E4492 V2 BURKINA FASO Unité – Progrès – Justice ---------- MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DE LA SECURITE ALIMENTAIRE (MASA) --------- SECRETARIAT GENERAL --------- PROGRAMME D’APPUI AUX FILIERES AGRO-SYLVO-PASTORALES (PAFASP) PLAN DE GESTION DES PESTES ET PESTICIDES PGPP _______________ RAPPORT FINAL Mars 2014 i Acronymes ADRD : Agriculture et Développement Rural Durables AMVS : Autorité de Mise en valeur de la Vallée du Sourou APEFEL-B : Association Professionnelle des Exportateurs de Fruits et Légumes du Burkina Faso APIPAC : Association des Professionnels de l’Irrigation Privée et des Activités Connexes ARFA : Association pour la Recherche et la Formation en Agro-Écologie ATPOY : Association Tickwende des Producteurs d’Oignon du Yatenga BPA : Bonnes Pratiques Agricoles BUNEE : Bureau National des Évaluations environnementales CILSS : Comité Inter-États de Lutte contre la Sécheresse au Sahel CNA-BIO : Conseil National des Produits Biologiques CNCP : Commission Nationale de Contrôle des Pesticides CNRFP : Centre national de recherché et de formation sur le paludisme CRSN : Centre de Recherche en Santé de Nouna CSLP : Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté CSP : Comité Sahélien des Pesticides CSPS : Centre de Santé et de Promotion Sociale DAR : Délai d’Attente avant la Récolte DGADI : Direction Générale des Aménagements du Développement de l’Irrigation DGPEDD : Direction Générale de la Préservation de l’Environnement et du Développement Durable DGSV : Direction Générale des Services Vétérinaires DFPV : Département de Formation en Protection des Végétaux DLM : Direction de la Lutte contre la Maladie DPVC : Direction de la Protection des Végétaux et du Conditionnement EPI : Équipements de Protection Individuelle FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture FA : Financement Additionnel GIPD : Gestion Intégrée de la Production et des Déprédateurs GPP : Gestion des Pestes et des Pesticides IEC : Information, Education, Communication IFDC : Centre International pour la Fertilité des sols et le Développement Agricole INERA : Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles IRSS : Institut de Recherches en Science de la Santé LCONEA : Laboratoire Central de l’Office National de l’Eau et de l’Assainissement LIP : Lutte Intégrée contre les Parasites ii LIV Lutte Intégrée contre les Vecteurs LMR : Limites Maximales de Résidus LNSP : Laboratoire National de Santé Publique MASA : Ministère de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire m.a. : Matière active MEDD : Ministère de l’Environnement et du Développement Durable MEG : Médicaments essentiels génériques MII : Moustiquaires Imprégnés aux Insecticides MILD : Moustiquaire Imprégné à Longue Durée MTV : Maladies à Transmission Vectorielle OMS : Organisation Mondiale de la Santé ONEA : Office National de l’Eau et de l’Assainissement ONG : Organisation Non Gouvernementale OUA : Organisation de l'Unité Africaine PAFASP : Programme d’Appui aux Filières Agro-Sylvo-Pastorales PAN Africa : Pesticide Action Network Africa PAPSA : Projet d’Amélioration de la Productivité et de la Sécurité Alimentaire PCBs : PolyChloro Biphényles PED : Pays En Développement PGPP : Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides PIB : Produit Intérieur Brut PIC : Procédure de Consentement préalable en Connaissance de cause PNLP : Programme National de Lutte contre le Paludisme PNUE : Programme des Nations Unies pour l’Environnement POPs : Polluants Organiques Persistants RTE : Référentiel technico-économique SAPHYTO : Société Africaine de Produits Phytosanitaires SCAB : Société Chimique et Agricole Burkinabé SNIS : Système National d’Information Sanitaire SN-SOSUCO : Nouvelle Société Sucrière de la Comoé SOFITEX : Société Burkinabé des Fibres et Textiles SP/CONEDD : Secrétariat Permanent/Conseil National de l’Environnement et du Développement Durable THA : Trypanosomiase Humaine Africaine TDR : Termes De Reférence UE : Union Européenne UFMB : Union Fruitière et Maraîchère du Burkina UNPC : Union National des Producteurs de Coton UO : Université de Ouagadougou iii Liste des Tableaux Tableau I. Risques et mesures mitigations liés à la phase additionnelle du PAFASP …………………. 11 Tableau II : Utilisation de pesticides importés en 2011 ……………………………………………………..……… 23 Tableau III : Acteurs impliqués dans le contrôle, l’importation et l’utilisation des pesticides au Burkina Faso …………………………………………………………………………………………………………… 27 Tableau IV : Liste des déprédateurs du riz ………………………………………………………………… 36 Tableau V : Liste des déprédateurs du manguier ……………………………………………………… 37 Tableau VI : Déprédateurs des arbres fruitiers et du bananier ………………………………………… 38 Tableau VII : Déprédateurs des céréales sèches et des légumineuses à graines ……………………… 39 Tableau VIII : Déprédateurs des céréales sèches et des légumineuses à graines …………………….. 40 Tableau IX : Déprédateurs des cultures maraichères …………………………………………………… 41 Tableau X : Les déprédateurs transversaux ½ ……………………………………………………………… 42 Tableau XI : Les déprédateurs transversaux 2/2 ………………………………………………………… 43 Tableau XII : Panoplies de méthodes de lutte contre les oiseaux granivores Quelea quelea …… 45 Tableau XIII : Méthodes de lutte non chimiques contre les mauvaises herbes ………………………… 48 Tableau XIV. Exemple de méthodes de lutte contre des maladies du manguier ……………………… 51 Tableau XV. Exemple de méthodes de lutte contre des maladies de l’oignon ………………………… 52 Tableau XVI: Tableau récapitulatif du Plan de suivi ……………………………………………………… 66 Tableau XVII. Objectif stratégique 1 : Mettre en place un mécanisme de mise en œuvre du PGPP ………. 67 Tableau XVIII. Objectif stratégique 2 : Communiquer et Faciliter la communication pour le changement de comportement dans la gestion des pestes et des pesticides tout au long de leur cycle de vie …………………………………………………………………………………………………….. 68 Tableau XIX. Objectif stratégique 3 : Contribuer à l’établissement de l’état des lieux de la pollution de l’environnement et Améliorer les systèmes d’utilisation et de gestion des pesticides pour protéger l’environnement et la santé des manipulateurs et des populations ……………………………………. 69 Tableau XX. Objectif stratégique 4 : Contribuer au renforcement de la capacité des acteurs dans la gestion des pestes et des pesticides ……………………………………………………………………… 69 Tableau XXI. Objectif stratégique 5 : Assurer le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre du plan de gestion des pestes et des pesticides ………………………………………………………………………… 70 Tableau XXII : Proposition de coût des activités à mener ………………………………………………… 71 iv Sommaire Acronymes................................................................................................................................................................ ii Liste des Tableaux .................................................................................................................................................. iv Résumé executif ..................................................................................................................................................... vii Excecutive summary ................................................................................................................................................x I. Introduction et justification de l’etude.................................................................................................................... 1 I.1. Introduction ........................................................................................................................................................ 1 I.2. Contexte et justification de l’étude ..................................................................................................................... 2 I.3.Objectif du Plan de Gestion des Pestes et Pesticides ........................................................................................ 2 I.4. Methodologie d’elaboration du plan de gestion des pestes et des pesticides ................................................... 2 I.4.1. Phase préparatoire et de recherche documentaire ........................................................................................ 2 I.4.2. Phase de travaux terrain ................................................................................................................................ 3 I.4.3. Méthodologie pour l’élaboration du plan de gestion des pestes et d’utilisation des pesticides ....................... 4 I.4.4. Méthodologie pour l’élaboration des coûts des mesures d’atténuation .......................................................... 4 I.4.5. Adhésion des services techniques et de l’ensemble des acteurs concernés ................................................. 4 I.4.6. Résultats attendus .......................................................................................................................................... 4 II. Description du programme .................................................................................................................................. 6 II.1. Objectif de développement du programme....................................................................................................... 6 II.2. Indicateurs clés de performance ...................................................................................................................... 6 II.3. Composantes du programme ........................................................................................................................... 7 II.4. Risques et mésures de mitigation liés à la phase additionelle........................................................................ 10 III. Zones d’intervention du programme ................................................................................................................. 12 III.1. Relief et climat ............................................................................................................................................... 12 III.2. Les sols ......................................................................................................................................................... 12 III.3. Réseau hydrographique ................................................................................................................................ 13 III.4. La végétation ................................................................................................................................................. 13 III.5. Aspect socio-économique ............................................................................................................................. 14 IV. Cadre législatif, réglementaire et institutionnel de la lutte antiparasitaire et de la gestion des pesticides en agriculture au Burkina Faso................................................................................................................................... 15 VI.1. La législation phytosanitaire ......................................................................................................................... 15 IV.1.1. Réglementations phytosanitaires internationales et sous-régionales ....................................................... 15 IV.1.2. Réglementations phytosanitaires nationales ............................................................................................. 15 IV.2. Législation et règlementation des pesticides................................................................................................. 16 IV.2.1. Participation du Burkina Faso aux conventions Internationales relatives aux pesticides ........................... 16 IV.2.2. Niveau national .......................................................................................................................................... 19 IV.2.3. Distribution et utilisation des pesticides au Burkina Faso........................................................................... 22 IV.2.4. Les acteurs intervenants dans la gestion des pesticides ........................................................................... 22 IV.2.5. Politique en matière de gestion des pesticides au Burkina Faso ............................................................... 27 IV.2.6. Formation, sensibilisation, information ....................................................................................................... 30 IV.3. Evaluation des capacités en matière de gestion des pestes et pesticides en agriculture et en élévage ....... 31 IV.3.1. Capacité organisationnelle de la gestion des pesticides ............................................................................ 31 IV.3.2. Capacité institutionnelle dans la gestion des pesticides............................................................................. 31 IV.3.3. Situation de la lutte antiparisitaire et de la gestion des pesticides en santé publique au Burkina Faso ..... 34 IV.4. Approches de gestion des pestes en agriculture et en santé publique ......................................................... 35 IV.4.1. Contexte agricole ....................................................................................................................................... 35 IV.4.2. Contexte de santé publique : la lutte vectorielle dans le cadre du paludisme ............................................ 55 v IV.5. L’état des lieux sur l’utilisation des pesticides dans les zones d’intervention du PAFASP ............................ 56 IV.5.2. Évaluation de l’efficacité des traitements ................................................................................................... 57 IV.5.4. Évaluation des risques pour le consommateur .......................................................................................... 58 IV.5.5. Évaluation des risques pour l’environnement............................................................................................. 58 IV.6. Contraintes majeures dans l’utilisation et la gestion des pesticides .............................................................. 58 IV.6.1. Identification des contraintes ...................................................................................................................... 58 V. Plan de gestion des pestes et des pesticides ................................................................................................... 61 V.1. Mesures de renforcement des capacités techniques et institutionnelles ........................................................ 61 V.2. Mesures d’ordre stratégique .......................................................................................................................... 61 V.3. Plan de suivi – évaluation .............................................................................................................................. 61 V.3.1. Indicateurs de suivi ..................................................................................................................................... 61 V.3.2. Arrangements institutionnels de suivi de la mise en œuvre ........................................................................ 63 V.3.3. Actions à mener dans le cadre de la gestion des pestes et pesticides ....................................................... 67 V.3.4. Proposition de coût des actions à mener .................................................................................................... 71 VI. Consultation publique....................................................................................................................................... 76 VII. Conclusion ...................................................................................................................................................... 76 Annexe .................................................................................................................................................................. 78 vi Résumé executif Depuis Janvier 2007, le PAFASP est mis en œuvre en vue de traduire les objectifs du Cadre Stratégique de Lutte Contre la Pauvreté (CSLP), de la Stratégie de Développement Rural (SDR) et de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD) en matière de croissance soutenue et partagée. Le PAFASP a pour objectif d’accroître la compétitivité des filières Agro -Sylvo-Pastorales sur les marchés nationaux, sous régionaux et internationaux en vue de soutenir une croissance équitable et la réduction de la pauvreté à travers : i) l’accroissement des performances des filières ; ii) le soutien aux initiatives des acteurs privés ; (iii) le développement des infrastructures d’irrigation et de mise en marché; iv) le renforcement de l’environnement institutionnel et des services de soutien au développement des filières. Après plus de 6 années de mise en œuvre réussie du programme, la Banque Mondiale, en accord avec le gouvernement du Burkina Faso, entend soutenir le PAFASP dans le cadre d’un financement additionnel de deux ans. Les activités agricoles, de sylviculture et d’élevage impliquent très souvent l’emploi de pesticides qui peuvent se révéler néfastes pou r l’homme et l’environnement. Afin de permettre une mise en œuvre responsable du programme dans le cadre du financement additionnel, le PAFASP a développé un plan de gestion des pestes et pesticides, objet de la présente évaluation. Ce Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides (PGPP) est élaboré en conformité avec la législation nationale au Burkina Faso et les politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque Mondiale, partenaire du Burkina dans le programme. Le PGPP vise à identifier les principaux impacts potentiels de l’utilisation des pesticides et à développer des mesures de mitigation à prendre lors de la réalisation des activités afin de prévenir, d’éviter ou minimiser les effets négatifs des pestes et pesticides sur la santé huma ine, animale et environnementale. La mission s’est orientée principalement vers la politique de sauvegarde relative à la gestion des pestes et pesticides de la Banque mondiale (Politique de sauvegarde OP4.09 sur la Gestion des Pesticides) et les règlements et lois nationaux en matière de gestion des pestes et des pesticides. La présente étude est basée sur une recherche documentaire, des sorties de terrain, des entretiens et enquêtes, le traitement et l’analyse des données. La structuration d’ensemble du rapport s’articule comme suit:  Introduction et justification de l’étude  Une Description du programme  Une description de la zone d’intervention du programme  Le cadre législatif, réglementaire et institutionnel de la lutte antiparasitaire et de la gestion des pesticides en agriculture au Burkina Faso  Acteurs de la chaine de gestion des pesticides  Approches de gestion des pestes et pesticides  Contraintes majeures de la gestion des pestes et pesticides.  Mesures de mitigations et leurs coûts de mise en œuvre L’étude à permis (i) de passer en revue les principaux textes relatifs à la législation phytosanitaire et la gestion des pesticides, les structures en charge de la gestion des pesticides, (ii) d’apprécier l’état de vii mise en œuvre des règlementations ou conventions régionales et internationales, et (iii) de présenter les différents acteurs impliqués dans la gestion des pesticides. L’analyse de l’état actuel de l’usage des pesticides par les promoteurs du PAFASP fait ressortir des capacités encore faibles en matière de connaissance des ennemis des cultures, d’utilisation et d’application des pesticides. Aussi, est-il fortement recommandé que le PAFASP continue de favoriser et d’organiser des séances de formation et de sensibilisation en vue d’un renforcement des capacités de l’ensemble des bénéficiaires du programme. Un complément budgétaire pour répondre à ces besoins a été alloué dans le cadre de la mise en œuvre de ce PGPP. Le circuit actuel d’approvisionnement et de distribution des pesticides est anarchiq ue et peu respectueux des règles de sécurité. Les structures étatiques en charge du contrôle, notamment le CNCP, manque de moyen techniques avec un nombre limité de ressource humaine. Les magasins de stockage des pesticides, si elles existent, ne respectent pas le plus souvent les normes, et ne sont pas dirigés par un personnel formé. Les ventes se font quelques fois sur la place du marché, sur des étalages à même le sol ou avec les aliments. Il n’existe pas de contrôle de la qualité des pesticides utilisés, ni la quantification de leurs résidus dans le sol ; les applicateurs, que ce soit les promoteurs eux-mêmes ou des personnes commises à cette tâche, n’ont aucune formation pour la plupart. Tout cela contribue fortement à augmenter les risques pour les producteurs, les consommateurs et l’environnement. Aussi, est-il fortement que le PAFASP suscite et encourage l’implication effective des structures étatiques compétentes dans la gestion des pesticides par l’établissement d’un lien entre les promoteurs et promotrices du projet et ces structures, mais aussi par la signature de protocole d’accord avec ces structures. Pour un suivi efficace, le PAFASP devrait mettre en place et renforcer les capacités d’une cellule environnement, avec le recrutement d’un expert c hargé des questions environnementales. Pour pallier l’ensemble des insuffisances et contraintes dans la gestion des pestes et dans l’utilisation des pesticides, des actions dans le cadre des objectifs stratégiques suivants sont nécessaires : 1. Objectif stratégique 1 : Mettre en place un mécanisme de mise en œuvre du PGPP 2. Objectif stratégique 2 : Communiquer et Faciliter la communication pour le changement de comportement dans la gestion des pestes et des pesticides tout au long de leur cycle de vie 3. Objectif stratégique 3 : Contribuer à l’établissement de l’état des lieux de la pollution de l’environnement et Améliorer les systèmes d’utilisation et de gestion des pesticides pour protéger l’environnement et la santé des manipulateurs et des populations 4. Objectif stratégique 4 : Contribuer au renforcement de la capacité des acteurs dans la gestion des pestes et des pesticides 5. Objectif stratégique 5 : Assurer le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre du plan de gestion des pestes et des pesticides viii Dans le cadre de la mise en œuvre du programme de suivi, nous proposons, à l’exemple du protocole existant dans entre la DGADI et le PAFASp pour l’irrigation, la signature des protocoles cadres d’accord suivants entre le PAFASP et les structures ci-dessous désignées.  DPVC, DPASA, LNSP, INERA, Protection des cultures IRSS, INERA, CRSN Lutte phytosanitaire Application des pesticides Suivi sanitaire et environnemental Décontamination des emballages vides  DGSV, DLNV Vaccination des animaux Déparasitage interne et externe des animaux  BUNEE, LNSP, LCONEA Suivi environnemental  DPVC, LNSP, LCONEA Analyse des résidus de pesticides dans différents matrices Le montant prévisionnel pour l’exécution du PGPP est de cent cinquante trois millions cinq cent mille (153 500 000) FCFA. Le renforcement du cadre institutionnel et légal de gestion des pesticides, renforcement des capacités des acteurs institutionnels étant pris en compte dans la composante appui institutionelle du programme, ce budget couvre les besoins en renforcement des capacités des producteurs, l’amélioration des systèmes d’approvisionnement, de l’utilisation et de gestion des pestes et des pesticides et enfin permet d’assurer le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre du plan. ix Excecutive summary Since 2007, the PAFASP programme is implemented in order to comply with the objective of the Strategic Framework for Poverty Reduction (CSLP), the Rural Development Strategy (SDR) and the Strategy for Accelerated Growth and Sustainable Development (SCADD) in term of sharing of sustainable growth. The programme PAFASP aims to improve the competitiveness of Agricultural, Forestry and Livestock activities on national, sub-regional and international markets, equitable growth and poverty reduction through: i) increase the performance of sectors; ii) to support private sectors initiatives; iii) the development of development of irrigation infrastructure and marketing; iv) the strengthening the institutional aspects and services to support the development of courses. After more than six years of the program implementation, the World Bank, in agreement with the GoBF, will support, in the frame of additional financing, the program for two years. Agricultural, forestry and livestock activities necessarily imply more often the use of pesticides, with some negative consequence on human and environment. In order to ensure sustainable implementation of PAFASP activities within the frame of the additional financing, the program has developed a plan for pest and pesticide management, which is the subject of this evaluation that sets out the “Integrated Pests and Pesticides Management Plan (IPMP).� This IPMP was prepared in compliance with Burkina Faso national policies and those of the World Bank (OP 4.09) as the partner of GoBF in the program. The IPMP is meant to identify the mains negative impact of pesticides usage and to develop mitigation plan to be taken when implementing micro-projects supported by the program in order to avoid or minimize adverse effects of pests and pesticides on human, animal and environmental health, and propose necessary actions for the implementation of those measures. The task is mainly directed to safeguard policies on pests and pesticides management of the World Bank (Safeguard Policy 4.09 on Pest Managementl), and national policies on pest and pesticides management. The study followed a broad-based consultation approach with and interviews of stakeholder and field trips. This approach was triangulated with: (i) the review of existing IPMP prepared in the context of completed and on-going Bank-funded projects; (ii) field work (surveys, investigations, situation analysis of the study area; (iii) analysis vectors control method; and (iv) data collection, analysis and validation. The present report is structured as followed: � Introduction and justification of the study � Programme description � Programme area description � Legislation, regulations and institutional framework of the Pest and Pesticides in agricultural management in Burkina Faso � The involved actor in pesticides management � Pest and pesticides management approach � Main constraints in pest and pesticides management � Mitigation plan and estimated cost of the plan The analysis of environmental baseline shows that current conditions of pesticides usage by the promoters of the PAFASP programme indicates low capacity in terms of knowledge of pests as well as poor management of pesticides usage and application. Therefore, we strongly recommend the PAFASP continue to promote and organize training and sensitization in order to build up the capacity of all x partners involved in the programme. As part of the implementation of this IPMP, budget allocation has been made for capacity building targeting the program’s beneficiaries. For efficiency in the actions, and to ensure sustainable management of Pest and Pesticides, the following activities under the frame of the following strategic objectives are mandatory:  Strategic objective 1: To set up a mechanism for the implementation of the IPMP  Strategic objective 2: To communicate and promote communication for the changing of all stakeholder behavior in Pest and Pesticides management  Strategic objective 3: To contribute to the characterization of the baseline with respect to health risks by the determination of pesticides contamination level of water, soil and targeted crops and to enhance pesticides management  Strategic objective 4: To contribute to capacity building of the involved actors in Pest and Pesticides management  Strategic objective 5: To The set up surveillance system for the implementation of the IPMP. To effectively implement and monitor the proposed actions, the formulation of a P rotocol d’Accord between PAFASP and selected entities, as detailed under the Integrated Pesticides Management Plan (IPMP) Section (Page 65 of the report), is recommended. This IPMP is designed to, not only prevent, minimize or mitigate potential negative pest and pesticide impacts on the natural and human environments, but also to be sustainable in the long run. The estimated implementation of the plan is FCFA (153 500 000) (One hundred fifty tree million and five hundred thousand). xi I. Introduction et justification de l’etude I.1. Introduction Au Burkina Faso, le secteur rural occupe une place prépondérante dans l’économie nationale. En effet, il emploie 86% de la population totale et génère environ 40% du PIB (agriculture 25%, élevage 12% et 3% foresterie et pêche) (Paré et Toé, 2011). Cependant le pays est soumis depuis plusieurs décennies à une forte dégradation de ses ressources naturelles, limitant ainsi le développement de ses productions agro-sylvo-pastorales (Pontanier et al. 1995 ; Thiombiano, 2000). Le pays connaît des conditions climatiques précaires, une croissance démographique relativement élevée et une baisse continue de la fertilité des sols, contribuant ainsi avec d’autres facteurs à la diminution de la productivité agricole et cela a comme corrolaire des déficits alimentaires qui pèsent lourdement sur la balance commerciale. Pour atténuer les effets de cette crise climatique, le gouvernement du Burkina Faso, avec l’appui de ces partenaires techniques et financiers (PTF), a mis en œuvre plusieurs programmes et politiques. C’est ainsi que depuis janvier 2007, le gouvernement avec l’appui de la Banque Mondiale (BM), met en œuvre le Programme d’Appui aux Filières Agro-Sylvo-Pastorales (PAFASP) en vue de traduire concrètement les objectifs de la Stratégie de Croissance Accéléré et de Développeùent Durable (SCADD) et de la stratégie de Développement Rural (SDR) en matière de croissance soutenue et partagée. Ce programme comporte un important volet d’appui aux initiatives de s acteurs des filières agro-sylvo- pastorales sous forme de microprojets sur la base de financement à coûts partagés entre le programme et le promoteur. Ces activités agricoles, d’élevage ou de sylviculture induisent de manière directe ou indirecte l’utilisation des pesticides ou d’autres méthodes de contrôle pour lutter contre les déprédateurs. Dans notre pays, au niveau agricole, les maladies et ravageurs des cultures et plantations causent des dégâts considérables, pouvant engendrer dans certains cas des pertes en production s’élevant à plus de 30%. La lutte phytosanitaire est utilisée pour endiguer ces ennemis des cultures notamment les cultures de rente, la canne à sucre, les cultures maraîchères et dans une moindre mesure les arbres fruitiers. Dans l’élévage, certains pesticides sont utilisés dans le déparasitage externe des animaux. Au niveau de la santé publique, Les directives nationales en matière de lutte antivectorielle, notamment les vecteurs du paludisme, visent à développer la Lutte Intégrée contre les Vecteurs à travers la mise en œuvre d’actions simultanées que sont la Promotion des moustiquaires imprégnées, le traitement ciblé de gîtes larvaires, la pulvérisation intradomicilaire dans des zones ciblées et les mesures d’hygiène et d’assainissement. De ce fait, l’utilisation des pesticides constitue l’élément central de cette lutte vectorielle. Dans les projets du secteur agricole qu’il finance, la Banque mondiale soutien la promotion du contrôle des ravageurs via les approches de Gestion Intégrée comme le contrôle biologique, les pratiques culturales et le développement et l’utilisation de variétés résistantes ou tolérantes aux ravageurs. Ainsi, pour se conformer aux exigences de la Politique de sauvegarde OP4.09 sur la gestion des pesticides de la Banque Mondiale, le présent PGPP précise les mesures à prendre lors de la réalisation des micro-projets soutenus par le programme afin d’éviter ou minimiser les effets négatifs 1 des pestes et pesticides sur la santé humaine, animale et environnementale et de proposer les actions nécessaires pour la mise en œuvre desdites mesures. I.2. Contexte et justification de l’étude Le Burkina Faso a défini le cadre législatif, réglementaire, institutionnel pour une gestion intégrée des pestes et une gestion sécurisée des pesticides. Le programme PAFASP ainsi que les promoteurs bénéficiant de son soutien pour la mise en œuvre de leurs projets respectifs, doivent nécessairement respecter ce cadre en vue de contribuer à l’atteinte des objectifs du programme. C’est ainsi, qu’avant le début du programme, une étude d’impact environnemental et social (EIES) a été réalisée en 2006 accompagné d’un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES), d’un Plan de Gestion des Pestes et Pesticides (PGPP) et d’un Plan d’Action de Réinstallation (PAR). Après plus de six années d’exécution du Programme (de 2007 à 2014) et au regard des résultats satisfaisants et aussi la nécessité de consolider les acquis du projet, de les compléter dans les maillons jugés faibles en vue d’améliorer l’atteinte des résultats, le Gouvernement du Burkina Faso a sollicité u n financement additionnel (FA) d’un montant de 50 millions de Dollars US auprès de la Banque mondiale . Le FA est également une opportunité pour tirer toutes les leçons du PAFASP pour le secteur rural du Burkina Faso et de la sous-région. La présente actualisation du Plan de Gestion des Pestes et Pesticides(PGPP) vise à conformer le programme vis-à-vis de la législation environnementale nationale d’une part, et d’autre part, des politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque mondiale. I.3.Objectif du Plan de Gestion des Pestes et Pesticides La réalisation de ce programme va susciter une augmentation significative de l’utilisation des pesticides dans un milieu où l’emploi de ces spécialités phytosanitaires se fait encore de manière empirique. C’est ce qui explique la nécessité d’un Plan de Gestion des Pestes et Pesticides dont l’objectif est d’éviter ou de minimiser les effets potentiels négatifs sur la sa nté humaine et animale et l’environnement pouvant découler notamment dans le cadre de la lutte anti -vectorielle, et pour promouvoir la gestion intégrée des nuisibles. Il s’agit pour le Gouvernement du Burkina Faso de limiter l’usage des pesticides et de s’assurer que l’utilisation de ceux-ci poursuit l’objectif de la Politique Opérationnelle « 4.09 » de la Banque mondiale en la matière. C’est dans ce cadre que le présent Plan de Gestion des Pestes et Pesticides, est préparé. I.4. Methodologie d’elaboration du plan de gestion des pestes et des pesticides L’actualisation du plan de gestion des pestes et des pesticides (PGPP) a été conduite conformement aux termes de référence (TDR) de l’étude qui exposent les grandes lignes de l’élaboration du PGPP, détaillent le rapport à présenter, définissent les différentes considérations d’ordre administratif, et donnent des précisions sur la manière de présenter les propositions. I.4.1. Phase préparatoire et de recherche documentaire Elle a consisté : 2  à collecter des informations par recherche documentaire et par entretien avec les acteurs et parties prenantes. La revue bibliographique a porté sur les cadres utilisés par les précédents projets financés par la Banque mondiale au Burkina Faso, en particulier le PAFASP, la MOB, les ouvrages relatifs à la protection de l’environnement, les textes législatifs et réglementaires, les documents des projets et les rapports d’évaluation d’impact environnemental, notamment ceux du PAFASP réalisés dans les zones d’intervention du programme ;  à décrire et analyser l’état actuel de l’environnement ainsi que les conditions actuelles de l’utilisation des pesticides. Il s’est agi en pratique :  d’obtenir les données biophysiques;  d’obtenir les données socio-économiques et culturelles des zones d’intervention du programme ainsi que le plan existant de gestion des pestes et des pesticides;  d’obtenir des informations sur les principaux déprédateurs des cultures au Burkina, et en particulier dans les zones d’interventions du programme et les méthodes de lutte contre lesdits déprédateurs avec une attention particulière aux ennemis des productions soutenues par le PAFASP;  de définir et de préciser le cadre Politique, Institutionnel, Juridique et Administratif de l’étude au regard de la gestion des pestes et pesticides d’une part, et d’autre part d’identifier les mandats des différents acteurs concernés tant au niveau national que local. I.4.2. Phase de travaux terrain I.4.2.1. Description des caractéristiques biophysiques, socio-économiques et sanitaires de la zone d’étude Elle a consisté à : a) confirmer l’état actuel du point de vue aménagement et infrastructures des réalisations du programme dans deux zones pré identifiées de concert avec l’Unité de Coordination Nationale (UCN) du PAFASP, à svoir la région du Nord, et la Région du Centre Ouest; b) analyser la production agricole et animale, notamment la volaille, ainsi que les activités économiques connexes de sorte à préciser la part des différentes productions et produits agricoles, leur importance sociale et économique ; c) inventorier les principaux déprédateurs des productions agricoles avec l’estimation des pertes qu’ils occasionnent; d) inventorier les pesticides utilisés dans la zone du projet ; Ensuite, on s’est intéressé en particulier à la situation géographique, au relief, au climat, aux sols, au couvert végétal, aux activités et pratiques agricoles, aux activités pastorales, aux activités forestières et aux activités commerciales, aux méthodes d’approvisionnement en pesticides, aux lieux de conservation des pesticides, aux producteurs et distributeurs de pesticides, aux structures de recherche agricoles, aux associations professionnelles agricoles, … I.4.2.2. Identification et description des impacts environnementaux et sanitaires Cette étape s’est reposée sur une identification rétrospective et prospective des risques pote ntiels liés à la gestion des pestes et des pesticides et à la proposition de mesures d’atténuation et de suivi 3 environnemental. Il s’est agit de recenser les situations de risque de transfert de pollution dans l’environnement en s’appuyant sur les données suivantes : 1- Caractérisation de l’environnement et de l’état d’occupation des terres 2- Caractérisation et évaluation des effets sur la santé et l’environnement des pesticides destinés à être utilisés par les promoteurs. I.4.3. Méthodologie pour l’élaboration du plan de gestion des pestes et d’utilisation des pesticides L’élaboration des éventuelles mesures d’atténuation s’est basée sur :  l’identification des pestes et prédateurs dans les cultures ;  l’identification des méthodes et stratégies de lutte contre les pestes ;  le choix des méthodes alternatives à la lutte chimique ;  les mesures de protection des eaux, des sols, de la faune, de la flore ;  l’éducation environnementale des producteurs et des populations riveraines ;  la gestion communautaire et participative des riverains, des autorités communales. I.4.4. Méthodologie pour l’élaboration des coûts des mesures d’atténuation Les coûts des mesures d’atténuation ont été estimés à partir des données collectées sur le terrain. Pour l’acquisition d’équipements informatiques performants et de véhicules, nous avons consulté les catalogues de maisons spécialisées dans le commerce de ces équipements en tenant compte des taxes. En ce qui concerne le coût de la trousse de santé, nous l’avons estimé sur la base des coûts moyens des examens biomédicaux et des prix des réactifs donnés par les maisons spécialisées dans la commande des réactifs biomédicaux. Pour les analyses des eaux, des sols, et des récoltes, les coûts sont ceux des laboratoires sur place, notamment le Laboratoire National de Santé Publique (LNSP) avec en sus une provision pour les déplacements et les prélèvements. I.4.5. Adhésion des services techniques et de l’ensemble des acteurs concernés Pour avoir l’avis des services techniques et des promoteurs / promotrices ainsi que leur consentement et collaboration, nous avons procédé par enquête et par entretien individuel. Ceci a permis de mieux cerner et surtout de mieux impliquer, les populations concernées, de près ou de loin, par le programme. L’échantillonnage a été choisi de concert avec les services techniques du PAFASP basé à Ouagadougou. Il était composé des antennes du Nord et du Centre Ouest, de producteurs individuels ou en association dans ces zones, mais également d’associations et ou d’unions de producteurs, ainsi que les structures concernées sur place, notamment les directions provinciales de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire (DPASA). I.4.6. Résultats attendus Le résultat attendu est l’élaboration d’un Plan de Gestion de s Pestes et pesticides (PGPP) répondant aux normes de forme et de fond prescrites par la règlementation Burkinabè en la matière, avec au moins les aspects suivants : 4  la description du programme et la pré-caractérisation de l’environnement initial de la zone d’intervention du programme, comportant les informations de base sur la lutte anti vectorielle et la gestion des produits phytopharmaceutiques ;  l’analyse du cadre légal et réglementaire de lutte anti parasitaire au regard de la législation nationale et des normes de la Banque mondiale ;  élaboration du Plan de gestion des pestes et des produits phytopharmaceutiques, et l’identification et la budgétisation des mesures. 