E4174 v2 REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE Union – Discipline - Travail MINISTERE DE L’AGRICULTURE __________________________________________________________________________________ PROJET D’APPUI AU SECTEUR DE L’AGRICULTURE DE CÔTE D’IVOIRE (PSAC) PLAN DE GESTION DES PESTES ET PESTICIDES RAPPORT FINAL1 Octobre 2012 1 - Preparé par Dr ETIEN N’Dah, Consultant environnementaliste 1 SOMMAIRE LISTE DES ACRONYMES .................................................................................................... 4 RESUME EXECUTIF ............................................................................................................ 5 1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION...................................................................................... 7 2. ANALYSE DU CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL DES PESTICIDES ............... 9 2.1 Cadre juridique ......................................................................................................................... 9 2.2 Cadre institutionnel ............................................................................................................... 10 2.3 Lutte antiparasitaire ................................................................................................................. 12 3. PROBLEMATIQUE ACTUELLE DE LA GESTION DES PESTICIDES EN CÔTE D’IVOIRE ....................................................................................................................14 3.1 Homologation des pesticides et réglementation de la filière ............................................. 14 3.2 Fabrication, stockage sur les sites de fabrication ............................................................... 14 3.3 Distribution, utilisation des pesticides ................................................................................... 14 3.4 Méconnaissance des produits utilisés .................................................................................. 15 3.5 Problèmes sanitaires et environnementaux dus aux pesticides ....................................... 15 4. PLAN D’ACTIONS DE GESTION DES PESTICIDES ......................................................18 Tableau 3: Problèmes et solutions....................................................................................18 4.1. Renforcement des capacités................................................................................................. 19 4.2 Modalités proposées pour l’utilisation des pesticides dans le cadre du projet ............... 23 4.3. Planification du Plan d’Action ................................................................................................ 24 5. SUIVI - EVALUATION DU PLAN DE GESTION DES PESTES ET PESTICIDES ............26 5.1. Outils et instruments de suivi ................................................................................................ 26 5.2. Activités de suivi ...................................................................................................................... 26 5.3. Institutions de Suivi/Evaluation ............................................................................................. 26 5.4. Indicateurs de suivi ................................................................................................................. 27 6. BUDGET DU PLAN DE GESTION DES PESTES ET PESTICIDES ................................28 2 CONCLUSION -PERSPECTIVES ........................................................................................29 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................30 ANNEXES 31 ANNEXE 1 : LISTE DES PERSONNES RENCONTREES ...............................................32 ANNEXE II : Pesticides non homologués utilisés dans la culture du coton dans la région de Korhogo (Côte d’Ivoire).....................................................................................34 ANNEXE III : Produits homologués utilisés en culture cotonnière dans le Nord de la Côte d’Ivoire 36 ANNEXE IV : PESTICIDES UTILISES DANS LES FILIERES DU PSAC ..........................37 3 LISTE DES ACRONYMES ANDE : Agence Nationale De l’Environnement ANADER : Agence Nationale d'Appui au Développement Rural CFA : Communauté Financière d’Afrique CIAPOL : Centre Ivoirien Anti Pollution CNRA : Centre National de Recherche Agronomique DPVQ : Direction de la Protection des Végétaux et de la Qualité DSRP : Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté ECOWAP : Politique Agricole de la CEDEAO FAO : Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation FENACOPAH-CI : Fédération Nationale des Coopératives des planteurs de palmier à huile de Côte d'Ivoire IITA : Institut International d’Agriculture Tropicale FIRCA : Fonds Interprofessionnel pour la recherche et le Conseil Agricole IRHO : Institut de Recherche pour les huiles et Oléagineux LANADA : Laboratoire National d’Appui au Développement Agricole LANEMA : Laboratoire National d’Essai de Qualité de Métrologie et d’Analyse MINAGRI : Ministère de l’Agriculture MINEDD : Ministère de l'Environnement et du Développement Durable MINEF : Ministère des Eaux et Forêts OPA ; Organisation Professionnelle Agricole PALM-CI : Entreprise industrielle de la première transformation d’huile de palme PGPP : Plan de Gestion des Pestes et Pesticides PNIA : Programme National d’Investissement Agricole PSAC : Projet d’Appui au Secteur Agricole 4 RESUME EXECUTIF Le présent document de Plan de Gestion des Pestes et Pesticides (PGPP) a été réalisé dans le cadre des études préalables à la mise en œuvre du Projet d’Appui au Secteur Agricole (PSAC). L’objectif est de proposer des mesures et actions d’accompagnement, susceptibles, tout en préservant les acquis positifs, de réduire les effets négatifs pouvant être générés lors de la mise en œuvre du PSAC par un accroissement de l’utilisation des pesticides en particulier, et des produits phytosanitaires en général sur l’homme, les animaux, et l’environnement. Parmi les causes importantes de faible productivité agricole en Côte d’Ivoire, figurent les parasites, ravageurs et ennemis des cultures, des denrées stockées, et des animaux. Les pratiques actuellement proposées par les services d’encadrement vont de l’utilisation des variétés tolérantes ou résistantes aux pulvérisations manuelles, motorisées ou aériennes de pesticides. Des méthodes culturales et mécaniques sont également couramment utilisées par les paysans. Sur le plan législatif, la protection phytosanitaire en Côte d’Ivoire est régie par L’arrêté N° 159/MINAGRA du 21 juin 2004 interdisant 67 matières actives qui interviennent dans la fabrication des produits phytopharmaceutiques employés dans l’agriculture ainsi que le décret 89-02 du 04 janvier 1989 relatif à l’agrément de la fabrication, la vente et l’utilisation des pesticides en Côte d’Ivoire. Ce dispositif réglementaire porte sur la protection sanitaire des végétaux et produits végétaux, par la prévention et la lutte contre les organismes nuisibles tant au niveau de leur introduction qu’à celui de leur propagation sur le territoire national, en vue de sauvegarder et de garantir un environnement physique et naturel satisfaisant propice à un développement durable. Cependant, malgré ces dispositions réglementaires, la protection de l’environnement et de la santé humaine est encore loin de rentrer dans les pratiques quotidiennes des producteurs. Dans la plupart des cas, la sensibilisation et l’information de ces derniers sur les dangers liés à l’utilisation non responsable des pesticides restent encore très faible. La grande majorité des producteurs considèrent encore la lutte chimique comme seule méthode de prévention contre les ravageurs et parasites. Cependant, l’insuffisance de sensibilisation et de formation des acteurs de la chaine des pesticides, elle-même consécutive à l’insuffisance quantitative des structures d’encadrement spécialisées sur le terrain ainsi qu’à la faiblesse des capacités d’intervention de celles qui existent ont pour corollaire une faible maitrise des approches de gestion des pestes et pesticides par la majorité des producteurs, ainsi qu’une faible connaissance des risques liés à l’utilisation non responsable des produits phytosanitaires. Il est donc loisible d’affirmer que dans toute la chaine de l’utilisation des pesticides, il en résulte une prédominance des pratiques inappropriées, sources d’intoxication chronique et aigue des utilisateurs eux-mêmes, des consommateurs et de pollution de l’environnement. Lors de la mise en œuvre du PSAC, il s’avère important d’accorder une attention particulière aux aspects liés : (i) à l’information, la sensibilisation, le renforcement des capacités des divers intervenants des filières concernées sur les méthodes d’utilisation responsable et efficace des produits phytosanitaires en général, et les approches de gestion des pestes et pesticides en particulier, (ii) aux appuis en équipement et infrastructures appropriées, (iii) à l’amélioration de certaines dispositions réglementaires sur les plans et phytosanitaires. En vue de s’assurer de la mise en œuvre effective des mesures identifiées ci-dessus, les actions relatives à la gestion des pestes et pesticides devront être inclus dans les sous 5 projets à soumettre au financement du PSAC et leurs pertinences par rapport aux soucis de réduction des risques, de protection des êtres humains, des animaux et de l’environnement feront partie des critères de sélection. Ces plans devront inclure les activités de renforcement des capacités techniques des bénéficiaires du sous projet, d’acquisition des infrastructures et d’équipement adéquat, dans les conditions financières prévues par le PSAC pour chacun des volets y relatifs. Le PSAC devra promouvoir les relations contractuelles de partenariat entre les bénéficiaires des sous projets d’une part, les professionnels de la filière des pesticides (UNIPHYTO) d’autre part, en vu d’assurer i) la qualité et l’utilisation appropriée des produits phytosanitaire acquis par les bénéficiaires, ii) la collecte et la destruction des emballages et contenants vides éventuellement. Dans le cadre du PSAC, les orientations relatives à la gestion des pestes et pesticides seront basées sur l’approche préconisée pour la maitrise des ravageurs et parasites. Pour chaque filière, un aperçu des protocoles préconisés dans le cadre du projet, les pesticides recommandés et la motivation du choix de ces derniers sont proposés dans le document. Il convient de signaler que les pesticides recommandés sont sélectionnés de la liste des produits phytosanitaires approuvés par l’OMS et homologués en Côte d’Ivoire. Quand en ce qui concerne le dispositif de suivi et d’évaluation du PGPP, il est apparu judicieux de l’intégrer entièrement dans le dispositif global de suivi du PSAC, pour des raisons de cohérence et d’efficacité. Enfin, un plan d’actions détaillé pour la planification de la mise en œuvre de ces mesures et actions est proposé dans le document ; il indique les périodes et les indicateurs de vérification. Le budget de mise en œuvre de ce plan d’actions pour la gestion responsable des pesticides et produits phytosanitaires est évalué à 114.000.000 (Cent quatorze millions FCFA), soit 228.000 Dollars US. 6 1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION Le secteur agricole qui a été à l’origine de la forte croissance des années 60 et 70 occupe une place essentielle dans l’économie ivoirienne. Il représentait environ 33% du Produit Intérieur Brut, estimé à 9.2 milliards de dollars en 1993, 66% des recettes d’exportation et employait plus de deux tiers de la population active du pays. La population rurale représente de nos jours, 59% de la population totale. L’agriculture contribue pour 27% au PIB, emploie 2/3 de la population active et fournit avec le secteur agroindustriel 40% des recettes d’exportation. Le gouvernement, dans le plan directeur du développement agricole 1992 – 2015 adopté en juillet 1993, a défini les objectifs majeurs de la politique sectorielle agricole qui sont i) l’amélioration de la productivité et de la compétitive du secteur agricole, ii) la recherche de l’autosuffisance de la sécurité alimentaire, iii) la recherche des productions agricoles à la fois en terme de produits à mettre sur en marché et en terme d’activités au sein de l’ exploitation agricole, iv) la mise en valeur et l’exploitation de tous les potentiels dans le domaine des ressources animales, v) la réhabilitation patrimoine forestier. Ces objectifs majeurs du Gouvernement s’appuient en partie sur une modernisation des exploitations agricoles qui va s’accompagner d’une utilisation croissante des intrants agricoles dont les pesticides occupent une place de choix. En matière de diversification des produits agricoles, on a assisté ces dernières années à l’introduction et au développement de cultures relativement nouvelles comme l’hévéa et le palmier à huile ; dans le souci d’un développement équilibré des régions, des cultures comme le cotonnier ont été encouragées au Nord du pays où les conditions climatiques s’y prêtent. Cette diversification s’est accompagnée d’une utilisation croissante des produits phytosanitaires et une augmentation du coût de traitement à l’hectare plus rapide que celle des revenus agricoles, entrainant souvent, une dégradation des termes de l’échange, néfaste à la rentabilité des exploitations. En effet, La production agricole considérable a été réalisable en grande partie grâce à l’emploi excessif d’engrais et de pesticides chimiques, qui ont toutefois contribué à la pollution du sol, de l’eau et des sédiments. Les effets potentiellement nuisibles au long terme incluent la dégradation ou la détérioration de certains écosystèmes, et des sols et la propagation de maladies suite à l’ingestion de résidus chimiques dans les produits alimentaires. Malheureusement, l’utilisation des produits phytosanitaires, bien qu’actuellement indispensables pour la production agricole, peut avoir des effets nocifs sur l’environnement (hommes, animaux, oiseaux, sol, air, eau, etc.