FILE COPY SWP575 Distorsions ,des Prix et Croissance dans les Pays en Développement Ramgopal Agarwala DOCUMENTS DE TRAVAIL DES SERVICES DE LA BANQUE MONDIALE Numéro 575F SERIE GESTION ET DEVELOPPEMENT Numéro 2 DOCUMENTS DE TRAVAIL DES SERVICES DE LA BANQUE MONDIALE Numéro 575F SERIE GESTION ET DEVELOPPEMENT Numéro 2 Distorsions des Prix et Croissance dans les Pays en Développement Ramgopal Agarwala Banque mondiale Washington, D.C., Etats-Unis d'Amérique Copyright (O 1984 Banque internationale pour la reconstruction et le développement/BANQUE MONDIALE 1818 H Street, N.W. Washington, D.C. 20433 Etats-Unis d'Amérique Tous droits réservés Imprimé aux Etats-Unis d'Amérique Première impression (édition anglaise) juillet 1983 Première impression (édition française) août 1984 Le présent document de travail est publié par la Banque mondiale à titre officieux. Afin de présenter les résultats des travaux de recherche avec le moins de retard possible, le texte dactylographié n'a pas été établi selon les méthodes appliquées dans le cas de textes imprimés officiels et la Banque mondiale n'accepte aucune responsabilité pour les erreurs qui pourraient s'y trouver. La publication peut être obtenue contre paiement d'un prix symbolique qui permet de défrayer la Banque d'une partie des coûts d'impression et de distribution. Les opinions et interprétations exprimées dans la présente publication n'engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement la position de la Banque mondiale ni de ses institutions affiliées ni d'aucune personne agissant pour leur compte. Les cartes qu'elle contient sont uniquement destinées à faciliter sa lecture; les termes qui y sont utilisés et les frontières qui y figurent n'impliquent, de la part de la Banque mondiale et de ses institutions affiliées, aucun jugement quant au statut juridique d'un territoire quelconque et ne signifient nullement que ces institutions reconnaissent ou acceptent ces frontières. La série complète des publications de la Banque mondiale est décrite dans le Catalogue des publications de la Banque mondiale; le programme continu de recherche de la Banque est exposé dans le Programme recherche de la Banque mondiale: Résumé des études en cours. Les deux brochures sont mises à jour chaque anée; la plus récente édition dechacune d'elles peut être obtenue sans frais auprès du Publications Sales Unit de la Banque à Washington ou du Bureau européen de la Banque, 66 avenue d'Iéna, 75116 Paris, France. Ramgopal Agarwala, membre de l'équipe de base du Rapport sur le développement dans le monde 1983, es un économiste principal dans le Départment des politiques nationales de d,é elopperhent dans la Banque mondiale. Inscription dans le catalogue de la Bibliothèque du Congrès des données relatives à la publication de l'édition anglaise: Agarwala, Ramgopal. Price distortions and growth in developing countries. (World Bank staff vorking papers ; no. 575. Manage- ment and development subseries ; no. 2) Bibliography: p. 1. Prices-Developing countries. 2. Price regula- tion-Developing countries. 3. Developing couwtries- Economic conditions. I. Title. II. Series: World Bank staff working papers ; no. 575. III. Series: World Bank staff working papers. Management and develop- ment subseries ; no. 2. FF231.A36 1983 338.5'2'091724 83-14835 ISBN 0-8213-0242-6 Sommaire L'auteur de la présente étude s'est efforcé d'évaluer l'incidence des distorsions des prix des marchandises (faisant ou non l'objet d'échanges internationaux) et coûit des facteurs sur la croissance des Pays en déveloDDement. Il a suivi la même méthode de base que celle adoptée aux fins du Rapport sur le développement dans le monde, 1981 et celle suivie par MM. Shankar Acharya et Bala Balassa; à cette fin, il compare les résultats moyens des pays dans lesquels il existe d'importantes distorsions au niveau des prix aux résultats des pays dans lesquels ces distorsions sont faibles. L'étude porte sur les années 1970, décennie qui fournit d'utiles renseignements permettant de tester l'hypothèse relative au rôle des prix dans la gestion du développement dans la mesure où, pendant cette décennie, des politiques très variées ont été suivies par différents pays sur des périodes de temps relativement longues. Les données dont la Banque dispose ont été utilisées pour analyser le degré de distorsion des prix des devises, du capital, de la main-d'oeuvre et des services d'infrastructure pour un groupe de 31 pays en développement comptant plus de 75% de la population des pays en développement, Chine non comprise. Il apparaÎt que, pour chacune de ces grandes catégories de prix, les pays dans lesquels il existe des distorsions relativement importantes ont un taux de croissance relativement faible. Lorsque les pays sont classés en groupes à distorsion élevée et à distorsion faible en fonction d'une moyenne de degrés de distorsion des différents prix, la corrélation négative entre croissance et distorsion des prix devient encore plus nette; aucun des pays dans lesquels la distorsion des prix est peu importante n'a un faible taux de croissance; à une exception près, aucun des pays à forte croissance n'enregistre d'im- portantes distorsions des prix. Le taux de croissance moyen des pays dans lesquels les distorsions étaient peu importantes dans les années 70 était d'environ 7% par an, soit 2% de plus que la moyenne globale, contre 2% de moins pour les pays à forte distorsion. On cQnstate l'existence de la même relation systEmatique au niveau des résultats relatifs à l'épargne, de la rentabilité des investissements et des taux de croissance de l'agriculture, de l'industrie et des exportations. Rien n'indique que les pays dans lesquels il existe une forte distorsion obtiennent 'de meilleurs résultats que les autres en matière de justice sociale. L'analyse de régression montre toutefois que les distorsions des prix n'expliquent qu'un tiers de la variance totale des taux de croisaance. Il faut donc conclure que si les prix influent sur la croissance ils ne sont pas les seuls facteurs. Remerciements L'auteur remercie un grand nombre des membres des services de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international,de l'aide qu'ils lui ont apportée dans le cadre de la préparation de ce document. Il tient à cet égard à remercier particulièrement Bela Balassa, Pierre Landell-Mills et Graham Pyatt, des commentaires et des avis dont ils lui ont fait part et Banjonglak Duangrat de la patience dont elle a fait preuve lorsqu'elle a dactylographié ce document. Enfin il tient également à mentionner Engin Civan et Hossein Partoazam pour l'aide précieuse qu'ils lui ont fournie en matière de recherche. Note liminaire La présente étude appartient à la série des documents de travail des services de la Banque mondiale qui est consacrée aux questions de la gestion du développement. Rédigés comme documents de base pour le'Rapport sur le développement dans le monde, 1983, ils fournissent