43015 Équipe de suivi et d'évaluation du SIDAdans le monde - GAMET Programme mondial de lutte contre le VIH/SIDA B A N Q U E M O N D I A L E Manuel de planification et de gestion axée sur les résultats en matière de VIH/SIDA Formuler / Réviser la strategie Evaluer les changements Analyser les preuves Surveiller Definir les résultats, les résultats les cibles Priorites, choix, coût Septembre 2007 MANUEL DE PLANIFICATION ET DE GESTION AXÉE SUR LES RÉSULTATS EN MATIÈRE DE VIH/SIDA Équipe de suivi et d'évaluation du SIDA dans le monde - GAMET Programme mondial de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale Septembre 2007 Programme mondial de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale La présente série est publiée par le Programme mondial de lutte contre le VIH/SIDA du Réseau Développement humain de la Banque mondiale. Elle vise à la fois à diffuser rapidement auprès d'un large public de nouvelles études sur la lutte contre le VIH/SIDA qui présentent un intérêt particulier et à alimenter la réflexion et les discussions dans ce domaine. Les observations, interprétations et conclusions présentées ici n'engagent que leur(s) auteur(s) et ne sauraient être attribuées à la Banque mondiale, aux institutions qui lui sont affiliées, à des membres du Conseil des Administrateurs, ni aux pays qu'ils représentent. Les personnes qui souhaiteraient citer ou utiliser ces informations doivent tenir compte du fait que certaines des données publiées dans la série sont préliminaires. Les études de la série peuvent être consultées sur le site www.worldbank.org/AIDS (cliquer sur « publications »). Pour obtenir des exemplaires gratuits de ces études, veuillez contacter l'auteur dont le nom figure au bas de la page iii du document. Toute question sur la série ou toute étude destinée à être publiée doivent être adressées directement à Joy de Beyer (jdebeyer@worldbank). Les études dont la publication est demandée doivent avoir été préalablement revues et autorisées par le département parrainant la demande qui prendra à sa charge les coûts de publication. Le département commanditaire et les auteurs de l'étude assument l'entière responsabilité de la qualité du contenu technique et de la présentation des informations publiées dans la série. Équipe de suivi et d'évaluation du SIDA dans le monde L'Équipe chargée du suivi et de l'évaluation du SIDA dans le monde (GAMET) opère à la Banque mondiale pour le compte de l'ONUSIDA et des institutions associées. GAMET a pour mission d'améliorer la qualité des activités de suivi et d'évaluation de la lutte contre le VIH/SIDA, de renforcer les capacités nationales et les systèmes opérationnels de suivi et d'évaluation dans les pays, et de promouvoir l'utilisation des données générées par ces systèmes pour améliorer les programmes nationaux et les résultats obtenus par les pays. GAMET aide également les équipes opérationnelles à faire en sorte que les activités de suivi et d'évaluation fassent partie intégrante des projets dont elles ont la charge et que ceux-ci soient axés sur l'obtention de résultats. Photos de couverture par Carnemark, Yosef Hadar, Janet Leno et Shehzad Noorani © 2007 The International Bank for Reconstruction and Development / The World Bank 1818 H Street, NW Washington, DC 20433 Tous droits réservés. ii MANUEL DE PLANIFICATION ET DE GESTION AXÉE SUR LES RÉSULTATS EN MATIÈRE DE VIH/SIDA Rosalía Rodriguez-García et Jody Zall Kusek Le Programme de lutte contre le VIH/SIDA dans le monde de la Banque mondiale Abrégé : Le présent manuel a été conçu pour guider les pays qui s'emploient à formuler ou reformuler leur stratégie nationale de lutte contre le VIH/SIDA ou à élaborer de nouvelles mesures pour combattre l'épidémie. Il initie le lecteur à une approche de la réflexion et de la planification guidée par l'observation et orientée vers l'obtention de résultats. Le Cycle des résultats qu'il définit offre un cadre pour faciliter l'organisation et le déroulement du processus de planification et l'élaboration d'un document de stratégie qui guide la mise en oeuvre ultérieure du programme. C'est une approche logique, qui vise à améliorer la formulation des politiques et la planification stratégique et, partant, les résultats du programme. Mots clés : Gestion axée sur les résultats, Cycle des résultats, VIH/SIDA, Suivi, Évaluation, Banque mondiale, GAMET, Stratégie, Planification. Déni de responsabilité : Les observations, interprétations et conclusions présentées ici n'engagent que leur(s) auteur(s) et ne sauraient être attribuées à la Banque mondiale, à des membres du Conseil des Administrateurs, ni aux pays qu'ils représentent. Auteur-correspondant : Rosalia Rodriguez-Garcia, World Bank, 1818 H Street, NW, MSN G8-802, Washington DC, 20433. Courriel : rrodriguezgarcia@worldbank.org Vice-président Joy Phumaphi Réseau Développement humain Directeur Debrework Zewdie Programme de lutte contre le VIH/SIDA dans le monde iii Sigles et abréviations CRIS Système d'information sur la riposte des pays FNUAP Fonds des Nations Unies pour la population GAMET Équipe de suivi et d'évaluation du SIDA dans le monde GFATM Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme IEC Information, éducation et communication NAC Comité ou Conseil national de lutte contre le sida ODM Objectifs de développement pour le Millénaire OMS Organisation mondiale de la santé ONG Organisation non gouvernementale ONUSIDA Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA PEPFAR Plan de secours d'urgence aux victimes du sida du Président des États-Unis PNUD Programme des Nations Unies pour le développement SIDA Syndrome de l'immunodéficience acquise SRP Stratégie de réduction de la pauvreté UNICEF Fonds des Nations Unies pour l'enfance VIH Virus de l'immunodéficience humaine iv Table des matières PRÉFACE....................................................................................................................................VII REMERCIEMENTS.................................................................................................................. VIII PREMIÈRE PARTIE................................................................................................................ 1 1. Introduction à la « gestion axée sur les résultats »........................................................ 1 2. Contexte mondial de la lutte contre le VIH/SIDA......................................................... 3 3. Fonder le Cycle des résultats sur des observations ....................................................... 4 3.1. L'élaboration des politiques publiques..................................................................... 4 3.2. La planification stratégique ...................................................................................... 5 3.3 Une gestion axée sur les résultats ............................................................................. 7 3.4. Suivi-évaluation axé sur les résultats........................................................................ 9 4. Appliquer le Cycle des résultats à la formulation de la stratégie .............................. 10 Phase 1 : Analyser les données sur le VIH/SIDA et sur la riposte nationale .................... 13 Phase 2 : Identifier les résultats ­ Réalisations et indicateurs ........................................... 14 Phase 3 : Sélectionner des programmes stratégiques......................................................... 17 Phase 4 : Sélectionner les interventions essentielles pour chaque programme et en chiffrer le coût................................................................................................................................. 19 Phase 5 : Définir les modalités de suivi des résultats et des ressources ............................ 22 Phase 6 : Définir les modalités d'évaluation de l'évolution de l'épidémie, y compris les résultats de la riposte nationale.......................................................................................... 26 Phase 7 : Se fonder sur les données d'observation pour élaborer la prochaine stratégie .. 28 5. Le document de stratégie............................................................................................... 29 5a. Principaux éléments d'un document de stratégie ................................................... 29 5b. Éléments indiquant qu'un document de stratégie est axé sur les résultats ............. 31 5c. Amélioration de la qualité....................................................................................... 32 6. Conclusion....................................................................................................................... 32 DEUXIÈME PARTIE ­ NOTES À L'INTENTION DES FORMATEURS....................... 33 TROISIÈME PARTIE ­ PRÉSENTATION POWERPOINT ............................................ 35 Bibliographie et ressources.................................................................................................... 91 Sources consultées sur l'internet (dans l'ordre alphabétique)............................................... 96 ANNEXE 1 : Définitions...................................................................................................... 98 ANNEXE 2 : Cadre de résultats et Menu d'indicateurs..................................................... 102 ANNEXE 2 : Exemple de liste de vérification pour planifier la formulation et/ou la révision d'une stratégie nationale........................................................................................ 106 v Liste des figures Figure 1 : Le Cycle des résultats..................................................................................................... 2 Figure 2 : Équipe chargée de planifier la stratégie nationale : qualifications requises .................. 6 Figure 3 : Principes de la planification stratégique ........................................................................ 6 Figure 4 : Évolution de la gestion axée sur les résultats................................................................. 8 Figure 5 : La Chaîne des résultats : une approche logique........................................................... 10 Figure 6 : Les caractéristiques d'une stratégie axée sur les résultats ........................................... 11 Figure 7 : Définitions de certains termes clés utilisés pour décrire l'épidémie............................ 14 Figure 8 : Définitions de termes se rapportant aux réalisations-résultats et au Cadre des résultats............................................................................................ 15 Figure 9 : Exemple de tableau sur les réalisations, les indicateurs, les données de référence et les cibles visées (Prévention) ................................................................................ 16 Figure 10 : Exemple de tableau sur les réalisations, les indicateurs, les données de référence et les cibles visées (Traitement) ................................................................................ 17 Figure 11 : Application de la Chaîne logique des résultats à la lutte contre le VIH/SIDA ............................................................................................................. 18 Figure 12 : Actions programmatiques essentielles dans la prévention du VIH............................ 20 Figure 13 : Modèle de tableau récapitulatif des indicateurs et des cibles .................................... 23 Figure 14 : Exemple de Cadre des résultats.................................................................................. 24 Figure 15 : Composantes d'un système opérationnel de suivi et d'évaluation............................. 25 Figure 16 : Informations disponibles sur les principaux groupes, pays d'Amérique centrale ..... 26 Figure 17 : Analyse des progrès réalisés : le cadre logique ZANARA........................................ 28 vi PRÉFACE Le présent manuel est le fruit de l'expérience acquise par GAMET dans le cadre des services de conseil qu'elle offre aux décideurs publics et aux responsables de la planification de programmes pour les aider à planifier et à programmer des interventions efficaces, axées sur l'obtention de résultats explicites et clairement définis. Il reflète les conseils et les enseignements dispensés pendant des années par l'Équipe dans des domaines tels que l'analyse des politiques publiques, la planification stratégique et le suivi et l'évaluation de programmes, ainsi que les leçons tirées de l'action collective menée par le Programme de lutte contre le VIH/SIDA dans le monde, que ce soit en collaborant avec les collègues de l'institution ou en aidant par ses conseils opérationnels à mieux planifier des interventions axées sur les résultats, à mesurer les résultats obtenus, et à mettre en oeuvre des activités de suivi et d'évaluation dans de nombreux pays à revenu élevé ou à faible revenu. Le manuel est organisé en trois parties complémentaires. La première, qui constitue le corps du texte, présente les éléments de base de l'analyse. Cette partie décrit l'approche qui consiste à planifier des interventions stratégiques axées sur les résultats, ce que cette approche implique en termes de production et d'utilisation d'informations stratégiques, et le solide dispositif de suivi et d'évaluation à mettre en place à cet effet. Le présent manuel peut constituer un support très utile pour dispenser des conseils et/ou une formation. C'est pourquoi la deuxième partie contient quelques brèves indications destinées à guider les formateurs. La troisième partie est une série de diapositives qui explicitent davantage la démarche suivie et qui fournissent des exemples et des modèles pour aider les responsables de la planification à formuler des stratégies nationales et à élaborer leurs documents de stratégie. Les diapositives sont présentées dans un ordre logique qui suit les sept phases du Cycle des résultats. Ces diapositives et certaines parties du manuel ont été présentées dans plusieurs enceintes et utilisées avec succès pour soutenir des opérations, programmer des interventions, formuler des stratégies et planifier la collecte des informations stratégiques nécessaires à une gestion axée sur les résultats. Cette publication a été conçue comme un manuel générique que les pays, les organismes d'exécution et les ONG peuvent adapter à leurs propres besoins et en fonction des circonstances. Elle n'a pas pour objet de fournir des directives, mais plutôt de faire la synthèse des principales informations qui sous-tendent la planification stratégique axée sur les résultats et de faciliter l'application de cette formule. Pour plus de commodité, le manuel est disponible en version imprimée et sous forme électronique ­ un CD-ROM est inclus. Cette publication est un document évolutif. Les éditions à venir incorporeront les leçons tirées de l'utilisation du manuel dans différents contextes. Le Manuel de planification et de gestion axée sur les résultats peut également être consulté à partir du site du Programme de lutte contre le VIH/SIDA dans le monde de la Banque mondiale à l'adresse suivante : www.worldbank.org/aids (dans la partie du site consacrée aux activités de suivi et d'évaluation ou sur la page des publications). Le manuel indique également l'adresse internet d'autres entités et fait référence à des documents que le lecteur souhaitera peut-être consulter pour en apprendre davantage sur certains thèmes particuliers ou sur l'approche suivie par tel ou tel organisme. L'objectif est d'inciter à approfondir l'étude de ressources complémentaires. vii REMERCIEMENTS Le présent manuel a été conçu et réalisé par deux auteurs principaux, Rosalia Rodriguez-García et Jody Zall Kusek. La publication finale n'en est pas moins le fruit d'un effort collectif. Les auteurs remercient leurs collègues de la Banque mondiale et d'autres institutions, en particulier de l'ONUSIDA, de l'Organisation panaméricaine de la santé et de l'OMS, de l'Institut national de la santé publique de Cuernavaca au Mexique et de Futures Institute, pour leurs contributions et leurs avis précieux. En signe de reconnaissance, nous indiquons ci-après leurs noms ­ dans l'ordre alphabétique : Stefano M. Bertozzi Rene Bonnel Steven Forsythe Eric Gaillard Marelize Gorgens-Albino Janet Leno N'della N'Jie Robert Oelrichs Patrick Lumumba Osewe Greet Peersman Hernán Rosenberg Deborah Rugg George Tempo Bob Verbruggen Juliana Victor-Ahuchogu David Wilson Annick Wouters Les auteurs remercient également Joy de Beyer pour ses judicieux conseils éditoriaux, et Uma Balasubramanian pour son aide. viii MANUEL DE PLANIFICATION ET DE GESTION AXÉE SUR LES RÉSULTATS EN MATIÈRE DE VIH/SIDA PREMIÈRE PARTIE 1. Introduction à la « gestion axée sur les résultats » La communauté mondiale du développement reconnaît qu'il faut privilégier « une gestion davantage axée sur les résultats », c'est-à-dire améliorer le mode de fonctionnement des pouvoirs publics en veillant à ce que les ressources soient utilisées plus efficacement pour mettre en en oeuvre des politiques et des programmes de lutte contre le VIH qui permettent d'obtenir des résultats sur le terrain. Dans ce contexte, savoir ce qui se passe réellement à l'échelon opérationnel revêt une importance stratégique énorme. La difficulté consiste à fournir en temps voulu des informations de qualité qui facilitent la prise de décision au moment critique, et à aider les praticiens du développement à intégrer l'utilisation de ces informations concrètes dans leurs activités.1 Au début de 2003, la Banque mondiale s'est laissé guider dans son approche de l'amélioration de l'efficacité de l'aide par le souci d'assurer une « gestion axée sur les résultats ».2 Ce type de gestion permet d'approfondir le dialogue avec les clients et les gouvernements, et il donne lieu à la mise en place de modèles opérationnels davantage axés sur les réformes et l'obtention de résultats tangibles sur le terrain.3 À mesure que les pays se familiarisent avec la lutte contre le VIH/SIDA, des pressions grandissantes s'exercent sur les autorités nationales chargées de combattre l'épidémie et sur les décideurs pour qu'ils montrent les résultats obtenus grâce aux politiques et aux programmes mis en oeuvre au plan national. Les gouvernements et leurs partenaires sont déterminés à faire en sorte que les ressources servent effectivement à appuyer les ripostes mises en place à l'échelle du pays pour combattre le VIH. Au bout du compte, l'efficacité des stratégies nationales sera jugée à l'aune de leur impact et des résultats qu'elles auront produits, c'est-à-dire en fonction de l'efficacité avec laquelle les services de prévention, de traitement et de soins qu'elles auront déployés auront permis de maîtriser l'épidémie de VIH et d'améliorer les conditions de vie des personnes infectées par le virus. Les pays souhaitent concevoir des politiques et des stratégies et mettre en place des programmes et des projets qui permettent d'intensifier effectivement les actions de prévention, de traitement et de soins dans le domaine de la lutte contre le VIH, et ce, de manière durable. Ils s'efforcent également de renforcer les partenariats à l'échelon national pour soutenir plus efficacement la lutte contre le virus et obtenir des résultats tangibles. Il n'est pas facile de formuler des politiques et des programmes de lutte contre le VIH/SIDA, de planifier et de mettre en oeuvre une stratégie, de mobiliser des 1Rodriguez-Garcia et White, 2005. 2http://www.mfdr.org. Site web de la Banque mondiale consacré à la gestion axée sur les résultats. 3Rodriguez-Garcia et White, 2005. 1 ressources et de les utiliser efficacement. La planification de politiques et de stratégies nationales est une entreprise complexe ; c'est pourquoi la mise à disposition de modèles et d'outils qui simplifient cette tâche dans des domaines essentiels peut aider les responsables de la planification à savoir où ils en sont dans le processus et à concentrer systématiquement leurs efforts sur les activités qui doivent être menées à bien. Le présent document n'est pas un mode d'emploi. Axé sur l'obtention de résultats dans la lutte contre le VIH/SIDA, ce Manuel de planification et de gestion a plutôt pour objectif d'aider les pays à se doter de nouvelles politiques et/ou d'une stratégie nationale de lutte contre le VIH/SIDA, ou à modifier celle(s) qu'ils ont déjà, en les initiant à une approche de la réflexion et de la planification qui soit guidée par l'observation et orientée vers l'obtention de résultats. Le Cycle des résultats définit un cadre pour organiser et faciliter le processus de planification et l'élaboration du document de stratégie qui guidera la future application du programme. Les étapes 1 à 7 indiquées dans la figure 1 reflètent une approche logique, qui vise à améliorer la formulation des politiques et la planification stratégique et, partant, les résultats du programme. Figure 1 : Le Cycle des résultats Présentation du Cycle des résultats CYCLE DES RÉSULTATS appliqué à la planification de la Élaboreine r la stratégie de lutte contre le VIH prochabase stratégie sur la des Formuler/revoir observations 7 la stratégie de lutte 1 contre le VIH Définir modalités Analyser les données sur d'évaluation l'épidémie et les ripostes de l'évolution de nationales face au VIH l'épidémie 2 6 Identifier les résultats -Réalisations et indicateurs- Définir les modalités de suivi des résultats Sélectionner les grandes 3 interventions ­ En 5 chiffrer le coût ­ Identifier Sélectionner les ressources 4 les programmes stratégiques 4 Source : R. Rodriguez-García, GHAP, Banque mondiale, 2007. Le principe sur lequel est fondé le Cycle des résultats est que la formulation de la stratégie est guidée par la politique nationale. La mise en oeuvre du Cycle des résultats fait néanmoins intervenir non seulement les décideurs publics, mais aussi les personnels 2 techniques au stade de la planification stratégique. Un aspect important de la planification stratégique - si l'on en croit les observations - consiste en effet à présenter aux dirigeants politiques (souvent le ministre de la Santé ou le Conseil des ministres) les données concrètes qui ont été recueillies sur les changements intervenus dans l'épidémie, sur son évolution et sur la manière dont les mesures mises en place à l'échelon national affectent cette évolution. Ceci est important en ce sens que les décideurs doivent comprendre la signification et les implications de ces données pour l'ensemble de la société, et du point de vue des systèmes et des ressources nécessaires.4 2. Contexte mondial de la lutte contre le VIH/SIDA L'un des objectifs de développement pour le Millénaire est d'enrayer l'épidémie de sida et d'en inverser la tendance à l'horizon 2015. Pour atteindre cet objectif, il est essentiel de sensibiliser les populations et de trouver les financements nécessaires. Il est également primordial que ces ressources soient utilisées de manière efficace. À la Treizième conférence internationale sur le sida et les infections sexuellement transmissibles qui s'est tenue au Kenya en 2003, les représentants de différents pays et organismes internationaux sont convenus d'appliquer trois principes (les « Trois Uns ») pour aider les pays à mieux combattre le sida : · un cadre de lutte contre le VIH/SIDA pour coordonner les activités de tous les partenaires ; · un organisme national de coordination de la lutte contre le VIH/SIDA, investi d'un large mandat plurisectoriel ; et · un système de suivi et d'évaluation à l'échelle nationale. Conformément au premier principe, l'ONUSIDA et ses partenaires aident les pays à formuler et/ou à revoir leurs stratégies et leurs plans d'action nationaux contre le VIH/SIDA5 et à intégrer la lutte contre cette maladie dans leurs plans de développement nationaux, en particulier à définir une stratégie de réduction de la pauvreté (SRP) et des cadres de dépenses publiques.6 Pour réaliser le troisième objectif, l'ONUSIDA et ses partenaires fournissent des conseils techniques et un soutien aux autorités nationales chargées de lutter contre le sida pour améliorer la surveillance et renforcer les systèmes de suivi et d'évaluation.7 4Banque interaméricaine de développement, 2006. 5Un service mondial d'assistance technique, ASAP (Stratégie et plan d'action contre le sida), qui opère depuis janvier 2006 à partir du Programme de lutte contre le VIH/SIDA dans le monde de la Banque mondiale, prête son concours aux pays qui sollicitent une aide pour formuler des stratégies et des plans de lutte contre le sida dont les priorités soient clairement définies, qui soient fondées sur des observations, axées sur des résultats et dont le coût soit chiffré (www.worldbank.org/ASAP). ASAP a été mis sur pied par le Groupe de travail mondial. Le rapport final de ce groupe de travail (auquel de nombreuses organisations participent) peut être consulté sur le site www.UNAIDS.com. 6ONUSIDA 2006, p. 254-258. 