REPUBLIQUE DU BURUNDI MINISTERE DES DROITS DE LA PERSONNE HUMAINE, DES AFFAIRES SOCIALES ET DU GENRE PROJET D’APPUI AUX FILETS SOCIAUX « MERANKABANDI » Avenue de la JRR, No 16, Rohero I, B.P. 1031 Bujumbura merankabandi@gmail.com Manuel d´Opérations Activités complémentaires © Janvier 2019 0 Manuel d´Opérations des Activités complémentaires pour le changement de comportements 1 TABLE DES MATIÈRES SIGLES ET ACRONYMES ......................................................................................................................... 4 SECTION 1: INTRODUCTION .................................................................. 7 1. Contexte et justification du Projet d’Appui aux Filets sociaux « Merankabandi » 7 2. Objectif du Projet .......................................................................................8 3. Bénéficiaires du Projet ...............................................................................8 4. Composantes du Projet ..............................................................................8 SECTION 2 : LA COMPOSANTE « ACTIVITES COMPLEMENTAIRES POUR LE CHANGEMENT DE COMPORTEMENTS » ................................................. 9 5. Justification ...............................................................................................9 6. Objectifs de la mise en œuvre des activités complémentaires ..................... 10 7. Manuel d’opérations pour la mise en œuvre de la composante .................. 11 8. Concepts clés ........................................................................................... 12 SECTION 3: LES BÉNÉFICIAIRES DES ACTIVITES COMPLEMENTAIRES ... 14 9. Nombre et répartition des bénéficiaires ..................................................... 14 SECTION 4: DISPOSITIF DE MISE EN ŒUVRE......................................... 17 10. Acteurs de mise en œuvre ........................................................................ 17 11. Rôles et responsabilités ............................................................................ 19 12. Coordination et synergies entre les acteurs ................................................ 24 SECTION 5: INTERVENTIONS CLES ET METHODOLOGIE DE MISE EN OEUVRE 25 13. Mise en place des cases « Hinduringendo-Merankabandi » ........................ 25 14. Production des modules de formation ....................................................... 25 15. Formation des formateurs. ....................................................................... 28 16. Formation des Animateurs Communautaires............................................ 28 17. Sensibilisation des bénéficiaires. ............................................................... 30 18. Séances de démonstration technique. ........................................................ 32 19. Les visites à domicile ............................................................................... 32 20. Supervision / coaching et mentorat .......................................................... 33 SECTION 5: AUTRES STRATEGIES, OUTILS ET APPROCHE DE COMMUNICATION 37 21. La communication pour le changement de comportement ........................ 37 22. La communication organisationnelle ........................................................ 38 SECTION 6: DISPOSITIF DE SUIVI-EVALUATION ET DE RAPPORTAGE .... 39 2 23. La planification........................................................................................ 39 24. Le suivi interne ........................................................................................ 39 25. Le suivi externe conjoint .......................................................................... 39 26. L’évaluation ............................................................................................ 40 27. Le rapportage .......................................................................................... 40 28. Plan de suivi-évaluation ........................................................................... 42 3 SIGLES ET ACRONYMES AAIB : ActionAid International Burundi AC : Animateur Communal ACT : Animateur Communautaire ADC : Animateurs de Développement Communautaire AEN : Actions Essentielles en Nutrition AGR : Activité Génératrice des Revenus AID : Association Internationale de Développement ANJE : Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant ASC : Agent de Santé Communautaire ATPC : Assainissement Total Piloté par la Communauté CADEC : Collectif des associations de Développement Communautaire CC : Comité Collinaire CCC : Communication pour le Changement de Comportement CDFC : Centre de Développement Familial et Communautaire CNLS : Conseil National de Lutte contre le SIDA CPE : Comité de Protection de l’Enfance CPN : Consultation prénatale CPoN : Consultation post-natale DIJE : Développement Intégral du Jeune Enfant DPAE : Direction Provinciale de l’agriculture et de l’Elevage DPSHA : Direction de la Promotion de la Santé, Hygiène et Assainissement ECD : Equipe Cadre du District Sanitaire EDS : Enquête Démographique de Santé FAO : Organisations des Nations Unies pour l’alimentation et l’Agriculture FSPS : Filets Sociaux de Protection Sociale G/S : Garçons-Filles IEC : Information Education Communication IMF : Institution de Microfinance IRA : Infections Respiratoires Aigues IST : Infections sexuellement Transmissibles 4 LM : Lait maternel MDPHASG : Ministère de la Solidarité Nationale, des Droits de la Personne Humaine et du Genre MSPLS : Ministère de la santé Publique et de la lutte contre le SIDA OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economiques OEV : Orphelins et autres Enfants Vulnérables ONG : Organisation Non Gouvernementales OSC : Organisation de la Société Civile OT : Opérateur de Terrain PCIME-ICCM : Prise en charge intégrée des maladies de l’enfance au niveau communautaire PEV : Programme élargi de Vaccination PF : Planning familiale PMS : Plan de Maitrise Sanitaire PMSPFN : Plate-forme multisectorielle pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle PNILP : Programme National de Lutte contre le Paludisme PNILMCNT: Programme National Intégré de lutte contre les Maladies Chroniques Non Transmissibles PNLS/IST : Programme National de lutte contre le SIDA et les Infection sexuellement Transmissibles PNSR : Programme National de Santé de la Reproduction PRONIANUT : Programme National d’Alimentation et de Nutrition PTF : Partenaire Technique et Financier SMI : Santé Maternelle et Infantile SUN : Scaling Up Nutrition TB : Tuberculose TM : transferts Monétaires TMI : Transferts Monétaires Inconditionnels TPS : Technicien de Promotion de la Santé UAP : Unité d’Appui au Projet UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’Enfance VIH/SIDA : Virus d’Immunodéficience Humaine 5 6 SECTION 1: INTRODUCTION 1. Contexte et justification du Projet d’Appui aux Filets sociaux « Merankabandi » Le Burundi est un des pays les plus pauvres du monde (185eme/189). La majeure partie de la population burundaise vit dans la pauvreté (74,7%) surtout en milieu rural. Le contexte économique du Burundi est marqué par un PIB de 377 US$ (1 017 900 BIF), et pour lequel l’agriculture contribue à hauteur de 39,6% et occupe 84% de la population. Malgré que l’agriculture assure 95% l’offre alimentaire, environ 1,76 million de personne s souffrent d’insécurité alimentaire. L’agriculture reste la principale pourvoyeuse d’emploi (80%) et de matières agro-industrielles surtout en milieu rural, alors que les terres arables sont extrêmement rares. Le taux de chômage est plus élevé en milieu urbain (14.7%) qu’en milieu rural (1.2%). La plupart de la population urbaine, surtout les jeunes recourent à l’emploi du secteur informel qui est peu structuré. Le pays se trouve en tête des pays africains les plus affectés par la malnutrition chronique (56% des enfants de moins de cinq ans souffrent de la malnutrition chronique). Selon l’Enquête Démographique et de Santé 2017, la malnutrition aigüe est à 4,5% tandis que l’insuffisance pondérale est à 29%. La malnutrition chez l’enfant de moins de cinq ans et la femme en âge de procréer affecte la croissance et le développement du Jeune enfant avec une perte de la productivité à court et à long terme sur l’individu mais aussi sur la nation toute entière. Selon l’EDSIII 2016-2017, le taux de fréquentation scolaire dans l'enseignement préscolaire, primaire et secondaire est respectivement de 7%, 81% et de 30%. Le ratio garçons/filles (G/F) au niveau primaire est égal à 1. Les gros effectifs dans les classes et le manque d’enseignants qualifiés, influent défavorablement sur la qualité de l'enseignement. Le taux de scolarisation dans l'enseignement secondaire et tertiaire reste très bas (24,8 % et 3,2 % respectivement). Pour le cas de la Province Ruyigi le Ratio G/F au niveau de l’enseignement primaire est de 0 .95 et seuls 8,4% de la population ont franchi l’école secondaire. Selon les projections démographiques 2010-2050 de l’ISTEEBU, les jeunes et adolescents (15 à 24 ans) représentent 19,29% de la population et leur accessibilité aux services de santé reste faible (34%). En conséquence, selon l’EDS BIII, 27,8% des grossesses chez les moins de 20ans surviennent sans aucune préparation. En Province Ruyigi, le taux de fécondité désiré est de 4,5 alors que le taux de fécondité global est de 6.3. La prévalence contraceptive (moderne) était à 23% en 2017 ce qui signifie que seuls 39% des besoins en PF sont satisfaits. Le Burundi a adopté une approche multisectorielle à travers la mise en œuvre de l'initiative Scaling Up Nutrition (SUN) et la création de la plate-forme multisectorielle pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle (PMSPFN). L'initiative Scaling Up Nutrition a appelé à une représentation plus importante du secteur de la protection sociale au sein duaid PMSPFN, en 7 demandant d'identifier des activités et des lignes budgétaires spécifiques, principalement liées à la demande. Le projet d’appui aux filets sociaux « Merankabandi » vient remédier à la vulnérabilité structurelle de ces ménages les plus pauvres par les transferts monétaires réguliers et inconditionnels en vue de leur permettre de faire face à un contexte d’urgence humanitaire dans les Provinces ciblées. Ces transferts monétaires sont accompagnés d’activités complémentaires pour le changement de comportement pour la promotion des investissements dans le capital humain des ménages, en particulier chez les femmes et les enfants. 2. Objectif du Projet L’objectif du projet consiste à fournir des transferts monétaires réguliers et prévisibles aux ménages avec des enfants de 0 à 12 ans vivant en situation d’extrême pauvreté et de vulnérabilité dans des zones sélectionnées tout en consolidant les mécanismes clés d’exécution en vue de l’élaboration d’un système de filet social de base. Ces mécanismes comprendront : un processus de ciblage ainsi qu’une base de données des bénéficiaires, un système de gestion des informations assorti d’un module de paiement et un système de base de suivi et d’évaluation. 