5 II. Description du programme II.1. Objectif de développement du programme Le Programme d’Appui aux Filières Agro-Sylvo Pastorales (PAFASP) s’inscrit dans les préoccupations du gouvernement du Burkina Faso et de ses partenaires, traduites dans les politiques et stratégies nationales en l’occurrence le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, la stratégie de développement rural à l’horizon 2015 ainsi que le plan d’action national pour l’environnement. L’objectif de développement du programme est de promouvoir un secteur agricole productif, compétitif, lié au marché et contribuant à l’amélioration des revenus des acteurs. Le PAFASP a pour ambition d’augmenter les revenus des acteurs des filières agro syl vo pastorales en vue de soutenir de manière partagée la croissance économique et la réduction de la pauvreté. De façon spécifique, le programme à pour objectifs:  de renforcer les capacités des organisations professionnelles et interprofessionnelles à élaborer et mettre en œuvre des stratégies de développement des filières orientées par le marché ;  de développer des infrastructures productives et de mise en marché pour accroître la productivité, la qualité des produits agricoles et les biens avec les marchés ;  d’améliorer l’offre et la qualité des services d’appui aux filières incluant l’amélioration du cadre institutionnel, légal et réglementaire pour l’investissement privé. Au cours de la phase additionnelle qui s’étendra sur deux ans, l’objectif de dévelo ppement et les objectifs intermédiaires restent les mêmes, de même que les composantes du projet initial. Les résultats attendus sont les suivants :  une meilleure structuration des opérateurs privés tout au long des filières ;  une offre d’organisations professionnelles et interprofessionnelles aptes à offrir des services à leurs membres et à les aider à mieux répondre aux signaux des marchés en termes quantitatifs et qualitatifs ;  un accroissement des productions et des exportations des filières ciblées ;  un cadre légal et réglementaire et un environnement d’affaires plus attractifs pour les investisseurs privés ;  un réseau de prestataires publics et privés répondant efficacement aux attentes des opérateurs privés en termes de formation, de conseil de contrôle qualité, etc. II.2. Indicateurs clés de performance Les indicateurs clés du projet sont les suivants :  Les exportations agricoles du Burkina sur les marchés internationaux atteignent 106.500 tonnes à la fin du projet pour les filières ciblées (hors coton) ;  Les exportations agricoles du Burkina dans la sous région atteignent 96.000 tonnes à la fin du projet pour les filières ciblées (hors coton) ;  Au moins 60% des producteurs qui ont bénéficié des appuis du projet ont augmenté leurs revenus tirés des filières ciblées d’au moins 50% d’ici la fin du projet. 6 II.3. Composantes du programme La phase additionnelle, à l’instar du projet initial, comporte trois composantes principales. Ces composantes sont succinctement présentées ci-dessous avec leurs sous composantes. Composante 1 – Amélioration des performances économiques des filières agro-sylvo- pastorales Objectif : L’objectif de cette composante est d’améliorer les performances techniques et économiques des filières ciblées, en améliorant leur structuration, en renforçant les capacités des acteurs privés à répondre aux opportunités et aux exigences des marchés, tout en contribuant à accroître la productivité agricole. Problématiques couvertes : (a) la faible organisation des acteurs et le manque d’actions concertées aux différents niveaux des filières ; (b) l’insuffisance de services financiers et managériaux ainsi que le faible accès aux crédits et aux technologies innovantes ; (c) la faiblesse des organisations professionnelles et interprofessionnelles, (d) la difficulté des producteurs à accéder aux marchés et à répondre aux exigences en qualité et en quantité. Groupes cibles : acteurs privés des filières, producteurs et entrepreneurs agricoles, commerçants et exportateurs, investisseurs privés et agro-industriels. Sous composante 1.1 – Renforcement des organisations professionnelles, interprofessionnelles et appui à la compétitivité des chaines de valeurs : cette sous composante contribuera à améliorer la structuration et les performances des filières ciblées en amenant les acteurs clés à conjointement identifier et lever les contraintes à leur développement. L’approche du projet reposera sur l’élaboration concertée de plan stratégique de développement (PSD). Les appuis du projet permettront aux acteurs des filières de conduire des diagnostics détaillés des filières, d’élaborer des PSD qui détaillent avec précision les actions à conduire, la répartition des rôles et responsabilité et les coûts prévisionnels, ainsi que des plans d’opération annuels (POA). Ils contribueront également à renforcer ou à constituer des organisations professionnelles efficaces et à mettre en place des dispositifs de suivi-évaluation. Les modalités de mise en œuvre s’appuieront sur des partenaires stratégiques, disposant d’une expérience internationale en matière au développement des filières. Sous-composante 1.2 – Appui aux opérateurs commerciaux, aux producteurs et aux petits transformateurs et accès au financement (promotion des initiatives des acteurs privés) : cette sous-composante soutiendra les investissements nécessaires à l’amélioration des performan ces des filières. Il s’agira d’abord de financer la mise en œuvre des POA élaborés dans le cadre de la sous - composante 1.1 et validés par le comité de pilotage. La sous-composante financera également des investissements proposés par des promoteurs privés ou des associations professionnelles des filières ciblées, en cohérence avec les PSD et POA. Durant cette phase additionnelle, l’orientation principale sera de recentrer les interventions sur la consolidation des microprojets (MP) en vue de les faire évoluer vers de véritables micro entreprises (ME) viables et rentables assurant la capitalisation/diffusion des expériences réussies du projet, mais également accompagner la mise en place d’une offre de services de qualité répondant aux besoins des 7 acteurs privés portés par une dynamique plus entrepreneuriale. Les interventions du projet dans ce domaine consisteront en des appuis pour i)la création de pépinières, de vergers, la transformation des produits pour la filière mangue, ii) la conservation, la production seulement en sites aménagés pour l’oignon, iii) l’embouche d’animaux pour les grappes de p roducteurs (5 têtes) et les producteurs d’envergure moyenne (20 têtes), iv) la petite transformation (charcuterie) pour la filière bétail -viande. A cet effet, le projet soutiendra la mise en place d’un fonds de promotion des filières qui financera à coût partagé des micro-projets soumis par des producteurs et des entrepreneurs agricoles, tels que : activités de recherche adaptative pour la mise au point d’innovation technologique, du renforcement des capacités, des études de marchés, des tests logistiques, des infrastructures et équipements de base, la diffusion de technologie, le conseil technique, l’expertise en qualité et sécurité sanitaire des aliments, etc. Ce fonds de promotion des filières sera géré par une banque commerciale. Les modalités opérationnelles seront détaillées dans le manuel d’exécution du projet. Cette sous-composante facilitera également l’accès au crédit pour les investisseurs privés, petits entrepreneurs ruraux et producteurs. Il collaborera pour cela avec les banques commerciales et les institutions de micro-finance pour les aider à tester de nouveaux instruments financiers (leasing, crédit bail, etc.) ou à mobiliser des instruments existants comme le fonds de garantie mis en place avec succès dans le cadre du projet DIPAC. Composante 2 – Développement des infrastructures d’irrigation et de commercialisation Objectif : L’objectif de cette composante est de contribuer à l’accroissement de la productivité agricole, à l’amélioration de la qualité des produits et à la diversification a gricole, tout en renforçant les liens entre producteurs et marchés. Problématiques couvertes : (i) la faible productivité des filières ciblées ; (ii) le manque d’infrastructures productives et de commercialisation ; (iii) la mise en place d’infrastructures gérées et opérées par le secteur privé. Groupes cibles : l’ensemble des acteurs privés des filières ciblées qui sont intéressés par la construction d’infrastructures productives et de commercialisation. Sous-composante 2.1 – Infrastructures d’irrigation : Le projet supportera le développement d’une catégorie d’infrastructures d’irrigation à savoir : la promotion de la petite irrigation privée pour des organisations de producteurs ou des investisseurs individuels, incluant la création ou la réhabilitation de petits périmètres et la diffusion d’innovations technologiques. L’approche reposera sur les expériences des projets DIPAC et PPIV. Des opérateurs seront sélectionnés pour renforcer et étendre les réseaux existants d’artisans pour la fabrication et la maintenance des technologies pour le pompage, le transport et le stockage de l’eau. Ils aideront en outre les investisseurs privés à accéder à du conseil technique, au crédit et à d’autres instruments financiers novateurs. Sous-composante 2.2 – Infrastructures de commercialisation : Le Burkina Faso est sous-équipé pour être compétitif sur le marché des produits frais qui requiert des traitements post-récoltes adaptés et efficaces pour répondre aux exigences toujours plus contraignantes des consommateurs en matière 8 de qualité et de sécurité sanitaire. Les interventions du projet dans ce domaine consisteront en : (i) la mise à niveau ou la réhabilitation d’infrastructures commerciales existantes ; (ii) la construction de nouvelles infrastructures requises pour être à niveau sur les marchés internationaux ; (iii) la construction d’infrastructures de moyenne dimension qui seront identifiées dans le cadre du processus d’élaboration des PSD par les filières ciblées. Les infrastructures de mise en marché comprennent entre autres : parcs de vaccination, marchés à bétail, comptoirs de commercialisation de légumes, marchés de volaille, kiosques de coupe/découpe, marchés de fruits, etc. En apportant les appuis nécessaires en termes d’assistance technique, de développ ement institutionnel et de renforcement des capacités, le projet s’assurera que toutes ces infrastructures seront gérées de façon adéquate par le secteur privé et efficacement exploitées par des opérateurs spécialisés. Composante 3 – Amélioration de l’environnement d’affaires, du cadre réglementaire et de l’offre de services Objectif : Cette composante a pour objectif d’améliorer l’environnement d’affaires pour le rendre plus attractif aux investisseurs locaux et internationaux, en développant un cadre légal et réglementaire favorable et en renforçant les capacités des prestataires de services publics et privés utiles au développement des filières. Problématiques couvertes : (i) les contraintes à l’investissement privé dans le cadre légal et réglementaire ; (ii) le contrôle qualité et des normes ; (iii) le faible développement de l’environnement de prestataires publics et privés. Groupes cibles : les services publics essentiels au sein des Ministères de l’Agriculture, des Ressources Animales, de l’Environnement et du Commerce, ainsi que des prestataires privés de services. Sous-composante 3.1 – Amélioration du cadre réglementaire, légal et financier : Le cadre institutionnel et de politiques sectorielles actuellement en place constitue une base suffisante pour le démarrage du projet. L’animation interprofessionnelle avec les opérateurs privés des filières qui sera conduite dans le cadre de la composante 1 permettra d’identifier les contraintes à traiter. Le projet en lui-même ne se préoccupera que des contraintes qui affectent directement le développement des filières ciblées et de manière plus globale les exportations agricoles. Le S&E du projet permettra toutefois de repérer les contraintes et d’attirer l’attention des décideurs politiques sur les difficultés qu’elles engendrent. Cette sous-composante appuiera le dialogue politique autour de la révision du cadre légal et réglementaire en conformité avec les accords régionaux relatifs à la production, à la transformation, et à l’exportation. D’autres mesures légales et réglementaires pourront être initiées sur de nouvelles problématiques telles le cadre légal des interprofessions par exemple. Le projet assurera une large diffusion des dispositions existantes ou mises en p lace au travers des chambres d’agriculture ou de la chambre de commerce. 9 Sous-composante 3.2 – Renforcement des capacités des prestataires de service publics et privés : Cette sous-composante sera subdivisée en : (i) le renforcement des capacités des prestataires de services, incluant le conseil technique aux producteurs, le conseil de gestion aux OP, l’appui à l’élaboration de micro-projets d’investissements, les réseaux de distribution d’intrants ou d’artisans pour la fabrication et la maintenance d’équipement ; (ii) le renforcement des capacités des services publics essentiels pour le développement des filières (services vétérinaires, contrôle sanitaire et phytosanitaire, réglementation, coordination sectorielle) et assurer une suivi-évaluation de secteur agricole en général et des sous-secteurs en particulier. La définition des mesures à prendre et le suivi de leur application seront conduits en étroite collaboration avec le secteur privé. Ce processus permettra d’élaborer un plan d’action pour le renforcement de l’environnement de services dont la mise en œuvre sera financée par ce projet et d’autres programmes. Le financement sera conditionné à l’élaboration de contrats de prestation basés sur les performances et les résultats, entre les services et leurs clients. Enfin, le projet appuiera la création et le renforcement de systèmes de S&E sectoriels et sous-sectoriels au sein des Ministères de l’Agriculture, des Ressources Animales et du Commerce. Ces systèmes devront assurer la collecte de données auprès des différentes filières, en assurer le traitement et l’analyse, puis diffuser régulièrement à tous les acteurs des informations fiables sur les performances des filières et le développement des marchés. En complément, le projet aidera le Ministère de l ’Environnement à assurer le suivi d’impact environnemental du projet, la mise en œuvre du plan de gestion des pesticides et des autres mesures d’atténuation pour le respect des normes environnementales. Composante 3.3 – Gestion du projet et suivi-évaluation : Cette composante appuiera le fonctionnement d’une petite équipe de spécialistes (UCP), logée au sein du Ministère de l’Agriculture. La mise en œuvre des activités sera entreprise directement par les bénéficiaires du projet : (i) acteurs privés, avec l’appui d’opérateurs spécialisés et de prestataire de services ; (ii) les services publics impliqués dans le projet. Le projet aura par ailleurs une envergure nationale. Par conséquent, l’UCP coordonnera les différentes interventions, la préparation des plans de travail et des budgets annuels. Elle supervisera l’ensemble des aspects de gestion financière et de passation des marchés, et assurera le suivi et l’évaluation de l’ensemble des actions et impacts du projet. Trois antennes seront mises en place sur le terrain pour assurer un suivi plus rapproché des activités. Au sein de l’UCP, une unité de S&E sera mise en place pour assurer le S&E propre au projet. Le projet financera le personnel et les coûts opérationnels de l’UCP, l’assistance technique aux filières, la formation du personnel de projet incluant les points focaux dans les agences de mise en œuvre, l’équipement, les logiciels et les audits. II.4. Risques et mésures de mitigation liés à la phase additionelle Pour la phase additionnelle, les risques clés liés à la mise en œuvre des activités auxquels le Projet et les acteurs peuvent être confrontés et la manière dont ils devraient être pris en charge sont indiqués dans le tableau I. 10 Tableau I. Risques et mésures de mitigations liés à la phase additionnelle du PAFASP Évaluation des Risques Mesures de mitigation risques après mitigation Par rapport à l’objectif de développement Évolution défavorable des cours ou prix des Appuyer la diversification des M produits ciblés productions et des marchés Développer les infrastructures Catastrophes naturelles incluant les attaques d’irrigation, parasitaires, les variations climatiques, les Adopter des techniques efficaces de M sécheresses, les crises sanitaires et lutte contre les parasites, phytosanitaires. Améliorer la couverture vaccinale dans les filières animales Par rapport aux résultats des composantes Diversifier les produits et les marchés, Accroître la qualité et la compétitivité des produits  Composante 1 Fournir l’appui-conseil et Changements des attentes sur les marchés M l’accompagnement de qualité aux ciblés ou compétition accrue opérateurs Mettre en place un SIMVC opérationnel et efficace Assurer une large diffusion de  Composante 2 l’information auprès des investisseurs Faible participation du secteur privé dans la privés potentiels et des communes, N gestion des infrastructures Renforcer les capacités des organisations professionnelles  Composante 3 Encourager le lobbying dans les cadres Les pouvoirs publics sont réticents aux réformes de concertation Etat- Secteur privé et modifications du cadre légal N Initier des incitations aux tests d’outils Les institutions bancaires n’adoptent pas financiers spécifiques rapidement les outils financiers spécifiques  Risque global M H = Elevé S = Substantiel M = Modéré N = Faible/négligeable 11 III. Zones d’intervention du programme Dans le cadre de la phase additionnelle du programme, le PAFASP entend consolider les acquis de la première phase, et faire profiter les acquis à l’ensemble du Burkina Faso. Aussi, dans ce qui suit, nous donnons une description succincte de l’état physique et humain du pays. Pays enclavé situé au cœur de l’Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso a une superficie de 274.000 km 2. Ses caractéristiques éco-climatiques sont celles des pays de la zone soudano- sahélienne de l’Afrique de l’ouest. Selon les projections de l’Institut National de la Statistique et de la Démographie (INSD) (http://www.insd.bf/n/ accédé le 14 février 2014) la population du Burkina Faso en 2013 s’élevait à 17 322 796 habitants. III.1. Relief et climat Le pays est essentiellement plat, avec une altitude moyenne de 400 m, le plus haut sommet (Mont Ténakourou, 749 m) se situant dans le sud ouest du pays. A part un massif gréseux au sud particulièrement riche en aquifères, l’essentiel (3/4) du p ays est occupé par une pénéplaine reposant sur un socle granito-gneissique d’âge précambrien. Le climat du Burkina Faso est de type tropical soudano-sahélien. Le domaine sahélien a une pluviométrie moyenne inférieure à 600 mm/an tandis que le domaine soudanien a une pluviométrie comprise entre 600 et 1100 mm/an. On peut distinguer du nord au sud les zones suivantes (Guinko, 2001) :  Nord sahélienne (11,7% du territoire situé à l’extrême nord du pays) avec moins de 400 mm de pluviométrie annuelle ;  Sub sahélienne (400 à 600 mm de pluie/an) qui s’étend sur 17,6% du pays ;  Nord soudanienne (600 à 1000 mm de pluie/an) qui occupe 34,2% du territoire ;  Sud soudanienne (1000 à 1100 mm de pluie/an) à l’extrême sud ouest du pays et qui occupe 34,3% du territoire. L’installation des pluies est beaucoup plus précoce au sud ouest que vers le nord du pays. En moyenne, la saison sèche va d’octobre à avril et la saison pluvieuse de mai à septembre. La saison sèche comporte trois périodes : une courte période post pluvieuse et de transition relativement chaude allant de mi-octobre à mi novembre, une période fraîche allant de mi novembre à fin février, et une période chaude de mars à mai. L’humidité relative de l’air est faible en saison sèche avec une demande évaporative forte qui peut dépasser 10 mm d’eau par jour. En comparaison à la période 1951-60, on peut noter un glissement des isohyètes vers le Sud, avec une baisse de la quantité totale de précipitation allant de 100 à 200 mm. Si cette tendance se maintenait, elle pourrait aboutir à la disparition totale de la zone soudanienne et à l’apparition dans l’extrême nord du pays d’une nouvelle zone climatique : zone saharo- sahélienne (pluviométrie annuelle < 300 mm) III.2. Les sols Le Burkina Faso est caractérisé par une hétérogénéité pédologique due à la longue évolution géomorphologique et à la diversité de la couverture géologique Trois types de sols dominent dans le pays :  les sols à sesquioxydes de fer et de manganèse (39%) pauvres en C, N et P, mais aptes aux cultures de céréales et de légumineuses et à l’arboriculture ;  les sols peu évolués (26%) souvent riches en Ca et en Mg et utilisés comme des terres de culture en terrasse ; 12  Les sols hydronmorphes (13%) présents le long des fleuves et rivières, utilisés pour la culture de sorgho, de riz (pluvial) et de contre saison. III.3. Réseau hydrographique Sur l’ensemble de ce réseau hydrographique et en territoire burkinabé, seuls le Mouhoun et la Comoé sont des fleuves permanents sur l’essentiel de leur cours ; la majori té des affluents des quatre bassins hydrographiques sont des rivières temporaires. Les eaux collectées par tous les sept (7) bassins traversent le pays pour se jeter dans la mer en territoires soit ivoirien (Comoé), soit ghanéen (Volta) soit nigérien (Niger). On dénombre sur ces basins environ 1450 petites et moyennes retenues d’eau et une dizaine de grands barrages. La zone sahélienne compte le plus grand nombre de grandes mares et de grands lacs naturels (Oursi, Markoye, Darkoye, Yomboli, Kissi, Dori, Tin Akof, Soum) ; elle est suivie par la zone nord soudanienne (lacs naturels de Bam et de Dém) et ensuite par la zone sud soudanienne (mare aux hippopotames et lac Tingrela). On note cependant que l’ensemble de ces retenues d’eau ne stockerait que 1,3% des précipitations annuelles (Kaboré et al, 2001). Même si moins d’un quart de ces retenues sont permanentes, la plupart d’entre elles ont des impacts environnementaux et socio-économiques très importants au plan local et/ou national. Les grands bassins fluviaux forment par endroit des zones humides d’importance plus ou moins grande. Les réserves du pays se répartissent en deux grandes unités géologiques : le socle cristallin et la région sédimentaire. Le socle cristallin occupe près de 82% du territoire national. Les eaux souterraines y sont directement liées à la fissure, à la fracturation et à l’altération des roches. La fréquence de forages négatifs est élevée et les débits généralement faibles (de 0,5 à 20 m 3 /heure, soit une moyenne de 5 m 3 /heure). Deux zones du pays présentent une configuration sédimentaire très favorable : la zone des hauts bassins, où les débits peuvent atteindre plusieurs centaines de m 3 /heure et où l’on rencontre des forages artésiens, et une zone localisée au Sud Est du pays mais qui n’a pas encore été conséquemment caractérisée. Compte tenu des caractéristiques du socle cristallin (qui rendent incertaines les mesures) et la faible exploration de la zone Sédimentaire Sud Est du pays, les estimations de réserves en eau souterraines du pays sont encore mal connues : elles seraient comprises entre à 252 899 et 519 830 millions de m 3 (DGH, 2001). III.4. La végétation La végétation du Burkina Faso se présente de la manière suivante (Boussim, 2002) :  une steppe arbustive parfois arborée avec des espèces (Balanites aegyptiaca, Acacia spp.) caractéristiques de la zone pour le secteur nord sahélien, présentant des arbres de petite taille organisés en peuplements clairsemés alternant avec des espaces dénudés ;  a végétation est similaire dans le secteur sub sahélien, mais les ligneux sont plus fréquents, plus diversifiés et de taille plus grande que dans le secteur nord sahélien ;  la végétation du secteur nord soudanien est plus dense, mais assez fortement anthropisée compte tenu du fait que ce secteur est le plus densément peuplé. Pour cette raison, ce sont les espèces traditionnellement protégées (Vitellaria paradoxa, parkia biglobosa,Tamarindus indica, Lannea micropcarpa, Adansonia digitata et Fedherbia albida) qui dominent la strate ligneuse ; 13 la strate herbacée des espaces non cultivés est dominée par Loudetia togoensis, Hyparrenia rufa, Cenchrus ciliaris et Andropogon spp) ;  la végétation du secteur sud soudanien est la plus riche en forêts claires et en savanes avec une strate arborée presque continue et des espèces comme Isoberlinia doka et Deutarium microcarpum. Cette végétation devient hygrophile et encore plus dense avec des espèces comme Anogeisus leiocarpus, Mitragina inermis et Syzygium guineense au niveau de ses galerie forestières. III.5. Aspect socio-économique La majorité de la population du pays est jeune et rural. Le pays est un pays très majoritairement agricole. Le secteur primaire, constitué par l'agriculture et l'élevage emploie presque toute la population rurale et une partie importante de la population urbaine. Le climat et les traditions conditionnent les activités agricoles qui sont réparties entre les différentes communautés du pays et entre les différentes régions. Ce qui caractérise le plus l'agriculture au Burkina Faso, ce sont les techniques archaïques employées. Un grand nombre de mains d’œuvres est nécessaire pour faire fonctionner des exploitations généralement petites avec des outils non mécaniques et des rendements faibles. La daba, outil agricole emblématique du Burkina Faso oblige le paysan à rester courbé des heures pour exploiter chaque mètre de terre. Le labourage peut être assisté par une houe tirée par une traction animale mais les récoltes céréalières sont toujours faites à la main par des communautés villageoises entièrement sollicitées. Bien que le Burkina Faso soit un pays à vocation agricole, ce sont les services qui contribuent le plus au PIB du pays. Le secteur rural occupe une place prépondérante dans l’économie du pays. L’importance du secteur minier s’est accrue ces dernières années devenant ainsi une composante essentielle dans le développement économique et social du pays, notamment en milieu rural. Il représente actuellement une activité très importante avec des retombées perceptibles. On peut citer (IPE, 2011): � 4% du PIB et près de 43% en valeur dans les exportations du pays ; � Retombées bénéfiques sur le développement régional et rural mesurable au nombre d’emplois directs et indirects créés ; � Impacts sur la construction d’infrastructures économiques et socio -éducatives favorisant le désenclavement des régions souvent difficilement accessible ; � Effets d’entraînement au niveau d’autres secteurs tels que le secteur des transports routiers et celui de l’énergie électrique … La faible productivité de l’agriculture est due à plusieurs facteurs, parmi lesquels son caractère extensif, peu mécanisé et à faible apport d’intrants sur des sols acides et pauvres en phosphore et, le caractère aléatoire de la pluviosité. De plus les progrès sont lents en raison des capacités limitées (ressources humaines notamment) des services chargés de la vulgarisation agricole et du faible accès des ruraux au crédit. 14 IV. Cadre législatif, réglementaire et institutionnel de la lutte antiparasitaire et de la gestion des pesticides en agriculture au Burkina Faso Le Burkina est signataire de textes internationaux et sous régionaux. Il a également élaboré des textes législatifs et réglementaires nationaux. Nous présentons dans ce qui suit la législation phytosanitaire et la législation et règlementation des pesticides. VI.1. La législation phytosanitaire Les législations et réglementations phytosanitaires sont des instruments juridiques dont la mise en œuvre permet à un pays d'empêcher non seulement l'introduction de nouveaux ennemis dangereux pour les cultures mais aussi celle de molécules chimiques non adaptées ou nocives pour les hommes et l'environnement. IV.1.1. Réglementations phytosanitaires internationales et sous-régionales Les parasites animaux et végétaux ne connaissent pas de frontières obligeant chaque pays à se doter de moyens de prévention pour sauvegarder ses cultures. Face à la menace des ennemis des cultures sur la production végétale, aux aléas des disponibilités alimentaires et les faibles revenus du monde rural, le Burkina a pris des mesures en vue d'adhérer à la Convention de Rome créée sous l'égide de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) le 6 novembre 1951 et révisée par 2 fois en novembre 1979 et en novembre 1997. Au niveau régional, l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) appuie la convention de Rome à travers le Conseil Phytosanitaire Inter-Africain (CPI). Cette commission régionale aide les pays membres de l’OUA par les actions suivantes :  Établissement de la liste des plantes dont l'importation est soumise ou non à un contrôle ;  Détermination des mesures pour limiter ou éradiquer l'expansion des ennemis des cultures à l'intérieur de l'Afrique ;  Assistance pour l'instauration ou la mise à jour des législations phytosanitaires dans chacun des pays membres ;  Contribution à la formation du personnel au profit des services nationaux de protection des végétaux. Au niveau sous-régional, le Comité Inter-États de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS) a adopté une réglementation commune en matière de quarantaine végétale en s'inspirant également de la convention de Rome. Ainsi, conformément à cette convention, la réglementation définit trois catégories de végétaux et de produits végétaux soumis à l'importation (voir encadré ci-dessous). IV.1.2. Réglementations phytosanitaires nationales Au Burkina Faso, la législation phytosanitaire date de 1961 avec la signature du décret N°348/PRES/ECNA. Ce décret institue le contrôle phytosanitaire et réglemente les importations et les exportations de végétaux (plante vivante ou partie de plante) et produits végétaux (produits d'origine végétale non transformés). La réglementation phytosanitaire du Burkina définit la liste des ennemis dangereux pour les cultures et les denrées entreposées contre lesquels la lutte est obligatoire au Burkina. De plus, elle définit les conditions à remplir aux importateurs et aux exportateurs des végétaux et produits végétaux. Ainsi, il est fait obligation aux importateurs de végétaux et parties de végétaux et de 15 toute matière susceptible de contenir des organismes dangereux (terre, compost, fumier) d’adresser avant toute commande, une demande de permis d’importation à la direction des services chargés de la protection des végétaux. L’ensemble des dispositions en matière de contrôle phytosanitaire vise à ce que les végétaux et parties de végétaux exempts d’ennemis réputés dangereux et accompagnés d’un certificat soient autorisés à pénétrer sur le territoire. Certaines plantes doivent obligatoirement transiter par une station de quarantaine végétale reconnue. Pour son application l’État a mis en place des services de surveillance avec des structures organisationnelles aux différents points d’entrée du pays (frontières terrestres, aéroports, gares ferroviaires). IV.2. Législation et règlementation des pesticides Dans le souci d’atteindre l’objectif d’une agriculture durable tout en assurant la sécurité alimentaire des populations, le Burkina Faso a adopté un ensemble de textes législatifs et réglementaires nationaux dans l’optique d’une gestion sécurisée des pesticides. L’adoption de ces textes nationaux permet également au Burkina Faso d’honorer ses engagements internationaux et régionaux à travers les accords qu’il a signés. IV.2.1. Participation du Burkina Faso aux conventions Internationales relatives aux pesticides IV.2.1.1. Niveau International IV.2.1.1.1. “ Le code international de conduite pour la distribution et l’utilisation des pesticides � de la FAO Ce code a servi de base aussi bien à l’élaboration de la réglementation commune aux états membres du CILSS sur l’homologation des pesticides qu’à la prise de dispositions réglementaires au niveau national. Il stipule en son article 6.1.1 que : « Les gouvernements doivent prendre des mesures pour introduire la réglementation nécessaire des pesticides, notamment en matière d’homologation, et prendre des dispositions pour assurer son application effective » (FAO, 2002). IV.2.1.1.2. La Convention de Rotterdam Cette convention porte sur la procédure de consentement préalable en connaissance de cause (PIC) applicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux qui font l’objet d’un commerce international. Le Burkina Faso a ratifié cette convention le 10 septembre 98 et a nommé deux Autorités Nationales Désignées (AND), une au niveau du ministère en charge de l’Environnement pour les produits chimiques (C) autres que les pesticides et l’autre au niveau du ministère en charge de l’Agriculture pour les pesticides (P). La stratégie adoptée par ces AND consiste à faire circuler les informations sur les produits chimiques et les pesticides dangereux et ce, à l’attention de l’administration publique, du secteur privé et de la société civile. Par ailleurs, les AND servent d’appui-conseil aux décideurs en vue de les aider d’une part à empêcher le commerce international de certains produits chimiques et pesticides interdits ou strictement réglementés et d’autre part à développer un système d’alerte sur les produits chimique s incriminés. 