….). Ce problème devient considérable dans un pays où la population paysanne est en majorité analphabète et ignore les dangers d’une mauvaise manipulation de ces produits liés à l’absence totale de précautions de sécurité. En plus des cas de suicide par les pesticides, les accidents d’intoxication s’observent à travers le pays. En outre, les nombreuses études menées en Côte d’Ivoire sur les pestes des cultures justifient l’usage des pesticides pour contrôler, voire éradiquer, ces prédateurs des végétaux. Le Présent Plan de Gestion des Pestes et Pesticides (PGPP) est élaboré dans le cadre du Projet d’Appui au Développement Agricole (PSAC). Ce projet apportera un appui aux filières cacao, coton, anacarde, palmier à huile et hévéa. L’objectif ultime de ce Projet est d’apporter un appui institutionnel au Conseil du Café et de Cacao (CCC) et aux autres Organisations Professionnelles Agricoles (OPA). 7 La présente étude a consisté à i) faire une analyse documentaire, ii) organiser des entretiens individuels et collectifs avec les acteurs publics et privés impliqués directement et/ou indirectement dans la problématique dont il est question. Le document est divisé en cinq chapitres présentés ci-dessous : - le cadre institutionnel et règlementaire des pestes et pesticides. - la problématique actuelle de gestion des pesticides - le point des approches de gestion et expériences en cours - le plan d’action de lutte contre les principales pestes agricoles - le suivi – évaluation de la mise en œuvre du plan proposé et, - le budget prévisionnel lié aux activités proposées. 8 2. ANALYSE DU CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL DES PESTICIDES 2.1 Cadre juridique 2.1.1 Instruments juridiques nationaux La Côte d'Ivoire dispose d'une législation relativement importante dans le domaine de la gestion des produits chimiques, en particulier dans la gestion des pesticides. Il s’agit, entre autres de :  La constitution ivoirienne de 2000 à son article 19 ;  L’arrêté N° 159/MINAGRA du 21 juin 2004 interdisant 67 matières actives qui interviennent dans la fabrication des produits phytopharmaceutiques employés dans l’agriculture ;  La loi 98 755 du 23 décembre 1998 portant Code de l’eau qui vise à assurer la protection de l’eau contre toute forme de pollution ;  La loi 98 651 du 7 juillet 1998 portant protection de la santé publique et de - 32 - l’environnement contre les effets des déchets industriels, toxiques et nucléaires et des substances nocives ;  Le décret 97 - 678 du 03 décembre 1997 portant protection de l’environnement marin et lagunaire contre la pollution ;  Le code de l'environnement du 3 octobre 1996 ;  La loi 96 553 du 18 juillet 1996 portant code minier qui vise, entre autres, une utilisation rationnelle des produits chimiques notamment du mercure ;  Le décret 90-1170 du 10 octobre 1990 modifiant le décret 61-381 du 1er décembre 1961 fixant les modalités de fonctionnement du contrôle, du conditionnement des produits agricoles à l’exportation ;  Le décret 89-02 du 04 janvier 1989 relatif à l’agrément de la fabrication, la vente et l’utilisation des pesticides en Côte d’Ivoire ;  Le code pénal en ses articles 328, 429, 433 et 434 sanctionne la pollution par les produits chimiques et les déchets dangereux ;  Le Code du travail qui vise la sécurité chimique des travailleurs dans les usines ;  Le décret 67-321 du 21 juillet 1967 qui vise la sécurité chimique des travailleurs dans les usines en application du code du travail. 2.1.2 Instruments juridiques internationaux La Côte d’Ivoire a signé et ratifié plusieurs conventions internationales liées aux produits chimiques. Ces conventions sont présentées ci-dessous. 9 Tableau 1 : Accords multilatéraux CONVENTIONS RATIFIEES N° Intitulé Date et lieu d’adoption de la Date d’adhésion de convention la Côte d’Ivoire 1 Convention concernant la Genève en 1971 21 février 1974 protection contre les risques d’intoxication dus au benzène. 2 Convention de Bamako sur Bamako le 31 janvier 1991 9 juin 1994 l’interdiction d’importer en Afrique des déchets dangereux et sur le contrôle des mouvements transfrontières et la gestion déchets dangereux produits en Afrique ; 3 Convention de Bâle sur le contrôle Bale le 22 mars 1989 9 juin 1994 des mouvements transfrontières des déchets dangereux et leur élimination ; 4 Convention sur les polluants 20 janvier 2004 Organiques Persistants (POPs) ; CONVENTION EN INSTANCE DE RATIFICATION 1 Convention de Rotterdam sur la Rotterdam le 10 septembre procédure de consentement 1998 préalable en connaissance de cause applicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux qui font l’objet d’un commerce international 2.2 Cadre institutionnel Au niveau de la filière, on distingue des acteurs étatiques, le secteur privé et les utilisateurs à travers leurs différentes organisations. Tous ces intervenants sont présentés ci-dessous. Par ailleurs, les avis des personnes ressources rencontrées au cours de la mission ont permis de se rendre compte du contexte réel dans lequel travaillent tous les acteurs des filières concernées par le PSAC (Annexe 1). 2.2.1 Utilisateurs des pesticides Ce sont les agriculteurs qui bénéficieront des actions de formation des initiatives nationales mises en place par l’Etat de Côte d’Ivoire. Ces agriculteurs sont composés essentiellement d’hommes, mais aussi de femmes et de jeunes dont la plupart sont des déscolarisés. 2.2.2 Distributeurs et transporteurs Les transporteurs sont impliqués dans la distribution des pesticides en Côte d’Ivoire. Généralement, ces acteurs particuliers sont analphabètes et se retrouvent dans le secteur en raison des bénéfices financiers qu’ils peuvent en tirer. 2.2.3 Direction de la Protection des Végétaux et de la Qualité (DPVQ) Intégrée au MINAGRI, cette Direction est chargée de la législation et de Réglementation et plus spécifiquement : 10 - De la mise en œuvre des moyens de protection et de lutte contre les m aladies, les plantes, insectes et autres animaux nuisibles ; - De l’inspection sanitaire des produits végétaux importés et exportés ; - De la gestion des accords et conventions phytosanitaires ; - Du contrôle de la qualité et du conditionnement des produits agricoles. L’Etat, à travers cette Direction, s’est donné les moyens d’une meilleure application de sa politique en matière d’utilisation rationnelle des pesticides. En effet, cette Direction, à travers son service agréments phytosanitaires et son service de police sanitaire, contrôle et saisit sur le terrain un produit n’ayant pas fait l’objet d’une homologation, et est en liaison directe avec les sociétés de développement utilisatrices des pesticides. Cette Direction du MINAGRI est représentée sur le terrain par des agents des Directions Régionales et Départementales de l‘Agriculture qui jouent un rôle de conseil auprès des paysans en matière d’utilisation des pesticides. 2.2.4 Laboratoires spécialisés Ce sont le LANADA, le LANEMA et le CIAPOL, autres agents de la filière, ces laboratoires interviennent selon des méthodologies différentes, dans la recherche de résidus et d’analyse des pesticides, à différents niveaux d’utilisation, dans les eaux, les sols et les végétaux. Mais, suite aux crises socio-politiques de ces dernières années, ces institutions ont perdu leur outil de travail. C’est particulièrement le cas du LANEMA et du CIAPOL situés en plein cœur de la dernière crise post-électorale sur le Boulevard de la Paix. 2.2.5 Instituts de recherche Ce sont le Centre National de Recherches Agronomiques (CNRA) et certains laboratoires des Universités de Cocody (UFR-Bioscence, UFR de Pharmacie), lde Bouaké (Centre d’Entomologie Médicale et Vétérinaire) et d’Abobo-Adjamé. Ces instituts de recherche interviennent dans la filière au niveau des études d’efficacité, de sélectivité et de résidus des produits phytosanitaires sur les plantes avant leur mise à marché. 2.2.6 Sociétés d’encadrement Les Sociétés d’Encadrement sont la CIDT, l’ANADER, la PALMCI, la SAPH qui interviennent parfois comme intermédiaires dans la distribution des produits auprès des paysans. 2.2.7 Organisations Professionnelles Agricoles (OPA) Ces OPA sont des regroupements de paysans en coopérative en vue de l’acquisition directe de pesticides auprès des fabricants. Ces organisations comprennent un certain nombre de parties prenantes présentées ci-dessous. 2.2.8 Sociétés de fabrication des produits phytosanitaires Les produits phytosanitaires commercialisés en Côte d’Ivoire sont soit importés, soit formulés ou conditionnés dans les unités de formulation de la CIBA et de la SOFACO présentes à Abidjan. 2.2.9 Revendeurs ou distributeurs Ce groupe constitue les intermédiaires entre les sociétés de fabrication et les utilisateurs que sont les paysans, maillon très important dans la filière du fait de leur rôle dans le transport des produits phytosanitaires, jusque dans les villages. 11 2.2.10 Professionnelles de la filière Ils sont regroupés au sein du groupement dénommé Union de la Profession Phytosanitaire (UNIPHYTO). UNIPHYTO regroupe actuellement des membres qui sont soit des filiales de multinationales (RHONE-POULENC), soit des distributeurs nationaux (AGRICHIM, DISTRICHIM, CHIMAGRI, CHIMIVOIRE). UNIPHYTO et une chambre syndicale qui a pour objectif de mettre en œuvre le code de conduite de la FAO. Dans le contexte de la législation ivoirienne, elle constitue un groupe professionnel efficace auprès des autorités administratives et politiques. UNIPHYTO est considérée par l’Administration publique comme le seul interlocuteur au niveau de la profession phytosanitaire. A terme, les GVC et Union des GVC sont appelés à se substituer aux Sociétés de développement dans la distribution, et deviendront des acteurs privilégiés de la filière. 2.2.11 Comité Pesticides Le comité pesticide est un organe d’homologation des pesticides et est composé de représentants de plusieurs Ministères Techniques que sont la Recherche scientifique, la Santé, l’Environnement, le Commerce, Industrie, l’Intérieur, l’Economie et Finances. 