ou objets archéologiques inconnus peuvent être découverts et partiellement détruits par la machinerie utilisée. Si des restes archéologiques ou historiques sont découverts, les travaux de construction devront cesser immédiatement le long de cette section de la ligne, et le musée national ainsi que les autorités communales devront être informées. Impact anticipé sur le patrimoine culturel et archéologique – Phase de construction Intensité : Forte Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Majeure Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Faible Impact résiduel sur le patrimoine culturel et archéologique – Phase de construction Intensité : Faible Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Mineure Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Faible PAYSAGE Déclaration d’impact  Dégradation temporaire du paysage sur les chantiers. Sources d’impact  Préparation du site.  Travaux de construction.  Exploitation des carrières et des bancs d’emprunt. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 6-38 Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Choix judicieux du site de passage de la ligne électrique dans les sites Ramsar afin de traverser les zones à moindre intérêt écologique.  Contournement de la zone périurbaine de Dosso.  Évitement du passage dans le site Ramsar du Dallol Maouri dans sa direction sud vers le Bénin.  Rapprochement de la ligne électrique à des routes existantes.  Restriction du passage de la ligne électrique dans les zones boisées. Mesures de gestion Se référer au tableau 9-3 pour les mesures de gestion en phase de préconstruction/construction. Description de l’impact Les incidences esthétiques au cours de la phase de construction seront limitées à des zones de travail. La déforestation de l’emprise changera toutefois le paysage. Afin de minimiser les impacts des activités de construction sur le paysage, les routes d’accès existantes seront utilisées autant que possible. Enfin, toutes les zones de travaux temporaires seront restaurées après les travaux. Impact résiduel sur le paysage – Phase de construction Intensité : Moyenne Nature : Négative Étendue : Locale Importance : Moyenne Durée : Moyenne Probabilité d’occurrence : Élevée Impact résiduel sur le paysage – Phase de construction Intensité : Faible Nature : Négative Étendue : Locale Importance : Mineure Durée : Moyenne Probabilité d’occurrence : Élevée 6.4 IMPACTS POSITIFS EN PHASE D’EXPLOITATION Il est anticipé que la mise en œuvre du projet de la Dorsale Nord contribue à l’objectif de la CEDEAO d'accéder à des ressources énergétiques à un prix optimisé. Le projet 330 kV Dorsale Nord entre le Nigéria, le Niger, le Burkina Faso et le Bénin fait partie de ce vaste réseau et représente une étape supplémentaire dans l'intégration des réseaux électriques nationaux. Les bénéfices de l’accès à l’électricité sont ainsi principalement liés au milieu humain et sont décrits ci-dessous. IMPACTS SUR LE MILIEU HUMAIN ÉCONOMIE, EMPLOI ET MOYENS D’EXISTENCE Déclaration d’impact  Création d’emplois temporaires.  Possibilités de développement économique en lien avec l’accès à l’électrification pouvant découler du projet. Sources d’impact  Présence et exploitation de la ligne et des postes électriques.  Entretien de l’emprise. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 6-39 Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact Aucun élément de conception du projet n’a permis de limiter ou bonifier cet impact Mesures de gestion Se référer au tableau 9-4 pour les mesures de gestion en phase d’exploitation. Description de l’impact Le projet pourrait générer quelques emplois temporaires pour l’entretien de la ligne électrique chez les localités riveraines. Cependant, le plus grand bénéfice généré par le projet sera certainement les possibilités d’électrification qui pourraient en découler. Si les programmes d’électrification des zones rurales et de distribution dans les zones urbaines non desservies sont réalisés de nombreux impacts positifs indirects pourront survenir à condition que le projet soit correctement optimisé et intégré à son environnement. Avec l’apport supplémentaire d’énergie, les institutions communautaires et les centres commerciaux pourraient notamment améliorer leurs services, accroître leurs activités économiques et accélérer leur développement dans certains domaines d’expertise. L’amélioration de la disponibilité et de la fiabilité de l’énergie dans la région pourra notamment améliorer le stockage et le traitement des produits agricoles, augmentant ainsi leur valeur de marché et/ou prolonger leur période de conservation. Le stockage à l’intérieur d’un réfrigérateur peut conserver les produits laitiers, les fruits et légumes qui peuvent, par la suite, être vendus ou consommés au cours des jours suivants. Ces améliorations pourraient ajouter de la valeur aux produits agricoles et, à long terme, engendrer de meilleurs revenus pour les agriculteurs. Enfin, l’électrification rurale étant au centre des programmes de réduction de la pauvreté, elle pourrait soutenir le développement économique rural grâce à la fourniture d’énergie pour les pompes à eau, les moulins à grains, le tourisme, les industries locales, etc. Impact anticipé sur l’économie, l’emploi et moyens d’existence – Phase d’exploitation Intensité : Moyenne Nature : Positive Étendue : Locale Importance : Majeure Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Élevée Impact résiduel sur l’économie, l’emploi et moyens d’existence – Phase d’exploitation Intensité : Moyenne Nature : Positive Étendue : Régionale Importance : Majeure Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Élevée 6.5 IMPACTS NÉGATIFS EN PHASE D’EXPLOITATION IMPACTS SUR LE MILIEU PHYSIQUE AIR AMBIANT ET CHANGEMENTS CLIMATIQUES Déclaration d’impact  Faible dégradation de la qualité de l’air localement.  Émission de gaz à effet de serre dans les pays producteurs d’énergie. Sources d’impact  Entretien de l’emprise.  Transport/circulation. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 6-40 Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Contournement des concessions, des hameaux, des villages et autres milieux bâtis.  Considérations des plans d’aménagement des villes. Mesures de gestion Pour faciliter l’analyse, nous référons au chapitre 9 « Plan de gestion environnementale et social » qui présente dans le tableau 9-4 les mesures de gestion en phase d’exploitation. Description de l’impact Pendant la phase d’exploitation, les activités d’entretien, plus particulièrement l’entretien de l’emprise et les activités de dévégétalisation pourraient avoir un impact négatif sur la qualité de l’air. Cet impact se fera ressentir localement dans les zones où la dévégétalisation aura lieu. Le transport et la circulation associés aux activités d’entretien sont également susceptibles de générer des poussières, plus particulièrement en période sèche. Les émissions de la machinerie pourraient notamment comprendre des gaz à effet de serre, mais en très faible quantité et sur de courtes périodes. Des impacts indirects sur les gaz à effet de serre pourraient cependant survenir par l’achat d’électricité par le Niger qui provienne de sources d’énergie dite non- renouvelables (charbon, gaz naturel, pétrole) utilisées par les pays producteurs. Des pays, tels le Nigéria, qui pourraient alimenter le réseau électrique, sont de grands producteurs de pétrole et de gaz naturels. Il est cependant impossible de prédire la production d’électricité sur la base de ces sources dans l’avenir. Plusieurs projets de production incluant également des sources renouvelables d’énergie comme l’hydroélectricité, l’éolien et le solaire sont également prévus. Impact anticipé sur l’air ambiant et changements climatiques – Phase d’exploitation Intensité : Faible Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Mineure Durée : Moyenne Probabilité d’occurrence : Moyenne Impact résiduel sur l’air ambiant et changements climatiques – Phase d’exploitation Intensité : Faible Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Mineure Durée : Faible Probabilité d’occurrence : Faible AMBIANCE SONORE Déclaration d’impact  Augmentation du niveau sonore. Sources d’impact  Présence et exploitation de la ligne et des postes.  Entretien des installations.  Entretien de l’emprise.  Transport/circulation. Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Contournement des concessions, des hameaux, des villages et autres milieux bâtis.  Considérations des plans d’aménagement des villes. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 6-41 Mesures de gestion Se référer au tableau 9-4 pour les mesures de gestion en phase d’exploitation. Description de l’impact Pendant la phase d’exploitation, les activités d’entretien réalisées près des installations (p.ex. : emprise, ligne, pylônes, postes) peuvent occasionner une augmentation du niveau sonore à proximité des lieux où ces activités sont effectuées et donc perturber les localités avoisinantes. Ces perturbations seront toutefois temporaires étant donné qu’elles ne seront ressenties qu’au cours des activités d’entretien. Les mesures de gestion proposées pour minimiser les impacts associés au bruit pendant la phase de construction permettront également de réduire ces impacts pendant la phase d’exploitation. D’autre part, les lignes électriques et les postes de transformation émettent un fond sonore permanent qui est audible et qui peut également perturber les localités avoisinantes pendant la phase d’exploitation. Dans le cas des lignes électriques, le bruit provient principalement des conducteurs et il est caractérisé par un bourdonnement et un crépitement (Hydro-Québec TransÉnergie, 2013). Pour ce qui est des postes de transformation, le bruit provient principalement des transformateurs de puissance. De manière générale, le bruit émis par les postes est plus fort que celui émis par les lignes électriques. De plus, certains facteurs météorologiques peuvent influencer l’ampleur de l’impact associé au bruit. Par exemple, en conditions de fortes pluies, la propagation du bruit émis par les lignes ou les postes électriques est généralement plus élevée que par temps sec (Hydro-Québec Trans-Énergie, 2013). Aussi, le bruit aura tendance à être perçu davantage durant la nuit lorsque les niveaux sonores ambiants sont généralement plus faibles (Public Service Commission of Wisconsin, 2013). Il reste tout de même que l’impact associé au bruit durant la phase d’exploitation demeure faible. Peu de mesures d’atténuation sont possibles de sorte que l’impact anticipé et l’impact résiduel sont équivalents en ayant cependant une importance mineure. Impact anticipé sur l’ambiance sonore – Phase d’exploitation Intensité : Faible Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Mineure Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Élevée Impact résiduel sur l’ambiance sonore – Phase d’exploitation Intensité : Faible Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Mineure Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Élevée SOLS ET POTENTIEL AGRICOLE Déclaration d’impact  Risque de contamination des sols. Sources d’impact  Présence et exploitation de la ligne et des postes.  Entretien des installations.  Entretien de l’emprise.  Transport/circulation.  Gestion des matières résiduelles/dangereuses. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 6-42 Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Restriction du passage de la ligne électrique dans les plantations et les zones de cultures.  Considérations des plans d’aménagement des villes. Mesures de gestion Se référer au tableau 9-4 pour les mesures de gestion en phase d’exploitation. Description de l’impact Pendant la phase d’exploitation, une contamination des sols pourrait survenir à la suite des fuites provenant de la machinerie ou des déversements accidentels de produits pétroliers ou autres contaminants. Tout comme pour la phase de construction, le risque de fuite ou de déversement accidentel sera grandement réduit grâce à l’application des mesures d’atténuation énumérées au tableau 9-2. Advenant un incident, l’ampleur de l’impact sera fonction de la nature des contaminants et du volume déversé. Toutefois, l’application rapide des mesures en cas d’urgence permettra de réduire l’importance de l’impact en cas de déversement et/ou de fuite. Impact anticipé sur les sols et le potentiel agricole – Phase d’exploitation Intensité : Forte Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Majeure Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Faible Impact résiduel sur les sols et le potentiel agricole – Phase d’exploitation Intensité : Faible Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Mineure Durée : Courte Probabilité d’occurrence : Faible RESSOURCES EN EAU Déclaration d’impact  Modifications des paramètres physico-chimiques des ressources en eau et risque de contamination. Sources d’impact  Présence et exploitation de la ligne et des postes.  Entretien des installations.  Entretien de l’emprise.  Transport/circulation.  Gestion des matières résiduelles/dangereuses. Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Évitement des lits de cours d’eau et des milieux humides.  Considération de la plaine inondable du fleuve Niger afin de trouver les zones les plus optimales pour la traverser. Mesures de gestion Se référer au tableau 9-4 pour les mesures de gestion en phase d’exploitation. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 6-43 Description de l’impact Pendant la phase d’exploitation, des fuites potentielles d’huile provenant de la machinerie et/ou des déversements accidentels de matières dangereuses peuvent occasionner une contamination de l’eau. Toutefois, le risque de fuite ou de déversement accidentel sera réduit au minimum grâce à l’application des mesures d’atténuation énumérées au tableau 9-2. Advenant un incident, l’ampleur de l’impact sera fonction de la nature des contaminants et du volume déversé. Toutefois, l’application rapide des mesures en cas d’urgence permettra de réduire l’importance de l’impact en cas de déversement et/ou de fuite. Impact anticipé sur les ressources en eau – Phase d’exploitation Intensité : Forte Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Majeure Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Faible Impact résiduel sur les ressources en eau – Phase d’exploitation Intensité : Faible Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Mineure Durée : Courte Probabilité d’occurrence : Faible IMPACTS SUR LE MILIEU BIOLOGIQUE HABITATS, FLORE ET FAUNE TERRESTRE Déclaration d’impact  Perturbations des habitats naturels et des communautés végétales associées.  Introduction potentielle d’EEE.  Modification et altération des habitats fauniques, avec des changements associés dans les communautés animales.  Réduction locale de la densité des espèces ayant une plus forte valeur d’usage. Sources d’impact  Présence et exploitation de la ligne et des postes.  Entretien des installations.  Entretien de l’emprise.  Gestion des matières résiduelles et dangereuses.  Main-d’œuvre. Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Rapprochement de la ligne électrique à des infrastructures linéaires existantes  Évitement des lits de cours d’eau et des milieux humides  Restriction du passage de la ligne électrique dans les zones boisées Mesures de gestion Se référer au tableau 9-4 pour les mesures de gestion en phase d’exploitation. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 6-44 Description de l’impact Pendant la phase d’exploitation, l’entretien de l’emprise et des infrastructures va exiger un entretien régulier de la végétation afin de réduire les risques de court-circuit causé par un arc électrique. Cela signifie qu’aucune végétation ne sera autorisée à croître à plus de 4 m au niveau de l’emprise. L’entretien de l’emprise résultera en une modification continue des habitats en place. Les formes les plus touchées de la flore seront sûrement les espèces ligneuses, comprenant des arbres et arbustes. La perturbation périodique fera en sorte que les habitats de ligne seront maintenus dans des stades jeunes de développement de la végétation, conduisant à la présence d’espèces les plus communes et à la rareté des espèces ligneuses. L’entretien de l’emprise contribuera ainsi au maintien d’habitats perturbés tout au long de celle-ci. Cette modification à long terme des habitats naturels pourraient mener à un certain effet de barrière pour la petite faune, limitant ses déplacements ou l’exposant à de la prédation. D’un autre côté, la présence de la route d’accès dans les zones auparavant inaccessibles pourrait conduire à une augmentation de l’exploitation des ressources naturelles et une réduction de communautés d’espèces avec une valeur d’usage supérieure. Ces activités sont particulièrement préoccupantes au niveau des aires protégées actuellement moins accessibles, comme la réserve partielle de Dosso. En outre, les activités d’entretien de l’emprise périodiques peuvent également conduire à la prolifération d’EEE, surtout si ces activités comprennent le déplacement et le dégagement de la végétation. Une fois introduites, ces espèces sont susceptibles de se propager et de perturber l’emprise et les zones adjacentes qui correspondent à leurs exigences écologiques. Impact anticipé sur les habitats, la flore et la faune terrestres – Phase d’exploitation Intensité : Moyenne Nature : Négative Étendue : Locale Importance : Moyenne Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Moyenne Impact résiduel sur les habitats, la flore et la faune terrestres – Phase d’exploitation Intensité : Faible Nature : Négative Étendue : Locale Importance : Moyenne Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Moyenne FAUNE AVIAIRE Déclaration d’impact  Collision des oiseaux avec le câble de mise à terre occasionnant des blessures et des mortalités.  Modification et perturbation de l’habitat des oiseaux, avec des changements associés dans les communautés de la faune aviaire. Sources d’impact  Présence et exploitation de la ligne et des postes.  Entretien des installations.  Entretien de l’emprise.  Gestion des matières résiduelles/dangereuses.  Main-d’œuvre. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 6-45 Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Rapprochement de la ligne électrique à des infrastructures linéaires existantes.  Localisation optimale de la ligne électrique au niveau des sites Ramsar du Dallol Bosso, du Dallol Maouri et de la ZICO du district de Makalondi.  Placer des « dispositifs anticollision aviaire » ou déflecteurs sur le câble de mise à terre afin de rendre les lignes plus visibles pour les oiseaux au niveau des sites Ramsar du dallol Bosso et du dallol Maouri ainsi que de la ZICO du district de Makalondi. Mesures de gestion Se référer au tableau 9-4 pour les mesures de gestion en phase d’exploitation. Description de l’impact La présence de la ligne électrique est susceptible d’avoir des répercussions sur les communautés d’oiseaux durant la phase d’exploitation. La présence de la ligne peut affecter les oiseaux principalement par :  collisions des oiseaux avec le câble de mise à terre qui peuvent causer des blessures sérieuses et la mort;  électrocution lors de contact avec des éléments conducteurs. Les caractéristiques de l’environnement récepteur de la ligne électrique et sa localisation peuvent grandement influencer les probabilités de collision. Les taux de collision avec la ligne électrique peuvent ainsi varier dans le temps (selon la saison, les migrateurs dans la zone augmentent la chance de collision, les conditions météorologiques avec de la brume peuvent limiter la visibilité de la ligne, plus particulièrement au niveau de milieux aquatiques, etc.) et dans l’espace selon la zone d’implantation et ses caractéristiques. De plus, les différentes espèces sont plus ou moins vulnérables aux collisions. Il y a plusieurs facteurs qui peuvent influencer la vulnérabilité à la collision tels, le vol en groupe, vol rapide, grande envergure des ailes, migration nocturne et les espèces avec une mauvaise vision (grues et oiseaux d’eau). Les oiseaux d’eau sont reconnus pour être les plus susceptibles d’entrer en collision avec les lignes électriques (Rioux et al., 2013). Le risque de collision est plus fort pour les espèces avec un champ binoculaire réduit avec de grands angles morts. Donc les champs visuels, qui ont évolué principalement pour rencontrer les exigences de l’alimentation, peuvent rendre certaines espèces particulièrement vulnérables aux collisions. Deux espèces menacées, la grue couronnée et le vautour percnoptère, sont présentes au niveau de la zone du projet. Ces deux espèces font parties de deux groupes montrant des risques élevés de collision avec les lignes électriques, les vautours et les grues. La concentration des oiseaux d’eau au niveau des milieux aquatiques, ces habitats étant spécialisés et rares surtout dans des zones plus arides, augmente l’impact au niveau de ces populations. L’impact sur la faune aviaire au Niger pourrait donc s’avérer important étant donné les habitats traversés dont certains ont une grande valeur écologique pour les communautés d’oiseaux, comme les sites Ramsar du Dallol Bosso et du Dallol Maouri, la ZICO du district de Makalondi ainsi que le fleuve Niger traversé à deux endroits. La localisation de la ligne entre des habitats d’alimentation et de repos augmente les chances de collision avec les oiseaux locaux, particulièrement à proximité des milieux humides (ACEE, 2003). Les oiseaux peuvent éviter les fils conducteurs groupés qui sont plus visibles, mais les câbles de mise à terre, de plus petit diamètre, sont plus difficilement repérables pour eux (Alonso & Alonso, 1999). De plus, les collisions sont concentrées dans la portion centrale entre deux pylônes. Certaines recherches en Afrique du Sud ont montré que très peu de collisions surviennent dans les premiers et derniers 25 % de la ligne entre deux pylônes (Anderson, 2001). Les dispositifs pour rendre la ligne la plus visible possible pourront ainsi se concentrer dans cette portion et seront installés dans les habitats les plus propices aux collisions comme les différentes zones humides, cours d’eau et habitats essentiels. Les mesures de gestion proposées devraient contribuer à réduire le risque de collision ou d’électrocution. Cependant, le succès des mesures de gestion est variable selon les espèces. Un suivi de la mortalité de la faune aviaire sera développé et mis en œuvre dans le but d’identifier les zones et les espèces les plus impactées. Les collisions sont connues pour être plus communes pendant les mouvements migratoires (Morkill and Anderson 1991), ce qui laisse prétendre que de meilleures connaissances sur les impacts Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 6-46 de la ligne pendant les périodes migratoires et les autres périodes critiques sont nécessaires. Sur la base des résultats du suivi, des mesures de gestion spécifiques pourront être développées. Impact anticipé sur la faune aviaire – Phase d’exploitation Intensité : Moyenne Nature : Négative Étendue : Locale Importance : Moyenne Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Élevée Impact résiduel sur la faune aviaire – Phase d’exploitation Intensité : Faible Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Mineure Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Moyenne HABITATS ET FAUNE SEMI-AQUATIQUES ET AQUATIQUES Déclaration d’impact  Perturbation de la dynamique hydrologique menant à des modifications dans les habitats aquatiques et de la faune associée. Sources d’impact  Présence et exploitation de la ligne et des postes.  Entretien des installations.  Entretien de l’emprise.  Gestion des matières résiduelles/dangereuses.  Transport/circulation.  Main-d’œuvre. Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Rapprochement de la ligne électrique à des infrastructures linéaires existantes.  Évitement des lits de cours d’eau et des milieux humides.  Localisation optimale de la ligne électrique au niveau des sites Ramsar du Dallol Bosso, du Dallol Maouri et de la ZICO du district de Makalondi. Mesures de gestion Se référer au tableau 9-4 pour les mesures de gestion en phase d’exploitation. Description de l’impact Des changements au niveau des conditions hydrologiques qui pourraient possiblement être engendrées par la présence des pylônes dans la plaine inondable sont susceptibles de modifier localement les paramètres écologiques au niveau des milieux aquatiques. Il n’est pas recommandé de construire une route d’accès permanente dans les milieux humides, ni au niveau des plaines inondables. Durant la phase d’exploitation, le mouvement de personnel et de véhicules le long de l’emprise de la ligne et de la route d’accès, notamment à des fins d’entretien et de réparation des infrastructures, pourraient mener à des impacts locaux sur les habitats aquatiques et à la propagation des EEE. Ces espèces pourraient se retrouver dans les milieux humides et dans les habitats riverains. Un suivi strict des EEE sera effectué. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 6-47 Impact anticipé sur les habitats et la faune semi-aquatiques et aquatiques – Phase d’exploitation Intensité : Moyenne Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Moyenne Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Faible Impact résiduel sur les habitats et la faune semi-aquatiques et aquatiques – Phase d’exploitation Intensité : Faible Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Mineure Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Faible HABITATS ESSENTIELS – AIRE DE DISTRIBUTION DE LA GIRAFE DU NIGER Déclaration d’impact  Risque de pertes indirectes d’habitats par l’ouverture du territoire dans l’aire de distribution de la girafe.  Entretien de 266,5 ha brousse tigrée peu dense à des stades végétatifs peu évolués dans l’emprise de la ligne électrique. Sources d’impact  Présence et exploitation de la ligne et des postes.  Transport et circulation. Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  La hauteur de dégagement au sol sous la ligne sera conceptualisée de sorte à n’engendrer aucun impact sur les girafes du Niger. Mesures de gestion Se référer au tableau 9-4 pour les mesures de gestion en phase d’exploitation. Description de l’impact Aucun impact direct n’est anticipé au niveau de l’habitat de la girafe du Niger. Cependant, étant donné l’ouverture du territoire à l’intérieur de l’emprise, cela pourrait faciliter le renforcement de la présence de l’homme à l’intérieur de l’habitat de la girafe, plus particulièrement dans les zones qui étaient plus inaccessibles. Une augmentation de l’activité humaine pourrait être particulièrement notée entre le fleuve Niger et le dallol Bosso où l’on retrouve presque l’essentiel de la brousse tigrée à proximité. Cependant, tel que mentionné plus haut, cette zone risque d’être très peu fréquentée par la girafe réduisant les impacts associés. L’habitat trouvé dans la zone où la girafe se concentre, au niveau du dallol Bosso, est déjà fortement converti de sorte qu’on ne s’attend pas à une forte conversion potentielle de brousse tigrée en lien avec la présence de la ligne électrique. Néanmoins, le suivi de la conversion de cette zone en milieu anthropisé sera suivi et les pertes d’habitat devront être compensées. Dans un autre sens, les travaux d’entretien de la ligne électrique amèneront la coupe des espèces ligneuses présentes dans l’emprise de la ligne électrique, plus particulièrement dans les 16,4 ha de brousse tigrée peu dense. Néanmoins, il faut souligner qu’un gain net d’habitat aura été effectué pendant la phase de construction de sorte qu’il n’y aura pas de perte d’habitat par rapport aux conditions initiales. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 6-48 Impact anticipé sur les habitats essentiels- Aire de distribution de la girafe du Niger – Phase d’exploitation Intensité : Faible Nature : Négative Étendue : Locale Importance : Moyenne Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Faible Impact résiduel sur les habitats essentiels- Aire de distribution de la girafe du Niger – Phase d’exploitation Intensité : Faible Nature : Positive Étendue : Ponctuelle Importance : Mineure Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Élevée HABITATS ESSENTIELS – SITE RAMSAR DU DALLOL BOSSO Déclaration d’impact  Entretien de 16,4 ha brousse tigrée peu dense à des stades végétatifs peu évolués dans l’emprise de la ligne électrique.  Risque de collision (mortalité et blessure) pour la faune aviaire. Sources d’impact  Présence et exploitation de la ligne et des postes.  Entretien de l’emprise.  Transport et circulation.  Main-d’œuvre. Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Aucun pylône ne sera installé dans les mares permanentes et temporaires du site Ramsar du dallol Bosso.  Aucune route d’accès permanente ne sera construite dans le site Ramsar du dallol Bosso.  Rapprochement de la ligne électrique à des infrastructures linéaires existantes.  Localisation optimale de la ligne électrique au niveau du site.  Dispositifs anticollision aviaire ou déflecteurs sur le câble de mise à terre afin de rendre les lignes plus visibles pour les oiseaux. Mesures de gestion Se référer au tableau 9-4 pour les mesures de gestion en phase d’exploitation. Description de l’impact Les mares permanentes et temporaires retrouvées dans le site Ramsar du dallol Bosso constituent des zones d’attrait pour la faune aviaire. Il est donc possible que le passage de la ligne électrique au niveau de ces sites amène de la mortalité ou des blessures pour la faune aviaire. Cependant, une ligne est présente dans le site actuellement sans qu’une mortalité aviaire ne soit soulignée. Il sera donc important d’effectuer un suivi strict de la mortalité de la faune aviaire, plus spécifiquement au niveau des 14,3 ha de mares qui se trouveront sous la ligne électrique. Il est important de mentionner qu’aucune espèce protégée ou menacée n’a été observée au niveau du site. Dans un autre sens, les travaux d’entretien de la ligne électrique amèneront la coupe des espèces ligneuses présentes dans l’emprise de la ligne électrique, plus particulièrement dans les 16,4 ha de brousse tigrée peu dense. Néanmoins, il faut souligner qu’un gain net d’habitat aura été effectué pendant la phase de construction de sorte qu’il n’y aura pas de perte d’habitat par rapport aux conditions initiales. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 6-49 Impact anticipé sur les habitats essentiels- Site Ramsar du dallol Bosso – Phase d’exploitation Intensité : Moyenne Nature : Négative Étendue : Locale Importance : Moyenne Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Faible Impact résiduel sur les habitats essentiels- Site Ramsar du dallol Bosso – Phase d’exploitation Intensité : Faible Nature : Positive Étendue : Ponctuelle Importance : Mineure Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Élevée HABITATS ESSENTIELS – SITE RAMSAR DU DALLOL MAOURI Déclaration d’impact  Entretien de 3,9 ha de brousse tigrée à des stades végétatifs peu évolués dans l’emprise de la ligne électrique.  Risque de collision (mortalité et blessure) pour la faune aviaire. Sources d’impact  Présence et exploitation de la ligne et des postes.  Entretien de l’emprise.  Transport et circulation.  Main-d’œuvre. Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Aucun pylône ne sera installé dans le fleuve Niger ni dans les mares permanentes et temporaires des sites Ramsar et de la ZICO.  Aucune route d’accès permanente ne sera construite dans les sites Ramsar et la ZICO. Mesures de gestion Se référer au tableau 9-4 pour les mesures de gestion en phase de préconstruction/construction. Description de l’impact Tout comme celles du dallol Bosso, les mares permanentes et temporaires retrouvées dans le site Ramsar du dallol Maouri constituent des zones d’attrait pour la faune aviaire. Il est donc possible que le passage de la ligne électrique au niveau de ces sites amène de la mortalité ou des blessures pour la faune aviaire. Cependant, une ligne est présente dans le site actuellement sans qu’une mortalité aviaire ne soit soulignée. Il sera donc important d’effectuer un suivi strict de la mortalité de la faune aviaire, plus spécifiquement au niveau des 8,4 ha de mares qui se trouveront sous la ligne électrique. Il est important de mentionner qu’aucune espèce protégée ou menacée n’a été observée au niveau du site. Dans un autre sens, les travaux d’entretien de la ligne électrique amèneront la coupe des espèces ligneuses présentes dans l’emprise de la ligne électrique, plus particulièrement dans les 3,9 ha de brousse tigrée peu dense. Néanmoins, il faut souligner qu’un gain net d’habitat aura été effectué pendant la phase de construction de sorte qu’il n’y aura pas de perte d’habitat par rapport aux conditions initiales. Ces coupes de ligneux peuvent néanmoins engendrer des pertes de site de nidification pour les espèces nichant dans les arbustes. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 6-50 Impact anticipé sur les habitats essentiels- Site Ramsar du dallol Maouri – Phase d’exploitation Intensité : Moyenne Nature : Négative Étendue : Locale Importance : Moyenne Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Faible Impact résiduel sur les habitats essentiels- Site Ramsar du dallol Maouri – Phase d’exploitation Intensité : Faible Nature : Positive Étendue : Ponctuelle Importance : Mineure Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Élevée HABITATS ESSENTIELS – ZICO DU DISTRICT DE MAKALONDI Déclaration d’impact  Entretien de 215,9 ha de brousse tigrée à des stades végétatifs peu évolués dans l’emprise de la ligne électrique.  Risque de collision (mortalité et blessure) pour la faune aviaire.  Risque de pertes indirectes d’habitats par l’ouverture du territoire et l’exploitation illégale des ressources, plus particulièrement dans une forêt protégée. Sources d’impact  Présence et exploitation de la ligne.  Entretien de l’emprise.  Transport et circulation.  Main-d’œuvre. Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Aucun pylône ne sera installé dans le fleuve Niger ni dans les mares permanentes et temporaires des sites Ramsar et de la ZICO.  Aucune route d’accès permanente ne sera construite dans les sites Ramsar et la ZICO outre la route dans l’emprise de la ligne électrique. Mesures de gestion Se référer au tableau 9-4 pour les mesures de gestion en phase de préconstruction/construction. Description de l’impact La ZICO du district de Makalondi est réputée pour être l’hôte d’une importance communautés d’oiseaux. Les données d’inventaires sur deux saisons ont permis d’inventorier un total de 27 espèces d’oiseaux dont la majorité était des oiseaux d’eau. Les oiseaux d’eau sont reconnus pour être les plus susceptibles d’entrer en collision avec les lignes électriques (Rioux et al., 2013). De plus, la ligne traverse 4,5 ha de bas-fond ce qui augmente les chances de collision au niveau de ces habitats. Le suivi de la mortalité des oiseaux sera effectué et des mesures de gestion seront mises en place afin de réduire les impacts. Au niveau de cette ZICO, la ligne électrique traverse les forêts villageoises de Djandjaniori et de Panoma. La présence de la route d’accès à l’intérieur de l’emprise de la ligne pourrait mener à des pertes indirectes par l’ouverture du territoire et la dégradation progressive de la brousse tigrée en marge de la ligne électrique par l’exploitation des ressources forestières présentes. Des mesures strictes de suivi de la dégradation et de la présence d’exploitants illégaux devront être mises en oeuvre. Un renforcement des capacités des agents des eaux et forêts sera fait afin de permettre de limiter le plus possible les coupes illégales. Toute perte devra être compensée. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 6-51 Impact anticipé sur les habitats essentiels- ZICO du district de Makalondi – Phase d’exploitation Intensité : Moyenne Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Moyenne Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Moyenne Impact résiduel sur les habitats essentiels- ZICO du district de Makalondi – Phase d’exploitation Intensité : Faible Nature : Positive Étendue : Ponctuelle Importance : Mineure Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Élevée HABITATS ESSENTIELS – RÉSERVE PARTIELLE DE DOSSO Déclaration d’impact  Entretien de 67 ha de brousse tigrée à des stades végétatifs peu évolués dans l’emprise de la ligne électrique.  Risque de collision (mortalité et blessure) pour la faune aviaire, plus spécialement pour une espèce en danger de disparition.  Risque de pertes indirectes d’habitats par l’ouverture du territoire et l’exploitation illégale des ressources.  Risque de braconnage de la faune. Sources d’impact  Présence et exploitation de la ligne.  Entretien de l’emprise.  Transport et circulation.  Main-d’œuvre. Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Dispositifs anticollision aviaire ou déflecteurs sur le câble de mise à terre afin de rendre les lignes plus visibles pour les oiseaux. Mesures de gestion Se référer au tableau 9-4 pour les mesures de gestion en phase de préconstruction/construction. Description de l’impact Aucun impact direct sur la flore ou sur la grande faune n’est anticipé au niveau de la réserve partielle de Dosso pendant la phase d’exploitation. Toutefois, comme pour les forêts villageoises de Djandjaniori et de Panoma, la présence de la route d’accès à l’intérieur de l’emprise de la ligne, plus spécifiquement dans la partie où la ligne ne longe pas de piste existante, pourrait mener à des pertes indirectes par l’ouverture du territoire et la dégradation progressive de la brousse tigrée en marge de la ligne électrique par l’exploitation des ressources forestières présentes. De plus, étant donné une plus grande accessibilité sur le territoire de la réserve, il est possible que l’on assiste à une augmentation du braconnage. Toutefois, là où la ligne rencontre la zone où la faune est la plus susceptible d’être trouvée, elle longe une route existante de sorte que cette augmentation de la pression de chasse ne devrait pas se faire sentir dans les zones les plus sensibles. Des mesures strictes de suivi de la dégradation et de la présence d’exploitants illégaux devront être mises en œuvre. Un renforcement des capacités des agents des eaux Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 6-52 et forêts sera fait afin de permettre de limiter le plus possible les coupes illégales. Toute perte devra être compensée. Une espèce en danger de disparition inventoriée dans la brousse tigrée est susceptible aux collisions avec les lignes électriques : le vautour percnoptère. Il faudra donc faire un suivi strict de la mortalité de cet oiseau à l’intérieur de la réserve. Des mesures de gestion seront proposées selon les causes et l’environnement où la mortalité est observée. Impact anticipé sur les habitats essentiels- Réserve partielle de Dosso – Phase d’exploitation Intensité : Moyenne Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Moyenne Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Faible Impact résiduel sur les habitats essentiels- Réserve partielle de Dosso – Phase d’exploitation Intensité : Faible Nature : Positive Étendue : Ponctuelle Importance : Faible Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Faible IMPACTS SUR LE MILIEU HUMAIN AMÉNAGEMENT ET UTILISATION DU TERRITOIRE Déclaration d’impact  Restriction de l’utilisation des terres (arbres de plus de 4 m à maturité interdits) sous la ligne.  Perturbation ponctuelle des cultures par des machines à des fins d’entretien. Sources d’impact  Présence et exploitation de la ligne et des postes électriques.  Entretien des installations.  Entretien de l’emprise. Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Choix judicieux du site de passage de la ligne électrique dans les sites Ramsar afin de traverser les zones à moindre intérêt écologique.  Contournement de la zone périurbaine de Dosso et de Niamey.  Évitement du passage dans le site Ramsar du Dallol Maouri dans sa direction sud vers le Bénin.  Restriction du passage de la ligne électrique dans les plantations et les zones de cultures.  Considérations de la plaine inondable du fleuve Niger afin de trouver la zone la plus optimale pour sa traversée.  Restriction du passage de la ligne électrique dans les zones boisées.  Restriction du passage de la ligne électrique dans les plantations et les zones de cultures. Mesures de gestion Se référer au tableau 9-4 pour les mesures de gestion en phase d’exploitation. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 6-53 Description de l’impact Pendant la phase d’exploitation, les impacts sur l’utilisation des terres sont liés à la restriction des arbres de plus de 4 m à maturité dans l’emprise et à la perturbation des cultures par les machines lors de l’entretien de l’emprise. Les effets sur l’utilisation des terres ne devraient pas être significatifs puisque le pâturage et les cultures basses seront autorisés dans l’emprise. Enfin, la perturbation des cultures par les machines lors de l’entretien de l’emprise sera diminuée en menant ces activités en dehors des saisons de croissance et de pâturage. L’utilisation des terres juste à côté des postes sera modifiée avec le temps, étant donné que ces terres sont susceptibles de faire l’objet d’un nouvel aménagement résidentiel. Avec le temps, ces développements résidentiels pourront générer des conflits entre les habitants et les opérateurs d’équipement : plaintes concernant le bruit, les risques d’électrocution, etc. Étant donné que les activités de culture seront toujours possibles sous la ligne et que la majorité des impacts sur l’aménagement et l’utilisation du territoire se feront ressentir pendant la phase de construction, l’impact anticipé et l’impact résiduel sont jugés mineurs. Impact anticipé sur l’aménagement et l’utilisation du territoire – Phase d’exploitation Intensité : Faible Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Mineure Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Moyenne Impact résiduel sur l’aménagement et l’utilisation du territoire – Phase d’exploitation Intensité : Faible Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Mineure Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Faible INFRASTRUCTURES EXISTANTES Déclaration d’impact  Interruption du signal de la radio et de la télévision. Sources d’impact  Présence de lignes, de postes et de routes d’accès. Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Considérations des plans d’aménagement des villes. Mesures de gestion Se référer au tableau 9-4 pour les mesures de gestion en phase d’exploitation. Description de l’impact Aucun impact négatif sur les maisons et les structures secondaires n’est attendu au cours de la phase d’exploitation puisque ces structures auront été déplacées avant la construction. Les lignes de transport ne gênent habituellement pas la réception normale de la télévision et de la radio. Dans certains cas, une interférence peut se produire très près de l’emprise en raison de la faiblesse des signaux de radiodiffusion ou d’une mauvaise réception de l’équipement. On ne prévoit pas d’autre effet important sur les infrastructures lors de la phase d’exploitation. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 6-54 Impact anticipé sur les infrastructures existantes – Phase d’exploitation Intensité : Faible Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Mineure Durée : Courte Probabilité d’occurrence : Faible Impact résiduel sur les infrastructures existantes – Phase d’exploitation Intensité : Faible Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Mineure Durée : Courte Probabilité d’occurrence : Faible ÉCONOMIE, EMPLOI ET MOYENS D’EXISTENCE Aucun impact négatif sur l’économie, l’emploi et les moyens d’existence n’est anticipé en phase d’exploitation. QUALITÉ DE VIE, SANTÉ ET SÉCURITÉ Déclaration d’impact  Risque d’électrocution causé par des pannes d’équipements, des raccordements illégaux, des vols d’acier et toutes les autres formes de contacts dangereux.  Nuisances pour les ménages à proximité de la ligne électrique et des postes. Sources d’impact  Présence et exploitation de la ligne et des postes électriques. Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Contournement des concessions, des hameaux, des villages et autres milieux bâtis.  Considérations des plans d’aménagement des villes. Mesures de gestion Se référer au tableau 9-4 pour les mesures de gestion en phase d’exploitation. Description de l’impact La présence de lignes électriques constitue un risque potentiel de sécurité pour la population vivant à proximité, où les gens essaient parfois de faire des raccordements illégaux. Les vols d’acier sur les pylônes peuvent également poser des risques significatifs de sécurité dans le cas de l’effondrement de la tour. Cependant, les tours doivent être conçues selon les meilleures pratiques et les normes applicables. Cela permettra de garantir le fonctionnement fiable et sûr de la ligne de transport tout en assurant la sécurité des localités voisines de celle-ci. Les problèmes de santé ainsi que l’exposition au champ électromagnétique sont souvent soulevés lorsqu’une nouvelle ligne de transport est proposée. Basée sur un récent examen approfondi de la littérature scientifique (Organisation mondiale de la Santé – Projet international CEM), l’OMS a conclu que malgré des recherches approfondies, il n’existe aucune preuve à ce jour qui permettrait de conclure que l’exposition aux champs électromagnétiques de faible intensité est nocive pour la santé humaine (OMS, 2007et OMS, 2002). Néanmoins, la perception du risque peut être nuisible aux communautés riveraines. Un impact négatif peut toutefois être ressenti par les localités riveraines de la ligne ou des postes et les ménages ayant des champs sous la ligne en termes de nuisances, notamment par l’émission d’un bruit continu pouvant s’intensifier en période pluvieuse. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 6-55 Impact anticipé sur la qualité de vie, la santé et la sécurité – Phase d’exploitation Intensité : Moyenne Nature : Négative Étendue : Locale Importance : Moyenne Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Moyenne Impact résiduel sur la qualité de vie, la santé et la sécurité – Phase d’exploitation Intensité : Faible Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Mineure Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Faible COHÉSION SOCIALE ET RELATION DE GENRE Déclaration d’impact  Tensions entre les populations locales et les travailleurs de l’extérieur.  Perturbations économiques dues à la perte de cultures. Sources d’impact  Entretien des installations.  Entretien de l’emprise.  Main-d’œuvre. Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Contournement des concessions, des hameaux, des villages et autres milieux bâtis incluant les infrastructures administratives et communautaires, les sites religieux ou culturels.  Restriction du passage de la ligne électrique dans les plantations et les zones de cultures. Mesures de gestion Se référer au tableau 9-4 pour les mesures de gestion en phase d’exploitation. Description de l’impact Bien que les impacts sur les communautés et la cohésion sociale soient susceptibles d’être ressentis principalement au cours de la phase de construction, ils pourront également être ressentis, à un degré moindre, au cours de la phase d’exploitation en raison de la présence de travailleurs pour les activités d’entretien. L’emploi local devrait être priorisé. La perte de cultures (annuelles et vivaces) due aux activités d’entretien peut affecter davantage les femmes que les hommes. En effet, les femmes sont habituellement en charge des activités de subsistance et peinent à fournir leur ménage lorsque les cultures sont limitées. Une prise en compte adéquate de cette dynamique dans l’attribution et la distribution des compensations est recommandée. Une compensation adéquate et prompte est à prévoir pour toute perte de récoltes due aux activités d’entretien. Impact anticipé sur la cohésion sociale – Phase d’exploitation Intensité : Moyenne Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Mineure Durée : Courte Probabilité d’occurrence : Faible Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 6-56 Impact résiduel sur la cohésion sociale – Phase d’exploitation Intensité : Faible Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Mineure Durée : Courte Probabilité d’occurrence : Faible GROUPES VULNÉRABLES Aucun impact négatif sur les groupes vulnérables n’est attendu au cours de la phase d’exploitation. PATRIMOINE CULTUREL ET ARCHÉOLOGIQUE Aucun impact négatif sur le patrimoine culturel et archéologique n’est attendu au cours de la phase d’exploitation. PAYSAGE Déclaration d’impact  Modifications permanentes du paysage. Sources d’impact  Présence et exploitation de la ligne et des postes électriques. Éléments de conception ayant permis de limiter l’impact  Choix judicieux du site de passage de la ligne électrique dans les sites Ramsar afin de traverser les zones à moindre intérêt écologique.  Contournement de la zone périurbaine de Dosso et de Niamey.  Évitement du passage dans le site Ramsar du Dallol Maouri dans sa direction sud vers le Bénin.  Rapprochement de la ligne électrique à des routes existantes.  Restriction du passage de la ligne électrique dans les zones boisées. Mesures de gestion Se référer au tableau 9-4 pour les mesures de gestion en phase d’exploitation. Description de l’impact L’effet esthétique d’ensemble d’une ligne de transport est susceptible d’être négatif pour certaines personnes, en particulier là où les lignes proposées traversent des paysages naturels. Les hautes structures en acier peuvent paraître hors de proportion et non compatibles avec les paysages agricoles, de vastes plaines ou collines luxuriantes. La recherche et l’expérience démontrent que la réaction à l’esthétique des lignes de transport varie. Certains résidents ne les remarquent pas ou les trouvent répréhensibles du point de vue esthétique. Pour d’autres, les lignes de transport ou d’autres services publics peuvent être considérées comme faisant partie de l’infrastructure nécessaire pour soutenir la vie de tous les jours et les activités et sont donc acceptables. Par ailleurs, pour certains, de nouvelles lignes de transport peuvent être vues positivement étant donné qu’elles sont associées avec le développement économique. Il est à souligner que les consultations réalisées avec les populations locales n’ont pas soulevé l’aspect visuel comme étant un impact négatif. Enfin, au cours des activités d’entretien, les routes d’accès existantes seront utilisées autant que possible pour éviter de nouvelles perturbations du paysage. Les postes électriques prévus s’intégreront mieux à leur milieu d’insertion étant donné leur localisation en zone péri-urbaine ou encore à vocation industrielle non loin de Niamey. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 6-57 Impact anticipé sur le paysage – Phase d’exploitation Intensité : Faible Nature : Négative Étendue : Locale Importance : Moyenne Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Élevée Impact résiduel sur le paysage – Phase d’exploitation Intensité : Faible Nature : Négative Étendue : Ponctuelle Importance : Mineure Durée : Longue Probabilité d’occurrence : Élevée 6.6 IMPACTS EN PHASE DE DÉMANTÈLEMENT ET DE RÉHABILITATION ll convient de noter que les impacts résultant de la phase de démantèlement et de réhabilitation du projet n’ont ni été identifiés ni évalués dans le présent rapport. En effet, il est prévu que la ligne électrique et les postes associés soient continuellement entretenus et exploités pendant plusieurs décennies. Étant donné cette très longue durée de vie utile, il est très difficile et potentiellement contre- productif de prédire, à ce stade, les circonstances dans lesquelles les installations du projet pourraient finalement être démantelées. Cependant, il est recommandé de procéder à une évaluation complète des impacts de la phase de démantèlement et de réhabilitation lorsque suffisamment d’informations relatives aux activités associées et au détail de la mise en œuvre deviendront disponibles. 6.7 IMPACTS CUMULATIFS Les impacts cumulatifs sont la résultante de l’effet additionné, voire synergique, de différents projets passés, actuels ou projetés. L’évaluation des impacts du projet de la Dorsale Nord présentée dans les sections précédentes s’est penchée sur l’identification des impacts de cet unique projet sur les divers ÉVE présents dans la zone d’étude. L’évaluation des impacts cumulatifs identifie les projets ou autres activités localisés dans la région du projet et qui peuvent avoir un effet sur les différentes ÉVE évaluées. Les prochaines sections exposent les différents projets susceptibles de générer des impacts cumulatifs avec le projet de la Dorsale Nord, les interactions potentielles de ces projets avec les ÉVE et les impacts cumulatifs anticipés. PROJETS VISÉS ET INTERACTIONS AVEC LES ÉVE Les ÉVE qui feront l’objet de l’analyse des effets cumulatifs seront choisies en fonction des conditions suivantes :  un impact résiduel moyen ou majeur dû au projet a été identifié pour l’ÉVE étudiée dans le cadre de l’étude d’impact ;  il existe sur l’ÉVE un potentiel d’effet cumulatif avec d’autres projets ou actions. Étant donné la nature des interactions potentielles, les ÉVE qui sont à l’analyse sont :  Girafe du Niger et son aire de distribution  Habitats critiques  Aménagement et utilisation du territoire  Économie, emplois et moyens d’existence Tout comme pour l’analyse des impacts directs et indirects présentée dans les sections précédentes, l’analyse des impacts cumulatifs s’est penchée sur une zone d’étude qui varie selon les composantes étudiées. Les impacts sur la girafe et son aire de distribution ainsi que ceux sur les habitats critiques seront analysés à l’échelle de la superficie qui leur est propre. Pour les composantes du milieu social à l’étude, la zone d’étude s’étend sur les départements touchés par le projet qui sont : Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 6-58  départements de Gaya, Dosso, Boboye et Dioundiou (au sud et au centre de la zone du projet);  départements de Torodo, Kollo, Say et Arrondissement Communal de Niamey (au centre et à l'ouest de la zone du projet). Plusieurs projets sont en cours dans la zone du projet, plus particulièrement dans la zone de Dosso. Les principaux projets ou les activités qui sont susceptibles d’engendrer des impacts cumulatifs avec le projet de la Dorsale Nord au Niger sont :  la voie ferrée Dosso-Niamey par le Gouvernement du Niger (Ministère de l’Équipement) et le Groupe Bolloré. Le tronçon est réalisé et la cérémonie de lancement de l’exploitation est intervenue le 29 février 2016;  le projet de renforcement et d’extension des réseaux électriques des centres urbains financés par la Banque mondiale (qui prend en compte les villes de Dosso et Niamey) par la NIGELEC. Ce projet vient d’être mis en vigueur et les dossiers d’appel d’offre des travaux sont au stade d’approbation par la Banque mondiale et la NIGELEC;  le projet de construction de la centrale diesel 100 MW de Gorou Banda par la NIGELEC. La construction de la centrale est en phase terminale, il reste les réseaux d’acheminement de l’électricité à construire;  le projet de construction d’un dépôt d’hydrocarbures à Torodi par la SONIDEP (Société nigérienne de distribution de pétrole). Le projet est au stade d’études techniques;  le projet de renforcement et d’extension des réseaux de distribution en zones urbaines et développement de l’accès à l’électricité en zones rurales (dont les régions de Dosso, Tillabéri et Niamey) financés par l’AFD, l’accord de prêt est signé et les dossiers d’appel d’offres des travaux sont au stade d’approbation par l’AFD et la NIGELEC;  le projet de construction de la route Gaya-Margou dans la région de Dosso (stade études de faisabilité) par le Millenium Challenge;  l’expansion des villes et villages traversés;  les activités agricoles sur brûlis et maraîchage;  l’exploitation des ressources naturelles par les communautés riveraines;  les activités de conservation mises en œuvre dans les différents habitats essentiels identifiés dans le cadre du projet de la Dorsale Nord. Les impacts cumulatifs sont générés lorsque les projets et activités sont susceptibles d’engendrer des effets sur des mêmes ÉVE. Le tableau suivant propose donc les interactions potentielles de ces projets ou activités avec les ÉVE identifiés. Bien qu’aucune analyse d’impact des projets ou activités cités n’ait été réalisée dans le cadre de cette étude, les interactions sont basées sur l’expérience dans le cadre de projets similaires. Il est important de mentionner que la majorité des interactions avec les ÉVE sont anticipées en phase de construction. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 6-59 Tableau 6-10 Interactions entre les ÉVE du projet de la Dorsale Nord et les projets ou activités susceptibles de générer des impacts cumulatifs Aménagement et utilisation Girafe du Niger et son aire Économie, emplois et moyens d’existence Habitats essentiels PROJET OU ACTIVITÉS de distribution du territoire Voie ferrée Dosso-Niamey x x x x Renforcement et extension des réseaux électriques des centres urbains x x x x Renforcement et extension des réseaux de distribution en milieu rural x x x x Centrale diesel de Gorou Banda x x Dépôt d’hydrocarbures à Torondi x x Route Gaya-Margou x x x x Expansion des villes et villages x x x x Activités agricoles sur brûlis et maraîchage x x x x Exploitation des ressources naturelles x x x x Activités de conservation dans les habitats essentiels x x x x Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 6-60 IDENTIFICATION DES IMPACTS CUMULATIFS Sur la base des projets identifiés, les impacts cumulatifs susceptibles d’être engendrés sur les ÉVE identifiés sont décrits ci-dessous. Girafe du Niger et son aire de distribution  Les différents développements et l’expansion urbaine mèneront à une réduction de la superficie des habitats naturels. Ces pertes risquent d’être accentuées le long des nouveaux axes de transport créés. Ces pertes d’habitat seront néfastes aux espèces de la flore et de la faune qui y sont généralement associées. La réduction des superficies d’habitats naturels et de leur connectivité pourrait mener à la disparition des espèces les plus spécialisées. De plus, l’augmentation démographique pourrait augmenter les pressions sur les ressources naturelles présentes, limitant la présence des espèces à plus forte valeur utilitaire ou culturelle et engendrant des pertes progressives d’habitat. La girafe du Niger, espèce en danger d’extinction, subit déjà les effets de la présence humaine dans son aire de distribution. La perte de l’habitat approprié a eu un fort impact dans la distribution et les territoires des sous espèces de girafe (Fennessy & Brown, 2008; Skinner & Chimimba, 2005). Les différents projets énumérés se trouvent dans l’aire de distribution de la girafe et pourraient ainsi mener à des pertes et de la fragmentation de son habitat de prédilection. La mise en œuvre effective du plan d’action de biodiversité ayant pour objectif un impact positif sur la girafe et son habitat, la contribution du projet sur l’impact cumulatif devrait être nulle et pourrait également compenser pour les impacts des autres projets en partie. Habitats critiques  Tout comme pour l’aire de distribution de la girafe du Niger, les pertes de superficie d’habitats naturels par les développements successifs et les impacts indirects provenant de l’ouverture du territoire pourraient mener à une réduction des superficies des habitats critiques. À part l’aire de distribution des girafes du Niger, étant la localisation des projets prévus, le site Ramsar du dallol Bosso est le plus susceptible de subir les impacts cumulatifs des différents projets identifiés. Bien qu’une partie de la superficie de ce site soit occupée par des occupations du sol de nature anthropique (habitations et champs), la brousse tigrée dense ou peu dense ainsi que les mares permanentes et temporaires qui y sont présentes pourraient être affectées par l’accumulation des pertes d’habitats pour faire place à de nouvelles infrastructures. Ces pertes pourraient avoir des répercussions sur les espèces de la faune et de la flore qui y sont associées, telles le Vitellaria paradoxa. Néanmoins, le projet de la Dorsale Nord en lui-même ainsi que les mesures de conservation qui pourraient être mises en œuvre au niveau des habitats essentiels sont susceptibles de générer des impacts positifs sur les composantes de biodiversité qu’ils abritent. Le renforcement des outils de gestion, la planification du territoire et les investissements dans les actions de conservation et le suivi seront bénéfiques, d’autant plus si plusieurs organismes sont parties prenantes. Aménagement du territoire  l’anthropisation du territoire aura pour effet de transformer l’occupation actuelle du sol. La mise en place d’infrastructures linéaires contribue localement à la densification de l’occupation humaine et la transformation des usages actuels du territoire. Les superficies allouées aux habitats naturels risquent ainsi de diminuer au profit des zones anthropisées. L’approvisionnement des centres urbains en électricité et la mise en place du réseau ferroviaire accroissent l’intérêt des centres urbains, mieux desservis, au détriment des centres ruraux. Ce phénomène augmente la densité urbaine et les conflits d’usage du territoire, en zone périurbaine notamment, où le tissu urbain pourrait remplacer les zones vouées aux activités agricoles. Dans les régions qui ne disposent pas suffisamment de ressources ou de logements, les emprises défrichées peuvent devenir des endroits de choix pour des constructions illégales qui, à leur tour, entraînent de nouveaux impacts sur l’environnement, surchargent l’infrastructure locale et les services collectifs. Économie, emplois et moyens d’existence  Plusieurs projets touchent l’électrification et l’amélioration des moyens de transport, tous deux ayant des propensions à favoriser le développement économique. Le développement économique rapide accélérera la modification des modes de vie des populations en place. On constate de fortes inégalités qui pourront s’accentuer en l’absence de mesures de répartition des richesses et d’amélioration de la mobilité sociale. Ces inégalités persistantes peuvent mener à une forte WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 6-61 vulnérabilité à la pauvreté pour une partie de la population et à des conflits. Les projets et activités identifiées sont néanmoins susceptibles de générer des impacts cumulatifs positifs tels :  la création d’emplois, l’immigration de travailleurs, l’électrification de la zone ainsi que l’amélioration de l’accès et du transport de marchandises en raison de la voie ferroviaire, provoqueront la dynamisation de l’économie locale;  la qualité de vie des populations riveraines est susceptible de s’améliorer en raison de l’amélioration des services publics et privés ainsi qu’à un approvisionnement électrique plus important et stable : meilleur éclairage, amélioration de la chaîne du froid pour les aliments et les médicaments, machinerie électrique pour les travaux industriels et domestiques, etc. Afin de réduire les effets négatifs des impacts cumulatifs anticipés, le chapitre 9 propose le plan de gestion environnementale et sociale. Par l’application de la hiérarchie d’atténuation pour la gestion des impacts anticipés du projet, cela permet de réduire la contribution du projet aux différents impacts cumulatifs négatifs anticipés. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 7-1 7 ANALYSE DES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX Ce chapitre présente le contexte relatif à l’analyse des risques environnementaux. Il décrit ensuite les risques liés à l’entreposage et à l’utilisation des produits pétroliers et substances dangereuses et les risques qui concernent l’utilisation de transformateurs électriques. 7.1 CONTEXTE L’exploitation d’une ligne électrique ou d’un poste électrique comporte certains risques environnementaux. Ces risques peuvent être d’origine naturelle ou encore technologique. Les risques technologiques reposent sur l’identification des dangers en lien avec les composantes et les activités d’un projet (dangerosité des produits, défaillances des systèmes, sources de bris, les risques classiques d’un projet, etc.). Généralement, les risques naturels sont ceux qui sont causés par des phénomènes naturels tels que précipitations, inondations, tornade, sécheresse, feux de brousse, etc. Les risques naturels peuvent être source de dangers ou de risques technologiques. Les risques naturels associés avec le présent projet sont surtout associés à la foudre qui pourrait court- circuiter le réseau; aux phénomènes d’érosion, plus particulièrement au niveau des zones inondables ou encore dans les zones susceptibles à l’érosion; et aux feux de brousse qui pourraient survenir à proximité des lignes ou des postes. Ces risques sont cependant gérés du point de vue technique par l’intégration de composantes spécifiques à la conceptualisation du projet (câble de mise à terre, choix judicieux pour la localisation des pylônes, composition des fondations, zone de dégagement adéquate, etc.).  l’entreposage et l’utilisation de produits pétroliers et substances dangereuses;  l’utilisation de transformateurs électriques. Étant donné la nature des risques qui est principalement associée à l’utilisation de matières dangereuses, l’analyse s’est principalement attardé aux risques technologiques de l’opération des postes électriques du projet de la Dorsale Nord. 7.2 ENTREPOSAGE ET UTILISATION DE PRODUITS PÉTROLIERS ET SUBSTANCES DANGEREUSES Cette section couvre les risques potentiels associés à l’entreposage et à l’utilisation de produits pétroliers tels que le gazoil, le fuel et les huiles et graisses de lubrification au niveau des postes. Les dangers pouvant conduire à des accidents majeurs identifiés sont les suivants :  déversement de produits pétroliers;  incendie et/ou explosion impliquant des produits pétroliers;  déversement d’huiles et de graisses. DÉVERSEMENT DE PRODUITS PÉTROLIERS La nature et la localisation des hydrocarbures et autres substances dangereuses utilisées seront confirmées dans l’étude de faisabilité. La corrosion des équipements, des bris ou des erreurs humaines pourraient engendrer le déversement d’hydrocarbures ou de substances dangereuses ce qui entraineraient une contamination des eaux de surface, des eaux souterraines ainsi que du sol ou un incendie. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 7-2 Les mesures de prévention et d’atténuation suivantes seront mises en place afin de réduire les risques d’accident, ainsi que leurs conséquences en situation d’urgence: a. Conception des équipements et des réservoirs conforme aux exigences des règlements, des normes, des codes applicables et des bonnes pratiques industrielles; b. Conception de dispositifs de rétention secondaire d’une capacité suffisante pour contenir le pire scénario probable de déversement; c. Réservoir à double paroi et avec un bassin de rétention secondaire d’une capacité suffisante pour contenir 110 % du volume entreposé; d. Formation des travailleurs affectés aux opérations de manutention des hydrocarbures en vrac; f. Développement et application de procédures de travail incluant le recours aux ÉPI, s’il y a lieu; g. Formation et sensibilisation continues du personnel d’opération; h. Maintien à jour d’un plan de mesures d’urgence incluant des procédures d’intervention en cas d’incident impliquant un hydrocarbure; i. Conservation, en tout temps, de matériel d’intervention en cas de déversement à proximité des points de manutention des hydrocarbures; j. Maintien en continu d’un contrat de service avec une compagnie spécialisée en récupération des déversements et nettoyage industriel; k. Entretien préventif des réservoirs et des équipements connexes pour prévenir les bris et l’usure prématurée; l. Réalisation d’une analyse des risques avant la réalisation de toute tâche, inhabituelle et non encadrée par une procédure de travail; m. Inspection et évaluation de la conformité des réservoirs de stockage des hydrocarbures en vrac. Le déversement, bien que pouvant être majeur, serait contrôlé au lieu de l’incident, étant donné les mesures d’atténuation en place (réservoir double paroi, dispositifs de rétention secondaires, séparateur, etc.). INCENDIE/EXPLOSION IMPLIQUANT DES PRODUITS PÉTROLIERS OU AUTRES SUBSTANCES DANGEREUSES Un incendie/explosion impliquant des produits pétroliers ou autre substance dangereuse pourrait se produire en cas de situation exceptionnelle, par exemple, un incendie à proximité des réservoirs pétroliers. La probabilité d’occurrence est, par conséquent, jugée très basse. Ce type d’incident pourrait engendrer des blessures graves, voire la perte de vies humaines situées dans le rayon d’impact, de même que des dommages aux bâtiments et infrastructures à proximité, nécessitant une interruption des opérations et entraînant des pertes économiques. Les mesures de prévention et d’atténuation suivantes doivent être mises en place afin de réduire les risques d’accident, ainsi que leurs conséquences en situation d’urgence. Des mesures de mitigation et d’atténuation supplémentaires pour protéger les réservoirs de produits pétroliers, les infrastructures à proximité et les travailleurs seront également élaborées dans le cadre de la phase d’exploitation. a. Conception des équipements et des réservoirs conforme aux exigences des règlements, des normes, des codes applicables et des bonnes pratiques industrielles; b. Formation des travailleurs affectés aux opérations de manutention des hydrocarbures; c. Développement et application de procédures de travail, s’il y a lieu; d. Maintien à jour d’un plan de mesures d’urgence incluant des procédures d’intervention en cas d’incident impliquant un hydrocarbure; f. Entretien préventif des réservoirs et des équipements connexes pour prévenir les bris et l’usure prématurée; g. Réalisation d’une analyse des risques avant la réalisation de toute tâche, inhabituelle et non encadrée par une procédure de travail; h. Inspection et évaluation de la conformité des réservoirs de stockage des hydrocarbures. