es•sen•tiel 103210 # secteurprivé, Rapport annuel 2015 d’IFC  Essentiel facteur clé de développement OPPORTUNITÉS CAPITAUX CROISSANCE IMPACT Adjectif : essentiel Rapport annuel 2015 d’IFC Absolument nécessaire ; extrêmement important. « L’emploi est essentiel pour une prospérité durable. » 2-3 PERSPECTIVE DE LA DIRECTION 4-19 ESSENTIEL Pourquoi le secteur privé est un facteur clé de développement 4 20-27 Nous pensons que le monde RÉSULTATS D’IFC AU PLAN MONDIAL a absolument besoin de l’investissement privé L’équipe de direction d’IFC IFC : principales données financières 20 23 pour mettre fin à l’extrême pauvreté IFC : principales données opérationnelles 23 L’impact d’IFC dans le monde 24 28-55 d’ici 2030 et promouvoir IMPACT DU SECTEUR PRIVÉ une prospérité partagée. Stimuler la croissance 30 Renforcer la résilience 40 Améliorer les conditions de vie 48 56-104 À PROPOS D’IFC Groupe de la Banque mondiale : résumé des es sen tiel résultats • 2015 • de Message du Président du Groupe de la Banque mondiale /esasjɛl/ et Président du Conseil des Administrateurs LETTRE DU PRÉSIDENT DU GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE, JIM YONG KIM L’exercice écoulé a été décisif pour le développement mondial. Les décisions prises par la communauté internationale en 2015 auront des répercussions à long terme sur la capacité du monde à atteindre l’objectif que nous nous sommes fixé de mettre fin à l’extrême pauvreté d’ici 2030. A ujourd’hui, près de 1 milliard de personnes disposent encore de moins de 1,25 dollar par jour pour vivre. Ce chiffre est certes stupéfiant, mais il ne faut pas perdre de vue qu’au cours des 25 dernières années, le taux d’extrême pauvreté a été réduit de deux tiers dans le monde. Sur la même période, de nombreux pays ont réussi à rendre possible ce qui paraissait impossible. Nous savons aussi que, en tant qu’institution, le Groupe institutions qui se consacrent au développement du secteur « En travaillant de concert, nous de la Banque mondiale doit mieux répondre à l’évolution des besoins des pays à faible revenu et des pays à revenu privé, ont entrepris de redoubler d’efforts en ce sens. Au cours de l’exercice écoulé, IFC a financé des activités pouvons promouvoir une croissance intermédiaire. Dans un monde où les capitaux sont plus axées sur le développement du secteur privé à hauteur facilement accessibles, nous devons nous appuyer durable qui ne fait pas d’exclus et davantage sur notre plus grand atout, à savoir la d’environ 17,7 milliards de dollars, dont 7,1 milliards de dollars mobilisés auprès de partenaires d’investissement. donner des chances aux pauvres et conjugaison de notre masse de connaissances avec des La MIGA a émis des garanties contre des risques politiques financements innovants pour mettre en œuvre des et pour l’amélioration des termes du crédit à hauteur de aux personnes vulnérables. Nous programmes qui ont le plus grand impact sur les plus 2,8 milliards de dollars en appui à divers investissements, pouvons être la génération qui aura pauvres. Notre objectif est d’aider les pays à traduire parmi lesquels des projets d’infrastructure indispensables. l’expérience mondiale en savoir-faire pratique afin de mis fin à l’extrême pauvreté. » résoudre leurs problèmes les plus épineux. Près de 1 milliard de personnes vivant dans l’extrême pauvreté veulent l’égalité des chances pour accéder à une Au cours de l’exercice écoulé, le Groupe de la Banque vie meilleure. Elles comptent sur des politiques et des M ettre fin à l’extrême pauvreté d’ici 2030 sera une mondiale a accordé près de 60 milliards de dollars de prêts, programmes qui leur ouvrent des perspectives. Les États entreprise difficile, mais tout à fait réalisable. de dons, de prises de participation ou de garanties à ses doivent saisir l’occasion qui se présente. Nos partenaires Depuis des décennies, les principales institutions membres ou à des entreprises privées. La BIRD a fourni des du secteur privé doivent envisager de nouveaux qui forment le Groupe de la Banque mondiale — la Banque financements d’un montant record par rapport à tout autre investissements. Le Groupe de la Banque mondiale, internationale pour la reconstruction et le développement exercice en dehors de celui au cours duquel la crise les banques de développement multilatérales qui sont nos (BIRD), l’Association internationale de développement financière mondiale battait son plein, avec des engagements partenaires et nos futurs nouveaux partenaires doivent tous (IDA), la Société financière internationale (IFC) et l’Agence totalisant 23,5 milliards de dollars. Pour sa part, l’IDA, le œuvrer ensemble pour ne pas laisser échapper cette multilatérale de garantie des investissements (MIGA) — fonds de la Banque mondiale pour les plus pauvres, vient occasion, animés par une conviction profonde. En travaillant analysent et diffusent notre expérience mondiale de la lutte tout juste de conclure le premier exercice ayant enregistré de concert, nous pouvons promouvoir une croissance contre la pauvreté. Tirant les enseignements de notre le plus important volume d’engagements dans un cycle de durable qui ne fait pas d’exclus et donner des chances aux expérience, nous avons recensé les méthodes efficaces reconstitution de ses ressources, soit 19 milliards de dollars. pauvres et aux personnes vulnérables. Nous pouvons être pour assurer le développement dans des contextes précis, Avec le concours de notre personnel déterminé et dévoué, la génération qui aura mis fin à l’extrême pauvreté. et celles qui ne le sont pas, et certaines tendances se nous avons pu renforcer notre performance et faire en sorte dessinent clairement. que les connaissances et les compétences en matière de développement au sein de notre institution soient Des données factuelles montrent que la stratégie axée sur transférées plus facilement à travers le monde entier. « la croissance, l’investissement et l’assurance » peut être largement payante. Nous devons promouvoir une Alors que le monde cherche à porter le volume des croissance économique forte, durable et solidaire ; nous financements destinés au développement de plusieurs devons investir dans les ressources humaines, surtout dans milliards à plusieurs milliers de milliards de dollars la santé et l’éducation ; et nous devons mettre en place des — grâce à des sources de fonds de pays à revenu élevé, filets de protection sociale et des mécanismes de intermédiaire et faible —, l’action du Groupe de la Banque JIM YONG KIM protection contre les catastrophes naturelles et les mondiale tout entier sera essentielle pour attirer des pandémies afin d’empêcher que des populations sombrent investissements du secteur privé dans les marchés Président du Groupe de la Banque mondiale dans la pauvreté extrême. émergents et les pays fragiles. IFC et la MIGA, deux de nos et Président du Conseil des Administrateurs ENGAGEMENTS MONDIAUX AMÉRIQUE LATINE ET CARAÏBES Le Groupe de la Banque mondiale a continué d’accorder une aide USD 10 importante aux pays en MILLIARDS développement durant l’exercice écoulé, et l’organisation s’est attachée à obtenir des résultats plus rapidement, se rendant encore plus utile à ses clients et à ses partenaires, et apportant des solutions de niveau mondial à des problèmes locaux. EUROPE ET ASIE CENTRALE USD 10 ASIE DE L’EST ET PACIFIQUE MILLIARDS USD 9 MILLIARDS USD 5 MILLIARDS MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD USD 11 MILLIARDS USD 60 MILLIARDS ASIE DU SUD USD 15 de prêts, dons, prises de participation et garanties en faveur de pays partenaires MILLIARDS et d’entreprises privées. AFRIQUE SUBSAHARIENNE Le montant total inclut les projets multirégionaux et mondiaux. La répartition par région tient compte des classifications des pays par la Banque mondiale. L’IMPACT DE STIMULER LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE PROMOUVOIR L’INCLUSION SOCIALE ASSURER LA DURABILITÉ NOTRE ACTION BIRD/IDA BIRD/IDA BIRD/IDA Le Groupe de la Banque mondiale 49 millions de particuliers et de très petites, 123 millions de personnes ont bénéficié de 41 millions de tonnes d’équivalent CO2 petites et moyennes entreprises ont services dans le domaine de la santé, doivent être réduites grâce notamment tout entier est allé puiser dans bénéficié de services financiers la nutrition et le planning familial à des instruments climatiques spéciaux ses atouts, son savoir-faire et ses ressources pour aider les pays et d’autres partenaires à faire 27 700 kilomètres de routes construites 14,5 millions de personnes couvertes par 34 pays ont bénéficié du renforcement véritablement la différence sur ou remises en état des programmes de protection sociale de leurs systèmes de gestion le plan du développement, en des finances publiques stimulant la croissance économique, IFC IFC IFC en promouvant l’inclusion sociale et en assurant la durabilité des 237 millions de clients ont bénéficié 3,5 millions d’élèves et étudiants ont 19,5 milliards de dollars de recettes publiques interventions menées. de raccordements téléphoniques bénéficié de prestations d’éducation générées par des clients d’IFC 2,5 millions d’emplois fournis 3,4 millions d’agriculteurs 9,7 millions de tonnes d’émissions de gaz ont reçu une aide à effet de serre doivent être réduites grâce aux investissements d’IFC durant l’exercice 15 MIGA MIGA MIGA 14,7 milliards de dollars de nouveaux prêts 21,8 millions de personnes ont gagné 4 millions de personnes ont gagné consentis par des clients de la MIGA accès à l’électricité accès à l’eau potable 100 325 emplois fournis 142 millions de personnes ont gagné 3 milliards de dollars de recettes accès à des moyens de transport publiques générées par des clients de la MIGA LES INSTITUTIONS DU GROUPE FINANCEMENTS ACCORDÉS PAR LE DE LA BANQUE MONDIALE GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE À SES PARTENAIRES Le Groupe de la Banque mondiale est l’une des principales sources de financements et de connaissances pour les pays en Par exercice, en millions de dollars développement. Il est composé de cinq institutions ayant en GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE 2015 2014 2013 2012 2011 commun la détermination à lutter contre la pauvreté, accroître la Engagements a 59 776 58 190 50 232 51 221 56 424 prospérité partagée et promouvoir le développement durable. Décaissements b 44 582 44 398 40 570 42 390 42 028 BIRD La Banque internationale pour la reconstruction Engagements 23 528 18 604 15 249 20 582 26 737 Décaissements 19 012 18 761 16 030 19 777 21 879 et le développement (BIRD) IDA accorde des prêts aux gouvernements des pays à revenu intermédiaire et des pays Engagements 18 966 22 239 16 298 14 753 16 269 à faible revenu solvables. Décaissements 12 905 13 432 11 228 11 061 10 282 IFC L’Association internationale de développement (IDA) Engagementsc 10 539 9 967 11 008 9 241 7 491 accorde des prêts sans intérêts, appelés crédits, aux gouvernements des pays Décaissements 9 264 8 904 9 971 7 981 6 715 les plus pauvres. MIGA Émissions brutes de garanties 2 828 3 155 2 781 2 657 2 099 La Société financière internationale (IFC) FONDS FIDUCIAIRES EXÉCUTÉS PAR LES BÉNÉFICIAIRES fournit des prêts et des services-conseil et procède à des prises de participation afin Engagements 3 914 4 225 4 897 3 988 3 828 de stimuler les investissements du secteur privé dans les pays en développement. Décaissements 3 401 3 301 3 341 3 571 3 152 a. Inclut les engagements de la BIRD, de l’IDA et d’IFC, et les engagements au titre des fonds fiduciaires exécutés par les L’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) bénéficiaires, ainsi que les émissions brutes de garanties de la MIGA. Les engagements au titre des fonds fiduciaires exécutés par les bénéficiaires englobant tous les dons exécutés par les bénéficiaires, le total des engagements du Groupe de la Banque fournit des assurances contre les risques politiques et aide à améliorer les termes mondiale est différent du montant présenté dans la Fiche de performance institutionnelle du Groupe de la Banque mondiale, des crédits pour les investisseurs et les prêteurs afin de favoriser les investissements lequel ne se rapporte qu’à un sous-ensemble d’activités exécutées au moyen de fonds fiduciaires. b. Inclut les décaissements de la BIRD, de l’IDA et d’IFC, ainsi que les décaissements au titre des fonds fiduciaires exécutés directs étrangers dans les économies émergentes. par les bénéficiaires. c. Engagements à long terme sur le propre compte d’IFC. N’inclut pas les financements à court terme mobilisés auprès Le Centre international pour le règlement des différends relatifs d’autres investisseurs. aux investissements (CIRDI) fournit des facilités internationales pour l’arbitrage et le règlement des différends liés aux investissements. es sen tiel • • /esasjɛl/ RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 1 IFC EN BREF Tout au long de son histoire, IFC s’est fait un devoir de s’atteler à des tâches difficiles — sachant que les enseignements tirés de son expérience l’aideront à guider le secteur privé pour qu’il contribue encore davantage à la croissance et à la réduction de la pauvreté. M embre du Groupe de la Banque mondiale, IFC est la plus importante institution mondiale d’aide au développement dont les activités sont axées sur le secteur privé dans les pays en développement. Créée en 1956, IFC est contrôlée par les 184 pays qui en sont membres et définissent ensemble sa politique. Grâce à sa présence dans une centaine de pays, un réseau composé de centaines d’institutions financières et plus de 2 000 clients dans le secteur privé, IFC est particulièrement bien placée pour créer des opportunités là où elles font le plus défaut. IFC utilise son capital, ses compétences et son influence pour aider le monde à mettre fin à l’extrême pauvreté et à promouvoir une prospérité partagée. 2 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC PERSPECTIVE DE LA DIRECTION Une lettre du Vice-président exécutif et Directeur général d’IFC, Jin-Yong Cai L es besoins des pays en développement sont considérables. Durant les vingt dernières années, toutefois, notre expérience a démontré qu’une étroite coopération entre les secteurs public et privé pouvait donner des résultats spectaculaires. Depuis 1990, le nombre d’êtres humains vivant en situation d’extrême pauvreté Il est indispensable que a été réduit de plus de moitié et la taille des classes moyennes travailleuses des pays en développement a presque triplé. les secteurs public et privé Aujourd’hui, la communauté internationale lance une ambitieuse jouent chacun leur rôle. initiative — les Objectifs de développement durable — pour surmonter l’ensemble des obstacles qui entravent les progrès des pays en développement et nuisent à leur prospérité. La réalisation de ces objectifs au cours des quinze prochaines années demandera que la communauté internationale y consacre des milliers de milliards de dollars par an et exploite de façon optimale la puissance des économies de marché — qui gagnent en efficacité lorsqu’elles sont équitables, transparentes et solidaires. Dans cette perspective, il est indispensable que les secteurs public et privé jouent chacun leur rôle. Nous sommes convaincus que le secteur privé est un élément essentiel du développement durable — et nous savons comment RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 3 créer les partenariats public-privé nécessaires l’éducation de 3,5 millions d’élèves et assuré de ces services se sont déclarés satisfaits de pour relever les défis les plus urgents des soins à plus de 17 millions de patients. notre travail. En outre, nous avons réalisé près en matière de développement. Durant Ils ont distribué de l’eau à plus de 23 millions des deux tiers de nos activités de conseil dans l’exercice 15, les investissements à long terme de personnes et alimenté en électricité les pays les plus pauvres, dont 20 % dans des d’IFC dans les pays en développement se et en gaz respectivement 56 millions et régions fragiles ou touchées par un conflit. sont montés à 17,7 milliards de dollars, soit 35 millionsd’usagers. IFC Asset Management Company a continué une augmentation de 17 % par rapport à Nous avons obtenu tous ces résultats en dépit de croître en portant à 8,5 milliards de dollars l’exercice précédent. Plus de la moitié de ce des turbulences des marchés, de la baisse des montant — quelque 7 milliards de dollars — le montant des actifs dont elle assume la cours des produits de base et de l’instabilité gestion dans neuf fonds de placement et en a été mobilisée auprès d’autres investisseurs politique régnant dans certaines régions. qui se sont associés à nos projets en raison mobilisant 761 millions de dollars à l’appui Durant l’exercice, IFC a dévoilé plusieurs des excellents résultats obtenus par IFC des projets d’IFC. projets présentant un potentiel considérable durant ses soixante années d’existence tant au plan du développement. Nous avons aidé Je suis fier des efforts déployés par le au plan du développement qu’en matière de la Colombie à mettre en œuvre un ambitieux personnel d’IFC pour améliorer les conditions rendements financiers. projet (chiffré à 24 milliards de dollars) de de vie de millions d’êtres humains dans les L’action d’IFC a contribué à créer des modernisation de son réseau routier. En pays en développement. Il est toutefois opportunités dans une centaine de pays en Inde, nous avons joué un rôle de catalyseur possible de faire encore beaucoup plus développement, notamment sur les marchés dans les efforts engagés pour développer pour relever les défis du développement les plus difficiles. Nos investissements à long les marchés financiers et nous avons lancé un — particulièrement en mobilisant les terme dans les pays les plus pauvres — ceux programme d’obligations offshore libellées financements nécessaires à la réalisation qui sont admis à emprunter à l’Association en roupies dont le succès a amené la banque des Objectifs de développement durable. internationale de développement du centrale indienne à étudier la possibilité IFC, j’en suis convaincu, est bien placée pour Groupe de la Banque mondiale — ont atteint de permettre aux entreprises nationales surmonter ces défis dans les années à venir près de 4,7 milliards de dollars, soit plus du d’émettre des obligations similaires sur les grâce à ses résultats. tiers de l’ensemble de nos projets. IFC a marchés étrangers. Par ailleurs, IFC a accepté réalisé 10 % de ses projets (pour un montant de réaliser un montage financier d’un montant supérieur à 600 millions de dollars) dans des de 300 millions de dollars pour faciliter la régions fragiles ou touchées par un conflit. construction du plus important parc éolien d’Amérique centrale. Ce faisant, IFC a aidé ses clients à améliorer JIN-YONG CAI les conditions de vie des populations et à Dans le domaine des services-conseil, IFC a promouvoir une croissance durable. Ces clients continué d’obtenir d’excellents résultats au Vice-président exécutif ont fourni 2,5 millions d’emplois, contribué à profit de ses clients. Plus de 90 % des clients et Directeur général d’IFC 4 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC ESSENTIEL : POURQUOI LE SECTEUR PRIVÉ EST UN FACTEUR CLÉ DE DÉVELOPPEMENT Au cours des vingt dernières années, les progrès remarquables du développement économique à travers le monde ont permis d’arracher plus de 700 millions de personnes à l’extrême pauvreté tout en créant des millions d’emplois. La crise financière mondiale de 2008 a cependant ralenti ces progrès et l’économie mondiale a encore du mal à repartir de l’avant. RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 5 P lus d’un milliard de personnes vivent encore avec moins de 1,25 dollar par jour. Si l’on veut mettre fin à l’extrême pauvreté d’ici à 2030 et créer les conditions dans le domaine du climat de l’investissement, la mise en place de mécanismes propices à une prospérité partagée par tous. nécessaires à une prospérité durable, il faut accélérer la C’est là une tâche difficile, qui demande parfois des croissance économique. La croissance doit être à l’épreuve jugements et des choix délicats. Mais depuis qu’elle existe, de défis toujours plus nombreux, comme le changement IFC s’est toujours attelée à des tâches difficiles — sachant climatique, les conflits et l’instabilité, et des épidémies qui se propagent rapidement. que les enseignements tirés de son expérience l’aideront à guider le secteur privé pour qu’il contribue encore davantage On ne peut relever ces défis sans un secteur privé fort et à la croissance et à la lutte contre la pauvreté. engagé. Les pays en développement ont besoin de quelque 2 000 milliards de dollars par an rien que pour réaliser les investissements dont ils ont besoin dans les secteurs de l’électricité, des transports et de la santé. Plus grande institution mondiale d’aide au développement Une action particulièrement intervenant auprès du secteur privé, IFC sait comment ciblée est requise pour que la mobiliser d’importants capitaux privés pour créer des opportunités dans les régions les plus difficiles. Au cours croissance du secteur privé profite des six dernières décennies, la Société a mobilisé environ à ceux qui en ont le plus besoin. 2,6 milliards de dollars de capitaux auprès de ses États membres, ce qui lui a permis de porter à 224 milliards de dollars le montant total de ses financements en faveur de l’expansion du secteur privé. Une action particulièrement ciblée est toutefois requise pour que la croissance du secteur privé profite à ceux qui en ont le plus besoin. IFC joue un rôle important à cet égard — en réalisant des investissements qui élargissent les perspectives des populations pauvres, en aidant les entreprises à améliorer les normes environnementales et sociales ainsi que les règles en matière de gouvernance et en promouvant, 6 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC Les pays en développement ont besoin de quelque 2 000 milliards de dollars par an rien que pour réaliser les investissements dont ils ont besoin dans les secteurs de l’électricité, des transports et de la santé. Ils ne peuvent relever un défi d’une telle ampleur sans collaboration entre le secteur public et le secteur privé. RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 7 Ouvrir ici pour voir ce qui reste à faire. A u cours des six dernières décennies, IFC a mobilisé environ 2,6 milliards de dollars de capitaux auprès de ses États membres, ce qui lui a permis de porter à 224 milliards de dollars le montant total de ses financements en faveur de l’expansion du secteur privé. Mais bien plus reste à faire. USD 2 2 000 M MILLIA ARDS USD 2,6 MILLIARDS M obilisés auprès des actionnaires de la Société depuis 1956 USD 224 MILLIARDS* F inancements mobilisés par IFC depuis 1956 pour développer le secteur privé *Chiffre non corrigé de l’inflation. USD MILLIARDS 250 Déficit de financement annuel dans le secteur de l’éducation o ppor tu n  • • • /ɔpɔʀtyni   RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 13 ESSENTIEL : OPPORTUNITÉS IFC s’efforce en priorité de créer des opportunités là où elles font le plus défaut — dans les pays les plus pauvres et les plus fragiles, et pour les catégories de population les plus vulnérables. i tés • P our 1,5 milliard d’habitants des pays en développement, les emplois précaires et peu rémunérés sont la norme. Il est impératif d’accélérer la création d’emplois, d’élargir les possibilités offertes aux femmes et de moderniser les services de santé et d’éducation.   te / Nom : opportunités Ensemble de conditions qui permettent de faire quelque chose. « Nous avons identifié une bonne opportunité commerciale. » 14 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC ESSENTIEL : CAPITAUX ca IFC aide à mobiliser des capitaux privés pour financer le développement tout en • favorisant la prospérité pour tous. Pour ce faire, la Société aide les entreprises à atténuer les risques et à améliorer les normes environnementales et sociales ainsi que les règles en matière de gouvernance. /ka P our mobiliser des capitaux privés, il faut offrir un assortiment d’incitations approprié qui réponde à un double besoin : la rentabilité pour les entreprises privées et des services financièrement abordables pour les ménages. Nom : capitaux Richesse sous forme de liquidités ou autres actifs détenus par une personne physique ou morale, ou disponibles ou fournis à des fins particulières, par exemple pour créer une entreprise ou pour investir. « Les taux de rendement des capitaux investis étaient élevés. » Jusqu’à USD 690 pi taux • . ILLIARDS M Déficit de financement annuel dans le secteur de l’électricité pito/ Jusqu’à USD MILLIARDS 470 croi ssan Déficit de financement annuel dans le secteur des transports • • /k ʀwa RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 17 ESSENTIEL : CROISSANCE IFC aide les entreprises à lever les obstacles à la croissance durable. La Société s’emploie à renforcer les ce infrastructures, à promouvoir les petites et moyennes entreprises et à faciliter l’accès des individus aux financements dont ils ont besoin pour prospérer. P sas / rès d’un milliard de personnes luttent pour survivre avec moins de 1,25 dollar par jour. Si l’on veut mettre fin à l’extrême pauvreté d’ici à 2030 et promouvoir une prospérité partagée, il faut accélérer la croissance économique et la création d’emplois. Nom : croissance Accroissement de la valeur ou de l’activité économique. « L’État veut relancer la croissance économique. » 18 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC ESSENTIEL : IMPACT IFC cherche des moyens créatifs d’optimiser la capacité du secteur im privé de créer des opportunités et de • promouvoir une croissance solidaire, ce qui maximise l’impact. L e secteur privé stimule l’innovation sans laquelle l’économie ne peut prospérer. Il représente 90 % des / ɛ̃ emplois et produit la plus grande partie des biens et des services dont les gens ont besoin pour améliorer leurs conditions de vie. Nom : impact Effet ou influence d’une personne, d’une chose ou d’une action sur une autre. « Nos initiatives régionales ont eu un impact sensible sur l’emploi. » Jusqu’à USD MILLIARDS 240 pact Déficit de financement annuel dans le secteur des télécommunications pakt/ 20 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC L’ÉQUIPE DE DIRECTION D’IFC L’équipe de dirigeants chevronnés d’IFC veille à ce que l’institution utilise ses ressources efficacement en cherchant à optimiser son impact sur le développement et à répondre aux besoins de ses clients. James Scriven, Vice-président, Risque institutionnel et viabilité L ’équipe de direction met à profit des années d’expérience en matière de développement et tire parti de la diversité de ses connaissances et de ses perspectives culturelles — autant de qualités qui renforcent le caractère unique de la Société. L’équipe définit les stratégies et les politiques de manière à permettre à IFC de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations pauvres des pays en développement. Jean-Philippe Prosper, Vice-président, Services mondiaux à la clientèle RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 21 Gavin Wilson, Directeur général, IFC Asset Management Company Ethiopis Tafara, Conseiller juridique et Vice-président, Risque institutionnel et viabilité Nena Stoiljkovic, Vice-présidente, Partenariats mondiaux, et Vice-présidente du Groupe de la Banque mondiale — Pôles mondiaux d’expertise Anshul Krishan, Secrétaire général Dimitris Tsitsiragos, Vice-président, Services mondiaux à la clientèle Jingdong Hua, Vice-président et Trésorier Karin Finkelston, Vice-présidente, Partenariats mondiaux Jin-Yong Cai, Vice-président exécutif et Directeur général d’IFC 22 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC RÉTROSPECTIVE DE L’EXERCICE D’IFC Au cours de l’exercice 15, IFC a investi près de 18 milliards de dollars, dont plus de 7 milliards de dollars mobilisés auprès d’autres investisseurs. Grâce à son approche globale, elle a aidé les entreprises à innover, à mettre en place des industries compétitives au niveau international et à créer des emplois de qualité. RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 23 IFC : PRINCIPALES DONNÉES FINANCIÈRES 2015 2014 2013 2012 2011 Millions de dollars, au 30 juin, date de clôture des exercices* Revenu (perte) net(te) imputable à IFC 445 1 483 1 018 1 328 1 579 Dons à l’IDA 340 251 340 330 600 Revenu avant dons à l’IDA 749 1 739 1 350 1 658 2 179 Total, actif 87 548 84 130 77 525 75 761 68 490 Prêts, participations et titres de dette, nets 37 578 38 176 34 677 31 438 29 934 Juste valeur estimative des participations 14 834 14 890 13 309 11 977 13 126 PRINCIPAUX RATIOS Rendement de l’actif moyen (base GAAP) 0,5 % 1,8 % 1,3 % 1,8 % 2,4 % Rendement des capitaux propres moyens (base GAAP) 1,8 % 6,4 % 4,8 % 6,5 % 8,2 % Encaisses et placements immédiatement disponibles en pourcentage des besoins estimés de liquidités pour les trois prochains exercices 81 % 78 % 77 % 77 % 83 % Ratio d’endettement 2,6:1 2,7:1 2,6:1 2,7:1 2,6:1 Montant total des ressources nécessaires (milliards d’USD) 19,2 18,0 16,8 15,5 14,4 Montant total des ressources disponibles (milliards d’USD) 22,6 21,6 20,5 19,2 17,9 Total des provisions pour pertes sur prêts rapporté à l’ensemble du portefeuille décaissé 7,5 % 6,9 % 7,2 % 6,6 % 6,6 % *Voir page 4 l’Examen et l’Analyse de la Direction et les États financiers consolidés pour plus de détails sur le calcul des chiffres portés dans ce tableau : http://www.ifc.org/FinancialReporting. IFC : PRINCIPALES DONNÉES OPÉRATIONNELLES 2015 2014 2013 2012 2011 Millions de dollars, au 30 juin, date de clôture des exercices ENGAGEMENTS AU TITRE D’INVESTISSEMENTS À LONG TERME Nombre de projets 406 364 388 365 324 Nombre de pays 83 73 77 78 82 Pour le compte d’IFC 10 539 9 967 11 008 9 241 7 491 RESSOURCES MOBILISÉES* Prêts syndiqués1 4 194 3 093 3 098 2 691 4 680 Financements structurés – – – – – Initiatives d’IFC et autres 1 631 1 106 1 696 1 727 1 340 Fonds d’Asset Management Company (AMC) 761 831 768 437 454 Partenariats public-privé (PPP)2 548 113 942 41 – Montant total des ressources mobilisées 7 133 5 142 6 504 4 896 6 474 DÉCAISSEMENTS AU TITRE D’INVESTISSEMENTS Pour le compte d’IFC 9 264 8 904 9 971 7 981 6 715 Prêts syndiqués 3 2 811 2 190 2 142 2 587 2 029 PORTEFEUILLE D’ENGAGEMENTS Nombre d’entreprises 2 033 2 011 1 948 1 825 1 737 Pour le compte d’IFC 50 402 51 735 49 617 45 279 42 828 Prêts syndiqués 4 15 330 15 258 13 633 11 166 12 387 FINANCEMENTS À COURT TERME Montant moyen du solde 2 837 3 019 2 739 2 529 1 881 SERVICES-CONSEIL Dépenses au titre des services-conseil 202,1 234,0 231,9 197,0 181,7 Pourcentage du programme consacré aux pays IDA 5 65 % 66 % 65 % 65 % 64 % N.B. À compter de cet exercice, IFC modifie sa méthode de compte rendu du montant des investissements. Désormais, afin d’aligner sa démarche sur celle des banques commerciales, la Société communique les données relatives aux investissements à court terme indépendamment des informations sur les investissements à long terme. Les investissements à court terme sont déclarés sous la forme du montant moyen du solde pour l’exercice concerné. Ce tableau présente les données de cinq années calculées en vertu de la nouvelle méthode de compte rendu. * Financements provenant d’entités autres qu’IFC mis à la disposition des clients grâce à la participation directe de la Société à la mobilisation des ressources. 