7 Créée en 2002, l'Équipe chargée du suivi et de l'évaluation de la lutte contre le VIH/SIDA dans le monde (GAMET) opère à partir du Programme de lutte contre le VIH/SIDA dans le monde de la Banque 3 Il faut formuler des stratégies nationales de lutte contre le VIH/SIDA si l'on veut attirer et mobiliser durablement des financements (du ministère des Finances, des bailleurs de fonds, du secteur privé, entre autres) ; permettre à la société civile et aux populations de jouer un rôle important ; faire cadrer les ressources financières avec les objectifs et les programmes nationaux ; faire face à la diversité des situations créées par l'épidémie ; et appliquer les « Trois Uns ». Les politiques nationales aident à définir les objectifs et les principes généraux, et font partie intégrante du cadre législatif et réglementaire qui soutient la mise en oeuvre de la stratégie. Les plans d'action identifient les programmes et les projets qui permettront d'appliquer la stratégie et de s'adapter rapidement à l'évolution de l'épidémie et du contexte dans lequel elle s'inscrit, et ils relient ces programmes aux cycles de planification et aux budgets publics. Ces politiques, ces stratégies et ces plans d'action sont soutenus par des activités de suivi et d'évaluation de portée nationale qui mesurent l'évolution des indicateurs identifiés dans la stratégie et du plan d'action afin d'évaluer les progrès accomplis en direction des objectifs visés. Les plans de suivi et d'évaluation décrivent la manière dont les données sont recueillies, compilées, traitées et communiquées au sein du pays à tous les niveaux, l'accent étant mis sur l'utilisation de cette information pour éclairer la prise de décision, rendre compte des résultats obtenus et tirer les leçons de l'expérience. 3. Fonder le Cycle des résultats sur des observations Les mesures prises à l'échelon national pour combattre le VIH/SIDA recouvrent trois processus essentiels : i) l'élaboration de politiques publiques ; ii) la planification et la mise en oeuvre de stratégies ; et iii) une gestion axée sur les résultats. Ces trois processus sont décrits brièvement ci-après. 3.1. L'élaboration des politiques publiques La formulation des politiques publiques est par définition un exercice politique, en ce sens qu'elle reflète les priorités du gouvernement en place et accorde une large place à la manière dont ce gouvernement communique aux citoyens et aux autres parties prenantes sa position sur différents dossiers. Bien que la communication des mesures élaborées par les pouvoirs publics relève du politique, dans la plupart des démocraties le contenu de ces mesures est généralement fondé sur les observations issues d'un rigoureux processus d'analyse, qui guide et justifie l'action gouvernementale. C'est ainsi qu'avant d'établir une stratégie nationale de lutte contre le VIH/SIDA, un gouvernement s'efforcera de connaître les principaux déterminants de l'épidémie, ainsi que les vues des citoyens sur les mesures qu'ils jugent acceptables pour l'enrayer. mondiale. L'Équipe aide les pays à recueillir des données d'observation et à les utiliser, et elle collabore étroitement avec ONUSIDA et d'autres partenaires pour aider à renforcer les capacités nationales et les systèmes de suivi et d'évaluation dans les pays. 4 3.2. La planification stratégique La formulation d'une stratégie nationale de lutte contre le VIH/SIDA est le processus par lequel un pays définit les principes fondamentaux, les programmes prioritaires, les résultats escomptés et le cadre institutionnel qui guideront la riposte nationale face à l'épidémie. Un plan de lutte contre le VIH/SIDA est « stratégique » à partir du moment où il tient compte des déterminants qui sous-tendent l'épidémie et de la manière dont ceux-ci affectent les différents groupes sociaux, et qu'il détermine soigneusement les angles d'attaque et les mesures qui permettront d'atteindre les résultats spécifiés pour chaque groupe.8 La situation sociale et l'infection à VIH évoluant dans le temps, cette stratégie doit être suffisamment souple pour pouvoir intégrer d'importants changements et les nouvelles informations fournies par les activités de suivi et d'évaluation. Ce processus est donc représenté comme un cycle (figure 1) qui en reflète le caractère itératif. Le processus de formulation de la stratégie aide à définir les réalisations visées par les politiques publiques et à faire le lien entre les différents aspects politiques et techniques à prendre en compte. Il s'agit de sélectionner les interventions et les groupes de population qui bénéficieront en priorité de ces services, en se fondant sur des observations indiquant ce qui marche et ce qui ne marche pas, et de mobiliser l'appui et les ressources des parties prenantes pour mettre la stratégie en oeuvre. L'équipe de planifications comprendra donc des personnes ayant les compétences requises en matière d'élaboration de politiques publiques et d'analyses sociales et en matière de prestations de services et d'estimation des coûts (voir figure 2). Les méthodes de planification classique privilégient le suivi des intrants (ressources financières et humaines) utilisés par une organisation ou un programme pour fournir des biens et services et atteindre les objectifs visés. La planification axée sur les résultats applique une approche logique à la manière dont ces intrants sont utilisés pour mettre en oeuvre des projets et des programmes, en vue d'obtenir des résultats à plus long terme qui bénéficient davantage à l'ensemble de la société. Le Cycle des résultats apporte une valeur ajoutée à l'approche classique de la planification stratégique en ce sens qu'il fournit aux décideurs le moyen de faire une analyse rétrospective, fondée sur l'observation des résultats obtenus et des interventions qui n'ont pas abouti, et prospective, qui les aide à choisir les interventions à privilégier en priorité pour contribuer à la réalisation des objectifs de la stratégie. Ce processus permet de formuler et de mettre en oeuvre des politiques publiques et d'associer les parties prenantes d'une manière qui tient compte du contexte propre à chaque pays. 8Les lecteurs pourront se référer à ONUSIDA, 2000, Guide to the Strategic Planning Process for a National Response to HIV/AIDS : 1) Point de la situation, 2) Analyse de la riposte, 3) Formulation d'un plan stratégique, et 4) Mobilisation des ressources ; ainsi qu'à ASAP, 2006 Self-Assessment Tool and Guidelines for National HIV/AIDS Strategies, sur le site : www.worldbank.org/asap 5 Figure 2 : Équipe chargée de planifier la stratégie nationale : qualifications requises · Capacités et autorité suffisantes pour assurer la prise de décisions et la maîtrise du processus de planification · Connaissance du fonctionnement de l'administration · Aptitude à gérer les activités de consultation des parties prenantes · Aptitude à coordonner les intrants de différents secteurs et du secteur privé · Aptitude à coordonner les intrants de la société civile et des populations locales · Connaissance de la situation relative à la lutte contre le VIH/SIDA (données épidémiologiques, sociales, comportementales, juridiques). · Expérience de l'élaboration et de la gestion de programmes. · Connaissances spécialisées en matière de planification axée sur les résultats et d'activités de suivi et d'évaluation. · Compétences de gestion financière (dépenses, budgétisation, calcul des coûts) Source : R. Rodriguez-García, J. Reno and R. Bonnel, GHAP, Banque mondiale, 2007. Figure 3 : Principes de la planification stratégique 1. La planification stratégique s'appuie sur des observations et sur des résultats qui reflètent la réalité de l'épidémie et les réalisations que la riposte nationale a permis d'obtenir. 2. Il ne s'agit pas d'un processus linéaire, mais d'un processus itératif, composé de plusieurs phases (le Cycle des résultats) qui se renforcent mutuellement. 3. Les activités de suivi et d'évaluation représentent un aspect essentiel de la riposte nationale, car elles permettent de planifier et de gérer les interventions, d'en assurer le suivi et de rendre compte des résultats. - Si les résultats ne sont pas mesurés, les responsables ne peuvent pas faire la différence entre les interventions réussies et les échecs. 4. Le document de stratégie est un « document évolutif » en ce sens qu'il peut et doit être ajusté, au besoin, durant la phase de mise en oeuvre sur la base des données tirées du suivi du programme, d'études et des activités d'évaluation, entre autres. Source : GAMET, GHAP, Banque mondiale, 2007. La planification stratégique suit une approche logique pour déterminer : · la manière dont les déterminants sous-jacents et les facteurs sociobiologiques influent sur la situation du VIH et d'autres aspects démographiques (les effets sur la santé), autrement dit le cadre conceptuel ; 6 · le déroulement des programmes (depuis les intrants jusqu'aux impacts), c'est-à- dire le cadre logique ; · la manière dont les politiques, les stratégies et les programmes permettent d'obtenir des résultats, autrement dit le cadre de résultats. 3.3 Une gestion axée sur les résultats La gestion axée sur les résultats renvoie à un système de gestion globale et intégrée qui vise la réalisation d'objectifs nationaux pour la population tout en permettant de rendre compte de l'emploi des fonds publics. Ce mode de gestion, désigné antérieurement par l'expression gestion de la performance,9 a démarré dans le secteur privé où il est appliqué à tous les niveaux des structures de gestion de nombreuses sociétés très performantes. Ce type de gestion permet aux cadres et au personnel d'évaluer leurs performances et d'en rendre compte avec franchise et honnêteté, et contribue par ricochet à améliorer la productivité, à responsabiliser davantage les différents acteurs et à tirer les leçons de l'expérience. Dans les années 90, de nombreux gouvernements et la communauté internationale de développement ont opté pour des approches et des outils de gestion des performances de nature à contribuer plus efficacement au développement. Avec l'introduction progressive de la gestion axée sur les résultats dans le secteur public durant les années 90, de nombreuses réformes du secteur ont été guidées par une approche plus systématique de la planification et de la gestion des programmes.10 À partir de 2003, la Banque mondiale a opté pour une stratégie axée sur les résultats afin d'améliorer ses opérations et d'avoir un impact plus concret sur le terrain, autrement dit de parvenir à des réalisations qui rehaussent concrètement la qualité de vie et la productivité économique. Ce souci traduit la prise de conscience qu'il ne suffit pas de compter les intrants, les extrants et les décaissements, mais qu'il faut prêter attention aux réalisations et aux impacts. Qui dit mettre l'accent sur les résultats dit : i) promouvoir une meilleure gestion financière, ii) soutenir le renforcement des capacités et des institutions statistiques pour promouvoir les activités de suivi et d'évaluation dans les pays, iii) contribuer aux efforts déployés par les pays pour divulguer et diffuser les informations concernant les résultats, en particulier auprès des décideurs publics, iv) préparer des stratégies d'aide-pays axées sur les résultats, v) améliorer les composantes de suivi et d'évaluation des prêts et dons, vi) promouvoir la réalisation des ODM, et vii) accorder davantage d'attention à l'évaluation de l'efficacité des travaux d'analyse et de conseil et des efforts d'évaluation.11 La place accordée par la Banque à l'obtention de résultats dans son approche du développement a fait l'objet d'une évaluation en 2006, qui a permis de tirer plusieurs 9Que la gestion soit « axée sur les résultats », qu'elle vise à « obtenir des résultats de développement » ou qu'elle privilégie « l'obtention de résultats », elle relève toujours du même principe et a le même objectif : améliorer la performance. 10 CAD-OCDE, 2007. 11 Banque mondiale, 2004b 7 leçons importantes de l'expérience des pays et des programmes d'assistance les plus concluants. Les programmes efficaces présentent les caractéristiques suivantes : i) ils mettent l'accent sur la croissance et sur les mesures qui permettent aux pauvres d'en recueillir les fruits ; ii) ils se fondent sur une évaluation solidement étayée et réaliste de la volonté politique du pays et de sa capacité à obtenir des résultats concrets ; iii) ils combinent engagement sur la durée et obtention de résultats intermédiaires clairement définis ; et iv) ils accordent une place importante à la transparence et au contrôle local des institutions publiques. Pour pouvoir effectivement mettre l'aide à profit, un pays doit disposer d'une chaîne des résultats bien conçue et correctement appliquée, et être capable de recueillir et d'utiliser des informations sur les performances.12 La communauté internationale a compris que l'aide internationale devait contribuer plus concrètement au développement des pays pour que ceux-ci puissent effectivement atteindre les objectifs de développement pour le Millénaire (ODM). Elle a donc introduit la notion de gestion axée sur les résultats de développement. La figure 4 retrace brièvement l'évolution de ce mode de gestion qui vise à renforcer l'efficacité de l'aide. Figure 4 : Évolution de la gestion axée sur les résultats Années 1970 Années 1990 Années 2000 Années 2010 Les organismes de La gestion axée sur Les partenaires de Les activités de suivi développement les résultats intègre développement optent et d'évaluation axées international et le une approche logique pour une gestion axée sur les résultats sont secteur public adoptent grâce à laquelle sont sur les résultats de systématiquement des modèles logiques systématiquement développement en utilisées par les pour planifier identifiés les objectifs, vue d'améliorer gouvernements et les l'utilisation efficace des les impacts, les l'efficacité de l'aide et organismes comme un ressources affectées réalisations, les l'obtention de résultats instrument essentiel aux projets. extrants et les intrants concrets allant dans le pour mesurer les permettant de mesurer sens de la réalisation progrès réalisés dans les résultats obtenus des ODM. le sens de la grâce aux réformes du réalisation des secteur public. programmes et des projets. Source : R. Rodriguez-García, GHAP, Banque mondiale, 2007. La gestion axée sur les résultats fait appel à divers outils et processus pour générer des informations qui peuvent être utilisées en vue d'améliorer les politiques, la planification, la gestion, le suivi, l'évaluation et la fourniture de biens et de services. Le Cycle des résultats de la stratégie figure au nombre de ces outils. Il répond à un objectif clé : faire remonter en temps voulu des informations fiables et utiles concernant des actions en cours ou menées à leur terme, et en tirer des conclusions stratégiques pertinentes qui 12Banque mondiale, 2006 8 peuvent être immédiatement recyclées dans la conception de la stratégie et la gestion du programme.13 3.4. Suivi-évaluation axé sur les résultats Le recours accru à la formation pour éclairer la prise de décisions exige d'affiner en permanence le processus de planification et les méthodes de suivi et d'évaluation. Cela vaut plus particulièrement pour les pays qui sont prêts à rendre compte de l'efficacité avec laquelle ils utilisent les ressources pour fournir des biens et des services à leur population et à montrer à leurs partenaires les résultats concrets de leurs investissements. Il s'ensuit que les activités de suivi et d'évaluation sont un instrument essentiel pour les décideurs, en ce sens qu'elles fournissent à ces derniers le mécanisme dont ils ont besoin pour recueillir et diffuser des données attestant que les réalisations sont bien réelles. Ce système de suivi et d'évaluation axé sur les résultats vient donc renforcer la structure de gouvernance habituellement fondée sur trois piliers (budget, ressources humaines et audit), en assurant une fonction essentielle de remontée de l'information sur les réalisations et les conséquences des politiques et des actions publiques.14 La Chaîne des résultats permet de retracer la logique (les relations de cause à effet) qui sous-tend l'élaboration des politiques et de la stratégie publiques. Elle pose comme principe que les intrants sont nécessaires à la réalisation des activités et des produits, dont les réalisations et les impacts sont, en toute logique, l'aboutissement concret (voir la figure 5). Elle suit l'articulation logique du « Si... Alors... » qui met en relation des objectifs clairement définis avec des attentes de résultats tangibles à chaque stade de la chaîne de résultats logique15 (voir la sélection de définitions à l'Annexe 1). C'est ainsi, par exemple, que si des femmes enceintes séropositives reçoivent des conseils, se soumettent à des tests et bénéficient d'un traitement et d'un suivi adéquats, alors le risque de transmission du virus de la mère à l'enfant peut être réduit. Les activités de suivi produisent les données dont les dirigeants ont besoin pour apporter régulièrement aux programmes des modifications allant dans le sens de la réalisation des produits et des réalisations souhaitées. Les évaluations et les revues analytiques vont plus loin en fournissant les informations stratégiques dont les décideurs ont besoin pour orienter la formulation des politiques publiques et la planification de la stratégie vers l'obtention de résultats durables. L'ensemble des activités de suivi et d'évaluation représente un instrument essentiel de gestion, d'apprentissage et de responsabilisation. Une gestion axée sur les résultats exige de la part des décideurs qu'ils utilisent les informations pour orienter les politiques et programmes vers l'obtention de résultats sur le terrain, et qu'ils prennent des décisions permettant de mieux tirer les leçons de 13 Rodriguez-Garcia et White, 2005 14 Kusek, Rist et White 2004. 15 La proposition « Si... Alors... » renvoie à la progression logique selon laquelle si X est réalisé ou se produit, alors Y se produira également. 9 l'expérience et d'acquérir des connaissances en vue d'améliorer les performances et de rendre compte des résultats. Figure 5 : La Chaîne des résultats : une approche logique Goal · Long-term, widespread improvement (Long-term in society Impacts) "Big picture" (country longer term strategy) NGINNALP ygeta · Effects or behavior changes resulting Str Outcomes from a strategic program Outputs · Products and services that LTS ing need to be developed to m achieve the expected outcomes ESUR Activities · What actually was done with the ram available resources to produce the intended outputs Prog Inputs · Critical resources (expertise, equipment and supplies) needed to implement the planned activities Source : Binnendijk, 2000 ; Kusek et Rist, 2004. 4. Appliquer le Cycle des résultats à la formulation de la stratégie Le Cycle des résultats facilite la formulation de stratégies de lutte contre le VIH/SIDA axées sur les résultats en identifiant les principales étapes du processus de planification stratégique, suivant une approche qui établit un lien logique entre les intrants et les impacts attendus, par le biais d'activités, de produits et de réalisations. L'application du Cycle des résultats ne part pas du principe que les décideurs démarrent de zéro, mais au contraire qu'ils disposent de données d'expérience et d'informations, par exemple d'une stratégie antérieure, de rapports épidémiologiques ou sur les comportements, d'un plan de suivi et d'évaluation ou d'autres données. Il est essentiel que le pays dispose d'une certaine expérience. Le Cycle des résultats fournit le cadre qui permet d'organiser et de mettre à profit cette expérience nationale, en fondant la prise de décisions sur les données d'observation et les résultats souhaités (voir figure 6). 10 Figure 6 : Les caractéristiques d'une stratégie axée sur les résultats Comment formuler une stratégie axée sur les résultats ? · Fonder la stratégie sur les données d'observation relatives à l'évolution de l'épidémie et à ses effets sur des groupes de population spécifiques · Comprendre les causes fondamentales de l'épidémie et les principaux modes d'infection dans le pays et s'y attaquer · Identifier les résultats spécifiques à atteindre · Indiquer les modalités de mise en oeuvre de la stratégie (qui fera quoi et quand) · Expliquer les modalités de financement, de suivi et d'évaluation de la riposte nationale. Source : GAMET, GHAP, Banque mondiale, 2007. Si l'on veut élaborer une stratégie axée sur les résultats, il faut donc commencer par utiliser les données disponibles sur la situation du VIH/SIDA dans le pays pour répondre à deux grandes questions : a) quelle est l'ampleur de l'épidémie ? et b) quels résultats la stratégie nationale a-t-elle permis d'atteindre ­ dans quelle mesure le pays a-t-il enrayé et maîtrisé l'épidémie ? Les réponses à ces questions fourniront des éléments d'appréciation à partir desquels on pourra : 1) identifier les résultats/réalisations, 2) sélectionner les programmes et les groupes de population visés, et 3) élaborer les différentes composantes de la stratégie axée sur les résultats qui définissent les activités de suivi, d'évaluation et de recherche, y compris le suivi et l'analyse des ressources. Les différentes phases du Cycle de résultats sont itératives, et non purement séquentielles. L'application du Cycle des résultats soutient le processus de planification et d'élaboration du document de stratégie proprement dit. Chaque phase du cycle renvoie à une section du document de stratégie nationale de lutte contre le VIH/SIDA. Pour que le Cycle des résultats puisse être appliqué, il va de soi que les conditions doivent se prêter à la formulation de la stratégie et des politiques publiques, notamment que les principes fondamentaux des « Trois Uns » soient respectés, que les parties prenantes soient consultées et une approche plurisectorielle mise en oeuvre, que les bailleurs de fonds coordonnent leurs interventions, et que les systèmes soient renforcés.16 Durant le processus de planification, des actions concrètes sur ces thèmes seront identifiées et intégrées à la riposte élaborée au plan national. 16Voir l'instrument CHAT (Country Harmonization Assessment Tool) mis au point par l'ONUSIDA pour évaluer l'ampleur des partenariats dans la lutte contre le VIH/SIDA à l'échelon national. Certains pays conduisent cette évaluation dans le cadre de l'examen de la riposte nationale. 11 Le processus de planification, de même que la mise en oeuvre de la stratégie, se déroulent dans le cadre défini par les politiques publiques. Les pouvoirs publics doivent impérativement prendre certaines mesures pour promouvoir la prévention du VIH,17 notamment : 1. Faire en sorte que les droits humains des populations vulnérables soient soutenus, protégés et respectés et que des mesures soient prises pour éliminer la discrimination et combattre la stigmatisation. 2. Susciter et entretenir le leadership de tous les secteurs de la société, notamment les gouvernements, les communautés affectées, les organisations non gouvernementales, les organisations confessionnelles, le secteur de l'enseignement, les médias, le secteur privé et les syndicats. 3. Impliquer les personnes vivant avec le VIH dans la conception, la mise en oeuvre et l'évaluation des stratégies de prévention, en répondant à leurs besoins spécifiques en matière de prévention. 4. Examiner les normes et croyances culturelles, et reconnaître à la fois le rôle de soutien qu'elles sont susceptibles de jouer dans les actions de prévention et le fait qu'elles peuvent alimenter la transmission du VIH. 5. Encourager la parité hommes-femmes et examiner les normes régissant les relations entre les sexes afin de réduire la vulnérabilité des femmes et des filles, tout en impliquant les hommes et les garçons dans cet effort. 6. Encourager une généralisation de la connaissance et de la conscience des modes de transmission du VIH et de la manière d'éviter l'infection. 7. Promouvoir les liens entre la prévention du VIH et la santé sexuelle et reproductive. 8. Appuyer la mobilisation des organisations à assise communautaire, sur l'ensemble de la filière prévention, prise en charge et traitement. 9. Promouvoir des programmes axés sur les besoins des principaux groupes et populations touchés en matière de prévention du VIH. 10. Mobiliser et renforcer la capacité financière, humaine et institutionnelle dans tous les secteurs, et plus particulièrement dans ceux de la santé et de l'enseignement. 11. Examiner et réformer les cadres juridiques afin d'éliminer les obstacles à une prévention du VIH efficace et fondée sur des données d'observation, de combattre la stigmatisation et la discrimination et de protéger les droits des personnes vivant avec le VIH, vulnérables ou exposées au risque d'infection par le VIH. 17Practical Guidelines for Intensifying HIV Prevention: Towards Universal Access, 2007, p.23. 