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 7-3 DÉVERSEMENT D’HUILES ET GRAISSES Le déversement d’hydrocarbures tels que les huiles et les graisses de lubrification, à la suite de bris, d’erreurs de manipulation et de déversements à partir des machines, pourrait conduire à une contamination des eaux de surface ou des eaux souterraines. Les mesures de prévention et d’atténuation suivantes doivent être mises en place afin de réduire les risques d’accident, ainsi que leurs conséquences en situation d’urgence : a. Conception des équipements et des réservoirs conforme aux exigences des règlements, des normes, des codes applicables et des bonnes pratiques industrielles; b. Formation et sensibilisation des travailleurs à la protection de l’environnement; c. Développement et application de procédures de travail; d. Maintien à jour d’un plan de mesures d’urgence incluant des procédures d’intervention en cas d’incident impliquant un hydrocarbure; f. Entretien préventif des équipements pour prévenir les bris et l’usure prématurée; g. Réalisation d’une analyse des risques avant la réalisation de toute tâche, inhabituelle et non encadrée par une procédure de travail. Un déversement d’huile et graisse de lubrification pourrait, éventuellement, se produire pendant la phase d’exploitation. Le niveau de gravité sur l’environnement est, quant à lui, jugé bas étant donné les quantités impliquées et les mesures d’atténuation en place. 7.3 UTILISATION DE TRANSFORMATEURS ÉLECTRIQUES Cette section couvre les risques associés à la présence de transformateurs électriques au niveau des postes. Les dangers pouvant conduire à des accidents majeurs identifiés sont les suivants :  déversement d’huile diélectrique;  incendie, explosion impliquant un transformateur électrique. DÉVERSEMENT D’HUILE DIÉLECTRIQUE Le déversement d’huile isolante présente dans les transformateurs pourrait conduire à une contamination des eaux de surface, des eaux souterraines ainsi que du sol à la suite de la corrosion des équipements, des bris ou des erreurs humaines. Les mesures de prévention et d’atténuation suivantes doivent être mises en place afin de réduire les risques d’accident, ainsi que leurs conséquences en situation d’urgence:  entretien préventif des transformateurs et équipements connexes pour prévenir les bris et l’usure prématurée;  protection contre la foudre;  bassin de rétention pour les transformateurs contenant un fluide diélectrique;  transformateurs d’appoint pour les équipements de production en cas de panne pour éviter l’arrêt des opérations;  réalisation d’une analyse des risques avant la réalisation de toute tâche, inhabituelle et non encadrée par une procédure de travail. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 7-4 INCENDIE/EXPLOSION IMPLIQUANT UN TRANSFORMATEUR ÉLECTRIQUE Un incendie dans un transformateur est un risque potentiel. Les causes potentielles sont les huiles diélectriques contaminées, les courts-circuits et la surchauffe. Les mesures de prévention et d’atténuation suivantes doivent être mises en place afin de réduire les risques d’accident, ainsi que leurs conséquences en situation d’urgence:  entretien préventif des transformateurs et équipements connexes pour prévenir les bris et l’usure prématurée;  protection contre la foudre;  bassin de rétention pour les transformateurs contenant un fluide diélectrique;  transformateurs d’appoint pour les équipements de production en cas de panne pour éviter l’arrêt de la production;  réalisation d’une analyse des risques avant la réalisation de toute tâche, inhabituelle et non encadrée par une procédure de travail. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 8-1 8. DESCRIPTION ET ANALYSE DES VARIANTES ET DU TRACÉ RETENU Ce chapitre décrit et analyse les variantes qui ont menées à la sélection du tracé provisionnel préliminaire. Il expose ensuite comment le tracé provisionnel final a été sélectionné, puis ce tracé est présenté en détail. 8.1. ANALYSE DES VARIANTES 8.1.1. MÉTHODOLOGIE Le projet implique la construction d’une ligne 330 kV sur pylônes d’acier d’une longueur d’environ 880 km entre Birnin Kebbi au Nigéria (NG) et Ouagadougou au Burkina Faso (BF), en passant par Niamey au Niger (NE). Le projet relie aussi le Bénin (BJ) dans la région de Malanville en passant par le Niger. Cette ligne devait être constituée des tronçons suivants :  Birnin Kebbi (NG) – Niamey (NE);  Niamey – Ouagadougou (BF);  Zabori (NE) – Malanville (BJ). La méthode d’identification des tracés utilise les principes d’optimisation afin d’identifier le tracé offrant le meilleur compromis entre les multiples critères sociaux, environnementaux et économiques tout en assurant la conformité avec les plans de développement local, régional et national ainsi que les directives données par les sociétés d’électricité de chaque pays concerné par le projet. La ligne droite entre deux postes de transformation est la solution la plus intéressante pour minimiser la longueur de ligne à construire et en minimiser l’empreinte. Cependant, ce type de solution est souvent irréalisable, car les contraintes techniques et les besoins des populations et de protection de l’environnement entrent souvent en conflit et font dévier la ligne. Les options de tracé ont été développées sur la base de la considération de certaines contraintes environnementales et sociales ainsi que la mise à profit de zones à moindres impacts. Le positionnement d’une ligne de transport d’énergie se réalise donc dans un processus de compromis en tenant compte de critères spécifiques. WSP a déterminé une liste de critères pour tracer la ligne et explorer l’ensemble des solutions possibles. 8.1.1.1. CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DU TRACÉ À CONSIDÉRER Conformément aux termes de référence de la mission, les caractéristiques générales du tracé considérées sont les suivantes :  court, pour minimiser les coûts et l’impact sur l’environnement;  rectiligne, pour minimiser les angles et l’empreinte au sol;  accessible, donc près des routes, pour faciliter l’entretien;  à proximité des villes et villages, pour faciliter leur électrification ultérieure. ;  contourner les villes et villages pour minimiser la démolition du milieu bâti et la relocalisation des populations. Les éléments à éviter sont :  zones d’exclusion des aéroports et aérodromes;  sols à faibles capacités portantes, donc loin des milieux humides et des zones inondables;  collines et crêtes;  aires protégées, réserves forestières, forêts classées, sites Ramsar et autres sites ayant pour vocation la protection des milieux naturels et des espèces. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso- Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 8-2 8.1.1.2. ÉTAPES D’IDENTIFICATION, DE SÉLECTION ET D’OPTIMISATION DU TRACÉ L’identification des tracés alternatifs a visé à respecter les critères présentés précédemment et à trouver le meilleur compromis lorsque les solutions entraient en conflit. Le dessin des options de tracé ainsi que la cartographie du milieu d’implantation ont été réalisés de manière simultanée afin de maximiser la rétroaction entre les deux processus et permettre d’explorer un maximum d’alternatives. La méthode utilisée pour générer les tracés alternatifs est fondée sur une approche itérative. De façon générale, WSP a évalué d’abord, sur une grande zone géographique, plusieurs tracés potentiels, pour ensuite les préciser graduellement. Les principales étapes de l’approche sont les suivantes : Étape 1 : Identification de tracés dans un corridor d’analyse d’une emprise de 10 km autour du tracé de référence de Fichtner. Les tracés ont été dessinés par optimisation cartographique à partir de scénarios tenant compte des infrastructures existantes et des contraintes environnementales et sociales obtenues d’une revue de littérature. Étape 2 : À partir des options de tracé générées à l’étape précédente, la cartographie des composantes environnementales et sociales dans un corridor de 10 km a été effectuée. Cette cartographie a été réalisée par photo-interprétation d’images satellites dans lesquelles les villages, bases militaires, routes nationales, lignes de transport d’énergie, aéroports, cours d’eau majeurs, zones inondables, zones de pente, plantations, zones pastorales, aires protégées, zones importantes pour la conservation des oiseaux, zones clés de la biodiversité, aménagements des Vallées des Volta, Sites Ramsar ont notamment été identifiés. Les options de tracé ont ensuite été optimisées afin d’éviter un maximum de contraintes et de saisir les opportunités de tracé dans les endroits où les impacts sont plus importants. Étape 3 : Les experts en ligne de transport d’énergie de WSP ont évalué les options de tracé afin d’anticiper les contraintes techniques du projet. Les options ont également été soumises aux sociétés d’électricité de chaque pays concerné (NIGELEC, SONABEL, CEB, TCN) lors de séances de travail qui se sont déroulées aux mois de mars et avril 2015. Les différentes sociétés d’électricité ont proposé des modifications qui ont été considérées. Étape 4 : Sur la base des options découlant des étapes précédentes, une cartographie détaillée dans l’emprise de 80 m des deux options de tracé a été réalisée. Cette cartographie visait à identifier les concessions, bâtiments, chemins d’accès, pistes, ruisseaux, forêts, savanes, zones inondables, zones d’érosion, plantations, sites agricoles et de subsistance. Les options ont donc été modifiées relativement aux éléments issus de la cartographie détaillée. Sur la base de l’ensemble des éléments cartographiés à cette étape, les enjeux prioritaires ainsi que les zones à contraintes majeures ont été identifiés et localisés. Étape 5 : Les différentes options de tracé élaborées ainsi que l’option de Fichtner ont été comparées par l’analyse multicritère. L’analyse permet d’identifier l’option de tracé qui occasionne le moins d’impact sur l’environnement, le milieu social et les coûts du projet. Étape 6 : Cette étape comprend la mission d’examen du tracé provisionnel sélectionné. Cette mission a été réalisée en juin 2015 tout comme des consultations auprès des instances régionales et nationales dans le but d’obtenir des commentaires sur la faisabilité de l’option de tracé provisionnel préliminaire proposée. La mission d’inspection du tracé provisionnel préliminaire a permis de vérifier la validité des composantes cartographiées, de caractériser les différentes zones à contraintes majeures et d’identifier des alternatives supportées par une connaissance du milieu local. Étape 7 : Un atelier d’examen du tracé provisionnel préliminaire a réuni, du 8 au 10 juillet 2015 à Cotonou, des représentants de l’EEEOA, des sociétés d’électricité, des ministères de l’Environnement des pays et de WSP. Sur la base des résultats de cet atelier et de l’intégration de l’ensemble des commentaires obtenus, le tracé provisionnel préliminaire a été optimisé. Ce tracé optimisé a fait l’objet de l’analyse comparative selon les critères cartographiés. L’ensemble des résultats de ces étapes se trouve dans le présent rapport provisionnel final du Projet de tracé de ligne. Étape 8 : Cette étape sera réalisée à la suite de la réalisation de l’ÉIES. En effet, l’ÉIES comprenant une caractérisation et analyse plus détaillée des composantes environnementales et sociales ainsi WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso- Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 8-3 que l’évaluation des impacts associés au projet, le tracé provisionnel final sera optimisé dans le but d’identifier le tracé final. 8.1.1.3. DESCRIPTION DES CRITÈRES CARTOGRAPHIÉS Les critères cartographiés correspondent aux statistiques et informations mesurées à partir de la cartographie de WSP. Ces calculs ont permis de produire les statistiques présentées dans ce rapport. Afin de faciliter la compréhension des analyses, tous les critères sont présentés comme devant être minimisés. Ainsi, le critère d’accessibilité est transformé en inaccessibilité pour être minimisé; l’option préférable est celle qui obtiendra la pondération la plus faible. Longueur de ligne : La longueur de la ligne correspond à la distance de chaque section du tracé. Plus courte est la ligne, plus les occasions d’impacts sur le milieu sont réduites et moins les coûts sont grands. Points d’angle (>15°) : Le nombre de pylônes d’angle dépassant 15°. Les angles sont calculés selon la déviation d’un tracé rectiligne. En maintenant de faibles angles, on réduit le coût global de la ligne puisque les structures d’angles sont plus dispendieuses que les structures d’alignement et d’angles faibles. Inaccessibilité (> 5 km) : L’inaccessibilité correspond aux sections d’un tracé qui sont à plus de 5 km d’une route nationale ou secondaire. L’objectif poursuivi est de minimiser cette distance afin de réduire les coûts de construction et d’entretien, ainsi que l’empreinte dans des territoires intacts. Traversées de fleuve : Longueur traversée du fleuve Niger. Le tracé traverse le fleuve Niger à deux endroits. Les options présentées visent à minimiser la portée entre deux pylônes afin de réduire les coûts. Proximité d’un aéroport (< 2 km) : Le nombre de zones d’exclusions traversées par le tracé. La distance du tracé d’un aéroport est une contrainte de sécurité. La réglementation en vigueur dans les pays concernés exige que toutes les infrastructures aériennes, incluant les lignes de transport d’énergie, soient à plus de 2 km d’un aéroport. Zones de collines : La longueur du tracé traversant une zone de colline. Les collines d’un dénivelé d’au moins 20 m ont été identifiées. Ces zones induisent des contraintes techniques et augmentent l’impact visuel du tracé. Site Ramsar, ZICO et ZCB : La longueur du tracé traversant un site Ramsar, une zone importante pour la conservation des oiseaux (ZICO) ou une zone clé de la biodiversité (ZCB). Ces zones sont toutes trois désignées internationalement pour leur importance dans la protection de la biodiversité mondiale. Un site Ramsar est une zone humide d’importance internationale qui a été désignée par les pays adhérents de la convention Ramsar, dont les quatre pays ciblés par le projet; une ZICO est une zone importante pour la conservation des oiseaux, et une zone clé de biodiversité est une zone jugée prioritaire pour la protection de la biodiversité mondiale. Un passage à l’intérieur de ces zones peut constituer une menace à l’intégrité des composantes de biodiversité et des processus écologiques associés. Forêt classée : La longueur du tracé traversant une forêt classée. Les forêts classées de la zone d’étude sont essentiellement localisées au Burkina Faso et au Bénin. Tout impact sur une forêt classée nécessite généralement une compensation des volumes de bois ou des services écosystémiques perdus. Réserve totale et partielle de faune : La longueur du tracé traversant une réserve de faune totale ou partielle. Les réserves de faune, qu’elles soient totales ou partielles, ont été désignées à des fins de conservation et de gestion de la faune. Ces réserves possèdent un statut légal de protection à l’échelle nationale. Elles sont essentiellement situées au Burkina Faso et au Niger. Leur traversée impliquera nécessairement des mesures d’atténuation et de compensation dans le but de limiter ou de compenser les impacts de la perte et la fragmentation des habitats en place. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso- Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 8-4 Zone boisée sans statut : Le nombre de zones boisées traversées par le tracé. Les zones boisées sans statut ont été cartographiées dans l’emprise de 80 m des options de tracé. Une zone boisée correspond à un regroupement d’arbres recouvrant plus de 25 % du sol. La perte de zones boisées menace la pérennité des services et des rôles écologiques rendus. Zone inondable : La longueur du tracé dans des zones inondables qui ont été cartographiées dans l’emprise de 80 m. Il s’agit de l’étendue qui subit l’inondation lorsque les cours d’eau sortent de leur lit. Par leur nature hydromorphe, les zones inondables sont souvent composées de sols instables et susceptibles à l’érosion faisant en sorte que l’installation de pylônes y est plus complexe. Les zones inondables constituent aussi des écosystèmes très riches dont l’équilibre écologique pourrait être perturbé. Aire de distribution des girafes du Niger : La longueur du tracé traversant l’aire de distribution des girafes du Niger (Giraffa camelopardalis peralta). La sous-espèce de girafe présente au Niger est considérée comme une espèce en danger de disparition par la liste rouge de l’UICN. Il ne resterait que 413 individus qui évoluent dans une zone d’environ 31 200 km² (Marais et al., 2014). Toute fragmentation ou destruction additionnelle de son habitat sont des menaces à la pérennité de cette sous-espèce. Milieu bâti : La longueur du tracé traversant un milieu bâti, en faisant abstraction du nombre total de bâtiments à déplacer. Le milieu bâti réfère au périmètre des agglomérations des hameaux, villages ou villes et aux plans de développement des agglomérations lorsqu’ils sont disponibles. Ce critère indique que le tracé provoquera la réinstallation de ménages, engendrant des coûts de compensation. Concessions et bâtiments : Nombre de concessions et bâtiments (incluant les infrastructures administratives et communautaires, les sites d’importance religieuse ou culturelle) recensés dans l’emprise du tracé. Les concessions correspondent à un regroupement de bâtiments (hutte ou case) souvent délimités par une clôture. Ce critère indique que le tracé provoquera la réinstallation de ménages, engendrant des coûts de compensation. Zone pastorale reconnue : La longueur du tracé traversant une zone pastorale. Les zones pastorales reconnues sont des territoires délimités et réservés aux activités d’élevage. La traversée des zones pastorales perturbera l’usage, reconnu légalement, par les populations locales d’éleveurs, et menacera ultimement leur bien-être. Plantations : La longueur du tracé dans une zone de plantation de végétaux. Les zones identifiées comme des plantations supportent des arbres ou d’autres végétaux organisés en rangée. La traversée des plantations peut nécessiter des mesures de compensations lorsqu’elles sont vouées à l’exploitation commerciale ou à la subsistance. Aménagement des vallées des Volta : Il s’agit de zones aménagées par l’État au Burkina Faso pour organiser la mise en valeur des terres fertiles des vallées des Volta et favoriser le développement économique basé sur l’agriculture. Le passage dans les aménagements des vallées des Volta implique une compensation des cultures perdues dans l’emprise, minimalement pendant la phase des travaux. Cultures : La longueur du tracé qui traverse une zone dédiée à l’agriculture. Ces zones dites de cultures sont des parcelles délimitées parfois clôturées identifiables sur les images satellites. Le passage dans une zone de cultures implique une compensation des cultures perdues dans l’emprise, minimalement pendant la phase des travaux. 8.1.1.4. DESCRIPTION DE L’ANALYSE MULTICRITÈRE La méthode mathématique d’analyse multicritère (MMAM), outil quantitatif, a été utilisée pour comparer les options de tracés de la ligne. La MMAM est une méthode conçue pour évaluer les options en fonction des critères qui sont mesurés dans des unités de mesure différentes. L’approche hiérarchique d’analyse utilisée est basée sur les piliers du développement durable : environnement, société et économie. Les impacts anticipés touchent autant les aspects sociaux, tels que le bien-être des communautés affectées, les aspects environnementaux touchant essentiellement WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso- Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 8-5 la préservation des habitats naturels et des espèces associées et les aspects économiques visant à réaliser un projet le moins coûteux possible et techniquement réalisable. Le tableau 8-1 présente les trois groupes de critères et leur importance relative établie selon l’impact et l’importance des enjeux sur le milieu. Tableau 8-1 Importance relative des groupes de critères d’analyse GROUPE DE CRITÈRE IMPORTANCE (%) Économique 25 Environnemental 37,5 Social 37,5 La valeur des critères a été établie à partir de l’expérience de WSP dans des projets similaires en Afrique de l’Ouest, selon notre compréhension des enjeux locaux et globaux associés. L’importance qualitative de chaque critère est transformée en valeurs numériques selon le système présenté au tableau 8-2. Tableau 8-2 Valeur de l’importance accordée aux critères IMPORTANCE VALEUR Faible 1 Moyenne 2 Élevée 5 Très élevée 10 Les critères d’analyses décrits au tableau 8-3 reflètent les composantes environnementales et sociales qui ont été cartographiées. Le poids des 21 critères est calculé en divisant la valeur du critère par la somme des valeurs du groupe. Tableau 8-3 Critère et importance relative utilisés dans l’analyse CRITÈRE UNITÉ IMPORTANCE VALEUR POIDS (%) Technique et économique Longueur de ligne km Faible 1 6 Points d’angle (>15°) Nombre Moyenne 2 13 Inaccessibilité (>5 km) km Moyenne 2 13 Traverses de fleuves km Élevée 5 31 Proximité d’un aéroport (<2 km) Nombre Élevée 5 31 Zones de collines km Faible 1 6 Environnemental Site Ramsar, ZICO et ZCB km Très élevée 10 32,3 Forêt classée km Élevée 5 16,2 Réserve totale et partielle de faune km Élevée 5 16,1 Zone boisée sans statut km Faible 1 3,2 Zone inondable km Élevée 5 16,1 Aire de distribution des girafes du Niger km Élevée 5 16,1 Social Milieu bâti km Moyenne 2 9,6 Concession, bâtiment Nombre Élevée 5 23,8 Zone pastorale à statut km Élevée 5 23,8 Plantation km Moyenne 2 9,5 Aménagement des Vallées des Volta km Élevée 5 23,8 Cultures km Moyenne 2 9,5 Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso- Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 8-6 La valeur pondérée des critères de chaque option est comparée à un tracé cible dont les valeurs de référence sont déterminées par la valeur minimale pour chacun des critères. Ainsi, la valeur pondérée de chaque critère est obtenue par la valeur mesurée divisée par la valeur du tracé cible et multipliée par le poids du critère. La somme des valeurs pondérées par groupe de critères est multipliée par l’importance des groupes de critères pour établir la valeur de l’impact du tracé. 8.1.2. DESCRIPTION DES OPTIONS PRÉLIMINAIRES PROPOSÉES 8.1.2.1. OPTION DU NON-PROJET Premièrement, il est important de considérer l’option du non-projet. Il s’agit du statu quo où aucune ligne électrique ne serait construite pour établir des interconnexions avec les autres pays de l’Afrique de l’Ouest. Cette option remet ainsi en question les objectifs du projet. Le PIB du Niger (à prix constant) a crû en moyenne de 4,8 % par an sur les 10 dernières années selon le Fonds monétaire international. Il y a 4 zones au Niger :  La région du fleuve, autour de Niamey, alimentée par Birnin Kebbi au Nigéria ;  Niger centre et est, alimentée par Kastina au Nigéria ;  Niger est : zone 33 kV, alimenté depuis le Nigéria en 33 kV ;  Zone nord, près d’Agadez. Les trois premières sont alimentées par le Nigéria et sont synchrones. Il y a des centrales de secours (réserve froide). La quatrième est alimentée par une centrale au charbon. Au Niger, la demande est essentiellement résidentielle et tertiaire. Le secteur résidentiel représente 47% de la consommation en électricité, tandis que les services représentent 13% de cette consommation. Par ailleurs, les industries représentent 39% de la charge, selon le rapport annuel 2007 du Système d’information énergétique du Niger (SIE). Par ailleurs, au Niger, le raccordement de nouveaux abonnés suite à la mise en œuvre de programme spécial du Président de la République et l’exécution du Projet de développement du réseau électrique interconnecté du Niger DREIN ont permis d’électrifier plusieurs localités rurales. La consommation d’électricité dans le réseau interconnecté a dès lors crû de manière importante ces dernières années. Il a été enregistré entre les années 2000 et 2008, une hausse de 88% de la demande en terme « d’énergie appelée » (524 GWh en 2008). L’incapacité à fournir à la demande peut ainsi constituer un frein considérable au développement économique et social du pays. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso- Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 8-7 Tableau 8-4 Prévision de la demande énergétique au Niger SCÉNARIO DE BASE SCÉNARIO BAS Niger Niger Nord/ Niger Niger Nord/ Fleuve Centre Total Fleuve Agadez Total Est Agadez Centre Est Est [GWh] Est [GWh] [GWh] [GWh] [GWh] [GWh] [GWh] [GWh] [GWh] [GWh] 2011 429 249 62 109 849 422 245 61 107 835 2012 461 267 67 117 912 446 258 65 113 882 2013 494 286 72 125 977 470 273 68 119 931 2014 528 306 76 134 1 044 496 287 72 126 980 2015 535 433 132 136 1 235 494 409 126 125 1 154 2016 569 452 141 144 1 306 518 423 133 131 1 205 2017 604 473 149 153 1 379 544 438 139 138 1 258 2018 640 493 158 162 1 454 570 453 146 144 1 312 2019 677 515 167 172 1 530 596 468 152 151 1 368 2020 715 537 177 181 1 609 623 484 159 158 1 424 2021 754 559 187 191 1 691 651 500 166 165 1 482 2022 794 583 197 201 1 774 679 516 174 172 1 541 2023 835 607 207 212 1 860 707 533 181 179 1 601 2024 877 631 217 223 1 948 737 550 188 187 1 662 2025 921 656 228 234 2 039 767 567 196 194 1 725 Source : Tractebel Engineering, 2011 8.1.2.2. OPTIONS TECHNOLOGIQUES Les options technologiques considérées sont de deux niveaux soit en termes d’approvisionnement électrique pour le Niger ainsi qu’en ce qui concerne la nature des équipements à favoriser dans le cadre d’un projet d’interconnexion. APPROVISIONNEMENT ÉLECTRIQUE Les options technologiques considérées pour assurer un approvisionnement répondant à la demande comprennent essentiellement :  le développement de nouvelles sources de production d’électricité (hydroélectrique, thermique et solaire) combiné à celui du réseau de transport et de distribution national;  le développement d’interconnexion avec des pays voisins producteurs et offrant un accès à de l’électricité à moindre coût;  une combinaison entre le développement de nouvelles sources de production et des projets d’interconnexion. Malheureusement, les pays de la CEDEAO font face à des coûts d’électricité importants à cause de la technologie sous-optimale employée pour la production dans la région. Les projets régionaux qui sont capables de générer de l’électricité à moindre coût grâce à des économies d’échelle associées aux grandes tailles ou au fait que ces projets sont localisés dans des pays mieux dotés en ressources de génération moins chères devraient donc être encouragés et secondés par les gouvernements comme un moyen de réduire la pression grandissante sur les tarifs. La mise en place de nouvelles sources de production est un processus long et qui fait principalement appel, pour le moment, à des modes de production coûteux (centrales thermiques). Des projets solaires sont envisagés, mais pas nécessairement à court terme. Afin d’assurer l’approvisionnement et de maintenir un coût d’accès raisonnable à l’électricité, il appert comme incontournable l’établissement de lien d’interconnexion avec les autres pays producteurs. Comme ce type d’installation peut être mis en place plus rapidement, il est cohérent de favoriser son développement prioritaire. Sans compter qu’un tel réseau permettra d’assurer le transport de l’énergie éventuellement produite par les nouvelles installations à venir et une stabilité des échanges énergétiques entre les Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso- Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 8-8 pays voisins, renforçant du même coup les divers réseaux nationaux. De vastes projets hydroélectriques sont envisagés dans certains pays où les ressources en eau sont abondantes. Les interconnexions peuvent ainsi faire bénéficier plusieurs pays des énergies vertes. Ainsi, l’option technologique des liens d’interconnexion est présentement favorisée tout en poursuivant l’élaboration et l’avancement des projets de productions énergétiques complémentaires. CHOIX DES ÉQUIPEMENTS Les éléments techniques des équipements devant assurer les liens d’interconnexion qui ont fait l’objet d’options concernent essentiellement deux aspects de la ligne de transport, soit le nombre de circuits et le type de conducteurs à favoriser. En ce qui concerne les autres aspects associés à la ligne de transport, ils n’ont pas fait l’objet d’options pour les raisons suivantes :  Tension : elle a été maintenue à 330 kV afin de respecter les capacités des réseaux déjà en place au sein des divers pays concernés par le projet, notamment au Niger.  Nombre de pylônes et nature de leur fondation : le choix a été fait de ne proposer que des critères de conception basés sur les principales caractéristiques souhaitées afin de laisser une marge de manœuvre aux éventuels fournisseurs à considérer diverses options et ainsi minimiser les coûts. En ce qui concerne le nombre de circuits, des lignes à circuit simple, double et double installées avec un seul circuit actif ont été considérées. Fichtner (2016) recommande l’utilisation des circuits double avec un ou deux circuits actifs afin d’assurer une possibilité de croissance future à moindre coût (si un seul circuit actif) et de permettre de répondre au critère n-1, soit la capacité de supporter la perte de n’importe laquelle des composantes d’un réseau, c’est-à-dire d’assurer le passage du courant si un des deux conducteurs devient non opérationnel. Pour le choix d’un conducteur, douze types ont été considérés et comparés par Fichtner (2016) (voir chapitre de la description du projet, section: « Conducteur de phase et câbles de garde »). Ces types devaient respecter les critères de base suivants, soit :  le conducteur alternatif doit avoir un diamètre inférieur ou égal et des charges de rupture supérieures ou égales au type actuellement en usage, soit l’ACSR Bison ;  la garde au sol et les distances par rapport aux autres lignes et aux autres structures doivent être les mêmes. Les conclusions de l’analyse de Fichtner (2016) encouragent le maintien de la situation actuelle avec des conducteurs de type à deux faisceaux ACSR Bison. Ils proposent tout de même un second choix, soit des conducteurs à câbles d’acier recouverts d’aluminium (ACSR/ACS Bison) dans la mesure où ils offrent les performances techniques suivantes :  une résistance électrique inférieure d’environ 7 % à celle des ACSR (les pertes de puissance devraient donc être inférieures);  un comportement favorable concernant la corrosion, comme tous les contacts câble à câble sont aluminium à aluminium ;  des coûts supplémentaires raisonnables, comparables aux économies découlant des faibles pertes;  des performances favorables à l’égard du phénomène de couronne (la graisse sur le conducteur ACSR attire et retient la poussière, de sorte que les pertes par effet couronne augmentent au fil du temps) ;  un faible poids par rapport à l’ACSR, puisqu’aucune graisse/lubrification n’est nécessaire, donc la dilatation est moindre que pour l’ACSR. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso- Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 8-9 8.1.2.3. OPTIONS DE TRACÉ PRÉLIMINAIRE PROPOSÉES Un tracé de ligne provisoire pour ce projet a été identifié lors d’une étude de faisabilité réalisée par Fichtner en 2006 et une ÉIES préliminaire réalisée en 2007. Néanmoins, depuis l’étude de Fichtner déposée en 2007, le milieu a énormément évolué. Certaines populations humaines ont migré, des localités se sont développées, des territoires à protéger ont été identifiés et des infrastructures ont été construites. Il était donc utile de chercher à identifier des tracés alternatifs afin de réduire les impacts tout en contrôlant les coûts de réalisation du projet. Le tracé de Fichtner et les deux autres tracés alternatifs proposés sont décrits dans les prochaines sections. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso- Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018  ; ;   ;  ; A   ; NIGER  Site Dallol Boboye Ungwan Rafi Lac Higa Birnin Kebbi Niamey Dallol r/ Bosso ive o to R oto k k So re So iè Riv Tahirou Koira    - / Diawando Dosso Site Makalondi Fle Osselait veu Ni Zabori ge BURKINA FASO r Tamou Dallol Kantchari Maouri Kaingiwa A Ouagadougou Wayen La Tapoa Gonsé Moyen Gonga Innza Niger II Ganzourgou Parc du W Koupéla  # #  " !!" !! Moyen Niger I Nakambe Tapoa Djerma    Fada N'gourma Manéssé     !&! & Bana Diapaga  #   ;     ; Ouamou/Ougarou Parc du W Gourou- Rivière Bassounga Malanville Tenkodogo Singou Sokoto NIGERIA Parc national Pagou-Tandougou Kaboré Tambi Barrage de Bagré Arly Djona Pama ! &&  Arly Koakrana Gougoun BENIN Parc national de l'Arly Konkombri  ; ;   ;  %#!  ( ! !$ #  !#    + #  #&#  $! !! + Composantes du projet Milieu biologique Ghana Ghana Milieu humain Togo Postes et lignes de transport d'énergie $  *! & # ) ,% & &%  #+ %  4 + & ' & '+564+$7610 + & )+ ' 5 4#(' 5 &  7 )' 4 + . + .' 156 24 ' 1,' 6> ) 0'  + ' 9+ 56#06' , ) %&  ,"%  ' # ! %   % $!  . + + $ ' 7<6+ 26+ 10  )& %  ,"% '  ! #   % % $ !  156 ' 9+ ' 56#06 " & 10' > ) 0> 5+ ' 0#610# + ' /' 06 . " "!# % '#$ !   . + + $ ' 7<6+ 241,' 6> 2610 + #4% 0#610# + . " 2# 10'  14 56 #' .  &>+ . 6 /+#+ 610 #224 /# 19+ + 68'  Milieu physique 14? 6 %# .55>' Options de tracé " # 10' )412#5614#' . & >. + 6 /+#+ 610 #224 /# 19+ + 68'  Tracé >5' 4 6 8' 16#' . 17 2#46'. + . '& (# ' 70' 174 & 5'# + 706'4 6 /+6' 06 4#%> & 4 '>(>4' 0%' 241215>2#  4% +*60' 4 " & 10' @ % 1% 72#610 + & /+ ' 5 )4#065 1745 &'# 2' 4 7 /#0' 06 " & 10' ' %*#55'     - / />0#) ' /' 06 & 5 8# ' 5 . .> & ' 5' 51. 6# >5' 481+ 4 " % 10' :0>)>637' + Limite  (75' # 7 ! " + 10' 010&#$' . 4 + 106=4 + '06'40#+ 610#' . " & 10' > ) 0> 5+ + '06'40#610# + ' /' 06 . Infrastructure 6 +  ' #/5#4 >41214617 #>41&41/' Sources : Voir annexe 8 " + 10' /2146# ' 06 2174. #%105' 48#6 + & 10 1+ ' 5 5' #79 176' 0#6+ 10#' . '6+ 06'4>6#65 Cartographie : WSP, 2015 Carte Fichier : 141_24307_EIE_N_c8_1_Global_160606.mxd 8-1 "10'  %.> &' .#$ +1&+ 8' 4 6 5+ > 176 & '>2#46' /' 06#' . ' 1+ (' 44>' Juin 2016 # /+ 5'  . + 6#4 +' 8-13 OPTION DE FICHTNER De façon générale, le tracé de référence de Fichtner suit les routes principales facilitant l’accès à la ligne pour optimiser les coûts de construction et de maintenance. Il comprend quatre postes électriques, soient un à Birnin-Kebbi, un à Zabori, un à Malanville et un à Ouagadougou. Les principaux tronçons sont les suivants :  Zabori – Malanville : 124 km;  Niamey – Ouagadougou : 475 km;  Niamey – Zabori – Birnin Kebbi : 264 km; Le tableau 8-5 présente les principales statistiques relatives au tracé de Fichtner. Celles-ci proviennent de l’analyse des données techniques et environnementales rassemblées par WSP sur le tracé de Fichtner. Tableau 8-5 Évaluation des critères techniques, environnementaux et sociaux du tracé de référence de Fichtner CRITÈRE* FICHTNER Technique et économique Longueur de ligne 848 Points d’angle (>15°) † 46 Inaccessibilité (>5 km) 139 Traverses de fleuves 4 Proximité d’un aéroport (<2 km) † 2 Zones de collines 106 Environnemental Site Ramsar, ZICO et ZCB 208 Forêt classée 17 Réserve totale et partielle de faune 0 Zone boisée sans statut 191 Zone inondable 9 Aire de distribution des girafes du Niger 284 Social Milieu bâti 35 Concession, bâtiment † 356 Zone pastorale à statut 40 Plantation 2 Aménagement des Vallées des Volta 40 Cultures 72 * Valeurs en km, sauf les critères marqués du † qui sont en nombre OPTION 1  Nigéria (50 km) L’option 1 arrivant de Dosso (NE) pénètre au Nigéria à 4 km à l’ouest d’Amagoro, elle emprunte en direction sud-est un territoire de savane relativement plat pour rejoindre la ligne existante de 132 kV, 8 km à l’est d’Ungwan Rafi.  Niger (456 km) L’option 1 favorise la traversée du fleuve Niger à une zone de rétrécissement pour relier le poste de Niamey à Diawando. Elle quitte le poste projeté de Niamey vers le sud-est pour traverser le fleuve Niger près de Tahirou Koira, où la portée nécessaire à la traversée est de 420 m en période sèche. Par la suite, la ligne traverse une zone de savane sans relief sur 42 km afin de rejoindre, à proximité de Diawando, la ligne existante de 132 kV et la route nationale 1. Elle les longe par le sud, pénétrant dans le site Ramsar du Dallol Bosso sur 37 km. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso- Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 8-14  Burkina Faso (363 km) À partir du poste de Ouagadougou, l’option 1 se dirige vers le nord pour longer la route nationale 4, principalement dans la savane et la forêt. Cette option présente l’avantage d’être facilement accessible par la route nationale et traverser un milieu déjà perturbé, mais aussi habité. Elle permet également de contourner les forêts classées de Gonse, Nakambe et Wayen.  Bénin (13 km) Le tracé béninois ne contient qu’une option. Les options de tracés sont limitées pour pénétrer au Bénin. La forêt de Gourou-Bassounga, la présence de l’aéroport à Gonga Karima et la forte présence du milieu bâti favorisent un tracé pénétrant à l’ouest de Malanville. Cette option part à la frontière nigérienne, et traverse le fleuve Niger à 4 km au nord-ouest de Malanville. Il continue dans une zone de rizières le long du fleuve Niger et contourne Malanville en empruntant la direction sud- ouest sur 5 km dans la savane. Le tracé contourne par l’ouest un bras inondable du fleuve Niger en passant par des rizières et contourne Badjékali par l’ouest. Finalement, le tracé rejoint la RNIE 2 et le poste projeté de Malanville, à 3 km au sud de Badjékali. Le tracé de 13 km impactera essentiellement des zones agricoles et de savane en plus de traverser des zones inondables (tableau 8-6). L’analyse de l’option 1 pour les différents critères cartographiques analysés est présentée au tableau ci-dessous. Tableau 8-6 Évaluation des critères techniques, environnementaux et sociaux du tracé de l’option 1 CRITÈRE* OPTION 1 Technique et économique Longueur de ligne 881 Points d’angle (>15°) † 25 Inaccessibilité (>5 km) 154 Traverses de fleuves 1 Proximité d’un aéroport (<2 km) † - Zones de collines 151 Environnemental Site Ramsar, Zico et ZCB 90 Forêt classée 0 Réserve partielle 64 Zone boisée sans statut 167 Zone inondable 10 Aire de distribution des girafes du Niger 306 Social Milieu bâti 3 Concession, bâtiment † 273 Zone pastorale à statut 40 Plantation 2 Aménagement des Vallées des Volta 21 Cultures 69 *Valeurs en km, sauf les critères marqués du † qui sont en nombre OPTION 2  Nigéria (58 km) L’option 2 arrivant de Zabori (NE) pénètre au Nigéria à 11 km à l’ouest de Kaingiwa et longe la ligne existante par le sud, traversant quelques zones de collines. Pour éviter la zone d’exclusion de 2 km autour de l’aéroport de Kaingiwa, le tracé quitte sur 9 km la ligne existante, qui est dans la zone d’exclusion. Le tracé suit ensuite la ligne existante, puis rejoint l’est de la zone inondable de la rivière Sokoto avant de rejoindre le poste de Birnin Kebbi. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso- Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 8-15  Niger (422 km) Afin de relier le poste de Niamey à Diawando à l’est, l’option 2 suit la ligne électrique existante, mais traverse le fleuve dans une section où il est plus large que pour l’option 1. L’option 2 quitte le poste de Niamey vers le nord-est, traversant des milieux bâtis, puis le fleuve Niger avec une portée de 510 m en période sèche. Sur la rive est du fleuve Niger à Niamey, la ligne longe et traverse les lignes existantes de 330 kV et 132 kV dans un milieu bâti, ce qui pourrait engendrer des impacts plus importants. Le tracé suit ensuite la ligne électrique existante par le sud et rejoint Diawando. Tout comme l’option 1, près de Diawando, elle longe la route nationale 1 et la ligne électrique existante de 132 kV par le sud, pénétrant dans le site Ramsar du Dallol Bosso sur 37 km.  Burkina Faso (379 km) L’option 2 se distingue de l’option 1 sur le segment Ouagadougou – Ganzourgou en passant par le sud sur 11 km afin de longer la ligne électrique existante de 132 kV (Ouagadougou – Barrage de Bagré), en traversant la forêt classée de Nakambe sur 52 km, puis en quittant la ligne en direction nord-est et en regagnant Ganzourgou via Manéssé Bénin (13 km). Tel que mentionné précédemment, le tracé béninois ne contient qu’une option qui le relie au Niger. L’option 2 suit ainsi l’option 1 décrite précédemment. L’évaluation de l’option 2 pour les différents critères cartographiques analysés est présentée au tableau ci-dessous. Tableau 8-7 Évaluation des critères techniques, environnementaux et sociaux du tracé de l’option 2 CRITÈRE* OPTION 2 Technique et économique Longueur de ligne 876 Points d’angle (>15°) † 26 Inaccessibilité (>5 km) 288 Traverses de fleuves 2 Proximité d’un aéroport (<2 km) † - Zones de collines 121 Environnemental Site Ramsar, Zico et ZCB 111 Forêt classée 36 Réserve partielle 64 Zone boisée sans statut 136 Zone inondable 7 Aire de distribution des girafes du Niger 287 Social Milieu bâti 6 Concession, bâtiment † 258 Zone pastorale à statut 50 Plantation 2 Aménagement des Vallées des Volta 62 Cultures 63 *Valeurs en km, sauf les critères marqués du † qui sont en nombre Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso- Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 8-16 8.1.2.4. OPTIONS ÉTUDIÉES POUR RÉDUIRE LES IMPACTS SUR LES HABITATS ESSENTIELS L’identification des habitats essentiels est une exigence de la sauvegarde opérationnelle 3 de la BAD – Biodiversité, ressources renouvelables et services écosystémiques. Les habitats essentiels sont des habitats naturels ou modifiés qui ont une haute valeur de biodiversité et qui comprennent (BAfD, 2013):  les habitats importants pour les espèces gravement menacées d’extinction ou affectées par le nombre;  les habitats d’une importance significative pour les espèces et sous-espèces endémiques ou à aire réduite  les habitats d’importance significative à l’échelle mondiale de concentrations importantes d’espèces migratrices ou espèces grégaires;  les écosystèmes d’importance régionale ou très menacés ou uniques;  les zones qui sont associées à des processus principaux évolutifs;  les zones importantes pour les espèces qui sont vitales pour les écosystèmes, telles que les espèces essentielles;  les zones qui alimentent les réseaux écologiques. Les différents habitats essentiels qui ont été répertoriés le long du tracé potentiel de la ligne électrique sont les suivants :  l’aire de distribution des girafes du Niger;  le site Ramsar du dallol Bosso;  le site Ramsar du dallol Maouri;  la ZICO du district de Makalondi;  la réserve partielle de Dosso. Le passage à l’intérieur de ces sites a été étudié dans le but de répondre aux différentes exigences des bailleurs de fonds, notamment la Banque africaine de développement. La Banque peut financer un projet dans un habitat essentiel si l’emprunteur ou le client démontre, en utilisant les méthodes adéquates de mesure et de suivi, que :  la hiérarchie des mesures d’atténuation a été mise en œuvre;  le projet offre des avantages clairs et des résultats positifs pour la biodiversité et les services écosystémiques;  les activités liées au projet n’auront pas d’incidences négatives (directes, indirectes ou cumulatives) sur les critères pour lesquels l’habitat essentiel a été désigné;  le projet n’aura pas de répercussions négatives sur des espèces gravement menacées ou en voie de disparition;  le projet satisfait les conditions des deux points précédents sans recourir à un programme de compensation ou aura des bénéfices nets;  un programme robuste, bien conçu et bien financé, de suivi de la biodiversité à long terme et d’évaluation est intégré dans (et renseigne rétroactivement) le programme de gestion du client. Selon la hiérarchie de réduction des impacts, la conceptualisation du projet s’est surtout penchée sur l’évitement des impacts par la sélection du tracé le plus optimal au niveau de ces habitats essentiels. Une conceptualisation de projet favorisant l’évitement des impacts à la source a notamment permis d’éviter ou de réduire les impacts sur les critères pour lesquels l’habitat essentiel a été désigné et de parvenir à un impact résiduel positif. Les différentes stratégies empruntées pour éviter les impacts sur ces derniers sont les suivants : WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso- Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 8-17  Aire de distribution des girafes du Niger Le Niger abrite la dernière population de girafes en Afrique de l’Ouest. La sous-espèce de girafe Niger est considérée comme une espèce en danger de disparition par la liste rouge de l’UICN. Son aire de distribution, s’étendant aux zones soudano-sahéliennes dans le passé, s’est restreinte par les actions anthropiques qui ont mené à la dégradation et à la fragmentation de son habitat, mais également par l’action des sécheresses qui ont influencé l’étalement des zones désertiques (Marais et al. 2014). Les mouvements des girafes se concentrent principalement au nord de la route N1 et au niveau des mares du dallol Bosso. La ligne passant au sud de la route et longeant des infrastructures existantes, cela permet ainsi de réduire les impacts anticipés liés à la perte et à la fragmentation de l’habitat. La ligne électrique suit principalement des infrastructures linéaires existantes, dont la route N1 et une ligne électrique, de sorte à réduire l’effet de la fragmentation. L’évitement de l’aire de distribution de la girafe aurait imposé des limites importantes étant donné son étendue. Son évitement a brièvement été analysé et n’a pas été retenu.  Site Ramsar du dallol Bosso Le suivi des infrastructures linéaires existantes a été privilégié pour traverser le site Ramsar du dallol Bosso. Son contournement par le nord n’a été étudié que sommairement (carte 8-2) puisqu’il rallongeait le tracé de 250 km et aurait mené à la traversée de zones écologiques de grande importance, telle que la zone clé de biodiversité du dallol Boboye. Au sud, le détour représentait au moins 120 km dans la zone amont des sites Ramsar du Moyen Niger I et II et à proximité du parc du W, en plus d’allonger la traversée de la réserve partielle de Dosso (70 km supplémentaires). Les options proposées traversent le dallol Bosso à l’endroit le plus optimal, le long de la route et de la ligne électrique existante sur une distance de 37 km. À cet endroit, le territoire est principalement occupé par des champs agricoles, réduisant les impacts potentiels sur les processus écologiques en place ainsi que sur les espèces à statut (carte 8-3).  Site Ramsar du dallol Maouri L’option 1 contourne le dallol Maouri par le nord en longeant la route nationale 1 jusqu’à Lido, puis bifurque vers le sud-est vers la frontière nigériane. Cette option évite complètement de pénétrer à l’intérieur des limites du site. L’option 2 traverse le site de dallol Maouri sur 24 km en longeant par le sud la ligne électrique existante de 132 kV vers Kaingiwa (NG), limitant les impacts de fragmentation. Selon la carte d’occupation du site Ramsar (carte 8-4), le site de traversée proposé par cette option s’insère dans une zone dédiée à la culture pluviale. La visite de ce site a permis de caractériser les peuplements en place et de confirmer l’occupation du sol constitué de cultures de mil avec quelques arbres conservés avec une faible densité pour la partie à l’est de Zabori.  ZICO du district de Makalondi Le tracé de la ligne électrique traverse le site sur environ 50 km. Le choix du tracé sur ce site s’est fait en considérant les zones d’agglomération, notamment de Katchari et de Bankata, qu’il fallait contourner. Étant donné que la sortie du Burkina Faso devait se faire par le sud de la RN 6, aucune autre option n’a été considérée.  Réserve partielle de Dosso Le complexe transfrontalier du WAP est le plus important continuum d’écosystèmes terrestres, semi-aquatiques et aquatiques de la ceinture de savane d’Afrique de l’Ouest. Il comprend des zones centrales (le parc national du W, le parc national de Pandjari, la réserve totale d’Arly, la réserve totale de Singou et la réserve totale de Madjoari) autour desquelles se trouvent plusieurs zones tampons ou zones de transition. Les zones de transition correspondent aux espaces les plus anthropisés (plateau de Kouré et rive gauche du fleuve Niger) et sont celles qui recevront en priorité les actions de développement économique et social ainsi que les actions de réhabilitation de ressources et d'écosystèmes (CDD 2015). La réserve partielle de Dosso agit comme zone de transition. La traversée de la Réserve partielle de Dosso a été préférée afin d’éviter un passage dans le site Ramsar du dallol Maouri. La ligne électrique suit une route secondaire et une route de latérite sur une partie de son tracé afin de limiter les impacts de la perte d’habitats et de la fragmentation. De plus, le tracé des options a été choisi afin d’éviter le passage de la ligne dans la forêt classée de Gourou-Bassounga où la végétation est préservée. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso- Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 2°E 14°N 4°E Site Dallol Boboye NIG NIG ERI Dallol ER Bosso A 14°N 13°N Kanazi Niamey Tioudawa Kouré Goroual Kollo Bondiolo Bolbol Dosso Lido Dikoré Sékoukou Douddo Kofo Poste Gombara Iboy projeté de Niamey Kobodé Tahirou Koira Diawando Birni N'Gaouré Agali Poste Osselait Koumbyari projeté de Zabori Baba Dey Nakifada Say Koumbo Zabori Kobadié Koy Dey Kaingiwa Torodi Fandou Dodo Dioundiou Koyiria Djiliki Boukagorou - Birnin Kebbi Panoma Fle u ve Sia N ige r Niakatiré Madotchi - Birni Tombo Site Makalondi Gonga Innza Dallol Dosso Bella Maouri Gongoubé 13°N 12°N Tamou Makalondi 2°E Baba-Koatcha 4°E 12°N Lambouti Moyen Niger II Adiga Zanguina  #      BU NIGE Fottyango    .   .     .     BEN R RK R IN E INA Moyen Niger I              Milieu biologique Milieu humain Infrastructure Composantes du projet NIG FA S Kankani        O du Niger Tabaré W Park / Aire de distribution des girafes Ville Route nationale Poste projeté Bana Parc du W ' '&* ( (  * - " ! $% . ' '&* ( '( &," )& "% %$" %$  Bengou Milieu bâti Route secondaire Option 1 Aire de concentration des girafes du Niger Plantation Aéroport ou aérodrome Option 2 A contournement ERIle Alternatives pour W Park Base / NIG du Dallol Bosso Tenda Zone désignée nationalement militaire Alternatives pour le contournement Milieu physique Parc du W   & " *%$ ( # Parc national Centrale  au( % & * "% diesel $  +  Gaya Limite Gourou- 0 9,5 19 28,5 km Réserve totale ou partielle de faune Cours d'eau intermittent Bassounga Tara UTM, fuseau 31N, WGS84 Cours d'eau permanent Frontière internationale Équidistance des courbes : 10m - Fleuve Postes et lignes de transport d'énergie sed / ropo Zone désignée internationalement tion P alanville Zone inondable s t a Sub jeté M Ligne existante nville oste pro Site Ramsar Mala P Poste existant Sources : Voir annexe 8 Zone importante pour la conservation des oiseaux Cartographie : WSP, 2015 Carte Ligne projetée (Autre projet) Fichier : 141_24307_EIE_N_c8_2_Contour_170322.mxd 8-2 Zone clé de la biodiversité Mars 2017 2,5° E 3° E 3,5° E 14° N 14° N Site Dallol Boboye NIGER 13,5° N 13,5° N Dallol Bosso Tahirou Koira Diawando Dosso 13° N 13° N Fleuve Niger Osselait Zabori Dosso Tamou Dallol Maouri 12,5° N 12,5° N 2,5° E Parc du W 3° E Gonga Innza 3,5° E Milieu biologique Fabangou   )        Moyen Niger II Composantes du projet     6   6    6       , - #"5 % 0',5# ,1- ',* #+#1 , -01#. /- (#15                                                   5 /3# 0# 1-1# *-  . 2 ' /1#* # *" # $ # 2, .1- ',  .1- ',  .- .  /1 " #1 ! /5" #* ' %, #6 . .-/1  /- . 0' 3'-,,# *$ , '* -,#"  5 0', %5 #, '1#  /,1- ' ,  # *+#1 , W Park '1# + 0/ Utilisation du sol  200# /- 1! # Types d'habitat du Dallol Bosso , -#' +  . -/11 ,#. -2/ * - !,0# /3 1- '," #0 -0# ' 24   200# /- 1% ' # /5 , -# !5 *" # * - '"' 3# 1 /0'5 1 2* 0 2/# # "  "5!/2# 0 6,5 13 19,5 km Milieu humain 2* 1 0 2/# * .  23'# * 02/ 0 # # /%2 " - * ** UTM, fuseau 31N, WGS84 *,11- ', 1 2*2/# 0. *  23'# *0 ", 0# ** 1 '" 2 * - ** Infrastructure /# Sources : -21#  , 1 - ',# * / '! &% ##1/ -  ! /'2* 1  2/#, '1#0# , 0 Voir annexe 8 -21# 0#  !-, "'/# Cartographie : WSP, 2015 Carte , -# ' ,-" ,* #"  2* * -* Fichier : 141_24307_EIE_N_c8_3_DBosso_170322.mxd -  " 2/# 155 *!- + + ' 2,! 1- ', 8-3 Lignes de transport d'énergie Mars 2017 % ',## 401 ' ,1# 141-24307-00 3° E 3,5° E 4° E GE R A GE  * 00#1 ' RI  *-* * NI - 00- NI   - 01#./ - (# 17 - / ' - /'   * *-* - 2/' ' ,%4 ' 12,5° N 12,5° N ,%4, ' $ Bir -,%  ,, 6  # -5, '%/ #   - 00-  # -5, '%/ #  Fl eu , ve Ni ge /!  ,  -, 1' *  r 2 "  12° N 12° N   /!"  2 - 2/- 2 00- 2, %  5  *, * * 3'# BENIN   - 01#. 17 / - (#   *, * * 3'# 3° E 3,5° E 4° E Lignes de transport d'énergie  *             =   =    =     Milieu biologique . -$# :1(&-: $-2. (-+$ , - $2 ( &-$$( 5 2 12 -$                           0"-2(.-+ Composantes du projet 02 / / . # $2 : 0"# $( +- &$ =/ / .   02 4 / 0.(1( .--+ $% -+ ( 0; . 2+ " 11:$ .12$ / 0. )$2: :1$ $ 042. $ 2+3 . / 02 ($+ $ +# $% $ 3- /2. (-  /2. (-  Types d'habitat du Dallol Maouri - .$# : & 1(-$ :( -2$0-2. (-+ $,$2 - Utilisation du sol 2 ($,  1 0 - -$ 7 13"  0$ .-$#$/8  230 &$ - .$( ,  /. 02 - 2$/.  + 30. "- 042 1$ . (-# $ . 11$35 ( 0 6,5 13 19,5 km <-$0( $  0$ UTM, fuseau 31N, WGS84 - .$ ": +# $ +( !.# (401( $ 2: ++.+ $ +34$ Milieu humain Sources : + -22. (- ( 69 ( 1 0$ "'9 0$ Voir annexe 8 Cartographie : WSP, 2015 Carte Infrastructure +2$3 Fichier : 141_24307_EIE_N_c8_4_DMaouri_170322.mxd 8-4 .32$-2  . (-+$ 2 3+30$ /+ 1 34 (+ $1 .32$ 1$".-#(0$ .-$- (.-#! + $ Mars 2017 . 30#$ 2:: +".,, ( 3-"2( .- - .$1 #$" ." -$2 -02. (-# $ . 1( 1$35 #$3  141-24307-00 8-25 8.1.2.5. OPTIONS DE LOCALISATION DES POSTES POSTE DE NIAMEY La localisation du poste de Niamey a été préalablement identifiée par la NIGELEC. L’identification du site s’est ainsi principalement basée sur des critères opérationnels en lien avec les projets de ligne électrique à venir qui doivent rejoindre ce poste. L’analyse environnementale et sociale de ce site a néanmoins été effectuée. Il en est ressorti que le poste n’était pas susceptible de générer des enjeux. En effet, ce dernier est situé en marge de la ville de Niamey dans une zone industrielle. Il n’engendre ainsi aucune réinstallation de population et il est localisé dans une zone sans végétation, limitant tout impact sur l’écosystème de cette région. POSTE DE ZABORI Plusieurs options ont été analysées afin de parvenir au choix d’un poste qui permettait la traversée vers Malanville et Birnin Kebbi. Des critères génériques de sélection ont été fournis par les compagnies d’électricité impliquées dans le projet, soit :  les sites des postes ne doivent pas être situés dans les zones à forte pente;  les sites doivent respecter les plans d’aménagement existants;  les aspects techniques, économiques, environnementaux et sociaux doivent être pris en compte;  le respect des prescriptions de PHCN/TCN, NIGELEC, CEB et SONABEL relatives aux normes applicables aux aménagements du territoire au Nigéria, Niger, Bénin et Burkina Faso. Les options de localisation des postes au Niger étaient premièrement en accord avec les deux propositions de la NIGELEC en matière de tracé de ligne :  que le tracé puisse traverser longitudinalement le site Ramsar du dallol Maouri le long de la route RN2 pour optimiser les coûts d’investissement et pour profiter de la proximité d'une ligne électrique actuelle ce qui facilite l’entretien. Dans ce cas, il a été proposé de mettre le poste de dérivation à Zabori;  que le tracé évite le site Ramsar du dallol Maouri en logeant la route RN7 puis en longeant le site en direction de Malanville. Dans ce cas, le poste de dérivation serait situé à Dosso. Sur la base de ces propositions, deux options de ligne ont été proposées. Cependant, les discussions avec la TCN ont mené au rejet de l’option avec un poste à Dosso. En effet, la TCN voulait optimiser le tracé en le faisant longer une ligne existante qui gagnait le Niger à partir de Birnin Kebbi. L’option du poste à Zabori a ainsi été retenue. Deux sites potentiels ont donc été proposés. Le premier est situé dans un champ à environ 11 km à l’ouest de Zabori. Ce site a été sélectionné afin de ne pas localiser le poste à l’intérieur du dallol Maouri. Le relief au niveau de ce point est plat, le sol est sableux et fixé par une végétation et possède une faible densité d’arbres (10 arbres/ha). Un autre site a également été proposé, soit à environ 2 km de Zabori, pour des raisons sociales. En effet, cela permettait non seulement de faciliter les entretiens et la surveillance du poste, mais aussi de permettre aux futurs surveillants de mener une meilleure vie sociale à Zabori (approvisionnement en biens de consommation et scolarisation de leurs enfants à l’école de Zabori). Le poste de transformation a été rapproché à 3,3 km de Zabori, près de la limite du site Ramsar dallol Maouri (à l’extérieur) et conformément aux demandes de la NIGELEC pour en faciliter l’accès aux employés. Ce site est conforme aux différents critères établis. 8.2. SÉLECTION DU TRACÉ PROVISIONNEL PRÉLIMINAIRE Les options de tracé décrites ont été analysées sur la base des critères cartographiés. Les tableaux suivants montrent les résultats de la valeur pondérée pour les différents critères d’analyse pour les options 1 et 2 et le tracé de Fichtner. La valeur pondérée globale la plus faible souligne l’option de tracé la plus optimale. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso- Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 8-26 8.2.1. ÉVALUATION DES OPTIONS SELON LES CRITÈRES ENVIRONNEMENTAUX Le tableau 8-8 présente l’évaluation des critères environnementaux pondérés pour les différentes options. L’option 1 se démarque par la faiblesse de son pointage, plus particulièrement parce qu’elle évite tout passage dans une forêt classée et réduit la distance parcourue dans un site Ramsar, une ZICO ou une ZCB. Tableau 8-8 Évaluation des critères environnementaux des options VALEUR PONDÉRÉE CRITÈRE Poids % Option 1 Option 2 Fichtner Site Ramsar, ZICO et ZCB 32,2 21 26 49 Forêt classée 16,1 0 33 15 Réserve totale et partielle de faune 16,1 24 24 0 Zone boisée sans statut 3,2 3 3 4 Zone inondable 16,1 18 13 17 Aire de distribution des girafes du Niger 16,1 17 16 16 Pointage 84 115 101 Rang 1 3 2 8.2.2. ÉVALUATION DES OPTIONS SELON LES CRITÈRES SOCIAUX Le tableau 8-9 présente l’évaluation des options pour les critères sociaux. On constate que l’option 1 est celle qui semble la plus optimale d’un point de vue social. Le critère qui favorise cette option est le contournement de l’aménagement des vallées des Volta. L’option 1 touche à un peu plus de plantations, cultures et concessions que l’option 2, mais pénètre sur près de 2 km de moins dans des milieux bâtis (villes et villages). Tableau 8-9 Évaluation des critères sociaux des options VALEUR PONDÉRÉE CRITÈRE Poids % Option 1 Option 2 Fichtner Milieu bâti 9,5 2 4 23 Concession, bâtiment 23,8 22 21 29 Zone pastorale à statut 23,8 22 27 22 Plantation 9,5 10 8 10 Aménagement des Vallées des Volta 23,8 12 36 23 Cultures 9,5 10 9 10 Pointage 78 105 117 Rang 1 2 3 8.2.3. ÉVALUATION DES OPTIONS SELON LES CRITÈRES ÉCONOMIQUES Le tableau 8-10 présente l’évaluation des options pour les critères économiques, incluant des aspects techniques. On constate que l’option 1 est la plus optimale d’un point de vue économique, malgré que la ligne soit plus longue de 21 km. Le nombre de points d’angle est presque équivalent, mais l’option 1 est plus accessible que l’option 2 sur près de 130 km. L’option 1 propose également un meilleur endroit pour réaliser la traversée du fleuve Niger près de Niamey, car la portée est plus courte, touche moins de territoires agricoles et respecte la demande de la NIGELEC de s’éloigner des zones urbaines. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso- Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 8-27 Tableau 8-10 Évaluation des critères économiques des options VALEUR PONDÉRÉE CRITÈRE Poids % Option 1 Option 2 Fichtner Longueur de ligne 6 6 6 6 Points d’angle (>15°) 13 10 10 18 Inaccessibilité (>5 km) 13 10 19 9 Traverses de fleuves 31 15 28 51 Proximité d’un aéroport (<2 km) 31 - - 94 Zones de collines 6 7 6 5 Pointage 48 69 183 Rang 1 2 3 8.2.4. RÉSULTATS DE L’ANALYSE COMPARATIVE Le tableau 8-11 présente les résultats de l’analyse comparative selon les groupes de critères utilisés. L’option 1 constitue le tracé le plus optimal selon les critères retenus. Bien qu’il soit plus long, il permet de mieux éviter les contraintes environnementales et sociales présentes. Également, les coûts supplémentaires associés à sa longueur peuvent être compensés par une meilleure accessibilité sur une plus vaste partie du tracé et également par un site optimal pour la traversée du fleuve Niger qui réduit les contraintes techniques et les coûts associés. Tableau 8-11 Évaluation des options CRITÈRE POIDS (%) OPTION 1 OPTION 2 FICHTNER Technique et économique 25 48 69 183 Environnemental 37,5 84 115 101 Social 37,5 78 105 117 Pointage 73 100 127 Rang 1 2 3 8.3. SÉLECTION DU TRACÉ PROVISIONNEL FINAL 8.3.1. MÉTHODOLOGIE D’IDENTIFICATION DU TRACÉ PROVISIONNEL FINAL Les étapes suivantes ont été réalisées pour parvenir à l’identification du tracé provisionnel final :  Analyse des zones de contrainte. Les zones de contrainte identifiées (dites « points chauds ») en lien avec les options proposées ont été identifiées et analysées par un exercice cartographique et une revue de littérature dans le but d’encadrer les éléments à caractériser lors de la mission d’examen du tracé.  Examen du tracé dans le cadre d’une mission d’examen des points chauds. Cet examen a permis au consultant de faire les liens entre les observations issues des interprétations provenant des images satellites et autres sources de données, et la réalité du terrain. La mission d’examen a réuni des représentants du consultant, de l’EEEOA et des sociétés d’électricité de chaque pays. Non seulement l’examen du tracé a permis à ces sociétés d’électricité de s’approprier le tracé provisionnel préliminaire, mais a aussi permis de valider les éléments de caractérisation précédemment obtenus. Enfin, la mission d’examen a surtout permis de caractériser les points chauds et d’identifier des solutions alternatives lorsque des impacts potentiellement importants devaient être évités.  Présentation du tracé provisionnel préliminaire. Les participants à cette réunion qui s’est tenue à Cotonou du 8 au 10 juillet 2015 comprenaient des représentants des sociétés d’électricité et des ministères concernés ainsi que des représentants de l’EEEOA et du consultant, qui a présenté le tracé préliminaire. Le consultant retenu pour l’étude de faisabilité était aussi présent. Le premier jour de la réunion a été consacré à la présentation des éléments ayant mené à la sélection du tracé provisionnel préliminaire et la seconde journée a été consacrée à la présentation des points chauds. Cette journée a donné lieu à de nombreux échanges avec les participants sur les Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso- Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 8-28 modifications à apporter au tracé provisionnel préliminaire. Les participants ont formulé, lors de la troisième journée, différentes modifications à apporter dans chacun des pays concernés.  Ajustement du tracé. Les différentes modifications demandées ont été analysées et un tracé optimisé a été proposé. Cet ajustement a nécessité un travail d’analyse du territoire encore plus détaillé dans la zone de Malanville au Bénin, à l’arrivée au poste de Birnin Kebbi au Nigéria, à l’arrivée au poste de Ouagadougou au Burkina Faso et pour le contournement de Fada N’gourma au Burkina Faso.  Recherche des plans de développement des agglomérations. Afin de prendre en compte l’évolution du tissu urbain lorsque le tracé se situe à proximité de zones urbaines, un travail d’analyse complémentaire a été effectué. En effet, le tracé provisionnel préliminaire évitait déjà les zones urbaines, mais ne s’en éloignait pas trop afin de répondre à deux caractéristiques générales à prendre en compte : rester à proximité des villes et villages (pour faciliter leur électrification) et ne pas empiéter dans le milieu bâti (pour éviter les relocalisations de populations). Lorsque l’analyse du tracé a confirmé une possible interaction du tracé provisionnel préliminaire avec l’évolution du tissu urbain de certaines agglomérations, les plans de développement ont été recherchés et analysés. Le tracé a alors été ajusté en conséquence.  Recherches complémentaires. Dans le cadre de l’ajustement du tracé provisionnel préliminaire, un travail complémentaire d’analyse des zones protégées (notamment Ramsar, ZICO réserves partielles et/ou totales) traversées par le tracé a été réalisé. Le territoire a été analysé à nouveau afin de s’assurer que le tracé le traversait dans une zone optimale à moins fort intérêt écologique et que toutes les alternatives avaient été prises en compte. Le cas échéant le tracé, a été ajusté. Des rencontres ont aussi été effectuées auprès des autorités nationales responsables des sites Ramsar et de la Réserve partielle de Dosso au Niger, ainsi qu’avec l’autorité responsable d’une forêt classée et d’une réserve partielle au Burkina Faso.  Prise en compte de tous les obstacles, infrastructures administratives et communautaires, sites religieux et culturels situés dans le couloir de la ligne. Ces obstacles, infrastructures et sites avaient déjà été pris en compte dans la version préliminaire du tracé de ligne, mais cela n’était pas précisé clairement dans le rapport. La modification a été faite dans les sections précédentes qui présentent la méthode d’analyse du tracé. Un travail de recherche complémentaire a été effectué dans le cadre de la révision du tracé afin de bonifier le travail d’identification qui avait été mené précédemment.  Analyse des enjeux du territoire pour recueillir l’avis de la Banque africaine de développement (BAD) sur le tracé et surtout sur la traversée des zones sensibles. La BAD a transmis après la réunion d’examen et d’adoption du rapport provisionnel préliminaire du tracé de la ligne une série de commentaires à l’EEEOA qui les a remis au consultant. Ce dernier a analysé ces commentaires afin de les prendre en compte, dans la mesure du possible, dans le cadre des ajustements au rapport et au tracé provisionnel préliminaire. 