une étude approfondie des sujets traités dans la deuxième partie du Rapport. Les treize documents couvrent des sujets allant d'études détaillées des questions de gestion dans différents types d'institutions du secteur public (entreprises d'Etat, la fonction publique et services des collectivités locales par exemple) à des analyses générales de sujets tels que la planification, la formation de gestionnaires, l'assistance technique, la corruption et la décentralisation. Le thème central de ces documents est la recherche d'une plus grande efficacité au niveau de la poursuite des objectifs du développement. Ils portent essentiellement sur le rôle de l'Etat dans le cadre de ce processus, soulignent l'importance d'encouragements adéquats et évaluent l'efficacité des diverses dispositions institutionnelles. Ils n'offrent aucun remède général, les pays en développement différant trop les uns des autres, que ce soit sur le plan politique, culturel ou au niveau des ressources économiques, pour qu'il soit possible de définir une stratégie unique. Les documents se fondent dans une très large mesure sur l'expérience de la Banque mondiale et d'autres organismes internationaux. Ils ont été soumis à l'examen d'un grand nombre de lecteurs de pays en développement et de pays développés, à l'intérieur et à l'extérieur de la Banque. Ils ont été publiés sous la direction de Victoria Macintyre. Rhoda Blade-Charest, Banjonglak Duangrat, Jaunianne Fawkes et Carlina Jones ont établi les manuscrits en vue de leur publication. J'espère que ces études seront utiles aux personnes intéressées sur le plan pratique comme sur le plan théorique par la gestion du développement dans le monde. Pierre Landell-Mills Directeur du Personnel Rapport sur le développement dans le monde, 1983 Table des matières Page I. Introduction . ................................................... 1 II. Distorsions dès prix .......................................... 8 Protection du secteur manufacturier .......................... 13 Fixation des prix agricoles à un niveau trop bas .... ......... 19 Taux de change ............................................... 23 Coût. du crédit ...................... 27 Coût de la main-d'oeuvre ...................... 31 Prix des services d'infrastructure ........................... 36 Inflation .................................................... 40 III. Classement des pays par degré de distorsion des.prix .... ....... 43 IV. Distorsions des prix et'croiggance ... i . ........................ 48 Moyennes établies pour les groupes de pays à distorsions élevée, moyenne et faible ......... ........................... 49 Classification croisée en fonction de la croissance et des distorsions de prix .......... .......................... 51 Analyse de régression ............ ............................ 54 Distorsions des prix et justice sociale. ..................... 56 V. Conclusions 58 Annexe I. Variables utilisées aux fins de l'analyse ............. 59 Annexe II. Résultats de l'analyse de régression . ...................... 65 Bibliographie ........................................................ 70 Tableaux 1. Taux de protection effectif dans le secteur manufacturier... 18 2. Protection du secteur manufacturier et croissance .... ...... 19 3. Protection/imposition effective du secteur agricole .... .... 21 4. Niveau insuffisant des prix agricoles et croissance .... .... 23 5. Mouvements du taux de change effectif réel, 1972-1980 ...... 25 6. Appréciation du taux de change réel et croissance .... ....... 26 7. Mouvements des taux d'intérêt réels, 1970-1980 . ............ 30 8. Distorsions des taux d'intérêt réels et croissance .... ..... 31 9. Evolution des salaires et de la productivité .... ........... 34/35 10. Distorsions des coûts de main-d'oeuvre et croissance ........ 36 11. Compagnies d'électricité: taux de rentabilité des biens .... 38 de capital 12. Distorsions des prix des services d'infrastructure et croissance . ............................................... 39 13. Comparaison de l'inflation dans les annés 1970 et les années 1960 ........................... -.-. 42 14. Inflation et croissance .43 15. Indices de distorsions et diverses composantes de la croissance dans les années 1970 .52 16. Classification croisée de la croissance et des distorsions de prix 53 Diagramme 1. ..........47 I. Introduction Les Prix sont un élément central de la science économique. C'est l'idée d'Adam Smith, selon laquelle la «main invisible» du système marché- prix permettait d'harmoniser les intérêts privés et publics qui a lancé l'éco- nomie sur la voie scientifique du développement. Pour citer un extrait du célèbre ouvrage d'Adam Smith intitulé La richesse des nations (1776): Chaque individu s'efforce d'utiliser son capital de manière à ce que son produit puisse avoir la plus grande valeur possible. De manière générale, il n'a pas l'intention de servir l'intérêt public et ne sait pas dans quelle mesure il le sert. Il ne vise que sa propre sécurité, que son propre gain. Et dans ses efforts il est guidé par une main invisible vers un objectif qu'il n'avait pas l'intention d'atteindre. En recherchant son propre intérêt, il sert fréquemment celui de la société beaucoup plus efficacement que s'il cherchait vraiment à le faire. Depuis l'époque d'Adam Smith, de nombreux économistes se sont consacrés à l'étude du fonctionnement de cette main invisible. Les ouvrages récents insistent tout particulièrement sur l'efficacité dont le système marché-prix fait preuve en matière d'information. Ainsi, selon Arrow (1974), Le système du marché est efficace sur le plan de l'information. Un agent donné au sein de ce système ne doit pas nécessairement dispo- ser de beaucoup de renseignements--il lui suffit de connaitre sa fonction d'utilité ainsi que ses possibilités de production con- jointement aux prix des marchandises qu'il achète et vend. Il est toutefois clair que cette simplification du processus de décision de l'individu n'est possible que parce que les marchés lui fournissent les renseignements nécessaires sous forme de prix. En situation d'équilibre, du moins, l'ensemble du système donne l'impression d'une grande économie au niveau des renseignements fournis, et ce, pro- bablement parce que la transmission des prix est, d'une manière significative, un moyen d'information beaucoup plus économique que la transmission de l'ensemble des séries de possibilités de pro- duction et des fonctions d'utilité. Le rôle de répartition joué par les prix ne se limite à aucune forme de système politique. Les prix sont essentiels au fonctionnement de l'économie, qu'il s'agisse d'une économie de marché basée sur la propriété privée ou d'une économie planifiée centralisée, dont les moyens de production appartiennent à l'Etat. Lange (1936) et Lerner (1934) ont démontré de maniere -2- convaincante que non seulement les «prix» au sens large (c'est-à-dire au sens des «conditions auxquelles les