12 12. Faire en sorte que des investissements suffisants soient réalisés dans la recherche, la mise au point de nouvelles techniques de prévention et dans la diffusion d'informations les concernant. L'Annexe 2 propose un certain nombre de mesures importantes à prendre pour planifier la stratégie. Ces mesures peuvent être appliquées à plus grande échelle ou adaptées aux réalités concrètes. Cette liste peut servir de référence pour faciliter le processus de planification et spécifier les produits attendus à chaque phase du Cycle de planification, en précisant les entités responsables et les échéances à respecter.18 Phase 1 : Analyser les données sur le VIH/SIDA et sur la riposte nationale Si l'on veut élaborer une stratégie nationale de lutte contre le VIH/SIDA qui soit axée sur l'obtention de résultats, il faut commencer par analyser les tendances, les éléments déterminants et les facteurs de risque de l'épidémie de VIH dans le pays considéré. Si aucun rapport de synthèse ou analyse de l'épidémie n'a été réalisé récemment, l'équipe chargée de planifier la stratégie devra se procurer tous les rapports et toutes les données disponibles auprès de sources nationales et internationales, qu'il s'agisse d'études épidémiologiques ou comportementales, d'essais cliniques, d'évaluation d'impact ou de travaux de recherche opérationnelle ou sur les politiques publiques, afin de déterminer comment l'épidémie a progressé durant la période couverte par la dernière stratégie, et devra incorporer cette information dans le document de stratégie. Tout aussi important, il conviendra de déterminer les résultats que la riposte nationale a permis d'obtenir, les biens et les services qui ont été fournis, et la mesure dans laquelle l'accès à ces services a bénéficié aux groupes à risque et à la population en général. Il est utile de disposer de sources à la fois primaires et secondaires. Par données primaires, on entend les nouvelles données recueillies spécifiquement pour l'activité considérée (par exemple dans le cadre d'enquêtes, d'observations directes ou d'entretiens). Les données secondaires sont celles qui ont été recueillies dans le passé par d'autres entités, peut-être à d'autres fins, par exemple des données d'enquêtes collectées par un autre organisme, une enquête démographique et sanitaire, ou des données provenant d'une société de marketing. L'équipe chargée de planifier la stratégie pourra décider de confier à un organisme extérieur le soin de préparer un rapport de synthèse sur la base des données disponibles. Si l'on ne dispose pas de données d'observation suffisantes, on pourra établir des estimations et des prévisions sur l'évolution et les tendances de l'épidémie nationale au moyen de modèles informatiques. Il importe de disposer à la fois de données quantitatives et qualitatives si l'on veut analyser l'épidémie et se faire une idée plus précise des facteurs déterminants et des tendances de l'infection à VIH, de la couverture et des coûts d'un programme de prévention, de traitement et d'atténuation des effets de l'infection, et de l'observance du traitement antirétroviral. Les résultats de cette analyse et de cet examen offriront un 18 Voir également le site ASAP sur la marche à suivre pour planifier une stratégie, à l'adresse suivante : www.worldbank.org/ASAP 13 éclairage sur l'évolution de l'épidémie, les groupes de population plus particulièrement touchés, et les groupes les plus exposés. Ils feront également ressortir les résultats concrets de la riposte nationale et indiqueront les domaines auxquels les ressources pourraient être le plus utilement affectées durant la période couverte par la prochaine stratégie. La démarche aidera à définir clairement les objectifs et les réalisations visées par la nouvelle stratégie (voir figure 7). Figure 7 : Définitions de certains termes clés utilisés pour décrire l'épidémie Incidence : nombre de nouveaux cas d'infection recensés dans une population durant une année. Prévalence : nombre total de personnes infectées à un moment donné exprimé en pourcentage de la population. Facteurs déterminants : facteurs structurels et sociaux difficiles à mesurer, tels que la pauvreté, le sexe et les droits humains, qui rendent les personnes davantage susceptibles d'être infectées par le VIH. Ce terme recouvre également les facteurs de risque qui contribuent à alimenter et à accélérer la transmission du VIH. Risque : probabilité qu'une personne contracte le VIH. Certains comportements engendrent, accroissent ou perpétuent ce risque, par exemple le fait d'avoir des rapports sexuels non protégés ou de multiples partenaires, ou d'utiliser des seringues contaminées. Vulnérabilité : la vulnérabilité résulte de toute une série de facteurs qui rendent certaines personnes ou communautés moins aptes à se protéger contre l'infection à VIH. Source: Adapté d'ONUSIDA (1998). Expanding the Global Response to HIV/AIDS through Focused Action: Reducing Risk and Vulnerability: Definitions, Rationale and Pathways, Genève. Concrètement, ce point de la situation pourra prendre la forme d'un bilan détaillé qui analysera l'évolution des données épidémiologiques, les effets de la riposte nationale, ainsi que les besoins en ressources et les ressources disponibles. Si la situation épidémiologique actuelle est connue, le recueil de données d'observation pourra prendre la forme d'une auto-évaluation de la riposte nationale. Cette auto-évaluation passera systématiquement en revue les réalisations de la stratégie et identifiera les points forts et les lacunes qui auront été relevés, ce qui incitera à rechercher des solutions aux problèmes rencontrés et à mieux planifier les interventions.19 Phase 2 : Identifier les résultats ­ Réalisations et indicateurs Sur la base des données collectées sur l'épidémie, l'équipe chargée de planifier la stratégie de lutte contre le VIH/SIDA s'attachera à définir clairement la finalité recherchée et les résultats concrets (réalisations et impacts) à atteindre. Il convient peut- être d'expliquer la différence entre finalité et résultat. Une finalité est l'expression du but ou de la direction vers lesquels tend concrètement la stratégie (la figure 5 en fournit un 19Rodriguez-Garcia et White, 2005, p.29. 14 exemple). Un résultat est une représentation de ce à quoi doit ressembler le fruit d'une intervention réussie (par exemple, porter de 48 à 75 % la proportion des jeunes de 15 à 19 ans bénéficiant d'un programme de prévention du VIH d'ici 2010, ou accroître de 50 % le taux de recours aux services de dépistage par les femmes enceintes d'ici 2012). La plupart des stratégies de lutte contre le VIH/SIDA visent des finalités générales portant le plus souvent sur la prévention, les soins et les traitements, ainsi que des résultats concrets qui doivent faciliter la réalisation de ces finalités et qui sont exprimés en termes de couverture et d'utilisation des services et d'évolution des comportements (voir figure 8). Figure 8 : Définitions de termes se rapportant aux réalisations-résultats et au Cadre des résultats Couverture : pourcentage de la population ayant besoin d'un service qui a accès audit service. Accès : l'accès aux services peut dépendre de nombreux facteurs, notamment de la proximité du point de desserte le plus proche, des heures auxquelles le service est offert, du coût pour les usagers, et des conditions à remplir pour pouvoir en bénéficier, lesquelles peuvent être fixées par des directives nationales ou les prestataires de services. Dans la pratique, il est souvent préférable de mesurer la couverture en termes d'utilisation des services. Utilisation : pourcentage de la population ayant besoin d'un service qui utilise effectivement ledit service. Source : Practical Guidelines for Intensifying HIV Prevention: Towards Universal Access, 2007, p.5. Il s'agit pour la stratégie d'identifier un nombre restreint de réalisations et d'impacts essentiels se rapportant à chaque finalité, en tenant compte du fait qu'il faut pouvoir les mesurer. On pourra inclure des produits et des réalisations intermédiaires dans le plan d'action élaboré pour la mise en oeuvre de la stratégie (parfois appelé plan opérationnel ou de travail). Tous les résultats doivent être mesurables (quantifiables) et liés au système de suivi et d'évaluation. Pour s'en assurer, il convient de poser les questions suivantes : Dispose-t-on de données permettant de mesurer les résultats ? Des mécanismes sont-ils en place pour collecter, compiler, traiter et communiquer les données ?20 À chaque réalisation doit correspondre au moins un indicateur. Chaque indicateur de réalisation doit indiquer la valeur (et l'année) de référence, ainsi que l'objectif de performance visé. Il est bon que les pays établissent une hiérarchie d'indicateurs, en commençant par les indicateurs nationaux et mondiaux associés à des finalités de niveau supérieur qui renvoient à des indicateurs normalisés mis au point par l'ONUSIDA et par les pays et organismes partenaires (voir l'Annexe 3),21 par exemple : 20Pour une analyse plus approfondie de la question, se reporter à Kusek et Rist, 2004. 21 Pour en savoir plus sur les indicateurs, voir : Guidelines on Construction of Core Indicators-2008 Reporting, ONUSIDA, 2007. Note : Un groupe de travail technique sur l'harmonisation des indicateurs qui 15 · des indicateurs de mise en oeuvre de la Déclaration d'engagement en faveur de la lutte contre le VIH/SIDA ; · des indicateurs d'accès universel ; · des indicateurs d'impact et de réalisation nationaux ; · des indicateurs de programmes nationaux et propres à chaque pays. Les stratégies comprennent souvent une table des résultats (parfois appelée Cadre de résultats) qui récapitule les informations relatives aux indicateurs de réalisation, aux valeurs de référence et aux objectifs visés. Les figures 9 et 10 offrent des exemples de ce type de tableau pour les activités de prévention et de traitement. Figure 9 : Exemple de tableau sur les réalisations, les indicateurs, les données de référence et les cibles visées (Prévention) Principaux éléments à considérer pour mesurer les résultats de la stratégie de lutte contre le VIH/SIDA Exemple : Prévention - Sélection d'indicateurs couramment utilisés et cibles indicatives Réalisations Indicateurs Données Cibles de référence 1. Les utilisateurs de drogues 1. Proportion d'UDI ayant 20 % en 50 % d'ici injectables (UDI) ont davantage accès à des programmes 2005 2010 accès à des programmes d'échange de seringues d'échange de seringues 2. Les travailleurs du 2. Proportion de travailleurs du 35 % en 70 % d'ici sexe ont davantage sexe déclarant avoir utilisé un 2004 2010 recours aux préservatifs préservatif avec leurs clients les plus récents 3. L'utilisation de 3.1 Proportion d'hommes de 15 48 % en 60 % d'ici préservatifs parmi les à 24 ans déclarant avoir utilisé 2006 2010 jeunes hommes et les un préservatif lors de leur jeunes femmes est en dernier rapport sexuel au cours augmentation des 6 derniers mois 3.2 Proportion de femmes de 15 à 24 ans déclarant avoir 23 % en 50 % d'ici utilisé un préservatif lors de leur 2006 2010 dernier rapport sexuel au cours Source : R. Rodriguez-García, GHAP, Banque mondiale, 2007. est issu du Groupe de référence pour le suivi et l'évaluation (MERG) et auquel participent plusieurs organisations se réunit chaque année pour examiner les questions de suivi et d'évaluation, convenir de certains principes et, en particulier, harmoniser les indicateurs VIH/SIDA. 16 Figure 10 : Exemple de tableau sur les réalisations, les indicateurs, les données de référence et les cibles visées (Traitement) Principaux éléments à considérer pour mesurer les résultats de la stratégie de lutte contre le VIH/SIDA Exemple : Traitement et soins - Sélection d'indicateurs couramment utilisés et cibles indicatives Réalisations Indicateurs Données de Cibles référence 1. Meilleur accès 1. Proportion d'adultes et d'enfants à un stade 10 % en 2006 80 % d'ici aux traitements avancé de l'infection à VIH recevant un 2010 antirétroviraux pour traitement antirétroviral les personnes vivant avec le VIH 2. Amélioration des 2. Proportion d'installations sanitaires dotées 35 % en 2006 95 % d'ici capacités des de capacités suffisantes et réunissant les 2010 hôpitaux et des conditions requises pour fournir des services dispensaires à de base de dépistage du VIH et de gestion traiter les maladies clinique des cas de VIH/SIDA dues au VIH 3. Meilleure gestion 3. Proportion de personnes vivant avec le VIH 20 % en 2006 90 % d'ici des infections bénéficiant de services de diagnostic et de 2010 opportunistes traitement pour les infections opportunistes 4. Réduction de la 4. Proportion d'adultes et d'enfants infectés 50 % en 2006 70 % en mortalité due au par le VIH toujours en vie 12 mois après avoir 2010 sida commencé un traitement antirétroviral (prolongé de 12 mois chaque année) 5. Traitement 5. Proportion d'adultes et d'enfants infectés 70 % en 2006 85 % en antirétroviral de par le VIH continuant de recevoir un traitement 2010 première intention antirétroviral de première intention 24 mois d'une durée après l'avoir commencé optimale Source : R. Oelrichs, GHAP, Banque mondiale, 2007. Il est primordial de disposer de valeurs de référence pour pouvoir mesurer les progrès accomplis dans le sens de la réalisation des objectifs visés ; or, ces valeurs font souvent défaut ou sont fondées sur d'anciennes estimations. La première étape doit donc toujours consister à exploiter les données existantes, en recherchant celles qui peuvent être légitimement utilisées comme références. Il importe également d'analyser les données disponibles pour relever des observations concernant les programmes et les évolutions qui peuvent éclairer sur les caractéristiques de l'épidémie dans le pays considéré, sur sa progression et sur ses variations dans le temps. En l'absence de données de référence, la nouvelle stratégie devra notamment viser à recueillir des informations de base sur les principaux indicateurs (à partir de données primaires ou secondaires), et des études devront être conduites, s'il y a lieu, sur les valeurs de référence au début de la période couverte par la stratégie. Phase 3 : Sélectionner des programmes stratégiques La stratégie sert à sélectionner les programmes qui permettront d'atteindre les résultats recherchés ou les réalisations préalablement identifiées. La première étape ne consistera 17 donc pas à déterminer les activités à entreprendre, mais plutôt à considérer que les résultats escomptés sont la destination finale, et à identifier les principaux programmes et mesures que les pouvoirs publics devront mettre en place pour que le pays puisse atteindre ce but. Il faudra pour cela établir un lien de cause à effet théorique entre les intrants, les processus, les produits, les réalisations et les impacts en appliquant la Chaîne logique des résultats (la figure 11 illustre l'application de cette approche logique à la mise en place de programmes de lutte contre le VIH/SIDA). Figure 11: Application de la Chaîne logique des résultat à la lutte contre le VIH/SIDA22 Application de la logique de la chaîne des résultats à la lutte contre le VIH/SIDA IMPACTS Réduction de l'incidence et de la prévalence du VIH. La prévalence du VIH est Stratégie la cible des activités de surveillance, de suivi et d'évaluation (objectif à long terme) Extension de la couverture. Desserte RÉALISATIONS et utilisation des services, évolution des comportement (objectifs et résultats de la stratégie) Produits et services. Résultats de ProgrammatPRODUITS ion premier niveau à obtenir pour que les réalisations se concrétisent (produits du programme) Ressources essentielles : ressources financières et humaines, matériel, INTRANTS fournitures et savoir-faire 36 (intrants du programme) Source : R. Rodriguez-García, GHAP, Banque mondiale, 2007. Les données d'observation sur l'épidémie devraient aider à focaliser la stratégie sur les programmes qui conviennent. Les stratégies devraient comprendre les éléments suivants : 22L'incidence ­ à savoir le nombre de nouveaux cas d'infection recensés dans une population sur une année ­ est un indicateur difficile et coûteux à mesurer. La prévalence ­ à savoir le nombre total de personnes infectées (indépendamment de la date à laquelle elles ont contracté le virus) à un moment donné en pourcentage de la population ­ n'est pas un bon indicateur de l'évolution de l'épidémie en ce sens a) qu'un accès accru aux traitements antirétroviraux retarde le déclenchement de la maladie chez les personnes infectées par le virus et peut entraîner une augmentation du taux de prévalence quand bien même le rythme d'infection se ralentit, et b) les résultats obtenus au moyen des différentes techniques utilisées pour estimer la prévalence (surveillance clinique anténatale et tests de dépistage par groupes de population) ne sont pas comparables. La prévalence chez les jeunes (disons de 15 à 19 ans) est généralement une bonne approximation de l'incidence dans la mesure où la plupart des cas d'infection sont récents. 18 Programmes Prévention du VIH axée sur les principaux facteurs déterminants (connaissances, comportements) Traitement du sida Soins et soutien (couverture et utilisation = accès) Atténuation des impacts (couverture et utilisation = accès) Mécanismes d'appui Cadres institutionnels (juridique, directif et programmatique) Suivi et recueil de données d'observation (surveillance, travaux de recherche, systèmes d'information) Ressources essentielles (ressources financières et humaines, infrastructures, savoir-faire) Partenariats et mobilisation de plusieurs secteurs Les questions suivantes peuvent aider à choisir les interventions et les domaines couverts par le programme : · Quelle information peut-on tirer des observations ? L'épidémie est-elle généralisée ou concentrée, ou une combinaison des deux ? · Quels sont les facteurs sociaux sous-jacents, tels que la pauvreté, le sexe ou la discrimination ? (parfois appelés les facteurs déterminants de l'épidémie). · Quels sont les principaux facteurs de risque à l'origine de l'épidémie ? - comportements tels que la consommation de drogues injectables ou des rapports sexuels non protégés. · Dans quelle mesure la stratégie actuelle permet-elle de combattre efficacement l'épidémie ? · Quels sont les secteurs qui doivent soutenir la riposte nationale ? · En quoi le choix des programmes, la mise en oeuvre, la collecte des données d'observation ou les capacités laissent-elles actuellement à désirer ? Phase 4 : Sélectionner les interventions essentielles pour chaque programme et en chiffrer le coût La stratégie doit programmer des interventions qui constituent une « ligne de visée » logique dans le sens des réalisations souhaitées. Autrement dit, les programmes retenus pour être financés et mis en oeuvre doivent logiquement viser des objectifs et prévoir des interventions qui contribuent à l'obtention effective des réalisations désirées. Il y a des limites à ce que l'on peut réaliser en une année, et savoir faire preuve de sélectivité et établir des priorités est peut-être l'une des choses les plus difficiles à faire. L'équipe chargée de planifier la stratégie doit s'assurer non seulement que les groupes cibles sont clairement définis, mais aussi que les activités et les interventions retenues en priorité 19 dans le cadre du programme sont celles qui ont le plus de chances d'aboutir à des résultats. Ces interventions associeront vraisemblablement des activités de prévention (voir figure 12), de traitement, de soins et d'appui. Si la prévention reste un axe central du programme national, l'offre de traitement en est aussi une composante essentielle. En effet, améliorer l'accès aux traitements antirétroviraux procure non seulement des avantages thérapeutiques aux personnes séropositives, mais est aussi un bon moyen de renforcer et d'étendre les actions de prévention de l'infection à VIH.23 Figure 12 : Actions programmatiques essentielles dans la prévention du VIH 1. Prévenir la transmission du VIH par la voie sexuelle. 2. Prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant. 3. Prévenir la transmission du VIH par la consommation de drogues injectables, y compris les mesures de réduction des risques. 4. Assurer la sécurité de l'approvisionnement en sang. 5. Prévenir la transmission dans les lieux de soins. 6. Promouvoir un meilleur accès aux services de conseil et de dépistage volontaire du VIH, tout en favorisant le respect des principes de confidentialité et de consentement. 7. Intégrer la prévention du VIH dans les services de traitement du sida. 8. Privilégier la prévention du VIH parmi les jeunes. 9. Fournir des informations et des prestations éducatives liées au VIH qui permettent aux individus de se protéger contre l'infection. 10. Confronter et combattre la stigmatisation et la discrimination liées au VIH. 11. Se préparer à donner accès aux vaccins et microbicides et à en faciliter l'emploi. Source : ONUSIDA, Policy Position Paper, Intensifying HIV Prevention, 2005, p.32. Un programme complet de traitement, de soins et de soutien visera notamment à : · répondre aux besoins médicaux, psychologiques, socio-économiques et juridiques des personnes touchées par le VIH/SIDA ; · encourager l'élaboration des lois et mesures nécessaires pour permettre le recours aux traitements antirétroviraux ; · élaborer des directives nationales de gestion clinique du VIH ; · mettre au point et administrer des protocoles thérapeutiques et vérifier qu'ils sont bien observés ; 23OMS. National AIDS Programmes-A Guide to Indicators for Monitoring and Evaluating National Antiretroviral Programmes. OMS, 2005, p. 7. 20 · assurer le suivi et la maîtrise de la tolérance aux médicaments et de leurs effets secondaires ; · apporter des améliorations et un appui aux laboratoires qui sont capables d'assurer le suivi des traitements ; · maintenir en permanence un stock de médicaments antirétroviraux pour traiter les malades du sida et empêcher la transmission du virus de la mère à l'enfant ; · gérer la sélection, l'approvisionnement, le stockage et la distribution des médicaments ; · former le personnel médical à la gestion clinique des traitements antirétroviraux, au traitement des infections opportunistes, à l'offre de conseils aux patients et au suivi du respect des prescriptions médicales ; · promouvoir le partenariat public-privé pour assurer le traitement des employés de sociétés et d'entreprises et de leurs dépendants au sein de la communauté.24 Les interventions et les activités concrètes pourront être décrites plus en détail dans le plan d'action ou d'exécution de la stratégie. Le plan d'action définit les interventions/activités susceptibles de produire les résultats escomptés du programme, les intrants (financiers et humains) nécessaires à la mise en oeuvre des services et des activités, le calendrier de mise en oeuvre, et qui est responsable de chaque activité. L'estimation du coût des interventions prévues est un aspect essentiel du processus de planification de la stratégie. L'analyse des dépenses et des coûts unitaires antérieurs peut aider à se faire une idée approximative des coûts réels.25 L'estimation des coûts permet d'analyser les écarts entre les ressources disponibles et les ressources nécessaires au programme. C'est là un aspect essentiel de la mobilisation et de l'utilisation efficace des ressources.26 Au moment d'établir le coût des interventions et de les comparer aux ressources disponibles, il pourra se révéler nécessaire de revoir les principaux programmes et interventions et de modifier l'ordre des priorités, ce qui explique que les phases 2, 3 et 4 soient itératives. Il est recommandé à ce stade de réexaminer le tableau des résultats où sont récapitulés les réalisations et les indicateurs identifiés précédemment pour voir si le Cadre des résultats doit être rectifié ou affiné à l'issue du processus itératif de programmation des interventions, de sélection et d'établissement des priorités, et d'évaluation des coûts. Il est également primordial de comparer le coût du plan stratégique avec les priorités identifiées dans le plan stratégique tel qu'il a été rédigé. Les interventions qui ont été 24 Compilation de données : USAID, HIV/AIDS Technical Areas Fact-Sheets: Treatment and USAID Programs Antiretroviral therapy. www.usaid.gov. 25 Voir l'approche ONUSIDA pour l'évaluation des dépenses nationales de lutte contre le sida. 26 ONUSIDA, 2000a, Mobilisation de ressources, Module 4. 