8.3.2. MODIFICATIONS DU TRACÉ PROVISIONNEL PRÉLIMINAIRE Des recommandations ont été émises pour chacun des tronçons de tracé et, conséquemment, des modifications ont été apportées au tracé provisionnel préliminaire. Les demandes générales et spécifiques au tronçon du Niger sont les suivantes. DEMANDES GÉNÉRALES  Prendre en compte l’expansion rapide du tissu urbain et des plans de développement des villes;  l’expansion probable des villes a été prise en compte. Dans certains cas, particulièrement lorsque la mission d’examen ou les plans de développement l’indiquaient, le tracé, notamment à Fada N’gourma et Malanville, a été déplacé. Dans le cas de Dosso c’est l’option la plus éloignée de la ville qui a été choisie et le tracé a été modifié pour éviter les zones périurbaines. Dans le cas de Birnin Kebbi, la caserne militaire de Dukku a été contournée pour suivre le corridor de la ligne Kainji—Birnin Kebbi. Par le fait même, le Centre Médical Fédéral a aussi été contourné. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso- Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 8-29 DEMANDES SPÉCIFIQUES – NIGER  Privilégier l’option 1 pour la traversée du fleuve Niger, et l’option 2 pour traverser le Dallol Maouri sauf pour le développement de Dosso :  l’option 1 a été privilégiée. Le passage près de Dosso a été reconfiguré pour éviter le périmètre urbain et relier le poste de Zabori;  Rapprocher le poste de Zabori :  le poste de transformation a été rapproché à 3,3 km de Zabori, près de la limite du site Ramsar Dallol Maouri (mais hors du site) conformément aux demandes de la NIGELEC pour en faciliter l’accès aux employés;  Traverser le fleuve à Tahirou Kouara (anciennement Sékoukou) :  le tracé provisionnel final traverse le fleuve à Tahirou Kouara;  Traverser le Dallol Maouri :  le tracé provisionnel final traverse le Dallol Maouri en suivant la ligne existante;  Décaler la ligne du côté du village de Tara pour éviter d’abattre de grands arbres comme les Rôniers qui sont des espèces protégées;  le tracé provisionnel final est déplacé de 100 m pour éviter les arbres protégés et s’éloigner du périmètre urbain de Tara. 8.4. PRÉSENTATION DU TRACÉ PROVISIONNEL FINAL 8.4.1. DESCRIPTION DU TRACÉ PROVISIONNEL FINAL Le tracé provisionnel final qui prend en compte les commentaires formulés dans le cadre de la réunion d’examen et d’adoption du rapport provisionnel préliminaire du tracé de ligne est présenté ci-après, du Nigéria au Bénin en passant par le Niger et le Burkina-Faso. Il figure à la carte 8-5. Le tableau 8-12 décrit les statistiques du tracé provisionnel final pour l’ensemble des pays traversés, tandis que la carte 8-5 montre sa localisation globale et la carte 8-6 montre le tracé provisionnel final au Niger. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso- Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 8-30 Tableau 8-12 Statistiques du tracé provisionnel final par pays CRITÈRE* NIGERIA NIGER BURKINA FASO BÉNIN Technique et économique Longueur de ligne 62,0 420,4 381,0 12,0 Points d’angle (>15°) † 6 13 16 2 Inaccessibilité (>5 km) 24,9 166,4 1,5 0 Traverses de fleuves - 1,0 0 0,2 Proximité d’un aéroport (<2 km) † - - - - Zones de collines 14,1 85,2 22,5 0,0 Environnemental Site Ramsar, Zico et ZCB - 110,1 1,5 0 Forêt classée - - 0,9 0 Réserve partielle - 64,0 0 0 Zone boisée sans statut 5,0 57,8 73,0 0 Zone inondable 2,0 5,2 2,8 0,1 Aire de distribution des girafes du Niger - 269,4 0 0 Social Milieu bâti 2,2 0,5 0,9 0,1 Concession, bâtiment † 8 105 156 1 Zone pastorale à statut - - 0 0 Plantation - 1,9 0,6 0,7 Aménagement des Vallées des Volta - - 21,5 0 Cultures 22,1 22,4 53,5 6,0 * Valeurs en km, sauf les critères marqués du † qui sont en nombre Les détails du tracé provisionnel final se retrouvent à la section 3, qui présente notamment le tracé retenu ainsi que ses composantes techniques. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso- Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger  ; ;   ;  ; A   ; NIGER  Site Dallol Boboye Ungwan Rafi Lac Higa Birnin Kebbi Niamey Dallol Bosso to oko iè re S Riv Tahirou Kouara    - / Diawando Dosso Site Makalondi Fle Osselait veu Ni Zabori ge BURKINA FASO r Tamou Dallol Kantchari Maouri Kaingiwa A Ouagadougou Wayen La Tapoa Gonsé Gonga Innza Moyen Niger II Ganzourgou Parc du W Koupéla  ##    "! !! "! Tapoa Moyen Niger I Nakambe Djerma    Fada N'gourma Manéssé     !&! & Diapaga  #   ; Parc du W     ; Ouamou/Ougarou Rivière Malanville Tenkodogo Singou Sokoto NIGERIA Parc national Pagou-Tandougou Kaboré Tambi Barrage de Bagré Arly Djona Pama ! &&  Arly Koakrana Gougoun BENIN Parc national de l'Arly Konkombri  ; ;   ;  %#!  ( ! !$ #  !#   Ghana  + #  #&#  $ !!! + Milieu biologique Milieu humain Postes et lignes de transport d'énergie Ghana Togo Composantes du projet $  *! & # ) ,% & &%  #+ %  4 +' & & '+564+$76+ 10 & )+ ' 5 4# & (' 5  7 + )' 4 . . +' ) 0'  + 56 ' 9+ #06' 156 24 ' 1,' 6> ) , %&  ,"' %   #! %   %$ !  . + + $ ' 7<6+ 156 ' 9+ ' 56#06 )% & , " % '# !  %  %$ !  4#%>24  18+ 5+ 100' . (+  0#. " "!# % '#$ !   " & 10' >5+ ) 0> 0# ' 610# + . ' /' 06 . + + $ ' 7<6 +241,' 6> 2610 +  " 2# 10'  14 56 #. '& >+ ./+ 6#+ 6 # 10224 /# 19+ + 68'  #4%0#  6+ 10#. Milieu physique 2610 + Tracé provisionnel final 14?6  %# .55>' " # 10' )412#5614#' .  &>+ ./+ 6#6 +10 #22419+ /#6 +8'  174 & 5'#7 +06'4 6 /+6' 06 >5' 48'  616#. ' 2# 17 46+ '.. '& (# ' 70' " & 10' @ % 1% 72#610 + & /+ ' 5 )4#065 Tracé 174 & 5'# 2' 4 7 /#0' 06 />0#) ' /' 06 & 5' 5 8#. .> & ' 5' 51. 6#     - /  " & 10'  % '*#55' 4#%>&  4 '>(>4' 0% 24 ' 1215>2#  4% +*60' 4 >5' 4 4 81+ " % 10' :0>)>637' +  (75' # 7 !  " + 10' 010&#$' . Infrastructure Limite " & 10' > ) 0> 5+ ' +06'40#610# + . ' /' 06 >41214617 #>41&41/' 4 + 106=4 + '06'40#+ 610#' . 6 +  ' #/5#4 176 0# ' 610# + . ''606 + '4>6#65 Sources : Voir annexe 8 176' &>2#46' /' 06#. ' Cartographie : WSP, 2015 Carte " + 10' /2146#06 '2174# .%105' 48#+ 610 & 1+ ' 5 5' #79 Fichier : 141_24307_EIE_N_c8_5_Trace_170322.mxd 8-5 ' 1+ (' 44>' " % 10' .>&  . '#$ +1&+ 8' 4 6 > 5+ # /+ 5'  . + 6#4 +' Mars 2017 2°E 4°E 13°N Kanazi Niamey Tioudawa Kouré Goroual - Bondiolo Kollo Bolbol Dosso Lido Dikoré Sékoukou Douddo Kofo Poste Gombara Iboy projeté de Niamey Tahirou Koira Kobodé Diawando - Dagari Birni N'Gaouré Bossadji Agali Poste Osselait Koumbyari projeté de Zabori Baba Dey Dallol Bosso Nakifada Say Zabori Kobadié Kaingiwa Torodi Fandou Dodo Dioundiou Koyiria Djiliki Boukagorou - Panoma NIG R Fle NIG u ERI ve Sia 4°E N E ige A r Niakatiré Madotchi - Faria Birni Tombo Site Makalondi Gonga Innza Dallol 13°N Maouri Bella Dosso Gongoubé Makalondi Fogha Tamou Béri Moyen Niger II Baba-Koatcha Lambouti Adiga Zanguina NIG Fottyango BU ER ER RK IN INA Moyen Niger I NIG 12°N BEN FA Kankani S O Tabaré Bana Parc du W Bengou Tenda   !    "  Parc du W Gourou- Gaya Bassounga Tara Tapoa Djerma 2°E 12°N - / o sed   ! $      Prop le bs t ation Malanvil  '   "    '  Su Milieu biologique Milieu humain jeté Infrastructure Composantes du projet nville oste pro  & "  % (! " "!  '  ! Mala P ( % !" ( !  #   !  !   Aire de distribution des girafes du Niger Ville Route nationale Poste projeté Zones de concentration des oiseaux d'eau Milieu bâti %" !  ( ! #     !  !     ! #    Route secondaire Tracé provisionnel final Mosquée Aéroport ou aérodrome Zone désignée nationalement Église Tour de télécommunication Limite Tracé provisionnel final au Niger Parc national Forêt classée Base militaire Frontière internationale Réserve totale ou partielle de faune Milieu physique Centrale au diesel 0 7,5 15 22,5 km Zone de chasse Cours d'eau intermittent UTM, fuseau 31N, WGS84 Cours d'eau permanent Zone désignée internationalement Postes et lignes de transport d'énergie Fleuve Site Ramsar Zone inondable Ligne existante Sources : Voir annexe 8 Zone importante pour la conservation des oiseaux Érosion Poste existant Cartographie : WSP, 2015 Carte Zone clé de la biodiversité Ligne projetée / Autre projet Fichier : 141_24307_EIE_N_c8_6_Niger_160606.mxd 8-6 Mars 2017 BE NIN 8-35 8.4.2. MODIFICATIONS DU TRACÉ PROVISIONNEL FINAL DE LA DORSALE NORD 330 KV À LA SUITE DE LA RÉALISATION DE LA VERSION PRÉLIMINAIRE DE L’ÉIES ET DU PAR Au Niger et au Burkina Faso, certains ajustements au tracé ont été effectués pour prendre en compte des éléments particuliers collectés lors des travaux d’inventaire terrain. Au Niger, le tracé a été modifié à la demande de la NIGELEC pour éviter des habitations localisées au sud-est de la ville de Dosso. La déviation a une longueur d’environ 35 km. Elle s’éloigne du tracé actuel vers le sud un peu avant le village de Koumbo-Koye-Deye, à environ 12 km de Dosso, pour aller rejoindre le tracé original en ligne droite à 19 km de Dosso et à 7 km avant la ville de Birni Ngaoure. Au Burkina Faso, la SONABEL a souhaité que deux infrastructures qui avaient été identifiées lors des inventaires sur le terrain soient évitées : soit le contournement d’une école à Wakou et d’un terrain de sport à Koupela. En ce qui concerne les sites sacrés, la SONABEL a demandé qu’ils soient tous évités. Ainsi, des ajustements mineurs au tracé provisionnel final seront aussi effectués pour contourner une dizaine de sites répartis le long du tracé. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso- Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 9-1 9 PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE Ce chapitre présente le plan de gestion environnementale et sociale (PGES) du projet, pour ce faire, les mesures qui permettent d’éviter, d'atténuer, de compenser ou de bonifier les impacts sont détaillées. Sont ensuite exposées les initiatives complémentaires liées au PGES, soit le PGES détaillé et le Plan d’action de relocalisation (PAR). Ce chapitre expose aussi les programmes de surveillance et de suivi ainsi que celui de renforcement des capacités nécessaires à la mise en œuvre efficace du PGES. Le Plan d’engagement des parties prenantes (PEPP) prévu pour la phase d’exploitation est présenté incluant les objectifs généraux du PEPP, les groupes visés ainsi que les méthodes de communication suggérées. Les besoins en termes de ressources et d'organisation institutionnelle pour la mise en œuvre du PEPP y sont également abordés. Le PGES présente de plus les dispositions institutionnelles nécessaires pour la mise en œuvre efficace du PGES ainsi que les modalités de l’échéancier et de coûts. PROGRAMME DE PRÉVENTION, CONTRÔLE, SUPPRESSION, ATTÉNUATION, COMPENSATION ET BONIFICATION Les tableaux 9-1 et 9-2 synthétisent les impacts identifiés et évalués au chapitre précédent. La hiérarchie d’atténuation des impacts a été suivie dans le cadre du projet. Les différentes mesures de gestion qui permettront d’éviter, atténuer, compenser ou bonifier ces impacts sont présentées au tableau 9-3 (phase de préconstruction/construction) et au tableau 9-4 (phase d’exploitation). Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 9-2 Tableau 9-1 Synthèse des impacts anticipés et résiduels en phase de préconstruction/construction ÉVE ÉNONCÉ DE L’IMPACT IMPACT ANTICIPÉ IMPACT RÉSIDUEL ÉVE du milieu physique Air ambiant et − Les gaz d’échappement et à la poussière générés par le mouvement des Nature : Négative Nature : Négative changements véhicules de chantier mèneront à une dégradation temporaire de la qualité Importance : Mineure Importance : Mineure climatiques de l’ai et des émissions restreintes de gaz à effet de serre. Probabilité Probabilité d’occurrence : Élevée d’occurrence : Élevée Ambiance sonore − Les travaux de construction de même que la circulation de camions et de Nature : Négative Nature : Négative machinerie lourde peuvent induire une augmentation du niveau sonore. Importance : Mineure Importance : Mineure Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : Élevée Sols et potentiel − Les travaux de fondation des pylônes, de même que l’aménagent des Nature : Négative Nature : Négative agricole routes d’accès et des campements occasionneront une érosion et un Importance : Moyenne Importance : Mineure compactage des sols dans les zones les plus propices à ce phénomène telles que les pentes fortes ou les sols humides. Probabilité d’occurrence : Moyenne Probabilité d’occurrence : Élevée − Des modifications des paramètres chimiques des sols et un risque de contamination sont à prévoir en cas de déversement accidentel d’essence ou de mazout.. Ressources en − Les travaux en eau, de même qu’une gestion déficiente des matières Nature : Négative Nature : Négative eau dangereuses pourraient résulter en des changements locaux des Importance : Moyenne Importance : Mineure conditions hydrologiques et en une modification des paramètres physico- chimiques des eaux de surface et souterraine résultant en une Probabilité d’occurrence : Moyenne Probabilité d’occurrence : contamination. Moyenne − Les zones les plus à risque sont le fleuve Niger et plusieurs affluents de la rive gauche de ce fleuve, lesquels sont constitués de vallées fossiles (dallols Bosso, Maouri et Fogha). WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 9-3 ÉVE ÉNONCÉ DE L’IMPACT IMPACT ANTICIPÉ IMPACT RÉSIDUEL ÉVE du milieu biologique Habitats, flore et − Bien que la majorité de l’emprise (63,7%) soit constituée de terres Nature : Négative Nature : Négative faune terrestres agricoles, la brousse tigrée couvre 589 ha et on y trouve aussi des Importance : Moyenne Importance : Mineure fragments de forêt riveraine qui totalisent 26,2 ha. Il s’agira de pertes permanentes de superficie d’habitats naturels et de leurs cortèges Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : Élevée floristiques associés incluant environ 310 000 arbres. − Il en résultera une fragmentation et une dégradation des habitats terrestres entraînant une transformation de la composition des espèces des peuplements floristiques et des communautés fauniques, une réduction de la biodiversité locale, une altération des populations d’espèces protégées et menacées, un risque d’introduction et de prolifération des espèces envahissantes, une réduction locale des densités de faune et un effet de barrière pour la petite faune dans certaines aires de travaux. Faune aviaire − Les travaux vont occasionner une modification des habitats de la faune Nature : Négative Nature : Négative aviaire et une perturbation des communautés locales. Importance : Moyenne Importance : Mineure − Certaines espèces d’oiseaux protégées et menacées, dont la grue Probabilité d’occurrence : Moyenne Probabilité d’occurrence : Élevée couronnée, le vautour percnoptère et le grand calao d’Abyssinie pourraient voir leurs aires d’alimentation et de nidification affectées. − Des sites d’importance pour la faune et notamment les oiseaux, comme les sites Ramsar du dallol Bosso, du dallol Maouri, de la ZICO de Makalondi ainsi que du fleuve Niger, sont davantage vulnérables aux impacts. Habitats et faune − Les habitats aquatiques pourraient être perturbés par le passage des Nature : Négative Nature : Négative semi-aquatiques engins de chantier et les travaux en eau. Ce pourrait mener à une Importance : Mineure Importance : Mineure et aquatiques dégradation locale des habitats aquatiques et perturbations chez la flore et la faune associées. Probabilité d’occurrence : Moyenne Probabilité d’occurrence : Moyenne Habitats − La ligne traverse l’aire de distribution de la girafe du Niger sur 270 km. Nature : Négative Nature : Positive essentiels – Aire L’empreinte s’étend sur 106,9 ha de brousse tigrée dense et 159,6 ha de Importance : Moyenne Importance : Moyenne de distribution de brousse tigrée peu dense qui constituent l’habitat de prédilection de cette espèce. Cependant, les larges étendues de brousse tigrée se trouvent Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : Élevée la girafe du Niger entre le fleuve Niger et le dallol Bosso où la girafe se concentre. − La construction engendrera la perte et la fragmentation de l’habitat de la girafe du Niger; − L’implantation de la ligne pourrait augmenter les conflits homme-girafe; − La compensation des impacts anticipés vise a atteindre des gains nets de biodiversité. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 9-4 ÉVE ÉNONCÉ DE L’IMPACT IMPACT ANTICIPÉ IMPACT RÉSIDUEL Habitats − Passage à l’intérieur du dallol Bosso sur une distance de 37 km, avec Nature : Négative Nature : Positive essentiels – site principalement des pertes d’habitats à faible valeur (zone agricole); Importance : Moyenne Importance : Moyenne Ramsar du dallol − La construction engendrera la perte de 16,4 ha de brousse tigrée; Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : Élevée Bosso − La compensation des impacts anticipés vise à atteindre des gains nets de biodiversité. Habitats − Passage à l’intérieur du dallol Maouri sur 24 km en longeant une ligne Nature : Négative Nature : Positive essentiels – site électrique existante avec principalement pertes d’habitats à faible valeur Importance : Moyenne Importance : Moyenne Ramsar du dallol (zone agricole); Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : Élevée Maouri − La construction engendrera la perte de 3,9 ha de brousse tigrée et de 2,8 ha de cordons ripicoles; − La compensation des impacts anticipés vise à atteindre des gains nets de biodiversité. Habitats − Passage à l’intérieur du site ZICO de Makalondi sur environ 50 km, Nature : Négative Nature : Positive essentiels – Site − La construction engendrera la perte et fragmentation de l’habitat de Importance : Moyenne Importance : Moyenne du ZICO du brousse tigrée sur 215,9 ha; Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : Élevée district de − Perte d’habitat à forte valeur (forêt protégée de Djandjandiori-Panoma); Makalondi − La compensation des impacts anticipés vise à attendre des gains nets de biodiversité. Habitats − Passage à l’intérieur de la Réserve partielle de Dosso sur une distance Nature : Négative Nature : Positive essentiels – d’environ 64 km, avec principalement des pertes d’habitats à faible valeur Importance : Moyenne Importance : Moyenne Réserve partielle (zone agricole). Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : Élevée de Dosso − La construction engendrera la perte de 67 ha de brousse tigrée; − Perte d’habitats pour les espèces de la faune qui y sont associées; − Potentielle perte d’habitat pour une espèce en danger e disparition, le vautour charognard (Neophron percnopterus); − La compensation des impacts anticipés vise à atteindre des gains nets de biodiversité. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 9-5 ÉVE ÉNONCÉ DE L’IMPACT IMPACT ANTICIPÉ IMPACT RÉSIDUEL ÉVE du milieu humain Aménagement et − L’utilisation des terres sera restreinte dans l’emprise de la ligne (arbres de Nature : Négative Nature : Négative utilisation du plus de 4 mètres à maturité interdits); Importance : Moyenne Importance : Mineure territoire − Perte de terres arables et pastorales au niveau de l’emplacement des Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : Élevée pylônes (60 m2) − Les activités agricoles seront perturbées par les travaux de construction. Infrastructures − On compte 179 habitations, 14 commerces et 38 structures secondaires Nature : Négative Nature : Négative existantes (latrines, cuisines, etc.) qui devront être démolis et reconstruits en dehors Importance : Majeure Importance : Mineure de l’emprise. On note aussi la présence d’une tombe. Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : Élevée − 295 arbres devront être abattus dont 233 arbres fruitiers appartenant aux personnes affectées par le projet − Les véhicules nécessaires aux employés et aux matériaux de construction peuvent conduire à une augmentation du trafic et une perturbation de la circulation. − Les infrastructures existantes pourraient être endommagées par certaines machines. Économie, − Le projet mènera à la création d’emplois à court terme. Nature : Positive Nature : Positive emploi et moyens − Le recours aux biens et services locaux stimulera l’économie locale. Importance : Mineure Importance : Mineure d’existence Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : Élevée Économie, − La demande accrue en biens et service risque toutefois d’occasionner une Nature : Négative Nature : Négative emploi et moyens hausse de l’inflation. Importance : Moyenne Importance : Mineure d’existence − Les activités liées à l’agriculture, au tourisme et aux loisirs pourraient être Probabilité d’occurrence : Moyenne Probabilité d’occurrence : perturbées temporairement par le bruit, la poussière et la circulation et les activités de chantier. Moyenne Qualité de vie, − L’afflux de travailleurs étrangers pourrait mener à l’augmentation de la Nature : Négative Nature : Négative santé et sécurité pression sur les services de santé communautaires; Importance : Moyenne Importance : Mineure − Risque d'augmentation de l'incidence des IST et du VIH/SIDA; Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : − L’augmentation du trafic et de la circulation des engins de chantier et des Moyenne camions lourds peut accroître le risque d’accidents et blessures physiques pouvant toucher les travailleurs ou les résidents locaux; − Augmentation du stress lié aux nuisances (bruit, poussière, pollution de l'air). Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 9-6 ÉVE ÉNONCÉ DE L’IMPACT IMPACT ANTICIPÉ IMPACT RÉSIDUEL Cohésion sociale − Conflits liés à l’utilisation des terres et aux compensations, avec potentiel Nature : Négative Nature : Négative et relation de de raviver de vieilles querelles; Importance : Moyenne Importance : Mineure genre − Tensions avec les travailleurs de l’extérieur pouvant surgir en raison de Probabilité d’occurrence : Moyenne Probabilité d’occurrence : systèmes de valeur différents.; Moyenne − Risque de mise à l’écart des femmes dans le processus de compensation; − Travaux pouvant perturber les activités de subsistance des femmes. Groupes − Marginalisation accrue des groupes vulnérables (ex. : femmes chefs de Nature : Négative Nature : Négative vulnérables ménage, personnes handicapées ou âgées, etc.). Importance : Moyenne Importance : Mineure Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : Moyenne Patrimoine − Il existe un risque de dommage aux sites et objets archéologiques ou Nature : Négative Nature : Négative archéologique et patrimoniaux et aux sépultures. Une seule tombe a toutefois été repérée Importance : Majeure Importance : Mineure culturel dans l’emprise Probabilité d’occurrence : Faible Probabilité d’occurrence : Faible Paysage − Modification du paysage lié à la déforestation de l’emprise Nature : Négative Nature : Négative Importance : Moyenne Importance : Mineure Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : Élevée WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 9-7 Tableau 9-2 Synthèse des impacts anticipés et résiduels en phase d’exploitation ÉVE ÉNONCÉ DE L’IMPACT IMPACT ANTICIPÉ IMPACT RÉSIDUEL ÉVE du milieu physique Air ambiant Nature : Négative Nature : Négative − Les activités d’entretien de l’emprise peuvent très localement avoir un impact négatif sur la qualité de l’air liés Importance : Mineure Importance : Mineure aux émissions de la machinerie et à la génération de Probabilité d’occurrence : Moyenne Probabilité d’occurrence : Faible poussières. Ambiance sonore − Les activités d’entretien réalisées près des installations Nature : Négative Nature : Négative (ex. : emprise, ligne, pylônes, postes) peuvent occasionner Importance : Mineure Importance : Mineure une augmentation du niveau sonore à proximité des lieux Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : Élevée où ces activités sont effectuées. − Les lignes électriques et les postes de transformation émettent un fond sonore permanent qui est audible et qui peut également perturber les communautés avoisinantes pendant la phase d’exploitation, pouvant se propager davantage en condition de fortes pluies et étant davantage perçu la nuit. . Sols et potentiel agricole − Les activités d’entretien étant limitées en phase d’opération Nature : Négative Nature : Négative de la ligne, mais plus régulières dans les postes, des fuites Importance : Majeur Importance : Mineure d’huile provenant de la machinerie et/ou des déversements Probabilité d’occurrence : Faible Probabilité d’occurrence : Faible accidentels de matières dangereuses peuvent entraîner une modification des paramètres chimiques des sols et de l’eau. Ressources en eau − Des fuites potentielles d’huile provenant de la machinerie Nature : Négative Nature : Négative et/ou des déversements accidentels de matières Importance : Majeure Importance : Mineure dangereuses peuvent occasionner une modification des Probabilité d’occurrence : Faible Probabilité d’occurrence : Faible paramètres chimiques de l’eau pouvant mener à sa contamination. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 9-8 ÉVE ÉNONCÉ DE L’IMPACT IMPACT ANTICIPÉ IMPACT RÉSIDUEL ÉVE du milieu biologique Habitats, flore et faune − L’entretien régulier de la végétation dans l’emprise vise à Nature : Négative Nature : Négative terrestres réduire les risques d’interruption et assurer une meilleure Importance : Moyenne Importance : Moyenne qualité de service. Ainsi, aucune végétation d’une hauteur Probabilité d’occurrence : Moyenne Probabilité d’occurrence : Moyenne supérieure à 4 m ne sera tolérée dans l’emprise. Dans les postes aucune végétation n’est tolérée autour des équipements. Il en résultera une modification permanente des habitats et un maintien d’habitats perturbés. − Le résultat de cette modification à long terme aura un impact sur les espèces fauniques fréquentant l’emprise en créant notamment un effet de barrière et en exposant davantage la petite faune aux prédateurs. − La présence de routes d’accès facilitera l’exploitation des ressources naturelles (bois et faune) pouvant occasionner une pression indue sur certaines espèces jusque-là difficilement accessibles. Faune aviaire − Les risques de collision des oiseaux avec le câble de mise Nature : Négative Nature : Négative à la terre sont élevés et peuvent occasionner des blessures Importance : Moyenne Importance : Mineure et des mortalités. Les risques sont plus élevés pour les Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : Moyenne oiseaux d’eau à proximité des zones humides et des cours d’eau ainsi que pour les oiseaux de grande taille comme le vautour. − L’impact sur la faune aviaire au Niger pourrait donc s’avérer important étant donné les habitats traversés dont certains ont une grande valeur écologique pour les communautés d’oiseaux, comme les sites Ramsar du dallol Bosso et du dallol Maouri, la ZICO du district de Makalondi ainsi que le fleuve Niger traversé à deux endroits. Habitats et faune − Des changements des conditions hydrologiques Nature : Négative Nature : Négative aquatiques et potentiellement engendrées par la présence des pylônes Importance : Moyenne Importance : Mineure semi-aquatiques dans les plaines inondables pourrait mener à des Probabilité d’occurrence : Faible Probabilité d’occurrence : Faible modifications des habitats aquatiques et de la faune associée. Habitats essentiels – Aire − Risque de pertes indirectes d’habitats par l’ouverture du Nature : Négative Nature : Positive de distribution de la girafe territoire dans l’aire de distribution de la girafe; Importance : Moyenne Importance : Mineure du Niger − Entretien de 266,5 ha brousse tigrée peu dense à des Probabilité d’occurrence : Faible Probabilité d’occurrence : Élevée stades végétatifs peu évolués dans l’emprise de la ligne électrique. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 9-9 ÉVE ÉNONCÉ DE L’IMPACT IMPACT ANTICIPÉ IMPACT RÉSIDUEL Habitats essentiels – site − Entretien de 16,4 ha de brousse tigrée peu dense à des Nature : Négative Nature : Positive Ramsar du dallol Bosso stades végétatifs peu évolués dans l’emprise de la ligne Importance : Moyenne Importance : Mineure électrique; Probabilité d’occurrence : Faible Probabilité d’occurrence : Élevée − Risque de collision (mortalité et blessure) pour la faune aviaire. Habitats essentiels – site − Entretien de 3,9 ha de brousse tigrée à des stades Nature : Négative Nature : Positive Ramsar du dallol Maouri végétatifs peu évolués dans l’emprise de la ligne électrique; Importance : Moyenne Importance : Mineure − Risque de collision (mortalité et blessure) pour la faune Probabilité d’occurrence : Faible Probabilité d’occurrence : Élevée aviaire. Habitats essentiels – Site − Entretien de 215,9 ha de brousse tigrée à des stades Nature : Négative Nature : Positive du ZICO du district de végétatifs peu évolués dans l’emprise de la ligne électrique; Importance : Moyenne Importance : Mineure Makalondi − Risque de collision (mortalité et blessure) pour la faune Probabilité d’occurrence : Moyenne Probabilité d’occurrence : Élevée aviaire; − Risque de pertes indirectes d’habitats par l’ouverture du territoire et l’exploitation illégale des ressources, plus particulièrement dans une forêt protégée. Habitats essentiels – − Entretien de 67 ha de brousse tigrée à des stades Nature : Négative Nature : Positive Réserve partielle de végétatifs peu évolués dans l’emprise de la ligne électrique; Importance : Moyenne Importance : Mineure Dosso − Risque de collision (mortalité et blessure) pour la faune Probabilité d’occurrence : Faible Probabilité d’occurrence : Faible aviaire, plus spécialement pour une espèce en danger de disparition; − Risque de pertes indirectes d’habitats par l’ouverture du territoire et l’exploitation illégale des ressources; − Risque de braconnage de la faune. ÉVE du milieu humain Aménagement et − La présence de la ligne électrique exigera des mesures Nature : Négative Nature : Négative utilisation du territoire strictes de contrôle pour empêcher certains usages tels que Importance : Mineure Importance : Mineure la construction de bâtiments et les cultures de plus de 4 m Probabilité d’occurrence : Moyenne Probabilité d’occurrence : Faible de hauteur. − L’emprise pourra toutefois être utilisée à des fins de pâturage ou pour des cultures appropriées. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 9-10 ÉVE ÉNONCÉ DE L’IMPACT IMPACT ANTICIPÉ IMPACT RÉSIDUEL Infrastructures existantes − Une interférence du signal de la radio et de la télévision Nature : Négative Nature : Négative peut se produire très près de l’emprise en raison de la Importance : Mineure Importance : Mineure faiblesse des signaux de radiodiffusion ou d’une mauvaise Probabilité d’occurrence : Faible Probabilité d’occurrence : Faible réception de l’équipement. Aucun autre effet important sur les infrastructures n’est prévu lors de la phase d'exploitation. Économie, emplois et − Création d’emplois temporaires; Nature : Positive Nature : Positive moyens d’existence − Possibilités de développement économique en lien avec Importance : Majeure Importance : Majeure l’accès à l’électrification pouvant découler du projet. Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : Élevée Qualité de vie, santé et − La présence des équipements présente un danger pour la Nature : Négative Nature : Négative sécurité population riveraine et particulièrement les enfants. Les Importance : Moyenne Importance : Mineure risques d’électrocution sont réels et des mesures visant à Probabilité d’occurrence : Moyenne Probabilité d’occurrence : Faible empêcher les raccordements illégaux ou l’escalade des pylônes et le vol d’acier devront être mises en place. − De nombreuses études ont démontré que l’exposition à des champs électromagnétiques dans l’emprise ne présente pas de danger pour les personnes ou les animaux. Toutefois, un grésillement résultant de l’effet couronne peut occasionner une nuisance pour les riverains notamment par temps très humide. Cohésion sociale et − Tensions entre les populations locales et les travailleurs de Nature : Négative Nature : Négative relation de genre l’extérieur; Importance : Mineure Importance : Mineure − Perturbations économiques dues à la perte de cultures Les Probabilité d’occurrence : Faible Probabilité d’occurrence : Faible activités d’entretien peuvent affecter davantage les femmes que les hommes par la perte de cultures qui peuvent en résulter, car les femmes sont davantage responsables des activités de subsistance et peinent à fournir leur ménage lorsque les cultures sont limitées. Groupes vulnérables − Aucun impact négatif ou positif sur les groupes vulnérables n/a n/a n’est attendu au cours de la phase d'exploitation. Patrimoine archéologique − Aucun impact négatif ou positif sur le patrimoine culturel et et culturel archéologique n’est attendu au cours de la phase n/a n/a d'exploitation. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 9-11 ÉVE ÉNONCÉ DE L’IMPACT IMPACT ANTICIPÉ IMPACT RÉSIDUEL Paysage − L’esthétique d’une ligne de transport peut être négatif pour Nature : Négative Nature : Négative certaines personnes, en particulier là où les lignes Importance : Moyenne Importance : Mineure proposées traversent des paysages naturels. Probabilité d’occurrence : Élevée Probabilité d’occurrence : Élevée − Le paysage subira un impact permanent d’intensité mineure compte tenu que la ligne suit en grande partie des infrastructures existantes. − Il est à souligner que les populations locales n’ont pas soulevé de préoccupations sur ce point. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 9-13 Tableau 9-3 Mesures de gestion applicables en phase de préconstruction/construction COMPOSANTES DU PROJET PLANIFICATION DE ÉVE SOURCE D'IMPACT IMPACTS POTENTIELS MESURES D'ATTÉNUATION INDICATEURS RESPONSABILITÉS COÛTS LA MISE EN OEUVRE LIGNE POSTES Air ambiant Préparation du terrain Installation Dégradation de la qualité x x Recouvrir les piles de matériaux fins et Les matériaux fins et les Tout au long de la Entrepreneur Inclus aux coûts de du chantier Travaux de de l'air excavés avec des couvertures anti- matériaux excavés sont phase de construction l’entrepreneur construction érosion, particulièrement par temps de recouverts avec des couvertures Exploitation des carrières et des grands vents. Recouvrir également les anti-érosion, surtout par temps de bancs d’emprunt chargements de matériaux fins pendant grands vents. Transport et circulation leur transport Les chargements de matériaux fins sont recouverts pendant leur transport Travaux de construction Dégradation temporaire de x x Arrêter les génératrices, véhicules et Les génératrices, véhicules et Tout au long de la Entrepreneur Inclus aux coûts de Transport et circulation la qualité de l'air machinerie lorsqu'ils ne sont pas utilisés machinerie sont éteints phase de construction l’entrepreneur automatiquement après utilisation x x S’assurer que l’ensemble des Les équipements et la Inclus aux coûts de équipements et machinerie est en bon machinerie sont en bon état et l’entrepreneur état de fonctionnement, exempts d’excès font l’objet d’une maintenance d’huile et de graisses périodique x x Utiliser de l’eau régulièrement pour la Les poussières sont réduites Inclus aux coûts de suppression de poussières dans les zones dans les zones productrices l’entrepreneur productrices de poussières Gestion des produits dangereux Dégradation temporaire de x x Développer et implanter un Plan de Le plan de gestion des déchets Avant la phase de Entrepreneur Inclus aux coûts de et matières résiduelles la qualité de l'air gestion des matières résiduelles qui existe et est implanté. construction et pendant l’entrepreneur respecte de façon stricte les saines Aucun déchet solide n’est brûlé pratiques de gestion des déchets. Incluant l’interdiction de brûler les déchets solides Transport et circulation Dégradation temporaire de x x Limiter la vitesse sur les routes non La vitesse est limitée sur les Tout au long de la Entrepreneur Sans coût la qualité de l'air revêtues à 25 km/h pendant les conditions routes non revêtues phase de construction sèches ou poussiéreuses x x Réduire la marche au ralenti des moteurs Les véhicules sont fermés des véhicules sur le site afin de diminuer lorsque non utilisés les émissions Ambiance sonore Préparation du terrain Augmentation du niveau x x Suivre les valeurs de référence de l'OMS Les normes en matière de Tout au long de la Entrepreneur Sans coût Installation du chantier sonore ainsi que les normes nationales en réglementation du bruit sont phase de construction Travaux de construction matière de bruit communautaire dans des respectées Exploitation des carrières et des environnements spécifiques. Éviter les Pas de travaux avant 8 h et bancs d’emprunt travaux de construction avant 8h et après après 17 h Transport et circulation 17h. Valider avec les communautés pour toute modification Travaux de construction Augmentation du niveau x x S’assurer que l’ensemble des Les équipements et la Tout au long de la Entrepreneur Sans coût Exploitation des carrières et des sonore équipements et machinerie est en bon machinerie sont en bon état et phase de construction bancs d’emprunt état de fonctionnement font l’objet d’une maintenance Transport et circulation périodique Sols et potentiel agricole Transport et circulation Érosion des sols dans les x x Limiter autant que possible le transport de Les transports sont limités aux Tout au long de la Entrepreneur Sans coût zones les plus propices à matériaux et de personnel aux routes/sentiers existants et/ou phase de construction ce phénomène routes/sentiers existants et/ou accès accès identifiés Compactage des sols au identifiés. Délimiter clairement les limites Les plans de contrôle de niveau des zones de de l’emprise et des accès l’érosion et des sédiments sont travaux préparés et implantés Gestion des produits dangereux Modification des x x Développer et implanter un Plan de Le plan de gestion des déchets Avant la phase de Entrepreneur Inclus aux coûts de et matières résiduelles paramètres chimiques des gestion des matières résiduelles qui existe et est implanté construction et pendant l’entrepreneur sols et risque de respecte de façon stricte les saines Aucun déchet solide n’est brûlé contamination pratiques de gestion des déchets, incluant l’interdiction de brûler les déchets solides Préparation du terrain Érosion des sols dans les x x Opérer la machinerie de manière à Les berges sont stables et Tout au long de la Entrepreneur Sans coût Travaux de construction zones les plus propices à minimiser la perturbation des rives de minimalement perturbées où des phase de construction Transport et circulation ce phénomène cours d’eau travaux sont effectués Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 9-14 COMPOSANTES DU PROJET PLANIFICATION DE ÉVE SOURCE D'IMPACT IMPACTS POTENTIELS MESURES D'ATTÉNUATION INDICATEURS RESPONSABILITÉS COÛTS LA MISE EN OEUVRE LIGNE POSTES Préparation du terrain Érosion des sols dans les X X Préparer et implanter des plans de Des mesures antiérosives sont Tout au long de la Entrepreneur Inclus aux coûts de Travaux de construction zones les plus propices à contrôle de l'érosion et des sédiments, mises en place où nécessaires phase de construction l’entrepreneur Transport et circulation ce phénomène surtout en zones identifiées comme ayant un grand potentiel d’érosion Réinstallation de population Érosion des sols dans les X X Identifier et révégétaliser les sols dénudés Les sols dénudés et perturbés Tout au long de la Entrepreneur Inclus aux coûts de Travaux de construction zones les plus propices à et perturbés immédiatement après les sont réhabilités avec des phase de construction Service compétent de l’entrepreneur ce phénomène activités de construction avec des espèces locales l’environnement espèces locales Réinstallation de population Compactage des sols au X X Éviter les activités de construction dans Aucune activité de construction Tout au long de la Entrepreneur Sans coût Travaux de construction niveau des zones de les zones où les sols sont saturés d'eau dans les sols saturés phase de construction travaux X X Décompacter les sols suite à la Les sols compactés sont Inclus aux coûts de construction en utilisant les équipements réhabilités l’entrepreneur appropriés Gestion des produits dangereux Modifications des X X Entreposer toute matière dangereuse, Les matières dangereuses sont Tout au long de la Entrepreneur Inclus aux coûts de et matières résiduelles paramètres chimiques des incluant les matériaux inflammables, entreposées adéquatement; Le phase de construction l’entrepreneur sols et risque de réactifs, corrosifs et toxiques, dans des lavage du béton n’est pas fait en contamination contenants identifiés et de façon à éviter plein air et plutôt dans des zones toute interaction entre elles ou avec désignées à cette fin l’environnement ainsi que toute manipulation par un tiers; Construire une aire de lavage de ciment désigné, entièrement confinée, pour contenir tout ciment en excédent et les effluents de béton Préparation du terrain Modification des X X Préparer et mettre en œuvre un Plan de Le plan de mesures d’urgence Avant la phase de Entrepreneur Inclus aux coûts de Installation du chantier paramètres chimiques des mesures d'urgence (PMU) est opérationnel construction et pendant l’entrepreneur Travaux de construction sols et risque de Gestion des produits dangereux contamination et matières résiduelles Transport et circulation X X Garder des trousses de nettoyage de Les trousses de nettoyage de Tout au long de la Entrepreneur Inclus aux coûts de déversements accessibles sur le site en déversement sont accessibles. phase de construction l’entrepreneur cas de déversement accidentel et Le personnel est formé s'assurer que le personnel au site a été formé en intervention en cas de déversement Contenir tout déversement sur le site et nettoyer les déversements aussi vite que possible Documenter et signaler tout déversement Tout déversement est signalé au Entrepreneur Sans coût au MdE MdE Ingénieur-conseil Unité de projet Dorsale Nord Gestion des produits dangereux Modification des X X Caractériser, enlever et disposer de sols Les sols contaminés sont Tout au long de la Entrepreneur Inclus aux coûts de et matières résiduelles paramètres chimiques des contaminés aux sites autorisés par les déposés sur des sites autorisés phase de construction l’entrepreneur sols et risque de autorités compétentes par les autorités compétentes contamination X X Contrôler et réduire à la source la La source de production des production de déchets et de matières déchets et de matières dangereuses dangereuses est bien contrôlée X X S’assurer que l’ensemble des Les équipements et la équipements et machinerie est en bon machinerie sont en bon état et état de fonctionnement, exempts d’excès font l’objet d’une maintenance d’huile et de graisses périodique X X Enlever tout débris de construction généré Pas de débris sur le site après sur le site immédiatement après les les activités de construction activités de construction WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 9-15 COMPOSANTES DU PROJET PLANIFICATION DE ÉVE SOURCE D'IMPACT IMPACTS POTENTIELS MESURES D'ATTÉNUATION INDICATEURS RESPONSABILITÉS COÛTS LA MISE EN OEUVRE LIGNE POSTES Ressources en eau Travaux de construction Travaux Changements locaux des x S'assurer que les pylônes sont localisés Aucun pylône ou un minimum de Lors de la conception Ingénieur-conseil Inclus aux coûts de en eau conditions hydrologiques hors des plaines inondables des cours pylônes au niveau des plaines Unité de projet conception d'eau et des mares permanentes inondables et cours d’eau Dorsale Nord x x Choisir les chemins d'accès de façon à Les chemins d’accès sont Tout au long de la Entrepreneur Sans coût éviter de traverser les ruisseaux et autres éloignés des plans d’eau le plus phase de construction plans d’eau possible Lorsque des traversées de ruisseaux sont Le ponceau est construit. Inclus aux coûts de nécessaires, y construire un ponceau Pas d’obstacle pour la circulation l’entrepreneur adéquat. Ne jamais bloquer les débits de l’eau d’eau pour des besoins d’accès. L’accès des équipements et Éviter autant que possible les véhicules dans les milieux mouvements d’équipements et de humides est évité ou réduit véhicules dans les rivières, les zones inondables et les milieux humides. Si nécessaire, réduire la longueur de l’accès au minimum dans les milieux humides et zones inondables Gestion des produits dangereux Modifications des x x Entreposer toute matière dangereuse, Les matières dangereuses sont Tout au long de la Entrepreneur Inclus aux coûts de et matières résiduelles paramètres physico- incluant les matériaux inflammables, entreposées adéquatement; Le phase de construction l’entrepreneur chimiques des eaux de réactifs, corrosifs et toxiques, dans des lavage du béton n’est pas fait en surface et risque de contenants clairement identifiés et de plein air et plutôt dans des zones contamination; façon à éviter toute interaction entre elles désignées à cette fin ou avec l’environnement ainsi que toute manipulation par un tiers x Entreposer les matériaux dangereux et Les matériaux dangereux et véhicules à plus de 100 m des cours véhicules à plus de 100 m des d'eau et des plaines inondables cours d’eau et des plaintes inondables Préparation du terrain Changements locaux des x Bien délimiter les milieux humides et les Les milieux humides et les zones Avant les travaux de Entrepreneur Sans coût Installation du chantier conditions hydrologiques plaines inondables Éviter l’empilement inondables sont identifiés et construction à l'intérieur Travaux de construction des matériaux à l’intérieur des milieux délimités. Aucun matériau n’y est ou à proximité Transport et circulation humides et des plaines inondables entreposé d'habitats aquatiques Travaux de construction Changements locaux des x x Réaliser autant que possible les activités Les activités sont réalisées Tout au long de la Entrepreneur Sans coût Travaux en eau conditions hydrologiques; de construction pendant la saison sèche pendant la saison sèche phase de construction Modifications des afin de minimiser les perturbations des paramètres physico- cours d'eau et des milieux humides chimiques des eaux de sensibles surface et risque de contamination Travaux de construction Changements locaux des x x Opérer la machinerie à partir de la terre La machinerie est opérée sur la Tout au long de la Entrepreneur Sans coût conditions hydrologiques; ferme de façon à minimiser les terre ferme phase de construction Modifications des perturbations aux berges des cours d'eau paramètres physico- chimiques des eaux de surface et risque de contamination Travaux de construction Modifications des x x Ne pas effectuer de ravitaillement en Pas de ravitaillement dans un Tout au long de la Entrepreneur Sans coût paramètres physico- carburant ni d'entretien d'équipement rayon de 100 m autour d’un phase de construction chimiques des eaux de dans un rayon de 100 m autour d'un cours cours d’eau ou d’installations de surface et risque de d'eau ou d'installations de drainage des drainage des eaux de surface contamination eaux de surface x x Installer des filtres à limon (ex. : barrage à Les filtres à limon sont installés Inclus aux coûts de sédiments) lors de travaux effectués dans au besoin l’entrepreneur des zones riveraines escarpées et le long des milieux humides afin de minimiser le potentiel de transport de sédiments dans des habitats aquatiques Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 9-16 COMPOSANTES DU PROJET PLANIFICATION DE ÉVE SOURCE D'IMPACT IMPACTS POTENTIELS MESURES D'ATTÉNUATION INDICATEURS RESPONSABILITÉS COÛTS LA MISE EN OEUVRE LIGNE POSTES Habitats, flore et faune Réinstallation de population Pertes permanentes de x x Établir un Plan de compensation et de Le Plan de compensation et de Début de la phase de Ingénieur-conseil 50 000 $ (30 000 000 terrestres Préparation du terrain superficie d’habitat naturel révégétalisation pour la perte d'habitats révégétalisation est développé et construction et pendant Unité de projet FCFA) Installation du chantier et de leur flore associée naturels pendant la phase de mis en œuvre Dorsale Nord en (hors des habitats Travaux de construction Fragmentation et construction. On devra compenser la collaboration avec un essentiels) dégradation des habitats perte d'espèces ligneuses au moins avec service compétent de terrestres présents dans la la plantation de zones équivalentes en l’environnement ZEL espèces indigènes. Transformation de la Valider par un expert forestier : composition des espèces - espèces à choisir pour la restauration; des peuplements - meilleur temps pour la revégétalisation floristiques et des dépendant des espèces à planter et des communautés fauniques habitats à restaurer; présents dans la ZEL - habitats préférentiels pour les espèces Réduction de la menacées biodiversité locale Mettre en œuvre le Plan de compensation Altération des populations d’espèces protégées et menacées selon l’ UICN Introduction et risques de prolifération des espèces exotiques envahissantes (EEE) Travaux de construction Fragmentation et Limiter les activités de construction, y Les activités de construction sont Tout au long de la Entrepreneur Sans-coût dégradation des habitats compris les mouvements de véhicules et limitées à l’emprise phase de construction terrestres l'entreposage de matériaux, à l'intérieur de l'emprise x x Favoriser la circulation de machinerie et Un minimum de nouveaux accès de véhicules sur les accès existants et en sont créés augmenter la largeur au besoin. Minimiser la construction de nouvelles routes d'accès Préparation du terrain Fragmentation et x x Afin de compenser les pertes de la Nombres d’arbres plantés par Avant les travaux de NIGELEC Voir le coût du PAB dégradation des habitats végétation, compenser les pertes en espèce d’arbre dévégétalisation pour les habitats terrestres présents dans la entier au niveau des habitats essentiels essentiels ZEL avant la coupe de la végétation dans Altération des populations l’emprise. À l’extérieur des habitats d’espèces protégées et essentiels, le tiers des pertes devront être menacées selon l’UICN compensées préalablement aux coupes x x Indiquer clairement l'ampleur de la coupe Les piquets sont visibles et Tout au long de la Entrepreneur Sans coût de végétation dans l'emprise avec des délimitent l’emprise phase de construction piquets à des intervalles d'au plus 50 m. Les zones ou la végétation à Identifier et indiquer la végétation à être préserver sont indiquées préservé au long des sections de l'emprise x x Déplacer la position des pylônes et ajuster L’intervalle des pylônes est Lors de la conception Entrepreneur Inclus aux coûts de l'intervalle des pylônes dans la mesure du ajusté dans les zones l’entrepreneur possible afin de minimiser l'empiètement écologiquement sensibles dans les zones écologiquement sensibles x x Entreprendre la coupe sélective de Un botaniste est présent lors de la Lors du dégagement Entrepreneur 25 000 $ (15 000 000 végétation dans l'emprise sous la coupe de végétation. de l'emprise Service compétent de FCFA) supervision d'un agent compétent de Toutes les espèces d’intérêt sont l’environnement l’environnement afin d'identifier et relocalisées et leurs habitats relocaliser si possible les espèces décrits en détails. Les d'intérêt pour la conservation ainsi que de informations sont intégrées au conserver toute espèce arbustive et programme de reboisement. herbacée qui ne représente pas un risque La végétation est coupée de pour la ligne de transport d'électricité. façon sélective Toute espèce d'intérêt pour la conservation qui devra être coupée sera relocalisée et son habitat sera décrit en détail. Ces informations seront intégrées à WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 9-17 COMPOSANTES DU PROJET PLANIFICATION DE ÉVE SOURCE D'IMPACT IMPACTS POTENTIELS MESURES D'ATTÉNUATION INDICATEURS RESPONSABILITÉS COÛTS LA MISE EN OEUVRE LIGNE POSTES la planification du programme de reboisement. Si possible, recueillir des graines des espèces d'intérêt pour la conservation x Conserver toute végétation (arbres, La végétation présente au bord Lors du dégagement Entrepreneur Sans coût arbustes, herbacées, cultures) présente des cours d’eau et sur des de l'emprise au bord des cours d'eau et sur des pentes pentes abruptes au niveau des abruptes au niveau de dépressions dépressions est conservée x x Rendre les ressources et les résidus Les résidus ligneux sont remis à Lors du dégagement Entrepreneur Sans coût ligneux coupés disponibles à la population la population locale de l'emprise locale afin de réduire les pressions additionnelles sur les ressources naturelles Travaux de construction Fragmentation et x Interdire tout entreposage d'équipement, Rien n’est entreposé dans les Tout au long de la Entrepreneur Sans coût dégradation des habitats matériaux et hydrocarbures à l'intérieur de réserves forestières et les phase de construction terrestres présents dans la réserves forestières et les réserves réserves fauniques ZEL. fauniques Préparation du terrain Introduction et risques de x x Inspecter et bien nettoyer les Tous les équipements de Tout au long de la Entrepreneur Inclus aux coûts de Travaux de construction prolifération des EEE. équipements de construction après les construction sont inspectés et phase de construction l’entrepreneur travaux dans des zones connus pour avoir nettoyés après des travaux dans des infestations d'EEE. des zones infectées par les EEE Faire des inventaires au niveau de zones sensibles telles que les îlots forestiers, milieux humides et habitats riverains pour identifier des EEE après la construction et la revégétalisation du site Préparation du terrain Pertes permanentes de x Réhabiliter et revégétaliser les chemins Les chemins d’accès et les aires Tout au long de la Entrepreneur Inclus aux coûts de Travaux de construction superficie d’habitat naturel d'accès temporaires ainsi que les aires de de travail sont réhabilités et phase de construction l’entrepreneur et de leur flore associée; travail dès que possible revégétalisés Fragmentation et dégradation des habitats terrestres présents dans la ZEL. Préparation du terrain Pertes permanentes de x x Favoriser la sélection de zones Un minimum d’arbres a été Tout au long de la Entrepreneur Sans coût Travaux de construction superficie d’habitat naturel nécessitant moins de coupes d'arbres coupé pour la localisation des phase de construction Préparation du terrain et de leur flore associée; pour les besoins des aires de travaux aires de travaux et d’entreposage Travaux de construction Fragmentation et temporaires et d'entreposage dégradation des habitats x Entreprendre un inventaire Un inventaire de chauve-souris Avant les travaux Spécialiste chauve- 15 000 $ (9 000 000 terrestres présents dans la préconstruction, englobant la saison est mené préalablement à la souris FCFA) ZEL. migratoire et les spécificités saisonnières construction Ingénieur-conseil Modification et altération afin de valider les zones à plus grand Unité de projet des habitats fauniques, risque pour les communautés de Dorsale Nord avec des changements chauves-souris. Développer des mesures associés dans les d'atténuation adaptées communautés animales Préparation du terrain Réduction locale des x x Informer le responsable QSE de L’observation d’espèces Tout au long de la Entrepreneur Inclus aux coûts de Travaux de construction densités de faune l'Entrepreneur lors de l'observation fauniques est signalée phase de construction l’entrepreneur d'espèces fauniques menacées à l'intérieur ou à proximité des sites du projet Préparation du terrain Dérangement de la faune x Arrêter les travaux près du fleuve Niger si Présence de lamantin ou Lors des travaux près Entrepreneur Inclus aux coûts de Travaux de construction des individus d’hippopotame ou de d’hippopotame du fleuve Niger l’entrepreneur lamantin sont observés dans un rayon de 500 m des sites de travaux Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 9-18 COMPOSANTES DU PROJET PLANIFICATION DE ÉVE SOURCE D'IMPACT IMPACTS POTENTIELS MESURES D'ATTÉNUATION INDICATEURS RESPONSABILITÉS COÛTS LA MISE EN OEUVRE LIGNE POSTES Main d'œuvre Transformation de la x x Intégrer au programme de formation un Un volet de formation sur la Avant les travaux de Entrepreneur Compris Programme composition des espèces volet de sensibilisation à la protection de protection de la biodiversité est construction de développement des peuplements la biodiversité auprès des travailleurs. suivi par les travailleurs. Aucune des capacités et floristiques et des Interdire la possession par les travailleurs arme n’est possédée par les formation communautés fauniques d'armes à feu et autre équipement pour la travailleurs sur les sites de présents dans la ZEL chasse, et sensibiliser sur l'interdiction à travaux Réduction de la effectuer du braconnage biodiversité locale Réduction locale des densités de la faune Préparation du terrain Modification et altération x Entreprendre un inventaire en phase de Un inventaire est fait et une base Avant la phase de Ornithologue Voir le coût du PAB Exploitation des carrières et des des habitats de la faune préconstruction, englobant la saison de de données est effectuée construction Ingénieur-conseil pour les habitats bancs d’emprunt aviaire; migration et les spécificités saisonnières Unité de projet essentiels Installation du chantier Perturbations et afin de valider les zones à plus grand Dorsale Nord 15 000$ (9 000 000 Travaux de construction modifications des risque pour les communautés aviaires. FCFA) à l’extérieur Travaux en eau communautés locales de la Développer des mesures d'atténuation de ces zones Main d’œuvre faune aviaire adaptées. Le relevé devra comprendre : - une évaluation des sites où se concentre la faune aviaire le long du tracé, et à l'intérieur d'une zone tampon appropriée ; - des inventaires s'échelonnant à travers l'année avec un suivi intensif pendant les périodes de pointe de migration; - inventaires ciblés pour les espèces d'intérêt pour la conservation ainsi que les oiseaux aquatiques; - Identification de toutes les mesures d'atténuation spécifiques additionnelles requises pour la réduction des impacts sur l'avifaune. Faune aviaire Préparation du terrain Modification et altération x x Compenser toute perte de sites de Aucune perte nette de site de Avant la phase de Entrepreneur Inclus aux coûts de Exploitation des carrières et des des habitats de la faune reproduction et de nidification par la reproduction ou de nidification construction et suite au l’entrepreneur bancs d’emprunt aviaire; création d'habitats appropriés ailleurs, dégagement de Installation du chantier Perturbations et notamment par la réhabilitation d'habitats l'emprise Travaux de construction modifications des dégradés Travaux en eau communautés locales de la faune aviaire Préparation du terrain Modification et altération x Placer des « dispositifs anticollision Les dispositifs anticollision Lors de la conception Entrepreneur Inclus aux coûts de Installation du chantier des habitats de la faune aviaire » ou déflecteurs ou « systèmes aviaire sont installés selon les Tout au long de la l’entrepreneur Travaux de construction aviaire;Perturbations et d’effarouchements » sur le câble de mise prescriptions fournies réduisant phase de construction modifications des à terre afin de rendre les lignes plus les risques de collision communautés locales de la visibles pour les oiseaux s’il y a grand faune aviaire potentiel de collision, particulièrement à l’intérieur ou à proximité de zones écologiquement sensibles (milieux humides, mares, haltes migratoires, corridors migratoires d’oiseaux et cours d'eau) selon les exigences suivantes: -Installation sur les câbles de mise à terre suivant un motif décalé -Installation seulement au milieu du 60% inférieur de la portée de la ligne -Installation à des intervalles de 10 m sur chaque câble de mise à terre Préparation du terrain Modification et altération x x Réaliser la coupe d’arbres et/ou arbustes La coupe des arbres et/ou Lors du dégagement Entrepreneur Inclus aux coûts de des habitats de la faune avant ou après la période principale de arbustes est faite avant ou après de l'emprise l’entrepreneur aviaire; Perturbations et nidification la période principale de modifications des nidification communautés locales de la faune aviaire WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 9-19 COMPOSANTES DU PROJET PLANIFICATION DE ÉVE SOURCE D'IMPACT IMPACTS POTENTIELS MESURES D'ATTÉNUATION INDICATEURS RESPONSABILITÉS COÛTS LA MISE EN OEUVRE LIGNE POSTES Travaux de construction Dégradation locale des x Ajuster la localisation des pylônes afin Un minimum de pylônes est Lors de la conception Ingénieur-conseil Inclus aux coûts de Travaux en eau habitats semi-aquatiques d’enjamber les milieux humides. Lors des localisé dans les milieux humides et tout au long de la Unité de projet conception et aux et aquatiques et travaux, limiter autant que possible l’accès Le passage dans des milieux phase de construction Dorsale Nord coûts de perturbations chez la flore des équipements dans les milieux humides est évité Entrepreneur l’entrepreneur et la faune associées humides Habitats et faune Préparation du terrain Dégradation locale des x Réaliser tous travaux de défrichement de Tous les travaux de défrichage de Lors du dégagement Entrepreneur Inclus aux coûts de aquatiques et semi- habitats semi-aquatiques la végétation manuellement la végétation sont réalisés de l'emprise l’entrepreneur aquatiques et aquatiques et Éviter la coupe de végétation aquatique manuellement perturbations chez la flore ou de végétation le long des rives des Pas de coupe de végétation et la faune associées cours d'eau ou sur les pentes abruptes aquatique ou de végétation le long des rives des cours d’eau ou sur les pentes abruptes Préparation du terrain Dégradation locale des x x Interdire la construction de routes d’accès Pas de construction de routes Lors de la conception Ingénieur-conseil Sans coût Travaux de construction habitats semi-aquatiques permanentes le long des rives, dans les d’accès permanentes le long des du projet Unité de projet Travaux en eau et aquatiques et milieux humides, les cours d'eau ou en rives, ni dans les milieux Dorsale Nord Transport et circulation perturbations chez la flore zones recouvertes de sols saturés en eau humides, les cours d’eau ou en Ingénieur-conseil et la faune associées (ex.: sols hydromorphes) sols saturés Dégradation locale des x x Éviter la construction de routes d’accès Pas de mouvements Tout au long de la Entrepreneur Sans coût habitats semi-aquatiques temporaires le long des rives, dans les d’équipements et de véhicules phase de construction et aquatiques et milieux humides, les cours d'eau ou en dans cours d’eau et milieux perturbations chez la flore zones recouvertes de sols saturés en eau humides et la faune associées (p.ex.: sols hydromorphes) Dégradation locale des x x Concevoir les traversées de cours d’eau Les traversées de cours d’eau Lors de la conception Entrepreneur Inclus aux coûts de habitats semi-aquatiques avec l’aide d’un spécialiste en milieux sont conçues pour assurer le du projet l’entrepreneur et aquatiques et humides afin de s’assurer que les maintien des conditions Tout au long de la perturbations chez la flore conditions hydrodynamiques des cours hydrodynamiques phase de construction et la faune associées d'eau ne soient pas modifiées Dégradation locale des x x Maintenir des bandes riveraines Les bandes riveraines Tout au long de la Entrepreneur Inclus aux coûts de habitats semi-aquatiques végétalisées à l'intérieur et autour des végétalisées sont maintenues. phase de construction l’entrepreneur et aquatiques et milieux humides et de chaque côté des Toute zone perturbée est perturbations chez la flore traversées de cours d’eau. Restaurer aussitôt restaurée et la faune associées toute zone perturbée dans la bande riveraine aussi vite que possible Dégradation locale des x x Démanteler les routes d’accès Les routes d’accès temporaires Tout au long de la Entrepreneur Compris dans les habitats semi-aquatiques temporaires construites pour la phase de sont démantelées en saison phase de construction coûts de construction et aquatiques et construction dans les milieux humides sèche et les matériaux sont perturbations chez la flore saisonniers. Réaliser ce démantèlement disposés adéquatement et la faune associées pendant la saison sèche et disposer des matériaux hors des milieux humides Dégradation locale des x x Éviter les mouvements d’équipements et Mouvements dans les cours Tout au long de la Entrepreneur Sans coût habitats semi-aquatiques de véhicules dans les cours d'eau, les d’eau, plaines inondables et phase de construction et aquatiques et plaines inondables et les milieux humides. milieux humides réduits au perturbations chez la flore Si nécessaire, réduire la longueur de minimum et la faune associées l’accès au minimum dans les milieux humides et zones inondables Dégradation locale des x x Établir et implanter des procédures Les procédures de travaux en Avant la phase de Entrepreneur Inclus aux coûts de habitats semi-aquatiques strictes pour les travaux en eau eau sont établies et implantées construction l’entrepreneur et aquatiques et perturbations chez la flore et la faune associées Dégradation locale des x x Réaliser les travaux de construction La majorité des activités de Tout au long de la Entrepreneur Inclus aux coûts de habitats semi-aquatiques pendant la saison sèche afin de minimiser construction est réalisée pendant phase de construction l’entrepreneur et aquatiques et la perturbation de bandes riveraines et la saison sèche perturbations de la flore et des milieux humides sensibles la faune associées Dégradation locale des x Ne pas opérer de la machinerie lourde Aucun usage de la machinerie Tout au long de la Entrepreneur Sans coût habitats semi-aquatiques dans les milieux humides avec de l'eau lourde dans les milieux humides phase de construction et aquatiques et stagnante perturbations chez la flore et la faune associées Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 9-20 COMPOSANTES DU PROJET PLANIFICATION DE ÉVE SOURCE D'IMPACT IMPACTS POTENTIELS MESURES D'ATTÉNUATION INDICATEURS RESPONSABILITÉS COÛTS LA MISE EN OEUVRE LIGNE POSTES Dégradation locale des x x Interdire l'entreposage de matériaux à Pas d’entreposage de matériaux Tout au long de la Entrepreneur Sans coût habitats semi-aquatiques l’intérieur des milieux humides dans les milieux humides phase de construction et aquatiques et perturbations chez la flore et la faune associées Travaux en eau Dégradation locale des x Maintenir la connectivité hydrologique La connectivité hydrologique est Tout au long de la Entrepreneur Sans coût habitats semi-aquatiques entre l’amont et l’aval dans les zones de maintenue phase de construction et aquatiques et travail en tout temps perturbations chez la flore et la faune associées Travaux de construction Dégradation locale des x Restaurer les lits des cours d'eau (lit Les lits des cours d’eau affectés Tout au long de la Entrepreneur Inclus aux coûts de Travaux en eau habitats semi-aquatiques mineur, obstacles naturels, etc.) aussitôt sont restaurés phase de construction l’entrepreneur et aquatiques et que possible après la fin des travaux perturbations chez la flore et la faune associées Travaux de construction Dégradation locale des x Utiliser des chemins de branchage ou Les chemins de branchage ou de Tout au long de la Entrepreneur Inclus aux coûts de Transport et circulation habitats semi-aquatiques pont déposé pour les déplacements de pont déposé pour les phase de construction l’entrepreneur et aquatiques et véhicules ou de machinerie à l’intérieur déplacements de véhicules ou de perturbations chez la flore des milieux humides permanents afin machinerie à l’intérieur des et la faune associées d’éviter la nécessité de construire une milieux humides permanents route sont utilisés Gestion des produits dangereux Dégradation locale des x x Ne pas jeter des débris dans les habitats Aucun déchet ne se trouve dans Tout au long de la Entrepreneur Sans coût et matières résiduelles habitats semi-aquatiques aquatiques et enlever tous débris introduit les milieux aquatiques phase de construction et aquatiques et accidentellement dans le milieu aquatique perturbations chez la flore dès que possible et la faune associées Habitats essentiels Préparation du terrain. Perte et fragmentation x Appliquer le Plan d'action de biodiversité 1 Le plan d’action de biodiversité Avant, pendant et Entrepreneur 1 365 000 $ Installation du chantier. d’habitats détaillé est développé et appliqué après la phase de (819 000 000 FCFA) Travaux de construction. Risque d’augmentation des construction Travaux en eau. pressions de braconnage Gestion des produits dangereux dans certaines zones et matières résiduelles. Potentielle perte d’habitat Transport et circulation. pour une espèce en Main-d’œuvre. danger de disparition, le vautour charognard (Neophron percnopterus). Compensation des impacts anticipés et gains nets de biodiversité. Préparation du terrain Perte et fragmentation de x Effectuer les travaux de coupe de Les espèces menacées dans Pendant le Technicien de la flore 20 000$ (12 000 000 l’habitat végétation avec l’aide