2.3 Lutte antiparasitaire La lutte antiparasitaire repose sur la Directive Opérationnelle OP 4.09 de la Banque Mondiale. L’objectif de ce programme, intégré aux activités des institutions, est de : (i) promouvoir l’utilisation du contrôle biologique ou environnemental et réduire la dépendance sur les pesticides chimiques d’origine synthétique ; (ii) renforcer les capacités réglementaires et institutionnelles pour promouvoir et appuyer une lutte antiparasitaire sans danger, efficace et viable au point de vue environnemental. Plus spécialement, la politique vise à : (a) déterminer si les activités de lutte antiparasitaire des opérations financées par la Banque se basent sur des approches intégrées et cherchent à réduire la dépendance sur les pesticides chimiques d’origine synthétique (lutte antiparasitaire intégrées dans les programmes agricoles et gestions intégrée des vecteurs dans les programmes de la santé). (b) faire en sorte que les dangers sanitaires et environnementaux associés à lutte antiparasitaire, surtout l’usage des pesticides, soient minimisés et puissent être correctement compris par l’utilisateur. (c) Si nécessaire, appuyer la réforme politique et le développement des capacités institutionnelles en vue de : (i) renforcer la mise en œuvre de la lutte antiparasitaire intégrée, et (ii) réguler et contrôler la distribution et l’utilisation des pesticides. La politique est déclenchée si : (i) l’acquisition des pesticides ou l’équipement d’application des pesticides est envisagée (soit directement à travers le programme, soit indirectement à travers l’allocation de prêts, le cofinancement, ou le financement de contrepartie gouvernementale) ; (ii) le programme pourrait affecter la lutte antiparasitaire d’une manière dont le mal pourrait être fait, même si le programme ne soit envisager pour obtenir des pesticides. Il s’agit notamment des programmes qui pourraient : (i) conduire à une importante utilisation des pesticides et une augmentation conséquente du risque sanitaire et environnemental ; (ii) maintenir ou propager les actuelles pratiques de luttes antiparasitaires qui ne sont pas durables, ne se base pas sur l’approche de lutte intégrée, et / ou pose des risques importants au point de vue sanitaire ou environnemental. En côte d’Ivoire la lutte intégrée n’est pas encore formellement développée. Toutefois, les Universités et Centres de Recherche développement des activités de recherche basées, pour l’essentiel, sur la connaissance de la biologie et de l’écologie des déprédateurs des 12 cultures. C’est le cas d’une thèse sur la biologie et l’écologie de Dysdercus voelkeri et ses implications agronomiques en culture cotonnière en Côte d’Ivoire. Par ailleurs, il serait loisible de mettre en lien les zones agro écologiques de la Côte d’Ivo ire, les principales cultures et les parasites de ces cultures comme présentées ci-dessous. Cette approche permettra de mieux cibler les interventions. Zone agricole écologique Principales cultures agricoles (hormis les Principale pestes des cultures cultures vivrières) Zone forestière dense humide Café Café: Hemileia vastatrix du sud Cacao Cacao: Theobroma Palmier à huile virusou cacao swollen shoot Hévéa virus Ananas Palmier à huile: Fusarium oxysporum f. sp. Elaeidis Hévéa : champignon Mycrocyclus Ulei Zone semi montagneuse Cacao Cacao: Theobroma forestière de l’ouest Hévéa virusou cacao swollen shoot Café virus Hévéa :champignon Mycrocyclu s Ulei Café: Hemileia vastatrix Zone forestière dense humide Café Café: Hemileia vastatrix de l’ouest Cacao Cacao:Theobroma Hévéa virusou cacao swollen shoot virus Hévéa : champignon Mycrocyclus Ulei Zone de forêt dense semi- Café Café: Hemileia vastatrix décidue Cacao Cacao: Theobroma Hévéa virusou cacao swollen shoot virus Hévéa: champignon Mycrocyclus Ulei Zone forestière de transition Coton Cacao : Theobroma Cacao virusou cacao swollen shoot Café virus Coton : Helicoverpa (plus dangereuse des chenilles de la capsule) Jassides, pucerons , acariens (insectes piqueurs suçeurs ) Café: Hemileia vastatrix Zone de savane tropicale sèche Coton Coton : Helicoverpa (plus Canne à sucre dangereuse des chenilles de la Anacarde capsule) Soja Syleptae (chenille de la feuille) Tabac Bemisia tabasi (mouche blanche) Anacardier : Oïdium anacardïï Noack Soja: rhizoctonia Zone de savane tropicale Coton Coton : Helicoverpa (plus humide Anacarde dangereuse des chenilles de la Soja capsule) Jassides, pucerons , acariens (insectes piqueurs suçeurs ) Anacardier : Oïdium anacardïï Noack Soja: rhizoctonia 13 3. PROBLEMATIQUE ACTUELLE DE LA GESTION DES PESTICIDES EN CÔTE D’IVOIRE Dans le cadre de la sécurité d’emploi des pesticides, la Direction de la Protection des Végétaux et de la Qualité du MINAGRI s’est dotée d’un décret relatif à l’agrément, la fabrication, la vente et l’utilisation des pesticides. Un Comité Pesticide (CP), organe d’homologation des pesticides et dont le secrétariat permanent est assuré par cette Direction, a été mis en place. Il reçoit les dossiers de demande d’homologation, les enregistrements et les instruit. Sur la base des résultats des essais confiés aux Instituts de recherche, le comité entérine l’homologation du produit à mettre sur le marché. A ce jour, bien que ces dispositions existent, il n’y a pas d’arrêtés d’application du décret relatif à l’agrément, la fabrication, la vente et l’utilisation des pesticides. Les problèmes à résoudre sont présentés ci-après. 3.1 Homologation des pesticides et réglementation de la filière L’absence d’un système d’homologation performant en Côte d’Ivoire conforme aux normes de la F.A.O et le manque de données sur les pesticides constituent des axes majeurs d’intervention. Il s’agira de mettre en place un système d’homologation performant et favoriser la création d’une banque de données. En matière de réglementation, il faut pouvoir lutter contre la prolifération sur le marché national, de produits frauduleux et non homologués à travers l’édiction d’arrêtés d’application du décret relatif à l’agrément, la fabrication, la vente et l’utilisation des pesticides. La mise en place d’une commission anti-fraude devra aussi être envisagée. De même, le Comité Pesticide, organe d’homologation des pesticides, doit initier des rencontres périodiques entre différents acteurs de la filière. 3.2 Fabrication, stockage sur les sites de fabrication On constate une absence partielle, parfois totale, de sécurité au niveau des sites de fabrication, notamment en matière de protection incendie, d’élimination de résidus. Le matériel d’emballage utilisé est parfois inadapté. Des actions vigoureuses seront menées auprès d’UNIPHYTO afin d’amener les firmes à se conformer aux normes de sécurité, notamment en matière de stockage des produits sur les sites de fabrication. Il faut, par ailleurs inciter la construction par les fabricants, de fours incinérateurs et proposer une loi les obligeant à incinérer leurs déchets toxiques. Des emballages et des vêtements plus adaptés seront préconisés. La forme et le contenu des étiquettes seront harmonisés. 3.3 Distribution, utilisation des pesticides L’absence de protection des distributeurs contre les incendies et les fuites accidentelles liées à la mauvaise manipulation des pesticides ainsi que des rangements désordonnés et parfois inadéquats au niveau des paysans sont autant de problèmes liés à la distribution et à l’utilisation des pesticides. Des normes doivent être définies en matière de stockage. La création d’un service de répression des fraudes par l’Etat doit permettre de lutter efficacement contre la pratique courante des ventes de produits non homologués. Les pesticides sont distribués par des transporteurs, parfois dans des véhicules de transport en commun, exposant les passagers à des dangers certains. 14 3.4 Méconnaissance des produits utilisés On note par ailleurs une absence totale de mesures de sécurité dans l’utilisation des produits et une méconnaissance parfois flagrante de tous les dangers liés aux pesticides. Des actions de formation à tous les niveaux doivent être entreprises : fabricants, distributeurs, utilisateurs, encadreurs sont concernés. Ainsi, l’on note la vente de pesticides non homologués et homologués utilisés dans le coton au Nord de la Côte d’Ivoire (Annexes 2 et 3). A côté de ces produits ; il existe une liste de pesticides utilisés dans les filières identifiées par le PSAC (Annexe 4). La revente ou distribution des produits ne doit être autorisée qu’à des personnes ayant la formation requise à l’instar de ce qui se fait au niveau de la pharmacie ou de la vente des produits vétérinaires. Les risques liés aux produits phytosanitaires sont multiples (hommes, plantes, environnement, etc.…) : par conséquent, leurs manipulations (depuis la fabrication jusqu’à l’utilisateur final) doivent être faites par des professionnels qualifiés ou des personnes suffisamment informées et formées aux différentes précautions d’utilisation des produits. Photo 1 : Vente de produits phytosanitaires dans une « gargotte » à Soubré 3.5 Problèmes sanitaires et environnementaux dus aux pesticides Les relations entre le secteur de la santé et celui de l’environnement sont manifestes. En effet, les êtres humains utilisent les ressources de l’environnement pour satisfaire leurs besoins (alimentation, santé). Une dégradation des composantes de l’environnement aura nécessairement des impacts négatifs sur la santé et les conditions de vie générale des populations. Les impacts des pollutions et nuisances sont catastrophiques sur la santé des populations. En effet, la mauvaise qualité de l’eau de boisson ou de l’assainissement, la pollution de l’air ambiant et les intoxications sont la cause de maladies en relation avec l’environnement. Les maladies les plus courantes sont i) celles transmises par la manipulation des aliments, ii) par l’eau de consommation polluée (dues aux mouches, insectes, rongeurs), iii) par la pollution des rivières, lacs et lagunes (La poliomyélite, l’amibiase, la shigellose, l’ankylostomiase, la schistosomiase, le ver de guinée, le ténia, l’ascaridiase, la trypanosomiase, la bancroftose, 15 l’onchocercose), iv) par les flaques d’eaux qui stagnent dans les ruelles des villes, les caniveaux ouverts et/ou bouchées par les déchets (paludisme,…), par le manque d’hygiène corporelle (parasitoses, gale, trachome, pian..), v) par les nuisances sonores (surdité, migraine, dépressions nerveuses, insomnie, stress), vi) par les gaz d’échappement des engins à moteurs (automobiles, motos, avions, locomotives, etc.), vii) par la combustion fossile, les usines de fabrication de l’acide sulfurique, les raffineries de pétrole, les centrales de production d’énergie, viii) par les réfrigérateurs, congélateurs, atomiseurs, produits de mousses, solvants de nettoyage, rejets industriels gazeux, ix) par les usines de fabrication de l’acide phosphorique, les briquetteries (irritation des voies respiratoires). 3.5.1 Problèmes sanitaires dus aux pesticides L’utilisation des pesticides dans les zones de production agricole comporte des risques pour l’homme. La non protection adéquate des utilisateurs de pesticides lors des séances de pulvérisation et le non respect des consignes d’utilisation les exposent à des problèmes de santé et ou à des cas de décès. Ainsi, des cas d’intoxication sont enregistrés chaque année. La CIDT a même signalé l’existence d’une unité de détoxication existant au sein du CHR de Bouaké. De plus, les visites sur tous les sites du projet ont montré que les emballages de pesticides étaient utilisés à d’autres fins après usage des produits (bocaux pour stockage d’eau potable ou conservation des denrées alimentaires). 3.5.2 Problèmes environnementaux dus aux pesticides Plusieurs espèces animales sont menacées dans les zones de culture pendant la période des traitements phytosanitaires. Les espèces les plus touchées sont les vers de terre, les abeilles, les serpents et les rongeurs. Cela présente des conséquences très délétères sur l’environnement avec un déséquilibre de la chaîne trophique. Outre ces espèces menacées, il y a aussi les espèces halieutiques qui sont dangereusement menacées par la pollution des cours d’eau par les pesticides et par les pratiques de la pêche en utilisant les pesticides de synthèse. Cela s’observe dans plusieurs milieux agricoles, et exclusivement par les hommes, dans divers cours d’eau. Ces situations sont courantes dans le Département d’Aboisso où les populations utilisent les pesticides prohibés comme le gramoxone et l’endosulfan pour la pêche. En outre, les animaux domestiques sont aussi exposés à des intoxications en s’abreuvant dans les cours d’eau contaminés ou en broutant les herbes se trouvant en bordure des champs traités. Tous ces problèmes sont liés à plusieurs types de pesticides dont les plus courants sont les organochlorés, les organophosphorés, les carbamates et les pyréthrinoïdes. Les résidus d’organochlorés dans l’environnement : ce sont des pesticides très stables chimiquement. Ils sont peu dégradables et se concentrent dans les organismes en bout de chaîne alimentaire, par bioaccumulation, avec des risques sur l’environnement et la santé humaine. Leur utilisation est fortement réglementée dans plusieurs pays. Les résidus d’organophosphorés dans l’environnement : Ce sont des composés de synthèse qui se dégradent assez rapidement dans l’environnement mais ils sont de forte toxicité avec un effet dévastateur sur la faune. Les résidus des carbamates dans l’environnement : Ce sont des composés qui ne persistent presque pas et qui sont modérément dégradables dans l’environnement. Cependant, ils sont très toxiques avec un effet dévastateur sur la faune. 