1. Comprennent les prêts B, les prêts parallèles, les prêts du programme MCPP et les participations à des prêts A. 2. Financements provenant de tiers et affectés à des projets de partenariats public-privé grâce à l’intervention d’IFC en tant que conseiller principal auprès d’entités nationales et locales ou d’autres entités publiques. 3. Comprennent les prêts B, les prêts parallèles gérés par IFC et les prêts MCPP. 4. Comprennent les prêts B, les participations à des prêts A, les prêts parallèles gérés par IFC, les participations non financées aux risques et les prêts MCPP. 5. Toutes les références faites dans ce rapport au pourcentage de dépenses de services-conseil consacrées aux pays IDA, aux États fragiles et aux pays touchés par un conflit excluent les projets à caractère mondial. 24 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC L’IMPACT D’IFC DANS LE MONDE Les activités d’IFC ont AMÉRIQUE LATINE ET CARAÏBES contribué à créer des USD 5,1 MILLIARDS opportunités dans une centaine de pays en développement, notamment sur les marchés les plus difficiles. L a Société a consacré plus d’un tiers de ses investissements à long terme — 4,7 milliards de dollars au total — aux pays les plus pauvres du monde. Environ 10 % de ses projets, chiffrés à plus de 600 millions de dollars, ont été réalisés dans des régions fragiles ou touchées par des conflits. RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 25 EUROPE ET ASIE CENTRALE USD 2,2 ASIE DE L’EST ET PACIFIQUE MILLIARDS USD 3,3 MILLIARDS USD 1,3 MILLIARD USD 1,9 MILLIARD USD 17,7 MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD ASIE DU SUD USD 3,7 MILLIARDS* MILLIARDS AFRIQUE SUBSAHARIENNE d’engagements au titre d’investissements à long terme, dont plus de 7 milliards de dollars mobilisés auprès d’autres investisseurs *Projets mondiaux inclus 26 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC L’IMPACT D’IFC DANS LE MONDE ENGAGEMENTS À LONG TERME ENGAGEMENTS À LONG TERME, EX. 15 PORTEFEUILLE D’ENGAGEMENTS, EX. 15 PAR CATÉGORIE SOCIALE ET Montants en millions de dollars, pour le compte d’IFC au 30 juin 2015 Montants en millions de dollars, pour le compte d’IFC au 30 juin 2015 ENVIRONNEMENTALE, EX. 15 Total 10 539 (100,0 %) Total 50 402 (100 %) Catégorie Engagements Nombre (millions d’USD) de projets PAR BRANCHE D’ACTIVITÉ PAR BRANCHE D’ACTIVITÉ Marchés financiers 4 697 (44,6 %) Marchés financiers 16 046 (32 %) A 1 508 25 Infrastructure 2 056 (19,5 %) Infrastructure 9 919 (20 %) B 3 244 157 Agroindustrie et forêts 1 375 (13,1 %) Industrie manufacturière 5 429 (11 %) C 215 57 Services aux consommateurs 748 (7,1 %) Services aux consommateurs 4 289 (8 %) FI* 256 15 et services sociaux et services sociaux FI-1 1 311 17 Hydrocarbures et industries extractives 515 (4,9 %) Fonds 4 163 (8 %) FI-2 2 937 100 Fonds 507 (4,8 %) Agroindustrie et forêts 3 401 (7 %) FI-3 1 067 35 Industrie manufacturière 365 (3,5 %) Hydrocarbures et industries extractives 2 640 (5 %) TOTAL 10 539 406 Télécommunications et technologies 275 (2,6 %) Financement du commerce 2 665 (5 %) * La catégorie FI s’applique aux nouveaux de l’information Télécommunications et technologies 1 849 (4 %) engagements portant sur des projets de l’information PAR RÉGION existants. Pour de plus amples informations sur les définitions des catégories, consulter Amérique latine et Caraïbes 2 379 (22,57 %) PAR RÉGION le site www.ifc.org/escategories. Asie de l’Est et Pacifique 2 288 (21,71 %) Amérique latine et Caraïbes 11 198 (22 %) Afrique subsaharienne 1 831 (17,38 %) Europe et Asie centrale 8 947 (18 %) Europe et Asie centrale 1 534 (14,55 %) Afrique subsaharienne 8 681 (17 %) PAYS BÉNÉFICIAIRES DES PLUS Asie du Sud 1 402 (13,30 %) Asie de l’Est et Pacifique 8 398 (17 %) GROS ENGAGEMENTS D’IFC1 Moyen-Orient et Afrique du Nord 893 (8,47 %) Asie du Sud 6 053 (12 %) Au 30 juin 2015 (sur la base des données pour Monde 212 (2,01 %) Moyen-Orient et Afrique du Nord 5 923 (12 %) le compte d’IFC) Certains montants prennent en compte les parts de projets mondiaux revenant aux régions. Monde 1 203 (2 %) Pays Portefeuille  % du PAR PRODUIT Certains montants prennent en compte les parts de projets mondiaux revenant aux régions. (classement d’engagements portefeuille mondial) (millions d’USD) mondial Prêts1 7 019 (66,60 %) Inde (1) 4 809 9,54 % Participations 2 3 187 (30,24 %) Chine (2) 3 608 7,16 % Garanties 273 (2,59 %) Turquie (3) 3 174 6,30 % Produits de gestion des risques 60 (0,57 %) Brésil (4) 2 519 5,00 % 1. Y compris les produits de type prêt et quasi-prêt. 2. Y compris les produits de type participation et quasi-participation. Nigéria (5) 1 621 3,22 % Indonésie (6) 1 437 2,85 % Mexique (7) 1 383 2,74 % Fédération de Russie (8) 1 188 2,36 % Pakistan (9) 1 176 2,33 % Colombie (10) 1 026 2,03 % 1. Non compris les parts des projets régionaux et mondiaux imputables aux pays. RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 27 NOTES DU DOTS POUR LES SERVICES D’INVESTISSEMENT DÉPENSES AU TITRE DES SERVICES-CONSEIL, EX. 15 PAR BRANCHE D’ACTIVITÉ, EX. 15 Montants en millions de dollars Total IFC 820 (USD 30 973) 63 % Total 202,1 (100 %) Fonds 100 (USD 1 591) 74 % PAR RÉGION Marchés financiers 243 (USD 11 481) 74 % Afrique subsaharienne 53,6 (26,5 %) Agroindustrie et forêts 94 (USD 2 354) 62 % Asie de l’Est et Pacifique 38,5 (19,0 %) Infrastructure 135 (USD 6 432) 61 % Europe et Asie centrale 33,7 (16,7 %) Hydrocarbures et industries extractives 33 (USD 2 067) 55 % Asie du Sud 22,9 (11,3 %) Industrie manufacturière 89 (USD 3 921) 53 % Amérique latine et Caraïbes 21,8 (10,8 %) Services aux consommateurs 89 (USD 2 032) 52 % Moyen-Orient et Afrique du Nord 20,5 (10,1 %) et services sociaux Monde 11,1 (5,5 %) Télécommunications et technologies 37 (USD 1 094) 41 % de l’information PAR DOMAINE D’ACTIVITÉ Les chiffres situés à gauche de chaque barre correspondent au nombre total d’entreprises notées Secteur financier 64,0 (31,7 %) et à l’investissement total (en millions de dollars) d’IFC dans ces projets à la fin de l’exercice 15. Climat de l’investissement 50,5 (25,0 %) Partenariats public-privé 30,9 (15,3 %) Domaines intersectoriels 27,8 (13,8 %) NOTES DU DOTS POUR LES SERVICES D’INVESTISSEMENT PAR RÉGION, EX. 15 Énergie et utilisation efficace 16,9 (8,4 %) des ressources Total IFC 820 (USD 30 973) 63 % Agroindustrie 11,9 (5,9 %) Asie de l’Est et Pacifique 110 (USD 4 341) 65 % Amérique latine et Caraïbes 179 (USD 6 479) 65 % Moyen-Orient et Afrique du Nord 91 (USD 3 924) 64 % NOTES DU DOTS PONDÉRÉES ET NON PONDÉRÉES Afrique subsaharienne 149 (USD 3 962) 63 % POUR LES SERVICES D’INVESTISSEMENT Asie du Sud 116 (USD 4 374) 61 % Ex. 15 820 63 % Europe et Asie centrale 160 (USD 7 400) 61 % USD 30 973 72 % Les chiffres situés à gauche de chaque barre correspondent au nombre total d’entreprises notées et à l’investissement total (en millions de dollars) d’IFC dans ces projets à la fin de l’exercice 15. Ex. 14 833 64 % USD 30 042 73 % Ex. 13 716 66 % USD 29 674 73 % Unweighted Non pondérées Weighted Pondérées Les chiffres situés à gauche de chaque barre pour les notes du DOTS non pondérées correspondent au nombre total d’entreprises notées. Les chiffres situés à gauche de chaque barre pour les notes du DOTS pondérées correspondent au total des investissements d’IFC (en millions d’USD) dans ces projets. 28 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC MOBILISER LA FORCE DU SECTEUR PRIVÉ Le secteur privé est une force indispensable au développement durable : il stimule l’innovation, améliore la productivité et l’efficience économique et crée les emplois et la croissance nécessaires pour mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée. IFC est particulièrement bien placée pour mobiliser la force du secteur privé afin de relever les défis les plus urgents de notre époque. RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 29 30 STIMULER LA CROISSANCE I FC collabore avec des clients et des partenaires du secteur privé pour promouvoir une croissance durable et créer des emplois — en privilégiant le développement des infrastructures, la mobilisation de capitaux privés, la promotion des investissements dans la technologie et l’élargissement des débouchés offerts aux petites et moyennes entreprises. 40 RENFORCER LA RÉSILIENCE L a croissance économique n’est pas la seule condition indispensable au développement durable, loin s’en faut. Les pays en développement sont vulnérables à une liste grandissante de problèmes — que ce soit la sécurité alimentaire, le changement climatique ou l’exode rural. IFC collabore avec les entreprises et les pouvoirs publics pour aider à éliminer les principaux obstacles à une prospérité durable. 48 AMÉLIORER LES CONDITIONS DE VIE I FC s’emploie avant tout à sortir les gens de la pauvreté — en aidant les entreprises à créer des emplois, en élargissant l’accès à l’éducation et aux soins de santé, et en promouvant l’autonomisation économique des femmes. La Société concentre son action partout où elle peut être la plus utile et partout où la pauvreté est particulièrement enracinée. 30 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC STIMULER LA CROISSANCE : L’INFRASTRUCTURE vaste projet de modernisation des routes de 24 milliards de dollars. Par ailleurs, la Société a accepté d’investir 70 millions de dollars Créer des bases solides dans Financiera de Desarrollo Nacional — l’Agence colombienne de développement—pour aider à mobiliser des financements en faveur pour le développement des projets d’infrastructure du pays. Au Pakistan, où des millions de personnes ne sont pas reliées au réseau électrique national, IFC a investi 125 millions de dollars dans l’entreprise China Three Gorges South Asia pour aider à financer L es pays en développement consacrent chaque année près de 1 000 milliards de dollars de leurs dépenses à l’infrastructure — mais c’est à peine la moitié du montant nécessaire. une série de projets d’énergie hydroélectrique, solaire et éolienne relevant du secteur privé. Une fois en service, ils devraient alimenter en électricité plus de 11 millions de personnes et accroître de 15 % la capacité nationale de production d’électricité. Ainsi, plus d’un milliard de personnes n’ont toujours pas l’électricité. Plus de 750 millions de personnes sont exposées aux risques que Au Myanmar — où seulement un tiers des ménages ont pose une eau insalubre. Plus d’un milliard de personnes n’ont pas l’électricité —, IFC et l’Association internationale de développement accès aux moyens de transport modernes. Ces difficultés réduisent du Groupe de la Banque mondiale cofinancent la construction d’une la productivité, freinent la croissance économique et limitent les centrale à gaz d’une capacité d’environ 750 MW par le secteur privé. possibilités de sortir de la pauvreté. La Société collabore également avec les compagnies publiques d’électricité à Yangon et Mandalay pour améliorer l’efficacité du Les pouvoirs publics ne peuvent pas à eux seuls combler le déficit système de distribution de l’électricité. de financement des infrastructures. C’est pourquoi IFC a pris les devants en finançant des projets d’infrastructure et en fournissant aux IFC s’emploie également à élargir l’accès à l’électricité au Népal, gouvernements clients des conseils sur les partenariats public‑privé. qui utilise moins de 1 % de son potentiel hydroélectrique estimé à Durant l’exercice 15, la Société a fourni 3,9 milliards de dollars de 83 000 MW. En partenariat avec le Groupe GMR en Inde, la Société financements à long terme pour des projets d’infrastructure (en finance la construction d’une centrale hydroélectrique de 900 MW incluant les fonds mobilisés auprès d’autres investisseurs). Grâce à ses en amont du fleuve Karnali et deux projets de construction de lignes services-conseil, le secteur privé a investi 5,7 milliards de dollars dans de transport d’électricité. Douze pour cent de l’électricité produite les infrastructures publiques, ce qui devrait permettre à 16 millions de seront distribués gratuitement au Népal. personnes d’avoir accès à des services essentiels tels que le transport, Au Kenya, à peine un quart de la population a accès à l’électricité. l’électricité et l’adduction d’eau. Pour aider le pays à étendre son réseau électrique, IFC a investi IFC suit une approche globale en matière de développement des 50 millions de dollars dans Kenya Power & Lighting Company, la infrastructures. En Colombie, par exemple, son équipe chargée des société nationale de distribution d’électricité, et lui a fourni des partenariats public-privé fournit des conseils aux autorités pour un services-conseil pour l’aider à améliorer son efficacité opérationnelle. RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 31 Les pouvoirs publics ne peuvent pas à eux seuls combler le déficit de financement des infrastructures. C’est pourquoi IFC a pris les devants en finançant des projets d’infrastructure et en fournissant aux gouvernements clients des conseils sur les partenariats public-privé. POURQUOI IL FAUT FAIRE PLUS 1 MILLIARD de personnes n’ont toujours pas accès à l’électricité 32 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC STIMULER LA CROISSANCE : L’ACCÈS AUX FINANCEMENTS Ouvrir de nouvelles voies vers la prospérité B ishaka Bairagi rêvait de monter un atelier de confection de saris à Kolkata, en Inde, mais elle gagnait moins de 7 dollars par mois et se méfiait des prêteurs sur gages. « Ils nous traitent vraiment mal », disait-elle. Un client d’IFC, Bandhan Financial Services, lui a prêté 66 dollars pour monter son affaire. Aujourd’hui, elle emploie 25 personnes et gagne 400 dollars par mois. Grâce à sa nouvelle source de revenus, elle a pu acheter une maison confortable et envoyer son fils à l’université. À travers le monde, 2,5 milliards d’adultes n’ont pas accès à des services financiers de base. Dans les pays émergents, près de 200 millions de microentreprises et petites et moyennes entreprises n’ont qu’un accès limité au crédit et aux services financiers. Les services financiers de base — cartes de débit, comptes en monnaie électronique et simples comptes bancaires — sont des outils indispensables pour sortir les populations de la pauvreté et stimuler la croissance économique. Ces comptes sont un moyen rapide pour les gens d’accéder aux services bancaires, qui les aident à accroître leurs revenus, à planifier leurs dépenses ménagères, à épargner pour l’avenir et à mieux gérer les risques économiques. Grâce aux services-conseil d’IFC en Afrique, Nimna Diayte a pu louer du matériel pour sa petite entreprise au Sénégal. RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 33 POURQUOI IL IFC joue un rôle de premier plan dans la réalisation d’un objectif FAUT FAIRE PLUS clé du Groupe de la Banque mondiale : l’accès de tous les adultes aux services financiers d’ici à 2020. En collaboration avec un réseau 2,5 de quelque 800 institutions financières dans une centaine de pays en développement, la Société et d’autres institutions du Groupe de la Banque mondiale ont l’intention de faciliter l’ouverture de 600 millions de comptes bancaires d’ici à 2020 pour les personnes qui en sont dépourvues. MILLIARDS IFC a récemment formé un partenariat avec la société de cartes de crédit MasterCard pour créer un mécanisme de financement d’un montant de 250 millions de dollars qui élargira l’accès de millions de personnes aux services de paiement électroniques dans les marchés d’adultes n’ont toujours pas accès émergents. Cette collaboration permettra aux banques des pays en aux services financiers de base développement d’offrir davantage de moyens de paiement par carte de débit, carte de crédit, carte prépayée et carte électronique — qui sont plus sûrs et plus efficaces que les transactions en espèces — Bishaka Bairagi a monté son à davantage de particuliers et de petites entreprises. atelier de confection de saris avec un prêt de 66 dollars La Société s’emploie également à lever les obstacles à l’efficacité accordé par un client d’IFC. et à la durabilité des flux de crédit — en améliorant l’accès à l’information sur le crédit, en promouvant des pratiques exemplaires de gestion du risque et en aidant les institutions financières Les services financiers à améliorer les normes environnementales et sociales. En Amérique latine, IFC aide à moderniser le système régional de de base, comme les comptes registres de garanties pour permettre aux emprunteurs de donner bancaires, sont indispensables des biens meubles en gage — au lieu d’utiliser un nantissement traditionnel comme les biens fonciers. Cela permet à un plus grand pour sortir les gens de la nombre d’entreprises d’obtenir des prêts et de se développer. La Société met actuellement en place des systèmes de ce genre pauvreté et stimuler la à Belize, à Sainte-Lucie, en République dominicaine et à croissance économique. Trinité-et-Tobago. 34 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC STIMULER LA CROISSANCE : LES PME Accélérer la création d’entreprises locales L orsque Sonia Arias a lancé sa petite entreprise de textile il y a sept ans à Medellin, en Colombie, en empruntant à un taux d’intérêt élevé, il ne lui restait pas assez d’argent pour investir. Elle se souvient avoir eu l’impression qu’on lui « assenait de coups de bâton » quand elle a dû rembourser le prêt. Aujourd’hui, un instrument financier peu connu apporte une aide précieuse à Arias et à d’autres chefs de petites entreprises qui ne possèdent pas les biens voulus pour garantir les prêts traditionnels. Les PME représentent la majorité des entreprises en Amérique latine. En Colombie, un nouveau registre de garanties leur permet de donner en gage des biens parfois très modestes (une machine à coudre, par exemple) pour recevoir un prêt. Les résultats ont été spectaculaires. Depuis la mise en service du registre en 2014, des milliers de chefs d’entreprise ont donné en gage plus d’un million d’articles d’une valeur totale de plus de 93 milliards de dollars. Quelques-unes des plus grandes banques du pays figurent parmi les prêteurs. La création d’entreprises locales stimule les économies émergentes. Les microentreprises et les petites et moyennes entreprises (MPME) représentent près de 90 % des entreprises et plus de 50 % des emplois dans le monde. Et pourtant, l’accès aux capitaux — surtout pour les entreprises détenues par des femmes — se limite encore souvent aux prêts assortis de taux d’intérêt prohibitifs. Grâce à un prêt d’un client d’IFC, Sayeda Bayoumi a pu agrandir sa boutique de souvenirs près des pyramides égyptiennes. RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 35 IFC considère qu’il est essentiel de renforcer ces entreprises pour mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée. Dans plus de 80 pays, la Société investit IFC considère qu’il est dans les petites entreprises et leur fournit des conseils sur essentiel de renforcer ces toutes les phases du développement de leurs activités — réforme du climat de l’investissement, renforcement entreprises pour mettre des compétences de gestion et accès aux financements et aux marchés. Elle joue également un rôle clé en mobilisant fin à l’extrême pauvreté des financements pour les PME à l’échelle mondiale et en et promouvoir une intervenant comme conseiller technique dans ce domaine auprès du Groupe des 20 principales économies du monde. prospérité partagée. En 2014, IFC a collaboré avec des institutions financières du monde entier qui se spécialisent dans les prêts aux MPME. L’encours de prêts de ces institutions aux PME et aux microentreprises atteignait près de 270 milliards de dollars. Dans le cadre de son programme mondial de services bancaires aux PME, IFC a fourni des conseils à ses clients pour plus de 70 projets dans une quarantaine de pays. Près des deux tiers de ces projets se trouvaient dans des pays les plus pauvres, et 15 % dans des régions touchées par des conflits. En Jordanie, IFC a aidé la Banque Al Etihad à lancer un nouveau POURQUOI IL modèle de services bancaires pour les femmes, notamment FAUT FAIRE PLUS celles qui dirigent une petite entreprise. Le programme s’inscrit 90  % dans le cadre d’une initiative plus vaste qui a permis d’accorder plus de 1,7 milliard de dollars à cette catégorie d’entreprises, qui emploient près de 120 000 personnes. Au Pérou, les petites entreprises ont des difficultés à obtenir des financements. Pour les aider à résoudre ce problème, IFC a accepté d’investir 15 millions de dollars dans HMC des entreprises à travers Capital High Yield Peru Fund — le premier fonds du pays le monde sont des PME à investir exclusivement dans des obligations émises par ou des microentreprises des PME. 36 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC STIMULER LA CROISSANCE : LES INVESTISSEMENTS TRANSFRONTIÈRES D’une part, IFC Asset Management Company offre un moyen novateur d’accroître le financement du développement et d’aider Mobiliser des capitaux les investisseurs à tirer parti de la vaste expérience d’IFC en matière d’investissement dans les pays en développement. Depuis sa aux fins du développement création en 2009, AMC a mis en place neuf fonds d’investissement qui gèrent quelque 8,5 milliards de dollars d’actifs. D’autre part, le programme de prêts syndiqués d’IFC, le plus ancien et le plus important programme de syndication des banques multilatérales de développement, permet à plus de 175 institutions L es besoins des pays en développement sont énormes. D’ici à 2030, ils devront investir jusqu’à 950 milliards de dollars par an dans le secteur de l’électricité, jusqu’à 770 milliards de dollars par an financières d’investir conjointement avec la Société dans des projets concernant des pays en développement. À la fin de l’exercice 15, le portefeuille de prêts syndiqués d’IFC se chiffrait à plus de dans le secteur des transports et environ 210 milliards de dollars par 15,3 milliards de dollars. an dans la construction ou la modernisation d’équipements de santé tels que des hôpitaux. En 2009, pour élargir sa base de co-investisseurs, IFC a élaboré un accord-cadre de coopération qui énonce les règles à suivre par les À une époque où les ressources publiques sont limitées, ces chiffres institutions de développement participant à ses projets. À la fin de dépassent de loin les capacités des pouvoirs publics. Il est impératif de l’exercice 15, 28 institutions étaient partie à cet accord. Depuis 2009, former des partenariats à même de rassembler toutes les ressources ces institutions ont fourni 3,4 milliards de dollars à des clients d’IFC. disponibles pour le développement — notamment dans le secteur privé. IFC joue un rôle crucial dans la création de tels partenariats. Favoriser l’apport de capitaux d’un pays en développement à un La mobilisation de capitaux auprès d’autres investisseurs — banques, autre — les investissements Sud-Sud — est un aspect important institutions financières internationales, fonds souverains, fonds de des activités d’IFC. Durant l’exercice 15, la Société a facilité près pension et autres partenaires — est un élément essentiel de la stratégie de 2 milliards de dollars d’investissements Sud-Sud. Par exemple, d’IFC. Elle lui permet d’élargir l’éventail des ressources qu’elle apporte. elle a investi 5 millions de dollars dans Nafith International, une Pour ses co-investisseurs, sa participation offre un meilleur équilibre entre société de logistique jordanienne qui aide à rationaliser les risque et rendement. Pour les entreprises des pays en développement, mouvements des camions dans quatre ports iraquiens. elle aide à assurer un salutaire transfert de connaissances. IFC continue d’inscrire de nouveaux projets dans son Programme Durant l’exercice 15, IFC a mobilisé 7,1 milliards de dollars de portefeuilles de prêts conjoints, dans lequel la Chine a engagé d’investissements dans les pays en développement — soit 40 % du 3 milliards de dollars. Dans le cadre du programme, IFC conserve les montant total de ses investissements à long terme. Ce résultat a été pouvoirs requis pour monter et structurer les prêts et pour gérer le obtenu de deux manières qui montrent la place toujours faite par portefeuille. À la clôture de l’exercice 15, la quasi-totalité des fonds IFC à l’innovation dans ce domaine. du Programme avait été allouée à des projets de développement. RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 37 Durant l’exercice 15, IFC a mobilisé 7,1 milliards de dollars d’investissements auprès de tiers dans les pays en développement — soit 40 % de ses investissements à long terme. POURQUOI IL FAUT FAIRE PLUS USD MILLIARDS 770 d’investissements annuels sont nécessaires dans le secteur des transports 38 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC STIMULER LA CROISSANCE : LA TECHNOLOGIE Utiliser la technologie numérique pour autonomiser les pauvres A braham Pierre vit dans l’un des plus grands bidonvilles du pays le plus pauvre de l’hémisphère occidental. Dans le quartier Jalousie de Port-au-Prince, en Haïti, les habitants n’ont pas l’eau courante ni l’électricité. Mais ils sont de plus en plus nombreux à avoir un téléphone portable, ce qui est indispensable aujourd’hui. « Le téléphone, c’est l’accès à l’argent », dit Pierre, un professeur d’anglais qui donne aussi des cours particuliers, pour lesquels il prend ses rendez-vous et se fait payer par téléphone. Cela n’a pas toujours été possible. Avant le tremblement de terre de 2010, seulement un Haïtien sur trois avait un téléphone portable, et moins d’un sur cent disposait d’un accès Internet. La compagnie de téléphonie publique nationale perdait près de 1,5 million de dollars par mois. Lorsque les autorités ont élaboré un plan de privatisation de Teleco pour améliorer et étendre les services téléphoniques dans le pays, elles se sont adressées à IFC pour faire de ce plan une réalité. IFC a mis les autorités haïtiennes en contact avec la société vietnamienne Viettel, qui a pris une participation majoritaire dans Teleco et promis d’investir près de 100 millions de dollars pour améliorer le service. Le nouvel opérateur téléphonique, Natcom Haïti, a porté le nombre d’abonnés de 75 000 à 1,8 million et est aujourd’hui rentable. IFC a aidé son client FINCA à développer les services bancaires par téléphonie mobile en République démocratique du Congo. RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 39 Le téléphone portable est maintenant omniprésent en Haïti, où beaucoup l’utilisent pour accéder à l’Internet et rester en contact avec leurs amis, parents et collègues via les réseaux sociaux. L’un des objectifs d’IFC est d’élargir l’accès des populations les plus démunies du monde à la technologie numérique. Un recours accru à cette forme de technologie pourrait injecter plus de 1 000 milliards de dollars dans l’économie mondiale d’ici à 2020, et les premiers bénéficiaires seraient les pays émergents, selon une récente étude. Des pays comme la Chine pourraient accroître leur PIB de près de 418 milliards de dollars, car la technologie contribue à améliorer et rationaliser les pratiques commerciales. En 2014, IFC a investi 5 millions de dollars dans la première plateforme en ligne chinoise pour le recyclage et la revente d’appareils électroniques tels que les téléphones intelligents (smartphones) et les tablettes électroniques. L’investissement Abraham Pierre, professeur d’anglais en Haïti, se fait payer permettra à Aihuishou International de développer ses activités via son téléphone portable. sans nuire à l’environnement. Les Chinois ont acheté 300 millions de smartphones en 2013. Aihuishou aide à recycler certains des téléphones qui sont remplacés. Dans l’État de Bihar, l’un des plus pauvres de l’Inde, IFC a collaboré POURQUOI IL étroitement avec les autorités pour mettre en place un système FAUT FAIRE PLUS de paiement en ligne qui automatise tous les versements de prestations de santé effectués par l’État au profit des agents de sur 100 1  santé et de leurs bénéficiaires. Le programme, qui est financé par la Fondation Bill et Melinda Gates, élimine la facturation sur papier. Il libère également les professionnels de la santé, qui ont ainsi plus de temps (jusqu’à 33 % de plus) à consacrer aux services de santé nécessaires. Avant 2010, moins d’un Haïtien sur cent avait un accès Internet. 