d’un botaniste dans l’emprise sont identifiées. Leur dégagement de Entrepreneur FCFA) les habitats essentiels. Souligner la coupe, si essentielle, est l’emprise présence de toute espèce menacée et compensée compenser les pertes au besoin Préparation du terrain Perte et fragmentation de x S’assurer que les activités de reboisement Des arbres sont plantés et des Avant le dégagement Entrepreneur Voir les coûts du PAB l’habitat aient lieu avant le début des activités de habitats sont restaurés au niveau de l'emprise dévégétalisation au niveau des habitats des habitats essentiels essentiels préalablement aux travaux de dévégétalisation Un gain positif en matière d’habitat est obtenu 1 Voir détails dans le rapport du PGES détaillé WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 9-21 COMPOSANTES DU PROJET PLANIFICATION DE ÉVE SOURCE D'IMPACT IMPACTS POTENTIELS MESURES D'ATTÉNUATION INDICATEURS RESPONSABILITÉS COÛTS LA MISE EN OEUVRE LIGNE POSTES Préparation du terrain Perte et fragmentation de x Réaliser la coupe d’arbres et/ou arbustes Aucune perturbation de la Pendant le Entrepreneur Inclus aux coûts de l’habitat avant ou après la période de nidification nidification des espèces à statut dégagement de l’entrepreneur Dérangement de la faune des espèces à statut identifiées l’emprise Exploitation de la ligne Risque de collision x Placer des « dispositifs anticollision Les dispositifs anticollision Lors de la conception Entrepreneur Inclus aux coûts de (mortalité et blessure) pour aviaire » ou déflecteurs sur le câble de aviaire sont installés selon les Tout au long de la l’entrepreneur la faune aviaire, mise à terre afin de rendre les lignes plus prescriptions fournies réduisant phase de construction Risque de collision pour visibles pour les oiseaux au niveau des les risques de collision une espèce en danger de sites Ramsar du dallol Bosso et du dallol disparition. Maouri ainsi que de la ZICO du district de Makalondi et de la réserve partielle de Dosso selon les exigences suivantes: -Installation sur les câbles de mise à terre suivant un motif décalé -Installation seulement au milieu du 60% inférieur de la portée de la ligne -Installation à des intervalles de 10 m sur chaque câble de mise à terre Travaux de construction Dérangement de la faune x Assurer une vigile pendant une semaine Aucune girafe dans la zone des Avant le dégagement Unité de projet 5 000 $ pour payer Transport et circulation avant le début des travaux pour identifier travaux de l'emprise Dorsale Nord un guide affilié à la la présence de la girafe dans la zone du Ingénieur-conseil zone de la girafe de projet. Si la girafe est présente dans la Kouré (3 000 000 zone, attendre que ça fasse une semaine FCFA) qu’elle ne soit plus dans la zone avant d’entreprendre les travaux de coupe de la végétation Travaux de construction Dérangement de la faune x Effectuer une surveillance du mouvement Aucune girafe dans la zone des Tout au long de la Unité de projet 40 000 $ pour des Transport et circulation des girafes pendant toute la durée des travaux phase de construction Dorsale Nord guides affiliés à la travaux dans l’ensemble de l’aire de Ingénieur-conseil zone de la girafe de distribution des girafes afin d’éviter sa Kouré (24 000 000 présence dans les zones en construction. FCFA) Arrêter les travaux et dégager les matériaux si sa présence est répertoriée Préparation du terrain Perte et fragmentation de x Aucune route d’accès ne devra être créée Aucune nouvelle piste dans les Tout au long de la Entrepreneur Inclus aux coûts de Transport et circulation l’habitat dans un habitat essentiel. Toute création habitats essentiels phase de construction l’entrepreneur d’accès nécessaire pour des raisons d’urgence devra être réhabilitée Préparation du terrain Perte et fragmentation de x Renforcer le suivi de l’exploitation des Aucune augmentation de Pendant toute la durée DGE 50 000 $ (30 000 000 Main-d’œuvre l’habitat ressources naturelles et du braconnage l’exploitation et du braconnage des travaux FCFA) Augmentation des conflits au niveau de l’aire de distribution de la ne survient en lien avec les homme-girafe. girafe du Niger, de la ZICO du district de travaux Risque d’augmentation du Makalondi et de la Réserve partielle de braconnage et de Dosso l’exploitation des ressources Préparation du terrain. Pertes d’habitats pour la x Effectuer un inventaire détaillé de la faune Les espèces et les habitats Avant le début des Ingénieur-conseil Voir PAB faune aviaire avec risques aviaire au niveau des sites Ramsar, de de utilisés sont connus et des travaux Unité de projet de collisions la ZICO du district de Makalondi et de la mesures de gestion sont Dorsale Nord réserve partielle de Dosso pour étudier les développées au besoin communautés d’oiseaux en place et les habitats utilisés par la faune aviaire Préparation du terrain. Perte d’habitat à forte x Impliquer les communes rurales de Les communes rurales de Avant le début des Entrepreneur Inclus aux coûts de valeur (forêts villageoises Djandjandiori et de Panoma dans la Djandjandiori et de Panoma travaux l’entrepreneur de Djandjaniori et de planification de la coupe de la végétation participent à la planification des Panoma). à l’intérieur des forêts villageoises. coupes Idéalement, aucune coupe n’est réalisée entre mai et octobre Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 9-22 COMPOSANTES DU PROJET PLANIFICATION DE ÉVE SOURCE D'IMPACT IMPACTS POTENTIELS MESURES D'ATTÉNUATION INDICATEURS RESPONSABILITÉS COÛTS LA MISE EN OEUVRE LIGNE POSTES Préparation du terrain. Perte d’habitat à forte x S’assurer que les coupes effectuées dans Les souches sont en place dans Pendant le Entrepreneur Inclus aux coûts de valeur (forêts villageoises les forêts de Djandjandiori et Panoma l’emprise et coupées dégagement de l’entrepreneur de Djandjaniori et de optimisent le rejet de souche des adéquatement l’emprise Panoma). combrétacés Travaux de construction. Perte de 67 ha de brousse x Assurer une vigile pendant une semaine Aucune grande faune dans la Avant le dégagement Ingénieur-conseil 5 000 $ (3 000 000 tigrée. dans la Réserve partielle de Dosso avant zone des travaux de l'emprise Unité de projet FCFA) pour payer un Perte d’habitats pour les le début des travaux pour identifier la Dorsale Nord agent de la faune espèces de la faune qui y présence de la grande faune dans la zone sont associées. du projet. Si des grands mammifères sont Potentielle perte d’habitat présents dans la zone, attendre que ça pour une espèce en fasse une semaine qu’aucune grande danger de disparition, le faune n’ait été aperçu dans la zone du vautour charognard projet avant d’entreprendre les travaux de (Neophron percnopterus). coupe de la végétation Travaux de construction. Perte de 67 ha de brousse x Effectuer une surveillance du mouvement Aucune grande faune dans la Tout au long de la Ingénieur-conseil 40 000 $ (24 000 000 tigrée. de la grande faune dans la réserve zone des travaux phase de construction Unité de projet FCFA) pour des Perte d’habitats pour les partielle de Dosso pendant toute la durée Dorsale Nord agents de la faune espèces de la faune qui y des travaux afin d’éviter leur présence sont associées. dans les zones en construction. Arrêter Potentielle perte d’habitat les travaux et dégager les matériaux si pour une espèce en leur présence est répertoriée danger de disparition, le vautour charognard (Neophron percnopterus). Préparation du terrain. Potentielle perte d’habitat x Effectuer un inventaire ciblé sur le vautour Aucun impact sur Neophron Avant le dégagement Ingénieur-conseil Voir PAB pour une espèce en percnoptère (Neophron percnopterus) à percnopterus de l'emprise pendant la Unité de projet danger de disparition, le l’intérieur de la réserve de Dosso afin période de nidification Dorsale Nord vautour charognard d’analyser l’utilisation par l’espèce des de Neophron (Neophron percnopterus). habitats de l’emprise du projet et localiser percnopterus les sites de nidification. Compenser toute perte de son habitat dans un objectif de résulter à un impact positif sur l’espèce Aménagement et Acquisition des terres Restriction de l’utilisation X X Mettre en œuvre le Plan d'action de Le PAR est mis en œuvre Avant la construction Unité de projet Voir PAR utilisation du territoire Réinstallation de populations des terres (arbres de plus réinstallation afin de fournir des mesures Dorsale Nord Préparation du terrain de 4 mètres à maturité d'indemnisation et une assistance à la Travaux de construction interdits) dans l’emprise de réinstallation pour les ménages affectés et la ligne les propriétaires fonciers Pertes de terres arables et pastorables Préparation du terrain Perturbation des activités x x Valider avec les autorités villageoises les Les aires temporaires sont Tout au long de la Entrepreneur Inclus aux coûts de Travaux de construction agricoles par les travaux aires temporaires qui seront utilisés validées avec les autorités phase de construction l’entrepreneur de construction pendant les activités de construction locales Acquisition des terres Conflits liés à l’utilisation X X Impliquer les autorités administratives et Les autorités administratives et Avant la phase de Unité de projet Voir PAR Réinstallation de populations des terres et aux coutumières dans le processus de coutumières sont impliquées construction Dorsale Nord compensations, avec réinstallation pendant le processus de potentiel de raviver de réinstallation vieilles querelles Cohésion sociale et Acquisition des terres Réinstallation des maisons X X Mettre en œuvre un Plan d'action de Le PAR est mis en œuvre Avant la phase de Unité de projet Voir PAR relation de genre Réinstallation de populations et bâtiments situés dans réinstallation afin de fournir des mesures construction Dorsale Nord l'emprise d'indemnisation et une assistance à la Besoin pour la réinstallation pour les ménages affectés et relocalisation des les propriétaires fonciers infrastructures existantes; WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 9-23 COMPOSANTES DU PROJET PLANIFICATION DE ÉVE SOURCE D'IMPACT IMPACTS POTENTIELS MESURES D'ATTÉNUATION INDICATEURS RESPONSABILITÉS COÛTS LA MISE EN OEUVRE LIGNE POSTES Infrastructures existantes Transport et circulation Trafic et perturbation de la X X Planifier adéquatement l’horaire de Les horaires de déplacement de Tout au long de la Entrepreneur Sans coût circulation accrue déplacement de la machinerie et des la machinerie et des matériaux phase de construction matériaux dans les zones achalandées sont planifiés adéquatement dans les zones achalandées Préparation du terrain Endommagement des X X Planifier les activités de construction en Les dommages aux Avant et tout au long Entrepreneur Inclus aux coûts de Installation du chantier infrastructures existantes collaboration avec les autorités infrastructures existantes sont de la phase de l’entrepreneur Travaux de construction villageoises afin de minimiser les minimisés construction Transport et circulation dommages aux infrastructures existantes X X Dresser un inventaire des infrastructures Les infrastructures Avant et tout au long Entrepreneur Voir PAR qui seront endommagées ou déplacées endommagées ou déplacées de la phase de Unité de projet pendant la construction sont inventoriées construction Dorsale Nord Travaux de construction Endommagement des X X Réhabiliter les infrastructures Les structures endommagées Après la phase de Entrepreneur Voir PAR infrastructures existantes. endommagées après la construction sont réhabilitées construction Acquisition des terres Perturbation temporaire X X Fournir des mesures de compensation Aucune perte de recettes pour Avant et tout au long Unité de projet Voir PAR Réinstallation de populations des activités liées au aux activités de tourisme et récréatives les opérateurs d’activités de la phase de Dorsale Nord Préparation du terrain tourisme et aux loisirs affectés, s’il y a lieu touristiques et récréatives en lien construction Installation du chantier avec les travaux Travaux de construction Transport et circulation Économie, emploi et Exploitation des carrières et des Risque d'inflation X X Adopter des politiques Les produits et services locaux Avant la phase de Entrepreneur Inclus aux coûts de moyens d’existence bancs d’emprunt d’approvisionnement favorisant les sont utilisés construction l’entrepreneur Achat de matériaux, de biens et produits et services locaux, lorsque de services possible Main-d’œuvre Main-d’œuvre Emplois temporaires X X Encourager l’entrepreneur à employer de Les travaux non spécialisés sont Durant toute la phase Entrepreneur Inclus aux coûts de la main-d’œuvre locale provenant des effectués par la main-d’œuvre de construction l’entrepreneur communautés affectées pour la réalisation locale provenant des de travaux non spécialisés communautés affectées Main-d’œuvre Emplois temporaires X X Encourager l’entrepreneur à avoir recours Des sous-traitants locaux ont des Durant toute la phase Entrepreneur Inclus aux coûts de à des sous-traitants locaux contrats de construction l’entrepreneur Préparation du terrain Perte temporaire de X Utiliser l’emprise en tant que route L’emprise est utilisée comme Tout au long de la Entrepreneur Inclus aux coûts de Exploitation des carrières et des cultures d’accès afin de minimiser les dommages route d’accès. phase de construction l’entrepreneur bancs d’emprunt aux champs agricoles et aux sols Travaux de construction Perte temporaire de X X Compenser les ménages qui pourraient Les ménages affectés sont Tout au long de la Unité de projet Voir PAR cultures être affectés par les travaux de dédommagés phase de construction Dorsale Nord construction et qui ne figurent pas dans le PAR Perte temporaire de x Entreprendre la revégétalisation à partir La revégétalisation est Tout au long de la Entrepreneur Inclus aux coûts de cultures d'arbres locaux qui ont une valeur d'usage notamment faite avec des arbres phase de construction Service de l’entrepreneur pour les communautés afin de maximiser locaux à valeur d’usage l’environnement les avantages en matière de subsistance pour la population locale Préparation du terrain Perte temporaire de X X Réaliser les coupes de végétation Les coupes de végétation sont Tout au long de la Entrepreneur Sans coût cultures seulement après avoir obtenu la faites avec l’accord des phase de construction permission de chaque propriétaire pour le propriétaires défrichage des plantations ou la coupe d’arbres dans l’emprise X Appliquer une bonne technique de coupe. Les impacts sur les cultures sont Lors du dégagement Entrepreneur Sans coût Choisir la zone de chute des arbres de minimisés lors de la coupe des de l'emprise façon à éviter les dommages aux cultures arbres Préparation du terrain Perturbation temporaire X Délimiter les routes d’accès afin de Les routes d’accès sont Tout au long de la Entrepreneur Inclus aux coûts de Travaux de construction des activités liées au réduire la multiplication d’accès informels clairement délimitées phase de construction l’entrepreneur tourisme et aux loisirs Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 9-24 COMPOSANTES DU PROJET PLANIFICATION DE ÉVE SOURCE D'IMPACT IMPACTS POTENTIELS MESURES D'ATTÉNUATION INDICATEURS RESPONSABILITÉS COÛTS LA MISE EN OEUVRE LIGNE POSTES Réinstallation de population Marginalisation accrue X X Mettre en œuvre un Plan d'action de Le PAR est mis en œuvre Avant la phase de Unité de projet Voir PAR des groupes vulnérables. réinstallation afin de fournir des mesures construction Dorsale Nord d'indemnisation et une assistance à la réinstallation pour les ménages affectés et les propriétaires fonciers Groupes vulnérables Acquisition des terres Marginalisation accrue des X Mettre en œuvre un Plan d'action de Le PAR est mis en œuvre Avant la phase de Unité de projet Voir PAR Réinstallation de population groupes vulnérables réinstallation afin de fournir des mesures construction Dorsale Nord d'indemnisation et une assistance à la Main-d’oeuvre réinstallation pour les groupes vulnérables Acquisition des terres Marginalisation accrue des X Prioriser les ménages et les personnes Les groupes vulnérables sont Pendant toute la durée Unité de projet Voir PAR Réinstallation de population groupes vulnérables vulnérables en termes d’accès aux priorisés quant à l’accès aux de vie du projet Dorsale Nord différentes mesures sociales et mesures et programmes qui Main-d’œuvre programmes qui seront établis par le seront développés projet Qualité de vie, santé et Gestion des produits dangereux Risque d'accidents et X X Effectuer la sensibilisation des travailleurs L’information sur la gestion des Tout au long de la Entrepreneur Inclus aux coûts de sécurité et matières résiduelles blessures physiques et résidents locaux sur les méfaits des produits dangereux et des phase de construction l’entrepreneur pouvant toucher les produits dangereux et les matières matières résiduelles est travailleurs ou les résidents résiduelles; accessible locaux Rendre disponibles pour les travailleurs Les fiches internationales sur la exposés ainsi qu'au personnel de sécurité des substances premiers soins des fiches internationales chimiques (ICSC) ou des Fiches sur la sécurité des substances chimiques de données de sécurité (MSDS) (ICSC) ou des Fiches de données de sont disponibles sécurité (MSDS) ou données/informations équivalents dans un langage facile à comprendre Préparation du terrain Augmentation du stress lié X X Localiser autant que possible les routes Les routes d’accès temporaires Tout au long de la Entrepreneur Sans coût Installation du chantier aux nuisances (bruit, d’accès et les zones d'entreposage des et les zones de dépôt sont phase de construction Travaux de construction poussière, pollution de matériaux à l’écart des résidences éloignées des résidences Transport et circulation l'air) Préparation du terrain Augmentation du stress lié X X Informer les propriétaires situés le long de Les propriétaires le long de la Tout au long de la Entrepreneur Inclus aux coûts de Installation du chantier aux nuisances (bruit, la ligne électrique et à proximité des ligne électrique et à proximité phase de construction Unité de projet l’entrepreneur Travaux de construction poussière, pollution de postes sur le calendrier de réalisation des des postes sont informés du Avant la phase de Dorsale Nord Transport et circulation l'air) travaux calendrier et des activités de construction Risque d’accidents et construction blessures physiques Implanter un mécanisme accessible de Un mécanisme de gestion des Voir PAR impliquant des travailleurs gestion des griefs pour les personnes griefs est mis en place ou résidents locaux affectées par le projet (PAP) afin de traiter les plaintes au niveau local Sécuriser les équipements et identifier Les zones de travaux sont Tout au long de la Entrepreneur Inclus aux coûts de adéquatement toute zone de travaux sécuritaires phase de construction l’entrepreneur d’excavation Signaliser et clôturer les zones de construction là où c'est nécessaire Préparation du terrain Exposition aux CEM des X Concevoir et construire la ligne de Les niveaux de CEM sont bien Lors de la conception Entrepreneur Inclus aux coûts de Installation du chantier lignes de transport transport de façon à s’assurer que les inférieurs aux normes acceptées du projet l’entrepreneur Travaux de construction niveaux de CEM sont bien inférieurs aux en termes de valeurs limites Transport et circulation normes acceptées en termes de valeurs d'exposition professionnelle et limites d'exposition professionnelle et pour pour la santé humaine la santé humaine. Transport et circulation Augmentation du stress lié X X Entretenir les équipements et la Les équipements et la Tout au long de la Entrepreneur Inclus aux coûts de aux nuisances (bruit, machinerie afin de maintenir leur bon état machinerie sont en bon état de phase de construction l’entrepreneur poussière, pollution de de fonctionnement, y compris les freins, fonctionnement. Les activités de l'air) les silencieux et les catalyseurs transport et de circulation Risque d'accidents dus à Limiter les activités de transport et de respectent la période prescrite la circulation liée au projet circulation sur les routes publiques à la période entre 6 h et 18 h WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 9-25 COMPOSANTES DU PROJET PLANIFICATION DE ÉVE SOURCE D'IMPACT IMPACTS POTENTIELS MESURES D'ATTÉNUATION INDICATEURS RESPONSABILITÉS COÛTS LA MISE EN OEUVRE LIGNE POSTES Préparation du terrain Augmentation du stress lié X X Contrôler la vitesse des véhicules de La vitesse des véhicules est Tout au long de la Entrepreneur Sans coût Installation du chantier aux nuisances (bruit, transport. Limiter la vitesse à 20 km/h à contrôlée et ne dépasse pas phase de construction Travaux de construction poussière, pollution de l’intérieur des villages et installer des 20 km/h dans les villages Transport et circulation l'air) panneaux de signalisation Risque d'accidents dus à Localiser autant que possible les routes Les routes d’accès temporaires la circulation liée au projet d’accès temporaires et les zones de dépôt et les zones de dépôt sont à l’écart des résidences éloignées des résidences. Préparation du terrain Risque d’accidents et X X Préparer et implanter un Plan de mesures Le plan d’urgence est Tout au long de la Entrepreneur Inclus aux coûts de Installation du chantier blessures physiques d’urgence opérationnel phase de construction l’entrepreneur Travaux de construction pouvant toucher les Gestion des produits dangereux travailleurs ou les résidents X X Appliquer le Plan de formation en incluant Les travailleurs et les Avant la phase de Unité de projet Inclus aux coûts du et matières résiduelles locaux des volets sur la sécurité des travailleurs communautés riveraines ont suivi construction Dorsale Nord programme de Transport et circulation et celle des localités riveraines. le plan de formation Entrepreneur renforcement des capacités et de formation X X Exiger que tous les entrepreneurs et Les exigences en matière de Avant et tout au long Unité de projet Inclus aux coûts de sous-contractants respectent les santé et de sécurité de la BM de la phase de Dorsale Nord l’entrepreneur exigences pertinentes en matière de sont respectées construction Entrepreneur santé et sécurité de la Banque Mondiale (BM) Main-d’œuvre Respect des normes de X X Fournir de l’eau potable et s’assurer de sa Les travailleurs ont accès à de Tout au long de la Entrepreneur Inclus aux coûts de travail et le bien-être des qualité ainsi que de l’assainissement aux l’eau potable en tout temps phase de construction l’entrepreneur travailleurs de construction sites de construction Risque d’accidents et X X Développer et mettre en œuvre un Plan Plan développé avant la mise en Avant et tout au long Entrepreneur Inclus aux coûts de blessures physiques d’Hygiène, Santé et Sécurité (HSS) œuvre des travaux. Plan de la phase de supervisé par l’entrepreneur pouvant toucher les suivant les normes internationales de appliqué pendant toute la période construction l’ingénieur-conseil travailleurs ou les résidents OHSAS 18001 :2007 des travaux locaux Main d’œuvre Risque d'augmentation de X X Préparer et implanter un programme de Le programme de prévention du Avant et tout au long Entrepreneur Inclus aux coûts de l'incidence des IST et du sensibilisation et de prévention du VIH/SIDA est mis en œuvre de la phase de l’entrepreneur VIH/SIDA VIH/SIDA (communautés et travailleurs), construction dont une formation obligatoire pour tous les travailleurs sur les comportements à risque liés aux infections transmissibles sexuellement (ITS), dont notamment le VIH/SIDA (obligation contractuelle pour les sous-traitants) Risque d'augmentation de X X Mettre en place un programme volontaire Un programme de dépistage des Avant et tout au long Entrepreneur Inclus aux coûts de l'incidence des IST et du et confidentiel de dépistage des ITS, dont ITS est accessible aux de la phase de Unité de projet l’entrepreneur VIH/SIDA notamment le VIH/SIDA, pour les travailleurs construction Dorsale Nord Respect des normes de travailleurs (à inclure dans les contrats travail et le bien-être des des sous-traitants) travailleurs de construction Exiger l’adoption par l’Entrepreneur de Les politiques et les procédures politiques et de procédures conformes à de l’Entrepreneur sont conformes la législation nationale et qui traitent tous à la législation nationale, aux les aspects des normes de travail normes du travail et aux pertinents au projet tel que spécifié par les politiques de la BM en la matière. politiques de la BM. Les sous-traitants seront tenus par contrat de respecter la législation en matière d’emploi et de santé et sécurité Maintenir des conditions propres et saines Les camps de construction dans les camps de construction tel que respectent des standards prescrit par les normes internationales en d’hygiène matière de santé des travailleurs. Main-d'œuvre Respect des normes de X X Communiquer efficacement avec les Les communications sont Tout au long de la Entrepreneur Inclus aux coûts de travail et le bien-être des communautés et impliquer leurs autorités efficaces entre la compagnie en phase de construction l’entrepreneur travailleurs de construction locales charge des travaux et les communautés Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 9-26 COMPOSANTES DU PROJET PLANIFICATION DE ÉVE SOURCE D'IMPACT IMPACTS POTENTIELS MESURES D'ATTÉNUATION INDICATEURS RESPONSABILITÉS COÛTS LA MISE EN OEUVRE LIGNE POSTES Tensions avec les X X Encourager le recrutement de Des femmes font partie des Avant et tout au long Entrepreneur Inclus aux coûts de travailleurs de l’extérieur travailleuses travailleuses de la phase de Unité de projet l’entrepreneur construction Dorsale Nord Cohésion sociale et Main-d’œuvre Perturbation des activités X X Mettre en œuvre le Plan d'action de Le PAR est mis en œuvre Avant et tout au long Entrepreneur Inclus aux coûts de relation de genre de subsistance des réinstallation en considérant de façon de la phase de l’entrepreneur femmes adéquate les enjeux liés au genre dans construction l’attribution et la distribution des compensations. Groupes vulnérables Acquisition de terre La marginalisation des X X Prioriser les ménages et personnes Les groupes vulnérables sont Avant la phase de Unité de projet Voir PAR Réinstallation de population femmes dans le processus vulnérables en termes d'accès aux priorisés par les mesures construction Dorsale Nord de compensation différentes mesures sociales et sociales et les programmes programmes Réinstallation de population Marginalisation accrue des X X Soutenir les ménages et les individus les Les ménages et les individus Avant et tout au long Unité de projet Voir PAR groupes vulnérables. plus vulnérables dans l'organisation de vulnérables sont soutenus dans de la phase de Dorsale Nord leur réinstallation leur réinstallation construction Marginalisation accrue des X X Dans le cadre du programme de Le suivi du succès de la Avant la phase de Unité de projet Voir PAR groupes vulnérables. surveillance du PAR, identifier les réinstallation et la santé des construction Dorsale Nord ménages et les individus les plus ménages et des individus vulnérables et assurer une surveillance vulnérables et assuré étroite de leur santé et de leur intégration dans les localités d'accueil Patrimoine archéologique Marginalisation accrue des X X Mettre en place le Plan de gestion du Le Plan de gestion du patrimoine Avant et tout au long Unité de projet Inclus aux coûts de et culturel groupes vulnérables. patrimoine archéologique et culturel archéologique et culturel est mis de la phase de Dorsale Nord l’entrepreneur en œuvre au besoin construction Préparation du site Destruction ou perturbation X X Fournir une assistance financière et Une assistance financière et Tout au long de la Entrepreneur Inclus aux coûts de Travaux de construction potentielle de sites et/ou logistique pour la relocalisation si logistique est fournie phase de construction l’entrepreneur Exploitation des carrières et des objets archéologiques nécessaire de cimetières connus, de sites bancs d’emprunt Destruction ou perturbation sacrés ou tout autre site culturel potentielle de sépultures d’importance pour la communauté et/ou sites sacrés Préparation du site Destruction ou perturbation X X Préparer et implanter des procédures de Le Plan de gestion du patrimoine Avant la phase de Unité de projet Inclus aux coûts de Travaux de construction potentielle de sépultures traitement des découvertes archéologique et culturel est mis construction Dorsale Nord l’entrepreneur Exploitation des carrières et des et/ou sites sacrés archéologiques accidentelles en œuvre au besoin bancs d’emprunt Destruction ou perturbation X X Minimiser le défrichage de la végétation La dévégétalisation est Tout au long de la Entrepreneur Inclus aux coûts de potentielle de sépultures autour des zones de travail minimisée phase de construction l’entrepreneur et/ou sites sacrés Dégradation temporaire du X X Restaurer toutes les zones de travail Les zones sont réhabilitées Sans coût paysage sur les chantiers temporaires, tel que bancs d’emprunts et aussitôt que possible sites de camps, aussitôt que possible Paysage Préparation du site Dégradation temporaire du X X Minimiser le défrichage de la végétation Le défrichage est minimisé autour Tout au long de la Entrepreneur Inclus aux coûts de Travaux de construction paysage sur les chantiers autour des zones de travail et restaurer des zones de travail. phase de construction l’entrepreneur Exploitation des carrières et des les zones de travail temporaires aussitôt Toutes les zones de travail bancs d’emprunt que possible. temporaires sont restaurées. X X Favoriser la circulation de machinerie et Un minimum de nouveaux accès Tout au long de la Entrepreneur Inclus aux coûts de de véhicules sur les accès existants et en sont créés phase de construction l’entrepreneur augmenter la largeur au besoin. Minimiser la construction de nouvelles routes d'accès WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 9-27 Tableau 9-4 Mesures de gestion applicables en phase d’exploitation COMPOSANTE DU PROJET PLANIFICATION DE LA ÉVE SOURCES D'IMPACTS IMPACTS POTENTIELS MESURES D'ATTÉNUATION INDICATEURS RESPONSABLE COÛT MISE EN OEUVRE LIGNE POSTES Air ambiant et Les génératrices, véhicules et Pendant les travaux changements climatiques Faible dégradation de la Arrêter les véhicules et machinerie machinerie sont éteints d'entretien de la ligne et Unité de projet Transport/ circulation X Sans coût qualité de l’air localement lorsqu'ils ne sont pas utilisés. automatiquement après durant toute la durée de Dorsale Nord utilisation. vie S’assurer que l’ensemble des équipements Les équipements et la Pendant les travaux et machinerie est en bon état de machinerie sont en bon état et d'entretien de la ligne et Unité de projet Sans coût fonctionnement, exempts d’excès d’huile et font l’objet d’une maintenance durant toute la durée de Dorsale Nord de graisses. périodique. vie Émission de gaz à effet de Dans la mesure du possible, faire des Proportion de la production Présence et exploitation de la Durant toute la durée de Unité de projet serre dans les pays X X ententes d’importation d’énergie provenant d’énergie propre par rapport à la Selon le marché ligne et des postes vie du projet Dorsale Nord producteurs d’énergie de pays misant sur les énergies propres production totale Augmenter la production énergétique du Proportion de la production Durant toute la durée de Unité de projet X X Niger par le recours aux énergies d’énergie propre par rapport à la Selon le marché vie du projet Dorsale Nord renouvelables production totale Ambiance sonore Suivre les valeurs de référence de l'OMS Présence et exploitation de la Les normes en matière de en matière de bruit communautaire dans Pendant les travaux ligne et des postes réglementation du bruit sont Augmentation du niveau des environnements spécifiques. Éviter les d'entretien de la ligne et Unité de projet Entretien des installations X X respectées. Sans coût sonore travaux de construction avant 8h et après durant toute la durée de Dorsale Nord Entretien de l’emprise Transport/ Pas de travaux avant 8 h et 17h. Valider avec les communautés pour vie circulation après 17 h toute modification. Présence et exploitation de la S’assurer que l’ensemble des équipements Pendant les travaux ligne et des postes Les équipements et la Inclus aux coûts Augmentation du niveau et machinerie est en bon état de d'entretien de la ligne et Unité de projet Entretien des installations X X machinerie sont en bon état de d’opération de la sonore fonctionnement, exempts d’excès d’huile et durant toute la durée de Dorsale Nord Entretien de l’emprise Transport/ fonctionnement NIGELEC de graisses. vie circulation Sols et potentiel agricole 50 000 $ US Aucune contamination des sols Mettre en œuvre le plan de gestion des (30 000 000 FCFA) X X par une mauvaise gestion des matières résiduelles pendant 5 ans aux fins matières résiduelles d’estimation budgétaire 20 000 $ US an 1 élaboration; 10 000 $ US/an pour Préparer et mettre en œuvre un Plan de Le plan de mesures d’urgence Présence et exploitation de la X X exécution pendant 5 ans mesures d’urgence est opérationnel ligne et des postes aux fins d’estimation Entretien des installations budgétaire : 60 000 $US Risque de contamination Durant toute la durée de Unité de projet (36 000 000 FCFA) Entretien de l’emprise des sols vie du projet Dorsale Nord Transport / circulation Garder des trousses de nettoyage de 5 000 $ US/an pendant Gestion des matières résiduelles déversements accessibles sur le site en Les trousses de nettoyage de 5 ans pour fin / dangereuses X X cas de déversement accidentel et déversement sont accessibles. d’estimation budgétaire s’assurer que le personnel est formé en Le personnel est formé. soit 25 000 $ US intervention (15 000 000 FCFA) Contenir tout déversement et nettoyer les L’étendue des déversements Inclus aux coûts du X X déversements aussitôt que possible est limitée PMU Documenter et signaler tout déversement Tout déversement est signalé Inclus aux coûts du X X au ministère responsable de au ME. PMU l’environnement Ressources en eau Modifications des Niveler annuellement la surface à chaque Présence et exploitation de la paramètres physico- 20 000 $ US pendant site de pylônes afin d'assurer que le La surface à chaque site de Durant toute la durée de Unité de projet ligne et des postes chimiques des ressources X X 2,5 ans drainage s’effectue à l’écart de la base des pylône est nivelée annuellement vie du projet Dorsale Nord Entretien des installations en eau et risque de (12 000 000 FCFA) pylônes. contamination Présence et exploitation de la Modifications des Préparer et mettre en œuvre un Plan de Le plan de mesures d’urgence Durant toute la durée de Unité de projet X X Voir plus haut ligne et des postes paramètres physico- mesures d’urgence est opérationnel vie du projet Dorsale Nord Entretien des installations chimiques des ressources Garder des trousses de nettoyage de Les trousses de nettoyage de Entretien de l’emprise en eau et risque de Durant toute la durée de Unité de projet X X déversements accessibles sur le site en déversement sont accessibles. Voir plus haut Transport / circulation contamination vie du projet Dorsale Nord cas de déversement accidentel et Le personnel est formé. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 9-28 COMPOSANTE DU PROJET PLANIFICATION DE LA ÉVE SOURCES D'IMPACTS IMPACTS POTENTIELS MESURES D'ATTÉNUATION INDICATEURS RESPONSABLE COÛT MISE EN OEUVRE LIGNE POSTES Gestion des matières résiduelles s’assurer que le personnel a été formé en / dangereuses intervention en cas de déversement Contenir tout déversement et nettoyer les L’étendue des déversements Durant toute la durée de Unité de projet X X Voir plus haut déversements aussitôt que possible est limitée vie du projet Dorsale Nord Documenter et signaler tout déversement Tout déversement est signalé Durant toute la durée de Unité de projet X X Voir plus haut au MdE au MdE. vie du projet Dorsale Nord Habitats, flore et faune 10 000 $ US an 1 pour terrestre élaboration Le plan de gestion de la 20 000 $US/an pour Appliquer le Plan de gestion de la X végétation est mis en œuvre et exécution pendant 5 ans végétation mis à jour au besoin aux fins d’estimation Unité de projet budgétaire : 90 000 $US Dorsale Nord (54 000 000 FCFA) Perturbations des habitats Réaliser les travaux à l’intérieur de Durant toute la durée de Entretien de l’emprise naturels et des communautés l’empreinte des routes d’accès et de Les activités de construction X vie du projet Sans coût végétales associées l’emprise afin de réduire l’empiètement sur sont limitées à l’emprise les habitats naturels adjacents. Les zones de coupe sont Indiquer clairement l’étendue du contrôle 15 000 $US/an pendant clairement identifiées et de la végétation dans l’emprise. Faire une Unité de projet 5 ans aux fins communiquées aux travailleurs X coupe sélective en identifiant et marquant Dorsale Nord d’estimation budgétaire : Les plants qui ne représentent la végétation à être conservée le long de DGEF 75 000 $ US pas une menace pour la ligne sections de l’emprise. (45 000 000 FCFA) sont maintenus en place Disposer correctement des matériaux organiques enlevés de l’emprise en Les matériaux organiques sont X Sans coût collaboration avec les communautés enlevés de l’emprise locales Unité de projet Utiliser des méthodes mécaniques Dorsale Nord (manuelles) pour le contrôle de la Les méthodes de coupe sont X végétation à l’intérieur de l’emprise. mécaniques. Aucune méthode Sans coût Interdire l’utilisation de pesticides chimique n’est utilisée chimiques Perturbations des habitats Entreprendre la coupe de végétation dans naturels et des l’emprise sous la surveillance d’un agent Durant toute la durée de communautés végétales des eaux et des forêts afin d’identifier et vie du projet associées relocaliser si possible les espèces d’intérêt Augmentation de la pression pour la conservation ainsi que de Un agent des eaux et forêts est Entretien de l’emprise conserver toute espèce arbustive et sur les ressources présent lors de la coupe de la Unité de projet naturelles, surtout dans des herbacée qui ne représente pas un risque Inclus aux coûts de la X végétation. Dorsale Nord endroits ou de nouveaux pour la ligne électrique. Toute espèce coupe sélective Les espèces d’intérêt pour la DGEF accès ont été créés d'intérêt pour la conservation qui a besoin conservation sont relocalisées. d’être coupée sera relocalisée et une description détaillée de son habitat sera réalisée. Cette information sera intégrée à la planification du programme de reboisement. Un suivi sur l’exploitation des Faire le suivi de l’exploitation des ressources naturelles dans les Annuelle pendant les 5 Inclus dans budget du ressources naturelles ou du braconnage, zones du projet est effectué. premières années Unité de projet suivi de la performance X implanter un programme de sensibilisation Les populations riveraines sont Une fois à tous les 5 ans Dorsale Nord environnementale et auprès des communautés locales par sensibilisées à la protection de par après. sociale du projet rapport à leur protection la flore et la faune locales WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 9-29 COMPOSANTE DU PROJET PLANIFICATION DE LA ÉVE SOURCES D'IMPACTS IMPACTS POTENTIELS MESURES D'ATTÉNUATION INDICATEURS RESPONSABLE COÛT MISE EN OEUVRE LIGNE POSTES Mettre en œuvre un Programme de suivi des EEE afin de prévenir l’établissement et la propagation d’EEE, et ce, après la Inclus dans budget du Introduction potentielle phase construction du projet et après la Mettre en œuvre le programme Durant toute la durée de Unité de projet suivi de la performance Entretien de l’emprise d’espèces exotiques X revégétalisation du site. Considérer la de suivi des EEE vie du projet Dorsale Nord environnementale et envahissantes conduite de ce suivi pendant l’entretien de sociale du projet l’emprise selon le Plan de gestion de la végétation. Modification et altération des Le suivi de la mortalité des Inclus au budget du Implanter un programme de suivi de la Présence et exploitation de la habitats fauniques, avec des chauves-souris est effectué en Annuelle pendant les 5 Unité de projet suivi de la performance X mortalité des chauves-souris en partenariat ligne et des postes changements associés des collaboration avec les premières années Dorsale Nord environnementale et avec les communautés locales communautés animales communautés locales sociale du projet Effet de barrière pour la Enlever les matériaux coupés ou les Après les coupes, il n’y a pas 5 000 $US/an pendant Présence et exploitation de la Durant toute la durée de Unité de projet petite faune dans certaines X couper en morceaux assez petit pour ne de barrière au mouvement des 5 ans : 25 000 $US ligne et des postes vie du projet Dorsale Nord aires de travaux pas entraver les mouvements d’animaux animaux (15 000 000 FCFA) Le plan d’action de biodiversité Perturbations des habitats Durant toute la durée de Unité de projet 1 365 000 $ US Entretien de l'emprise X Appliquer le Plan d'action de biodiversité 2 détaillé est mis en œuvre et mis naturels vie du projet Dorsale Nord (819 000 000 FCFA) à jour au besoin Faune aviaire La mortalité des oiseaux est 2 fois/an pendant les Inclus au budget du Collision des oiseaux avec Implanter un programme de suivi de la suivie en partenariat avec les premiers 5 ans suivi de performance Présence et exploitation de la le câble de mise à terre mortalité des oiseaux en partenariat avec Unité de projet X communautés locales. Des d'opération. env. et sociale du projet ligne et des postes occasionnant des blessures les communautés locales. Revoir les Dorsale Nord mesures de gestion efficaces Une fois à tous les 5 ans et au plan d’action de et des mortalités mesures d'atténuation selon leur efficacité sont mises en œuvre par après. biodiversité Collision des oiseaux avec Développer des mesures d’atténuation Inclus dans budget du Présence et exploitation de la le câble de mise à terre La mortalité des oiseaux est Durant toute la durée de Unité de projet X spécifiques pour les espèces impliquées plan d’action de ligne et des postes occasionnant des blessures réduite au minimum vie du projet Dorsale Nord dans la mortalité d’oiseaux Biodiversité et des mortalités Modification et perturbation Prévoir les activités d’entretien de de l’habitat des oiseaux, l’emprise de façon à éviter les saisons de Les activités d’entretien sont avec des changements reproduction et de nidification des espèces effectuées à l’extérieur des Durant toute la durée de Unité de projet Entretien de l'emprise X Sans coût associés dans les d’oiseaux à statut particulier. Arrêter les saisons de reproduction et de vie du projet Dorsale Nord communautés de la faune activités d’entretien si des nids actifs sont nidification des espèces à statut aviaire trouvés pendant l’entretien. Habitats et faune semi- Perturbation de la Éviter la déstabilisation des rives et des aquatiques et aquatiques Entretien des installations; dynamique hydrologique sédiments ou le rejet de polluants dans les Les rives sont stables et la menant à des modifications X cours d’eau pendant l’entretien des routes qualité de l’eau est maintenue Entretien de l'emprise dans les habitats aquatiques et du tracé et de la faune associée Durant toute la durée de Unité de projet Sans coût Dégradation locale des vie du projet Dorsale Nord N’excaver que le tiers inférieur des fossés Entretien des installations; habitats semi-aquatiques et pendant l’entretien des fossés de drainage Les fossés de drainage sont aquatiques et perturbations X afin de maintenir la stabilité des pentes des entretenus adéquatement Entretien de l'emprise chez la flore et la faune fossés associées Mettre en œuvre un Programme de suivi EEE dans les zones sensibles telles que Annuelle pendant les 5 Inclus dans budget du Introduction potentielle les milieux humides et les rives, après la La présence des EEE est suivie premières années Unité de projet suivi de la performance Entretien de l'emprise d'espèces exotiques X construction et la revégétalisation du site. et des mesures correctrices Une fois à tous les 5 ans Dorsale Nord environnementale et envahissantes Considérer la réalisation de ce suivi sont mises en œuvre au besoin par après. sociale du projet pendant l’entretien de l’emprise selon le Plan de gestion de la végétation. Habitats essentiels Le plan d’action de biodiversité Durant toute la durée de Unité de projet X Appliquer le plan d’action de biodiversité détaillé est mis en œuvre et mis Inclus précédemment Maintien d’habitats à des vie du projet Dorsale Nord à jour au besoin stades végétatifs peu Entretien de l'emprise Effectuer un suivi strict de la dégradation évolués au niveau des habitats essentiels de la forêt protégée de Djandjandiori- Intégrité des habitats au niveau Durant toute la durée de Unité de projet Inclus au PAB Panoma et de la Réserve partielle de des parcelles de suivi vie du projet Dorsale Nord Dosso 2 Voir détails dans le rapport du PGES détaillé Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 9-30 COMPOSANTE DU PROJET PLANIFICATION DE LA ÉVE SOURCES D'IMPACTS IMPACTS POTENTIELS MESURES D'ATTÉNUATION INDICATEURS RESPONSABLE COÛT MISE EN OEUVRE LIGNE POSTES Augmenter les moyens des agents des Nombre d’agent des forêts et de forêts pour permettre un meilleur suivi au 10 000 $ US/an pendant la faune au niveau de ces Durant toute la durée de Unité de projet niveau des forêts de Djandjandiori et de 5 ans soit 50 000 $ US zones vie du projet Dorsale Nord Panoma et de la Réserve partielle de (30 000 000 FCFA) Nombres de jours de patrouille Dosso Impliquer les communes rurales de Djandjandiori et de Panoma dans la Les communes rurales de planification de l’entretien de la végétation Djandjandiori et de Panoma Lors des travaux Unité de projet Sans coût à l’intérieur des forêts villageoises. participent à la planification des d’entretien Dorsale Nord Idéalement, aucune coupe n’est réalisée coupes entre mai et octobre S’assurer que les coupes effectuées dans Les souches sont en place dans les forêts de Djandjandiori et Panoma Lors des travaux Unité de projet l’emprise et coupées Sans coût optimisent le rejet de souche des d’entretien Dorsale Nord adéquatement combrétacés Prévoir les activités d’entretien de Les activités d’entretien sont l’emprise de façon à éviter les saisons de effectuées à l’extérieur des Modification et perturbation reproduction et de nidification des espèces saisons de reproduction et de Durant toute la durée de Unité de projet de l’habitat des oiseaux, X Sans coût d’oiseaux à statut particulier. Arrêter les nidification des espèces à vie du projet Dorsale Nord avec des changements activités d’entretien si des nids actifs sont statut. Aucun nid d’espèce à Entretien de l'emprise associés dans les trouvés pendant l’entretien statut n’est détruit. communautés de la faune Mettre en place des perchoirs artificiels qui Nombre de perchoirs installés. Unité de projet aviaire Pendant la phase de Inclus aux coûts de soient adaptés au vautour percnoptère au Utilisation des perchoirs par le Dorsale Nord construction l’entrepreneur niveau de la Réserve partielle de Dosso vautour. Entrepreneur Aménagement et Permettre les activités agricoles dans utilisation du territoire l’emprise, pourvu que les espèces plantées Restriction de l’utilisation n’excèdent pas 4 m d’hauteur. Si possible, Les activités villageoises et des terres (arbres de plus l’emprise en milieu urbain pourra être communautaires respectant les Durant toute la durée de Unité de projet Entretien de l'emprise de 4 mètres à maturité X X Sans coût utilisée à des fins diverses permettant spécifications de sécurité sont vie du projet Dorsale Nord interdits) sous les pylônes d’augmenter la qualité de vie dans les mises en œuvre de la ligne; quartiers traversés par l’alignement, p.ex. jardins, terrains de jeu, sentiers pédestres Planifier les activités d’entretien afin L’entretien de l’emprise est Durant toute la durée de Unité de projet X qu'elles soient réalisées hors de la saison réalisé hors de la saison de Sans coût vie du projet Dorsale Nord de croissance et de récolte croissance et de récolte Perturbation ponctuelle des Compenser les agriculteurs pour les 50 000 $ US Toute perte de culture est Entretien de l'emprise cultures par des machines à X X cultures endommagées pendant les (30 000 000 FCFA) compensée des fins d’entretien travaux d’entretien Lors de l'entretien de Unité de projet pendant 5 ans Faire bien attention au choix de la zone de l'emprise Dorsale Nord Les pertes de culture sont X chute des arbres afin de minimiser les Sans coût minimisées dommages aux cultures Économie, emploi et Appliquer des politiques en matière de Les communautés riveraines Durant toute la durée de moyens d'existence X X ressources humaines favorisant la main sont utilisées comme main- Sans coût vie du projet d’œuvre locale d’œuvre Achat des matériaux, biens et Le programme de renforcement Unité de projet Inclus aux coûts du services; Création d'emploi Mettre en œuvre un programme de des capacités et de formation Dorsale Nord programme de Main-d'œuvre Avant et durant toute la X X renforcement des capacités et de est mis en œuvre. renforcement des durée de vie du projet formation Les personnes employées sont capacités et de compétentes dans leurs tâches formation Qualité de vie, santé et S'assurer de garder les résidences et Nuisances pour les sécurité autres structures permanentes (écoles, Présence et exploitation de la ménages à proximité de la Aucune structure ne se trouve Durant toute la durée de Unité de projet X magasins ou bureaux) hors du tracé afin Voir PAR ligne et des postes électriques ligne électrique et des dans l’emprise vie du projet Dorsale Nord de minimiser l’exposition aux CEM et au postes. bruit Risque d'électrocution Sensibiliser les populations locales à Le programme de renforcement des capacités et de formation Inclus aux coûts du Présence et exploitation de la causé par des pannes propos des comportements sécuritaires en Avant et durant toute la Unité de projet X X programme de ligne et des postes électriques d'équipement, des présence d’une ligne haute tension en est mis en œuvre durée de vie du projet Dorsale Nord renforcement des raccordements illégaux, des mettant en œuvre le Plan de renforcement Les accidents sont limités WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 9-31 COMPOSANTE DU PROJET PLANIFICATION DE LA ÉVE SOURCES D'IMPACTS IMPACTS POTENTIELS MESURES D'ATTÉNUATION INDICATEURS RESPONSABLE COÛT MISE EN OEUVRE LIGNE POSTES vols d'acier et toutes les des capacités; Sensibiliser les localités capacités et de autres formes de contacts riveraines sur les dangers des formation dangereux raccordements illégaux, des vols d’aciers et toutes autres formes de contact Le programme de renforcement Inclus aux coûts du Entreprendre des campagnes de des capacités et de formation programme de sensibilisation afin de réduire les feux de est mis en œuvre X X renforcement des brousse et de brûlis sous et alentours de la Les feux de brousse sont limités capacités et de ligne électrique sous et aux alentours de la formation ligne Installer des panneaux d’avertissement et La signalisation nécessaire est Lors de la Inclus aux coûts de X X des dispositifs d'anti-escalade près des mise en place conceptualisation du l’entrepreneur pylônes Unité de projet projet Utiliser des verrous de sécurité et des Dorsale Nord Des verrous de sécurité et des Pendant la phase Inclus aux coûts de X boulons afin de minimiser les risques de d'exploitation boulons sont mis en place l’entrepreneur vol d'acier S’assurer du développement de PMU local et régional en cas de bris d’infrastructures, Le PMU est effectif et mis en Avant et durant toute la Unité de projet Inclus aux coûts du Plan X X surtout près des routes ou des zones œuvre durée de vie du projet Dorsale Nord de mesures d’urgence résidentielles Inclus au budget du Surveiller et contrôler les branchements Les branchements illégaux sont Durant toute la durée de Unité de projet X X suivi de performance illégaux limités vie du projet Dorsale Nord env. et sociale du projet Inclus aux coûts du Nuisances pour les Le programme de renforcement programme de Présence et exploitation de la ménages à proximité de la Sensibiliser la population locale à propos Avant et durant toute la Unité de projet X X des capacités et de formation renforcement des ligne et des postes électriques ligne électrique et des des risques liés aux CEM durée de vie du projet Dorsale Nord est mis en œuvre capacités et de postes formation Cohésion social et Tensions entre les Communiquer efficacement avec les Les communautés sont Inclus dans les coûts du relation de genre Main-d'œuvre populations locales et les X X communautés et impliquer leurs dirigeants informées PAR travailleurs de l’extérieur; Avant et durant toute la Unité de projet Tensions entre les durée de vie du projet Dorsale Nord Encourager le recrutement des femmes Main-d'œuvre populations locales et les X X Des femmes sont employées Sans coût travailleuses travailleurs de l’extérieur; Effectuer une compensation adéquate et prompte des récoltes perdues en lien avec Les récoltes perdues sont Inclus dans les coûts de Perturbations économiques les activités d'entretien. Prendre en compte compensées. Les Lors de l'entretien de Unité de projet compensation Entretien de l'emprise X dues à la perte de cultures. les considérations de genre dans leur compensations sont versées en l'emprise Dorsale Nord mentionnés versement en considérant les cultures partie aux femmes précédemment. spécifiques aux femmes. Paysage Minimiser le nombre de routes d’accès permanentes vers et à l’intérieur de Les routes d’accès sont 5 000 $ US/an pendant Présence et exploitation de la Modifications permanentes l’emprise. Lorsque possible, procéder à la réduites au minimum. Les Avant et durant toute la Unité de projet X X 5 ans : 25 000 $ US ligne et des postes électriques du paysage fermeture et la réhabilitation hâtives des accès temporaires sont durée de vie du projet Dorsale Nord (15 000 000 FCFA) routes d’accès près de sites panoramiques réhabilités sensibles à proximité Permettre aux espèces d’arbres et Une coupe sélective est Modifications permanentes Durant toute la durée de Unité de projet Entretien de l'emprise X X d’arbustes de moins de 4 m de hauteur de employée. Le sol n’est pas Sans coût du paysage vie du projet Dorsale Nord croître à l’intérieur de l’emprise dénudé Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 9-33 INITIATIVES COMPLÉMENTAIRES L’intégration des enjeux environnementaux et sociaux lors de la mise en œuvre du projet de la Dorsale Nord passe l’application de deux documents centraux : le Plan de gestion environnementale et sociale détaillé ainsi que le Plan d’action de réinstallation. Ces deux documents constituent des composantes individuelles mais inter-reliées de la stratégie de gestion environnementale et sociale du projet. Ils sont résumés ci-après et font l’objet de rapports présentés séparément. PGES DÉTAILLÉ Le plan de gestion environnementale et sociale (PGES) détaillé identifie plus concrètement les objectifs à atteindre et les mesures de gestion à mettre en place afin d’assurer une intégration optimale du projet de la ligne électrique de la Dorsale Nord dans l’environnement, selon la réglementation nationale, mais aussi selon les meilleures pratiques internationales pour des projets de même ordre. Ce PGES se veut avant tout concret, pratique et opérationnel. Les composantes qui le composent sont ainsi étroitement liées aux conclusions du rapport d’étude d’impact environnemental et social. Ce PGES comprend l’approche globale de gestion environnementale et sociale du projet pendant les phases de préconstruction/construction et d’exploitation et fournit les orientations pour la réhabilitation en cas de démantèlement des installations. Il définit clairement l’approche pour les gestionnaires, les employés et les sous-traitants. Ce PGES détaillé allie l’ensemble des mesures de gestion prescrites et les différents plans spécifiques afin de s’assurer d’éviter, d’atténuer, de bonifier ou de compenser les différents impacts et risques anticipés, à la satisfaction des parties prenantes. Il présente aussi les audits environnementaux et sociaux à réaliser. Un budget de 50 000 $ US (30 000 000 FCFA) est alloué à ces audits dans le budget du PGES. Le PGES détaillé établit clairement les rôles et les responsabilités ainsi que les différents secteurs d’intervention afin de s’assurer que les effets négatifs du projet sur les travailleurs, les communautés et l’environnement à l’intérieur de l’emprise du projet et à sa proximité sont identifiés et gérés adéquatement. Ce PGES comprend une synthèse des impacts environnementaux et sociaux, l’identification des mesures de gestion, les plans de gestion spécifique ainsi qu’un système de suivi de la performance environnementale et sociale qui visent une approche d’adaptation et d’amélioration continue. L’approche de gestion environnementale et sociale présentée dans le PGES détaillé est présentée à la figure 9-1. Amélioration continue Objectifs, mesures et plans Révision Contexte et planification Actions correctives Cadre légal et règlementaire, meilleures pratiques internationales, conditions Renforcement des capacités initiales du milieu récepteur et attentes des parties prenantes Suivi de la performance Mise en oeuvre environnementale et sociale Application des mesures de gestion et Suivi et surveillance des plans de gestion selon les rôles et environnementaux et sociaux responsabilités Audit environnemental et social Renforcement des capacités Figure 9-1 Approche de gestion environnementale et sociale prônée par le PGES détaillé Les différentes initiatives complémentaires qui y figurent sont principalement : Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 9-34  le Plan d’action de biodiversité incluant des plans spécifiques pour la protection des différents habitats essentiels identifiés (aire de distribution de la girafe du Niger - budget :440 000 $ US(264 000 000 FCFA), site Ramsar du dallol Bosso - budget :130 000 $ US (78 000 000 FCFA), site Ramsar du dallol Maouri - budget :130 000 $ US (78 000 000 FCFA), ZICO du district de Makalondi - budget :370 000 $ US (222 000 000 FCFA) et réserve partielle de Dosso, - budget :295 000 $ US (177 000 000 FCFA);  le Plan de gestion de la végétation afin de stipuler les bases pour un entretien adéquat de la végétation qui ne compromet pas la sécurité de la ligne électrique tout en permettant la protection des habitats terrestres et leur rôle écologique. Budget : 90 000 $ US (54 000 000 FCFA);  le Plan de gestion des matières résiduelles qui stipule les grandes lignes de la gestion des déchets. Budget : 50 000 $ US (30 000 000 FCFA);  le Plan de gestion du patrimoine archéologique et culturel qui propose des mesures de gestion claires et réalistes visant la conservation du patrimoine culturel physique relié aux sites archéologiques et de sépultures ainsi que sa protection contre les impacts négatifs découlant de la construction, de l'exploitation ou de toute autre aspect du projet (budget : inclus aux coûts de l’entrepreneur);  le Plan de mesure d’urgence se veut le document de référence pour minimiser les risques pour les employés, la population et l'environnement associés au projet (budget : inclus aux coûts de l’entrepreneur). Ces plans dressent les grandes lignes des divers éléments fondamentaux qui y sont contenus. Toutefois, ils devront être détaillés avant la mise en œuvre du projet afin de s’assurer de la pleine applicabilité des mesures qui y sont contenues. Il est important de mentionner que l’ensemble des entreprises qui seront en charge de la phase de construction devront développer un PGES de construction stipulant clairement comment elles mettront en œuvre les différentes prescriptions identifiées dans le PGES. Ce PGES de construction comprendra notamment un plan d’hygiène, santé et sécurité (HSS) suivant les normes internationales de OHSAS 18001 :2007 et des procédures strictes pour les travaux en eau ainsi qu’un Plan de gestion du Transport, un Plan de gestion de l’afflux de main d’œuvre et un Plan de gestion des camps de travailleurs. Ces plans seront également revus périodiquement et adaptés tout au cours de la mise en œuvre du projet. À cet effet, le développement et l’application de ces plans varient en fonction des plans et des phases du projet. Le tableau suivant identifie les responsabilités du développement, de la revue et de la mise en œuvre des plans pendant les phases de préconstruction/construction et d’exploitation. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 9-35 Tableau 9-5 Responsabilité de développement et de mise en œuvre des plans de gestion spécifiques PHASE DE PHASE D’EXPLOITATION PRÉCONSTRUCTION/CONSTRUCTION PLAN Développement Développement et Mise en œuvre Mise en œuvre du plan détaillé adaptation du plan Plan d’action de Unité de projet de Entrepreneur Unité de projet de la Unité de projet de biodiversité la Dorsale Nord Unité de projet de la Dorsale Nord de la la Dorsale Nord Dorsale Nord NIGELEC de la NIGELEC Plan de gestion de la Entrepreneur Entrepreneur Unité de projet de la Unité de projet de végétation Dorsale Nord de la la Dorsale Nord NIGELEC de la NIGELEC Plan de gestion des Entrepreneur Entrepreneur Unité de projet de la Unité de projet de déchets Dorsale Nord de la la Dorsale Nord NIGELEC de la NIGELEC Plan de gestion du Entrepreneur Entrepreneur Unité de projet de la Unité de projet de patrimoine archéologique Dorsale Nord de la la Dorsale Nord et culturel NIGELEC de la NIGELEC Plan de mesure Entrepreneur Entrepreneur Unité de projet de la Unité de projet de d’urgence Dorsale Nord de la la Dorsale Nord NIGELEC de la NIGELEC Plan de gestion du Entrepreneur Entrepreneur - - transport Plan de gestion de l’afflux Entrepreneur Entrepreneur - - de main d’œuvre Plan de gestion des Entrepreneur Entrepreneur - - camps de travailleurs PAR Le PAR présente les éléments du programme de compensation et d'éligibilité associés au programme de réinstallation des personnes affectées par le projet. Il confère un cadre complet de mesures qui seront mises en place pour les soutenir au cours de la mise en œuvre du projet. Cette information permettra de réduire les préoccupations qui peuvent être soulevées par les PAP, favorisant leur approbation et leur collaboration au recensement et aux enquêtes socio-économiques. Précisément, les objectifs du PAR sont :  minimiser la réinstallation involontaire à travers l'optimisation de l'itinéraire de la ligne, en collaboration avec les spécialistes de l'environnement et techniques, ainsi que les parties prenantes concernées;  aborder les problèmes sociaux liés à l'acquisition de terre et à la restauration des moyens de subsistance en raison des activités de construction et d'autres projets liés à l'infrastructure;  consulter les parties prenantes, y compris les PAP, pour identifier leurs préoccupations afin d'optimiser le projet, les mesures d'indemnisation et l'assistance;  mesurer les actifs concernés et le statut socio-économique des personnes affectées par le projet, identifier les PAP et les ménages vulnérables, et évaluer les mesures de compensation et d'atténuation nécessaires à la préparation des estimations de coûts pour la réinstallation/compensation;  évaluer les possibilités pour les collectivités touchées et les PAP afin qu'elles puissent bénéficier des impacts positifs du projet;  fournir des informations de base pour être en mesure, à travers la comparaison post-projet, de déterminer si la situation socio-économique des personnes affectées par le projet s’est améliorée ou est demeurée la même à la suite du projet;  se conformer aux lois applicables au Niger afin d'obtenir l'approbation des autorités environnementales; Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 9-36  se conformer aux directives des organismes de financement, à savoir la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, et l'Union européenne, afin d'intégrer les meilleures pratiques dans la mise en œuvre du projet et de faciliter le financement international. L’évaluation des impacts sociaux de réinstallation, réalisées par le biais des enquêtes de terrain, des documents et des consultations avec les différentes parties prenantes et les personnes affectées par le projet (PAP) pertinentes, a permis de constater que le projet de la Dorsale Nord avait des impacts sur :  110 ménages seront affectés par le projet;  193 structures principales (171 résidences, 14 commerces et 8 résidences dont la localisation est indéterminée) et 38 structures secondaires appartenant à 82 ménages différents;  14 commerces qui appartiennent à 6 ménages devront être démolis et construits de nouveau;  un (1) CSI sera affecté par le projet dans la région de Dosso alors que six (6) latrines associées à une école primaire dans la région de Tillabéri et un puits;  au total, 295 arbres seront affectés par l’emprise du projet. Afin de compenser ses impacts, des mesures de compensation et de restauration du revenu et des moyens de subsistance sont prescrites. Différentes compensations à la fois privées et communautaires sont prévues pour les éléments suivants.  structures privées;  habitations principales;  infrastructures secondaires;  structures commerciales;  infrastructures publiques;  compensations pour la terre;  compensations pour les cultures sous les pylônes;  compensations pour les chemins d’accès et les camps de travailleurs;  compensations pour les arbres;  sites sacrés et patrimoniaux. Diverses mesures de restauration du revenu et des moyens de subsistance visant à offrir un soutien après le déplacement sont prévus par le PAR ou seront développés lors de sa mise en œuvre, tel qu’exigé par les lignes directrices de la BM. Ces mesures se pencheront sur les éléments suivants :  pratiques agricoles;  arbres;  structures principales et secondaires;  soutien aux revenus lors du déménagement;  indemnité pout la perte des revenus commerciaux;  indemnité au déménagement des infrastructures et des équipements;  mesures spécifiques aux groupes vulnérables;  emploi et autres bénéfices. Le montant total du PAR s’élève à 1 702 692 $ US. La stratégie de compensation des personnes affectées par le projet, les responsabilités de mise en œuvre et le budget associé sont décrits en détails dans le PAR. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 9-37 PROGRAMME DE SURVEILLANCE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE La surveillance environnementale vise à assurer que les engagements et les recommandations de nature environnementale et sociale inclus dans l’ÉIES, et plus particulièrement dans le PGES, sont appliqués de façon intégrale lors de la mise en œuvre du projet. Dans un premier temps, cette activité de surveillance comprend la validation par le BEEEI de l’intégration des mesures de gestion (d’évitement, d’atténuation, de compensation et de bonification) ainsi que des autres considérations environnementales dans les plans et devis. La surveillance s’intéresse par la suite à l’application de l’ensemble des mesures de gestion prescrites et des différentes considérations par l’entrepreneur responsable des travaux pendant toute la phase de construction. Cette surveillance sera facilitée par le recrutement d’un spécialiste en environnement au niveau de l’entrepreneur qui s’assurera d’un suivi strict des aspects environnementaux et sociaux. Le non-respect de ces mesures par l’entrepreneur pourrait mener à des pénalités. De plus, avant le début des travaux, l’EEEOA et la NIGELEC mandateront à l’interne un responsable de la surveillance environnementale. La personne chargée de la surveillance environnementale sera présente sur le chantier sur une base régulière, sera facilement accessible en tout temps durant les travaux et aura comme mandat d’assurer l’application concrète des mesures de gestion au chantier. Elle travaillera de concert avec le responsable en environnement qui aura été désigné par l’entrepreneur. Le rôle ainsi que les pouvoirs de l’environnementaliste de l’entreprise seront clairement établis dans les spécifications environnementales à fournir à l’entrepreneur. Il aura l’autorité nécessaire afin de demander à l’entrepreneur de modifier ses techniques ou ses approches de travail si la situation l’exige. Ce programme décrit les éléments suivants : les phases, les éléments impactés, les impacts, les mesures d’atténuation et de bonification à mettre en œuvre, les responsabilités de mise en œuvre de la surveillance et les indicateurs de surveillance. Le BEEEI et le Responsable Environnement de la NIGELEC travailleront de concert avec le responsable en environnement qui aura été désigné par l’entrepreneur. Le rôle ainsi que les pouvoirs de ce responsable environnement seront clairement établis dans les spécifications environnementales à fournir par l’entrepreneur. Il aura l’autorité nécessaire afin de demander à l’entrepreneur de modifier ses techniques ou ses approches de travail si la situation l’exige. En plus de veiller à l’application de toutes les mesures de gestion, le responsable de la surveillance environnementale de l’entrepreneur et de la NIGELEC verront à relever les dérogations, à proposer des correctifs et orienter la prise de décision sur le chantier relativement aux questions d’environnement. Il est important de mentionner que des non-conformités aux différents engagements environnementaux et sociaux par les entreprises pourraient mener à des non-paiements des activités effectuées. En résumé, les activités liées à la surveillance environnementale permettront :  de voir à l’application des mesures de gestion contenues dans l’ÉIES et les plans et devis;  de réaliser des inspections sur les sites des travaux et signaler toutes les non-conformités au responsable de l’entrepreneur ou toute problématique ou impact qui n’aurait pas été identifié au préalable;  de suivre la réalisation d’activités à plus fort impact ou encore qui se déroulent dans des zones sensibles (coupe de la végétation, travaux en eau, travaux dans la plaine inondable ou sur la rive de cours d’eau, travaux à proximité de sites communautaires ou culturels sensibles, etc.) afin de limiter les impacts du projet.  