16 Dans le cadre du Réseau d’Echanges d’Informations Chimiques (REIC), le Burkina Faso a bénéficié d’une subvention de la part du Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE) et ce pour une formation sur la recherche d’informations sur les produits chimiques sur Internet. Les AND sur la base d’une part des documents d’orientation de FAO/UNEP et d’autre part de leur expérience des pratiques agricoles ont développé un manuel conseil indiquant les produits de substitution aux produits PIC. IV.2.1.1.3. La Convention de Stockholm sur les Polluants organiques persistants (POPs) Les POPs ont fait l’objet de la réglementation internationale connue sous le nom de convention de Stockholm adoptée par la communauté internationale le 22 mai 2001. Le Burkina Faso a signé cette convention le 23 Mai 2001 et l’a adopté le 20 juillet 2004. Pour le bilan final, le document du plan national de mise en œuvre a été adopté par le conseil de ministres du 03 octobre 2007. De même que pour les pesticides de la liste PIC, un manuel conseil indiquant les pesticides de substitution aux pesticides présents sur la liste des pesticides POPs a été élaboré. IV.2.1.1.4. Les Conventions de Bâle et de Bamako sur le contrôle des mouvements transfrontaliers de déchets dangereux et de leur élimination Le Burkina Faso a signé la convention de Bâle le 29 Juillet 1998 et l’a ratifiée le 4 novembre 1999. La Convention de Bamako entrée en vigueur le 20 mars 1996 et adoptée sous l'égide de l'Organisation de l'Unité Africaine interdit l'importation en Afrique de déchets dangereux et radioactifs en provenance de Parties non contractantes. Elle soumet les mouvements au sein du continent africain à un système proche des procédures de la convention de Bâle. IV.2.1.2. Niveau sous régional IV.2.1.2.1. Participation aux initiatives du CILSS L’intensification de l’agriculture au Sahel, nécessaire pour assurer la sécurité alimentaire de ses populations, peut augmenter l’utilisation des intrants chimiques comme les pesticides. Afin d’assurer que les pesticides utilisés dans les différents pays du Sahel soient efficaces, d’une qualité appropriée et ne posent pas de risques inacceptables pour l’homme et l’environnement, les Etats membres du CILSS, dont le Burkina Faso, ont signé, en 1992, “ la Réglementation commune aux Etats membres du CILSS sur l’homologation des pesticides �. L’objectif principal de cette Réglementation commune est de mettre en commun l’expertise en évaluation et en gestion des produits phytopharmaceutiques de l’ensemble des Etats du CILSS pour l’homologation des pesticides. Le Comité Sahélien des Pesticides (CSP), organe d’exécution de la Réglementation commune, est devenu opérationnel en 1994. Il évalue les dossiers d’homologation soumis par les firmes phytopharmaceutiques et octroie les autorisations de vente pour l’ensemble des Etats membres. Cette coopération Inter-Etats très étroite pour l’homologation et la gestion des pesticides est citée comme un exemple quasiment unique dans le monde. Cette Réglementation a été révisée en 1999 pour tenir compte des divers développements dans la gestion et la législation des pesticides au niveau des Etats membres ainsi que des expériences dans les procédures d’homologation des pesticides acquises par le CSP depuis sa création. Elle devrait augmenter la fiabilité et la transparence des décisions prises par le CSP et donner une meilleure 17 assurance que les pesticides utilisés dans le Sahel sont efficaces et ne posent pas des risques inacceptables à l’homme et à l’environnement. Cette dernière version a été adoptée par le Conseil des Ministres du CILSS réuni le 16 décembre 1999 en sa 34ème session à N’Djaména (République du Tchad) par la résolution N°8/34/CM/99. La réglementation commune est applicable à l’homologation des pesticides et des bio-pesticides. Il y a environ 200 produits homologués à l’heure actuelle, dont 71 herbicides, 96 insecticides, 8 insecticides/fongicides, 10 insecticides/acaricides ; 1 insecticide/rodenticide, 2 rodenticides et 4 fongicides (http://www.inter-reseaux.org/ressources- thematiques/article/liste-des-pesticides-autorises). Il est à noter que les pesticides des Conventions de Rotterdam (sauf certains qui sont strictement réglementés) et de Stockholm ne peuvent plus être autorisés par le CSP. Ils sont donc de ce fait, interdits au Burkina Faso. IV.2.1.2.2. Participation aux initiatives de la CEDEAO sur les pesticides La CEDEAO a développé des initiatives de gestion de pesticides, notamment dans le domaine de l’harmonisation des textes règlementaires au niveau de la sous région, de l’homologation des pesticides et de la mise en œuvre de politiques communes de gestion des pesticides. C’est ainsi que dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique agricole commune, la CEDEAO a élaboré le règlement C/REG.3/05/2008 portant harmonisation des règles régissant l’homologation des pesticides dans l’espace CEDEAO en mai 2008. L’article 9 de ce règlement crée le Comité Ouest Africain d’Homologation des Pesticides (COAHP). En 2012, le règlement d’exécution 02/06/12 relatif aux attributions, à l’organisation et au fonctionnement du comité Ouest Africain d’Homologation des pesticides fut promulgué. Le Règlement C/REG.4/05/2008 institue une réglementation commune aux Etats membres. En particulier, il:  créé un organe régional de gestion des pesticides organisé en deux (2) démembrements pour améliorer son fonctionnement et travailler en étroite collaboration avec les comités nationaux de gestion des pesticides ;  institue des instruments régionaux de gestion des pesticides : (a) liste des pesticides homologués, (b) liste des pesticides sévèrement réglementés, (c) liste des pesticides sous toxico-vigilance, (d) liste des pesticides interdits et (e) liste des pesticides homologués retenus dans chaque Etat membre (basée sur la liste régionale) ;  accorde cependant le droit à tout Etat membre de ne pas autoriser la mise sur le marché national d’un pesticide homologué, ou ayant reçu une autorisation provisoire de vente (APV) de la Commission sous des conditions spécifiques que l’Etat membre se devra de préciser à la communauté régionale ;  institue l’obligation d’homologation de tout pesticide mis sur le marché et utilisé sur le territoire des Etats membres conformément aux dispositions qu’il précise ;  fixe la durée de validité de l’homologation à cinq (5) ans renouvelable ;  précise que l’homologation peut être donnée avec des restrictions spécifiques d’utilisation ;  attribue la responsabilité de l’évaluation des pesticides dans les Etats membres au COAHP qui les fait pour l’ensemble des États membres. La décision finale d’homologation relève cependant de la compétence de la Commission ;  précise par ailleurs les conditions et procédures d’homologation ;  exige et standardise l’étiquetage et attribue à la Commission la responsabilité de déterminer le minimum d’information à fournir sur une étiquette ; 18  il soumet l’importation des pesticides à un régime d’autorisation préalable ;  donne aux États membres la responsabilité du contrôle post-homologation de la distribution et l’utilisation des pesticides ainsi que de la détermination de la politique de gestion des emballages et des stocks de pesticides, et des procédures de contrôle. Le Burkina Faso, participe d’office à cette initiative de réglementation commune. La participation aux initiatives de la CEDEAO se réalise également avec le financement WAAPP/CEDEAO dont bénéficie la DPVC pour la mise en œuvre des activités de la CNCP. Les activités suivantes ont été financées dans ce cadre :  l'organisation des 13ième et 14ième réunions ordinaires de la Commission Nationale de Contrôle des Pesticides (CNCP) et celles des sous-commissions spécialisées;  la relecture de la loi instituant un contrôle des pesticides au Burkina Faso;  la mise en place de 13 structures régionales de toxico-vigilance. La mise en place des ces structures n’est cependant pas encore effective. MIR Plus, projet conjoint de la CEDEAO et de l’UEMOA, mis en œuvre par IFDC, a mené une étude d’identification des besoins en renforcement des capacités des états membres de la CEDEAO en matière d’Homologation des pesticides. L’élaboration du rapport pays Burkina Faso, constitue une contribution du Burkina aux initiatives de la CEDEAO. IV.2.2. Niveau national Conformément à la réglementation commune aux états membres du CILSS sur l’homologation des pesticides, le Burkina Faso, tout comme les autres pays du CILSS ne doit pas disposer d’une structure autonome d’homologation des pesticides. Les opérations d’homologation sont assurées par le Comité Sahélien des Pesticides (CSP). Le Burkina Faso a crée en août 2000, une Commission Nationale de Contrôle des Pesticides (CNCP) chargée d’appliquer au niveau national les décisions du CSP à l’issue de ses sessions. Elle est placée sous la tutelle du ministère en charge de l’agriculture. Cette CNCP n’est vraiment devenue fonctionnelle qu’en 2007 avec des activités : - d’information/sensibilisation des acteurs ; - d’examen et d’adoption des avant projets de textes réglementaires sur les procédures de contrôle des pesticides ; - d’élaboration d’un manuel de contrôle et d’inspection des pesticides au Burkina Faso . La mise en œuvre de cette réglementation rencontre d’énormes difficultés. Les structures techniques chargées de cette mission n’ont ni les moyens matériels et financiers, ni l’appui politique nécessaire. Les pesticides employés ne sont pas toujours ceux qui sont homologués (Toe et Kinane, 2004). Du fait de l’implication de plusieurs ministères dans la gestion des pesticides et ce aux différentes étapes de la vie d’un pesticide, les textes réglementaires se trouvent au niveau de différents ministères. En ce qui concerne la gestion sécurisée des pesticides, le Gouvernement a promulgué plusieurs lois avec des décrets d’application. Celles qui s’appliquent au contrôle et au stockage sécurisé des pesticides se trouvent principalement au niveau de trois (3) ministères : IV.2.2.1. Ministère de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire Ce ministère assure la réglementation et le contrôle des activités du secteur agricole. En matière de gestion des produits chimiques, il intervient dans : 19  l’analyse, le suivi et la protection phytosanitaire des filières végétales ;  le contrôle de la qualité des intrants agricoles et des produits agricoles destinés à l’exportation ;  du contrôle de l’application de la réglementation en matière de protection phytosanitaire ;  de l’appui-conseil aux producteurs et organisations professionnelles agricoles. Les produits chimiques qui sont particulièrement soumis au contrôle du ministère chargé de l’agriculture sont les pesticides et les engrais. La gestion de ces produits est assurée par la Direction Générale des Productions Végétales (DGPV). IV.2.2.1.1. La Direction de la Protection des Végétaux et du Conditionnement (DPVC) La Direction de la Protection des Végétaux et du conditionnement (DPVC) a été créée pour répondre à l’objectif stratégique de développement agricole durable et d’atteinte de la sécurité alimentaire. L’Arreté N°2009/045/MAHRH/CAB portant attributions et fonctionnement de la Direction Générale des Productions Végétales en son article 31 définit les missions de la DPVC. Celle-ci est chargée :  de définir et d’assurer la mise en œuvre des programmes et méthodes de gestion durable des nuisibles des végétaux et produits végétaux ;  de contribuer à l’élaboration et à la diffusion des normes de qualité des produits soumis au contrôle ;  d’assurer la surveillance phytosanitaire des cultures et la lutte contre les fléaux (acridiens, oiseaux, rongeurs, etc.) ;  d’assurer l’élaboration/l’actualisation et l’application des textes législatifs et réglementaires sur le contrôle phytosanitaire, la qualité des pesticides, à l’intérieur du territoire national, à l’importation, à l’exportation et au transit ;  d’assurer les activités de post-homologation des pesticides dont la toxicovigilance ;  d’assurer la formation, l’information et l’appui technique aux acteurs en matière de qualité et de protection des végétaux ;  d’assurer la coordination de tous les projets et programmes intervenant dans le domaine de la protection des végétaux au niveau national. La Direction de la Protection des Végétaux et du conditionnement comprend trois (3) services techniques qui sont :  le Service des Interventions (SI) ;  le Service du Contrôle Phytosanitaire et de la Qualité (SCPQ) ;  le Service des Pesticides (SP). IV.2.2.1.2. La Commission Nationale de Contrôle des Pesticides (CNCP) Au regard de l’article 23 de la réglementation commune aux états membres du CILSS sur l’homologation des pesticides, il a été pris deux (02) lois et leurs textes d’applications :  Loi N°041/96/ADP du 08 novembre 1996 instituant un contrôle des pesticides au Burkina Faso ;  Loi N°006-98/AN du 26 Mars 1998 portant modification de la loi N°041/96/ADP du 08 Novembre 1996 instituant un contrôle des pesticides au Burkina Faso ;  Décret N°98-472/PRES/PM/AGRI du 20 Décembre 1998 portant attribution, composition et règles de fonctionnement de la Commission Nationale de Contrôle des Pesticides (CNCP) ; 20  Décret N°2005- 051 /PRES/PM/ MAHRH du 07 février 2005 portant modification du décret N°98- 472/PRES/PM/AGRI du 20 décembre 1998 portant attribution, composition et règles de fonctionnement de la Commission Nationale de Contrôle des Pesticides (CNCP) ;  Décret N°2008-679/PRES/PM/MAHRH/MCPEA du 27 octobre 2008 portant conditions de délivrance d’agrément pour le formulateur, le reconditionneur, le vendeur grossiste, le vende ur détaillant et l’applicateur prestataire de services de pesticides. La CNCP a été installée officiellement le 01 Août 2000 après que le Décret N°98-472 du 02/12/98 et l’Arrêté N°99-00045 du 03/11/99 aient été signés. Elle a pour tâches essentielles:  le suivi et l’évaluation de la législation sur les pesticides ;  l’étude des dossiers de demandes d’agréments ;  le suivi et l’évaluation des résolutions et recommandations du Comité Sahélien des Pesticides ;  l’étude et avis sur les produits relevant des conventions de Rotterdam et de Stockholm ;  la vérification de l’enregistrement des pesticides autorisés, réglementés et interdits ;  l’avis sur les questions liées à la pollution due aux pesticides. IV.2.2.2. Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) Le ministère de l’environnement et du développement durable « assure la mise en œuvre et le suivi de la politique du Gouvernement en matière d’environnement et d’assainissement du cadre de vie ». Dans le cadre de la gestion des pesticides, les textes de références au niveau de ce ministère sont :  la loi N°006-2013/AN du 2 Avril 2013, portant code de l’environnement au Burkina Faso ;  le Décret N°2001-185/PRES/PM/MEE du 07 Mai 2001 portant fixation des normes des rejets des polluants dans l’air, l’eau et le sol ;  le Décret N°98-322/PRESS/PM/MEE/MCIA/MEM/MS/MATS/METSS/MEF du 28 Juillet 1998 portant conditions d’ouverture et de fonctionnement des établissements dangereux, insalubres et incommodes ;  le Décret N°2001-342/PRES/PM/MEE du 17 Juillet 2001 portant champ d’application, contenu et procédure de l’étude et de la notice d’impact sur l’environnement ;  l’arrêté N°2010-029/MECV/SG/BUNED portant Missions, Organisation et Fonctionnement du Bureau National des Evaluations environnementales et de gestion des Déchets spéciaux. Le BUNED, actuellement BUNEE a pour missions la coordination de la mise en œuvre et du suivi de la politique nationale en matière d’évaluation et d’inspection environnementale.  La Direction Générale de la Préservation de l’Environnement et du Développement Durable (DGPEDD) a entre autre pour missions d’assurer la coordination de la mise en œuvre et du suivi de la politique nationale en matière d’assainissement, et de gestion des déchets spéciaux...., de lutte contre les pollutions et nuisances diverses. Elle dispose d’un Laboratoire National d’Analyse des Eaux (LNAE) et ses missions en matière de lutte contre les pollutions sont assurées par sa Direction de l’Assainissement et de la prévention des risques environnementaux (DAPRE). IV.2.2.3. Ministère de la Santé Les textes de référence au niveau du ministère de la santé sont :  Le Décret N°99-377 PRES/PM/MS portant création du Laboratoire National de Santé Publique (LNSP) ;  L’Arrêté N°2002/MS/MHAR/MECV/MECV/MFB/MCPEA fixant modalités de contrôle de laboratoire des pesticides et assimilées avant mise à la consommation ; 21  Loi N°022-2005/AN du 24 mai 2005 portant Code de l’hygiène publique au Burkina Faso ;  Loi n°23/94/ADP du 19 mai 1994, portant Code de Santé Publique. IV.2.2.4. Ministère des ressources animales et halieutiques Les textes de référence au niveau du ministère des ressources animales et halieutiques sont :  Le KITI N° AN VII-0114/FP/AGRI-E portant réglementation de la santé publique véterinaire au Burkina Faso ;  Le Décret N°98-107/PRES/PM/MRA portant attribution et exercice du mandat sanitaire vétérinaire. L’adoption de ces textes nationaux a permis également au Burkina Faso d’honorer ses engagements internationaux et régionaux à travers les accords qu’il a signés. IV.2.3. Distribution et utilisation des pesticides au Burkina Faso En 1997, on estimait au Burkina Faso l’utilisation des pesticides à environ 2533 tonnes de produits formulés avec une valeur sur le marché de 12,7 milliards de FCFA (en 1997) et ce uniquement sur les cultures de coton, de la canne à sucre et par les services de protection des végétaux (Van Der Valk et Diarra, 2000). Le taux de croissance de l’utilisation des pesticides par an atteint 11% (Tarhy et al., 2000). Ce secteur de produits agrochimiques représente un chiffre d’affaire d’environ 18 milliards de francs CFA (FAOSTAT, 2010) et la culture du coton représente à elle seule plus de 80% de ce chiffre d’affaire. Environ 185 spécialités commerciales (une centaine de matières actives) sont en circulation au Burkina Faso, dont 75% sont des matières actives (m.a) ayant une activité insecticide, acaricide ou nématicide. Les organophosphorés et les pyréthrinoïdes de synthèse constituent environ 65% des m.a des différentes spécialités en circulation. La quantité de m.a utilisée en tant qu’insecticides atteint 495 tonnes, constituée principalement par la famille chimique des organophosphorés (91,7%), alors que les matières actives ayant une activité herbicide dont les triazines s’élèvent à 165,3 tonnes (22,5%). IV.2.4. Les acteurs intervenants dans la gestion des pesticides IV.2.4.1. Les acteurs Étatiques Jusque vers 1996, l’État burkinabé à travers le Ministère de l’Agriculture assurait les fonctions d’approvisionnement et de distribution des pesticides. A partir de 1996, l’État s’est désengagé des fonctions commerciales. Cependant, il reste le principal acteur de la réglementation des importations et de la vente de pesticides au Burkina Faso. L’État intervient également dans le secteur des pesticides avec les dons qu’il redistribue. La principale Société para Étatique intervenant sur le marché des pesticides est la Société Burkinabé des Fibres et Textiles (SOFITEX). Cette dernière planifie ses commandes et procède à des appels d’offres internationaux pour l’approvisionnement de ses zones d’intervention. Elle demeure l’actrice majeure du secteur des pesticides au Burkina Faso. IV.2.4.2. Les acteurs privés Quinze (15) principales firmes agropharmaceutiques regroupées au sein de CROPLIFE-Burkina (SAPHYTO, AFRIQUE PHYTO, AGRIDIS, LDC, SOPHYCOM, FASO CHEM, SOPAGRI, LCD 22 SENEFURA SAHEL, MONSANTO, SUMITOMO, ALM, BAYER, BASF) se partagent le marché phytosanitaire, mais on y trouve plus d’une trentaine de distributeurs agr éés mais aussi des distributeurs non agrées et ambulants (MIR Plus, 2013). Ces acteurs privés sont généralement représentés à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Les principaux acteurs privés en ce qui concerne l’importation de pesticides au Burkina Faso sont la Société Africaine de Produits Phytosanitaires (SAPHYTO) et la SN-SOSUCO. En plus de l’importation et de la distribution de pesticides, la SAPHYTO faite de la formulation de pesticides au Burkina Faso. Elle importe la matiére active servant à la formulation. La société Louis Dreyfus Commodities (LCD) est considérée comme une unité de réconditionnement et non de formulaltion (MIR Plus, 2013). Les ONGs contribuent également dans le secteur des pesticides en octroyant des crédits pour l’utilisation des pesticides dans les projets qu’elles supervisent. IV.2.4.3. Importations de pesticides Les importations de pesticides du Burkina Faso sont surtout destinées à lutter contre les ennemis du coton, de la canne à sucre et des cultures maraîchères. L’origine de ces produits peut être établie de la façon suivante : Afrique : Sénégal, Côte d’Ivoire, Mali, Afrique du Sud, Tunisie, Ghana, Nigeria… Europe : France, Belgique, Grande Bretagne, Pays-Bas, Allemagne, Italie, Espagne et Danemark. Amérique : USA Autre : Japon, Israël, Indonésie, Thaïlande, Chine, Liban et Turquie. La majorité des produits de pesticides recensés au Burkina Faso courant avril 2010 (Sanou et Toé, 2010), provenaient essentiellement de la Chine (47% des zones enquêtées), de la France (33% des zones enquêtées) et du Burkina Faso (20% des zones enquêtées). Les données du tableau II ci-dessous représentent les caractéristiques des pesticides recensés lors de ladite étude. Tableau II : Caractéristiques des pesticides recensés en 2011 Quantité totale de pesticides recensés toutes 850 (identification) catégories et formulations confondues Nombre total de spécialités commerciales 279 identifiés Herbicides 127/279 soit 45,52 % Insecticides tout usage 108/279 soit 38,71 % Fongicides 17/279 soit 6,09 % Association insecticides-fongicides 5/279 soit 1,79 % Autres pesticides 22/279 soit 7,89 % Type de formulation 97 EC/279 soit 34,77 % Source: (IFDC, 2011) Ces données quantitatives ne prennent pas en compte la totalité des produits tant dans leurs catégories que dans leurs quantités. Elles ne prennent pas en compte également les pesticides formulés au Burkina Faso notamment par la SAPHYTO. Parmis ces produits cités, il y a des produits illicites qui rentrent régulièrement des pays voisins, ou proviennent d’autres continents qu’on retrouve ensuite sur le marché. 23 IV.2.4.4. Production L’offre du Burkina Faso en matière de pesticides est très faible et est surto ut destinée au marché intérieur. La SAPHYTO est une unité de formulation, qui importe les matières actives servant à la formulation des pesticides. Ces produits portent en grande partie sur des concentrés émulsifiables, des produits pour poudrage, les granulés et les produits d’usage domestiques. Le principal client de la SAPHYTO est la SOFITEX avec plus de 80 % de l’activité réalisé e dans le cadre du partenariat mis en place depuis la création de Saphyto. Sans ce partenariat, le maintien de l’outil industriel serait impossible compte tenu de l’amplification de la fraude sur le marché de la distribution (importations illégales de Glyphosate 360, insecticides de toutes sortes, paraquat,…) qui de l’avis de la Saphyto représente aujourd’hui plus de la moitié d es produits phytosanitaires mis sur le marché Burkinabè (hors structures cotonnières). La Société Chimique et Agricole Burkinabé (SCAB), actuellement Louis Dreyfus Commodities (LDC) est considérée comme une unité industrielle de reconditionnement et non de formulation. Elle dispose d’une unité industrielle de conditionnement. IV.2.4.5. Circuits de distribution des pesticides IV.2.4.5.1. Ministère de l’Agriculture La distribution locale de pesticides est assurée par un ensemble de réseaux inégalement répartis sur l’ensemble du territoire et parfois spécifiques à une filière donnée. Ces circuits sont basés sur une structuration des groupements villageois appuyés par les Directions Régionales de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire (DRASA). Les principales sources d’approvisionnement du Ministère de l’Agriculture sont :  SAPHYTO au niveau national ;  SUMITOMO, ALM et BAYER au niveau International. IV.2.4.5.2. SOFITEX Depuis la relance de la production cotonnière en 1996, la SOFITEX assure la distribution locale de pesticides. Ce réseau n’approvisionne que les zones de production cotonnière à travers les groupements de producteurs de coton dans les différents villages où ils sont constitués. Cependant, les pesticides spécifiques au coton, grâce à ce circuit se retrouvent sur les marchés locaux et sont utilisés sur d’autres cultures, notamment la culture maraîchère. Les principales sources d’approvisionnement de la SOFITEX sont : � au plan national : SAPHYTO, LCD, SENEFURA SAHEL, FASOFERT, PROPHYMA, DTE � au niveau international : SYNGENTA, HYDROCHEM, ALM, BAYER, SIVEX, au niveau International. IV.2.4.5.3. SAPHYTO Elle approvisionne les grossistes en pesticides. Les principales sources d’approvisionnement de la SAPHYTO sur le plan international sont ARYSTA LIFESCIENCE ; DUPONT DE NEMOURS ; SPIA ; SYNGENTA. Sur le plan national, la SAPHYTO n’a que des clients grossistes dont les principaux sont la SOFITEX, SOCOMA, FASOCOTON, l’Union National des Producteurs de Coton (UNPC), SN-SOSUCO et les distributeurs locaux. A coté de ces grossistes, il y a egalement le secteur privé. 24 IV.2.4.5.4. SN-SOSUCO La production de la canne à sucre est spécifique à la région de Banfora. La SN-SOSUCO distribue dans cette zone les pesticides nécessaires à la production de la canne à sucre. Ce réseau est propre à cette société et est très limité dans l’espace. La SN-SOSUCO s’approvisionne principalement auprès de fournisseurs nationaux dont les principales sont : LCD ; SAPHYTO ; AGRIDIS ; SENEFURA SAHEL. IV.2.4.5.5. Organisations de producteurs Plusieurs unions d’organisations de producteurs approvisionnent leurs membres en pesticides généralement pour les cultures maraîchères. C’est le cas par exemple de la FNGN au Yatenga. Ces structures s’approvisionnent auprès de grossistes ou de demi-grossistes dans les villes généralement avec l’appui d’ONG. IV.2.4.5.6. Autres circuits Ces circuits sont généralement spécifiques à chaque localité et ils sont disséminés sur l’ensemble du territoire. Ils servent à l’approvisionnement des producteurs de cultures maraîchères. Les vendeurs de produits phytosanitaires réalisent une marge commerciale plus élevée que ceux des autres intrants agricoles. Les commerçants locaux ou les responsables d’organisations de producteurs impliqués dans ces circuits, sont souvent la principale source d’information des producteurs, ce qui contribue à la distorsion de l’information. De même, les détaillants s’approvisionnent souvent sur des circuits parallèles dont la qualité des produits est douteuse. Cependant, ils jouent un rôle déterminant, car ils constituent la principale source d’approvisionnement des producteurs ayant de petites superficies et peu organisés. Ces circuits échappent généralement au contrôle de qualité et à la réglementation. Les entraves à la performance du circuit de distribution des pesticides au Burkina Faso sont principalement :  la faible application des textes réglementaires existants ;  le faible niveau technique des acteurs de ce marché ;  l’enclavement intérieur et extérieur du pays ;  l’insuffisance du contrôle de qualité sur les pesticides ;  la fiscalité élevée. La Commission Nationale de Contrôle des Pesticides (CNCP) a eu à évaluer les magasins de vente et/ou de stockage des importateurs dans le cadre de l’examen des dossiers de demande d’agréments. Le constat est que chaque structure dispose de ses propres magasins de stockage qui ne respectent pas souvent les normes requises. Un programme de formation en matière de norme et gestion des magasins de stockage et de vente est plus que nécessaire. IV.2.4.6. Mode d’application des produits Les agriculteurs eux mêmes effectuent la pulvérisation des produits phytosanitaires mais très peu seulement ont reçu une formation adéquate. Plusieurs études et travaux ont mis en exergue le non respect des Bonnes Pratiques Agricoles (BPA) par les producteurs (Lendres, 1992 ; Domo, 1996 ; Toé et al., 2000 ; Toé et al., 2002 ; ARFA, 2004 ; Paré et Toé, 2011). Les faits suivants permettent d'être inquiets :  les doses recommandées sont loin d'être respectées ;  les délais d’attente avant la récolte (DAR) sont méconnus ; 25  il est courant que les exportateurs de produits maraîchers soient confrontés à un dépassement de Limites maximales de résidus (LMR) admissibles;  il n'y a aucun établissement de LMR au niveau national ;  il n'y a pas assez de données fiables sur les résidus de pesticides dans les eaux et les sols bien que les écologies des sites de culture soient des sols légers propices au lessivage avec des risques de contamination des eaux souterraines et des eaux de surface ;  il n'y a pas assez de données sur les résidus de pesticides dans l'eau potable. Si des mesures urgentes et efficaces ne sont pas prises, l’utilisation des pesticides va entraîner des conséquences dommageables pour la santé humaine et l’environnement. Consciente de l'importance du respect des Bonnes pratiques agricoles (BPA) et d’une gestion sécurisée des pesticides, nous recommandons la mise en œuvre effective de ces BPA dans le contexte agricole du Burkina Faso. IV.2.4.6. Dispositions d’élimination des pesticides obsolètes Aucune structure au Burkina ne dispose d’installations efficaces d’élimination des pesticides . La SAPHYTO dispose d’une STEP pour le prétraitement des effluents. Les boues issues de ce prétraitement sont stockées. En ce moment elle en train de vouloir installée un incinérateur. La communauté internationale devrait tout mettre en œuvre pour y remédier dans la mesure où de fortes quantités de pesticides périmés existent dans le pays. Il faudra que des structures d’élimination des pesticides périmés soient disponibles pour les pays de la sous région. Pour la gestion des emballages vides, le Burkina Faso dispose d’un centre de décontamination de fûts vides de pesticides lui permettant de récupérer certains contenants pour la plantation d’arbres ou à usage de poubelles. En 1998, la FAO évaluait la quantité de pesticides périmés au Burkina Faso entre 50 et 500 tonnes (FAO, w 7918 F/1/7 98/300). Un travail d’inventaire (Ouedraogo et Doamba, 2001) effectué principalement dans les Directions Régionales de l’Agriculture ainsi que dans les principales régions cotonnières, révèle la présence de quantités énormes de pesticides périmés datant de plusieurs années. Les plus grandes quantités de pesticides périmés, indésirables et/ou interdits au Burkina Faso se retrouvent à la SOFITEX, la SAPHYTO à la DPVC. Ces pesticides périmés sont dans leur forte majorité constitués d’insecticides organophosphorés et de pyréthrinoïdes de synthèse. Dans une étude menée sur la qualité des pesticides mis sur le marché au Burkina Faso en 2010, et consolidé en 2011 (IFDC, 2011) le taux de pesticides périmés, en prenant en compte les dates de fabrication et ou de péremption, était évalué à 42,58 %. Cependant, comme le précisent les mêmes auteurs, les mauvaises conditions de stockage peuvent avoir altéré la qualité des produits et des fraudes tendant à reformuler d’anciens stocks invendus pour les revendre comme de nouveaux produits dans des emballages existant. Les mesures prises ou envisagées pour leur élimination sont de divers ordres :  réhabilitation du centre de décontamination de la DPVC afin de décontaminer les contenants ;  envoi de stock important pour incinération par SYNGENTA en Côte d’Ivoire envisagé par LCD (mais difficile à mettre en oeuvre du fait des Conventions de Bâle et Bamako).  prétraitement des effluents et stockage des boues issues de ce prétraitement par la SAPHYTO. Un système de traitement et de valorisation des déchets basé sur : - le stockage approprié des produits obsolètes ; - la décontamination des emballages vides ; - récupération des sachets ; 26 - le broyage et la décontamination des contenants. Tableau III : Acteurs impliqués dans le contrôle, l’importation et l’utilisation des pesticides au Burkina Faso Contrôle Importateurs Partenaires et Utilisateurs CNCP CROPLIFE-Burkina SOFITEX DPVC SOFITEX UNPCB DCI SN-SOSUCO SN-SOSUCO Douanes SCAB INERUCOBAMA DSV SAPHYTO SOGCAM DPEDD AFRIQUE PHYTO UCAVASO DHP FAO COPRODA PNLP CENTRE MURAZ SOCOMAG INERA ONGs SONAGESS Service de contrôle Projets Ministère de la santé phytosanitaire Vétérinaires privés Ministère de l’Elevage ONGs Commerçants ambulants Source : MIR Plus, 2013 IV.2.4.7. Projet de mise en place d’un système de toxicovigilance dans les pays du CILSS Nous regroupons sous l’appellation de pesticides dangereux, les pesticides des classes toxicologiques Ia (extrêmement dangereux) et Ib (très dangereux). Jusque là il n’y a aucune disposition particulière pour les pesticides dangereux des classes (Ia ) et (Ib). Le CSP est en train de travailler à corriger cette lacune par le développement des activités de toxicovigilance. Dans ce cadre, la création des Commissions Nationales de toxicovigilance des pesticides dans chaque pays devrait donc aider à mieux suivre l’emploi des pesticides aux fins d’assurer une gestion plus sécurisante de ces produits. En particulier l’accent serait mis sur le développement et le respect de restrictions d’utilisation recommandées en fonction des classes toxicologiques. D’ores et déjà les pesticides de la classe Ia et Ib autorisés p ar le CSP sont sous toxicovigilance. Par la suite il est envisagé que cela s’étende également aux pesticides de la classe II autorisés par le CSP. IV.2.5. Politique en matière de gestion des pesticides au Burkina Faso L’application de pesticides est motivée par l’existence de risques de développement de bio agresseurs (adventices, maladies fongiques, insectes ravageurs...). Il est donc fortement recommandé d’utiliser toutes les méthodes de lutte possible pour éviter des pertes importantes de la production . La lutte chimique est la plus utilisée avec usage d’énorme quantité de pesticides. Avec les conséquences sur l’environnement et la santé humaine des pesticides, la politique est de développer d’autres alternatives à la lutte chimique. En juin 2012, Traoré et Ouédraogo (2012) ont recensé plus de 90 technologies et innovations dans le domaine de la gestion des ravageurs au champ et au stockage développées et mises en œuvre au Burkina Faso. La mise au point et en œuvre de ces méthodes 27 alternatives s’appuient sur des travaux des chercheurs, notamment ceux de l’INERA. C’est ainsi que différents travaux de recherche conduits à l’INERA/Burkina Faso et dans d’autres structures de recherche internationales sur différentes cultures (céréales, légumineuses, légu mes, coton….) ont permis de développer des technologies agronomiques pour la gestion des ravageurs au champ (plantes parasites, agents pathogènes responsables de maladies, insectes phytophages….). L’utilisation des variétés résistantes ou tolérantes contre les ravageurs a été beaucoup promue par la recherche. Ainsi, contre le striga une plante parasite des céréales (sorgho, mil, maïs, riz) et les graminées sauvage les recherches menées par différents instituts (INERA, IER-Mali, ICRISAT et CIRAD) ont permis de sélectionner des variétés de sorgho résistantes ou tolérantes à Striga hermonthica et adaptées à la zone soudanienne du Burkina Faso. Il s’agit de Framida rouge, Framida blanc, ICSV 1049, BF 85-2/12-1-1, CEF 322/35-1-2, CEF 322/53-1-1, F 2-20, Malisor 84-1, Malisor 92- 1, Séguétana CZ1. Pour le maïs, les variétés tolérantes sont : Ecros ACR 94TZECOMP5W et Ecros ACR 94TZECOMP5Y. La sélection variétale sur le niébé à l’INERA a aussi permis de mettre en évidence différentes variétés de niébé résistantes ou tolérantes à différents ravageurs au champ comme en conservation ainsi que la résistance de différentes variétés de riz à la pyriculariose. Dans le cadre de la culture du coton, qui représente près de 80% des parts de marché, l’objectif est de travailler à minimiser l’usage des pesticides. La mise en œuvre s’appuie sur des champs écoles. Tout cela participe de la gestion des pesticides. Le Succès appât (DABIRE A et al., 2011) mis en œuvre dans le cadre de la production du manguier participe également de la gestion des produits chimiques. Photo 2 : Le Succès appât (in DABIRE A. R. et al., 2011) Sur le plan de la gestion intégrée de la production et des déprédateurs, l’expérience GIPD initiée par la FAO en collaboration avec le ministère de l’agriculture (2001 – 2005) a permis de former 7521 producteurs dans 21 provinces du pays et d’obtenir des résultats importants sur la production du riz et la gestion des déprédateurs. L’Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina (UNPC -B), la FAO et l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), en accord avec les services techniques 28 déconcentrés de l’agriculture et des ressources animales des Hauts -Bassins, ont entrepris durant la campagne agricole 2005-2006, la mise en œuvre d’une expérience pilote de recherche -action sur la promotion des bonnes pratiques agricoles (BPA) à travers un champ-école des producteurs (CEP) dans le département de Bama (province du Houet). Les résultats très convaincants du CEP pilote de Bama ont amené la FAO et l’INERA à accompagner l’UNPC -B pour la réalisation de dix nouveaux CEP dans la province du Houet au cours de cette campagne 2006-2007. Ce programme se poursuit et se renforce avec la formation de 24 nouveaux formateurs (dont 2 formateurs de l’Est et 2 du S ud-Ouest du pays) à laquelle est associée celle de 575 producteurs de coton. Cette activité est l’aboutissement d’un processus participatif de consultation que la FAO et ses partenaires techniques ont engagé depuis 2004. Ce processus a ainsi permis de faire l’état des lieux des pratiques agricoles durables et saines dans les systèmes de production coton-céréales-élevage qui sont les plus dominants de l’ouest du Burkina Faso. De nos jours, la production annuelle du coton bio est estimée à 2 600 tonnes. Le projet PR-PRAO fut crée en 1998 pour la gestion et la prévention de la résistance basé sur l’utilisation de l’endosulfan proscrit depuis 2007 par le CSP. D’autres programmes suivirent tels que le PR-PICA en 2005, pour la recherche d’alternatives qui a conduit le Burkina Faso à expérimenter le cotonnier transgénique :  Cocker en 2003 et DP 50 en 2004 et 2005 ;  2006 sur des variétés locales (FK290, FK37 et STAM59A) en stations de recherche de l’INERA et à la ferme SOFITEX de Boni, avec comme objectifs spécifiques entre autre de : - d’améliorer la protection phytosanitaire du cotonnier; - de réduire les pertes de rendement dues aux ravageurs; - de minimiser les risques de pollutions environnementales par les insecticides chimiques; - de préserver la santé des producteurs et de leurs familles. Cependant, le coton Bt présente des inconvénients liés notamment au Coût élevé de la technologie (royalties) et au risqué de dépendance vis-à-vis des multinationales; La quantité d’insecticide économisé avec l’adoption de la technologie du coton Bt est donnée sur la Figure 1. Dans le cadre de la lutte contre les maladies, le Burkina dispose de plusieurs programmes. Les stratégies de lutte contre les maladies transmises par les vecteurs combinent des mesures curatives ciblant le parasite avec des mesures de prévention intégrant des interventions anti-vectorielles qui, pendant longtemps, reposaient exclusivement sur l’usage des insecticides qui n’étaient pas sans conséquences sur l’environnement. 