40 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC IFC a aidé à créer un partenariat public-privé pour réduire les problèmes de circulation à Thimphu (Bhoutan). RENFORCER LA RÉSILIENCE : L’URBANISATION assainissement, accès à l’eau potable, etc. Elle s’est engagée à stimuler l’investissement dans les petites entreprises, à faciliter la Renforcer les municipalités construction de centres médicaux et à élargir l’accès à l’éducation. En Chine, IFC aide à raccorder au réseau de distribution de gaz et les centres urbains naturel, une source d’énergie moins chère et moins polluante, des millions de personnes qui vivent dans les villes chinoises en pleine expansion. Un accord de financement de 300 millions de dollars en faveur de China Gas Holdings et une prise de participation de 150 millions de dollars d’IFC et de son Fonds L es villes sont considérées depuis longtemps comme l’avenir, et les projections actuelles montrent que c’est plus vrai aujourd’hui que jamais auparavant. En 2014, environ la moitié de la mondial pour l’infrastructure dans China Tian Lun Gas Holdings aideront à remplacer le charbon et d’autres combustibles pour répondre aux besoins des ménages et des entreprises ainsi qu’aux population mondiale vivait en milieu urbain. D’ici à 2050, ce chiffre besoins de transport. devrait passer à 66 %. En Asie et en Afrique, la population urbaine En Amérique latine, où 80 % de la population vit en milieu urbain, aura doublé entre 2000 et 2030. IFC a lancé une nouvelle initiative en faveur des villes qui vise à Les villes du futur représenteront bientôt 90 % de l’accroissement mobiliser toutes les ressources dont elle dispose pour promouvoir de la population mondiale, 80 % des émissions de carbone à une croissance urbaine durable. Ainsi, en Colombie, la Société l’échelle mondiale et 75 % de la consommation d’énergie. Pourtant, collabore avec les municipalités de Cali et Medellín pour améliorer les villes sont l’endroit où de plus en plus de gens veulent vivre, le fonctionnement des entreprises municipales de services collectifs car ils y trouvent des entreprises, des emplois, des relations et des afin qu’elles desservent davantage de citadins. opportunités — ce qui est particulièrement important pour les Parmi les projets en cours, on peut citer un financement de femmes dans les pays en développement. 176 millions de dollars pour un projet de transport en commun Toutefois, une croissance explosive coûte cher. Pour accueillir les intelligent qui étendra et améliorera le réseau d’autobus de Bogota 300 millions de ruraux qui viendront grossir les rangs des citadins de façon à desservir 6 millions d’usagers par jour. en Chine au cours des deux prochaines décennies, le pays devra Au Bhoutan, où une personne sur sept vit dans la capitale Thimphu, construire l’équivalent de toutes les infrastructures actuellement en IFC a mobilisé 8 millions de dollars de capitaux privés et créé un place aux États-Unis. L’Inde et l’Afrique devront également faire face partenariat public-privé pour réduire les problèmes de circulation. à un exode rural massif : 250 millions et 380 millions de personnes, L’un des projets prévus est la construction du premier garage à respectivement, s’installeront dans des centres urbains. étages de la ville, qui offrira des places de stationnement hors IFC joue un rôle important en aidant les pays et les entreprises rue et permettra ainsi de décongestionner la voie publique à relever le défi. La Société collabore avec ses partenaires pour tout en générant des centaines de milliers de dollars de répondre à une longue liste de besoins : routes, ponts, électricité, recettes municipales. RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 41 Qui dit villes dit entreprises, emplois, contacts et opportunités — ce qui est particulièrement important pour les femmes dans les pays en développement. POURQUOI IL FAUT FAIRE PLUS LES DEUX TIERS de la population mondiale vivront en ville d’ici à 2050 42 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC RENFORCER LA CAPACITÉ D’ADAPTATION : LES MARCHÉS LOCAUX DES CAPITAUX Créer des marchés financiers efficaces P our instaurer une prospérité durable, il faut des marchés des capitaux efficaces. Des marchés efficaces stimulent la croissance en aidant les entreprises à se développer et à créer des emplois. Ils aident les gens à acheter un logement et à investir dans leur avenir. Ils aident les pouvoirs publics à mobiliser des fonds pour construire des hôpitaux et des centrales électriques. Ils protègent les économies locales contre les risques financiers émanant d’autres pays. Dans les pays en développement, beaucoup d’entreprises ont des difficultés à lever des fonds en monnaie nationale et doivent donc emprunter en devises, ce qui les expose à un risque accru — comme l’ont constaté de nombreuses entreprises des marchés émergents confrontées à la hausse du dollar. IFC contribue de manière cruciale à renforcer les marchés locaux des capitaux. Pour ce faire, la Société émet des obligations en monnaie nationale, ce qui protège les entreprises contre les fluctuations des taux de change. Elle encourage un large éventail d’investisseurs internationaux à participer aux émissions de titres. Par ailleurs, elle aide les pays en développement à élaborer des politiques et des règles visant à renforcer les marchés des capitaux. Au fil des ans, IFC est devenue le premier émetteur étranger d’obligations en monnaie nationale dans de nombreux pays en développement, incitant ainsi de nombreux pays à prendre de nouvelles mesures pour développer leurs marchés des capitaux. De nombreuses entreprises ont RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 43 des difficultés à lever des fonds en monnaie nationale et doivent donc emprunter en devises. En Inde, au cours des deux dernières années, IFC a mis en place un programme d’émission d’obligations en roupies — d’un montant équivalant aujourd’hui à 5,5 milliards de dollars — qui permettra de mobiliser des financements dans des domaines cruciaux pour le pays, tels que les routes, le réseau électrique et les aéroports. Dans le cadre du programme, la Société a effectué sa première émission d’obligations sur les marchés étrangers (les obligations Masala), levant l’équivalent de 1,6 milliard de dollars auprès d’investisseurs internationaux pour financer des projets en Inde. Par ailleurs, IFC a levé l’équivalent de près de 100 millions de dollars POURQUOI IL dans le cadre d’une émission d’obligations sur le marché national, FAUT FAIRE PLUS les obligations Maharaja. Le succès de ce programme souligne le rôle catalyseur d’IFC dans le développement des marchés des capitaux : la Société a émis des obligations assorties d’échéances suffisamment variables pour USD 3 100 établir de solides prix de référence pour les obligations libellées en roupies. Forte de la demande d’obligations en roupies ainsi créée MILLIARDS auprès des investisseurs, la banque centrale indienne a envisagé d’autoriser les entreprises locales à émettre des obligations en de titres de créance émis par roupies sur les marchés étrangers. les pays émergents en dollars IFC a également aidé la Chine à accroître sa présence sur les marchés mondiaux des changes. Durant l’exercice 15, IFC a émis plus de 400 millions de dollars d’obligations libellées en renminbi à la Bourse de Londres, où elle est devenue l’un des plus gros émetteurs de ces titres sur ce marché. Le produit de ces émissions contribuera à soutenir le développement du secteur privé en Chine. Au total, IFC a émis des obligations dans les monnaies de 17 pays émergents. En outre, la Société a fourni des financements libellés en plus de 60 monnaies nationales, sous forme de prêts, swaps, garanties, mécanismes de mutualisation des risques et autres produits structurés et titrisés. 44 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC RENFORCER LA CAPACITÉ D’ADAPTATION : LE CHANGEMENT CLIMATIQUE d’Amérique centrale dans la région de Penonomé. La nouvelle centrale, d’une capacité prévue de 337,5 MW, permettra d’abaisser Aider à contenir une le prix de l’électricité et de réduire la dépendance du Panama à l’égard des combustibles fossiles. Le projet contribuera pour beaucoup à réduire les émissions de carbone. menace mondiale En Jordanie, la Société a aidé à mettre sur pied un projet d’énergie solaire de 207,5 millions de dollars, dont 116 millions de dollars ont été mobilisés auprès d’autres bailleurs. Dans le cadre de ce projet, le plus important de ce type jamais entrepris par le secteur privé dans L es pays en développement seront les plus durement touchés par le changement climatique, qui risque de compromettre l’action qu’ils ont engagée pour répondre à leurs besoins la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, il est prévu de construire sept centrales photovoltaïques solaires qui produiront 102 mégawatts d’électricité et aideront à réduire les émissions de carbone. alimentaires et leurs besoins en eau et en énergie. IFC est l’un des plus grands émetteurs d’obligations vertes, des Les pays en développement auront besoin de sommes colossales titres qui aident à financer des investissements climatiquement pour faire face au changement climatique : jusqu’à 1 000 milliards rationnels, notamment dans le domaine des énergies renouvelables de dollars par an. Le secteur privé a un rôle indispensable à jouer, et de l’efficacité énergétique. En septembre 2014, la Société a lancé et IFC est à l’avant-garde des efforts visant à mobiliser des capitaux le premier programme permettant aux investisseurs américains privés pour relever ce défi. d’acheter des obligations IFC cotées AAA pour aider à financer La Société fournit des financements et des services-conseil pour ce type de projets dans les pays en développement. Au total, aider à mettre en place des programmes qui améliorent les IFC a émis 3,75 milliards de dollars d’obligations vertes. rendements énergétiques et valorisent les énergies renouvelables, IFC a également mobilisé 418 millions de dollars pour le Fonds tels que la construction écologique et l’énergie solaire. Depuis 2005, catalyseur géré par IFC Asset Management Company, qui investit IFC a investi sur le long terme plus de 13 milliards de dollars dans des fonds créés pour aider les entreprises à trouver des dans des projets liés au climat, dont 2,3 milliards de dollars dans moyens novateurs de lutter contre le changement climatique. 103 projets menés dans 31 pays durant l’exercice 15. La Société Durant l’exercice 15, le Fonds a investi 25 millions de dollars dans a aussi mobilisé 2,2 milliards de dollars auprès d’autres investisseurs. un fonds de capital-investissement dont l’objectif est de mobiliser IFC collabore avec les pouvoirs publics, les entreprises et les 125 millions de dollars pour des projets d’énergie propre au Chili, investisseurs pour les aider à faire face à la modification probable en Colombie et au Pérou. des méthodes de gestion des émissions de carbone à l’échelle En partenariat avec la Fondation Shell, IFC a investi dans un fonds mondiale. Cette année, les dirigeants de 190 pays se réuniront doté d’un capital initial de 30 millions de dollars pour financer pour essayer de parvenir à un accord mondial sur la réduction des les entreprises qui installent des dispositifs solaires hors réseau, émissions de gaz à effet de serre. La Société conseille ses clients principalement en Asie et en Afrique. Le fonds permettra d’améliorer sur la manière de traiter des questions telles que la tarification du les conditions de vie de près de 20 millions de personnes au cours des carbone, l’échange de droits d’émission et la façon de mobiliser trois prochaines années. Cette initiative vient compléter les efforts des financements sur le marché du carbone. conjointement menés par IFC et la Banque mondiale afin de créer un Au Panama, IFC a accepté de fournir un financement de 300 millions nouveau marché pour les installations et services d’éclairage solaire de dollars pour aider à construire le plus grand parc éolien hors réseau dans le cadre du programme Éclairer le monde d’IFC. RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 45 Au Panama, IFC a accepté de fournir un financement de 300 millions de dollars pour aider à construire le plus grand parc éolien d’Amérique centrale dans la région de Penonomé. POURQUOI IL FAUT FAIRE PLUS USD 1 000 MILLIARDS sont nécessaires chaque année pour faire face au changement climatique dans les pays en développement 46 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC RENFORCER LA CAPACITÉ D’ADAPTATION : L’AGROINDUSTRIE Nourrir le monde sans épuiser ses ressources L a demande mondiale de produits alimentaires et agricoles doublera d’ici à 2050, ce qui pose un défi colossal à la communauté internationale : comment nourrir une population toujours plus nombreuse sans épuiser des ressources déjà insuffisantes. IFC collabore avec le secteur privé pour relever ce défi. Elle investit dans le secteur de l’agroindustrie pour accroître l’offre de denrées alimentaires nourrissantes à un prix abordable et faire en sorte que ceux qui en ont le plus besoin y ont accès. Durant l’exercice 15, IFC a investi un montant total de 3,2 milliards de dollars (en incluant les fonds mobilisés auprès d’autres investisseurs) dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire du secteur agroindustriel. Ces investissements dans la production, la transformation alimentaire, la logistique et la distribution ont permis de venir en aide à 3,4 millions d’agriculteurs à travers le monde. Les activités de la Société facilitent l’accès des agriculteurs aux financements et élargissent leurs débouchés. Du Népal au Nicaragua, ses clients forment les agriculteurs pour les aider à améliorer leur productivité, à réduire le gaspillage et à adopter des modes de production écologiquement viables. IFC favorise un développement solidaire en privilégiant la création d’opportunités pour les femmes et les petits agriculteurs — et en les aidant à gérer les risques. Au Népal, la Société et ses partenaires ont investi près de 4 millions de dollars dans Probiotech Industries, Les activités d’IFC facilitent RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 47 l’accès des agriculteurs aux financements et élargissent leurs débouchés. une entreprise qui produit des aliments pour bétail, afin d’améliorer la productivité des exploitations avicoles et d’accroître les revenus des petits agriculteurs. Probiotech effectue la plus grande partie de ses achats auprès de petites et moyennes entreprises, qui s’approvisionnent auprès des petits agriculteurs. Cet investissement d’IFC est un exemple de la manière dont la POURQUOI IL Société donne la possibilité aux agriculteurs et à d’autres FAUT FAIRE PLUS intervenants de la chaîne d’approvisionnement d’accroître 805 leurs revenus. Dans les pays en développement, la demande de volailles et de viande de porc augmente rapidement avec l’expansion de la classe moyenne. Cette année, MILLIONS IFC a investi 60 millions de dollars dans le plus gros producteur roumain de porc — Smithfield Romania — pour l’aider à accroître la production, à créer des emplois et à promouvoir des pratiques exemplaires en matière de sécurité alimentaire, d’élevage et de gestion de personnes souffrent encore de l’environnement. d’une sous-alimentation chronique En Iraq, IFC a investi 18 millions dollars dans la filiale iraquienne de l’entreprise saoudienne Al Safi Danone pour faciliter la construction d’une usine laitière dans la ville d’Erbil, afin de faire face à la demande grandissante de produits laitiers. L’usine devrait produire quelque 59 000 tonnes de produits laitiers par an. Lorsque l’épidémie d’Ebola a ébranlé l’économie libérienne, IFC et ses partenaires ont aidé à mobiliser 5 millions de dollars pour Wienco Liberia, qui fournit des engrais aux producteurs de cacao. D’ici à 2019, ce financement devrait permettre à 7 500 agriculteurs d’avoir plus facilement accès aux engrais et de les utiliser efficacement, ce qui pourrait doubler les rendements de cacao. 48 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC Dans le secteur de la confection au Bangladesh, IFC aide à améliorer les normes dans la construction, la sécurité-incendie, le travail et l’environnement. AMÉLIORER LES CONDITIONS DE VIE : L’EMPLOI En 2014, les clients dans lesquels IFC investit ont financé 2,5 millions d’emplois. En Afrique, la Société a constaté qu’il était moins Une approche globale efficace de financer plusieurs entrepreneurs distincts que de collaborer avec un partenaire capable de mener à bien d’importants de la création d’emplois projets régionaux. C’est pourquoi elle a créé un partenariat inédit avec l’entreprise chinoise CITIC Construction, avec laquelle elle prévoit de mettre en œuvre jusqu’à 30 projets de construction de logements en Afrique qui devraient créer, directement ou indirectement, 150 000 emplois sur cinq ans. K elbesa Debelo ne voulait pas passer le reste de sa vie à cueillir des fleurs dans son village de Ziway, en Éthiopie. Il voulait apprendre l’anglais, acquérir de nouvelles compétences et bâtir Au Kenya, IFC a mis sur pied un financement de 70 millions de dollars pour aider l’entreprise National Cement à développer ses activités à Nairobi — et à créer 6 000 emplois. La Société a fourni 55 millions une carrière. de dollars de prêts pour le projet. En outre, IFC et IFC Asset C’était il y a six ans. Aujourd’hui, Debelo parle anglais et occupe Management Company ont pris une participation de 15 millions de un poste de cadre à Afriflora — le plus gros exportateur éthiopien dollars dans l’entreprise. Les petites entreprises qui transportent les de roses — pour lequel il faisait autrefois la cueillette. « Lorsque matières premières de National Cement et fournissent des services mes enfants seront grands, ils pourront peut-être travailler ici généraux en tireront aussi des avantages économiques. comme moi », dit-il. Créer des conditions de travail sûres et productives est au cœur Il ne peut y avoir de développement sans création d’emplois : ils de l’action menée par IFC. Au Bangladesh, où le secteur de aident à sortir de la pauvreté et à créer les conditions nécessaires la confection emploie 4 millions de personnes, la Société suit pour une prospérité partagée. Or, 1,5 milliard d’habitants de pays en une approche globale de la croissance sectorielle en facilitant développement — la moitié de la population active — occupent un l’investissement et en améliorant les normes dans la construction, emploi précaire et mal rémunéré. Ces pays devront créer 200 millions la sécurité-incendie, le travail et l’environnement. d’emplois d’ici à 2019 juste pour suivre la croissance démographique. IFC est également un investisseur de premier plan dans les entreprises La création d’emplois est une priorité pour IFC, un objectif qui qui adoptent un modèle d’activité à vocation solidaire, c’est-à-dire détermine tous les aspects de ses activités. La Société collabore qui offrent des biens, des services et des possibilités d’emploi avec les entreprises pour les aider à se développer et à créer des aux catégories à faible revenu. Depuis 2005, IFC a investi plus de emplois mieux qualifiés en élargissant l’accès aux financements, 12,5 milliards de dollars et collaboré avec plus de 450 entreprises ayant en favorisant l’investissement dans les infrastructures, en améliorant adopté ce modèle dans 90 pays afin d’intégrer plus de 200 millions de le climat de l’investissement et en promouvant l’éducation et la personnes — agriculteurs, étudiants, patients, usagers des services formation dans les pays en développement. d’utilité publique et micro-emprunteurs — dans les activités essentielles. RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 49 La création d’emplois est une priorité pour IFC, un objectif qui détermine tous les aspects de ses activités. POURQUOI IL FAUT FAIRE PLUS 1,5 MILLIARD de personnes n’ont pas d’emploi régulier dans les pays en développement 50 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC AMÉLIORER LES CONDITIONS DE VIE : LA PROBLÉMATIQUE HOMME-FEMME Améliorer les perspectives économiques des femmes C hen Yuanyuan avait du mal à trouver des financements pour son affaire de textiles, qui prend ses commandes sur le site de vente en ligne Alibaba.com. Les banques refusaient de lui faire crédit parce qu’elle n’avait aucune garantie à offrir. Tout a changé pour elle lorsqu’elle a découvert Ant Credit, un client d’IFC. Après une entrevue sur Internet, Ant a approuvé un prêt de 67 000 dollars. Son activité a augmenté en flèche, générant plus de 8 millions de dollars de recettes par an. « Cela a été très facile d’emprunter sur Internet », explique-t-elle. IFC sait depuis longtemps qu’il est essentiel d’accroître la participation des femmes à l’activité économique, en tant que leaders, employées, consommatrices et chefs d’entreprise, pour stimuler la croissance et assurer la prospérité. Des études montrent que les femmes réinvestissent jusqu’à 90 % de leur salaire dans leur ménage. Grâce à son partenariat avec Ant Credit, qui fait partie du groupe chinois Ant Financial, IFC a lancé un programme qui permettra d’accorder environ 80 millions de dollars de prêts à des entreprises dirigées par des femmes. Fruit d’une collaboration entre IFC et l’initiative « 10 000 Women » de Goldman Sachs, le programme est le premier en Chine à offrir des financements en ligne spécifiquement axés sur les femmes. Autre initiative sans précédent, IFC s’est associée avec la Banque Franco-Lao en République démocratique populaire lao pour mettre Avec le soutien d’un client d’IFC, Jacqueline Mavinga a ouvert une boutique de vêtements à Kinshasa, en République démocratique du Congo. RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 51 en place un mécanisme de financement destiné aux PME POURQUOI IL dirigées par des femmes. Avec l’appui d’IFC, la banque FAUT FAIRE PLUS s’est fixé pour objectif de tripler son portefeuille de prêts 2x de ce type d’ici à 2017. Dans le cadre de son programme Banking on Women (Miser sur les femmes), IFC investit et fournit des services‑conseil pour promouvoir l’entrepreneuriat féminin. Au total, la Société a lancé 29 projets d’investissement dans une vingtaine de pays et engagé plus de 800 millions de dollars sous forme d’investissements dans des Les hommes ont deux fois institutions financières, à quoi s’ajoutent 19 projets de plus de chances d’avoir un services-conseil dans 17 pays. emploi que les femmes En septembre 2014, IFC a lancé le partenariat SheWorks (Elle travaille) afin d’offrir davantage de possibilités d’emploi à plus de 300 000 femmes à travers le monde d’ici à 2016. Dans le cadre de cette initiative, 12 entreprises comme Coca-Cola et Intel, ainsi que de nombreux clients d’IFC, ont décidé d’améliorer les possibilités d’emploi des femmes grâce à des formations aux fonctions de direction et d’encadrement et à l’assouplissement du temps de travail. Des études montrent Au Nigéria, IFC a octroyé un prêt de 4,1 millions de dollars que les femmes libellé en nairas au Grooming People for Better Livelihood Centre, qui fournit des microcrédits aux femmes rurales réinvestissent la pauvres. Cette organisation, qui aide également à fournir plus grande partie des services de santé et d’éducation, compte pouvoir desservir près de 780 000 femmes d’ici à la fin de 2018, de leur salaire dans contre environ 277 500 en décembre 2012. Le prêt d’IFC devrait bénéficier à 2 millions de personnes. leur ménage. En Turquie, en partenariat avec le Boyner Group, un conglomérat du secteur de la grande distribution, IFC aide à former les fournisseurs de Boyner contrôlés par des femmes pour leur permettre d’obtenir des crédits plus facilement et d’améliorer leurs résultats commerciaux. 52 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC AMÉLIORER LES CONDITIONS DE VIE : L’IDA ET LES RÉGIONS TOUCHÉES PAR DES CONFLITS Créer des opportunités dans les régions en proie à des conflits P lus de 2,5 milliards de personnes vivent dans les pays les plus pauvres du monde. Près d’un quart de la population mondiale vit dans des régions déchirées par les conflits et la violence. La pauvreté n’est nulle part plus profondément enracinée que dans ces régions du monde. IFC intensifie ses activités dans ces régions. Son objectif est d’améliorer les conditions de vie des pauvres où qu’ils se trouvent, partout où la pauvreté est la plus criante. Durant l’exercice 15, IFC a investi près de 4,7 milliards de dollars dans les 78 pays les plus pauvres — ceux qui sont admis à emprunter à l’Association internationale de développement (IDA) du Groupe de la Banque mondiale. Les investissements à long terme d’IFC dans ces pays ont plus que triplé au cours des dix dernières années. Près des deux tiers des dépenses au titre de son programme de services‑conseil sont allés à ces pays. La Société a également procédé à plus de 3,2 milliards de dollars de contributions directes depuis 2007 à l’appui des activités de l’IDA. Durant l’exercice 15, IFC a investi plus de 600 millions de dollars dans des régions fragiles ou touchées par des conflits (en incluant les fonds mobilisés auprès d’autres investisseurs). Vingt pour cent des dépenses au titre de son programme de services-conseil sont allés à ces régions. La pauvreté et les conflits rendent de nombreux pays particulièrement vulnérables aux catastrophes. L’épidémie d’Ebola qui a ravagé l’Afrique de l’Ouest en 2014 a eu de graves RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 53 répercussions économiques dans la région. L’impact négatif sur la croissance économique de la Guinée, du Libéria et de la Sierra Leone se chiffrerait à 1,6 milliard de dollars rien que pour 2015. Notre objectif est IFC a réagi rapidement. Au cours des trois prochaines années, la d’améliorer les conditions Société a l’intention de fournir 450 millions de dollars de financements pour aider les pays touchés par Ebola à relancer leur économie. La de vie des pauvres où Société a notamment créé en 2014 la Facilité de liquidité d’urgence qu’ils se trouvent, partout au titre de la crise Ebola abondée à hauteur de 75 millions de dollars afin de financer les importations d’importance cruciale pour les où la pauvreté est la pays touchés par l’épidémie. Elle a également fourni des services de formation à des centaines d’entreprises pour les doter des plus criante. compétences nécessaires à la poursuite de leurs activités pendant la crise. Divers gouvernements ont affirmé que l’action menée par IFC, en association avec l’IDA, avait considérablement contribué à endiguer l’épidémie d’Ebola et à atténuer ses effets. Au Libéria, IFC a investi quelque 5,3 millions de livres sterling dans la compagnie minière Aureus Mining pour l’aider à recouvrer les coûts liés à Ebola. L’aide fournie par la Société a permis à Aureus de poursuivre son projet New Liberty — la première mine d’or POURQUOI IL commerciale du pays — qui devrait créer 300 emplois. FAUT FAIRE PLUS En République démocratique du Congo, qui sort de nombreuses 1,2 années de conflit, IFC a fourni un prêt de 18 millions de dollars à deux entreprises apparentées, Terra et African Milling Company Congo, pour les aider à agrandir leur exploitation et leur usine de maïs à Katanga. L’initiative devrait permettre de créer 300 emplois. En collaboration avec Lafarge et Proparco, filiale de l’Agence française de développement dédiée au secteur privé, IFC a investi 6 millions d’euros pour transformer les déchets ménagers en MILLIARD combustibles qui alimenteront la cimenterie Lafarge dans le Nord de l’Iraq. Le projet aidera Lafarge à réduire sa consommation de combustibles fossiles ainsi que la pollution de l’air et de l’eau, de personnes vivent dans des ce qui aura un impact positif sur les populations locales. régions en proie à la violence et aux conflits Au Sri Lanka, NDB Capital Holdings, un client d’IFC, a créé un fonds de placement privé de 50 millions de dollars, Emerald Sri Lanka Fund, qui fournira des financements aux petites et moyennes entreprises en pleine expansion. 