de recueillir les préoccupations et plaintes des communautés affectées ou riveraines  d’évaluer la qualité et l’efficacité des mesures de gestion et d’identifier les mesures alternatives à mettre en place afin de résoudre toute problématique non prévue qui pourrait se manifester durant les travaux;  de s’assurer que les travaux sont réalisés conformément aux exigences environnementales nationales et aux meilleures pratiques internationales adoptées par les bailleurs de fonds. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 9-38 Les actions correctives seront à leur tour intégrées au programme de surveillance afin d’assurer un suivi sur l’application et l’efficacité des mesures correctives. Le programme de surveillance environnementale et sociale comprend des inspections sur les sites de travaux ainsi que des mesures de surveillance qui intègrent des échantillonnages, des observations spécifiques ou des enquêtes chez les communautés riveraines. Les activités de surveillance des travaux par l’entrepreneur devront être effectuées sur une base quotidienne, tandis que la supervision, notamment celle de l’ingénieur-conseil, pourra être effectuée sur des bases moins fréquentes, en lien avec le calendrier de construction, potentiellement lors des activités critiques ou dans des sites sensibles. Le tableau 9-5 indique les principales mesures relatives à la surveillance des travaux. Divers indicateurs fournis au niveau du PAR, du PAB et dans le tableau des mesures de gestion en phase de préconstruction/construction (Tableau 9-3) devront également s’ajouter à ces éléments. Le coût de ces mesures de surveillance environnementale et sociale sera précisé à travers une convention qui sera signée entre la NIGELEC et le BEEEI. Une estimation est présentée dans le budget du PGES. Elle comprend aussi la supervision de la surveillance environnementale et sociale effectuée par le BEEEI. Les aspects associés à la surveillance du chantier et les coûts qui y sont relatifs seront également inclus dans les termes du contrat de l’entrepreneur. Au cours des travaux, des rapports semestriels de surveillance environnementale devront être préparés et remis à l’autorité ministérielle. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 9-39 Tableau 9-5 Mesures spécifiques de surveillance environnementale et sociale COMPOSANTE DISPOSITIF DE SURVEILLANCE OBJECTIFS / NORME INDICATEURS LIEUX FRÉQUENCE RESPONSABILITÉ SUPERVISION SURVEILLÉE Intégrité des sols Inspection visuelle du chantier et des Éviter que des phénomènes d’érosion Aucun phénomène d’érosion Le long de l'emprise, des Continue pendant les Responsable Ingénieur-conseil routes d'accès. ne surviennent et contrôler ces généré par les activités du projet routes d'accès et des aires de activités de préconstruction environnement de Spécialiste en environnement Mesurer le temps de réaction pour phénomènes Phénomènes d’érosion contrôlés travail. et de construction l’entrepreneur de l’unité du projet Dorsale l’application du plan des mesures Réduire la compaction des sols Les sols compactés et déstructurés Nord de la NIGELEC d’urgence (PMU) et demander des Éviter la déstructuration des profils de ont été réhabilités BEEEI corrections si l’intervention est jugée sols Aucun signe de contamination des inefficace; Aucune contamination des sols sols Voir à ce que la gestion des sols contaminés soit conforme Hydrologie Écoulement normal des eaux S’assurer qu’il n’y a pas une barrière Écoulement normal des eaux Sites sélectionnés le long des Continue pendant les Responsable Ingénieur-conseil à l’écoulement des eaux et que les rivières, des ruisseaux et des travaux en eau et à environnement de Spécialiste environnement de cuvettes soient bien dimensionnées milieux humides traversés par proximité des cours d’eau l’entrepreneur l’unité du projet Dorsale Nord et installées l'emprise. et plan d’eau de la NIGELEC BEEEI Qualité de l'eau de Échantillonnage du pH, MES, turbidité, Éviter une dégradation significative Qualité de l’eau : pH, MES, Sites sélectionnés le long des Une fois par mois durant Responsable Ingénieur-conseil surface phosphore, DBO, coliformes, par rapport aux conditions de base. turbidité, phosphore, DBO, rivières, des ruisseaux et des les travaux en eau et à environnement de Spécialiste en environnement température Organisation mondiale de la Santé coliformes, température milieux humides traversés par proximité des cours d’eau l’entrepreneur de l’unité du projet Dorsale Observations visuelles (présence (OMS) et normes nationales. Observations visuelles (présence l'emprise. et plan d’eau Nord de la NIGELEC d’huile, déchets, etc.) d’huile, déchets, etc.) Camps de travailleurs et prises BEEEI Mesurer le temps de réaction pour Temps de réaction pour communautaires situés à l’application du PMU et demander des l’application du plan des mesures proximité des zones de travail. corrections si l’intervention est jugée d’urgence (PMU) et demander des inefficace; corrections si l’intervention est jugée inefficace Qualité de l'air Inspection visuelle du chantier de Éviter une dégradation significative Observations visuelles des Le long de l'emprise, des Continue pendant les Responsable Ingénieur-conseil construction, des routes d'accès et des conditions de base. particules en suspension routes d'accès et les aires de activités de préconstruction environnement de Spécialiste en environnement vérification de la machinerie et des travail. et de la construction. l’entrepreneur de l’unité du projet Dorsale équipements. Nord de la NIGELEC BEEEI Niveaux de bruit Inspection du chantier et les routes OMS et normes nationales dBA jour et nuit Un nombre représentatif des Continue pendant les Responsable Ingénieur-conseil d'accès. localités et maisons dispersées activités de préconstruction environnement de Spécialiste en environnement Échantillonnage dans les zones à moins de 500 m de l'emprise. et de la construction. l’entrepreneur de l’unité du projet Dorsale problématiques Nord de la NIGELEC BEEEI État de la végétation Inspection visuelle du chantier et des Éviter une dégradation significative Coupe sélective effective (maintien Le long de l’emprise et aux Pendant les activités de Responsable Ingénieur-conseil routes d'accès. de la végétation au-delà des limites de la végétation ne représentant sites des postes. dévégétalisation de environnement de Spécialiste en environnement de l’emprise. aucun risque pour la ligne) l’emprise. l’entrepreneur de l’unité du projet Dorsale S’assurer de la protection des Superficie de végétation affectée Nord de la NIGELEC espèces de flore à statut au-delà des limites de l’emprise de BEEEI la ligne Présence des espèces à statut Conservation des Inventaires de la présence de nids Éviter la destruction de nids Présence d’espèces menacées en Le long de l’emprise et aux Pendant les activités de Responsable Ingénieur-conseil espèces aviaires d’oiseaux dans la zone d’emprise d’oiseaux, plus spécifiquement des nidification sites des postes. dévégétalisation de environnement de Spécialiste en environnement nids actifs ou des nids d’espèces Sites de nidification alternatifs l’emprise. l’entrepreneur de l’unité du projet Dorsale menacées fournis (perchoir, plantation Nord de la NIGELEC d’arbres de prédilection, etc.) BEEEI Protection de la faune Inspection visuelle du chantier et des Éviter la perturbation et la perte Coupe sélective effective (maintien Le long de l’emprise et aux Pendant les activités de Responsable Ingénieur-conseil routes d'accès (espèces, âge, nombre d’habitat pour la faune de la végétation ne représentant sites des postes. dévégétalisation de environnement de Spécialiste en environnement d’individus) aucun risque pour la ligne). l’emprise. l’entrepreneur de l’unité du projet Dorsale Superficie de végétation affectée. Nord de la NIGELEC Espèces et nombre d’individus BEEEI présents au niveau des sites Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 9-40 COMPOSANTE DISPOSITIF DE SURVEILLANCE OBJECTIFS / NORME INDICATEURS LIEUX FRÉQUENCE RESPONSABILITÉ SUPERVISION SURVEILLÉE Protection de la faune Inspection visuelle Aucune chasse à proximité des zones Nb de chasseurs identifiés ou Le long de l’emprise et aux Pendant les activités de Responsable Ingénieur-conseil en marge des zones dévégétalisées signalés, signe de chasse sites des postes. dévégétalisation de environnement de Spécialiste en environnement dévégétalisées (douilles), espèces chassées, l’emprise l’entrepreneur de l’unité du projet Dorsale nombre d’individus) Direction des Eaux et Nord de la NIGELEC Forêts BEEEI Présence de la girafe du Inspection des zones de travaux Aucune girafe dans la zone des Présence/absence de la girafe Le long de la ligne dans l’aire Continue pendant les Responsable Ingénieur-conseil Niger travaux de distribution des girafes du activités de préconstruction environnement de Spécialiste social de l’unité du Niger. et de la construction l’entrepreneur projet Dorsale Nord de la NIGELEC BEEEI Présence de la faune au Inspection des zones de travaux Aucun animal dans la zone des Présence/absence des animaux Le long de la ligne dans la Continue pendant les Responsable Ingénieur-conseil niveau de la réserve travaux Identification de l’espèce réserve partielle de Dosso. activités de préconstruction environnement de Spécialiste social de l’unité du partielle de Dosso et de la construction l’entrepreneur projet Dorsale Nord de la NIGELEC BEEEI Nuisances chez les Mécanismes de gestion des plaintes et Maintien de la qualité de vie pendant Nombre de plaintes chez les Le long de l’emprise et aux Continue pendant les Responsable Ingénieur-conseil communautés riveraines enquêtes chez les communautés les travaux dans ou à proximité des communautés riveraines sites des postes, plus activités de préconstruction environnement de Spécialiste social de l’unité du zones habitées particulièrement au niveau des et de la construction l’entrepreneur projet Dorsale Nord de la zones habitées. NIGELEC BEEEI Utilisation des sols Inspection visuelle du chantier et des Éviter un empiètement dans des Superficie affectée des zones Emprise et sites des postes. Continue pendant les Responsable Ingénieur-conseil routes d'accès, de même que des zones utilisées par les communautés utilisées par les communautés activités de préconstruction environnement de Spécialiste en environnement propriétés utilisées à des fins de riveraines qui ne seraient pas riveraines qui ne seraient pas et de construction l’entrepreneur de l’unité du projet Dorsale cultures, d’élevage et autres activités. identifiées dans les plans et devis identifiées dans les plans et devis Nord de la NIGELEC BEEEI Économie locale et Vérification de l’implication des Soutien à l’économie locale Mesures de soutien à l’économie Les localités riveraines le long Pendant la phase de Responsable Ingénieur-conseil régionale communautés locales dans les travaux locale mise en œuvre de l’emprise. construction environnement de Spécialiste social de l’unité du et de l’achat de biens et de services l’entrepreneur projet Dorsale Nord de la par l’entrepreneur NIGELEC BEEEI Santé et sécurité Registre des griefs et registre de Aucun incident mettant en danger la Nombre d’accidents de travail Sites des travaux. Mensuel Responsable Ingénieur-conseil l’entrepreneur santé et la sécurité des travailleurs et Nombre d’incidents impliquant les environnement de Responsable HSS de l’unité des communautés communautés l’entrepreneur du projet Dorsale Nord de la NIGELEC BEEEI WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 9-41 PROGRAMME DE SUIVI ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL Le suivi environnemental et social est une composante essentielle du PGES. Il permet d’évaluer la performance environnementale du projet pendant la phase d’exploitation. Essentiellement, le suivi doit fournir des informations continues sur les changements réels engendrés par la mise en œuvre du projet se produisant dans les systèmes naturels et socio-économiques. Il permet également de valider l’application des mesures de gestion planifiées. Tout au long du cycle de projet, le suivi de la performance environnementale et sociale permettra une évaluation continue et l’amélioration de la pertinence et de l’efficacité des mesures de gestion environnementale et sociale proposées, contribuant ainsi de manière importante à la contribution du projet au développement durable. Les efforts de suivi se déroulent à différentes échelles (au niveau local, le long de l’emprise et dans les localités riveraines, ou au niveau régional) et exigent la coopération de nombreux participants. Les composantes du suivi pour le projet sont listées dans le tableau 9-6 avec les paramètres, l’emplacement, la fréquence, ainsi que le responsable désigné. Ces mesures s’ajoutent également aux mesures de suivi spécifiques qui sont identifiées dans le Plan d’action de biodiversité, dans le Plan d’action de réinstallation et dans le tableau des mesures de gestion de la phase d’exploitation (Tableau 9-4). Les coûts associés au suivi environnemental et social sont présentés dans le budget du PGES et incluent aussi la supervision du suivi environnemental et social par le BEEEI. Il convient de noter qu’une caractérisation initiale du milieu au niveau de l’emprise devra être entreprise à la fin des travaux. Les données de référence recueillies, notamment durant la surveillance, permettront d’effectuer une comparaison avec les données recueillies au cours des activités de suivi. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 EIES - Niger Mai 2018 9-43 Tableau 9-6 Mesures de suivi environnemental et social COMPOSANTE DISPOSITIF DE SUIVI OBJECTIFS / NORME INDICATEURS LIEUX FRÉQUENCE RESPONSABILITÉ SUPERVISION Niveaux de bruit Mesure des niveaux de bruit (dBA) OMS et normes nationales dBA Échantillonnage dans les localités Annuel pendant les 5 Spécialiste en environnement BEEEI et habitations les plus près des premières années de l’unité du projet Dorsale postes Nord de la NIGELEC Échantillonnage représentatif le long de ligne électrique Champs Échantillonnage à l’aide d’un appareil OMS μT Le long de l’emprise dans un Annuel pendant les 3 Spécialiste en environnement BEEEI électromagnétiques de mesure (μT) échantillonnage représentatif de premières années de l’unité du projet Dorsale zones humaines actives (champs, Nord de la NIGELEC milieu bâti rural, milieu bâti urbain, etc) Intégrité des sols Inspection visuelle des sites de Éviter que des phénomènes Aucun phénomène d’érosion Aires de travail utilisées et Annuel pendant toute la Spécialiste en environnement BEEEI chantiers réaménagés d’érosion ne surviennent et généré par les activités du projet. localisation des pylônes phase d’'exploitation de l’unité du projet Dorsale contrôler ces phénomènes Phénomènes d’érosion contrôlés. Nord de la NIGELEC Réduire la compaction des sols Les sols compactés et déstructurés Éviter la déstructuration des profils ont été réhabilités de sols Aucun signe de contamination des sols Qualité de l'eau de surface Échantillonnage du pH, MES, turbidité, Éviter une dégradation significative Qualité de l’eau : pH, MES, Sites sélectionnés le long des Bi-annuel, en période Spécialiste en environnement BEEEI phosphore, DBO, coliformes, par rapport aux conditions de base turbidité, phosphore, DBO, rivières et des ruisseaux traversés sèche et en période des de l’unité du projet Dorsale température, signes de pollution ou coliformes, température par l'emprise pluies Nord de la NIGELEC contamination (huile, déchets, etc.). Observations visuelles (présence En aval de l’écoulement au niveau Observations visuelles (présence d’huile, déchets, etc.) des postes électriques d’huile, déchets, etc.) Temps de réaction pour Mesurer le temps de réaction pour l’application du plan des mesures l’application du PMU et demander des d’urgence (PMU) et demander des corrections si l’intervention est jugée corrections si l’intervention est inefficace jugée inefficace Communautés végétales Inventaires pour déterminer la Suivre l’évolution des Composition des communautés A l’intérieur de l’emprise dans les Annuellement pendant 5 Spécialiste en environnement BEEEI composition des communautés communautés végétales les végétales au niveau de l’emprise différents types d’habitats, avec une ans, bisannuel par la de l’unité du projet Dorsale végétales potentielles dégradations causées Superficie et localisation des zones attention particulière dans les zones suite Nord de la NIGELEC par l’ouverture (coupe et effet de végétales dégradées à plus grande sensibilité écologique bordure) Espèces et abondances des Identifier les EEE espèces envahissantes Superficie affectée Intégrité des habitats Présence et intégrité des habitats Assurer la pérennité des habitats Intégrité des habitats aquatiques Zones de traversée de cours d’eau Annuellement pendant 5 Spécialiste en environnement BEEEI aquatiques aquatiques de la faune (superficie et composition des et de milieux humides ans, bisannuel par la de l’unité du projet Dorsale habitats) suite Nord de la NIGELEC État des connections hydrologiques Braconnage de la faune Trafic de la viande de brousse à valider Éviter le trafic de la viande de Nombre d’actes de braconnage Zones actuellement à une distance Annuellement pendant Spécialiste en environnement BEEEI avec les agents de la faune brousse provenant des zones recensés dans la zone du projet de plus de 5 km d’une route les 10 premières années de l’unité du projet Dorsale ouvertes par l’emprise de ligne existante Nord de la NIGELEC en électrique et sa route d’accès collaboration avec agent de la DGEF Mortalité des oiseaux ou Suivi de la mortalité et calcul du taux Aucune mortalité chez la faune Espèces impliquées dans la Le long de l’emprise Zones ciblées 3 fois pendant les deux Spécialiste en environnement BEEEI des chauves-souris de mortalité des oiseaux et des aviaire ou chez les chauves-souris mortalité (risque plus élevé de collision) premières années (en de l’unité du projet Dorsale chauves-souris due à une collision/ Nombres d’individus de chaque ciblant les périodes de Nord de la NIGELEC en électrification espèce impliquée migration). Annuel par la collaboration avec les Zone de mortalité suite communautés locales Avantages sociaux et Suivi du Taux de branchement; nombre Maximisation des retombées pour Taux de branchement actuel et Localités à une distance de 10 km Annuel Spécialiste social de l’unité du BEEEI économiques pour les de nouveaux projets de les communautés projeté de l’emprise de la ligne et des projet Dorsale Nord de la communautés locales développement. postes NIGELEC Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 EIES - Niger Mai 2018 9-44 COMPOSANTE DISPOSITIF DE SUIVI OBJECTIFS / NORME INDICATEURS LIEUX FRÉQUENCE RESPONSABILITÉ SUPERVISION Santé et sécurité des Registre complet sur la nature et les Aucun accident / blessure chez les Nombre, nature et cause des Employés travaillant sur la ligne Annuel Responsable HSS de l’unité BEEEI employés causes des Accidents/blessures chez employés blessures chez les employés du projet Dorsale Nord de la les employés NIGELEC Santé des communautés Registre sur l’occurrence du VIH/SIDA Pas de propagation causée à la Nombre de personnes infectées par Localités long de l'emprise et à Annuel Responsable HSS de l’unité BEEEI dans la population locale suite de la réalisation du projet le VIH/SIDA dans les communautés proximité des postes du projet Dorsale Nord de la riveraines NIGELEC Ministère de la Santé Santé des communautés Registre complet sur la nature et les Aucun accident/blessure dans les Nombre, nature et cause des Localités long de l'emprise et à Annuel Responsable HSS de l’unité BEEEI causes des accidents/blessures dans communautés riveraines blessures dans les communautés proximité des postes. du projet Dorsale Nord de la les communautés riveraines riveraines NIGELEC Ministère de la Santé WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 9-45 PROGRAMME DE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DES ACTEURS ET FORMATION Une bonne gestion environnementale et sociale se base sur une approche collaborative où les responsabilités sont partagées entre de nombreux intervenants, à des degrés divers. La NIGELEC est toutefois l’acteur clé de la mise en œuvre du PGES. Dans ce contexte, la mise en œuvre réussie du PGES, qui passe par une compréhension accrue des responsabilités des divers acteurs et de leurs implications individuelles en matière de gestion environnementale et sociale, s’appuiera sur un programme d’appui institutionnel et de renforcement des capacités qui s’articule autour des axes suivants :  mise en œuvre du PGES par les acteurs clés;  outils, techniques et appuis nécessaires pour une mise en œuvre efficace du PGES par la NIGELEC en phase construction;  équipements spécifiques de la NIGELEC en matière de surveillance et suivi;  surveillance et suivi environnemental et social par la NIGELEC;  rôles et responsabilités des autorités locales et ONG par rapport à l’arrivée de la nouvelle infrastructure;  enjeux, dangers, défis et responsabilités des communautés locales par rapport à l’arrivée de la nouvelle infrastructure. Ce programme a fait l’objet d’une analyse des besoins de renforcement des capacités et de formation des acteurs (WSP, 2016). Le tableau suivant présente plus en détail le Programme de formation et de renforcement des capacités qui a été présenté puis validé par la NIGELEC. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 9-46 Tableau 9-7 Programme de formation et de renforcement des capacités BÉNÉFICIAIRES DE MODE DE AXES THÉMATIQUE ANIMATION COÛT APPROXIMATIF LA FORMATION FORMATION 1-Mise en œuvre du Vue d'ensemble des aspects environnementaux en matière Indemnités participants 1 expert PGES par les NIGELEC de projets énergétiques incluant les règlements et lois en Formateur international 3 ateliers de international acteurs clés BEEEI matière d’environnement Formateur national formation de 5 jours (consultant) Autres ministères Mise en œuvre du PGES incluant les aspects Santé-sécurité Salle et pauses santé 20 participants 1 expert national concernés (avant que la construction débute) TOTAL : 70 000 $ US (consultant) Audit environnemental (42 000 000 FCFA) 2-Outils, techniques et Indemnités participants appuis nécessaires Suivi et l’évaluation 1 expert NIGELEC 2 ateliers de Formateur international pour une mise en Outils informatiques de suivi et cartographie des parties international BEEEI formation de 5 jours Formateur national œuvre efficace du prenantes et des rencontres effectués avec ces dernières (consultant) Autres ministères 20 participants par Salle et pauses santé PGES par la Opération des laboratoires portables et techniques 1 expert national concernés atelier TOTAL : 50 000 $ US NIGELEC en phase d’échantillonnage (consultant) (30 000 000 FCFA) construction 3-Équipements Formation sur l’utilisation et la maintenance d’outils de Indemnités participants spécifiques de la surveillance et suivi Formateur national 1 atelier de NIGELEC en Matériel pour inventaire de la faune aviaire Salle et pauses santé NIGELEC renforcement des 1 expert national matière de Kit de mesure de la qualité de l’eau Outils de suivi BEEEI capacités de 5 jours (consultant) surveillance et suivi 1 véhicule pour le spécialiste en environnement de l’Unité du Véhicules 5 participants projet Dorsale Nord TOTAL : 180 000 $ US 1 véhicule pour le BEEEI (108 000 000 FCFA) 4-Surveillance et suivi Personnel terrain environnemental et d’exploitation et 1 expert Indemnités participants Meilleures pratiques environnementales social par la d’entretien de la ligne 1 atelier de international Formateurs Surveillance environnementale des travaux NIGELEC de la CGP de la formation de 5 jours (consultant) Salle et pauses santé Suivi environnemental et social NIGELEC 10 participants 1 expert national TOTAL : 40 000 $ US Santé-sécurité pendant l’entretien de l’emprise Directions Régionales (consultant) (24 000 000 FCFA) de la NIGELEC 5-Rôles et Risques et opportunités de la construction et l’exploitation de responsabilités des la ligne électrique Indemnités participants autorités locales et Respect de l’emprise, risques d’électrocution, activités Formateur national 2 ateliers de 1 expert de la ONG par rapport à permises/proscrites sous l’emprise, monitorage de la Formateur NIGELEC Autorités locales formation de 5 jours NIGELEC l’arrivée de la mortalité d’oiseaux et nidification (le cas échéant), Salle et pauses santé ONG 20 participants / 1 expert national nouvelle opportunités amenées par l’électrification et gestion efficiente Matériel atelier (consultant) infrastructure de l’électricité TOTAL : 50 000 $ US Réduction des feux de brousse et de la pratique de brûlis en (30 000 000 FCFA) dessous et aux alentours de la ligne électrique WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 9-47 BÉNÉFICIAIRES DE MODE DE AXES THÉMATIQUE ANIMATION COÛT APPROXIMATIF LA FORMATION FORMATION 6-Enjeux, dangers, An 1 : mois 1 et mois Risques et opportunités de la construction et l’exploitation de défis et 6. 10 présentations la ligne électrique responsabilités des de 2 heures dans communautés 30 villes/villages Respect de l’emprise, risques d’électrocution, activités 1 expert de la Animateur national locales par rapport à répartis sur 10 jours permises/proscrites sous l’emprise, monitorage de la NIGELEC Animateur NIGELEC l’arrivée de la Communautés locales mortalité d’oiseaux et nidification (le cas échéant), Matériel An 2 et 3 : mois 6. opportunités amenées par l’électrification et gestion efficiente 1 expert national TOTAL : 30 000 $ US nouvelle 10 présentations de (consultant) infrastructure de l’électricité (18 000 000 FCFA) 2 heures dans 30 villes/villages Réduction des feux de brousse et de la pratique de brûlis en répartis sur 10 jours dessous et aux alentours de la ligne électrique 7- Voyages Vue d'ensemble des aspects environnementaux en matière d’échanges An 1 : 1 atelier de de projets énergétiques incluant les règlements et lois en d’expérience des formation de 10 matière d’environnement acteurs Mise en œuvre du PGES incluant les aspects Santé-sécurité Formateur international jours Audit environnemental 1 expert Frais de déplacement NIGELEC 5 participants international Indemnités participants BEEEI An 2 ou 3 : 1 atelier Suivi et l’évaluation (consultant) de formation de 10 TOTAL : 80 000 $ US Outils informatiques de suivi et cartographie des parties (48 000 000 FCFA) jours prenantes et des rencontres effectués avec ces dernières 5 participants Opération des laboratoires portables et techniques d’échantillonnage TOTAL: 500 000 $ US (300 000 000 FCFA) Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 9-48 PLAN D’ENGAGEMENT DES PARTIES PRENANTES Dès le début de la mise en œuvre du projet, un plan détaillé d’engagement des parties prenantes (PEPP) sera développé et adopté par la NIGELEC. La section qui suit vise à fournir des orientations pour la réalisation d’un tel plan. Elle avance les objectifs généraux du PEPP, les groupes visés ainsi que les méthodes de communication suggérées. Les besoins en termes de ressources et organisation institutionnelle pour la mise en œuvre du PEPP y sont également abordés. OBJECTIFS Le plan d'engagement des parties prenantes vise à définir les mécanismes privilégiés pour faciliter une communication soutenue avec les communautés locales et les autres parties prenantes externes du projet, et maintenir une relation de confiance avec ces dernières, durant les phases de préconstruction / construction et d’exploitation. Ses principaux objectifs sont de :  maintenir un dialogue social et institutionnel à travers lequel la population, les autorités et les autres organisations concernées par le projet seront informées sur les activités du projet et pourront exprimer leur opinion « informée » sur les nuisances, risques ou opportunités perçues en lien avec le projet, ainsi que sur les mesures et actions à prendre face aux impacts perçus ou anticipés;  assurer la conformité du projet avec les bonnes pratiques en matière de participation des parties prenantes dans le cadre de la mise en œuvre de projets d’infrastructures majeurs ;  faire en sorte que le processus de mise en œuvre du projet contribue à consolider les efforts déployés par la NIGELEC afin d'établir des relations durables avec les communautés touchées, les autorités concernées et autres parties prenantes. GROUPES CIBLÉS Les groupes de parties prenantes ciblés par le PEPP incluent :  les ministères et agences nationales concernés;  les autorités et services techniques départementaux et communaux;  les communautés traversées par le tracé de la ligne et les populations riveraines des sous-postes;  les ONG et organisations de la société civile dans les domaines de la conservation de la nature, du développement et des droits humains. Une liste détaillée des structures, organisations et communautés identifiées en tant que parties prenantes du projet au NIGER est présentée à l’annexe 3. PROGRAMME D’ENGAGEMENT DES PARTIES PRENANTES Campagne préalable d’information et de sensibilisation publique Avant d’entreprendre la mise en œuvre du projet, et une fois que la matérialisation du tracé final aura été complétée, une campagne d’information et de sensibilisation publique sera effectuée dans le but d’assurer une compréhension juste, par les communautés touchées, des objectifs et échéances du projet, du tracé final retenu et des principales conclusions et recommandations formulées par l’EIES et le PAR. Cette campagne sera développée et coordonnée par le consultant chargé de la réalisation de l’EIES et du PAR, en étroite collaboration avec la NIGELEC. Elle permettra notamment la divulgation publique d’informations en lien avec :  les objectifs et bénéfices attendus du projet;  le calendrier de mise en œuvre du projet; WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 9-49  les impacts environnementaux et sociaux anticipés;  les mesures de compensation et d’assistance prévues pour les ménages affectés;  les dangers pour la sécurité publique associés à la présence d’une ligne électrique et les mesures d’atténuation proposées. La campagne d’information et de sensibilisation publique impliquera les activités suivantes :  sorties de reconnaissance sur le terrain avec des représentants de chaque village ou quartiers affectés afin de repérer le tracé retenu;  mobilisation des autorités et services techniques départementaux et communaux pour une session d’information, dans chacun des départements et dans chacune des communes touchées. Afin d’assister les parties prenantes dans leur préparation pour ces rencontres, des résumés non-technique pour fins de consultation publique seront produits pour l’EIES et le PAR, en français et dans les langues locales des régions traversées, et distribués au moins deux semaines avant à la tenue des rencontres. Activités de communication durant la phase de préconstruction/construction Tout au long des activités de préparation du terrain, du dégagement de l’emprise et des travaux de construction, les communautés touchées et les autres parties prenantes seront avisées à l’avance de la nature des travaux prévus et leurs échéances. Les informations publiquement divulguées porteront notamment sur les aspects suivants :  les annonces préalables des activités prévues sur le terrain (objectifs, nature, organisations impliquées et calendriers);  tout ajustement important apporté à l’échéancier global, le cas échéant;  les besoins de main d’œuvre locale anticipés à court et moyens termes;  les résultats du programme de surveillance environnementale et sociale;  l’évolution de la mise en œuvre du PAR et des différents plans de gestion spécifiques;  les dangers pour la sécurité publique associés à la présence d’une ligne électrique, les mesures d’atténuation retenues et les comportements dangereux à proscrire. Les moyens de communication privilégiés pour cette phase de la mise en œuvre du projet incluent :  la mobilisation des autorités et services techniques départementaux et communaux lors de sessions d’information et de consultation organisées et facilitées par l’Unité de gestion de projet (cette unité est décrite à la section 8.7) tous les six (6) mois durant la construction;  la production d’un bulletin d’information publique bimensuel, pour diffusion générale et personnalisée (envois ciblés), en français et dans la langue locale des régions traversées ;  la diffusion d’avis publics dans les médias locaux (journaux et radio) pour annoncer le début des travaux ainsi que de toute autre étape jugée d’intérêt publique;  la mise en place et gestion d’un mécanisme de réception et de gestion des plaintes/griefs;  la diffusion sur le site Web de la NIGELEC des bulletins bimensuels et avis publics;  l’organisation et la facilitation, par les agents de développement communautaire de chaque département, d’assemblées ouvertes dans les villages affectés minimalement à tous les six mois. Ces rencontres permettront de diffuser l’information sur le projet et l’évolution des travaux, de même que de colliger les préoccupations ou plaintes des communautés en lien avec les impacts du projet ou l’action des entrepreneurs sur le terrain ; Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 9-50  la tenue de rencontres individuelles auprès des principaux ministères concernés par les impacts anticipés du projet, dont notamment l’Agriculture, les Ressources Animales, l’Environnement et les Forêts, l’Aménagement du territoire et les Infrastructures routières. Ces ministères seront rencontrés une fois avant le début de la construction, et par la suite de façon ad hoc lorsque jugé utile. Activités de communication durant la phase d’exploitation Durant la phase d’exploitation du projet, les informations suivantes seront mises à la disposition des communautés et des autres parties prenantes, dans un format et langage accessible :  les résultats du suivi environnemental et social du projet;  la planification des travaux d’entretiens de l’emprise et des équipements;  les directives concernant les restrictions d’usage de l’emprise;  les dangers pour la sécurité publique associés à la présence d’une ligne électrique et les comportements dangereux à proscrire. Les moyens de communication privilégiés pour cette phase de la mise en œuvre du projet incluent :  la production d’un rapport annuel sur la performance environnementale et sociale du projet, présentant une synthèse vulgarisée des résultats du suivi environnemental et social, pour diffusion générale et personnalisée (envois ciblés), en français et dans la langue locale des régions traversées ;  la mobilisation des autorités et services techniques départementaux et communaux lors de sessions d’information tenues annuellement au cours des deux premières années d’exploitation, et ensuite à tous les deux ans. Une copie du rapport annuel sur la performance environnementale et sociale du projet sera remise aux personnes concernées préalablement aux rencontres ;  le dépôt d’une copie du rapport annuel sur la performance environnementale et sociale du projet dans chacune des mairies concernées, de même que sur le site Web de la NIGELEC, pour consultation par le public;  le maintien du mécanisme de réception et de gestion des plaintes;  la diffusion d’avis publics dans les médias locaux (journaux et radio) pour annoncer tous travaux d’entretien importants ou irréguliers. RESSOURCES ET RESPONSABILITÉS Le gestionnaire principal du projet au sein de la NIGELEC sera responsable de l'ensemble du processus d'engagement des parties prenantes. Il incombera les principales tâches et responsabilités du processus au gestionnaire en charge de l’Environnement au sein de l’équipe de projet, tout en conservant la responsabilité globale du programme d'engagement et de son succès. NIGELEC assurera la disponibilité de ressources humaines et financières suffisantes sur une base continue pour le développement et la mise en œuvre effective du PEPP. Le gestionnaire en charge de l’Environnement assigné au projet sera responsable de la mise en œuvre de l'ensemble du processus d'engagement communautaire sur l’ensemble du territoire affecté. Au cours de la période de construction, ce gestionnaire sollicitera le soutien des agents départementaux de développement communautaire pour les activités de communication prévues auprès des villages concernés. Tout le personnel impliqué dans les activités d’engagement des parties prenantes (incluant les agents départementaux) recevra une formation suffisante sur les questions environnementales, sociales et de sécurité associées au projet et aux lignes de transport de façon générale, ainsi que sur les politiques d'entreprise de la NIGELEC pour assurer que les échanges avec les parties prenantes soient basés sur des informations justes et précises. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 9-51 COÛTS DE MISE EN ŒUVRE Les coûts associés à la mise en œuvre du PEPP sont indiqués ci-dessous, à titre indicatif :  Activités de communication durant la phase de préconstruction/construction : 68 750 $ US/an pendant 2 ans soit 137 500 $ (82 5000 000 FCFA);  Activités de communication durant la phase d’exploitation : 29 000 $ US/an pendant 3 ans, soit 87 000 $ (52 200 000 FCFA). La ventilation de ces coûts pour les phases de préconstruction/construction et d’exploitation est précisée au tableau ci-dessous. Tableau 9-8 Coûts approximatifs associés aux différentes activités prévues par le programme d’engagement des parties prenantes BUDGET NOMBRE PRÉVU COÛT TOTAL ACTIVITÉS UNITAIRE (PAR ANNÉE) ($ US) Phase de préconstruction/construction Sessions d’information et de consultation avec les autorités 8 000 2 16 000 administratives, services techniques départementaux et communaux Capacitation (formation) des 9 agents départementaux et organisation 3 000 9 27 000 / facilitation des assemblées dans les 161 villages Gestion des griefs 5 000 1 5 000 Production et diffusion d’un bulletin d’information publique bimensuel 3 000 6 18 000 Diffusion d’avis publics dans les médias locaux (journaux et radio) 1 000 2 2 000 Rencontres individuelles auprès des principaux ministères concernés 150 5 750 Sous-total phase préconstruction/construction – Budget annuel : 68 750 Sous-total phase préconstruction/construction – Budget sur 2 ans : 137 500 Phase d’exploitation Production et diffusion d’un rapport annuel sur la performance 8 000 1 8 000 environnementale et sociale du projet Sessions d’information et de consultation avec les autorités 15 000 1 15 000 administratives, services techniques départementaux et communaux Gestion des griefs 5 000 1 5 000 Diffusion d’avis publics dans les médias locaux (journaux et radio) 1 000 1 1 000 Sous-total phase opération – Budget annuel 29 000 Sous-total phase opération – Budget sur 3 ans 87 000 Total 224 500 MÉCANISMES DE GESTION DES GRIEFS Un mécanisme de gestion des griefs est un outil essentiel pour permettre aux parties prenantes touchées par le Projet d'exprimer leurs préoccupations concernant les problèmes environnementaux et socio- économiques qui les affectent et, le cas échéant, de prendre des mesures correctives en temps opportun. Ces mécanismes sont fondamentaux pour assurer la transparence du processus de mise en œuvre du PGES. La procédure de règlement des griefs comprend la documentation de ces derniers (registre des griefs) pour déterminer la validité des réclamations. Il est essentiel que tous les projets intègrent un mécanisme de gestion des griefs accessible, libre, facile à comprendre, transparent, réactif et efficace, qui ne limite pas l'accès aux voies de recours officielles (telles que les tribunaux y compris les tribunaux traditionnels), et ne provoque aucune crainte de conséquences négatives pour les utilisateurs en cas de recours. Les personnes et les ménages touchés devraient être Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 9-52 informés de l'existence d'un mécanisme de recours. Des informations générales sur l'existence de tels mécanismes devraient être rendues publiques par le biais de consultations communautaires. L'objectif du mécanisme proposé est de répondre rapidement et de manière transparente aux plaintes des villageois lésés et de veiller à ce qu'ils aient des moyens de présenter et de traiter leurs griefs liés à tout aspect du PGES, incluant le PAR. Les griefs et différends potentiels qui surviennent au cours de la mise en œuvre du PGES sont souvent liés aux problèmes suivants:  Insatisfaction concernant les avantages économiques pour les communautés locales pendant les phases de construction / exploitation;  Les problèmes liés à l'afflux de main-d'œuvre, y compris l'inflation, la violence sexiste, les abus sexuels et la maltraitance des enfants, entre autres;  les problèmes liés aux nuisances causées par les travaux de construction tels que les émissions de poussières et d'autres polluants atmosphériques, les émissions sonores, la pollution de l'eau potable, etc.  les impacts environnementaux affectant les services écosystémiques utilisés par les membres de la communauté (par exemple la pollution de l'eau ou les modifications du régime hydrologique affectant les ressources halieutiques);  les problèmes liés aux effets des changements d'affectation des terres causés par la construction ou l'exploitation du projet;  Problèmes liés aux dommages causés aux infrastructures du village ou du district (routes entre autres);  La perturbation d'éléments importants du patrimoine culturel et archéologique;  Une marginalisation accrue des groupes vulnérables. En ce qui a trait à la mise en oeuvre du PAR, les plaintes sont principalement celles liées au déroulement du processus et celles liées à la propriété. Les plaintes et litiges liés au processus sont généralement associés aux causes suivantes :  les oublis de patrimoines dans les inventaires;  les enregistrements erronés des données personnelles ou communautaires;  les erreurs sur les identités des personnes impactées;  les impressions de sous-évaluation;  les bases de calculs des indemnisations;  les conditions de réinstallation;  les désaccords sur des limites de parcelles, des champs soit entre les personnes affectées d’une même localité, soit entre la commission de recensement des biens ou entre deux voisins;  les conflits sur la propriété d’un bien ou sur une affectation de terres (deux personnes affectées ou plus déclarent être le propriétaire d’un certain bien);  les conflits sur le partage de l’indemnisation. Les plaintes et litiges sur le droit de propriété portent habituellement sur les cas suivants :  le récent changement à la propriété de l’actif; WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 9-53  la succession en matière d’héritage;  les divorces;  l’appropriation d’un bien commun ou d’un capital de production mis en place par plusieurs personnes;  les propriétés foncières (par exemple, le propriétaire terrien est différent de l’exploitant de la terre ce qui peut donner lieu à des conflits sur le partage des biens sur la terre comme les arbres qui s’y trouvent. Tout différend qui pourrait surgir devrait être mieux résolu par l’unité de projet, l’administration locale civile, ou d’autres canaux de médiation acceptables pour toutes les parties. Ces canaux de médiation peuvent impliquer les institutions coutumières et traditionnelles de résolution des conflits. L’officier de l’ONG de mise en œuvre du PAR responsable des griefs devrait faire tous les efforts pour résoudre les griefs à l’échelon communautaire. L’officier en charge des griefs de l’ONG veillera également à tenir à jour un registre de l’ensemble des plaintes reçues et examinées au niveau local ou communal. Le recours au système juridique devrait être considéré en dernier lieu (Figure 9-1). Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 9-54 Plainte verbale ou écrite soumise au chef coutumier ou au comité local de réinstallation Niveau 1 : Procédure informelle (Niveau de la communauté ou Plainte résolue arbitrage selon les règles de médiation issues de la tradition) Plaignant : tentative de conciliation à l’amiable. Niveau 2 : Niveau départemental Commission de conciliation prévue par l’article 9 (nouveau de la loi n° 61-37 du 24 novembre 1961) réglementant l’expropriation pour cause d’utilité publique et l’occupation temporaire, modifiée et complétée par la loi n° 2008-37 du 10 juillet 2008. Plainte résolue Formaliser les mécanismes de conciliation qui existent actuellement et qui reposent sur la chefferie traditionnelle (préfet, maire, magistrat, service urbanisme, chefferie traditionnelle [chef de canton ou de groupement], commission foncière). Niveau 3 : Recours aux instances de juridiction La procédure du recours aux instances de juridiction est prévue au chapitre 3 articles 12 et 13 de la loi n° 2008-37 du 10 juillet 2008 modifiant et complétant la loi n° 61-37 du 24 novembre 1961, réglementant l’expropriation pour cause d’utilité publique et son décret Plainte résolue d’application n° 2009-224/PRN/MU/H du 12 août 2009. Recours à une assistance juridique (ONG de défense de droit de l’homme telles que l’Association nigérienne de défense des droits l’homme [ANDDH], et le Réseau des organisations de développement et d’associations). Figure 9-2 Procédure de gestion des griefs Un mécanisme de gestion des griefs est prévu dans la mise en œuvre du PAR et sera donc établi en phase de pré-construction. Le Comité de règlement des griefs créé durant la mise en œuvre du PAR devrait perdurer pendant les phases de construction et d'exploitation et la même procédure de gestion des griefs s’appliquer. MÉDIATION COUTUMIÈRE En matière de règlement de contentieux foncier, l’ordonnance n° 93-015 du 2 mars 1993 fixant les principes d’orientation du Code rural a institué une étape préalable de tentative de conciliation avant toute action contentieuse et l’article 9 (nouveau) de la loi n° 61-37 du 24 novembre 1961 réglementant l’expropriation pour cause d’utilité publique et l’occupation temporaire, modifiée et complétée par la loi n° 2008-37 du 10 juillet 2008 et l’ordonnance n° 93-028 portant Statut de la chefferie traditionnelle du Niger, le chef traditionnel dispose du pouvoir de conciliation des parties en matière coutumière, civile et commerciale afin de sauvegarder l’harmonie et la cohésion sociale (articles 14-15). WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 9-55 En effet, l’ordonnance n° 93-015 du 2 mars 1993, en son article 149, dispose que « la procédure judiciaire doit obligatoirement être précédée d’une tentative de conciliation des conflits par les autorités coutumières ». À l’inverse, le recours aux tribunaux prévu par la loi nigérienne qui nécessite souvent de longs délais avant qu’une affaire ne soit traitée, peut entraîner des frais importants pour le plaignant et nécessite un mécanisme complexe, avec experts et juristes, qui souvent peut échapper au plaignant et finalement se retourner contre lui. Enfin, les tribunaux ne sont pas censés connaître de litiges portant sur des propriétés non titrées, qui dans le cas de ce projet, vont vraisemblablement constituer la majorité des cas. La tentative de conciliation en matière de conflits fonciers ruraux est assurée par les instances locales habituellement chargées de la gestion des conflits fonciers. Toute procédure de conciliation doit faire l’objet d’un procès-verbal de conciliation ou de non-conciliation. En cas de conciliation, le procès-verbal de conciliation doit être soumis à l’homologation du président du tribunal de grande instance territorialement compétent. En cas de non-conciliation, la partie la plus diligente peut saisir le tribunal compétent en joignant à l’acte de saisine le procès-verbal de non-conciliation. Les procès-verbaux de conciliation ou de non-conciliation sont enregistrés dans les registres des conciliations foncières rurales tenus par les communes rurales. Une copie du procès-verbal est délivrée à chacune des parties. Les copies des procès-verbaux de conciliation ou de non-conciliation sont soumises au droit de timbre. 9.7.1.1 COMITÉS DE GRIEFS Pour permettre aux PAP et autres parties prenantes désireuses de formuler leurs éventuelles plaintes, il faut que ces dernières sachent à qui se référer. La question se règlera en accordant la priorité à la négociation/conciliation. Le système de réparation des préjudices peut prendre plusieurs étapes, à savoir : une procédure informelle, le système administratif et la voie judiciaire. Pour des raisons d’efficacité, il est toujours souhaitable de résoudre tout problème au niveau le plus local et à l’amiable. Le fait de s’appuyer sur les systèmes locaux de résolution de conflits donne des solutions durables et efficientes et évite de rendre les conflits tellement structurés qu’il faille faire appel à la voie judiciaire. Ainsi, la procédure de recours sera simple et s’effectuera autant que possible au niveau local pour que les PAP et membres de communautés affectées puissent y accéder facilement. Toutes les plaintes relatives à la non-exécution de contrats, aux montants de compensation, ou des cas extrêmes comme la saisie de biens sans compensation seront adressées à une structure locale de proximité. Tous les efforts seront faits pour régler les plaintes à l’amiable. Niveau 1 : Procédure informelle Les litiges peuvent résulter de l’incompréhension des politiques de réinstallation du projet, mais peuvent souvent être résolus par l’arbitrage, en utilisant des règles de médiation issues de la tradition. Ainsi, de nombreux litiges peuvent être résolus :  par des explications supplémentaires (exemple : expliquer en détail comment le projet a calculé l’indemnité du plaignant et lui montrer que les mêmes règles s’appliquent à tous);  par l’arbitrage, en faisant appel à des anciens ou à des personnes respectées dans la localité tout en lui étant extérieures. À ce niveau, les chefs coutumiers sont utilisés pour parvenir à une conciliation informelle. Les plaintes peuvent, par ailleurs, être déposées verbalement ou par écrit à ces derniers. Ces plaintes, au même titre que les plaintes écrites, devront faire partie du rapport de gestion des griefs. Cette procédure de gestion informelle sera gérée par le CLR de chaque commune sur lequel des représentants des chefs coutumiers, des PAP et de la COFO communale sont impliqués (voir ci-dessus section 8.1.8 sur la composition du CLR). Cette procédure sera appliquée dans un délai d’au maximum 10 jours après le dépôt de la plainte par la PAP. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 9-56 Niveau 2 : La Commission de conciliation Si l’arbitrage de niveau 1 échoue, le grief est transmis par le CLR devant une Commission de conciliation prévue par l’article 9 (nouveau de la loi 61-37 du 24 novembre 1961 réglementant l’expropriation pour cause d’utilité publique et l’occupation temporaire, modifiée et complétée par la loi n° 2008-37 du 10 juillet 2008). La commission est composée comme suit :  un (1) responsable du service des Domaines;  le maire ou les maires ou leurs représentants lorsque le terrain en cause est situé dans une ou plusieurs communes;  un (1) ou deux (2) députés de la région désignés par le président de la Cour d’appel;  un (1) magistrat de l’ordre judiciaire désigné par le président de la Cour d’appel;  un (1) responsable du service de l’Urbanisme;  un (1) responsable du service de l’Habitat;  le chef de Canton ou de groupement ou leurs représentants;  un (1) représentant de la commission foncière. La Commission de conciliation peut faire appel à toute personne dont elle juge nécessaire. Les membres de la commission sont nommés par arrêté du gouverneur de la région concernée sur proposition des structures concernées. L’établissement de cette commission permet de formaliser les mécanismes de conciliation qui existent actuellement et qui reposent sur la chefferie traditionnelle. En effet, comme le stipule l’ordonnance n° 93-028 portant Statut de la chefferie traditionnelle du Niger, le chef traditionnel dispose du pouvoir de conciliation des parties en matière coutumière, civile et commerciale afin de sauvegarder l’harmonie et la cohésion sociale (articles 14-15). Ainsi, le comité sera présidé par le ou les chefs de canton concernés par une question en litige, et réunira des représentants des différents groupes d’intérêt afin d’assurer la prise en compte du point de vue de toutes les parties impliquées. La proposition de conciliation sera transmise au PAP immédiatement, si celui-ci est présent lors de réunion de la Commission, ou par le bureau d’études/ONG chargé de la mise en œuvre du PAR. Cette procédure ne doit pas dépasser 10 jours après le dépôt du grief à la Commission par le CLR. En cas de conflit dans le domaine foncier, les Commissions foncières sont sollicitées par les CRL. L’influence des autorités coutumières reste fondamentalement prédominante dans le système institutionnel mis en place par le Code rural. Cette procédure sera appliquée dans un délai maximal d’un mois après le transfert de la plainte par le CLR à la Commission de Conciliation. Niveau 3 : Recours aux instances de juridiction En cas d’échec de la procédure de conciliation à l’amiable, il sera fait recours à la justice. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 9-57 TRIBUNAUX DE DROIT La procédure du recours aux instances de juridiction est prévue au chapitre 3 articles 12 et 13 de la loi n° 2008-37 du 10 juillet 2008 modifiant et complétant la loi n° 61-37 du 24 novembre 1961, réglementant l’expropriation pour cause d’utilité publique et son décret d’application n° 2009-224/PRN/MU/H du 12 août 2009. Chaque personne affectée qui estime être lésée par une action du programme peut y faire appel, conformément aux procédures en vigueur. L’article 11, alinéa 7 de la loi n° 2008-37 du 10 juillet 2008, stipule à cet effet « qu’en cas de désaccord, le litige est porté par la commission devant le juge des expropriations ». Ce dernier est désigné par le président de la Cour d’appel parmi les magistrats du siège du tribunal de grande instance de la situation de l’immeuble. En cas d’insuffisance, le juge des expropriations peut être désigné parmi les magistrats du ressort du tribunal. Au niveau du tribunal de grande instance, le juge responsable des expropriations procède en premier lieu à la conciliation des parties sur le montant de l’indemnité. En cas d’accord entre les parties, l’ordonnance qui prononce l’expropriation en donne acte moyennant le paiement du montant de l’indemnité. Aussi en cas de désaccord la loi mentionne que le juge des expropriations fixe la somme et les modalités de consignations de l’indemnité et désigne un expert qui sera chargé de proposer le montant de l’indemnité définitive. Cet expert est tenu d’exécuter sa prestation selon les règles de l’art et dans les délais fixés par le juge des expropriations. En cas de défaillance, hors cas de force majeure, il reste redevable des frais d’expertises reçus. ASSISTANCE AU PAP Afin de permettre aux populations affectées d’être pleinement informées des procédures, une assistance juridique s’avère nécessaire. Cette assistance est particulièrement importante pour les PAP vulnérables qui ont souvent moins de connaissances et de ressources pour faire valoir leurs griefs. Cette assistance sera assurée par une ONG de défense de droit de l’homme telle que l’Association nigérienne de défense des droits de l’homme (ANDDH), et le Réseau des organisations de développement et d’associations. Il s’agit d’éclairer les populations affectées sur leurs droits afin d’accroître leur confiance à l’égard de la procédure d’expropriation. Le budget de cette assistance est inclus dans le budget prévu pour l’organisation de mise en œuvre du PAR. Il est prévu que cette assistance ne sera que ponctuelle pour des dossiers plus complexes ou litigieux. Toutefois, l’instance spécialisée ne sera saisie que lorsque la procédure informelle (niveau 1) de la conciliation à l’amiable n’aura pu permettre d’aboutir à un règlement acceptable par les parties. DISPOSITIONS INSTITUTIONNELLES POUR LA MISE EN ŒUVRE ACTEURS IMPLIQUÉS 9.8.1.1 NIGELEC La NIGELEC, en tant que maître d’ouvrage du projet, assure la responsabilité de la mise en œuvre du projet, du PGES et du PAR. En ce qui concerne le PAR, elle est aussi responsable de son financement. Le spécialiste en environnement ainsi qu’un spécialiste en réinstallation de la NIGELEC œuvrant au sein de l’Unité de projet Dorsale Nord sont responsables de la surveillance et du suivi environnemental et social. Ces experts sont notamment chargés de l’application des dispositions environnementales, des contacts et des négociations avec les administrations concernées, de l'organisation des enquêtes et des consultations publiques associées au projet. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 9-58 9.8.1.2 BUREAU D’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE ET DES ÉTUDES D’IMPACT Le Bureau d’évaluation environnementale et des études d’impact (BEEEI) est responsable de l’approbation de l’étude d’impact du Projet, donne son avis au ministère chargé de l’Environnement pour la délivrance du certificat de conformité. Le bureau effectue ensuite le contrôle externe de la mise en œuvre adéquate des mesures de gestion (réduction, atténuation, bonification et compensation), y compris dans les aspects de réinstallation. Il peut aussi mobiliser des représentants locaux de l’état responsable des questions d’environnement et de réinstallation pour l’appuyer dans ses interventions. 9.8.1.3 DIRECTION GÉNÉRALE DES EAUX ET FORÊTS La direction générale des eaux et forêts est responsable de la gestion des arbres de plus de 20 cm de diamètre à hauteur de poitrine qui doivent être retirés de l’emprise. Elle sera donc impliquée au moment de les compenser afin de respecter les directives en la matière. 9.8.1.4 DIRECTION GÉNÉRALE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DES NORMES ENVIRONNEMENTALES La Direction Générale du Développement Durable et des Normes Environnementales s’est notamment fait attribuer des responsabilités relatives à l’inspection environnementale des activités avec un potentiel polluant et dégradant de l’environnement ainsi qu’à la définition et au suivi des normes et indicateurs environnementaux. 9.8.1.5 COMMISSION DE CONCILIATION La Commission de conciliation prend part à la mise en œuvre du PAR, notamment en ce qui concerne la résolution des griefs et est garante de la bonne distribution des compensations. Nommés par arrêté du gouverneur de la région concernée sur proposition des structures concernées, les membres de la commission sont : un responsable du service des Domaines, le maire ou les maires ou leurs représentants lorsque le terrain en cause est situé dans une ou plusieurs communes, un ou deux députés de la région désignés par le président de la Cour d’appel, un magistrat de l’ordre judiciaire désigné par le président de la Cour d’appel, un responsable du service de l’Urbanisme, un responsable du service de l’Habitat, le chef de canton ou de groupement ou leurs représentants, et un représentant de la commission foncière. 9.8.1.6 AUTORITÉS LOCALES Les autorités locales constituent des acteurs incontournables entre la NIGELEC et les populations. Ces autorités participent notamment à toutes les discussions et négociations qui concernent particulièrement les compensations. Elles effectuent aussi des tâches spécifiques incluant notamment celles qui concernent le foncier. DISPOSITIONS INSTITUTIONNELLES Tel que présenté dans la figure 9-1, la mise en œuvre du PGES et du PAR est sous la responsabilité de la NIGELEC, qui, dans le cadre de ce projet, créera une Unité de projet Dorsale Nord qui fera partie de la Cellule Grands Projets (CGP) de la NIGELEC. Cette unité sera responsable d’assurer la gestion technique de la construction qui sera sous la responsabilité d’un ingénieur de projet. Ce dernier encadrera l’ingénieur-conseil responsable de la supervision technique de l’entrepreneur responsable de la construction du projet. Cet ingénieur-conseil, par l’intermédiaire de son spécialiste en environnement, s’assurera notamment que l’entrepreneur et les sous-traitants mettent en place les clauses environnementales incluses dans les contrats. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 9-59 L’unité sera également composée d’un spécialiste environnement, d’un spécialiste en hygiène, santé et sécurité (HSS) avec un certificat de l’OHSAS 18001 :2007 ainsi que d’un spécialiste en réinstallation qui verront à la mise en œuvre du PGES et du PAR. Ces spécialistes devront avoir une expérience internationale et seront notamment responsables:  d’assurer la supervision de la bonne application des mesures de réduction, atténuation, bonification et compensation présentées dans le PGES (incluant celles qui concernent le PAR) qui sont sous la responsabilité de l’entrepreneur et ses sous-traitants;  de mettre en œuvre les mesures de gestion du PGES (incluant celles qui concernent le Plan d’engagement des parties prenantes et le PAR) qui sont sous sa responsabilité;  d’effectuer le suivi de la performance environnementale et sociale du projet conformément aux programmes présentés dans le PGES;  de faire la coordination interne avec l’ingénieur de projet de la NIGELEC chargé de la supervision de l’entrepreneur responsable de la construction du projet;  d’établir un mécanisme de gestion des plaintes et des litiges pour les communautés et les employées des entreprises. La CGP devra établir un service d’assistance téléphonique (ligne ouverte) pour les plaintes. Les différents spécialistes seront localisés dans la zone du projet, plus spécialement pendant la phase de préconstruction/construction. Ces spécialistes seront épaulés par un ou plusieurs agents de liaison avec les communautés locales et devront impérativement maîtriser la ou les langues locales. Les tâches de(s) agent(s) de liaison sont les suivantes :  présenter le PGES aux communautés;  tenir informé les communautés de l’avancement du projet et des différents programmes contenus dans le PGES;  tenir un registre des préoccupations exprimées par les communautés et le diffuser aux divers intervenants;  faire le suivi auprès des divers intervenants afin de s’assurer que les préoccupations sont prises en compte;  répondre aux préoccupations exprimées par les communautés. L’ingénieur-conseil aura dans son équipe un environnementaliste et un expert en hygiène, santé et sécurité (HSS) avec un certificat de l’OHSAS 18001 :2007. L’ingénieur-conseil devra lui-même se doter d’un spécialiste senior en environnement et d’un spécialiste senior des aspects sociaux. Ces deux spécialistes devront avoir beaucoup d’expérience et avoir participé à des projets internationaux. L’ingénieur-conseil sera responsable de la supervision quotidienne de l’entrepreneur afin de s’assurer de l’implantation du PGES de construction et des aspects santé et sécurité. L’ingénieur-conseil s’assurera aussi que l’entrepreneur recrute un spécialiste en environnement ayant une expérience internationale, un expert en HSS détenant un certificat de l’OHSAS 18001 : 2007 (avec expérience internationale) ainsi qu’un agent de liaison responsable des communications avec les communautés locales. En ce qui concerne plus spécifiquement le PAR, la NIGELEC devra voir au recrutement d’un bureau d’études ou d’une ONG qui s’assurera de la mise en œuvre du PAR, y compris des activités de surveillance. Le bureau d’études/ONG devra:  s’adjoindre le support requis pour mettre à jour le recensement (cabinet géomètre) et préparer les titres fonciers requis (notaire);  mettre en œuvre un programme d’engagement des parties prenantes cohérent et complémentaire à celui mit de l’avant par l’unité de gestion de projet ; Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 9-60  mettre sur pied le Comité local de réinstallation dans chaque commune et arrondissement concernés dont les missions sont les suivantes :  approuver le recensement des biens et des populations affectées;  valider le montant des compensations;  régler les litiges éventuels à l’amiable;  participer au processus de paiement des compensations;  appuyer les familles pour la mise à disposition de parcelles de terrain, lorsque nécessaire pour la reconstruction et la réinstallation;  suivre l’exécution de la planification de la réinstallation des populations; La composition du Comité local de réinstallation comprend :  représentant de l’état;  représentant des administrations;  représentants des personnes affectées incluant des représentants des villages (par exemple les chefs), des représentants des PAP (avec au moins une (1) femme), un représentant neutre agissant comme témoin (autorité religieuse par exemple).  mettre en œuvre le PAR (remise des compensations, déménagement des PAP, mise en place des mesures d’appui et des mécanismes de gestion des plaintes et des litiges, etc.). En tant que responsable du contrôle externe de la mise en œuvre adéquate des mesures d’atténuation, le BEEEI mènera des missions de contrôle sur le terrain. La Commission de conciliation sera garante de la bonne distribution des compensations. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 9-61 NIGELEC BEEEI Contrôle externe Cellule Grands Projets COMMISSION DE CONCILIATION Unité du projet Ingénieur- Ingénieur Dorsale Nord conseil de projet NIGELEC Mise en oeuvre du Mise en oeuvre du PGES PAR Entrepreneur et Comité local Bureau d’études de sous-contractants ou ONG réinstallation Figure 9-3 Arrangement institutionnel pour l’exécution du PGES et du PAR MODALITÉS DE MISE EN OEUVRE DU PGES ET SYNTHÈSE DES COÛTS ÉCHÉANCIER En plus d'être une source de référence dans la gestion des impacts environnementaux du projet, le PGES est aussi un guide pour le déploiement des différentes étapes et procédures qui sont nécessaires à sa bonne mise en œuvre. Ce qui suit donne un aperçu des principales étapes logiques nécessaires pour assurer l'efficacité du PGES, éviter de doubler les efforts et assurer le partage de l'information entre toutes les parties clés du projet. Les tableaux suivants montrent le détail des différentes activités qui seront mises en œuvre lors de la phase de préconstruction/construction et la phase d’exploitation. Étant donné que le calendrier des travaux diffère en fonction des composantes du projet, les calendriers de mise en œuvre de la ligne électrique et des postes sont présentés séparément. Le calendrier de mise en œuvre du PGES pour la ligne électrique et les postes est détaillé aux tableaux 9-9 et 9-10. