23977 Bu e s m Findings lle e i l tin l l e d' u r e in s p fo rm r a t i at q u io e s n su Région Afrique · Numéro 72 · Janvier 2002 r Le Bulletin d’information sur les meilleures pratiques présente les résultats opérationnels des analyses économiques et sectorielles réalisées par la Banque mondiale et les gouvernements membres dans la Région Afrique. Ce bulletin est une publication mensuelle du Centre pour la gestion de l’information et de la connaissance (Knowledge and Learning Center) Tanzanie : Gestion des Ressources Forestières Pendant les années 70 et 80 en Tanzanie, il y avait une perception répandue, bien qu’un peu étroite et inexacte, que les taux élevés et accélérés de déforestation dans certaines zones étaient principalement dus à la demande en bois de chauffe et de construction. Afin d’aborder le secteur d’une façon plus globale et stratégique, le gouvernement lança le Plan d’Action pour la Conservation forestière en Tanzanie qui couvrait la période 1990/1 –2007/8. Le Projet de Gestion des Ressources Forestières de la Tanzanie (FRMP — 1992–99) appuyé par la Banque mondiale fut formulé pour mettre en œuvre ce Plan d’Action et pour améliorer d’une manière générale la gestion des forêts en Tanzanie. Le projet visait, dans un premier temps, à renforcer les institutions responsables de l’élaboration des politiques forestières et foncières, ainsi que des services forestiers régionaux et de district dans certaines zones choisies. Impact sur le terrain • Le Centre d’Information sur les Ressources naturelles de la Tanzanie soutenu par le projet cartographia entièrement le couvert végétal de la Tanzanie. Une série d’études de politique, y compris des meilleures pratiques dans le secteur de l’exploitation forestière, une évaluation du financement à long terme des activités d’exploitation forestière, et les documents sur la propriété et l’administration foncière, furent préparés pour aider à l’élaboration de nouvelles politiques foncières et d’exploitation des forêts. La demande des services du Centre (par exemple, collecte et analyse de données) est en augmentation, et ses prestations l’ont rendu pratiquement autosuffisant. • La compétence technique de la Division Sylviculture et Apiculture (FBD), particulièrement dans la surveil- lance de la collecte des redevances, a été renforcée. Le nouveau système de collecte des redevances introduit par les services régionaux des forêts a comblé plusieurs lacunes du système et a eu comme conséquence un accroissement des revenus. Dans les quatre régions pilotes deTabora, Shinyanga, Singida et Mwanza, les revenus ont augmenté de Tshs. 90,72 millions à Tshs. 227,86 millions en 1996, puis à Tshs. 299,17 millions en 1998. Le gouvernement et la Banque continuent à tout faire pour concevoir un système amélioré qui s’appuiera sur cet effort positif mais relativement modeste. • L’étude sur les meilleures pratiques a conduit à des idées novatrices, telles que la participation des communautés locales à la gestion des terres publiques et du secteur privé dans la gestion des plantations. Les résultats de l’étude ont été incorporées dans la nouvelle politique d’exploitation des forêts et reflétées dans le cadre plus large des politiques. Pour de plus amples informations à ce sujet, prière de contacter P.C. Mohan, Bureau J5-171, Knowledge, Management and Learning Center, World Bank, 1818 H Street NW, Washington D.C., 20433. Tel. (202) 473-4114 ou e-mail à : pmohan@worldbank.org • Le processus de l’administration foncière a été amélioré par le développement d’un système informatisé de gestion des données. A la fin du projet, environ 45.000 enregistrements ou environ 18 pour cent du total, avaient été saisis. • Dans les onze régions où la délimitation, le levé des terres villageoises, et l’établissement d’un titre ont été effectués, 3.560 villages ont été délimités (avec la participation des villageois) et le levé de 1.820 villages effectué. Il a été délivré aux Conseils de village un certificat administratif (plutôt qu’un titre) décrivant les frontières, avec une carte de délimitation, de leurs villages respectifs. • L’appui fourni aux encadreurs villageois a eu pour conséquence la création de 9.600 pépinières et la production de 9,6 millions de jeunes plants (soit environ 104 pour cent de l’objectif préconisé). Le projet a touché environ 37.600 ménages et formé plus de 11.000 agriculteurs et maîtres d’école. • Deux des initiatives relativement peu usuelles soutenues avaient trait au (a) renforcement de la pratique traditionnelle de mise à part de réserves pour une utilisation ultérieure ou en cas d’urgence. A l’origine appliquée aux zones de pâturage, ngitiri, cette pratique a été étendue aux poches résiduelles de terres boisées; et (b) au partage avec les communautés, des avantages et des responsabilités de gestion des réserves forestières du gouvernement à travers une gestion conjointe des forêts. • Une des réalisations importantes du projet, et non prévue à l’évaluation, était l’introduction de foyers améliorés. Environ 10.500 foyers furent construits et installés dans les ménages. La méthode de vulgarisation est axée sur la formation des femmes à la construction et à l’installation des foyers — ces femmes forment ensuite d’autres femmes. Les études menées indiquent que les foyers améliorés font économiser environ 50 pour cent de bois de chauffe comparé aux foyers traditionnels. Les leçons apprises • Travailler avec les clients à la base (les villageois dans le cas présent) en tant que gardiens logiques à long terme des ressources forestières, et à peu de frais pour le gouvernement, vaut l’effort fait pour aider à atteindre ces résultats. • La participation des communautés peut conduire à une amélioration perceptible de l’état des réserves, et à une nette réduction des menaces auxquelles elles font face. Le fait de s’appuyer sur les pratiques traditionnelles aide à ancrer plus fermement cette initiative. • La participation de la communauté à la délimitation et au levé des terres du village est rentable et a pour résultat de réduire les litiges futurs. • L’identification et la préparation des projets sont grandement avantagées lorsqu’elles sont liées à un plan stratégique de plus long terme, par exemple, le Plan d’Action pour la Conservation forestière en Tanzanie. • Avoir une structure institutionnelle décentralisée sans des mécanismes adéquats de supervision technique, administrative et de gestion est contre-productive. • Inclure les services d’expertise dans de grands contrats globaux peut souvent mener au recrutement de consultants incompétents. La performance qui en résulte est difficile et coûteuse à rectifier. Cet Infobrief a été en grande partie tiré du numéro 19624 du Implementation Completion Report. Pour plus d’information, veuillez écrire par E-mail à l’adresse: pdewees@worldbank.org Les personnes accédant au site Web externe de la Banque peuvent obtenir plus d’informations sur les Forêts en cliquant sur Development Topics, puis sur Rural Development and Agriculture. Le personnel de la Banque peut accéder au même site en cliquant sur Sectors, puis sur Rural Development and Agriculture.