16 Les résidus des pyréthrinoïdes dans l’environnement : Ce sont des insecticides de synthèse de faible toxicité pour les organismes à sang chaud (homme, chien, poulet). Par contre, une pollution accidentelle des eaux par ces composés peut être dramatique pour la faune aquatique (organisme à sang froid). En outre, suite à l’utilisation des pesticides en agriculture ou en santé publique, près de 98% des matières actives (Miller, 2004) sont dispersées dans la nature. Cette dispersion se fait par évaporation, envol, infiltration et ruissellement. L’impact des pesticides sur l’environnement dépend à la fois des quantités utilisées, de leur mode d’action et de leur effet résiduel. Pollution des eaux Une partie des composés chimiques utilisés contre les nuisibles peut se retrouver dans les eaux par le canal des eaux de ruissèlement. Ceci pourrait affecter la flore et la faune aquatique (poissons, crustacées,). Il est judicieux d’adopter des bonnes pratiques d’utilisation des pesticides pour limiter la présence des résidus de pesticides dans les plans d’eau. Pollution de l’air Les pesticides sont volatiles et peuvent être transportés dans l’atmosphère sur de longues distances; c’est la raison pour laquelle ils contaminent les milieux éloignés du lieu de leur utilisation. Pour minimiser ce risque, il est conseillé aux utilisateurs de pulvériser tôt le matin ou tard le soir (moins de vent et de chaleur) et de vérifier le réglage du pulvérisateur avant toute opération. Pollution du sol Les pesticides entrent en contact avec le sol après pulvérisation ou lors du nettoyage du matériel d’application. Ces pesticides aboutissent dans les sols où ils subissent des phénomènes de dispersion. Les risques de contamination des sols sont d'autant plus grands que les produits sont intensément utilisés et ont une forte persistance dans les sols. Le sol comporte des éléments minéraux et organiques ainsi que de nombreux organismes et microorganismes vivants qui peuvent être détruits par des pesticides de forte toxicité et à forte rémanence. Dégradation de la végétation Aux doses supérieures aux valeurs recommandées, les pesticides entraînent une perte de végétation. En effet, au-delà de certaines concentrations, qui varient avec le type de végétation, l’on observe des phénomènes de nécrose foliaire. Tableau 2 : Synthèse des impacts négatifs potentiels de l’utilisation des pesticides Composante Nature de l’impact Sol Baisse de la Fertilité ; Eau Pollutions par Nitrates, Ammonium NH4 +, Métaux lourds (Pb, Zn, Mn,) et autres composés toxiques, pH Couvert végétal Perte de végétation Biodiversité Chimiorésistance des ravageurs ; Santé humaine Intoxication aigue cès 17 4. PLAN D’ACTIONS DE GESTION DES PESTICIDES Au vu de l’analyse de la situation telle que présentée dans les chapitres précédents, il s’avère important d’accorder une attention particulière lors de la mise en œuvre du PSAC sur les aspects liés à : (i) L’information, la sensibilisation, le renforcement des capacités des divers intervenants des filières concernées sur les méthodes d’utilisation responsable et efficace des produits phytosanitaires en général, et les approches de gestion des pestes et pesticides en particulier, (ii) L’appui en équipement et infrastructures appropriées, (iii) l’appui à l’amélioration des certaines dispositions réglementaires sur les plans vétérinaires et phytosanitaires. Le tableau 3 suivant fait la synthèse des actions à mettre en œuvre. Tableau 3: Problèmes et solutions Problèmes identifiés Solutions proposées Connaissance assez limitée des producteurs Renforcer les capacités des services d’encadrement publics et sur les méthodes et approches alternatives privés des bassins de production dans les approches et de lutte anti parasitaire autre que la lutte méthodes de gestion des pestes et pesticides chimique Renforcer les capacités des producteurs bénéficiaires du PSAC dans les approches et méthodes de gestion des pestes et pesticides dans leurs filières respectives, en valorisant au mieux les personnes ressources ayant déjà une expérience dans les domaines considérés. Les itinéraires et approches techniques de Elaborer, produire et diffuser les fiches techniques spécifiques lutte anti parasitaire intégrée (protocoles pour chaque filière ciblée. Ces fiches pourraient être élaborées spécifiques) ne sont pas disponibles pour la sur base compétitive par des équipes multidisciplinaires (experts plupart des filières ciblées par le projet en vulgarisation et chercheurs agronomes) Non maitrise par les producteurs des Renforcer les capacités des services d’encadrement publics et dangers liés à la mauvaise manipulation des privés dans l’utilisation responsable des produits et appareils de produits et appareils phytosanitaires traitement phytosanitaires Impliquer l’Université ALASSANE OUATTARA de Bouaké dans le programme de renforcement des capacités Renforcer les capacités des producteurs bénéficiaires du PSAC dans l’utilisation responsable des produits et appareils de traitement phytosanitaires Impliquer l’Université ALASSANE OUATTARA de Bouaké dans le programme de renforcement des capacités Connaissance insuffisante des dangers liés Informer et sensibiliser les acteurs, le public et les à la mauvaise manipulation des produits et consommateurs (communication de masse : radio, TV, presse appareils phytosanitaires par les acteurs de écrite, bulletins périodiques, posters, etc.) tant sur les bonnes la filière des pesticides y compris les pratiques agricoles que sur les risques de mauvaise utilisation consommateurs. des pesticides Non maîtrise par les producteurs des règles Renforcer les capacités des services d’encadrement publics et de manipulation sans risque des produits et privés dans l’utilisation responsable des produits et appareils de appareils de traitement phytosanitaires. traitement phytosanitaires et zoo sanitaires (modes et techniques d’application, mesures de protection corporelle, délais de Renforcer les capacités des producteurs bénéficiaires du PSAC rémanence, gestion des restes de mélange dans l’utilisation responsable des produits et appareils de et des emballages vides, gestion des stocks traitement phytosanitaires de pesticides, Faible disponibilité et accessibilité des Promouvoir les relations contractuelles entre les bénéficiaires pesticides recommandés dans les bassins des sous projets du PSAC avec les distributeurs agréés des de production produits phytosanitaires (les documents de contrats seront éléments constitutifs des sous projets) Appuyer l’aboutissement des textes d’application sur le mandat sanitaire 18 Abondance des produits de contrefaçon Promouvoir les relations contractuelles entre les bénéficiaires dans certains bassins de production des sous projets du PSAC avec les distributeurs agréés des produits phytosanitaires (les documents de contrats seront éléments constitutifs des sous projets) Appuyer l’aboutissement des textes d’application sur le mandat sanitaire Insuffisances de l’inspection phytosanitaire Promouvoir les relations contractuelles entre les bénéficiaires dans la plupart des bassins de production des sous projets du PSAC avec les distributeurs agréés des produits phytosanitaires (les documents de contrats seront éléments constitutifs des sous projets). Appuyer l’aboutissement des textes d’application sur le mandat sanitaire. Mauvaises conditions de stockage et Appuyer les sous projets en infrastructures de stockage et absence d’équipement et matériels de équipements de protection dans les conditions prévues par le protection corporelle système de financement du PSAC Appuyer l’amélioration des dispositions réglementaires dans le domaine de la gestion des contenants et emballages vides Risque de consommation des oiseaux Renforcer les actions de sensibilisation déjà existantes dans les granivores par les populations après zones concernées traitement avec les produits phytosanitaires 4.1. Renforcement des capacités Actions prioritaires à entreprendre pour protéger la santé humaine et l’environnement de l’effet des pesticides. Ces actions viseront essentiellement à : - renforcer la capacité des personnes impliquées dans l’importation et l’utilisation des produits phytopharmaceutiques à maîtriser la gestion de leur stock (formation/recyclage des producteurs et des magasiniers de produits phytopharmaceutiques) ; - centraliser les stocks de pesticides identifiés et planifier leur destruction ; - poursuivre l’information du public par des séances de sensibilisation d’éducation et de communication ; - analyser les produits phytopharmaceutiques non identifiés ; - disposer d’une brigade de suivi de vente des produits phytopharmaceutiques. - continuer à promouvoir les alternatives aux produits toxiques et très persistants ; - appliquer la réglementation phytosanitaire ; - documenter le circuit d’importation des produits phytopharmaceutiques pour le traitement des filières concernées dans les zones frontalières du Burkina Faso, du Ghana, du Mali et de la Guinée. 4.1.1. Mesures proposées Les mesures détaillées peuvent être consultées dans les manuels spécialisés de l’OMS. Il s’agit ici d’une indication des principales mesures incontournables dans le cas des opérations du PSAC. Ce sont : - Renforcement des capacités sur l’utilisation sans danger et l’élimination des insecticides utilisés à des fins de santé publique en vue de minimiser l’exposition humaine et la contamination de l’environnement ; - Protection des usagers et de populations : Les usagers des produits pesticides seront dotés de matériel de protection et d’utilisation efficace ; - Appuyer la mise en place d’infrastructures de gestion des déchets de pesticides au niveau des communautés ; - Contrôle environnemental des pesticides: Les services compétents (Directions régionales et Cellule de gestion du Projet) du MINAGRI et l’ANDE participeront à des opérations annuelles conjointes de suivi des bonnes pratiques ; - Sensibilisation des acteurs 19 De façon spécifique, le tableau 4 présente la synthèse matricielle des mesures d’atténuation applicables. L’évaluation de l’application de ces mesures sera faite à plusieurs indicateurs. 4.1.2. Mesures requises pour la réduction des risques liés au nettoyage des emballages et récipients vides de pesticides Réutiliser des récipients de pesticide vides présente des risques majeurs pour la santé. Toutefois, on peut estimer que certains récipients de pesticides sont trop utiles pour qu’on les jette purement et simplement après usage. Peut-on donc nettoyer et réutiliser de tels récipients? Cela dépend à la fois du matériau et du contenu. En principe, l’étiquette devrait indiquer quelles sont les possibilités de réemploi des récipients et comment s’y prendre pour les nettoyer. Il ne faut en aucun cas réutiliser des récipients qui ont contenu des pesticides classés comme très dangereux ou extrêmement dangereux. Dans certaines conditions, les récipients de pesticides classés comme peu dangereux ou ne devant pas en principe présenter de danger en utilisation normale, peuvent être réutilisés à condition que ce ne soit pas pour contenir des aliments, des boissons ou de la nourriture pour animaux. Les récipients faits de matériaux comme le polyéthylène, qui absorbent préférentiellement les pesticides, ne doivent pas être réutilisés s’ils ont contenu des pesticides dont la matière active est classée comme modérément, très ou extrêmement dangereuse, quelle que soit la formulation. Dès qu’un récipient est vide, il faut le rincer, puis le remplir complètement avec de l’eau et le laisser reposer pendant 24h. Ensuite, on le vide et on recommence deux fois l’opération. Hygiène générale : Il ne faut ni manger, ni boire, ni fumer lorsqu’on manipule des insecticides. La nourriture doit être rangée dans des boîtes hermétiquement fermées. La mesure, la dilution et le transvasement des insecticides doivent s’effectuer avec le matériel adéquat. Ne pas agiter ni prélever des liquides les mains nues. Si la buse s’est bouchée, agir sur la vanne de la pompe ou dégager l’orifice avec une tige souple. Après chaque remplissage, se laver les mains et le visage à l’eau et au savon. Ne boire et ne manger qu’après s’être lavé les mains et le visage. Prendre une douche ou un bain à la fin de la journée. 4.1.3. Mesures pour réduire les risques liés au transport, stockage, manutention et utilisation Malgré que les textes réglementaires ne prévoient que des dispositions générales sur les précautions de gestion des produits phytopharmaceutiques, il faut noter l’arrêté relatif à l’étiquetage et à l’emballage donnent implicitement quelques indications. De façon générale et synthétique on devrait prendre les mesures suivantes : - formation-sensibilisation approfondie du personnel des importateurs et distributeurs (manutentionnaires, transporteurs, magasiniers, etc.) sur tous les aspects de la filière des pesticides ainsi que sur les réponses d’urgence ; - intégrer clairement les dispositions pratiques dans les demandes d’agrément professionnel ; - doter tout personnel concerné en équipement approprié au type de manutention et veiller à son utilisation effective ; - aménager adéquatement les sites de stockage et veiller à leur assurer un accès restreint ; - procéder à la sensibilisation du public sur l’utilisation des pesticides et de leur contenant ; - proscrire les contenants à grand volume afin d’éviter les transvasements ; - diminuer la quantité de pesticides utilisée par l’utilisation effective d’alternatives. 