29 Figure 1. Evolution du volume d’insecticide économisé avec l’adoption de la technologie du coton Bt (in Dakuo, 2012) IV.2.6. Formation, sensibilisation, information Dans l’optique d’une utilisation rationnelle des pesticides, des actions de formation, sensibilisation, information associant différents acteurs sont conduites dans le cadre d’un programme de prévention contre les effets nocifs des pesticides. La DPVC organise régulièrement des formations sur la bonne utilisation des pesticides à l’intention des acteurs du domaine. Ainsi, la signature d’un protocole d’accord entre le PAFASP et la DPV C pour la formation des promoteurs est récommandée. Un protocole d’accord entre le PAFASP et la DGSV est également récommandé pour la formation et la sensibilisation des promoteurs et promotrices dans le domaine de l’élévage. Les initiatives de l’Association Professionnelle des Exportateurs de Fruits et Légumes du Burkina Faso (APEFEL-B) ont également permis des avancées significatives en vue d’une meilleure gestion des pesticides. Cette structure avec l’appui financier de l’Agence Française de Développement dans le cadre de la Convention APEFEL-B/AFD de Mai 1996 avait entrepris en 2001-2007 une série de formation à l’attention des producteurs et des agents d’encadrement des producteurs sur la bonne utilisation des pesticides en cultures horticoles. Un accent particulier avait été mis sur l’encadrement des producteurs de haricot vert en vue de leur permettre de produire conformément aux normes de l’Union Européenne (UE) (Toé, 2001). Des fiches techniques et des dépliants avaient été élaborés à cet effet. Le PAFASP devrait s’inspirer de cette initiative et travailler de concert avec l’APEFEL -B, toute chose qui permettra la valorisation des productions des promoteurs et promotrice sur le marché exterieur, notamment européens. Le Centre Écologique Albert Schweitzer (CEAS) organise chaque année une session de formation sur la lutte phytosanitaire en agro-écologie avec un module sur l’utilisation sécurisée des pesticides. Les promoteurs et promotrices du PAFASP pourraient prendre part à ces sessions de formation. 30 IV.3. Evaluation des capacités en matière de gestion des pestes et pesticides en agriculture et en élévage IV.3.1. Capacité organisationnelle de la gestion des pesticides La gestion des pesticides est une priorité du gouvernement du Burkina Faso, en témoignent les nombreuses textes règlementaires en matière d’homologation et de gestion des pesticides, en conformité avec les règlementations internationales, un cadre juridique approprié. La mise en place d’une bonne structure organisationnelle au niveau étatique est également un atout. Cependant, au niveau des producteurs, utilisateurs de pesticides, si des groupements existent, l’acquisition de pesticides par des producteurs isolés, sans appui financier, limite ces acquis. IV.3.2. Capacité institutionnelle dans la gestion des pesticides IV.3.2.1. La Direction de la Protection des Végétaux et du conditionnement (DPVC) La Direction de la Protection des Végétaux et du conditionnement (DPVC) a été créée pour répondre à l’objectif stratégique de développement agricole durable et d’atteinte de la sécurité alimentaire. L’Arreté N°2009/045/MAHRH/CAB portant attributions et fonctionnement de la Direction Générale des Productions Végétales en son article 31 définit les missions de la DPVC (Voir paragraphe IV.2.2.1.1.). La DPVC dispose de peu d’agents. Au niveau central, on remarque : � Personnel chargé de la conception : deux (02) cadres niveau ingénieur d’agriculture; � Personnel chargé de la coordination des activités de contrôle : deux (02) agents dont un (01) technicien supérieur et un (01) agent technique; � Au niveau du centre chargé de la décontamination, il y a simplement une absence de cadre et d’ouvriers chargés spécialement du centre. � Au niveau du contrôle frontalier, quarante-trois (43) agents dont vingt-neuf (29) techniciens supérieurs et quatorze (14) agents techniques d’agriculture et sur dix -huit (18) postes fonctionnels, trois (03) n’ont qu’un seul agent. � Pour le Contrôle sur les sites, Il n’existe pas de personnel dans les régions formé spécialement pour le contrôle. Ce sont les agents du niveau central qui font de temps en temps des sorties en fonction des moyens disponibles. La faiblesse des moyens de la DPVC au niveau central ne lui permette pas d’appuyer régulièrement l’ensemble des régions du pays dans la gestion des pestes et des pesticides. IV.3.2.2. La Direction Générale des Services Vétérinaires (DGSV) La Direction Générale des Services Vétérinaires a pour mission de concevoir et de veiller à l'application de la politique nationale en matière de santé animale, de santé publique vétérinaire et de réglementation de la profession et du médicament vétérinaire. A ce titre, elle est chargée de concevoir, de programmer, de coordonner, de suivre et d’évaluer les actions en matière de santé animale, de la santé publique, de la législation vétérinaire et de diagnostic de laboratoire ; Le Directeur Général des Services Vétérinaires est chargé en particulier :  d'assurer l’orientation et la supervision des activités de chaque direction et des projets et programmes placés sous son autorité ; 31  d'élaborer et mettre en œuvre un plan stratégique et les programmes opérationnels d'organisation et de développement des Services vétérinaires ;  d'établir une communication et une synergie d'action avec les autres administrations nationales et internationales ;  veiller à la bonne gestion des crédits et matériels mis à la disposition de la Direction Générale. La Direction Générale des Services Vétérinaires est composée de trois (3) Directions Techniques :  la Direction du Laboratoire National d'Elevage (DLNE) ;  la Direction de la Santé Animale (DSA) ;  la Direction de la Santé Publique Vétérinaire et de la Législation (DSPVL) IV.3.2.3. Collaboration inter et intra sectorielle: les laboratoires et Instituts de recherche Plusieurs laboratoires et instituts mènent des recherches et études dans les domaines d’étude des ennemis des cultures, de leurs méthodes de lutte et des risques. De même d’autres structures étudient la toxicité et l’écotoxicité des pesticides. Nous citerons les plus importants en relation avec le champ de la présente étude. IV.3.2.3.1. L’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA). Les principales missions de l’INERA sont :  de contribuer à la mise en œuvre des politiques de recherches agricoles et environnementales ;  d’organiser et gérer les recherches agricoles et contribuer à valoriser leurs résultats scientifiques et économiques ;  de promouvoir une gestion durable des ressources naturelles ;  d’animer, suivre et coordonner les activités de recherches agricoles menées tant par les structures de recherches nationales qu’étrangères, publiques ou privées, en groupe ou individuellement ;  de traduire en actes la politique de coopération et les engagements pris par le Burkina Faso en matière de recherche agricole ;  de contribuer à la formation et à l’information scientifique et technique du personnel de recherche et de développement agricole et environnemental ;  de créer et développer les unités de recherche agricole et environnementale ;  d’assurer un appui technique au développement agricole, par des études et un suivi de l’exécution des projets ;  de décentraliser et régionaliser la recherche agricole dans le but de la rapprocher de ses bénéficiaires et de promouvoir un développement optimal des potentialités agricoles régionales ;  d’assurer la liaison entre la recherche et le développement, y compris le transfert des technologies aux producteurs. Dans le domaine de la production végétale, l’INERA est chargé de toutes les recherches sur les ennemis des cultures et des méthodes de lutte contre ces déprédateurs. De ce fait, il mène les études d’efficacité des pesticides sur les différentes pestes agricoles. IV.3.2.3.2. L’Institut de Recherches en Science de la Santé (IRSS) Dans le cadre de son programme de recherches " Pesticides et produits chimiques industriels " de la thématique « Promotion de la santé des populations, amélioration de leurs conditions de santé », l’IRSS mène des études et recherches sur la Toxicologie et l’Écotoxicologie des pesticides et produits chimiques industriels. En ce qui concerne les pesticides, ces études portent sur trois thèmes : a) la 32 toxicité des pesticides pour les utilisateurs ; b) la toxicité des pesticides pour les consommateurs ; c) la toxicité des pesticides pour l'environnement. IV.3.2.3.3. Le Laboratoire National de Santé Publique (LNSP) Le LNSP a pour missions entre autres, le contrôle de la qualité des formulations de pesticides et l’analyse des résidus de pesticides dans les végétaux, dans différentes matrices environnementales et dans les aliments. Dans le souci de réduire et de maîtriser les risques sanitaires, économiques et commerciaux, le Laboratoire national de santé publique (LNSP), à travers le service des pesticides et engrais de la Direction de la toxicologie, du contrôle de l’environnement et de l’hygiène publique, intervient depuis 2006 dans le contrôle qualité des formulations de pesticides (aérosol, herbicides et insecticide, coton,..) et la recherche de résidus de pesticides dans les aliments (céréales, farine de céréale, fruits et légumes), les eaux, le sol et les plantes et afin d’améliorer la production locale tout en assurant la sécurité sanitaire des populations. L’unité des résidus de pesticides du service des pesticides et engrais est accompagné par le programme qualité phase II de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA) pour l’obtention de l’accréditation internationale suivant le référentiel ISO/CEI17025. Malgré les infrastructures et équipements, le LNSP a besoin d’un renforcement de ses capacités techniques et opérationnelles afin de :  renforcer les capacités techniques du personnel en terme de formation ;  assurer la maintenance préventive et curative des équipements de laboratoire ;  assurer la participation du LNSP aux contrôles inter-laboratoire ;  acquérir des standards, des consommables et réactifs de haute pureté ;  renforcer les capacités institutionnelles du LNSP en investissements de base (véhicules de terrain, équipements supplémentaires de laboratoire) ;  compléter l’équipement de la salle de conférence du centre en matériel de communication / information (système de vidéo conférence, matériel de traduction/interprétation, vidéo projecteurs, …) ;  compléter les ressources financières permettant de mieux couvrir ses charges de fonctionnement afin d’améliorer sa fonctionnalité ; Ce renforcement permettra au LNSP de renforcer les capacités du personnel, de renouveler ou compléter les équipements afin d’améliorer la production locale tout en assurant la sécurité sanitaire des populations. IV.3.2.3.4. La Direction du Laboratoire National d’Elevage (DLNE). La Direction du Laboratoire National d’Elevage est chargée de :  effectuer des examens, analyses et diagnostics, conformes aux normes internationales ;  participer à l'évaluation des campagnes de vaccination et des plans de lutte contre les différentes maladies animales;  produire, contrôler et évaluer la qualité des vaccins, des médicaments et des produits biologiques à usage vétérinaire ;  analyser la qualité des denrées alimentaires d'origine animale, ainsi que les valeurs bromatologiques et nutritionnelles de l'alimentation animale ; 33  surveiller et suivre les résidus de médicaments vétérinaires et les contaminants chimiques y compris ceux utilisés en agriculture, dans les denrées alimentaires d'origine animale, l'alimentation animale et l'environnement ; IV.3.2.3.5. Des laboratoires de l’Université de Ouagadougou, de l’Université Polytechnique de Bobo Dioulasso Ces structures mènent également des études et recherches sur les thèmes ci-dessus mentionnés à savoir le contrôle de la pollution des eaux et des sols par les activités agricoles, et selon les practiques culturales. IV.3.3. Situation de la lutte antiparisitaire et de la gestion des pesticides en santé publique au Burkina Faso Les maladies à transmission vectorielle (MTV) : le paludisme (Anopheles gambiae) , les bilharzioses (Schistosoma haematobium), l’onchocercose (Onchocerca volvulus), la filariose lymphatique (Wucheweria bancrofti), les arboviroses (Aedes furcifer, Aedes luteocephalus, Aedes taylori, Aedes neo africanus, Aedes vitatus et Aedes aegypti), la dracunculose (Dracunculus medinensis), et la trypanosomiase humaine africaine (THA) (Glossina palpalis gambiensis,Glossina morsitans submorsitans), les zoonoses constituent un problème sanitaire majeur au Burkina. Bien que les activités de lutte contre ces vecteurs ne relèvent pas des compétences du PAFASP, le programme doit s’assur er que ses activités ne contribuent pas à la prolifération de ces vecteurs, notamment l’anophèle. Pour rappel, le Burkina dispose de plusieurs programmes de lutte contre ces maladies. La tendance est à privilégier le diagnostic et le traitement des cas, les résultats étant certes une baisse de la mortalité. Les stratégies de lutte contre les maladies transmises par les vecteurs devraient dès lors combiner des mesures curatives ciblant le parasite avec des mesures de prévention intégrant des interventions anti-vectorielles qui, pendant longtemps, reposaient exclusivement sur l’usage des insecticides qui n’étaient pas sans conséquences sur l’environnement. L’utilisation d’insecticides joue un grand rôle dans cette lutte vectorielle qui se fait en grande partie par l’utilisation de matériaux impreignés d’insecticides, par les pulvérisations inatradomiciliaires et par les traitements des gîtes larvaires aux moyens d’insecticides. Ces insecticides utilisés ou à utiliser sont recommandés à l’échelle internationale par l’OMS. Pour les pays membres du CILSS, la reglementation commune prend en compte les pesticides utilisés en santé publique. Leur homologation n’avait pas été possible depuis le début de la mise en œuvre de cette reglementation du fait de l’absence d’u n dossier spécifique à l’homologation des pesticides de santé publique. Depuis maintenant près de 2 ans un tel dossier existe. A ce jour 7 formulations d’insecticides sont homologués contre les insectes rampants et volants, contre les moustiques vecteurs du paludisme et de la malaria, contre les larves des moustiques dans les gîtes larvaires et pour l’imprégantion des moustiquaires. Les insecticides à promouvoir en santé publique doivent être ceux homologués par le Comité Sahélien des Pesticides (CSP). Néanmois en cas d’urgence, ceux recommandés par l’OMS qui ne figureraient pas sur la liste du CSP, pourraient être acceptés selon l’ar icle 23 de la Réglementation commune aux Etats membres du CILSS sur l’homologation des pesticides (CILSS, 1999). 34 Le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) logée au sein de la Direction de la Lutte contre la Maladie (DLM), est, selon l’Arrêté N°2003/196 MS/SG/DGS du 25 septembre 2003 chargé de : � Coordonner les activités de lutte contre le paludisme ; � Favoriser les activités de recherche opérationnelle dans le domaine du paludisme ; � Assurer l’approvisionnement régulier en matériels imprégnés ; � Établir les protocoles thérapeutiques. IV.4. Approches de gestion des pestes en agriculture et en santé publique Dans le contexte agricole, ainsi qu’en santé publique, la gestion des pestes peut faire appel à l’usage de pesticides. Nous rappelons ci-dessous les types de ravageurs possibles et proposons dans chaque contexte, des methodes de lutte alternatives. IV.4.1. Contexte agricole IV.4.1.1. Identification des déprédateurs des cultures Les principales filières porteuses identifiées et soutenues par le PAFASP sont:  l’élevage (bovins, volailles, et poulets de chair) ;  les céréales notament le riz ; mais aussi le maïs etc…  le maraichage (oignon…)  les arbres fruitiers, notamment le manguier  d’autres interventions specifiques : - sur le niébé, sésame etc… principalement sur les aspects liés à la commercialisation et à la qualité des produits - coton, principalement sur les aspects liés à l’accroissement de la productivité et la diversification des systèmes de culture L’identification des déprédateurs tient compte des productions végétales identifiées, des risques d’apparition de résistance aux pesticides chimiques de synthèse, mais aussi des risques d’apparition des insectes et maladies de quarantaine. Cette identification des déprédateurs a été réalisée grâce à plusieurs études antérieures : MARA- MESSRS ; Projet canado-burkinabè de Protection des Végétaux-agriculture Canada ACDI 960 / 10325, 1995 ; MAHRH-Région du Centre-Est, DRAHRH, DPAHRH du Boulgou, 2006-2007, 2007-2008, 2008- 2009, 2009-2010 ; MAHRH/SG/PAFASP, 2006 ; MAHRH/SG/PAPSA, 2009 ; INSAH-CSP, vol.1 à 6, 2010). 35 Déprédateurs du Riz (Oryza sativa et O. glaberima) Tableau IV : Liste des déprédateurs du riz Déprédateurs Genre Espèces Maliarpha separatella Ragonot (Pyralidae), Chilo zacconius Bleszynski (Pyralidae), Chilo diffusilineus J. de Les lépidoptères Joannis (Pyralidae), Chilo aleniellus (Strand, Pyralidae), Scirphaga subumbrosa Meyrick (Pyralidae), Scirphaga Les foreurs des tiges du riz melanoclista Meyrick (Pyralidae), Sesamia calamistis Hampson (Noctuidae), Sesamia spp (Noctuidae) Les diptères Diopisis apicalis Dalman (Diopsidae), Diopsis thoracica Westwood (Diopsidae) La cécidomyie africaine du riz Orseolia oryzivora Harris et Gagné (Cecidomyiidae) Flétrissements de la gaine Rhizoctonia solani, stade parfait Thanatephorus cucmeris Dreshlera oryzea Subrm. Et Jain, Helminthosporium oryzea Breda de Hann, stade parfait Cochliobolus Les maladies foliaires du riz Helminthosporiose miyabeanus (Ito et Kur) Drech.ex.Dastur. autres que la pyriculariose Gerlachia oryzea (Yoko) W.Gams et Muller, stade parfait Monographella albescens (Thum). Parkinson Rhynchosporiose1 Svanesan et Booth Hirschmanniella spinicaudata (Schuurmans Stekhoven, 1944) Luc and Goodey, 1963 et Hirschmanniella Hirschmanniella spp. (Tylenchida) du Riz oryzae (Van Breda de Haan, 1902) Luc and Goodey, 1963. La pyriculariose du riz Pyricularia grisea Syn. Pyricularia oryzea La fusariose sur riz pluvial - Le virus de la panachure jaune du riz (en anglais rice yellow mottle virus) 1aussi bien en semis direct qu’en repiquage 36 Déprédateurs du manguier Tableau V : Liste des déprédateurs du manguier Groupe de déprédateurs Insectes concernés Bactrocera invadens, Bactrocera cucurbitae, Bactrocera sp, Ceratitis sp, Les mouches des fruits Ceratitis cosyra, C. fasciventris, C. quinaria, and C. ditissima Les cochenilles a carapace cireuse : Coccus mangiferae; Aulacapsis tubercularis ; Pseudaonidia tribitiformis ; Ceroplastes Spp Les cochenilles Les cochenilles a corps mou et velu : Icerya seychellarum; Rastrococcus invadens Les punaises Anoplocnemis curvipes, Lygus spp. Les thrips Scirtothrips aurantii, Selenotrhrips rubrocinctus Les cécidomyies Diptères Aleurodes Aleurothrixus floccosus, Aleurocanthus woglumi et Dialeurodes spp. les acariens Panonychus citri Eutetranychus sp Les termites Les acridiens In DABIRE A. R. et al., 2011 37 Déprédateurs des arbres fruitiers et du bananier Tableau VI : Déprédateurs des arbres fruitiers et du bananier Groupe de déprédateurs Cultures concernées Les mouches des fruits sur les arbres Ceratitis cosyra (Walker), C. quinaria (Bezzi) and C. silvestrii Bezzi ,C. anonae, C. Arbres fruitiers fruitiers quinaria, C. fasciventris and C. ditissima en particulier sur le manguier Rastrococcus invadens, Aspidiotus, Coccus, Diaspis, Eriococcus, Lepidosaphes, Neolecanium, Nipaecoccus, Planococcus, Pseudococcus, Rhizococcus, Saissetia, Unaspis, Yceria. On distingue les familles suivantes : - les diaspidides (Diaspididae) munies d’un bouclier dur et indépendant (hard Manguier, Citronnier, Oranger, Anacardier, Les cochenilles des arbres fruitiers scales); Pamplemoussier, Mandarinier, Palmier Dattier. - les coccides (Coccidae) avec une peau coriace imprégnée de cire, mais sans bouclier (soft scales); - les cochenilles farineuses (mealy bugs) ou pseudococcides (Pseudococcidae) couvertes de filaments cireux blanchâtres. Mycosphaerella musicola (Cercospora musae) responsable de la maladie de la sigatoka (cercosporiose jaune) Mycosphaerella fijensis (Cercospora fijensis responsable de la maladie des raies La cercosporiose du bananier Bananier noires ou cercosporiose noire. Le ravageur ciblé est Radopholus similis (Tylenchidae) nématode le plus universellement connu sur bananier. 38 Déprédateurs des céréales sèches et des légumineuses à graines Tableau VII : Déprédateurs des céréales sèches et des légumineuses à graines Groupe de déprédateurs Genre Espèces Busseola fusca Fuller (Noctuidae), Sesamia calamistis Hampson (Noctuidae), Eldana Les lépidoptères saccharina Walker (Pyralidae), Coniesta ignefusalis Hampson (Pyralidae), Chilo Les foreurs de tige du sorgho du mil et diffusilineus de Joannis, (Pyralidae) du maïs Les Diptères (la mouche des mousses) Atherigona soccata Rondani (Muscidae), Atherigona sp La cicadelle du sorgho Poophilus costalis Les Cantharides sur mil psalydolyta sp Les Jassides Empoasca sp Les insectes phyllophages du niébé Les pucerons Aphis craccivora (Vigna ungucuilata) Les aleurodes Ootheca mutabilis ; Medythia quaterna Clavigralla tomentosicollis, Anoplocnemis curvipes, Riptortus dentipes, Murperus Les insectes des gousses des Les punaises suceuses des gousses jaculus, Nezara viridula légumineuses (niébé et haricot vert) Les chenilles foreuses des gousses Maruca vitrata et Cydia ptychora Psalydolytta fusca, P. vestita, Mylabris holocericea, Pchnoda sp. Heliochelus Les coléoptères des épis de mil (pennisetum glaucum) albipumctella Les thrips des fleurs du niébé, de l’arachide et du haricot vert Magalurothrips sjostedti 39 Déprédateurs des céréales sèches et des légumineuses à graines Tableau VIII : Déprédateurs des céréales sèches et des légumineuses à graines Groupe de déprédateurs Genre Espèces La cercosporiose précoce Cercospora arachidicola (Hori) Les maladies foliaires de l’arachide La cercoporiose tardive Phaeoisariopsis personata (Berk, et M.A. Curtis) La rouille Puccinia arachidis (Speg.) Cyperus rotundus L., Cyperus esculentus L., Cyperus iria L., Cyperus difformis L., Bulboschoenus Les mauvaises herbes Cyperaceae maritimus L. Scutellonema sur l’arachide, le mil, le niébé et le sorgho Nématodes du genre Scutellonema. Striga hermontica sur le sorgho Striga des cultures Striga gesnerioidès sur le niébé Le mildiou (Sclérospora graminicola), maladie cryptogamique, est particulièrement observé sur le mil. Les charbons sur Sorgho (Sporisurium sorghi) et mil (Tolyposporium penicillariae) Le Streak sur le maïs (Maize streak virius) transmis par Cicadulena sp 40 Déprédateurs des cultures maraîchères Tableau IX : Déprédateurs des cultures maraichères Groupe de déprédateurs Insectes concernés Cultures concernées Les foreurs des fruits des cultures - Helicoverpa armigera Hübner (noctuelle de la tomate) Tomate, haricot vert, concombre, et aubergine. maraichères - Marcura testutalis Geyer (foreur des gousses) - Plutella xylostella Linné (teigne des crucifères) - Crocidolomia binotalis Zeller (défoliateur du chou) - Ophiomya phaseoli Tryon (Mouches du haricot) Les lépidoptères phyllophages des - Liriomyza spp. (mouche mineuse des feuilles) Chou pomme, tomate, gombo, haricot vert, concombre, et cultures maraichères - Spodoptera spp. (défoliateurs très polyphages) oignon. - Palpita spp. (pyrales du concombre et des cucurbitacées) - Trhips spp. - Zonocerus variegatus (L) Les aleurodes des cultures - Aleurodes Bemisia spp. (mouches blanches) Tomate, gombo, haricot vert, concombre. maraichères Les thrips des fleurs du niébé, de Niébé (Vigna ungucuilata), arachide (Arachis hypogaea) et Magalurothrips sjostedti l’arachide et du haricot vert haricot (Phaseolus vulgaris). Les thrips des feuilles de l’oignon Les adultes et les larves de Thrips tabaci sont concernés. Oignon (Allium cepa). Les nematodes à galle sur tomates, Meloidocine sp qui infeste le système radiculaire de la tomate. 41 Les déprédateurs transversaux Au niveau des céréales, les oiseaux granivores en particulier le Quelea quelea L., Ploceidae (mange-mil ou tisserin à bec rouge) causent de grands dégâts particulièrement sur riz de saison sèche à Bagré. Il est important de prendre en compte la panoplie de lutte contre cet oiseau (tableau VIII). Tableau X : Les déprédateurs transversaux 1/2 Groupe de déprédateurs Espèces Les acridiens migrateurs et Le Criquet Pèlerin Schistocerca gregaria F. ravageurs des cultures Criquet Migrateur Africain Locusta migratoria migratorioïdes (R&F) Oedaleus senegalensis K., Kraussaria angulifera K., Hieroglyphus daganensis K., Zonocerus variegatus L., Ornithacris turbida cavroisi F., Les sauteriaux ravageurs des cultures Cataloipus cymbiferus K, C. fuscocoerulipes SJ., Acanthacris ruficornis citrinae A-S. Les oiseaux granivores Quelea quelea, Ploceidae (Passer luteus) Rongeurs nuisibles Arvicanthicus niloticus, Taterillus gracilis Les charançons du riz et du maïs Sitophilus oryzae L., S. zeamaïs, Prostephanus truncatus ; Les bruches des légumineuses Callosobruchus maculatus F., C. subinnotatus, Caryedon serratus L’allucite des céréales, Sitotroga cerealella, les - ténébrionidés Les bostryches (Rhizopertha dominica), les trogodermes ou dermestes Les insectes et acariens ravageurs des grains (Trogoderma granarium), les sylvains (Oryzaephilus des denrées stockées (céréales et surinamensis), les lasiodermes (Lasioderma serricorne, Stegobium légumineuses) Les ravageurs des brisures et des produits transformés paniceum), les tribolium (Tribolium castaneum, T. confusum, Palorus subdepressus, Gnathocerus sp.), les cucujidae, (Cryptolestes ferrugineu)s, (Epethia cautella, E. elutella, Plodia interpunctella, Corcyra cephalonica, Les teignes et les pyrales Anagasta Küehniella). 42 Tableau XI : Les déprédateurs transversaux 2/2 Groupe de déprédateurs Déprédateurs concernés Tout ravageur des denrées stockées en région sahélienne, c’est à dire les charançons du riz et du maïs : Sitophilus oryzae L., S. zeamaïs, Prostephanus truncatus ; les bruches des légumineuses : Callosobruchus maculatus F., C. subinnotatus, Caryedon serratus ; l’allucite des céréales, Sitotroga cerealella, les ténébrionidés (Tenebrionides mauritanicus) ; les ravageurs des brisures et Les insectes et acariens ravageurs des des produits transformés : les bostryches (Rhizopertha dominica), les trogodermes ou dermestes des grains (Trogoderma espaces et des structures granarium), les sylvains (Oryzaephilus surinamensis), les lasiodermes (Lasioderma serricorne, Stegobium paniceum), les triboliums (Tribolium castaneum, T. confusum, Palorus subdepressus, Gnathocerus sp.), les cucujidae, Cryptolestes ferrugineus, les teignes et les pyrales (Epethia cautella, E. elutella, Plodia interpunctella, Corcyra cephalonica, Anagasta Küehniella). Sporisorium sorghi, agent causal du charbon couvert du sorgho sur variétés locales et améliorées, Sclerospora graminicola, agent causal du mildiou du mil sur variétés locales et améliorées. Les champignons et bactéries causant Colletotrichum capsici et C. truncatum responsable des taches brunes du niébé, les pertes des semences Colletotrichum lindemuthianum responsable de l’anthracnose du niébé, Pythium aphaniderunatum et corticium solani responsable des fontes des semis du niébé. Les champignons et bactéries causant Phytophtora sp., Pythium sp., Thanatephorus sp (Rhizoctonia sp)., Fusarium sp. le lit de semences Les champignons et bactéries causant Pythium spp ou Fusarium spp, agents causaux de la fonte de semis sur les cultures pluviales ou maraichères, sur les variétés la fonte de semis locales et améliorées. Les champignons et bactéries causant Ralstonia solanacearum, Verticilium sp ou Fusarium spp, agents causant les flétrissements vasculaires sur cultures pluviales ou les flétrissements dus aux maladies maraîchères et sur variétés locales et améliorées. vasculaires Les termites Macrotermes bellicosus (Smeath) ; Microtermes thoracalis Sjost Prototormes sp . 43 A ces déprédadeurs, s’ajountent les insectes phytophages qui pour la plupart sont polyphages et s’attaquent aux productions vegetales pastorales, dont les ennemis communs sont : - les criquets : le criquet pèlerin Schistocerca gregaria (Forskål) et le criquet puant Zonocerus variegatus, Oeudaleus senegalensis ; - les termites : Macrotermes sp et Microtermes sp. IV.4.1.2. Stratégie de lutte contre les déprédateurs des cultures L’application de pesticides est motivée par l’existence de risques de développement de bio agresseurs (adventices, maladies fongiques, insectes ravageurs...). Certains systèmes de culture spécialisés et intensifs accroissent les risques :  la monoculture ou la succession de cultures ayant le même cycle de végétation ;  la végétation dense favorise la propagation des maladies ;  la fertilisation forte profite aussi aux adventices ;  l’emploi répété, sur de grandes surfaces, d’une même substance active, contribue au développement de populations du bio-agresseur visé résistantes au pesticide. Il est donc fortement recommandé d’utiliser toutes les méthodes de lutte possible pour éviter des pertes importantes de la production. Les autres alternatives à la lutte chimique en protection des végétaux, sont entre autres :  la lutte biologique ;  les pratiques culturales ;  l’utilisation de ressources phytogénétiques ;  l’utilisation des biopesticides ;  la lutte physique;  les mesures prophylactiques;  la lutte intégrée ;  la gestion intégrée de la production et des déprédateurs (GIPD)… 44 Tableau XII : Panoplies de méthodes de lutte contre les oiseaux granivores Quelea quelea Type Lutte preventive Lutte directe Quelea quelea L., Ploceidae � Niveau communal ou regional � Niveau communal ou régional (mange mil ou oiseau tisserand à bec rouge) o synchronisation des dates de semis o bon désherbage Plantes hôtes Exploitants individuals Méthodes Commentaires � Céréales : sorgho, mil, maïs Mesures axés sur les oiseaux qui Commentaires � Dénichage � Couvaison retardée � semis cultures maraîchères sont chassés sans être tués  Nids � Diminution de la � graminées sauvages  Oisillons population Cycle biologique � Effarouchement, épouvantail � Accoutumance rapide des oiseaux, � Capture par des filets � A expérimenter � nidification : mi-hivernage en colonies sur arbres et arbustes, � Gardiennage des champs méthode peu onéreuse et sûre (japonnais) � Difficile d’éviter les roseaux, typhas � Installation bandes � Efficacité : nombre de gardien par unité � Empoisonnement des non cibles � nourriture : grains au stade laiteux magnétiques ou autres systèmes de surface et de leur attention, personnel aliments et de l’eau � durée de vie : 5 ans acoustique important � ponte de 2 à 3 œufs couvés pendant 8 à 11 jours � Ruban réfléchissant � Accoutumance des oiseaux, peu sûre � oisillons adultes 55 jours après l’éclosion � Peu expérimentée et chère � concentration la nuit dans des dortoirs (arbres isolés, forêts, champs de roseaux) de plusieurs ha situés à proximité de point Mesures axés sur les céréales Commentaires d’eau et à une dizaine de km du lieu de nourriture � Ensachage des épis, des � Bonne protection, beaucoup de main � migre dès que la nourriture n’est plus disponible sur site panicules d’œuvre � Récolte précoce � Graines non protégées au stade laiteux � Variétés non préférées � Mil poilu, Sammé (sorgho), � Semis de riz en pépinière � Petite superficie à protéger, Couverture � Synchronisation dates de par filets à mailles serrées semis et de récolte dans une région � Dispersion de la population des oiseaux � Bon désherbage et curage des sur toutes les parcelles canaux � Réduction de l’attaque Source : la lutte intégrée contre les ennemis des cultures : guide pratique de défense des cultures pour la Mauritanie, DEA, GTZ, CNRADA, 2000 45 IV.4.1.2.1. Lutte biologique Elle fait appel à des organismes vivants pour lutter contre les ravageurs et les maladies des cultures. Les organismes prédateurs ou parasites au service de la lutte biologique peuvent être des bactéries, des champignons, des virus, des nématodes… On parle aussi d’auxiliaires lorsqu’on évoque l’ennemi naturel d’un organisme nuisible. IV.4.1.2.2. Méthodes de lutte biologiques Méthodes biologiques = utilisation d’organismes vivants ou de leurs produits contre des organismes jugés nuisibles. Principales méthodes biologiques : - Confusion sexuelle (phéromones) ; - Lutte autocide (mâles stériles). IV.4.1.2.3. La lutte biologique par utilisation de prédateurs Dans cette lutte, on peut utiliser des prédateurs comme les Coccinelles :  Insecte coléoptère carnassier, caractérisé par un corps globuleux et des élytres vivement colorés, souvent ornés de points.  