3. Bénéficiaires du Projet Les bénéficiaires directs du Projet sont les ménages inscrits dans la base de données des bénéficiaires et recevant les transferts monétaires. Au sein des ménages, les femmes (à qui sont versés les transferts monétaires et qui sont ciblées par certaines des activités de promotion de changement des comportements) et les enfants de moins de 12 ans (qui constituent les cibles des activités de changement de comportements et des investissements dans le capital humain) sont censés être les principaux bénéficiaires des interventions du Projet. 4. Composantes du Projet Pour atteindre les objectifs de développement proposés, le Projet s’articule autour de trois composantes : (1) Le soutien au programme des transferts monétaires (2) le soutien au développement des mécanismes d’exécution clés destinés à un système de filets sociaux de base et (3) la gestion du projet. La composante1 contient une sous-composante 1. 2 ‘’changements de comportements favorables à des investissements dans le capital humain’’, qui fait objet de ce manuel, et qui constitue un élément fondamental soutenu par le projet. Elle inclue les activités complémentaires aux transferts monétaires à travers l’information, l’éducation et la 8 communication (IEC) qui se feront sur base de 5 modules à savoir (1) un module d’explication des processus et des objectifs du programme aux ménages bénéficiaires, (2) trois modules pour encourager l’évolution des comportements en matière de (i) santé maternelle et infantile, (ii) nutrition et alimentation du nourrisson et du jeune enfant (iii) développement du jeune enfant, y compris la protection sociale, et (3) un module sur l’éducation financière de base, épargne et crédit. SECTION 2 : LA COMPOSANTE « ACTIVITES COMPLEMENTAIRES POUR LE CHANGEMENT DE COMPORTEMENTS » 5. Justification Les niveaux de pauvreté au Burundi sont inquiétants avec 67% de la population vivant sous le seuil de pauvreté. Le Burundi était le pays le plus touché par l'insécurité alimentaire en 2013 dans le monde, avant la crise politique et économique actuelle, avec 35,6% de la population souffrant d'un niveau d’insécurité alimentaire élevé (Global Hunger Index, 2014) et la plus faible consommation calorique par habitant dans la région d'Afrique de l'Est. Le Burundi a l'un des taux de retard de croissance les plus élevés en Afrique subsaharienne et l'un des taux de fécondité les plus élevés. La moitié des enfants de moins de 5 ans sont chroniquement malnutris. Le taux de retard de croissance – faible taille pour âge - estimé varie de 46,3% (données PMS, 2012), 48,8% (PAM, 2014) à 56% (données de l'EDS, 2016-2017). Le retard de croissance est plus élevé dans les familles nombreuses. La prévalence de l'émaciation - faible poids pour l'âge - 5,1 pour cent (données de l'EDS, 2016-2017), est restée pratiquement inchangée depuis 1990. Le retard de croissance augmente le risque de morbidité et de mortalité à court terme. Les niveaux élevés de retard de croissance entravent également le développement cognitif et entravent la capacité des enfants à achever l'école primaire. Cela reflète une insécurité alimentaire généralisée, un faible apport calorique et des carences importantes en micronutriments essentiels tels que le fer (56% des enfants de moins de 5 ans et 47% des femmes enceintes étaient anémiés en 2011), l'iode (61% des enfants souffrent de carences en iode en 2011), la vitamine A (28% des femmes enceintes souffrent de carences en vitamine A en 2011) et le zinc (47% de la population était à risque de carence). Il est bien reconnu que le déploiement des efforts en matière de nutrition, d'apprentissage précoce et de développement de la petite enfance générerait des gains importants en matière de nutrition et de développement cognitif et contribuerait à réduire la mortalité infantile. 9 Le Burundi a adopté une approche multisectorielle à travers la mise en œuvre de l'initiative Scaling Up Nutrition (SUN) et la création de la plate-forme multisectorielle pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle (MSPFN). L'initiative Scaling Up Nutrition a appelé à une représentation plus importante du secteur de la protection sociale au sein du MSPFN, en demandant d'identifier des activités et des lignes budgétaires spécifiques, principalement liées à la demande. Selon l’EDSIII 2016-2017, le taux de fréquentation scolaire dans l'enseignement préscolaire, primaire et secondaire est respectivement de 7%, 81% et de 30%. Le ratio garçons/filles (G/F) au niveau primaire est égal à 1. Les gros effectifs dans les classes et le manque d’enseignants qualifiés, influent défavorablement sur la qualité de l'enseignement. Le taux de scolarisation dans l'enseignement secondaire et tertiaire reste très bas (24,8 % et 3,2 % respectivement). Pour le cas de la Province Ruyigi le Ratio G/F au niveau de l’enseignement primaire est de 0.95 et seuls 8,4% de la population ont franchi l’école secondaire. Selon les projections démographiques 2010-2050 de l’ISTEEBU, les jeunes et adolescents (15 à 24 ans) représentent 19,29% de la population et leur accessibilité aux services de santé reste faible (34%). En conséquence, selon l’EDS BIII, 27,8% des grossesses chez les moins de 20ans surviennent sans aucune préparation. En Province Ruyigi, le taux de fécondité désiré est de 4,5 alors que le taux de fécondité global est de 6.3. La prévalence contraceptive (moderne) était à 23% en 2017 ce qui signifie que seuls 39% des besoins en PF sont satisfaits. 6. Objectifs de la mise en œuvre des activités complémentaires L’objectif global visé dans la mise en œuvre des activités complémentaires est de susciter le changement de comportements des bénéficiaires surtout en matière de nutrition et de développement intégré du jeune enfant au niveau des 60 collines sélectionnées dans les communes cibles. 6.1. Objectifs spécifiques (1) Sensibiliser 12 000 femmes1 bénéficiaires du TM et leurs maris (au moins 3 000) sur la nutrition et le développement intégré du jeune enfant. (2) Sensibiliser les bénéficiaires pour la scolarisation et le maintien des enfants à l’école notamment les filles ; 1 Les bénéficiaires des activités complémentaires sont à majorité des femmes issues des ménages bénéficiaires des transferts monétaires mais il existe des cas exceptionnels où les ménages sont représentés par les hommes dans les TM. 10 (3) Renforcer les capacités des bénéficiaires en matière d’entreprenariat et la gestion des activités génératrices de revenus pour permettre la création et la durabilité des activités génératrices de revenu (4) Capitaliser les acquis de la première phase du programme en vue de sa consolidation voire son extension à d’autres localités. 6.2. Résultats attendus Les résultats attendus de la mise en œuvre des activités complémentaires sont entre autres : (1) 12 000 femmes bénéficiaires du TMI et leurs conjoints sont sensibilisés et mobilisés pour adopter des comportements favorables à la nutrition et le développement intégré du jeune enfant ; (2) Les bénéficiaires sont sensibilisés pour les droits et la protection de l’enfant notamment la scolarisation et le maintien des enfants à l’école ; (3) L’éducation financière et l’accompagnement des ménages sont dispensés pour permettre la création et la durabilité des activités génératrices de revenus ; 7. Manuel d’opérations pour la mise en œuvre de la composante Dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’appui aux filets sociaux « Merankabandi », ActionAid International Burundi en partenariat avec le Gouvernement du Burundi, représenté par l’Unité d’Appui au Projet (UAP) est chargé de la mise en œuvre du volet « changement de comportements dans la nutrition et le développement du jeune enfant » grâce au soutien financier de l’Association Internationale de Développement (AID) dans quatre (4) communes participantes de la Province de Ruyigi. ActionAid International Burundi est chargé de concevoir les différents modules de formation et de sensibilisation, et les documents opérationnels de la composante de changement de comportement, de mettre en œuvre la composante pilote dans la province de Ruyigi et de contribuer à une évaluation opérationnelle de la première phase du programme. Le document décrira concrètement entre autres le processus d’accompagnement des bénéficiaires des transferts monétaires. Il décrira les objectifs, les résultats attendus, les stratégies d’intervention, les rôles et responsabilités des acteurs identifiés, les outils qui seront utilisés lors de la mise en œuvre des activités et les mécanismes de suivi-évaluation du projet conformément aux termes de référence et aux exigences de la Banque Mondiale pour la mise en œuvre du projet d’appui aux filets sociaux –Merankabandi et aux clauses contractuelles avec ActionAid International Burundi. Il reviendra aussi sur les stratégies de communication pour le changement de comportements dans la nutrition et le développement du jeune enfant dans le sillage d’une approche multisectorielle préconisée dans l’initiative Scaling Up Nutrition (SUN). 11 7.1. Les objectifs du Manuel des Operations 1. Entre autres objectifs, le présent manuel opérationnel cherche à : 2. Décrire les objectifs, la portée, le contenu, l'organisation et les activités de la sous composante communication pour le changement de comportement ; 3. Décrire les acteurs clés et leurs rôles et responsabilités dans la mise en œuvre du volet changement de comportement ; 4. Établir les lignes directrices opérationnelles du programme en termes de ciblage des bénéficiaires et de stratégies, outils et approches de mise en œuvre de la composante « changement de comportements » ; 5. Définir un dispositif opérationnel pour le suivi et l'évaluation. 6. Expliquer clairement les stratégies de communication pour les changements comportementaux à l'échelle de la communauté. 7.2. La portée du Manuel des Operations Le Manuel opérationnel s’applique au programme « changement de comportements dans la nutrition et le développement du jeune enfant ». En tant que tel, le manuel est un document évolutif qui sera périodiquement mis à jour en réponse aux enseignements tirés de l'expérience de mise en œuvre des activités. Il éclairera les interventions à tous les niveaux durant toute la mise en œuvre du programme et pourrait faire l’objet de capitalisation à la fin de la première phase. En définitive, il doit être vu comme tableau de bord pour tous les acteurs impliqués dans la mise en œuvre du programme. 