20 Le détail selon les cas de manutention est donné dans le tableau 4. Le traitement des contenants vides s’articule autour de deux opérations fondamentales : la décontamination et l’élimination à proprement parler avec son préalable de conditionnement. Tableau 4 : Evaluation et mode de gestion Etape Determinant Risques Mesures d’atténuation Santé publique Environnement Personnel Transport Manque de Déversement Inhalation de formation accidentel, produit : pollution de la vapeur, mappe par poussière, lixiviation risque de contact avec la peau -Formation – sensibilisation approfondie du personnel de gestion des pesticides sur tous les aspects de la filière des pesticides ainsi que sur les réponses d’urgence Stockage Manque de Contamination Contamination Contact avec moyen accidentelle du sol la peau par Déficit de Gêne renversement formation sur nuisance des occasionné -Doter le personnel la gestion des populations à par l’exiguïté d’équipement de pesticides proximité des lieux protection et inciter à Manutention Déficit de Contamination Contamination Inhalation son port au complet Manipulation formation et des sources du sol par vapeur, -Doter en équipement de d’eau par le déversement contact de stockage adéquat, sensibilisation lavage des accidentel ou dermique par réhabiliter les sites contenants intentionnel, éclaboussure existants pollution de la lors de procéder à la nappe préparation ou sensibilisation du transvasement public Elimination Déficit de Ingestion des Contact sur l’utilisation des des formation produits par dermique et pesticides et de leur emballages d’information le biais de la appareil contenant de réutilisation respiratoire Formation sur la sensibilisation des contenants gestion des pesticides Lavage des Déficit de Contact Intoxication Contact et des contenants contenants formation dermique, aigu des dermique vides pour une d’information contamination poissons et élimination sécuritaire de des puits autres sensibilisation crustacées, pollution des -proscrire les puits et mares contenants à grand nappe volume afin d’éviter les transvasements -Diminuer la quantité de pesticides utilisée par l’utilisation effective d’alternatives 21 4.1.4. La décontamination Elle comprend trois étapes et concerne tous les récipients de pesticides : - s’assurer de la vidange maximale du produit et égouttage pendant 30 secondes (le contenu est vidé dans un récipient à mélange, dans un verre pour le dernier dosage s’agissant de l’imprégnation) ; - rincer le récipient au moins trois fois avec un volume d’eau qui ne doit pas être inférieur à 10% du volume total du récipient ; - vesser les eaux de rinçage dans un pulvérisateur, dans une fosse (imprégnation). Un contenant décontaminé n’est cependant pas éligible pour le stockage de produits d’alimentation humaine ou animale ou d’eau pour la consommation domestique. 4.1.5. L’élimination La première opération d’élimination consiste à les rendre inutilisables à des fins: de conditionnement. Aussi, il faut veiller à faire des trous avec un outil pointu et aplanir le récipient lorsqu’il s’agit de bidons en métal et pour les f ûts ; les bouteilles en verre doivent être cassées dans un sac pour éviter les esquilles ; les plastiques sont déchiquetés et broyés. Les bondes ou capsules sont auparavant retirés. 4.1.6. Les récipients combustibles Ils sont éliminés par voie de brûlage surveillé (emballages en papier et en plastique [les bidons en PVC ne devront pas être brûlés], carton) ou déposés dans une décharge publique acceptant les déchets toxiques de cette nature (mettre en pièces les bidons en plastique, en verre et en métal) ; les cendres résultant du brûlage à nu sont enfouies. Cependant, l’étiquette collée sur le récipient peut porter une mention déconseillant le brûlage. En effet, le brûlage par exemple de certains récipients d’herbicides (à base d’acide phénoxyl) peut entraîner le dégagement de vapeurs toxiques pour l’homme ou la flore environnante. La combustion ne doit avoir lieu que dans des conditions où le vent ne risque pas de pousser la fumée toxique en direction des maisons d’habitation, de personnes, de bétail ou de cultures se trouvant à proximité, ni vers ceux qui réalisent l’opération. 4.1.7. Les grands récipients non combustibles Ils peuvent être de volumes de 50 à 200l. Ils peuvent suivent les filières suivantes : - renvoi au fournisseur - vente/récupération à/par une entreprise spécialisée dans le commerce des fûts et barils usagés possédant la technologie de neutralisation de la toxicité des matières adhérentes qui peut aussi procéder à leur récupération - évacuation vers une décharge contrôlée, dont l’exploitant est informé du contenu des fûts et est prévenu du potentiel dégagement de vapeurs toxiques si on applique une combustion. - évacuation vers un site privé, clôturé, avec gardiennage, respectant les normes environnementales et utilisé spécifiquement pour les pesticides. 4.1.8. Les petits récipients non combustibles De volume allant jusqu’à 20 l sont soient : (i) acheminés vers la décharge publique, (ii) enfouis sur site privé après retrait des capsules ou couvercles, perforations des récipients, brisure des récipients en verre. La fosse de 1m à 1,5m de profondeur utilisée à des fins d’enfouissement sera rempli jusqu’à 50 cm de la surface du sol et recouvert ensuite de terre. Le site sera éloigné des habitations et des points d’eau (puits, mares, cours d’eau), doit être non cultivé et ne sera pas en zone inondable ; la nappe aquifère doit se trouver à au moins 22 3 m de la surface du sol, la terre doit y être imperméable (argileuse ou franche). Le site sera clôturé et identifié. Tableau 5 : résumé des aspects en rapport avec le type de contenant Traitement Type papier Carton fibre plastique verre Fût Décontamination 50 à 200l 20l Elimination X X X X Incinération (feu nu) X X X X (1) X (2) X X (2) (2) Renvoi au fournisseur X Vente entreprise X X X spécialisée /reutilisation Décharge controlee X X X X X X X Site d’enfouissement privé X X X X X X X (1) vérifier qu’il soit éligible à l’élimination (PVC par exemple non conseillé à l’incinération) (2) ils peuvent se trouver dans un ensemble à incinérer 4.2 Modalités proposées pour l’utilisation des pesticides dans le cadre du projet Dans le cadre du PSAC, l’approche préconisée sera la maitrise des ravageurs et parasites. Grâce à une meilleure maitrise de l’analyse de l’agro écosystème, les producteurs conditionneront le recours à la lutte chimique par l’atteinte du seuil de tolérance, à l’exception des parasites qui nécessitent l’utilisation des méthodes chimiques en lutte préventive (maladies fongiques par exemple). En tout état de cause, la composante Renforcement des capacités accordera à la maitrise des bonnes pratiques agricoles sa juste valeur. Les tableaux qui suivent donnent pour chaque filière un aperçu des protocoles préconisés dans le cadre du projet, les pesticides recommandés et la motivation du choix de ces derniers. Ces protocoles ne constituent pas des fiches techniques en tant que tel, mais donnent des orientations qui serviront plus tard, lors de la mise en œuvre du PSAC à l’élaboration des fiches techniques détaillées spécifiques, des supports audio et visuels sur les bonnes pratiques phytosanitaires, etc. Les pesticides recommandés tiennent compte des critères ci-dessous : - Faible toxicité relative, - Rémanence moyenne, - Assez bonne biodégradabilité, - Bonne efficacité et vitesse d’action sur les parasites ciblés, - Disponibilité, - Sécurité d’utilisation acceptable, - Formulations adaptée aux équipements plus accessibles aux producteurs et aux techniques d’application, - Coût relativement réduit. 23 4.3. Planification du Plan d’Action Le projet de mise en œuvre du plan d’action du PGPP du PSAC s’articule autour des activités et indicateurs de vérification du tableau 6 Tableau 6: Planification Activités Période Responsable Partenaires Indicateur Objectivement Date Vérifiable (IOV) Limite Renforcer les capacités des services Année PSAC Services Bonne maitrise de l’importance et des d’encadrement publics et privés de 1 et 2 spécialisés approches de LAI dans les zones de production dans les approches et méthodes du production par les services d’appui de gestion des pestes et pesticides et dans MINAGRI, conseil publics, privés, les OPA avant l’utilisation responsable des produits et du la fin de la deuxième année du projet. appareils de traitement phytosanitaire MINEDD et de l’IITA Renforcer les capacités des producteurs Toute PSAC Toutes Les organisations bénéficiaires bénéficiaires du PSAC dans les approches la du PSAC maitrisent et conduisent leurs et méthodes de gestion intégrée des pestes durée sous-projets selon les principes des dans leurs filières respectives et dans du bonnes pratiques phyto et zoo l’utilisation responsable des produits et projet sanitaires pendant toute la durée du appareils de traitement phytosanitaires projet Elaborer, produire et diffuser les fiches Année PSAC Une fiche technique de gestion intégrée techniques spécifiques à la gestion intégrée 1 et 2 des pestes pour chaque filière mise au pour chaque filière ciblée. point, éditée publiée et diffusée dans toute la zone du projet avant la fin de la deuxième année Informer et sensibiliser les acteurs, le public Toute PSAC Un plan médiatique comprenant des et les consommateurs (communication de la tranches périodiques de communication masse : radio, TV, presse écrite, bulletins durée ciblées sur l’utilisation responsable des périodiques, posters, etc.) tant sur les du produits phyto et zoo sanitaires est bonnes pratiques agricoles, que sur les projet élaborée, adoptée et mis en œuvre u risques de mauvaise utilisation des plus tard six mois après le lancement pesticides. du projet Promouvoir les relations contractuelles entre Toute PSAC Dans au moins 90% des sous-projets, les bénéficiaires des sous projets du PSAC la les produits phyto et zoo sanitaires sont avec les distributeurs agréés des produits durée de bonne qualité et sont accessibles phytosanitaires du aux bénéficiaires dès le début du projet projet et pendant toute la durée du projet Appuyer l’aboutissement des textes Année PSAC Promulgation des textes d’application d’application sur le mandat sanitaire 1 et 2 avant la fin de la deuxième année du projet Appuyer l’amélioration des dispositions Année PSAC Promulgation des textes d’application réglementaires dans le domaine de la 1 et 2 avant la fin de la deuxième année du gestion des contenants et emballages vides projet Sensibiliser, informer et former les Toute PSAC L’ensemble des bénéficiaires des sous- bénéficiaires et le public sur la gestion la projets mettent en pratique les responsable des emballages et contenants durée méthodes préconisées par le projet vides du pour la gestion des emballages et projet contenants Appuyer les sous projets de grande Toute PSAC Tous les bénéficiaires des sous-projets envergure en infrastructures de stockage et la consommateurs de produits phyto sont équipement de protection dans les durée équipés en matériel de protection conditions prévues par le système de du adéquat et les produits phytosanitaires financement du PSAC projet stockés dans des conditions idéales pour l’homme, les animaux et l’environnement 24 Tableau 7: Programmation du plan Année5 Activités Année1 Année2 Année3 Année4 Renforcer les capacités des services d’encadrement publics et privés des bassins de production dans les approches et méthodes gestion des pestes et pesticides etc. Renforcer les capacités des producteurs bénéficiaires du PSAC dans les approches et méthodes de gestion des pestes et pesticides dans leurs filières respectives Renforcer les capacités des producteurs bénéficiaires du PSAC en secourisme Elaborer, produire et diffuser les fiches techniques spécifiques à la gestion des pestes et pesticides pour chaque filière ciblée - Informer et sensibiliser les acteurs, le public et les consommateurs tant sur les bonnes pratiques agricoles que sur les risques de mauvaise utilisation des pesticides Promouvoir les relations contractuelles entre les bénéficiaires des sous projets du PSAC avec les distributeurs agréés des produits phytosanitaires Appuyer l’aboutissement des textes d’application sur le mandat sanitaire Appuyer l’amélioration des dispositions réglementaires dans le domaine de la gestion des contenants et emballages vides Sensibiliser, informer et former les bénéficiaires et le public sur la gestion responsable des emballages et contenants vides Appuyer les sous projets de grande envergure en infrastructures de stockage et équipement de protection dans les conditions prévues par le système de financement du PSAC 25 5. SUIVI - EVALUATION DU PLAN DE GESTION DES PESTES ET PESTICIDES Le dispositif de suivi du PGPP s’appuiera sur : - les instruments et outils de suivi ; - les activités de suivi ; - les institutions en charge du suivi 5.1. Outils et instruments de suivi 5.1.1. Plan d’actions global du PGPP Le plan d’actions présenté dans le présent rapport est le cœur du suivi du PGPP. Il servira à l’élaboration des plans annuels d’activités et sera le guide pour les différentes missions d’évaluation internes et externes. 