Classe : Hexapodes  Ordre : Coléoptères  Famille : Coccinellidés La plupart des coccinelles se nourrissent de pucerons (Aphides), aussi bien l'adulte que la larve, jouant ainsi un rôle important en agriculture. Prédateurs :  Des prédateurs comme les phonoctonus se nourrisant de Dysdercus  Des larves de carabe ou des Forticules consommant des chenilles. IV.4.1.2.4. La lutte biologique par utilisation de parasitoïdes En lutte biologique, les trois ordres les plus utilisés sont les Hyménoptères (87,3 %), les Diptères (12,5 %) et les Coléoptères (0,2 %). Il existe aussi les Hyperparasitoïdes, lesquels sont parasitoïdes des précédents. IV.4.1.2.5. La lutte biologique par utilisation d’entomopathogènes Entomopathogènes (bactéries, champignons, virus) La lutte biologique concerne les programmes suivants ( MARA,SG,PAFASP,Bureau Géographique du Burkina (2006)) : - programme cochenille du manioc (Phenacoccus maniohoti et son ennemi naturel Epidinocarsis lopezi) ; - programme foreurs des céréales (Heliocheilus albipunctella et son ennemi naturel Bracon hebetor) ; - programme entomopathogènes (utilisation de mycopesticides) ; - programme Salvinia molesta et son ennemi naturel (Cyrtobagus salviniae) ; - programme salade d’eau (Lac de Guiers) (Pistia stratiotes et son ennemi naturel Neohydronomus affinis) ; 46 - programme cochenille des arbres fruitiers (Rastrococcus invadens et son ennemi naturel Geranusoïdae tebygi). IV.4.1.3. Utilisation de méthodes culturales contre les déprédateurs des cultures C’est l’ensemble des méthodes culturales défavorisant les ravageurs des récoltes. Il existe toute une panoplie de luttes culturales comme les rotations de cultures, les bicultures ou plusieurs associations de plantes, l’anticipation ou le retardement des saisons de semis ou de récolte, l’assainissement des plantations après les récoltes, le sarclage des mauvaises herbes aux alentours des plantations, les jachères, etc. De façon générale, les méthodes de lutte contre les mauvaises herbes en riziculture sont résumées au tableau IX. IV.4.1.3.1. Utilisation de la résistance variétale La résistance variétale est la capacité pour une variété de plante d’obtenir une bonne productivité malgré la présence de ravageurs. Quelques exemples entre autres de résistance variétale au Burkina Faso : - La variété de sorgho FRAMIDA résistante au Striga ; - La variété de maïs FBC6 tolérante aux viroses ; - La variété de maïs FBH 34 SR résistante au MSV5p ; VLVW - Les variétés d’arachide RMP 12 et la RMP 91 tolérantes ou partiellement résistantes à la cercosporiose ; - La variété de riz FKR 3 qui possède une bonne résistance à la pyriculariose ; - La variété de Niébé KN-1 très résistante aux chancres bactériens, aux taches brunes, résistante à la galle et à la septoriose ; - La variété de manguier Amélie peu sensible aux mouches des fruits. IV.4.1.3.2. Biopesticides Plus de 59 familles et 188 genres de plantes sont utilisés pour la répression des insectes ravageurs. Ces plantes contiennent des substances qui ont des propriétés anti-appétantes, répulsives ou même insecticides. Généralement, à part quelques propriétés intéressantes comme la répulsion ou la dissuasion de prise alimentaire, cette méthode est similaire à la lutte classique par utilisation de substances chimiques. Biopesticides à base de micro-organismes : les micro-organismes peuvent être des virus, des bactéries, des champignons ou des nématodes ennemis d’arthropodes, de champignons ou de bactéries phytopathogènes. Le biopesticide le plus célèbre est à base du sous produit d’un micro -organisme, il s’agit des produits à base de Bacillus thuringiensis. Ces produits sont en réalité à bases de cristaux de toxines synthétisées par cette bactérie. Ces toxines une fois ingérées par les chenilles, provoquent des lésions intestinales. Il existe d’autres biopesticides aussi performant tel que le Green Muscle produit à base d’un champignon Metarhizium anisopliiae et utilisés contre les acridiens et autres insectes ravageurs. 47 Tableau XIII : Méthodes de lutte non chimiques contre les mauvaises herbes Méthodes de lutte preventive Méthodes de lutte curative non chimique - Nivellement des casiers afin d’homogénéiser la lame - Désherbage manuel : arrachage à la main des d’eau sur toute la surface adventices efficace mais exige une main d’œuvre importante, les organes souterrains échappent souvent - Pré irrigation après la récolte puis labour dès à l’opération, les adventices monocotylédones sont assèchement du sol (les adventices à graines déjà difficiles à décerner du riz, difficile à appliquer pour les germées sont tués), une partie des organes végétatifs semis à la volée de la reproduction est tuée par le soleil (rhizomes, stolons, bulbes, tubercules) - Désherbage mécanique sur riz semé ou repiqué en ligne: (binette, attelage ou moteur) : pas efficace contre - Labourage et hersage des parcelles (destruction des les adventices à pouvoir de reproduction à partir de organes reproductifs souterrains) fragments coupés (rhizomes et stolons du chiendent) ; doit être compléter par un arrachage manuel des - Repiquage du riz au lieu d’un semis direct (avance adventices poussant dans les poquets de riz du cycle du riz par rapport aux adventices - Désherbage par submersion : moins efficace sur riz - Couverture totale précoce et homogène de la surface irrigué semé à sec car les premières irrigations par le riz : moindre espace aux adventices favorisent la croissance du riz et des adventices ; les espèces hydrophiles et les cypéracées survivent aux inondations ultérieures - Submersion permanente et homogène des rizières (lame d’eau de 5-10 cm) : les adventices non adaptés au milieu aquatique disparaissent - Pratique de la rotation des cultures - Destruction des adventices avant que graines, tubercules, bulbes ne soient mûrs pour une reproduction - Choix de semences indemnes de graines d’adventices Source : la lutte intégrée contre les ennemis des cultures : guide pratique de défense des cultures pour la Mauritanie, DEA, GTZ, CNRADA, 2000 Biopesticides à base d’extraits de plantes Certaines plantes telles que le neem, l’ail, le coton, l’oranger, la tagète et le girofle sont connus pour avoir des propriétés insecticides, fongicides et même nematicides. Ces extraits sont souvent des huiles à action physique ou des substances plus ou moins purifiées à action répulsive Autres types de biopesticides Une autre manière d'exploiter le mode d'action des biopesticides consiste à introduire, dans la plante, le ou les gènes codant pour leurs toxines. L'exemple le plus actuel concerne les variétés de coton génétiquement modifié (CGM) en cours d’utilisation au Burkina. 48 IV.4.1.4. La lutte physique IV.4.1.4.1. La lutte mécanique Elle fait appel à des outils de travail du sol (sarcleurs) qui agissent à différentes profondeurs du sol. Ces techniques permettent non seulement d'arracher et de détruire les adventices, mais elles sont aussi bénéfiques pour la culture car elles brisent la croûte du sol, l'aèrent, activent la microflore, diminuent l'évaporation de l'eau et facilitent la pénétration de la pluie (limitant ainsi les ruissellements). Sont également inclus dans les moyens de lutte physique : les paillis et la plasticulture. IV.4.1.4.2. La lutte thermique Le principe repose sur la destruction des organismes ciblés par un changement brutal de la température, généralement la chaleur, provoquant ainsi l’éclatement des cellules. Quatre techniques sont utilisées : la flamme, l’infrarouge, la vapeur et l'eau chaude. IV.4.1.5. Les mesures prophylactiques Ce ne sont pas à proprement parler des alternatives à la lutte chimique, mais des mesures sanitaires permanentes qui permettent de prévenir l’apparition de certaines maladies des cultures. Il peut s’agir par exemple de : - la taille, la destruction des bois morts, pour éviter la propagation des maladies sur les parties saines d’une culture ; - l’ablation précoce des parties malades et le brûlage des tas de souche pour les cultures pérennes ; - le choix de variétés résistantes à certains parasites ou maladies ; - la rotation des cultures qui participe au maintien d'une bonne structure du sol et compromet le développement des parasites et des mauvaises herbes ; - la fertilisation équilibrée et suffisante, sans excès, est le gage du bon développement des plantes et leur donne les meilleures chances de résister aux agressions parasitaires. IV.4.1.6. La lutte intégrée La production intégrée est une démarche nécessaire. On parle de lutte intégrée lorsqu’on met en œuvre une combinaison rationnelle de mesures biologiques, biotechnologiques, chimiques, physiques, culturales ou variétales dans laquelle l'emploi de produits chimiques phytosanitaires est limité au strict nécessaire pour maintenir la présence des organismes nuisibles en dessous du seuil à partir duquel apparaissent des dommages ou une perte économique inacceptable (d'après la Directive européenne 91/414). Le principe est donc de faire appel aux différentes méthodes de lutte préventive ou curative, biologique, mécanique, culturale, génétique et chimique. En limitant au strict nécessaire le recours à la lutte chimique, la protection intégrée apparaît comme un moyen de réduire les pollutions diffuses par les phytosanitaires. En lutte intégrée, les produits phytosanitaires ne doivent être utilisés :  que s’ils sont indispensables et qu’aucune autre méthode de lutte ne s’est avérée suffisamment efficace ou représente une charge économique sans mesure avec la valeur du produit commercialisable;  que s’ils ne présentent pas de risque pour l’environnement, et spécialement s’ils sont assez sélectifs vis-à-vis des agents antagonistes ou des prédateurs naturels. 49 Cas du manguier Succès appât (DABIRE A et al., 2011): Il s’agit d’un appât empoisonné constitué de sucres mélangé à un insecticide. Les mouches attirés par le sucre s’alimentent avec le produit épandu sur les feuilles et sont tuées par l’insecticide. Le mode d’utilisation suivant doit être respecté : – Traitements localisés, avec SUCCESS APPAT® (1L/ha de formulation SC, à base de 0,24 g/L de spinosad et d’un appât alimentaire incorporé); – Dose de la bouillie: 10 à 40 l par ha – Traiter 1 arbre sur 2 ou 1 ligne sur 2 ou tous les arbres selon la possibilité, – Appliquer le produit sur une section d’un mètre carré par arbre traité. – Période d’application: • Quand le seuil de nuisibilité économique est atteint (nécessite une surveillance) • Stade de véraison du fruit – Renouvellement du traitement tous les 7 jours Méthodes prophylactiques: Visent à empêcher la pullulation des mouches - éviter de laisser traîner les fruits et les écarts de triage dans le verger ou aux abords des stations; - enterrer les fruits profondément, les recouvrir de chaux; - retourner, de temps en temps, sur une profondeur de 5-10 cm la terre du verger (ramener les pupes en surface); - ramasser les fruits tombés au sol et les évacuer; - mettre les mangues piquées dans un sac étanche et au soleil; - noyer ou brûler les mangues piquées; - éviter de transporter hors du verger des fruits infestés ; - éviter les plantes hôtes dans les alentours du verger; - préférer les variétés hâtives; - éviter le mélange de plusieurs variétés dont les périodes de récolte se succèdent dans le verger; - ne pas laisser de vergers à l’abandon à proximité des zones de production. Piégeage de lutte • Utilisation des pièges; En cas de faible infestation : Densité de piégeage: 8 à 10 pièges / ha. 50 Tableau XIV. Exemple de méthodes de lutte contre des maladies du manguier Maladie Agent Moyen de lutte Lutte chimique : Oïdium du manguier Oidium mangiferae Fongicides de contact et Fongicides systémiques Lutte chimique : Anthracnose Colletotrichum, gloeosporioides Fongicides de contact : cuivre, captane, manèbe - production de matériel végétal sain; Xanthomonas campestris pv. - respect des règles de quarantaine ; La bactériose mangiferaeindicae - implantation d’un réseau de brise-vent adapte; - élimination des organes touches (rameaux et fruits) et leur destruction par le feu La lutte chimique : Le Scab Elsinoe mangiferae pulvérisations de fongicides appliquées lors de l’émission de nouvelles pousses végétatives ou florales et sur les jeunes fruits, Alternariose Alternaria alternata utilisation du manèbe - élimination et la destruction des organes attaqués ; Cercosporiose Cercospora sp - abandon des variétés trop sensibles ; - pulvérisations de fongicides efficaces ( Zinèbe, Manèbe). - élimination et la destruction des organes attaqués La Stemphyliose Stemphylium spp. - pulvérisations de fongicides - élimination et la destruction des organes attaqués ; Les pourritures Botryodiplodia theobromae, Diplodia - abandon des variétés trop sensibles ; pédonculaires natalensis - pulvérisations de fongicides efficaces ( Zinèbe, Manèbe). Les maladies physiologiques : - Les coups de soleil - Choix de bonnes variétés - Les désordres - Equilibre nutritionnel (éviter l’excès d’azote; carence en calcium…) physiologiques 51 Tableau XV. Exemple de méthodes de lutte contre des maladies de l’oignon Maladie Agent Moyen de lutte - rotation des cultures; Fusarium oxysporum, Fontes de semis - bonne préparation du sol; Fusarium solani - traitement des semences. - mesures prophylactiques qui passent par le trempage des bulbilles dans un fongicide; - un désherbage soigné des parcelles pour empêcher un niveau d’hygrométrie élevée au niveau du feuillage - raisonnement de la fertilisation : l’azote lorsqu’il est présent en fortes quantités Mildiou de l’oignon Peronospora destructor fragilise la plante par rapport à la maladie - choix du calendrier de culture : si la date de plantation est trop tardive, le rendement peut être fortement pénalisé en cas d’arrivée précoce du mildiou - raisonnement des interventions fongicides en positionnant les traitements en fonction champignons des périodes à risques. - utiliser des semences traitées - repiquer des plantes saines ; Racine rose phoma terrestris - utiliser des objets sains; - faire des rotations culturales - utiliser des semences traitées - repiquer des plantes saines ; Charbon Urocystis cepulae - utiliser des objets sains; - ne pas enfouir profondément les plants; - faire des rotations culturales ; Sclérotium ceviporum, - Traiter les plantes avec un fongicide; Pourriture des bulbes Aspergillus niger - Tremper les bulbes après récolte dans une solution de fongicide (benlate) Pseudomonas et Erwinia Pourriture molle: Bactéries spp 52 IV.4.1.7. La gestion intégrée de la production et des déprédateurs (GIPD) Sur le plan de la gestion intégrée de la production et des déprédateurs, l’expérience GIPD initiée par la FAO en collaboration avec le ministère de l’agriculture (2001 – 2005) a permis d’obtenir des résultats importants sur la production du riz et la gestion des déprédateurs. Cette initiative de bonnes pratiques agricoles (BPA) a permis d’améliorer la productivité du riz et de former plusieurs producteurs qui sont de potentiels facilitateurs. Le succès de la phase pilote a amené les bailleurs de fonds à renouveler l’expérience pour une durée de trois années. Le GIPD repose sur les principes suivants :  une utilisation raisonnée et judicieuse des pesticides ;  l’acquisition de connaissances et pratiques nécessaires pour la gestion des déprédateurs ;  le renforcement de la capacité des producteurs à la prise de décision au niveau du champ ;  la conception d’une meilleure productivité à faibles coûts qui protège l'environnement. Le GIPD utilise le champ école des producteurs (CEP) comme cadre d’apprentissa ge et de formation. Le PAFASP pourrait organiser des séances de formation annuelles au bénéfice des promoteurs et des travailleurs que ceux-ci emploient. IV.4.1.8. Des déprédateurs particuliers à surveiller IV.4.1.8.1. Cas de risque de recrudescence des déprédateurs des cultures La pression des déprédateurs varie fortement en fonction de certains paramètres climatiques dont le taux d'hygrométrie. Or, celui-ci est plus élevé en saison pluvieuse qu'en saison sèche. Mais également une mauvaise technique d’irrigation à grande échelle provoquant l'augmentation de l'humidité, peut causer souvent la recrudescence des maladies. Il est donc conseillé de choisir une bonne technique d'irrigation pour éviter de créer ces conditions favorables à la survenue de déprédateurs. La Direction Générale des Aménagements du Développement de l’Irrigation (DGADI) dispose de compétence pour la formation des promoteurs. Aussi, le PAFASP devrait formaliser un protocole d’accord avec cette direction pour la formation et le suivi des promoteurs et promotrices. Cas du riz En général les espèces de foreurs de tige du riz sévissent aussi bien en saison sèche qu'en saison pluvieuse. Le genre Chilo, le plus important insecte foreur de tige du riz au Burkina Faso sévit particulièrement en saison sèche à la Vallée du Kou. La cécidomyie du riz est un insecte de saison pluvieuse parce qu'elle a besoin d'une hygrométrie proche de la saturation pour accomplir son développement. En saison sèche, la population résiduelle de l'insecte survit sur des plantes hôtes sauvages particulièrement le riz sauvage, Oryza longistaminata. En ce qui concerne les agents pathogènes responsables de maladies, la pyriculariose du riz est une maladie de saison humide à cause des conditions hygrométriques précises que l'agent pathogène requiert pour se propager. Le virus de la panachure jaune du riz (en anglais rice yellow mottle virus RYMV) connait une recrudescence dans notre pays. Ce virus RYMV est transmis par certaines espèces d'insectes dont la plus connue est un Coléoptère appelé Trichispa sericea. Les conditions de fluctuation des populations du vecteur ne sont pas encore bien connues mais comme pour la cécidomyie, c'est un insecte de saison pluvieuse. 53 Les dégâts des oiseaux granivores notamment ceux dus au Quelea quelea sont particulièrement élevés sur le riz de saison sèche dont la récolte a lieu en mai-juin pour les cultures de saison sèche du fait que ce riz constitue à cette époque la seule récolte disponible. Cas des Cultures maraîchères et fruitières Pour les maladies, l'augmentation de l'humidité crée des conditions favorables au développement de certains agents pathogènes (champignons, bactéries). Ainsi donc pour les maladies fongiques et bactériennes, l'installation de l'hivernage provoque leur recrudescence sur les cultures maraichères et fruitières. C'est le cas de la plupart de ces maladies en cultures maraichères et particulièrement de l'anthrachnose ainsi que de la bactériose en production de mangue. On peut citer aussi le Tomato yellow leaf cure virus (TYLCV), maladie virale de la tomate dont le virus est transmis par Bemisia tabaci (Mouche blanche). Pour les insectes ravageurs, leurs dégâts sont aussi influencés par les conditions environnementales et l'augmentation de l'humidité est aussi favorable au développement de leurs populations. Pour les mouches des fruits de la mangue, l'installation de l'hivernage crée des conditions favorables pour le développement de leurs populations. Pour ce qui est des légumes, la teigne du chou (un lépidoptère) ravage les parcelles de chou dès que les pluies s'installent. Pour les criquets puants, ils se retrouvent plus sur les cultures maraîchères et fruitières en saison sèche qu'en hivernage. Les acariens se développent sur les cultures quand il fait chaud et sec. Là, souvent les techniques d'irrigations peuvent jouer sur le contrôle de leurs populations donc de leurs dégâts IV.4.1.8.2. Les cas des déprédateurs de quarantaine végétale Ces déprédateurs doivent faire l’objet d’une surveillance transfrontalière par les autorités compétentes du pays, notament les agents de la DPVC en poste aux différentes frontières du pays. Si une attention soutenue n’est pas accordée à ces derniers les risques sont importants que ces déprédateurs dangereux rentrent dans le pays avec des risques importants de destruction des récoltes mais également des difficultés de ne pas pouvoir exporter les végétaux et les produits végétaux produits à travers le pays. Ce qui limiterait considérablement le potentiel des promoteurs et promotrices, impactant ainsi négativement les efforts du PAFASP. Les déprédateurs les plus à craindre sont entre autres :  Helicoverpa armigera  Bemisia tabaci  Prostephanus truncantus  Les mouches des fruits du genre Ceratitis. La liste des déprédateurs de quarantaine végétale est en validation à la DPVC au niveau national mais aussi au niveau régional (CILSS et CEDEAO). Il faudrait donc prendre en compte la liste actualisée une fois qu’elle sera disponible. Les antennes PV de la DPVC devraient être capables de bien identifier ces déprédateurs dangereux et de mettre en œuvre toutes les mesures de quarantaine. Aussi, le PAFASP devrait contribuer de façon significative à l’équipement et à la formation des agents de la DPVC. IV.4.1.8.3. Mise en place d’un dispositif de veille La mise en place d’un dispositif de veille dans le cadre de la gestion durable des déprédateurs des productions agro-sylvo-pastorales devrait permettre d’une part d’assurer un suivi régulier de la situation 54 des principaux ravageurs et de leurs attaques afin de donner l’alerte avant l’explosion des populations de ces ravageurs. D’autre part, ce dispositif permettra de déceler l’apparition d’éventuels nouveaux ravageurs dans une région donnée et de recommander les mesures appropriées pour éviter leur installation et/ou les disséminations. Les acteurs mandatés au niveau des structures étatiques pour appuyer le PAFASP sont la DPVC et l’INERA. Ces deux structures vont travailler ensemble avec le PAFASP de sorte à documenter les changements qui interviennent, et proposer des mesures appropriées. Ces travaux dévraient se faire de concert avec le Projet Pôle de Croissance de Bagré (également soutenu par la Banque Mondiale) qui vise une productivité dans les conditions de respect de l’environnement et de la santé des population s, et pour lequel, des plans de gestion, et notamment un PGPP est élaboré. IV.4.2. Contexte de santé publique : la lutte vectorielle dans le cadre du paludisme Dans son plan stratégique, le PNLP met un grand accent sur la lutte préventive notamment une lutte intégrée contre l’anophèle. Compte tenu des acquis au cours des dernières années, l’accent est mis sur la mise à l’échelle au niveau communautaire des actions en rapport avec cette intervention. IV.4.2.1. Promotion des MII en ciblant de façon prioritaire les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans Le PNLP coordonne l’approvisionnement et la distribution des MII dans le cadre de cette stratégie. La distribution des MII est gratuite pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans au niveau des formations sanitaires publiques, confessionnelles et associatives, selon les mécanismes suivants :  pour les femmes enceintes : elle est intégrée à la CPN dans le cadre de la gratuité des soins préventifs ;  pour les enfants de 0 à 11 mois : elle est intégrée au PEV de routine.  pour les enfants de 12 mois à 59 mois : elle se fait au cours des campagnes de vaccination de masse contre la rougeole et lors des consultations des nourrissons.  pour les populations de plus de 5 ans l’accès aux MII se fait à un coût subventionné à travers des réseaux d’ONG, d’associations, d’officines et dépôts privés. La distribution des MII pendant la CPN et le PEV se fait par les agents de santé (public, confessionnel et associatif) qui établiront des bons à servir par les gérants de dépôts MEG. La distribution par le privé et les structures confessionnelles se fait sur la base de contrats de prestations de services préventifs entre eux et l’État en faveur des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans. Les principales activités prévues sont :  acquérir des MII pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans ;  acquérir des insecticides (deltaméthrine) pour l’imprégnation et la ré imprégnation. IV.4.2.2. Lutte anti larvaire Elle est appliquée dans les villes au niveau des retenues d’eau permanentes (barrages, lacs, grandes flaques d’eau …) à proximité des habitations dans un rayon de 10 km. Elle est mise en œuvre avec l’implication des autorités et toutes les structures partenaires intervenant dans les zones concernées. Les communautés sont sensibilisées et impliquées dans l’exécution des différentes activités à travers les leaders communautaires et les associations. La mise en œuvre se fait à travers une 55 contractualisation avec une société privée spécialisée dans la lutte contre les vecteurs. Le suivi/coordination est assuré par le PNLP en collaboration avec les structures locales du système de santé et des départements chargés de l’environnement et de l’agriculture ; l’évaluation est assurée par des centres de recherche collaborateurs. IV.4.2.3. Assainissement du milieu Dans ce cadre, les promoteurs et promotrices seront sensibilisés et les actions seront développées sous la direction du PAFASP avec la participation des autorités compétentes au niveau local, notamment les DPASA. Les activités d’assainissement du milieu consisteront entre autres en l’organisation de journées de sensibilisation, de formation sur l’assainissement et des bonnes pratiques à adopter. Les fosses fumières respectant les normes seront aménagées dans les étables avec le soutien du programme contribuant ainsi à la production de fumure organique. Le Burkina Faso, met en œuvre en ce moment la production de BIOGAZ par l’aménagement de biodigesteur dans les fermes. Le PAFASP jouer le rôle de facilitateur favorisant l’accès de certains promoteurs à ces biodigesteurs. IV.5. L’état des lieux sur l’utilisation des pesticides dans les zones d’intervention du PAFASP Les producteurs soutenus par le PAFASP utilisent les pesticides lors de la production et de la conservation des produits de la recolte. Quant aux promoteurs qui font l’élévage, l’entretien du betail sur le plan santé se fait par vaccination et par déparasitage interne et externe. Ces activités sont réalisées de concert avec les techniciens du ministère des ressources animales et halieutiques. Concernant les exploitations agricoles, les producteurs utilisent à la fois des engrains chimiques et de la fumure organique pour la fertilisation des sols. Ils se procurent les intrants chimiques sur fonds propres à partir des sources d’approvisionnement que sont les boutiques et les commerçants ambulants. L’application des pesticides, se fait le plus souvent par des personnes non formées, avec usage d’équipement souvent désuet. Au niveau du Yatenga, la DPASA nous a affirmé qu’il existait des brigades de pulvérisation mais en nombre insufisant. De même, certaines pratiques néfastes comme la poursuite de l’eau jusque dans le lit des cours et plans d’eau accroissent les risques de contamination des eaux par les pesticides et les engrais chimiques (cf. photo 2 ci-dessous). IV.5.1. Les magasins et boutiques de vente des pesticides La plupart des promoteurs se ravitaillent dans des boutiques et auprès de vendeurs ambulants. Certains de ces vendeurs, entreposent aussi bien des pesticides que des aliments au même endroit (Photo 3), ce qui n’est pas conforme aux règles de sécurités en la matière. De plus, certains de ces vendeurs ne possédent aucune fiche de données de sécurité et de trousse de premiers secours. Selon les services de la DPASA au niveau de la zone du Nord, seule une boutique de vente de pesticides dans la région est agréée. Les emballages vides sont pour la plupart jetés dans les champs et dans les vergers (Photo 4), certains brulés ou enterrés après le traitement. La photo 5 represente un emballage vide de pesticides rencontré sur le terrain. 56 Photo 2 : Producteurs installés dans le lit du barrage Photo 3 : une boutique de vente de pesticide Goinré Photo 4 : Dépôt de flacons vide de pesticides Photo 5 : Une formulation de pesticides IV.5.2. Évaluation de l’efficacité des traitements Les traitements phytosanitaires réalisés par les producteurs dans l’ensemble ne peuvent être efficaces sur les ennemis des cultures visés pour les raisons suivantes :  les ennemis des cultures de riz et des manguiers sont très mal connus des producteurs;  le dosage du produit se fait de façon très imprécise ;  la quantité de bouillie/unité de surface n’est pas connue ou n’est pas respecté e par certains ;  les pulvérisateurs sont souvent de mauvaise qualité et le débit à la buse ne semble pas présenter une importance aux yeux des producteurs ;  les pesticides homologués par le CSP sont inconnus par les vendeurs et les producteurs. IV.5.3. Évaluation des risques pour les utilisateurs de pesticides (les producteurs). Les risques d’intoxication des producteurs dépendent principalement du type de produit utilisé (son potentiel toxique) et de ses conditions d’utilisation (port des équipements de protection individuelle (EPI), respect des attitudes hygiéniques conseillées, respect des conditions climatiques favorables en période de traitement ….). 57 Les producteurs ne respectent pas toujours le port d’équipements de protection individuelle encore moins les attitudes hygiéniques classiques conseillées (se laver après chaque traitement, changer de tenue, ne pas boire ou manger au cours des traitements..). IV.5.4. Évaluation des risques pour le consommateur Les risques d’avoir des taux élevés de résidus de pesticides sur les récoltes peuvent être due au : � non respect de la dose du pesticide ; � non respect du délai de d’attente avant récolte ; � non respect du nombre de traitement recommandés ; � utilisation de produits non recommandés pour les cultures et pour la conservation. Les autres risques pour le consommateur peuvent provenir des aliments contaminés dans les boutiques, car comme nous l’avons remarqué, certains vendeurs de pesticides disposent au même endroit les produits phytosanitaires et les denrées alimentaires. IV.5.5. Évaluation des risques pour l’environnement Les risques pour l’environnement liés à l’utilisation des pesticides dépendent pour l’essentiel de : � la caractéristique du pesticide qui est un facteur déterminant; � l'emploi de pesticides non sélectifs ; � mauvaises conditions d'emploi des pesticides ; � mauvaises conditions de stockage et de transport; � techniques inappropriées d'élimination des emballages vides et/ou des produits non utilisés ou périmés (rejets des emballages vides dans les champs) ; � la faible distance entre le champ et le cours d’eau. Certains champs et vergers localisés tout prêt des sources d’eau de surface, sans protection des berges et sans respect de la largeur minimale exigée par les francs-bords, à savoir 100 m du cours d’eau. Dans un tel cas de figure, les risques de contaminat ion des cours d’eau en cas d’application de pesticides sont élevés et se font par lessivage ou transfert atmosphérique. De plus, le dépôt des emballages vides de pesticides dans les champs, emballage non biodégradable, renfermant certainement des pesticides, présente un risque pour le sol, la faune, les cours d’eau et l’homme. IV.6. Contraintes majeures dans l’utilisation et la gestion des pesticides IV.6.1. Identification des contraintes IV.6.1.1. Contraintes techniques Les structures des ministères en charge de l’agriculture et des ressources animales chargées d’encadrer les producteurs disposent de peu de ressources humaines qualifiées. Pour les productions destinées au marché local ou national (oignon, mangues…) la capacité des structures interprofessionnelles à assurer l’encadrement technique des petits producteurs, si elles existent, est très faible. De ce fait on constate :  un faible niveau de formation voire une absence totale de formation des producteurs dans les domaines de l’utilisation sécurisée des pesticides ;  un faible niveau d’alphabétisation voire un analphabétisme total des producteurs limitant fortement l’acquisition de connaissances nouvelles ; 58  une méconnaissance et un non respect des doses recommandées ;  une ignorance des intervalles de récolte ou délais d’attente avant récolte (DAR) ;  une méconnaissance et un non respect du port des équipements de protection individuelle ;  une introduction frauduleuse de pesticides toxiques et de qualité douteuse par les frontières des pays voisins;  une méconnaissance des bonnes pratiques phytosannitaires (BPP) ou d’une gestion sécurisée des pesticides ;  une gestion incontrôlée et une élimination sauvage des emballages ;  une application anarchique des pesticides ;  une absence de monitoring environnemental ;  une absence de toxico-vigilance… Les pulvérisateurs de pesticides sont souvent très défectueux contribuant ainsi à rendre difficile la maîtrise de la pulvérisation. La faible connaissance des ennemis de cultures et des pertes induites, ainsi que méconnaissance des principes de la lutte intégrée entraînent quelques fois des traitements tout azimut pour s’assurer que l’ensemble des ennemis des cultures sont détruits. Les formations du PAFASP d’avant mise en œuvre des projets par les promoteurs, s’adressent pour la plupart aux promoteurs. Les ouvriers des promoteurs ne sont pas formés. IV.6.1.2. Contraintes organisationnelles Bien que certaines associations et groupements de promoteurs existent, dans la pratique, les promoteurs et promotrices :  ne sont organisés ni en groupements ni en coopérative ce qui limite grandement leur force. Cela ne leur facilite pas l’accès au crédit, l’accès aux aides données aux associations ;  n’ont pas de structures techniques interprofessionnelles chargées de la définition et du développement de référentiels adaptés (nouveaux protocoles de culture, codes de pratiques) ;  ne mettent pas à jour ou simplement absence d’un cahier de charges pour la fourniture des pesticides et des appareils pulvérisateurs pour le traitement des cultures maraîchères ce qui entraîne des difficultés d’approvisionnement en pesticides adaptés à ces cultures avec comme corollaire l’emploi de produits illicites, de produits non recommandés pour les cultures et pour la conservation ;  Insuffisance de techniciens compétents dans la gestion des pesticides au niveau des paysans ;  faible mise en œuvre de la règlementation sur les pestes et pesticides par les promoteurs;  méconnaisance des textes par certains promoteurs.  absence au niveau local, de structures de vente de produits homologués  déficit d’information des populations bénéficiaires ;  déficit d’information sur l’incidence et l’ampleur des intoxications liées aux pesticides ;  insuffisance de formation du personnel de santé en prévention et prise en charge des cas d’intoxication liés aux pesticides notamment au niveau CSPS ;  manque de contrôle de la qualité des pesticides et la recherche des résidus dans les eaux, les sols et les aliments par le LNSP et LCONEA ;  absence d’informatisation des données relative à la gestion des pestes et des pesticides  un manque d’organisation (anarchie) des petits producteurs pour l’acquisition des produits ;  une insuffisance de contrôle par les agents compétents des pesticides utilisés par les producteurs ; 59  des difficultés de retrait des pesticides non homologués et vendus sur le marché ;  manque d’expert d’appoint en toxicologie-écotoxicologie au bénéfice du PAFASP. De même, malgré l’existence des structures étatiques et leur collaboration dans la recherche scientifique et l’innovation dans le but de booster la production et par tant, la gestion des pesticides, la coordination reste faible dans la mise en œuvre des différentes activités, avec une collaboration inter départements quelques fois inexistante. Ainsi, dans le cadre des essais d’efficacités biologiques réalisées par l’INERA, la CNCP n’est pas associée. De même, le programme GIPD – CEP ne couvre pas toutes les grandes productions agricoles du Burkina (mil, sorgho, maïs et sésame). IV.6.1.3. Contraintes financières L’appui du PAFASP se limite à un soutien au niveau infrastructure d’installation pour les promoteurs dont le montant du microprojet est supérieur à 2 000 000 F CFA Dans ce cas, les moyens et budget pour le fonctionnement ne sont pas couverts ce qui limite leur pouvoir d’achat et exacerbe leurs difficultés d’approvisionnement en intrants de bonne qualité. 