substituts sont offerts») peuvent exister dans une économie socialiste, mais aussi que le vrai niveau des prix peut être atteint par un processus de tatonnement dans un système socialiste décen- tralisé fonctionnant selon les mêmes principes économiques qu'une économie de marché. Reconnaître l'influence des prix et des marchés ne revient toutefois pas à dire que leur fonctionnement ne pose aucun problème. Les études économiques font état d'au moins quatre formes importantes «d'échec du marché.» Le premier tient à l'évolution, due aux rendements d'échelle croissants vers un système monopolistique qui étouffe la compétition et dans le cadre duquel les prix ne sont pas déterminés par les marchés. En deuxième lieu viennent les facteurs externes--tant économiques (Pigou 1946) que sociaux (Hirsch 1976) --en raison desquels les prix auxquels se trouvent confrontés les particuliers ne reflètent pas les coûts sociaux. Troisième problème, il se peut qu'il n'y ait pas de marché pour une activité considérée: cette difficulté existe non seulement pour les facteurs publics (lutte contre les inondations et défense) mais aussi pour les biens publics (lutte contre les inondations et d;fense) qui, s'ils sont efficaces en matière de répartition peuvent ne pas permettre d'atteindre d'autres objectifs sociaux, tels que l'égalité ou le prestige national. Savoir que les marchés peuvent enregistrer des échecs permet cer- tainement de se garder d'adopter une conception fondamentaliste de l'économie. Cela ne suffit toutefois pas à justifier l'intervention de l'Etat Si la main invisible peut éventuellement essuyer un échec c'est, notamment, parce que la tâche qui lui est assignée est extrêmement complexe. Cette complexité -3- ne disparaît pas si la main invisible est remplacée par la main visible de l'Etat. Il s'agit là d'une appréciation empirique centrée sur la question suivante: les échecs de marché sont-ils davantage préjudiciables que les échecs de l'Etat? Ou, pour poser le problème en des termes plus concrets, quels sont les domaines dans lesquels les marchés ou les Etats jouissent d'avantages comparatifs et quelle est la combinaison optimale marché et Etat dans un environnement donné? Une fois le problème posé de cette manière, il devient apparent qu'une grande partie des échecs de marché revêtent davantage d'importance à une phase plus tardive du développement. Dans les phases initiales, la majeure partie du produit national se compose des éléments de première nécessité, tels que l'alimentation, l'habillement, le logement et l'en- seignement élémentaire. Les rendements d'échelle croissants ou les effets externes jouent un r6le moins important dans le cas de la plupart de ces produits que dans celui des produits industriels techniquement avancés. Qui plus est, l'état primitif des réseaux de transport et de communication réduit l'avantage comparatif d'une intervèntion de l'Etat dans les phases initiales du développement. Aussi devrait-on pouvoir s'attendre à ce que le rôle des prix et des marchés revête une importance particulière dans les pays en développement. Comme l'écrit Frank Hanh (1982), «dans les étapes initiales du développement d'une économie de marché, la majeure partie de la population porte intérêt aux produits qui sont nécessaires à la vie et son facilement reproduisibles. La main invisible travaille dans le sens attendu et engendre une augmentation de la production des biens souhaitée par la population.» -4- L'économie du développement a malheureusement été dominée dans les années 1940 et 1950 par une école qualifiée judicieusement de «structu- raliste» par Ian Litlle (1982) >/. A cette école appartiennent des personnes aussi éminentes que Rosenstein-Rodan, Nurkse, Lewis, Prebisch, Singer et Myrdal. Leur théorie met l'accent sur le rôle de l'Etat plutôt que sur celui des marchés ainsi que sur l'importance d'administrer les quantités plutôt que les prix. Leur vision fondamentale du monde est celle d'un environnement dans lequel l'offre et la demande ne sont pas élastiques par rapport aux prix. A leur sens, d'importantes variations des prix sont nécessaires pour obtenir les modifications voulues au niveau des quantités et il se peut que le processus d'ajustement à un nouvel équilibre soit instable. On a supposé également que l'Etat, fort de son expérience passée, peut trouver la structure optimale du développement d'un pays et mettre en oeuvre le programme nécessaire de mobi- lisation et d'affectation des ressources au moyen de décrets administratifs. Pendant la période d'influence de l'école structuraliste, très peu d'efforts ont été déployés pour tester sur une base empirique les hypothèses sur lesquelles reposait cette conception. En fait, peu de gouvernements de pays en développement se sont montrés en mesure de mobiliser et d'allouer les ressources selon un plan pré-établi. Par contre, les marchés et institutions de ces pays ont, dans de nombreux cas, (en Inde, par exemple) témoigné de leur capacité de réation aux prix et à l'évolution de la conjoncture économinue. Anxieux de promouvoir une modernisation sociale et économique rapide, les dirigeants ont toutefois supposé qu'il appartenait à l'Etat de réorienter les ressources par des mesures administratives. L'idée que l'Etat était en 1/ Ian Little a présenté une histoire des théories consacrées à ce sujet dans son ouvrage et l'auteur s'est inspiré ici de ses travaux. - 5 - mesure de planifier et de guider l'économie a été renforcée par la mise au point de modèles économétriques et de techniques de programmation suggérant la possibilité d'appliquer des méthodes scientifiques sociales. Parce qu'ils n'avaient en fait aucune expérience en matière de planifi- cation en économie mixte, ces dirigeants ne pouvaient comparer la réalité des marchés (ainsi que leurs défauts) qu'à l'idéal d'un «sentier doré» planifié et l'idéal était naturellement paré d'un attrait plus grand que la réalité. Dès les anné 1960, les pays en développement avaient accumulé une expérience considérable en matière de planification, expérience qui mettait en relief les problèmes posés par l'allocation des ressources par voie administrative. La théorie d'un sentier idéal planifié commençait en outre à paraître surfaite. Plusieurs structuralistes reconnaissaient les faiblesses des politiques dirigistes antérieures et l'expérience contribuait à remettre à l'honneur la vision néoclassique du monde dans l'économie du développement. Selon cette dernière théorie, les agents économiques réagissent aux prix de manière satisfaisante. L'allocation des facteurs et des produits, ainsi que les structures de la croissance, dépendant des prix relatifs et non pas uniquement de la phase du dévelop- pement. Même s'il existe des distorsions sur les marchés, ces derniers fonctionnent généralement correctement et donnent habituellement des résultats supérieurs à ceux qui pourraient être obtenus en pratique sous le régime des règlementations