21 identifiées comme ayant le rang de priorité le plus élevé doivent aussi faire l'objet d'un financement prioritaire. Si le calcul des coûts montre que l'affectation des ressources n'est pas conforme à l'importance ou au rang de priorité énoncé dans la stratégie et le plan, ce coût doit être réexaminé et mis en conformité avec le plan. Comparer les ressources requises aux ressources disponibles est un aspect important de la formulation de la stratégie. Le plus souvent, les ressources financières disponibles ne sont pas suffisantes pour répondre aux besoins de la nouvelle stratégie et de la nouvelle période de programmation, et il faut généralement rechercher des ressources supplémentaires. Certains pays commencent très tôt à mobiliser des ressources en identifiant les sources de financement que le pays peut solliciter et à planifier une stratégie de plaidoyer en conséquence. Il est parfois nécessaire d'élaborer des propositions de projets en collaboration avec des organismes ou des institutions qui connaissent bien le processus et/ou qui en bénéficieront. Le pays devra apporter la preuve de sa capacité à absorber l'appui fourni au programme national de lutte contre le VIH/SIDA et indiquer comment les autorités nationales géreront les fonds qui pourront provenir de plusieurs sources pour financer telle ou telle composante du programme, en précisant, par exemple, les moyens qui seront mis en oeuvre pour acheminer les ressources en évitant les doubles emplois. Il devra aussi peut-être indiquer comment les ressources provenant de différentes sources seront acheminées vers les partenaires d'exécution, et quels mécanismes sont déjà en place ou seront mis au point pour assurer le respect du principe de transparence et du devoir de responsabilité à l'échelon national et aux niveaux décentralisés. Il importe également de décrire les mesures qui sont déjà engagées ou qu'il est prévu d'entreprendre pour renforcer la coordination des bailleurs de fond, qu'il s'agisse de contribuer à un « pool commun » pour financer la lutte contre le VIH/SIDA ou d'harmoniser les mécanismes et procédures fiduciaires. Un plan rigoureux de mobilisation et de gestion des ressources sera vraisemblablement nécessaire. Phase 5 : Définir les modalités de suivi des résultats et des ressources À ce stade, l'équipe chargée de planifier la stratégie déterminera quelles données devront être recueillies i) à intervalles réguliers, pour suivre les progrès accomplis, et ii) à intervalles périodiques, pour mesurer les progrès que la riposte nationale aura permis d'accomplir en direction des objectifs de performance préalablement fixés. L'équipe déterminera ensuite la manière dont ces données seront collectées et communiquées au moyen des systèmes de surveillance en place, des données du programme, d'enquêtes périodiques ou d'autres moyens. Les pays jugent souvent utile de présenter cette information sous forme de tableaux, comme celui indiqué à la figure 13. Il faut disposer à la fois de données financières et programmatiques pour assurer le suivi de la riposte nationale. 22 Figure 13 : Modèle de tableau récapitulatif des indicateurs et des cibles Indicateurs Données Cibles de performance Compilation et communication des d'impact de données et de référence réalisation (année) An1 An2 An3 An4 Désagrégées Sources des Entité Fréquence par données chargée de de la communi- compilation cation Source : GAMET, GHAP, Banque mondiale, 2007 Cette partie de la stratégie (ou du plan de suivi et d'évaluation y afférent) présentera également le schéma de circulation des données entre les différents échelons (centraux, infranationaux et communautaires) et entre les différents secteurs, et elle indiquera éventuellement le système de gestion électronique des données actuellement en place ou qui sera installé pour traiter et transmettre les données. Les systèmes de surveillance constituent un élément essentiel des activités de suivi. Les systèmes de surveillance de santé publique de première génération aident à définir la nature et l'étendue de l'infection à VIH, et à évaluer l'impact que les programmes et les services ont sur l'épidémie. Ils s'appuient généralement sur : 1) les cas d'infection à VIH déclarés par les structures cliniques, et 2) un système de séro-surveillance sentinelle qui utilise des échantillons de sang. Un système de surveillance du VIH de première génération est nécessaire mais pas suffisant pour suivre l'évolution de l'épidémie. En effet, ce type de système permet d'enregistrer les cas d'infections qui se sont déjà produits, mais ne donne pas d'alerte précoce sur les risques d'infection. Les systèmes de surveillance du VIH de deuxième génération ont un rayon d'action plus large qui couvre : les comportements à risque (rapports sexuels non protégés, consommation de drogue injectable), les marqueurs biologiques (MST), les connaissances (ou l'absence de connaissances) relatives aux modes de transmission du VIH, et les études comportementales ou autres (enquêtes démographiques et sanitaires, par exemple).27 Les discussions concernant la stratégie nationale de lutte contre le VIH/SIDA devraient donner lieu à l'élaboration d'une section consacrée aux activités de suivi et d'évaluation dans le document de stratégie, qui pourrait inclure des tableaux comme celui indiqué dans la figure 14. 27ONUSIDA et OMS, 2002 & 2006 23 Figure 14 : Exemple de Cadre des résultats -Un pays d'Asie centrale- Domaine couvert par le programme : Prévention Finalité : Contribuer à enrayer la propagation du VIH en renforçant la coopération entre le secteur public, le secteur privé et les ONG Intervention : Mettre en oeuvre des initiatives permettant d'assurer une large couverture qui aidera à maîtriser l'épidémie. Indicateur de Valeur de Cible de performance Type et Fréquence Source réalisation- référence à mi- en fin de référence et entité résultats (année) parcours parcours responsable Proportion de 69 % 80 % 90 % UNGASS Annuelle Surveillance travailleuses du sexe (2006) (2008) (2010) sentinelle bénéficiant de NAC/CDC programmes de prévention du VIH Proportion 52 % 60 % 70 % UNGASS Annuelle Enquête d'hommes déclarant (2006) (2008) (2010) ODM démographique et avoir utilisé un NAC/autres sanitaire ou préservatif lors de surveillance leur dernier rapport secondaire sexuel (coït annal) (enquête avec un partenaire comportementale) masculin Source : GAMET, GHAP, Banque mondiale, 2007. Le principal objectif des phases 5 et 6 du Cycle des résultats n'est pas d'élaborer un plan de suivi et d'évaluation, mais de définir les paramètres dans le cadre desquels un plan de suivi et d'évaluation peut être élaboré, et d'en fixer les grands principes. Par exemple: · Se fonder sur les informations tirées du système de suivi et d'évaluation pour passer en revue la stratégie nationale. Cela aidera à mieux cerner les aspects de la prestation de services qui laissent à désirer et à tirer les enseignements des interventions réussies et de celles qui ne donnent pas les résultats souhaités. · Faire un bilan périodique du système de suivi et d'évaluation proprement dit et de son fonctionnement pour s'assurer qu'il reste pertinent et adéquat et pour utiliser le plus possible les données qu'il génère. · Veiller à ce que les autorités nationales chargées de la lutte contre le VIH/SIDA coordonnent les consultations des partenaires et leurs contributions à la base de données sur le VIH/SIDA constituée à l'échelon national. · Faire cadrer le plan de suivi et d'évaluation avec les priorités et les réalisations escomptées qui auront été définies dans la stratégie nationale. 24 À ce stade du processus de planification de la stratégie, il convient d'identifier les problèmes du système et les insuffisances de capacités auxquels il faut remédier pour renforcer le suivi du VIH/SIDA. La figure 15 montre les principales composantes d'un système opérationnel de suivi et d'évaluation d'envergure nationale. Cette information est utile pour cerner les lacunes d'un système national de suivi et d'évaluation ou d'un sous-système. La stratégie ou le plan d'exécution devrait indiquer ce qu'il convient de faire pour combler ces lacunes et renforcer le système, en indiquant les principales mesures à prendre durant la période couverte par la stratégie, ainsi que les indicateurs permettant de mesurer les progrès accomplis dans le sens d'un tel renforcement. Figure 15 : Composantes d'un système opérationnel de suivi et d'évaluation de la lutte contre le VIH Source : Gorgens-Albino & Nzima, 2006. La capacité des pays à utiliser les données est généralement limitée par le caractère insuffisant des ressources humaines et financières dont ils disposent, par les multiples rapports exigés par les bailleurs de fonds, et par des systèmes d'information nationaux sur le VIH mal conçus. L'ONUSIDA a mis au point un système d'informations qui peut être utilisé pour faciliter le suivi et l'évaluation des objectifs nationaux (il en existe d'autres). Ce système appelé Système d'information sur la riposte des pays (CRIS) offre aux pays une plateforme qui leur permet de stocker des données utilisables pour les indicateurs, les projets où les travaux de recherche. Les données d'évaluation doivent permettre de se faire une meilleure idée des résultats effectivement obtenus par rapport aux cibles nationales pour déterminer ce qui marche et 25 ce qui ne marche pas, et pourquoi. La stratégie comportera donc un plan d'évaluation et de recherche qui définira les principales enquêtes épidémiologiques et comportementales à réaliser, ainsi que les travaux de recherche opérationnelle, les évaluations d'impact et les examens de programmes à mener à bien durant la période couverte par la stratégie pour comprendre l'évolution de l'épidémie et les effets de la riposte nationale. Les données d'observation collectées grâce à ce plan fourniront des renseignements sur les groupe vulnérables et les populations les plus à risque qui aideront à orienter les politiques publiques et à programmer les interventions. Cette activité de recueil d'observations doit absolument figurer dans la stratégie, en particulier pour les pays ne disposant pas de données sur les principaux groupes de populations qui contribuent à l'épidémie. La figure 16 montre que même certains pays à revenu intermédiaire d'Amérique centrale ne disposent pas de données sur les groupes de population les plus à risque et les plus vulnérables. Ainsi le Honduras ne dispose d'aucune information sur six groupes (), de très peu d'informations sur trois autres (), et d'informations à peine suffisantes sur un groupe de population (). Figure 16 : Informations disponibles sur les principaux groupes, pays d'Amérique centrale Niveau d'information sur les groupes vulnérables et très vulnérables Groupes très vulnérables Honduras Panamá El Salvador Costa Rica Guatemala Nicaragua Travailleurs du sexe Hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes Détenus * Consommateurs de drogues * injectables Groupes vulnérables Honduras Panamá El Salvador Costa Rica Guatemala Nicaragua Orphelins Jeune vulnérables Groupes de migrants dans les régions touchées Handicapés * Employés de services en uniforme * Femmes Informations à peine suffisantes : Informations insuffisantes : Aucune information : Études en cours :* Source : Bortman, M et al. 2006, p.10. Phase 6 : Définir les modalités d'évaluation de l'évolution de l'épidémie, y compris les résultats de la riposte nationale Depuis dix ans, on accorde davantage d'importance à la mise au point et à l'utilisation de systèmes de suivi, compte tenu en particulier de la nécessité de mesurer tous les deux ans les indicateurs définis par l'Assemblée générale des Nations Unies lors de sa session extraordinaire sur le VIH/SIDA. En revanche, l'évolution de l'épidémie et des résultats obtenus par les programmes nationaux de lutte contre le VIH/SIDA fait moins souvent l'objet d'une évaluation, alors que ce travail est indispensable pour comprendre ce qui 26 marche et ce qui ne marche pas et pour orienter la formulation de nouvelles stratégies ou la révision des stratégies existantes. Le suivi de nombreux indicateurs du VIH ou du sida exige de recueillir des informations auprès des personnes ou des ménages. Or, la stratégie de lutte contre le VIH/SIDA de certains pays ne traite pas de la question de savoir si des données de surveillance sont disponibles, ou quelles enquêtes (par exemple, enquête démographique et sanitaire) seront à mener durant la période couverte par la stratégie. L'intensification des programmes de traitement ajoute encore à la nécessité de recueillir des données d'observation pour orienter la fourniture de traitements antirétroviraux à grande échelle.28 Avant d'appliquer le Cycle des résultats, l'équipe chargée de planifier la stratégie commencera par passer en revue les informations disponibles sur l'épidémie nationale de VIH et sur les résultats que la riposte nationale a permis (ou non) d'obtenir. Cet exercice permettra d'identifier les lacunes dans les informations disponibles. Il importe à ce stade du processus de planification de prévoir les principales études et évaluations qui fourniront les données d'observation sur les résultats, qui permettront d'obtenir des données de référence ou qui aideront à comprendre quelles sont les interventions qui donnent de bons résultats pour différents groupes de populations. Épidémiologistes et chercheurs peuvent aider à formuler ce plan d'évaluation. Si les capacités doivent être renforcées dans ces domaines, le plan d'exécution et/ou de suivi et d'évaluation de la stratégie devrait indiquer comment le pays compte améliorer la situation. Certains pays par exemple décident dans un premier temps de confier les principales évaluations à des entités extérieures, en attendant que leurs services nationaux renforcent leurs propres compétences dans les principaux domaines relevant du suivi et de l'évaluation. Cette partie de la stratégie doit donc commencer par identifier des principales lacunes dans les connaissances dont dispose le pays, avant d'examiner les études (comportementales, épidémiologiques, et les travaux de recherche opérationnelle) et les évaluations qu'il conviendra de conduire, en particulier les évaluations d'impact. Les principaux obstacles qui s'opposent à la conduite de travaux de recherche et à la mise en place de solutions éventuelles devront également être examinés (ce point est développé à l'Annexe 2). Rares sont les stratégies qui indiquent les évaluations qu'il faudra conduire. Or, deux types d'évaluation sont indispensables : les autoévaluations réalisées dans le cadre des revues de programmes, et les évaluations de programmes. Il importe également de déterminer si les autorités nationales ou les bailleurs de fonds exigeront des évaluations indépendantes. Dans l'un ou l'autre cas, les évaluations, pour être crédibles, doivent être menées à bien par des entités indépendantes ­ qui ne soient en aucune manière associées à la planification ou à la mise en oeuvre de la stratégie ­ et impartiales ­ autrement dit, sans aucun préjugé. Cela dit, le respect de ces critères ne garantit pas la qualité de l'évaluation.29 28Zewdie D, Piot P et De Cock, K. (Eds.) op. cit. 2007. 29Banque mondiale, 2007 27 L'objectif tant de la phase 5 (suivi) que de la phase 6 (évaluation) est de générer des informations stratégiques qui facilitent la formulation des politiques publiques, la planification stratégique et la programmation des interventions pour contribuer à la réalisation des objectifs nationaux. Par informations stratégiques, on entend les informations relatives à l'épidémie et aux facteurs qui y contribuent. Ces informations proviendront notamment: · d'activités de surveillance et d'enquêtes ; · de travaux de recherche (par exemple, sur la qualité des soins) ; · de documents sur les politiques publiques et les programmes ; · d'analyses de travaux de recherche et de données concernant les programmes existants ; · de consultations des parties prenantes ; · d'activités de suivi et d'évaluation ; · d'études documentaires ; · d'évaluations des interventions communautaires. Les activités de suivi et d'évaluation devraient aider les décideurs à répondre à trois grandes questions : · Les mesures que nous prenons vont-elles dans le bon sens ? · Les mettons-nous correctement en oeuvre ? · Ces mesures sont-elles d'une envergure suffisante ? Phase 7 : Se fonder sur les données d'observation pour élaborer la prochaine stratégie On a vu plus haut que la planification stratégique est un processus itératif. Le Cycle des résultats a été établi à partir de ce principe fondamental. À mesure que les informations stratégiques relatives à l'épidémie et au programme sont générées, compilées et analysées, les décideurs publics et les responsables peuvent s'en servir pour améliorer le programme et ainsi mieux atteindre les populations qui ont besoin de services de prévention, de traitements, de soins et de mesures d'atténuation des effets du VIH. Les données recueillies sur les résultats de ces efforts et sur l'impact qu'ils ont sur l'épidémie serviront à améliorer la mise en oeuvre de la stratégie actuelle et la formulation de la prochaine grâce à ce processus itératif (voir figure 17). 28 Figure 17 : Analyse des progrès réalisés : le cadre logique ZANARA Bref Principaux indicateurs de Valeur de Cibles Résultats et commentaires descriptif performance (mesurables) référence (sept. 06) (2002/03) Objectif 1.Âge médian du premier rapport sexuel 17,5 % 18,5 % De 17 ans et demi à 19 ans stratégique retardé d'un an pour les hommes et les (ECS (ECS et demi pour les hommes, et du femmes (de 20 à 49 ans) d'ici 2008 2003) 2006) de 17 ans et demi à 18 ans et programme : demi pour les femmes (enquête sur les Recours comportements sexuels accru aux (ECS) 2003 et 2006) programmes 2.Âge médian du premier rapport sexuel 16,5 % 18,5 % De 16 ans et demi à 18 ans de retardé d'un an pour les hommes et les (ECS (ECS et demi pour les hommes, et prévention femmes (de 15 à 24 ans) d'ici 2008 2003) 2006) de 16 ans et demi à 18 ans et du demi pour les femmes VIH/SIDA, (enquête sur les aux soins et comportements sexuels aux services (ECS) 2003 et 2006) d'atténuation 3.Proportion des adolescentes de 15 à 59,40 % 31,60 % Pourrait indiquer que les des effets de 19 ans primipares ou enceintes de leur (ECS (ECS jeunes filles ne deviennent la maladie premier enfant ramenée de 59,4 % à 2003) 2006) pas sexuellement actives à par les 45 % d'ici 2008 un âge précoce ou ont des groupes rapports sexuels protégés vulnérables 4.Proportion de personnes déclarant Hommes : Hommes : Les cibles de performance ciblés avoir utilisé un préservatif lors de leur 30 %, 41 %, n'ont pas été entièrement dernier rapport sexuel avec un Femmes : Femmes : atteintes partenaire occasionnel portée de 30 % 17 % 29 % à 45 % pour les hommes, et de 17 % à (ECS (ECS 30 % pour les femmes d'ici 2008 2003) 2006) (groupe d'âges 15 à 24 ans) Source : Zambie, Ministère des Finances et de la planification nationale, 2006. 5. Le document de stratégie Le Cycle des résultats doit guider la formulation d'une stratégie fondée sur des observations et axée sur les résultats. Cet instrument doit également orienter la préparation du document de stratégie sur la base duquel seront formulés les plans opérationnels pour la mise en oeuvre et le suivi de la riposte nationale. Le document de stratégie doit fournir des informations concrètes et concises sur toutes les phases du Cycle des résultats. La façon dont l'information est présentée aux décideurs et aux responsables de l'exécution influe en effet sur l'utilisation qui en sera faite, et formuler une stratégie ne présente guère d'intérêt si elle n'est pas utilisée. 5a. Principaux éléments d'un document de stratégie Un document de stratégie axée sur les résultats comprend les principaux éléments suivants : · Un point de la situation : cette partie analyse les caractéristiques des facteurs déterminants de l'épidémie, de son évolution et de la manière dont elle touche tel ou tel groupe. Elle présente également une vue d'ensemble de la riposte nationale face à l'épidémie, des résultats obtenus et des occasions manquées. Elle se fonde 29 sur toutes les données disponibles qui ont pu être recueillies. Cette analyse doit aider à sélectionner les réalisations et à cibler les programmes et les interventions. · Un Cadre des résultats : ce cadre présente les réalisations, les indicateurs, les données de référence et les cibles de performance retenues sur la base de l'analyse qui a été faite des facteurs déterminants de l'épidémie, de ses constantes et de ses tendances, ainsi que des observations concernant les réalisations des programmes. · Une description des programmes prioritaires et des principales interventions, y compris les principales activités de renforcement des systèmes. · Des informations détaillées, mais succinctes, sur les modalités de suivi et d'évaluation des progrès accomplis et des réalisations que la riposte nationale a permis d'obtenir à l'échelon central et aux échelons décentralisés. · Des données : des informations claires sur la circulation des données recueillies notamment dans le cadre des activités de surveillance et auprès des communautés, ainsi que sur les systèmes informatiques. Certaines stratégies indiquent également le système d'information utilisé pour la gestion ordinaire des données et le suivi des ressources. · Un programme de recherche : des informations détaillées sur les enquêtes, les études et les travaux de recherche ­ notamment évaluations d'impact, examens de programme annuel et évaluations indépendantes ­ qui devront être réalisés durant la période couverte par la stratégie, et sur les moyens qui seront mis en oeuvre pour renforcer les capacités insuffisantes. · Une description des modalités de déclaration et de diffusion des résultats. · Le coût de la stratégie, ainsi que des données sur les budgets disponibles et la provenance des fonds, si l'on dispose de cette information. Comme on a pu le constater à Madagascar, au Mozambique, en Ouganda et en Tanzanie, il est plus facile de rendre compte des résultats et de tirer parti des enseignements qui s'en dégagent lorsque : · les stratégies et les programmes sont évalués au regard des objectifs axés sur les résultats et à l'aune des réalisations obtenues ; · les indicateurs sont bien définis ; · les données sont fiables ; · les systèmes de suivi sont adaptés à la situation ; et · les capacités d'analyse sont suffisantes pour que l'on puisse transformer les données recueillies de façon régulière ou dans le cadre des activités de surveillance et des travaux de recherche en données d'observation sur lesquelles fonder des décisions, y compris une analyse coûts-avantages.1 1White, Rodriguez-Garca et Balasundaran, 2005, p. 33-43. 30 Sur la base de ces constatations, il importe que le document de stratégie serve à guider une démarche qui permette de rendre compte des résultats et d'utiliser les données concernant les réalisations pour faciliter et encourager la gestion axée sur les résultats. Il convient de réexaminer le document de stratégie pour vérifier qu'il est conforme aux principes établis au départ, à savoir que la stratégie i) est fondée sur les observations, et ii) qu'elle est axée sur l'obtention de résultats. 5b. Éléments indiquant qu'un document de stratégie est axé sur les résultats Plusieurs indicateurs permettent de voir si un document de stratégie remplit les critères susmentionnés, notamment : · la mesure dans laquelle le document de stratégie fait le point de la situation concernant l'épidémie et les effets de la riposte nationale ; · la mesure dans laquelle il décrit les réalisations escomptées pour chaque objectif du programme ; · la mesure dans laquelle il définit une Chaîne des résultats, qui relie des activités et des produits à une séquence de réalisation logique ; · la mesure dans laquelle les observations sur l'épidémie, les facteurs qui y contribuent et les populations à risque sont recueillies et éclairent la programmation des interventions et la définition des cibles et des priorités ; · la mesure dans laquelle un lien logique est établi, via la Chaîne des résultats, entre les programmes et les interventions prioritaires, les données d'observation, et les principales réalisations ; · la mesure dans laquelle chaque réalisation est assortie d'au moins un indicateur, et où chaque indicateur permet de comparer une ou des cibles de performance à une valeur de référence ; · la mesure dans laquelle le document de stratégie identifie les activités d'évaluation et des études à réaliser ; · la mesure dans laquelle le document de stratégie décrit les modalités de collecte, de gestion, de communication et d'utilisation des données recueillies de façon régulière ou dans le cadre d'activités de surveillance. Parmi les autres indicateurs pertinents, citons: · la mesure dans laquelle le document de stratégie reconnaît la nécessité d'établir des partenariats avec le secteur privé, les ONG, la société civile, des partenaires internationaux et d'autres parties prenantes ; · la mesure dans laquelle ce document établit les dépenses et les coûts, et/ou contient un budget. Une fois le document de stratégie terminé, il sera probablement soumis, pour validation technique, aux organismes publics chargés de mettre en oeuvre les mesures concrètes de 31 lutte contre le VIH/SIDA et aux autres intervenants clés, notamment le ministère des Finances. Le gouvernement se servira de cette stratégie pour mobiliser les ressources des bailleurs de fonds qui soutiennent le programme national de lutte contre le VIH/SIDA. À l'issue de ce processus, le gouvernement approuvera la stratégie nationale, puis la rendra publique et en assurera la diffusion. 