60 V. Plan de gestion des pestes et des pesticides V.1. Mesures de renforcement des capacités techniques et institutionnelles Les mesures de renforcement des capacités techniques et institutionnelles comprennent les activités suivantes :  la désignation et la responsabilisation de chaque structure dans le domaine ou il est mandaté;  la mise en œuvre des politiques et des réglementations en vigueur dans le pays ;  la formation technique des structures intervenant dans la chaine de gestion des pesticides avec des modules sur la gestion intégrée des pestes et des pesticides  la formation du personnel du PAFASP et des promoteurs producteurs ;  la conduite des campagnes d’information, et de sensibilisation axées sur la communication pour le changement de comportement ;  le soutien à la mise en place d’infrastructures de stockage et d’élimina tion des emballages, matériels appropriés, équipements de protection, etc.) et de mesures curatives pouvant contribuer à l’amélioration du système actuel de gestion des pesticides ;  la formation du personnel de santé humaine et animale à la prévention et à la prise en charge des intoxications liées aux pesticides,  le renforcement des capacités des laboratoires. ;  la collabration et le partage de résultats de recherche etc … V.2. Mesures d’ordre stratégique L’intervention du PAFASP dans le domaine de la lutte antiparasitaire et de la gestion des pesticides devrait porter sur les principes suivants:  Principe de précaution et d’attention ;  Renforcement de la collaboration inter institutionnelle et délégation de responsabilisation aux structures compétente mandatées sur le plan national ;  Renforcement des capacités des acteurs de la gestion des pesticides ;  Transparence et traçabilité des produits utilisés ;  Gestion viable des produits et approche de Santé Publique y compris les zoonoses;  Coordination et coopération intersectorielle;  Contribution au développement et renforcement des standards et normes techniques ;  Information et gestion des données relatives à la gestion des pesticides ;  Contribution au renforcement et mise en œuvre effective du mécanisme de contrôle des pesticides entrants ;  Rationalisation et renforcement des structures de surveillance et prévention des risques ;  Ancrage de la lutte intégrée dans les systèmes de vulgarisation/information des promoteurs producteurs. V.3. Plan de suivi – évaluation V.3.1. Indicateurs de suivi Pour mesurer l’efficacité du Plan de Gestion des Pestes et Pesticides sur le niveau de réduction des affections et intoxications des personnes concernées, notamment la sécurité en milieu de traitement (dans les champs, les vergers, la conservation des productions…), les actions préconisées devront faire 61 l’objet d’un suivi/évaluation. Pour ce faire, il s’agira de définir des indicateurs de suivi qui sont des signaux pré-identifiés exprimant les changements dans certaines conditions ou résultats liés à des interventions spécifiques. Ce sont des paramètres dont l’utilisation fournit des informations quantitatives ou qualitatives sur les impacts et les bénéfices environnementaux et sociaux du PAFASP. Ces éléments, certainement détaillés dans le cadre de gestion environnemental et social, seront focalisés, en ce qui concerne le PGPP, aux indicateurs en lien avec l’usage des pesticides, et de la gestio n des pestes. Ainsi, les indicateurs de suivi aideront dans la mise en application des mesures d'atténuation, le suivi et l'évaluation de l'ensemble du projet en vue d’évaluer l’efficacité de ces activités dans les deux années à venir. Les facteurs pertinents (indicateurs de suivi) d’une évaluation des risques/dangers sont indiqués au niveau des sous points suivants. V.3.1.1. Suivi « stratégique » par la coordination du programme  Mise en place d’un accord avec les structures compétentes au niveau national pour le suivi de la mise en œuvre du PGPP.  Renforcement et/ou recrutement d’un expert point focal Environnement et Social au PAFASP  Degré d’implication des autres acteurs institutionnels et laboratoires dans le suivi. V.3.1.2. Suivi « interne » ou de proximité Le suivi interne, sous la responsabilité du point focal, expert en environnemental à récruter pour le compte du PAFASP, portera sur les points suivants : Santé et Environnement :  degré de toxicité des produits utilisés ;  disponibilité des équipements de protection au niveau des promoteurs ;  niveau de connaissance des bonnes pratiques de gestion (pesticides, emballages vides, etc.) ;  nombre de maladies liées aux pesticides ;  distance entre les champs et les cours d’eaux ;  niveau de sécurité et santé au travail pour les personnes manipulant et utilisant les produits ;  % du personnel manipulateur ayant fait l’objet de bilan médical ;  niveau de concentration de résidus sur les non cibles ;  niveau de toxicité des substances décomposées ;  niveau de contamination des ressources en eau et des sols. Conditions de stockage / gestion des pesticides et des emballages vides  % des installations d’entreposage disponibles et adéquates au niveau de s promoteurs ;  nombre / % de mauvaises pratiques par exemple mauvais entreposage des pesticides;  niveau des risques associés au transport et à l’entreposage ;  étiquetage des emballages de pesticides ;  gestion des déchets / des produits inutilisés ;  disponibilité des matériels appropriés de pulvérisation et d’imprégnation ;  niveau de maîtrise des procédés de pulvérisation et d’imprégnation. Formation du personnel - Information/sensibilisation des populations  nombre de modules et de guides de formation élaborés ;  nombre de sessions de formation effectuées ; 62  nombre d’outils d’IEC élaborés ;  nombre d’agents formés par catégorie ;  % de promoteurs et de leurs agents touchés par les campagnes de sensibilisation ;  niveau de connaissance des utilisateurs sur les produits et les risques associés ;  niveau de connaissance des commerçants/distributeurs sur les produits vendus. V.3.1.3. Suivi « externe », réalisé par les Services Techniques de l’Etat Ce suivi est réalisé par les services techniques de l’Etat, au premier rang desquels on note la DPVC avec les DPASA aux niveaux décentralisés, mais aussi la Direction Nationale de la Santé, la Direction Générale des Services Vétérinaires, la Direction Générale de la Préservation de l’Environnement et du Développement Durable (DGPEDD), le BUNEE dans le cadre de leurs missions régaliennes. Ce suivi externe portera sur les mêmes indicateurs que ceux définis ci-dessus. V.3.2. Arrangements institutionnels de suivi de la mise en œuvre V.3.2.1. Acteurs impliqués dans la coordination et le suivi La mise en œuvre des mesures d’atténuation des effets pervers de la gestion des pestes et des pesticides est une préoccupation pour beaucoup d’intervenants et nécessite la participation d'une large gamme d’organisations nationales et internationales. Les activités de développement de l’agriculture irriguée, telles que le riz, le maraichage, les vergers, l’entreposage des déchets dans des fosses inappropriées et l’embouche peuvent aboutir à la création de gîtes (habitats) convenables pour les vecteurs et finalement à l'augmentation de l’incidence des maladies à transmission vectorielle. En outre, l’utilisation sans danger et appropriée des insecticides, y compris le contrôle de qualité et la gestion de la résistance, nécessite une collaboration intersectorielle. Plusieurs acteurs sont impliqués individuellement ou en partena riat dans la mise en œuvre des actions prévues. La gestion des pestes et des pesticides nécessite une collaboration franche et étroite entre les services du MASA à travers la DPVC, du Ministère des ressources animales et halieutiques à travers la Direction National des Services Vétérinaires (DNSV), du Ministère de la Santé (PNLP, LCM/PGV) avec d’autres acteurs tels que l’Environnement (BUNEE), et les collectivités Territoriales, mais aussi les centres et les laboratoires de recherche comme le LNSP, l’IRSS , la DLNE, le LNAE et le LCONEA, le secteur privé impliqué et les ONG environnementales, pour développer des approches harmonisées qui traitent du développement dans un environnement sain. Il s’agira d’établir la communication et une étroite collaboration entre les institutions responsables de la l’agriculture, de l’environnement et de la santé, pour assurer l’appui nécessaire pour une bonne mise en œuvre des politiques et des stratégies. Pour permettre au PAFASP de jouer pleinement son rôle, un soutien au renforcement des capacités par la contribution substantielle aux frais de formations de spécialistes en protection des végétaux, santé animal et humaine est encouragé. Le PAFASP travaillera egalement en étroite collaboration avec les autres structures qui œuvrent dans les domaines telles que l’Autorité de Mise en valeur de la Vallée du Sourou (AMVS), BagréPole dans la mise en œuvre commune des actions de lutte contre les pestes et les pesticides. V.3.2.2. Structure de pilotage, de coordination, de suivi et de concertation multisectorielle Pour une meilleure coordination de la lutte anti-vectorielle et de la gestion des pesticides, une structure de pilotage, de coordination de suivi et de concertation multisectorielle doit être activée et 63 dotée de moyens pour guider le processus. Dans le cadre de sa mise en œuvre, le PAFASP facilitera les rencontres et la dissémination des recommandatioins de cette structure. Le PAFASP sera représenté au sein de cette structure par le spécialiste des questions environnementales. Il fera un compte rendu régulier et à temps aux coordonateur du PAFASP des activités de la structure. Une attention particulière sera portée à l’implication et la responsabilisation de chaque structure concernée. Ainsi, la gestion des pesticides sera sous le contrôle de la DPVC en lien avec les DPASA, et la lutte contre les vecteurs, sera l’apanage de la Direction Générale de la Santé (qui pourra au besoin s’appuyer sur les programmes comme le PNLP), la lutte contre les vecteurs des animaux échoira à la DGSV avec l’implication des laboratoires d’analyse et les structures de recherches que sont le LNSP, DNLE, LCONEA … A cet effet, des visites périodiques sur le terrain, de discussions avec tous les acteurs de mise en opération des actions de toutes les composantes du plan permettront de bien cerner l’évolution de la mise en œuvre. Un contrôle continu, avec diffusion des rapports à l’ensemble des parties prenantes et l’organisation d’un atelier de validation des dits rapports sera réalisé afin de maintenir les objectifs du plan d’action. Cet atelier sera organisé par le PAFASP, et l’ensemble des structures impliquées et les promoteurs seront invités à prendre part au dit atelier. Le suivi externe de proximité sera effectué au niveau régional et local par les DPASA, les DRS, les Districts sanitaires, les CSPS et les structures de santé communautaires au niveau des antennes. La fréquence de l’utilisation des méthodes alternatives de lutte contre les pestes sera également évaluée. Enfin, un accent particulier devra être porté sur le suivi et l’évaluation des points suivants : i) le contrôle des groupes non ciblés pour savoir si les opérations de traitement contre les pestes et nuisibles ne nuisent pas à d’autres êtres vivants non ciblés dans cette lutte ; ii) la prévention, la détection précoce et la lutte contre les maladies animales y compris les zoonoses ; iii) les enquêtes entomologiques pour contrôler la population vectorielle et l’efficacité des programmes de traitement au niveau des aménagement sur de grandes superficies; iv) le suivi sanitaire des manipulateurs sous le contrôle et la responsabilité des promoteurs ; et v) le choix des pesticides sur la base des risques pour la santé et l’environnement. Dans le contrôle et le suivi environnemental des pesticides, la DPVC à travers les DPASA et l’expert environnemental (point focal) du PAFASP seront chargés du contrôle des distributeurs et des agents applicateurs afin de s’assurer que seuls les produits homologués sont mis en vente et utilisés. Il sera prévu la vérification des teneurs des composantes et résidus de pesticides et leurs adéquations aux normes internationales. Au niveau national, le LNSP est la structure officiellement agréée par le Ministère de la Santé pour effectuer ces analyses. Le LCONEA a une accréditation et des appareils de chromatographies pour l’analyse des résidus de pesticides dans les eaux et les sols. Quant au contrôle sanitaire des animaux, les analyses se feront par la DNLE appuyé par les LRE. Les techniciens de laboratoires doivent être formés au besoin et les équipements minima nécessaires acquis pour les analyses. V.3.2.3. Responsabilité du suivi environnemental  Au niveau interne, l’expert Environnement, point focal, du PAFASP de concert avec le service de suivi évaluation, aura la responsabilité du suivi environnemental de proximité dans les sites d’intervention du programme ; Ce suivi se fera non seulement à priori, comme c’est le cas actuellement, mais aussi à postériori. Le point focal travaillera en étroite collaboration avec les 64 responsable d’antennes régionales et les conseillés au niveau des régions pour a ssurer convénablement le suivi de proximité ;  Au niveau externe, la DPVC/DPASA, la DGSV en rapport avec la Direction Générale de la Santé, le BUNEE, auront la responsabilité du suivi environnemental externe dans les sites d’intervention du PAFASP. Cela consistera à apporter toute l’expertise nécessaire à l’accomplissement de sa mission, pour une gestion efficiente des pestes et d’utilisation des pesticides . Toujours dans le suivi externe, le PNLP aura la responsabilité du Suivi sanitaire externe particulièrement dans le cadre des aménagements communautaires ou pour les associations et groupement. Les organisations de Producteurs seront aussi impliquées dans le suivi externe de proximité. Ce suivi externe sera cous la coordination de la DPVC. Sous la coordination de l’Expert environnement du PAFASP, il sera établi à cet effet des mécanismes de collaboration et d’échanges d’informations avec les services chargés de l’environnement et de la santé, notamment sur le terrain et au niveau des antennes avec les services de la DPVC, de la DGSV, les ONG, les communautés, associations et groupements agricoles et autres intervenants impliqués. Le suivi sera périodique en fonction des données, notamment l’évolution des indicateurs sera intégrée aux rapports à fournir pour le programme. Une évaluation sera prévue à la première année et une autre à la fin du programme. Les évaluations seront supervisées par l’Expert Environn emental du programme avec l’appui des consultants nationaux ou internationaux. V.3.2.4. Protocoles d’accords : Dans le cadre de la mise en œuvre du programme de suivi, nous proposons la signature des protocoles cadres d’accord suivants entre le PAFASP et les structures potentielles ci-dessous désignées. Cela pourrait s’inspirer du protocole existant entre le PAFASP et La Direction Générale des Aménagements du Développement de l’Irrigation (DGADI) dans le cadre de l’irrigation.  DPVC, DPASA, LNSP, INERA, Protection des cultures IRSS, INERA, CRSN Lutte phytosanitaire Application des pesticides Suivi sanitaire et environnemental Décontamination des emballages vides  DGSV, DLNV Vaccination des animaux Déparasitage interne et externe des animaux  BUNEE, LNSP, LCONEA Suivi environnemental  DPVC, LNSP, LCONEA Analyse des résidus de pesticides dans différents matrices 65 Tableau XVI: Tableau récapitulatif du Plan de suivi Composante Eléments de suivi Indicateurs et éléments à collecter Acteurs intervenants  PAFASP/Expert Etat de environnement pollution/contamination Paramètres physico-chimique et bactériologique Eaux  LNSP des eaux de surfaces des plans d’eau (pH, DBO, DCO, métaux lourds,  LCONEA et des ressources germes, résidus de pesticides, etc.)  LNAE souterraines (puits)  PAFASP/Expert Etat de pollution des Sols Les résidus de pesticides, les rejets (solides et environnement sites de stockage des liquides) et leur quantité  BUNASOLS pesticides  INERA  Présence de résidus toxiques au niveau des Évolution de la faune plantes et des cultures  PAFASP/Expert Végétation et et de la microfaune ; et  Niveaux de destruction des non cibles (animaux, environnement faune l'état de la flore de la faune aquatiques et végétation)  DPVC biodiversité animale et  Nombre d’enquêtes entomologiques  INERA végétale  Niveau d’impact sur les animaux domestiques, les organismes aquatiques et la faune ;  Types et qualité des pesticides mis en vente et utilisés  Nombre de moustiquaires fournis dans la lutte contre le paludisme  Nombre de cas de paludisme sur les sites d’intervention  Nombre d’accident/intoxication  % des déchets (résidus de pesticides et emballages vides) rejetés adéquatement  PAFASP/Expert  Respect du port des équipements de protection environnement  Respect des mesures de stockage et  DGSV d’utilisation des pesticides  LNSP  Nombre / % de producteurs sensibilisés sur  IRSS Environnement l’utilisation des pesticides  DRS humain et Hygiène et santé  Niveau du suivi effectué par les agents de la  MEDD animale Pollution et nuisances DPVC  LCONEA Protection et Sécurité  Niveau de suivi effectué par les agents de la  INERA lors des opérations DCSV  Collectivités locales  Nombre / type de maladies développées par les manipulateurs ;  Degré de toxicité des produits utilisés ;  Quantité disponible des équipements de protection ;  Niveau de connaissance des bonnes pratiques de gestion (pesticides, emballages vides, etc.) ;  Niveau de sécurité et santé au travail pour les personnes manipulant et utilisant les produits ;  % du personnel manipulateur ayant fait l’objet de bilan médical ;  Niveau de toxicité des substances décomposées ;  Niveau de contamination des ressources en eau. 66 V.3.3. Actions à mener dans le cadre de la gestion des pestes et pesticides Suite aux insuffisances et contraintes constatées dans la gestion des pestes et dans l’utilisation des pesticides, des recommandations s’avèrent nécessaires. Ces actions sont classées par objectifs stratégique d’intervention. Tableau XVII. Objectif stratégique 1 : Mettre en place un mécanisme de mise en œuvre du PGPP Indicateurs objectivement Activité Groupe cibles Acteurs intervenants vérifiable - Mise en œuvre du PGPP PAFASP, Les promoteurs et Le PGPP est mis en œuvre PAFASP/Expert environnement - Etablissement des accords avec les promotrices, les acteurs étatiques et DPVC, DPASA, DGADI, Elevage, structures étatiques aux niveaux ONGs Les protocoles sont signés et mis Promoteurs… central comme décentralisé en oeuvre impliquées dans la gestion des pestes Rapport de participation à des et des pesticides cadres de concertation en lien avec - Facilitation et participation à des la gestion des pestes et des cadres de concertation des acteurs pesticides et liste de présences (Agriculture, Santé humaine et animale, Environnement, ONG, Le nombre de promoteurs sont groupements et association de formés paysans, groupements et association Le nombre de promoteurs qui de femmes et de jeunes etc.) existant appliquent les bonnes pratiques sur - Facilitation de la participation des le terrain promoteurs à des séances de formation et de sensibilisation 67 Tableau XVIII. Objectif stratégique 2 : Communiquer et Faciliter la communication pour le changement de comportement dans la gestion des pestes et des pesticides tout au long de leur cycle de vie Indicateurs objectivement Activité Groupe cibles Acteurs intervenants vérifiable - Promouvoir la production de films PAFASP, DPVC, DPASA, Les films, fiches techniques PAFASP/Expert environnement documentaires, de spots publicitaires et Agriculture, Santé, Les promoteurs existent, et des séquences DPVC, DPASA, Elevage, Promoteurs… de fiches techniques compréhensibles et promotrices, distributeurs de publicitaires passent sur les pesticides, INERA, ONGs antennes des radios aux grands nombres, notamment les communautaires et sur la télévision promoteurs - Organisation de formation de Rapport de formation, nombre de l’ensemble des opérateurs de la filière participants de gestion des pesticides, particulièrement le personnel du niveau Lignes budgétaires des structures opérationnel et les producteurs étatiques intervenant dans le domaine de la GPP, indication de - Appui aux structures étatiques l’apport du PAFASP intervenant dans le domaine et des ONGs intervenant dans le domaine de Nombre de méthodes de lutte l’environnement alternatives contre les maladies des - Promouvoir l’usage de méthode de cultures luttes alternatives contre les ennemis des cultures La gestion des emballages vides, des stocks et des contenants se - Promouvoir les bonnes pratiques de font selon les normes de la FAO gestion des emballages vides, des restes de produits, des stocks et des contenants 68 Tableau XIX. Objectif stratégique 3 : Contribuer à l’établissement de l’état des lieux de la pollution de l’environnement et Améliorer les systèmes d’utilisation et de gestion des pesticides pour protéger l’environnement et la santé des manipulateurs et des populations Activité Groupe cibles Indicateurs objectivement vérifiable Acteurs intervenants - Contribution à l’analyse de l’état actuel de PAFASP, Résultats des analyses PAFASP/Expert DPVC/DPASA, l’environnement des sites. Magasins et boutiques de ventent environnement - Soutien aux initiatives d’implantations de magasins et de Agriculture, Santé, DRS, DPVC, DPASA, conforme aux normes FAO, existent Environnement, Elevage, Promoteurs, boutiques de ventes de pesticides respectant les bonnes Des directives de bonnes pratiques de Elevage, Les promoteurs LNSP, IRSS, INERA, … pratiques en la matière et promotrices, LNSP, gestion des pesticides existent - Promouvoir l’élaboration des directives techniques LCONEA, INERA, ONGs L’état de pollution des eaux, des sols et (bonnes pratiques) de gestion des pesticides des produits de la récolte existent, rapport - Surveillance et suivi environnemental des pesticides : d’analyse des résidus de pesticides analyse de résidus de pesticides Les bandes de servitudes sont respectées - Contribution à l’aménagement des berges aux niveaux sur les sites de réalisation du PAFASP aménagement situés près des cours d’eau, et à Le bilan sanitaire du personnel l’application des textes par l’ensemble des promoteurs manipulateur et de vente de pesticides existe - Contribution à l’établissement d’un bilan sanitaire pour le personnel de manipulation et de vente de pesticides Tableau XX. Objectif stratégique 4 : Contribuer au renforcement de la capacité des acteurs dans la gestion des pestes et des pesticides Activité Groupe cibles Indicateurs objectivement vérifiable Acteurs intervenants - Renforcement des capacités des LNSP, LCONEA, INERA, Des équipements performants PAFASP/Expert environnement laboratoires d’analyse, notamment le ONGs d’échantillonnage existent au niveau des DRS, DPVC, DPASA, Elevage, LNSP, la DGLE pour l’acquisition du DPVC laboratoires Promoteurs, LNSP, IRSS, INERA, … matériel d’échantillonnage Des cadres sont formés dans la protection des - Renforcement du cadre institutionnel végétaux par le soutien du PAFASP, Diplômes de gestion des pestes et pesticides et/ou certificats Rapport de session du CNCP avec en sus un remerciement au PAFASP pour son apport 69 Tableau XXI. Objectif stratégique 5 : Assurer le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre du plan de gestion des pestes et des pesticides Activité Groupe cibles Indicateurs objectivement vérifiable Responsables - Contribution au renforcement du PAFASP; INERA, Base de donnée sur l’utilisation des PAFASP/Expert environnement système de suivi et de collecte des Promoteurs, LNSP, … pesticides sur des cibles, ainsi que les cas DRS, DPVC, DPASA, Elevage, données en matière de gestion des d’intoxication existe et est régulièrement Promoteurs, LNSP, IRSS, INERA, … pesticides utilisés dans la lutte anti mis à jour Parasitaire y compris le monitorage des Les traitements efficaces sont mis en intoxications liées aux pesticides. œuvre, Rapport et/ou publication sur des - Effectuer le suivi de l’efficacité des études sur l’efficacité des traitements traitements et de la résistance des pestes Rapport d’évaluation périodique de la mise - Suivi de la mise en œuvre et en œuvre du plan évaluation du plan de gestion des pesticides (efficacité des traitements ; méthodes alternatives ; contrôle de qualité des pesticides ; impacts sanitaires et environnementaux ; formation et de sensibilisation ; etc.) 70 V.3.4. Proposition de coût des actions à mener Le coût des actions à mener est présenté par objectif spécifique dans les tableaux suivants. Tableau XXII : Proposition de coût des activités à mener Quantité Total (FCFA) Activités Unité Prix unitaire (FCFA) (sessions) Objectif stratégique 1 : Veuiller à la mise en œuvre le PGPP avec un suivi évaluation de sa mise en œuvre Mise en œuvre du PGPP : Atelier 3 Soit le 5 000 000 15 000 000 Organisation d’ateliers de partage du premier au debut, /transport PGPP avec les promoteurs le second 10 participants, prise mois plus tard et en charge, location le troisième 18 et logistique, prise mois après en charge du consultant Etablissement des accords avec les U U Somme forfaitaire Frais pris en compte dans d’autre composante du structures étatiques aux niveaux tenant compte des projet central et décentralisé impliquées comunications et des dans la gestion des pestes et des déplacements pesticides Facilitation et participation à des Rencontre 10 100 000 1 000 000 cadres de concertation des acteurs Déplacement et (Agriculture, Santé humaine et participation de animale, Environnement, ONG, l’expert groupements et association de paysans, groupements et association environnement de femmes et de jeunes etc.) existant PAFASP Facilitation de la participation des Rencontre / 5 x20 (Soit 20 25 000 2 500 000 promoteurs à des séances de atelier promoteurs à (Déplacement et formation et de sensibilisation chaque rencontre) perdiem) Objectif stratégique 2 : Communiquer et Faciliter la communication pour le changement de comportement dans la gestion des 71 pestes et des pesticides tout au long de leur cycle de vie Promouvoir la production de film U Forfait Prix forfaitaire 10 000 000 documentaires, de spot publicitaires Comme contribution du PAFASP pendant et de fiches techniques les 2 ans compréhensibles aux grands nombres, notamment les promoteurs Organisation de formation de Atelier, 4 4 000 000 16 000 000 l’ensemble des opérateurs de la Seminaire Semestrielles Déplacement, filière de gestion des pesticides, avec le premier au perdiem, hébergement, tout début honoraires du particulièrement le personnel du consultant niveau opérationnel et les producteurs Appui aux structures étatiques U Forfait Forfait Constitué d’une Frais est pris en compte dans la composante appui intervenant dans le domaine et des envellope à cet effet et aux structures étatiques qui sera allouée en ONGs intervenant dans le domaine fonction des démande de l’environnement Promouvoir l’usage de méthode de U 5 1 500 000 7 500 000 luttes alternatives contre les ennemis des cultures Promouvoir les bonnes pratiques de sorties de 10 500 000 5 000 000 gestion des emballages vides, des sensibilisation, Déplacement, formation et de contrôle restes de produits, des stocks et des monitoring honoraires consultants contenants Objectif stratégique 3 : Contribuer à l’établissement de l’état des lieux de la pollution de l’environnement et Améliorer les systèmes d’utilisation et de gestion des pesticides pour protéger l’environnement et la santé des manipulateurs et des populations Contribution à l’analyse de l’état Forfait/campagne 8 soit une par 500 000 4 000 000 72 actuel de l’environnement des sites. trimestre Soutien aux initiatives d’implantations Forfait/boutique 13 soit une par 1 500 000 19 500 000 de magasins et de boutiques de région du Burkina ventes de pesticides respectant les Faso bonnes pratiques en la matière, en accord avec les Normes FAO Promouvoir l’élaboration des Consultant 2 4 500 000 9 000 000 directives techniques (bonnes pratiques) de gestion des pesticides Surveillance et suivi environnemental Campagne 6 soit une tous 2 000 000 12 000 000 des pesticides : analyse de résidus les quatres (Echantillonnage et de pesticides mois analyse de résidus au LNSP, LCONEA…) Contribution à l’aménagement des Forfait Forfait Forfait 15 000 000 berges aux niveaux des Cela inclus l’achat aménagements situés près des cours de plants, le d’eau, et à l’application des textes par reboisement l’ensemble des promoteurs Contribution à l’établissement d’un Campagne 26 soit deux par Forfait : 1 500 000 Frais est pris en compte dans la composante appui bilan sanitaire pour le personnel de région tous les aux structures étatiques manipulation et de vente de ans pesticides Objectif stratégique 4 : Contribuer au renforcement de la capacité des acteurs dans la gestion des pestes et des pesticides Renforcement des capacités des Equipement d’échantillonnage Forfait Forfait 10 000 000 laboratoires d’analyse, notamment le Les équipements LNSP, la DGLE pour l’acquisition du sont spécifiques, et une contribution forfaitaire 73 matériel d’échantillonnage du PAFASP suffirait Renforcement du cadre institutionnel Bourses d’études 10 2 500 000 en Frais est pris en compte dans la composante appui de gestion des pestes et pesticides et de stages de Forfait et selon les aux structures étatiques courte durée cas Objectif stratégique 5 : Assurer le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre du plan de gestion des pestes et des pesticides Contribution au renforcement du Forfait Forfait 2 000 000 2 000 000 système de suivi et de collecte des données en matière de gestion des pesticides utilisés dans la lutte anti Parasitaire y compris le monitorage des intoxications liées aux pesticides. Effectuer le suivi de l’efficacité des Structure, 1 5 000 000 5 000 000 traitements et de la résistance des INERA pestes Suivi de la mise en œuvre et Structures, 4 5 000 000 20 000 000 évaluation du plan de gestion des INERA, DPVC, pesticides (efficacité des traitements ; DGSV, IRSS méthodes alternatives ; contrôle de qualité des pesticides ; impacts sanitaires et environnementaux ; formation et de sensibilisation ; etc.) TOTAL 153 500 000 FCFA 74 VI. Consultation publique Des séances de consultations avec les parties prenantes et les acteurs impliqués ont été menés, en vue de les informer sur le programme d’une part, et de recueillir leurs points de vue d’autre part. Un résumé des consultations publiques du PGPP est donné ci-dessous. Ces consultations se sont déroulées de concert avec les consultants en charge de l’actualisation du CGES et du CPPR. Un résumé des conclusions issues des rencontres avec les parties prenantes est donné en annexe 3. La mission a été menée en deux étapes : (i) Une première étape qui a consisté à la visite des institutions et structures nationales à Ouagadougou ; (ii) Une deuxième étape ou il était question de rencontrer les futurs bénéficiaires dans les régions d’intervention du PAFASP. Ainsi, dans le cadre de la mission d’actualisation, et en accord avec la coordination nationale du programme, des rencontres et visites de sites ont été organisées au niveau des antennes de Koudougou et de Ouahigouya. La restitution du rapport provisoire au cours d’une session du COTEVE, pour l’analyse des rapports de sauvegarde environnementale et sociale, dont le PGPP a eu lieu en présence des services techniques compétents. Ces consultations ont été des cadres d’échanges aussi bien sur les objectifs du projet, ses impacts sociaux négatifs potentiels mais aussi sur les craintes, les attentes et les suggestions des parties prenantes, notamment en ce qui concerne la gestion des pestes, et l’utilisation sécurisé des pesticides. VII. Conclusion L’actualisation du Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides a été réalisé dans le cadre de la mise à disposition d’un financement additionnelle pour les activités du PAFASP. Ladite Etude en s’appuyant sur une revue bibliographique, sur des entretiens avec les acteurs, des investigations in situ, une restitution et validation par le Comité Technique sur les Evaluations Environnementale (COTEVE), la prise en compte des suggestions et apports des experts de la Banque Mondiale et sur les méthodes éprouvées et validées d’élaboration de Plan de Gestion des Pestes et Pesticides a :  dans un 1er temps donné une description du programme PAFASP et ensuite décrit la zone d’intervention du programme ;  Ensuite, précisé le Cadre législatif, réglementaire et institutionnel de la lutte antiparasitaire et de la gestion des pesticides en agriculture au Burkina Faso;  Evalué les impacts éventuels possibles sur l’environnement physique, biologique et sur la santé des populations ;  Enfin, élaboré un Plan de Gestion des pestes et pesticides qui propose des mesures d’atténuations et évalue leurs coûts de mise en œuvre. L’adhésion de tous les acteurs à la mise en œuvre du PGPP est totale et a été obtenue lors des visites de terrain et de la session du COTEVE. L’analyse de l’état actuel de l’usage des pesticides par les promoteurs du PAFASP fait ressortir les points suivants : une méconnaissance des ennemis des cultures, une utilisation non contrôlée des pesticides, une application dans des conditions peu respectueuses des normes en la matière, avec un risque élevé pour la contamination des eaux de surface, des sols et même de l’homme consommateur et producteur. La pluparts des promoteurs sont conscientes des dangers liés à la présence des pestes et pesticides dangereux, et souhaitent la mise en œuvre d’un plan de gestion des pestes et pesticides avec en sus un accent sur la qualité des infrastructures. Par ailleurs elles insistent sur la nécessité de 76 formation, d’information et de sensibilisation de tous les acteurs. Aussi recommandons -nous fortement la mise en œuvre effective du PGPP. Cette étude ne s’est pas effectuée sans difficultés. Les producteurs pour la pluparts non pas / ou ont peu d’informations sur les ennemis des cultures, ont peu ou pas d’informations sur l’origine des produits chimiques utilisés. 77 ANNEXE L’annexe comprend : Les références Bibliographiques Les termes de références de la mission Résumé des conclusions issues des rencontres avec les parties prenantes Matrice type présentant les composantes du PGPP Protocole de suivi sanitaire des applicateurs de pesticides Liste des personnes rencontrées dans le cadre de la mission Liste globale des pesticides autorisés par le Comité Sahélien des Pesticides (CSP) 78 Annexe 1. Références bibliographiques 1. Agriculture et développement (AD), 1998. Numéro hors série. 12 fiches techniques sur la matière organique en Afrique tropicale. CIRAD-CA. Montpelier France. 2. ARFA, 2004. Utilisation des pesticides dans la région est du Burkina Faso : Rapport d'enquête auprès des producteurs cotonniers de dix villages de la province du Gourma. Rapport provisoire, 28 pp. 3. CEDEAO, 2008. Règlement C/REG.3/05/2008 portant harmonisation des règles régissant l’homologation des pesticides dans l’espace CEDEAO ; Soixantième session ordinaire du conseil des ministres, Abuja 17 – 18 mai 2008 4. CEDEAO, 2012. Règlement d’exécution 02/06/12 relatif aux attributions, à l’organisation et au fonctionnement du comité Ouest Africain d’homologation des pesticides 5. CILSS, 1999. Réglementation commune aux Etats membres du CILSS sur l'homologation des pesticides, Version révisée décembre, 27 pp. 6. CNRST, 2007. Gestion intégrée de la production et des déprédateurs des cultures. Bilan et perspectives au Burkina Faso. Eurêka spécial, n°49. 7. CNRST, 2007. Gestion intégrée de la production et des déprédateurs des cultures. Bilan et perspectives au Burkina Faso. Eurêka spécial, n°49. 8. COLEACP, 2007. La lutte régionale contre les mouches des fruits et légumes en Afrique de l'Ouest 9. Déhou DAKUO, 2012. Un exemple de développement : la culture du coton Bt au Burkina Faso, 2ième colloque de l’Association Française des Biologies Végétales (AFBV), Paris, 4 octobre 2012 10. FAO, 2002. Bonnes pratiques agricoles. Second version. FAO. Juin 2002. 11. Henri Y., 1918. Irrigation et cultures irriguées en Afrique Tropicale. éd. Larose, Paris, 296 p. 12. IFDC, 2011. Etude sur la qualité des pesticides mis sur le marché au Burkina Faso Avril – Mai 2010. Rapport final sous la direction de la consultation de Yacouba Sanou, Adama M. TOE. 2011 13. Institut du Sahel - Comité Sahélien des Pesticides, 2010. Protocoles spécifiques pour l'évaluation de l'efficacité biologique des pesticides sur les ravageurs transversaux au Sahel, Volume 6, 2010, 55p 14. IPE/Burkina, 2013. Coût de l’inaction de la gestion des produits chimiques dans le secteur minier agricole, Rapport provisoire, Avril 2013 15. Liste des organisations/agences principales associées aux pesticides et à leur gestion 16. MIR Plus, 2013. Etude d’identification des besoins en ren forcement des capacités des Etats membres de la CEDEAO en matière d’homologation des pesticides : Cas spécifique du BURKINA FASO ; Projet conjoint de la CEDEA et de l’UEMOA, mis en œuvre par IFDC, 17. Pare S. 2013, Capacités nationales pour la gestion des pesticides dans certains pays d’Afrique de l’Ouest, Cas du Burkina Faso, Initiative 2012 de gestion des pesticides de la FAO/SFW 18. Paré S. et Toé A. M., 2011. Plan de lutte anti parasitaire et de gestion des pesticides ; Projet pole de croissance de Bagré (PPCB), Burkina Faso, 143 pp 19. Peter TON, 2006. Promouvoir la production plus durable de coton : Possibilités au Burkina Faso et au Mali ; Rapport final ; Initiative conjointe FAO-PNUE ; "Accroître les bénéfices environnementaux et le volume de la production durable de coton en Afrique de l’Ouest : une approche de marché", 70 pp I 20. Projet BKF / 03 / G31, 2005. Plan national de mise en œuvre de la convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (PoPs) ; Rapport d’inventaire des pesticides POPs au Burkina Faso, 75 pp 21. Toé A.M., Domo Y., Hema S.A.O ; Guissou I.P., 2000. Épidémiologie des intoxications aux pesticides et activité cholinestérasique sérique chez les producteurs de coton de la zone cotonnière de la Boucle du Mouhoun .Etudes et Recherches Sahéliennes numéro 4-5 Janvier- Décembre, p 39-48. Numéro spécial. Les pesticides au Sahel. Utilisation, Impact et Alternatives. 22. Toé A.M., Guissou I.P, Ouédraogo J.B., Zongo I, Ouédraogo M., Traoré S. et Ilboudo S., 2010. Rapport final de l'étude du risque toxique lié à l'utilisation des pesticides en lutte antiacridienne dans la région du sahel au Burkina Faso. Janvier 2010. 