de l'Etat. Même s'il est nécessaire de déployer des efforts importants pour pénétrer initialement les marchés étrangers, les avantages que pourrait présenter une stratégie axée sur les exportations sont considérables. Les peuves s'accumulaient en ce qui concerne la capacité de réaction de la production agricole aux incitations par les prix et la capacité de réaction des exportations aux incitations à l'exportation. En Asie du Sud, les politiques agricoles ont été réaménagées de manière à donner une place importante aux mesures d'incitation des exploitants. D'une D'une manière plus générale, plusieurs pays de l'Asie de l'Est (notamment la Corée du Sud) et d'Amérique latine (comme le Brésil et la Colombie) se sont orientés vers une stratégie de croissance axée sur les exportations et ont mis l'accent sur le rôle des prix dans la gestion du développement. Dès les années 1970, on a pu observer divers exemples d'appli- cation pratique des conceptions opposées découlant des visions structura- listes et néoclassiques relatives aux prix et aux marchés. Il est donc utile de tenir compte des enseignements qui se dégagent de l'expérience acquise dans la décennie 1970 en ce qui concerne le rôle des prix dans la gestion du développement. Les résultats obtenus au cours de cette période sont très divers et les différentes méthodes suivies l'ont été longtemps pour permettre de formuler un jugement. En outre, les pays en développement ont à cette époque subi plusieurs chocs extérieurs, et il a été possible d'évaluer la manière dont ces différents systèmes ont réagi. C'est donc l'expérience des années 1970 qui est examinée ici. L' évaluation empirique de l'incidence des prix sur-le déve- loppement est loin d'être facile. Différents prix exercent des effets d'interaction compliqués par le biais de diverses composantes de croissance et ces effets se font sentir avec un certain retard. Ni les séries chronologiques ni les études effectuées sur des échantillons représentatifs ne permettent d'appréhender ces effets de manière satis- faisante; ces deux types d'analyses peuvent toutefois se compléter. Plusieurs études ont été effectuées pour évaluer l'effet de certains prix (comme par exemple les prix agricoles, les taux d'intérêt et les taux de change) sur des composantes particulières (comme la production agricole, l'épargne et le commerce). Des études détaillées ont égale- ment été consacrées à certains pays ayant entrepris de modifier l'ensem- ble de leurs politiques. Le présent document doit être jugé comme un complément à ces efforts. L'auteur a suivi ici une approche faisant intervenir une analyse en coupe instantanée. On a cherché à déterminer de quelle manière l'ampleur des distorsions de prix avait varié d'un pays a l'autre dans les années 1970 et a cherché à établir s'il existait une relation significative entre le degré de distorsion des prix et les résul- tats obtenus par les différents pays en matière de croissance (et de justice sociale). L'étude comporte trois grandes parties. La première est consacrée à la détermination du degré de distorsion des prix dans les années 1970 dans 31 pays, dans la mesure où ces distorsions sont liées aux c o û ts des devises, des facteurs et des biens non commercialisables, et à l'analyse du lien qui existe entre les distorsions des différents prix et les résultats en matière de croissance. Sont ensuite examinées diverses méthodes permettant de combiner ces distorsions de prix en un - 8 - indice de distorsion synthétique et de classer les pays de l'échantillon par degré de distorsion de prix. L'étude cherche également à déterminer si le degré de distorsion est lié à des facteurs tels que le niveau de développement, l'environnement régional ou les ressources qui existent dans le pays. Enfin, elle examine la relation entre l'indice de distorsion et les résultats en matière de croissance et de justice sociale. A cet égard, un effort est également fait pour déterminer l'influence exercée par les ressources disponibles, le taux d'alphabétisation et la croissance démographique sur la croissance globale du PIB. Le rapport aboutit essentiellement à la conclusion que les prix influent sur la croissance, bien qu'ils ne soient pas le seul facteur et que des distorsions impor- tantes imputables aux prix soient préjudiciables à la croissance sant pour autant favoriser la répartition du revenu. II. Distorsions des prix Il y a distorsions des prix lorsque les prix des biens et services, ainsi que du capital et de la main-d'oeuvre, ne reflètent pas exactement leur rareté. Le prix que confère leur rareté aux biens é- changeables au niveau international est donné par les prix aux frontières, c'est-à-dire les prix auxquels ces biens pourraient être exportés ou importés. Le prix de rareté (ou prix économique) des biens non échangeables peut être mesuré par le coût d'opportunité de leur production lorsque cette dernière pourrait être remplacée par la production de biens commer- cialisables ou par leur valeur de rareté lorsqu'ils se substituent aux biens échangeables. Les distorsions de prix peuvent être dues à des tendances monopolistiques existant dans le secteur privé ou à l'inter- vention de l'Etat. Des interventions de l'Etat peuvent remédier à ces - 9 . distorsions de prix en cherchant à atteindre des objectifs sociaux ou économiques. A partir de la masse de données dont dispose la Banque mondiale, l'auteur a réuni les faits connus sur les distorsions de prix en matière de devises, de capital, de main-d'oeuvre et de service d'infrastructure (notamment de l'électricité). Ces distorsions ne sont pas mesurées par rapport à un idéal théorique mais par des approximations pratiques couramment utilisées dans le cadre de l'analyse de la politique générale. Ainsi, pour mesurer les distorsions qui existent au niveau des prix des devises, il conviendrait, théoriquement, de mesurer les taux de change effectifs des importations et des exportations lorsqu'ils diffèrent du taux d'équilibre. En pratique, il est difficile de calculer le taux de change d'équilibre; les analyses s'attachent généralement aux varia- tions enregistrées par les taux de change effectifs réels par rapport à une période de base ainsi qu'à la protection effective ou à l'imposition des biens échangeables. De même, on détermine les distorsions des taux d'intérêt en calculant la mesure dans laquelle les taux d'intérêt sont négatifs en valeur réelle; pour les salaires, on étudie les variations des salaires réels par rapport à la productivité ajustée pour tenir compte de l'évolution des termes de l'échange; pour la monnaie, on considère l'ampleur et la rapidité de l'inflation et pour les prix des services d'infrastructure, le taux de rentabilité des services publics. L'objectif de la présente étude consiste à mesurer le degré de distorsion moyen pendant les années 1970. Il n'existe toutefois pas de mesure directe du niveau de distorsion pour des variables telles que le taux