5c. Amélioration de la qualité Une fois que le document de stratégie est entièrement rédigé, de nombreux pays préfèrent en vérifier la qualité avant d'en finaliser la mise en forme. Pour ce faire, ils peuvent : · évaluer eux-mêmes la stratégie ;2 · confier à des pairs le soin de réaliser une évaluation indépendante de la stratégie.3 Indépendamment de l'option choisie, l'équipe chargée de planifier la stratégie s'assurera que le document final est revu par un éditeur avant d'être imprimé ; et que la version finale imprimée du document est transmise en temps voulu aux autorités nationales compétentes pour être diffusée officiellement. 6. Conclusion Le Cycle des résultats est un instrument qui aide à formuler une politique publique et/ou à planifier une stratégie de lutte contre le VIH/SIDA, et à formuler un document de stratégie. Cet exercice de planification doit être soutenu par la participation structurée de plusieurs secteurs et par un processus de consultation associant diverses parties prenantes ­ représentants élus, leaders communautaires, opérateurs publics et privés, bailleurs de fonds, société civile, personnes infectées au VIH et autres parties prenantes. Ces processus de concertation et de participation sont une source importante d'informations sur les réalités et les besoins. Ils renforcent également la transparence et la crédibilité du processus de planification et aident à mobiliser les ressources et à obtenir l'adhésion et l'engagement des responsables de l'exécution. L'équipe chargée de planifier la stratégie aura parfois besoin du soutien de spécialistes à certaines phases critiques du processus, par exemple pour aider à compiler les données existantes, à établir un plan d'évaluation ou à chiffrer le coût des activités de la stratégie. L'intérêt d'un modèle de planification tel que le Cycle des résultats est qu'il permet d'expliciter l'enchaînement des mesures à prendre, les attentes, ainsi que les liens avec les résultats. L'utilisation de ce modèle permet d'améliorer la gestion et la productivité, de mieux rendre compte des résultats obtenus (bilan rétrospectif), et d'en tirer des enseignements pour l'avenir (analyse prospective). ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 2SAT= HIV/AIDS Strategy Self-Assessment Tool, www.worldbank.org/asap. 3Voir note de bas de page 6 et www.worldbank.org/asap 32 MANUEL DE PLANIFICATION ET DE GESTION AXÉE SUR LES RÉSULTATS EN MATIÈRE DE VIH/SIDA DEUXIÈME PARTIE ­ NOTES À L'INTENTION DES FORMATEURS Le Cycle des résultats décrit dans le présent manuel est utilisé dans le cadre de la formation dispensée aux responsables de la formulation des stratégies nationales de lutte contre le VIH un peu partout dans le monde. Les diapositives de la Troisième partie sont également utilisées, adaptées et actualisées en fonction du profil des participants et des caractéristiques des différents pays et régions. Elles peuvent ainsi être modifiées pour inclure des exemples propres à chaque pays ou région. Les notes ci-après sont destinées à faciliter la tâche des instructeurs qui utilisent les diapositives à des fins de formation : · Le présent Manuel de planification et de gestion axée sur les résultats est un nouveau produit qui se fonde sur les enseignements tirés de l'approche de la gestion axée sur les résultats de GAMET. Il apporte une réponse à la demande insatisfaite de soutien technique émanant de ceux qui s'efforcent de mettre en oeuvre les Trois Uns, en les initiant à une approche de la planification et des activités de suivi et d'évaluation axée sur l'obtention de résultats. · Le Cycle des résultats offre un cadre pour faciliter l'organisation et le déroulement du processus de planification et l'élaboration d'un document de stratégie qui guide la mise en oeuvre ultérieure du programme. C'est une approche logique, qui vise à améliorer la formulation des politiques et la planification stratégique en faisant le lien entre planification et activités de suivi et d'évaluation, et qui est donc plus susceptible que d'autres approches moins intégrées d'améliorer les résultats du programme. · Le manuel sera particulièrement utile aux professionnels qui ont déjà une connaissance opérationnelle des principales notions auxquelles les activités de planification, de suivi et d'évaluation font appel, et qui les ont déjà appliquées dans le cadre de leur travail. · Ce manuel peut servir de support de formation ou de module d'instruction dans le cadre d'une initiation aux activités de planification, de suivi et d'évaluation axées sur l'obtention de résultats et fondées sur des données d'observation. Il s'adresse aux équipes chargées dans les différents pays de formuler la stratégie nationale et d'élaborer le document de stratégie correspondant. Il peut néanmoins aussi être utile à des ONG ou des organismes d'exécution qui s'occupent également d'élaborer des stratégies. 33 · Ce manuel ­ y compris la série de diapositives ­ n'est pas un guide destiné aux formateurs, mais un document qui définit le cadre logique, les notions de base et les grands principes à retenir par ceux qui veulent mieux appréhender les stratégies axées sur les résultats, la planification stratégique, les activités de suivi et d'évaluation, et apprendre à utiliser l'information pour améliorer les politiques publiques et les programmes. · Les instructeurs souhaiteront vraisemblablement adapter le contenu de la formation aux différentes régions, étant donné que l'épidémie présente des caractéristiques épidémiologiques, comportementales, juridiques, économiques et culturelles différentes selon le pays ou la région. Ils pourront par exemple inclure dans les diapositives des données ou des exemples qui reflètent mieux les réalités régionales ou nationales. · Le présent Module ne reprend pas les définitions que l'on peut trouver dans les nombreux documents publiés sur le thème de la planification par l'ONUSIDA, PEPFAR, l'OMS et d'autres institutions spécialisées. · Une pause est prévue à la fin de chaque section pour permettre aux participants de poser des questions, de discuter des questions traitées et de faire des exercices en groupe. Des pauses supplémentaires peuvent être insérées au besoin. · Il faut compter au moins 1 ou 2 jours pour faire une présentation générale de ce module, en fonction du temps que l'on consacrera aux exercices et aux travaux de groupe. Une présentation plus approfondie peut prendre cependant de 3 à 5 jours, voire davantage si l'on demande aux participants de rédiger une stratégie proprement dite. · Dans un contexte de formation, les résultats de ce module seront jugés satisfaisants si les participants démontrent leur aptitude à appliquer le Cycle des résultats en : 1. élaborant intégralement un Cadre des résultats pour la stratégie ; 2. en rédigeant un avant-projet des parties de la stratégie consacrées aux activités de suivi et d'évaluation et aux travaux de recherche (mais pas un plan de suivi et d'évaluation intégral) ; et/ou 3. en rédigeant un projet de document de stratégie. 34 MANUEL DE PLANIFICATION ET DE GESTION AXÉE SUR LES RÉSULTATS EN MATIÈRE DE VIH/SIDA TROISIÈME PARTIE ­ PRÉSENTATION POWERPOINT Cette partie du Manuel de planification axée sur les résultats comprend une série de diapositives qui explicitent davantage la démarche suivie pour planifier une stratégie privilégiant l'obtention de résultats. Les diapositives sont organisées dans un ordre logique qui suit les sept phases du Cycle des résultats. La présentation se déroule de telle sorte que les participants sont invités à la fin de chaque phase à discuter et à faire un exercice qui renvoie à la préparation de la section correspondante du document de stratégie. L'ensemble des diapositives et certaines parties du manuel ont été présentés à plusieurs reprises et utilisées avec succès pour soutenir des opérations, programmer des interventions, formuler des stratégies et planifier la collecte des informations stratégiques nécessaires à une gestion axée sur les résultats. 35 36 Planification et gestion axée sur les résultats Planification, suivi et évaluation des politiques et des programmes de lutte contre le VIH R. Rodriguez-Garca et J. Z. Kusek. La lutte contre le VIH/SIDA : Manuel de planification et de gestion axée sur les résultats. 1 Programme de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale, 2007. TABLE DES MATIÈRES Première partie : Troisième partie : · Tour d'horizon et réalisations · Application du cycle · À propos des résultats des résultats dans le cadre · Gestion axée sur les résultats de la planification stratégique dans les programmes Quatrième partie : des organismes et des pays · Application du cycle · À propos d'une planification des résultats dans le document axée sur les résultats de la stratégie Deuxième partie : Cinquième partie : · Le cycle des résultats · Grands principes · Lancement du processus · Sites web de référence de planification 2 37 Fondements Cet exposé s'appuie sur différents principes de planification, de suivi, de mesure et d'évaluation suit la démarche de la « Gestion axée sur les résultats » applique le cycle des résultats donne aux participants les moyens d'intégrer des activités de suivi et d'évaluation axées sur les résultats dans la planification et la conception des politiques, stratégies et programmes de lutte contre le VIH 3 Présentation du Cycle des résultats CYCLE DES RÉSULTATS appliqué à la planification de la Élaboreine r la stratégie de lutte contre le VIH prochabase stratégie sur la des Formuler/revoir observations 7 la stratégie de lutte 1 contre le VIH Définir modalités Analyser les données sur d'évaluation l'épidémie et les ripostes de l'évolution de nationales face au VIH l'épidémie 2 6 Identifier les résultats -Réalisations et indicateurs- Définir les modalités de suivi des résultats Sélectionner les grandes 3 interventions ­ En 5 chiffrer le coût ­ Identifier Sélectionner les ressources 4 les programmes stratégiques 4 38 Acquis de la formation Les participants pourront utiliser le Cycle des résultats comme guide pour la formulation d'une politique, d'une stratégie ou d'un programme national. En effet, les participants seront en mesure de préparer : 1. un cadre des résultats, et 2. les sections du document de stratégie concernant les activités de suivi, évaluation et recherche. Note : les participants pourraient utiliser la stratégie de leur propre pays. 5 Résultats : questions fondamentales Qu'entend-on par résultat ? · Une amélioration durable de la situation en ce qui concerne le VIH au niveau d'un pays, dans des régions géographiques particulières et/ou pour des groupes vulnérables (comme les salariés agricoles dans les villes frontières). Ce terme peut inclure des produits. Comment améliorer les résultats ? · en accordant une plus grande attention aux résultats durant le processus de planification de la stratégie et dans les plans de travail · en mesurant les ressources, produits et réalisations aux niveaux de la prévention, des traitements, des soins et des mesures d'atténuation · en veillant à ce que les données des activités axées sur les résultats soient utilisées dans le cadre de la gestion, des formations et de la prise de décision ­ et non pas simplement pour préparer des rapports et rendre compte des opérations. 6 39 Gestion axée sur les résultats : questions fondamentales Qu'entend-on par gestion axée sur les résultats ? une planification et une gestion de la stratégie mettant l'accent sur les réalisations ­ et non pas seulement sur les ressources et les produits. une gestion qui vise à améliorer la performance. l'utilisation d'informations pour améliorer les politiques, la formulation de programmes et leur exécution en vue d'obtenir des résultats. Pourquoi est-il important d'axer la gestion sur les résultats ? pour améliorer les décisions relatives à la stratégie et aux programmes (gestion) pour mesurer la performance et présenter des rapports en ce domaine (transparence) pour identifier et appliquer les meilleures pratiques (apprentissage) Source : Self-Assessment in Managing for Results, de R. Rodriguez-Garca et E.M. White. Document de travail n° 41 de la Banque mondiale, 2005. 7 Éléments d'une gestion axée sur les résultats la 1. Identifier des objectifs clairs et mesurables. st Planific 2. Sélectionner les indicateurs qui serviront à ratégie la Mesure mesurer les progrès vers chaque objectif. performance Gestion 3. Fixer des cibles explicites pour chaque .de indicateur utilisé pour juger la performance. de de 4. Élaborer des systèmes de suivi de la performance pour collecter régulièrement des données sur les résultats. la 5. Examiner, analyser et présenter les résultats- - performance obtenus par rapport aux cibles. 6. Intégrer les évaluations pour complément d'information lorsque des données ne sont pas directement fournies par les systèmes de suivi. 7. Utiliser les informations sur la performance pour la gestion interne, rendre compte des activités, les processus d'apprentissage et de prise de décision et pour la présentation de la performance à des parties prenantes externes et aux partenaires. Source : A.Binnendijk, Results Based Management in the Development Co -Operation Agencies, OECD/DAC, 2001 Les organismes suivent la démarche de la gestion axée sur les résultats ­ également qualifiée de gestion fondée sur les résultats ­ 8 pour améliorer les performances. 40 Cadre de résultats pour un programme de la Banque mondiale concernant un pays GESTION DES Objectifs de développement du pays RÉALISATIONS DE L'ACTION PUBLIQUE Réalisation à moyen et long termes GESTION DES Réalisations à court-terme RÉSULTATS DU PROGRAMME Suivi du processus : ressources, activités et produits GESTION FINANCIÈRE Suivi financier La Banque mondiale et ses partenaires appuient les efforts du pays X pour obtenir des résultats concrets dans le cadre de ses politiques et programmes. Source : Managing for Results in a Fragile Post-Conflict Setting, R. Rodriguez-Garca, E.M. White 9 et R. Alonso I Terme, publié dans Managing for Development Results Sourcebook, OECD-DAC, 2006. PAUSE Poser des questions pour : · encourager les participants à intervenir, · éclaircir tout point qui pourrait ne pas être perçu clairement par les participants, et · vérifier si les participants ont bien saisi les principaux concepts et messages. 10 41 CYCLE DES RÉSULTATS Élaborerlaprochaine Formuler/revoir stratégiesur la base la stratégie de lutte 1 des observations 7 contre le VIH Analyser les données sur Définir les modalités l'épidémie et les ripostes d'évaluation nationales face au VIH de l'évolution de l'épidémie 2 6 Identifier les résultats Définir les -Réalisations et indicateurs- modalités de suivi des Sélectionner les 3 résultats principales interventions ­ 5 En chiffrer le coût ­ Sélectionner Identifier les ressources 4 les programmes stratégiques 11 Le cycle des résultats de la stratégie facilite la formulation d'une politique ou d'une stratégie de lutte contre le VIH en mettant l'accent sur : 1. les observations de l'évolution de l'épidémie et de ses effets sur des groupes de population particuliers, et les observations des effets de la riposte nationale 2. les résultats concrets devant être obtenus ­ réalisations assorties d'indicateurs, de données de référence et de cibles de performance 3. la sélection de programmes et d'interventions 4. la présentation claire de la manière dont la riposte nationale sera suivie, mesurée et évaluée. 5. la participation des parties prenantes et la mobilisation de ressources. 6. le caractère multisectoriel de la riposte au VIH. 12 42 Principes de la planification stratégique 1 La planification stratégique s'appuie sur des observations et sur des résultats qui reflètent la réalité de l'épidémie et les réalisations que la riposte nationale a permis d'obtenir. 2 Il ne s'agit pas d'un processus linéaire, mais d'un processus itératif, composé de plusieurs phases (le Cycle des résultats) qui se renforcent mutuellement. 3 Les activités de suivi et d'évaluation représentent un aspect essentiel de la riposte nationale, car elles permettent de planifier et de gérer les interventions, d'en assurer le suivi et de rendre compte des résultats. Si les résultats ne sont pas mesurés, les responsables ne peuvent pas faire la différence entre les interventions réussies et les échecs . 4. Le document de stratégie est un « document évolutif » en ce sens qu'il peut et doit être ajusté, au besoin, durant la phase de mise en oeuvre, sur la base des données tirées du suivi du programme, d'études et des activités d'évaluation, entre autres. 13 Par où faut-il commencer pour formuler ou revoir la politique ou stratégie VIH ? Une démarche axée sur les résultats favorise transparence et performance Évolution de la performance dans le temps : pourquoi diminue-t-elle ? La planification stratégique est un processus itératif de réflexion et d'analyse. Agir de manière « stratégique » signifie faire preuve de souplesse et pouvoir faire face aux changements ; et continuer d'agir de manière pertinente face à l'évolution de l'épidémie et de ses causes fondamentales.14 Source : Guide to the Strategic Planning Process for a National Response, ONUSIDA, août 2000. 43 Processus de planification basé sur le cycle des résultats · Objectif · Méthode/processus · Personnes clés et parties prenantes · Liens avec d'autres stratégies · Feuille de route/calendrier · Mettre au point · Diffuser · Utiliser des plans · Situation VIH/SIDA · Suivre les résultats · Riposte actuelle · Évaluer les impacts · Capacités ­ disponibles et nécessaires · Sources des données · Collecte des données · Analyse et emploi · Résultats escomptés · Programmes stratégiques · Plan de travail · Responsabilités · Ressources 15 Source : Base sur l'exposé de P. Osewe, WBI, Banque mondiale, à Sainte-Lucie, 2006 Lancement du processus de planification · Appliquer de manière systématique le Cycle des résultats durant la planification de la stratégie. · Catalyser les idées et la participation des parties prenantes. · Être efficace en établissant un calendrier et en parvenant à un accord sur les rôles et responsabilités en vue de l'achèvement de la stratégie. Il peut falloir entre 4 et 8 mois pour achever la stratégie ­ selon le volume de données déjà disponibles. · Cibler son attention en veillant à ce que chaque phase du Cycle débouche sur un produit ­ une section du document de stratégie . · NE PAS être rigide. Les phases du Cycle des résultats s'appuient les unes sur les autres ­ ne pas les considérer indépendamment les unes des autres. Source : basé sur Self-Assessment in Managing for Results, de R. Rodriguez-Garca et E.M. White. Document de travail n° 41 de la Banque mondiale, 2005. 16 44 Équipe chargée de planifier la stratégie nationale : exemple de qualifications requises · Capacités et autorité suffisantes pour assurer la prise de décisions et la maîtrise du processus de planification · Connaissance du fonctionnement de l'administration · Aptitude à gérer les activités de consultation des parties prenantes · Aptitude à coordonner les intrants de différents secteurs et du secteur privé · Aptitude à coordonner les intrants de la société civile et des populations locales · Connaissance de la situation relative à la lutte contre le VIH/SIDA (données épidémiologiques, sociales, comportementales, juridiques). · Expérience de l'élaboration et de la gestion de programmes. · Connaissances spécialisées en matière de planification axée sur les résultats et d'activités de suivi et d'évaluation. · Compétences de gestion financière (dépenses, budgétisation, calcul des coûts). 17 Analyse des données sur le 11 VIH/SIDA et sur la riposte nationale Commencer par une description de l'état d'avancement de l'épidémie : 1. Quel type d'épidémie observe-t-on dans le pays? 2. D'où proviennent les 1 000 ou 100 derniers cas d'infection ? 3. Qui sont les groupes les plus vulnérables ? Puis : 4. Le programme national constitue-t-il une riposte à l'épidémie ? Note : si les données ne sont pas récentes ou exactes, veiller à ce que l'élimination des carences soit un produit de la stratégie suivante. 18 45 Pour disposer de faits concrets, il faut des données primaires et secondaires Sources de données primaires : ­ Données quantitatives du programme liées à la portée des services. ­ Données qualitatives émanant du personnel du programme, de déclarants importants et d'observations directes. ­ Enquêtes : enquêtes sur la démographie et la santé, études épidémiologiques, des comportements, etc. (c'est-à-dire estimations des ordres de grandeur). ­ Données des activités de surveillance des services de santé publique. ­ Études et évaluations d'impact. Sources de données secondaires : ­ Documents sur la riposte nationale, rapports sur les dépenses et l'examen du programme. ­ Études comparatives aux niveaux national et mondial comme : UNGASS, ODM, ONUSIDA, Fonds mondial, PEPFAR, études de la Banque mondiale et d'autres entités (c'est-à-dire estimations, projections, tendances). ­ Études publiées dans des revues professionnelles ayant une bonne réputation. 19 Quel type d'épidémie sévit dans le pays ? 1 de 2 ­ Une épidémie est concentrée si elle se propage essentiellement dans des groupes particuliers et si la prévention de nouveaux cas d'infection dans ces groupes aurait pour effet de ralentir ou d'enrayer sa propagation. ­ Par contre, une épidémie est généralisée si elle se propage principalement dans l'ensemble de la population, et se poursuivrait même si des interventions efficaces étaient menées pour prévenir de nouveaux cas d'infection dans des groupes particuliers. ­ La plupart des pays sont confrontés à une forme d'épidémie mixte. Source : Exposé de David Wilson, GHAP, Banque mondiale, 2006. Se reporter également à Practical Guidelines for Intensifying VIH Prevention, ONUSIDA 2007. 20 46 Quel type d'épidémie sévit dans le pays ? 2 de 2 · Les pays peuvent être en proie à ces deux types d'épidémie ­ c'est-à-dire à une épidémie mixte ­ dans des provinces particulières ou dans des groupes différents. · Par exemple, un pays peut être confronté à une épidémie concentrée dans le groupe des travailleurs du sexe, mais qui sévit de manière généralisée dans l'ensemble de la population d'une province particulière (par exemple, dans un couloir de transport) 21 INFECTIONS À VIH EN RUSSIE Maternelle Hétéro 2% HSH 5% 1% UDI* 92% * Utilisateurs de drogues injectables 22 Source : Centre fédéral de lutte contre le Sida, Fédération de Russie, 2002 47 Infections à VIH en Zambie TRAVAILLEURS DU SEXE ­ 6 % SOLDATS ­ 2 % ENSEMBLE DE LA POPULATION ­ 92 % Sources : Shields et al, 2004 23 Infections à VIH au Mexique Transfusions Coagul./ sanguines Périnatales hémophilie 6 % Hommes ayant 2% des relations 4 % sexuelles avec des hommes 55 % UDI* 1% Homo- Hetero- bisexuelles 55 % * Utilisateurs de sexuelles 24 drogues injectables 32 % Sources : Padian et Bertozzi, 2005 48 Le traitement est un aspect essentiel de la riposte nationale Personnes bénéficiant d'une thérapie ARV dans les pays en développement 2002--2005 Milliers 1 500 Afrique du Nord et Mpyen-Orient Europe et Asie centrale Asie de l'Est, du Sud et du Sud-Est , - 1 000 Amérique latine et Caraïbes Afrique subsaharienne - 500 0 fin mi- fin mi- fin mi- fin 2002 2003 2003 2004 2004 2005 2005 Source : B. Schwartlander, Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, 2006. 25 Fiches descriptives des épidémies concentrées et généralisées Épidémies concentrées Épidémies généralisées Dues aux pratiques sexuelles et aux Propagées principalement par les modes d'injection, surtout dans les comportement sexuels de l'ensemble de la groupes vulnérables, comme les population travailleurs du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les utilisateurs de drogues injectables Il faut mener de vastes programmes de Des modifications radicales et de large portée fourniture de préservatifs et de réductiondoivent être apportées aux normes des risques (échange de seringues, communautaires, aux valeurs et pratiques et produits de substitution aux drogues) aux environnements sexuels pour protéger les groupes vulnérables La priorité absolue doit être donnée à La priorité doit aller aux traitements et à la la prévention prévention Que faire ? Que faire ? Il est crucial d'élargir la portée des Il est crucial de modifier les interventions ayant fait leurs preuves comportements sociaux et communautaires et de créer des environnements sexuels plus sûrs 26 Source : Exposé de David Wilson, GHAP, Banque mondiale, 2006 49 En bref : Planification d'une stratégie fondée sur des éléments concrets · Une stratégie VIH axée sur les résultats s'appuie sur les éléments concrets réunis sur les groupes et les comportements particuliers qui ont pour effet de propager l'épidémie, et sur les zones géographiques les plus touchées. · Les éléments concrets ­ données épidémiologiques, comportementales, contextuelles et systémiques ­ servent aussi de données de référence sur la situation. Ces données permettent de définir les cibles de performance de la stratégie suivante et de mesurer les progrès. · Si les données sur la période en cours sont limitées et s'il existe peu de valeurs de référence, la stratégie doit donner lieu à un examen rapide de la manière dont les données de référence et de performance données seront collectées durant la période couverte par la stratégie. Les Sources de données sources sont examinées à la section 7 : Évaluation des changements au niveau de l'épidémie. 