5.1.2. Plan d’actions annuel La déclinaison des indicateurs, année par année, ainsi que des activités à conduire assorties des ressources à mobiliser pour la mise en œuvre devront être adoptées chaque année par le PSAC. 5.1.3. Situation de référence. La situation de référence sur la gestion des pesticides et des produits zoo-sanitaires devra être établie dans le cadre de l’étude globale de la situation de référence du PSAC. Cette situation devra établir le niveau de base des indicateurs à observer tout au long du projet en ce qui concerne les progrès réalisés dans la gestion des pesticides et autres produits zoo- sanitaires, pour une meilleure protection durable des différentes composantes de l’environnement (êtres humains, faune, flore, écosystèmes). 5.2. Activités de suivi Les activités de suivi du PGPP seront intégrées au système normal de suivi du PSAC. Elles ne constitueront pas une entité à part. Ainsi elles seront prises en compte dans les domaines ci-après : - le suivi continu interne ; - le suivi continu externe ; - les missions conjointes des partenaires techniques et financiers ; - l’évaluation à mi-parcours ; - les évaluations d’impacts. 5.3. Institutions de Suivi/Evaluation De la même manière que pour les activités, le PGPP n’aura pas d’instances particulières pour le suivi et l’évaluation, étant donné que ce plan fait partie intégrante du PSAC Ce sont : - La Direction Générale de la Planification, du Contrôle des Projets et des Statistiques (DGPPS) ; - Le Comité d’Orientation et de suivi technique de l’exécution du Projet ; - L’Unité de Coordination du Projet (UCP) avec son service de Suivi-évaluation ; - Agence Nationale De l’Environnement (ANDE). 26 5.4. Indicateurs de suivi Les facteurs pertinents (indicateurs de suivi) d’une évaluation des risques sont les indicateurs sanitaires et les indicateurs environnementaux. 5.4.1. Indicateurs sanitaires - Toxicité du produit, intensité de l’utilisation et procédé d’épandage ; - Connaissance qu’a l’utilisateur du produit, des risques qui lui associés et gestion de ces risques ; - Disponibilité d’équipements de protection ad hoc et abordables et leur utilisation réelle ; - Disponibilité de matériels d’épandage appropriés ; - Disponibilité d’installations d’entreposage adéquates ; - Pratiques de gestion des pesticides en surplus et des emballages vides ; - Sécurité et santé des manipulateurs ; 5.4.2. Indicateurs environnementaux et sociaux: - Impact sur les systèmes agro-écologiques et sur les organismes d’intérêt écologique non ciblés ; - Impact sur les organismes aquatiques et la faune sauvage ; - Risque d’exposition accidentelle (nuage, déversements) ; - Persistance du produit (temps de demi-vie) ; - Comportement et toxicité des résidus des substances. 27 6. BUDGET DU PLAN DE GESTION DES PESTES ET PESTICIDES Le projet de budget présente (tableau 8) les couts provisoires de la mise en œuvre du PGPP et prend en compte les grandes actions à exécuter dans le cadre du PSAC pour réduire les impacts négatifs sur la santé et l’environnement par l’utilisation des pesticides. Ce budget est de cent quatorze millions de FCFA (114.000.000 FCFA), soit deux cents vingt-huit mille Dollars US (228.000$ ). Tableau 8: budget du PGPP Activités Périodes Unité Quantité Coût Coût total physique unitaire FCFA Renforcer les capacités des services Année1 et ateliers 8 3.000.000 24.000.000 d’encadrement (ANADER, CCC, Directions 2 Régionales du MINAGRI) Renforcer les capacités des Toute la Filières 5 5.000.000 25.000.000 producteurs bénéficiaires du PSAC durée du projet Elaborer, produire et diffuser les fiches Année 1 et Année 5 5.000.000 25.000.000 techniques spécifiques à la mise en œuvre 2 des activités du PGPP pour chaque filière ciblée Sensibiliser, informer et former les Toute la Forfait 5 5.000.000 25.000.000 bénéficiaires et le public sur la gestion des durée du emballages et contenants vides projet (communication de masse : radio, TV, presse écrite, bulletins périodiques, posters, etc.) Promouvoir les relations contractuelles Toute la Forfait 5.000.000 entre les bénéficiaires avec les durée du distributeurs projet Appuyer l’application des textes relatifs à la Année 1 et Forfait 5.000.000 gestion des produits phytosanitaires 2 Appuyer l’amélioration des dispositions Année 1 et 5.000.000 pratiques proposées sur la gestion des 2 contenants et emballages vides Appuyer les sous projets de grande Toute la PM envergure en infrastructures de stockage durée du et équipements de protection corporelle projet TOTAL 114.000.000 FCFA (228.000 $) 28 CONCLUSION -PERSPECTIVES Toutes les études menées dans le secteur des pestes et pesticides ont révélé la faiblesse dans le fonctionnement de la filière à tous les niveaux du système de contrôle mis en place dans le cadre de l’emploi des pesticides. Par conséquent, d’énormes besoins en formation et un suivi efficace des dispositions en vigueur s’imposent. Un projet de sécurité d’emploi des pesticides viendra en complément de certaines dispositions prises au niveau sous-régional ou national, dont notamment : - Au niveau sous-régional L’application globale des directives du code international de conduite de la F.A.O pour l’utilisation et la distribution des pesticides. L’harmonisation des législations phytosanitaires, le contrôle sanitaire des produits, les dispositions réglementaires et techniques en matière d’homologation devra être entreprise. - Au niveau national La mise en place d’un centre antipoison qui malheureusement, n’est pas encore fonctionnel s’avère indispensable. Toutes ces actions, bien que volontaristes, s’avèrent toujours insuffisantes pour le règlement des nombreux problèmes liés à l’utilisation des pesticides. Beaucoup reste encore à résoudre. Par ailleurs, l’Agence Nationale d’Appui au Développement Rural (ANADER), à travers le projet PNASA financé par la Banque Mondiale, permettra au projet POPs de s’appuyer sur un dispositif performant, notamment les services régionaux de la Protection des Végétaux. Au regard de tout ce qui précède, l’on peut citer, entre autres, quelques difficultés en matière de gestion des pesticides ;  Le manque de financement des activités liées à la mise en œuvre des conventions sur les produits chimiques par l’Etat Ivoirien,  La non vulgarisation des instruments nationaux et internationaux ;  L’insuffisance des textes juridiques nationaux pour l’application des conventions sur les produits chimiques ; toutefois, un projet de décret est en cours à cet effet, pour la mise en œuvre de la Convention de Rotterdam ;  La rétention d’information concernant les pesticides ;  La non application des textes en vigueur dans le pays concernant les produits chimiques, et surtout quand il s’agit des sanctions à prendre à l’encontre des vendeurs illicites. 29 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ANADER, 2012. Monographie de la Région de Korhogo, Direction Régionale Nord-Zone de Korhogo BANQUE MONDIALE, 2010. Cote d’Ivoire - Analyse Environnementale Pays. Rapport final BANQUE MONDIALE, 2008. Cadre de Gestion Environnementale et Sociale pour les Projets comportant de multitudes de Sous-Projets de Petites Tailles CEDEAO, 2010. Diagnostic du secteur agricole et revue des programmes, Synthèse réalisée dans le cadre de la formulation du PNIA, ECOWAP/PDDAA, Ministère de l’Agriculture- Ministère de la Production Animale et des Ressources Halieutiques-Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts MINAGRI, 2011. Monographie de la Région de la Vallée du Bandama, Direction Régionale de l’Agriculture MINAGRI, 2012. Monographie de la Région de la Région de San Pedro, Direction Régionale de l’Agriculture MINAGRI, 2011. Monographie de la Région du Sud Comoé (Département d’Aboisso), Direction Régionale de l’Agriculture PSAC, 2012. Côte d’Ivoire. Projet d’Appui au Secteur Agricole (PSAC), Document de Projet (Premier Draft) République du Bénin, 2010. Plan de Gestion des Pestes et Pesticides du PADA, Projet d’Appui à la Diversification Agricole (PADA), Ministère de l’Agriculture et de la Pêche (MAEP) 30 ANNEXES 31 ANNEXE 1 : LISTE DES PERSONNES RENCONTREES LISTE DES STRUCTURES TECHNIQUES RENCONTREES A BOUAKE (HORMIS LES CONSULTATIONS PUBLIQUES) Fonction Contact DR Agriculture Mme AMONTCHI Akissi Directrice Régionale 07 08 77 38 Mme KOUADIO A. Juliette Chef Cellule OPA 04 11 13 60 M. COULIBALY Lanciné Chargé du Suivi Externe 07 99 03 09 M. OUEDRAOGO Yacou Chef service statistique/Programmation 07 92 20 29 CIDT M. KODJANE N’Diamoi Directeur de la Production Agricole 01 26 13 10 ANADER M. YAO N’Guessan Chef Service Production Végétale 02 03 71 00 LISTE DES STRUCTURES TECHNIQUES RENCONTREES A KORHOGO (HORMIS LES CONSULTATIONS PUBLIQUES) Fonction Contact DR Agriculture M. OUATTARA Drissa Directeur Départemental 05 73 97 88 M. DOH André Chef Cellule OPA 65 25 88 26 ANADER Dr COULIBALY Lancina Directeur Régional 01 05 08 74 M. Bakary DOUKOURE Adjoint Technique chargé de R/D 01 05 04 49 M. TOURE Fulbert Adjoint Technique chargé des PV 01 07 64 29 M. DIAGABATE Souleymane Chargé de la formation et des RH 01 05 46 98 M. FADIGA Adama Chargé d’études 01 05 47 20 M. TOTO Yao Michel Coordonnateur Technique 01 05 46 68 DR Infrastructure M. KOSSONOU Kobénan Directeur Technique de l’Hydraulique 32 LISTE DES STRUCTURES TECHNIQUES RENCONTREES A SOUBRE (HORMIS LES CONSULTATIONS PUBLIQUES) Fonction Contact DD Agriculture M. SOUMAHORO Aboulaye Directeur Départemental 05 72 20 47 DR Conseil du Café - Cacao M. BECHIO Maxime Délégué Régional 07 20 32 72 ICRAF/MARS (V4C) BREDOU Georges Chef Développement Communautaire 07 06 02 51 BENE Kouadio Chef pilier Productivité 02 50 31 77 ANADER M. OULA� Victor TS cultures pérennes 48 07 71 15 M. KOUAKOU Modeste TS OPA 07 63 28 51 LISTE DES STRUCTURES TECHNIQUES RENCONTREES A ABOISSO (HORMIS LES CONSULTATIONS PUBLIQUES) Fonction Contact DR Agriculture Mme ANDOLI Viviane Directrice Régionale 07 02 33 95 ANADER M. ESSIEN Kouassi Réné Chef de Zone 01 07 62 84 33 ANNEXE II : Pesticides non homologués utilisés dans la culture du coton dans la région de Korhogo (Côte d’Ivoire) Nom commercial Catégorie Formula Classe Distributeur Fabricant Lieu tion FAO indiqué sur précisé sur d’approvi la boîte la boite sionneme nt ADJUMA DODO Non SL Non Shenzhen Kumark Sur le 480 (Glyphosate identifié 03/2013 identifié Baocheng Ghana marché 480g/l) ADWUMA WURA Schenzhen SL Baocheng Kumark Sur le (Glyphosate 480g/l) Herbicide (01/2013 III industry Trading marché ) (chine) ATRAHERB SC J.k duku Non Non Zhejiang entreprise Sur le (Atrazine 50%) identifié identifié changxing Koumassi marché Ghana BEXTRA Non Non Non Sur le Non identifié Non identifié identifié identifié identifié marché CALLACSON Non Non Non Non identifié Non identifié COIC SA identifié identifié identifié COTON PLUS Non (10% n , 8% /p, 9% identifié Non ICS ICS EC Marché k20 + ologo identifié International International elements) COTOCHON Non Non Non Ivoire Non identifié Non identifié identifié identifié identifié coton COTONET (metolachlore 333 Non Non Herbicide III Non identifié Non identifié g/l + terbutine 167 identifié identifié g/l) GRAMOQUAT 200 Non Non SL Non identifié Non identifié Icotoni (Glyphosate 200g/l) identifié identifié GRAMOQUAT Shenzhen Kumark Sur le SUPER Herbicide SL II Baocheng Ghana marché (Paraquat chloride 34 200g/l) GRAMOXONE Non Herbicide II Syngenta RMG CI COIC (paraquat 200 g/l) identifié HEREXTRA 720 Sur le (2,4-d de sel Herbicide SL II SSI France Stepc marché d’amine) IKOKADIGNE Non Non SSI scpa Sur le (Haxloxyfop-r- EC Stepc identifié identifié sivex France marche methyl 104g/l) PHASER Non Non Non Syngenta RMG CI Icotoni identifié identifié identifié 35 ANNEXE III :Produits homologués utilisés en culture cotonnière dans le Nord de la Côte d’Ivoire EMBALLAG MATIERES ACTIVES DOSE A E FOURNISSEURS FENETRE L'HECTARE DE VENTE D'UTILISATION parasites ciblés principalement Flubendiamide 100g/l + Spirotetramate75g/l 200 ML 100 ML BAYER Fenêtre 1 Ou 3 Helicoverpa (plus dangereuse des chenilles de la capsule) Indoxacarbe 150 g/L 170 ML 42,5 ML CALLIVOIRE Fenêtre 1 Teflubenzuron 150 g/l 50 ML 100 ML BASF Fenêtre 1 et 3 720 g/l Profenofos 1L 250 ML CALLIVOIRE Fenêtre 1 500 g/l Profenofos 1,5 L 375 ML Jassides, pucerons , acariens (insectes piqueurs suçeurs ) 500 g/l Profenofos 1,5 L 375 ML RMG 500 g/l Profenofos 1,5 L 375 ML STEPC Fenêtre 1 Syleptae (chenille de la feuille) 500 g/l Profenofos 1,5 L 376 ML AF CHEM 500 g/l Profenofos 1,5 L 375 ML CALLIVOIRE 36g/l Cypermethrine + 300 g/l Profenofos 1L 250 ML RMG 18 g/l Lambdacyhalothrine + 300 g/l Profenofos 1L 250 ML CALLIVOIRE Helicoverpa, diparopsi, cryptophlebia 36 g/l Lambdacyhalothrine + 300 g/l Profenofos CALLIVOIRE Fenêtre 2 Jassides, pucerons , acariens (insectes piqueurs suçeurs ) 18g/l Lambdacyhalothrine + 300 g/l Profenofos 1L 250 ML ALM 18 g/l Lambdacyhalothrine + 150 g/l Profenofos 1L 250 ML CALLIVOIRE aphis gossipiyi (pucerons) , acariens 36 g/l Lambdacyhalothrine + 16 g/l acetamipride AF CHEM Fenêtre 3 Bemisia tabasi (mouche blanche) ANNEXE IV : PESTICIDES UTILISES DANS LES FILIERES DU PSAC Insecticides Insecticides N°ORDRE NOM COMMERCIAL MATIERES N° DISTRIBUTEUR FAO/OMS CLASSE CULTURE / ACTIVES HOMOLOGATION AGREE USAGE AUTORISE(E) ACTARA 240 SC Thiamethoxam : III 01 0527 In RMG COTE 1. 