de change -10 - et les salaires; les valeurs approchées utilisées à toutes fins pratiques dans le cadre de la présente étude correspondent aux modifications cons- tatées par rapport à une période de base, ainsi qu'il en est généralement question dans le cadre des débats sur la politique générale. Qui plus est, pour certaines variables, comme la protection des industries manufactu- rières ou le niveau insuffisant des prix agricoles, on ne dispose de chiffres que pour certaines années et il a fallu utiliser ces chiffres pour représenter la situation au cours de la décennie. Les données se rapportant dans bien des cas à des années différentes et des méthodes différentes étant appliquées pour différents pays, les distorsions ne sont pas quantifiées de manière exacte. Aussi les pays ont-ils été regroupés en trois grandes catégories--distorsions élevée, moyenne et faible--et on s'est efforcé d'obtenir pour la décennie une moyenne pour les indicateurs de croissance et pour les distorsions de prix. Il sem- blerait que ce classement en grandes catégories améliore le bien fondé des estimations et permette également de considérer une période suffi- samment longue pour que les effets des politiques générales sur la croissance puissent se faire sentir. En tant qu'indicateur des résultats obtenus, le bien-être est évalué de manière approchée par la croissance du PIB et la justice sociale, représentée par le pourcentage du revenu allant aux 40% les moins favorisés de la population. Les composantes de la croissance ont en outre été étudiées en vue d'en tirer des renseignements sur les mécanismes par lesquels des distorsions influent sur la croissance: le taux de croissance a tout d'abord été décomposé en taux d'épargne intérieur et en taux de rentabilité de l'investissement;-L des relations distinctes ont ensuite été établies entre ces distorsions et les taux de croissance de deux éléments majeurs de la production --à savoir l'agriculture et l'industrie--et enfin la croissance du volume des exportations, qui est une importante composante de la croissance du PIB. Etant donné qu'il nous faut avoir recours à des approximations pour mesurer tant les distorsions que la rentabilité (ou le bien-être), l'analyse s'efforce de déterminer non pas si les distorsions telles qu'elles sont définies de manière théorique influent sur le bien-être, mais s'il existe un lien significatif entre les valeurs approchées généralement utilisées pour mesurer respectivement les distorsions de prix et le bien-être. Avant de se pencher sur les distorsions, il importe toutefois d'éclaircir un autre point précis. En théorie, ce sont les prix relatifs qui influent sur 1' affectation des ressources. L'élément de relativité s'applique, toutefois, non seulement aux comparaisons intersectorielles mais également aux comparaisons dans le temps et au niveau international. Il se pourrait que les prix relatifs du capital et de la main-d'oeuvre soient, par exemple, en équilibre; si toutefois au même moment le taux d'intérêt réel est très faible, cet état de fait est préjudiciable à l'épargne, et si le taux n'est pas aligné sur les niveaux internationaux, il en résulte des sorties de capitaux même en cas de neutralité en ce qui concerne le rapport capital--travail. Pour appréhender ces effets, 1/ Le taux de rentabilité de l'investissement est calculé en divisant le taux de croissance du PIB par le rapport investissement/revenu aux prix courants. Ce ratio peut également être qualifié de productivité marginale du capital. - 12 - nous nous sommes efforcés d'obtenir des données séparées sur les dis- torsions concernant chacune des principales catégories de prix. En pratique, les distorsions des prix du capital et de la main d'oeuvre, par exemple, se renforcent au lieu de s'annuler. De même si le taux de change réel est uniformément élevé aussi bien pour l'agriculture que pour l'industrie, il peut ne pas influer sur les encouragements relatifs qui existent entre ces deux secteurs, mais exercer un effet sur l'efficacité de la répartition en engendrant des distorsions des termes de l'échange entre les biens et les services commercialisés et ceux qui ne le sont pas. En pratique, dans la plupart des cas, la protection du secteur manufacturier et la protection du secteur agricole sont de sens opposé et renforcent par conséquent les distorsions. Aussi convient-il d'établir séparément les données chiffrées relatives aux taux de protection effective du secteur manu- facturier et les chiffres correspondants pour le secteur agricole. Il importe enfin de souligner que les distorsions peuvent s'exercer dans un sens ou dans l'autre par rapport au niveau idéal. C'est ainsi que les taux d'intérêt peuvent être trop élevés ou trop faibles, que la protection peut être trop positive ou trop négative. Dans les faits, ce critère ne s'est avéré revêtir d'utilité que pour les prix agricoles, dans le cas où le secteur agricole était soumis à une forte protection et assujetti à une fiscalité élevés, considérées toutes deux comme des distorsions. Les divergences relatives à l'ensemble des autres prix s'exerçaient toutes dans le même sens. Pour les taux de change, on a constaté plusieurs cas de dépréciation signi- ficative. Mais, comme dans tous ces cas on continuait d'enregistrer - 13 - des déficits au titre des transactions courantes, ces mouvements n'ont pas été considérés comme d'importantes distorsions. Protection du secteur manufacturier Dans les années 1940 et 1950, la stratégie universellement appliquée dans les pays en développement en matière d'industrialisations reposait sur la production de biens de substitution aux importations. Diverses écoles de pensée--économiques et politiques--ont formé le courant d'opinion générale. L'optique structuraliste fondamentale des économistes du développement, comme nous l'avons vu précédemment, minimisait le rôle des prix et de la flexibilité dans l'affectation des ressources. Le développement était généralement considéré comme allant de pair avec l'industrialisation et le libre échange était considéré comme imposition coloniale devant, selon toute vraisemblance, perpétuer la dépendance économique à l'égard du centre même après l'accession du pays à l'indépendance politique. On pensait que l'ar- gument en faveur de l'industrie naissante s'appliquait de manière généralisée. l'expérience de l'URSS en matière d'industrialisation semblait suggérer que la croissance industrielle était possible et que les industries revêtaient une grande importance pour la croissance économique et la satisfaction des besoins en matière de défense. Le pessimisme relatif aux fluctuations des recettes d'exportations ajoutait du poids aux arguments favorables à la gestion des rares devises disponibles. Le modèle du développement à double décalage préconisé par beaucoup semblait également supposer que les besoins d'importation devaient être rigides; il jus- tifiait ainsi non seulement les contrôles des changes et du commerce (qui visaient a maintenir les importations à un niveau minimum), mais également les entrées de capitaux étrangers qui étaient jugés indispensables au développement. - 14 - Les coûts liés à la stratégie de substitution aux importations sont devenus manifestes dans les années 1960, bien qu'aucune preuve convaincante n'ait été avancée avant les années 70, lorsque plusieurs études approfondies ayant examiné cette question sous différents angles, ont essentiellement abouti à la même conclusion. 