27 Exercice Examiner les deux transparents suivants qui présentent des données concernant le Honduras, et : Expliquer ce qu'indiquent les chiffres de chaque graphique sur l'épidémie et sur la riposte nationale. Expliquer la relation entre les données présentées dans chaque transparent, et expliquer ce que cela signifie en termes de programmes. Présenter vos réponses en un paragraphe. 28 50 Dépistage du VIH dans le cadre des services prénatals (Honduras 2007) 120,000 100,000 80,000 60,000 40,000 20,000 0 2001 2002 2003 2004 2005 2006 MECP MECP con Prueba Vert = PTME Rouge = PTME avec test de dépistage 29 Portée de la couverture prénatale des femmes séropositives et prévalence du VIH parmi les nouveau-nés (Honduras 2007) 25% 20% 15% 10% 5% 0% 2001 2002 2003 2004 2005 2006 Prevalencia RN Cobertura VIH+ Rouge = Nouveaux-nés 30 Bleu = Femmes 51 Pause Poser des questions pour : · encourager les participants à intervenir, · éclaircir tout point qui pourrait ne pas être perçu clairement par les participants, et · vérifier si les participants ont bien saisi les principaux concepts et messages. · Revoir les définitions des principaux concepts si nécessaire 31 CYCLE DES RÉSULTATS Élaboreine r la prochabase stratégie Formuler/revoir sur la des observations 7 la stratégie de lutte 1 contre le VIH Analyser les données sur l'épidémie et les Définir les modalités ripostes nationales face d'évaluation au VIH de l'évolution de l'épidémie 2 6 Identifier les résultats Définir les -Réalisations et indicateurs- modalités de suivi des Sélectionner les principales résultats interventions ­ En chiffrer le 3 5 coût ­ Identifier les ressources Sélectionner 4 les programmes stratégiques 32 52 Identification des résultats ­ 2 Réalisations et indicateurs Suivre la démarche logique de la chaîne des résultats (transparent suivant) qui relie les ressources aux réalisations : · en laissant les réalisations escomptées guider la stratégie, et · en se fondant sur les éléments concrets - données (biologiques, comportementales, épidémiologiques et programmatiques) sur l'épidémie et la riposte nationale ­ pour sélectionner les réalisations et les cibles de performance. 33 La Chaîne des résultats : une approche logique · Amélioration à long terme pour Finalité l'ensemble de la société (impacts à long terme) « Vision globale » (stratégie nationale à plus long terme) STA · Effets ou évolution des Stratégie Réalisations comportements résultant d'un RÉSULT programme stratégique LES Produits · Produits et services à mettre au point pour parvenir aux IFIERNA réalisations escomptées · Ce qui a été concrètement fait avec PL Activités les ressources disponibles pour produire les extrants souhaités · Ressources essentielles (expertise, Programmation Intrants matériel et fournitures) nécessaires 34 Source : Binnenen and Kusek&Rist, 2004. pour réaliser les activités prévues 53 Application de la chaîne des résultats dans le cadre de la planification de la Stratégie VIH Pour formuler une stratégie axée sur les résultats, demander : 1. Quelle est l'amélioration visée sur le long terme ? (objectif national) = impact 2. Quelles sont les améliorations visées pour la fin de la période de la stratégie ? = réalisations 3. Comment savoir si les efforts ont abouti ­ quelles cibles doivent être atteintes ? = réalisation (c'est-à- dire couverture et utilisation) 4. Qu'obtiendra-t-on en exécutant les interventions ? = produits 5. Quelles sont les ressources financières, humaines, matérielles et techniques nécessaires ? = ressources Note : Voir les définitions données précédemment et aux pages 66 et 73. Voir également les termes figurant à la page # 103. 35 Application de la logique de la chaîne des résultats à la lutte contre le VIH/SIDA IMPACTS Réduction de l'incidence et de la prévalence du VIH. La prévalence du VIH est Stratégie la cible des activités de surveillance, de suivi et d'évaluation (objectif à long terme) Extension de la couverture. Desserte RÉALISATIONS et utilisation des services, évolution des comportement (objectifs et résultats de la stratégie) Produits et services. Résultats de ProgrammatPRODUITS ion premier niveau à obtenir pour que les réalisations se concrétisent (produits du programme) Ressources essentielles : ressources financières et humaines, matériel, INTRANTS fournitures et savoir-faire 36 (intrants du programme) 54 Évaluation du succès de la politique ou de la stratégie nationale de lutte contre le VIH Une fois que les résultats (réalisations) de la stratégie ont été identifiés, comment faut-il les mesurer ? · Les résultats de la stratégie VIH sont mesurés par le biais du suivi des indicateurs de réalisation. · Pour chaque indicateur, identifier : - les valeurs de référence (à l'époque actuelle), et - les valeurs cibles à atteindre durant la période couverte par la stratégie. Pour un examen approfondi des indicateurs, se reporter aux Directives de l'ONUSIDA pour l'établissement d'indicateurs de base (2007). 37 Différents types d'indicateurs à inclure dans la stratégie VIH : Impact et réalisations finales Les indicateurs nationaux sont utilisés pour les rapports de portée nationale et mondiale (UNGASS, ODM, ONUSIDA ­ y compris accès universel) Réalisations finales et intermédiaires Les indicateurs de programmes sont utilisés pour les rapports sur la stratégie et les programmes destinés aux autorités nationales et aux bailleurs de fonds. Réalisations intermédiaires et certains produits finaux Certains indicateurs d'Interventions cruciales (par ex. approbation d'une mesure, achèvement d'une étude importante, ou mise en place d'un système de données ) sont utilisés pour prendre des décisions au niveau des programmes. Toutefois, la plupart de ces types d'indicateurs sont mieux adaptés au plan de travail. Ressources Les indicateurs de l'allocation des ressources financières peuvent aussi être inclus. Note: Se reporter aux transparents 40 et 41 pour des exemples 38 d'indicateurs à chaque niveau. 55 Après avoir sélectionné les indicateurs pour la stratégie, adopter des cibles de performance Valeur de Amélio- Perfor- référence ration rmance de + souhaitée = cible l'indicateur Niveau de Suppose un performance niveau établi que l'on et escompté souhaite Niveau de de atteindre sur performance ressources, une période actuel activités et déterminée produits Utilisation de Utilisation actuelle de Accroître l'utilisation préservatifs par les TS : préservatifs par les TS de préservatifs par les 60 % d'ici la fin de la (travailleurs du sexe) : 40 % TS de 50 % en 5 ans période de la stratégie 39 Source : basé sur « Ten Steps to a results-based M&E System » de J. Kusek et R. Rist, 2004, p. 91. Principaux éléments à considérer pour mesurer les résultats de la stratégie de lutte contre le VIH/SIDA Exemple : Prévention - Indicateurs couramment utilisés et cibles indicatives Réalisations Indicateurs Référence Cibles 1. UDI ont davantage 1. Proportion d'UDI ayant 20 % en 2005 50 % d'ici accès à des programmes accès à des programmes 2010 d'échange de seringues d'échange de seringues 2. TS utilisent davantage 2. Proportion de TS 35 % en 2004 70 % les préservatifs déclarant avoir utilisé un d'ici 2010 préservatif avec leur client les plus récent 3. L'utilisation de 3.1 Proportion d'hommes de 48 % en 2006 60 % préservatifs par les jeunes 15 à 29 ans déclarant avoir d'ici 2010 hommes et jeunes utilisé un préservatif lors de 23 % en 2006 femmes est en leur dernier rapport sexuel au 50 % augmentation cours des 6 six derniers mois. d'ici 2010 3.2 Proportion de femmes de 15 à 29 ans déclarant avoir utilisé un préservatif lors de (Source: R. Rodriguez- leur dernier rapport sexuel au Garcia, GHAP, Banque cours des 6 six derniers mois. 40 mondiale, 2007.) 56 Principaux éléments à considérer pour mesurer les résultats de la stratégie de lutte contre le VIH/SIDA Example : Traitement et soins Sélection d'indicateurs couramment utilisés et cibles indicatives Réalisations Indicateurs Données de Cibles référence 1. Meilleur accès aux 1. Proportion d'adultes et d'enfants à un stade 10 % en 2006 80 % d'ici traitements antirétroviraux avancé de l'infection à VIH recevant un 2010 pour les personnes vivant traitement antirétroviral avec le VIH 2. Amélioration des 2. Proportion d'installations sanitaires dotées de 35 % en 2006 95 % d'ici capacités des hôpitaux et capacités suffisantes et réunissant les conditions 2010 des dispensaires à traiter requises pour fournir des services de base de les maladies dues au VIH dépistage du VIH et de gestion clinique des cas de VIH/SIDA 3. Meilleure gestion des 3. Proportion de personnes vivant avec le VIH 20 % en 2006 90 % d'ici infections opportunistes bénéficiant de services de diagnostic et de 2010 traitement pour les infections opportunistes 4. Réduction de la 4. Proportion d'adultes et d'enfants infectés par 50 % en 2006 70 % en mortalité due au sida le VIH toujours en vie 12 mois après avoir 2010 commencé un traitement antirétroviral (prolongé de 12 mois chaque année) 5. Traitement antirétroviral 5. Proportion d'adultes et d'enfants infectés par 70 % en 2006 85 % en de première intention le VIH continuant de recevoir un traitement 2010 d'une durée optimale antirétroviral de première intention 24 mois après l'avoir commencé 41 Source : R. Oelrichs, GHAP, Banque mondiale, 2007. Lorsque les mesures habituelles des résultats semblent indiquer que la performance observée diffère de la performance prévue ... ... il est temps de procéder à des évaluations et des études Prévu Observé Source : J.Kusek et R. Rist, 2004, p. 118. 42 57 En bref : Réalisations et indicateurs 1de 2 1. Les activités de suivi et évaluation produisent des informations pour le Cycle des résultats stratégiques en facilitant l'identification des résultats stratégiques en fonction des réalisations escomptées. 2. Les indicateurs de réalisation servent à mesurer les résultats de la stratégie VIH nationale. 3. Les cibles quantitatives et qualitatives (situation escomptée) mesurent la performance de la stratégie par rapport aux références (valeurs de la situation actuelle) pour chaque indicateur. 4. Au niveau stratégique, l'attention porte sur les réalisations et des étapes déterminées ou sur les indicateurs des produits finaux. 43 En bref : Réalisations et indicateurs 2 de 2 5. La stratégie peut aussi inclure des indicateurs de réalisation et d'impact à long terme pour les rapports de portée nationale et mondiale (par exemple sur les ODM ou l'accès universel). 6. Pour mesurer les valeurs prises par les indicateurs, il faudra un ensemble de données d'origines diverses : programmes, suivis, enquêtes, surveillance, examens de programmes, évaluation de l'impact et/ou études. 44 58 Exercice Utiliser le modèle présenté dans le transparent suivant pour préparer le Cadre des résultats sur la base des caractéristiques de l'épidémie de VIH dans votre pays : Identifier les indicateurs d'impact et de réalisation qui doivent être suivi au niveau de la stratégie. Indiquer les valeurs de référence et les cibles de performance pour chaque indicateur. Ventiler les données par genre, âge et lieu. Note : les sources et les responsables des données peuvent être indiqués plus tard dans le cadre d'un autre exercice au moyen du modèle présenté dans la section consacrée aux activités de suivi 45 Modèle du Cadre des résultats Utilisation de la chaîne des résultats Réalisations Indicateurs de IMPACTS escomptée réalisation Valeurs Cibles de (résultats) de performance référence (année) Exemple : Augmentation Allongement de du recours l'espérance de des vie de... travailleurs du ...réduction de : sexe au a) l'incidence et services de b) la prévalence dépistage. du VIH. 46 59 Pause Poser des questions pour : · encourager les participants à intervenir, · éclaircir tout point qui pourrait ne pas être perçu clairement par les participants, et · vérifier si les participants ont bien saisi les principaux concepts et messages. 47 CYCLE DES RÉSULTATS Élaborerla prochainesur stratégie la 7 Formuler/revoir la stratégie de lutte 1 base des observations contre le VIH Analyser les données sur l'épidémie et les ripostes Définir les modalités nationales face au VIH d'évaluation de l'évolution de l'épidémie 2 6 Identifier les résultats Définir les -Réalisations et indicateurs- modalités de suivi des résultats Sélectionner les 3 principales interventions ­ 5 En chiffrer le coût ­ Sélectionner Identifier les ressources 4 les programmes stratégiques 48 60 Choix de programmes stratégiques 3 Les questions suivantes peuvent aider à choisir les domaines couverts par les programmes programmes : · Quelle information peut-on tirer des observations ? L'épidémie est- elle généralisée ou concentrée, ou une combinaison des deux ? · Quels sont les facteurs déterminants de l'épidémie? ­ facteurs sociaux tels que pauvreté, genre, discrimination. · Quels sont les principaux facteurs de risques ? ­ comportements tels qu'injection de drogues ou rapports sexuels non protégés. · Dans quelle mesure la stratégie actuelle permet-elle de combattre efficacement l'épidémie ? · Quels sont les secteurs qui doivent soutenir la riposte nationale ? · En quoi la programmation, la mise en oeuvre, la collecte des données d'observation ou les capacités laissent-elles actuellement à désirer ? 49 Les informations sur l'épidémie doivent aider à axer la stratégie sur des programmes adaptés Programmes Prévention des infections à VIH axée sur les principaux facteurs déterminants (connaissances, comportements) Traitement du sida Soins et soutien (couverture et utilisation = accès) Atténuation des impacts (couverture et utilisation = accès) Mécanismes d'appui Cadres institutionnels (juridique, directif et programmatique) Suivi et recueil des données d'observation (surveillance, travaux de recherche, systèmes d'information) Ressources essentielles (financières, humaines, infrastructure, savoir-faire) 50 61 INFECTIONS À VIH au GHANA Population générale 15 % Travailleurs du sexe 85 % Sources : Cote et al, 2004 51 Choisir les programmes stratégiques en définissant clairement les résultats souhaités Exemple : Prévention des infections à VIH PLANI RÉ Pour les personnes non infectées, SUL CAT FI SED prévenir l'infection Pour les personnes infectées, prévenir NOITACIFINALP STATLUSÉR la manifestation de la maladie TATSIONDE Pour les malades, prévenir le décès S par l'administration d'un traitement Pour les personnes traitées, prévenir l'abandon du traitement et la résistance aux médicaments En cas de décès, atténuer l'impact social 52 62 La détermination de l'évolution et des facteurs déterminants de l'épidémie favorise une allocation rationnelle des ressources Par exemple, Dans les années 90, l'Éthiopie pensait que l'épidémie de VIH/SIDA dans le pays était généralisée et a donc lourdement investi dans les traitements. Il s'est avéré par la suite que l'épidémie en Éthiopie est concentrée parmi les travailleurs du sexe. Il a fallu revoir la stratégie pour que les activités de prévention soient financées de manière à assurer une large couverture des travailleurs du sexe et de leurs clients. Note : Le taux de prévalence du VIH dans la population âgée de 15 à 49 ans est compris entre 0,9 % et 3,5 % en Éthiopie. Source : Rapport 2006 de l'ONUSIDA 53 Leçons tirées du cas de l'Éthiopie · Les informations recueillies ont permis d'ajuster la stratégie VIH nationale et d'obtenir de meilleurs résultats · Des données ont été collectées sur l'évolution et la structure de l'épidémie de VIH/SIDA · L'Éthiopie a agi de manière résolue et a examiné les données d'observation réunies pour définir sa politique et établir ses programmes 54 63 Exercice Éléments à prendre en compte pour choisir les grands programmes de la stratégie · Si l'épidémie qui sévit dans votre pays ressemble à celles dépeintes dans les graphiques suivants, quels seraient les programmes les mieux adaptés ? Quels programmes et interventions privilégierez-vous pour: a) chaque groupe à risque, et b) pour la population ? Quels programmes/interventions N'utiliseriez-vous PAS et pourquoi ? 55 Prévention secondaire des infections à VIH : différences entre les États-Unis et la Chine Sérologie connue Sérologie inconnue 1 200 000 1 000 000 800 000 600 000 400 000 200 000 0 56 Source : Yip, 2005 États-Unis Chine 64 S'assurer que les ressources appuient les programmes et interventions prioritaires Exemple : Dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, il n'y avait aucune correspondance entre les foyers d'infection et les ressources allouées aux interventions axées sur les groupes à risques élevés et. Ressources Infections Infections liées à des relations présentant des risques élevés 57 Sources : examen MAP, 2004 ; GARFUND, 2004. Pause Poser des questions pour : · encourager les participants à intervenir, · éclaircir tout point qui pourrait ne pas être perçu clairement par les participants, et · vérifier si les participants ont bien saisi les principaux concepts et messages. 58 65 CYCLE DES RÉSULTATS Élaborerla prochainesur stratégie la Formuler/revoir 1 base des 7 la stratégie de lutte observations contre le VIH Analyser les données VIH sur Définir les modalités l'épidémie et la d'évaluation riposte nationale de l'évolution de l'épidémie 2 6 Identifier les résultats Définir les -Réalisations et indicateurs- modalités Sélectionner les de suivi principales interventions des ­ En chiffrer le coût ­ 3 résultats 5 Identifier les ressources Sélectionner 4 les programmes stratégiques 59 Choix des interventions des programmes 4 multisectoriels 1 de 2 Sur la base du type et de la structure de l'épidémie de VIH qui sévit dans le pays, il faut décider, pour les programmes stratégiques : de la combinaison et de l'importance relative appropriées des activités : · de prévention, · de traitement, et · des programmes d'atténuation des impacts Par exemple, les efforts devraient porter essentiellement sur la prévention dans le cas d'une épidémie concentrée. Il est aussi important de poursuivre une action de prévention résolue dans le cas d'une épidémie généralisée, mais il est aussi probable, dans ce cas, qu'il faille aussi faire une place importante aux programmes de traitement et d'atténuation. Pour un examen plus approfondi de la question, se reporter au rapport de l'ONUSIDA : Practical Guidelines for Intensifying VIH Prevention, 2007. 60 66 Choix des interventions des programmes multisectoriels ­ Identifier activités et produits ­ déterminer leur coût ­ identifier les ressources 2 de 2 1. Pour chaque domaine d'appui, choisir les interventions du programme ­ adaptées au type d'épidémie dans le pays Par exemple : · Prévention distribution et utilisation de préservatifs ; réduction des risques pour les utilisateurs de drogues injectables · Traitement Couverture des ART · Atténuation de l'impact programmes axés sur les orphelins et les personnes vivant avec le VIH 2. Déterminer le coût de chaque intervention sur la base des coûts unitaires effectifs et/ou des coûts moyens comme le propose l'ONUSIDA. 3. Identifier les ressources disponibles et nécessaires. La stratégie est un moyen crucial de mobiliser des ressources. Note : les interventions seront décrites en détail dans le plan d'exécution devant être formulé une fois la stratégie établie. 61 Décider des interventions du programme Exemple : le Programme de traitement Pour obtenir de meilleures réalisations dans le cadre du programme de traitement, améliorer : SED · l'infrastructure et les capacités de diagnostic NOITACIFTINALP S ATLUSÉR · l'accès aux diagnostics RÉSULTATS PLANIFICATION · la couverture du traitement et DES l'adhésion à ce dernier · la gestion de la résistance aux médicaments · les programmes d'atténuation 62 67 En bref : les facteurs déterminants d'un bon programme · Engagement de toutes les principales parties prenantes · Capacités d'exécution · Clarté des objectifs et des résultats · Répartition claire des rôles et des responsabilités · Participation des parties prenantes · Préparation de l'exécution · Identification et mobilisation de ressources financières et autres Source : basé sur l'étude de J.C. Brown, D. Ayvalikli et N. Mohammad, 2004, « Transforming Bureaucrats into Warriors », p.5. 63 Exercice Si, dans votre pays, l'épidémie est concentrée parmi les TS et les UDI ­ comme dans le graphique suivant ­ l'une des réalisations attendues de la stratégie consiste à briser le lien entre travail du sexe et utilisation de drogues. Quelle serait la cible des programmes stratégiques et pourquoi ? Quelles seraient les principales interventions ? Quels en seraient les coûts ? Les interventions sont-elles réalisables avec les ressources disponibles ? 64 68 Les UDI propagent les infections à VIH 70 parmi les travailleurs du sexe en Asie de l'Est 60 50 40 30 20 10 0 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 Guangxi, UDI Guangxi, TS Hanoi, UDI Hanoi, TS Djakarta, UDI Djakarta TS 65 Sources : Pisani et al, 2005 Pause Poser des questions pour : · encourager les participants à intervenir, · éclaircir tout point qui pourrait ne pas être perçu clairement par les participants, et · vérifier si les participants ont bien saisi les principaux concepts et messages. 66 69 CYCLE DES RÉSULTATS Élaboreine rla prochabasestratégie sur la des observations Formuler/revoir 1 7 la stratégie de lutte contre le VIH Analyser les données VIH sur Définir les modalités l'épidémie et la d'évaluation riposte nationale de l'évolution de l'épidémie 2 6 Identifier les résultats Sélectionner les Définir les -Réalisations et indicateurs- principales interventions modalités de suivi ­ En chiffrer le coût ­ des résultats Identifier les ressources 3 5 4 Sélectionner les programmes stratégiques 67 5 Préciser la manière dont les résultats seront suivis Une fois identifiés les résultats et réalisations escomptés et les cibles de performance - puis les grands programmes stratégiques et les interventions cruciales - le processus de planification de la stratégie VIH se poursuit avec l'examen de la manière dont les données seront collectées, traitées, analysées et présentées, y compris les données liées à la surveillance (voir le tableau du transparent suivant) Note : Voir Phase 6 : Évaluation de l'évolution de l'épidémie 68 70 Méthodes et instruments de collecte des données Coûts, temps et compétences nécessaires Données Interviews de courantes Enquêtes personnes clés des centres périodiques Essais de terrain Conversation Interviews de avec groupes de personnes discussion Enquêtes pertinentes Observation des distinctes Évaluation participants d'impact Interviews Observation dans la Examen des directe Recensement communauté dossiers officiels (SIS Visites et données de admin. ) terrain Questionnaires Méthodes informelles/moins structurées Méthodes plus structurées/formelles Source : J. Kusek et R. Rist, 2004. 69 Cadre global de suivi-évaluation pour le VIH/SIDA et données illustratives Évaluation et Intrants Activités Produits Réalisations Impact planification (Ressources) (Interventions, (Effets immédiats) (Effets intermédiaires) (Effets Services) à long terme) Analyse situation Personnel Formations # per. formées Comp. prestataire Normes sociales Analyse riposte Fonds Services # préservatifs distribués Comp. à risque Prévalence VIH Besoins part. pren. Matériels Éducation # clients servis Recours services Incidence MST Analyse ressources Installations Traitement # Tests effectués Résul. cliniques Morbidité sida Plans de collabor. Fournitures Interventions Qualité de vie Mortalité sida Impact écono. Données Données basées sur le Données biologiques, formulation du programme comportementales et programme sociales basées sur la population Outre les programmes de suivi, évaluer processus et réalisations Source : D. Rugg, G. Peersman, G. & M. Carael, dans « Advances in Global VIH/SIDA Monitoring and Evaluation: New Directions in Evaluation », ONUSIDA, 2004. 