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 9-63 Tableau 9-9 Calendrier pour la mise en œuvre du PGES et du PAR – Ligne électrique Année avant début du projet Année 1 Année 2 Année 3 Activités 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Phase 0 : Activités préparatoires pour phase Préconstruction (1 an) 0,1 Mise en place de l'Unité de projet Dorsale Nord x Sélection et recrutement de l'ONG/Bureau d'étude responsable de la mise en x x x 0,2 œuvre du PAR 0,3 Mise en œuvre du programme de formation du PGES et PAR x x x x x 0,4 Information et sensibilisation des Communautés sur le PGES et le PAR x x x x x x x x x x 0,5 Instruments et procédures de suivi et de compensation x 0,6 Délimitation et établissement de l’emprise x 0,7 Enquête sur les parcelles et identification des structures x x 0,8 Mise en place des Comités locaux de réinstallation/Commission de conciliation x x 0,9 Définition des normes de compensation x 0,10 Évaluation de la compensation et signature d’un accord x x 0,11 Préparation des plans d’action détaillés x x x x x x 0,12 Mise en œuvre du Plan d'action de biodiversité x x x x x x x Phase 1 : Préconstruction (6 mois) 1,1 Reconstruction des maisons et des structures communautaires x x 1,2 Paiement des compensations aux PAP x x 1,3 Évaluation et résolution des griefs x x x x x x x 1,4 Réinstallation des populations x x 1,5 Dégagement de l'emprise x x 1,6 Mise en œuvre du Plan d'action de biodiversité x x x x x x 1,7 Mise en œuvre du Plan de gestion des matières résiduelles x x 1,8 Mise en œuvre du Plan de gestion du patrimoine archéologique et culturel x x 1,9 Mise en œuvre du Plan d’engagement des parties prenantes x x x x x X Phase 2 : Approvisionnement et construction (18 mois) 2,1 Mise en place des mesures d'atténuation et de bonification x x x x x x x x x x x x x x x x x x 2,2 Mise en œuvre du Plan d'action de biodiversité x x x x x x x x x x x x x x x x x x 2,3 Mise en œuvre du Plan de gestion des matières résiduelles x x x x x x x x x x x x x x x x x x 2,4 Mise en œuvre du Plan de gestion du patrimoine archéologique et culturel x x x x x x x x x x x x x x x x x x 2,5 Mise en œuvre du Plan de mesures d’urgence x x x x x x x x x x x x x x x x x x 2,6 Implantation du Programme de surveillance environnementale x x x x x x x x x x x x x x x x x Mise en œuvre du Plan d’engagement des parties prenantes x x x x x x x x x x x x x x x x x x 2,7 Restauration des actifs générateurs de revenus x x x x x x 2,8 Réalisation des activités d’appui communautaire x x x x x x x x x Phase 3 : Exploitation et fermeture du projet (3 mois) 3,1 Mise en place des mesures d'atténuation et de bonification x x x 3,2 Implantation du Programme de suivi environnemental x x Exploitation par NIGELEC NIG.1 Mise en place des mesures d'atténuation et de bonification x x x x x x x x x NIG.2 Plan d'action de biodiversité x x x x x x x x x NIG.3 Plan de gestion de la végétation x x x x x x x x x NIG.4 Plan de gestion des matières résiduelles x x x x x x x x x NIG.5 Plan de mesures d’urgence x x x x x x x x x NIG.6 Implantation du Programme de suivi environnemental x x x x x x x x x Plan d’engagement des parties prenantes x x x x x x x x x NIG.7 Audits environnementaux et sociaux x x x NIG.8 Mise à jour du PGES x x x x Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 9-64 Tableau 9-10 Calendrier pour la mise en œuvre du PGES et du PAR – Postes électriques Activités préparatoires Année 1 Année 2 Année 3 Activités -6 -5 -4 -3 -2 -1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 9 11 12 Phase 1 :Conception et approbation (5 mois) 1,1 Mise en œuvre du Plan de gestion des matières résiduelles x x x x 1,2 Mise en œuvre du Plan de gestion du patrimoine archéologique et culturel x x x x 1,3 Mise en œuvre du plan d’action de biodiversité x x x x x x x x x x x Phase 2 : Achat et usinage (9 mois) Phase 3 : Construction (14 mois dont 6 en parallèle avec la phase 2) 3,1 Mise en place des mesures d'atténuation et de bonification x x x x x x x x x x x x x x 3,2 Mise en œuvre du Plan d'action de biodiversité x x x x x x x x x x x x x x 3,3 Mise en œuvre du Plan de gestion des matières résiduelles x x x x x x x x x x x x x x 3,4 Mise en œuvre du Plan de gestion du patrimoine archéologique et culturel x x x x x x x x x x x x x x 3,5 Mise en œuvre du Plan de mesures d’urgence x x x x x x x x x x x x x x 3,6 Implantation du Programme de surveillance environnementale x x x x x x x x x x x x x x 3,7 Réalisation des activités d’appui communautaire x x x x x x x x x Phase 4: Exploitation et fermeture du projet (5 mois) 4,1 Mise en place des mesures d'atténuation et de bonification x x x x x 4,2 Implantation du Programme de suivi environnemental x x x x Exploitation par NIGELEC NIG.1 Mise en place des mesures d'atténuation et de bonification x x x x x x x x x NIG.2 Plan d'action de biodiversité x x x x x x x x x NIG.3 Plan de gestion de la végétation x x x x x x x x x NIG.4 Plan de gestion des matières résiduelles x x x x x x x x x NIG.5 Plan de mesures d’urgence x x x x x x x x x NIG.6 Implantation du Programme de suivi environnemental x x x x x x x x x NIG.7 Audits environnementaux et sociaux x x x NIG.8 Mise à jour du PGES x x x x WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 9-65 COÛTS DE MISE EN OEUVRE La majorité des coûts associés à l’application des mesures d’atténuation et de bonification ne peuvent être précisés à ce stade de l’étude. En effet, plusieurs de ces mesures sont sous la responsabilité de l’entrepreneur qui réalisera les travaux, de sorte que les coûts ne seront connus que lorsque celui-ci établira le coût de construction du projet en fonction des exigences des documents d’appels d’offres. À cet effet, les clauses environnementales sont fournies en annexe 2. Ces dernières devront ainsi être toutefois bonifiées préalablement à l’appel d’offre pour bien traduire les prescriptions du PGES. Le tableau 9-11 présente la synthèse des principaux coûts pour la mise en œuvre du plan de gestion environnementale et sociale qui devront être assumés par l’unité de projet Dorsale Nord. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 9-66 Tableau 9-11 Estimation budgétaire pour la mise en œuvre du plan de gestion environnementale et sociale ACTIVITÉS COÛTS (US$) COÛTS (FCFA) (5 ANS) (5 ANS)* Phase 1 : Préconstruction Mise en œuvre du programme de renforcement des capacités et de formation (PGES) Mise en œuvre du PGES par les acteurs clés 70 000 42 000 000 Outils, techniques et appuis nécessaires pour une mise en œuvre efficace du 50 000 30 000 000 PGES par la NIGELEC en phase construction Équipements spécifiques de la NIGELEC en matière de surveillance et suivi 180 000 108 000 000 Surveillance et suivi environnemental et social par la NIGELEC 40 000 24 000 000 Rôles et responsabilités des autorités locales et ONG par rapport à l’arrivée 50 000 30 000 000 de la nouvelle infrastructure Enjeux, dangers, défis et responsabilités des communautés locales par 30 000 18 000 000 rapport à l’arrivée de la nouvelle infrastructure Voyages d’échanges d’expérience des acteurs 80 000 48 000 000 Sous-total 500 000 300 000 000 Effectuer un inventaire de chauve-souris 15 000 9 000 000 Effectuer un inventaire de la faune aviaire 15 000 9 000 000 Plan d'action de la biodiversité Plan d'action pour la protection de la girafe du Niger 440 000 264 000 000 Plan d'action pour la protection du site Ramsar du dallol Bosso 130 000 78 000 000 Plan d'action pour la protection du site Ramsar du dallol Maouri 130 000 78 000 000 Plan d'action pour la protection de la ZICO du district de Makalondi 370 000 222 000 000 Plan d'action pour la protection de la réserve partielle de Dosso 295 000 177 000 000 Sous-total 1 365 000 819 000 000 Assurer une vigile pour identifier la présence de la girafe dans la zone des travaux 5 000 3 000 000 Assurer une vigile pour identifier la présence de la grande faune au niveau de la 5 000 3 000 000 réserve partielle de Dosso Activités de communication durant la phase de préconstruction/construction 137 500 82 500 000 (2 ans) Sous-total Phase Préconstruction 2 042 500 1 225 500 000 Phase 2 : Approvisionnement et construction Mise en place des mesures d'atténuation et de compensation Plan de compensation et de revégétalisation 50 000 30 000 000 Supervision de la coupe sélective par un agent des eaux et forêt 25 000 15 000 000 Coupe de la végétation avec l'aide d'un botaniste dans les habitats essentiels 20 000 12 000 000 Surveillance du mouvement de la girafe par les guides affiliés à la zone de la 40 000 24 000 000 girafe de Kouré Surveillance du mouvement de la grande faune au niveau de la réserve 40 000 24 000 000 partielle de Dosso pendant les travaux Renforcement du suivi de l'exploitation des ressources naturelles dans l'aire 50 000 30 000 000 de distribution de la girafe du Niger, ZICO du district de Makalondi et de la réserve partielle de Dosso Sous-total 225 000 135 000 000 WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 9-67 ACTIVITÉS COÛTS (US$) COÛTS (FCFA) (5 ANS) (5 ANS)* Implantation du Programme de surveillance environnemental et social Sols et potentiel agricole – Intégrité des sols 200 000 200 000 Ressources en eau - Hydrologie et Qualité de l'eau de surface Air ambiant – Qualité de l’air Ambiance sonore – Niveaux de bruit Habitats, flore et faune terrestres – État de la végétation Habitats, flore et faune terrestres - Protection de la faune Faune aviaire – Conservation des espèces aviaires Habitats et faune aquatique et semi-aquatique – Protection de la faune Qualité de vie, santé et sécurité – Nuisances chez les communautés riveraines Aménagement et utilisation du territoire Économie, emploi et moyens d’existence – Utilisation des sols par les communautés Économie, emploi et moyens d’existence – Économie locale et régionale Sous-total 200 000 120 000 000 Supervision de la surveillance environnementale et sociale par le BEEEI 30 000 18 000 000 Sous-total Phase Approvisionnement et construction 455 000 273 000 000 Phase 3 : Exploitation Mise en place des mesures d'atténuation et de bonification Plan de mesure d’urgence (PMU) 60 000 36 000 000 Trousses de nettoyage 25 000 15 000 000 Niveler la surface des pylônes 20 000 12 000 000 Coupe sélective de la végétation 75 000 45 000 000 Gestion des résidus de coupe 25 000 15 000 000 Réhabilitation hâtive des accès et autres sites de travaux 25 000 15 000 000 Compensation des agriculteurs pour les cultures ou structures endommagées 50 000 30 000 000 pendant l’entretien Plan de gestion de la végétation 90 000 54 000 000 Plan de gestion des matières résiduelles 50 000 30 000 000 Financement des agents des forêts pour suivi dans les forêts de Djandjaniori, 50 000 30 000 000 Panoma et la Réserve partielle de Dosso Sous-total 470 000 282 000 000 Implantation du Programme de suivi environnemental et social Ambiance sonore - Niveaux de bruit 350 000 210 000 000 Qualité de vie, santé et sécurité - Champs électromagnétiques Sols et potentiel agricole - Intégrité des sols Habitats, flore et faune terrestres - Communautés végétales Habitats, flore et faune terrestres - Braconnage de la faune Faune aviaire - Mortalité Économie, emploi et moyens d’existence - Avantages sociaux et économiques des communautés locales Qualité de vie, santé et sécurité - Santé et sécurité des employés et des communautés Sous-total 350 000 210 000 000 Audits environnementaux 50 000 30 000 000 Supervision du suivi environnemental et social par le BEEEI 50 000 30 000 000 Sous-total Phase Exploitation 920 000 552 000 000 Activités de communication durant la phase d’exploitation (3 ans) 87 000 52 200 000 Mise en œuvre du PGES 3 504 500 2 102 700 000 Mise en œuvre du PAR 1 702 692 1 021 615 200 TOTAL 5 207 192 3 124 315 200 * Taux de converstion : 600 FCFA (XOF) = 1 $ US Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 10-1 10 INFORMATION ET CONSULTATION DES PARTIES PRENANTES Ce chapitre expose la démarche d’information et de consultation des parties prenantes ayant accompagné la réalisation de l’ÉIES pour le projet de la Dorsale Nord 330 kV. Les exigences nationales et internationales applicables en matière d’information et de participation du public dans le cadre de la réalisation de telles études sont d’abord brièvement rappelées. Les principaux éléments de l’approche développée par le consultant afin de faciliter la participation informée des parties prenantes du projet au développement des études sont ensuite exposés. Enfin, les activités d’information et de consultation réalisées aux différentes étapes du développement des études, de même que les résultats obtenus à la fois en termes d’organisations rencontrées et de préoccupations, attentes et recommandations formulées par ces dernières, sont rapportées. 10.1 EXIGENCES NATIONALES ET INTERNATIONALES EXIGENCES NATIONALES Les consultations publiques constituent l’une des étapes majeures dans l’ensemble du processus des évaluations environnementales applicable au Niger, conformément aux dispositions de la réglementation nationale en vigueur, à savoir :  Loi n° 98-56 du 29 décembre 1998 portant loi-cadre relative à la gestion de l’environnement, qui en son article 5 qui dispose que « Toute personne a le droit d’être informée sur son environnement et de participer à la prise des décisions s’y rapportant ». Selon l’article 19, en vue de favoriser la participation des populations à la gestion de l'environnement, l’État veille notamment à :  l’accès à l’information environnementale, sous réserve des impératifs de la défense nationale et de sécurité de l’État;  la conception de mécanismes de consultation des populations;  la représentation des populations au sein des organes consultatifs et de concertation de l'environnement.  Décret N° 2000-397/PRN/ME/LCD du 20 octobre 2000 portant sur la procédure administrative d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement qui en son article 10 définit le mécanisme de publicité de l’EIE en 4 étapes ci-dessous énumérées :  l’information de la population de la réalisation des études pour la mise en place éventuelle d ’un projet;  la consultation des personnes, groupes de personnes concernées par le projet et du public en général lors de l'élaboration du rapport final de l’EIE;  l’accessibilité au rapport d’EIE par les populations concernées et le public en général auprès du BEEEI;  l’information et la concertation de la population sur le contenu du rapport d’EIE par tous les moyens appropriés. EXIGENCES INTERNATIONALES Banque mondiale La PO 4.01 de la Banque mondiale, portant sur l’évaluation environnementale, exige que, dans le cadre du développement de l’EIE, les groupes affectés par le projet et les ONG locales soient consultés sur les aspects environnementaux du projet et que leurs points de vue soient pris en compte. La consultation des parties prenantes doit être initiée dès que possible dans le processus d’élaboration de l’ÉIE et doit avoir lieu à au moins deux reprises, soit : (a) dans le cadre du développement des termes de référence pour l’EIE; et (b) à la suite de la préparation d’un rapport préliminaire d’EIE. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 10-2 Pour que les consultations puissent générer des résultats significatifs, la Banque mondiale souligne l’importance de procéder à une divulgation préalable d’informations pertinentes, en temps opportun et dans une forme et un langage compréhensibles et accessibles aux groupes consultés. Pour les consultations initiales, la PO 4.01 précise que l’information divulguée doit inclure un résumé des objectifs du projet, une description technique ainsi qu’une description des impacts environnementaux et sociaux potentiellement associés. Quant à l’effort de consultation portant sur le rapport préliminaire d’EIE, les parties prenantes doivent alors être préalablement munies d ’un résumé des conclusions de l’EIE. En outre, le promoteur est tenu de rendre disponible le rapport préliminaire de l’EIE dans un lieu public et accessible aux groupes affectés par le projet et aux organisations locales. Conformément à sa politique sur l’accès à l’information, en vigueur depuis le 1er juillet 2010, la Banque mondiale mettra à la disposition du public toutes les informations sur les projets en préparation et en cours d’exécution, les activités analytiques et les procédures du Conseil. La politique décrit également un processus clair pour rendre l’information accessible au public et offre le droit de faire appel si les demandeurs d’informations croient qu’ils se sont vu refuser de manière inappropriée ou déraisonnable l’accès à l’information ou s’il existe un cas d’intérêt public pour remplacer une exception qui restreint l’accès à certaines informations. Banque africaine de développement Les exigences de la Banque africaine de développement (BAD) en matière d’information et de consultation publique applicables aux processus d’élaboration d’ÉIE sont avancées par la SO 1, portant sur l’Évaluation environnementale et sociale. Parmi les objectifs spécifiques de la SO1 figure notamment celui d’« assurer la participation des intervenants au cours du processus de consultation afin que les localités touchées et les parties prenantes aient un accès opport un à l’information concernant les opérations de la Banque, sous des formes appropriées, et qu’elles soient consultées de façon significative sur les questions qui peuvent les toucher ». La SO1 stipule que l’emprunteur ou le client a la responsabilité de r éaliser des consultations adéquates avec les communautés susceptibles d’être affectées par les impacts environnementaux et sociaux, et avec les acteurs locaux, et d’en fournir les preuves. L’emprunteur et le client sont tenus d’obtenir le large soutien de la communauté, en particulier pour les projets impliquant un déplacement de population affectant plus de 200 personnes (projets de catégorie 1). La SO1 souligne par ailleurs que la consultation des parties prenantes doit être précédée par une diffusion de l’information environnementale et sociale adéquate pour garantir que les participants soient pleinement informés. Le « Manuel de consultation et de participation des parties prenantes aux opérations de la BAD » (2001) apporte quant à lui des précisions sur les principes fondamentaux de l’implication des parties prenantes, de même que sur les aspects centraux des bonnes pratiques méthodologiques dans le domaine. Mentionnons par ailleurs le « Cadre d'engagement consolidé avec les organisations de la société civile » (2010), lequel met en lumière la volonté de la BAD de favoriser, à travers ses actions, la sensibilisation, le dialogue et les partenariats avec les organisations de la société civile. Enfin, mentionnons que le développement des projets de la BAD doit se conformer à la politique du Groupe de la Banque en matière de diffusion et accès à l'information («Politique DAI»), en vigueur depuis février 2013. La collaboration avec l’ensemble des parties prenantes, la transparence et un accès facilité à l'information sont les principes centraux de cette politique. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 EIES - Niger 10-3 10.2 PLAN-CADRE DE LA DÉMARCHE D’INFORMATION ET DE CONSULTATION DES PARTIES PRENANTES OBJECTIFS GÉNÉRAUX De façon générale, les objectifs de la démarche d’information et de consultation des parties pre nantes ayant accompagné la réalisation de l’ÉIES et du PAR pour ce projet ont été :  d’informer les parties prenantes sur les aménagements et les activités prévus par le projet et consulter leur opinion « informée » sur les risques socio-environnementaux et les opportunités potentiellement associés au projet, ainsi que sur la pertinence des mesures et actions à prendre face aux impacts anticipés;  d’évaluer et de renforcer l’acceptabilité sociale du projet à travers un dialogue social et institutionnel;  d’appuyer les efforts déployés par l’EEEOA et la NIGELEC afin d’établir des relations durables avec les communautés touchées et les autres parties prenantes. GROUPES CIBLÉS Les groupes d’intervenants ciblés par la démarche d’information et de consultation des parties prenantes ont compris :  les ministères et agences nationales concernés;  les autorités et services techniques départementaux et communaux;  les autorités coutumières;  les communautés et les ménages touchés par le tracé de la ligne et l’emplacement de s sous- postes;  les ONG et organisations de la société civile dans les domaines de la conservation de la nature, du développement et des droits humains. Une liste détaillée des structures, organisations et communautés identifiées en tant que parties prenantes du projet pour le Niger est présentée à l’annexe 3. RONDES D’INFORMATION ET DE CONSULTATION Quatre rondes d’information et de consultation publique ont accompagné le développement de l’ÉIES et du PAR pour le projet de la Dorsale Nord. Celles-ci sont survenues à des étapes clés du développement de l’étude de tracé, de l’ÉIES et du PAR, là où l’apport des parties prenantes fut jugé susceptible d’avoir la plus grande influence sur l’analyse en cours. Il s’agit de l’étape du cadrage environnemental et social (1re ronde), de l’analyse du tracé provisionnel préliminaire (2 e ronde), de la documentation des communautés affectées et des ménages déplacés (3 e ronde) et de la divulgation des résultats préliminaires de l’ÉIES, du PGES et du PAR (4e ronde). Quelques rencontres communautaires furent également conduites en février 2017 afin d’évaluer les enjeux associés à la traversée de deux forêts communautaires par le tracé final. Le tableau 10-1 offre une vue d’ensemble sur la démarche retenue en présentant, pour chacune des quatre rondes, les objectifs spécifiques, les groupes ciblés et les périodes de réalisation. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 10-4 Tableau 10-1 Objectifs, groupes ciblés et périodes de réalisation pour chacune des quatre rondes d’information et de consultation des parties prenantes PÉRIODES DE RONDE OBJECTIFS GROUPES CIBLÉS RÉALISATION RONDE 1 : Cadrage • Informer les autorités nationales • Compagnies nationales Décembre environnemental et concernées sur le projet et les d’électricité. 2014 social études en cours. • Ministères directement • Identifier les principaux enjeux, concernés au niveau central. préoccupations et attentes associés au projet et à la zone d’étude. • Compléter la liste des parties prenantes et valider le plan cadre pour leur participation. RONDE 2 : Impliquer les parties prenantes dans • Compagnies nationales Mars à juillet Analyse du tracé l’analyse des « points chauds » d’électricité. 2015 provisionnel identifiés le long du tracé à l’étude. • Ministères et agences nationales préliminaire et des concernés. sites des sous-postes RONDE 3 : • Informer les communautés • Ministères et agences nationales Septembre à Information et touchées et les impliquer dans concernés. novembre consultation des l’optimisation du tracé. • Autorités administratives et 2015 communautés et • Documenter les préoccupations et services techniques ménages affectés attentes des communautés, des départementaux et communaux. ménages déplacés et notamment • Communautés et ménages des femmes. touchés par le corridor à l’étude. • Informer les ménages affectés de • Chefs coutumiers et leaders leurs droits et options en vue de la communautaires. réinstallation. • Représentantes des associations locales de femmes. RONDE 4 : • Présenter, valider et améliorer les • Compagnies nationales Février-mars Divulgation publique résultats préliminaires de l’ÉIES, d’électricité. 2016 des résultats PGES et PAR. • Ministères et agences nationales préliminaires de • Assurer la conformité des mesures concernés. l’ÉIES, du PGES et du proposées avec les exigences et • Autorités régionales. PAR attentes des autorités. • Gestionnaires des parcs et aires protégées touchés. Rencontres Confirmer que le tracé peut traverser Communautés de Djandjaniori et Février 2017 complémentaires 2 forêts villageoises de Djandjaniori Panoma. et de Panoma. 10.3 ACTIVITÉS RÉALISÉES ET RÉSULTATS OBTENUS Les activités réalisées et les résultats obtenus lors des différentes rondes d’information et de consultation des parties prenantes sont présentés ci-après. Les comptes rendus détaillés des rencontres, les registres de signatures des participants ainsi que les principaux outils de communication utilisés sont regroupés aux annexes 4 (1re et 2e rondes), 5 (3e ronde), 6 (4e ronde) et 7 (rencontres complémentaires). PREMIÈRE ET DEUXIÈME RONDES DE CONSULTATION 10.3.1.1 ACTIVITÉS RÉALISÉES ET ORGANISATIONS RENCONTRÉES Une première série de rencontres avec les parties prenantes fut effectuée en décembre 2014 et en janvier 2015, laquelle permit d’identifier les principales préoccupations et attentes d’ordre environnemental et social soulevées par le projet. Ces rencontres ont pris la forme d’entretiens individuels semi-dirigés au cours desquels une carte illustrant la zone d’étude et les options préliminaires de tracé pour la ligne, imprimée sur grand format, fut utilisée. Ces rencontres furent annoncées avec une semaine de préavis, par l’entremise d’une lettre de sollicitation de rencontres accompagnée d’une note technique résumant WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 EIES - Niger 10-5 les grandes lignes du projet, les objectifs et échéances de la réalisation de l’ÉIES et du PAR, ainsi que les principaux impacts et bénéfices généralement associés aux projets de lignes de transport électrique fut distribuée lors de ces rencontres. La deuxième ronde de consultation fut initiée en mars 2015 par une rencontre de travail avec la NIGELEC portant sur les contraintes environnementales et sociales associées aux options de tracés et au choix des sites pour les sous-postes. Des consultations portant sur le tracé provisionnel préliminaire ont suivi en juin et en juillet 2015, soit en parallèle avec la mission d’examen sur le terrain du tracé provisionnel , qui ont permis d’approfondir les échanges sur les sections du tracé posant des enjeux particulie rs (lesdits « points chauds ») et sur les ajustements possibles face à ces enjeux. Le tableau 10-2 indique les dates, lieux et organisations rencontrées pour les deux premières rondes de consultation. Tableau 10-2 Dates, lieux et parties prenantes rencontrées lors de la première et de la deuxième ronde de consultation, au Niger DATE LIEU ORGANISATION 1re ronde 26.12.2014 Niamey Bureau d’Évaluation Environnementale et des Études d’Impacts (BEEEI) 29.12.2014 Niamey Ministère de l’Énergie et du Pétrole - Direction générale de l’Énergie 31.12.2014 Niamey NIGELEC – Services des Études Stratégiques et Environnement 2e ronde 12.03.2015 Niamey NIGELEC 16.06.2015 Malanville NIGELEC 29.07.2015 Niamey Ministère de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable : • Direction générale; • Direction des Eaux et Forêts; • Direction régionale de Niamey; • Direction de la faune de la chasse et des aires protégées; • Bureau d’Évaluation Environnementale et des Études d’Impacts; • Membres du Comité RAMSAR. Les échanges avec les parties prenantes à ce stade ont permis de faire ressortir un certain nombre de préoccupations et d'attentes, dont certaines, d’ordre plus général, sont liées à l’avènement d’une nouvelle ligne de transport électrique, alors que d’autres portent plus spécifiquement sur le tracé préliminaire provisoire et les sites proposés pour les sous-postes. Le tableau 10-3 expose les principales préoccupations et attentes soulevées par les parties prenantes, tout en indiquant les ajustements ayant été apportés au projet en réponse à ces apports des parties prenantes, le cas échéant. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 10-6 Tableau 10-3 Principales préoccupations, attentes et recommandations soulevées par les parties prenantes au cours de la 1re et 2e rondes de consultation PRÉOCCUPATIONS COMMENTAIRES / RECOMMANDATIONS AJUSTEMENTS APPORTÉS AU PROJET Le poste de Niamey est localisé en dehors Zone urbaine de NIGELEC souhaite que le tracé évite les zones de la zone urbaine. Le tracé retenu évite Niamey urbanisées autour de Niamey. entièrement la zone urbaine de Niamey et les autres zones urbaines en périphérie. Le tracé retenu traverse le fleuve à un endroit où celui-ci est encaissé et qui a été La traversée du lit majeur du fleuve Niger est Traversée du fleuve choisi, car jugé optimal en fonction de perçue comme une contrainte majeure à cause Niger critères techniques, environnementaux et des risques d’inondation de la ligne. sociaux. Le risque d’inondation de la ligne a été limité au maximum. Le site identifié par la NIGELEC, après Un site pour l’implantation du nouveau poste à avoir été analysé en fonction des critères Niamey (Gorou Banda) a déjà été choisi et acquis Choix du site pour le techniques, sociaux et environnementaux par NIGELEC, ce qui, pour NIGELEC, remet en poste de Niamey préétablis, fut retenu. Il n’a pas été cause la pertinence d’analyser de nouvelles nécessaire d’analyser d’autres options , car options pour ce site. le site respectait ces critères. Autour de Niamey, les infrastructures existantes à considérer incluent notamment le poste de Niamey Prise en compte des 2 (132/66/20 kV), Niamey Nord ou Francophonie Les autres projets de lignes ont été pris en infrastructures (66/20 kV), Goudel (66/20kV) et Rive Droite compte dans la localisation et la existantes et (66/20 kV). configuration du poste de Niamey, de façon perspectives de On recommande de tenir compte des nombreux à éviter toute contradiction au niveau des développement de projets en développement autour de Niamey, dont différentes entrées et sorties au poste. NIGELEC notamment la centrale au diesel de Gorou Banda et la ligne projetée de Kandaji. Cette préoccupation a été intégrée aux Afin de faciliter l’entretien de la ligne, NIGELEC critères pour la conception du tracé. Le Proximité des voies préfère que le tracé se situe près des voies tracé retenu longe en grande partie les d’accès d’accès, notamment pour la section entre Niamey routes nationales 1 et 7. Lorsqu’il est en et le Nigeria, de même qu’en zone rurale. dehors de ces axes, il demeure à proximité de chemins et pistes locales. NIGELEC propose une alternative qui évite le site Ramsar de Dallol Maouri en longeant la route RN7, puis en longeant le site en direction de Malanville. Dans ce cas le poste de dérivation serait situé à Le tracé retenu entre Zabori et Malanville Dosso. évite tout empiétement à l’intérieur du site Le ministère de l’Environnement souligne que, bien Ramsar du Dallol Maouri. qu’il n’existe pas de loi spécifique aux zones Là où la traversée des Dallols Maouri et Protection des sites humides au Niger, leur gestion doit suivre les Bosso est inévitable, le tracé retenu longe Ramsar orientations de la « Stratégie nationale de gestion des infrastructures existantes (route et ligne sur les zones humides » et qu’elle est régie, selon électrique). De plus, la traversée des le cas, par la loi sur la chasse ou par la loi sur la Dallols a fait l’objet d’analyses pêche. On indique par ailleurs que le Dallol Maouri complémentaires permettant de confirmer tout comme le Dallol Bosso sont des sites déjà que la traversée est faite à l’endroit optimal perturbés et qu’on observe des champs dans la partie qui sera traversée par le tracé, en plus d’une ligne électrique existante et d’un chemin de fer en construction. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 EIES - Niger 10-7 TROISIÈME RONDE DE CONSULTATION 10.3.2.1 ACTIVITÉS RÉALISÉES Les activités effectuées dans le cadre de la troisième ronde d’information et de consultation des parties prenantes, en septembre et en octobre 2015, ont été les suivantes :  à Niamey : rencontres individuelles (entretiens semi-dirigés) avec certains ministères, agences nationales et ONG donnant lieu à des échanges sur des aspects spécifiques, en fonction des champs de compétences et responsabilités des organisations rencontrées;  dans chacun des départements touchés : organisation de rencontres d’information et de consultation sous la forme d’ateliers réunissant les différents acteurs départementaux concernés (autorités administratives et coutumières et services techniques de l’État);  dans chacune des communes touchées : organisation de rencontres d’information et de consultation sous la forme d’ateliers réunissant les autorités communales, les services technique s, les représentants de quelques-uns des villages affectés et le représentant du chef de canton ou du Sultan;  dans chacune des communes touchées : organisation de rencontres de type « focus group » avec des représentantes de groupes de femmes;  dans chacune des communes touchées : organisation de sorties de reconnaissance sur le terrain avec les représentants des communautés touchées (agent de mairie, chef de village, chef de canton ou chef de quartier) (repérage du tracé et identification des éléments socioculturels sensibles);  rencontres additionnelles d’information et de consultation avec les chefs coutumiers d’influence régionale. Par ailleurs, les enquêtes socio-économiques conduites entre septembre et décembre 2015 auprès des chefs de villages et des PAP, dans le cadre du développement du PAR, ont également permis de diffuser de l’information sur le projet auprès de ces groupes et de documenter leurs préoccupations, attentes et suggestions. Lors des rencontres départementales et communales, des cartes imprimées en grand format furent utilisées afin d’illustrer le tracé à l’étude à l’intérieur de chaque département et de chaque commune. Des images imprimées illustrant des exemples du type d’aménagements projetés (pylô nes et lignes) furent également exposées. Un document d’information publique sur le projet, en format « affiche » (A3), fut produit par le consultant et distribué auprès des autorités et des représentants locaux pour affichage préalablement aux rencontres dans les communes. Ce document d’information fut distribué avec les lettres de convocation aux assemblées, au moins deux semaines avant la tenue de ces dernières. Des représentants de chaque communauté touchée par le tracé furent conviés aux rencontres communales. Ces rencontres permirent à ces derniers de prendre connaissance du projet et de faire entendre leurs préoccupations et attentes. Elles permirent également de compléter et de valider, avec les acteurs locaux, la liste des communautés touchées par le tracé, de même que la liste des communautés pouvant bénéficier d’un éventuel programme d’électrification rurale lié au projet. Enfin, les chefs coutumiers ont été rencontrés dans leurs palais respectifs afin de leur présenter le projet et solliciter leurs conseils et recommandations, notamment en vue du processus de réinstallation. 10.3.2.2 PARTIES PRENANTES RENCONTRÉES Les tableaux 10-4 à 10-9 dressent la liste des rencontres avec les parties prenantes tenues dans le cadre de la troisième ronde d’information et de consultation en fonction des différents groupes ciblés, soit: les ministères et autres acteurs nationaux concernés, les acteurs départementaux, les représentants communaux et locaux, les groupes de femmes et les chefs coutumiers. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 10-8 Tableau 10-4 Liste des rencontres avec les ministères, agences nationales et autres acteurs nationaux tenues au cours de la troisième ronde d’information et de consultation DATE LIEU ORGANISATIONS RENCONTRÉES 19 nov. 2015 Niamey Min. en charge de l’Environnement – Bureau d’Évaluation Environnementale et des Études d’Impact 19 nov. 2015 Niamey Min. en charge de l’Environnement- Direction des Aires protégées, de la Faune et de la chasse (DAPFC) 19 nov. 2015 Niamey Ministère de l’Équipement- Direction Générale des Grands Travaux (DGGT) 23 nov. 2015 Niamey Ministère de l’Élevage – Direction Générale des Services Vétérinaires (DGSV) 25 nov. 2015 Niamey Ministère de l’Agriculture – Direction Générale de l’Agriculture (DGA) 25 nov. 2015 Niamey Ministère du Transport - Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) 25 nov. 2015 Niamey Ministère de la Culture - Direction Générale du Patrimoine Culturel Tableau 10-5 Liste des rencontres départementales tenues au cours de la troisième ronde d’information et de consultation ORGANISATIONS DATE LIEU PARTICIPANTS RENCONTRÉES 8 sept. 2015 Gaya Autorités et services 8 participants, dont le Préfet, le Secrétariat Général techniques départementaux (SG) de la préfecture et des chefs des services de Gaya techniques départementaux concernés. 9 sept. 2015 Dioundou Autorités et services 13 participants, dont le Préfet, le SG de la préfecture, techniques départementaux le représentant du chef de canton, le Vice-Maire, la de Dioundou représentante des femmes leaders et des services techniques départementaux concernés. 11 sept. 2015 Dosso Autorités et services 4 participants, dont le Préfet, le SG de la préfecture techniques départementaux et des chefs services techniques départementaux de Dosso concernés. 14 sept. 2015 Boboye Autorités départementales 2 participants, dont le Préfet et le SG de la préfecture de Boboye 14 sept. 2015 Say Autorités et services 6 participants, dont le Préfet, le SG de la mairie, le techniques départementaux représentant du chef de canton et des services de Say techniques départementaux concernés. 15 sept. 2015 et Kollo Autorités départementales Le Préfet 17 sept. 2015 de Boboye 16 sept. 2015 Torodi Autorités et services 5 participants, dont le Préfet, le Maire et Vice-Maire, techniques départementaux le représentant de chef de canton et des services de Torodi techniques départementaux concernés. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 EIES - Niger 10-9 Tableau 10-6 Liste des rencontres communales tenues au cours de la troisième ronde d’information et de consultation DATE LIEU ORGANISATIONS RENCONTRÉES PARTICIPANTS 7 sept. 2015 CR Tanda Mairie, représentant des villages 9 participants, dont le Vice-Maire, le SG de la touchés, représentantes des femmes mairie, le chef traditionnel, le SG de CC/ODDH, et la société Civile de l’Action Sociale, des élus locaux, et les représentants des villages touchés. 8 sept. 2015 CU Gaya Mairie, représentant du chef de 17 participants, dont le Maire, le SG de la canton, représentantes des femmes, mairie, les agents des services techniques des syndicats et de la société civile communaux, le SG de C/ODDH-OSC, les chefs des quartiers et les représentants des syndicats. 9 sept. 2015 CR Yélou Mairie, les services techniques 40 participants, dont le Maire, le SG de la communaux, le représentant du chef mairie, le chef de canton, les services de canton et les chefs des quartiers, techniques communaux (Environnement, représentantes des femmes et de la Élevage, Agriculture, Santé…), de l’Action société Civile Sociale, des élus locaux, et groupe des femmes. 9 sept. 2015 CR Dioundou Autorités et services techniques 13 participants, dont le Préfet, le SG de la départementaux de Gaya préfecture, le représentant du chef de canton, le Vice-Maire, la représentante des femmes leaders et des services techniques départementaux concernés. 10 sept. 2015 CR Zabori Mairie, les services techniques 10 participants, dont le Vice-Maire, le SG de la communaux, le chef de canton et les mairie, le chef de canton et ses notables, des notables élus locaux. 10 sept. 2015 CR Kara Kara Mairie, les services techniques 12 participants, dont le Maire, le SG de la communaux, le chef de village et la mairie, le chef de village/COFO, les services société civile techniques communaux (Environnement, Élevage, Agriculture, Santé…), de l’Action sociale, des élus locaux, et la société civile 10 sept. 2015 CR Tessa Mairie, les services techniques 14 participants, dont le Maire, le Vice-Maire, le communaux, le chef de canton chef de canton Djermakoye et ses notables, Djermakoye et ses notables, les des élus locaux, les services techniques unions et groupe des femmes communaux (Élevage, Agriculture..), des unions, groupements des femmes et des associations. 11 sept. 2015 CU Dosso Mairie, les services techniques 7 participants, dont le 1er et 2e Vice-Maire, le communaux, le représentant du représentant du Sultant, des élus locaux, les Sultant services techniques communaux (Élevage, Agriculture, Environnement, Génie rural, Voirie, COFOCOM,etc.) 11 sept. 2015 CR Farrey Mairie, le chef de village et 10 participants, dont le Maire et le vice Maire, personnes ressources, les le chef de village et personnes ressources, associations des femmes et de la membres de l’Union Maddaka, des élus locaux, société civile des associations des femmes et de la société 11 sept. 2015 CR Gorou Mairie, le chef de village et 16 participants, dont le Maire, le chef de village Bankassam personnes ressources, les et personnes ressources, SG COFOCOM, des associations des femmes et de la élus locaux, des associations des femmes et société civile de la société civile LUTTE CONTRE LA CORRUPTION. 12 sept. 2015 CR Kargui Mairie, le représentant du 12 participants, dont le Maire, le représentant Bangou Djermakoye et ses notables, des du Djermakoye et ses notables, des élus chefs des villages locaux. 12 sept. 2015 CR Gollé Mairie, le Chef du village, les 17 participants, dont le Maire, le chef de village, services techniques communaux, les des élus locaux, les services techniques associations des femmes et la communaux (Agriculture, Élevage, société civile COFOCOM…), les unions et groupement des femmes. 12 sept. 2015 CR Fakara Mairie, le Chef du village et 15 participants, dont le SG de la Mairie, le chef personnes ressources, les de village, le directeur du Collège représentantes des femmes d’enseignement général, des élus locaux, le groupement des femmes. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 10-10 DATE LIEU ORGANISATIONS RENCONTRÉES PARTICIPANTS 14 sept. 2015 CR Birni Mairie, les services techniques 9 participants, dont le Maire, le Secrétaire Gaouré communaux, le représentant du chef municipal, le représentant du chef de canton, de Canton des élus locaux, les services techniques communaux (Élevage, Agriculture, Environnement, Génie rural, I3N, COFOCOM…) 14 sept. 2015 CR Kouré Mairie, les services techniques 7 participants, dont le Maire, le SG de la mairie, communaux, le représentant du Chef le représentant du chef de canton, des élus de canton locaux, les services techniques communaux (Élevage, Agriculture, SP COFOCOM…) 14 sept. 2015 CR Youri Le Chef de village et personnes 8 participants, dont le chef de village ressources 16 sept. 2015 CR Makolondi Mairie, les services techniques 10 participants, dont le Maire, le SG de la communaux, le représentant du Chef mairie, le chef de Village, des élus locaux, les de canton, représentante des services techniques communaux (Élevage, femmes et la société civile Agriculture, SP COFOCOM…), la représentante des femmes et le président du réseau OSC 17 sept. 2015 CR Bitinkodji Mairie, le représentant du chef de 9 participants, dont le Maire, le SG de la mairie, Canton le représentant du chef de canton, des élus locaux Tableau 10-7 Liste des sorties de reconnaissance effectuées avec les représentants locaux dans le cadre de la troisième ronde d’information et de consultation DATE LIEU PARTICIPANTS 7 sept. 2015 CR de Tanda Maire adjoint M. Saadou Maidawa et le chef de village Mahamadou Namata 8 sept. 2015 CU de Gaya (Tara) Le chef du village de Tara et un de ses notables 9 sept. 2015 Dioundou Représentant de la Mairie et le représentant du chef de Canton 9 sept. 2015 CR Yélou Représentant de la Mairie M. Adamou Amadou agent d’Agriculture, le chef du village M. Yacoubou Ibrah et le représentant du chef de Canton Maman Idi 10 sept. 2015 CR Zabori Vice-Maire M. Kemago Mamane et le représentant du chef de Canton Maiguizo Bawa 10 sept. 2015 CR Tessa Vice-Maire M. Djibo Saidou et le représentant du Sultant Djérmakoye 11 sept. 2015 CR Farrey Vice-Maire M. Issoufou Amadou et le chef de village Boubacar Yacouba 11 sept. 2015 Dosso Représentant de la mairie (le chef service domanial M. Oumarou Chékaraou, le Chef service voirie Mr Yayé Saidou, Agent voyer M. Amadou Garantché) et Seydou Alo chef de quartier Dosso Béri, Saley Yassambou chef de quartier Mangué koira 12 sept. 2015 CR Fakara le chef de village M. Amadou Adamou 14 sept. 2015 CR Birni Gaouré Représentant de la mairie (le service domanial, service voirie M. Maman Hadi) et les chefs des quartiers Birni Silinké Ali Siddo et Birni Gaouré Amadou Ahidjo 14 sept. 2015 CR Kouré Représentant de la mairie M. Garba Maikido SP COFOCOM et le représentant de chef de canton M. Abdou Seyni 14 sept. 2015 CR Youri Représentant du chef de village M. Hama Salou 16 sept. 2015 Torodi Représentant de la mairie M. Ibrahima Djibo Maire et le représentant de chef de canton M. Mahamadou Idrissa 16 sept. 2015 CR Makolondi Représentant de la mairie M. Hassane Mahamadou SG de la mairie et le chef de village M. Tchabli Gondjoa 17 sept. 2015 CR Bitinkodji Le SG de la mairie M. Amadou Falké et le représentant du chef de canton M. Kousso Boureima WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 EIES - Niger 10-11 Tableau 10-8 Liste des rencontres des groupes de femmes tenues au cours de la troisième ronde d’information et de consultation DATE LIEU ORGANISATIONS RENCONTRÉES PARTICIPANTS 9 sept. 2015 CR Yélou Groupe de femmes de la commune de 22 participantes Yélou 10 sept. 2015 CR Téssa Union et Groupements de femmes de 6 participantes la commune de Téssa : Union Tangami et Groupements : Doubani, Farhà 11 sept. 2015 CR Farrey Union mixte Maddaka 4 participantes dont le PCA union Maddaka Sahabi Maman, le SG d’union Maddaka Ali Yacouba et la trésorière 11 sept. 2015 CR Gorou Association des femmes 6 participantes dont la présidente Bankassam d’association des femmes Dari Saidou 12 sept. 2015 CR Golé Association des femmes 2 participantes dont la présidente d’association des femmes Zainabou Seini et Hamsa Noma membre Tableau 10-9 Liste des rencontres avec les chefs coutumiers au cours de la troisième ronde d’information et de consultation DATE LIEU ORGANISATIONS PARTICIPANTS RENCONTRÉES 8 sept. 2015 Gaya Canton de Gaya Djafarou Mamane Chef de quartier Zango, représentant du chef de canton 9 sept. 2015 Dioundou Canton de Dioundou Elh Malam Moussa Hambali notable, représentant du chef de canton 9 sept. 2015 Yélou Canton de Yélou Mamane Idi, représentant du chef de canton 10 sept. 2015 Zabori Canton de Zabori Abdoulaye Aboubacar, chef de canton et Maiguirma Bawa, notable 10 sept. 2015 Kara Kara Canton de Kara Kara Abdoulaye Dangné, chef de village notable 10 sept. 2015 Téssa Sultanat de Dosso Djibo Ali Djérmakoye 11 sept. 2015 Dosso Sultanat de Dosso Hassan Insa Baro, représentant du Sultant, et Seydou Alo, chef de quartier Dosso Béri, Saley Yassambou, chef de quartier Mangué koira 11 sept. 2015 Gorou Sultanat de Dosso Adamou Saidou, chef de village Bankassam 11 sept. 2015 Farey Sultanat de Dosso Boubacar Yacouba, chef de village 12 sept. 2015 Golé Sultanat de Dosso Oumarou Zakari,chef de village 12 sept. 2015 Fakara Canton de Boboye Amadou Adamou, chef de village de Kobdey 12 sept. 2015 Kargui Sultanat de Dosso Saley Moumouni, chef de village, Hassan Adamou, chef Bangou de village Moussa koukou koira et des notables : Ousseini Kangaye Diori, Hamani Hinsa 14 sept. 2015 Birnin Gaouré Canton de Boboye Bello Abdou Béidi, chef secteur, représentant du chef de Canton, et Ali Siddo, chef de village Birni silinké, Amadou Ahidjo, chef de village Birni Kotaki 14 sept. 2015 Kouré et kollo Canton de Kouré Abdou Seyni, représentant chef de canton 14 et 15 sept. Youri et Say Canton de Say Issoufou Abdoussalami, représentant du chef de canton, 2015 Salou Malio, chef de village de Youri 16 sept. 2015 Torodi et Canton de Torodi Mahamadou Idrissa, représentant du chef de Canton de Makolondi Torodi et Tchabli Gondjoa, chef de village de Makolondi 17 sept. 2015 A.C.Ny. 5 Canton de Bitinkodji M. Kousso Boureima, représentant du chef de canton de Bitinkodji Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 10-12 10.3.2.3 PRÉOCCUPATIONS, ATTENTES ET RECOMMANDATIONS FORMULÉES Les principales préoccupations, attentes et recommandations formulées par les parties prenantes au cours de la troisième ronde de consultation sont résumées ci-dessous, en fonction des différents groupes ciblés. MINISTÈRES, AGENCES NATIONALES ET AUTRES ACTEURS NATIONAUX BEEEI/Ministère de l’Environnement : a) Le BEEEI exhorte le promoteur à veiller à la prise en compte des impacts transfrontaliers dans le cadre du projet et en faire un point de surveillance et de suivi. b) Le BEEEI souhaite organiser une visite du tracé (à la charge du promoteur) pour mieux apprécier la prise en compte des enjeux environnementaux approuvés dans les termes de référence avant la validation définitive du tracé. c) Le BEEEI souhaite un appui en renforcement de capacité d’ordre matériel roulant de surveillance et suivi, et d’ordre professionnel et technique en direction des acteurs locaux à l'échelle nationale (à travers des ateliers de formation ou des visites d’échanges sur des projets de la NIGELEC), voire internationale (à travers les formations continues ponctuelles). d) LE BEEEI rappelle enfin que la validation des rapports (PAR et EIES) est à la charge du promoteur avec obligation de présence à l’atelier des consultants i mpliqués dans la réalisation de l’étude (nationaux et internationaux). Direction de la Faune, de la Chasse et des Aires Protégées (DFC/AP)/Ministère de l’Environnement : a) La DFC/AP prend acte de la traversée des zones à statut particulier que sont les zones RAMSAR, la réserve de faune de Dosso et la zone des girafes de Kouré. La DFC/AP rappelle aussi que la rôneraie constitue également un écosystème particulier ayant bénéficié de plusieurs aménagements de protection/régénération qui ont donné des résultats appréciables. b) Le braconnage ne constitue pas une menace en tant que telle dans la zone d’une manière générale, et reste très circonscrit à la zone de Kirtachi, annexée à la zone girafe. c) En termes de procédures nationales concernant la compensation sur les a rbres forestiers, c’est l’Annexe portant tarification de la taxe sur le bois des espèces forestières du Décret N°96 - 390/PRN/MH/E du 22 octobre 1996 qui est appliquée. d) Préoccupations évoquées : Risques de mortalités élevées pour les espèces d’oiseaux résidents et migrateurs par électrocution. e) Recommandations : ▪ Minimiser autant que possible l’assiette du déboisement lors de la traversée des zone s à statut particulier citées plus haut; ▪ Associer les services chargés d’environnement pour l’identification des pieds à abattre et le paiement préalable de la taxe d’abattage; ▪ Mise en place des avertisseurs sur les câbles dans les zones de forte concentration d’oiseaux. Direction générale des Grands Travaux (DGGT)/Ministère de l’Équipement, chargé des infrastructures routières : a) La DGGT après avoir salué l’approche du Consultant, a rappelé toutes les difficultés qu’elle rencontre souvent avec les concessionnaires (NIGELEC, la Société Nationale des Eaux) pour le déplacement de leurs installations lors de leurs activités. Elle souhaite par conséquent disposer du tracé de la ligne pour mieux apprécier l’influence des installations du projet sur les activités de la DGGT dans cette zone (routes, ouvrage d’art, voiries urbaine s, etc.), ceci pour permettre de prendre les dispositions nécessaires afin de minimiser les déplacements localisés de la ligne. b) La DGGT souhaite être informée et impliquée autant que possible sur les points de passage du projet EEEOA au niveau des infrastructures existantes. c) La DGGT reste ouverte à la bonne collaboration avec le Consultant. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 EIES - Niger 10-13 Direction générale de l’élevage/Ministère de l’Élevage : a) La DGE a salué le projet et souhaite vivement sa concrétisation, car est porteur de beaucoup d’opportunités dans le secteur de l’élevage entre autres : ▪ la possibilité de la mise en place d’une chaîne de froid dans la zone grâce à l’électrification des villages environnants; ▪ la valorisation par la conservation des produits d’élevage (lait, fromage, beurre); ▪ la facilité de mobilisation de l’eau pour l’abreuvement des animaux (exhaure électrique); ▪ la facilité de mobilisation de l’eau pour la production de fourrage (pompage électrique) ; b) Recommande au projet : ▪ d’éviter de placer des pylônes dans les couloirs de passage des animaux ▪ d’apporter un appui aux populations par la construction de banques d’intrants zootechniques dans la zone. ▪ d’électrifier les villages et hameaux dans la zone du projet pour permettre une émergence de la pratique de l’élevage. Direction générale de l’agriculture/Ministère de l’Agriculture : La DGA en termes de préoccupations liées aux dédommagements s’est exprimée en ces termes :  Il existe des textes de loi concernant l’expropriation pour cause d’utilité publique faisant ressortir clairement la nécessité d’indemniser selon une juste part préalable au projet, mais quelle garantie donne la NIGELEC (au-delà l’OOOEA), pour que ça ne soit pas comme dans les autres projets? La question cruciale est que l’on privera certainement des producteurs de leur assiette de production donc de leur rendement, immédiatement en phase de construction du projet, alors cette préoccupation reste majeure. Sinon, en termes de dédommagement des cultures, il existe un processus complet établi par le Secrétariat permanent du Code rural qui a ses démembrements régionaux (SPR COFO), départementaux (COFODEP), communaux (COFOCOM) et locaux (COFOB), qui doivent en principe être associés aux travaux d’identification des personnes affectées dans le cadre du projet selon l’emprise du tracé. Pour ce qui est des souhaits, il s’agit :  d’étudier la possibilité de desservir en courant les villages traversés ou pr ès de la ligne pour appuyer la production et la transformation des produits. Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) : L’ANAC après avoir pris connaissance du projet de ligne, souhaiterait :  être saisie de façon officielle par le promoteur à travers une correspondance indiquant le corridor validé de la ligne avant de donner ses appréciations techniques notamment :  les enjeux spécifiques du projet par rapport au domaine de l’aviation civile nigérienne;  la distance minimale exigée entre un aérodrome et une ligne de transport électrique comme celle du projet. Après cette correspondante et ces données, les préoccupations attentes ou autres recommandations pourront être adressées de façon technique et administrative. Ministère de la Culture/Direction générale du Patrimoine culturel : Pour le Ministère chargé du patrimoine culturel, l’enjeu d’un tel projet c’est assurément la conservation des richesses culturelles du Niger. À cet effet, il existe une étude datant de 2006 et qui fait l’inventaire des sites d’importance culturelle au niveau national avec des descriptifs et des coordonnées géographiques. Mais ne disposant pas de la ligne exacte du tracé, le Ministère ne saurait mieux se prononcer. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 10-14 En termes d’implication, c’est le rôle régalien du Ministère d’être partie prenante selon les enjeux soulevés, pour accompagner le projet dans l’atteinte des objectifs. Au stade de validation du travail, la contribution du Ministère de la Culture sera sans doute d’un apport considérable. Enfin, en cas de découverte fortuite, il existe la Loi 97-002 du 30 juin 1997 relative à la protection, la conservation et la mise en valeur du patrimoine culturel. Elle détermine les principes fondamentaux du régime juridique en définissant les règles applicables en matière de protection des monuments, des biens culturels, des ensembles et des sites, leur identification, leur classement, leur mise en valeur et leur réanimation; de fouilles archéologiques et des découvertes fortuites; d’importation, d’exportation et de transfert international de biens culturels. REPRÉSENTANTS COMMUNAUX Les rencontres avec les autorités communales, auxquelles ont également participé les représentants d’un certain nombre de villages affectés, avaient pour objectif de leur présenter le projet, partager avec eux ses enjeux, présenter les objectifs de l’étude et recueillir leurs opinions et suggestions par rapport à la réalisation du projet ; ceci dans l’optique d’optimiser le projet et de faciliter leur adhésion. Il ressort de ces rencontres que tous les participants au niveau des communes et des villages visités sont visiblement satisfaits de ce projet qui va sans doute améliorer l’accès de beaucoup des localités à l’électricité. En effet, ces zones connaissent actuellement un important problème relatif à la disponibilité, à l’accessibilité et à la quantité d’électricité. La plupart de ces communes et villages estiment que ce projet permettrait non seulement d’améliorer le cadre de vie des populations, mais aussi de promouvoir le développement économique des zones concernées. a) Préoccupations :  Les populations adhèrent au projet et souhaitent sa concrétisation. Ils attendent de l’électrification que d’autres opportunités dans le développement du commerce/économie, comme la production, la transformation ou la conservation des produits agroalimentaires, soient créées dans la zone d’intervention du projet.  Pour l’ensemble des communes et des villages , une inquiétude se pose surtout dans la région de Dosso, où des PAP n’ont pas été indemnisés conformément aux textes et lois portant sur l’expropriation pour cause d’utilité publique dans le cadre des projets comme celui des travaux du chemin de fer, des travaux de bitumage de la route Bélla – Gaya, etc.  Pour la commune rurale de Zabori, un problème lié au positionnement du site pour le poste s’est posé. Pour la population de Zabori, la création d'un poste de production d’énergie et d'un poste de transformation était promise depuis des décennies, depuis l’installation de la ligne haute tension existante. La raison essentielle est relative aux retombées économiques que la commune pense obtenir avec la création d’un poste de production d’énergie dans le territoire communal. Malgré les arguments avancés par les consultants que ce n’est plus un poste de production d’énergie qui sera construit, mais un poste relais de transformation, la population insiste sur sa construction dans la commune de Zabori parce qu’actuellement le site choisi pour le poste n’est pas situé dans le territoire de la commune rurale de Zabori. Les populations souhaitent son rapprochement vers Zabori afin que la commune puisse profiter des retombées économiques associées.  L’utilisation de la main-d’œuvre locale sera souhaitable, car au moment de l’exécution des travaux, beaucoup d’entreprises ne respectent pas les clauses contenues dans le Code du travail. b) Recommandations :  Processus d’indemnisation : insistance des communes et des villages du respect des engagements, des textes et lois en vigueur dans les indemnisations;  Accès à l’électricité : résoudre définitivement l’insuffisance de fourniture d’électricité dans les zones traversées par le projet;  Éclairage public : électrifier les écoles, mosquées, dispensaires, places publiques, etc. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 EIES - Niger 10-15  Emplois et opportunités économiques pour les communautés : toutes les communes et tous les villages rencontrés lors de la 3e ronde de consultation publique ont souhaité le recrutement de la main-d’œuvre locale lors des travaux. Ils précisent par la même occasion de se conformer à la loi 2012-45 du 25 septembre 2012 portant code du travail en République du Niger.  Poste de Zabori : insistance des autorités communales, en l’occurrence M. le Maire et le Vice- Maire, mais aussi des populations sur l’implantation du poste dans la commune de Zabori pour que la commune puisse profiter des retombées économiques qui lui permettront de faire des actions de développement pour les communautés. REPRÉSENTANTES DES FEMMES  Appui aux activités génératrices de revenus (AGR) : dans les différentes localités visitées, les femmes ont demandé un appui aux AGR pour améliorer leur condition de vie. CHEFS COUTUMIERS  Information et sensibilisation des populations avant le début des travaux : informer et sensibiliser les populations du démarrage des travaux.  Dédommagement des PAP : implication des autorités coutumières dans le processus d’indemnisation, et indemnisation des PAP avant le démarrage du projet.  Emplacement du poste de Zabori : insistance du chef de canton de Zabori, M. Abdoulaye Aboubacar, sur l’implantation du poste dans la commune de Zabori.  Recensement des biens affectés : les chefs coutumiers demandent de recenser les vrais propriétaires des biens pour éviter tout conflit. CHEFS DE VILLAGES L’ensemble des chefs des villages traversés par le projet a été rencontré lors de l’enquête socio - économique réalisée pour rassembler les informations utiles à la rédaction du PAR. En plus de l’information sur les différentes caractéristiques démographique s et socio-économiques du village, les chefs ont pu faire part aux enquêteurs de leurs réactions et préoccupations à l’égard du projet. Le tableau ci-dessous résume ces commentaires et préoccupations quant aux impacts potentiels que le projet pouvait provoquer dans leur communauté. En examinant le tableau, on constate tout d’abord que très peu de chefs ont pu ou voulu émettre des commentaires. En effet, les équipes ont recueilli des commentaires uniquement dans 12 des 156 communautés traversées. On constate également que la grande majorité des commentaires recueillis sont positifs. Les chefs espèrent que le projet pourra permettre d’électrifier leur communauté ce qui permettra de l a développer. Ils entrevoient des retombées économiques reliées à la construction de la ligne. Pour ce qui est des impacts négatifs, ils sont principalement liés à la destruction des arbres et à l’expropriation des structures et des parcelles dans l’emprise. Ils souhaitent une compensation adéquate. Les résultats indiqués ici confirment donc pour une bonne part les commentaires déjà obtenus lors des consultations de la troisième ronde (voir tableau 10-10). Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 10-16 Tableau 10-10 Changements potentiels liés au projet perçus par les communautés RÉGION CHANGEMENT POTENTIEL TOTAL DOSSO NIAMEY TILLABÉRY Impacts économiques positifs 50 8 55 113 Impacts économiques négatifs 30 0 4 34 Autres effets négatifs et demandes 4 0 0 4 Aucun changement perçu 0 0 2 2 Nb de localités traversées par l’emprise non répondantes 12 0 0 12 Nb total de localités traversées par l’emprise 96 8 61 165 Notes : Une localité peut avoir mentionné plus d’un changement potentiel lié au projet. Douze localités de la région de Dosso n’ont pas répondu à la question. Les impacts économiques positifs comprennent, notamment, l’amélioration des conditions de vie, la possibilité d’emplois, l’électrification du village, le développement de nouvelles inf rastructures et le développement économique des villages. Les impacts économiques négatifs comprennent, notamment, l’expropriation et la perte des arbres, des terres agricoles et des cultures. Les autres effets négatifs et les demandes comprennent : la sécurité et l’obtention de compensations adéquates y compris l’embauche locale. CHEFS DE MÉNAGES L’ensemble des chefs des ménages qui voyait le projet affecter une structure ou un arbre sur leur parcelle1 a été rencontré lors de l’enquête socio-économique et le relevé des biens. En plus de l’information sur les différentes caractéristiques démographiques et socio -économiques du ménage, le chef de famille a pu faire part aux enquêteurs de ses réactions et préoccupations à l’égard du projet. Le tableau 10-11 résume ces commentaires et préoccupations. On constate tout d’abord que la très grande majorité des PAP n’ont fait aucun commentaire ou émis aucune objection au projet. Les quelques commentaires émis font état de l’inquiétude de deux PAP quant à la réception des compensations pour leurs parcelles ou biens affectés. Tableau 10-11 Inquiétudes et commentaires concernant le projet, Niger INQUIÉTUDE ET COMMENTAIRE RÉGION Dosso Niamey Tillabéry Total Accepte le projet 0 0 0 0 Apport positif du projet pour le ménage, la communauté 0 0 0 0 Perte occasionnée par le projet (revenu, terre, arbre, structure) 0 0 2 2 Conséquence sur la santé (champ électromagnétique, 0 0 0 0 électrocution) Autre aspect négatif et demande 1 0 0 1 Aucune inquiétude, ni commentaire 28 2 74 104 Nombre total de ménages 29 2 76 107 Note : Les autres aspects négatifs et demandes comprennent, notamment, des inquiétudes par rapport à la compensation adéquate des terres situées dans l’emprise. QUATRIÈME RONDE DE CONSULTATION Cette dernière ronde d’information et de consultation des parties prenantes effectuée dans le cadre du développement de l’ÉIES, du PGES et du PAR a permis d’exposer les principales conclusions et recommandations contenues dans les rapports préliminaires de l’ÉIES, du PGES et du PAR dans le but de les valider et d’obtenir de la part des parties prenantes des commentaires et suggestions per mettant de les bonifier. Les lettres de convocation furent distribuées avec deux semaines de préavis et accompagnées d’un document de consultation présentant une synthèse des principaux éléments du rapport d’ÉIES préliminaire. 1 Notons que ce ne sont pas tous les PAP qui sont ainsi affectées. En effet, dans la majorité des parcelles traversées par l’emprise on ne retrouvait aucun arbre ou structure. Les commentaires de ces PAP n’ont pas été sollicités. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 EIES - Niger 10-17 Les activités réalisées, les organisations rencontrées et les résultats obtenus sont résumés ci-dessous. Il est important de mentionner qu’un atelier à l'échelle nationale n’a pas été tenu puisque les acteurs qui devaient être rencontrés sont ceux qui ont participé à la session de formation-restitution de l'ÉIES, du PGES et du PAR organisée au courant du mois de mars, où leurs recommandations et commentaires ont été formulés et intégrés aux différents rapports. 10.3.3.1 ACTIVITÉS RÉALISÉES Cette tournée de consultation a consisté en la réalisation d’un atelier dans chacun des cinq départements touchés par le tracé à l’étude, réunissant les acteurs départementaux et des représentants des communes concernées, entre le 24 et le 30 mars 2016. 10.3.3.2 PARTIES PRENANTES RENCONTRÉES Les tableaux 10-12 à 10-16 ci-dessous dressent la liste des parties prenantes rencontrées dans le cadre de la quatrième ronde d’information et de consultation. Les registres de signatures des participants peuvent être consultés à l’annexe 6. Tableau 10-12 Participants à l’atelier sur les résultats préliminaires tenu le 30 mars 2016 à Torodi ORGANISATION REPRÉSENTANTS Commune urbaine Ibrahima Djibo, Tél. : 96276223, Maire Direction Départementale Environnement Mahamane Ibrahim Hamidou, Tél. 96886604, Directeur Direction départementale du Développement Sina Oumarou, Tél. : 96708806, Directeur communautaire Direction Départementale du Génie Rural Mahamadou Tankari, Tél. 96877852, Directeur Direction départementale de l’élevage Idrissa Hassane, Tél. : 97507290, Directeur Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 10-18 Tableau 10-13 Participants à l’atelier sur les résultats préliminaires tenu le 30 mars 2016 à Kollo ORGANISATION REPRÉSENTANTS Commune urbaine Sanda Boubacar, Tél. : 96140427, Vice maire Direction Départementale Environnement Maman Chaibou, Tél. : 96563430, Directeur adjoint Direction départementale du Développement Batouré Maman Bachir, Tél. : 96712788, Directeur communautaire/aménagement du territoire Direction départementale de l’agriculture Issoufou Yahaya, Tél. : 90299107, Directeur Direction départementale de l’élevage Abdourahamane Issoufou Namassa, Tél. : 96768626, Directeur Commission foncière départementale (COFODEP) Adamou Aly, Tél. : 96290584, Secrétaire permanent Direction départementale du Génie Rural Abdourhamane Marou Djibo,Tél. : 96914183 Directeur Tableau 10-14 Participants à l’atelier sur les résultats préliminaires tenu le 25 mars 2016 à Birni Gaouré ORGANISATION REPRÉSENTANTS Préfecture de Birni Gaouré Mounkaila Mayaki, Tel 96491455, Secrétaire général Commune urbaine Ada Hachimou Karimou, Tél. : 96585057, Secrétaire municipal Direction départementale Environnement Gabou Mahamadou Habibou, Tél. : 96278447 Directeur Direction départementale du Développement Idrissa Ganda, Tél. : 99379009, Directeur communautaire Nigelec Harouna Ibrahim, Tél. : 96996424, Représentant Direction départementale de l’Hydraulique Souleymane Alimi, Tél. : 96379048, Directeur adjoint Direction départementale de l’Agriculture Kimba Souley, Tél. : 96052474, Directeur Commission foncière départementale (COFODEP) Soumana Hassane, Tél. : 96586168, Secrétaire permanent Organisation de la jeunesse Seydou Ali Siddo, Tél. : 96256468, Président WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 EIES - Niger 10-19 Tableau 10-15 Participants à l’atelier sur les résultats préliminaires tenu le 25 mars 2016 à Dosso ORGANISATION REPRÉSENTANTS Préfecture de Dosso Attinine Soumana, Tel: 96 982622, Secrétaire général Direction départementale de l’environnement Hassane Moussa, Tél. : 96424740, Directeur adjoint Direction départementale de l’agriculture Souleymane Saidou, Tél. : 96296682, Directeur Direction départementale de l’élevage Gambo Mahamadou, Tél. : 96515850, Directeur Direction départementale de l’hydraulique Saidou Mamane, Tél. : 96660405, Directeur Adjoint Commission foncière départementale (COFODEP) Banounfé Barké, Tél. : 96406871, Secrétaire permanent Sultanat Soumana Soubéizé, Tél. : 96658342, Représentant Direction départementale du génie rural Ibrahim Hamani, Tél. : 96529613, Directeur Société Civile Idé Hassane, Tél. : 96875839, Représentant Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 10-20 Tableau 10-16 Participants à l’atelier sur les résultats préliminaires tenu le 24 mars 2016 à Gaya ORGANISATION REPRÉSENTANTS Préfecture de Gaya Elh Modi Mayaki, Tél. :96435138, Secrétaire général Commune urbaine Amadou Hamidou Tél. : 98162626, Maire Direction départementale de l’agriculture Dandakoye Adamou Tél. : 96493671, Directeur Direction départementale de l’élevage Issa matou Daouda, Tél. :96384807, Directeur Direction départementale du développement Karidio Ouamarou, Tél. : 97283011, Directeur communautaire Commission foncière départementale (COFODEP) Kalilou Gourmantché, Tél, : 96817681, Secrétaire permanent Forces de Défenses et Sécurité (FDS) Mme Maimouna Yacouba, Tél. : 96976751, Gendarme Chef de canton Issa Adamou, Tél. : 96277702, Représentant Chef de canton Société civile Soumaila Yacouba, Tél. : 93331689, Représentant Société civile Djibrilla Karidjio, Tél. : 96578909, Représentant 10.3.3.3 COMMENTAIRES ET RECOMMANDATIONS DES PARTIES PRENANTES PORTANT SUR LES MESURES PROPOSÉES PAR LE PGES Le tableau 10-17 fait le bilan des principaux commentaires et recommandations formulés par les parties prenantes portant sur différentes mesures de gestion environnementales et sociales mises de l’avant par le PGES. Les ajustements apportés à la version préliminaire du PGES afin de répondre à ces apports des parties prenantes y sont également indiqués, le cas échéant. