86411 Données de l’élevage : Les sources principales des données liées à l’élevage utilisées par les acteurs sont : le qu’en disent les acteurs Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche (MAAIF). Presque 56 % des répondants en Ouganda ? utilisent les données de la MAAIF, 43 % utilisent En Ouganda, le Projet pour l’innovation des celles de l’UBOS et le même pourcentage se données de l’élevage a réalisé, parmi les sert des données des autorités acteurs de l’élevage, une enquête en ligne sur gouvernementales locales. En effet, ces les données. L’objectif de cette enquête était institutions sont les uniques collecteurs et de comprendre les utilisations et fournisseurs réguliers de données liées à préoccupations liées aux données et aux l’élevage en Ouganda. Une part significative indicateurs disponibles sur l’élevage. des acteurs (43 %) collectent directement leurs propres données alors que seulement deux Le questionnaire à choix multiple a été proposé répondants font appel aux données rassemblées à 189 acteurs. Cinquante-sept d’entre eux (ou par le secteur privé. Ces résultats indiquent environ 30 %) y ont répondu. Soixante-dix pour que la diffusion et la collecte des données sur cent des répondants viennent du secteur public, l’élevage en Ouganda – comme dans d’autres ce qui comprend les gouvernements locaux, les pays en voie de développement – sont des ministères nationaux, le Bureau des statistiques activités qui relèvent principalement du de l’Ouganda (UBOS) et les instituts secteur public. universitaires et de recherche. Vingt-cinq pour cent viennent du secteur privé, par exemple, l’Union coopérative des producteurs de viande Type de données de l’élevage Innovation pour les données de l’élevage en Afrique - Communiqué de l’Ouganda et la Vet-Co Limited. Cinq pour Les acteurs utilisent diverses données, comme cent des réponses proviennent des organisations le graphique ci-dessous l’indique. internationales et des ONG. Types of livestock data / indicators most used L’offre et la demande des by livestock stakeholders 100% données sur l’élevage % of data users 75% 50% La plupart des répondants (75 %) sont des 25% usagers et des fournisseurs des données 0% sur l’élevage. Les autres vingt-quatre inventory Poverty data Livestock trade consumption production Livestock breeds Animal feed Animal diseases Livestock Livestock Meat / milk pour cent, ce qui inclut les chercheurs et les ONG, ainsi que l’Administration du développement laitier, ne sont que des utilisateurs de ces données. Seul, l’UBOS, ne fait que fournir les données, c’est-à- dire qu’il ne fait que collecter et diffuser des données sur l’élevage. Chiffres pour l’amélioration des moyens de subsistance www.africalivestockdata.org Plus de 90 % des répondants utilisent des ressources animales du MAAIF, source données relatives aux inventaires sur l’élevage inestimable de données liées à l’élevage - et 28 et la production animale. Ensuite ils utilisent les % pour la recherche et l’analyse. Peu d’acteurs données concernant les races et la (<15 %) utilisent ces données pour le suivi et consommation de produits d’origine animale et l’évaluation. enfin celles relatives à la santé animale et aux maladies. D’autre part, seulement la moitié / Qualité des données de l’élevage moins de la moitié des répondants s’intéressent aux indicateurs de pauvreté et aux statistiques La plupart des acteurs concernés par les commerciales. Ces résultats soulignent le données liées à l’élevage (c’est-à-dire 44 % des manque de données pour les acteurs concernés répondants) constatent que la qualité des par les données de l’élevage. Plus données disponibles est adéquate. Trente- particulièrement, il n’existe pas de données quatre pour cent des répondants prétendent disponibles pour bien cibler les investissements que les données disponibles liées à l’élevage (du secteur public et privé) dans le secteur de sont de bonne qualité. Seulement une minorité l’élevage et destinés aux plus pauvres. Ces deux d’acteurs (18 %) les considèrent pauvres ou facteurs permettraient à l’élevage d’être mieux nulles. pris en compte dans la Plan d’investissement et la Stratégie de développement du secteur agricole 2010/11 – 2014/15. Overall quality of livestock data as Presque 88 % des répondants utilisent des