71 Un système de surveillance du VIH de première génération est nécessaire pour déterminer l'évolution de l'épidémie Les systèmes de Types de surveillance : surveillance de santé - Déclaration des cas publique aident à : d'infection par les - définir la nature et structures cliniques l'étendue de l'infection à - système de séro- VIH, et surveillance sentinelle qui - évaluer l'impact des utilise des échantillons de programmes et des sang services sur l'épidémie. La surveillance est le fondement du suivi de la santé publique Source : compilé sur la base du rapport de l'ONUSIDA, 2006 Report on the Global AIDS 71 Epidemic, pp 278-279. Un système de Surveillance du VIH de première génération est nécessaire mais non suffisant pour déterminer l'évolution de l'épidémie · Il enregistre les cas d'infection existants mais ne donne pas d'alerte rapide sur les risques d'infection · Un système de surveillance du VIH de deuxième génération a un rayon d'action plus large qui couvre : · les comportements à risque (rapports sexuels non protégés) - les marqueurs biologiques (IST) - les connaissances (ou l'absence de connaissances) relatives aux modes de transmission du VIH - les études de comportement et autres (enquêtes démographiques et sanitaires) Source : établi à partir du rapport de l'ONUSIDA : 2006 Report on the Global AIDS Epidemic, 72 pp. 278-279. 72 Exercice Compte tenu des caractéristiques de l'épidémie de VIH dans votre pays, remplir le tableau du transparent suivant pour : indiquer les indicateurs du cadre des résultats ventiler les données par sexe, genre, âge, site, ou d'autres critères. indiquer qui est chargé de compiler les données et la périodicité des rapports. 73 Modèle de collecte de données sur les indicateurs Indicateurs Valeur de Cibles de performance Compilation et d'impact et de référence présentation des réalisations (année) données An. 1 An. 2 An. 3 An. 4 Ventil. Sources par des Entité Fréquence données responsable des rapports de compiler les données Source : basé sur des études - M. Görgens-Albino, GAMET, GHAP, Banque mondiale 2007. 73 STRATÉGIE CYCLE DES RÉSULTATS Élaborerla prochainesur stratégie la Formuler/revoir 1 base des observations 7 la stratégie de lutte contre le VIH Analyser les données VIH sur Définir les modalités l'épidémie et la d'évaluation riposte nationale de l'évolution de l'épidémie 2 6 Identifier les résultats -Réalisations et indicateurs- Définir les Sélectionner les modalités principales interventions de suivi -- En chiffrer le coût -- des Identifier les ressources 3 résultats 5 Sélectionner 4 les programmes stratégiques Détermination de l'évolution de l'épidémie par le biais de questions fondamentales 6 « Pourquoi » ­ Pourquoi l'épidémie évolue-t-elle d'une manière particulière ? La relation causale est difficile à établir « Comment » ­ De quelle manière la séquence des mesures ou les processus de la riposte nationale débouchent-ils (ou non) sur de bonnes réalisations ? « respect / ­ Les activités promise se sont-elles responsabilisation » déroulées de la manière prévue ? « processus / Le processus d'exécution a-t-il été suivi exécution » comme prévu, quelles conséquences a-t-il eu ? à quel prix ? Source : basé sur J. Kusek et R. Rist, 2004. 76 74 Recours aux questions de santé publique pour le suivi et évaluation du VIH/SIDA Les efforts collectifs sont-ils déployés sur une Les faisons- Détermination de RÉALISATIONS échelle suffisamment grande pour avoir un nous sur une l'efficacité collective ET IMPACTS impact sur l'épidémie? (couverture ; impact) échelle Enquêtes et surveillance suffisamment importante ? RÉALISATIONS Les interventions donnent-elles des résultats tangibles? Études d'évaluation des réalisations Les faisons- Programmes nationaux PRODUITS Exécutons-nous le programme comme prévu ? nous bien ? de suivi et évaluation Suivi des produits ACTIVITÉS Que faisons-nous? Suivi et évaluation du processus, évaluations de la qualité Faisons- RESSOURCES Quelles sont les interventions et les ressources nécessaires ? nous ce Besoins, ressources, analyse des ripostes et suivi des intrants qu'il Comprendre les faut? ripostes possibles Quelles sont les interventions pouvant donner des résultats (efficacité et efficience) ? Études sociales, recherche opérationnelle, études formatives et synthèse des travaux Quels sont les facteurs déterminants ? Recherche des déterminants Identification du problème Quel est le problème? Analyse de situation et surveillance Source : Rugg, Peersman, et Carael, 2004. Exemples de suivi des résultats Santé infantile Éducation des filles Suivi de Baisse des taux de Augmentation du niveau politiques mortalité infantile d'instruction des filles Recours aux soins Nb de filles ayant suivi Suivi de prénatals des centres les cours de maths et de programme de santé par les sciences dans le femmes enceintes secondaire Des informations sur les Nb de filles achevant Suivi de bons soins prénatals leurs études primaires projet sont fournies dans six dans quatre quartiers villages cibles urbains L'approche des résultats peut être employée dans tous les secteurs 75 Évaluation axée sur les résultats - définition Une évaluation axée sur les résultats est une évaluation d'une intervention prévue, en cours ou achevée qui a pour objet d'en déterminer la pertinence, l'efficacité, l'efficience, l'impact et la durabilité. Le but recherché est d'intégrer les enseignements qui en sont tirés dans le processus de prise de décision. Conception de bonnes évaluations · Il est essentiel de formuler les bonnes questions · Il est essentiel de répondre aux questions · Il est essentiel d'appuyer la prise de décisions par le secteur public par des informations crédibles et utiles 76 Conception de bonnes évaluations « Il vaut mieux tomber à peu près juste que se tromper avec précision. » Inspiré de Bertrand Russell L'évaluation de l'évolution de l'épidémie de VIH nécessite des données à au moins deux dates Avec des données pour au moins deux dates, il est possible de comparer les données présentes (performance) aux données antérieures (de référence) pour détecter des tendances et autres variations. Une seule valeur ne suffit pas cèscA ? cesscA Temps Temps Améliorer l'accès aux Améliorer l'accès aux tests de dépistage du tests de dépistage du VIH VIH Source : basé sur J. Kusek et R. Rist, 2004, p. 111 82 77 Évaluation et recherche Types d'évaluation : Après avoir · Performance du programme identifié les · Processus d'exécution questions fondamentales à · Impact des interventions étudier, choisir le · Analyse de cas type d'évaluation le mieux adapté · Étude de synthèse pour répondre · Enquêtes épidémiologiques aux questions et comportementales · Analyses coût-efficacité · Enquêtes sur la satisfaction des clients 83 Les organismes identifient souvent les types d'évaluation qui sont les plus pertinents pour leur mission et leurs programmes de travail Évaluations basées sur la théorie Enquêtes formelles Méthodes d'évaluation rapide Méthodes participatives Enquêtes de suivi des dépenses publiques Analyses coûts-avantages et coût-efficacité Évaluations d'impact Source : Groupe indépendant d'évaluation, Banque mondiale, 2000. 84 78 Exemples d'évaluations Privatisation des systèmes d'eau Réinstallations Comparaison des Comparaison des Évaluations de modèles de privatisation stratégies pour politiques des services publics réinstaller les habitants d'approvisionnement en de villages ruraux dans eau d'autres régions Évaluation de la mesure dans laquelle les Évaluations de Évaluation de la gestion agriculteurs du village programmes budgétaire des systèmes publics réinstallé peuvent maintenir leurs moyens d'existence Évaluation de Évaluation des pratiques Évaluations de l'amélioration des taux de culturales des projets recouvrement de la redevance sur l'eau dans agriculteurs réinstallés 2 provinces dans une province Rôles complémentaires du suivi et de l'évaluation axés sur les résultats Suivi Évaluation Précise les objectifs du Analyse les raisons pour lesquelles programme les résultats escomptés ont été atteints ou non Fait le lien entre les activités Évalue les relations de cause à effet et leurs ressources et les spécifiques entre les activités et les objectifs résultats Traduit les objectifs en Examine le processus d'exécution indicateurs de performance et établit les cibles Collecte régulièrement des Étudie les résultats imprévus données sur ces indicateurs, compare les résultats aux cibles Fait état des progrès aux Fournit des leçons, souligne les administrateurs et leur accomplissements notables ou le signale les problèmes potentiel du programme, et recommande des améliorations 79 En bref : quand faut-il assurer un suivi et quand faut-il procéder à une évaluation Suivi Évaluation Collecte régulièrement des Analyse les raisons pour lesquelles les données sur les indicateurs, résultats escomptés ont été atteints ou compare les résultats aux cibles non Fait le lien entre les activités et Évalue les relations de cause à effet leurs ressources et les spécifiques entre les activités et les objectifs résultats Traduit les objectifs en Examine le processus d'exécution indicateurs de performance et établit les cibles Précise les objectifs du Étudie les résultats imprévus programme Fait état des progrès aux Fournit des leçons, souligne les administrateurs et leur signale accomplissements notables ou le les problèmes potentiel du programme, et recommande des améliorations Source : Kusek et R. Rist, 2004. BAISSE DE LA PRÉVALENCE DU VIH DANS LES CARAÏBES 7 6,2 6 5 4 3,1 3 3 2 2 2 1,4 1 0,7 0,3 0 Haïti RD Bahamas Barbade 1993-1999 2004 88 Source : ONUSIDA: AIDS Epidemic Update, 2004 et 2005. 80 Des données à deux dates sont nécessaires mais non suffisantes pour prendre des décisions relatives aux programmes Plus le nombre de données est élevé, plus il est facile de prendre de bonnes décisions et de détecter les tendances. Il est donc essentiel d'assurer une surveillance et un suivi systématiques des programmes. cèscA ? cèscA Temps Temps Améliorer l'accès aux Améliorer l'accès aux tests de dépistage du tests de dépistage du VIH VIH 89 EXERCICE Examiner le graphe sur lequel Baisse de la prévalence du VIH des données à deux dates sont dans les Caraïbes portées pour chaque pays et 7 6,2 expliquer : 6 · Les raisons possibles de la 5 baisse de la prévalence du VIH . 4 3,1 3 · Les principaux messages qui 3 2 2 importent au niveau national. 2 1,4 1 0,7 0,3 · Les implications pour les 0 partenaires nationaux et Haïti RD Bahamas Barbade internationaux. 1993-1999 2004 90 81 EN BREF : Une politique ou une stratégie VIH pilotée par les données d'observation : 1. appuie les efforts nationaux de prévention et de traitement des infections à VIH 2. aide à formuler et justifier les demandes de fonds 3. aide à fournir les services plus efficacement 4. aide à allouer les ressources 5. suit la performance des contractants et des bénéficiaires de dons 6. encourage le personnel à continuer d'améliorer le programme 7. facilite la poursuite d'un suivi systématique et des évaluations approfondies du programme 8. entraîne des examens approfondis des problèmes de performance 9. répond aux demandes de responsabilisation 10. permet de mieux communiquer avec le public et les parties prenantes et, partant, de renforcer la confiance de la population. 91 Pause Poser des questions pour : · encourager les participants à intervenir, · éclaircir tout point qui pourrait ne pas être perçu clairement par les participants, et · vérifier si les participants ont bien saisi les principaux concepts et messages. 92 82 LE DOCUMENT DE LA STRATÉGIE Comment sait-on, en lisant le document de la stratégie, que la stratégie est axée sur les résultats ? On le sait parce que le document de la stratégie: 1. se fonde sur les observations pour choisir objectifs, cibles, populations et programmes 2. inclut un cadre des résultats comportant des indicateurs de réalisation, des valeurs de référence et des cibles de performance. 3. prend en compte les informations stratégiques ­ collecte, compilation, recherche, analyse, traitement, présentation, diffusion, utilisation. 93 LE DOCUMENT DE LA STRATÉGIE · Le cycle des résultats de la stratégie guide la formulation de la stratégie et la préparation du document de la stratégie. · Le document de la stratégie doit présenter des informations pour toutes les phases du cycle des résultats de manière précise et concise. · Les observations, le cadre des résultats, les programmes, les populations et les plans de suivi, évaluation et recherche sont les principaux éléments du document de la stratégie. 94 83 LE DOCUMENT DE LA STRATÉGIE La présentation de l'information aux décideurs a un impact sur son utilisation Lors de la préparation du document de la stratégie, faire ressortir les principales conclusions et priorités, notamment : les transformations et tendances épidémiologiques et comportementales observées depuis la dernière stratégie et les prendre en compte dans la formulation des programmes. Identifier les questions urgentes ou pour lesquelles il faut prendre une décision. Mettre l'accent sur les messages clés qui importent aux niveaux national et infranational. Examiner les conséquences des priorités retenues pour les programmes sur les partenaires et les parties prenantes. Identifier les ressources ­ disponibles et nécessaires ­ identifier les besoins de financement et rechercher les moyens d'y répondre ou s'assurer que les activités les plus pressantes sont financées en premier. 95 LE DOCUMENT DE LA STRATÉGIE Leçons tirées de la présentation des résultats aux décideurs Il ressort de l'expérience acquise en ce domaine à Madagascar, au Mozambique, en Ouganda et en Tanzanie qu'il est plus facile de bien présenter et d'utiliser des données d'observation lorsque : · les stratégies et les programmes sont mesurés par rapport à des réalisations et à des objectifs axés sur les résultats · les indicateurs sont bien définis · les données sont fiables · les systèmes de suivi sont adaptés au contexte · les capacités d'analyse permettent de transformer les données courantes et celles produites par la surveillance et la recherche en observations pouvant appuyer des décisions, tels que les coûts-avantages Source : Harmonization around results reporting de E.M. White, R. Rodriguez-Garca et R. Balasundaran,96 publié dans Sustainable Development Law and Policy, Vol. VI, Issue 1, Fall 2005, pp. 33-43. 84 UN DOCUMENT DE STRATÉGIE axé sur les résultats comprend : · Un cadre des résultats assortis des réalisations, indicateurs, valeurs de référence et cibles de performance, basé sur les observations des changements épidémiologiques et les accomplissements des programmes. · Des informations détaillées mais succinctes sur la manière dont les accomplissements de la riposte nationale au niveau central et à celui des provinces seront suivis et évalués. · Des informations claires sur les flux de données, notamment celles générées par la surveillance et les communautés. Prise en compte des systèmes d'information. · Des détails sur les enquêtes, études et recherches ­ y compris les évaluations d'impact ­ qui seront menées durant la période couverte par la stratégie. · Des informations sur la présentation et la diffusion des résultats. · Des informations sur la manière dont il sera fait face à l'insuffisance des capacités. 97 En bref ... CYCLE DES RÉSULTATS Élaborer la prochainesur stratégie la Formuler/revoir 1 base des observations 7 la stratégie de lutte contre le VIH Analyser les données VIH sur Définir les modalités l'épidémie et la d'évaluation riposte nationale de l'évolution de l'épidémie 2 6 Identifier les résultats Sélectionner les Définir les -Réalisations et indicateurs- principales interventions modalités de -- En chiffrer le coût -- suivi des Identifier les ressources résultats 3 5 4 Sélectionner les programmes stratégiques ...Le cycle aide les pays à utiliser les données d'observations pour prendre 98 des décisions et formuler des programmes 85 En bref : Un document de stratégie axé sur les résultats comprend : · un examen des observations · des systèmes de surveillance liées au choix des programmes · des enquêtes et interventions épidémiologiques et · un cadre des résultats assortis comportementales de réalisations, d'indicateurs, · Des évaluations (+ évaluation de valeurs de référence et de d'impact) cibles · des documents de recherche · un suivi (de l'épidémie, des (opérations, protocoles de programme, des services, des traitement) fonds) · des informations sur la · des données (flux et niveaux) présentation et la diffusion des · les données collectées et données compilées par indicateur de · des données sur la réalisation gouvernance et la participation 99 Exercice final · Les participants forment plusieurs petits groupes. · Au moins deux scénarios sont examinés : un pays où l'épidémie est généralisée et un autre pays où elle est concentrée. · L'exercice consiste à : 1. préparer le cadre des résultats, et 2. préparer la section de la stratégie sur le suivi- évaluation/la recherche ­ en indiquant comment les carences au niveau des capacités seront comblées. 100 86 Pause Poser des questions pour : · encourager les participants à intervenir, · éclaircir tout point qui pourrait ne pas être perçu clairement par les participants, et · vérifier si les participants ont bien saisi les principaux concepts et messages. 101 POUR RÉCAPITULER : Surtout, ne pas oublier que : 1 de 2 Le document de la stratégie est un document évolutif. Il peut et doit être ajusté, au besoin, durant la mise en oeuvre, sur la base des nouvelles données tirées du suivi et des conclusions des études. La planification stratégique n'est pas un processus linéaire. C'est un processus itératif composé de plusieurs phases (le Cycle des résultats) qui se chevauchent . Il est plus probable que les informations seront utilisées après l'analyse des résultats et la synthèse et la présentation des conclusions. Parce qu'il utilise les données d'observation, le processus de planification de la stratégie crée une demande d'informations de qualité. 102 87 POUR RÉCAPITULER : Surtout, ne pas oublier que : 2 de 2 La planification stratégique s'appuie sur des observations et vise des résultats qui reflètent la réalité de l'épidémie. Le suivi et évaluation est un instrument de planification stratégique, de gestion et d'apprentissage- Si les résultats ne sont pas mesurés, vous ne pouvez pas faire la différence entre les interventions réussies et les échecs. Le suivi et l'évaluation sont deux stratégies distinctes mais étroitement liées de collecte de données et de présentation des conclusions sur la bonne (ou mauvaise) performance de la riposte nationale face au VIH. Les évaluations (des programmes, d'impact), les études épidémiologiques et de comportement, et les travaux de recherche sont des éléments essentiels d'une planification et d'un suivi et évaluation stratégiques. 103 Pause Poser des questions pour : · éclaircir tout point qui pourrait ne pas être perçu clairement par les participants, · vérifier si les participants ont bien saisi les principaux concepts et messages, et · encourager les participants à utiliser et appliquer ce qu'ils ont appris. 104 88 Durant la mise en oeuvre de la riposte nationale au VIH ..... · procéder à des ajustements fondés sur les observations des changement épidémiologiques, des résultats des programmes et des conclusions des études. 105 Principaux termes liés aux résultats · Ressources Ressources financières, humaines et matérielles utilisées pour une intervention · Produits Produits, biens et services qui résultent d'une intervention · Réalisations Effets probables ou constatés ou modifications de comportement résultant d'une intervention · Performance Mesure dans laquelle une intervention se déroule ou un partenaire opère sur la base de normes ou de critères déterminés · Résultat Réalisation ou impact d'une intervention. Ce terme peut couvrir les produits. · Chaîne des Relation de cause à effet d'une intervention dans le but résultats d'avoir des impacts, d'utiliser des intrants et de réaliser des activités pour obtenir des produits, des réalisations et des impacts. 106 Source: OCDE, IEG. Des définitions complémentaires sont présentées par l'ONUSIDA. 89 Pour plus d'informations, voir · ONUSIDA www.uaids.org · Programme des Nations Unies pour le développement www.undp.org · Programme plurinational de lutte contre le sida de la Banque mondiale www.worldbank.org/aids · Programme de lutte contre le sida de l'Organisation mondiale de la santé www.who.org 107 90 Bibliographie et ressources ASAP. Self-Assessment Tool and Guidelines for National HIV/AIDS Strategies, 2007 (mise à jour) à : www.worldbank.org/asap Banque interaméricaine de développement. The Politics of Policies, Economic and Social Progress in Latin America. Banque interaméricaine de développement, 2006. Banque mondiale. Interim Review of the Multi-Country HIV/AIDS Program for Africa. Banque mondiale, Washington, 2004. Banque mondiale. Monitoring and Evaluation (M&E): Some Tools, Methods and Approaches. Groupe indépendant d'évaluation, Banque mondiale, 2004a. Banque mondiale. Supporting Development Programs Effectively - Applying the Comprehensive Development Framework Principles: A Staff Guide. Banque mondiale, Washington, 2004b. Banque mondiale. Annual Review of Development Effectiveness 2006: Getting Results, Groupe indépendant d'évaluation, Banque mondiale, Washington, 2006. Banque mondiale. Sourcebook for Evaluating Global and Regional Partnership Programs. Groupe indépendant d'évaluation, Banque mondiale, Washington, 2007. Bertozzi S, Padian NS, Wegbreit J, et al. HIV/AIDS Prevention and Treatment. In: Disease Control Priorities in Developing Countries. Avril 2006. Bertrand J. T. et M. Solis. Evaluando Proyectos de Prevencion de VIH/SIDA. Measure Evaluation, 2000. Binnendijk, A. 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Cet instrument permet d'analyser l'évolution récente et les tendances de la performance sur la base de l'indicateur considéré, et de mesurer les résultats ultérieurs d'une politique, d'un programme ou d'un projet*. · Cibles : Ce terme renvoie aux niveaux mesurables des indicateurs qu'un pays ou une organisation veut atteindre à un moment donné. · Cibles de performance : Ce terme renvoie aux niveaux mesurables des indicateurs qu'un pays ou une organisation veut atteindre à un moment donné*. Il convient de définir des cibles pour mesurer les progrès accomplis en direction des objectifs à réaliser. · Données de référence : Il s'agit d'informations (quantitatives ou qualitatives) qui renseignent sur la valeur d'un indicateur au début de la période de suivi ou juste avant. · Évaluation : Ce terme désigne un processus rigoureux relevant d'une démarche scientifique de collecte d'informations sur les activités, les caractéristiques et les réalisations d'un programme donné, qui permet de déterminer le bien-fondé ou la valeur dudit programme. Les études d'évaluation servent à améliorer les programmes et à éclairer les futures décisions concernant l'affectation des ressources. · Évaluation basée sur les résultats : Cette évaluation d'une intervention prévue, en cours ou achevée vise à déterminer la pertinence, l'efficience, l'efficacité, l'impact et la viabilité de l'action menée, l'objectif étant d'incorporer les conclusions et les leçons tirées dans le processus de décision.5 · Évaluation des réalisations : Ce type d'évaluation a pour objet de déterminer si, et dans quelle mesure, les activités ou services mis en oeuvre dans le cadre du programme ont produit les réalisations escomptées. Tandis que le suivi est un instrument utile et nécessaire pour savoir si les réalisations se sont effectivement concrétisées, le processus d'évaluation a pour objet d'assigner les changements observés à l'action faisant l'objet de l'évaluation, de décrire l'étendue ou la portée des réalisations du programme, et 4Glossaire de termes, ONUSIDA : A Framework for Monitoring and Evaluating HIV Prevention Programmes for Most-at-Risk Populations, ONUSIDA, avril 2007, p. iv-v. 5Définition de GAMET, GHAP, Banque mondiale, 2007. 