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 EIES - Niger 10-21 Tableau 10-17 Principales préoccupations, attentes et recommandations formulées en lien avec le PGES Parties prenantes ayant Principaux commentaires et Ajustements apportés au Sujets formulé le commentaire/ recommandations PGES recommandation • Plan Publication / Mettre le rapport d’EIES à la • Génie rural Le rapport d’ÉIES sera mis à accessibilité du disposition des Services techniques • COFODEP la disposition des services Rapport final après validation • Agriculture techniques d’EIES • Environnement Les mesures de gestion Plusieurs campagnes de • Autorités communales et identifiées proposent sensibilisation doivent être traditionnelles l’implication des chefs de Sensibilisation organisées à l’endroit des populations • COFODEP village tant dans le vivant aux alentours de la ligne • Agriculture processus de réinstallation 330 kV • Environnement que dans la planification des activités de construction • Communes Une unité de de projet Proposer un comité de pilotage au • Plan Dorsale Nord sera Pilotage du projet démarrage du projet • Génie rural responsable de la mise en • Environnement œuvre du projet • Communes • Plan • Génie rural Similitude entre Quel est le lien entre la ligne 132 et la La ligne 330 kV augmente • Hydraulique les deux lignes ligne 330 kV l’offre en énergie au Niger • COFODEP • Agriculture • Environnement • L’identification des impacts potentiels doit mettre en relation les composantes du projet et les activités projetées • Elle doit intégrer de ce fait les Analyse et • Environnement caractéristiques techniques du L’analyse des impacts a été évaluations des • Hydraulique projet et les procédés de faite sur ces bases impacts • Plan réalisation des activités ainsi que la connaissance du milieu, les préoccupations des acteurs et les enseignements tirés de projets similaires Les mesures de gestion en • Prendre en considération les phase d’exploitation ainsi • Autorités mesures adéquates et rendre plus que les plans de gestion les administratives, résilients les moyens de plus adéquats ont été Mesures de communales et subsistance des communautés proposés avec leur coût bonification et/ou traditionnelles vulnérables potentiel. Ces mesures de compensation • COFODEP • Proposer des mesures qui seront adaptées selon les • Agriculture répondent aux réalités du terrain commentaires pour répondre • Environnement • Budgétiser toutes les mesures mieux aux spécificités locales 10.3.3.4 COMMENTAIRES ET RECOMMANDATIONS DES PARTIES PRENANTES PORTANT SUR LES MESURES PROPOSÉES PAR LE PAR Le tableau 10-18 fait le bilan des principaux commentaires et recommandations formulés par les parties prenantes portant sur les différents éléments du PAR. Les ajustements apportés à la version préliminaire du PAR afin de répondre à ces apports des parties prenantes y sont également indiqués, le cas échéant. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 10-22 Tableau 10-18 Principales préoccupations, attentes et recommandations formulées en lien avec le PAR Parties prenantes ayant Principaux commentaires et Ajustements apportés Sujet formulé le commentaire/ recommandations au PAR recommandation Dédommagements Les régions de Dosso et Tillabéry • Autorités préfectorales, Il est mentionné dans le ayant encore en mémoire les communales et PAR que les problèmes de règlements des traditionnelles compensations doivent droits aux PAP ont suscité la • COFODEP être octroyées et les réaction des participants qui • Agriculture maisons déplacées recommandent formellement que • Environnement reconstruites avant le des dispositions soient prises début des travaux de pour mettre les personnes construction touchées dans leurs droits avant le début des travaux Sensibilisation Plusieurs campagnes de Ces campagnes sont sensibilisation doivent être • Autorités communales et déjà prises en compte organisées à l’endroit des traditionnelles dans le PGES, plus populations vivant aux alentours • COFODEP spécifiquement dans la de la ligne 330 kV • Agriculture section portant sur le • Environnement renforcement des capacités et la formation Publication/accessibilité Mettre le rapport PAR à la • Plan Des recommandations du rapport PAR disposition des Services • Génie rural seront faites à la techniques après validation • COFODEP NIGELEC concernant la • Agriculture diffusion du rapport • Environnement Indemnisation de Clarifier/préciser si c’est Seuls les ménages qui • Communes l’emprise l’ensemble des champs qui se ont une structure • Plan trouvent dans l’emprise de 50 m principale dans l’emprise • Génie rural le long de la ligne ou (50 m) devront être • COFODEP l’emplacement des pylônes déplacés • Agriculture seulement qui seront • Environnement expropriés/dédommagés Démarrage du projet Les populations souhaitent le Toutes les dispositions démarrage du projet le plus vite • Autorités sont prises pour que le que possible afin de résoudre administratives, projet débute le plus définitivement le problème communales et rapidement possible d’électricité dans la zone, qui traditionnelles connaît de plus en plus les • Hydraulique coupures intempestives Responsabilité de mise Définir d’une manière très claire Ces responsabilités sont en œuvre les tâches et les rôles de chaque précisées dans le acteur dans le processus de mise • Environnement chapitre portant sur les en œuvre du PAR au niveau du • Plan arrangements cadre institutionnel institutionnels pour la mise en œuvre du PAR RENCONTRES COMPLÉMENTAIRES Une nouvelle série de rencontres de consultations fut réalisée en février 2017 afin d’entendre les préoccupations et de recevoir les recommandations de deux communautés riveraines de la forêt villageoise de Panama, traversée par le tracé final retenu. Il s’agit des communautés de Djandjandjiori (commune de Makondoli) et de Panoma (Commune de Torodi), toutes deux rencontrées le 21 février 2017. Les participants à ces rencontres sont décrits au tableau 10-19 ci-dessous. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 EIES - Niger 10-23 Tableau 10-19 Rencontres complémentaires tenues en février 2017 ORGANISATIONS DATE LIEU PARTICIPANTS RENCONTRÉES 21 févr. 2017 Djandjandjiori Communauté de 14 membres de la communauté, dont le chef du Djandjandjiori village et le maire de la commune 21 févr. 2017 Panama Communauté de 34 membres de la communauté, dont le chef du Panama village et le maire de la commune Rencontre avec la communauté de Djandjandjiori, Rencontre avec la communauté de Djandjandjiori, février 2017 février 2017 Rencontre avec la communauté de Panama, février 2017 Ces rencontres ont permis de clarifier le statut de la forêt, laquelle est une forêt villageoise exploitée par l’ensemble des communautés sous le contrôle de la structure locale de gestion et des services de l’Environnement. Les communautés ont réitéré leur appui au projet et ont formulé les recommandations suivantes en lien avec le soutien à la mise en œuvre du Plan d’aménagement de la for êt :  réaliser des activités de CES / DRS (récupération des terres);  réaliser des plantations d’arbres;  promouvoir les produits forestiers non ligneux;  renforcer les capacités de tous les acteurs dans la mise en œuvre du Plan d’aménagement de la forêt. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 11-1 11 CONCLUSION L’évaluation des impacts environnementaux et sociaux a été réalisée sur la base d’une revue de littérature, d’inventaires de terrain ainsi que de consultations avec les parties prenantes. Cette étude a permis d’identifier les préoccupations et les attentes des parties prenantes de même que les contraintes et impacts environnementaux et sociaux associés à la préconstruction/construction et exploitation de la ligne électrique et des postes du projet. L’optimisation du tracé de la ligne ainsi que les mesures d’atténuation et de compensation prescrites pour les différentes phases du projet permettent de limiter l’importance des impacts négatifs sur les composantes des milieux physique, biologique et humain, de compenser les impacts qui ne peuvent être minimisés ou de bonifier les impacts positifs du projet. De manière plus spécifique, l’application rigoureuse des mesures d’atténuation et de compensation prescrites dans cette EIES par les différents intervenants concernés permet de maitriser l’impact tant en phase de préconstruction/construction qu’en phase d’exploitation et de parvenir à un impact résiduel positif pour les habitats essentiels touchés et l’économie, et à un impact résiduel négatif d’importante mineure ou moyenne pour l’ensemble des autres composantes des EVE. Les impacts anticipés les plus significatifs sont ceux qui pourraient avoir lieu lors de la phase de construction et concernent notamment les pertes potentielles d’habitats naturels, particulièrement ceux qui sont localisés dans les habitats essentiels, et la réinstallation involontaire de certaines personnes. Les mesures d’atténuation et de compensation qui concernent les habitats essentiels affectés et qui sont contenues dans les plans d’action de biodiversité spécifiques à chaque habitat essentiel du Plan d’Action de Biodiversité sont des éléments fondamentaux non seulement pour réduire les impacts anticipés et atteindre un impact résiduel positif mais pour parvenir à un gain net de biodiversité pour chaque habitat essentiel. L’application des mesures d’atténuation et de compensation qui concernent les populations représente aussi un élément de première importance pour réduire les impacts anticipés sur les personnes affectées par le projet et les compenser de manière juste et équitable afin que leur condition de vie s’améliore ou tout au moins demeure la même en cas de réinstallation involontaire. En phase d’exploitation, des impacts résiduels négatifs d’importance moyenne pourraient survenir sur les habitats, la flore et la faune terrestres ou d’importance mineure sur la faune aviaire, les habitats et la faune aquatiques et semi-aquatiques ainsi que les EVE du milieu humain. Des impacts résiduels positifs sont prévus pour les habitats essentiels ainsi que pour l’ économie. Une bonne planification de la mise en œuvre du plan de mesures d’urgence et du suivi de la mortalité des oiseaux ainsi que l’adoption de mesures adaptées aux esp èces et aux zones sensibles contribueront à l’acceptabilité environnementale du projet. La mise en œuvre du PGES s’appuie sur une démarche adaptative qui s’échelonne durant toute la durée de vie du projet. La surveillance ainsi que le suivi environnementaux et sociaux permettront d’effectuer l’analyse de la qualité et de l'efficacité des mesures prescrites, et permettront également de déceler des impacts non anticipés. Le PGES prévoit ainsi l’adaptation des mesures de gestion par la prise en compte des différentes réalités vécues, dans un souci de réduire les impacts réels du projet. Des mesures correctives appropriées sont donc prévues si une non-conformité était observée. Un budget total de 5 207 192 $ US est estimé pour la mise en œuvre du PGES (incluant le coût du PAR) Le PGES constitue un engagement de la NIGELEC envers les différentes parties prenantes impliquées, plus spécialement envers les autorités nigériennes. Sa mise en œuvre permettra de s’assurer de la conformité environnementale et sociale du projet dans l’ensemble de ses phases de réalisation. Ce rapport d’ÉIES est accompagné d’un PGES détaillé qui donne des précisions sur le cadre de la gestion environnementale et sociale du projet et d’un PAR qui présente notamment le programme de compensation et les critères d'éligibilité associés aux mesures de réinstallation des personnes affectées par le projet. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 12-1 12 BIBLIOGRAPHIE Autorité du Bassin du Niger (ABE), 2013, Évolution Hydrologique des Stations de Référence du bassin du Niger, 6 pages. African Center for Energy and Environment (ACEE) (2003). The Management of Wildlife Interactions with Overhead Power Lines, 72p. Amadou Charifi Rabiou (2013). Les conflits autour des forêts classées de Fogha Béri et Koulou dans la région de Dosso. Mémoire de fin d’etude, UAM, 68p. Ambouta, K. J. M. (1984).Contribution à l'édapologie de la brousse tigrée de l'Ouest nigérien. Thèse présentée pour l'obtention du titre de Docteur Ingénieur à l'Université de Nancy I, 115p. Ambouta, K. J. M. (1994).Etude des facteurs de formations d'une croûte d'érosion et ses relations avec les propriétés internes d'un sol sableux fin. Thèse Ph-D, Université de Laval, 97p. Ambouta, K. 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Avril 2016. 17 pages et annexes. AUTRES SOURCES D’INFORMATIONS Les sources d'informations ne se limitent pas au territoire nigérien. Plusieurs autres sites internet ont été consultés. www.wunderground.com Données climatiques (température, point de rosée, humidité, pression atmosphérique, visibilité, vent et précipitation) pour les stations de Niamey, Tillabery, Dosso et Gaya. Le site donne le temps actuel, des prévisions pour dix jours et des données historiques. WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo No 141-24307-00 Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) Mai 2018 ÉIES - Niger 12-7 Les données historiques sont affichables en tableau et en graphique par jour avec les observations pour chaque heure ou par semaine/mois avec les moyennes ou totaux journaliers. Les données peuvent être exportées dans un fichier texte avec le format .CSV (séparation des données avec une virgule) destiné à l'importation dans un tableur. La série de données disponibles dépend de la station. La quantité des précipitations n'est pas toujours renseignée. La langue d'origine du site est l'anglais, mais l'essentiel des informations est communiqué en français. www.tutiempo.net Site avec des données climatiques comparables au site www.wunderground.com. Le site est essentiellement en anglais et les données historiques vont bien plus loin en arrière dans le temps. Les données historiques sont présentées par mois avec indication des valeurs journalières. Si les données ne sont pas disponibles, cela est clairement indiqué. Avec l'opération copier/coller on peut facilement récupérer les données dans un tableur. hydrosheds.cr.usgs.gov Site du Service géologique des États-Unis avec des cartes de relief et d'hydrographie (réseaux hydrographiques et limites des bassins versants), basées sur des images du satellite Radarsat avec une résolution sur le terrain de 3 secondes (+90m) pour les altitudes et au choix 15 ou 30 secondes pour l'hydrographie. earthexplorer.us.gov Site du Service géologique des États-Unis avec des images satellitaires à télécharger, notamment les images des satellites Landsat obtenues depuis les années 1970. Ces images multispectrales avec une résolution de 30 m sur le terrain et de 16 jours dans le temps permettent entre autres de reconstituer la variation de l'occupation des sols et de suivre la variation des surfaces des plans d'eau (par exemple le lac Tchad) pendant cette période earlywarnings.usgs.gov/fews Site du Service géologique des États-Unis avec des cartes avec l'indice de végétation (NDVI) sur les deux années précédentes avec une fréquence de 5 jours ainsi qu'une estimation des précipitations pour les trois décades de chaque mois pour la même période. Ces cartes sont basées sur des images de la dernière génération des satellites Meteosat avec une résolution de 250 m sur le sol. Les satellites Meteosat sont multispectrales et géostationnaires. Ils surveillent en permanence la même partie de la terre et sont capables de détecter les nuages nuits et jours. Ils peuvent également obtenir des informations sur le sol (humidité et végétation). Le site permet ensuite de visualiser ces paramètres dans une résolution plus basse pour des périodes allant plus loin dans le temps. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Mai 2018 Annexe 1 COMMENTAIRES DE LA NIGELEC ET DU MINISTÈRE EN CHARGE DE L’ENVIRONNEMENT SUR LE RAPPORT DE CADRAGE Annexe 2 CLAUSES ENVIRONNEMENTALES À INSÉRER DANS LES DAO 1 CLAUSES ENVIRONNEMENTALES A INSERER DANS LES DAO (NIGER) Les présentes clauses sont destinées à aider les personnes responsables de l’élaboration des dossiers d’appel d’offres ou de marchés d’exécution des travaux de la ligne haute tension d’interconnexion 330 kV Nigeria-Niger-Burkina Faso-Bénin/Togo (soumissions, cahiers des prescriptions spéciales [CPS] ou cahiers des prescriptions techniques [CPT]), afin qu’elles puissent intégrer dans ces documents des prescriptions permettant d’optimiser la protection de l’environnement et du milieu socio-économique. Elles concernent également les dispositions sécuritaires relatives aux mesures de prévention contre les dangers et les risques. Les clauses sont applicables à toutes les activités du projet pouvant être source de nuisances environnementales et sociales. Il reste cependant vrai qu’il n’est pas possible d’envisager tous les cas et que les clauses proposées doivent servir de guide et ne remplacent aucunement les recommandations de l’étude d’impact environnemental et social (EIES) et du plan de gestion environnementale et sociale (PGES) du projet de la Dorsale Nord et les suggestions formulées par les populations riveraines. 1. ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DANS LES SOUMISSIONS Le soumissionnaire devra proposer dans sa soumission : - un plan de réalisation des activités; - des mesures qui seront prises afin de protéger l’environnement; - des travaux de remise en état et un exposé méthodologique décrivant de quelle manière il compte éviter les effets négatifs de minimiser les effets inévitables. En plus, les soumissionnaires devront présenter, lors de la soumission de leur offre, le Programme définitif de gestion environnementale et sociale détaillé, incluant le Plan de protection de l’environnement (PPE) et le Plan hygiène, santé et sécurité sur les sites (PHSS) suivant les normes internationales de OHSAS 18001: 2007, qui s’inspire essentiellement des mesures préconisées dans le PGES du projet de la Dorsale Nord. 2. ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX DANS LES CPS 2.1. Obligations générales Le titulaire du marché d’exécution du projet d’interconnexion 330 kV Nigeria-Niger-Burkina Faso- Bénin/Togo devra respecter et appliquer les lois et les règlements sur l’environnement existants et en vigueur au Niger. Dans l’organisation journalière de son chantier, il doit prendre toutes les mesures appropriées en vue de minimiser les atteintes à l’environnement en appliquant les prescriptions du contrat et veiller à ce que les membres de son personnel, les personnes à charge de ceux-ci et ses employés locaux les respectent et les appliquent également. 2.2. Programme d’exécution Dans un délai de soixante jours à compter de la notification de l'attribution du marché, l’entrepreneur en charge de la réalisation du projet d’interconnexion 330 kV Nigeria-Niger-Burkina Faso-Bénin/Togo devra établir et soumettre à l'approbation du représentant de la NIGELEC un Programme définitif de gestion environnementale et sociale détaillé incluant le PPE et le PHSS (ou Plan de gestion environnemental de chantier), comportant les indications suivantes : - l'organigramme du personnel dirigeant avec identification claire de la (des) personne(s) responsable(s) de la gestion environnementale et sociale du projet; - un plan de gestion du chantier comportant notamment :  un plan de gestion des déchets de chantier (type de déchets prévus, mode de collecte, mode et lieu de stockage, mode et lieu d'élimination, etc.); Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No ÉIES – Niger Annexe 2 Mai 2017 2  un plan de gestion de l'eau (mode et source d'approvisionnement, débits utilisés, rejets, etc.), le système de traitement prévu pour les eaux résiduaires des chantiers, le lieu de rejet et le type de contrôle prévu, etc.;  un plan d’occupation des sols. - une description générale des méthodes que le Titulaire propose d'adopter pour réduire les impacts sur l'environnement physique et biologique de chaque phase de travaux; - une description générale des mesures que le Titulaire propose d'adopter pour bonifier les impacts socio-économiques positifs et éviter les incidences négatives. 2.3. Plans du Titulaire En cours d'exécution du marché, le Titulaire établit et soumet à l'approbation de la mission de contrôle (ingénieur-conseil) et à la NIGELEC pour observation les documents suivants :  un mois avant l’installation des chantiers et des aires de stockage : - la localisation des terrains qui seront utilisés; - la liste des accords pris avec les propriétaires et les utilisateurs actuels de ces aires et la preuve que ces utilisateurs ont pu trouver des aires similaires pour continuer leurs activités; - un état des lieux détaillé des divers sites; - une politique environnementale; - une politique hygiène, santé et sécurité; - un plan général indiquant les différentes zones du chantier, les implantations prévues et une description des aménagements prévus; - un plan de protection de l’environnement du site détaillé pour la base-vie, avant d’en démarrer la construction; - le plan de gestion des déchets amendé; - la description des mesures prévues pour éviter et lutter contre les pollutions et les accidents telles que pollutions du sol, des nappes et des eaux de surface, incendies et feux de brousse, accidents de chantier, etc.; - la description de l'infrastructure sanitaire prévue et son organisation; - la liste des mesures prévues afin d'assurer un approvisionnement des travailleurs en aliments (viande, poisson, etc.) et en bois et celles prévues afin de favoriser l'achat des produits locaux de la zone du projet, à l'exception de la viande de chasse; - le plan de réaménagement des aires à la fin des travaux; - les articles du règlement de chantier traitant du respect de l'environnement, des déchets, des actions prévues en cas d'accident, des obligations en matière de conduite des véhicules, de la réparation et de l'entretien des véhicules.  un mois avant la phase d’abattage des arbres : - un plan d'abattage et l'utilisation prévue des arbres abattus, l'objectif étant de limiter au maximum ces abattages; - un plan de travail avec les services techniques compétents chargés de ce volet.  mensuellement : - un point sur le niveau de sécurité sur le chantier et les mesures mises en œuvre pour maintenir celui-ci à un niveau élevé; - un compte rendu des mesures de prévention mises en place sur les chantiers. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No ÉIES – Niger Annexe 2 Mai 2017 3  à la fin des travaux : - le schéma d’itinéraire le long de la ligne d’interconnexion 330 kV Nigeria-Niger-Burkina Faso- Bénin/Togo complété par les travaux qui auront été faits avec les indications des améliorations de l’environnement qui auront été opérées. 2.4. Sécurité sur les chantiers Le Titulaire sera soumis aux régimes particuliers d’hygiène et de sécurité définis par la réglementation en vigueur au Niger. Il organisera un service médical courant et d’urgence à la base-vie, adapté à l’effectif de son personnel. De plus, il devra disposer dans son équipe d’un coordonnateur en sécurité qui veillera à assurer une sécurité maximum sur le chantier et dans la base-vie tant pour les travailleurs que pour la population et autres personnes en contact avec le chantier. Les entreprises devront également soumettre une copie de leur assurance, notamment pour les travailleurs à leur charge en cas d’accidents sérieux ou mortels. Tous les employés devront signer un code de comportement stipulant clairement les comportements à proscrire, tels les contacts sexuels avec les mineurs. 2.5. Sauvegarde des propriétés riveraines L’entrepreneur devra, sous le contrôle de l'ingénieur-conseil, nettoyer et éliminer à ses frais toute forme de pollution due à ses activités, et indemniser ceux qui auront subi les effets de cette pollution. 2.6. Entraves à la circulation L’entrepreneur doit maintenir en permanence la circulation et l'accès des riverains en cours de travaux. Les riverains concernés sont ceux dont l'habitat existait avant la notification du marché. Le maintien des chantiers en activité pendant la nuit sera subordonné à l'autorisation de l’inspecteur de travail. Si l’entrepreneur a reçu l'autorisation ou l'ordre d'exécuter des travaux pendant la nuit, il s'engagera à les exécuter de manière à ne pas causer de troubles aux habitants et établissements riverains du chantier. Le mode d'éclairage devra être soumis à l'agrément de l'ingénieur-conseil. L’entrepreneur veillera à ce qu'aucune fouille ou tranchée ne reste ouverte la nuit, entre 18 h et 6 h, sans signalisation adéquate acceptée par l'ingénieur-conseil. L’entrepreneur devra mettre en application une limitation de vitesse pour tous ses véhicules circulant sur la voie publique, dans le corridor et dans l’emprise. 2.7. Journal des travaux Le journal des travaux reprendra en outre tous les relevés des manquants ou incidents ayant donné lieu à une incidence significative sur l’environnement ou à un accident ou incident avec la population et les mesures correctives précises. 2.8. Obligations au titre de la garantie L’entrepreneur du présent marché est tenu pendant la durée du délai de garantie du projet, à effectuer l'entretien courant des ouvrages réalisés et à remédier aux impacts négatifs qui seraient constatés. Les aspects environnementaux tels que la reprise de végétation, le rétablissement des écoulements et du régime hydraulique des cours d’eau, la remise en culture de terres agricoles sont également couverts par ce délai de garantie d'une durée d’un an. 2.9. Sanctions et pénalités En application des dispositions du Cahier des clauses administratives particulières, le non-respect des clauses environnementales et sociales est un motif pouvant entraîner des sanctions et/ou des pénalités. Par ailleurs, une entreprise qui se rendra coupable de non-application répétée des clauses environnementales, pourra être frappée de sanctions plus sévères allant jusqu’à son exclusion (pour une période de cinq ans) du droit de soumissionner. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No ÉIES – Niger Annexe 2 Mai 2017 4 2.10. Réception provisoire des travaux (réception partielle - réception définitive) En vertu des dispositions contractuelles, le non-respect des présentes clauses dans le cadre de l’exécution du projet d’interconnexion 330 kV Nigeria-Niger-Burkina Faso-Bénin/Togo, le refus de signer le procès-verbal de réception provisoire ou définitive des travaux, entraîne le blocage de la retenue de garantie de bonne fin. L’exécution de chaque mesure environnementale devra faire l’objet d’une réception partielle. Les obligations du titulaire courent jusqu’à la réception définitive des travaux qui ne sera acquise qu’après complète exécution des travaux d’amélioration de l’environnement prévus au contrat, et après constat fait de la reprise de la végétation et/ou plantations. 2.11. Notification Toute infraction aux prescriptions dûment notifiées à l’entreprise par le contrôle doit être redressée. La reprise des travaux ou les travaux supplémentaires découlant du non-respect des clauses sont à la charge de l’entrepreneur. 3. ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX DANS LES CPTP 3.1. Installation des chantiers L’entrepreneur proposera à la mission de contrôle (ingénieur-conseil) le lieu de ses installations de chantier et présentera dans un délai d’un mois, à compter de la date de notification de démarrage des travaux, un plan de protection de l’environnement du site comportant : - un plan de gestion des déchets de chantier (type de déchets prévus, mode de récolte, mode et lieu de stockage, mode et lieu d'élimination, etc.); - un plan de gestion de l'eau (mode et source d'approvisionnement, débits utilisés, rejets, etc.), le système d'épuration prévu pour les eaux sanitaires et industrielles des chantiers, le lieu de rejet et le type de contrôle prévu; - un plan de gestion globale pour l'exploitation et la remise en état des zones d'emprunt (actions contre l’érosion, l’inondation et les éboulements, réaménagement prévu). Les aires de dépôts devront être choisies de manière à ne pas gêner l’écoulement normal des eaux et devront être protégées contre l’érosion. L’entrepreneur devra obtenir pour les aires de dépôt l’agrément du contrôleur. La surface à découvrir doit être limitée au strict minimum et les arbres de qualité devront être préservés et protégés. 3.2. Implantation des ouvrages L’importance des installations est déterminée par le volume et la nature des travaux à réaliser, le nombre d’ouvriers, le nombre et le genre d’engins. Le plan d’installation du chantier devra tenir compte des aménagements et des mesures de protection suivants : (i) le site à choisir doit être situé à une distance d’au moins 500 m des points d’eau, et assez éloignée des habitations pour éviter les nuisances; (ii) le site devra être choisi de manière à limiter l’abattage des arbres, la destruction d’habitations, de magasins, de commerces, d’ateliers, de zones agricoles ou de maraîchage; (iii) le site doit être choisi en dehors des zones sensibles; (iv) les aires de stockage ou de manipulation de produits dangereux, toxiques, inflammables ou polluants devront être aménagées afin d’assurer une protection efficace du sol et du sous-sol; (v) à la fin des travaux, l’entrepreneur devra remettre en état l’ensemble des aires utilisées, notamment l’enlèvement des matériaux restants, l’évacuation des déchets, l’égalisation et le nivellement des chantiers, le démontage et l’évacuation des installations. 3.3. Règlement intérieur Un règlement interne de l’installation du chantier doit mentionner spécifiquement : - les règles de sécurité (vitesse des véhicules limitée à 80 km/h en rase campagne et 40 km/h en agglomération); - l’interdiction de la chasse, la consommation de viande de chasse, l’utilisation abusive du bois de chauffe; - l’interdiction du transport de la viande de brousse par les engins de chantiers; Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No ÉIES – Niger Annexe 2 Mai 2017 5 - le respect des us et coutumes des populations et des relations humaines d’une manière générale; - les mesures à prendre afin de minimiser les risques de contamination aux MST et au SIDA. Des séances d’information et de sensibilisation sont à tenir régulièrement et le règlement est à afficher visiblement dans les diverses installations. 3.4. Équipements Les aires de bureaux et de logement doivent être pourvues d’installations sanitaires (latrines, fosses septiques, puits perdus, lavabos et douches) en fonction du nombre d’ouvriers et des travailleurs présents sur les sites. Des réservoirs d’eau devront être installés en quantité et qualité suffisantes et adaptées aux besoins. 3.5. Réunion de démarrage des travaux Lors de la visite des lieux avec l’entreprise chargée de réaliser les travaux, les représentants du BEEEI devront être présents, en plus des experts du département « Environnement » de la NIGELEC. Les autorités, les services techniques régionaux et locaux et les populations devront être informés sur la consistance des travaux qui seront réalisés et ce sera le lieu de recueillir les éventuelles observations de leur part. Les informations sur les travaux devront préciser leurs itinéraires et les emplacements susceptibles d’être affectés par les travaux et leur durée. Des précisions seront données aux populations qui seront sensibilisées sur les cas de déplacements éventuels et les modalités de dédommagement. Quelles que soient les justifications évoquées, aucune activité ne pourra démarrer sur le terrain avant le paiement des indemnités d’expropriation. À l’issue de cette réunion, l’entreprise arrêtera, au besoin, la date d’une visite avec les agents locaux de la Conservation de la Nature, pour l’identification des espèces végétales protégées se trouvant dans l’emprise des travaux et la détermination des solutions y relatives. 3.6. Emploi de la main-d’œuvre locale L’entrepreneur est tenu d’engager (en dehors de son personnel-cadre technique) le plus de main- d’œuvre possible provenant des villages riverains et de la zone où les travaux sont réalisés. À défaut de trouver le personnel qualifié sur place, il est autorisé à engager de la main d’œuvre provenant de l’extérieur de la zone du projet. Le travail des enfants est bien certainement prohibé. Pour renforcer cet impact positif que constitue la création d’emplois pour les locaux, l’entreprise devra adopter une stratégie de communication et d’échange avec les communautés et les collectivités locales en vue de trouver les meilleures formules pour le recrutement du personnel local. Cette stratégie devra être axée sur la démarche suivante : - à qualification égale et pour des emplois non qualifiés, la priorité de recrutement sera donnée aux travailleurs ressortissants des communes traversées par la route ; - pour les emplois qualifiés, le recrutement se fera selon les procédures administratives et réglementaires requises, et sous la responsabilité et prescription du promoteur. 3.7. Protection du personnel de chantier L’entrepreneur doit munir ses ouvriers d’équipements de sécurité nécessaires et adaptés, notamment les équipements de protection individuels ou collectifs. 3.8. Note d’information interne de l’entreprise. L’entreprise devra émettre une note d’information interne pour sensibiliser les ouvriers aux sujets suivants: - sensibilisation des ouvriers au respect des us et coutumes des populations de la zone où sont effectués les travaux; Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No ÉIES – Niger Annexe 2 Mai 2017 6 - sensibilisation des ouvriers et des sous-traitants sur les risques de contamination aux MST et au SIDA. 3.9. Travaux de démolition d’ateliers et d’infrastructures diverses L’entrepreneur devra informer et sensibiliser les populations concernées avant toute activité de démolition d’habitations, d’ateliers, de garages, etc., requise dans le cadre du projet d’interconnexion 330 kV Nigeria-Niger-Burkina Faso-Bénin/Togo dans le but de définir et d’arrêter les modalités d’indemnisation. Il devra veiller à ce que les indemnisations soient effectivement fixées et payées aux ayants droit avant toute démolition, en accord avec l’ingénieur-conseil du projet. 3.10. Protection de l’environnement contre le bruit L’entrepreneur est tenu de limiter les bruits de chantier susceptibles d’importuner gravement les riverains, soit par une durée exagérément longue, soit par leur prolongation en dehors des heures normales de travail. Toutes les opérations pouvant être des sources de bruit doivent, avant d’être entamées, faire l’objet d’un accord avec l’ingénieur-conseil, dans la perspective de réduire au minimum les gênes qui pourraient en résulter pour les riverains. 3.11. Protection contre les gaz d’échappement et les hydrocarbures Les dépôts et autres modes de stockage éventuels de carburant, de lubrifiants ou d’hydrocarbure, ainsi que les installations de maintenance du matériel de l’entrepreneur, doivent être conformes aux prescriptions relatives à ces types d’installation. 3.12. Protection contre les résidus solides L’entrepreneur est tenu de prendre toutes les dispositions utiles pour éviter qu’aux abords des chantiers, les chaussées, accotements et trottoirs ne soient souillés par les boues, déblais ou matériaux provenant des travaux. En cas de démolitions d’ouvrages existantes, des mesures seront prises par l’entrepreneur pour éviter le soulèvement et la propagation des poussières. 3.13. Protection des eaux de surface et des nappes souterraines L’entrepreneur devra éviter tout déversement ou rejet d’eaux usées, de boues, hydrocarbures, et polluants de toute nature, dans les eaux superficielles ou souterraines, dans les égouts, fossés de drainage ou dans le fleuve. 3.14. Gestion des déchets Des réceptacles pour recevoir les déchets sont à installer à proximité des divers lieux d’activités. Ces réceptacles sont à vider périodiquement et les déchets à déposer dans un conteneur approprié, étanche, qui devra être vidangé régulièrement. L’emplacement des conteneurs ne devra occasionner aucune nuisance particulière sur le milieu avoisinant. Les aires d’entretien et de lavage des engins devront être bétonnées et pourvues d’un puisard de récupération des huiles et des graisses. Cette aire d’entretien devra avoir une pente vers le puisard et vers l’intérieur de la plate-forme afin d’éviter l’écoulement des produits polluants vers les sols non protégés. Les huiles usées sont à stocker dans des fûts à entreposer dans un lieu sécurisé en attendant leur récupération pour d’autres utilisations. Les filtres à huile et batteries usées sont à stocker dans des contenants étanches et à déposer dans une décharge autorisée. 3.15. Brûlis des déchets Il est demandé à l’entrepreneur d’identifier dès le démarrage des chantiers, des repreneurs desdits déchets parmi les riverains (fourrage pour le bétail, bois de construction, bois de chauffe, etc.). Il est strictement interdit de brûler sur place les déchets végétaux coupés surtout en zone sahélienne pour éviter les risques de propagation des feux de brousse. 3.16. Signalisation des travaux L’entreprise doit exécuter la signalisation conformément aux dessins et indications fournis et mettre en place la signalisation des travaux en cours (porte-drapeaux, panneaux, bandes réflectorisées) sur les obstacles, matériaux et engins mis le long de la ligne. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No ÉIES – Niger Annexe 2 Mai 2017 7 3.17. Chargement et transport des matériaux et d’équipement Lors de l’acheminement des matériaux et des équipements sur le site, l’entrepreneur doit : - prendre les mesures nécessaires pour limiter la vitesse des véhicules; - veiller à ce que les camions et les engins de chantier gardent une vitesse maximale de 40 km/h, particulièrement à la traversée des villages et villes; - charger les camions de manière à éviter les pertes de matériaux au cours du transport. 3.18. Repli de chantier et arrêt des travaux Le site devra prévoir un drainage adéquat des eaux sur l’ensemble de sa superficie. À la fin des travaux, l’entrepreneur réalisera tous les travaux nécessaires à la remise en état des lieux. L’entrepreneur devra replier tout son matériel, engins et matériaux. Il ne pourra abandonner aucun équipement ni matériau sur le site ou dans les environs. Après le repli du matériel, un procès-verbal constatant la remise en état du site devra être dressé et joint au procès-verbal de la réception des travaux. 4. SYSTEME DE RAPPORTAGE A METTRE EN PLACE Pour faciliter le suivi et la surveillance des impacts et apprécier l’évolution de l’application des mesures environnementales et sociales, l’Entreprise élaborera les documents de travail suivants : 4.1. Plan de protection de l’environnement (PPE) : Ce plan couvre les activités de construction, de la mise en place et du fonctionnement des installations de suivi et de coordination des travaux, d’entretien ou de maintenance, de production de matériaux (emprunts). Les objectifs de ce plan sont de : - Limiter, atténuer les impacts négatifs et compenser les impacts irréversibles sur le site des activités sous la responsabilité et le contrôle direct de l’entreprise ; - Fournir des réponses adéquates et efficaces aux incidents sur les composantes de l'environnement biophysique ; - Faciliter le dialogue entre le Maître d’œuvre et l’Entreprise concernant les sujets relatifs à la gestion de l'environnement du Projet; - Fournir les informations exigées au Maître d’œuvre à propos des aspects environnementaux du fait des travaux de l’Entreprise. Aussi, ce plan donnera des détails sur : - la responsabilité des membres de l’Entreprise dans l’application des mesures, - la démarche environnementale sur le chantier par rapport à la gestion des risques, - les modalités de mise en œuvre des mesures environnementales (procédures opérationnelles, moyen/plan de contrôle)… Le PPE sera doté d’un document d’enregistrement quotidien appelé : le journalier de l’environnement du chantier. Ce document fait ressortir les enjeux environnementaux potentiels et les mesures proposées pour les atténuer. Il rappelle les méthodes d’application de chaque mesure ainsi que la prise en charge quotidienne. Il est le journal du site, au vu de l’environnement biophysique, mais aussi, il est la fiche de reportage et renseigne sur l’évolution des mesures et des impacts. 4.2. Plan hygiène, santé et sécurité (PHSS) : A travers ce plan, l’Entreprise s’engagera à prendre des précautions pour assurer l’hygiène, la santé et la sécurité sur le site des travaux. A cet effet, elle mettra en place un concept général intégrant la participation effective de son personnel à la gestion des risques liés à l’exécution desdits travaux. Ce document est élaboré pour servir de base au volet Santé, Sécurité et Hygiène. Ils se résument essentiellement en des actions de : Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No ÉIES – Niger Annexe 2 Mai 2017 8 - Prévention ; - Formation ; - Résultat sécurité de «zéro accident» ; - Promotion du respect de la Sécurité comme priorité sur les lieux de travail et même en dehors de ceux-ci. Son élaboration s’appuie non seulement sur l’application des lois et règlements qui régissent ces trois domaines au Niger (notamment le Code du Travail et tous les textes y afférents) et des PTF et sur les dispositions contractuelles. Ce plan devra donner des détails sur : - la responsabilité des membres de l’Entreprise dans la gestion de l’hygiène la santé et la sécurité sur le site, - la résolution des conflits entre les objectifs de sécurité et ceux des travaux, - l’évaluation des performances, - le mécanisme de gestion des aspects sanitaires, sécuritaires et hygiéniques, - la formation du personnel et la mise en place des EPI/EPC, - les méthodes et moyens de suivi et contrôle des performances, - les procédures sécuritaires, - le mécanisme de gestion des conflits entre les travailleurs. Le PHSS devra être doté d’une fiche d’enregistrement : cahier des incidents .Ce cahier tiendra à jour tous les incidents (accidents de travail : brulures, coupures, intoxication, incendies, etc.) survenus lors de chaque activité du projet. Il est le journal quotidien du site. Ce document permettra à l’Entreprise de déterminer les facteurs, les périodes et les fréquences des risques liés à son activité. Il permet aussi d’identifier des mesures additionnelles et/ou correctives. Le PPE et le PHSS devront retracer les doléances du PGES en donnant plus de détails sur les moyens déployés par l’Entreprise pour prendre en charge les mesures environnementales et sociales, afin d’atténuer et de compenser les impacts négatifs d’une part et d’autre part de bonifier les impacts positifs. Pour être des documents d’application efficace, l’Entreprise doit dans leur élaboration prendre en compte les exigences fondées sur les systèmes de management de l’environnement (ISO 14001), de qualité (ISO 9001) et de santé, sécurité au travail (OHSAS 18001). Donc, dans chaque document, doivent être facilement identifiables : - les mécanismes d’enregistrement es incidents sanitaires/sécuritaires et des accidents environnementaux ; - les dispositifs d’évaluation des performances, d’identification à temps réel des impacts résiduels et des non-conformités dans l’application des mesures ; - une procédure détaillée de gestion des non-conformités. 4.3. Rapport mensuel de l’environnement À chaque fin de mois, l’environnementaliste mettra à disposition un rapport décrivant tous les efforts effectués par l’Entreprise en termes de prise en charge et des mesures. Il décrira les activités réalisées dans ce sens, les acteurs impliqués, la pertinence de l’activité, les résultats obtenus et les perspectives. En dehors de toutes ces préoccupations nécessaires pour une meilleure prise en charge des aspects environnementaux imputables au projet, l’Entreprise doit se doter d’une politique environnementale et d’une politique hygiène, Santé et Sécurité. En tant qu’entreprise de construction des équipements électriques, ces politiques doivent influencer l’ensemble de ces activités et donner des orientations majeures pour l’atteinte des objectifs de l’Entreprise. Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) No ÉIES – Niger Annexe 2 Mai 2017 Annexe 3 LISTE DES PARTIES PRENANTES DU PROJET ANNEXE IDENTIFICATION DES PARTIES PRENANTES DU PROJET AU NIGER DIRECTION / SERVICE CONCERNÉ ORGANISATIONS LIEU (LE CAS ECHEANT) Ministères et agences au niveau national NIGELEC Direction générale Niamey Secrétaire général Niamey Direction des études techniques Niamey Service environnement Niamey Direction régionale Dosso Dosso Direction régionale Tillabéri Tillabéri Direction régionale Niamey Niamey Ministère de Direction générale des Eaux et Forêt Niamey l'Environnement, de la Direction des aires protégées et de faune et de la Niamey Salubrité Urbaine et de chasse Développement Durable Bureau d’évaluation environnementale et des Niamey études d’impact (BEEEI) Direction de la Législation Niamey Ministère de l’Urbanisme Direction des études et de la programmation Niamey et du Logement Direction de la Législation Niamey Institut géographique national du Niger (IGNN) Niamey Ministère de l’Énergie et Direction des études et de la programmation Niamey du pétrole Direction de la Législation Niamey Direction générale de l’Énergie Niamey Ministère de l’Agriculture Direction des études et de la programmation Niamey Direction de la statistique agricole Niamey Ministère de l’Hydraulique Direction des études et de la programmation Niamey et de l’Assainissement Ministère du Plan, de Direction des études et de la programmation Niamey l’Aménagement du territoire et du développement communautaire Ministère de l’Équipement Direction des études et de la programmation Niamey Autorités administratives régionales Gouvernorat des régions Gouverneurs et S/G des régions de Dosso, Dosso, Tillabéri, Niamey Tillabéri, Niamey Communauté urbaine Communauté urbaine des régions de Dosso, Dosso, Tillabéri, Niamey Tillabéri, Niamey Conseil régional Conseil régional des régions de Dosso, Tillabéri, Niamey Niamey Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Avril 2017 ANNEXE DIRECTION / SERVICE CONCERNÉ ORGANISATIONS LIEU (LE CAS ECHEANT) Services techniques décentralisés Directions régionales des Régions de Dosso, Tillabéri, Niamey Dosso, ministères concernés: Tillabéri, Environnement, Niamey Agriculture, Urbanisme, Santé Publique, Plan, Énergie Service de la planification Régions de Dosso, Tillabéri, Niamey Dosso, urbaine et voiries des Tillabéri, Communautés urbaines Niamey Direction générale des Région de Niamey Niamey services techniques municipaux Services départementaux Départements de Gaya, Falmey, Dosso, Say, Gaya, des ministères concernés: Kollo, Torodi, Falmey, Environnement, Dosso, Say, Agriculture, Urbanisme, Kollo, Santé Publique, Plan, Torodi Elevage Au niveau local (Communautés affectées) 16 Communes rurales Fakara, Birni N’gaouré, Golé, Dosso, Goroubankassam , Kargui de la région Dosso bangou, Farrez, Yélou, Bana, Bengou, Gaya, Dioundiou, Zabori, Karakara, Tanda, Tounouga 7 Communes rurales de N’dounga ; Kouré ; Liboré ; Bitinkodji ; Torodi ; Makalondi, Kollo la région Tillabéri 3 Communes urbaines CU Niamey 2 ; 3 ; 4 et 5 Niamey de la région Niamey Ville de Dosso Conseil Municipal de Dosso Dosso Ville de Niamey Conseil Municipal de Niamey Niamey ONG de conservation de la nature et dans le domaine de l’Énergie Association pour la sauvegarde des girafes du Niger (ASGN) Kouré Association locale de la gestion de la mare d‘Albarkaizé Albarkaizé Association nigérienne des professionnels en étude d’impact (ANPEIE) Niamey Collectif des Organisations pour la défense du droit à l’accès à l’Énergie Niamey (CODDAE) Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/ WSP Togo# Système d'Échanges d'Énergie Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Avril 2017 Annexe 4 CONSULTATIONS RONDES 1 & 2 Synthèse des rencontres SOCIETE NIGERIENNE de l’ELECTRICITE (NIGELEC) Date et heure de la rencontre: 31/12/2014 à 9 h 30 Lieu de la rencontre: NIGELEC, 46, Avenue du Général de Gaulle, BP 11202. Niamey Participants: Liman GAMADADI, Issaka HOUDOU, Soumana NOUHOU IBRAHIM (NIGELEC), Aboubacar CHEFFOU (WSP_ICA_Niger) Ordre du jour: 1. Présentation du projet et études en cours 2. Lieu d’implantation du nouveau poste 3. Contraintes de localisation du site 4. Configuration du réseau actuel et projeté 5. Pratiques actuelles de dédommagement No. Résumé des échanges : 1. Présentation du projet et des études en cours : Le projet de la dorsale Nord 330 KV est une initiative sous régionale regroupant quatre pays de l’Afrique de l’Ouest à savoir le Nigéria, le Niger, le Bénin et le Burkina Faso, afin de mutualiser les efforts dans le domaine de l’énergie. Les études de faisabilité qui datent de 2007 sont en cours d’actualisation avec le cabinet canadien WSP qui est en groupement avec ICA_Niger sur l’aspect des impacts environnementaux et sociaux. 2. Lieu d’implantation 2.1 Le Lieu d’implantation du nouveau poste est situé à GOROU BANDA à la rive droite du fleuve Niger à Niamey. 3. Contraintes de localisation 3.1 Le site est déjà acquis et abrite le projet de construction de la centrale DIESEL de 100 mW. Les contraintes sont liées à la traversée des lignes de transport du lit majeur du fleuve Niger et de la ville de Niamey, milieu urbanisé. 4. Configuration du réseau actuel et projeté 4.1 Schéma remis présentant le réseau actuel et projeté avec l’arrivée de l’interconnexion Birni N’Kebbi 132 Kv. 5. Pratiques actuelles de dédommagement 5.1 S’inspirant de la loi nigérienne en matière d’expropriation pour cause d’utilité publique, la NIGELEC identifie et indemnise les populations impactées avant réalisation du projet. 6. Autres information d’intérêt Le site d’implantation du nouveau poste a fait l’objet d’un Décret d’expropriation pour cause d’utilité publique par l’état du Niger. Il abrite outre le projet de la centrale de Gorou Banda, l’arrivée des lignes de transport venant de Kandadji et de la centrale de Salkadamna. C’est le futur pôle de développement de l’énergie de la NIGELEC pour la région du fleuve (Niamey, Dosso et Tillabéri) et le point de départ vers l’export de l’excès de l’énergie du Niger vers les pays de la sous-région. Préparé par : Aboubacar CHEFFOU, ICA_Niger, (31 décembre 2014) 1 BUREAU D’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE et DES ETUDES D’IMPACTS Date et heure de la rencontre: 26/12/2014 à 11 h Lieu de la rencontre: Kouara Kano, Niamey Participants: Moussa YACOUBOU (D/BEEEI pi) Aboubacar CHEFFOU (WSP-ICA_Niger) Ordre du jour: 1. Présentation du projet et des études en cours (équipes, objectifs, échéances) 2. Discussion sur les enjeux, préoccupations et attentes No. Résumé des échanges: 1. Présentation du projet et des études en cours : Le projet de la dorsale Nord 330 KV est une initiative sous régionale regroupant quatre pays de l’Afrique de l’Ouest à savoir le Nigéria, le Niger, le Bénin et le Burkina Faso, afin de mutualiser les efforts dans le domaine de l’énergie. Les études de faisabilité qui datent de 2007 sont en cours d’actualisation avec le cabinet canadien WSP qui est en groupement avec ICA_Niger sur l’aspect des impacts environnementaux et sociaux. 2. Enjeux, préoccupations ou attentes soulevés 2.1 L’enjeu majeur au regard du corridor de la ligne est de s’assurer d’une bonne évaluation afin de prévoir des mesures optimales. 2.2 Le suivi du PGES doit être formellement réalisé au-delà de la certification environnementale du Projet. Pour ce faire, la NIGELEC doit mettre les moyens nécessaires dans le temps. Préparé par : Aboubacar CHEFFOU, ICA_Niger, (27 décembre 2014) 2 DIRECTION GENERALE DE L’ENERGIE (MINISTERE DE TUTELLE) Date et heure de la rencontre: 29/12/2014 à 10 h 30 Lieu de la rencontre: Direction Générale de l’énergie, Boulevard Mali Béro, Niamey Participants: Issa MAIDAGI, Directeur Général de l’Énergie, Hassoumiou MOUNKAILA, Abdourahamane HAMIDOU, Aboubacar CHEFFOU (WSP_ICA_Niger) Ordre du jour: 1. Présentation du projet 2. Rôle de l’état du Niger dans le Projet 3. Discussion sur les enjeux, préoccupations et attentes No. Résumé des échanges: 1. Présentation du projet et des études en cours : Le projet de la dorsale 330 KV est une initiative sous régionale regroupant quatre pays de l’Afrique de l’Ouest à savoir le Nigéria, le Niger, le Bénin et le Burkina Faso, afin de mutualiser les efforts dans le domaine de l’énergie. Les études de faisabilité qui datent de 2007 sont en cours d’actualisation avec le cabinet canadien WSP qui est en groupement avec ICA_Niger sur l’aspect des impacts environnementaux et sociaux. 2. Rôle de l’état 2.1 En matière de politique sur l’énergie, l’état a la responsabilité de définir et orienter les objectifs du Niger en vue d’atteindre les objectifs énergétiques. Pour ce faire, il investit et rétrocède à la Nigérienne d’électricité (NIGELEC). 2.2 Société d’état, la NIGELEC jouit d’une certaine autonomie de gestion qui fait que la rétrocession n’est pas une réalité. En matière de gestion des impacts environnementaux et sociaux, elle procède à la certification environnementale de ses projets conformément à la loi en vigueur. 3. Enjeux, préoccupations ou attentes soulevés 3.1 Le statut de super société de la NIGELEC fait que pour le cas du projet actuel, les préparatifs des études ainsi que le lancement a eu lieu sans l’implication du ministère. Par exemple, le lancement a eu lieu sans la participation du ministère. 3.2 Absence de texte réglementaire définissant la protection de l’emprise du tracé de la ligne HT. 4. Autres information d’intérêt 4.1 Projet d’Arrêté définissant la protection de l’emprise du tracé de la ligne HT au Niger soumis aux ministères de l’environnement, de l’équipement sans suite. Préparé par : Aboubacar CHEFFOU, ICA_Niger, (23 décembre 2014) 3 4     PROJET DE LA DORSALE NORD 330 kV  MISSION DE RECONNAISSANCE DU TRACE AU BENIN COMPTE RENDU DE LA REUNION DE SYNTHESE  Date : 16 Juin 2015  Lieu : Malanville  Participants :   Représentants WAPP   ‐ Daniel YAPI KOBOU, Assistant Technique  ‐ Harouna COULIBALY, Environnementaliste  Représentants CEB  ‐ Sotelle HOUESSOU, Environnementaliste  ‐ Harold  AHOUNHOSSE, Cartographe   Représentants NIGELEC  ‐ Houdou ISSAKA  ‐ Amadou AMADOU  Représentants ECOPLAN, Partenaire WSP pour le Bénin  ‐ Samuel OGOUMA, Environnementaliste, Chef de mission EIES/PAR pour le Bénin  ‐ Jean‐Luc KOUTCHORO, Directeur Technique  Représentants ICA, Partenaire WSP pour le Niger  ‐ Bachir MOUSSA, Expert Environnementaliste  ‐ Seyni DJIBO, Expert SIG  ‐ Habou RABIOU, Expert Biologiste  Ordre du Jour :  1) Impressions issues de la visite de terrain  2) Nouveaux points relevés  3) Améliorations à apporter / Recommandations  4) Divers  L’ordre  du  jour  soumis  à  l’appréciation  des  participants  n’a  reçu  aucune  objection.  La  parole  a  été  donnée  en  premier  lieu  aux  Sociétés  d’Electricité  et  ensuite  aux  autres  participants.  On  entend  par  nouveaux points relevés, les points chauds retenus à l’issue de la visite de terrain et qui n’étaient pas  identifiés au départ sur la fiche de bord préparée par le Consultant WSP.        PROJET DE LA DORSALE NORD 330 kV  1) Impressions issues de la visite de terrain  Représentant de la Communauté Electrique du Bénin (CEB)  ‐ Les points désignés chauds du tracé ont été visité. Le principal point chaud qui ressort de la  visite de terrain est la traversée du Fleuve. Est‐ce que cette traversée se fait vraiment dans la  partie la plus rétrécie du fleuve, même en temps de crue ?  ‐ L’arrivée de la ligne au poste doit tenir compte de la configuration du schéma du Poste. Pour  ce faire, le consultant doit bien montrer l’arrivée de la ligne au poste. Se référer au schéma  du Poste de transformation fourni à WSP par la CEB.  ‐ La présentation des coordonnées a posé un problème à la visite. Il faut présenter les  coordonnées dans les deux systèmes (le système UTM que le consultant a utilisé mais aussi  le système en degré‐minute).  ‐ Les points géo référencés ne sont pas indiqués sur les cartes.  ‐ Etudier bien la portance du sol pour un pylône situé sur la berge car la berge du fleuve du  côté du Niger présente une instabilité en temps de crue (le sol est fortement érodé à cet  endroit).  Représentant de la NIGELEC (Niger)  ‐ Essayer de faire décaler un peu la ligne du côté du village de Tara au Niger pour éviter  d’abattre de grands arbres comme les Rôniers qui sont des espèces protégées.  ‐ Un décalage de 10m est proposé au niveau du village de Tara puisque la 330 kV emprunte le  même couloir que la ligne Moyenne Tension existante.  ‐ L’ingénieur conseils doit tenir compte du Poste de transformation au Bénin tel qu’il est  configuré par la CEB pour y amener sa ligne. Pour se faire, se référer au schéma du Poste.  ‐ La nomenclature des points d’angle ne suit aucune logique ; on a un mélange des itinéraires.  ‐ Les points d’angle ne sont pas répertoriés sur les cartes.  Représentant d’ICA (Niger)  ‐ Le tracé doit faire attention au niveau du contournement de la ville de Malanville car dans sa  configuration actuelle, il traverse une zone lotie périurbaine.  2) Nouveaux points relevés  Lors  de  la  visite  de  terrain,  de  nouveaux  points  chauds  ont  été  relevés  notamment  la  zone  de  contournement  de  Malanville  (relevé  par  le  consultant)  qui  est  une  zone  périurbaine  d’extension  de  la  ville  de  Malanville.  Cette  zone  est  lotie  et  abrite  des  habitations  et  des  équipements  communautaires.  Un  autre  point  chaud  est  la  zone  d’arrivée  de  la  ligne  au  poste  de  transformation.  Cette  zone  abrite  des  infrastructures  de  transport  comme  un  Parking  Poids  lourds,  une  station  d’essence  et  des  installations  précaires  de  commerce  et  de  restauration  développées  aux  alentours  du parking.           PROJET DE LA DORSALE NORD 330 kV  3) Recommandations  ‐ Que  l’entrée  de  la  ligne  330  kV  au  Poste  se  fasse  de  manière  à  respecter  la  configuration  prévue au schéma du Poste et à garantir les usages futurs du reste du domaine.  ‐ Revoir  à  l’interne  au  niveau  de  la  NIGELEC  la  proposition  consistant  à  dévier  de  10  m  au  niveau  du  village  de  Tara  au  Niger  car  elle  pourrait  générer  encore  d’autres  problèmes  non  perceptibles.  ‐ Que les sociétés d’électricité s’approprient le document et le tracé proposé par le Consultant  de  manière  à  l’analyser  dans  tous  ses  aspects  afin  de  préparer  leurs  observations  pour  l’atelier de validation et d’adoption du tracé.  ‐ Explorer  et  analyser  les  résolutions  de  l’UICN  sur  la  traversée  des  zones  RAMSAR  afin  de  prendre  en  compte  les  mesures  proposées  dans  le  cadre  du  tracé  de  la  ligne  pour  les  zones  similaires traversées.  ‐ Corriger  les  cartes  et  revoir  la  présentation  des  coordonnées  des  points  d’angle  sur  la  base  des observations formulées.  ‐ Présenter  une  carte  plus  détaillée  du  tracé  qui  indique  quelques  points  repères  comme  des  infrastructures  et/ou  équipements  publics  permettant  de  mieux  apprécier  le  parcours  de  la  ligne.  4) Divers  Aucune intervention n’a été soulevée à ce point.  Plus aucun point n’étant à l’ordre du jour, la séance  démarrée à 18 heures locales s’est achevée à 21  heures après que le Programme du jour suivant pour la poursuite de la mission au Niger ait été arrêté  par les participants.     NOTES DE RÉUNION No 141-24307-00 MEETING NOTES Lieu de la réunion / Venue : Ministère de l’environnement Date: Mercredi, 29 juillet 2015 Objet / Object : Information sur le projet et discussion Préparé par / Prepared by: ICA Niger, Sous-traitant WSP Participants : Nom / Name Compagnie / Company Nom / Name Compagnie / Company Ministère de 2. Ali Abba Gana chargé de l’Environnement de ICA, sous-traitant suivi et évaluation, la Salubrité Urbaine 1. Rabiou Abou WSP et du Développement Durable 4. Omar Allou Liman 3. BILA Maina (Secrétaire (Directeur Régional de Ministère de Ministère de Général du Ministère de l’Environnement de l’Environnement de l’Environnement de l’Environnement de la Niamey, Ministère de la Salubrité la Salubrité Urbaine Salubrité Urbaine et du l’Environnement de la Urbaine et du et du Développement Salubrité Urbaine et du Développement Développement Durable) : Contact : Développement Durable), Durable Durable 00227 96 96 97 33 Contact : 00227 90 12 18 00 6. Colonel Madougou (Direction de la faune de la Ministère de Ministère de chasse et des aires 5. Ibro Adamou (Directeur l’Environnement de l’Environnement de protégées, Ministère de Général Adjoint des eaux la Salubrité la Salubrité Urbaine l’Environnement de la et Forêts,) contact : Urbaine et du et du Salubrité Urbaine et du 00227 9696 59 10 Développement Développement Développement Durable) Durable Durable Membre du comité RAMSAR Ministère de 7. Idi Yacouba (Directeur du l’Environnement de Bureau d’Évaluation et la Salubrité des Études d’Impacts,) Urbaine et du Contact : 00227 90 75 02 Développement 38 Durable Art. Points discutés / Items Discussed 1. Ouverture de la réunion / Beginning of Meeting 2. L’objectif de la rencontre avec BILA Maina est dans un premier informé le ministère de l’environnement sur le présent projet et aussi d’adresser une demande d’autorisation de rencontrer le comité en charge des Sites Ramsar au Niger. Des représentants du Ministère de l’Environnement de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable sont les membres du Comité national RAMSAR. 