8. Concepts clés L’approche EC /CCC pour l’accompagnement des Filets Sociaux de Protection Sociale (FSPS), est une nouveauté. Aussi est-il utile de préciser le contenu et le sens des termes qui le composent en vue d’harmoniser le langage et la sémantique. Pour ce faire , les termes utilisés dans ce manuel seront compris comme définies ci-dessous : Les filets sociaux : Selon la Banque mondiale, les filets sociaux sont des programmes de transferts non contributifs. Les filets sociaux s’adressent aux groupes de personnes incapables de satisfaire à leurs propres besoins essentiels ou qui risquent de basculer dans la pauvreté sous l’effet des chocs exogènes ou de contraintes socioéconomiques. La communication pour le changement ce comportement : c’est l'ensemble des interactions participatives entre individus et au sein des groupes ou communautés ainsi que des actions de communication dirigées vers eux en vue d'opérer un changement volontaire du comportement individuel et des normes sociales, s'il y a lieu, dans le but d'améliorer le bien-être de l'individu, de la communauté et de la société. Elle inclura à la fois l’éducation pour la santé de la mère et de l’enfant, la nutritionnelle du nourrisson et des parents pour un développement intégral de la petite enfance, et prend en compte la 12 dimension hygiène corporelle et des aliments, environnementale favorables au développement de l’enfant. La communication interpersonnelle : selon Berengère de Negri « la communication interpersonnelle est l’échange (interaction) en face d’information ou d’idées entre deux ou plusieurs personnes. Elle comprend la communication verbale et non verbale. La communication verbale se fait par des mots et la communication non verbale par des gestes, des mimiques, le silence, elle se traduit par les vêtements que l’on porte, et par les attitudes que l’on prend ». L’accompagnement : c’est la présence physique, psychologique et professionnelle d’un intervenant qui appuie un individu ou un groupe d’individus dans une phase d’adaptation, de réadaptation ou d’intégration sociale dans le but d’assurer le bon déroulement de cette phase. La case « Hinduringendo-Merankabandi » : C’est un espace ou lieu de rencontre et de convivialité pour l’épanouissement des individus qui ont pour objectif de stimuler le partage et le suivi des messages clés d’accompagnement des ménages (objet de sensibilisation des bénéficiaires). La protection de l’enfant : dans le présent manuel, protection de l’enfant fait référence à la protection contre la violence, l’exploitation et les mauvais traitements infligés aux enfants. Elle s’étend également au respect des droits fondamentaux de l’enfant notamment le droit au nom conféré par l’enregistrement à la naissance, le droit à l’éducation, etc. La nutrition : l’ensemble des processus par lesquels le corps digère, assimile et utilise les aliments pour fournir de l’énergie, assurer le fonctionnement, la croissance et la réparation des tissus et organes. L’alimentation : selon l’OMS c’est équilibrer l'apport énergétique pour conserver un poids normal. Ceci implique la limitation de la consommation de graisses, consommer davantage de fruits et légumes ainsi que de légumineuses, de céréales complètes et de fruits secs ; limiter la consommation de sucres libres ; limiter la consommation de sel (sodium), et veiller à consommer du sel iodé. La petite enfance: va jusqu’à l’âge de huit ans et est cruciale pour le développement cognitif, social, affectif et physique de l’enfant. Ce qui se passe pendant les premières années de la vie – et même avant la naissance – joue un rôle vital pour déterminer la santé et l’intégration sociale (UNICEF 2012). La période de la petite enfance jette des bases solides pour la constitution du capital humain, étant donné que des enfants en bonne santé et bien adaptés socialement ont de bien meilleures chances de devenir des adultes économiquement productifs. Les transferts monétaires : Allocations (en espèces) directes, régulières et prévisibles aux familles les plus pauvres et vulnérables ayant des enfants pour stimuler l’investissement dans le capital humain. 13 L’éducation financière : selon l’OCDE, l’éducation financière est le processus par lequel des consommateurs/investisseurs améliorent leur connaissance des produits, concepts et risques financiers, et acquièrent au moyen d’une information, d’un enseignement ou d’un conseil objectif, les compétences et la confiance nécessaires pour (a) devenir plus sensibles aux risques et opportunités en matière financière, (b) faire des choix raisonnés, en toute connaissance de cause, (c) savoir où trouver une assistance financière et enfin (d) prendre d’autres initiatives efficaces pour améliorer leur bien-être financier. Activité Génératrice de Revenus (AGR): C’est une activité qu’un individu ou un groupe d’individus peut exercer afin d’obtenir des revenus supplémentaires lui permettant de satisfaire ses besoins. SECTION 3: LES BÉNÉFICIAIRES DES ACTIVITES COMPLEMENTAIRES Les bénéficiaires directs du Projet « Merankabandi » sont les ménages les plus pauvres ayant des enfants entre 0 et 12 ans recevant les transferts monétaires dont les réceptrices sont les femmes, sauf exceptions. Ce sont également ces femmes qui sont les bénéficiaires principales des activités complémentaires pour le changement de comportements. En plus de ces femmes, les conjoints seront encouragés à participer dans le but de faciliter la mise en pratique des enseignements au sein des ménages. De par le caractère volontaire de cette participation, nous estimons qu’au moins 25% des conjoints seront disponibles à participer aux activités de changement de comportements aux côtés des femmes. Pour certaines séances clés comme la planification familiale, l’enregistrement des naissances, la prise de décision conjointe au sein du ménage, etc. la participation des époux sera requise. 9. Nombre et répartition des bénéficiaires Les bénéficiaires des activités complémentaires sont d’abord les 12 000 femmes des ménages recevant les transferts monétaires répartis dans 4 communes (Butaganzwa, Butezi, Bweru et Gisuru) et 60 collines de la Province Ruyigi. Il est prévu que plus ou moins 25% des maris des femmes bénéficiaires des TM soient aussi inclus, soit un nombre additionnel de 3000. Le nombre total est donc estimé à 15 000. Les tableaux ci-après illustrent la répartition des effectifs par entité administrative. Tableau 1. Répartition des bénéficiaires des activités complémentaires de la Commune Butaganzwa 2. Nombre de Effectifs des Nombre Cases bénéficiaires animateurs Commune Zone Colline Total HINDURING Autres/M communauta TM ENDO aris ires 14 Biyorwa 2 112 28 140 2 Burenza 4 168 42 210 4 Biyongwa Rugata 3 159 40 199 3 Nyamugari 3 154 39 193 3 Nyagashubi 3 152 38 190 3 Rugogo 3 147 37 184 3 Rugogo Kivoga 3 158 40 198 3 Nyange 3 156 39 195 3 Marambya 3 153 38 191 3 Gasasa 3 151 38 189 3 Butaganzwa 2 Muriza 3 143 36 179 3 Kiyabu 3 149 37 186 3 Muriza Nyamiyaga 4 179 45 224 4 Kanyinya 3 150 38 188 3 Gishubi 3 151 38 189 3 Muhene 3 149 37 186 3 Mpungwe 3 144 36 180 3 Mugege Musenga 3 147 37 184 3 Titi 3 147 37 184 3 Caragata 3 155 39 194 3 Total 4 20 63 3024 756 3780 63 Butaganzwa 2 Source : Données rapport annuel du Projet « Merankabandi » 2017-2018. Tableau 2. Répartition des bénéficiaires des activités complémentaires de la commune Butezi. Nombre de Effectifs des Nombre Cases bénéficiaires d’animateurs Commune Zone Colline Total HINDURINGE Autres communauta TM NDO /Maris ires Kirasira 8 380 95 475 8 Butezi Nkongwe 8 388 97 485 8 Sorero 9 438 110 548 9 Bwagiriza 8 377 94 471 8 Butezi Bwagiriza Munyinya 7 349 87 436 7 Senga 7 345 86 431 7 Mubira 8 398 100 498 8 Mubira Muyange 8 375 94 469 8 Total Butezi 3 8 64 3050 763 3813 64 Source : Données rapport annuel du Projet « Merankabandi » 2017-2018. 15 Tableau 3. Répartition des bénéficiaires des activités complémentaires de la commune Bweru. Commune Zone Colline Nombre de Effectifs des ménages Total Nombre Cases bénéficiaires d’animateurs Hinduringendo- locaux Merankabandi TM Autres/Maris Bweru Kayongozi Nkanda 6 300 75 375 6 Caga 6 295 74 369 6 Kanisha 6 270 68 338 6 Kirambi Bigombo 6 279 70 349 6 Gatwaro 5 232 58 290 5 Ruvyagira 6 299 75 374 6 Mubavu Gashawe 5 242 61 303 5 Masama 5 241 60 301 5 Mubavu 6 301 75 376 6 Busoro Gasenyi 6 300 75 375 6 Total 4 10 58 2759 690 3450 58 Bweru Source : Données rapport annuel du Projet « Merankabandi » 2017-2018. Tableau 4. Répartition des bénéficiaires des activités complémentaires de la commune Gisuru. Nombre Effectifs des d’animateurs Total Nombre de Cases bénéficiaires communauta Commune Zone Colline HINDURINGENDO ires Autr TM es Gahinga 3 135 34 169 3 Itahe 3 136 34 170 3 kinama 3 136 34 170 3 Kireka 3 137 34 171 3 Muhindo 3 143 36 179 3 Gisuru Murehe 3 136 34 170 3 Ntenda 3 145 36 181 3 GISURU Rukobe 3 135 34 169 3 Rusange 3 141 35 176 3 Rwerambere 3 136 34 170 3 Bugama 3 140 35 175 3 Gakangaga 3 136 34 170 3 Ndemeka Kabindo 3 140 35 175 3 Musha 3 157 39 196 3 16 Ndemeka 3 145 36 181 3 Migende 3 136 34 170 3 Mwegereza 3 144 36 180 3 Nyabigozi 2 86 22 108 2 Nyabitare Nyabitare 3 153 38 191 3 Nyakirunga 3 136 34 170 3 Nyakivumu 3 122 31 153 3 Rubanga 3 137 34 171 3 Total GISURU 3 22 63 3012 753 3765 63 Total Global 14 60 247 11845 2961 14808 247 Ruyigi Source : Données rapport annuel du Projet « Merankabandi » 2017-2018. Ces tableaux montrent que les bénéficiaires sont inégalement répartis sur les collines d’intervention avec des variations importantes (minimum 86 ; maximum 438). En effet, en communes (Gisuru), la colline (Nyabigozi) compte seulement 86 ménages bénéficiaires des TM alors que dans la commune (Butezi), la colline SORERO compte 438 ménages bénéficiaires des TM. Par contre les effectifs des ménages bénéficiaires par commune sont proportionnels soit 3450 à Bweru ; 3765 à Gisuru ; 3780 à Butaganzwa2 et 3810 à Butezi. Si on considère qu’un animateur communautaire peut animer 60 bénéficiaires, nous remarquons qu’il faudra 250 animateurs avec en moyenne 60 animateurs par commune. SECTION 4: DISPOSITIF DE MISE EN ŒUVRE Le dispositif de mise en œuvre qui suit définit l’ensemble des acteurs clés et leurs organisations ou institutions qui seront mobilisées pour la mise en œuvre efficace des activités complémentaires. Ainsi, le dispositif de mise en œuvre comprend le personnel clé du volet changement de comportement, l’Unité d’Appui au projet d’appui aux filets sociaux - Merankabandi et divers partenaires (ministériels et autres) du niveau local au niveau national. 10. Acteurs de mise en œuvre Figure 1. Dispositif de mise en œuvre des activités complémentaires 17 PARTENAIRE ENTITE DE MISE EN S OEUVRE MINISTERE Nationa (Santé éducation, droits l Projet ActionAi S l'homme, Merankabandi Gouvernement du d , de ❑ Directions Agriculture) Burundi ❑ départements Générales; et ❑ Partenaires du UA Bureau Programmes; National développement P Provincia Province ❑ l BPS s ❑ Cabinet ; du ❑ DPE Gouverneur Responsable Provincial Equipe de ❑ DPA ; des Projet ❑ CD E F Niveau Opérateurs Animateur Communa communal de terrai communau s ❑ l Bureau du District x (BUTEZI, Sanitaire RUYIGI et nnn ❑ Bureau KINYINYA); (BUTEZI, et Communal( RUYIGI ❑ DCE KINYINYA); (BUTEZI, RUYIGI et ❑ CDF ( KINYINYA); (BUTEZI, RUYIGI et ❑ Association C KINYINYA); et ONGs ❑ CD opératrices F Nivea communautair u e Animateur Communautaire (60 Comité communautaire s ❑ Chefs Collines) s Collinaire s ❑ Femmes Collinaires s ❑ Comités Leaders collinaires droits des de LEGEND ❑ Centres l'enfant de Santé et E ❑ Directions Collaboratio TPS nLiens ❑ Etcscolaires hiérarchiques . ???? ? 