97 d'indiquer ce qui se serait produit en l'absence du programme. Ce processus fait appel à une méthodologie rigoureuse et doit être conçu de manière à permettre d'établir des comparaisons avec un groupe de contrôle ou de référence, par exemple. (Les évaluations faisant intervenir une comparaison avec un groupe témoin sont parfois appelées évaluations d'impact.) · Évaluation d'impact : L'évaluation d'impact analyse la relation entre l'accroissement ou la baisse de l'incidence ou de la prévalence du sida et les programmes de lutte contre la maladie. Le plus souvent, les effets (impact) sur l'ensemble de la population ne sauraient être attribués à un seul, ni même à plusieurs, programme(s). Aussi l'évaluation d'impact sur la population procède-t-elle généralement d'une démarche rigoureuse, qui prend en compte les effets combinés d'un certain nombre de programmes destinés aux populations à risque. · Évaluation du processus : Ce type d'évaluation porte sur la mise en oeuvre d'un programme et fait largement appel à des méthodes qualitatives pour décrire les activités et les perceptions du programme, en particulier au stade de la conception et au début de l'exécution. Des méthodes quantitatives peuvent également être utilisées, en particulier des enquêtes sur la satisfaction des clients et leurs perceptions des besoins et des services. Cette évaluation peut en outre aider à mieux comprendre le contexte culturel, sociopolitique, juridique et économique qui influe sur le programme. · Finalité : Il s'agit de l'objectif global à long terme vers lequel l'action de développement doit tendre*. · Gestion axée sur les résultats : Il s'agit d'un système intégré de gestion globale, qui vise la réalisation d'objectifs nationaux pour la population, tout en permettant de rendre compte de l'emploi des fonds publics. · Impact : Ce terme désigne les effets à long terme induits, directement ou indirectement, par une action de développement*. Dans le cas du VIH/SIDA, ce terme peut renvoyer à l'augmentation ou à la diminution de l'incidence et/ou de la prévalence de la maladie. · Indicateurs : Les indicateurs offrent le moyen de mesurer les ressources, les processus, les produits, les réalisations et les impacts des projets, des programmes ou des stratégies de développement et permettent aux responsables de suivre les progrès accomplis, d'apporter la preuve des résultats obtenus et de prendre les mesures correctives qui s'imposent pour améliorer la prestation de services. · Indicateurs de performance : Ces instruments permettent de mesurer les intrants, les processus, les produits, les réalisations et les impacts des projets, des programmes ou des stratégies de développement. Lorsqu'ils s'appuient sur un système de collecte, d'analyse et de déclaration des données robuste (qui peut faire appel à des enquêtes formelles), ces indicateurs aident les décideurs à suivre les progrès, à apporter la preuve des résultats obtenus et à prendre les mesures correctives qui s'imposent pour améliorer 98 la prestation de services. Il importe que les principaux intéressés participent à la définition des indicateurs pour être mieux à même de les comprendre et de les intégrer dans leur prise de décisions de gestion*. · Intervention : Ce terme désigne un ensemble donné d'activités mises en oeuvre dans le cadre d'un projet ou par des prestataires. Une intervention peut être calibrée à différents niveaux et cibler des personnes, des groupes de plus ou moins grande taille, des communautés ou l'ensemble de la société. · Produits : Les produits ou extrants sont le résultat des activités du programme ; ce terme recouvre les produits, services, biens d'équipement ou prestations résultant directement des activités du programme, tels que le nombre de sessions de conseil menées à bien, le nombre de personnes touchées par le programme, ou la quantité de matériel distribué*. · Programme : Dans le domaine de la lutte contre le sida, ce terme renvoie généralement à un dispositif global de lutte systématique contre l'épidémie à l'échelon national ou infranational et peut englober plusieurs projets ou interventions. · Réalisations (Effets directs) : Ce que l'action doit accomplir ou a accompli à court ou à moyen terme, par exemple en termes de desserte ou d'utilisation de services ou d'évolution des comportements*. · Ressources : Ce terme englobe les ressources financières, humaines et matérielles. · Suivi : Ce terme désigne la surveillance régulière des principaux éléments d'un programme ou d'un projet, de ses produits et des réalisations visées. Il recouvre généralement des informations tirées de statistiques ou d'enquêtes concernant à la fois la population et les clients. (Dans le présent manuel de planification, ce terme renvoie au suivi des données tant programmatiques que financières.) · Suivi basé sur les résultats : Il s'agit d'un processus continu de collecte et d'analyse de l'information, visant à apprécier la mise en oeuvre d'un projet, d'un programme ou d'une politique au regard des résultats escomptés*. · Suivi des réalisations : Il s'agit du suivi de base des variables retenues comme instruments de mesure ou comme « indicateurs » des réalisations souhaitées dans le cadre du programme. Cet instrument peut également servir à suivre les informations se rapportant directement aux clients du programme, en particulier l'évolution des connaissances, des attitudes, des croyances, des compétences, des comportements, de l'accès aux services, des politiques et des conditions environnementales. · Suivi du processus : Il s'agit de la collecte systématique d'informations sur tous les aspects d'un projet ou d'un programme pour surveiller la manière dont les activités du projet progressent. Ce suivi fournit des renseignements aux fins de planification et 99 permet de faire remonter des informations sur l'avancement du projet vers les bailleurs de fonds, les responsables de l'exécution et les bénéficiaires du projet. · Surveillance : Il s'agit d'un processus continu de collecte, d'analyse, d'interprétation et de diffusion des données concernant un événement relatif à la santé destiné à être utilisé dans le cadre d'une action de santé publique pour réduire la morbidité et la mortalité et améliorer la situation sanitaire. · Triangulation : Ce terme recouvre l'analyse et l'utilisation de données provenant de plusieurs sources et obtenues au moyen de différentes méthodes. Cet instrument permet de corroborer les résultats et de compenser les points faibles (ou le biais) de telle méthode ou source de données par les points forts de telle autre, renforçant ainsi la validité et la fiabilité des résultats. · Vulnérabilité : Renvoie aux facteurs qui contribuent à ce que certaines personnes ont des comportements à risque. Une personne vulnérable au VIH peut être définie comme une personne susceptible ou incapable de se protéger contre les effets nocifs ou l'exploitation liés à l'infection par VIH. 100 ANNEXE 2 : Cadre de résultats et Menu d'indicateurs (préconisés par l'ONUSIDA et la communauté internationale des spécialistes de la lutte contre le VIH/SIDA) Cette liste peut servir de point de départ aux responsables de la planification nationale et aux équipes chargées d'administrer la stratégie nationale. Pour de plus amples détails et des données actualisées, veuillez consulter l'ONUSIDA. Liens avec les objectifs à long terme Indicateurs d'impact Liens avec la stratégie Proportion des jeunes de 15 à 24 ans (analyse par tranches d'âge : nationale de lutte contre le 15-19 ans, 20-24 ans et 15-24 ans) infectés par le VIH sida Prévalence du VIH parmi les travailleurs du sexe et leurs clients, les consommateurs de drogues injectables et les hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes Contribution à la réalisation de l'objectif à long terme Objectif(s) du programme Domaine Indicateurs de résultats - réalisations Source des visé par le (connaissances, comportement, couverture, utilisation) données et programme valeur de référence (année) 1 : Améliorer les connaissances et les comportements liés à la prévention du VIH Proportion de jeunes de 15 à 24 ans déclarant avoir utilisé un (compléter préservatif lors d'un rapport sexuel avec un partenaire occasionnel cette colonne) Parmi les travailleurs du sexe interrogés qui ont eu des rapports sexuels avec des clients au cours des 12 derniers mois, proportion de ceux déclarant avoir utilisé un préservatif avec leur client le plus récent Proportion d'hommes ayant utilisé un préservatif lors de leur dernier rapport sexuel avec un partenaire masculin au cours des 6 derniers mois Proportion d'UDI ayant opté pour des comportements qui réduisent le risque de transmission du VIH Proportion des jeunes de 15 à 24 ans identifiant correctement les moyens d'éviter la transmission du VIH par voie sexuelle et rejetant les principales idées fausses sur la transmission du VIH 2a : Étendre la couverture et l'utilisation (accès) des services de prévention, de soins et de traitement du VIH et d'atténuation des effets de l'infection Prévention Proportion de districts/villes ayant mis en place des programmes communautaires de prévention du VIH/SIDA pour les groupes désignés comme cibles prioritaires à l'échelon national (notamment adultes, femmes, jeunes, travailleurs du sexe, hommes ayant des 101 rapports sexuels avec d'autres hommes et consommateurs de drogues injectables) Proportion d'écoles dont les enseignants ont reçu une formation à l'enseignement de compétences permettant de se prémunir contre le VIH/SIDA et qui ont enseigné ces compétences durant l'année scolaire écoulée Proportion de grandes entreprises/sociétés ayant mis en place des politiques et des programmes de lutte contre le VIH/SIDA sur le lieu de travail Proportion de personnes appartenant à des groupes désignés comme cibles prioritaires à l'échelon national (notamment adultes, femmes, jeunes, travailleurs du sexe, hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes et consommateurs de drogues injectables) âgées de 15 à 49 ans ayant bénéficié de services de conseil et de dépistage volontaires du VIH Proportion de patients ayant contracté des IST qui bénéficient de services de diagnostic, de traitement et de conseil adaptés dans des centres de soins de santé Proportion de femmes enceintes infectées par le VIH ayant bénéficié d'un traitement prophylactique antirétroviral complet pour atténuer le risque de transmission du virus à l'enfant Soins Proportion de districts/villes ayant mis en place des programmes communautaires de soins pour les personnes souffrant du VIH/SIDA Proportion de ménages ayant bénéficié d'une aide extérieure pour fournir un soutien médical et psychologique/social à une personne malade pendant au moins trois mois durant l'année écoulée Traitement Proportion de personnes à un stade avancé de l'infection à VIH qui bénéficient d'une thérapie association des antirétroviraux Atténuation Proportion de districts ayant mis en place des programmes communautaires pour venir en aide aux orphelins et autres enfants vulnérables Nombre d'orphelins et autres enfants vulnérables ayant bénéficié de soins/d'un soutien au cours des 12 derniers mois Ratio de scolarisation des orphelins par rapport aux non-orphelins âgés de 10 à 14 ans Objectifs Indicateurs de résultats - réalisations Utilisation intermé- (processus, activités, services) du suivi des diaires résultats ­ liée au projet (MAP) 2b : Étendre la couverture et l'utilisation des services de prévention, de soins et de traitement du VIH et d'atténuation des effets de l'infection Prévention Nombre de programmes communautaires de prévention du VIH/SIDA pour les groupes désignés comme cibles prioritaires à l'échelon national (notamment adultes, femmes, jeunes, travailleurs du sexe, hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes et consommateurs de drogues injectables) bénéficiant d'un soutien 102 Nombre d'enseignants ayant reçu une formation à l'enseignement de compétences permettant de se prémunir contre le VIH/SIDA Nombre de grandes entreprises/sociétés bénéficiant d'un soutien pour mettre en place des politiques et des programmes de lutte contre le VIH/SIDA sur le lieu de travail Nombre de centres de conseil et de dépistage volontaires du VIH créés Nombre de structures de traitement des IST a) qui disposent de personnel formé au traitement des IST, et b) qui ne sont pas en rupture de stocks de médicaments contre les IST Nombre de centres de lutte contre la transmission du virus de la mère à l'enfant créés Soins Nombre de programmes communautaires de soins pour les personnes souffrant du VIH/SIDA bénéficiant d'un appui Traitement Nombre de centres de traitement thérapeutique association des antirétroviraux Atténuation Nombre de programmes communautaires pour venir en aide aux orphelins et autres enfants vulnérables bénéficiant d'un soutien 3 : Renforcement des capacités institutionnelles Indicateurs de résultats - réalisations Utilisation (performance institutionnelle : comportements, des couverture, utilisation) données sur les réalisations liées à la mise en oeuvre du programme national/ MAP Autorité Plans d'action annuels et plans stratégiques nationaux établis sur la nationale base des données de suivi et d'évaluation qui soient fondés sur des chargée de observations, qui fixent les priorités et dont le coût soit chiffré la lutte contre le sida Secteur Nombre d'organismes concernés du secteur public qui rendent public compte au moins une fois par an des résultats de leurs politiques et programmes de lutte contre le sida Secteur Nombre d'organismes concernés du secteur privé qui rendent privé compte au moins une fois par an des résultats de leurs politiques et programmes applicables aux employés et contractuels Société Nombre d'organisations de la société civile qui rendent compte au civile moins une fois par an des résultats de leurs politiques et programmes et de la population touchée. 103 104 ou coordon- Organisme institution respon-sable et nateur(s) Éché -ance de de de du pe et/ou point et les la requis mmes type et de au l'équi contenant travail ou progra rôles de l'autre)à produit mise référence entsm les la vérification les matières référence de rapports données de eauvuon sur formulation de la pays Réalisation esm de de docu des les esm se outt 6 un'd Achever- liste la calendrier Ter- définissant responsabilités planification Liste- Base- tous Table- stratégie Ter- analy pour d' asap/g les planifier pour k.or an nationale Parte- variab naire(s) chaque activité ldb clé(s) or pour très calendrier on et liste car des eteu w.w projet, ww: stratégie cette le la ex. de site 105 vérificati tives,a de (par ents le d'une et guider Revues ographiq sur de vérification mois) adapter 1 et nte dém de sida, docum liste approxim le iron doublons rédaction pourrai quête et,s doublons données. ASAPetu de révision très Liste la les En les (env la stratégieal des qui contre pay les er dépenses roed sont iont de éviter te d' lut entre yser évit les ille anal feu Exemple: chargée ntem pour activité planifica ication évaluation,'d documents es entreprises ettrem laà es chiffrer pour lariov 3 échéances et de été per planif etiv esd de ont et aligne'l et (les sui existantes Phase sus de personn consacré et planification de suivreà ser ces la les collecter ANNEXE pro ercicex et et manquantes le l'e s.n de récentes aires,tnemlépm stratégique tionales pports na archem d'analy Ra ressources de besoi équipe et ations cosn chargée d' études l'harmonisation convient sur bibliographie inform démarrer vosà des thode/ém rmatio chef si la onnéesd s'il info et l'objectif équipel' le planification dépensess nationaux, inerm de de une de les Étude les desr anifierlP autres. Pou Clarifier vérification Former Identifier logistique Déter Préparer Décider Utiliser Identifier Déterminer 6 1. de · · 2. processus Évaluation programmes sanitaire, entre · 3. · · · ou s de des te la i): des de nt la de de sur ent qua principaux prenante réunions aux du groupe cteurs, indi les financières données se échéances ulation se et esl rties des référence ées pa apesét planification d' espondantr form aly de soci de (consultants, avail,tr autres cor national déroulem éslc le données des de critique/feuille obtenir esm as c.)et et en/la an'd in assortis les udgetb ou pour manquantes. 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Section et la épidé considérations Rédiger stratégie pactsmi cle peuvent cy programmation Rédiger stratégie activités atteindre interv les et a et la a de qui à la et les dans laà ce et ojet grammes ra par pact autres sur l'épidémie aires vise im antérieure évaluation, et réalisations de pro 107 justifier èreimlu menté d' les les et et ypet prenantes avant-pr'l les et couverte chaque tégiea en is maîtriser géographique, par comment stratégie str (m la la conform ivius épidémie'l de dans de ionner et laquelle pour parties de part que période que la réalisations (dese donnateurs perm dans ouverture(c national rporero Sélect istes, ­ les coor ution elle cipalesn incà feront IV ations)s réal durant ets programmeud souhaités stèmys les l'évol mesure, pri qui et des les III réali mais éalisationsr avec et esurem lipm pact résultats nt prévus terventionni programmeel ec cipauxn II, et im aux stèmes. ses, entions acco et pleur d' av les leser l'am attrebm pri prenantes quelle mpacts(i sys bitieu interv Phases: de être am pacts renforceme collaborent co pesty étence.p dans données points calculé parties im atteind le sur la ir travail réalisations soutiennent com les prévus ntem vo les peutiuq qui ancem avez aux pour de pour ations ets de aux et tratégies et résultats principales I) la résultats ce pour concrétisés, aine délais nforceer vous des consultants de1 ent perfor les des le rapport notamment de section les groupes inform mment pactmi sont activités)) stratégie de nir la riposte la dans que des des des la ses rtenairesap domuo conclusions informations les avant-projetl'e cleyC principaux ation mment pars les cibles co contenu de le résultats, assurer esrbm précé ciblés, les section les del le réalis ser fait pactmi la ettr notamment raisonnablem d'obte des attendu is des S' me Recueillir été Analy (pertinence les groupes Indiquer programme Valider Définir section Soum constructifs Identifier Juger stratégie Fixer chaque Expliquer gains perm Définir conclusion ex.). · · · · 8. préparer · · Appliquer 9. obtenir, · · · 10. la Chaîne par ron)i ler de que env ti 2 les les ont cibles stratégie et dans pa de données la ainsi mois ssora et de Section de4 la et3 sectionss pactsmi bienà couvert atteindre appuier (1 qui les principales ner és,tpm oeuvre) tégie ourcess dans 2, (ces des meà aine ourp co indicateurs référence dom es en stra d' des inéem partenaires seim de la de performance énoncés Sections ter définissent résultats activités chaque programme résultats les leur Tableau valeurs de Tableau aluationv d'é : à ntem lese s des eti le ...) les et ojet uivs de dans accès de atteindr principaux aires de programme réalisations, cibles d' particulier 108 actuelle et inerm les de intervention les figurant universel en nt et cibles) sse peyt ncier.a déter les prenantes avant-pr'l act,p 9) rsu fin et comment (im accès objectifs procédures xte),et lai situation par pour dans de modalités étape des les groupes parties les indicate et du cetteà de soutien part fixer services interventions et penses (voir finir et lesc iem corps national leur dé approches de cipalesn rporero indicateurs (UNGASS, de le de aux les pri incà feront Dé ce ­ les aver ationmro remédier et qui épidél' inf dans VII oublier 2 incipales les ltat, d' référen rrea pr tionner requises ec et pas entm prestation pour coûts V av résu de dém indicateurs la les ographiqueége ogrammerp ontantm cipauxn odèlem le le sélec pri prenantes se ue de d' ne sources et et Section aux prendreà la que et stratégie Pha: chaq valeurs données séries la points st cibles, choisir effectivere les ple oeuvre dans couvertur appuient prévus les exem en sélectionner de qui ainsi,e parties les actuel relatives les supplémentaires et de4 les pour et aux nte autres enrayà isem mesures es définis performants et3 er, résulta rispm indicateur, (voir stratégie délais d'à la les 2, coy quoi téspm term étencpm données plus la les des évaluation sélectionner parvenir chaque programme, (en rtenairesap les les ressources conclusions de3 d' sélectionn éventuellem informations dans et cateursi de données en décrire coed cleyC ou et esco les sur les les ectionss les et2 avant-projetl'e ind pour le produits), pour des chaque aine suivi les ettr pourrez les de dom fonder mentom Indiquer désirer, résultats Pour bénéficiaires Indiquer et Se programmes prioritaires. Identifier Valider Définir sections Soum constructifs Identifier Vous plan Relier Au universel Décrire, ilationpm · · · · · 11. préparer · · Appliquer 12. principaux performance. · · · 13. co de5 6 vaux den 6 r) et5 des (tra et revues, Section Section la la la diffusio fournià produits la Sections udgetb de de aluationv études, de et les esd du ièrec séei d'é sur ation (rapports financiers finan final stratégie inée stratégie recherche, la Avant-projet la Tableau- de etc.) Avant-projet- formn de Tableau d'i données Élaboration term Avant-projet tableaux Section stratégie on)ri env des esd desem suivi et en les dese mois des ressources nagesém les ec ojet suivi av stè évaluation de (1-2 le 109 auprès sy stèm : des d' s contenir prévues, ent tezpm aires et des les sy et révisions tés l'avant-pr stème contre stratégie sites suivi et des mment auprès ivius résultats des les sy ncièrea cosu vo la comment dans les le pact et le és) activi de nota de et fin lutte financem sur iii) im s également dont part et; financier niveaux d' capacit doit laàs les de de6 les enquêtes financière ncer rces et5 ces se activités nationale données pay suivi les définissant des donnée fina sou ons corporerinà feront réalisées anm le desem tousà éaliser,rà ntse des évaluation analy ts (en ntem ièrenam les la par pour Secti qui és riposte ec document lit études la es lessrip av des régulier perfor Le uation incipaux stè les résulta de pr des sy et portemm diffuserà stratégie renforce iont comy diquerin prenantes suivi les co les la ffré. et et chi consacré d'éval de suivi responsabi gestion de6 des nécessaires et points parties et de entre les ogrammes la serviront avant-projetl' les et lien et évaluation pr d' de onnéesd de qui et5s planifica être : suivi re tisfaitsas éventuel aux de doit dépenses (budget) de disponibles, et s stèmeys un iologique/des out non (intégration) les cadre sus aux en ations stratégie la surveillance le le Section besoins prenante stratégie de ii); tabliré activités stratégie. activités besoins de6 d' intervenants épidém mécanismes les les la faudra essourcesr essourcesr conclusions formni activités les opérationnelle évaluations mmentoc dans la et proces relatives les les les ou de esl Il avant-projetl'e des léterp le de les les les parties les et5 ettr activités unautés évaluation coût efforcer d' utilisés ations Com les mm S' suivi Définir et Indiquer surveillance recherche revues Indiquer Préciser Le évaluation Indiquer particulier Indiquer Identifier couvrir Valider Indiquer Sections Soum i) co financières. · · 14. · · · 15. seront ultérieures · 16. d' Compléter 17. inform VIH/SIDA. · · · 18. principales · · : ce slete dest ateurs, Pour en la du aration assortie indic ouveauxn nce 15 prép la les les référe égalem figure et stratégie. de diffusion détaillée, d'évaluation, laà orée et intègre la fournira et et de élab tion ion ent planifierà .s outer activités nouvelle valeurs ation reporter /aid ment les de les laà les suivi de (se 8 encer unicat éin tous pertinentss l'avant-projed docum tes, évalu'd que nt d'évalua ités entière du mm feuille ; orgk.nabdlr 9 et term co et une concrè l'adapter activ comm de la w. mmentaire précis suivi s'assura suivi les nécessaires sap.a/gr.o wo Stratégie SAT- Incorporer- . co Finalisation officiel Livraison stratégie ron)iv agits'il ww, établir faudrail de en­ de et anpl Plan facilite qualité, budget le la du nkabdrlow System en interventions calendrier Le qui de w. peut-être et que M&E II les un déjà, nationale nte asapg/r.oknab mois ions de (1 autorités,sle et rld nal wo existe sorte w. tioc e diffusion tégie contrôle ww:retul indiquées. capacités ns Sect base é.m en la par indiquera budget le ww co Fun les la . souhaiterez plan stra lly 110 7 sur officiell primi environnem des Plan 'un un raef la soient dans qu un que,igé ions dans données, place Fuafo d'être assureront approuvé Vous. Le en VIH/SIDA, ratst ts en ainsi créer le en diffu dépendantein et des identifiés probabilité, d'évaluation définis universel) seim retn onpm interventions sa avant qui stratégie pour . et co onnelitar et la de élaboré euv la sont cès gestion Coe éditeur nte de opérationnel. toute ivi et d'ac asap/g su qui la or. opénapl ne évaluation un nationales suivreà et plan de tteluedei Twelv un programmes une responsabilités, par ités du Selon. téesp nte ank s:lt lestestépm programmes les cibles données, dblr ratégst erul e fait tégiearts entièrem revu autor ion et aux rcheam wo Resug ; : réaliser escom la traitem des w. rmof est d'exécution le ur été de de prévus principaux final auxeém ou rôles activitéssed ns laedn (liées sur ww po Gettin stratégie tioa préparat les escos d'évaluation atio et6 erd les aura inos alu ument stratégie ratégiest ge lterus la le pri de la et ancem l'utilisation pa évto procé délais quis la im réalis données, con doc de me ent tifs,a chargée pour de les suivi détaillées résultat besoin pairs document les des d'aut du au le docum estim et perfor ations, . dans les version opérationnel de 10 de men us,lprio ressource qualité soi-mê desà sav inerm la que lae le l'équipe ations voi odifierm des qualité plan coûts plan la ettr fois et se évaluant confiant du d'échéances les du faire, résultats cibles inform circulation d'inform Manuel) assurer basedetonalrioV ntemmocr strun sa enr ur SAT=i Po Pou constructifs Réexa III Vérifier en en S' Soum Une · · 7 8 9 10 19. et analyl' Vérifier 20. · · 21. 22. officielle. 111 WWW.WORLDBANK.ORG/AIDS Pour plus d'information,contacter : Programme mondial de lutte contre leVIH/SIDA Banque Mondiale 1818 H St.NW, Washington,DC 20433 Tel: +1 202 458 4946 Fax: +1 202 522 1252 wbglobalHIVAIDS@worldbank.org