1/ Il a été démontré qu'une stratégie de «neutralité» entre les incitations aux exportations et les incitations aux importations, était supérieure à la stratégie de substitution aux importations notamment lorsque cette dernière faisait appel dans une très large mesure à des restrictions quantitatives. Krueger (1982) a prouve qu'une stratégie axée sur les exportations pré- sentait des avantages non seulement parce qu'elle favorisait la croissance, mais aussi parce qu'elle avait pour effet de créer des emplois. Les tenants initiaux de la stratégie de substitution aux importations (comme R. Prebisch) ont admis dans les années 1960 que cette stratégie était assortie de certains coûts liés à une forte inten- sité de capital, une capacité excédentaire, une valeur ajoutée faible aux prix internationaux, une perte d'économies d'échelle, l'absence de concurrence et la croissance de la production de biens de luxe à l'abri des barrières douanières. Les études sur le commerce mentionnées pré- cédemment soulignaient l'importance de ces effets négatifs tout en allant plus loin et en plaçant ces problèmes dans un contexte d'éco- nomie politique et en soulignant les «échecs bureaucratiques» inhérents à la stratégie de substitution aux importations. Les restrictions quantitatives fournissaient aux industries une protection bien plus extrême ou discriminatoire que les gouvernements qui les imposaient 1/ Balassa (1977), Bhagwati (1978), Krueger (1978), Little, Scitovsky et Scott (1970). ne le pensaient ou ne le désiraient. La stratégie de substitution aux importations ne donnant lieu à aucun coût budgétaire pour le Trésor (en fait, elle dégage généralement des recettes budgétaires) et les couts en matière de bien-être national étant largement répartis, il est davantage probable que les distorsions atteignent des niveaux extrêmes sans être détectées. Lorsque la protection revêt la forme de restrictions quantitatives, il devient très tentant de céder à la corruption. Les efforts déployés pour empêcher celle-ci se traduisent à leur tour par l'adoption de méthodes d'allocations mécaniques basées sur les «pourcentages antérieurs,» méthodes qui tendent à mettre à l'abri les entreprises inefficaces existantes et à ralentir l'ajuste- ment de l'économie. A l'inverse, une stratégie axée sur l'exportation limite le recours aux restrictions quantitatives ainsi que les distorsions desencouragements économiques qui accompagnent ces dernières; elle met rapidement en lumière et force à rectifier les erreurs qui sont cachées par une stratégie de substitution des importations. Les débats consacrés à la stratégie du commerce ont alors abouti à la théorie de la protection effective qui, pour A. C. Harberger, est «l'un des progrès» les plus importants et les plus marquants récemment réalisés dans le domaine de l'économie.» Malgré certaines difficultés d'ordre conceptuel et divers problèmes d'évaluations, (voir Grudel et Johnson 1971), il a été procédé à un grand nombre d'estimations des taux de protection effectifs dans divers pays. Comme le note Balassa (1982a), le protectionnisme crée trois formes de distorsions au sein de 1'économie nationale: a) une discrimination entre les produits intérieurs, b) une discrimination entre produits nationaux et produits étranger,s, et c) une discrimination entre la vente à l'intérieur du pays et la vente à - 16- l'étranger d'un produit donné. Le premier type de discrimination est exposé par les taux relatifs de protection effective (brut); le deuxième par les taux de protection effectifs nets, une fois tenu compte des effets duprotectionnisme sur'le taux de change d'équilibre, et le troisième par l'ampleur du biais engendré à l'encontre des exportations et en faveur des produits se substituant aux importations. Les pays ayant fait l'objet de toutes ces estimations pour ces dernières années sont peu nombreux. Les estimations de Balassa concernant douze pays en développement montrent heureusement que ces trois types de discri- mination vont de pair. Balassa et divers collaborateurs (1971) ont également constaté que, dans l'ensemble, il existe une corrélation positive entre l'ampleur de la discrimination et sa dispersion entre les industries des divers pays. En nous basant sur les conclusions de Balassa, nous avons décidé de mettre l'accent dans le cadre du présent document, sur les mesures du taux de protection effectif brut en tant qu'indicateurs des distorsions liées aux échanges affectant le prix de la valeur ajoutée dans le secteur manufacturier. Les chiffres dont on dispose pour diverses années comprises entre 1970 et 1980 pour les 31 pays considérés ici sont présentés au Tableau 1. Les pays en proie à un fort protec- tionnisme sont essentiellement situés en Asie du Sud et en Afrique de l'Est. Il est intéressant de noter que plusieurs des pays d'Amérique latine qui étaient fortement protectionnistes dans les années 1950 (comme l'Argentine, le Brésil, le Chili et l'Uruguay) ont atténué cette attitude dans les années 1970. Les pays faiblement protectionnistes sont le Cameroun, le Chili, la Corée, la Malaisie, le Malawi, le Mexique et la Yougoslavie. - 17 - Le taux de protection.du secteur manufacturier ne représente, bien sûr, que l'une des différentes distorsions de prix qui influent sur la croissance. Toutefois, sur la base de l'analyse et des conclu- sions exposées précédemment, on devrait pouvoir s'attendre a ce qu'il existe un lien significatif entre cette distorsion particulière et les résultats obtenus en matière de croissance. Les analyses statistiques corroborent cette supposition. Si l'on affecte aux distorsions élevées, moyennes et faibles les chiffres 3, 2, et 1, respectivement, on constate que cette distorsion explique 11% de la variance relative à la croissance dans les années 1970. Les moyennes calculées pour les groupes de pays présentant des distorsions élevées, moyennes et faibles en ce qui concerne la croissance du PIB, le taux d'épargne intérieure, la rentabilité des investissements, le taux de croissance de l'agriculture, le taux de croissance du secteur manufacturier et le volume des exportations, sont présentées au Tableau 2. Comme on pouvait s'y attendre, les effets défavorables d'un protectionnisme important sont extrêmement manifestes pour la croissance industrielle et pour les exportations. Pour la crois- sance globale, il semble que le protectionnisme engendre une différence d'un pour cent. Pour les autres composantes de la croissance, c'est-à-dire l'épargne, la rentabilité des investissements et l'agriculture, il existe bien un lien négatif entre le degré de protectionnisme et les résultats, mais cette relation n'est pas aussi systématique. Tableau 1. Taux de protection effectif dama le Secteur enufocturier (oufrcentae ) 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 Noyenne Cemeontires C1assi- et cources ficatios Ethiopie (197) Ouisinger (1972) E Kenya (1967) Eîmer (1972) Intenaification des re.