54 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC Des enfants suivent une séance de lecture dans un village indien. Grâce au programme d’IFC Éclairer l’Asie, le village est équipé de lampes solaires. AMÉLIORER LES CONDITIONS DE VIE : LA SANTÉ ET L’ÉDUCATION contribué à l’éducation de 3,5 millions d’élèves et assuré des soins à plus de 17 millions de patients. Renforcer le capital humain Au Pérou, IFC a investi 25 millions de dollars dans Proyectos Educativos Integrales del Peru, une jeune entreprise privée spécialisée dans l’enseignement, pour aider à mettre sur pied une université et un réseau d’instituts de formation technique et professionnelle. L’idée est de cibler les étudiants à faible revenu À travers le monde, plus d’un milliard de personnes n’ont pas accès à des services de santé de qualité. Près des trois quarts des 38 millions de décès dus à des maladies chroniques comme le pour améliorer leurs perspectives d’emploi tout en répondant à la demande grandissante d’emplois qualifiés. cancer se produisent dans des pays en développement. À l’échelle Au Kenya, IFC a introduit des normes de niveau international mondiale, plus de 57 millions d’enfants ne vont pas à l’école, dont grâce à sa collaboration avec son client AAR Healthcare. AAR gère 30 millions rien qu’en Afrique. 28 dispensaires au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie qui offrent un large éventail de services médicaux, aussi bien gynécologiques que Ces statistiques mettent en lumière un obstacle majeur à l’élimination pharmaceutiques, sous un même toit. de l’extrême pauvreté et à la promotion d’une prospérité partagée : il reste encore à fournir des services d’éducation et de santé de Au Brésil, le secteur privé dispense des soins de santé à 25 % de qualité à la hauteur des besoins et d’un coût abordable. Il est plus la population. Grâce à un investissement d’IFC de 255 millions de facile de s’attaquer à ce problème lorsque le secteur public et le dollars, Rede D’Or, plus grand réseau brésilien d’hôpitaux privés, secteur privé œuvrent ensemble dans l’intérêt de la société. pourra desservir 525 000 patients de plus par an, ce qui aidera à décongestionner le système hospitalier public. L’État a certes un rôle essentiel à jouer lorsqu’il s’agit d’assurer des services de santé et d’éducation de qualité à un coût abordable, En Turquie, IFC a organisé des prêts d’un montant de 433 millions mais le secteur privé peut apporter une contribution importante d’euros, dont un prêt de 35 millions d’euros pour son propre compte, — en trouvant des moyens novateurs d’offrir des services de qualité pour la construction d’un centre de santé de 1 550 lits à Adana. là où le besoin se fait le plus sentir. Le projet fait partie d’un programme de partenariat public-privé lancé par le Gouvernement turc. L’élargissement de l’accès aux soins de santé et à l’éducation est un élément central de la stratégie d’IFC. La Société, qui est le plus Les investissements d’IFC dans des hôpitaux spécialisés favorisent important investisseur multilatéral au monde dans les services privés les innovations qui réduisent le coût des interventions médicales de santé et d’éducation, a investi plus de 4 milliards de dollars dans telles que la chirurgie cardiaque ou ophtalmologique. Sa prise des entreprises offrant ces types de services dans les marchés de participation de 5,5 millions de dollars dans Eye-Q Vision, émergents. Durant l’exercice 15, elle a investi près de 1 milliard de par exemple, aidera la chaîne à élargir l’accès à des services dollars dans les secteurs de la santé et de l’éducation (en incluant ophtalmologiques de qualité à un prix abordable dans plusieurs les fonds mobilisés auprès d’autres investisseurs). Ses clients ont villes indiennes. RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 55 POURQUOI IL FAUT FAIRE PLUS 57 MILLIONS d’enfants ne vont pas à l’école L’élargissement de l’accès aux soins de santé et à l’éducation est un élément central de la stratégie d’IFC. 56 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 57 RÉPONDRE AUX ATTENTES Comment IFC contribue à mettre fin à la pauvreté et à promouvoir une prospérité partagée 58 Résultats d’IFC dans des domaines clés 59 Créer des opportunités là où elles font le plus défaut 60 62 LES COMPÉTENCES D’IFC Répartition géographique du personnel d’IFC 63 L’action d’IFC 64 Les compétences spécialisées d’IFC 68 71 LE PERSONNEL ET LES PRATIQUES D’IFC Le recentrage d’IFC 72 Comprendre l’impact d’IFC sur le développement 73 Le personnel d’IFC 80 La gouvernance d’IFC 82 L’obligation de rendre compte 84 Les partenariats 86 La gestion des risques 88 La promotion de la viabilité 89 Rapport indépendant d’assurance portant sur différentes informations relatives au développement durable 92 Performance financière 97 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 57 RÉPONDRE AUX ATTENTES La Société financière internationale s’efforce de fournir ce qui ne peut pas s’obtenir ailleurs. Elle offre à ses clients un menu unique d’investissements et de conseils visant à promouvoir le développement d’un secteur privé viable — dans les pays émergents. Mettre à profit — cet apport unique ce qu’elle appelle son « additionnalité » pour maximiser son impact au plan du développement est l’un des fondements de sa stratégie. 58 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC RENFORCER LES MARCHÉS PIONNIERS Promouvoir le développement dans les pays IDA, les États fragiles et en situation de conflit, et les régions pionnières d’autres pays en développement ÉLIMINER LES OBSTACLES À LA CROISSANCE DU SECTEUR PRIVÉ DANS LES DOMAINES DE L’INFRASTRUCTURE, DE LA SANTÉ, DE L’ÉDUCATION ET DE LA CHAÎNE COMMENT IFC CONTRIBUE D’APPROVISIONNEMENT ALIMENTAIRE À METTRE FIN À LA PAUVRETÉ Accroître l’accès aux services de base et renforcer la chaîne de valeur agroindustrielle ET À PROMOUVOIR UNE DÉVELOPPER LES MARCHÉS LOCAUX DES CAPITAUX PROSPÉRITÉ PARTAGÉE Renforcer les institutions, mobiliser les ressources et utiliser des produits financiers novateurs L es interventions de la Société répondent à sa volonté d’apporter une aide là où elle est PRENDRE EN COMPTE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE ET ASSURER UN DÉVELOPPEMENT DURABLE SUR la plus nécessaire et la plus utile. LE PLAN ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL Élaborer de nouveaux modèles d’activité et instruments financiers ; définir et améliorer les normes CULTIVER DES RELATIONS DURABLES AVEC LES CLIENTS DANS LES PAYS ÉMERGENTS Utiliser la gamme complète des produits et services d’IFC pour orienter le développement des clients et les aider à accroître leurs activités au-delà des frontières nationales RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 59 RÉSULTATS D’IFC DANS DES DOMAINES CLÉS RÉSULTATS RÉSULTATS AU PLAN DU DÉVELOPPEMENT EX. 15 EX. 14 Projets d’investissement ayant reçu une note élevée (notation du DOTS)1 63 % 64 % Projets de services-conseil ayant reçu une note élevée2 73 % 76 % DOMAINES CLÉS MARCHÉS PIONNIERS IDA : nombre de projets d’investissement 145 153 IDA : total des engagements au titre d’investissements à long terme (millions d’USD) 4 666 4 852 IDA : part du Programme de services-conseil consacrée aux pays IDA 3 65 % 66 % États fragiles et touchés par un conflit : nombre de projets d’investissement4 43 19 États fragiles et touchés par un conflit : total des engagements au titre d’investissements à long terme (millions d’USD) 4 614 638 États fragiles et touchés par un conflit : part du programme de services-conseil, % 20 % 20 % Régions pionnières : nombre de projets d’investissement 26 40 INFRASTRUCTURE, SANTÉ, ÉDUCATION, CHAÎNE D’APPROVISIONNEMENT ALIMENTAIRE Total des engagements au titre d’investissements à long terme (millions d’USD)5 9 623 9 142 MARCHÉS LOCAUX DES CAPITAUX Total des engagements au titre d’investissements à long terme sur les marchés financiers (en millions d’USD) 6 6 392 5 981 Total des engagements au titre d’investissements à long terme axés sur les PME et aux microentreprises (en millions d’USD)7 3 592 3 536 CHANGEMENT CLIMATIQUE, VIABILITÉ ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE Engagements au titre d’investissements climatiques (en millions d’USD) 8 2 349 2 479 RELATIONS DE LONG TERME AVEC LES CLIENTS Nombre de projets d’investissement Sud-Sud 39 38 Total des engagements au titre d’investissements à long terme dans des projets Sud-Sud (en millions d’USD) 1 964 2 565 Notes : 1. Notation du DOTS : pourcentage de sociétés clientes affichant de bons résultats au plan du développement au 30 juin de l’année considérée, établi sur la base des projets approuvés durant une période continue de six ans (les notes de l’exercice 15 correspondent aux approbations de la période 2006-2011). 2. S’agissant des services-conseil, les notes d’efficacité au plan du développement portent sur les années civiles 2014 et 2013. 3. Les données des exercices 14 et 15 reflètent l’adoption d’une meilleure méthodologie permettant de mesurer les dépenses au titre des services-conseil dans les pays IDA en incluant les projets régionaux. 4. À compter de l’exercice 15, les données d’IFC sur les investissements dans les États confrontés à des situations de fragilité et de conflit (FCS) incluent les projets réalisés dans les pays ayant figuré sur la liste harmonisée des FCS dressée par la Banque mondiale à un moment quelconque durant les trois exercices précédents. Cette disposition vise à prendre en compte la longue période de gestation des projets d’investissement et à encourager une démarche organisationnelle à long terme axée sur ces pays. 5. Les engagements dans les infrastructures (hormis hydrocarbures et industries extractives), les télécommunications et les technologies de l’information, le financement infranational, la santé, l’éducation, l’agroindustrie et la chaîne d’approvisionnement alimentaire. 6. Engagements du département des marchés des capitaux d’IFC, hormis Fonds et Placements privés. 7. Y compris les MPME qui empruntent directement auprès d’IFC, les institutions financières dont plus de 50 % des entreprises clientes sont des MPME, et tout autre investissement visant spécialement les MPME en tant que principaux bénéficiaires. 8. Les « investissements climatiques » (ou « investissements liés au climat ») désignent les projets incluant des activités portant sur l’atténuation des effets du changement climatique, l’adaptation au changement climatique et/ou des activités spéciales liées au climat. Une description plus détaillée de ces termes et activités figure sur le site http://www.ifc.org/climatemetrics. Ces données incluent les engagements d’IFC au titre de financements à long terme pour son propre compte. 60 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC ASIE DE L’EST ET PACIFIQUE 59 MILLIONS ASIE DE L’EST ET PACIFIQUE de transactions de détail n’utilisant pas les espèces comme moyen de paiement effectuées pour un montant de 160 milliards de dollars CRÉER DES OPPORTUNITÉS 12,9 MILLIARDS DE DOLLARS LÀ OÙ ELLES FONT LE de biens et services achetés PLUS DÉFAUT à des fournisseurs locaux 31,8 I FC et ses clients apportent de multiples contributions aux pays en développement. Le succès des clients MILLIONS d’usagers alimentés en gaz de la Société peut avoir des retombées dans tous les secteurs de l’économie nationale et permettre ainsi à de MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD nombreux groupes de population, à commencer par les pauvres, 36 MILLIONS DE DOLLARS d’améliorer leur situation. de nouveaux financements MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD accordés aux entreprises ayant amélioré leurs pratiques en matière de gouvernance 4,7 MILLIONS de patients soignés 3,7 MILLIONS DE DOLLARS de prêts aux PME et aux microentreprises RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 61 EUROPE ET ASIE CENTRALE AMÉRIQUE LATINE ET CARAÏBES 9,2 1,6 MILLIONS MILLION EUROPE ET AMÉRIQUE LATINE ASIE CENTRALE d’usagers alimentés en électricité ET CARAÏBES d’étudiants formés (production + distribution) 81 7 MILLIONS MILLIARDS DE DOLLARS de personnes devant bénéficier de prêts aux PME et aux d’un meilleur accès aux services microentreprises d’infrastructure grâce à des partenariats public-privé 232 743 MILLIONS DE DOLLARS MILLIONS DE DOLLARS de nouveaux financements pour aider les entreprises à investir dans les de nouveaux investissements attribuables énergies propres et les technologies aux réformes sectorielles et aux activités économes en ressources de promotion de l’investissement menées avec les pouvoirs publics ASIE DU SUD AFRIQUE SUBSAHARIENNE 8,8 1,2 MILLIONS MILLION de personnes ont obtenu l’accès à des d’agriculteurs aidés ASIE DU SUD AFRIQUE services de meilleure qualité grâce à SUBSAHARIENNE des systèmes d’éclairage hors réseau 6,1 196,8 MILLIONS MILLIONS d’usagers alimentés en eau de branchements téléphoniques fournis 72 35 RÉFORMES MILLIARDS DE DOLLARS dans 29 pays pour soutenir la croissance et promouvoir l’investissement de prêts aux PME et aux microentreprises 62 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC LES COMPÉTENCES D’IFC IFC fournit des services d’investissement, de conseil et de mobilisation de ressources pour aider le secteur privé à promouvoir le développement. RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 63 RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DU PERSONNEL D’IFC P lus importante institution mondiale de développement axée sur le secteur privé, IFC intervient dans 100 pays. La Société met à profit les enseignements tirés de l’expérience d’une région pour apporter des solutions aux problèmes d’autres régions. Elle aide également les entreprises locales à mieux utiliser leur propre savoir en saisissant des opportunités dans d’autres pays en développement. 64 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC INVESTISSEMENTS Les produits financiers d’IFC permettent aux entreprises de gérer les risques et d’élargir leur accès aux marchés financiers étrangers et nationaux. La Société applique les principes et L’ACTION D’IFC conditions du marché. Elle investit exclusivement dans des pro- jets à but lucratif dans des pays en développement et applique les taux et tarifs du marché à ses produits et services. I Ceux-ci visent à répondre aux besoins spécifiques de ses FC fournit des services clients dans divers secteurs, notamment l’infrastructure, l’in- d’investissement, de conseil et de DURANT L’EXERCICE 15, dustrie manufacturière, l’agroindustrie, les services et les IFC A RÉALISÉ PRÈS DE marchés financiers. gestion d’actifs, qui se complètent et permettent à la Société de mettre ses financements et ses compétences 18 Durant l’exercice 15, IFC a réalisé 10,5 milliards de dollars d’in- vestissements à long terme dans 406 projets. En outre, elle a mobilisé plus de 7 milliards de dollars à l’appui du secteur privé MILLIARDS DE DOLLARS spécialisées de portée mondiale au des pays en développement. service de ses clients dans les pays d’investissements à long en développement. terme, en incluant les fonds mobilisés auprès LES PRODUITS D’IFC d’autres investisseurs Cet ensemble de services donne PRÊTS un avantage particulier à IFC pour IFC finance des projets et des entreprises à l’aide de prêts pour son propre compte durant une période allant généralement aider le secteur privé à créer des IFC de 7 à 12 ans. Elle accorde aussi des prêts à des intermédiaires A ENGAGÉ opportunités : la Société peut bancaires, à des sociétés de crédit-bail et à d’autres institutions 7 adapter ses investissements et ses financières qui rétrocèdent ces ressources. conseils aux besoins de ses clients en Alors que dans le passé les prêts d’IFC étaient généralement MILLIARDS DE DOLLARS libellés dans les monnaies des grandes nations industrielles, la utilisant des formules créatrices de Société accorde maintenant la priorité au montage de produits valeur. Son aptitude à attirer d’autres au titre de nouveaux en monnaie nationale. IFC a fourni des financements libellés en investisseurs présente des avantages prêts durant l’exercice 15 plus de 60 monnaies nationales. supplémentaires, car elle lui permet Durant l’exercice 15, IFC a engagé 7 milliards de dollars au titre de nouveaux prêts. de proposer à ses clients de nouvelles sources de financement et de nouvelles manières de faire des affaires. PARTICIPATIONS Les prises de participations fournissent l’appui au développement et le capital-développement à long terme dont les sociétés privées ont besoin. IFC prend des participations dans des sociétés direc- tement ou par le biais de fonds de participation privés. Durant l’exercice 15, les prises de participation ont représenté environ 3,2 milliards de dollars d’engagements effectués par la Société pour son propre compte. En règle générale, IFC prend une par- ticipation de 5 à 20 % au capital d’une entreprise. Elle encourage RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 65 les sociétés dans lesquelles elle investit à élargir l’actionnariat en procédant à leur inscription en bourse et, par conséquent, à PRODUITS DÉRIVÉS ET développer les marchés financiers locaux. Elle investit également FINANCEMENTS STRUCTURÉS par le biais de prêts assortis d’une participation aux bénéfices, de prêts convertibles et d’actions privilégiées. IFC propose des produits dérivés à ses clients, uniquement à des fins de couverture. En leur donnant accès aux marchés interna- tionaux des produits dérivés pour se prémunir contre les risques FINANCEMENT DU COMMERCE ET liés aux fluctuations des taux de change, des taux d’intérêt et des DES CHAÎNES D’APPROVISIONNEMENT cours des produits de base, la Société leur permet d’améliorer leur solvabilité et leur rentabilité. En offrant des produits de ges- Le Programme mondial de financement du commerce mis en tion des risques, elle joue généralement le rôle d’intermédiaire place par IFC garantit les obligations de paiement d’institutions entre le marché et les entreprises privées des pays émergents. financières agréées au titre d’échanges commerciaux. Il permet IFC fournit également à ses clients des garanties de crédit et des LE PORTEFEUILLE DE PRÊTS d’accroître le volume des crédits commerciaux que les banques conseils en matière de montages financiers. SYNDIQUÉS D’IFC peuvent accorder et de compléter les financements de ces der- S’ÉLEVAIT À nières en faisant bénéficier de mécanismes d’atténuation des FINANCEMENTS MIXTES risques, au cas par cas, quelque 250 banques réparties dans plus de 80 pays. Outre le financement aux conditions du marché, IFC utilise plusieurs 15,3 MILLIARDS DE DOLLARS Durant l’exercice  15, l’encours moyen du financement des outils complémentaires pour produire un impact sur le dévelop- transactions commerciales par IFC s’est élevé à 2,8  milliards pement qui serait sinon impossible. L’un d’entre eux consiste à de dollars. associer des financements concessionnels, généralement fournis à la clôture de par les bailleurs de fonds partenaires, à ses propres ressources. Les l’exercice 15 financements mixtes peuvent contribuer à atténuer les coûts sup- PRÊTS SYNDIQUÉS portés par les premiers intervenants sur le marché ou les risques Le Programme de prêts syndiqués d’IFC est le plus ancien et le associés aux projets. La Société applique cette approche dans trois DURANT L’EXERCICE 15, plus important programme de syndication des banques mul- grands domaines : le changement climatique ; l’agroindustrie et L’ENCOURS MOYEN tilatérales de développement. Durant l’exercice  15, il a été à la sécurité alimentaire ; le financement des petites et moyennes D’IFC S’EST ÉLEVÉ À l’origine de 59 % des fonds mobilisés par IFC. entreprises. D’autres domaines stratégiquement prioritaires pour- 2,8 raient bénéficier de cet outil à l’avenir. Durant l’exercice  15, la Au cours de l’exercice 15, les prêts syndiqués par IFC se sont Société a engagé plus de 148 millions de dollars de financements montés à environ 4,6 milliards de dollars sous forme de prêts B, de bailleurs de fonds et mobilisé plus de 1,25 milliard de dollars de de prêts parallèles et de prêts du Programme de portefeuille de ses propres fonds et de fonds du secteur privé. MILLIARDS DE DOLLARS prêts conjoints (MCPP), de participations à des prêts A structu- rés et de participations non financées aux risques accordés par au titre du financement des transactions 84 institutions financières, y compris des banques commerciales, des investisseurs institutionnels, des institutions de financement CONSEILS commerciales du développement et la banque centrale d’un pays émergent. Les cofinanciers ont fourni aux marchés émergents le montant Le développement durable du secteur privé ne nécessite pas seu- record de 2,1 milliards de dollars. La Société a ainsi porté son lement des financements. L’expérience d’IFC montre combien les portefeuille de syndications à 15,3 milliards de dollars. services-conseil peuvent contribuer à débloquer les investisse- ments du secteur privé et aider les entreprises à se développer Les emprunteurs du secteur de l’infrastructure ont reçu 49 % du et à créer des emplois, et combien ils renforcent ainsi les efforts montant total des prêts syndiqués par IFC. Plus du quart des déployés par le Groupe de la Banque mondiale pour mettre fin à financements mobilisés dans le cadre de syndications —  soit la pauvreté et promouvoir une prospérité partagée. un montant total de 1,3 milliard de dollars — sont allés à des emprunteurs situés dans des pays IDA. C’est pourquoi la Société continue de développer ces services. Cette année, elle s’est efforcée de mieux aligner ses services-conseil sur ses autres activités et celles de la Banque mondiale, pour que 66 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC ses clients puissent bénéficier de toute la gamme des moyens agricoles, les populations locales et les clients de la Société. disponibles au sein du Groupe de la Banque mondiale. Les Durant l’exercice 15, IFC a activement collaboré avec 111 clients services-conseil font l’objet d’une intégration croissante dans la dans 34 pays. vaste panoplie de solutions qu’IFC offre à ses clients. Énergie et utilisation efficace des ressources. IFC aide ses clients À la clôture de l’exercice  15, IFC disposait d’un portefeuille de à trouver des solutions énergétiques compétitives, propres, de plus de 600 projets de services-conseil en cours dans 101 pays, haute qualité et abordables d’un bout à l’autre de la chaîne de estimés à 1,2  milliard de dollars. La majorité du programme a valeur. Elle favorise l’essor des marchés commerciaux pour aug- bénéficié à des pays IDA et 20 % à des États fragiles ou touchés menter la production d’énergies renouvelables et améliorer par un conflit. Durant l’exercice 15, IFC a fourni des conseils dans l’accès aux services énergétiques modernes. Durant l’exercice 15, plusieurs domaines essentiels au développement : IFC a activement collaboré avec 177 clients dans 51 pays. Secteur financier. IFC aide à accroître l’offre et à réduire le coût des IFC offre également des solutions-conseil susceptibles d’avoir À LA CLÔTURE services financiers pour les particuliers, les PME et les microentre- une application multisectorielle. Il s’agit, par exemple, d’aider les DE L’EXERCICE 15, prises. La Société travaille avec des institutions financières pour sociétés à améliorer leur gouvernement d’entreprise ou de ren- IFC DISPOSAIT D’UN renforcer leur gestion des risques et diversifier leur offre de forcer les capacités des petites entreprises intégrées aux chaînes PORTEFEUILLE DE produits dans des domaines tels que les petites et moyennes d’approvisionnement de grandes sociétés, de sorte à multiplier 600 PROJETS DE entreprises, le financement du logement et les énergies durables. les possibilités à l’échelon local tout en aidant les clients d’IFC à SERVICES-CONSEIL Dans le cadre d’une équipe intégrée du Groupe de la Banque mon- tirer le meilleur parti des ressources et fournisseurs locaux. Les ESTIMÉS À diale au sein du Pôle mondial d’expertise en Finance et marchés, services-conseil de la Société ont notamment pour objet d’aider IFC soutient également le développement des marchés financiers, 1,2 ses clients à obtenir de solides résultats favorisant la cohésion en promouvant l’accès universel au financement, en renforçant les sociale en les sensibilisant au rôle des femmes en tant que marchés des capitaux et en créant des centrales de risques et des consommatrices, employées, chefs et créatrices d’entreprises ou MILLIARD DE DOLLARS registres de garanties qui offrent de nouvelles perspectives de fournisseuses, et en les incitant à investir dans la population fémi- création d’emplois et de croissance durable. Durant l’exercice 15, nine. Durant l’exercice 15, IFC a activement collaboré dans ces IFC a activement collaboré avec 425 clients dans 96 pays. domaines intersectoriels avec 301 clients répartis dans 85 pays. Climat de l’investissement. Dans le cadre d’une équipe intégrée du Groupe de la Banque mondiale au sein du Pôle mondial IFC ASSET MANAGEMENT COMPANY A GÉRÉ d’expertise en Commerce et compétitivité, IFC aide les admi- IFC ASSET MANAGEMENT ENVIRON nistrations nationales et locales à mettre en œuvre des réformes visant à améliorer le cadre de l’activité économique et à encou- COMPANY 8,5 rager la réalisation d’investissements durables, favorisant ainsi le développement de marchés compétitifs, la croissance et la IFC Asset Management Company LLC (AMC), filiale à part entière création d’emplois. Durant l’exercice 15, IFC a activement colla- d’IFC, mobilise et gère des fonds à l’appui d’investissements dans MILLIARDS DE DOLLARS boré avec 151 clients dans 61 pays. les pays en développement et sur les marchés pionniers. Créée Partenariats public-privé. IFC aide les autorités nationales à en 2009, AMC a pour objectif d’aider les investisseurs à accéder d’actifs durant l’exercice 15 concevoir et mettre en place des partenariats public-privé dans aux projets d’investissement d’IFC sur les marchés émergents le secteur des infrastructures et des services publics de base. et d’accroître l’offre de capitaux à long terme sur ces marchés Ses conseils aident le secteur privé à accroître l’accès du public à afin d’appuyer les objectifs d’IFC en matière de développement, l’électricité, à l’eau, à la santé et à l’éducation, tout en améliorant tout en permettant aux investisseurs de faire des bénéfices, en la qualité et l’efficacité de ces services. Durant l’exercice 15, IFC a tirant parti de l’envergure mondiale d’IFC, de ses normes, de ses activement collaboré avec 102 clients dans 53 pays. méthodes d’investissement et de sa réputation. Agroindustrie. IFC aide ses clients à améliorer la productivité Au 30 juin 2015, AMC gérait des actifs d’une valeur approximative et les normes, notamment en se concentrant sur l’efficacité des de 8,5 milliards de dollars. Elle administre neuf fonds d’investis- chaînes de valeur des produits alimentaires et la sécurité alimen- sement au nom d’un large éventail d’investisseurs institutionnels, taire, avec les importants avantages économiques, sociaux et parmi lesquels des fonds souverains, des fonds de pension et des environnementaux qui en découlent pour les petites entreprises institutions de financement du développement. RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 67 FONDS AMC moyens nouveaux de faire face aux enjeux du changement climatique dans les marchés émergents. Il peut aussi investir FONDS DE RECAPITALISATION D’IFC directement dans ces entreprises. Au 30 juin 2015, il avait engagé un montant total de 175 millions de dollars au titre de Le Fonds de recapitalisation d’IFC, doté de 3 milliards de dollars, sept projets d’investissement. se compose d’un fonds de participation de 1,3 milliard de dollars et d’un fonds de créances subordonnées de 1,7  milliard de dollars. Lancé en 2009, le Fonds de recapitalisation contribue FONDS MONDIAL POUR L’INFRASTRUCTURE D’IFC à renforcer les banques qui présentent une importance Conjointement avec IFC, le Fonds mondial pour l’infrastructure, systémique dans les pays émergents en les aidant à faire face lancé en 2013 et doté de 1,2  milliard de dollars, investit sous aux fléchissements de la conjoncture financière et économique. forme de participations et d’instruments connexes dans le Au 30 juin 2015, il était totalement investi, pour un montant total secteur des infrastructures des marchés émergents. Au 30 juin de 2,8 milliards de dollars au titre de 41 projets d’investissement. 