18 11. Rôles et responsabilités La mise en œuvre des activités complémentaires pour le changement de comportements requiert plusieurs acteurs dont les rôles et responsabilités sont décrites ci-après. Unité d’appui à l’exécution du Projet (UAP) - Merankabandi Entre autres, il revient à l’UAP de : • Assurer le suivi de l’exécution du contrat • Coordonner et impulser la mise en œuvre du programme en relation avec l’autre composante du projet ; • Définir les normes et directives de mise en œuvre du Programme ; • Appuyer la mise en œuvre des activités complémentaires ; • Faire le suivi-évaluation de la mise en œuvre du programme ; • Faire l’évaluation de la qualité des services et des livrables • Assurer la synergie entre les deux sous composantes à tous les niveaux ; Le personnel de l’UAP au niveau provincial (responsable provincial des opérations) et communal (opérateur de terrain) ont la mission globale de supervision ; de contrôle, de suivi et d’appui. NB : Les engagements de l’UAP sont détaillés dans le contrat qui le lie avec ActionAid International Burundi. ActionAid International Burundi (AAIB) Niveau national D’une manière globale, l’équipe d’ActionAid International Burundi au niveau national appuie l’exécution du programme à temps partiel. Plus spécifiquement, il s’agit pour AAIB de : • Assurer la liaison et la collaboration avec l’UAP et les différents partenaires pour le bon déroulement des activités du Projet, • Recruter, gérer et renforcer les capacités du personnel du projet, • Superviser et appuyer l’équipe de terrain pour assurer une mise en œuvre efficace et l’atteinte des objectifs du projet, • Assurer la gestion du contrat et faciliter les opérations (financières, logistiques, …) du projet. Niveau local (provincial et communal) L’équipe locale quant à elle, composée d’un chef d’équipe, un comptable, un chargé du suivi - évaluation, un chargé de la communication et des animateurs communaux est chargée de l’exécution du programme sous la responsabilité du niveau national chargé de la coordination et de la supervision de la mise en œuvre des activités prévues en vue d’atteindre les résultats attendus. • Le Chef d’équipe Placé sous la responsabilité directe du chef de programme d’AAIB, il est le principal responsable technique et administratif de l’exécution correcte du programme au niveau local. Il 19 assure la gestion globale du projet, l’organisation et le contrôle de la mise en œuvre efficace des activités, l’assurance qualité et l’évaluation des performances. Le chef d’équipe est chargé de manager l’équipe de mise en œuvre du programme, d’utiliser de manière efficiente les ressources mises à sa disposition pour l’atteinte des résultats, d’assurer la représentation/ liaison entre l’équipe de terrain UAP et les partenaires du niveau provincial et de produire des rapports périodiques qui rendent compte du niveau d’exécution des activités et du niveau de réalisation des indicateurs. • Le comptable Placé sous la responsabilité du chef d’équipe et de la Directrice des Finances et des Operations, le comptable est chargé des opérations administratives et comptables. A cet effet, il apporte un appui et des orientations techniques pour une gestion financière saine, intendante du programme, conformément aux politiques et procédures financières en vigueur, de manière à contribuer à l’atteinte des objectifs. Il doit rendre compte à travers des rapports financiers mensuels de l’utilisation des ressources financières mises à disposition. • Le chargé du suivi-évaluation Placé sous la responsabilité du chef d’équipe, il est chargé de préparer/concevoir et transmettre les outils de suivi du programme, de renseigner les indicateurs par la collecte et l’analyse des données et informations du programme. Le chargé du suivi-évaluation est également chargé d’appuyer les équipes dans l’élaboration des documents stratégiques et d’appuyer les formations du personnel sur les procédures de rapportage, les techniques de collecte et d’analyse des données. • Le chargé de la communication Placé sous la responsabilité du chef d’équipe, il est chargé de l’élaboration, de la mise en œuvre et de l’évaluation du plan de communication pour le changement de comporte ment tout en rendant visible les réalisations du programme. • Les Animateurs Communaux Les Animateurs communaux sont des responsables directs de l’exécution du programme à l’échelle de la commune. A ce titre, il doit mobiliser toutes les parties prenantes du programme de la préparation de l’activité à l’évaluation en passant par la mise en œuvre. Il rendra compte par écrit à travers un rapport de l’exécution de chaque activité. Niveau communautaire • Les Animateurs Communautaires Dans chaque commune et sur chaque colline, des animateurs communautaires, placés sous la responsabilité directe de l’animateur communal seront recrutés. Ils seront recrutés dans la communauté parmi les agents de santé communautaires=Abaremeshakiyago. Selon les normes du Ministère de la santé, ils doivent être capables de lire et écrire dans la langue locale, rédiger un rapport en suivant un canevas préétabli et maitrisent les calculs arithmétiques élémentaires. Un test sera organisé sur la colline et les meilleurs recevront le statut d’animateurs 20 communautaires du Programme Hinduringendo-Merankabandi. Au cas où tout le monde a été absorbé, d’autres volontaires remplissant les conditions requises seront invités à passer le test. Les animateurs communautaires sont chargés de l’animation communautaire du programme à travers la préparation, l’animation et le rapportage des séances de sensibilisation de masse, des causeries et des visites à domicile. Un bon système de rapportage sera conçu à cet effet. Ils veilleront également à la mise à jour de la liste des membres de la case Hinduringendo- Merankabandi et de l’animation de celle-ci. Les partenaires et collaborateurs du projet Beaucoup d’autres acteurs et collaborateurs auront un rôle à jouer de près ou de loin dans la mise en œuvre du volet changement de comportement. Ceux-ci incluent les institutions publiques à tous les niveaux (Ministères techniques, provinces, Districts sanitaires/ commune, Collines). Les partenaires gouvernementaux contribuent notamment à la planification des activités, la supervision, la définition des normes et directives, la coordination des acteurs, la communication et la transmission des messages liés au projet. 1) Ministères sectoriels Il s’agit des directions techniques des Ministères ayant en charge la santé, l’éducation, affaires sociales et l’agriculture. La plupart des activités à mener dans le cadre de ce programme de changement de comportement sont déjà en cours dans certaines provinces du pays y compris à Ruyigi. Ainsi les directions techniques désignées dans le comité de pilotage du projet Merankabandi vont servir de point d’entrée dans ces Ministères. Il s’agit de : (1) Ministère de la santé Publique et de la lutte contre le SIDA • La Direction générale de la santé Publique et de la lutte contre le SIDA ; • La Direction des Programmes de santé ; • La Direction de l’Offre et la demande des soins ; • Le Programme National d’Alimentation et de Nutrition (PRONIANUT) • La Direction de la Promotion de la Santé, Hygiène et Assainissement (DPSHA) • Le Programme National de santé de la Reproduction (PNSR) • Le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNILP) • Le Programme National de lutte contre le SIDA et les Infection sexuellement Transmissibles (PNLS/IST) • Le Programme National Intégré de lutte contre la Tuberculose (PNILT) • Le Programme National Intégré de lutte contre les Maladies Chroniques • Non Transmissibles (PNILMCNT) (2) Ministère des droits de la Personne Humaine, des Affaires sociales et du Genre • Les Secrétariat Exécutif Permanentde la Commission Nationale de Protection sociale • La Direction Générale de l’Assistance sociale et de la Solidarité nationale du (3) Ministère de l’Éducation de l’Enseignement Fondamental, Technique et Professionnel • La Direction de l’Enseignement Fondamental ; • Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de l’Environnement 21 • La Direction Générale de la Mobilisation pour l’Auto développement et la Vulgarisation Agricole. Ces acteurs participeront de près ou de loin dans la préparation et l’exécution des activités du projet chaque fois que de besoin. Ils seront sollicités au besoin pour des formations dans les cinq modules techniques ciblés et/ou pour l’appui technique à l’équipe de terrain. Spécifiquement, leur rôle sera de : • Faciliter la mise en œuvre (fournir les documents officiels relatifs à la mise en œuvre du projet comme les politiques, stratégies, directives, modules de formation, etc…) • Appuyer la coordination des activités de communication pour le changement de comportement en Province de Ruyigi • Assurer l’orientation et la supervision du Projet et s’assurer que les activités du projet cadrent bien avec les directives du gouvernement. • Appuyer le suivi de la mise en œuvre du projet. Niveau provincial (Ruyigi) Au niveau de la province, il y a des représentants régionaux des Ministères ci-haut cités (Santé, Affaires sociales, Agriculture et Elevage, Éducation à savoir le Médecin Provincial de la Santé, le Coordonnateur du centre de développement Familial et communautaire (CDFC), le Responsable Provincial des Opérations du Projet « Merankabandi », le Directeur Provincial de l’Agriculture et l’élevage, le Directeur Provincial de l’Enseignement ainsi que le conseiller du Gouverneur chargé des affaires culturelles. Ils sont des conseillers du Gouverneur dans leurs domaines respectifs et leur rôle est de faciliter les activités du projet en évitant notamment les chevauchements des activités qui pourraient empêcher la disponibilité des bénéficiaires. Ils collaborent directement avec le chef d’Equipe. Ils agissent en lieu et place de leur Ministères de tutelle. Ils ont besoin des informations en provenance du chef de projet et peuvent organiser conjointement des visites terrain pour apprécier la performance issue de la mise en œuvre du projet au niveau provincial en termes d’efficacité, d’efficience, d’effet et d’impact. Niveau communal L’Administrateur communal Au niveau des communes, l’Administrateur communal est le garant des activités de la commune et est à ce titre l’interlocuteur principal de l’animateur communal. Il assure la coordination des acteurs de la commune et facilite la mise en œuvre des activités du projet. Les autres acteurs du niveau communal