perceived by stakeholders données au niveau du district, fournies par les Percent of respondents 50 gouvernements locaux. Ensuite, ils utilisent (79 40 %) les données nationales diffusées par l’UBOS 30 ou le MAAIF. Environ 71 % des répondants utilisent les données locales sur les ménages, 20 pour la plupart produites par l’UBOS, par 10 exemple par l’intermédiaire de l’administration 0 de l’enquête nationale par panel. Excellent Good Fair Poor Very Poor La plupart des données sont annuelles, mais il en existe des trimestrielles et des mensuelles. Ces résultats contredisent plusieurs documents Très peu de répondants utilisent des données officiels d’origine gouvernementale et autres. quotidiennes ou hebdomadaires liées à Par exemple, le Plan stratégie statistique du l’élevage. secteur agricole en Ouganda 2007/2011 (ASSPS) constate que « la qualité des données existantes a été mise en cause par les utilisateurs, car souvent inexacte et incomplète » ; […] « Le Utilisations des données de système national de statistiques agricoles n’est l’élevage pas en mesure de répondre à la demande de statistiques agricoles et alimentaires. Les unités Les acteurs font usage des données pour une responsables manquent de budget, de personnel variété de buts : la définition de leur bien formé et, l’infrastructure matérielle et programme de travail et de leur budget ; la informatique n’est pas adaptée ». rédaction de rapports annuels et trimestriels ; la recherche et l’analyse ; la formulation d’une Lors d’une rencontre d’acteurs concernés par politique ; la formulation d’un projet ; et pour les données de l’élevage, organisée par le justifier leur propos. Projet pour l’innovation des données de l’élevage en 2010, les participants ont conclu Il est étonnant que bien que plus de 70 % des «qu’en Ouganda, il existe des faiblesses répondants viennent du secteur public, moins significatives quant aux données de l’élevage, de 20 % des acteurs concernés par les données en raison de données manquantes ou sur l’élevage utilisent ces données pour inadaptées. Cependant, une communication formuler les projets et les politiques. Les difficile et peu cohérente entre les utilisateurs données sur l’élevage sont principalement et les fournisseurs de données constitue aussi utilisées à la rédaction de rapports (38 %) - par une faiblesse importante. exemple le rapport annuel de la Direction des Chiffres pour l’amélioration des moyens de subsistance www.africalivestockdata.org Même si la perception de la qualité des données disponibles liées à l’élevage diffère, il n’y a pas de doute que les données actuelles sont inadaptées à la formulation des investissements destinés aux pauvres, dans le secteur de l’élevage. En fait, de l’information disponible, mais limitée, concernant le rôle de l’élevage dans l’économie des ménages existe. C’est une condition préalable à l’identification des interventions qui motivent les éleveurs démunis à renforcer leur production et leur productivité et à échapper à la pauvreté. Perspectives Le MAAIF et le Projet pour l’innovation des données sur l’élevage en Afrique collaborent avec l’UBOS et le Projet de l’Étude sur la mesure des niveaux de vie de la Banque mondiale (EMNV-ISA) pour s’assurer que l’élevage sera justement pris en compte lors de la prochaine enquête nationale par panel (NPS). La NPS est constituée de questionnaires sur divers thèmes qui sont proposés à un échantillon représentatif de ménages. Le but est de collecter des données pertinentes afin de mesurer le bien-être / la pauvreté, s’interroger sur les causalités entre le niveau de subsistance, les caractéristiques et les actifs du ménage – y compris la possession d’animaux – et simuler l’impact des investissements alternatifs. Les usagers attendent un nouvel ensemble de données de la NPS, y compris des données liées à l’élevage, disponibles gratuitement pour l’analyse du second semestre de 2012. Pour toute information supplémentaire, consultez : www.africalivestock.data.org Ou contactez : Joseph Sserugga, Responsable du Système d’information, Département des Ressources animales, MAAIF, jsserugga@yahoo.com Ugo Pica-Ciamarra, Économiste spécialiste de l’élevage, FAO ugo.picaciamarra@fao.org Chiffres pour l’amélioration des moyens de subsistance www.africalivestockdata.org