2015, il avait engagé un montant total de 443 millions de dollars au titre de 10 projets d’investissement. FONDS D’IFC POUR L’AFRIQUE, L’AMÉRIQUE LATINE ET LES CARAÏBES FONDS CHINE-MEXIQUE D’un montant d’un milliard de dollars, le Fonds pour l’Afrique, Le Fonds Chine-Mexique est un fonds centré sur un pays ayant LE FONDS DE l’Amérique latine et les Caraïbes a été lancé en 2010. Le Fonds atteint 1,2  milliard de dollars à sa clôture en décembre 2014. RECAPITALISATION investit sous forme de participations et d’instruments connexes Conjointement avec IFC, il investira sous forme de participations, D’IFC A ÉTÉ TOTALEMENT dans un large éventail de secteurs en Afrique subsaharienne, d’instruments connexes et de financements mezzanine au INVESTI DURANT en Amérique latine et dans les Caraïbes. Au 30 juin 2015, il avait Mexique. Il sera essentiellement axé sur l’infrastructure, L’EXERCICE 15, POUR engagé un montant total de 790 millions de dollars au titre de le  pétrole et le gaz et d’autres secteurs, dont l’industrie UN MONTANT TOTAL DE 29 projets d’investissement. manufacturière, l’agroindustrie, les services et la banque. FONDS DE RECAPITALISATION POUR L’AFRIQUE FONDS D’IFC POUR LA CROISSANCE 2,8 MILLIARDS DE DOLLARS Lancé en 2010 et doté de 182  millions de dollars, le Fonds de DES INSTITUTIONS FINANCIÈRES recapitalisation pour l’Afrique a pour mission d’investir dans Le Fonds d’IFC pour la croissance des institutions financières fait les banques commerciales qui présentent une importance suite au Fonds de recapitalisation d’IFC et investira sous forme systémique en Afrique. Au 30 juin 2015, il avait engagé un de participations et d’instruments connexes dans les institutions montant total de 102  millions de dollars au titre de six projets financières des marchés émergents. À sa clôture, en mars 2015, d’investissement. il avait atteint environ 350 millions de dollars. FONDS DE RECAPITALISATION FONDS MONDIAL DES FONDS POUR DES BANQUES RUSSES D’IFC LES MARCHÉS ÉMERGENTS D’IFC Lancé en 2012 et doté de 550  millions de dollars, le Fonds À sa clôture, en juin 2015, le Fonds mondial des fonds pour les de recapitalisation des banques russes d’IFC a pour mission marchés émergents d’IFC avait atteint environ 400 millions de d’investir dans les banques commerciales russes. Au 30 juin dollars. Ce fonds investira essentiellement dans des fonds de 2015, il avait engagé un montant total de 82 millions de dollars participation privés axés sur des entreprises à fort potentiel au titre de trois projets d’investissement. de croissance dans divers secteurs sur les marchés émergents et pionniers. Il investira également directement dans ce type d’entreprises ainsi qu’au titre de participations secondaires dans FONDS CATALYSEUR D’IFC des fonds de participation privés de marchés émergents. Lancé en 2012 et doté de 418  millions de dollars, le Fonds catalyseur d’IFC investit dans des fonds visant à procurer des capitaux de développement aux entreprises qui élaborent des 68 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC AGROINDUSTRIE ET SECTEUR FORESTIER L’agroindustrie peut jouer un rôle important dans la réduction de la pauvreté. Le secteur agricole assure souvent la moitié au moins du PIB et des emplois dans de nombreux pays en déve- loppement, ce qui en fait un secteur prioritaire pour IFC. IFC aide le secteur privé à répondre à la demande croissante du marché d’une manière écologiquement viable et propice à LES COMPÉTENCES LES NOUVEAUX ENGAGEMENTS À LONG la cohésion sociale. Elle propose des mécanismes de finance- ment des fonds de roulement pour aider ses clients à financer SPÉCIALISÉES D’IFC TERME D’IFC POUR SON PROPRE COMPTE les stocks et les achats de semences, d’engrais, de produits chimiques et de carburant des agriculteurs. Pour faciliter le DANS LE SECTEUR DE commerce et réduire les coûts, IFC réalise des investissements L’AGROINDUSTRIE ET DE dans des infrastructures telles que les entrepôts et les chambres L LA FORÊT ONT ATTEINT froides. Pour promouvoir l’exploitation durable des terres, elle e rôle primordial que joue IFC s’emploie à améliorer la productivité grâce aux transferts de dans le développement durable du secteur privé tient à un avantage 1,4 technologie et à l’utilisation optimale des ressources. Durant l’exercice 15, ses nouveaux engagements à long terme distinctif : la profondeur et l’étendue MILLIARD DE DOLLARS dans le secteur de l’agroindustrie et de la forêt se sont chiffrés à environ 1,4 milliard de dollars, soit environ 13 % des engage- des connaissances spécialisées acquises durant l’exercice 15 ments de la Société pour son propre compte. au cours de près de 60 ans consacrés à promouvoir la réussite et l’expansion LES NOUVEAUX des entreprises des marchés émergents. ENGAGEMENTS À LONG INSTITUTIONS FINANCIÈRES TERME D’IFC POUR SON PROPRE COMPTE DANS LE Des marchés financiers sains, durables et accessibles à tous La Société s’efforce de tirer parti de SECTEUR DES MARCHÉS jouent un rôle essentiel dans le développement, car ils assurent ses connaissances sectorielles au niveau FINANCIERS SE SONT une répartition efficace des ressources. Le travail d’IFC avec les CHIFFRÉS À QUELQUE intermédiaires financiers a contribué à renforcer les institutions mondial pour s’attaquer aux plus grands financières et le système financier dans son ensemble. Cette col- problèmes de développement des années à venir, dont le chômage, le 4,7 laboration lui a aussi permis de prêter son concours à un nombre beaucoup plus grand de PME et de microentreprises qu’elle ne MILLIARDS DE DOLLARS l’aurait pu en intervenant seule. changement climatique et la sécurité alimentaire et hydrique. En collaborant avec les intermédiaires financiers, IFC peut les durant l’exercice 15 encourager à s’engager davantage dans les secteurs qui consti- tuent des priorités stratégiques — entreprises appartenant à des femmes, changement climatique, etc. — et dans des régions mal desservies, telles que les États fragiles ou en situation de conflit, ainsi que dans les secteurs du logement, des infrastructures et des services sociaux. Durant l’exercice 15, ses nouveaux engagements à long terme dans le secteur des marchés financiers se sont chiffrés à quelque 4,7 milliards de dollars, soit environ 45 % des engagements de la Société pour son propre compte. RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 69 SERVICES SOCIAUX ET SERVICES INDUSTRIE MANUFACTURIÈRE AUX CONSOMMATEURS Le secteur de l’industrie manufacturière contribue de manière cruciale à la création d’opportunités et à la réduction de la pau- IFC est le plus important investisseur multilatéral au monde dans vreté dans les pays en développement. En général, les clients qui les services privés de santé et d’éducation. Elle s’efforce d’amé- sollicitent les services d’IFC dans ce secteur créent ou préservent liorer l’accès à des services de santé et d’éducation de qualité davantage d’emplois que ceux de tout autre secteur. tout en contribuant au développement de secteurs créateurs IFC a accru ses activités dans le secteur de l’industrie manufac- d’emplois tels que le tourisme, le commerce de détail et le bâti- turière, qui englobe les produits chimiques, les matériaux de ment. Elle aide à améliorer les normes de qualité et d’efficience, construction, les équipements à haut rendement énergétique et à faciliter la diffusion des meilleures pratiques et à créer des le matériel de production d’énergie solaire et éolienne. Elle investit emplois pour des professionnels qualifiés. LES ENGAGEMENTS dans des sociétés qui développent de nouveaux produits et mar- Outre les investissements directs qu’elle effectue dans les chés, qui se réorganisent ou qui se modernisent afin d’être plus À LONG TERME D’IFC entreprises citoyennes, elle a également pour rôle de partager compétitives au niveau international. POUR SON PROPRE les connaissances et les compétences spécialisées dans les COMPTE DANS branches d’activité, de financer les entreprises de petite taille, Étant donné que les industries manufacturières comptent parmi LE SECTEUR DE celles qui émettent le plus de carbone, la Société aide ses clients à L’INFRASTRUCTURE de relever les normes dans les domaines de la médecine et de monter et à réaliser des investissements qui contribuent à réduire SE SONT CHIFFRÉS l’éducation, et d’aider les clients à élargir la portée de leurs ser- les émissions de carbone et la consommation d’énergie. À QUELQUE vices pour en faire bénéficier les populations à faible revenu. 2 Durant l’exercice 15, les nouveaux engagements à long terme Durant l’exercice 15, les nouveaux engagements à long terme d’IFC dans les services sociaux et les services aux consomma- d’IFC pour son propre compte dans l’industrie manufacturière teurs ont atteint 748  millions de dollars, soit environ 7  % des se sont chiffrés à 365 millions de dollars. engagements de la Société pour son propre compte. MILLIARDS DE DOLLARS PÉTROLE, GAZ ET durant l’exercice 15 INFR ASTRUCTURE INDUSTRIES EXTR ACTIVES Les infrastructures modernes stimulent la croissance écono- mique, améliorent le niveau de vie et peuvent aider à faire face Les branches d’activité qui peuvent exploiter les ressources naturelles aux nouveaux problèmes de développement tels que l’urbani- sont d’une importance cruciale pour bon nombre de pays parmi les sation rapide et le changement climatique. plus pauvres de la planète. Elles procurent aux économies locales des emplois, des sources d’énergie, des recettes publiques et un C’est également un domaine dans lequel le secteur privé peut large éventail d’autres avantages. En Afrique, en particulier, les inves- apporter une contribution importante en fournissant des services tissements durables et à grande échelle dans ces secteurs peuvent essentiels à un grand nombre de personnes, tout en respectant avoir des effets très positifs sur le développement économique. les impératifs d’efficacité, d’accessibilité financière et de rentabi- lité. IFC met l’accent sur l’aide aux projets d’infrastructure privés Le rôle d’IFC dans le secteur des hydrocarbures et des industries dont le modèle de fonctionnement novateur et à fort impact peut extractives consiste à aider les pays en développement à concrétiser se prêter à une large diffusion. ces avantages tout en promouvant des sources d’énergie durables. La Société fournit des financements et des services-conseil à ses IFC aide à élargir l’accès à l’électricité, aux transports et à l’eau en clients du secteur privé et aide également les autorités nationales finançant des projets d’infrastructure et en fournissant aux gou- à adopter des réglementations efficaces et à mieux gérer ces vernements clients des conseils sur les partenariats public-privé. branches d’activité d’un bout à l’autre de la chaîne de valeur. Elle atténue les risques et exploite ses compétences spécialisées, notamment pour mettre sur pied des montages financiers. Durant IFC appuie les investissements du secteur privé dans ces branches l’exercice 15, ses nouveaux engagements à long terme dans ce d’activité et fait en sorte que les populations locales en tirent des secteur se sont chiffrés à quelque 2 milliards de dollars, soit envi- avantages tangibles. Durant l’exercice 15, ses nouveaux engage- ron 20 % des engagements de la Société pour son propre compte. ments à long terme pour son propre compte dans ce secteur se sont chiffrés à 515 millions de dollars. 70 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC TÉLÉCOMMUNICATIONS, MÉDIAS ET TECHNOLOGIE LES NOUVEAUX Grâce aux technologies modernes de l’information et des ENGAGEMENTS À communications, il est plus facile aux populations pauvres LONG TERME D’IFC d’avoir accès à des services et à des ressources. Ces technologies POUR SON PROPRE accroissent les opportunités ainsi que l’efficacité des marchés COMPTE DANS LES et des institutions. IFC s’emploie à rendre ces technologies TÉLÉCOMMUNICATIONS ET TECHNOLOGIES DE plus accessibles. Elle dirige les investissements vers des L’INFORMATION SE SONT sociétés privées qui poursuivent des activités dans le domaine CHIFFRÉS À des infrastructures de communication et des technologies de l’information et qui mettent au point des technologies 275 respectueuses du climat. La Société aide de plus en plus ses clients à s’implanter sur MILLIONS DE DOLLARS d’autres marchés en développement, au-delà de leurs frontières nationales. Durant l’exercice  15, ses nouveaux engagements durant l’exercice 15 pour son propre compte destinés à ce secteur se sont chiffrés à 275 millions de dollars. RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 71 LE PERSONNEL ET LES PRATIQUES D’IFC La détermination d’IFC à lutter contre la pauvreté et à créer des opportunités pour les populations les plus vulnérables du monde en développement est la manifestation concrète de sa culture d’entreprise. 72 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC Le renforcement de son partenariat avec les autres membres du Groupe de la Banque mondiale permettra à la Société de rationaliser les processus, de mieux partager les pratiques optimales et d’identifier de nouveaux domaines de collaboration, dans l’intérêt de ses clients, partenaires et agents. Grâce à ces changements, IFC sera mieux à même d’exécuter la stratégie du Groupe visant à mettre fin à l’extrême pauvreté et à promouvoir une prospérité partagée à l’horizon 2030. La structure de direction révisée d’IFC comporte une nouvelle vice-présidence — la vice-présidence des Services mondiaux à la clientèle —, qui mobilise des cadres de grande expérience du Groupe de la Banque mondiale. Cette nouvelle entité offrira une plateforme unique d’investissement, de services-conseil LE RECENTRAGE D’IFC et de relations avec les clients, dans le but de renforcer la collaboration avec ces derniers tout en développant la clientèle. Ces améliorations aideront Une vice-présidence Risque institutionnel et viabilité a IFC à optimiser son impact P our répondre aux enjeux croissants également été créée pour unifier les services de soutien aux transactions. Ce groupe contribuera à améliorer l’appréciation du développement, IFC a adopté en 2014 une nouvelle structure des risques par IFC et à simplifier le processus d’approbation des sur le développement et transactions, renforcera la démarche de la Société en matière de organisationnelle, plus souple et mieux gestion des risques et traitera des questions de conformité, des pratiques juridiques et d’éventuels conflits d’intérêts. sa viabilité financière. ciblée. Cette initiative, baptisée Ces améliorations aideront IFC à optimiser son impact sur A Refocused IFC, avait pour objet de le développement et sa viabilité financière. Elles placent permettre à la Société de renforcer sa également la Société dans une position favorable pour relever collaboration avec les autres membres les défis les plus urgents du développement tout en intégrant la puissance du secteur privé dans les solutions du Groupe de la du Groupe de la Banque mondiale, de Banque mondiale. Enfin, elles devraient contribuer à réduire le se concentrer encore davantage sur ses fardeau administratif des agents d’IFC et ouvrir des possibilités clients, d’offrir des solutions complètes de développement professionnel. et d’améliorer l’efficacité de ses services. IFC continue d’élaborer de nouveaux indicateurs pour suivre et évaluer ses résultats dans une optique privilégiant le service aux clients et la viabilité financière, ainsi qu’un cadre amélioré pour mieux comprendre son impact sur le développement. Les indicateurs qui seront finalement adoptés devraient systématiquement couvrir les résultats et la performance d’IFC, notamment la croissance, les résultats en matière de développement, les retours d’information des clients et la viabilité financière. RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 73 IFC mesure ses résultats et ceux de ses clients pour déterminer si elle contribue efficacement à la réalisation du double objectif du Groupe de la Banque mondiale — mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée — et si ses activités ont des effets tangibles sur les populations et les marchés qui en ont le plus besoin. Les systèmes de mesure des résultats et de collecte de données d’IFC continuent d’évoluer pour mieux refléter ses besoins alors qu’elle harmonise sa structure organisationnelle et réoriente son action pour atteindre ses objectifs. La Société cherche également à mieux saisir la portée de ses contributions au développement durable du secteur privé, au-delà de l’impact des transactions. COMPRENDRE Les améliorations apportées à l’évaluation des résultats L’IMPACT D’IFC SUR contribueront à mettre en évidence les efforts déployés par IFC Le système de pour créer des emplois et stimuler la croissance économique LE DÉVELOPPEMENT grâce à ses investissements et ses services-conseil. La Société mesure des sera également mieux placée pour évaluer les résultats aux niveaux des pays, des secteurs et des programmes et facilitera le résultats évolue suivi des résultats des transactions par les clients et les équipes afin de mieux L opérationnelles. e secteur privé joue un rôle indispensable en stimulant Ces modifications s’appuient sur le système existant de mesure la croissance et en donnant aux des résultats d’IFC, en conservant les aspects ayant donné de répondre aux bons résultats par le passé, en tirant parti des partenariats et populations la possibilité d’améliorer en maintenant le rôle primordial d’IFC parmi les institutions de besoins d’IFC. leurs conditions de vie, mais il est financement du développement. crucial de savoir exactement quelles activités du secteur auront le plus LE SYSTÈME DE MESURE d’effet sur le développement. DES RÉSULTATS D’IFC Le système de mesure des résultats d’IFC comprend trois composantes qui se renforcent mutuellement  : les objectifs de développement d’IFC  ; un système de suivi destiné à mesurer les résultats en matière de développement à l’échelon des transactions, susceptibles d’être agrégés au niveau des portefeuilles ; et des évaluations systématiques de l’impact de ses activités. 74 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC LE SYSTÈME DE SUIVI DES RÉSULTATS LES OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT D’IFC IFC utilise le Système de suivi des réalisations au plan Les objectifs de développement d’IFC sont les résultats que la du développement (DOTS) pour évaluer l’impact de ses Société attend des projets qu’elle a approuvés ou engagés, en investissements et de ses services-conseil sur le développement. matière de champ d’action, d’accès ou d’autres contributions tangibles au développement devant être apportées par les Pour les services d’investissement, le DOTS couvre, après projets pendant leur durée de vie. certaines exclusions, 1 900 sociétés sous supervision. Les indicateurs du champ d’action mesurent le nombre de Les cinq objectifs — renforcer l’infrastructure, améliorer les personnes touchées par les clients d’IFC ou la valeur monétaire moyens d’existence des agriculteurs, élargir l’accès aux services pour certaines parties prenantes, indépendamment de la taille financiers, renforcer les services de santé et d’éducation, et de l’investissement de la Société. Les réalisations au plan du réduire les émissions de gaz à effet de serre — correspondent développement sont évaluées pour 820 investissements sur à la fiche de performance du Groupe de la Banque et sont les quelque 918 approuvés entre 2006 et 2011, qui ont atteint également pleinement intégrés dans celle d’IFC. Les progrès un régime de croisière suffisant pour être évalués et qui sont concernant les engagements de la Société vers ces objectifs et suffisamment récents pour être pertinents. La notation DOTS leurs cibles triennales sont suivis depuis deux ans. Des détails globale est la synthèse de quatre domaines de performance supplémentaires sont fournis dans le tableau de la page 77. (l’impact financier, économique, environnemental/social et les répercussions plus globales sur le développement du secteur privé). LES ÉVALUATIONS D’IFC Les ensembles d’indicateurs DOTS concernant les IFC effectue des autoévaluations pour analyser les réalisations investissements et les processus de suivi connexes ont de ses projets et tirer des enseignements susceptibles été simplifiés pour atteindre deux objectifs  : i)  améliorer la d’améliorer ses opérations. En association avec le Groupe pertinence des indicateurs aux niveaux des opérations et des indépendant d’évaluation, la Société a amélioré la manière clients ; et ii) renforcer l’efficacité et l’efficience. dont les équipes opérationnelles évaluent leurs propres projets lorsqu’ils ont atteint leur terme ou leur maturité opérationnelle. Un ensemble d’indicateurs de base a par exemple été adopté Qui plus est, IFC réalise également des évaluations approfondies pour mesurer la performance environnementale et sociale à pour collecter davantage d’informations sur l’impact de ses partir d’évaluations détaillées des clients réalisées par des principaux projets et programmes au plan du développement. spécialistes de ces domaines. Ces indicateurs mesurent les La Société a ainsi effectué 35 évaluations durant l’exercice progrès accomplis par les clients d’IFC dans la mise en œuvre de 15. Elle a également adopté des politiques de divulgation de ses normes de performance. Outre l’amélioration des processus, l’information qui lui permettent de diffuser les conclusions de la Société continue de tirer parti des avancées technologiques ces évaluations en dehors du Groupe de la Banque mondiale et pour améliorer la facilité d’exécution, l’efficacité et la qualité de a publié des résumés sur le site web externe d’IFC. la collecte de données et de la notification des résultats. Pour ses services-conseil, les notations DOTS pour l’exercice 15 sont basées sur l’examen de 106 rapports d’achèvement présentés en 2014, dont 100 ont pu être évalués au regard de l’efficacité au plan du développement. Les projets qui n’ont pu être évalués étaient ceux répondant à certains critères d’exclusion, par exemple ceux prévoyant des études de secteurs ou de marchés, des conférences de partage des connaissances ou des efforts visant à créer des outils d’acquisition de connaissances internes pour IFC. RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 75 L’AMÉLIOR ATION DU SYSTÈME PRIVILÉGIER LES RÉSULTATS AUX NIVEAUX DE MESURE DES RÉSULTATS DES PAYS ET DES PROGRAMMES IFC a collaboré plus étroitement avec la Banque mondiale et Les améliorations apportées au système de mesure des résul- la MIGA en vue de l’élaboration de cadres de résultats visant tats d’IFC permettent d’avoir une meilleure idée de l’impact à suivre ses contributions aux objectifs de développement de ses interventions aux niveaux des pays, des secteurs et des nationaux au titre des Cadres de partenariat-pays du Groupe programmes grâce aux évaluations et à la collaboration avec de la Banque mondiale. Cette année, la Société a participé à la le Groupe de la Banque mondiale sur l’élaboration de cadres conception de deux cadres, pour le Panama et le Myanmar, qui conjoints. ont été soumis à l’examen de son Conseil d’administration. Elle élaborera des cadres conjoints de ce type pour 15 autres pays au cours de l’année à venir. Les activités menées pour améliorer RENFORCER LES LIENS les cadres de résultats aideront IFC à mieux définir ses réalisa- AVEC L’IMPACT SUR LE DÉVELOPPEMENT tions au plan du développement dans le contexte de l’assistance Les évaluations font partie intégrante du cadre de mesure apportée aux pays par le Groupe de la Banque mondiale. des résultats d’IFC : elles l’aident à tirer les enseignements de La Société élabore également des cadres de résultats pour son expérience, orientent les stratégies et contribuent à une ses engagements stratégiques ayant un objectif commun mais analyse et à un compte rendu plus détaillés de l’impact sur comprenant plusieurs activités en matière d’investissement et l’environnement. Cette année a vu l’adoption d’une stratégie de services-conseil. Ces cadres sont établis au niveau des pro- d’évaluation systématique qui examine toujours davantage la grammes en sélectionnant quelques indicateurs qui font ensuite contribution d’IFC à la croissance, à l’emploi et à l’accès dans l’objet d’un suivi au niveau des projets. IFC conçoit et effectue des secteurs clés tels que la finance, le tourisme, l’élevage de également des évaluations au niveau des programmes. Durant volailles, la production d’électricité et les petites et moyennes l’exercice 15, la Société a élaboré des cadres pour ses activités entreprises (PME). dans les secteurs de l’électricité et de l’agriculture. Ainsi, dans le secteur de l’électricité, la Société a eu davantage recours aux travaux d’évaluation et de recherche comme source TIRER PARTI DES PARTENARIATS d’information pour ses équipes opérationnelles. Elle a déve- loppé dans ce cadre un outil convivial basé sur le programme IFC joue un rôle de premier plan dans l’harmonisation des Excel qui utilise une méthodologie d’entrées-sorties économé- indicateurs permettant de suivre les opérations menées par dif- trique au niveau des pays pour estimer l’impact des activités férentes institutions dans le secteur privé. En 2013, la Société a de construction, d’exploitation et d’entretien et de l’augmenta- collaboré avec 25 autres institutions de financement du déve- tion de la production électrique sur le produit intérieur brut et loppement (IFD) en vue de l’harmonisation intersectorielle de l’emploi. Cet outil couvre 20 pays en développement et estime 27 indicateurs quantitatifs. Cette année, elle a entamé la mise différents types d’effets (directs, indirects, induits et de deu- en œuvre de ces indicateurs et le groupe des IFD a mis en xième ordre) sur l’emploi et le PIB. IFC a également élaboré une place un mécanisme de gouvernance plus officiel, comprenant méthodologie pour dresser le profil des PME bénéficiaires des un comité directeur composé de six membres ayant pour mis- intermédiaires financiers figurant parmi les clients. sion de gérer la mise en œuvre des indicateurs harmonisés. Ce comité étudiera également les possibilités d’activités conjointes Au cours de l’année à venir, la Société adoptera une approche dans d’autres domaines. Cette initiative, baptisée Harmonized systémique pour mieux comprendre les liens existant entre ses Indicators for Private Sector Operations, a son propre site web : investissements et le double objectif du Groupe de la Banque hipso.net. Riche de cette expérience, IFC s’est associée au mondiale, à savoir mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir Donor Committee for Economic Development, un forum de 22 une prospérité partagée. bailleurs de fonds intervenant dans le développement du sec- teur privé, pour harmoniser les indicateurs permettant de suivre les résultats des services-conseil et d’en rendre compte. 