66p. 23. Toé A.M., Guissou I.P, Ouédraogo M., et Ilboudo S., 2011. Protocole de suivi sanitaire des applicateurs des insecticides de lutte antiacridienne. Mars 2011 24. Toé A.M., Guissou I.P., Héma O.S., 2002. Contribution à la Toxicologie Agro industrielle au Burkina Faso. Étude des intoxications d'agriculteurs par des pesticides en zone cotonnière du Mouhoun. Résultats, analyse et propositions de prise en charge du problème. Revue de médecine de travail, tome XXIX, numéro unique, p59-64. 25. Toé A.M., M.L. Kinane, S. Kone, E. Sanfo-Boyarm, 2004. Le non respect des bonnes pratiques agricoles dans l'utilisation de l'endosulfan comme insecticide en culture cotonnière au Burkina Faso : quelques conséquences pour la santé humaine et l'environnement. Revue Africaine de Santé et de Productions Animales, vol. 2, N°3-4, 275-280p 26. Toé A.M., M.L. Kinane, S. Kone, E. Sanfo-Boyarm, 2004. Le non respect des bonnes pratiques agricoles dans l'utilisation de l'endosulfan comme insecticide en culture cotonnière au Burkina Faso : quelques conséquences pour la santé humaine et l'environnement. Revue Africaine de Santé et de Productions Animales, vol. 2, N°3-4, 275-280p 27. Traoré K., Ouédraogo S. N., 2012. Inventaire et analyse des technologies et d'innovations dans le domaine de la Gestion Intégrée de la Production et des Déprédateurs (GIPD), Programme d'adoption accélérée de technologies et innovations agricoles et agro-alimentaires (PAATIAA), TCP/BKF/3303 BABY02, Juin 2012, 158pp 28. Van Der Valk H., Diarra A., 2000. Pesticide use and management in the African Sahel-An overview. Etudes et Recherches Sahéliennes numéro 4-5 Janvier-Décembre 2000, p13-27. Numéro spécial. Les pesticides au Sahel. Utilisation, Impact et Alternatives. II Annexe 2. Termes de références de la mission 1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION Le Programme d’Appui aux Filières Agro-Sylvo-Pastorales est un programme de promotion des filières ASP, financé par la Banque Mondiale et le Gouvernement du Burkina Faso. Le PAFASP est mis en œuvre en vue de traduire les objectifs du Cadre Stratégique de Lutte Contre la Pauvreté (CSLP), de la Stratégie de Développement Rural (SDR) et de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD) en matière de croissance soutenue et partagée. Le PAFASP a pour objectif d’accroître la compétitivité des filières Agro-Sylvo-Pastorales sur les marchés nationaux, sous-régionaux et internationaux en vue de soutenir une croissance équitable et la réduction de la pauvreté à travers : i) l’accroissement des performances des filières ; ii) le soutien aux initiatives des acteurs privés ; (iii) le développement des infrastructures d’irrigation et de mise en marché; iv) le renforcement de l’environnement institutionnel et des services de soutien au développement des filières. Le PAFASP est exécuté à travers trois (3) Composantes. La première composante (C1) vise l’amélioration des performances techniques, économiques et commerciales des filières ciblées par le renforcement des capacités stratégiques des acteurs pour la prise en charge effective des actions de promotion des filières, et la promotion des initiatives privées des acteurs à travers la mise en place d’un fonds de promotion des filières et d’un fonds de garantie. La deuxième composante (C2) vise le développement des infrastructures d’irrigation et de mise en marché en vue de contribuer à l’accroissement de la productivité des cultures irriguées, à l’amélioration de la qualité des produits et à la diversification agricole, tout en renforçant les liens entre la production et le marché. La troisième composante (C3) vise l’amélioration du cadre institutionnel et des services de soutien aux filières en vue de rendre l’environnement plus incitatif pour le développement des filières. A terme, les impacts attendus du PAFASP sont les suivants : i) porter les volumes des exportations sur les marchés internationaux pour les filières ciblées (hors coton) de 17 500 tonnes au démarrage du Projet à 35 000 tonnes à la fin du projet; ii) porter les volumes des exportations sur les marchés sous régionaux pour les filières ciblées (hors coton) de 6000 tonnes au départ à 20 000 tonnes à la fin du projet ; iii) augmenter d’au moins 50% les revenus tirés des filières ciblées pour au moins 60% des bénéficiaires des interventions du projet ; iv) toucher au moins 200 000 bénéficiaires. Les résultats suivants attendus à la fin de l’exécution du PAFASP sont quasiment atteints : 1) au moins cinq organisations interprofessionnelles sont mises en place et conduisent l’élaboration et la mise en œuvre de plans opérationnels annuels (POA) basés sur des Plans stratégiques de développement (PSD) de la filière ; 2) au moins 2 500 microprojets initiés par les acteurs des filières sont cofinancés à travers le fonds de promotion des filières et exécutés avec succès; 3) au moins 5 000 ha de superficies irriguées ont été aménagés et au moins 1000 ha disposent d’équipement de petite irrigation; 4) toutes les infrastructures de mise en marché réhabilitées ou construites sont gérées par des opérateurs/acteurs privés ; 5) Au moins 5 contraintes identifiées par les acteurs ont été levées grâce à l’adoption et la diffusion de textes et règlements légaux ; 6) un plan de renforcement des capacités des I services publics et privés de soutien aux filières est exécuté sur la base de contrats de performance; 7) les résultats de suivi-évaluation sont diffusés auprès des acteurs. Au regard des résultats atteints par cette phase en cours d’achèvement, le Gouvernement du Burkina Faso a sollicité un financement additionnel pour une extension de deux (02 années) en vue de consolider les acquis et garantir leur durabilité. Les 05 composantes ci – dessus mentionnées ainsi que leurs contenus restent inchangés. Du point de vue de l’évaluation environnementale et sociale et selon la classification de la Banque Mondiale, le programme est classé dans la catégorie B c’est-à-dire que ses activités engendreront des impacts environnementaux et sociaux localisés, mineurs et réversibles. Durant la phase en cours d’achèvement, une étude des impacts environnementaux et sociaux (EIES) incluant un plan de gestion environnementale et sociale a été élaborée et soumise au Ministère chargé de l Environnement du Burkina Faso et à la Banque Mondiale pour approbation, comme l’exigent le code de l’environnement du Burkina Faso et les politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque. En raison de l’importance accordée au suivi des mesures de sauvegarde environnementale et sociale, le plan d’atténuation du risque environnemental prévoyait des mesures relatives à l’usage des pesticides utilisées pour les cultures maraichères et irriguées et aux dispositions à prendre pour le traitement des déchets (eaux usées/résidus) et des mesures relatives à la réinstallation et au recasement des populations déplacés ou affectées par les réalisations du projet. Une composante du PAFASP, peut de manière directe ou indirecte susciter l’utilisation ou accroître la quantité des pesticides utilisés dans les activités agricoles du fait de l’augmentation des populations de déprédateurs. L’utilisation de ces pesticides ou d’autres produits de lutte contre des insectes ravageurs et/ou de mauvaises herbes peut causer en fonction de leur nature ou de leur mode d’utilisation, des dommages sociaux, sanitaires et environnementaux pouvant compromettre l’atteinte des objectifs du Programme. Pour prévenir ces risques, le PAFASP a commandité la présente étude de mise à jour du Plan de Gestion des Pestes et Pesticides. Ce plan doit permettre de (i) minimiser les effets potentiels négatifs sur la santé humaine et animale et l’environnement pouvant résulter notamment dans le cadre de la lutte anti-vectorielle, et (ii) promouvoir la gestion intégrée des pestes. Un des objectifs qu’il vise, est l’évaluation des capacités du cadre institutionnel et réglementaire du pays pour promouvoir et appuyer la gestion sécuritaire, efficace et rationnelle des pestes et pesticides et d’incor porer dans le Programme des propositions de sauvegarde en fonction des activités nouvelles éventuelles prévues par le financement additionnel. 2. OBJECTIFS DE L’ETUDE L’objectif général de l’étude est de réactualiser le PGPP en vue de prévenir ou d’atténu er les effets de l’utilisation des pesticides sur l’environnement humain et animal et de proposer un cadre approprié de lutte anti-parasitaire et de gestion des pestes et pesticides et leurs résidus. Il s’agit plus spécifiquement : II  d’identifier l’ensemble des risques potentiels sur le plan environnemental au regard des interventions envisagées dans le cadre du Programme et relatifs à l’usage des produits phytopharmaceutiques ;  de proposer un plan cadre de gestion des pestes et pesticides et autres produits phytopharmaceutiques ;  de définir les dispositions institutionnelles de suivi et de surveillance à prendre avant, pendant et après la mise en œuvre du Programme et la réalisation des activités pour supprimer ou atténuer les impacts environnementaux et sociaux pervers. 3. RESULTATS ATTENDUS Un Plan de gestion des Pestes et pesticides (PGPP) répondant aux normes de forme et de fond prescrites par la règlementation Burkinabè en la matière est produit. Ce document comprendra au minimum les aspects suivants :  la description du programme est faite et l’environnement initial de la zone d’intervention est pré - caractérisé. Cette caractérisation doit comporter les informations de base sur la lutte anti vectorielle et de gestion des produits phytopharmaceutiques ;  le cadre légal et réglementaire de lutte anti parasitaire est analysé au regard de la législation nationale et des normes de la Banque mondiale ;  le Plan de gestion des pestes et des produits phytopharmaceutiques élaboré, et les mesures correspondantes sont identifiées et budgétisées ; 4. TACHES SPÉCIFIQUES POUR LE CONSULTANT Le Plan de Gestion des Pestes et des Pesticides (PGPP) qui est un rapport séparé du CGES, consistera à élucider les quatre principaux aspects suivants, à savoir : (a) les approches de gestion des pestes et des pesticides dans l’agriculture (identification des pestes principales) ; (b) la gestion et l’usage des pesticides ; (c) le cadre réglementaire et de politique et les capacités institutionnelles, et (d) le Suivi et évaluation. 5. CONTENU ET PLAN DU RAPPORT DU PGPP Le rapport du plan de gestion des pestes et pesticides sera, autant que possible, concis. Les éventuels détails seront développés en annexe du rapport. Le rapport du Plan de gestion des pestes et pesticides comportera au minimum les rubriques suivantes : • Liste des Acronymes; • Sommaire; • Résumé analytique en français et en anglais ; • Brève description du projet et des sites potentiels incluant la méthodologie qui sera appliquée pour la préparation, l’approbation et l’exécution des microprojets; III • Cadre politique, administratif, et juridique en matière d’environnement et un aperçu des politiques applicables à la lutte antiparasitaires et à la gestion des pesticides; • Dispositions institutionnelles pour la mise en œuvre et le suivi du plan, évaluation de la capacité institutionnelle, programme détaillé pour le renforcement des capacités, incluant un plan d’action et un budget de mise en œuvre; • Cadre de suivi et évaluation participative avec des indicateurs types, simples et mesurables, • Calendrier de suivi-évaluation et les parties responsables de la mise en œuvre du ce plan ; • Budget de mise en œuvre du plan de lutte antiparasitaire et de gestion des pesticides ; • Annexes • Une matrice type présentant les composantes du plan; • Références bibliographiques et tout autre document jugé important; 6. DEROULEMENTDE L’ETUDE L’étude sera conduite sous la supervision de la Coordination Nationale du PAFASP, et en étroite relation avec les services des Ministères chargés de l’Environnement, de l’Agriculture, des Ressources Animales et halieutiques, de la Santé, ainsi qu’avec les structures nationales en charge des questions d’évaluation environnementale, les institutions d’appui-conseil agricole, les organisations de producteurs agricoles et des opérateurs privés concernés par le développement rural. Le temps de travail pour l’étude (PGPP) est estimé à 15 homme-jours(HJ) repartis comme suit.  Préparation méthodologique : ----------------------------------------------------- 01 jour  Conduite de la mission sur le terrain : ------------------------------------------- 07 jours  Traitement des données, rédaction et restitution du rapport provisoire : --- 06 jours  Rédaction du rapport définitif : ------------------------------------------------- 01 jour Le format et la méthodologie devront s’inscrire dans les orientations fixées par les politiques opérationnelles de la Banque Mondiale. Le travail devra faire l’objet d’une restitution publique, puis donner lieu à un rapport détaillé, incluant l’analyse des risques, les mesures à mettre en œuvre et leurs coûts à intégrer dans la future opération, ainsi que le cadre institutionnel de suivi des recommandations et de mise en œuvre des mesures d’atténuation. 7. EXPERTISE REQUISE Le Consultant doit être un spécialiste en environnement de niveau minimum BAC+5, avec une expérience avérée dans la préparation de documents similaires (Plan de gestion des Pestes, Plan de Gestion de pesticides, Plan de gestion de produits dangereux, etc.) Le Consultant devra également - posséder une bonne maîtrise des exigences opérationnelles et procédurales de la Banque mondiale en matière d’études environnementales et sociales. - disposer d’une connaissance des normes et réglementations environnementales dans les pays de la sous-région, ainsi qu’une connaissance de la législation UEMOA sur les pesticides. - une connaissance des risques environnementaux liés aux domaines clés d’intervention du projet (irrigation, intensification agricole, élevage, transformation agricole) est souhaitable. IV 8. RAPPORTS Le consultant soumettra à la coordination Nationale du PAFASP la version électronique du rapport en français, la version finale devant comprendre un résumé en anglais. Le consultant devra incorporer les commentaires et suggestions de la coordination du PAFASP et de la Banque mondiale dans le document final qui sera diffusé au Burkina Faso et à l’Infoshop de la Banque mondiale. V Annexe 3 : Résumé des conclusions issues des rencontres avec les parties prenantes  Acteurs rencontrés  Eléments discutés  Suggestions, recommandations  Association Tickwende  Risques de maladies à l’utilisation  Le programme doit financer les besoins des producteurs des engrais et des pesticides réels des producteurs d’oignon du Yatenga / ATPOY  Aménagement des terres pour  Il faut Former les producteurs, notamment l’irrigation à l’usage des pesticides  Formation des producteurs  Prendre en compte les besoins réels des producteurs  Implication effective des producteurs dans les prises de décisions Mettre en œuvre des actions de protections/sauvegarde de l’environnement, notamment la gestion des pestes et des pesticides  Sensibiliser les promoteurs agricoles à l’utilisation des pesticides  Direction des  Implication de la DADI dans la  Meilleure implication de la DADI dans Aménagements et du formulation du PAFASP l’aménagement et la gestion des périmètres Développement de  Formulation des programmes irrigués l’Irrigation(DADI) régionaux de l’agriculture irriguée  Inclure l’évaluation environnementale dans  Absence d’évaluation les prestations des entreprises chargées environnementale avant les des travaux aménagements  Renouvellement du protocole d’accord  Renforcement des capacités des arrivé à échéance depuis 2009 acteurs de l’irrigation  Appuyer la DADI à élaborer un schéma  Supervision du volet irrigation type d’aménagement hydro-agricole  Signature du protocole d’accord  Comité Inter-Etats de  Mise à jour des pesticides  Instaurer un cadre d’échanges pour être lutte contre la homologués par le Comité régulièrement informé des pesticides Sècheresse au Sahel Sahélien des Pesticides (CSP) autorisés dans l’espace sahélien (CILSS)  Collectivités  Implication des commissions  Impliquer davantage les collectivités dans Territoriales Environnement et Développement la mise en œuvre Local(CEDL) dans la mise en  Renforcer les capacités opérationnelles des œuvre du PAFASP CEDL en matière environnementale  Capacités des CEDL à  Favoriser les femmes et les jeunes dans la accompagner la mise en œuvre du sélection des micro-projets PAFASP  Alléger les conditions d’éligibilité aux  Acteurs bénéficiaires financements  L’implantation des fermes  Construire les fermes en dehors des zones d’embouches d’habitation  PAFASP (antennes du  Non mise en œuvre du premier  Préciser les actions à entreprendre dans la Centre, du Nord et de PCGES gestion des pestes et pesticides l’Ouest)  Conduite du processus de  Doter les antennes d’environnementalistes screening  Doter les antennes d’autres compétences  Renforcement des capacités des (socio-économiste et hydraulicien) acteurs  Revoir le protocole avec le BUNEE pour  Conduite de deux formations(en impliquer davantage les DREDD et DPEDD gestion et conduite de l’activité  Renforcer les capacités du personnel sur VI  Acteurs rencontrés  Eléments discutés  Suggestions, recommandations choisie) les questions environnementales  Compétences du personnel en matière environnementale pour prendre en charge les questions environnementales  OAC (antennes du  Protocole tripartite (PAFASP-  Accélérer le processus de sélection des Centre, du Nord et de Institution financière-Promoteur) micro-projets l’Ouest)  Compétences du personnel en  Doter les équipes d’environnementalistes matière environnementale pour  Renforcer les compétences du personnel prendre en charge les questions sur les questions environnementales environnementales  Union départementale  Opportunités de vente et d’achat  Réalisation de marchés à bétail pour créer des éleveurs de  Conditions de production beaucoup plus de débouchés en termes de Bokin, Groupement  Mise en place de conditions vente WENDEN GUUDI de favorables à la pratique de  Favoriser l’approvisionnement en jeunes Bokin, Groupement l’activité bovins RIM WAYA de Issigui  Réaliser un forage en lieu et place du puits à grand diamètre proposé  Favoriser l’accès aux crédits en déposant des fonds de garantie dans les institutions financières de la zone d’intervention  Association des  Fonctionnement de l’association  Renforcer les capacités techniques des Producteurs  Capacités de gestion producteurs maraîchers du environnementale  Conduire des séances de sensibilisation et Yatenga (ASPMY)  Les débouchés de formation sur les pesticides homologués au Burkina Faso  Promoteurs de fermes  Discordance entre la demande du  Financer le micro-projet tel que monté par de volailles promoteur et les propositions le promoteur corrigées  Renforcer les capacités des éleveurs en  Compétences en protection de matière environnementale l’environnement  Recyclage au bout de 3 cycles de  Difficultés liées au démarrage de production l’activité  Appuyer la construction des points d’eau  Lenteur dans le traitement des  Financer le fonds de roulement dossiers  Accélérer le traitement des dossiers  Promoteurs de  Compétences en protection de  Renforcer les capacités des promoteurs en vergers l’environnement matière environnementale  Approvisionnement en plants  Assistance technique lors de l’abattage des  Diversification de la production arbres pour la création du verger  Formation de pépiniéristes in situ  Explorer les filières d’anacardes et de papayers  Promoteurs  Compétences en construction des  Former les prestataires locaux d’embouche bovine fermes d’embouche  Accélérer le déblocage des fonds  La célérité dans le démarrage des  Accompagner la réalisation des fermes de activités points d’eau  L’approvisionnement en eau  Le plaidoyer du PAFASP auprès des usines d’abreuvement d’égrainage de coton pour la constitution de VII  Acteurs rencontrés  Eléments discutés  Suggestions, recommandations  Fauche et conservation du stocks de SPAI au profit des emboucheurs fourrage naturel  Renforcement des connaissances relatives  Connaissances sur les impacts aux impacts de l’embouche sur environnementaux de l’activité l’environnement  Difficultés de démarrage de  Financer le fonds de roulement l’activité  Cherté et manque de Sous- Produits Agro-Industriels(SPAI)  Promoteurs des unités  L’approvisionnement en matériaux  Vulgariser les unités de conservation de de conservation des (bois, pailles, etc. types moderne oignons  La gestion des oignons pourris  Définir des plans types et l’orientation des  Existence d’équipements non infrastructures pour éviter les reprises de fonctionnels construction  Conditions d’accès au  Financer le fonds de roulement financement  Augmenter le montant des appuis pour étendre l’activité à la construction de silos  Assouplir les conditions d’accès au financement  Promoteurs des  Occupation des berges par des  Sensibiliser les propriétaires terriens pour périmètres hydro- exploitants non bénéficiaires du éviter l’octroi de parcelles sur les berges agricoles soutien du PAFASP  Poursuivre l’installation et la dynamisation  Conduite des études de faisabilité des associations d’usagers de l’eau(AUE)  Apport personnel du promoteur  Sensibiliser les promoteurs non détenteurs de titre foncier à engager la procédure d’acquisition  Mieux affiner les études pour éviter les gaps entre les budgets prévisionnels et les budgets de réalisation effective  Revoir à la baisse la superficie minimale (3ha actuellement) pour faire bénéficier le maximum de personnes du soutien PAFASP  Directions régionales  Implication dans la mise en œuvre  Signer un protocole d’accord à l’image des et provinciales de du PAFASP directions régionales d’agriculture et l’environnement et du  Capacités de gestion d’élevage Développement environnementale  Associer les directions régionales dans la Durable  Connaissances des producteurs mise en œuvre et le suivi des activités sur les espèces végétales  Existence de compétences pouvant être intégralement protégées renforcées  Prise de conscience des  Formations et sensibilisations des conséquences de la dégradation agriculteurs irrigants sur les espèces des berges sur les activités végétales protégées, la densité minimale d’arbres à épargner lors des défriches et le respect de la bande de servitude  Désignation formelle d’un PFES par antenne pour combler les lacunes sur le suivi de proximité  Déclencher systématiquement les visites de VIII  Acteurs rencontrés  Eléments discutés  Suggestions, recommandations sites des micro projets avant l’approbation des dossiers  Directions régionales  Le choix des sites d’implantation  Associer étroitement les services d’élevage et provinciales des des fermes à l’identification des sites ressources animales  L’orientation des fermes  Tenir compte de la direction des vents d’embouche dominants pour l’implantation des fermes  Le recyclage des déchets  Associer la production du biogaz à la (déjections d’animaux) construction des fermes d’embouche  Encourager la pratique des cultures fourragères à double objectif (cas du niébé, du maïs, du sorgho, etc.) IX Annexe 4 : Matrice type présentant les composantes du PGPP � Objectif stratégique 1 : Veuiller à la mise en œuvre le PGPP avec un suivi évaluation de sa mise en œuvre i. Mise en œuvre du PGPP ii. Etablissement des accords avec les structures étatiques au niveau central comme décentralisé impliqués dans la gestion des pestes et des pesticides iii. Facilitation et participation à des cadres de concertation des acteurs (Agriculture, Santé humaine et animale, Environnement, ONG, groupements et association de paysans, groupements et association de femmes et de jeunes etc.) existant iv. Facilitation de la participation des promoteurs à des séances de formation sensibilisation � Objectif stratégique 2 : Communiquer et Faciliter la communication pour le changement de comportement dans la gestion des pestes et des pesticides tout au long de leur cycle de vie i. Promouvoir la production de film documentaires, de spot publicitaires et de fiches techniques compréhensibles aux grands nombres, notamment les promoteurs ii. Organisation de formation de l’ensemble des opérateurs de la filière de gestion des pesticides, particulièrement le personnel du niveau opérationnel et les producteurs iii. Appui aux structures étatiques intervenant dans le domaine et des ONGs intervenant dans le domaine de l’environnement iv. Promouvoir l’usage de méthode de luttes alternatives contre les ennemis des cultures v. Promouvoir les bonnes pratiques de gestion des emballages vides, des restes de produits, des stocks et des contenants � Objectif stratégique 3 : Contribuer à l’établissement de l’état des lieux de la pollution de l’environnement et Améliorer les systèmes d’utilisation et de gestion des pesticides pour protéger l’environnement et la santé des manipulateurs et des populations i. Contribution à l’analyse de l’état actuel de l’environnement des sites. ii. Soutien aux initiatives d’implantations de magasins et de boutiques de ventes de pesticides respectant les bonnes pratiques en la matière iii. Promouvoir l’élaboration des directives techniques (bonnes pratiques) de gestion des pesticides iv. Surveillance et suivi environnemental des pesticides : analyse de résidus de pesticides v. Contribution à l’aménagement des berges aux niveaux aménagement situés près des cours d’eau, et à l’application des textes par l’ensemble des promoteurs vi. Contribution à l’établissement d’un bilan sanitaire pour le personnel de manipulation et de vente de pesticides � Objectif stratégique 4 : Contribuer au renforcement de la capacité des acteurs dans la gestion des pestes et des pesticides i. Renforcement des capacités des laboratoires d’analyse, notamment le LNSP, la DGLE pour l’acquisition du matériel d’échantillonnage ii. Renforcement du cadre institutionnel de gestion des pestes et pesticides X � Objectif stratégique 5 : Assurer le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre du plan de gestion des pestes et des pesticides i. Contribution au renforcement du système de suivi et de collecte des données en matière de gestion des pesticides utilisés dans la lutte anti Parasitaire y compris le monitorage des intoxications liées aux pesticides. ii. Effectuer le suivi de l’efficacité des traitements et de la résistance des pestes. iii. Suivi de la mise en œuvre et évaluation du plan de gestion des pesticides (efficacité des traitements ; méthodes alternatives ; contrôle de qualité des pesticides ; impacts sanitaires et environnementaux ; formation et de sensibilisation ; etc.) XI Annexe 4. Protocole de suivi sanitaire des applicateurs de pesticides PROTOCOLE DE SUIVI SANITAIRE DES APPLICATEURS DE PESTICIDES Adapté de Adama Toé et al., 2011 NTRODUCTION Dans le cadre de la mise en œuvre de PAFASP, et comme relevé dans ce document, l’application des pesticides est une nécessité. Les pesticides représentent de grands dangers pour la santé des populations en général et celle des applicateurs en particulier. Le PAFASP soucieux de promouvoir l’utilisation sécurisée des pesticides, ne conseillera que les pesticides homologués par le Comité Sahélien des pesticides. Nous recommandons fortement au PAFASP de suivre les restrictions conseillées dans l’utilisation des pesticides et ce dans le respect des bonnes pratiques agricoles (BPA). Ainsi les pesticides de la classe II seront conseillés aux applicateurs bien formés des entreprises agricoles et ceux de la classe III aux petits producteurs Le présent protocole vise à assurer une gestion sécurisée des produits agropharmaceutiques par les applicateurs et ce aux moyens du suivi sanitaire et de de la prise en charge éventuelle des intoxiqués. Il ne devrait concerner essentiellement que les pesticides homologués de la classe II. Il comprend 3 types d’examens :  Examens médicaux de pré-campagne,  Examens médicaux en cours de campagne,  Examens médicaux de post-campagne. . Tableau n°1 : Classes d’utilisation des pesticides compte tenu des restrictions d’utilisation recommandées (adapté de PLESTINE, 1984) Classes Utilisable par Ia Extrêmement Seulement par les applicateurs ayant dangereux des licences Ib Très dangereux Des traiteurs bien entraînés, formés et strictement suivis II Modérément Traiteurs entraînés et suivis qui dangereux respectent strictement les précautions prescrites III Peu dangereux Traiteurs entraînés respectant les précautions de routine XII EXAMENS MEDICAUX DE PRE-CAMPAGNE Au début de la campagne, Lors de la planification de la campagne de production horticole, des liens formels doivent être établis avec les structures sanitaires nationales et locales (DRS, hôpitaux et autres point de santé). Des fiches de sécurité sur l’utilisation des pesticides susceptibles d’être utilisés au cours de la campagne doivent être mises à la disposition des structures de santé. A cet effet, la DPVC sera impliquée pour la production et ou validation desdits fiches. Ces fiches doivent comporter une description claire des procédures de diagnostic et de prise en charge des intoxications causées par lesdits pesticides. Tous les applicateurs, et toutes les autres personnes pouvant être en contact avec les pesticides doivent subir un examen médical avant le début de la campagne. Cela doit être réalisé par un spécialiste en sécurité et santé au travail ayant des connaissances en toxicologie des pesticides et conscient des risques du métier d’applicateur de pesticides. Une attention toute particulière doit être portée à des problèmes de santé pouvant augmenter la sensibilité aux pesticides (lésions de la peau, maladie du foie, alcoolisme chronique, anémie hémolytique, malnutrition, maladies respiratoires…). Les analyses biologiques à réaliser parallèlement aux examens cliniques sont : le taux sérique des transaminases (ASAT et ALAT), de la créatinine, du glucose, la numération formule sanguine/vitesse de sédimentation (NFS/VS), …Si des insecticides organophosphorés (OP) ou carbamates (CA) doivent être utilisés, il faut mesurer le taux de cholinestérases érythrocytaire et sérique de chaque agent. Ces données peuvent servir de référence pour les autres examens de suivi pendant et après la campagne. EXAMENS MEDICAUX EN COURS DE CAMPAGNE Suivi et évaluation rapide Il s’agit d’un suivi sanitaire qui doit être effectué directement par les équipes spécialisé es, par exemple les équipes QUEST (Qualité, environnement et santé publique). Il permet de notifier les incidents d’intoxication chez les applicateurs de pesticides. Au cours de ce suivi, t ous les cas d’intoxication aux pesticides (même suspectés) des applicateurs doivent être signalés à l’équipe spécialisée avec le maximum de détails possible (tableau 2).Cette évaluation rapide peut s’étendre à la population riveraine qui peut être passivement exposée. Dans ce cas, les équipes collecteront les informations sur des cas présumés d’intoxication aux insecticides observés dans la population ou des plaintes à propos des opérations de pulvérisation ou d’application de pesticides. Ces informations devront être notées avec le maximum de détails possible dans le carnet de terrain. Tableau 2 : Signes et symptômes d’empoisonnement aux insecticides Familles chimiques de Partie du corps Signes et symptômes caractéristiques pesticides OP CA PY PP Corps entier Malaises, fatigue, vertiges x x X Irritation, dermites de contact X x Peau, visage Fort picotement, brûlure, torpeur X Transpiration excessive x x XIII Irritation X x Pleurs x x Yeux Trouble de la vision x x Contraction des pupilles x x Mal de tête x x Crispation musculaire, tremblements x x x Système Manque de coordination, faiblesse nerveux x x musculaire, paralysie Etat dépressif, coma, arrêt respiratoire x x Système Ecoulement nasal x x X respiratoire Rythme ou mode respiratoire anormal x x X Nausées et vomissements x x Estomac et Diarrhée x x X intestins Douleurs abdominales x x Salivation x x Chute du taux des cholinestérases Sang x x érythrocytaires ou sériques OP = Organophosphoré CA = Carbamate PY = Pyréthrinoïde PP = Phénylpyrazole Suivi opérationnel spécialisé Il intervient après le premier type de suivi et est réalisé par des équipes de suivi constituées de personnel spécialisé. Il vise à estimer l’exposition des applicateurs qui courent le plus grand risque d’être exposés ou d’être intoxiqués par les pesticides. Un indicateur de choix communément utilisé pour l’exposition aux organophosphorés est la chute du taux d’acétylcholinestérase (dans les globules rouges) et de pseudocholinestérase (dans le plasma). Le taux peut être contrôlé après analyse d’un prélèvement sanguin en utilisant un kit de test de terrain (Test Mate model 400 par exemple) ou dans un laboratoire spécialisé. Il est préférable que les prélèvements sanguins soient effectués par du personnel médical ou paramédical. Si le taux de cholinestérase s’effondre au-delà du seuil considéré comme acceptable, il faut (temporairement) soustraire l’applicateur aux opérations de traitement jusqu’à son rétablissement (tableau II) et recourir à une assistance médicale. L’exposition aux carbamates peut aussi être contrôlée en utilisant un test de cholinestérase. Tableau II: Seuils d’action indicatifs basés sur les taux des cholinestérases Pourcentage de baisse des Type d’indication Action recommandée acétylcholinestérases Quelque soit Peut continuer les opérations de ˂ 20% l’indication traitements précédente Le principal responsable de terrain ˃ 20% Exposition doit évaluer le lieu de travail et corriger toute pratique dangereuse XIV Stopper l’exposition ; l’opérateur doit Effets possible sur ˃ 30% arrêter temporairement de travailler la santé avec les pesticides Stopper l’exposition ; l’opérateur doit arrêter temporairement de travailler ˃ 50% Empoisonnement avec les pesticides et recourir à une assistance médicale A l’heure actuelle, il n’existe pas de kit de terrain pratique pour estimer l’exposition aux autres familles chimiques d’insecticides (pyréthrinoïdes, benzoyl-urées ou phenyl-pyrazoles). Dans ces cas de figure, la mesure de l’exposition pourrait se faire par le dosage des résidus du pesticide o u de son métabolite dans des échantillons biologiques tels que le sang ou l’urine. EXAMENS MEDICAUX DE POST-CAMPAGNE Reprendre les examens cliniques et biologiques effectués en pré-campagne à savoir les analyses biologiques à réaliser parallèlement aux examens cliniques ainsi que le dosage des cholinestérases. Les applicateurs les plus exposés doivent subir ces examens médicaux le plus tôt possible après la campagne des applications. Le dosage des cholinestérases est surtout nécessaire pour les applicateurs ayant présenté une inhibition vers la fin de campagne. Il faut comparer les résultats de ces contrôles aux données recueillies avant la campagne. En fonction de ces résultats, l’applicateur concerné peut être ou non pris en charge médicalement et affecté à d’autres tâches. Il faut continuer à suivre tout applicateur montrant des signes d’intoxication persistants à l’insecticide. BIBLIOGRAPHIE PLESTINE R. Prevention, Diagnosis and Treatment of inseticide poisoning, World Health Organisation WHO/BC/84.889, 1984 , 41 pp. TOE A.M., GUISSOU I.P, OUEDRAOGO M., et ILBOUDO S.Protocole de suivi sanitaire des applicateurs des insecticides de lutte antiacridienne. Mars 2011 TOE A.M., GUISSOU I.P, OUEDRAOGO J.B., ZONGO I, OUEDRAOGO M., TRAORE S. et ILBOUDO S. Rapport final de l’étude du risque toxique lié à l’utilisation des pesticides en lutte antiacridienne dans la région du sahel au Burkina Faso. Janvier 2010. 66p. FAO, 2003. Directives sur le Criquet Pèlerin – 6 : Précautions d’usage pour la santé.H. van der Valk et J.W. Everts. Première édition –2003. http://www.fao.org/waicent/faoinfo/agricult/agp/agpp/pesticid/ XV Annexe 5 : Liste des personnes rencontrées dans le cadre de la mission d’actualisation du PGPP Nom et prénoms Statut Téléphone OUATTARA Adama Spécialiste suivi-évaluation à UCP 70.44.24.47 OUEDRAOGO Michel Responsable Antenne du Nord / Ouahigouya 70.62.15.14 KARAMA Issouf Chargé de suivi-évaluation Antenne du Nord 70.03.84.14 OUEDRAOGO Lassané Président de l’Association Tickwende des 72.49.67.05 producteurs d’oignon du Yatenga / ATPOY DIANDA Elie Directeur provincial du MASA / Ouahigouya 70.14.61.77 OUEDRAOGO Abdoulaye Agent de la DPASA / Ouahigouya 70.22.03.87 OUEDRAOGO Drissa Agent de la DPASA / Ouahigouya 70.95.58.75 KAM David Responsable Antenne du Centre / Koudougou 70.61.15.22 ZONGO Lamoussa Chargé de suivi-évaluation Antenne du Centre 70.62.14.77 GO Drissa Directeur provincial du MEDD / Koudougou 70.16.82.53 KOUANDA Adama Association des commerçants d’oignon / Koudougou 70.25.79.06 NASSA Seydou 70.32.61.59 NASSA Adama 70.28.08.93 XVI XVII XVIII Annexe 6 : Liste globale des pesticides autorisés par le Comité Sahélien des Pesticides (CSP) Types de produits N° Spécialité Classe Firmes Matière (s) active (s) Numéro et date d’expiration Domaines d’utilisation commerciale OMS Makhteshim Chemical lambda-cyhalothrine (30 g/l 0435-A1/In,Ac/07-08/APV-SAHEL Insecticide/ acaricide autorisé contre les chenilles phyllophages, Works Ltd chlorpyrifos éthyl (400 g/l) carpophages et les acariens du cotonnier. 