240 g/l D’IVOIRE ACTIFOR 240 SC Thiamethoxam : III 04 0644 In TROPICAL 2. 240g/l DISTRIBUTION ALUR B 40 EC Acétamipride :20 III 09-0853 In ALM-AFRIQUE 3. g/l DE L’OUEST Bifenthrine : 20 g/l BATWA 30 SC Imidaclopride : 30 II 07 0768 In BALTON SNES 4. g/l BIMIDAL 50 SC Imidaclopride :30 III 09 0880 In GREEN PHYTO 5. g/l Bifenthrine :20 g/l BORADYNE SUPER Thiamethoxam : III 07 0741 In RMG COTE 6. 45 ZC 30 g/l D’IVOIRE Lambdacyhalothri ne : 15 g/l CABOSSE PLUS 50 Imidaclopride: 30 III 08-0822 In STEPC 7. EC g/l, Bifenthrine: 20 g/l CACAOSUPER 40 Acétamipride :20 III 09-0836 In PHYTOTOP 8. EC g/l Bifenthrine : 20 g/l Cacao CALLIFAN SUPER Acétamipride : 20 III 06 0717 In CALLIVOIRE 9. 40 EC g/l ; Bifenthrine : 20 g/l CAOMIDAX AGRO Imidaclopride : II 09 0906 In AGRO 10. 200 SL 200 g/l SERVICES CAO-NET 30 SC Imidaclopride : 30 III 05 0688 In AFCHEM- 11. g/l SOFACO CAO-NET PLUS 200 Imidaclopride : III 04 0666 In AFCHEM- 12. SL 200 g/l SOFACO. CAOTIM 30 SC Imidaclopride : 30 III 04 0656 In AG-CHEM 13. g/l TRADING CAOVITEX 30 SC Imidaclopride :30 III 08 0807 In GREEN PHYTO 14. g/l CONFIDOR 200 O- Imidaclopride : III 06 0712 In STEPC 15. TEQ 200 g/l CONFIDOR 200 SL Imidaclopride : III 99 0490 In STEPC 16. 200 g/l CONTRAS 200 SL Imidaclopride : III 05 0687 In ALL-GRO 17. 200 g/l 37 CONTRAS 30 SL Imidaclopride : 30 III 06 0724 In ALL-GRO 18. g/l DECIS 0,125 PP Deltaméthrine : III 90 0130 In STEPC 19. 1,25 g/kg DECIS 12,5 EC Deltaméthrine : III 90 0075 In STEPC 20. 12,5 g/l DECIS TABLETTE Deltaméthrine : III 00 0522 In STEPC 21. 0,5 g/kg DEGESCH Phosphure Ib 03 0620 In ALM-AFRIQUE 22. (Plaquettes) d’Aluminium : DE L’OUEST 56% DRAGONCAO 18 Abamectine : II 08-0815 In FLEOCI SARL 23. EC 1,8% EMA 19,2 EC Emamectine : II 09 0902 In AFCHEM 24. 19,2 g/l SOFACO ENGEO 247 SC Thiamethoxam : II 04 0643 In RMG COTE 25. 141g/l D’IVOIRE Lambdacyhalothri ne : 106g/l FUMIVAP-P Propoxur: 40 I 99 0439 In STEPC 26. g/pot GAWA 30 SC Imidaclopride : 30 III 02 0585 In CALLIVOIRE 27. g/l IMIDACEL 200 SL Imidaclopride : III 08-0819 In TOPEX AGRO 28. 200 g/l ELEVAGE DEVELOPPEME NT IMIDOR 200 SL Imidaclopride : III 04 0659 In AFCHEM- 29. 200 g/l SOFACO IRON 30 SC Imidaclopride : 30 III 04 0658 In ALM-AFRIQUE 30. g/l DE L’OUEST KOHINOR 30 SC Imidaclopride : 30 III 07-0783 In AFCHEM- 31. g/l SOFACO KOHINOR STAR 50 Imidaclopride : 30 III 08 0805 In AFCHEM- 32. SC g/l SOFACO Bifenthrine : 20 g/l NOMAX 150 SC Alphacyperméthri III 09 0894 In TECH AGRO 33. ne : 75 g/l INTERNATIONA Téflubenzuron : L 75 g/l PLAQUETTE Phosphure de Ib 03 620 In ALM-AFRIQUE 34. DEGESCH magnésium : 56% DE L’OUEST PROTEUS 170 O- Thiaclopride : 150 II 07 0749 In STEPC 35. TEQ g/l Deltaméthrine : 20 g/l SUN-DAKLOR 30 Imidaclopride : 30 II 09 0861 In SUNSHINE 36. SC g/l COTE D’IVOIRE SUNPYRIFOS 480 Chlorpyrifos- II 09 0862 In SUNSHINE 37. EC éthyl: 480 g/l COTE D’IVOIRE 38 TALSTAR 100 EC Bifenthrine: 100 II 90 0133 In CALLIVOIRE 38. g/l THIOFOR-EXTRA Imidaclopride : III 04 0667 In AG-CHEM 39. 200 SL 200 g/l TRADING THIOSULFAN 60 EC Imidaclopride : 60 III 07 0739 In STEPC 40. g/l TROPICAO 30 SC Imidaclopride : 30 III 06 0693 In TROPICAL 41. g/l DISTRIBUTION TROPICAO SUPER Acétamipride :20 III 09-0857 In TROPICAL 42. 40 EC g/l DISTRIBUTION Bifenthrine : 20 g/l TROPINEX ULTRA Acétamipride : 10 III 09-0839 In TROPICAL 43. 20 EC g/l DISTRIBUTION Bifenthrine : 10 g/l UNDEN 200 SL Propoxur : 200 g/l II 00 0521 In ALM-AFRIQUE 44. DE L’OUEST UNDEN 75 PM Propoxur : 75 II 90 0089 In ALM-AFRIQUE 45. g/kg DE L’OUEST Herbicides CULTURE NOM COMMERCIAL MATIERES N° DISTRIBU N° ORDRE FAO/OMS CLASSE / ACTIVES HOMOLOGATIO TEUR USAGE N AGREE AUTORISE (E) CALLIHERBE 720 2,4 D Sel II 91 0193 He CALLIVOI 1. SL d’amine : RE Cacao 720 g/l GLYPHADER 360 Glyphosate III 98 0428 He STEPC 2. SL : 360 g/l Fongicides CULTURE / NOM COMMERCIAL MATIERES N° HOMOLOGATION DISTRIBUTE N° ORDRE FAO/OMS CLASSE USAGE ACTIVES UR AUTORISE( AGREE E) CALLICUIVRE Oxychlorure II 06 0692 Fo CALLIVOIRE 1. de Cuivre : 50% CALLOMIL PLUS 72 Oxyde de III 05 0684 Fo CALLIVOIRE 2. WP cuivre : 60% Metalaxyl : 12% CALLOMIL SUPER Métalaxyl-M : III 08 0804 Fo CALLIVOIRE 3. 66 WP 6% Oxyde de cuivre : 60% CAOCOBRE 50 WG Oxyde de III 82 0110 Fo RMG COTE 4. cuivre : 50% D’IVOIRE 39 CHAMPION 77 WP Hydroxyde III 04 0630 Fo YARA WEST 5. de cuivre : AFRICA Cacao 770 g/kg FANTIC PLUS 69 WP Benalaxyl-M: II 08 0874 Fo CALLIVOIRE 6. 9% Oxyde de cuivre: 60% FONGEX C 77 WP Hydroxyde III 09-0832 Fo AFCHEM- 7. de cuivre : SOFACO 77% FORUM R 46 WP Diméthomorp III 08 0803 Fo BALTON 8. he: 6% SNES Oxychlorure de cuivre: 40% FUNGURAN-OH 50 Hydroxyde III 05 0676 Fo CHALLENGE 9. WP de cuivre : S SARL 50% KOCIDE 2000 Hydroxyde III 06 0703 Fo STEPC 10. de cuivre : 35% METALM 72 WP Métalaxyl : III 07 0740 Fo ALM- 11. 120 g/kg AFRIQUE DE Oxyde de L’OUEST cuivre : 600 g/kg NORDOX 75 WG Cuivre sous III 03 0595 Fo CALLIVOIRE 12. forme d’oxyde de cuivre : 75 % REVUS 250 SC Mandipropam III 07-0785 Fo RMG COTE 13. ide : 250 g/l D’IVOIRE RIDOMIL GOLD Mefenoxam III 00 0507 Fo RMG COTE 14. PLUS 65 WP (Metaxyl-M) : D’IVOIRE 5% Hydroxyde de cuivre : 60% RIDOMIL GOLD Metalaxyl-M : III 01 0558 Fo RMG COTE 15. PLUS 66 WP 6% D’IVOIRE Oxyde de Cuivre : 60% TROPIC 66 WP Métalaxyl-M : III 09-0858 Fo TROPICAL 16. 6% DISTRIBUTI Oxyde de ON cuivre 60% ULTIMAX PLUS 72% Metalaxyl : III 09 0904 Fo AGRO 17. WP 12% SERVICES Oxyde de cuivre : 60% Insecticides-Fongicides 40 CULTURE / NOM MATIERES N° DISTRIBUT N° ORDRE FAO/OMS CLASSE USAGE COMMERCIAL ACTIVES HOMOLOGATION EUR AUTORISE( AGREE E) Fèves de PHOSFINON 57 FT Phosphure I 98 04 24 In STEPC cacao 1. d’Aluminium en stock. : 57% COTON : Insecticides CULTURE / NOM COMMERCIAL MATIERES N° DISTRIBUTE N° ORDRE FAO/OMS CLASSE USAGE ACTIVES HOMOLO UR AUTORISE(E GATION AGREE ) Coton APPLAUD 250 SC Buprofézine : 250 III 06 0698 In CALLIVOIRE 1. g/l Coton ATTAKAN C 344 SE Imidaclopride : II 06 0720 In CALLIVOIRE 2. 200 g/l ; Cyperméthrine : 144 g/l Coton AVAUNT 150 SC Indoxacarbe : 150 III 01 0526 In CALLIVOIRE 3. g/l Coton BAYTHROID P 168 Cyfluthrine : 18 g/l II 93 0260 In STEPC 4. EC Profenofos : 150 g/l Coton BLAST 52 EC Lambdacyhalothri II 07-0782 In AFCHEM- 5. ne: 36 g/l SOFACO Acétamipride: 16 g/l Coton CALFOS 375 EC Profenofos : 375 II 00 0520 In CALLIVOIRE 6. g/l Coton CALFOS 500 EC Profenofos : 500 II 03 0606 In CALLIVOIRE 7. g/l Coton CALFOS 720 EC Profenofos : 720 II 07 0759 In CALLIVOIRE 8. g/l Coton CAPT 88 EC Acétamipride : 16 II 04 0669 In ALM- 9. g/l AFRIQUE DE Cyperméthrine L’OUEST :72 g/l Coton CONQUEST C 88 EC Cyperméthrine : III 00 0517 In CALLIVOIRE 10. 72 g/l Acétamipride : 16 g/l Coton CONQUEST PLUS Cyperméthrine : Ib 99 0449 In CALIVOIRE 11. 388 EC 72 g/l Acétamipride : 16 g/l Triazophos : 300 g/l Coton COTALM D 312 EC Diméthoate : 300 III 01 0559 In ALM- 12. g/l AFRIQUE DE Lambdacyhalothri L’OUEST ne : 12g/l Coton COTALM D 318 EC Lambdacyhalothri III 95 0302 In ALM- 41 13. ne : 18 g/l AFRIQUE DE Diméthoate : 300 L’OUEST g/l Coton COTALM P 168 EC Lambdacyhalothri II 95 0322 In ALM- 14. ne : 18g/l AFRIQUE DE Profenofos : L’OUEST 150g/l Coton COTALM P 318 EC Profenofos : II 95 0334 In ALM- 15. 300g/l AFRIQUE DE Lambdacyhalothri L’OUEST ne : 18 g/l Coton CRUISER 350 FS Thiaméthoxam : III 00 0516 In RMG COTE 16. 350 g/l D’IVOIRE Coton CYFLUTRALM CPE Chlorpyrifos : 300 II 02 0589 In ALM- 17. 315 EC g/l AFRIQUE DE Cyfluthrine : 15 g/l L’OUEST Coton CYPALM D 336 EC Diméthoate : 300 II 99 0468 In ALM- 18. g/l AFRIQUE DE Cyperméthrine : L’OUEST 36g/l Coton CYPALM P 186 EC Profenofos : 150 II 99 0469 In ALM- 19. g/l AFRIQUE DE Cyperméthrine : L’OUEST 36 g/l Coton CYPALM P 336 EC Profenofos : 300 II 99 0494 In ALM- 20. g/l AFRIQUE DE Cyperméthrine : L’OUEST 36g/l Coton CYPERCAL 50 EC Cyperméthrine : III 90 0100 In CALLIVOIRE 21. 50 g/l Coton CYPERCAL D 336 EC Cyperméthrine : II 97 0392 In CALLIVOIRE 22. 36 g/l Diméthoate : 300 g/l Coton CYPERCAL K 280 EC Cyperméthrine : II 94 0298 In CALLIVOIRE 23. 30 g/l Isoxathion : 250 g/l Coton CYPERCAL K700 EC Cyperméthrine : Ib 94 0299 In CALLIVOIRE 24. 75 g/l Isoxathion : 625 g/l Coton CYPERCAL P 336 EC Cyperméthrine : II 99 0465 In CALLIVOIRE 25. 36 g/l Profenofos : 300 g/l Coton CYPERPHOS 186 EC Cyperméthrine : II 99 0446 In STEPC 26. 36 g/l Triazophos : 150 g/l Coton CYPERPHOS 286 Cyperméthrine : Ib 99 0447 In STEPC 27. 36 g/l Triazophos : 250 g/l Coton DECIS D 312 EC Deltaméthrine : III 97 0403 In STEPC 28. 12 g/l Diméthoate : 300 g/l Coton DECIS T 10/250 EC Deltaméthrine : II 90 0124 In STEPC 29. 10 g/l Triazophos : 250 g/l Coton DELTA 336 EC Cyperméthrine : II 02 0575 In AFCHEM- 30. 36 g/l SOFACO 42 Profenofos : 300 g/l Coton DELTAPHOS 162 EC Deltaméthrine : III 97 0402 In STEPC 31. 12 g/l Triazophos : 150 g/l Coton DELTAPHOS 262 EC Deltaméthrine : II 90 0125 In STEPC 32. 12 g/l Triazophos : 250 g/l Ravageurs du DUEL 186 EC Cyperméthrine : II 00 0518 In AFCHEM- Coton 33. 36 g/l SOFACO Profenofos : 150 g/l Coton DURSBAN B 168 EC Chlorpyriphos- II 99 0441 In AFCHEM- 34. ethyl : 150g/l SOFACO Cyfluthrine : 18 g/l Coton DURSBAN B 318 EC Chlorpyriphos- II 99 0440 In AFCHEM- 35. ethyl : 300g/l SOFACO Cyfluthrine : 18 g/l Coton EFORIA 45 ZC Thiaméthoxam : III 07 0735 In RMG COTE 36. 30 g/l D’IVOIRE Lambdacyhalothri ne : 15 g/l Coton ENGEO 247 SC Thiamethoxam : II 05 0677 In RMG COTE 37. 141 g/l D’IVOIRE Lambdacyhalothri ne : 106 g/l Coton FANGA 500 EC Profenofos : 500 II 02 0590 In ALM- 38. g/l AFRIQUE DE L’OUEST Coton FOLITHION 500 EC Fénitrothrion: 500 III 91 0185 In STEPC 39. g/l Coton FURY P 165 EC Zeta- II 99 0454 In CALLIVOIRE 40. cyperméthrine : 15 g/l Profenofos : 150g/l Coton FURY P 315 EC Zeta- II 99 0455 In CALLIVOIRE 41. cyperméthrine : 15 g/l Profenofos : 300 g/l Coton GAUCHO 70 WS Imidaclopride : III 01 0562 In STEPC 42. 70% Coton GROSUDINE 600 EC Diazinon : 600 g/l II 04 0657 In ALL-GRO 43. Coton IBIS A 52 EC SL Alphacyperméthri II 09-0833 In STEPC 44. ne: 36g/l Acétamipride : 16 g/l Coton LAMBDACAL P 168 Lambdacyhalothri II 06 0707 In CALLIVOIRE 45. EC ne : 18 g/l Profenofos : 150 g/l Coton LAMBDACAL P 318 Lambdacyhalothri II 06 0708 In CALLIVOIRE 46. EC ne : 18 g/l Profenofos : 300 g/l Coton LAMDAC 46 EC Lambdacyhalothri II 07 0761 In AFCHEM- 47. ne : 30 g/l SOFACO Acétamipride : 16 g/l 43 Coton LAMDEX 165 EC Lambdacyhalothri II 05 0679 In AFCHEM- 48. ne : 15 g/l SOFACO Chlorpyriphos- ethyl : 150 g/l Coton LAMPFOS 168 EC Lambdacyhalothri II 08 0790 In ALL-GRO 49. ne : 18 g/l Profenofos : 150 g/l Coton LASER 480 SC Spinosad : 480 g/l III 01 0563 In AFCHEM- 50. SOFACO Semences de MARSHAL 25 ST Carbosulfan: 25% II 90 0104 In STEPC coton 51. Coton MATCH 050 EC Lufenuron: 50 g/l III 03 0621 In RMG COTE 52. D’IVOIRE Coton NOMAX 150 SC Alphacyperméthri III 09 0894 In TECH AGRO 53. ne : 75 g/l INTERNATIO Téflubenzuron : NAL 75 g/l Coton NOVA 400 EC Triazophos : II 04 0642 In ALM- 54. 400g/l AFRIQUE DE L’OUEST Coton POLO 500 EC Diafenthiuron : III 99 0477 In RMG COTE 55. 500 g/l D’IVOIRE Coton POLYTHRINE Ka 315 Profenofos 300g/l III 04 0628 In RMG COTE 56. EC Lambdacyhalothri D’IVOIRE ne 15g/l Coton POLYTRINE C 180 Cyperméthrine : III 93 0265 In RMG COTE 57. EC 30g/l D’IVOIRE Profenofos : 150g/l Coton POLYTRINE C 330 Cyperméthrine : II 93 0266 In RMG COTE 58. EC 30 g/l D’IVOIRE Profenofos : 300 g/l Coton PYRINEXQUICK 162 Deltaméthrine : II 05 0680 In AFCHEM- 59. EC 12 g/l SOFACO Chlorpyriphos- ethyl : 150 g/l Coton PYRINEXQUICK 324 Deltaméthrine : II 06 0732 In AFCHEM- 60. EC 24 g/l SOFACO Chlorpyriphos- ethyl : 300 g/l Coton RAFALE 318 EC Lambdacyhalothri II 02 0574 In AFCHEM- 61. ne : 18 g/l SOFACO Profenofos : 300 g/l Coton RIMON 10 EC Novaluron : III 03 0613 In AFCHEM- 62. 100g/l SOFACO Coton SEIZER PLUS 360 Bifenthrine : 60 g/l III 08 0793 In YARA WEST 63. EC Chlorpyriphos- AFRICA éthyl : 300 g/l Coton SEVIN 85 S Carbaryl : 850 g/l II 91 0177 In STEPC 64. Coton SHERPA 10 EC Cyperméthrine : II 92 0236 In STEPC 65. 100 g/l Coton SHERPA 25 EC Cyperméthrine : II 92 0237 In STEPC 66. 250 g/l Coton SHERPA PLUS 336 Cyperméthrine : II 97 0401 In STEPC 44 67. EC 36 g/l Diméthoate : 300 g/l Coton SHERPHOS 180 EC Cyperméthrine : II 94 0279 In STEPC 68. 30 g/l Triazophos : 150 g/l36 g/l Coton SHERPHOS 186 EC Cyperméthrine : II 97 0399 In STEPC 69. Triazophos : 150 g/l Coton SHERPHOS 280 EC Cyperméthrine : II 94 0280 In STEPC 70. 