- trictions quwntitatives dans lem années 1970. E Mala.i Pa d'études disponibles. Tarife douanier. et re.- trictiona quantitatives peu importantes y 116 Tannanie (1966) Kessel (1968) E Cameroun ---31 ----- anque ondiale (1980)(b) F Ghana 115 Pearâon et collaborateurs(1976) E 62 Côte d'ivoire (1970/72) Moncon (1981) M Nigérin 40 Robertson (1981) M Sénégal 70 Tarifs douaniers et res- tricti.nn qusntitatives significatives; Burton (1980) M Corée 32 Kim et Long (1982) F Indonésiç 30 Banque mondiale (1981) Dispersion très ieportante M Malaisie 38 30-40 Roffusn et Ee (1980) F Philippines 59 44 Bfnque mondiale (1980)(c) M Thailande 37 70 Banque mondiale (1980)(d) Visuthachuti (1981) M Bangladesh ---144--- Parid et collaborateurs(1980) 8 125 Inde (1968/69) 100+ Bhageti et Srinivsaen (1975) 8 181 Pakistan (1970/71) Ouisieger (1981) E 118 Sri Lanka (1970) 38 Culberteon et Khan (1981) M 42 E8ypte (1966/67) Ranson et tollaborateurs(l975) 8lnqu mondiale (1983) Valeur ajoutie nigative dans plusieurs secteurs importants en 1980 E Tunisie J. 81ke (1974); En 1973 TPE - 22 2 pour les produits allastatres trane- foemis, 260 X pour les textiles, l'habillemnt et les chausoures, 39 S pour les produits chimiques et 57 2 pour leu mchine. M Turquie 75 Banque mndiale (1982) M 28 Yougoslavie (1970) 9 fanque mondiale (1982) F 97 38Beisie hylvk Argentine (1969) ( 1977) Blelin;ki et Schydlsky M Brésil 46 Tyler (1981) anqu mondiale (1982). (k) M Chili (6177) 8ehrmn (1976); RUduction importante du protectionnisme depuis 1974 P 70 Colombie (1970) 44 37 Echeverri (1979); Banque mondiale (1982);(l) M Jalque 50 Ayub (1981) M Mexique flanque *ondiale (1982)(m) P 300 Uruguay (1968) 112 Bfacion et Caneunt (1981) Banqu mondiale (1983) E 54 Bolivie (1970) 24 lanque xondicle (1983) R Pdrou (1978) 76 52 flnque mndiale (1983) 8 1/ 8luf Indication contraire, le protection affective est ilovia lorsque le taux de protection effectif (TPE) .et cupérieur à 80 X, faible lorequ'il est infirieur à 40 YreLy nma dans les autres cas. - 19- Tableau 2 Protection du secteur manufacturier et croissance Moyenne de groupes annuelles simples pour les années 1970) Distorsions Moyenne Elevée Moyenne Faible générale (pourcentage) Taux de croissance du PIB 3,9 5,3 6,1 5,0 Coefficient d'épargne intérieure 12,4 19,9 19,6 17,4 Rentabilité de l'investissement 22,0 23,4 24,6 23,2 Taux de croissance du secteur industriel 4,7 6,3 7,8 6,1 Taux de croissance du secteur agricole 1,9 3,5 3,4 3,0 Taux de croissance du volume des exportations -0,7 3,6 9,5 3,6 Source : Tableau établi à partir des Tableaux 1 et 15. Fixation des prix agricoles à un niveau trop bas La protection de.l'industrie a pour contrepartie l'imposition de l'agriculture par le biais de divers moyens d'intervention tels que les impôts directs sur la production et les exportations, la fourniture obligatoire de produits à faible prix et les subventions accordées aux ventes de produits agricoles par des organismes publics de commercialisation et de distribution. La stratégie de fixation des prix agricoles à un faible niveau repose sur quatre grandes hypothèses: a) la production agricole ne réagit que dans une faible mesure à l'évolution des prix; b) les principaux bénéficiaires de prix plus élevés sont les grands exploitants agricoles; c) le relèvement des prix des denrées alimentaires et d'autres biens de consommation courante produit un effet défavorable sur les consommateurs à faible revenu; et d) une croissance rapide nécessite une industrialisation rapide qui, à son tour, implique un transfert de revenus du secteur agricole au secteur industriel. Il est possible de justifier cette attitude en invo- quant la célèbre prise de position de Ricardo à l'égard des Lois sur le blé - 20 - en Angleterre ainsi que l'expérience du Japon et de l'URSS dans les phases initiales de leur développement. La fixation des prix agricoles à un niveau trop bas était donc chose courante dans les pays en développement dans les années 1950. Dans bien des cas, on s'est efforcé d'offrir certaines compensations à ce secteur en fixant à un niveau très bas le prix des facteurs de production et le coût du crédit. Ces dernières mesures se sont toutefois généralement accompagnées d'un certain rationne- ment et ont elles-mêmes engendré distorsions et inefficacité. Dans les années 1960, certains (comme par exemple Raj Krishna en 1967) ont reconnu que la fixation des prix agricoles à un niveau trop faible lentissement, à son tour, exerçait une influence défavorable sur la croissance globale et la justice sociale. Au niveau des projets, il est apparu que la fixation à un niveau inadéquat des prix des produits agri- coles se traduisait par une exécution et une utilisation peu satisfaisantes des projets agricoles dans le domaine de l'irrigation, de la vulgarisation et de la distribution des facteurs de production. De nombreux pays, dont l'Inde et le Pakistan, ont adopté des mesures visant à réduire la dis- crimination à l'égard de l'agriculture. Il n'en demeure pas moins que dans les années 1970 un grand nombre de pays en développement, notamment en Afrique au sud du Sahara, fixaient les prix agricoles à un niveau trop faible. Dans certains cas exceptionnels (comme celui de la Corée), il existait en outre des distorsions allant dans le sens d'un protection- nisme important. La question de la protection/imposition effective n'a pas été étudiée de manière aussi poussée pour le secteur agricole que pour le 21- SsUeie 9 Puot ctiml/OeiLtioe effective d. aectus, Oâricole m . dom le la C _tsi Clcci- Rie U94 8815 C.88 Ih9 8rn,. ku2 Coton _etou r Jctice et ousr. ficclion s8htopie Cles.ifttetiee rpescut a.. 1I.pprdciatio des services de 1. S qqu1 R% 1.64 1,43 1,13 0,94 0,89 2,5 0,97 1,07 S-od *- et ptu. (1090) W TP, -19 (1974/75) mlevt ~~~~~~~~~(.r..hide.) Wt'u ', 1 ,5te) 0.65 0.72 Tm (71-80) (71-f0) (71-90) 0 J .0 (1980) <1977) - T.... te enol ' 23 0,70 TE (81-82) (81-82) (71-80) -45 (1979> C_roun 0,64 0,41(-so) 0,51 0.79 J.n D(1980) 9 Ce. (1979) (71-80) (71-80) (71-80) TPE Ch.- Î1177) cmi 0 56 0 6ecp (1980) (71-80) TPE -90 J.e..n (1980) 8 Ce. 1,17 0,47 1,0 0,52 0 91 0,92 TPm (i.vu Wopr -28 le.,no (1991> t (1970/72) 2,80 1,23 1,7 t 49 1 59 2,38 a (1975-77) ( rb il rcdehl) S6nSs.1 CWv 0,88 0,57 0,65 TPm (1982) (.re,hid..) (71-75) -32 Juns-. (1980) 8 Cnrde wji (2 10 2,20 ),.t (1978) (1970)(or..)1978 ai (1982) S TPE > Endonuisi (1978) Cî.f1;rci tin -P-.n eur 1'prce nd.. --rie... d. 1. D -qo. . 