10 NOVA 400 EC II Senefura Sahel triazophos (400 g/l) 0535-A0/In,Ac/05-08/APV-SAHEL Insecticide / acaricide autorisé contre les ravageurs du cotonnier HERBICIDES 1 ACEPRONET 400 EC III DTE acetochlore (250g/l)/ 0550-A0/He/06-10/APV-SAHEL Herbicide autorisé en post semis pré-levée contre prométryne (150g/l) Expire en Juin 2013 les adventices du cotonnier. 2 ACTIVUS 500 EC III Agan Chemicals pendiméthaline (500 g/l) 0509-A0/He/07-09/APV-SAHEL Herbicide autorisé en prélevée contre les plantes Expire en Juillet 2012 adventices annuelles du cotonnier et du riz irrigué 3 AGIL 100 EC III Makhteshim Chemical propaquizafop (100 g/l) 0475-A1/He/07-09/APV-SAHEL Herbicide de post levée autorisé contre les graminées Works Ltd Expire en Juillet 2012 annuelles et pérennes du cotonnier 4 AKIZON 40 SC III Arysta LifeScience nicosulfuron (40 g/l) 0497-A1/He/07-09/APV-SAHEL Herbicide autorisé contre les graminées et les dicotylédones du maïs. Expire en Juillet 2012 5 ALLIGATOR III SCPA Sivex pendiméthaline (400 g/l) 0502-A1/He/05-10/APV-SAHEL Herbicide autorisé contre les adventices en prélevée du maïs International Expire en Mai 2013 6 III Arysta LifeScience propanil (260 g/l) / 2.4-D 0613-A0/He/11-10/APV-SAHEL Herbicide autorisé en post levée contre les adventices du riz BACCARA (175 g/l) Expire en Novembre 2013 7 CALLISTAR 250 EC III Arysta LifeScience oxadiazon (250 g/l) 0615-A0/He/11-10/APV-SAHEL Herbicide sélectif autorisé contre les adventices du riz irrigué ou pluvial. Expire en Novembre 2013 8 CAMIX 500 SE III Syngenta mésotrione (83.3g/l)/ s- 0606-A0/He/06-10/APV-SAHEL Herbicide autorisé en pré-levée ou post-levée précoce contre métolachlore (416.75g/l) les adventices du maïs. Expire en Juin 2013 9 CALLIFOR 500 SC III Arysta LifeScience fluométuron (250 g/l) et 0388-H0/He/05-08/HOM-SAHEL Herbicide systémique du cotonnier utilisé en prélevée prométryne (250 g/l) Expire en Mai 2013 de la culture et des adventices 10 CALLIFOR G III Arysta LifeScience prométryne (250 g/l) 0408-H0/He/05-08/HOM-SAHEL Herbicide systémique du cotonnier utilisé en prélevée fluométuron (250 g/l) Expire en Mai 2013 de la culture et des adventices glyphosate (60 g/l) 11 CODAL GOLD 412-5 III Syngenta prométryne (250 g/l) et s- 0470-A1/He/07-09/APV-SAHEL Herbicide autorisé en pré-levée contre les plantes DC métolachlore (162 g/l) Expire en Juillet 2012 adventices du cotonnier. 12 III DTE métolachlore (333 g/l) / 0519-A0/He/11-10/APV-SAHEL Herbicide autorisé en post-semis et prélevée contre terbutryne (167 g/l) les mauvaises herbes du cotonnier Expire en Novembre 2013 COTONET 500 EC 13 DANGELE III Dow Agro Sciences haloxyfop R-méthyl (104 g/l) 0414-H0/He/01-10/HOM-SAHEL Herbicide sélectif autorisé en post-levée cotre Expire en Janvier 2015 les graminées du cotonnier. 14 DANGOROBA III Dow Agro Sciences gyphosate (360 g/l) 0382-H0/He/01-10/HOM-SAHEL Herbicide systémique non sélectif autorisé contre Expire en Janvier 2015 les graminées et dicotylédonées annuelles et pérennes. 15 III ALM International diuron (800g/kg) 0473-A1/He/07-09/APV-SAHEL Herbicide autorisé contre les adventices en pré-levée du cotonnier. DIURALM 80 WG Expire en Juillet 2012 16 DIGA FAGALAN III Savana glyphosate (360 g/l) 0480-A1/He/07-08/APV-SAHEL Herbicide systémique non sélectif autorisé contre les mauvaises (FINISH) Expire en Juillet 2011 herbes annuelles et pérennes avant plantation / semis de toutes cultures. 17 DIURALM 80 WG III ALM International diuron (800 g/kg) 0473-A0/He/07-06/APV-SAHEL Herbicide autorisé pour le désherbage du cotonnier en prélevée XIX Expire en Mai 2010 de la culture et des adventices. 18 MAMBA (DOMINATOR III Dow Agro Sciences gyphosate (360 g/l) 0385-H0/He/07-09/HOM-SAHEL Herbicide systémique non sélectif autorisé contre 360 SL) les graminées et dicotylédonées annuelles et pérennes Expire en Novembre 2013 19 FOCUS ULTRA 100 EC III Tech Agro International cycloxidim (100 g/l) 0515-A0/He/05-08/APV-SAHEL Herbicide autorisé en postlevée contre les plantes adventices Expire en Mai 2011 du cotonnier 20 FUSILADE FORTE 150 III Syngenta fluazifop-p-butyl (150 g/l) 0467-A1/He/07-09/APV-SAHEL Herbicide autorisé en post-levée contre les graminées adventices EC Expire en Juillet 2012 du cotonnier 21 GALLANT SUPER III Dow AgroSciences haloxyfop-R-méthyl (104 g/l) 0268-H0/He/01-10/HOM-SAHEL Herbicide sélectif autorisé contre les graminées Expire en Janvier 2015 du cotonnier en pulvérisation foliaire. 22 III ALM International tribénuron-méthyl (750 g/kg) 0574-A0/He/11-10/APV-SAHEL Herbicide autorisé en post-levée contre les mauvaises herbes du blé. GRANSTAR 75 WG Expire en Novembre 2013 23 GLYCEL 410 SL II Topex-Agro Elevage glyphosate (410 g/l) 0484-A0/He/05-08/APV-SAHEL Herbicide systémique non sélectif autorisé en post levée Dépt Expire en Mai 2011 des adventices 24 GLYPHADER 75 III La Cigogne glyphosate (950 g/l) 0579-A0/He/01-10/APV-SAHEL Herbicide systémique non sélectif autorisé avant Expire en Janvier 2013 le semis contre les riz sauvages annuels et pérennes 25 GLYPHADER 360 SL III La Cigogne glyphosate (360g/l) 0580-A0/He/06-10/APV-SAHEL Herbicide systémique non sélectif autorisé contre Expire en Juin 2013 les adventices en pré semis du cotonnier. 26 GLYPHALM 360 SL III ALM International glyphosate (360 g/l) 0504-A0/He/08-07/APV-SAHEL Herbicide systématique non sélectif autorisé contre les mauvaises Expire en Août 2010 herbes annuelles et pérennes avant plantation / semis de toutes cultures. 27 GLYPHONET 360 SL III DTE MALI glyphosate (360 g/l) 0440-H0/He/11-10/HOM-SAHEL Herbicide systémique foliaire non sélectif autorisé contre Expire en Novembre 2015 les adventices annuelles et pérennes. 28 GLYPHALM 360 SL III ALM International glyphosate(360g/l) 0580-A1/He/08-10/APV-SAHEL Herbicide systémique non sélectif autorisé contre Expire en Août 2013 les adventices en pré semis des cultures. 29 HALONET 104 EC III DTE haloxyfop-R méthyl (940g/l) 0520-A0/He/06-10/APV-SAHEL Herbicide autorisé contre les graminées adventices en Expire en Juin 2013 post-levée du cotonnier. 30 HERBEXTRA 720 SL II La Cigogne 2,4-D (720 g/l) 0318-H0/He/01-10/HOM-SAHEL Herbicide systémique autorisé en post-levée contre Expire en Janvier 2015 les mauvaises herbes dicotylédones du riz 31 HERBICOTON DF III SCPA SIVEX fluométuron (440 g/l) et 0439-A1/He/07-08/APV-SAHEL Herbicide autorisé en prélevée contre les adventices du cotonnier. International prométryne (440 g/l) Expire en Juillet 2011 32 HERBICOTON 500 SC III SCPA SIVEX fluométuron (250 g/l) et 0315-A1/He/07-08/APV-SAHEL Herbicide autorisé en prélevée contre les adventices du cotonnier. International prométryne (250 g/ Expire en Juillet 2011 33 HERBOFIN 360 SL III Chimac-Agriphar SA glyphosate (360 g/l) 0427-A1/He/07-09/APV-SAHEL Herbicide systémique non sélectif autorisé contre Expire en Juillet 2012 les graminées et dicotylédonées annuelles et pérennes 34 HEXARON 600 WG III Agan Chemical LTD diuron (468 g/kg) et 0578-A0/He/07-09/APV-SAHEL Herbicide autorisé en prè et post levée contre les plantes hexazinone (132 g/kg) adventices de la canne à sucre Expire en Juillet 2012 35 IKOKADIGNE II SCPA Sivex haloxyfop – R méthyl (104 0558-A0/He/07-09/APV-SAHEL Herbicide autorisé en post-levée contre les mauvaises International g/l) herbes du cotonnier Expire en Juillet 2012 36 KALACH 360 SL III Arysta LifeScience glyphosate (360 g/l) 0219-H0/He/08-07/HOM-SAHEL Herbicide systématique non sélectif autorisé contre Expire en Août 2012 les mauvaises herbes annuelles et pérennes avant plantation / semis de toutes cultures. 37 KALACH EXTRA 70 SG III Arysta LifeScience glyphosate (700 g/kg) 0533-A1/He/07-09/APV-SAHEL Herbicide systémique foliaire non sélectif autorisé contre Expire en Juillet 2012 les plantes adventices annuelles et pérenne 38 KELION 50 WG III Savana orthosulfamuron (500g/l) 0556-A0/In/07-09/APV-SAHEL Herbicide autorisé contre les plantes adventices XX Expire en Juillet 2012 (graminées, dicotylées et cypéracées) du riz 39 KRISMAT 075 WG III Syngenta amétryne (73 g/l) et 0416-A1/He/07-09/APV-SAHEL Herbicide autorisé en post levée contre les plantes trifloxysulfuron (3 g/l) Expire en Juillet 2012 adventices annuelles et pérennes de la canne à sucre 40 LAGON 380 SC III Bayer CropScience isoxaflutole (50 g/l) et 0521-A0/He/05-08/APV-SAHEL Herbicide utilisé en prélevée contre les plantes adventices du maïs aclonifen (333 g/l) Expire en Mai 2011 41 LUMAX 537,5 SE III Syngenta Mésotrione (37,5g/l)s- 0526-A0/He/06-10/APV-SAHEL Herbicide autorisé en prélevée ou post-levée précoce métolachlor (375g/l) et Expire en Juin 2013 contre les adventices du maïs. terbuthylazine (125g/l) 42 MALIK 108 EC III Savana haloxyfop-R-méthyl (108 g/l) 0501-A1/He/05-10/APV-SAHEL Herbicide autorisé contre les graminées en post levée du cotonnier. Expire en Mai 2013 43 MALO BINFAGA II Savana 2,4-D (720 g/l) 0479-A1/He/07-09/APV-SAHEL Herbicide systémique autorisé en post levée contre les Expire en Juillet 2012 dicotylédones du riz 44 NICOMA�S 40 SC III Savana nicosulfuron (40 g/l) 0491-A1/He/05-10/APV-SAHEL Herbicide autorisé contre les adventices en post-levée du maïs Expire en mai 2013 45 OXARIZ 250 EC III Savana oxadiazon (250g/l) 0575-A0/He/07-09/APV-SAHEL Herbicide autorisé en post-levée contre les plantes adventices Expire en Juillet 2012 (dicotylées et graminées annuelles) du riz 46 PACHA 25 EC II Savana lambda-cyhalothrine (15g/l) / 0549-A0/In/06-10/APV-SAHEL Insecticide autorisé contre les chenilles, les mouches blanches acétamipride (10g/l) et les pucerons des cultures maraichères. Expire en Juin 2013 47 AF-Chem Sofaco 0603-A0/He/06-10/APV-SAHEL Herbicide autorisé en post-levée contre les adventices en RAINBOW 25 OD III penoxsulam (25g/l) riziculture irriguée et de bas-fonds. Expire en Juin 2013 48 RICAL 345 EC III Arysta LifeScience propanil (230 g/l) et 0412-H0/He/01-10/HOM-SAHEL Herbicide systémique sélectif autorisé en post-levée contre thiobencarbe (115 g/l) Expire en Janvier 2015 les adventices du riz 49 ROUNDUP BIOSEC 68 III La Cigogne glyphosate (680 g/ kg) 0261-H0/He/11-10/HOM-SAHEL Herbicide systémique foliaire non sélectif autorisé contre SG les mauvaises herbes annuelles et pérennes avant semis de toutes cultures. Expire en Novembre 2015 50 ROUNDUP 360 SL III SCPA Sivex glyphosate (360 g/l) 0201-H0/He/07-09/HOM-SAHEL Herbicide systémique non sélectif autorisé contre les plantes International adventices annuelles et pérennes avant plantation ou semis de Expire en Juillet 2014 toutes cultures 51 ROUNDUP 450 III Monsanto glyphosate (450 g/l) 0506-A1/He/05-10/APV-SAHEL Herbicide systémique non sélectif autorisé contre les plantes TURBO Expire en Mai 2013 adventices annuelles et pérennes avant plantation ou semis de toutes cultures 52 SAMORY III SCPA Sivex bensulfuron – méthyl (100 0514-A0/He/07-09/APV-SAHEL Herbicide autorisé contre les plantes adventices International g/kg) (graminées, dicotylées et cypéracées) du riz Expire en Juillet 2012 53 SELECT 120 EC III Arysta LifeScience cléthodime (120 g/l) 0444-H0/He/01-10/HOM-SAHEL Herbicide sélectif autorisé en post-levée contre les graminées Expire en Janvier 2015 du cotonnier. 54 SOLITO 320 EC III Syngenta pyribenzoxim (20 g/l) et 0541-A0/He/01-10/APV-SAHEL Herbicide autorisé contre les mauvaises herbes du riz prétilachlore (300 g/l) Expire en Janvier 2013 55 STOMP 330 EC II Tech Agro International pendimethaline (330 g/l) 0517-A0/He/05-08/APV-SAHEL Herbicide autorisé en prélevée contre les plantes Expire en Mai 2011 adventices du cotonnier 56 STOMP CS III BASF pendiméthaline (455g/l) 0591-A0/He/06-10/APV-SAHEL Herbicide autorisé contre les adventices en pré -levée du maïs. Expire en Juin 2013 57 TOPRANIL 480 EC III Topex-Agro Elevage propanil (480 g/l) 0529-A0/He/05-08/APV-SAHEL Herbicide systémique sélectif autorisé en post-levée Développemen contre les adventices du riz. Expire en Mai 2011 58 TOPSTAR 400 SC III Bayer CropScience oxadiargyl (400g/l) 0332-H0/He/08-07/HOM-SAHEL Herbicide autorisé contre les adventices du riz et XXI Expire en Août 2012 des plaines inondables. 59 TOUCHDOWN FORTE III Syngenta glyphosate (500 g/l) 0469-A1/He/07-09/APV-SAHEL Herbicide systémique non sélectif autorisé contre 500 SL Expire en Juillet 2012 les mauvaises herbes annuelles et pérennes avant plantation ou semis de toutes cultures 60 CALRIZ II Arysta LifeScience propanil (360 g/l) / triclopyr 0597-A0/He/05-11/APV-SAHEL Herbicide autorisé contre les adventices en post-levée du riz. (72g/l) Expire en Mai 2014 61 II Senchim fluométuron (250g/l) / diuron 0593-A0/He/05-11/APV-SAHEL Herbicide autorisé pour lutter contre les graminées et (250 g/l) les dicotylédones annuelles du cotonnier. CONDOR 500 SC Expire en Mai 2014 62 III BASF cycloxidim (100g/l) 0515-A1/He/05-11/APV-SAHEL Herbicide autorisé contre les plantes adventices en post-levée FOCUS ULTRA 100 EC Expire en Mai 2014 du cotonnier. 63 FOURALAN 480 SL III Comptoir 2000 glyphosate (480 g/l) 0411-H0/He/05-11/HOM-SAHEL Herbicide systémique non sélectif autorisé en post-levée Expire en Mai 2016 contre les adventices annuelles et pérennes avant le semis de la culture 64 II Topex-Agro glyphosate (410 g/l) 0484-A1/He/05-11/APV-SAHEL Herbicide systémique non sélectif autorisé en post levée contre les adventices annuelles et pérennes avant semis des cultures Expire en Mai 2014 GLYCEL 410 SL 65 HERBALM 720 SL III ALM International 2,4-D amine (720g/l) 0377-A0/He/05-11/APV-SAHEL Herbicide sélectif autorisé contre les mauvaises herbes à feuilles larges du riz. Expire en Mai 2014 66 III Bayer isoxaflutole (50 g/l) / 0521-A1/He/05-11/APV-SAHEL Herbicide autorisé en prélevée contre les plantes adventices du maïs. aclonifen (333 g/l) Expire en Mai 2014 LAGON 380 SC 67 ROUNDUP 360 K III La Cigogne glyphosate (306 g/l) 0617-A0/He/05-11/APV-SAHEL Herbicide autorisé en post-levée contre les mauvaises herbes annuelles et pérennes avant semis des cultures Expire en Mai 2014 68 ROUNDUP 450 III La Cigogne glyphosate (450 g/l) 0618-A0/He/05-11/APV-SAHEL Herbicide autorisé en post-levée contre les mauvaises TURBO K herbes annuelles et pérennes avant semis des cultures. Expire en Mai 2014 79 STOMP 330 EC III BASF pendimethaline (330 g/l) 0517-A1/He/05-11/APV-SAHEL Herbicide autorisé contre les adventices en pré -levée du maïs. Expire en Novembre 2015 70 TOPRANIL 480 EC III Topex-Agro Elevage propanil (480 g/l) 0529-A1/He/05-11/APV-SAHEL Herbicide systémique sélectif autorisé en post-levée Développement contre les adventices du riz. Expire en Mai 2014 XXII INSECTICIDES 1 ACTARA 25 WG III Syngenta thiamethoxam (250 g/kg) 0544-A0/In/05-08/APV- Insecticide autorisé contre la mouche blanche SAHEL sur Haricot, Tomate et Gombo et sur cochenilles Expire en Mai 2011 du manguier. 2 ACTELLIC 50 EC III Syngenta pirimiphos-méthyl (50g/l) 0167-A0/In/01-10/APV- Insecticide autorisé en santé publique contre SAHEL les insectes volants et les insectes rampants. Expire en Janvier 2013 3 AVAUNT 150 SC III MPC indoxacarb (150g/l) 0233-H0/In/06-10/HOM- Insecticide autorisé contre les insectes SAHEL phyllophages et carpophages du cotonnier. Expire en Juin 2015 4 AMSAC 150 SC II Savana indoxacarb (150 g/l) 0557-A0/In/07-09/APV- Insecticide autorisé contre les insactes SAHEL phyllophages et carpophages du cotonnier Expire en Juillet 2012 5 ATTAKAN C 344 EC II Arysta LifeScience cyperméthrine (144 g/l) et 0496-A1/In/07-09/APV- Insecticide autorisé contre les chenilles imidacloprid (200 g/l) SAHEL phyllophages, carpophages et les pucerons du Expire en Juillet 2011 cotonnier 6 AVAUNT 150 EC II Arysta LifeScience indoxacarb (150 g/l) 0609-A1/In/05-10/APV- Insecticide autorisé contre les chenilles SAHEL carpophages et phyllophages du cotonnier Expire en Mai 2013 7 Bacillus thurinqiensis (120 g/l ) 0595-A0/In/07-09/APV- Insecticide biologique autorisé contre BATIK III Arysta LifeScience SAHEL Plutella et autres chenilles ravageurs du chou Expire en Juillet 2012 8 bacillus thuringiensis (32.000 0614-A0/In/11-10/APV- Insecticide autorisé contre les chenilles du chou. BATIK WG III Arysta LifeScience Ul/mg) SAHEL Expire en Novembre 2013 9 0503-A1/In/05-10/APV- Insecticide autorisé contre les moustiques BISTAR 10 WP II Arysta LifeScience bifenthrine (100 g/l) SAHEL vecteurs de malaria Expire en Mai 2013 10 Arysta LifeScience thirame (250g/l) / chlorpyrifos 0551-A0/In/11-10/APV- Insecticide autorisé contre les insectes phyllophages, II éthyl (250 g/l) SAHEL carpophages et piqueurs suceurs du cotonnier Expire en Novembre 2013 CALTHIO C 50 WS 11 CALFOS 500 EC II Arysta LifeScience profenofos (500 g/l) 0340-H0/In,Ac/05-08/HOM- Insecticide contre les chenilles phyllophages, SAHEL carpophages, les piqueurs suceurs et les acariens du Expire en Mai 2013 cotonnier 12 0478-A1/In/07-09/APV- Insecticide autorisé contre les chenilles phyllophages et CALIFE 500 EC II Savana profénofos (500 g/l) SAHEL carpophages du cotonnier Expire en Juillet 2012 13 CAPT 88 EC II ALM International acétamipride (16 g/l) et 0415-H0/In/11-10/HOM- Insecticide contre les chenilles et les piqueurs-suceurs du cyperméthrine (62 g/l) SAHEL cotonnier. Expire en Novembre 2015 14 CAPT 96 EC II ALM International acétamipride (24 g/l) / 0510-A0/In,Ac/11-10/APV- Insecticide autorisé contre les insectes et les mouches blanches. cyperméthrine (72 g/l) SAHEL Expire en Novembre 2013 15 CONQUEST C 88 EC II Arysta LifeScience acétamipride (16g/l) et 0240-H0/In/07-09/HOM- Insecticide autorisé contre les chenilles phyllophages, cyperméthrine (80g/l) SAHEL carpophages et les pucerons du cotonnier Expire en Juillet 2014 16 CONQUEST C 176 II Arysta LifeScience acétamipride (32 g/l) et 0493-A1/In/07-09/APV- Insecticide autorisé contre les chenilles phyllophages, EC cyperméthrine (144 g/l) SAHEL carpophages et les acariens du cotonnier XXIII Expire en Juillet 2012 17 0296-H0/In/11-10/HOM- Insecticide autorisé en traitement de semences contre CRUISER 350 FS III Syngenta thiamethoxam (350g/l) SAHEL les insectes du sol en culture du cotonnier. Expire en Novembre 2015 18 CYPERCAL P 690 II Arysta LifeScience cyperméthrine (90g/) et 0598-A0/In/07-09/APV- Insecticide autorisé contre les chenilles phyllophages, EC profénofos (600g/l) SAHEL carpophages et les insectes piqueurs-suceurs du cotonnier Expire en Juillet 2012 19 CYPERCAL 50 EC III MPC cyperméthrine (50g/l) 0216-H0/In/06-10/HOM- Insecticide autorisé contre les insectes ravageurs de la tomate. SAHEL Expire en Juin 2015 20 0451-A0/In/05-08/APV- Insecticide autorisé contre Helicoverpa sur tomate et DECIS 25 EC II Bayer CropScience deltamethrine (25 g/l) SAHEL haricot vert et les coléoptères du gombo Expire en Mai 2011 21 DETIA GAS EX-B Ib Detia Degesch Gmbh phosphure d’aluminium (570 0498-H0/In/01-10/HOM- Insecticide autorisé contre les ravageurs des denrées g/kg) SAHEL stockées (Usage strictement professionnel) Expire en Janvier 2015 22 DIMILIN GR-2 III Chemtura diflubenzuron (200 g/kg) 0582-A0/In/07-09/APV- Insecticide autorisé contre les larves des moustiques SAHEL dans les gîtes larvaires Expire en Juillet 2012 23 DIMILIN OF 6 II Uniroyal Chemical diflubenzuron (60 g/l) 0058-H2/In/07-15/HOM- Insecticide autorisé contre les locustes. SAHEL Expire en Novembre 2015 24 DIMILIN TB-2 III Chemtura diflubenzuron (200 g/kg) 0581-A0/In/07-09/APV- Insecticide autorisé contre les larves des moustiques SAHEL dans les gîtes larvaires Expire en Juillet 2012 25 DIMILIN WP-25 III Chemtura (250 g/kg) diflubenzuron (250 g/kg) 0583-A0/In/07-09/APV- Insecticide autorisé contre les larves des moustiques SAHEL dans les gîtes larvaires Expire en Juillet 2012 26 DOUBLE ACTION III Oro tétramétrine(2g/l)/ 0448-A0/In/06-10/APV- Insecticide autorisé en usage domestique contre ORO perméthrine(2.5g/l)/d-fénotrine SAHEL les insectes volants et rampants. (1g/l) Expire en Juin 2013 27 DURSBAN 4 EC II Dow Agro Sciences chlorpyriphos-ethyl (480 g/l) 0011-H2/In/07-07/HOM- Insecticide autorisé contre les ravageurs des agrumes, SAHEL du caféier, du cotonnier, et des cultures maraîchères. Expire en Juillet 2012 28 DURSBAN 5% DP III Dow Agro Sciences chlorpyriphos-éthyl (50 g/kg) 0002-H2/In/07-07/HOM- Insecticide autorisé contre les sautériaux, les fourmis et les SAHEL termites Expire en Juillet 2012 29 DURSBAN 5 G III Dow Agro Sciences chlorpyriphos-éthyl (50 g/kg) 0003-H2/In/07-07/HOM- Insecticide autorisé contre les termites, les noctuelles, SAHEL les tampins, les vers blancs sur maïs et sorgho. Expire en Juillet 2012 30 DURSBAN 450 ULV II Dow Agro Sciences chlorpyriphos-éthyl (450 g/l) 0001-H2/In/07-07/HOM- Insecticide autorisé contre les locustes et sautériaux en SAHEL traitement foliaire. Expire en Juillet 2012 31 DURSBAN 24 ULV II Dow Agro Sciences chlorpyriphos-éthyl (240 g/l) 0004-H2/In/07-07/HOM- Insecticides autorisé contre les sautériaux et le criquet pèlerin. SAHEL Expire en Juillet 2012 XXIV 32 EFORIA 045 ZC II Syngenta thiamethoxam (30g/l)/ et 0608-A0/In/06-10/APV- Insecticide autorisé contre les insectes piqueurs suceurs, lambda-cyhalothrine (15g/l) SAHEL les phyllophages et carpophages du cotonnier. Expire en Juin 2013 33 EMACOT 019 EC II Savana emamectine benzoate (19 g/l) 0619-A0/In/11-10/APV- Insecticide autorisé contre les insectes phyllophages, SAHEL carpophages et les piqueurs suceurs du cotonnier Expire en Novembre 2013 34 EMIR 88 EC II Savana cyperméthrine (72 g/l) et 0476-A1/In/07-08/APV- Insecticide autorisé contre les chenilles et les insectes acétamipride (16 g/l) SAHEL piqueurs suceurs du cotonnier. Expire en Juillet 2011 35 II ALM International profénofos (500 g/l) 0410-H0/In/11-10/HOM- Insecticide autorisé contre les insectes phyllophages et SAHEL carpophages du cotonnier. FANGA 500 EC Expire en Novembre 2013 36 FENICAL 3 DP III Arysta LifeScience fenitrothion (3 g/kg) 0455-A1/In/07-08/APV- Insecticide autorisé contre les acridiens. SAHEL Expire en Juillet 2011 37 FENICAL400 UL III Arysta LifeScience fenitrothion (400 g/l) 0456-A1/In/07-08/APV- Insecticide autorisé contre les acridiens SAHEL Expire en Juillet 2011 38 FYFANON 880 EC III Cheminova malathion (880 g/l) 0495-A1/In/07-09/APV- Insecticide autorisé contre les chenilles phyllophages SAHEL et carpophages du cotonnier. Expire en Juillet 2012 39 FYFANON 925 UL III Cheminova malathion (925 g/l) 0447-A1/In/07-08/APV- Insecticide autorisé contre les locustes et les sautériaux. SAHEL Expire en Juillet 2011 40 GREEN MUSCLE III Fondation Agir métarhizium flavoviride 0243-H0/In/01-10/HOM- Insecticide biologique autorisé contre les locustes et les anisoplae (5.1010 spores/g) SAHEL sautériaux. Expire en Janvier 2015 41 ICON 10 CS III Syngenta lambda-cyhalothrine (100g/l) 0518-A0/In/01-10/APV- Insecticide autorisé en santé publique contre les moustiques SAHEL vecteurs du paludisme et de la malaria. Expire en Janvier 2013 42 KARATÉ MAX 2,5 III Syngenta lambda-cyhalothrine (25 g/l) 0417-A1/In/07-08/APV- Insecticide autorisé contre les insectes des cultures WG SAHEL vivrières et maraîchères. Expire en juillet 2011 43 KART 500 SP II La Cigogne cartap (500 g/kg) 0585-A0/In/01-10/APV- Insecticide autorisé contre les insectes ravageurs du chou SAHEL Expire en Janvier 2013 44 K- OPTIMAL II La Cigogne lambda-cyhalothrine (15 g/l) et 0586-A0/In/01-10/APV- Insecticide autorisé contre les insectes ravageurs du chou acétamipride (20 g/l) SAHEL Expire en Janvier 2013 45 K-OTHRINE 250 WG III Bayer PTY deltaméthrine (250g/kg) 0590-A0/In/07-09/APV- Insecticide autorisé en santé publique contre les insectes SAHEL volants et rampants Expire en Juillet 2012 46 LAMANET 46 EC II DTE lambda-cyhalothrine (30 g/l) / 0564-A0/In/11-10/APV- Insecticide autorisé contre les insectes phyllophages et acétamipride (16 g/l) SAHEL carpophages du cotonnier. Expire en Novembre 2013 47 LAMBDACAL P 636 II Arysta LifeScience lambda-cyhalothrine (36 g/) et 0599-A0/In/07-09/APV- Insecticide autorisé contre les chenilles phyllophages, EC profénofos (600 g/l) SAHEL carpophages et les insectes piqueurs-suceurs du cotonnier XXV Expire en Juillet 2012 48 LAMBDACAL P 212 II Arysta LifeScience lambda-cyhalothrine (12 g/l) et 0421-A1/In/05-07/APV- Insecticide autorisé contre les insectes phyllophages et EC profénofos (200 g/l) SAHEL carpophages du cotonnier Expire en mai 2010 49 LAMPRIDE 46 EC II Senchim AG lambda-cyhalothrine (30 g/l) et 0500-A0/In/05-07/APV- Insecticide autorisé contre les chenilles phyllophages, acétamipride (16 g/l) SAHEL carpophages et les insectes piqueurs suceurs du cotonnier. Expire en Mai 2010 50 LASER 480 SC III Dow AgroSciences spinosad (480 g/l) 0265-X0/In/05-08/APV- Insecticide autorisé contre Helicoverpa sur Tomate et Haricot SAHEL vert Expire en Mai 2011 51 NOMOLT 150 SC III BASF téflubenzuron (150 g/l) 0611-A0/In/11-10/APV- Insecticide autorisé contre les insectes phyllophages et SAHEL carpophages du cotonnier. Expire en Novembre 2013 52 PACHA 25 EC II Savana lambda-cyhalothrine (15g/l) / 0549-A0/In/06-10/APV- Insecticide autorisé contre les chenilles, les mouches blanches acétamipride (10g/l) SAHEL et les pucerons des cultures maraichères. Expire en Juin 2013 53 PHOENIX 88 EC II Senchim AG cyperméthrine (72 g/l) 0505-A1/In/08-10/APV- Insecticide autorisé contre les chenilles carpophages du acétamipride (16 g/l) SAHEL cotonnier. Expire en Août 2013 54 PHOSFINON 570 GE Ib STEPC phophure d’aluminium (570 g/l 0314-A0/In/05-08/APV- Insecticide autorisé en fumigation contre les insectes SAHEL des denrées stockées. Expire en Mai 2011 55 PROFENET 500 EC II DTE Profénofos (500 g/l) 0554-A0/In/06-10/APV- Insecticide autorisé contre les insectes phyllophages et SAHEL carpophages du cotonnier. Expire en Juin 2013 56 PYCHLOREX 480 SC II Agriphar chlorpyrifos-ethyl (480 g/l) 0523-A0/In/05-08/APV- Insecticide autorisé contre les termites et les SAHEL cochenilles du manguier Expire en Mai 2011 57 PYRICAL 5 DP II Arysta LifeScience chlorpyrifos-ethyl (5 g/l) 0454-A1/In/07-08/APV- Insecticide autorisé contre les acridiens. SAHEL Expire en Juillet 2011 58 PYRICAL 240 UL II Arysta LifeScience chlorpyrifos-ethyl (240 g/l) 0453-A1/In/07-08/APV- Insecticide autorisé contre les acridiens. SAHEL Expire en Juillet 2011 59 PYRICAL 480 UL II Arysta LifeScience chlorpyrifos-ethyl (240 g/l 0452-A1/In/07-08/APV- Insecticide autorisé contre les acridiens. SAHEL Expire en Juillet 2011 60 RELDAN 40 EC III Dow AgroSciences chlorpyrifos-méthyl (400 g/l) 0381-H0/In/11-10/HOM- Insecticide autorisé contre les insectes des cultures vivrières SAHEL en maraichères. Expire en Novembre 2015 61 SHEDID B 375 SC II Savana thiodicarbe (375 g/l) 0576-A0/In/01-09/APV- Insecticide autorisé contre les chenilles carpophages SAHEL phyllophages Expire en Janvier 2012 du cotonnier. 62 SPINTOR POUDRE III Dow Agro Sciences spinosad (125g/kg) 0489-A0/In/07-09/APV- Insecticide autorisé contre les insectes ravageurs des grains SAHEL stockés pour la consommation humaine Expire en Juillet 2012 XXVI 63 SUCCSESS APPAT III Dow Agro Sciences spinosad (2.4 g/l) 0527-A0/In/05-08/APV- Insecticide autorisé contre la mouche des fruits du manguier 0.24 CB SAHEL Expire en Mai 2011 64 SUNEEM 1% EC III Senchim azadirachtine (10 g/l) 0607-A0/In/01-10/APV- Insecticide biologique autorisé contre les insectes du cotonnier SAHEL Expire en Janvier 2013 65 TENOR 500 EC II Senchim AG profenofos (500 g/l) 0325-H0/In/05-08/HOM- Insecticide autorisé contre les chenilles phyllophages et SAHEL carpophages du cotonnier. Expire en Mai 2013 66 TIHAN 175 O- TEQ III Bayer CropSciences flubendiamide (100g/l) et 0552-A0/In/01-09/APV- Insecticide autorisé contre les lépidoptères et les insectes spirotétramate (75g/l) SAHEL piqueurs suceurs du cotonnier. Expire en Janvier 2012 67 THUNDER 145 O- II Bayer CropSciences bétacyfluthrine (45 g/l) et 0492-A0/In/05-07/APV- Insecticide autorisé contre les chenilles carpophages, TEQ imidaclopride (100 g/l) SAHEL phyllophages Expire en Mai 2010 et les piqueurs suceurs du cotonnier. 68 TRACKER 16,5 UL III Arysta LifeScience tralométhrine (16,5g/l 0129-H0/In/08-07/HOM- Insecticide autorisé contre les locustes et contre les insectes SAHEL du cotonnier et des cultures maraîchères. Expire en Août 2012 69 TRICEL 480 EC III Topex-Agro Elevage Dévelop chlorpyrifos-ethyl (480 g/l) 0483-A0/In/05-08/APV- Insecticide contre les insectes phyllophages et carpophages SAHEL du cotonnier. Expire en Mai 2011 70 III Syngenta thiamethoxam (250 g/kg) 0544-A1/In/05-11/APV- Insecticide autorisé contre la mouche blanche sur Haricot, SAHEL Tomate et Gombo et sur cochenilles du manguier. ACTARA 25 WG Expire en Mai 2014 71 ACTELIC SUPER III Arysta LifeScience perméthrine (3g/kg) / pirimiphos- 0649-A0/In/05-11/APV- Insecticide autorisé contre les insectes ravageurs des denrées DUST méthyl (16g/kg) SAHEL stockées. Expire en Mai 2014 72 COBRA 120 EC II Arysta LifeScience acétamipride (64 g/l) / 0647-A0/In/05-11/APV- Insecticide autorisé contre les chenilles phyllophages et spinétoram (56 g/l) SAHEL carpophages et contre les insectes piqueurs-suceurs du Expire en Mai 2014 cotonnier. 73 CYPERANET 88 EC II DTE acétamipride (16 g/l) / 0563-A0/In/05-11/APV- Insecticide autorisé contre les chenilles phyllophages et cyperméthrine (72 g/l) SAHEL carpophages du cotonnier. Expire en Mai 2014 74 DECIS 25 EC II Bayer deltaméthrine (25 g/l) 0451-A1/In/05-11/APV- Insecticide autorisé contre Helicoverpa sur tomate et SAHEL haricot vert et les coléoptères du gombo. Expire en Mai 2014 75 DELTACAL 12,5 EC II Arysta LifeScience deltaméthrine (12.5 g/l) 0650-A0/In/05-11/APV- Insecticide autorisé contre Helicoverpa sur haricot vert. SAHEL Expire en Mai 2014 76 DJIGIKAN 800 EC III ALM International malathion (800 g/l) 0644-A0/In/05-11/APV- Insecticide autorisé contre les chenilles phyllophages et SAHEL carpophages du cotonnier. Expire en Mai 2014 77 II Savana emamectine benzoate (50 g/kg) 0620-A0/In/05-11/APV- Insecticide autorise contre les chenilles carpophages et SAHEL phyllophages du cotonnier. Expire en Mai 2014 EMACOT 050 WG 78 II Senchim Lambda-cyhalothrine (30 g/l) / 0500-A1/In/05-10/APV- Insecticide autorisé contre les chenilles phyllophages, LAMPRIDE 46 EC acétamipride (16 g/l) SAHEL carpophages et les insectes piqueurs suceurs du cotonnier. XXVII Expire en Mai 2013 79 LASER 480 SC III Dow AgroSciences spinosad (480 g/l) 0265-X1/In/05-11/APV- Insecticide autorisé contre Helicoverpa sur Tomate et Haricot SAHEL vert. Expire en Mai 2014 80 NOMAX 150 SC III BASF alpha-cyperméthrine (75 g/l)/ 0610-A0/In/05-11/APV- Insecticide autorisé contre les insectes phyllophages et téflubenzuron (75 g/l) SAHEL carpophages du cotonnier. Expire en Mai 2014 81 PHOSPHINON 570 Ib La Cigogne phophure d’aluminium (570 g/l) 0314-A1/In/05-11/APV- Insecticide autorisé en fumigation contre les insectes des GE SAHEL denrées stockées. Expire en Mai 2014 82 PYCHLOREX 480 EC II Agriphar chlorpyrifos-ethy (480 g/l) 0523-A1/In/05-11/APV- Insecticide autorisé contre les termites et les cochenilles du SAHEL manguier. Expire en Mai 2014 83 PYRICAL 5 G II Arysta LifeScience chlorpyrifos-éthyl (50g/ kg) 0652-A0/In/05-11/APV- Insecticide autorisé contre les insectes du sol. SAHEL Expire en Mai 2014 84 PYRICAL 480 EC II Arysta LifeScience chlorpyrifos-éthyl (480g/l) 0651-A0/In/05-11/APV- Insecticide autorisé contre les chenilles d’Helicoverpa sur tomate. SAHEL Expire en Mai 2014 85 SUCCESS APPAT III Dow AgroSciences spinosad (2.4 g/l) 0527-A1/In/05-11/APV- Insecticide autorisé contre la mouche des fruits du manguier. SAHEL Expire en Mai 2014 86 STEWARD 150 EC III Du Pont indoxacarb (150g/l) 0609-A1/In/05-10/APV- Insecticide autorisé contre les insectes phyllophages et SAHEL carpophages Expire en Mai 2013 du cotonnier. 87 TITAN 25 EC II Arysta LifeScience acétamipride (25g/l) 0605-A0/In/05-11/APV- Insecticide autorisé contre les insectes piqueurs-suceurs des SAHEL cultures maraîchères. Expire en Mai 2014 88 TRICEL 48%EC III Topex-Agro chlorpyrifos-ethyl (480 g/l) 0483-A1/In/05-11/APV- Insecticide contre les insectes phyllophages et carpophages du ElevageDéveloppement SAHEL cotonnier. Expire en Mai 2014 89 VIPER 46 EC II Arysta LifeScience indoxacarbe (30 g/l) / 0648-A0/In/05-11/APV- Insecticide autorisé contre les lépidoptères et autres insectes acétamipride (16 g/l) SAHEL piqueurs-suceurs de la tomate Expire en Mai 2014 INSECTICIDE/ 1 CALIFE B 250 EC II Savana profénofos (250 g/l) 0507-A0/In/01-09/APV- Insecticide / acaricide contre les chenilles ACARICIDE SAHEL carpophages phyllophages, les piqueurs sueurs et Expire en Janvier 2012 les acariens du cotonnier. 2 CAPORAL 500 EC II STEPC profenofos (500 g/l) 0313-A1/In,Ac/09-07/APV- Insecticide/acaricide autorisé contre les chenilles SAHEL phyllophages et carpophages, les piqueurs suceurs Expire en Septembre 2010 et les acariens du cotonnier 3 CAPT FORTE 184 II ALM International lambda cyhalothrine et (120g/l) 0511-A0/In,Ac/01-09/APV- Insecticide / acaricide contre les chenilles carpophages WG acétamipride (64 g/l) SAHEL phyllophages, Expire en Janvier 2012 les piqueurs sueurs et les acariens du cotonnier. XXVIII 4 0263-H0/In,Ac/01-09/HOM- Insecticide / acaricide autorisé contre les principales espèces CURACRON 500 EC III Syngenta profénofos (500 g/l) SAHEL phyllophages et carpophages et les acariens du cotonnier. Expire en Janvier 2014 5 CYPERCAL P 230 II Arysta LifeScience cyperméthrine (30g/) et 0227-H0/In,Ac/07-09/HOM- Insecticide/acaricide autorisé contre les chenilles phyllophages, EC profénofos (200g/l) SAHEL carpophages et les acariens du cotonnier Expire en Juillet 2014 6 CYPERCAL P 720 II Arysta LifeScience cypermthrine (120 g/l) et 0364-H0/In,Ac/11-10/HOM- Insecticide /acaricide autorisé contre les principaux insectes EC profenofos (600 g/l) SAHEL carpophages et phyllophages du cotonnier et contre les acariens. Expire en Novembre 2015 7 FURY P 212 EC II FMC zéta-cyperméthrine (12 g/l) et 0257-H0/In,Ac/05-08/HOM- Insecticide / acaricide autorisé contre les principales espèces profénfos (200 g/l) SAHEL phyllophages et carpophages et les acariens du cotonnier. Expire en Mai 2013 8 LAMDEX 165 EC II Makhteshim Chemical Works lambda-cyhalothrine (15 g/l 0433-A1/In,Ac/07-09/APV- Insecticide/ acaricide autorisé contre les chenilles phyllophages, Ltd chlorpyrifos éthyl (150 g/l) SAHEL carpophages et les acariens du cotonnier. Expire en Juillet 2012 9 LAMDEX 430 EC II Makhteshim Chemical Works lambda-cyhalothrine (30 g/l 0435-A1/In,Ac/07-08/APV- Insecticide/ acaricide autorisé contre les chenilles phyllophages, Ltd chlorpyrifos éthyl (400 g/l) SAHEL carpophages et les acariens du cotonnier. Expire en Juillet 2011 10 NOVA 400 EC II Senefura Sahel triazophos (400 g/l) 0535-A0/In,Ac/05-08/APV- Insecticide / acaricide autorisé contre les ravageurs du cotonnier SAHEL Expire en Mai 2011 1 APRON STAR 42 WS III Syngenta thiamethoxam (200 g/kg ) ; 0297-H0/In,Fo/01-10/HOM- Insecticide / fongicide autorisé contre les insectes et maladies INSECTICIDE/FONGICIDE mefenoxam (200 g/g) SAHEL du sol en traitement de semences des cultures difenoconazale et (20 g/kg) Expire en Janvier 2015 2 perméthrine (25 g/kg) / thirame 0636-A0/In,Fo/11-10/APV- Insecticide/fongicide autorisé contre les insectes et les CAIMAN ROUGE P II La Cigogne (250 g/kg) SAHEL champignons Expire en Novembre 2013 pathogènes en traitement de semences 3 IMIDALM T 450 WS III ALM International imidacloprid (350 g/kg) et 0513-A0/In,Fo/07-09/APV- Insecticide/fongicide autorisé en traitement de semences contre thirame (100 g/kg) SAHEL les insectes du sol et les maladies du cotonnier Expire en Juillet 2012 4 MOMTAZ 45 WS III Savana Imidacloprid (250g/kg) et 0559-A0/In,Fo/01-09/APV- Insecticide / fongicide autorisé en traitement de semences contre thirame (200g/kg) SAHEL les insectes champignons pathogènes du sol. Expire en Janvier 2012 5 MOMTAZ 45 WS III Savana Imidacloprid (250g/kg) et 0559-A0/In, Fo/01-09/APV- Insecticide / fongicide autorisé en traitement de semences contre thirame (200g/kg) SAHEL les insectes champignons pathogènes du sol. Expire en Janvier 2012 FONGICIDES 1 DITHANE M 45 III Dow Agro Sciences mancozeb (800g/kg) 0466-A0/Fo/07-09/APV- Fongicide à large spectre autorisé contre les maladies des SAHEL cultures maraichères Expire en Juillet 2012 2 IPPON 500 SC II Agriphar iprodione (500 g/l) 0524-A0/Fo/05-08/APV- Fongicide utilisé contre Alternaria sur tomate et Rizoctonia SAHEL sur Haricot vert Expire en Mai 2011 3 SYSTHANE 240 EC III Dow Agro Sciences miclobutanil (240 g/l) 0449-A0/Fo/07-09/APV- Fongicide autorisé contre les maladies des cultures maraichères SAHEL XXIX Expire en Juillet 2012 4 IPPON 500 SC II Agriphar iprodione (500g/l) 0524-A1/Fo/05-11/APV- Fongicide autorisé contre Alternaria sur tomate et Rizoctonia SAHEL sur Haricot vert. Expire en Mai 2014 ROTONTICIDE 1 COMMANDO Ib Topex-Agro Elevage Phosphide de zinc 0485-A0/R0/05607/APV- Rodenticide autorisée comme appât contre les rats et les souris développement SAHEL Expire en mai 2010 XXX