76 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC LES RÉSULTATS ont obtenu une note élevée pour leurs réalisations au plan du développement, une baisse attribuable aux nouveaux projets, AU PLAN DU DÉVELOPPEMENT notamment dans le secteur indien de l’infrastructure. Au niveau des services-conseil, 73 % des projets d’IFC achevés au La situation macroéconomique et l’état des marchés financiers cours de l’exercice et dont l’efficacité au plan du développement se sont fortement détériorés ces dernières années. Malgré a pu être évaluée ont obtenu des notes élevées. Les notes des cela, la notation globale des réalisations d’IFC au plan du réalisations des services-conseil au plan du développement développement concernant ses investissements est restée ont dépassé la cible de 65  % ces cinq dernières années. En essentiellement stable, avec 63 % de ses clients obtenant une outre, 91 % des clients d’IFC se sont déclarés satisfaits de ses note élevée (soit légèrement moins que la cible de 65  %). En services-conseil. général, les projets de grande envergure sont moins risqués La région Moyen-Orient et Afrique du Nord a obtenu les meilleurs que les projets de petite taille. Après pondération des notes en résultats, 90 % des projets achevés au cours de l’exercice recevant fonction du volume des investissements, 72 % des clients de la une note élevée pour l’efficacité au plan du développement. Société obtiennent une note élevée. Cette région a également enregistré la plus grande amélioration Au niveau des branches d’activité, les clients du secteur financier moyenne sur une période de trois ans, soit une hausse de dans lesquels IFC investit ont affiché les meilleurs résultats, 74 % 14 points de sa note. Ces projets étaient essentiellement axés d’entre eux obtenant une note élevée. Ce chiffre représente sur le secteur financier ou le développement de partenariats une augmentation de six points de pourcentage et témoigne public-privé. La région Europe et Asie centrale a enregistré une de l’amélioration des résultats des clients nouveaux et existants baisse du nombre de projets de services-conseil obtenant une dans toutes les régions, en particulier les régions Asie de l’Est note élevée. Ce recul s’explique par le nombre relativement faible et Pacifique et Moyen-Orient et Afrique du Nord. Les projets de projets notés dans la région, dont plusieurs ont souffert de la de microfinance et de financement des PME, qui représentent redéfinition des priorités des autorités lors de la mise en œuvre 60 % du portefeuille noté par secteur, ont affiché les meilleurs des partenariats public-privé. résultats, en particulier en ce qui concerne le développement Les réalisations au plan du développement des services- du secteur privé et les résultats financiers. conseil d’IFC sont présentées par domaine d’activité dans le Alors que la croissance des marchés émergents ralentit et que tableau de la page 79. Compte tenu de la réorganisation d’IFC les cours des produits de base baissent, les projets d’IFC visant (voir page 72), la comparaison avec l’exercice précédent n’est le secteur réel, notamment l’infrastructure ainsi que le pétrole, possible qu’aux niveaux global et régional. le gaz et les industries extractives, ont obtenu de moins bons résultats. Dans le secteur de l’infrastructure, les notes des clients d’IFC ont diminué, car la détérioration des conditions financières et économiques a entravé la mise en œuvre de certains LE CHAMP D’ACTION projets. Dans le secteur du pétrole, du gaz et des industries extractives, les notes ont également baissé, principalement en ET LES RÉSULTATS AU PLAN raison des nouveaux projets du portefeuille d’investissements, DU DÉVELOPPEMENT essentiellement composés de petits projets en phase de démarrage. Après pondération des notes en fonction de la taille À l’échelle mondiale, les clients dans lesquels IFC investit des projets, 82 % des clients obtiennent une note élevée. ou auxquels la Société offre des services-conseil ont eu un Au niveau des régions, les résultats des investissements d’IFC impact sur un grand nombre de personnes et enregistré sont restés relativement stables, à l’exception des régions Asie de remarquables succès (voir page  78). Les principaux sont du Sud et Asie de l’Est et Pacifique, qui ont connu respective- décrits ci-après. ment une baisse et une hausse de près de cinq points. En Asie de l’Est, la hausse de la note (passée à 65 %) est liée à l’amélioration des résultats dans la majorité des secteurs, notamment : les mar- LE DÉVELOPPEMENT DE LA FINANCE chés des capitaux ; l’agroindustrie et les forêts ; les services aux › IFC a collaboré avec 331 intermédiaires financiers spécialisés consommateurs et services sociaux ; et les télécommunications, sur les prêts aux microentreprises et aux petites et moyennes les médias et la technologie. En Asie du Sud, 61 % des clients entreprises. Ces institutions ont accordé 44  millions de RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 77 microprêts et 4 millions de prêts de montant faible à moyen › IFC a aidé les entreprises à équiper 26,4 millions de personnes d’une valeur totale de 270  milliards de dollars. Les clients de systèmes abordables d’éclairage hors réseau. d’IFC ont également fourni plus de 965 000 prêts au logement pour un montant total de 22 milliards de dollars. › IFC a aidé les pouvoirs publics à signer 18 contrats de partena- riat public-privé, qui devraient permettre d’améliorer l’accès › La Société a en outre collaboré avec ses partenaires dans de près de 16  millions de personnes aux infrastructures et le secteur des services financiers numériques pour faciliter aux services de santé, et de mobiliser plus de 5,8 milliards de 70 millions de transactions de détail n’utilisant pas les espèces dollars d’investissements privés. comme moyen de paiement et totalisant plus de 160 milliards de dollars. › IFC a aidé les entreprises à adopter de nouvelles pratiques et technologies qui ont permis de mobiliser 929 millions de dollars › IFC a contribué à consolider les marchés financiers en col- de financements supplémentaires, dont la quasi-totalité auprès laborant avec les registres de garanties et les centrales de d’autres sources que la Société. Les réformes axées sur le gou- risques, ce qui a permis l’octroi de 1,2  milliard de dollars vernement d’entreprise ont permis de mobiliser 535 millions de de financements. Environ 294 000 PME et microentreprises dollars de financements pour les clients d’IFC et les énergies ont également pu bénéficier de prêts garantis par des biens propres, tandis que les technologies économes en ressources meubles. IFC a aussi aidé à créer ou améliorer des centrales ont généré 384 millions de dollars d’investissements. de risques en Jamaïque, en Ouzbékistan, au Samoa et au Tadjikistan. L’AMÉLIORATION DU CLIMAT DES AFFAIRES LA PRESTATION DE SOLUTIONS ET DE SERVICES › IFC a aidé les autorités publiques de 47  pays à adopter 94 réformes du climat de l’investissement afin de stimuler la › Les clients d’IFC ont produit et fourni de l’électricité à croissance et la création d’entreprises. Parmi ces réformes, 99  millions d’usagers, soit une augmentation de 30  % par 78 ont été adoptées dans des pays IDA, dont 25 dans des rapport à l’exercice précédent. Plus d’un tiers de ces usagers États fragiles ou touchés par un conflit. vivent en Afrique subsaharienne. › IFC a aidé les administrations nationales et locales à réfor- › Ils ont également raccordé 237 millions d’usagers au réseau mer et promouvoir l’investissement, engendrant ainsi de téléphonique, soit une augmentation de 31 % par rapport à nouveaux investissements d’un montant estimé à 743 millions l’exercice précédent, pour l’essentiel en Asie du Sud. de dollars. LES OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT D’IFC (ODI) POURCENTAGE POURCENTAGE DE CIBLES DE CIBLES ATTEINTES ATTEINTES POUR OBJECTIF CIBLE ODI, EX. 15 CIBLE ODI, EX. 14–16* ENGAGEMENTS ODI, EX. 15 POUR L’EX. 15 LES EX. 14–16 Accroître ou améliorer les possibilités de Au profit de 1,48 million de personnes Au profit de 4,64 millions de personnes 1,29 million de personnes 87 % 54 % pratiques agricoles durables Améliorer les services de santé et d’éducation Au profit de 5,74 millions de personnes Au profit de 14,80 millions de personnes 12,92 millions de personnes 225 % 143 % Accroître l’accès des institutions de microfinance Au profit de 27,75 millions de personnes Au profit de 83,59 millions de personnes 52,25 millions de personnes 188 % 106 % clientes d’IFC aux services financiers Accroître l’accès des PME clientes d’IFC Au profit de 1,52 million de personnes Au profit de 4,61 millions de personnes 1,46 million de personnes 96 % 55 % aux services financiers Accroître ou améliorer les services d’infrastructure Au profit de 25,76 millions de personnes Au profit de 75,36 millions de personnes 93,54 millions de personnes 363 % 154 % Réduire les émissions de gaz à effet de serre Réduction de 6,08 millions de tonnes Réduction de 18,42 millions de tonnes 9,69 millions de tonnes 159 % 83 % d’équivalent CO2 par an d’équivalent CO2 par an *Total cumulé sur trois ans (Ex. 14-16). 78 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC CHAMP D’ACTION DES SOCIÉTÉS CLIENTES D’IFC AU PLAN DU DÉVELOPPEMENT PORTEFEUILLE PORTEFEUILLE ANNÉE CIVILE 2013 ANNÉE CIVILE 2014 INVESTISSEMENTS Emplois offerts (millions)1 2,6 2,5 MICROCRÉDITS Nombre (millions)2 29,0 43,6 Montant (milliards d’USD)2 27,9 35,3 PRÊTS AUX PME Nombre (millions)2 5,3 4,3 Montant (milliards d’USD)2 275,7 234,4 FINANCEMENT DU COMMERCE Nombre (millions)3 2,0 1,8 Montant (milliards d’USD)3 310,0 266,0 NOMBRE DE CONSOMMATEURS BÉNÉFICIANT DE SERVICES Production d’électricité (millions) 51,3 55,8 Alimentation en électricité (millions) 4 25,2 43,6 Alimentation en eau (millions)5 28,4 23,4 Alimentation en gaz (millions) 6 39,8 35,0 Branchements téléphoniques (millions)7 180,9 237,2 Patients traités (millions) 27,1 17,3 Élèves instruits (millions) 2,5 3,5 Agriculteurs bénéficiaires (millions) 2,9 3,4 PAIEMENTS AUX FOURNISSEURS ET AUX ADMINISTRATIONS PUBLIQUES Achats de biens et services sur les marchés locaux (milliards d’USD) 34,3 51,9 Contribution aux recettes ou à l’épargne des administrations publiques (milliards d’USD) 8 19,1 19,5 Ces chiffres décrivent le champ d’action des clients d’IFC a la fin des années civiles 2013 et 2014. Les données de portefeuille de 2013 et 2014 ne sont pas strictement comparables en raison de la modification du portefeuille de clients d’IFC sur lequel elles reposent. Dans le cas des microcrédits et des prêts aux PME, les résultats s’expliquent aussi par la contribution des services-conseil. Les données fournies par les clients font l’objet de nombreux contrôles, mais elles reposent parfois sur des estimations, et la définition des indicateurs peut être comprise de façon légèrement différente d’un client à l’autre. 1. Les données de portefeuille relatives à l’emploi incluent les emplois fournis par les Fonds. 2. Les chiffres indiqués au titre du champ d’action correspondent à l’encours de prêts des clients d’IFC aux PME et aux microfinancements à la fin des années civiles 2013 et 2014, pour les projets/institutions financières axés sur les PME et les microentreprises. Sur les 331 clients tenus de déclarer des données en 2014, 93 % se sont acquittés de cette obligation. Les chiffres manquants ont été extrapolés. Les données relatives au nombre et au montant des prêts portant sur l’année civile 2013 ont été révisées à la suite de l’ajustement des valeurs de plusieurs clients. 3. Estimation du nombre et du montant en dollars des transactions commerciales financées par le réseau bancaire du Programme mondial de financement du commerce dans les pays émergents, basée sur des données effectives provenant de 90 % des banques en activité du réseau et l’extrapolation des données manquantes. Les chiffres des années civiles 2013 et 2014 ne sont pas totalement comparables en raison de la modification de la méthodologie appliquée pour 2014. Les données correspondent aux transactions directement garanties par IFC et aux opérations exécutées par les banques du réseau qui ont bénéficié de l’appui du programme. 4. Le nombre total de consommateurs ayant bénéficié de services d’alimentation en électricité durant l’année civile 2013 a été révisé à la suite de la reformulation des valeurs d’un client de la région Amérique latine et Caraïbes. 5. Le nombre total de consommateurs ayant bénéficié de services d’alimentation en eau durant l’année civile 2013 a été révisé à la suite de la reformulation des valeurs de deux clients de la région Amérique latine et Caraïbes. 6. Durant l’année civile 2014, un client de la région Asie de l’Est et Pacifique a fourni des services de distribution de gaz à 31,8 millions de consommateurs. 7. Un client d’Asie du Sud a fourni des services de branchements téléphoniques à 135,8 millions de consommateurs durant l’année civile 2014. 8. Le montant total des paiements effectués aux administrations publiques durant l’année civile 2013 a été révisé à la suite de la reformulation des valeurs de deux clients de la région Amérique latine et Caraïbes. RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 79 NOTES DU DOTS POUR LES SERVICES D’INVESTISSEMENT PAR CATÉGORIE DE RÉSULTAT, NOTES DU DOTS POUR LES SERVICES D’INVESTISSEMENT PAR RÉGION, EX. 15 COMPARAISON EX. 14/EX. 15 Pourcentage de notes élevées Pourcentage de notes élevées Résultats au plan du développement 63 % Total IFC 64 % 72 % 63 % Résultats financiers 47 % Amérique latine et Caraïbes 67 % 55 % 65 % Résultats économiques 55 % Asie de l’Est et Pacifique 61 % 63 % 65 % Performance environnementale et sociale 68 % Moyen-Orient et Afrique du Nord 62 % 70 % 64 % Impact sur le développement 70 % Afrique subsaharienne 64 % du secteur privé 77 % 63 % Non pondérées    Pondérées  Asie du Sud 66 % 61 % Europe et Asie centrale 61 % NOTES DU DOTS POUR LES SERVICES D’INVESTISSEMENT PAR BRANCHE D’ACTIVITÉ, 61 % Ex. 14    Ex. 15  COMPARAISON EX. 14/EX. 15 Pourcentage de notes élevées NOTES DU DOTS POUR LES SERVICES-CONSEIL PAR DOMAINE D’ACTIVITÉ, EX. 15 Total IFC 64 % Pourcentage de notes élevées 63 % Marchés financiers 68 % Total IFC 73 % 74 % Énergie et utilisation efficace 88 % Fonds 72 % des ressources 74 % Climat de l’investissement 87 % Agroindustrie et forêts 61 % Domaines intersectoriels 82 % 62 % Secteur financier 70 % Infrastructure 66 % Agroindustrie 67 % 61 % Partenariats public-privé 50 % Hydrocarbures et industries extractives 69 % La catégorie « Secteur financier » inclut aussi les projets entrepris par l’équipe intégrée du Pôle mondial d’expertise en Finance et marchés du Groupe de la Banque mondiale. 55 % Industrie manufacturière 55 % 53 % NOTES DU DOTS POUR LES SERVICES-CONSEIL PAR RÉGION, EX. 14 Services aux consommateurs et 57 % services sociaux Pourcentage de notes élevées 52 % Télécommunications et 42 % Total IFC 73 % technologies de l’information 41 % 75 % Ex. 14    Ex. 15  Moyen-Orient et Afrique du Nord 90 % 76 % Asie du Sud 82 % 81 % Afrique subsaharienne 74 % 72 % Amérique latine et Caraïbes 72 % 76 % Asie de l’Est et Pacifique 60 % 66 % Europe et Asie centrale 50 % 76 % Ex. 15     Ex. 13 à Ex. 15  80 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE EX. 10 EX. 15 DU PERSONNEL D’IFC BASE LE PERSONNEL D’IFC États-Unis Autres pays 1 542 (46 %) 1 816 (54 %) 1 525 (41 %) 2 162 (59 %) Personnel total d’IFC 3 358 3 687 LE PERSONNEL D’IFC TRAVAILLE DANS L e personnel d’IFC est diversifié et constitue l’atout le plus précieux de la Société. Représentant plus de 100 RÉPARTITION PAR RÉGION D’ORIGINE (AGENTS À PLEIN TEMPS) EX. 10 EX. 15 RÉPARTITION PAR RÉGION D’ORIGINE 140 pays, il apporte des solutions PAYS Pays bailleurs de fonds de l’IDA1 1 270 (38 %) 1 393 (38 %) Autres pays 2 088 (62 %) 2 294 (62 %) innovantes et des pratiques exemplaires Total 3 358 3 687 aux clients locaux. LE PERSONNEL D’IFC RÉPARTITION PAR RÉGION D’ORIGINE EX. 10 EX. 15 Le personnel d’IFC travaille dans REPRÉSENTE PLUS DE (AGENTS NIVEAU CADRE ET HORS CADRE) 100 pays. Plus de la moitié du personnel 140 RÉPARTITION PAR RÉGION D’ORIGINE (59 %) est en poste en dehors des Pays bailleurs de fonds de l’IDA 947 (46 %) 1 100 (44 %) Autres pays 1 110 (54 %) 1 392 (56 %) États-Unis, une proportion croissante Total 2 057 2 492 qui traduit l’attachement de la Société PAYS 1. Données reposant sur les informations fournies par les pays sur leur rôle au sein de l’IDA. à la décentralisation. La plupart des membres du personnel d’IFC (62 %) RÉPARTITION FEMMES-HOMMES EX. 10 EX. 15 sont originaires de pays qui ne sont pas (AGENTS À PLEIN TEMPS) PRÈS DE des bailleurs de fonds de l’IDA, une GENRE diversité qui enrichit l’optique de la Société et souligne l’importance qu’elle 60  % Femmes Hommes Total 1 785 (53 %) 1 573 (47 %) 3 358 1 977 (54 %) 1 710 (46 %) 3 687 accorde aux domaines dans lesquels le du personnel d’IFC est en poste en dehors RÉPARTITION FEMMES-HOMMES EX. 10 EX. 15 développement du secteur privé peut des États-Unis (AGENTS NIVEAU CADRE ET HORS CADRE) avoir le plus grand impact. GENRE Femmes 825 (40 %) 1 085 (44 %) Hommes 1 232 (60 %) 1 407 (56 %) Total 2 057 2 492 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 81 récompenser les meilleures performances et à promouvoir les prio- RÉMUNÉRATIONS rités stratégiques d’IFC — par exemple, les projets réalisés dans les États fragiles ou touchés par un conflit. Les directives relatives à la rémunération du personnel d’IFC s’inscrivent dans le cadre établi pour l’ensemble du Groupe de la Banque mondiale. Il est essentiel d’offrir des niveaux de rémuné- RÉGIMES DE PRESTATIONS ration compétitifs au plan international pour attirer et conserver un personnel diversifié et hautement qualifié. Le barème des rémuné- IFC offre à son personnel un régime de prestations compétitif, rations du personnel recruté à Washington est basé sur le marché comprenant notamment l’assurance maladie, l’assurance vie et de l’emploi aux États-Unis qui, jusqu’à présent, était compétitif à l’assurance invalidité ainsi qu’un régime de retraite. Le coût de l’échelle mondiale. Les traitements des membres du personnel l’assurance maladie est réparti entre l’institution, qui en finance recrutés pour travailler dans des bureaux situés en dehors des 75 %, et les assurés, qui assument les 25 % restants. États-Unis sont fonction de niveaux jugés compétitifs sur les mar- Le régime des pensions d’IFC, qui fait partie du plan du Groupe chés locaux sur la base d’enquêtes indépendantes. Le Groupe de de la Banque mondiale, comprend deux volets  : un plan de la Banque mondiale ayant le statut d’organisation internationale, la retraite à prestations définies qui est entièrement financé par IFC rémunération de son personnel est établie nette d’impôt. et qui est fonction du nombre d’années de service, du niveau de rémunération et de l’âge à la retraite ; un régime d’épargne- PROGRAMMES DE RÉMUNÉRATION retraite qui comprend une cotisation obligatoire égale à 5 % de la rémunération de chaque agent plus une contribution option- À ÉLÉMENTS VARIABLES nelle de 6 %, à laquelle IFC ajoute 10 % par an. Le Groupe de la Les programmes de rémunération à éléments variables d’IFC Banque propose également un plan d’épargne-retraite facultatif comprennent plusieurs éléments, notamment les programmes de type 401(k), système de retraite par capitalisation largement de reconnaissance et les primes de résultat (comportant des élé- utilisé aux États-Unis, pour le personnel en poste à Washington ments annuels et à long terme) qui appuient sa culture de haute et un plan d’épargne facultatif pour le personnel en poste dans performance. Ces primes visent à encourager le travail d’équipe, à les bureaux extérieurs. STRUCTURE DES TRAITEMENTS DES AGENTS (WASHINGTON) Au 30 juin 2015, la structure des traitements et les montants moyens des traitements annuels (nets d’impôt) et des avantages des agents du Groupe de la Banque mondiale se présentaient comme suit : RÉFÉRENCE EFFECTIFS TRAITEMENT PRESTATIONS MINIMUM DU MARCHÉ MAXIMUM À CE GRADE MOYEN/ MOYENNESa GRADES INTITULÉS DE POSTES REPRÉSENTATIFS (USD) (USD) (USD) (%) GRADE (USD) (USD) GA Auxiliaire de bureau 23 900 34 100 44 300 0,02 % 42 233 24 702 GB Assistant administratif, Technicien d’information 30 100 43 000 55 900 0,5 % 44 269 25 893 GC Assistant de programme, Assistant d’information 37 200 53 100 69 000 9,5 % 55 934 32 716 GD Assistant principal de programme, Spécialiste de l’information, 43 900 62 700 81 500 7,6 % 69 346 40 560 Assistant du service du budget GE Analyste 58 900 84 200 109 500 10,0 % 79 845 46 701 GF Cadre 78 300 111 900 145 500 22,4 % 103 520 60 549 GG Cadre supérieur 105 700 151 000 196 300 31,0 % 142 515 83 357 GH Directeur, Cadre de direction 144 000 205 700 267 400 16,1 % 200 468 117 254 GI Directeur, Conseiller principal 220 800 276 000 331 200 2,4 % 264 534 154 726 GJ Vice-président 272 500 320 600 368 700 0,4 % 327 814 191 738 GK Directeur général, Vice-président exécutif 303 000 356 500 410 000 0,1 % 382 207 220 614 Note : Comme les agents du Groupe de la Banque mondiale non américains sont habituellement exemptés de l’impôt sur le revenu sur les rémunérations qui leur sont versées par l’institution, celles-ci s’entendent nettes d’impôt, ce qui équivaut généralement aux salaires nets après impôts des employés des organisations et des entreprises de référence d’après lesquels la grille des salaires de l’institution est établie. Seul un très petit nombre d’agents parvient au tiers supérieur de la fourchette de salaires d’un grade donné. a. Y compris l’assurance-maladie, l’assurance-vie et l’assurance-invalidité ; les droits acquis au titre de la prestation de cessation de service ; et d’autres avantages non salariaux. Les allocations fiscales ne sont pas incluses. 82 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC LA GOUVERNANCE D’IFC LE CONSEIL D’IFC Chacun des pays membres d’IFC nomme un Gouverneur et un suppléant. Le Conseil des gouverneurs est investi des pouvoirs de la Société dont il délègue la majeure partie à un Conseil LA PLACE D’IFC de 25 Administrateurs. Le nombre de voix dont ils disposent pour décider des questions qui leur sont soumises est fonction DANS LE GROUPE de la part du capital de la Société représentée par chaque Administrateur. DE LA BANQUE MONDIALE Les Administrateurs se réunissent régulièrement au siège du Groupe de la Banque mondiale à Washington pour examiner les Le Groupe de la Banque mondiale représente une source projets d’investissement, prendre les décisions nécessaires en vitale d’assistance financière et technique pour les pays la matière et donner des orientations stratégiques à la direction en développement. Il a pour mission de lutter contre la de la Société. Le Président du Groupe de la Banque mondiale pauvreté avec passion et professionnalisme, pour obtenir des est également le Président d’IFC. résultats durables. IFC est l’un des cinq membres du Groupe de la Banque mondiale, tout en étant une entité juridique distincte avec RÉMUNÉR ATION DU des statuts, un capital social, une structure financière, une direction et un personnel distincts. Seuls les pays membres de PERSONNEL DE DIRECTION la Banque mondiale peuvent adhérer à IFC. Au 30  juin 2015, le capital libéré d’IFC, d’un montant d’environ 2,56 milliards de Le traitement du Président du Groupe de la Banque mondiale dollars, était détenu par 184 pays membres. Ces pays décident est déterminé par le Conseil des administrateurs. Le niveau de l’orientation générale des programmes et des activités de de rémunération du Vice-président exécutif et Directeur la Société. général d’IFC correspond au point médian entre le niveau de IFC collabore avec le secteur privé pour créer des opportunités rémunération le plus élevé du barème applicable au personnel là où elles font le plus défaut. Depuis sa création en 1956, de l’institution, tel qu’il est établi chaque année sur la base IFC a engagé pour son propre compte près de 180 milliards de d’enquêtes sur les rémunérations aux États-Unis, et le niveau dollars au titre d’investissements dans le secteur privé des pays de rémunération du Président du Groupe de la Banque en développement et a mobilisé plus de 40 milliards de dollars mondiale. Les rémunérations des personnels de direction sont auprès d’autres sources. communiquées au public. La rémunération du Vice-président exécutif et Directeur général d’IFC, Jin-Yong Cai, s’est élevée En vue de mettre fin à l’extrême pauvreté et de promouvoir une à 399 400 dollars, net d’impôt. IFC n’offre pas de programmes prospérité partagée, IFC œuvre en étroite collaboration avec les de rémunération à caractère incitatif au personnel de direction. autres membres du Groupe de la Banque. RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 83 Assis (de gauche à droite) : Hervé de Villeroché, France ▪ Patrizio Pagano, Italie ▪ Subhash Chandra Garg, Inde ▪ Merza Hasan (Doyen), Koweït ▪ Rionald Silaban, Indonésie ▪ Masahiro Kan, Japon ▪ Gwen Hines, Royaume-Uni ▪ Nasir Mahmood Khosa, Pakistan Debout (de gauche à droite) : José A. Rojas R., Venezuela ▪ Frank Heemskerk, Pays-Bas ▪ Ursula Müller, Allemagne ▪ Jörg Frieden, Suisse ▪ Louis Rene Peter Larose, Seychelles ▪ Franciscus Godts, Belgique ▪ Shixin Chen, Chine ▪ Alister Smith, Canada ▪ Satu Santala, Finlande ▪ Ana Dias Lourenco, Angola ▪ Khalid Alkhudairy, Arabie saoudite ▪ Sung-Soo Eun, Corée, Rép. de ▪ Alex Foxley, Chili ▪ Antonio Silveira, Brésil ▪ Mohamed Sikieh Kayad, Djibouti ▪ Andrei Lushin, Fédération de Russie Absent sur la photo : Matthew McGuire, États-Unis LES PAYS MEMBRES D’IFC, SES ACTIONNAIRES, LUI FOURNISSENT UN IMPORTANT APPUI TOTAL IFC 100 % ÉTATS-UNIS 20,99 % JAPON 6,01 % ALLEMAGNE 4,77 % FRANCE 4,48 % ROYAUME-UNI 4,48 % INDE 3,82 % FÉDÉRATION DE RUSSIE 3,82 % CANADA 3,02 % ITALIE 3,02 % CHINE 2,30 % 174 AUTRES PAYS 43,29 % 84 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC L’OBLIGATION Dans le secteur de l’infrastructure, les évaluations de l’IEG ont montré qu’IFC peut contribuer à des réalisations positives DE RENDRE COMPTE au plan du développement dans des environnements réglementaires difficiles et des régions pionnières. Dans le secteur de l’industrie manufacturière, les projets menés à bien ont bénéficié de l’innovation et des mesures d’économie et ont ainsi contribué aux résultats en matière de développement du secteur privé. L’IEG publie ses principaux rapports sur son site LE GROUPE INDÉPENDANT web : http://ieg.worldbankgroup.org. D’ÉVALUATION Le Groupe indépendant d’évaluation (IEG) contribue à la LE BUREAU DU CONSEILLER/ dynamique d’apprentissage d’IFC par les enseignements qu’il tire de ses évaluations. L’IEG est indépendant de la direction OMBUDSMAN d’IFC et rend compte directement au Conseil d’administration Le Bureau du conseiller/ombudsman pour l’application des du Groupe de la Banque mondiale. Il a pour mission de renforcer directives (CAO) est le mécanisme indépendant grâce auquel l’efficacité au plan du développement des institutions du Groupe IFC et la MIGA rendent compte de leurs actions. Le CAO traite grâce à des évaluations de la plus haute qualité orientant leurs les plaintes des personnes touchées par les projets d’IFC et de la stratégies et activités futures. MIGA dans le but d’améliorer la performance environnementale L’IEG évalue les projets d’investissement et les projets de et sociale. Il est dirigé par Osvaldo Gratacós, qui a été services-conseil admissibles d’IFC. Les notes établies sont nommé en juillet 2014 à l’issue d’un processus de sélection consignées dans son évaluation annuelle des résultats et de indépendant et relève directement du Président du Groupe de la performance du Groupe de la Banque mondiale. Dans son la Banque mondiale. dernier rapport annuel, couvrant l’exercice 14, l’IEG fait état Le CAO facilite le règlement des différends entre les populations d’un recul de l’efficacité au plan du développement des projets concernées et les clients d’IFC, enquête sur l’application des d’investissements par rapport à la période précédente. Ce directives en ce qui concerne les résultats environnementaux recul est dû en grande partie aux effets de la crise financière et sociaux d’IFC et dispense d’une manière indépendante des mondiale et à des facteurs propres aux projets. L’efficacité au conseils au Président et à la direction. plan du développement des services-conseil d’IFC, en revanche, a nettement augmenté, en particulier dans les régions Amérique Durant l’exercice 15, le CAO a traité 63 dossiers portant sur des latine et Caraïbes et Asie de l’Est et Pacifique, et dans le domaine projets d’IFC dans 25 pays et divers secteurs — agroindustrie, d’intervention Partenariats public-privé. éducation, industries extractives, industrie manufacturière, infrastructures et intermédiaires financiers —, y compris des L’évaluation du modèle d’activité d’IFC concernant la prestation projets faisant appel aux services-conseil de la Société. Seize de services-conseil sur la réforme du climat d’investissement, de ces dossiers concernaient de nouvelles plaintes à propos récemment réalisée par l’IEG, a mis en avant plusieurs atouts de projets d’IFC. À la fin de l’exercice, le CAO avait clos 20 du modèle de prestation de services normalisé, ciblé et à dossiers, neuf se trouvaient au stade de l’évaluation, 14  au court terme. L’IEG a recommandé qu’au vu de l’intégration des stade du règlement des différends et 20 au stade de l’examen services dans un nouveau pôle mondial d’expertise, le Groupe sur l’application des directives. de la Banque mondiale devrait tirer parti des atouts respectifs des modèles de la Banque mondiale et d’IFC. RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 85 Le CAO a œuvré au règlement des différends entre les populations et les entreprises concernant les préoccupations suscitées par d’importants projets d’IFC, dont l’oléoduc reliant le Tchad au Cameroun, la mine Oyu Tolgoi en Mongolie et le projet hydroélectrique de Bujagali en Ouganda. Le CAO a effectué des médiations à long terme après avoir procédé au suivi d’accords de règlement entre les parties prenantes locales concernant le déplacement de population lié à l’agrandissement de l’aéroport de Sihanoukville au Cambodge et un problème de santé chronique touchant les travailleurs de l’industrie sucrière au Nicaragua. En Ouganda, le CAO procède au suivi des accords de règlement entre deux collectivités et un client du fonds Agri-Vie bénéficiant d’un appui d’IFC concernant l’impact de l’exploitation de plantations forestières commerciales et le déplacement des populations dans cette zone. Dans le cadre de sa fonction d’enquête sur l’application des directives, le CAO a clos huit examens préalables de la performance d’IFC concernant 16 plaintes ne nécessitant aucune action ultérieure tandis que trois autres examens préalables sont en cours. Le CAO mène sept enquêtes sur la performance d’IFC concernant des projets dans les secteurs de l’agroindustrie, des intermédiaires financiers, de l’hydroélectricité, des industries extractives et de l’infrastructure ainsi que des projets de services-conseil. Le CAO procède au suivi des mesures prises par IFC pour donner suite à six enquêtes sur l’application des directives concernant le projet électrique Tata Ultra Mega en Inde, les dossiers Dinant et Ficohsa liés respectivement aux investissements dans l’agroindustrie et les intermédiaires financiers au Honduras, un investissement minier au Pérou (Quellaveco), un investissement dans une compagnie aérienne colombienne (Avianca) et le portefeuille d’intermédiaires financiers internationaux d’IFC. Le CAO a clos une enquête sur les services-conseil d’IFC dans le secteur de l’électricité au Kosovo. IFC a collaboré avec les services de la fonction de conseil du CAO dans le cadre d’un atelier organisé en mai 2015 au sujet des enseignements tirés des investissements dans les intermédiaires financiers, et à propos de l’élaboration par le CAO de directives sur les mécanismes de recours au niveau des projets à l’intention d’IFC et de ses clients. Pour plus d’informations, visiter le site www.cao-ombudsman.org. 86 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC COLLABOR ATION AVEC LES PARTENAIRES DE DÉVELOPPEMENT IFC collabore et entretient des rapports à long terme avec ses partenaires de développement à travers le monde tout en pour- suivant leurs objectifs communs, à savoir mettre fin à la pauvreté et promouvoir une prospérité partagée. Ces partenaires sou- LES PARTENARIATS tiennent résolument les activités d’IFC, à l’appui desquelles ils ont engagé près de 263 millions de dollars au cours de l’exercice 15. IFC développe ses partenariats et activités de collaboration I en approfondissant le dialogue avec ses partenaires et en FC collabore avec les autorités cherchant de nouveaux moyens d’améliorer son efficacité et nationales, les entreprises, les d’optimiser son impact. Durant l’exercice 15, la Société et la fondations et d’autres organisations Banque