97290 September 9, 2010 Bangladesh : Autonomiser les communautés grâce à l’investissement social NUTON JIBON : UNE « NOUVELLE VIE » AU BANGLADESH Le développement piloté par les communautés produit des résultats impressionnants Vue d'ensemble Le Programme d'investissement social a été lancé en 2003 pour bénéficier directement aux populations les plus pauvres du Bangladesh en améliorant leur accès aux infrastructures locales, services essentiels et opportunités de subsistance. Depuis, plus de 350 000 ménages (soit près de 3,5 millions de personnes à travers un millier de villages) ont profité des améliorations apportées dans les infrastructures communautaires — eau potable, routes, ponts — et l'accès aux crédits, aux marchés et aux opportunités génératrices de revenus. MULTIMÉDIA (a) Défi La moitié des 160 millions d'habitants du Bangladesh vit encore en dessous du seuil de pauvreté, les zones rurales regroupant près de 80 % des pauvres. Alors que le pays est reputé pour ses initiatives en matière de micro-crédit, celles-ci n'atteignent pas encore les populations les plus pauvres. Démarche Financé par l'Association internationale de développement (IDA), le Programme d'investissement social a été lancé en 2003 pour bénéficier directement aux populations les plus pauvres en + de résultats améliorant leur accès aux infrastructures locales, aux services essentiels et aux opportunités de susbistance. Il a débuté sous la forme d'un petit projet pilote, centré sur deux des districts les plus pauvres, Jamalpur et Gaibandha. Le projet, qui repose sur une approche du développement axée sur les communautés , a aidé les villageois à créer 80 % des postes de décision dans le leus propres institutions et leur a immédiatement procuré des cadre de ce programme sont financements directs pour des investissements. En 2007, le occupés par des femmes projet a été rapidement étendu, selon la même approche, à huit districts supplémentaires affectés par de graves inondations et le cyclone Sidr. LIENS CONNEXES (a) Dans le cadre de ce programme, les élus membres des Nuton Jibon  : une « nouvelle comités villageois décident et supervisent les actions à vie »  au Bangladesh entreprendre pour répondre aux besoins de leurs Portail pays de la Banque communautés. Les femmes occupent 80 % des postes de mondiale décision au sein du programme . La démarche du programme s'articule autour des axes suivants : Le Bangladesh en bref En avant vers un avenir meilleur - le renforcement des organisations communautaires (vidéo) censées travailler directement tant avec les autorités locales qu'avec le secteur privé ; - la promotion et le financement d'un processus de planification à caractère participatif pour permettre à ces organisations communautaires d'identifier, de mettre en œuvre et de gérer des investissements en fonction de la demande ; - le renforcement des compétences des populations rurales, en particulier des femmes et des jeunes vulnérables, pour les aider à générer des revenus et trouver des emplois ; - la promotion de l'épargne et du crédit parmi les pauvres pour créer progressivement des moyens de subsistance. Résultats Plus de 200 000 ménages (près de deux millions de personnes) répartis dans un millier de villages situés dans les districts les plus pauvres et les plus exposés aux catastrophes du Bangladesh ont bénéficié d'infrastructures communautaires et d'investissements productifs dans les secteurs de l'eau potable, des routes et ponts et de l'accès aux crédits, aux marchés et aux opportunités génératrices de revenus. Par ailleurs, 150 000 autres ménages habitant dans les zones ravagées par le cyclone Sidr et les inondations de 2007 ont également profité du projet. Celui-ci a démontré que les villageois les plus pauvres sont capables d'identifier leurs besoins prioritaires, de gérer les ressources et de mettre en œuvre des sous-projets. C'est particulièrement vrai pour les femmes qui occupent 80 % des postes de décision. Faits marquants : Foisonnement des organisations communautaires . Le projet a établi 950 institutions communautaires en faveur des pauvres, 18 000 petits groupements d'épargne et de crédit et 1 600 groupes de jeunes qui, tous, décident de leurs propres priorités et gèrent les fonds fournis par le projet de façon transparente. Les femmes pauvres occupent la majorité des postes de décision. Développement des infrastructures et services sociaux communautaires . Près de 1 300 sous-projets d'infrastructure (écoles, routes rurales, ponts, ponceaux, forages, systèmes d'eau potable, etc.) ont amélioré la qualité de vie des populations pauvres. Les communautés réalisent et entretiennent ces investissements d'infrastructure. Expansion de la participation des femmes aux groupements d'épargne. 