sont : • Dans le domaine de la santé (Le Médecin chef de District, les superviseurs du District, les Titulaires des CDS et les Techniciens de Promotion de la santé) • Dans le domaine de la solidarité (Les Assistant sociaux communautaires des centres de développement familial communaux) • Dans le domaine de l’éducation (les Directeurs communaux de l’enseignement) 22 • Dans le domaine de l’agriculture et l’élevage (l’Agronome communal). Niveau collinaire Il existe déjà un comité collinaire dans le cadre du projet « Merankabandi », l’agent de santé communautaire participant dans ce comité sera donné priorité d’embauchage comme animateur communautaire de mise en œuvre du CC-DIJE. Le comité collinaire est composé de 7 membres, répartis comme suit : 1. Le chef de colline ; 2. Un représentant des groupes religieux de la colline (Caritas ou prêtre, pasteur, musulman) ; 3. Un représentant du Comité de protection de l’enfance ; 4. Une femme volontaire chargée des questions de violence domestique et de problématiques relatives à l’enfance, avec le soutien du MDPHASG (imboneza) ; 5. Un travailleur communautaire du secteur de la santé (umuremeshakiyago). Il/elle sera également animateur communautaire et représente les animateurs communautaires de sa colline ; 6. Un représentant de la communauté des Batwa (s’il n’y a pas de Batwa sur la colline ; une représentante d’association féminine de la colline) ; 7. Un agent de la Croix Rouge. Le rôle du comité collinaire est de : • Participer activement aux activités d’information et de communication autour des différents processus du projet : ciblage et enregistrement des bénéficiaires, paiement, activités complémentaires ; • Organiser et gérer les cases Hinduringendo-Merankabandi en étroite collaboration avec les bénéficiaires des activités complémentaires. • Appuyer l’organisation des journées Hinduringendo • Servir de relai communautaire pour faire accepter et faciliter les enquêtes des ménages ; • Convoquer et participer activement aux assemblées communautaires de validation de la liste des bénéficiaires • Recevoir des plaintes • Faciliter l’organisation des assemblées d’informations communautaires et les causeries débats ; Notons que : ➢ Les Animateurs de Santé Communautaire (ASCs) membres des comités collinaires seront d’office recrutés comme Animateurs Communautaires pour dispenser les séances de sensibilisation et autres activités connexes dans les cases tout au long du projet. 23 ➢ Les membres Batwa et Imboneza (leaders) seront aussi mis à contribution dans les aspects spécifiques de de sensibilisation et de suivi post-sensibilisation dans les ménages/communautés de leur ressort (ex. planning familial dans les communautés Batwas, allaitement maternel par les femmes imboneza, etc.). 12. Coordination et synergies entre les acteurs La coordination des activités complémentaires sera assurée par ActionAid International Burundi sous la supervision de l’Unité d’Appui au Projet (UAP) d’Appui aux Filets Sociaux- Merankabandi. ActionAid va travailler en synergie avec les autres organisations, institutions et plateformes existantes. De même, ActionAid va participer activement et contribuer dans les fora et débats en rapport avec les activités du projet. Les planifications et évaluations des activités du projet verront la participation d’autres acteurs locaux ayant les mêmes orientations (associations à base communautaires, ONGs ayant des activités au niveau des ménages ciblés) ; ceci en vue de limiter les surcharges des bénéficiaires et favoriser l’efficacité et l’efficience du projet (éviter les chevauchements des activités, éviter les doublons et surtout les messages contradictoires). 24 SECTION 5: INTERVENTIONS CLES ET METHODOLOGIE DE MISE EN OEUVRE La mise en œuvre des activités complémentaires impliquera plusieurs acteurs et combinera diverses méthodes d’animation en tenant compte des réalités locales. La démarche sera donc inclusive, participative et surtout itérative entre l’équipe de gestion du programme et les acteurs sur le terrain pour faciliter la coordination. La mise en œuvre passera par les interventions clés ci-après : i) la mise en place des cases Hinduringendo-Merankabandi, ii) la production des modules et autres documents opérationnels du projet, iii) la formation du staff du projet et des animateurs communautaires, iv) la sensibilisation des bénéficiaires à travers les cases Hinduringendo-merankabandi, v) les supervisions et coaching et vi) les visites à domicile. 13. Mise en place des cases « Hinduringendo-Merankabandi » La case « Hinduringendo-Merankabandi » sera le lieu de rencontre des bénéficiaires ou une classe pour les sensibilisations et sera gérée/organisée par le comité collinaire en étroite collaboration avec les bénéficiaires eux-mêmes. Les bénéficiaires des activités complémentaires seront réparties dans les cases Hinduringendo-Merankabandi sur base de proximité dans les groupes ne dépassant pas 60 membres au total (voir les détails dans les tableaux 1-4). Le jour de la mise en place de la case, l’animateur communautaire facilite la discussion entre le comité collinaire (CC) et les bénéficiaires en vue de la mise en place d’un comité restreint de gestion de la case. Le comité sera composé de 2 membres du comité collinaire et deux bénéficiaires choisis par les paires pour un mandat dont la durée est convenue le même jour. Le rôle du comité de la case consistera dans la gestion des affaires de la case, y compris entre autres : • Superviser l’aménagement ou réhabilitation du lieu de rencontre/case Hinduringendo- Merankabandi avant le démarrage des activités de sensibilisation ; • Assurer l’entretien des cases Hinduringendo-Merankabandi, particulièrement le nettoyage des cases les jours de rencontres, et la préservation des équipements de la case ; • Aider à l’accueil et à l’ordre lors des rencontres dans la case ; • Rappeler aux bénéficiaires le calendrier des rencontres. • Etc. 14. Production des modules de formation Cinq modules sont à élaborer dans le cadre de ce Projet. ActionAid international Burundi recrutera des consultants pour élaborer ces modules de sensibilisation sur base d’un recrutement ouvert en suivant les procédures nationales standards des marchés publics. Chaque consultant va proposer dans son offre technique et financière comment il(elle) va cheminer pour produire le module. 25 Sans être exhaustifs les modules comprendront les éléments ci-après : Module 1. Explication du processus et des objectifs du Projet d’Appui aux Filets Sociaux aux ménages bénéficiaires. Ce module sera élaboré par ActionAid Burundi en collaboration avec l’UAP. Ce module devra préciser : • Les objectifs, les composantes et les résultats attendus du programme • Les rôles et responsabilités • Le ciblage et l’enregistrement des bénéficiaires du programme • Le système de paiement des transferts monétaires • Le activités complémentaires (importance, durée, thèmes, organisation, acteurs) • Le suivi opérationnel des programmes • Le suivi et l’évaluation • La gestion des réclamations des bénéficiaires et des plaintes • Etc. Module 2. Santé maternelle et infantile y compris la planification familiale (SMI/PF) • Planification de la grossesse et PF • Suivi de la grossesse • Importance des Consultation prénatales (CPN), • Calendrier recommandé pour les visites médicales de la grossesse jusqu'à 6 mois • Préparation à l’accouchement, • Importance de la Consultation post-natale (CPoN) • Importance de la vaccination des enfants • La prise en charge à domicile des maladies courantes de l’enfant (PCIME communautaire ICCM) • La prévention des principales maladies infectieuses (Paludisme, VIH, Pneumonie, TB, diarrhée,) • Etc. Module 3. Alimentation du Nourrisson et du Jeune enfant (y compris la femme enceinte et allaitante) (ANJE) • Situations courantes qui peuvent affecter l’allaitement maternel • Importance de l’allaitement maternel pour nourrisson/ jeune enfant, mère, famille, • Communauté / nation et les risques de l’alimentation artificielle • Pratiques d’allaitement maternel Points de discussion possibles pour le counseling • Bonne et Mauvaise Prise du sein • Pratiques d’alimentation de complément recommandées • Différents types d’aliments trouvés sur le marché local • Pratique recommandée d’alimentation de complément • Apprendre à construire et installer un point de lavage des mains et à construire une latrine à domicile • Difficultés habituelles de l’allaitement maternel 26 • CAT en cas d’Insuffisance de lait maternel • Actions pour briser le cercle de la dénutrition : de la naissance à un bébé bien nourri • Alimentation de la femme enceinte, • Allaitement exclusif au LM, • Alimentation de la femme allaitante Module 4. Education financière de base, épargne et crédit mutuel et AGRs. • Education financière (les outils standards de gestion) • Entrepreneuriat • Genre • Activités génératrices de revenue • Epargne et crédits (Mise en réseau et connections, ciblage, mise en place des groupes de solidarité, formation sur la vie associative et gestion financière, lien avec les IMF, communication pour le développement) • Processus d’autonomisation (épargne et crédit, AGR, entrepreneuriat) • Réplication à grande échelle • Le suivi-évaluation et l’assurance qualité Module 5. Développement intégré du jeune enfant (DIJE) a. Développement psycho-affectif et relationnel (mère, père, enfant) • Développement physique de l’enfant • Développement mental, psychologique et social • Développement cognitif (apprentissage langage, école) • Apprendre les jeux indispensables pour le développement de l’enfant • Aptitudes créer un climat de confiance et à donner du support • Activités d’éveil psychologique ; • Techniques de dépistage des déficits psychomoteurs chez les enfants des bénéficiaires et orientation des cas dépistés. b. Protection sociale et droits de l’enfant. • Protection Sociale • L’environnement physique et social (familial, les lois, la culture, les croyances, les • Connaissances sur la jeune enfance, les pratiques, les ressources économiques) de l’enfant comme facteur non sanitaire déterminant du développement intégral : • Droits reconnus de l’enfant (à l’éducation et à l’information, à la sécurité sociale, ex. Carte Mutuelle de Santé, à l’état-civil, aux services et soins de santé de qualité, a la sécurité et à son inviolabilité, à l’épanouissement familial et communautaire, ex. droit à l’expression et à la participation aux actions éducatives, aux jeux, aux choix d’identification, aux relations intra et extra familiales, etc.), a l’enregistrement a l’état civil, à l’alimentation /abri/intégrité physique, les droits sexuels et de reproduction, la prévention et prise en charge des violences domestiques et basées sur le genre, les risques de grossesse, etc. ➢ Etc. Ces modules seront la base des sensibilisations pour le changement de comportement et seront dispensés aux bénéficiaires suivant la méthodologie