mondiale ont tenu des consultations conjointes avec divers partenaires pour approfondir leur coopération, notam- multilatérales et institutions d’aide ment avec la Norvège, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Suisse. au développement pour promouvoir IFC a également joué un rôle de premier plan dans l’élaboration du futur cadre de financement du développement durable en des partenariats novateurs dans le attirant l’attention sur l’importance de la participation du sec- but de favoriser la prospérité et de teur privé dans ce domaine. En mai, le Groupe de la Banque mettre fin à la pauvreté. La démarche mondiale a organisé, à Rotterdam, le Forum sur le financement du développement. Ce forum a permis aux stratégistes, respon- d’IFC, fondée sur la collaboration, sables de l’action publique et conseillers des secteurs public et privilégie les partenariats de longue privé de se rencontrer et d’examiner les importantes initiatives durée, met l’accent sur l’efficacité et susceptibles de contribuer au développement durable. l’évaluation des résultats et mobilise Grâce aux fonds fiduciaires des partenaires de développement, IFC continue d’apporter des financements et de partager des les contributions des partenaires de connaissances sur le développement du secteur privé. Les ini- développement de la Société pour tiatives suivantes soulignent les efforts concertés déployés par maximiser les impacts sur la vie IFC pour collaborer de manière novatrice avec ses partenaires : des pauvres. FONDATION ROCKEFELLER Durant l’exercice 15, la Fondation Rockefeller s’est associée à IFC pour débloquer des investissements du secteur privé desti- nés à la mise en œuvre de projets d’infrastructure dans les pays émergents. Elle a engagé 10 millions de dollars en vue du lan- cement d’un mécanisme de préparation de projets assorti de dons couvrant la fourniture de conseils juridiques, techniques et financiers aux pouvoirs publics travaillant avec IFC. Ces projets aideront les villes à améliorer leur résilience et à veiller sur les populations pauvres et vulnérables. Ce mécanisme permettra également d’accélérer l’élaboration des projets et d’accroître le RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 87 nombre de ceux obtenant un financement. La Fondation et IFC Inclusion (l’innovation au service de l’inclusion financière) béné- entendent mobiliser ensemble entre 40 et 90 millions de dollars ficie d’une contribution du Royaume-Uni s’élevant à plus de supplémentaires auprès d’autres partenaires, et ainsi finan- 16 millions de livres sterling. Ce programme apportera éga- cer l’élaboration de près de 80 projets de moyenne à grande lement un savoir-faire pour aider les pays en développement ampleur à l’échelle mondiale. à mettre en œuvre un cadre stratégique destiné à faciliter la modernisation des systèmes de transferts de fonds utilisés par les pouvoirs publics, les commerces et les expatriés. MINISTÈRE BRITANNIQUE DU DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL UNION EUROPÉENNE Le ministère britannique du Développement international et le En décembre 2014, l’Union européenne s’est engagée à fournir Groupe de la Banque mondiale ont formé un nouveau partena- 9  millions d’euros pour promouvoir le développement urbain riat qui sera axé sur l’utilisation des innovations technologiques durable dans cinq villes indiennes. Le programme Eco-Cities dans la prestation de services financiers aux populations parmi (écovilles), qui entend relever les défis de l’urbanisation rapide les plus pauvres et les plus marginalisées du monde, en particu- en Inde, est aligné sur le programme gouvernemental Smart lier les femmes et les populations des zones fragiles ou touchées Cities (villes intelligentes) qui vise à créer 100  nouvelles villes par un conflit. Le programme Harnessing Innovation for Financial dotées d’infrastructures modernes. ENGAGEMENTS FINANCIERS AU TITRE DES SERVICES-CONSEIL D’IFC (équivalent en millions d’USD) Chiffres non audités ÉTAT RÉCAPITULATIF EX. 14 EX. 15 PARTENAIRES INSTITUTIONNELS/MULTILATÉRAUX EX. 14 EX. 15 États 272,51 199,85 Banque islamique de développement 0,31 0,00 Partenaires institutionnels/multilatéraux 46,66 24,69 Commission européenne 19,68 11,43 Sociétés, fondations et ONG 19,38 38,01 Financial Sector Deepening Trust 0,60 0,00 Total 338,56 262,55 Fonds d’investissement climatiques 16,62 8,36 Fonds pour la transition dans la région MENA 5,24 3,65 ÉTATS EX. 14 EX. 15 Global Green Growth Institute (3GI)* 0,60 0,00 Allemagne 0,99 0,00 Livelihoods and Food Security Trust Fund 3,62 0,00 Australie 7,01 34,38 Trade and Markets East Africa Autriche 11,24 7,43 (TradeMark East Africa – TMEA) 0,00 1,25 Canada 48,12 4,25 Total 46,66 24,69 Corée 3,00 0,13 Danemark 4,47 9,22 SOCIÉTÉS, FONDATIONS ET ONG EX. 14 EX. 15 États-Unis 8,26 22,73 BP Exploration (Caspian Sea) Limited 0,40 0,00 France 0,00 2,49 Dingyi Venture Capital (HK) Limited 3,00 0,00 Hongrie 20,00 0,00 eBay Foundation Corporate Advised Fund of 0,00 0,10 Irlande 2,65 0,00 Silicon Valley Community Foundation (SVCF) Italie 4,72 0,00 Fondation Bill et Melinda Gates 2,00 20,51 Japon 36,71 5,96 Fondation Ford 0,15 0,20 Norvège 3,27 18,13 Fondation Goldman Sachs 11,33 0,00 Nouvelle-Zélande 0,00 1,41 Fondation PepsiCo* 0,00 1,50 Pays-Bas 55,00 0,63 Fondation Rockefeller 0,00 10,00 Royaume-Uni 16,60 56,13 Marie Stopes International 0,00 3,95 Suède 2,76 3,63 Nestlé SA* 0,00 1,50 Suisse 47,72 33,31 SABMiller PLC* 0,25 0,25 Total 272,51 199,85 Société Coca-Cola* 2,25 0,00 Total 19,38 38,01 *Contributeur du 2030 Water Resource Group 88 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC LA GESTION DES RISQUES SERVICES DE TRÉSORERIE IFC mobilise des fonds sur les marchés financiers internationaux pour accorder des prêts au secteur privé et veiller à disposer de liquidités suffisantes pour conserver sa note AAA. GESTION DU PORTEFEUILLE Les émissions comprennent des obligations de référence dans de grandes monnaies telles que le dollar des États-Unis, des émis- La gestion du portefeuille fait partie intégrante de la gestion sions thématiques à l’appui de priorités stratégiques telles que des activités d’IFC visant à assurer la solidité des résultats le changement climatique, et des émissions dans des monnaies financiers de ses projets et des résultats obtenus en matière de de pays émergents pour promouvoir le développement des mar- développement. chés financiers. La majeure partie des prêts consentis par IFC sont libellés en dollars, mais la Société emprunte dans de nombreuses La direction d’IFC procède chaque trimestre à l’examen de l’in- monnaies de manière à diversifier l’accès aux capitaux, réduire tégralité du portefeuille et transmet chaque année au Conseil le coût des emprunts et soutenir les marchés financiers locaux. d’administration un rapport de suivi de la performance du por- tefeuille. Les équipes chargées du portefeuille, basées pour la Au fil des ans, le programme de financement d’IFC a progressé plupart dans les bureaux extérieurs, complètent ces examens au même rythme que le volume des prêts accordés : au cours généraux par un examen trimestriel de chaque élément d’actif. de l’exercice 15, les nouveaux emprunts ont atteint l’équivalent de 15,6 milliards de dollars. Au niveau institutionnel, IFC combine l’analyse de la performance de son portefeuille de 50,4 milliards de dollars aux projections sur les tendances macroéconomiques et les tendances du marché à l’échelle mondiale pour éclairer la prise de décisions concernant EMPRUNTS SUR LES MARCHÉS INTERNATIONAUX POUR L’EXERCICE 15 ses investissements futurs. Elle procède aussi régulièrement à des DEVISE MONTANT POURCENTAGE tests de vulnérabilité de la performance du portefeuille face à (ÉQUIVALENT EN USD) l’évolution macroéconomique possible pour cerner les risques et Dollar des États-Unis 8 621 527 000,00 54,5 % chercher activement à les atténuer. Dollar australien 2 381 909 500,00 15,1 % À l’échelon des projets, IFC veille en permanence au respect des Réal brésilien 1 247 752 840,45 7,9 % Yen japonais 690 844 961,00 4,4 % accords d’investissement, se rend sur le site des projets pour Roupie indienne 646 237 823,36 4,1 % vérifier l’état d’avancement des opérations et aide à trouver des Renminbi chinois 611 959 012,97 3,9 % solutions aux problèmes qui pourraient se poser. Elle procède Euro 340 150 000,00 2,2 % à un suivi systématique de la performance environnementale et Autres 1 278 496 063,62 8,1 % sociale, et mesure les résultats financiers ainsi que les résultats Total 15 818 877 201,40 100,0 % obtenus sur le front du développement. Dans le cas des projets qui connaissent des difficultés finan- cières, le Département des opérations spéciales détermine les mesures qu’il convient de prendre pour remédier à la situation. GESTION DES LIQUIDITÉS Il s’efforce de négocier des accords avec les créanciers et action- Le montant total des actifs liquides inscrits au bilan d’IFC était naires pour répartir la charge de la restructuration et régler les de 39,5 milliards de dollars au 30 juin 2015, contre 33,7 milliards problèmes sans interrompre le déroulement du projet. de dollars l’exercice précédent. La plupart de ces actifs sont Les investisseurs et autres partenaires participant aux opéra- libellés en dollars des États-Unis. Pour pallier les risques de tions d’IFC sont tenus régulièrement informés de l’évolution change, les actifs libellés dans une devise autre que le dollar des des projets. IFC les consulte ou demande leur consentement, États-Unis font l’objet d’une couverture en dollars ou sont com- le cas échéant. pensés par des passifs libellés dans la même devise. Le montant RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 89 total des actifs liquides qui doit être détenu est déterminé dans le but d’assurer un niveau de ressources suffisant pour que la LA PROMOTION DE LA VIABILITÉ Société puisse faire face à ses engagements même en cas de tensions sur les marchés. ADÉQUATION DU CAPITAL LE CADRE DE VIABILITÉ D’IFC ET CAPACITÉ FINANCIÈRE La viabilité est essentielle à la réussite économique des entre- prises. Elle revêt également une importance critique pour leurs clients, les populations locales et les groupes concernés au Une bonne gestion du risque est essentielle à la réalisation de la sens large. mission d’IFC en matière de développement. Les activités de la Société, investisseur à long terme dans des marchés émergents Dans le contexte actuel marqué par le changement climatique, dynamiques mais volatiles, l’exposent par leur nature même à l’insuffisance des ressources et l’intensification des pressions des risques financiers et opérationnels. sociales, il apparaît de plus en plus nécessaire que les entre- prises adoptent une démarche plus rigoureuse face aux enjeux Une gestion prudente du risque et un capital solide permettent liés à l’environnement, à la situation sociale et au gouverne- à IFC de préserver son assise financière et de jouer un rôle ment d’entreprise. Les enjeux associés à la viabilité exigent une de stabilisation conjoncturelle en périodes de tourmente approche intégrée consistant à gérer les risques financiers et économique et financière. Sa solidité financière lui permet par non financiers de manière uniformisée tout en intégrant la viabi- ailleurs de bénéficier de coûts d’emprunt faibles et d’offrir ainsi lité dans le mode de fonctionnement des entreprises. à ses clients des financements à un coût abordable. Le cadre de viabilité d’IFC s’inscrit dans cette perspective. Il a été La note AAA attribuée à IFC depuis que sa cote de crédit est conçu pour aider les clients de la Société à améliorer leurs résul- évaluée (1989) illustre la solidité et la qualité de la gestion du tats commerciaux, à accroître la transparence, à nouer le dialogue risque et de la situation financière de l’institution. avec les populations touchées par les projets financés par IFC, IFC détermine son niveau minimum d’adéquation du capital en à protéger l’environnement et à maximiser l’impact sur le déve- fonction de son cadre de calcul économique du capital qui est loppement. Ce faisant, il permet à la Société de respecter son en phase avec le cadre de Bâle et avec les pratiques dominantes engagement stratégique en faveur de la viabilité environnemen- du secteur. Le capital économique d’IFC tient lieu de garantie tale et sociale et de la bonne gouvernance tout en contribuant à contre le risque et permet à la Société de modéliser et d’agréger la croissance du secteur privé et à la création d’emplois. les risques de pertes posés par divers produits d’investissement ainsi que d’autres risques. Le capital libéré, les bénéfices mis en réserve, nets du montant LA VIABILITÉ EN PR ATIQUE des affectations et de certaines plus-values latentes, et les réserves générales pour pertes sur prêts constituent la capacité IFC s’attache à garantir la viabilité dans quatre grands financière d’IFC. L’excédent de capital disponible au-delà de domaines  : financier, économique, environnemental et social. ce qui lui est nécessaire pour poursuivre ses activités en cours La viabilité financière permet à IFC et à ses clients de contribuer permet à IFC d’assurer la croissance future de son portefeuille durablement au développement. En rendant ses projets éco- tout en maintenant les réserves nécessaires pour amortir les nomiquement viables, la Société s’assure qu’ils contribuent au chocs exogènes inattendus. Au 30 juin 2015, le montant total développement de l’économie des pays hôtes. des ressources disponibles d’IFC était de 22,6  milliards de Dans toutes ses décisions en matière d’investissement, IFC dollars, tandis que le niveau minimum d’adéquation du capital accorde le même poids et la même attention aux risques au s’établissait à 19,2 milliards de dollars. plan environnemental et social ainsi qu’en matière de gouver- nance qu’aux risques de crédit et aux risques financiers. Dans les marchés plus difficiles, la Société travaille avec des clients dont 90 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC les investissements commerciaux à rendement potentiellement La gestion des risques au plan environnemental et social ainsi élevé et la croissance solidaire durable sont confrontés à un qu’en matière de gouvernance, dans le cadre du portefeuille ensemble croissant et complexe de risques au plan environne- d’IFC, et la promotion de pratiques durables font partie inté- mental et social ainsi qu’en matière de gouvernance. grante de l’approche de la Société dans le domaine de la gestion des risques et des activités. Lorsqu’un financement Ces défis ne pourront être relevés qu’en assurant la gestion est sollicité pour un projet, IFC effectue un examen social et optimale de ces risques et en proposant des solutions souples. environnemental au titre de son processus de diligence raison- IFC aide ses clients à gérer des risques qu’ils ne peuvent ni ne nable. L’examen prend en compte l’évaluation de l’impact du doivent assumer seuls, en tirant parti des capacités du Groupe projet par le client ainsi que son engagement et sa capacité à de la Banque mondiale à trouver des solutions durables et en le gérer. Il détermine également dans quelle mesure le projet collaborant avec d’autres parties concernées pour débloquer des investissements lorsqu’ils sont entravés par d’importants respecte les normes de performance et la méthodologie de risques de viabilité. gouvernement d’entreprise d’IFC. En cas de lacunes, IFC et le client conviennent d’un plan pour garantir que les normes seront Les clients d’IFC continuent d’affirmer que les compétences de respectées à terme. La Société supervise les projets pendant la Société jouent un rôle important dans leur décision de colla- toute la durée de leur exécution. borer avec elle. Près de 90 % de ceux qui ont bénéficié de son aide dans le cadre de questions environnementales et sociales estiment qu’elle leur a permis d’améliorer leurs rapports avec les parties prenantes, de renforcer leur image de marque et leur GOUVERNEMENT notoriété, et d’établir de saines pratiques de gestion du risque. D’ENTREPRISE L’amélioration du gouvernement d’entreprise est une priorité LES NORMES d’IFC. La Société fournit un soutien à l’investissement et dis- DE PERFORMANCE D’IFC pense des conseils sur les pratiques exemplaires permettant d’améliorer le fonctionnement des conseils d’administration, de renforcer les droits des actionnaires et d’améliorer la gestion Le cadre de viabilité est essentiellement constitué des normes de des risques, le contrôle interne et la diffusion de l’information. performance d’IFC qui visent à aider les clients à éviter, atténuer et gérer les risques de manière à exercer leurs activités de façon IFC collabore étroitement avec la Banque mondiale pour veiller durable. Elles leur permettent aussi de trouver des solutions qui à ce que les pays émergents élaborent leur réglementation en soient bonnes à la fois pour les affaires, pour les investisseurs, tenant compte de l’expérience de la Société en tant qu’investis- pour l’environnement et pour les populations locales. seur de première ligne. Elle conseille également les organismes de réglementation, les administrateurs des marchés boursiers Les normes de performance d’IFC sont aujourd’hui une réfé- et d’autres acteurs qui souhaitent mettre en œuvre de bonnes rence mondiale en matière de pratiques durables. Les Principes pratiques de gouvernement d’entreprise. d’Équateur, inspirés de ces normes, ont été adoptés par plus de 80 institutions financières à travers le monde, dont 25 dans Grâce à son expérience, IFC peut adapter les principes inter- les pays émergents. D’autres institutions financières se sont nationaux aux réalités du secteur privé dans les pays en également inspirées des normes de performance d’IFC dans développement. C’est pourquoi les banques de développement l’élaboration de leurs politiques, notamment 15  institutions et d’autres investisseurs opérant dans les marchés émergents se européennes de financement du développement et 34  orga- tournent maintenant vers IFC pour qu’elle leur indique la voie à nismes de crédit à l’exportation. suivre en matière de gouvernement d’entreprise. RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 91 IFC intervient dans ce domaine de diverses manières, notamment La cible fixée pour 2016 sera plus ambitieuse et intégrera certains grâce à l’application de sa méthodologie de gouvernement bureaux-pays d’IFC. La réduction des déchets de papier est d’entreprise qui permet d’évaluer les risques et les opportunités une priorité. Le Groupe de la Banque mondiale met en place au niveau de l’entreprise. Parmi les institutions qui financent le un nouveau système d’impression centralisé pour moderniser développement, cette méthodologie est considérée comme les techniques d’impression tout en éliminant les déchets et en le plus perfectionné des systèmes de ce type  ; elle forme la obtenant une réduction des coûts estimée à 2 millions de dollars base d’une approche concertée en matière de gouvernement sur un an pour les bureaux situés à Washington. Au siège d’IFC, d’entreprise désormais mise en œuvre par une trentaine ce nouveau système a réduit le ratio imprimante/employés de d’institutions de financement du développement. 1 pour 2 à 1 pour 12. Aujourd’hui, moins de 0,5 % des agents du siège ont une imprimante personnelle. Ce système élimine La Société contribue aussi à renforcer les partenaires locaux qui le problème des travaux d’impression abandonnés et réduit le fournissent des services de gouvernement d’entreprise à long gaspillage de toner. terme. Elle prépare notamment des documents de formation et des outils de renforcement des institutions, dans des domaines Les activités institutionnelles d’IFC à l’échelle mondiale tels que les associations de gouvernement d’entreprise, les continuent d’afficher un bilan carbone neutre. Durant l’exercice codes et fiches de performance, la formation des dirigeants 15, les émissions de carbone de ces activités se sont chiffrées à à l’exercice de responsabilités, la résolution des différends, environ 47 400 tonnes d’équivalent CO2. IFC a acheté des crédits la formation des journalistes d’affaires et la mise en œuvre des d’émission de carbone à un portefeuille de cinq projets, dont bonnes pratiques de gouvernement d’entreprise. des projets portant sur le rendement énergétique, les foyers de cuisson et les énergies renouvelables en Inde et en Ouganda. Un conseil d’administration diversifié est gage d’un solide Elle a choisi des projets présentant des avantages tangibles au gouvernement d’entreprise. IFC s’efforce d’accroître le nombre plan du développement pour les populations concernées. de femmes qui siègent à titre d’administratrices désignées au conseil de ses clients. Au total, 28  % des administrateurs désignés d’IFC sont des femmes. INVENTAIRE DES ÉMISSIONS DE CARBONE POUR L’EXERCICE 14 — OPÉRATIONS D’IFC DANS LE MONDE Tonnes d’équivalent CO2 ENGAGEMENT EN MATIÈRE Déplacements professionnels 32 609,00 69 % D’EMPREINTE ÉCOLOGIQUE Électricité, siège d’IFC 7 244,37 15 % Électricité, bureaux extérieurs 4 391,77 9 % Divers 3 173,77 7 % L’engagement d’IFC en matière d’empreinte écologique consiste à faire de la promotion du développement durable Émissions totales 47 418,92 100 % une partie intégrante de ses activités internes, en adhérant aux mêmes normes environnementales et sociales que celles auxquelles sont soumis ses clients. L’utilisation rationnelle des ressources naturelles est un aspect important de cet engagement. La consommation d’électricité représente environ 25 % des émissions de carbone produites par les activités institutionnelles d’IFC à travers le monde. Entre 2007 et 2015, IFC a réussi à réduire cette consommation de 25 % par poste de travail du siège, alors que la réduction visée était de 15 %. 92 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC RAPPORT INDÉPENDANT DOMAINES ESSENTIELS DÉCLARATIONS INDICATEURS D’ASSURANCE PORTANT Politique d’IFC « Le personnel d’IFC » (p. 80) « La gestion des risques » (p. 88) SUR DIFFÉRENTES Efficacité des investissements et « L’amélioration du système de mesure des résultats » (p. 75) Projets d’investissement ayant reçu une note élevée : 63 % (p. 79) ; notes du DOTS pour les services d’investissement par branche INFORMATIONS RELATIVES des services-conseil au plan du développement « Le système de mesure des résultats d’IFC » (p. 73–74) d’activité (p. 79), par région (p. 79) et par catégorie de résultat (p. 79) ; et notes du DOTS pondérées et non pondérées (p. 27) AU DÉVELOPPEMENT DURABLE Projets de services-conseil ayant reçu une note élevée : 73 % (p. 79) ; « Le champ d’action et les résultats au plan du et résultats détaillés par domaine d’activité (p. 79) et par région (p. 79) développement » (p. 76 et 77) Champ d’action « Marchés locaux des capitaux : créer des marchés Emplois (millions) : 2,5 (p. 78) financiers efficaces » (p. 42) À des clients d’IFC Patients traités (millions) : 17,3 (p. 78) la demande d’IFC, nous avons « Santé et éducation : renforcer le capital humain » Étudiants instruits (millions) : 3,5 (p. 78) (p. 54) procédé à l’examen de différentes Agriculteurs bénéficiaires (millions) : 3,4 (p. 78) « Emploi : une approche globale de la création informations relatives au développement d’emplois » (p. 48) Distribution de gaz (millions de personnes desservies) : 35,0 (p. 78) durable présentées dans le Rapport « Technologie : utiliser la technologie numérique Distribution d’électricité (millions de personnes desservies) : 43,6 (p. 78) pour autonomiser les pauvres » (p. 38) annuel pour l’exercice clos le 30 juin 2015, Distribution d’eau (millions de personnes desservies) : 23,4 (p. 78) Financement du commerce — nombre de transactions (millions) : 1,8 notamment des indicateurs quantitatifs (p. 78) (les « Indicateurs ») et des déclarations Financement du commerce — montant (milliards d’USD) : 266 (p. 78) qualitatives (les « Déclarations »). Nous avons NOMBRE ET MONTANTS DES MICROPRÊTS ET DES PRÊTS AUX PME sélectionné les déclarations dont on estime POUR L’EXERCICE 14 (P. 78) qu’elles présentent un intérêt particulier Nombre Montant de prêts (milliards pour les parties prenantes ou peuvent Type de prêts (millions) d’USD) poser un risque de réputation pour IFC, Microprêts 43,6 35,3 Prêts de montant faible ou moyen 4,3 234,4 ainsi que les déclarations sur la gestion et la performance de la responsabilité institutionnelle. Les Indicateurs et les Déclarations concernent les domaines essentiels figurant ci-dessous : RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 93 DOMAINES ESSENTIELS DÉCLARATIONS INDICATEURS Notes « Les normes de performance d’IFC » (p. 90) environnementales ENGAGEMENTS D’IFC PAR CATÉGORIE ENVIRONNEMENTALE et sociales ET SOCIALE (P. 26) Engagements (millions de Nombre Catégorie dollars) de projets A 1 508 25 B 3 244 157 C 215 57 IF 256 15 IF-1 1 311 17 IF-2 2 937 100 IF-3 1 067 35 Total 10 539 406 Activités commerciales « Changement climatique : aider à contenir une Engagements au titre d’investissements liés au climat pour durables menace mondiale » (p. 44 et 45) l’exercice 15 (p. 59) : 2 349 millions de dollars « Genre : améliorer les perspectives économiques Émissions de carbone (p. 91) : 47 419 tonnes d’équivalent CO2 des femmes » (p. 50 et 51) durant l’exercice 14 « Conseils » (p.65 et 66) « Engagement en matière d’empreinte écologique » (p. 91) Influence sur le « Agroindustrie : nourrir le monde sans épuiser ses ressources » (p. 46 et 47) développement « PME : accélérer la création d’entreprises locales » (p. 34 et 35) du secteur privé « Infrastructure : créer des bases solides pour le développement » (p. 30 et 31) « Urbanisation : renforcer les municipalités et les centres urbains » (p. 40 et 41) « Accès aux financements : ouvrir de nouvelles voies vers la prospérité » (p. 32 et 33) Activités dans les pays « L’IDA et les régions touchées par des conflits : créer des opportunités dans les régions en proie à des conflits » (p. 52 et 53) les plus pauvres et les plus fragiles Collaboration avec « Investissements transfrontières : mobiliser des capitaux aux fins du développement » (p. 36 et 37) d’autres entités Obligation de rendre « Le Bureau du Conseiller/ombudsman » (p. 84 et 85) compte au sein d’IFC 94 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC Notre examen visait à assurer dans une mesure limitée1, que : NATURE ET PORTÉE 1. les Indicateurs ont été préparés conformément aux normes de déclaration de l’information applicables durant DE NOTRE EX AMEN l’exercice 15 (les « Normes de déclaration »), qui recouvrent les instructions, procédures et directives établies par IFC En vue de présenter une opinion, nous avons procédé à pour chaque indicateur, et qui sont récapitulées dans le l’examen ci-après : Rapport annuel, en ce qui concerne les indicateurs relatifs aux Engagements par catégorie environnementale et › Nous avons évalué les Normes de déclaration, ainsi que les directives et principes applicables pour déterminer leur sociale (p.  26) et à l’Efficacité des investissements et des pertinence, leur exhaustivité, leur neutralité et leur fiabilité. services-conseil au plan du développement (Suivi des résultats, p. 74) et sur le site Internet d’IFC pour les autres ; › Nous avons examiné le contenu du Rapport annuel pour identifier les principales déclarations concernant les domaines 2. les Déclarations ont été présentées conformément à la du développement durable énoncés plus haut. «  Politique d’information d’IFC  », qu’il est possible de consulter sur le site Internet d’IFC 2 et aux principes de › Au niveau du groupe, nous avons eu des entretiens avec pertinence, d’exhaustivité, de fiabilité et aussi de neutralité plus de 25  personnes responsables de la déclaration des et de clarté tels que définis par les normes internationales3. informations pour évaluer la mesure dans laquelle les Normes de déclaration ont été appliquées ou pour établir le IFC a la responsabilité de préparer les Indicateurs et Déclarations bien-fondé des Déclarations. afin de fournir des informations sur les Normes de déclaration et d’établir le Rapport annuel. › Au niveau du groupe, nous avons appliqué des procédures d’analyse et vérifié, par sondages, les calculs et le Nous avons pour mission d’exprimer une opinion sur les rapprochement des Indicateurs. Indicateurs et les Déclarations fondée sur notre examen. Celui-ci a été réalisé conformément à la norme ISAE 3000 › Nous avons réuni les documents sur la base desquels (International Standard on Assurance Engagements) de l’IFAC)4. les Indicateurs ou les Déclarations sont fondés, tels que Notre indépendance est définie par le code de déontologie les rapports préparés, notamment, pour les réunions professionnelle de l’IFAC. des administrateurs ou d’autres réunions, les accords de prêts, les exposés et rapports internes et externes, ou les résultats d’enquêtes. › Nous avons examiné la présentation des Déclarations et des Indicateurs dans le Rapport annuel ainsi que les notes correspondantes sur les méthodes suivies. 1. Un degré d’assurance plus poussé aurait exigé des travaux plus importants. 2. http://www.ifc.org/ifcext/disclosure.nsf/content/disclosure_policy 3. ISAE 3000 de l’IFAC, Global Reporting Initiative (GRI) ou AA1000 Accountability Standard. 