80 % des bénéficiaires ont formé près de 15 000 groupements d'épargne dont les membres sont à 80 % des femmes. 90 % de ces groupements ont démarré des activités de prêts internes de faible montant qui ont permis de mobiliser près d'1 million de dollars pour leurs membres. Protection des familles contre les inondations. Près de 90 sous-projets de réhabilitation d'infrastructures de prévention ont été réalisés dans les zones touchées par les inondations et 30 000 familles potentielles pourraient profiter d'une meilleure qualité de vie et des mesures de réduction des risques. Essor des micro-entreprises grâce au crédit et à la formation. Près de 300 000 membres ont accédé à des ressources financières pour démarrer des activités génératrices de revenus. En partenariat avec l'industrie du vêtement, Grammeenphone et G-4 Security Services, le projet a formé des jeunes villageois pour leur permettre d'acquérir des compétences relationnelles et professionnelles nécessaires sur le marché de l'emploi. Aide économique pour les plus pauvres. Près de 22 275 personnes, parmi les plus pauvres et les plus vulnérables, ont bénéficié d'une formation leur apportant des qualifications professionnelles et d'un don ponctuel destiné à les aider à générer des revenus. En résumé, cette démarche axée sur l'épargne et le crédit villageois — conjugués à l'autonomisation et au développement des compétences et des moyens de subsistance —, de même que l'indispensable connectivité établie dans les communautés, permettent aux plus pauvres et aux plus déshérités de sortir de leur dénuement et d'accéder à des opportunités. Témoignages Beauty Ara habite à Mohodipur, dans le district de Gaibandha. Elle appartient à l'une des communautés bénéficiaires de ce programme et témoigne des grands changements observés au niveau du rôle des femmes dans le pays. Lorsqu'elle était petite fille, sa famille ne lui permettait même pas d'aller à l'école. Aujourd'hui, elle participe aux décisions dans son village et travaille pour que l'ensemble de la communauté, hommes et femmes, aient une chance équitable de recevoir une éducation et d'occuper un emploi. La liberté est très importante pour les femmes. Elles devraient avoir les mêmes chances de travailler que les hommes. Les femmes devaient avoir les moyens de faire valoir leurs droits et de se battre contre vents et marées. Beauty Ara Partenaires La fonction de coordination de l'aide exercée par l'IDA est cruciale étant donné le grand nombre de donateurs présents au Bangladesh. Le principal mécanisme de coordination des donateurs à travers le pays est le Groupe consultatif local (LCG) , composé de 32 donateurs bilatéraux et multilatéraux et de la Division des relations extérieures du ministère des Finances. L'objectif du LCG est de garantir un usage efficace et efficient de l'aide extérieure conformément au Document de stratégie de réduction de la pauvreté du gouvernement. L'IDA gère un fonds commun pour le Programme du Bangladesh dans le secteur de la santé, la nutrition et l'éducation. Le fonds commun se compose d'un crédit de l'IDA de 300 millions de dollars et d'un fonds fiduciaire de 460 millions de dollars auquel contribuent d'autres partenaires de développement (Grande-Bretagne, Commission européenne, Suède, Allemagne, Pays-Bas, Canada et Fonds des Nations Unies pour la population). Perspectives Compte tenu de sa réussite initiale et des nouveaux besoins nés d'une série de catastrophes naturelles, le projet a été rapidement étendu aux zones affectées par le cyclone Sidr et les inondations de 2007. Ces communautés bénéficiaires ont pleinement bénéficié de la démarche du projet qui leur fournit de nouveaux instruments pour améliorer leurs moyens de subsistance. Lors des premières discussions autour du projet, une habitante a déclaré que le programme allait offrir une « nouvelle vie » ( notun jibon ) à ceux qui connaissaient depuis si longtemps la pauvreté absolue. C'est pourquoi le projet de financement additionnel pour la réhabilitation post-cyclone est connu localement sous la dénomination de Notun Jibon. (a) indique une page en anglais.