décrite sous le point 5 en bas. 27 15. Formation des formateurs. La formation des formateurs concerne les Animateurs Communaux, les membres désignés du personnel d’ActionAid (qui serviront de formateurs dans la formation des Animateurs Communautaires) et les partenaires dans la mise en œuvre du niveau provincial, communal et des districts sanitaires pour les modules relatifs à la sante. Elle permettra aux participants de se familiariser avec le contenu des différents modules de sensibilisation des bénéficiaires et d‘acquérir les techniques qui leur permettront d’animer ou dispenser des séances de formation des animateurs communautaires. Les participants à la formation des formateurs seront au nombre de 26. Les Facilitateurs/formateurs sont (1) le Consultant qui a élaboré le module + un cadre du niveau central choisi en fonction de la maitrise du contenu et de l’administration du module (ex. PNSR/PRONIANUT/UAP). Les participants sont les Animateurs Communaux (4) et 4 autres agents d’ActionAid; les superviseurs polyvalents du district sanitaire (9) - 2 par district sanitaire, le Technicien de Promotion de la santé (TPS) (9). L’invitation est lancée par le chef d’équipe. Les outils qui seront utilisés sont : un rétroprojecteur, le module de formation/sensibilisation et un guide du facilitateur, des Boites à images, des flipcharts, des feutres, des carnets, stylos, bloc- notes, une rame de papier, un ciseau, un coupon en carton, etc. La Méthodologie sera faite des projections, exploitations des modules, exercices de simulation et des travaux de groupe. La durée de formation des formateurs dépend de la taille de chaque module (voir tableau 2 ci-dessous) mais sera de 4 à 5 jours. 16. Formation des Animateurs Communautaires Les Animateurs Communautaires seront formés sur les différents modules ainsi que sur les techniques de communication et d’animation des séances de sensibilisation des bénéficiaires. Les Facilitateurs/formateurs seront les 4 Animateurs Communaux et 4 autres Agents d’ActionAid (2 par commune) + un cadre du District Sanitaire ainsi que le Technicien de Promotion de la santé (TPS) et l’opérateur de terrain (OT). Les participants seront 250 Animateurs communautaires sélectionnés par AAIB pour le projet CC-DIJE soit 60 par commune en moyenne, organisés dans 2 classes séparées. La formation aura lieu au niveau de la commune ou à un autre endroit approprié si la salle de la commune est occupée. Les formations débuteront à 8h pour se terminer au plus tard à 15h. L’Invitation est lancée par l’animateur communal. Les outils à utiliser incluent : les boites à images, le module de sensibilisation, le guide du Formateur (incorporé dans le module), les flip charts, des feutres, des carnets, des stylos, des blocs-notes, une rame de papier, un ciseau, un coupon en carton, … 28 La Méthodologie inclue l’exploitation des modules, les exercices de simulation et les démonstrations. La durée de la formation des Animateurs Communautaires est de 3 jours pour chaque module, a l’exception du module AGR qui va s’étendre sur 4 jours, (voir tableau 5 en bas). En plus des 5 modules de formation et de sensibilisation ci-haut listés, un plan opérationnel sera produit pour servir de guide pour la mise en œuvre du projet. 29 Tableau 5. Organisation des formations par module Module Intitulé du Durée de formation Responsable module Module 1 Explication du Continu (dispenser par l’équipe de Responsable processus et projet de façon continue) Provincial du objectifs du Projet programme Merankabandi d’appui aux Chef d’Equipe du filets sociaux volet CC-DIJE Animateurs Communautaires Module 2 SMI/PF Formation des formateurs : 4 jours Chef d’Equipe du Formation des animateurs : 3 Projet de jours changement de comportement dans la nutrition et développement du jeune Enfant (CC- DIJE). Module 3 ANJE Formation des formateurs : 5 jours Chef d’Equipe du Formation des animateurs : 3 Projet CC-DIJE. jours Module 4 Education Formation des formateurs : 4 jours Chef d’Equipe du financière Formation des animateurs : 4 Projet CC-DIJE. jours Module 5 DIJE Formation des formateurs : 5 jours Chef d’Equipe du Formation des animateurs : 3 Projet CC-DIJE. jours NB : Les formations préalables aux sensibilisations se feront de façon itérative. Ainsi, on va commencer par la formation des formateurs, suivie par celle des animateurs communautaires puis les sensibilisations adressées aux bénéficiaires. Une fois toutes les séances prévues terminées, on va organiser les formations et sensibilisations pour le module II et ainsi de suite jusqu’à épuiser tous les 5 modules. 17. Sensibilisation des bénéficiaires. Les sensibilisations sont faites par les Animateurs Communautaires (un Animateur par case). Une case regroupe 60 participants. • Les participants sont les femmes bénéficiaires (issues des ménages ciblés par les TM). Leurs maris seront également encouragés et autorisés à prendre part dans ces sensibilisations. • Une séance de sensibilisation durera entre 1 heure - 1 heure 30 minutes. • Une séance de sensibilisation devra comprendre 60 participants répartis en deux classes auxquels s’ajouteront volontairement les époux. Certaines séances peuvent cibler des catégories particulières (femmes enceintes, allaitantes, bénéficiaires Batwa) qui peuvent être accompagnées par le chef de ménage. 30 • Au cas où le nombre dépasse 60 participants par case à cause de la participation accrue des maris/partenaires, d’autres mesures seront prises ensemble avec l‘UAP pour une meilleure gestion de l’effectif croissant des participants. Une séance de sensibilisation est organisée comme suit : ➢ Après la formation par l’animateur communal, l’animateur communautaire élabore un calendrier des séances de sensibilisation selon la priorisation des modules convenue comme suit : Tableau 6. Agencement des modules Ordre de priorité Module Calendrier Responsable 1 Processus et objectifs du Continu Equipe de programme d’appui aux filets Projet sociaux-Merankabandi Animateur Communautaire 2 Santé Maternelle et infantile, PF 2 mois Animateur Communautaire 3 Alimentation du Nourrisson et du 2 mois Animateur jeune enfant (ANJE) ; Communautaire 4 Education financière 3 mois Animateur Communautaire 5 Développement Intégré du jeune 3 mois Animateur Enfant (DIJE) et protection de Communautaire l’enfant ➢ Les séances de sensibilisation se feront d’une façon intensive sur une année et après la première année, la priorisation des thèmes de sensibilisation sera informée par les problèmes urgents identifiés par l’animateur et les bénéficiaires lors des visites à domicile et qui touchent la plupart des membres de la case (Exemple : absence de latrines, fréquence des retards de croissance chez les enfants de moins de cinq ans, nombres croissants d’enfants non scolarisés, manque d’hygiène dans les ménages/cas de diarrhée, faible accès aux services de santé, …). ➢ Fréquence des séances de sensibilisation : Les séances de sensibilisation se tiennent une fois toutes les deux semaines. Le jour de la semaine et l’heure le plus propice pour la tenue de la séance de démonstration sera convenu entre les participants membres de la case Hinduringendo/Merankabandi. ➢ Lieu des sensibilisations : la case Hinduringendo dans la communauté ➢ L’animateur communautaire peut solliciter la représentation du comité collinaire Merankabandi en fonction des problèmes soulevés pendant les séances de sensibilisation ou identifiés lors des visites à domicile. 31 ➢ Invitation : la séance de sensibilisation est annoncée par l’animateur communautaire à la fin de la séance de sensibilisation précédente suivant le calendrier préétabli. 18. Séances de démonstration technique. L’animation des cases Hinduringendo-Merankabandi à travers les séances de sensibilisation se fait également sous forme de démonstration. Il s’agit des exercices pratiques pour montrer comment mettre en application les séances théoriques (démonstrations culinaires, le lavage des mains, l’allaitement maternel, …). Les séances de démonstration se tiennent une fois tous les deux mois. Le jour de la semaine et l’heure les plus propices pour la tenue de la séance de démonstration sera convenu entre les participants membres de la case Hinduringendo/Merankabandi. Une séance devra durer entre 2 et 3 heures car la démonstration prend beaucoup de temps pour la préparation et la démonstration proprement dite. 19. Les visites à domicile Objectifs Les visites ont pour objectif de (i) renforcer les connaissances acquises lors des séances de sensibilisation ; (ii) Se rendre compte de l’état de mise en œuvre des pratiques et informations reçues ; (ii) contribuer à résoudre ensemble les problèmes identifiés ; (iv) référer le cas au niveau des instances habilitées en cas de besoin ; (v) rapporter les problèmes identifiés à l’animateur communal. Ménages à visiter Les visites à domicile seront effectuées soit chez un ménage modèle soit chez un ménage qui éprouve des difficultés à intégrer le comportement favorable au développement humain (cas d’absentéisme aux séances de sensibilisation, enfants malnutris dans le ménage, enfants non scolarisés dans le ménage, cas de violence dans le ménage, …)Dans le premier cas, la visite aura pour but de promouvoir les bonnes pratiques identifiées chez les membres de la communauté qui se sont distingués que les autres (ménages qui ont des enfants bien nourris, ménages qui pratiquent une agriculture moderne, ménages qui ont des enfants espacés/naissances réduites, ménages qui a réussi dans des activités génératrices de revenus, etc.). Dans le deuxième cas, la visite à domicile, permettra d’accompagner les ménages qui ont de faibles performances sur des pratiques identifiées. L’animateur communautaire accompagné par les bénéficiaires va se rendre chez le bénéficiaire qui éprouve des difficultés à mettre en œuvre les bonnes pratiques apprises. Ils s’entretiendront avec son conjoint et autres enfants majeurs du ménage pour les encourager à changer de comportement. L’identification des ménages à visiter sera faite ensemble avec les bénéficiaires et ou les leaders. Fréquence des visites à domicile Chaque animateur communautaire va visiter au moins 2 ménages par semaine soit 10 ménages par mois. Il est prévu que chaque ménage aura été visité à la fin d’un semestre. Les visites se feront à partir de la deuxième année quand tous les modules ont été explorés. 