30 g/l Triazophos : 250 g/l Coton SHERPHOS 286 EC Cyperméthrine : II 97 0400 In STEPC 71. 36 g/l Triazophos : 250 g/l Coton TALSTAR 100 EC Bifenthrine: 100 II 90 0133 In CALLIVOIRE 72. g/l Coton THUNDER 145 O- Imidaclopride : II 06 0714 In STEPC 73. TEQ 100 g/l Betacyfluthrine : 45 g/l Coton TIHAN 175 O-TEQ Fluberdiamide III 08 0802 In STEPC 74. :100 g/l Spirotetramate :75 g/l Coton TRIUMPH 692 EC Acétamipride :32 II 09 0873 In CALLIVOIRE 75. g/l Lambdacyhalothri ne :60 g/l Profenofos :600 g/l Herbicides CULTURE / NOM MATIERES N° DISTRIBUTE N° ORDRE FAO/OMS CLASSE USAGE COMMERCIAL ACTIVES HOMOLO UR AUTORISE(E GATION AGREE ) Coton ACTION 800 SC Diuron : 800 II 99 0450 He STEPC 1. g/l Coton AGIL 100 EC Propaquizafo III 03 0604 He ALM- 2. p : 100 g/l AFRIQUE DE L’OUEST Coton CALLIFOR 500 Prométryne : III 90 0081 He CALLIVOIRE 3. 250 g/l Fluometuron : 250 g/l Coton CALLIFOR G Fluometuron : III 04 0662 He CALLIVOIRE 4. 250 g/l Prométryne : 250 g/l Glyphosate : 60 g/l 45 Coton CALLIFOR G 858 Fluométuron : III 09 0866 He CALLIVOIRE 5. WG 383 g/kg Glyphosate : 92 g/kg Prométrine : 383 g/kg Coton CODAL GOLD 412,5 S- III 05 0682 He RMG COTE 6. DC Métolachlore D’IVOIRE : 162,5 g/l Prométryne : 250 g/l Coton COTODON PLUS Métolachlore II 94 0297 He RMG COTE 7. 500 EC : 333 g/l D’IVOIRE Terbutryne: 167 g/l Coton COTODON PLUS Terbutryne: III 02 0578 He RMG COTE 8. GOLD 450 EC 200 g/l D’IVOIRE S- Métolachlore: 250 g/l Coton COTOGARD 500 SC Fluometuron : III 99 0488 He AFCHEM- 9. 250g/l SOFACO Prométryne : 250g/l Coton COTOKEM 500 SC Fluométuron : III 08 0808 He AFCHEM- 10. 250g/l SOFACO Prométhrine : 250g/l Coton COTOPRIM 425 EC Métolachlore III 94 0296 He RMG COTE 11. : 200g/l D’IVOIRE Terbutryne : 165g/l Glyphosate : 60 g/l Coton COTTONEX D 500 Fluometuron : III 03-0610 He AFCHEM- 12. SC 250 g/l SOFACO Diuron : 250 g/l Coton DUAL GOLD 960 EC S- III 05 0683 He RMG COTE 13. Métolachlore D’IVOIRE : 960 g/l Coton FLUOMAX-D 500 Fluométuron : III 09-0849 He ALL-GRO 14. SC 250 g/l Diuron : 250g/l Coton FLUORONE D 500 Fluometuron: III 92 0226 He ALM- 15. SC 250 g/l AFRIQUE DE Diuron: L’OUEST 250g/l Coton FOCUS ULTRA 100 Cycloxydime III 08 0788 He TECH AGRO 16. EC : 100 g/l INTERNATIO NAL Coton FUSILADE FORTE Fluazyfop-P- III 09-0827 He RMG CI 17. 150 EC Butyl: 150 g/l Coton GALAXY 450 EC Clomazone : II 97 0385 He CALLIVOIRE 18. 150 g/l Pendiméthali ne : 300 g/l Coton GLYPHOGAN 360 Glyphosate: III 01 0531 He ALM- 19. SL 360 g/l AFRIQUE DE L’OUEST Coton HELOSATE 48 SL Glyphosate : III 04 0632 He ETS AKA 20. 480g/l FRERES Coton SELECT 120 EC Cléthodime : III 07 0736 He CALLIVOIRE 46 21. 120 g/l Coton STOMP 455 CS Pendiméthali III 08 789 He TECH AGRO 22. ne : 455 g/l INTERNATIO NAL Coton STOMP 500 EC Pendiméthali III 97 0371 He ALM- 23. ne : 500 g/l AFRIQUE DE L’OUEST Coton SUPER GALLANT Ester de II 98 0412 He AFCHEM- 24. méthyle SOFACO Haloxyfop-R : 108 g/l Coton SURFLAN – D Oryzaline : III 97 0376 He ALL – GRO 25. 333 g/l Diuron : 160 g/l Coton TARGA SUPER Quizalofop-p- III 04 0627 He CALLIVOIRE 26. ethyl 50g/l Coton TOUCHDOWN 480 Sulfosate : II 93 0249 He RMG COTE 27. SC 480 g/l D’IVOIRE Coton VERDICT 108 EC Haloxyfop-R- III 07 0762 He AFCHEM- 28. methyl ester : SOFACO 108 g/l (104,4 g/l equivalent acide) Insecticides-Acaricides CULTURE / NOM MATIERES N° DISTRIBUTE N° ORDRE FAO/OMS CLASSE USAGE COMMERCIAL ACTIVES HOMOLO UR AUTORISE(E GATION AGREE ) Coton CAPORAL 500 EC Profenofos : II 06-0691 In/Ac STEPC 1. 500 g/l Coton CIGOGNE P 186 EC Profenofos : III 07 0734 In/Ac STEPC 2. 150 g/l Cyperméthrin e : 36 g/l Coton CIGOGNE P 336 EC Profenofos : III 07 0733 In/Ac STEPC 3. 300 g/l Cyperméthrin e : 36 g/l Coton CURACRON 500 Profenofos : III 99 0466 In/Ac RMG COTE 4. EC 500 g/l D’IVOIRE Coton CYPALM D 336 EC Diméthoate : II 99 0468 In/Ac ALM- 5. 300 g/l AFRIQUE DE Cyperméthrin L’OUEST e : 36g/l Coton CYPALM P 186 EC Profenofos : II 99 0469 In/Ac ALM- 6. 150 g/l AFRIQUE DE Cyperméthrin L’OUEST e : 36g/l Coton CYPALM P 336 EC Profenofos : II 99 0470 In/Ac ALM- 7. 300 g/l AFRIQUE DE 47 Cyperméthrin L’OUEST e : 36g/l Coton CYPERCAL P 186 Profenofos : II 99 0461 In/Ac CALLIVOIRE 8. EC 150 g/l Cyperméthrin e : 36 g/l Coton CYPERCAL P 336 Profenofos : II 99 0465 In/Ac CALLIVOIRE 9. EC 300 g/l Cyperméthrin e : 36 g/l Coton CYPERCAL P 620 Profenofos : II 99 0463 In/Ac CALLIVOIRE 10. EC 500 g/l Cyperméthrin e : 120 g/l Coton CYTOATE 336 EC Cyperméthrin II 99 0476 In/Ac AFCHEM- 11. e : 36 g/l SOFACO Diméthoate : 300 g/l Coton DELTA 336 EC Cyperméthrin II 02 0575 In/Ac AFCHEM- 12. e : 36 g/l SOFACO Profenofos: 300 g/l Coton DELTAPHOS 262 Deltaméthrin II 90 0125 In/Ac STEPC 13. EC e : 12 g/l Triazophos : 250 g/l Coton DUEL 336 EC Cyperméthrin II 00 0519 In/Ac AFCHEM- 14. e : 36 g/l SOFACO Profenofos : 300 g/l Coton FURY P SYN 165 Profenofos : II 06 0722 In/Ac CALLIVOIRE 15. EC 150 g/l Zeta- cyperméthrin e : 15 g/l Ethion : 150 g/l Coton LAMDEX 315 EC Lambdacyhal II 05 0678 In/Ac AFCHEM- 16. othrine : 15 SOFACO g/l Chlorpyriphos -ethyl : 300 g/l Coton MIRAGE 318 EC Cyfluthrine : II 02 0577 In/Ac AFCHEM- 17. 18 g/l SOFACO Profenofos : 300 g/l Coton POLYTHRINE C 336 Profenofos : II 95 0330 In/Ac RMG COTE 18. EC 300g/l D’IVOIRE Cyperméthrin e : 36g/l Coton POLYTRINE C 186 Cyperméthrin II 95 0329 In/Ac RMG COTE 19. EC e : 36 g/l D’IVOIRE Profenofos : 150 g/l Coton PYRINEXQUICK Deltaméthrin II 05 0689 In/Ac AFCHEM- 20. 312 EC e : 12 g/l SOFACO Chlorpyriphos -ethyl : 300 g/l Coton RAFALE 318 EC Lambdacyhal II 02 0574 In/Ac AFCHEM- 21. othrine: 18 g/l SOFACO Profenofos: 300 g/l Coton RIMON 10 EC Novaluron : III 03 0613 In/Ac YARA WEST 22. 100 g/l AFRICA 48 Coton SHERPHOS 186 EC Cyperméthrin II 99 0399 In/Ac STEPC 23. e : 36 g/l Triazophos : 150 g/l Coton TANGO 500 EC Profenofos: II 02 0576 In/Ac AFCHEM- 24. 90% SOFACO Insecticides-Fongicides CULTURE / NOM COMMERCIAL MATIERES N° DISTRIBUTE N° ORDRE FAO/OMS CLASSE USAGE ACTIVES HOMOLO UR AUTORISE(E GATION AGREE ) Semences APRON STAR 42 Thiamethoxa III 00 0515 In/Fo RMG COTE de coton 1. WS m : 20% D’IVOIRE Metalaxyl-M : 20% Difenoconazo le : 2% Semences CALTHIO C 50 WS Thirame: 250 III 06 0699 In/Fo CALLIVOIRE de Coton 2. g/kg ; Chlorpyrifos ethyl: 250 g/kg Semences GAUCHO T 45 WS Imidaclopride III 02 0573 In/Fo STEPC de Coton 3. : 350 g/kg Thirame : 100 g/kg Semences MARSHAL 35 DS Carbosulfan: II 97 0369 In CALLIVOIRE de Coton 4. 350 g/l Semences MONCEREN GT 390 Imidaclopride II 08 0787 In/Fo STEPC de Coton 5. FS : 233 g/l Pencycuron : 50 g/l Thirame : 107 g/l Semences PROCOT 40 WS Carbendazim III 06 0726 In/Fo CALLIVOIRE de Coton 6. e : 100 g/kg Carbosulfan : 250 g/kg Métalaxyl : 50 g/kg Régulateurs de croissance 49 CULTURE / NOM MATIERES N° DISTRIBUT N° ORDRE FAO/OMS CLASSE USAGE COMMERCIAL ACTIVES HOMOLO EUR AUTORISE( GATION AGREE E) Coton CALLIX 50 SL Chlorure de III 04 0668 Pp CALLIVOIR 1. mépiquat : 50 E g/l Coton MODULEX 50 EC Mépiquat II 07 0760 Pp AFCHEM- 2. chlorure : 50 g/l SOFACO Coton PIX 5% SL Mépiquat III 92 0223 Pp TECH 3. chlorure : 50 g/l AGRO INTERNATI ONAL Coton RETAIN 150 SP Aviglycine HCI : III 09 0893 Pp CHALLENG 4. 150 g/kg ES HEVEA Fongicides CULTURE / NOM MATIERES N° DISTRIBUT N° ORDRE FAO/OMS CLASSE USAGE COMMERCIAL ACTIVES HOMOLO EUR AUTORISE( GATION AGREE E) Hévéa ALTO 100 SL Cyproconaz II 90 0093 Fo RMG COTE 1. ole : 100 g/l D’IVOIRE Hévéa BAYFIDAN 1GR Triadimenol : III 95 0306 Fo STEPC 2. 10 g/kg Hévéa CALTEX 300 EC TCMTB : III 04 0646 Fo CALLIVOIR 3. 300g/l E Hévéa : FOXY 80 WG Folpet : 80% II 08 0808 Fo ALM- 4. AFRIQUE DE L’OUEST Hévéa MIKAL PM Fosetyl-Al : III 93 0258 Fo STEPC 5. 50% Folpet: 25% Hévéa SUMI 8 GR Diniconazole III 94 0294 Fo CALLIVOIR 6. : 10 g/kg E Hévéa VECTRA 15 GR Bromuconaz II 93 0257 Fo STEPC 7. ole : 15 g/kg Fongicides 50 CULTURE / NOM MATIERES N° DISTRIBUT N° ORDRE FAO/OMS CLASSE USAGE COMMERCIAL ACTIVES HOMOLO EUR AUTORISE( GATION AGREE E) Hévéa ALTO 100 SL Cyproconaz II 90 0093 Fo RMG COTE 1. ole : 100 g/l D’IVOIRE Hévéa BAYFIDAN 1GR Triadimenol : III 95 0306 Fo STEPC 2. 10 g/kg Hévéa CALTEX 300 EC TCMTB : III 04 0646 Fo CALLIVOIR 3. 300g/l E Hévéa : FOXY 80 WG Folpet : 80% II 08 0808 Fo ALM- 4. AFRIQUE DE L’OUEST Hévéa MIKAL PM Fosetyl-Al : III 93 0258 Fo STEPC 5. 50% Folpet: 25% Hévéa SUMI 8 GR Diniconazole III 94 0294 Fo CALLIVOIR 6. : 10 g/kg E Hévéa VECTRA 15 GR Bromuconaz II 93 0257 Fo STEPC 7. ole : 15 g/kg Régulateurs de croissance CULTURE / NOM MATIERES N° DISTRIBUT N° ORDRE FAO/OMS CLASSE USAGE COMMERCIAL ACTIVES HOMOLO EUR AUTORISE( GATION AGREE E) Hévéa ALMEPHON 104 LS Ethephon : II 02 0593 Pp ALM- 1. 10,40% AFRIQUE DE L’OUEST Hévéa ALMEPHON 50 LS Ethephon : II 02 0592 Pp ALM- 2. DR 5% AFRIQUE DE L’OUEST Hévéa CALLEL 10% PA Etephon : III 09 0868 Pp CALLIVOIR 3. 10% E Hévéa CALLEL 5% PA Ethephon : 5 III 99 0452 Pp CALLIVOIR 4. % E Hévéa ELS 50 DOUBLE Ethephon: III 97 0367 Pp STEPC 5. RED 5% Hévéa ELS 50 PANOVER Ethephon: III 97 0370 Pp STEPC 6. 5% Hévéa FORTEX 50 LS DR Etéphon : III 09 0895 Pp ICS 7. 5% INTERNATI ONAL Hévéa HEVETEX 5% PA Ethephon : II 00 0525 Pp STEPC 51 8. 50 g/kg Hévéa SOFATEX 104 LS Etephon : II 09 0892 Pp AFCHEM- 9. DR 104 g/l SOFACO Hévéa SOFATEX 50 LS Etephon : II 09 0891 Pp AFCHEM- 10. DR 50g/l SOFACO Hévéa TROPIPHON 10 PA Ethephon : III 09-0841 Pp TROPICAL 11. 10% DISTRIBUTI ON PALMIER A HUILE Insecticides CULTURE / NOM COMMERCIAL MATIERES N° DISTRIBUTE N° ORDRE FAO/OMS CLASSE USAGE ACTIVES HOMOLO UR AUTORISE( GATION AGREE E) Palmier à CARBALM 10 GR Carbofuran : Ib 01 0551 In ALM- huile 1. 10% AFRIQUE DE L’OUEST Palmier à CARGO 500 SP Cartap : 500 II 06-0721 In ALL-GRO huile 2. g/kg Palmier à DIAFURAN 10 G Carbofuran : II 04 0649 In CALLIVOIRE huile 3. 100g/kg Palmier à EVISECT S 50% Thiocyclam III 86 0031 In CALLIVOIRE huile 4. hydrogen oxalate : 50 % Palmier à FURAX 10 GR Carbofuran : Ib 06-0706 In ALL-GRO huile 5. 100 g/kg Palmier à GENERAL 10 G Carbosulfan: II 02 0583 In STEPC huile 6. 100 g/kg Palmier à GENERAL 5 G Carbosulfan: II 02 0582 In STEPC huile 7. 50 g/kg Palmier à KART 500 SP Cartap : 500 II 97 0355 In STEPC huile 8. g/kg Herbicides 52 CULTURE / NOM COMMERCIAL MATIERES N° DISTRIBUTE N° ORDRE FAO/OMS CLASSE USAGE ACTIVES HOMOLO UR AUTORISE( GATION AGREE E) Palmier à AGRONATE 720 SL MSMA: 720 II 97 0386 He STEPC huile 1. g/l Palmier à BASTA 200 SL Glufosinate III 90 0106 He STEPC huile 2. ammonium 200 g/l Palmier à DICOFOR 720 SL 2 ,4-D sel II 09 0900 He AFCHEM- huile 3. amine : 720 SOFACO g/l Palmier à FOLALM 525 SC Glyphosate : II 02 0581 He ALM- huile 4. 180 g/l AFRIQUE Terbuthylazin DE L’OUEST e: 345 g/l palmier à GLYPHADER 360 SL Glyphosate : III 98 0428 He STEPC huile 5. 360 g/l Palmier à GLYPHALM 360 SL Glyphosate : III 02 0584 He ALM- huile 6. 36% AFRIQUE DE L’OUEST Palmier à GLYPHOGAN 360 SL Glyphosate: III 01 0531 He ALM- huile. 7. 360 g/l AFRIQUE DE L’OUEST Palmier à HELOSATE 48 SL Glyphosate : III 04 0632 He ETS AKA huile 8. 480g/l FRERES palmier à HERBAZOL 720 2,4-D Sel II 87 0053 He STEPC huile 9. d’amine : 720 g/l Palmier à KALACH 360 SL Glyphosate : III 95 0312 He CALLIVOIRE huile 10. 360 g/l Palmier à KALACH EXTRA 70 Glyphosate : III 07 0747 He CALLIVOIRE huile 11. SG 700 g/kg Palmier a RANGRO 360 SL Glyphosate : II 04 0672 He ALL – GRO huile 12. 360 g/l Palmier à ROUND UP 90 Glyphosate : III 94 0283 He STEPC huile. 13. 90 g/l palmier à TEMPRA 80 WP Diuron: 800 III 03 0614 He CALLIVOIRE huile 14. g/kg Palmier à TEMPRA 800 SC Diuron : 800 III 03 602 He CALLIVOIRE huile 15. g/l Insecticides-Acaricides 53 CULTURE / NOM COMMERCIAL MATIERES N° DISTRIBUTE N° ORDRE FAO/OMS CLASSE USAGE ACTIVES HOMOLO UR AUTORISE(E GATION AGREE ) Palmier à DIMEX 400 EC Diméthoate : II 01 0528 In/Ac STEPC huile 1- 400 g/l Palmier à MARSHAL 10 G Carbosulfan : III 03 0623 In/Ac CALLIVOIRE huile 2- 10% Nématicides CULTURE / NOM MATIERES N° DISTRIBUT N° ORDRE FAO/OMS CLASSE USAGE COMMERCIAL ACTIVES HOMOLO EUR AUTORISE( GATION AGREE E) Palmier à TEMIK 10 GR Aldicarbe : 10 Ia 87 0038 Ne STEPC huile 1. g/kg Rodenticides CULTURE / NOM COMMERCIAL MATIERES N° DISTRIBUTEUR N° ORDRE FAO/OMS CLASSE USAGE ACTIVES HOMOLO AGREE AUTORISE(E GATION ) Champs COMMANDO 80 TC Phosphure de Ib 08-0817 Ro TOPEX AGRO 1. Zinc : 80% ELEVAGE DEVELOPPEME NT Champs CPN 2.5 EO Chlorophacin Ib 09-0852 Ro ALM-AFRIQUE 2. one: 2,5 g/l DE L’OUEST Palmier à BROMACAL Bromadiolone II 01 0535 Ro CALLIVOIRE huile 3. CONCENTRE : 2,6 g/l Palmier à CHLOROCAL Chlorophacin II 01 0534 Ro CALLIVOIRE huile 4. CONCENTRAT one : 2,5 g/l Palmier à MUSAL Bromadiolone III 97 0356 Ro STEPC huile 5. : 2,5 g/l Palmier à BROMACAL Bromadiolone II 01 0535 Ro CALLIVOIRE huile 6. CONCENTRE : 2,6 g/l Palmier à CHLOROCAL Chlorophacin II 01 0534 Ro CALLIVOIRE huile 7. CONCENTRAT one : 2,5 g/l Molluscicides 54 CULTURE / NOM MATIERES N° DISTRIBUT N° ORDRE FAO/OMS CLASSE USAGE COMMERCIAL ACTIVES HOMOLO EUR AUTORISE( GATION AGREE E) Palmier à SPIC 5 G Métaldéhyde : 5 III 90 0150 Mo STEPC huile 1. g/kg 55