3. La direction en charge de la question des aires protégées et des sites Ramsar étant au Niveau de direction des eaux et forêts, nous avons tenu à contacter dans un premier temps le Directeur WAPP/NorthCore/ESIA/112014 Interconnexion Dorsale Nord 330 kV Nigeria – Niger – Burkina Faso – Togo/Benin Mise à jour de l’étude du tracé de ligne et de l’étude d’impact environnemental et social Page 1 / 2 330 kV North Core Project Nigeria – Niger – Burkina Faso – Togo/Benin Update of the line route study and the environmental and social impact assessment No projet WSP 141-24307-00 NOTES DE RÉUNION Art. Points discutés / Items Discussed Général Adjoint des eaux et Forêts en l’occurrence le colonel Ibro Adamou avec qui nous avons largement discuté sur le projet et sur les sites Ramsar. Bien avant de rencontrer le comité le colonel Ibro nous a fait comprendre qu’au Niger, il n’existe pas de loi spécifique aux zones humiques au Niger, mais plutôt une Stratégie de Gestion sur les Zones Humides. Les zones humides sont donc régies selon le cas par la loi sur la chasse ou par la loi sur la pêche. Ali Abba Gana chargé de suivi et évaluation et Colonel Madougou (Direction de la faune de la chasse et des aires protégées) qui sont eux les membres du Comité en charge des questions des sites Ramsar ont quant à eux réitéré le propos de Colonel Ibro selon qui il n y’a des lois spécifiques sur les sites Ramsar La direction régionale de l’environnement est responsable des questions environnementales de la région de Niamey et sera pleinement impliquée dans la validation de document sur EIES. L’objectif de rencontre avec Omar Allou Liman (Directeur Régional de l’Environnement de Niamey) est dans un premier l’informé sur le projet mais aussi de discuter sur les sites Ramsar. Selon lui, l’importance du projet n’est plus à démontrer et affirme que les textes qui sont appliquées aux zones humides autorisent le transport d’énergie sous réserve de l’étude d’impact environnemental et le respect des normes d’application de suivi environnemental. Il a ajouté aussi que le Dallol Maouri tout comme le Dallol Bosso sont des sites qui sont fortement anthropisés on observe que des champs dans la partie qui sera traversée par le tracé. D’ailleurs selon lui il existe déjà une ligne de hautes et le chemin de Fer qui est en construction. Le présent projet n’est qu’un renforcement de la ligne existante. WAPP/NorthCore/ESIA/112014 Interconnexion Dorsale Nord 330 kV Nigeria – Niger – Burkina Faso – Togo/Benin Mise à jour de l’étude du tracé de ligne et de l’étude d’impact environnemental et social Page 2 / 2 330 kV North Core Project Nigeria – Niger – Burkina Faso – Togo/Benin Update of the line route study and the environmental and social impact assessment Annexe 5 CONSULTATIONS RONDE 3 E ICA-Niger EEEOA - Projet d’interconnexion 330 kV de la Dorsale Nord Rapport mission de la 3eme tournée d’information et consultation des parties prenantes Septembre 2015 I. Introduction Au cours des évaluations environnementales, les consultations publiques constituent une des étapes majeures dans l’ensemble du processus. C’est une étape qui prend en charge toutes les préoccupations et avis du public concerné lors de la mise en œuvre d’un projet. Conformément aux dispositions de l’article 10 du décret n°2000-397/PRN/ME/LCD du 20 octobre 2000 portant sur la procédure administrative d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement, ces consultations publiques ont été organisées au niveau de tous les départements et communes concernés par le projet d’interconnexion électrique 330 kV de la Dorsale Nord. En plus des visites terrain, des rencontres avec les autorités administratives et coutumières ont été conduites du 07 au 22 novembre 2015 dans les zones directement affectés par les activités d’interconnexion électrique 330 KV de la Dorsale Nord. 1. Rappels des objectifs de la mission  Réaliser la mission d’information et de consultation des parties prenantes;  Tenir des consultations publique au niveau des départements et communes concernés ;  Recueillir les opinions et attentes des autorités administratives et coutumières; 2. Résultats attendus  la mission d’information et de consultation des parties prenantes est réalisée ;  des consultations publique au niveau des départements et communes concernés sont tenues ;  les opinions et attentes des autorités administratives et coutumières sont recueillies; 3. Composition de la mission La mission est composée ainsi qu’il suit : 1. Mr Lawan Sanda Oumarou, Sociologue ; 2. Mr Moussa Bachir, Environnementaliste ; 3. Maman Habibou, Chauffeur II. Activités effectué Dans le cadre de la troisième tournée d’information et de consultation des parties prenantes, les activités suivantes ont été effectuées : • Rencontres d’information et de consultation réunissant les acteurs départementaux dans chacun des départements touchés par le corridor à l’étude; • Rencontres d’information et de consultation réunissant les acteurs communaux, dans chacune des communes touchées par le corridor à l’étude; • Rencontres d’information et de consultation avec les représentantes de groupes de femmes; • Sorties de reconnaissance sur le terrain avec les représentants des communautés touchées par le corridor à l’étude; • Rencontres d’information et de consultation avec les chefs coutumiers d’influence régionale III. Consultation Publique Ces rencontres d’information et des consultations des parties prenantes avec les acteurs avaient pour objectif de leur présenter le projet, partager avec eux ses enjeux, présenter les objectifs de l’étude et de recueillir leurs opinions et suggestions par rapport à la réalisation du projet ; ceci dans l’optique d’optimiser le projet et de faciliter leur adhésion. Les photos ci –dessous illustrent des séances de consultations publiques au cours desquelles les activités du projet, les objectifs et résultats attendus de sa mise en œuvre, les impacts positifs et négatifs liés à sa réalisation ont été développés aux autorités et aux populations. Photo 1 : Consultation publique à Dioundou Photo 2 : Consultation publique à Karakara Photo 3 : Consultation publique à la préfecture de Gaya Photo 4 : Consultation publique à la CU de Gaya Photo 5 : Consultation publique à Yélou Photo 6 : Consultation publique à la CU de Dosso Photo 7 : Consultation publique à G. Bankassam Photo 8 : Consultation publique des femmes àTessa Photo 9 et 10 : Consultation publique à Zabori Il ressort de ces réunions de consultation publique que tous les participants sont visiblement satisfaits de ce projet qui va sans doute améliorer les conditions de vie des populations du Niger en générale et celles des zones concernées en particulier. En effet, les zones connaissent actuellement un important problème relatif à l’accès à l’électricité. Ils estiment que ce projet permettrait non seulement d’augmenter le taux de couverture en électricité mais aussi de prendre toutes les mesures adéquates pour sauvegarder l’environnement. La synthèse des préoccupations et attentes des autorités et des populations locales est présentée ci- dessous. Ainsi, à la fin de cette séance de consultation publique, plusieurs préoccupations environnementales et sociales et recommandations étaient soulevées lors de ces rencontres: A. Préoccupations : Quelles sont les retombées que pourraient tirer les populations en dehors d’électrification ? Comment se ferons le dédommagement et la réinstallation des PAP ; Aucun villages traversé ne profite de la ligne HT existante ; Le poste de Zabori n’est pas situé dans la CR de Zabori Est-ce que le cadre de vie des populations sera amélioré; Est-ce que les Zones traversées par la ligne MT seront électrifiées; L’Etat ne respecte pas le droit des PAP (Cas des travaux de chemin de fer, Cas des travaux de bitumage de la route Bélla –Gaya Ect .) ; Est-ce que toutes les PAP seront indemnisées ; Est-ce que des d’emplois seront créés. B. Recommandations : Résoudre définitivement l’insuffisance de fourniture d’électricité dans les zones ; Le respect des engagements, des textes et lois en vigueur dans les indemnisations ; Indemniser les PAP avant le démarrage du projet ; Insistance des autorités communales et coutumières sur l’implantation du poste à Zabori ; Recrutement de la main d’œuvre locale lors des travaux ; Information et sensibilisation des populations avant le début des travaux ; Atténuer autant que possible les impacts négatifs générés par le projet ; Electrifier les Ecoles, Mosquées, Dispensaires, ect… IV. Conclusion La mission d’information et des consultations des parties prenantes dans le cadre du projet d’interconnexion électrique 330 KV de la Dorsale Nord s’est bien réalisée dans l’ensemble des départements et communes traversés par le projet , elle a permis de présenter le projet aux autorités administratives et coutumières et aux populations des zones concernées et de recueillir les avis et les suggestions par rapport à la mise en œuvre du projet. V. Annexes Liste des participants Annexe A Compte-rendus Annexe B Registre de signatures Étude d’impact environnemental et social (ÉIES) du projet de ligne de transmission électrique 330 kV de la Dorsale Nord (EEEOA) Document d’information publique, Septembre 2015 Description sommaire du projet Bénéfices attendus du projet Tioubi Le projet implique la construction d’une ligne de 330 kV sur Plus grande fiabilité et sécurité d’approvisionnement en Sina Kiota pylônes d’acier d’une longueur d’environ 880 km entre Birnin énergie; Koira Kebbi au Nigeria et Ouagadougou au Burkina Faso, en Capacités accrues d’échange d’énergie entre les pays; passant par Niamey au Niger. Il relie aussi le Bénin dans la région de Malanville en passant par le Niger. Nouvelles opportunités pour l’électrification rurale. Département Gardijé Impacts potentiels associés aux de Kollo Le projet s’inscrit dans un processus d'intégration énergé- Kodo Kanaré tique régionale, avec pour objectifs de: (i) promouvoir et lignes de transmission électrique Koure améliorer les échanges d'électricité; (ii) améliorer la sécurité et la fiabilité de l'approvisionnement sur les quatre systèmes Le déboisement de l’emprise peut perturber des nationaux; et (iii) contribuer au développement économique habitats et milieux naturels; et à l'intégration régionale. L’utilisation des terres et certaines activités agricoles (à l’intérieur de l’emprise) peuvent être interdites ou Doudo Dare Cette ligne sera constituée des tronçons suivants : restreintes; Toudou N'Gonga Birnin Kebbi (Nigéria) – Niamey; Les lignes de transmission peuvent constituer un Léné Niamey – Ouagadougou ; obstacle pour les oiseaux migrateurs et les avions volant Kofo Noumankagorou Zabori (Niger) – Malanville (Bénin). à basse altitude; Diantéga Les travaux de construction peuvent engendrer la Ouazé Au Niger, le projet comprend les activités suivantes: perturbation des champs, cultures et populations à Guillaré proximité; Gonoubi Zarma Construction de 420 km de ligne de transmission, reliant Maroubéri Seïti Niamey, Tabaré (frontière avec le Burkina Faso), Zabori Pour des raisons de sécurité, des ménages peuvent être Tégui Margou Birni (frontière avec le Nigéria) et Malanville (Bénin); obligés de se réinstaller en dehors de Benné l’emprise de la ligne. Construction d'un nouveau poste 330/132 kV au sud de Niamey; Département Poullo Milieu biologique de Boboye Bossadji Construction d'un nouveau poste de 330 kV à l’est de Zone désignée nationalement Birni Site Ramsar Birni Tamkala N'Gaouré Zabori; Bossadji Ouley Installation de systèmes de contrôle et d’acquisition de Milieu humain N'Gaouré Gorko Ville données (SCADA) et de fibres optiques. Milieu bâti Plantation Koran Les études en cours permettront de déterminer le tracé Infrastructure Kassa optimal de la ligne de transmission sur la base de considéra- Route nationale Zarma Route secondaire tions techniques, environnementales et sociales. Route tertiaire Kara Compensation pour les biens et Tour de télécommunication Ligne existante Dallol ménages affectés Bosso Dosso Composante du projet Tracé proposé pour la Un Plan d’Action de Réinstallation (PAR) définira les ligne électrique Goberi mesures d’indemnisation et d’assistance requises afin de Limites compenser les ménages et les communautés affectés par le Région administrative dégagement de l’emprise de la ligne électrique, conformé- Province Commune 0 2,3 km ment aux procédures nationales et aux exigences de la Banque Mondiale. Une enquête socio-économique sera menée auprès des ménages et des communautés suscep- tibles d'être touchés afin de déterminer l'impact du projet sur leurs biens et leurs activités. Information et consultation publique Contact : WSP Des rencontres d’information et de consultation publique seront organisées dans L’étude d’impact environnemental et social vise à identifier : les communes touchées par le tracé de la ligne de transmission. Ces M. Frédéric Faustin L’étude d’impact rencontres, dont la tenue est prévue au cours des mois de septembre et octobre Directeur de l’EIES environnemental et social (ÉIES) Les impacts possibles du projet sur le milieu naturel (eau, 2015, permettront aux représentants des communautés, autorités locales et Frederic.Faustin@wspgroup.com air, sol, animaux, végétation); autres participants d’obtenir davantage d’information sur le projet et d’exprimer Les impacts possibles du projet sur les populations et leurs préoccupations, attentes et suggestions. La réalisation d’une étude d’impact environnemental et social est une obligation légale en vue d’obtenir activités humaines (santé, sécurité, activités économiques et les permis pour la réalisation du projet de ligne de culturelles); transmission 330 kV de la Dorsale Nord. Initiée en Les actions requises afin de réduire les impacts négatifs et décembre 2014, la réalisation de cette étude se accroitre les bénéfices pour les communautés; WSP Canada, en collaboration avec ICA NIGER a été chargé de la réalisa- poursuivra jusqu’en 2016. tion de l’étude d'impact environnemental et social (ÉIES) et du Plan d'action Les activités de surveillance et de suivi environnemental et de réinstallation (PAR) pour le projet de la Dorsale Nord. social devant s’appliquer. Annexe 6 CONSULTATIONS RONDE 4 Annexe 7 PROCÈS-VERBAUX DES RENCONTRES COMPLÉMENTAIRES AVEC LES COMMUNAUTÉS RIVERAINES DE LA FORÊT DE PANAMA LISTE DE PRESENCE No Noms Prénoms Fonctions Contacts 1 Mahamane Ibrahim Hamidou DDE/DD Torodi 96886604 2 Tsiémogo Zakari Maire Torodi 96659428 3 Amadou Tondi Chef De N’llaye 96681352 4 Souleymane Boubacar Cultivateur 5 Oumarou Soumana SLG/ Cultivateur 6 Amadou Amadou Cultivateur 7 Boureima Amadou SLG/Cultivateur 8 Adamou Oumarou Cultivateur 9 Abdoulaye Boubacar Cultivateur 10 Issa Amadou Cultivateur 11 Seini Boubacar Cultivateur 12 Tidjani Ousmanou Cultivateur 13 Issaka Amadou SLG/Cultivateur 14 Moussa Boubacar Cultivateur 15 Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Avril 2017 LISTE DE PRESENCE No Noms Prénoms Fonctions Contacts 1 Mahamane Ibrahim Hamidou DDE/DD Torodi 96886604 2 Ibrahima Djibo Maire Torodi 96276223 3 Barké Soumana Chef De N’llaye - 4 Oumarou Hama SLG/Cultivateur 96213639 5 Oumarou Salou Cultivateur 96769710 6 Amadou Tongoga Cultivateur - 7 Ali Soumana Cultivateur 98200384 8 Souleymane Koko Cultivateur 9 Amadou Dramane SLG/Cultivateur 10 Bouba Boureima Cultivateur 11 Ibrahim Moussa Cultivateur 12 Oumarou Modi Cultivateur 13 Oumarou Soumana Cultivateur 14 Hamadou Seyni Cultivateur 15 Amadou Abdourahamne Cultivateur 16 Boureima Sadjo Cultivateur 17 Moussa Marou Cultivateur 18 Amadou Morou SLG/Cultivateur 19 Djibo Ahmadou Cultivateur 20 Mahamadou Dramane Cultivateur 21 Morou Djibo Cultivateur 22 Moussa Mamadou Cultivateur 23 Boureima Alkamissa SLG/Cultivateur 24 Issoufou Barkey Cultivateur 25 Seydou Hama Cultivateur 26 Seydou Gatou Cultivateur 27 Amadou Yero Cultivateur 28 Oumarou Boubacar Cultivateur 29 Soumana Hama Cultivateur 30 Hama Oussifi Cultivateur 31 Morou Dramane Cultivateur 32 Halidou Hama Cultivateur 33 Oumarou Bouba Cultivateur 34 Soumana Hama Cultivateur Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigéria - Niger - Burkina Faso - Bénin/Togo WSP Système d'Échanges d'Énergie Ouest Africain (EEEOA) No 141-24307-00 ÉIES - Niger Avril 2017 Annexe 8 RAPPORT DE VALIDATION DE L’EIES PAR LES AUTORITÉS ENVIRONNEMENTALES DU NIGER OBSERVATIONS DE L’ATELIER D’EVALUATION DES RAPPORTS PROVISOIRES DE L’ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL, DU PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE ET DU PLAN D’ACTION DE REINSTALLATION DU PROJET DE L’INTERCONNEXION DORSALE NORD 330 KV NIGERIA –NIGER-BURKINA FASO-TOGO/BENIN. 09/03/2017 RAPPORT DES AUDIENCES PUBLIQUES ET VT Suivi des modifications EIES-PGES-PAR Niger faites par WSP OBSERVATIONS D’ORDRE GENERAL OBSERVATIONS D’ORDRE SPECIFIQUE SUR L’EIES Page de Actualiser la date La date a été actualisée garde Table des matières Page ii : Page iii : Page iv : Liste des sigles et abréviations Page v : Compléter la liste des abréviations Les modifications ont été (Compléter les noms des ministères, apportées. et les abréviations, WSP, SIA) Ramener la liste après la table des matières RESUME NON TECHNIQUE Le résumé a été modifié. Reprendre le résumé non technique en prenant compte de toutes les observations faites au niveau des différents chapitres des trois rapports conformément à l’alinéa 1 du l’article 7 du décret 2000- 397/PRN/ME/LCD du 20 octobre 2000 portant sur la procédure administrative d’évaluation et d’examens des impacts sur l’environnement ; Faire apparaitre tous les chapitres 2. INTRODUCTION Les paragraphes ont été justifiés 1 RAPPORT DES AUDIENCES PUBLIQUES ET VT Suivi des modifications EIES-PGES-PAR Niger faites par WSP JUSTIFIER TOUS LES PARAGRAPHES DU DOCUMENT ANNONCER LE PLAN DU RAPPORT, Mettre le Le plan a été annoncé. début des sigles en majuscules CEDEAO, BAD Lire partout, TRANSPORT, au lieu de La modification a été faite TRANSMISSION INSERRER UN CHAPITRE « LES MESURES » Les mesures sont dans le AVANT LE PGES chapitre 9 sur le PGES. 2.1 Remplacer « transmission » par La modification a été faite « transport » Continuer le 1e paragraphe par « c’est La modification a été faite le cas du projet 330 KV….et continuer avec le 2e paragraphe en faisant un lien… « qui va permettre.. » 2e paragraphe, 2e ligne, augmenter La modification a été faite TOGO Débuter le 3e paragraphe par « en La modification a été faite outre, le cabinet WSP… » Souligner la démarche suivie, La modification a été faite annoncer le coût et la durée du projet Annoncer le plan La modification a été faite 3. CONTEXTE DU PROJET 3.1 Préciser les sources du 1e paragraphe La modification a été faite 1e paragraphe, dernière ligne, La modification a été faite compléter Dernier parag ; 4e ligne, lire La modification a été faite FISHNER, à inserer à la liste La modification a été faite bibliographique Carte 3.1 Carte 3.2 3.2 3.7 Mettre en Majuscule les débuts de La modification a été faite Secretariat Général Précisé que la NIGELEC est créée le 7 septembre Préciser la date de création de l’EEEOA 2 RAPPORT DES AUDIENCES PUBLIQUES ET VT Suivi des modifications EIES-PGES-PAR Niger faites par WSP 3.8 Lire « les besoins de la NIGELEC sont La modification a été faite assurés » au lieu de « satisfait » Inséré un tableau de type et capacité La modification a été faite de production pour la NIGELEC, à l’image de la SONABEL 1e paragraphe, La modification a été faite Dernier paragraphe, lire « le système de désserte en énergie électrique comprend 6 zones » 2e puce, lire « la zone Niger centre est La modification a été faite 2e puce, ajouter la ville d’Arlit, après La modification a été faite COMINAK et SOMAIR 3.9 3.12 3.4.1 Nigéria, corriger Berni ; La modification a été faite 3.4.2 Niger, reformuler la 1ere phrase La modification a été faite en mettant Mettre « village de Tara », après La modification a été faite frontière du Bénin et partout dans le document 3.2.3 ; lire Ministère de l’Energie, au La modification a été faite lieu de Ministère de l’Energie et du Pétrole Lire partout « la forêt classée de La modification a été faite Gorou Bassounga » 3.14 3.5.2 Gorou banda est situé dans La modification a été faite l’ACNV, et lire RN27 au lieu de l’autoroute 3.15 Début du paragraphe, insérer quant La modification a été faite au avant le « poste de zabori » et souligner que le poste est situé à 3,5 km au nord-ouest de Zabori 3.19 Uniformiser la police du titre et La modification a été faite tableau 4.1 4. DESCRIPTION DE L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT Pour les Figures et cartes, supprimer le titre en haut et conserver celui d’en bas, orienter la carte et faire ressortir les légendes, titrer les axes et harmoniser la Les modifications ont été présentation des cartes. apportées 3 RAPPORT DES AUDIENCES PUBLIQUES ET VT Suivi des modifications EIES-PGES-PAR Niger faites par WSP 4.1 Ajouter le Département de Torodi, Ces départements ont été Dioundiou et ACNV dans la liste des ajoutés localités citées 4.5 Insérer la source des données Les modifications ont été évoquées dans cette partie apportées en page 4.5 et Harmoniser avec la répartition des 4.62 zones de la page 4.62 par rapport à la pluviométrie Mettre les mares dans la parenthèse qui parle des eaux de surfaces 4.13 Les glacis, Lire, vaste GLACIS, au lieu Le terme a été changé de long GLACIS Carte 4.3 Légender les points carrés bleu-foncé Les carrés ont été ajoutés à la légende 4.21 Donner des données récentes au lieu Les données ont été mises à de celles de 1993 jour. 4.31 Donnez la légende du tableau 4.1 Une légende pour les paramètres chimiques a été ajoutée 4.38 Lire « saison des pluies » au lieu de La modification a été « hivernale » apportée 4.42 Préciser le laboratoire qui a fait les Les dates ont été précisées analyses et préciser la date à la page 4.38 où le laboratoire était indiqué 4.45 Préciser l’orientation de la carte et L’orientation de la carte a donner l’échelle été précisée. 4.49 Paragraphe « dans les Région de Le terme a été modifié Niamey et Tillabéri… »lire culture irriguées au lieu de contre saison 4.50 Après la figure, 7e ligne, insérer Le mot fleuve a été ajouté « fleuve » avant « NIGER » 4.55 RESULTAT : 5e paragraphe, 3e ligne, Les mots «paramètres lire « physico-chimique des sols » au physico-chimiques» ont été lieu de « la physico-chimie » ajoutés pour remplacer RESULTAT : 6e paragraphe, 2e ligne, physico-chimie biffer le mot « désertion » Désertion a été remplacée RESULTAT : 8e paragraphe, 1e ligne, par fuite biffer le mot « fiable » Le mot a été enlevé 4.57 Tableau 4.7, Préciser l’unité au niveau Des unités ont été ajoutées de l’O2 dissout 4 RAPPORT DES AUDIENCES PUBLIQUES ET VT Suivi des modifications EIES-PGES-PAR Niger faites par WSP Biffer la phrase après le tableau « ….. » Il y a un autre tableau après le tableau 4.7 et non une phrase. 4.62 1e puce, dernière ligne, ajouter Les pommes de terre ont « pomme de terre » au niveau des été ajoutées cultures maraichères Dan gado a été ajouté 3e puce, ajouter « DAN GADO » On parle maintenant 1e paragraphe, après les puces, utilisé d’aires désignées « latte » au lieu de « bois » en parlant nationalement et de rônier internationalement Trouver un vocable approprié au lieu d’utiliser « Aire protégée » en parle de forêt classée, parc w ou réserve 4.63 Lire « ……que vit les aires La modification a été protégées… » au lieu de « …qui apportée touche… » Le terme insuffisance 4e ligne ; lire insuffisance des remplace maintenant moyens », au lieu de « modicité des modicité moyens » La distinction a été faite Tableau 4.10, faire la distinction entre aire protégée et forêt classée 4.67 Compléter le régime de la chasse au Une phrase sur la chasse Niger o la suite de la 98-07 dans un parc national a été ajoutée. Ajouter « Dioundiou », après Gaya, Dioundiou a été ajouté partout dans le document 4.70 1e phrase, lire « il abrite » au lieu de Supporte a été modifié pour « il supporte » la population de girafe abrite Sites RAMSAR du moyen Niger I Ramsar s’écrit en minuscule puisqu’il s’agit d’une ville et non d’une abréviation 4.71 Lire forêt protégée de Panoma C’est une forêt villageoise. 8e ligne, biffer la phrase « au Niger La phrase a été enlevée. aucun… 4.75 1er paragraphe, dernière ligne, lire Il s’agit plutôt de l’effet de « effet de contraste » au lieu de « effet bordure qui a été considéré de lisière » pour la localisation des placettes. La phrase a été modifiée 5 RAPPORT DES AUDIENCES PUBLIQUES ET VT Suivi des modifications EIES-PGES-PAR Niger faites par WSP 4.76 Préciser le nombre 177 pour les Le nombre a été harmonisé espèces végétales et harmoniser 4.90 Revoir les noms scientifiques des Les noms ont été revus espèces 4.92 TABLEAU 4.21, Insérer « Borassus Cette espèce n’a pas été Ethiopum » pour GAYA et corriger les observée lors des noms scientifiques des espèces inventaires et nous ne possédons pas ses caractéristiques dendrométriques 4.95 Lire GOROUBI au lieu de Diamangou a été modifié DIAMANGOU, en parlant de KOBADIE 4.100 Lire KAYA SENEGALENSIS, comme Le Kaya senegalensis n’a espèce emblématique de la zone au pas été inventorié dans la lieu de FAIHDERBIA ZICO. Il est donc impossible de la lister. 4.110 Lire « Brousse tigrée de la foret L’orthographe a été ajustée protégée de DJANDJANDIORI- Ces espèces sont en lien Panoma » avec nos résultats sur le Dernier paragraphe, biffer « Borassus terrain. Cette liste est donc Ethiopum » représentative des résultats. Borassus ethiopum n’a donc pas été enlevé. 4.116 Insérer le « boa » au niveau des Localement, le mot boa est espèces rencontrées dans la zone de utilisé pour le Python sebae Gaya qui fait déjà partie de la liste des espèces et est citée dans le texte 4.134 Etoffer la liste des espèces d’oiseaux Ces espèces ont été du tableau dans la ZICO, par : bulbul ajoutées dans une section commun, Tisséran gendarme, Cigogne Autres données d’Abdin, Pigeon vert, Touraco gris, Coucal du Sénégal, Goneleck de Barbarie, les inséparables, les Duc de verreaux (grand et petit) 4.154 Utiliser « zone » au lieu de «région » Le terme région a été en parlant de fandou… remplacé 6 RAPPORT DES AUDIENCES PUBLIQUES ET VT Suivi des modifications EIES-PGES-PAR Niger faites par WSP 4.161 Lire « …sur la scène politique Les modifications ont été nationale » et biffer la liste des partis apportées politiques et des centrales syndicales STRUCTURE ADMINISTRATIVE, 4e paragraphe, parler des « Arrondissements communaux » uniquement pour les « VILLES » 4e paragraphe, insérer au niveau des chefs coutumiers, « sultants et chefs de cantons » puis le jumeler avec le 1e paragraphe 4.162 4.4.4, Insérer PDR, SRAT, SAF Ces éléments ont été insérés 4.165 EMIGRATION, prendre le dernier Le paragraphe a été déplacé paragraphe « sur la base du La phrase a été modifiée calendrier… » et le coller à la suite du 1e paragraphe Mettre Est en Majuscule lorsqu’il s’agit de l’orientation IMMIGRATION, 1e ligne, lire « Le Niger fait parti des les pays les plus pauvres du monde… » 4.166 Harmoniser avec la page 4.186 en Les modifications ont été parlant de la pauvreté des femmes faites. CONDITIONS SOCIO-ECONOMIQUES, 2e paragraphe, prendre en compte la zone de Niamey dans le cumul de la pauvreté de la zone du projet, Lire « zone est pauvre » au lieu de « pays est pauvre » 4.173 Calotropis correspond à pomme de…. Il s’agit de la pomme de Sodome 4.178 INFRASTRUCTURE ENERGETIQUE En énergie électrique a été 1e paragraphe, dernière ligne, lire préféré à électricité consommation « en énergie A plutôt été changé pour électrique » 40% du total de l’énergie Lire « 40% de l’approvisionnement électrique consommée totale en énergie électrique 4.181 2e paragraphe, 1 médecin pour La source a été précisée 800000 hbt, donner les sources de l’INES 7 RAPPORT DES AUDIENCES PUBLIQUES ET VT Suivi des modifications EIES-PGES-PAR Niger faites par WSP 4.186 4.4.15, lire le NIGER a ratifié la Le terme a été modifié convention au lieu de « a accepté ». 4.187 Biffer la partie 4.4.16 PAYSAGE ET Cet élément se trouvait ASPECT VISUEL dans la méthodologie proposée et approuvée au BEEEI. L’importance du paysage est dictée par le respect des standards internationaux, notamment ceux de la BAD. 5. CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL DE L’ETUDE 5.1 Fusionner les deux premiers La modification a été faite paragraphes 5.1, 1e ligne, corrigé le mot Les modifications ont été « exprimée » et remplacer « sa » par faites « la constitution» 5.1, 5e ligne, Remplacer « c’est ainsi que… » par « notons que… » Parler de la DPG de 2016 au lieu de La modification a été faite DPG 2011 Parler de la déclaration de la politique La modification a été faite environnementale du Niger de 2016 Dernier paragraphe, lire le tableau 5.1 La modification a été faite donne un aperçu…. 5.7 Prendre en compte l’ACCORD DE La modification a été faite PARIS 5.8 Ordonner les textes comme suit : La modification a été faite conventions, accords, charte 5.9 Tableau, 2e ligne, 5e colonne, lire La modification a été faite « polluant » au lieu de pollution 5.11 Actualiser la loi portant code de Les modifications ont été l’électricité Loi 2016-O5 du 17 mai faites 2016 Ajouter le décret 69-409 du 4 novembre 1996 portant modalité d’embauche Insérer la Loi sur les sachets plastiques 8 RAPPORT DES AUDIENCES PUBLIQUES ET VT Suivi des modifications EIES-PGES-PAR Niger faites par WSP 5.14 Parler du décret 96-390 parlant des La modification a été faite taxes d’abattage 5.18 Actualiser les noms des Ministères Les modifications ont été ainsi que les attributions faites Actualiser l’arrêté de création du BEEEI 4e paragraphe, dernière phrase, supprimer le planning de la procédure 5.20 Lire « DIRECTION DE La modification a été faite L’ELECTRICITE » au lieu de « DIRECTION DE L’ELECTRICITE des Energies » 5.27 4e puce : remplacer la puce par la P.O La modification a été faite 4.12 6. EVALUATION DES CHANGEMENTS PROBABLES (IMPACTS) REFERER LES TABLEAUX DANS LES COMMENTAIRES EVITER « le terme probable » dans « recrutement de la main d’œuvre local » 6.1 Faire un rappel des enjeux Un rappel des principaux environnementaux et sociaux enjeux environnementaux 6.1 dernier paragraphe, 3e ligne, et sociaux a été ajouté en remplacer « les parties prenantes » introduction par « son milieu d’insertion » Milieu d’insertion remplace 6.1.1, 2e ligne, remplacer « à maintenant les parties l’intégration » par « à la prise en prenantes compte ». 6.2 Tableau 6.1, ajouter « adapté de La note a été ajoutée. Fecto » au titre 6.4 4e ligne, lire « exploitation des Les bancs d’emprunt ont carrières et emprunts » et mettre été ajoutés (fouille) au niveau des travaux de construction 6.6 Faire ressortir les interrelations entre Ces inter-relations ont été « réinstallation » et sol et habitat, ajoutées. Les textes ont été Entre préparation du terrain et revus en ce sens économie Exploitation carrière et économie Main d’œuvre et économie puis groupe vulnérable 9 RAPPORT DES AUDIENCES PUBLIQUES ET VT Suivi des modifications EIES-PGES-PAR Niger faites par WSP Entre emprise et air ambiant Transport et qualité de vie Main d’œuvre et économie puis qualité de vie 6.8 Supprimer « temporaire » et lire Le terme temporaire a été « DEGRADATION DE LA QUALITE DE enlevé L’AIR » L’élément de conception a Biffer « élément de conception ayant été enlevé permis de limiter les impacts » 6.9 Source d’impact, prendre en compte Cette source a été ajoutée l’exploitation des carrières 6.10 Revoir la qualification de l’impact sur La qualification de l’impact les sols et potentiel agricole pour ces composantes a été Revoir la qualification de l’impact au revue niveau de la page 6.17 et 6.27 6.14 Prendre en compte le braconnage au L’impact du bracconage sur niveau de la FAUNE AVIAIRE la faune aviaire a été ajouté dans la description de l’impact 6.18 6.24 Description de l’impact, prendre en Les femmes y sont compte les femmes au niveau de la abordées COHESION SOCIAL ET RELATION DU GENRE 6.27 Utiliser les qualificatifs évoqués dans Les termes respectent la grille et éviter les termes maintenant ceux cités dans « limité… » la grille 6.41 6.6 ANALYSE DES RISQUES Un nouveau chapitre 7 a été ENVIRONNEMENTAUX, en faire un créé. chapitre à part 7. DESCRIPTION DES ALTERNATIVES POSSIBLES 7.1 1e paragraphe, 3e ligne, inséré (BJ) L’ajout a été fait. après Bénin 7.11 OPTION 1, 1e ligne, lire Dosso (NE) au La correction a été faite. lieu de Dosso (NG) 7.23 Harmoniser l’appellation « option » et L’appellation « variante » « variante » est utilisée pour le titre du chapitre et l’appellation 10 RAPPORT DES AUDIENCES PUBLIQUES ET VT Suivi des modifications EIES-PGES-PAR Niger faites par WSP « option » est utilisée dans le chapitre 8. CONCLUSION 1e paragraphe, 2e ligne, remplacer Les modifications ont été « préoccupation et attente » par faites « impact » 1e paragraphe, dernière ligne, biffer « la station de pompage » Ramener le 2e paragraphe, après le 3e paragraphe Dernier paragraphe, lire « l’EIES est fait pour satisfaire aux obligations légales (textes reglémentaires) Bibliographie et annexes Les modifications ont été Revoir l’ordre alphabétique de la faites bibliographie Insérer FISHNER 2006 et 2016 Insérer le recueil des textes du BEEEI ANNEXES Les modifications ont été Paginer les annexes faites ANNEXE 3, actualiser les noms des Ministères insérer DG/DD/NE et biffer DFC, lire « Direction Régionale de Dosso » au lieu de « Direction de Dosso » Lire « ACN, I, II, III » et « conseil de Ville de Niamey » Insérer le Ministère de Travail, le Ministère de l’Hydraulique PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET Des indicateurs ont été SOCIALE (2e document) ajoutés. Chapitre 4 : MESURE DE GESTION APPLICABLE Insérer une colonne « INDICATEURS » dans les tableaux du chapitre 4.2 TITRE : lire mesure d’atténuation Le titre a été modifié applicable L’utilisation régulière de AIR AMBIANT, Insérer « arrosage l’eau a été ajoutée régulier » Le terme éteindre a été remplacé 11 RAPPORT DES AUDIENCES PUBLIQUES ET VT Suivi des modifications EIES-PGES-PAR Niger faites par WSP 2e ligne lire « arrêter les génératrice » La phrase a été ajustée au lieu de « éteindre les génératrices » Dernière ligne, 5e colonne, lire « réduire la marche au ralenti des moteurs des véhicules… » 5e colonne : Ajouter « Arrosage Une mesure sur l’arrosage temporaire du terrain » comme est comprise Mesures d’atténuation 4.5 Dernière ligne, 5e colonne, remplacer Le terme indigène a été « espèces indigènes » par « espèces remplacé locales » et insérer « service La responsabilité a été compétant de l’environnement » 6e ajustée colonne des RESPONSABILITES 4.9 Préparation du terrain, 3e ligne, « lire L’agent et la responsabilité sous la supervision d’un agent ont été modifiés compétent de l’environnement » au lieu « d’un agent des Eaux et Forêts » et lire « service compétant de l’Environnement » au lieu de « DGEF » 4.11 1e ligne, lire « saison de migration » au Migration a été changée lieu de « saison migratoire » pour de migration 4.13 4e ligne, lire « travaux de Défrichage a été changé défrichement » au lieu « travaux de pour défrichement défrichage » 4.17 3e ligne, lire « autorité administrative Chef traditionnel a été et coutumière » au lieu de « chef remplacé traditionnel » 4.18 6e ligne, 5e colonne, lire « espèces Naturels a été remplacé par locales » au lieu de « espèces Locales naturels » Le service de Dernière ligne, insérer, 7e ligne l’environnement a été service de l’Environnement en plus de ajouté aux responsabilités l’entrepreneur 4.19 Mesure d’atténuation, 1e ligne, lire Cette mesure a été ajoutée « abattage en appliquant une bonne technique de coupe » 4.22 1e ligne, 5e colonne, insérer, Le terme sensibilisation a « sensibilisation des travailleurs » été ajouté au programme 2e ligne, 3e colonne, on parle des de formation IST/VIH sida, il faut signaler cette 12 RAPPORT DES AUDIENCES PUBLIQUES ET VT Suivi des modifications EIES-PGES-PAR Niger faites par WSP partie dans « la description des Il en est mention dans la impacts » description des impacts 4.23 Tenir compte du décalage dans le Le décalage entre les tableau tableaux a été revu. 4.24 PAYSAGE, rapporter la mesure qui est Cette mesure a été ajoutée « utilisation des routes existantes autant que possible » 4.29 Mentionner l’étiquetage, en plus de Rien n’est relatif à ça. l’échantillonnage Sites S3, dernière phrase, remplacer « famille » par « catégorie » 4.33 4e ligne, 5e colonne, reformuler, La mesure a été reformulée l’intitulé de la MESURES D’ATTENUATION 6. PLANS DE GESTIONS SPECIFIQUES Rapport PGES 6.1 Donner la source concernant la La source a été précisée population des girafes et préciser si la L’agriculture a été ajoutée girafe est en voie de disparition ou en Niamey a été enlevé voie d’extinction (499 girafe) 1e paragraphe, dernière phrase Ajouter extension agricole Tableau, biffer Niamey après « fleuve Niger » 6.2 8e puce, insérer « recyclage » après Le sous-titre a été ajusté « formation » et aux puces suivantes La première phrase a été Insérer AXE 2 au sous-titre reformulée 6.1.1.2 reformuler la 1e phrase L’appui à l’Association a été 6.1.1.3 REDUIRE LES CONFLITS ajouté et l’indicateur revu HOMMES GIRAFES…..2e puce, lire « appuyer l’association pour la sauvegarde des girafes AVEN » et corriger l’indicateur 6.4 Lire zone de prédilection du Borassus, Les termes ont été modifiés au lieu de « il est le refuse de Borassus » et remplacer « éduquent » par « élèvent » en parlant des oiseaux 6.6 1e puce, biffer, « approprier » après Les termes ont été modifiés « zone tampon » 13 RAPPORT DES AUDIENCES PUBLIQUES ET VT Suivi des modifications EIES-PGES-PAR Niger faites par WSP Suivi de la zone sauvage : 1e puce, remplacer « espèces impliquées » par « espèces concernées » 6.7 6.1.3 titre, lire « reserve partielle Le terme adjacente a été adjacente de faune » ajouté 1e paragraphe, préciser la source La source est fournie 2e paragraphe, biffer « il semble » Il semble a été enlevé 6.2.1 lire, « câble » électrique au lieu Le terme câble a été préféré de « fil électrique » à fil 6.8 5e puce, completer la phrase après La phrase a été complétée « riveraine… » La liste des espèces a été Table 6.6, Etoffer la liste des espèces revue selon le rapport du envahissantes par « SIDA CNEDD et du PNUD sur les CORDIFOLIA, LECASSE espèces envahissantes au MARTENICANSIS » Niger 6.2.3 COMMUNICATION, dernière Le comité d’indemnisation ligne, remplacer « NIGELEC » par a été préféré à la NIGELEC « comité d’indemnisation » Le titre est maintenant plan Lire « PLAN DE GESTION DES de gestion des déchets DECHETS » au lieu de « PLAN DE GESTION DES MATIERES RESIDUELLES » 6.9 3e paragraphe, reformuler la 4e phrase La phrase a été reformulée 6.11 6.4.2 TITRE lire, PROCEDURE EN CAS Le titre a été modifié DE DECOUVERTE FORTUITE IRSH a remplacé l’institut 8. Lire IRSH au lieu de « INSTITUT d’archéologie D’ARCHEOLOGIE… » 6.12 6.5 PLAN DE MESURE D’URGENCE, La phrase a été reformulée reformuler la 1e phrase Les paragraphes ont été 6.5.1, harmoniser le 1e et le 3e harmonisés paragraphe qui parle de la même idée 6.13 d.. insérer « et sensibilisation » après le terme sensibilisation a formation été ajouté 6.14 insérer un point concernant Les EPI ont été ajoutés dans l’utilisation des EPI par le personnel la phrase en lien avec les procédures de travail en 6.13 6.16 5e puce, augmenter « pendant les La bonne puce n’a pas été travaux » à la fin de la phrase retrouvée 14 RAPPORT DES AUDIENCES PUBLIQUES ET VT Suivi des modifications EIES-PGES-PAR Niger faites par WSP COMITE DE PLANIFICATION DES La phrase a été modifiée MESURES D’URGENCE, alléger la phrase 7. SUIVI DE LA PERFORMANCE Rapport PGES ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE 7.1 1e phrase, Insérer « si nécessaire » Si nécessaire a été ajouté Ramener le dernier paragraphe en Le dernier paragraphe a été début du chapitre et insérer une déplacé puce pour « les inspections » Les inspections ont été ajoutées 7.2 Figure 7.1 remplacer « yes, no » La modification a été faite. par « oui et non » 7.3 4e paragraphe, 1e ligne, remplacer Les termes ont été modifiés « le responsable de l’Environnement » par « L’Environnementaliste de l’Entreprise » 5e paragraphe lire « veillerons » au lieu de « verrons » et faire de même à la page 8.2, 2e paragraphe 7.4 3e ligne, 3e colonne, lire « cuvette » au Modifié pour cuvette lieu de « culvette » Une colonne sur les Insérer une colonne « indicateur » indicateurs a été ajoutée Corriger le nom BEEEI BEEEI a été corrigé 7.8 Colonne composante, lire « sécurité et La composante santé et santé » et faire de même pour la suite sécurité a été ajoutée 7.7 Qualité de l’eau de surface, biffer Le projet n’est responsable « éviter une dégradation…. » et mettre que de la dégradation de la « norme OMS » qualité de l’eau par rapport aux conditions initiales. 7.8 Lieux, insérer « le » avant « long » et La phrase a été revue corriger dans la suite du tableau 7.11 Avant dernière phrase, revoir « le La phrase a été revue PGES préconise un archivage électronique » 8. DISPOSITION INSTITUTIONNEL POUR LA Rapport PGES MISE EN ŒUVRE 8.1 Ajouter DG.DD.NE dans les acteurs impliqués La Direction Générale du Développement Durable et 15 RAPPORT DES AUDIENCES PUBLIQUES ET VT Suivi des modifications EIES-PGES-PAR Niger faites par WSP e 8.1.5 1 ligne biffer « intermédiaire » après des Normes « acteurs » Environnementales (DGDDNE) a été ajoutée. Le mot « intermédiaire » a été enlevé. 8.2 1e paragraphe, Prendre en compte L’environnementaliste de l’environnementaliste de l’entreprise l’entreprise a été ajouté. 8.2 dernière ligne, remplacer « priorités Le Plan de développement communautaires » par « PDC » communautaire (PDC) a été mis à la place des priorités communautaires 8.3 Alléger la figure 8.1 en supprimant L’ingénieur-conseil a été « ingénieur du projet » conservé dans la figure. 9. RENFORCEMENT DES CAPACITES ET Rapport PGES FORMATIONS 9.2 Inclure un appui en équipement de L’appui en équipement suivi figure déjà au programme Achat d’un véhicule au BEEEI et un (axe #3). véhicule pour l’environnementaliste 2 véhicules ont été ajoutés du projet dans le programme (axe Scinder le renforcement des capacités #3) en deux parties, 1.participation des Un axe a été ajouté dans le acteurs aux formations en suivi des programme pour les lignes électriques et 2.voyage voyages d’échanges et d’échanges d’expériences des acteurs d’expérience (axe # 7) Au point 4.Prendre en compte un Le formateur national a été expert national en plus de l’expert ajouté (axe # 4) international comme formateur Le BEEEI a été ajouté Au niveau des bénéficiaires inclure le comme bénéficiaire (axes 1, BEEEI en plus de la NIGELEC 2 ,3 et 7) Annexe SUPPRIMER « 1 » après ANNEXE Les modifications ont été 2e paragraphe, 2e phrase, supprimer faites « tous les cas possibles » répété Point 1., 2e paragraphe, lire Les modifications ont été « soumissionnaires » à la place de faites « les entrepreneurs » 2.2 indiquer qu’il s’agit du plan de gestion environnemental chantier au lieu PPE et PHSS Insérer « plan d’occupation des sols » 16 RAPPORT DES AUDIENCES PUBLIQUES ET VT Suivi des modifications EIES-PGES-PAR Niger faites par WSP 2.3 lire « …et soumis à la NIGELEC pour observation… » 2.6 lire « l’autorisation de l’inspecteur de travail » au lieu de « l’autorisation de la NIGELEC » 2.10 lire « réception provisoires » au lieu de «réception des travaux » 3.5 lire « BEEEI » au lieu de « BUNEE » PAR 3e DOCUMENT (PAR) Prévoir le déplacement du puits hors de Le déplacement des puits l’emprise hors de l’emprise a été pris Enlever le FONDS DE COMPENSATION en considération COMMUNAUTAIRE FCC Le Fonds a été enlevé ABREVIATION Les modifications ont été CORRIGER « ACRONYME » faites. Ramener la table de matière avant le sommaire Corriger le FCFA, CDEAO, DFC/AP, WSP et OHSW (à traduire) INTRODUCTION Les modifications ont été Enlever les sous-points de l’introduction faites. Insérer le TOGO aux pays du projet 1e paragraphe, lire « BENIN/TOGO » et non « TOGO/BENIN » dans tout document 1e paragraphe, avant dernière ligne, biffer « région » avant « MALANVILLE 3e puce, biffer Dosso et conserver « Zabori » pour la construction du poste 1.2, 1e paragaphe, conserver juste la 1e phrase et biffer la suite de la littérature, Annoncer le but et continuer avec « les objectifs du PAR sont » 1.2 donner les grandes étapes de la méthodologie 1.3, annoncer le plan en fin d’introduction 3.CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET Les modifications ont été INSTITUTIONNEL faites. Traitrer d’abord du 3.4 qui devient alors 3.1.3 (politiques des PTF) Actualiser les noms et les attributions des Ministères 17 RAPPORT DES AUDIENCES PUBLIQUES ET VT Suivi des modifications EIES-PGES-PAR Niger faites par WSP 3.1 3.1.1 politiques d’acquisition des Les modifications ont été terres, 3e ligne, lire « article 35 » de la faites. constitution 3.2 1e puce, compléter l’intitulé de la loi Les modifications ont été 2002-13 du 11 juin 2002 faites. 2e puce, 2e ligne, lire « droit de propriété et actes de commissions foncières » et corriger aussi à la 7e puce 2e paragraphe, 1e ligne, insérer « et démembrement » après SPR 3.4 3.3. cadre institutionnel, inserer une La modification a été faite. puce pour les comités locales d’électricité et l’AUTORITE DE REGULATION DU SECTEUR DE L’ENERGIE 3.6 Biffer la partie concernant la PO.4.10 La modification a été faite. qui n’est pas activé au Niger 4.DESCRIPTION DES ZONES AFFECTEES PAR LE La modification a été faite. PROJET (reformuler) DONNER LES SOURCES DES TABLEAUX ET DES CHIFFRES 4.1 Definir, ICA Les modifications ont été Harmoniser les 87 localités et les 92 faites. localités traversées par le projet dernier paragraphe, reformuler la dernière phrase « la région de Niamey…… » 4.2 Tableau 4.1 donner pour Tillabéri Les modifications ont été Dosso (CSI) et fusionner le groupe faites. ethnique « kourtey » avec « Sonrai » En bas du tableau, Lire «sont des transhumants » et Remplacer « foulan » par « peul » 4.6 4.3.1 lire une seule femme est chef de Les modifications ont été ménage….. faites. Avant dernier paragraphe, mettre en début de phrase « TOUTE FOIS » 2e paragraphe, biffer « largement » avant « partiqué 18 RAPPORT DES AUDIENCES PUBLIQUES ET VT Suivi des modifications EIES-PGES-PAR Niger faites par WSP 5e paragraphe, insérer « ménage » après « chef » 4.7 Revoir le dernier paragraphe La modification a été faite. 4.8 Dernier paragraphe, remplacer La modification a été faite. « connexion » par « branchement » 4.9 En bas du tableau, 4e ligne, lire La modification a été faite. « brique en banco » au lieu de « brique en boue » 4.10 Harmoniser les données commentées La modification a été faite. avec ceux du tableau (0.6% et 1.3% à tillabéri) 4.13 2e paragraphe, 3e ligne, lire 6,5 têtes La modification a été faite. pour Dosso…. 4.15 Corriger les chiffres (2) et expliquer La modification a été faite. les cas de refus 4.17 Dernier paragraphe, harmoniser « les La modification a été faite. 8 résidences » avec les autres données du chapitre 4.19 Lire « anacardier » au lieu de La modification a été faite. « acajou » 4.36 IMPACTS ET RISQUES DU PROJET SUR l’ENVIRONNEMENT HUMAIN 5.1 Compléter le sous-titre 5.1.1 Les modifications ont été GENERAL faites. 2e phrase, remplacer « en exploitant » par « en utilisant » 5.1.1, 4e puce : lire «Altération de la qualité de l’eau » au lieu de « La dégradation de l’eau » ; Revoir la 4e et 5e puce qui parle de la perturbation et le déplacement de la faune Dernier paragraphe, dernière phrase supprimé « à maturité » et lire « les arbres de plus de 4m de hauteur seront néanmoins interdits dans l’emprise » 19 RAPPORT DES AUDIENCES PUBLIQUES ET VT Suivi des modifications EIES-PGES-PAR Niger faites par WSP 5.2 1e paragraphe, 2e phrase, supprimer Les modifications ont été « dans la plupart des cas » et lire dans faites. « dans tous les cas » 2e paragraphe, 5.111 à revoir et harmoniser avec le 5.7 en parlant des risques de perte de terre 5. 3 Mettre les titres des photos en Les modifications ont été dessous des photos et localiser ces faites. photos Reformuler la phrase « encore une fois, un laps de temps…. » 5.4 5.1.1.3, biffer la 2e phrase du 1e Les modifications ont été paragraphe faites. 5.1.1.4, préciser 1 CSI pour la commune de de Zabori 5.1.1.5, reformuler la 2e phrase 5.5 5.2 titre, Lire « Impact des autres Les modifications ont été projets dans la zone », biffer « la cité faites. de la renaissance » Parler des projets de chemin de fer, Aménagement moyen Niger et faire ressortir les impacts cumulatifs 5.4 biffer, dernière ligne « famille » et lire « du bien-être du chef de famille » 5.6 2e paragraphe, biffer la 1e phrase et Les modifications ont été Lire les femmes n’ont pas un accès faites. sécurisé à la terre » 4e paragraphe, 2e phrase, insérer « de vulnérabilité » après « risque », 3e phrase biffer « cette situation » et lire « c’est ce qui explique… » 5.5, 3e paragraphe, remplacer le mot « fardeau administratif » par « la lourdeur administrative ». 5.7 4e puce, à reformuler Les modifications ont été Avant dernière puce, lire faites. « recrutement en collaboration avec les inspections de travail dans les localités concernées » 20 RAPPORT DES AUDIENCES PUBLIQUES ET VT Suivi des modifications EIES-PGES-PAR Niger faites par WSP Dernière puce, lire « la mise en œuvre des recommandations du PAR » au lieu de « réalisation rapide du processus du PAR" 6.5 3e paragraphe, corriger le coût du m2 La modification a été faite. qui n’est pas de 29,35FCFA 6.6 Harmoniser les chiffres du tableau 6.7 Les modifications ont été faites. 7.5 Biffer la partie 7.2.9 qui concerne le La modification a été faite. FONDS DE COMPENSATION COMMUNAUTAIRE (FCC) 10.3 REVOIR LA FORMULATION DES La modification a été faite. INDICATEURS ET faire ressortir les responsabilités 10.4 Prendre en compte les observations La modification a été faite. par rapport aux attributions 11.11 Ramener le tableau 11.9 là où il est La modification a été faite. annoncé à la page 11.11 MISE EN ŒUVRE DU BUDGET ET CALENDRIER DU PAR 12.1 Approvisionner une ligne pour les La modification a été faite. taxes d’abattage Mettre 10% pour les contingences au lieu de 15% Biffer les deux lignes concernant le La modification a été faite. FCC et l’administration chargée du FCC CALENDRIER : reformuler le paragraphe REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE ET ANNEXES Les modifications ont été Harmoniser la présentation de la Bibliographie faites. Etoffer la liste des références (recueil des textes du code rural) ANNEXE 5, se référer à l’arrêté pour donner les bons chiffres 21 RAPPORT DES AUDIENCES PUBLIQUES ET VT Suivi des modifications EIES-PGES-PAR Niger faites par WSP ANNEXE 6, biffer « Direction des aires protégés et de faune et de la chasse » et remplacer par la DGDDNE ; lire « conseil de ville de Niamey » et « ACNy », (Arrondissement Communal de Niamey) insérer le représentant du chef de canton de Bitinkodji Biffer « Falmey » Lire « autorité communale », au lieu de « autorité locale » 22 Annexe 9 LISTE DES VILLAGES À ÉLECTRIFIER Liste des communautés à électrifier dans un rayon de 10 km autour de l'axe de la ligne au Niger* Distance du  Distance du  Électrification  Toponyme poste le plus  X Y Latitude Longitude Population*** tracé final Oui/Non ** près M M UTM zone 31N WGS 84 ° ° Kankani 99654 3358 348958 1401295 12.672 1.609 non   529 Nioupelma 97753 554 352092 1401527 12.675 1.638 non   515 Mossipaga 90688 3525 352341 1409843 12.750 1.640 non   849 Tepe 81348 3410 356125 1418621 12.829 1.674 non   533 Tibouandi 84664 64 357628 1413531 12.783 1.688 non   953 Makalondi 79781 2297 357670 1419434 12.837 1.688 non   1657 Banteri 77135 2419 358615 1422018 12.860 1.697 non   761 Fayra 63346 8491 359342 1439540 13.019 1.703 non   615 Lambouti 87962 3830 359691 1408360 12.737 1.708 non   1268 Magou 54148 9787 362285 1449968 13.113 1.730 non   564 Hamadio 79256 2804 362192 1417025 12.815 1.730 non   538 Bontioulou 55416 7894 363126 1447065 13.087 1.737 non   745 Niakatire 63221 2814 363844 1435586 12.983 1.745 non   1065 Kankantouti 54088 6783 364517 1447516 13.091 1.750 non   766 Guéssé Doundou 72336 2529 364662 1423662 12.875 1.753 non   645 Koulbou 78944 5494 364642 1415911 12.805 1.753 non   1163 Diandiou Diori 71427 2187 364726 1424708 12.885 1.753 non   505 Dioga 51266 7846 364938 1451287 13.125 1.754 non   1390 Kobio 49090 8097 365706 1453779 13.148 1.761 non   500 Koyina 51034 2139 369333 1446995 13.086 1.795 non   500 Sirimbana 50065 2508 369446 1448227 13.097 1.796 non   1057 Pengona 47372 2964 370218 1451264 13.125 1.803 non   1389 Gassira 63482 4943 370184 1430635 12.938 1.803 non   1142 Guessedoundou 68775 7385 370240 1424422 12.882 1.804 non   1313 Panoma 53610 957 370751 1442353 13.044 1.808 non   1175 Bogodiotou 49839 699 372059 1446161 13.079 1.820 non   845 Doutouel 45903 4290 376551 1447603 13.092 1.861 non   837 Kobadie 35641 1671 376849 1461400 13.217 1.863 non   1189 WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigeria – Niger – Burkina Faso – Togo/Benin No 141-24307-00 Système d'Échange d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) 1/11 Novembre 2015 Liste des communautés à électrifier dans un rayon de 10 km autour de l'axe de la ligne au Niger* Distance du  Distance du  Électrification  Toponyme poste le plus  X Y Latitude Longitude Population*** tracé final Oui/Non ** près M M UTM zone 31N WGS 84 ° ° Tiambanga 42486 3298 377110 1451522 13.128 1.866 non   1173 Ouro Dioribe 43457 7327 380051 1448107 13.097 1.894 non   1042 Alfa Sorire 34075 3022 381298 1459026 13.196 1.905 non   503 Boulen Diame 26605 1825 381978 1469576 13.291 1.910 non   607 Niagoumare 22673 3763 382433 1477587 13.363 1.914 non   586 Bossa 40044 8619 382486 1450590 13.119 1.916 non   890 Tirga 32686 3279 382555 1459763 13.202 1.916 non   578 Adare 41206 9222 382549 1449173 13.107 1.917 non   500 Toulouare 25338 1487 382802 1470626 13.301 1.918 non   1132 Tieleda 34606 5769 383016 1456882 13.176 1.921 non   1006 Roubire 25345 351 383546 1469531 13.291 1.925 non   586 Korantanga 35634 9269 385162 1454112 13.151 1.940 non   595 Ngorouwa 19979 679 385519 1476959 13.358 1.943 non   521 Winde Bidji 29330 7026 387731 1459968 13.204 1.964 non   786 Fantoufaouta 21185 4903 389419 1469087 13.287 1.979 non   509 Bougoum 13776 6146 390309 1485452 13.435 1.987 non   1085 Nordire 8746 8741 398923 1491568 13.490 2.066 oui   500 Lougel Habba 4285 2776 399913 1485555 13.436 2.075 non   1684 Saguia 4442 4754 402886 1488884 13.466 2.103 oui   600 Saga Gourma 2169 2552 404935 1486748 13.447 2.122 oui   1028 Batare 8222 4590 405531 1476050 13.350 2.128 non   888 Boyenga 9021 4872 405788 1475283 13.343 2.130 non   1014 Saga 5314 5641 407009 1489246 13.470 2.141 oui   2272 Gorou Kirey 2529 2113 407069 1484542 13.427 2.142 oui   786 Lele Koynounga 4270 1889 408466 1482733 13.411 2.155 non   688 Mansare Boura 8131 1121 408857 1477453 13.363 2.158 non   684 Kahe 9974 2375 408937 1475354 13.344 2.159 non   912 Gueriguinde 4960 4645 409270 1485919 13.440 2.162 oui   1281 WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigeria – Niger – Burkina Faso – Togo/Benin No 141-24307-00 Système d'Échange d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) 2/11 Novembre 2015 Liste des communautés à électrifier dans un rayon de 10 km autour de l'axe de la ligne au Niger* Distance du  Distance du  Électrification  Toponyme poste le plus  X Y Latitude Longitude Population*** tracé final Oui/Non ** près M M UTM zone 31N WGS 84 ° ° Lele Maman Niale 6060 1765 409618 1481107 13.396 2.165 non   1680 Guilahel 12558 3470 409593 1472796 13.321 2.165 non   753 Bani Goungou 5531 4406 410062 1484763 13.429 2.169 oui   2040 Doga 7705 1997 410834 1479969 13.386 2.176 non   1097 Mallaley 6569 4204 411010 1483266 13.416 2.178 oui   1073 Bangou Banda 7299 5395 411836 1484139 13.424 2.186 oui   2138 Serkire 7646 6856 411946 1486330 13.444 2.187 oui   739 Goubel 9777 2101 412239 1478390 13.372 2.190 non   554 Fari Beri 23778 9191 412314 1461796 13.222 2.191 non   924 Libore 8240 4478 412409 1481966 13.404 2.191 non   1825 Bounerire 10394 1879 412492 1477722 13.366 2.192 non   672 Libore Zarma 8347 6627 412880 1484807 13.430 2.195 oui   878 Tiendi Farou 9003 4721 413071 1481533 13.400 2.197 oui   2295 Koulou Kouara 9723 4912 413677 1481086 13.396 2.203 non   1423 Abada Goungou 10866 5413 414715 1480597 13.392 2.212 non   920 Gala Beri 12993 4972 416003 1478295 13.371 2.224 non   947 Youri Say 18340 1073 416994 1470952 13.305 2.234 oui   1486 Ndounga 14461 5093 417060 1477176 13.361 2.234 oui   2415 Ndounga Tarey 13657 6280 417092 1479029 13.378 2.234 oui   2179 Dabara 14965 5114 417409 1476776 13.357 2.237 non   500 Gala Kaina 15111 5679 417808 1477182 13.361 2.241 non   2476 Youri Kourtéré 17291 4175 418390 1474063 13.333 2.246 non   1551 Ndounga Sebanguey 16637 5785 418894 1476003 13.350 2.251 oui   1211 Ndounga Saney 17302 6140 419532 1475776 13.348 2.257 oui   2003 Kohan Lamorde 19844 3120 419829 1471766 13.312 2.260 oui   1136 Kouara Tegui 18383 7514 420974 1476177 13.352 2.270 oui   963 Kohan Kourtere 19829 5084 421007 1473368 13.327 2.271 non   1065 Diokoti Lamorde 22265 2446 421590 1470097 13.297 2.276 non   529 WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigeria – Niger – Burkina Faso – Togo/Benin No 141-24307-00 Système d'Échange d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) 3/11 Novembre 2015 Liste des communautés à électrifier dans un rayon de 10 km autour de l'axe de la ligne au Niger* Distance du  Distance du  Électrification  Toponyme poste le plus  X Y Latitude Longitude Population*** tracé final Oui/Non ** près M M UTM zone 31N WGS 84 ° ° Ouro Sena 26452 2701 421688 1464255 13.244 2.277 oui   500 Finare 29195 5768 421743 1460776 13.213 2.278 non   1246 Kohan Garankay 21964 4784 422749 1472131 13.315 2.287 non   1631 Kohan Abdoulay 22273 4338 422771 1471618 13.311 2.287 non   888 Moli 21301 7128 423367 1474450 13.336 2.292 non   1047 Doguel Banizoumbou 26389 108 423614 1466179 13.262 2.295 non   1358 Sadore 28241 1407 424382 1464321 13.245 2.302 oui   825 Diakindi 32724 6610 424471 1458420 13.192 2.303 oui   2331 Siriniere Zarma 22148 8691 424802 1475468 13.346 2.306 oui   1484 ND 25122 3659 424930 1469739 13.294 2.307 non   500 Diokoti Say 25021 4396 425265 1470396 13.300 2.310 non   766 Dangare 33795 6603 425520 1457886 13.187 2.313 non   882 Dalawey 36773 9072 426435 1454822 13.159 2.321 oui   735 Doguel Kaïna 26733 3925 426530 1469212 13.289 2.322 oui   2034 Doguel Guédé 30131 120 427054 1464390 13.246 2.327 non   1720 Ganki Bassarou 37701 8382 428368 1455169 13.162 2.339 oui   2097 Warkere 32182 801 428467 1462894 13.232 2.340 non   1301 Goungou Foumbi 29780 3007 428729 1467045 13.270 2.342 non   729 Tokey 35274 4532 428996 1458996 13.197 2.345 non   2233 Seberi Zarma 28545 5659 429086 1469845 13.295 2.345 non   1292 Kongou Zarma 28564 6469 429508 1470539 13.301 2.349 non   1181 Tili Kollo 31216 2684 429891 1466199 13.262 2.353 non   1798 Moulere 39289 8268 430852 1455231 13.163 2.362 oui   627 Windey Korkoy 40266 8715 431793 1454770 13.159 2.371 non   2085 Dagari Zarma 38040 4483 432831 1458987 13.197 2.380 non   1446 Gongozougou Zarma 35818 488 433233 1462976 13.233 2.384 non   713 Tondi Gamey 41009 411 439485 1462952 13.233 2.441 non   513 Winde Kaina 38563 9502 441282 1472703 13.321 2.458 non   2085 WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigeria – Niger – Burkina Faso – Togo/Benin No 141-24307-00 Système d'Échange d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) 4/11 Novembre 2015 Liste des communautés à électrifier dans un rayon de 10 km autour de l'axe de la ligne au Niger* Distance du  Distance du  Électrification  Toponyme poste le plus  X Y Latitude Longitude Population*** tracé final Oui/Non ** près M M UTM zone 31N WGS 84 ° ° Sakey Kouara Tegui 40804 5453 442100 1468468 13.283 2.465 non   1678 Sakey Kouara Zeno 42137 5356 443346 1467992 13.278 2.477 non   2170 Gombewa 51370 9995 443991 1451514 13.129 2.483 non   1598 Gorbirkoy Kaïna 49329 2601 446496 1458471 13.192 2.506 non   647 Karabeji 45695 5708 446848 1467146 13.271 2.509 non   1947 Gobirkoy Béri 50845 3745 447340 1456966 13.179 2.514 non   1407 Kobo Dey 52691 4997 448431 1455261 13.163 2.524 non   2132 Doudo 59365 1531 458100 1458809 13.196 2.613 non   548 Toudou 64187 598 462277 1456369 13.174 2.652 non   2478 Kodo 62851 7960 466401 1462622 13.230 2.690 non   884 Maroubéri Tégui 57840 2772 467388 1450495 13.121 2.699 non   1653 ND 59559 5848 468565 1459377 13.201 2.710 non   500 Marouberi Zeno 57377 431 468710 1453451 13.147 2.711 non   711 Diawando 55120 1398 470376 1451139 13.126 2.727 non   1498 Tombo Djibo Baba Kouara 58548 8545 470598 1461433 13.220 2.729 non   1195 Kofo 55420 1876 471065 1454342 13.155 2.733 non   566 Ouaze 54042 423 471944 1452618 13.140 2.741 non   1338 Bossadji 51062 6144 473190 1445295 13.074 2.753 non   955 Yeda 54055 6981 474317 1458781 13.196 2.763 non   741 Drouel Peul 54063 9233 475313 1460852 13.214 2.772 non   753 Poullo Bossadji 48804 4362 475674 1446238 13.082 2.776 non   798 Gonoubi 49130 399 476583 1450995 13.125 2.784 non   1391 Yiladde 46336 9592 477197 1439174 13.018 2.790 non   810 Doldol 46531 7666 477206 1441481 13.039 2.790 non   782 Ouley 46339 4912 477823 1444378 13.065 2.795 non   548 Tombo Bella 45985 1312 479751 1450572 13.121 2.813 non   696 Ngounga Zarma 47155 7688 481131 1457044 13.180 2.826 Programme 2016 678 Nioumey Kougourou Zarma 45936 5524 481327 1454571 13.158 2.828 non   501 WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigeria – Niger – Burkina Faso – Togo/Benin No 141-24307-00 Système d'Échange d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) 5/11 Novembre 2015 Liste des communautés à électrifier dans un rayon de 10 km autour de l'axe de la ligne au Niger* Distance du  Distance du  Électrification  Toponyme poste le plus  X Y Latitude Longitude Population*** tracé final Oui/Non ** près M M UTM zone 31N WGS 84 ° ° Guillaré Zarma 43829 2980 482165 1450968 13.125 2.835 non   1099 Koudou Gande 42334 1629 483012 1448783 13.105 2.843 non   511 Nioumey Kougourou Peul 43519 5869 483515 1453541 13.148 2.848 non   949 Doualaga 39947 8013 483536 1438104 13.009 2.848 non   1661 Koran Kassa Zarma 39897 4566 483906 1441606 13.040 2.852 non   1006 Tamkala Gorko 40391 1453 483981 1444854 13.070 2.852 non   1338 Margou 41214 1940 484080 1448446 13.102 2.853 oui   800 Koran Kassa Peul 38996 5836 484630 1440039 13.026 2.858 non   1277 Boudidana 37038 4280 486711 1441003 13.035 2.877 non   670 Modiko Kouara 40223 7757 487124 1453517 13.148 2.881 non   678 Barbe Peul 40379 9487 487760 1455129 13.163 2.887 non   1213 Boulel Gaori Beri 38874 8262 488644 1453557 13.148 2.895 non   641 Batama Beri 37347 4696 488651 1449808 13.115 2.895 non   1869 Garou Peul 35921 6201 490593 1450763 13.123 2.913 non   735 Sakire Zarma 34732 3430 490700 1447817 13.097 2.914 non   706 Mene 36878 8941 490978 1453722 13.150 2.917 non   629 Donoudibi 34060 3365 491455 1447931 13.098 2.921 non   721 Kara 31369 5197 492207 1439151 13.018 2.928 non   1875 Garou Zarma 35356 7808 492334 1453029 13.144 2.929 non   928 Kourfare 29609 7196 493859 1437541 13.004 2.943 non   1684 Seïti Birni 28841 2996 498158 1450102 13.117 2.983 non   843 Tombokaïna 20481 774 505477 1446062 13.081 3.051 non   939 Koure‐Sakaou 17688 8043 505758 1436760 12.997 3.053 non   533 Gombara 17782 3721 506339 1441101 13.036 3.058 non   582 Koure‐Sakao 17060 7354 506411 1437280 13.001 3.059 non   533 Koure‐Kobade 16953 7146 506532 1437461 13.003 3.060 non   902 Koure‐Maliki 15189 6103 508354 1437996 13.008 3.077 non   574 Koigorou 17500 1046 508547 1445412 13.075 3.079 oui   2020 WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigeria – Niger – Burkina Faso – Togo/Benin No 141-24307-00 Système d'Échange d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) 6/11 Novembre 2015 Liste des communautés à électrifier dans un rayon de 10 km autour de l'axe de la ligne au Niger* Distance du  Distance du  Électrification  Toponyme poste le plus  X Y Latitude Longitude Population*** tracé final Oui/Non ** près M M UTM zone 31N WGS 84 ° ° Takamargou 14039 1277 510785 1442302 13.047 3.099 oui   570 Nguide 17059 6321 512867 1449610 13.113 3.119 non   1450 Niouga 11390 1843 513191 1441192 13.037 3.122 oui   1301 Tianbanga 10050 7308 513608 1434134 12.973 3.125 non   1969 Dare‐Maliki 5421 1293 518295 1437930 13.007 3.169 oui   2345 Deygorou 12130 6540 519396 1447767 13.096 3.179 non   1307 Agali 5683 4758 519807 1431756 12.951 3.183 oui   1875 Farandeye 11522 6975 520395 1447465 13.093 3.188 non   578 Fadezeno 11286 7107 520752 1447322 13.092 3.191 non   794 Koasseye 10084 8362 521100 1426186 12.901 3.195 non   500 Zamadeye 1851 563 521753 1436984 12.999 3.201 non   1134 Balegoudjo 39976 8411 524729 1339289 12.115 3.227 non   696 Albarkaize 36692 8281 525042 1335823 12.084 3.230 non   863 Garbaye‐Tombo 12486 7487 525507 1423595 12.877 3.235 non   973 Maidahini 11431 5266 527202 1425077 12.891 3.251 non   721 Tidirika 3787 4077 527651 1436849 12.997 3.255 non   1314 Bodinnga 12548 5674 527763 1424088 12.882 3.256 non   521 Gorou‐Deye 13804 6425 528068 1422865 12.871 3.259 non   776 Banikoubeye 10808 3833 528179 1426129 12.900 3.260 non   713 Tombo‐Koara 47620 7571 528333 1368343 12.378 3.261 non   1205 Tassobon 35303 4781 528549 1335794 12.083 3.262 non   886 ND 31978 4830 528710 1332290 12.052 3.264 non   500 ND 33004 4668 528804 1333432 12.062 3.265 non   500 Yaya Tounga 35612 4422 528882 1336243 12.087 3.265 non   500 Tounga‐Tidirika 7037 554 528924 1431197 12.946 3.267 non   515 Gari‐Baidou 52021 4228 529330 1353422 12.243 3.270 non   500 Koumbo‐Koye‐Deye 8580 580 529273 1429441 12.930 3.270 non   672 Monboy Tounga 28327 4532 529501 1328662 12.019 3.271 non   600 WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigeria – Niger – Burkina Faso – Togo/Benin No 141-24307-00 Système d'Échange d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) 7/11 Novembre 2015 Liste des communautés à électrifier dans un rayon de 10 km autour de l'axe de la ligne au Niger* Distance du  Distance du  Électrification  Toponyme poste le plus  X Y Latitude Longitude Population*** tracé final Oui/Non ** près M M UTM zone 31N WGS 84 ° ° Kafi 13489 4869 529432 1423756 12.879 3.271 non   1657 Koumba‐Kamargou 7942 729 529746 1430747 12.942 3.274 non   1146 Kouanza 24164 5462 529888 1324248 11.979 3.275 non   649 Keouye 29174 6618 529850 1395448 12.623 3.275 non   500 Baba‐Koatcha 51131 3853 530242 1362781 12.327 3.278 non   527 Sinnguibosseye 20041 9436 530378 1417064 12.818 3.280 non   1969 Boundou‐Doki 32237 3382 530998 1387241 12.549 3.285 non   878 ND 25232 3560 531192 1326017 11.995 3.287 non   500 Maikada 51644 2428 531432 1361475 12.316 3.289 non   1466 Sia 36923 1334 531789 1338488 12.108 3.292 non   1773 Golokoye‐Koara 52685 1838 531972 1359982 12.302 3.294 non   538 Fabangou 49089 1092 532375 1351040 12.221 3.298 non   1649 Tokoye‐Bangou‐Sud 40743 782 532451 1342559 12.145 3.298 non   601 Tokoye‐Bangou‐Nord 41526 660 532596 1343388 12.152 3.300 non   674 Madergue 24500 9279 532625 1402845 12.690 3.300 non   590 Wako‐Koara 26456 3208 533222 1394599 12.615 3.306 non   500 Adiga‐Zanguina 53937 247 533592 1357743 12.282 3.309 non   709 Baraze‐Koara 24103 6351 533642 1399992 12.664 3.310 non   1101 Koye‐Teguio 29150 559 534150 1388212 12.557 3.314 non   607 Hamane‐Koara 27848 836 534339 1390106 12.575 3.316 non   633 Banizoumbou‐Sido 24269 3380 534555 1396912 12.636 3.318 non   500 Sina‐Deye 19723 4834 534608 1419543 12.841 3.319 non   627 Fareye 30618 986 534963 1385089 12.529 3.322 non   1543 Adiga‐Lele 51278 2653 536238 1353752 12.246 3.333 non   1676 Tara 13480 704 536324 1315400 11.899 3.334 oui   2137 Gabi‐Koye‐Deye 20639 8653 536333 1404264 12.703 3.335 non   926 Talambou 34680 3539 536805 1337127 12.095 3.338 non   1228 Bella 42679 943 537078 1368597 12.380 3.341 non   500 WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigeria – Niger – Burkina Faso – Togo/Benin No 141-24307-00 Système d'Échange d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) 8/11 Novembre 2015 Liste des communautés à électrifier dans un rayon de 10 km autour de l'axe de la ligne au Niger* Distance du  Distance du  Électrification  Toponyme poste le plus  X Y Latitude Longitude Population*** tracé final Oui/Non ** près M M UTM zone 31N WGS 84 ° ° Ladane‐Koara 42293 4678 537978 1344875 12.165 3.349 non   500 Gonga‐Karima 37385 3909 539196 1373470 12.424 3.361 non   533 Gorou 19327 1566 539529 1397926 12.645 3.364 non   500 Bakoube 17734 8349 539655 1410839 12.762 3.365 non   527 Noma‐Koara 18458 6253 539758 1413468 12.786 3.366 non   1067 Adiga Kaboy 52036 6253 539893 1354704 12.254 3.367 non   500 Gode‐Koara 21923 3349 539971 1392509 12.596 3.368 non   521 Fari‐Guedi 18009 6233 540476 1429046 12.927 3.373 non   704 Satara‐Koara 17708 2254 540644 1399362 12.658 3.374 non   1026 Goulouma 20434 2609 540807 1393844 12.608 3.376 non   500 Gari‐Amani 41498 7725 541006 1344172 12.159 3.377 non   1336 Bela 38272 5376 541236 1371458 12.406 3.379 non   1195 ND 12709 3787 541577 1315358 11.898 3.382 non   500 Wande‐Nasso 25892 7383 541661 1385507 12.533 3.383 non   831 Konté Langou 42709 9028 542342 1345356 12.170 3.389 non   500 Tine‐Time 19562 1468 543239 1420603 12.850 3.398 non   979 ND 24248 8977 543484 1386227 12.539 3.400 non   500 Manman‐Deye 13446 5952 543462 1405253 12.711 3.400 non   1767 Libo Téguido 29227 9732 543529 1380403 12.487 3.401 non   500 Konbo 11973 5555 543685 1314289 11.889 3.401 non   500 Deye‐Tegui 20655 9167 543704 1430190 12.937 3.403 non   600 Alassane‐Deye 15462 2376 543957 1415034 12.800 3.405 non   873 Youmbou 16735 2542 544010 1395766 12.626 3.405 non   766 Gawassa 19517 6077 544089 1391733 12.589 3.406 non   1425 Tessa 13563 4659 544347 1411756 12.770 3.409 non   1508 Zatokoto 34041 9892 545150 1374411 12.432 3.415 non   500 Mayaki‐Deye 15564 325 545117 1416736 12.815 3.416 non   741 Diabo‐Deye 19542 4277 545412 1422452 12.867 3.419 non   533 WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigeria – Niger – Burkina Faso – Togo/Benin No 141-24307-00 Système d'Échange d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) 9/11 Novembre 2015 Liste des communautés à électrifier dans un rayon de 10 km autour de l'axe de la ligne au Niger* Distance du  Distance du  Électrification  Toponyme poste le plus  X Y Latitude Longitude Population*** tracé final Oui/Non ** près M M UTM zone 31N WGS 84 ° ° Falwel 23031 7568 545471 1426666 12.905 3.419 non   1010 Gorou‐Kaya 22964 9774 545825 1429231 12.928 3.422 non   564 Koba‐Deye 16771 2651 546295 1419620 12.841 3.427 non   1509 Kareye‐Goussou 19810 9567 546886 1389316 12.567 3.432 non   1203 Sandi‐Deye 9430 4618 547433 1406001 12.718 3.437 non   2405 Tombo‐Tessa 8561 4156 548628 1408886 12.744 3.448 non   682 Koma‐Kaina 15210 8407 550358 1392654 12.597 3.464 non   1270 Gorou‐Zangui 10747 4741 551150 1397341 12.640 3.471 non   607 Zanga‐Baba‐Deye 12222 5812 552918 1418265 12.829 3.488 non   1142 Ima‐Deye 13852 7220 553009 1420013 12.845 3.489 non   908 Baba Dey 8176 3040 553555 1414151 12.792 3.493 non   1321 Boulel 6014 2499 553649 1401367 12.676 3.494 non   1110 Walio‐Koara 5807 1193 553793 1411563 12.768 3.496 non   682 Touloumaye 4664 2071 554554 1402383 12.685 3.502 non   1071 Sekba‐Yerima‐Koara 6286 2992 555168 1412761 12.779 3.508 non   664 Hélo Béri 2019 708 556501 1408706 12.742 3.520 non   500 Sabka‐Gouazi 7492 5198 556821 1414258 12.793 3.524 non   535 Tiangalla 1828 1689 557418 1404474 12.704 3.529 non   1468 Zabori 3819 214 560423 1404290 12.702 3.557 Programme 2016 1130 Bodari 8793 2542 562654 1399445 12.659 3.577 non   500 Fourori 15765 8417 562937 1391625 12.588 3.579 non   668 Angoa‐Doua 9505 9012 564209 1413120 12.782 3.592 non   676 Kamariga 8777 3301 565849 1404383 12.703 3.607 non   500 Angoa‐Sama 11983 1195 566110 1398355 12.649 3.609 non   1171 Angoa‐Lelaba 10820 9770 566614 1412126 12.773 3.614 non   1623 Gouma 9527 6835 566717 1408242 12.738 3.615 non   1030 Angoa‐Laboa 10940 6164 568273 1406096 12.719 3.629 non   548 Angoa‐Dagne 11636 4970 568733 1404173 12.701 3.633 non   511 WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigeria – Niger – Burkina Faso – Togo/Benin No 141-24307-00 Système d'Échange d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) 10/11 Novembre 2015 Liste des communautés à électrifier dans un rayon de 10 km autour de l'axe de la ligne au Niger* Distance du  Distance du  Électrification  Toponyme poste le plus  X Y Latitude Longitude Population*** tracé final Oui/Non ** près M M UTM zone 31N WGS 84 ° ° Goubeye 17850 3742 568845 1392818 12.598 3.634 non   1004 Kassadabi 13153 2822 569255 1400973 12.672 3.638 non   645 Massama 13133 6475 570357 1404787 12.707 3.648 non   1782 Angoa‐Damagani 13166 8355 570496 1407105 12.728 3.649 non   1057 Dogondaji 18392 520 571499 1394806 12.616 3.658 non   798 Laguere 16685 5606 573195 1401346 12.676 3.674 non   1112 Samia Mayemoda 16713 7970 573841 1403878 12.698 3.680 non   600 Angoa‐Modakini 17360 9876 574679 1405653 12.714 3.688 non   588 *  Un travail de validation a été effectué avec la NIGELEC ** Le statut des villages en terme d'électrification rurale a été validé par la NIGELEC *** Les données proviennent du recensement de 1987 auxquelles un taux d'accroissement de 3.7% par an a été appliqué. Les données du recensement de 2012 n’ont pas pu être  prises en  car la liste des villages avait déjà été validée par la NIGELEC lorsque les données du recensement général de 2012 ont été disponibles. Compte‐tenu des délais liés à la  remise de cette liste et le nouveau découpage administratif, il n'a pas été possible de croiser les données du recensement de 1987 et de 2012.  WSP Interconnexion Dorsale Nord 330 kV - Nigeria – Niger – Burkina Faso – Togo/Benin No 141-24307-00 Système d'Échange d'Énergie Électrique Ouest Africain (EEEOA) 11/11 Novembre 2015