32 Les ménages à visiter sont priorisés en fonction des besoins identifiés (cas d’absentéisme aux séances de sensibilisation, enfant malnutris dans le ménage, enfant non scolarisé dans le ménage, cas de violences dans le ménage, …). Les visites à domiciles seront également organisées dans les ménages modèles qui ont faits des exploits dans la mise en pratique des leçons apprises (enfants sortis de la malnutrition aigüe, champs modèle, latrines améliorées, dispositif de lavage des mains avec du savon à domicile, art culinaire, …). Organisation des visites à domiciles L’organisation d’une visite à domicile demande une préparation préalable : • Établir le calendrier des visites sur base de la liste des bénéficiaires et leur proximité ; • Identifier les ménages prioritaires au cours des séances de sensibilisation ; • Informer le responsable de la case Hinduringendo-Merankabandi ; • Discuter avec le chef du ménage de la date, l’heure de la visite ; • Annoncer l’objet de la visite ainsi que l’effectif de l’équipe des visiteurs ; La visite doit être de courte durée (de préférence 30 minutes à une heure). Si au-delà de cette période, le problème n’est pas résolu, l’animateur peut décider de prolonger avec le consentement du bénéficiaire la visite ou planifier une autre visite. Evaluation de la visite à domicile Critères d’évaluation de la visite à domicile. • Le plan de visite des ménages existe et inclue tous les ménages de l’aire de responsabilité • Le plan des visites a été porté à la connaissance des bénéficiaires • Preuve que le ménage à visiter a été informé de la visite (coup de téléphone, annonce lors de la réunion de case, • L’objet de la visite a été précisé, • La visite a permis de résoudre un problème ou d’acquérir une nouvelle compétence, • Un rapport de visite décrit les problèmes identifiés et comment la visite a permis d’apporter la solution aux problèmes identifiés. 20. Supervision / coaching et mentorat La supervision et le coaching des animateurs communautaires est faite par l’animateur communal. Il/elle sera accompagné(e) de temps en temps par le chargé du suivi-évaluation. L’animateur communal effectue une visite dans chaque case pour : • Assurer le coaching lors de l’animation des cases • Appuyer l’animateur communautaire dans la planification et la mise en œuvre des activités (séances de sensibilisation, visites à domicile, animation des cases Hinduringendo), • Planifier conjointement des activités du mois avec l’AC • Valider les données 33 • Faire le feedback sur les données reçues • Faire le plaidoyer 34 Priorisation des animateurs à visiter en premier lieu Après analyse des rapports, l’animateur communal identifie les animateurs qui ont plus de problèmes ou défis que les autres (absence de rapport, retard dans la transmission des rapports, effectif des bénéficiaires, insuffisances des séances d’animation, insuffisance des visites, …). Rythme des visites de supervision par l’Animateur Communal Chaque animateur communal a au plus 60 animateurs communautaires sous sa responsabilité. L’animateur communal doit faire au moins une visite par animateur communautaire une fois les deux mois soit 30 animateurs communautaires à visiter par mois. La visite doit coïncider de préférence avec le jour de l’animation des séances de sensibilisation ou d’une visite à domicile. Cela implique que si une visite est prévue, les bénéfic iaires sont avertis et peuvent modifier leur jour et heure de rencontre. Participants à la visite de supervision La visite de supervision est dirigée par l’Animateur Communal. Il peut être accompagné par le chef de projet, le chargé de suivi-évaluation, le conseiller technique administratif et social, le CDFC, l’opérateur de terrain-Merankabandi, l’agronome communal, le DCEFTP, le TPS, …) en fonction des problèmes identifiés sur terrain Invitation La visite est annoncée par l’animateur communal lors de la réunion de coordination mensuelle ou par une correspondance adressée à l’animateur communautaire pour le rappel. La modification peut également se faire par téléphone. Déroulement de la visite Outils : carnet /fiche de collecte des information / stylo / copie des rapports / outil d’évaluation. La visite correspond de préférence à une séance de sensibilisation ou une visite à domicile en vue de suivre la séance et identifier les problèmes éventuels (suivre le guide de supervision, sans interférence sauf si l’intervention de l’animateur communal est sollicitée) Évaluation de la visite L’évaluation de la visite se fait au niveau individuel par l’animateur communautaire ou par les pairs en cas de visite en groupe. Elle est conclue par l’animateur communal. Une fiche d’évaluation sera élaborée par l’équipe du projet et servira à noter les commentaires de l’Animateur communal tenant compte du déroulement de la séance et sont signés par l’animateur communautaire. Une copie de l’évaluation sera classée dans les archives de l’animateur communal. Certains cas marginaux pourront être soumis à une médiation et/ou au counseling. On suppose le cas d’un ménage qui ne parvient pas à allouer l’argent reçu du cash transfert aux 35 investissements dans le capital humain. Un autre scénario serait le cas ou des conflits auraient éclaté ou perdurent suite à une mésentente résultant de l’utilisation de l’argent reçu. L’animateur communautaire saisi du cas s’en réfèrera à l’animateur communal et sera soumis au chef de projet pour apprécier les étapes à suivre. 36 SECTION 5: AUTRES STRATEGIES, OUTILS ET APPROCHE DE COMMUNICATION Cette section traite des stratégies de communication supplémentaires à envisager par le projet pour renforcer les communications faites à travers les séances de sensibilisation et des visites à domicile. 21. La communication pour le changement de comportement L’objectif ultime de la communication pour le changement de comportements est de faire passer un message capable d’informer éduquer et/ou produire un changement de comportement chez les bénéficiaires. Elle comprend : La communication interpersonnelle Le processus et les stratégies de communication interpersonnelle sont décrits à travers les l’organisation et l’animations des séances de sensibilisations et à travers les visites à domicile. En plus, les sketchs seront également utilisés pour renforcer la collaboration et encourager l’échange des participants sur les facteurs facilitant et/ou limitant le changement de comportement et pour développer les mécanismes d’action collective et individuelle pour un changement positif. La communication à travers les médias Les radios Chaque case va bénéficier d’un poste de radio avec port de flash disk. Les radios les plus écoutées seront utilisées pour communiquer en passant par des supports de diffusion et de communication conçus à cet effet. Ainsi, les Radios communautaires Humuriza FM et Star FM seront contractées. L’expert en communication (AGR/ VSLA/ Genre / Droit de l’enfant/ droit à l’éducation) va faire passer une émission et inviter les bénéficiaires à suivre l’émission dans chaque case. L’animateur communautaire en profitera pour organiser le débat autour de cette émission. Les messages vont être enregistrés sur flash disk et pourront donc être rediffuses autant de fois que de besoins au niveau de la case. Organisation des journées Hinduringendo Dans le but de maintenir un niveau d’attention optimal des bénéficiaires, l’équipe du projet va organiser la communication autour des thèmes choisis lors des journées internationales clés- la Journée mondiale de l’alimentation, la Journée internationale de la femme, la Journée mondiale de la santé, la Journée mondiale de l’allaitement maternel exclusif , la Journée mondiale de lutte contre le paludisme et la Journée mondiale de lutte contre le VIH, etc. Comme introduction à ces réflexions sur le thème du jour, l’équipe du projet va organiser des compétitions visant à évaluer le niveau de connaissances du thème par les bénéficiaires pour lesquelles les prix modestes (T-shirts/ parapluies/ képis, etc.) seront distribués aux gagnants en guise d’encouragement. Les journées seront agrémentées par des jeux, chants et danses selon le thème choisi. Le chef de colline en collaboration avec l’animateur communal et l’opérateur de terrain se chargent de préparer l’événement après avoir informé leurs responsables respectifs. 37 22. La communication organisationnelle Elle vise l’échange d’information sur le projet entre les acteurs et à renforcer la visibilité du projet. Usage des médias traditionnels Les media communautaires traditionnels seront utilisés pour faire passer les communications sur le projet. Ainsi, au cours des Assemblées collinaires, l’Animateur Communautaire va demander la parole pour présenter les activités du projet. De même, au cours de l’Assemblée Communale, l’Animateur Communal va demander la parole pour parler des activités de changement de comportement. Une réunion de présentation et de réflexion sur l’action Une réunion sera organisée à l’intention des acteurs et partenaires du projet au début du projet pour expliquer le processus et le contenu du projet et à la fin pour décrire les réalisations. Elle sera convoquée par l’UAP en concertation avec le chef d’équipe. Une couverture médiatique des activités Une couverture médique sera organisée par les médias locaux (Radios Maria, Humuriza FM et Star FM) deux fois l’année pour disséminer l’information sur le projet. L’atelier de lancement du projet au niveau communal sera également médiatisé. 38 SECTION 6: DISPOSITIF DE SUIVI-EVALUATION ET DE RAPPORTAGE Le dispositif de suivi évaluation préconisée dans le cadre de la mise en œuvre de la présente composante s’inspirera du dispositif global dans le cadre du Projet d’Appui aux Filets sociaux- Merankabandi. Le système de suivi-évaluation qui sera mis en place permettra d’apprécier les niveaux d’atteinte des indicateurs de processus et de résultats du projet. Il permettra aux différents acteurs de disposer d’un carnet de bord pouvant les guider dans leurs fonctions de suivi de l’évolution de la mise en œuvre des interventions définies dans le projet. Le système va s’articuler autour des points suivants : 23. La planification Les actions du programme vont faire l’objet d’une planification. Cette tâc he est la base fondamentale de toute programmation des activités pour tout projet ou programme. Trois types de planning sont prévus dans le processus : les plannings annuels, trimestriels, et mensuels. Les plannings d’activités sont accompagnés des plannings budgétaires conformément aux lignes budgétaires du projet spécifique et du programme global. Ils s’exécutent dans le respect des politiques et procédures nationales de gestion et des Directives de la Banque Mondiale. 24. Le suivi interne Le suivi sera utilisé comme un outil interne de gestion et de planification. Il comporte des supervisions formatives et administratives pour se rendre compte de l’avancement des activités. Les supervisions techniques (formatives) sont prévues dès la première année pour appuyer les acteurs de terrain et se feront par module et par trimestre. Le suivi sera basé sur une revue continue des activités et les indicateurs de processus (voir le tableau en bas) du projet, par le personnel du projet, les membres des communautés et les organisations collaboratrices. Les supervisions administratives se feront une fois le semestre tout au long de la mise en œuvre du projet. 