4. ISAE 3000: Assurance Engagement other than reviews of historical data, International Federation of Accountants, International Audit and Assurance Board, décembre 2003. RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 95 LIMITES DE NOTRE EX AMEN indicateurs représentent une nouvelle méthode d’évaluation : la notation axée sur les résultats est remplacée par une approche centrée sur la performance consistant à mesurer l’amélioration de Notre examen s’est limité aux Déclarations et aux Indicateurs la performance environnementale et sociale des clients. identifiés dans le tableau précédent, à l’exclusion d’autres infor- mations présentées dans le Rapport annuel. Par ailleurs, le champ des indicateurs utilisés dans le cadre du DOTS pour évaluer les résultats en matière de développement Nos sondages ont donné uniquement lieu à l’examen de du secteur privé devrait être élargi pour mieux refléter l’impact documents et à des entrevues au siège d’IFC à Washington. sur les bénéficiaires ultimes des projets tout au long de leur cycle À l’intérieur du périmètre d’étude couvert par la présente décla- de vie et la raison d’être de la notation du DOTS en matière ration, nous n’avons participé à aucune activité avec les parties de développement du secteur privé devrait être précisée. IFC prenantes extérieures et les clients et réalisé qu’une quantité est déterminée à renforcer en permanence la pertinence de ses limitée de tests destinés à vérifier la validité des informations résultats au plan du développement et des procédures relatives sur un échantillon de projets. au champ d’action. Des travaux sont d’ailleurs en cours sur l’har- monisation des indicateurs du développement du secteur privé parmi les institutions financières internationales. INFORMATIONS SUR LES Enfin, s’il est vrai que les indicateurs du champ d’action rendent NORMES DE DÉCLAR ATION compte de la contribution générale des clients d’IFC, les rapports de la Société relatifs à sa contribution et à ses résultats ET LE PROCESSUS DE au plan du développement pourraient être enrichis à l’aide de données supplémentaires (au sujet des bénéficiaires additionnels PRÉPAR ATION DES des investissements d’IFC) et en appliquant un facteur de contribution, tel que la part relative de l’investissement d’IFC DÉCLAR ATIONS dans le montant total des investissements. En ce qui concerne les Normes de déclaration et les directives et principes de préparation des Déclarations, nous présentons EXHAUSTIVITÉ les commentaires suivants : Les Indicateurs couvrent les activités d’IFC les plus pertinentes. La couverture de chaque indicateur est indiquée dans les commentaires joints aux données dans le Rapport annuel. En PERTINENCE particulier, conformément à la nouvelle pratique d’IFC consistant IFC présente des informations sur la viabilité de son propre à rendre compte de ses activités de financement à court terme impact et sur l’impact, les réalisations et les risques environne- indépendamment de ses activités de financement à long terme, mentaux et sociaux des projets qu’elle finance directement ou un ensemble spécifique d’indicateurs de champ d’action a été par le biais d’intermédiaires financiers. Les résultats des services mis en œuvre depuis l’exercice dernier pour refléter l’impact du d’investissement et de conseil d’IFC au plan du développement Programme mondial de financement du commerce. Les chiffres sont évalués par le biais du Système de suivi des réalisations au correspondants ont été vérifiés et sont présentés dans le tableau plan du développement (DOTS) de la Société et au moyen de la relatif au champ d’action (p. 78). mise en œuvre de sa stratégie d’évaluation. Il semble également que, l’exercice 15 étant le premier au cours Dans la catégorie « performance environnementale et sociale » duquel le nouvel ensemble d’indicateurs a été utilisé pour du DOTS, IFC a mis en place pour ses investissements directs un mesurer la performance environnementale et sociale dans le nouvel ensemble d’indicateurs essentiels évaluant les progrès de cadre du DOTS, les taux de performance des indicateurs couvrant ses clients dans l’application des normes de performance. Ces ce domaine sont plus faibles que ceux de l’exercice antérieur. 96 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC NEUTRALITÉ ET CLARTÉ CONCLUSION IFC donne des informations sur les méthodes suivies pour Sur la base de notre examen, nous n’avons relevé aucune établir les Indicateurs dans les commentaires joints aux données anomalie qui nous permettrait de penser que : publiées ou dans les sections correspondantes. De plus amples informations sont disponibles sur le site web d’IFC. › les Indicateurs n’ont pas été établis, en ce qui concerne tous les points importants, conformément aux Normes de Déclaration ; FIABILITÉ › les Déclarations n’ont pas été présentées, en ce qui concerne IFC a renforcé ses contrôles internes sur les principaux facteurs tous les points importants, conformément à la «  Politique influençant les indicateurs de champ d’action au niveau des d’information d’IFC  » et aux principes de pertinence, projets, en plus des contrôles effectués au niveau institutionnel. d’exhaustivité, de neutralité, de clarté et de fiabilité définis Ces indicateurs étant directement déterminés auprès des clients par les normes internationales. et parfois à partir d’estimations plutôt que d’états financiers vérifiés, les contrôles internes en place sont essentiels pour Paris-La Défense (France), 7 août 2015 s’assurer que les données communiquées sont conformes aux propres définitions et modes de calcul d’IFC. Auditeurs indépendants ERNST & YOUNG et Associés Ces contrôles devraient toutefois être améliorés  : au niveau des projets, en veillant à ce qu’ils soient systématiquement appliqués à tous les secteurs et à toutes les régions ; et au niveau institutionnel, en vérifiant la qualité des contrôles effectués ainsi que la traçabilité de la source de données utilisée. IFC devrait en outre envisager de limiter le recours à l’extrapolation pour les indicateurs de champ d’action en Eric Duvaud l’absence de données disponibles auprès des clients. Associé, Technologies propres et développement durable RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 97 ÉLÉMENTS FACTEURS D’INFLUENCE IMPORTANTS REVENU NET Rendement des actifs Situation du marché, notamment le niveau des spreads et le degré porteurs d’intérêts de concurrence. Sont également inclus dans les revenus des prêts les intérêts non comptabilisés et les intérêts recouvrés sur des prêts précédemment à intérêts non comptabilisés, et les revenus des participations à des prêts individuels. Revenu des actifs liquides Gains et pertes réalisés et non réalisés sur les portefeuilles d’actifs liquides, qui dépendent de facteurs externes tels que les taux du marché et la liquidité de certaines classes d’actifs à l’intérieur du portefeuille d’actifs liquides. Revenu du portefeuille Climat mondial pour les participations en capital sur les marchés de participations en capital émergents, fluctuations sur les marchés des devises et des produits de base et performances individuelles des entreprises. Performance du portefeuille de participations en capital (principalement les plus-values RÉSUMÉ DE LA réalisées, les dividendes, les dépréciations pour perte de valeur, les gains sur les échanges non monétaires et les gains et pertes non réalisés sur les participations en capital). PERFORMANCE FINANCIÈRE Provisions pour pertes sur les prêts et les garanties Évaluation des risques associés aux emprunteurs et probabilité de défaut et de perte en cas de défaut. Autres revenus et dépenses Niveau des services-conseil fournis par IFC à ses clients, niveau des L dépenses afférentes aux prestations de retraite et autres versées au ’environnement général du marché influe personnel, et budgets administratifs et autres approuvés. de façon importante sur la performance Gains et pertes sur les autres Principalement, différences entre les changements enregistrés dans instruments financiers ne faisant les justes valeurs marchandes des emprunts, y compris le spread financière d’IFC. Le tableau suivant récapitule pas l’objet de transactions, de crédit d’IFC, et les instruments dérivés associés, et les gains non comptabilisés à leur juste réalisés associés au portefeuille d’investissements, notamment les les principaux éléments composant le revenu valeur marchande options de vente, les bons de souscription et les options d’achat d’actions qui dépendent en partie du climat mondial pour les net et le revenu étendu d’IFC, ainsi que les marchés émergents. La valeur de ces titres est calculée au moyen de modèles développés en interne ou de méthodes utilisant des facteurs facteurs auxquels ces éléments sont soumis observables ou non. et qui influent sur le niveau et la variabilité Dons à l’IDA Niveau des dons à l’IDA approuvés par le Conseil des Gouverneurs. du revenu net et du revenu étendu AUTRES COMPOSANTES DU REVENU GLOBAL d’une année sur l’autre : Gains et pertes non réalisés sur Climat mondial pour les participations en capital sur les marchés des titres de participation de émergents, fluctuations sur les marchés des devises et des produits de sociétés cotées et des titres de base et performances individuelles des entreprises. La valeur de ces dette comptabilisés comme participations est calculée au moyen des cours du marché non ajustés et étant disponibles à la vente celle des titres de dette au moyen de modèles développés en interne ou de méthodes utilisant des facteurs observables ou non. Gains et pertes actuariels nets Rendement des actifs de régimes de retraite et principales hypothèses non constatés et coûts non sur lesquelles reposent les prévisions de prestations futures à verser, constatés des prestations notamment les taux d’intérêt du marché, les dépenses de personnel, futures au titre de régimes l’expérience passée et l’estimation faite par la direction de l’évolution d’avantages sociaux du coût des prestations futures et de la situation économique. 98 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC Les marchés boursiers des pays émergents ont été instables au cours de l’exercice clos le 30 juin 2015, mais ont généralement HAUSSE (BAISSE), baissé durant cette période. Le ralentissement de l’activité COMPARAISON EX. 15/EX. 14 (EN MILLIONS D’USD) économique dans certains pays des régions Europe et Asie Augmentation des dépréciations autres que temporaires sur centrale et Amérique latine et Caraïbes, la baisse de la majorité les participations en capital et les titres de dette (484) des monnaies d’investissement d’IFC par rapport à sa monnaie Baisse des plus-values réalisées au titre des participations fonctionnelle, le dollar des États-Unis, et le fléchissement des en capital et des produits dérivés, net (383) cours du pétrole ont également grevé les résultats financiers Baisse du revenu des opérations sur actifs liquides (132) de l’exercice 15, en particulier le portefeuille de participations Augmentation des provisions pour pertes sur les prêts, les garanties et autres créances (83) en capital d’IFC. Augmentation du revenu des prêts et garanties, gains et pertes réalisés sur les prêts et produits dérivés 58 Du fait de l’environnement macroéconomique des pays Hausse des plus-values monétaires sur les transactions émergents et de l’évolution des investissements, IFC a en devises 72 enregistré une hausse des dépréciations autres que temporaires Divers, net 25 sur les participations en capital et les titres de dette, des Variation globale du revenu, avant la prise en compte des plus-values moins-values latentes au titre de participations en capital et des et moins-values latentes nettes au titre d’instruments financiers ne provisions pour pertes sur les prêts qui, conjuguée à la baisse du faisant pas l’objet de transactions comptabilisés à leur juste valeur produit des actifs liquides, a conditionné ses résultats financiers et avant la prise en compte des dons à l’IDA (927) pour l’exercice 15 par rapport à la période antérieure. IFC a toutefois réussi à augmenter ses gains réalisés sur un nombre limité de désinvestissements, concentrés sur deux cessions de Les moins-values latentes nettes au titre d’instruments financiers participations intervenues au cours des trois premiers mois de ne faisant pas l’objet de transactions comptabilisés à leur l’exercice 15. juste valeur se sont montées à 106  millions de dollars durant l’exercice 15 (contre des moins-values nettes de 43 millions de IFC a déclaré un revenu, avant la prise en compte des dollars pour l’exercice 14). Il en résulte un revenu avant la prise plus-values et moins-values latentes nettes au titre d’instruments en compte des dons à l’IDA de 749 millions de dollars durant financiers ne faisant pas l’objet de transactions comptabilisés à l’exercice 15, contre 1  739  millions de dollars pour l’exercice leur juste valeur et avant la prise en compte des dons à l’IDA, de 14. Les dons à l’IDA ont atteint 340 millions de dollars durant 855 millions de dollars durant l’exercice 15, contre 1 782 millions l’exercice 15, contre 251 millions de dollars pour l’exercice 14. de dollars pour l’exercice 14. Les pertes nettes sur les participations minoritaires se sont Le revenu disponible se chiffre à 1 327 millions de dollars, soit montées à 36 millions de dollars durant l’exercice 15, contre un 18 % de moins que durant l’exercice 14 (1 614 millions de dollars). gain de 5 millions de dollars pour l’exercice 14. Évolution du revenu avant plus-values et moins-values nettes En conséquence, le revenu net total imputable à IFC s’est établi à latentes au titre d’instruments financiers ne faisant pas l’objet de 445 millions de dollars durant l’exercice 15, contre 1 483 millions transactions, comptabilisés à leur juste valeur et avant la prise de dollars pour l’exercice 14. en compte des dons à l’IDA, durant l’exercice 15 par rapport à Le revenu net d’IFC pour chacun des cinq derniers exercices l’exercice 14 (en millions de dollars) : jusqu’au 30 juin 2015 est présenté ci-dessous (en millions de dollars) : REVENU (PERTE) NET(TE) Au 30 juin, date de clôture des exercices (millions d’USD) 2011 1 579 2012 1 328 2013 1 018 2014 1 483 2015 445 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 99 PRINCIPALES DONNÉES FINANCIÈRES DES CINQ DERNIERS EXERCICES (EN MILLIONS DE DOLLARS) : AU 30 JUIN, DATE DE CLÔTURE DES EXERCICES 2015 2014 2013 2012 2011 REVENUS CONSOLIDÉS, PRINCIPALES DONNÉES Revenu des prêts et garanties, gains et pertes réalisés sur les prêts et produits dérivés 1 123 1 065 996 993 802 (Constitution) reprise de provisions pour pertes sur prêts et garanties (171) (88) (243) (117) 40 Revenu des participations en capital et produits dérivés 427 1289 732 1 548 1 601 Revenu des titres de dette, gains et pertes réalisés sur les titres de dette et produits dérivés 132 89 69 71 67 Revenu des opérations sur actifs liquides 467 599 500 313 529 Coûts des emprunts (258) (196) (220) (181) (140) Autres revenus 505 461 441 448 222 Autres dépenses (1 423) (1 418) (1 401) (1 207) (981) Plus-values (moins-values) monétaires sur les transactions en devises 53 (19) 35 145 (33) Revenu avant plus-values et moins-values nettes latentes au titre d’instruments financiers ne faisant pas l’objet de transactions, comptabilisés à leur juste valeur et avant dons à l’IDA 855 1 782 909 2 013 2 107 Plus-values et moins-values nettes latentes au titre d’instruments financiers ne faisant pas l’objet de transactions, comptabilisés à leur juste valeur (106) (43) 441 (355) 72 Revenu avant dons à l’IDA 749 1 739 1 350 1 658 2 179 Dons à l’IDA (340) (251) (340) (330) (600) Revenu net 409 1 488 1 010 1 328 1 579 Moins : pertes (gains) nettes (nets) sur les participations minoritaires 36 (5) 8 – – Revenu net imputable à IFC 445 1 483 1 018 1 328 1 579 BILAN CONSOLIDÉ, PRINCIPALES DONNÉES : Total, actif 87 548 84 130 77 525 75 761 68 490 Portefeuille de liquidités (hors produits dérivés) 39 475 33 738 31 237 29 721 24 517 Investissements 37 578 38 176 34 677 31 438 29 934 Emprunts en cours, avec prise en compte des variations de la juste valeur 51 265 49 481 44 869 44 665 38 211 Total capitaux propres 24 426 23 990 22 275 20 580 20 279 Dont Bénéfices non affectés mis en réserve 20 457 20 002 18 435 17 373 16 032 Bénéfices affectés mis en réserve 184 194 278 322 335 Capital social 2 566 2 502 2 403 2 372 2 369 Montants cumulés des autres composantes du revenu global (AOCI) 1 197 1 239 1 121 513 1 543 Participations minoritaires 22 53 38 – – 100 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC PRINCIPAUX RATIOS FINANCIERS 2015 2014 2013 2012 2011 RATIOS FINANCIERS a Rendement de l’actif moyen (base GAAP) b 0,5 % 1,8 % 1,3 % 1,8 % 2,4 % Rendement de l’actif moyen (base non-GAAP)c 1,3 % 1,8 % 0,9 % 2,8 % 1,8 % Rendement des capitaux propres moyens (base GAAP) d 1,8 % 6,4 % 4,8 % 6,5 % 8,2 % Rendement des capitaux propres moyens (base non-GAAP) e 4,6 % 6,5 % 3,1 % 9,9 % 6,0 % Ratio de liquidité globalf 81 % 78 % 77 % 77 % 83 % Niveau de liquidité des financements extérieurs 494 % 359 % 309 % 327 % 266 % Ratio d’endettementg 2,6:1 2,7:1 2,6:1 2,7:1 2,6:1 Total des provisions pour pertes sur prêts rapporté à l’ensemble du portefeuille décaisséh 7,5 % 6,9 % 7,2 % 6,6 % 6,6 % Mesure du capital : Montant total des ressources nécessaires (milliards d’USD)i 19,2 18,0 16,8 15,5 14,4 Montant total des ressources disponibles (milliards d’USD)j 22,6 21,6 20,5 19,2 17,9 Capital stratégiquek 3,4 3,6 3,8 3,7 3,6 Capital stratégique utilisablel 1,1 1,4 1,7 1,8 1,8 Capital stratégique utilisable en pourcentage des ressources totales disponibles 5 % 7 % 8 % 9 % 10 % a. Certains ratios financiers (voir ci-dessous) font abstraction des effets des plus-values ou des moins-values latentes au titre d’investissements, d’autres instruments financiers ne faisant pas l’objet de transactions, d’AOCI et de l’impact des entités à détenteurs de droits variables consolidées (EDDV). b. Revenu net pour l’exercice en pourcentage de la moyenne du total des actifs à la fin de l’exercice considéré et de l’exercice précédent. c. Le rendement de l’actif moyen est défini comme étant le revenu net annualisé faisant abstraction des plus-values ou des moins-values latentes au titre d’investissements comptabilisés à leur juste valeur, du revenu des EDDV consolidées et des plus-values ou moins-values nettes au titre d’instruments financiers ne faisant pas l’objet de transactions, en pourcentage des participations et des prêts décaissés (nets de toute provision), des liquidités (hors mises en pension) et d’autres actifs calculés selon la moyenne de l’exercice en cours et de l’exercice précédent. d. Revenu net pour l’exercice en pourcentage de la moyenne du total des capitaux propres (abstraction faite des paiements effectués au titre des souscriptions en cours) à la fin de l’exercice considéré et de l’exercice précédent. e. Le rendement des capitaux propres moyens est défini comme étant le revenu net annualisé faisant abstraction des plus-values ou des moins-values latentes au titre d’investissements comptabilisés à leur juste valeur, du revenu des EDDV consolidées et des plus-values ou moins-values nettes au titre d’instruments financiers ne faisant pas l’objet de transactions, en pourcentage du capital appelé et des bénéfices non distribués (avant certaines plus-values ou moins-values latentes et abstraction faite des affectations cumulatives pas encore imputées) calculés selon la moyenne de l’exercice en cours et de l’exercice précédent. f. Selon la politique globale d’IFC en matière de liquidité, la somme des disponibilités de la Société et de ses emprunts non retirés auprès de la Banque mondiale ne doit pas représenter, à tout moment, moins de 45 % de ses besoins estimés de financement nets pour les trois prochains exercices (fourchette cible : 65-95 %). g. Le ratio de levier financier (ou « ratio d’endettement ») est défini comme étant le nombre de fois que la somme de l’encours des emprunts et de l’encours des garanties couvre le capital libéré et les bénéfices accumulés (nets du montant des affectations sur les bénéfices mis en réserve et de certaines plus-values/moins-values latentes). h. Le ratio entre les réserves totales pour pertes sur prêt et le portefeuille total de prêts décaissés est défini comme étant les réserves pour pertes sur prêts exprimées en pourcentage du portefeuille total des prêts décaissés. i. Le capital minimum requis pour maintenir la note AAA d’IFC. Il correspond à l’agrégation des normes de capital économique basées sur les risques pour chaque classe d’actifs au sein de la Société. j. Le capital libéré augmenté des bénéfices mis en réserve, nets des bénéfices affectés mis en réserve, plus provisions générales et spécifiques pour pertes sur les prêts. Indique le niveau de ressources disponibles compte tenu des normes de capital économique d’IFC basées sur les risques. k. Le montant total des ressources disponibles moins le total des ressources requises. l. 90 % du total des ressources disponibles moins le total des ressources requises. RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 101 ENGAGEMENTS FINANCEMENTS À LONG TERME ET RESSOURCES MOBILISÉES EX. 15 EX. 14 DURANT LES EXERCICES 15 ET 14 (EN MILLIONS DE DOLLARS) Durant l’exercice  15, les financements à long terme se sont montés à 10  539 millions de dollars, contre 9  967 millions de Total des financements à long terme et ressources mobilisées1 17 672 15 110 dollars pour l’exercice 14, tandis que les ressources mobilisées ont atteint 7  133  millions de dollars contre 5  143  millions de FINANCEMENTS À LONG TERME dollars pour l’exercice 14, soit une augmentation totale de 17 %. Prêts 7 019 7 327 Participations 3 187 2 324 Par ailleurs, le montant moyen du solde des financements à Garanties 273 286 court terme était de 2  837  millions de dollars au 30 juin 2015 Gestion des risques des clients 60 30 contre 3 006 millions de dollars au 30 juin 2014. Total des financements à long terme 10 539 9 967 L’expression « ressources mobilisées » désigne les financements provenant d’entités autres qu’IFC mis à la disposition des clients RESSOURCES MOBILISÉES grâce à la participation directe de la Société à la mobilisation Participations aux prêts, prêts parallèles et autres mobilisations des ressources. IFC finance seulement une partie — pas plus Participations aux prêts 1 853 2 043 de 25 % en général — du coût des projets. Les projets financés Prêts parallèles 1 522 730 par IFC nécessitent donc tous la participation de partenaires Programme de portefeuille de prêts conjoints 818 320 financiers. IFC mobilise les financements de ce type auprès du Autre mobilisations 881 606 secteur privé grâce aux instruments mentionnés dans le tableau Total des participations aux prêts, prêts parallèles et autres mobilisations 5 074 3 699 ci-contre. AMC Fonds de recapitalisation, créances subordonnées 150 516 Fonds ALAC 86 84 Fonds catalyseurs 66 75 Fonds de recapitalisation, participations 3 7 Fonds de recapitalisation des banques russes – 2 Fonds mondial pour l’infrastructure (GIF) 226 146 Investissements GIF conjoints 230 – Total AMC 761 830 AUTRES INITIATIVES Programme mondial de liquidité pour le commerce et 750 500 Programme de financement des produits de base essentiels Partenariats public-privé 548 114 Total des autres initiatives 1 298 614 Montant total des ressources mobilisées 7 133 5 143 1. Les engagements en titres de créance sont inclus dans les prêts et les prises de participation en fonction de leurs principales caractéristiques. 102 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC LES ACTIVITÉS DES FONDS GÉRÉS PAR AMC, COMPARAISON EX. 15/EX. 14 (EN MILLIONS DE DOLLARS SAUF INDICATION CONTRAIRE) : AU 30 JUIN 2015 POUR L’EXERCICE CLOS LE 30 JUIN 2015 DÉCAISSEMENT DES INVESTISSEURS EN FAVEUR TOTAL DES ACTIFS GÉRÉS DU FONDS PROVENANT PROVENANT DÉCAISSEMENTS PROVENANT D’AUTRES PROVENANT D’AUTRES DÉCAISSEMENTS DU FONDS TOTAL D’IFC INVESTISSEURS D’IFC INVESTISSEURS DU FONDS (NOMBRE)* Fonds de recapitalisation, participations 1 275 775 500 6 4 8 1 Fonds de recapitalisation, 1 725 225 1 500 29 196 254 4 créances subordonnées Fonds ALAC 1 000 200 800 29 112 94 7 Fonds de recapitalisation pour l’Afrique 182 – 182 – 3 – – Fonds de recapitalisation 550 250 300 5 5 – – des banques russes Fonds catalyseur 418 75 343 9 41 36 46 Fonds mondial pour l’infrastructure** 1 430 200 1 230 27 298 293 7 Fonds Chine-Mexique 1 200 – 1 200 – 6 – – Fonds pour la croissance des 344 150 194 – – – – institutions financières (FIG Fund) Fonds mondial des fonds pour 406 81 325 – – – – les marchés émergents (GEM FOF) Total 8 530 1 956 6 574 105 665 685 65   * Il se peut que le nombre des décaissements inclue plusieurs décaissements destinés à une seule entreprise ou un seul fonds dans laquelle ou lequel IFC investit. ** Inclut un fonds d’investissements conjoints géré par AMC au nom des commanditaires du Fonds. AU 30 JUIN 2014 POUR L’EXERCICE CLOS LE 30 JUIN 2014 DÉCAISSEMENT DES INVESTISSEURS EN FAVEUR TOTAL DES ACTIFS GÉRÉS DU FONDS PROVENANT PROVENANT DÉCAISSEMENTS PROVENANT D’AUTRES PROVENANT D’AUTRES DÉCAISSEMENTS DU FONDS TOTAL D’IFC INVESTISSEURS D’IFC INVESTISSEURS DU FONDS (NOMBRE)* Fonds de recapitalisation, participations 1 275 775 500 8 5 21 3 Fonds de recapitalisation, 1 725 225 1 500 77 514 544 8 créances subordonnées Fonds ALAC 1 000 200 800 21 83 89 9 Fonds de recapitalisation pour l’Afrique 182 – 182 – 3 – – Fonds de recapitalisation 550 250 300 9 10 4 2 des banques russes Fonds catalyseur 418 75 343 3 15 12 17 Fonds mondial pour l’infrastructure 1 200 200 1 000 32 165 172 6 Fonds Chine-Mexique – – – – – – – Fonds pour la croissance des – – – – – – – institutions financières (FIG Fund) Fonds mondial des fonds pour – – – – – – – les marchés émergents (GEM FOF) Total 6 350 1 725 4 625 150 795 842 45   * Il se peut que le nombre des décaissements inclue plusieurs décaissements destinés à une seule entreprise ou un seul fonds dans laquelle ou lequel IFC investit. RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC 103 LETTRE AU CONSEIL DES GOUVERNEURS Le Conseil d’administration d’IFC a fait préparer ce rapport annuel conformément aux statuts de la Société. Jim Yong Kim, président d’IFC et de son Conseil d’administration, a soumis ce rapport ainsi que les états financiers vérifiés y afférents au Conseil des Gouverneurs. Les administrateurs constatent avec satisfaction que, durant l’exercice clos le 30 juin 2015, IFC a accru sa contribution à un développement durable par le biais de ses investissements dans le secteur privé et de ses services-conseil. 104 RAPPORT ANNUEL 2015 D’IFC RESTEZ EN CONTACT INTER NET ET MÉDIAS SOCIAUX Le site web d’IFC, www.ifc.org, présente des informations détaillées sur tous les aspects des activités de l’institution. Il indique comment contacter les bureaux de la Société dans le monde entier, diffuse des communiqués de presse et des articles, ainsi que des données sur l’évaluation des résultats et les documents publiés au sujet des investissements proposés, et expose les grands principes et directives qui régissent l’action d’IFC. La version en ligne du Rapport annuel 2015 d’IFC contient des documents PDF téléchargeables qui couvrent tous les points présentés dans ce volume ainsi que les versions en langue étrangère disponibles. Elle se trouve à l’adresse www.ifc.org/annualreport. Le site web fournit également de plus amples informations sur la poursuite d’une action durable, notamment un index de l’Initiative mondiale sur les rapports de performance. IFC EN LIGNE COLLABORATEURS Site web d’IFC Équipe du Rapport annuel d’IFC ifc.org Bruce Moats Directeur, Relations extérieures Rapport annuel et institutionnelles, ifc.org/Annual Report Groupe de la Banque mondiale Index des médias sociaux Lisa Kopp ifc.org/SocialMediaIndex Responsable, Gestion de la marque Facebook Joseph Rebello facebook.com/IFCwbg Rédacteur en chef Twitter Aaron Rosenberg twitter.com/IFC_org Chef, Relations publiques LinkedIn Bhattiprolu Murti on.ifc.org/ifcLinkedIn Conseiller de rédaction Katherine Klaben Scribd Consultante scribd.com/IFCpublications Traduction : Service de traduction YouTube et d’interprétation (GSDTI), youtube.com/IFCvideocasts Groupe de la Banque mondiale Instagram Conception : Addison IFC_org www.addison.com Impression :  Worth Higgins & Associates http://worthhiggins.com/ Photographies : Deuxième de couverture  :  Dakar Toll Page 2  :  Iwan Bagus Page 12 :  Kunihito Terawa/Getty Page 15 : Stockbyte/Getty Page 16 :  Christina Havis/EyeEm/Getty Page 19 :  John Burke/Getty Page 20 :  Iwan Bagus Page 21 :  Iwan Bagus Page 29 :  View Stock/Getty Page 31 :  Shots Studio/Shutterstock Page 32 :  Anna Koblanck/IFC Page 33 :  Dilip Banerjee/IFC Page 34 :  Mohamed Essa/IFC Page 37 :  Guiseppe Franchini/Banque mondiale Page 38 :  Anna Koblanck/IFC Page 39 :  Thomas Nybo Page 41 :  Upasana Dahal Page 42 :  Eddie Gerald/Getty Page 45 :  Rafael Pérez-Pire Angulo Page 46 :  Danilo Pinzon/Banque mondiale Page 49 :  Sarah Karim Page 50 :  Ric Francis Page 52 :  Salahaldeen Nadir/Banque mondiale Page 55 :  Sayantoni Palchoudhuri/IFC Page 56 :  MHeiderich Photography Page 83 :  Groupe de la Banque mondiale /esasjɛl / CRÉER DES OPPORTUNITÉS LÀ OÙ ELLES FONT LE PLUS DÉFAUT 2121 PENNSYLVANIA AVENUE, NW WASHINGTON, DC 20433, ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE 202 473 3800 ifc.org