25. Le suivi externe conjoint A chaque rencontre de l’Unité d’Appui au Projet (UAP), le bilan des réalisations sera présenté et une nouvelle planification proposée, en vue de permettre aux partenaires de s’informer sur les réalisations. Les réunions conjointes de suivi seront organisées 3 fois l’année c.-à-d. tous les 4 mois. L’UAP pourra aussi à chaque fois qu’il le juge nécessaire, programmer une visite de suivi des réalisations auprès des bénéficiaires. Ces visites peuvent faire l’objet d’une planification concertée avec les différents acteurs de mise en œuvre ou se faire de façon inopinée. 39 26. L’évaluation L’évaluation annuelle Les données collectées seront analysées et traitées à tous les niveaux (terrain, ActionAid, UAP) pour prise de décisions. Les Animateurs Communautaires collecteront les données en rapport avec les activités pour mesurer leurs performances respectives et pour rendre compte de la situation afin de permettre la prise des mesures correctrices idoines. Les ateliers de revue de projet Ces ateliers seront organisés une fois par an pour permettre aux parties prenantes de communiquer, d’analyser les faits et préoccupations, de réfléchir sur les forces et faiblesses et pour trouver les solutions nécessaires aux problèmes identifiés dans la mise en œuvre. L’évaluation finale Elle sera conduite à la fin du projet. Il portera sur tout le processus du projet et sera menée par un consultant indépendant, sous la supervision de l’UAP-Merankabandi. Il sera produit 3 mois après la fin des activités du projet. Il inclura entre les résultats atteints, les leçons apprises et les recommandations qui seront partagés avec toutes les parties prenantes. Le processus d’évaluation finale va suivre les étapes suivantes : • ActionAid International Burundi va élaborer les termes de référence pour le consultant chargé de l’élaboration de la méthodologie d’évaluation du projet. Ces termes de références seront envoyés au responsable du projet « Merankabandi » au plus tard 2 mois avant la fin du projet soit au 34 ème mois. • Une fois les termes de référence finalisées, l’UAP va amorcer le processus de recrutement d’un consultant qui va faire l’évaluation du projet et ceci prendra plus ou moins un mois i.e. jusqu’au 35ème mois. • Le consultant va ensuite proposer la méthodologie d’évaluation au plus tard au 36ème mois. • L’évaluation aura lieu durant les 3 mois après la fin du projet (du 37eme au 39eme mois) sous la supervision de l’UAP. 27. Le rapportage Les données collectées par les animateurs communautaires sont rapportées selon une périodicité convenue. Les rapports porteront essentiellement sur le niveau de réalisation des activités définies dans les plans de mise en œuvre des interventions, la qualité des services de prestations de soins et d’information offerts à tous les niveaux, la qualité de la gestion des ressources, le niveau d’implication et de participation des bénéficiaires et les résultats immédiats découlant de la mise en œuvre des interventions (couverture, rendement, etc.). Le rythme de rapportage sera hebdomadaire et mensuel au niveau interne (à ActionAid), et trimestriel et annuel pour le niveau externe (rapports au bailleur et aux partenaires gouvernementaux). Les rapports à produire incluent : 40 • Rapports mensuels : contiennent une mise à jour sur les activités mises en œuvre par le staff du projet et partagées au niveau interne seulement pour se rendre compte de l’état d’avancement des activités et d’éventuels défis à relever. Ce rapport reflète le progrès sur les indicateurs de processus (voir tableau 4). Le charge de suivi évaluation au niveau de l’UAP va partager avec les animateurs communaux une fiche de collecte de données de routine qui serviront à alimenter le système de gestion de l’information (MIS). • Les rapports trimestriels : Ce sont des rapports compilés de toutes les activités du trimestre. Ils sont préparés par le chef d’Equipe et transmis au Directeur P ays d’ActionAid qui a son tour va les transmettre au coordonnateur du projet « Merankabandi ». Il s’agira des rapports narratifs et seront transmis au plus tard le 15eme jour du mois suivant le trimestre écoulé. • Le rapport annuel : Il s’agit d’un rapport des activités de toute l’année. Ils sont préparés par le chef d’Equipe et transmis au Directeur Pays de ActionAid. Ils sont transmis au coordonnateur du projet « Merankabandi ». Il sera transmis au plus tard 30 jours après la fin de l’année concernée. • Le rapport de fin du projet : sera produit 3 mois après la date de fin des activités par ActionAid. • Le rapport d’évaluation finale : Il est prévu à la fin du projet (3 ans) une évaluation globale de tout le processus par l’UAP-Merankabandi. Il sera produit 3 mois après la fin des activités de communication pour le changement de comportement (soit au 39 -ème mois). 41 28. Plan de suivi-évaluation a) Indicateurs du processus Tableau 7. Indicateurs de processus N Données Sources de Indicateur Fréquence Responsable ° de base vérification Résultat1 : 12 000 -femmes bénéficiaires du TMI et leurs conjoints sont sensibilisés et mobilisés pour adopter des comportements favorables à la aux investissements dans le capital humain 1 Nombre de séances de sensibilisation 0 Rapports de Mensuel Animateur communautaire tenues l’Animateur Communautaire 2 Nombre de participants aux séances de 0 Rapports de Mensuel Animateur communautaire sensibilisation (par sexe- femmes l’Animateur bénéficiaires et leurs maris séparément) Communautaire 3 Nombre de bénéficiaires couverts par 0 Rapports de Mensuel Animateur communautaire module (par sexe) l’Animateur Communautaire 4 Nombre de participants aux séances de 0 Rapports de Mensuel Animateur communautaire visites à domicile (par sexe) l’Animateur Communautaire 5 Nombre de séances de démonstration 0 Rapports de Mensuel Animateur communautaire organisées (par sexe) l’Animateur Communautaire 6 Nombre de visites à domicile organisées 0 Rapports de Mensuel Animateur communautaire l’Animateur Communautaire 7 Nombre de ménages visités 0 Rapports de Mensuel Animateur communautaire l’Animateur Communautaire 42 N Données Sources de Indicateur Fréquence Responsable ° de base vérification 8 Nombre de supervisions organisées 0 Rapports de Mensuel Animateur communal l’Animateur Communautaire 9 Nombre d’émissions radios réalisées 0 Rapports de Mensuel Chargé de la Communication l’Animateur 1 Nombre de bénéficiaires atteints par 0 Communautaire Rapports Mensuel Animateurs communautaire 0 émission radio diffusée 1 Nombres de journées commémoratives 0 Classement et Mensuel Chargé de la Communication 1 célébrées/ utilisées pour les séances de archives sensibilisation 1 Document de capitalisation des leçons 0 Classement et Continu Suivi-évaluation/Chef d’Equipe 2 apprises produit archives b) Indicateurs d’effets du projet Le suivi des indicateurs d’effets commencera avec l’année 2 après que les séances de sensibilisations pour tous les modules aient été clôturées. Tableau 8. Tableau des indicateurs de changement (d’effets) Fréquenc N° Indicateur Données de base Sources de vérification Responsable e Résultat1 : 12 000 -femmes bénéficiaires du TMI et leurs conjoints sont sensibilisés et mobilisés pour adopter des comportements favorables à aux investissements dans le capital humain 1 Nombre de femmes enceintes ayant fait la CPN au Non disponible Fiches CPN des Semestrie Animateur premier trimestre de la grossesse ; bénéficiaires/ au niveau de l Communautaire la case 2 Nombre de mères/tuteurs avec carte vaccination Non disponible Carte de vaccination/ au Semestrie Animateur régulièrement remplie ; niveau de la case l Communautaire 43 3 Nombre de femmes en âge de procréer qui pratiquent Non disponible Interview individuel des Semestrie Animateur la planification des naissances ; femmes au niveau des l Communautaire cases 4 Nombre de conjoints favorables à la planification des Non disponible Enquête/interview KAP Semestrie Animateur naissances (cibles : maris participants aux au niveau des cases l Communautaire sensibilisations seulement); 5 Nombre de femmes enceintes ayant accouchées dans Non disponible Interview (de groupe) des Semestrie Animateur les structures de santé ; femmes au niveau des l Communautaire cases 6 Nombre de conjoints favorables à l’allaitement Non disponible Enquête/interview KAP Semestrie Animateur maternel exclusif jusqu’à 6mois ; au niveau des cases l Communautaire 7 Nombre de femmes ayant pratiqué l’allaitement Non disponible Interview (de groupe) des Semestrie Animateur maternel exclusif au sein durant six mois au cours de femmes au niveau des l Communautaire l’intervention ; cases 8 Nombre de ménages ayant installé un point de lavage Non disponible Rapports des visites a Semestrie Animateur de mains durant l’intervention ; domiciles l 9 Nombre de ménages ayant installé un jardin Non disponible Rapports des visites a Semestrie Animateur potager durant l’intervention ; domiciles l Communautaire 10 Nombre de conjoints ayant fait inscrire les naissances Non disponible Vérification certificats Trimestri Animateur à l’état civil dans les délais, durant l’intervention ; d’enregistrement/case el Communautaire 11 Nombre de couples ayant régularisé leur mariage à Non disponible Vérification certificats de Semestrie Animateur l’état civil ; mariage/case llement Communautaire 12 Nombre de mères favorables à la promotion du jeu Non disponible Enquête/interview de Trimestri Animateur avec les pairs comme moyen d’épanouissement et de groupe CAP au niveau des el Communautaire développement de l’enfant ; cases 13 Nombre de ménages ayant acheté une carte CAM ; Non disponible Vérification carte CAM Trimestri Animateur el Communautaire 14 Nombre de couples favorables à l’abolition du Non disponible Enquête/interview de Trimestri Animateur châtiment corporel comme moyen d’éduquer l’enfant ; groupe CAP au niveau des el Communautaire cases 15 Nombre de mères favorables à l’expression et à la Non disponible Enquête/interview de Semestrie Animateur participation de l’enfant dans la prise de décisions le groupe CAP au niveau des l Communautaire concernant et impliquant les enfants dans la prise de cases ; interview avec les décisions; enfants durant les visites à 44 domiciles 16 Nombre de ménages ayant inscrits leurs enfants dans Non disponible Certificats d’enregistrement Semestrie Animateur les cercles préscolaires ; aux cercles préscolaires l Communautaire 17 Nombre de ménages dont 100% des enfants de moins Non disponible Interview des femmes/ et Trimestri Animateur de 12 ans sont à l’école ; leurs maris au niveau de la el Communautaire case 18 Nombre de femmes ayant entrepris au moins une Non disponible Interview des femmes/ et Trimestri Animateur AGR leurs maris au niveau de la el Communautaire case 19 Nombre de femmes ayant adhérés aux groupements Non disponible Enquête/interview de Trimestri Animateur d’épargne et de crédits groupe/ case el Communautaire 45