20 fleffe.,, et 8. (1990> (1973) Pt ilippi... CPlt 0,79 0,77 (1..) (1980) (1980) t TPE 1e B..q- oeodi.l. (1980) (d) 1 ?6e0l0.d. (1974) crul 0,74 1,02 0, 9 1,65 1 15 (1976) (1976) (C.o..t.ho..) (1976) (1976-75) TPE -7 8erBr--d ('3 0) (1973/74> CPt 0,93 0,76 N (1981) (1981) Inde pK 0.8 1 0 10 02 6 (1980) (i980)(1`980) (1620) Pbli.tee CPl 0775 0 00 06,8 0,80 0 60 ('70) (72-76) ('75) (huil.) i75) 5 7Pe (72-76) -30 Cot.h (1980) Snp tlcks (1973/76) TPI -10 C.fb.,t.oe et th.. (1981) y (1979.80) Ct 0,43 0,95 0,84 tvod)0.55 (75-76)(75-70 (75-76) (76-77) (i5176) Tuni-l- -11(1976) Cuddihy (1980) 1,13 0 97(oege) (Orgc) (75-80) (73-00) TPE -50(1973) T,i.i. (1975) CIS ~~~~~(ooiceEo.-)(avoinc , 6 .5 1,88 1,18 0,43 1, 12 1.12 0,68 1.3 1,4 mpg (.eil.) (T.bi,) (N0EO) 40(1978) t -qu pndile (1982) (f) 1 niit7373> 0,54 0,71 1,08 0,9SPOr.) 1Pm (75-80) 5 H-qe. emodiste (1982) (>) i 09f170-74)1,09 0,64 °iu) 0,80) 0971 1,39 W 5{ I1981) 0,66 1.0 0,49 0,69 0,75 a Chlli Wff(1967) -5 Deh no (1976) 4 E-im-981) l'o 1 55 1 0 TP (1979) 29 eh-.verri (1979) Jeu.!,. RP.et -l il.ppttcitin crtu1988) (oraho)(herk.) (To..r...ol) 979) 1,21 1,0 1,21 19i1 0,92 -2 2-q- -dict (1982)(I) y Ugucu. ` -reposo tSur - epreieton Snltri-~~~~~~~~~~~~~~~~~~~. se rvi.. de l1 flnque S lelivi. 77(1970) d.u i. .1 -. 14(1980) I Pire,. >1(1970) 46(1980) 8 to. , 1"O - t-., dr plott ciesetnd (2)1 cn - teofflc.-t d. protection -ielî * tue de pretîet,îl effOstif (0). 1/ 8e.r0.* Yeez 1a ..tiEtin. do. ,caffie eet. dd Potrctim e0.00e- -ot tilhc de 8.ee P. linnses., et P. L. Steedtsn, hptt.re. t nf rilîert- Prtletton (e4quo codial.. eev_br. 1982). Lt *eti-ee. dSe tas. dt pot.etoie nnc . e. eff.etttf ecet til.* de P. L. he.dis.. et C. are., NstIhelot feor Nss ri.. AcrOeueIereI Write Iet.retr i c ffeete. et. de trcroJI dt k2lqe Souoiot e.. 59 Otebîotoe D.C., Ici. 1988) Pr0et.d le. TPm p..r 7 pey.. i'Aogotle yp, 15pte, 1. Y-ey, le Pekiatm, 1 Portug.1, 1 Th.t11-dé ct le Tou4ee1lvic. 2/ Souf indi..ti ceetreir», 1e dier tout est eomsdtr6. 01*vc lorsq"t le tee. de prt-tit eoff-tif est opd.i.er 2 501X feible 1.loq,.il est fi 2ri0tur à 102 et soen dn. lot .utros ,as. - 22 - secteur industriel et on ne dispose généralement pas de coefficients de protection/imposition effective. Il est toutefois plus aisé d'obtenir des coefficients de protection nominaux et, puisque dans le secteur agri- cole, les facteurs de production achetés représentent le plus souvent une faible proportion de la valeur ajoutée totale, ces coefficients constituent, dans l'ensemble, de bons indicateurs du degré de distorsion (voir Tableau 3). L'agriculture semble être fortement imposée au Brésil, au Cameroun, au Ghana, au Nigéria, au Sénégal, en Tanzanie et en Uruguay, tandis qu'elle bénéficie d'une importante protection en Bolivie, en Corée et au Pérou; les distorsions sont faibles au Chili, en Indonésie, en Jamaique, au Kenya, au Malawi, au Mexique, au Sri Lanka, en Thallande et en Yougoslavie. Les distorsions de prix dans le secteur agricole influent non seulement sur le taux de croissance de l'agriculture mais aussi sur celui de l'industrie, ainsi que sur l'efficacité globale avec laquelle les ressources sont utilisées. Les analyses statistiques montrent qu'il existe une corrélation négative entre le degré de distorsion dans le secteur agricole et la croissance globale, bien que cette corrélation soit faible. Les moyennes calculées pour les groupes de cas témoignant d'une distorsion élevée, moyenne et faible, pour diverses composantes de la croissance sont présentées au Tableau 4. - 23 - Tableau 4 Niveau insuffisant des prix agricoles et croissance (Moyenne de groupes annuelle simple pour les années 1970) Distorsions Moyenne Elevée Moyenne Faible générale (pourcentage) Taux de croissance du PIB 4,9 5,3 4,9 5,0 Coefficient d'épargne intérieure 16,7 17,1 18,7 17,4 Rentabilité de l'investissement 21,9 24,7 22,8 23,2 Taux de croissance du secteur industriel 5,9 6,6 5,9 6.,1. Taux de croissance du secteur agricole 2,3 3,1 3,2 3,0 Taux de croissance du volume des exportations 2,8 3,3 4,9 3,6 Source : Données établies à partir des Tableaux 3 et 15. Il ressortdu Tableau 4 que les pays dont le secteur agricole présente des distorsions élevées ont un taux de croissance agricole et un taux de crois- sance des exportations sensiblement plus faibles que les autres. Les effets sur la croissance globale se confondent toutefois avec d'autres influences. Taux de change Le taux de change est, bien entendu, la principale variable in- fluant sur la relation entre les prix intérieurs et les prix extérieurs. Il peut être le moyen le plus efficace de promouvoir les exportations tout en permettant de réaliser des économies en matière d'importations sans alourdir la tâche du système administratif. L'gconomie du développement n'a malheureusement pas accordg une place importante au rôle susceptible d'être joué par la politique des taux de change dans le développement. Au contraire, le taux de change n'est censé constituer qu'un instrument utilisé pour s'attaquer aux problèmes de balance des paiments et, parfois (en général, - 24 - avec des conséquences désastreuses) pour juguler l'inflation. Les dis- torsions des taux de change sont, dans l'ensemble, imputables moins aux décisions concertées en matière de politique générale qu'à l'existence de taux de change rigides dans un environnement en évolution. Le problème de l'existence de distorsions des taux de change effectifs réels par suite du manque de souplesse de ces derniers s'est posé de manière particulièrement aiguë dans les années 1970 à la suite de l'effondrement du système de Bretton Woods et de l'inflation crois- sante qui a caractérisé l'économie mondiale. Les chiffres relatifs à l'appréciation des taux de change effectifs réels dans les années 1972-73 (c'est-à-dire les années qui ont précédé la crise du pétrole) pendant lesquelles l'instabilité des taux de change et des prix ne cons- tituait pas encore un problème endémique, et on a calculé la mesure dans laquelle la moyenne annuelle des taux de change effectifs réels pendant la période 1974-80 s'écarte des données de la période de base. On constate des distorsions élevées en Argentine, en Bolivie, au Ghana, et au Nigéria. Etant donné que les monnaies du Chili et de l'Uruguay étaient fortement surévaluées pendant la période de base et que les taux de change effectifs réels de ces pays ont connu d'importantes fluctua- tions pendant les années 1970, ces deux nations ont été également placées dans la catégorie des pays à distorsions élevées. Les taux de change de la plupart des pays d'Asie n'ont enregistré que de faibles distorsions pendant les années 1970. L'analyse statistique fait apparaître une forte corrélation entre les distorsions des taux de change et les résultats de la croissance; en fait, cette relation est plus nette que dans le cas de toute autre distorsion de prix étudiée ici. Les moyennes calculées pour les groupes _ 25- Tableau 5 Mouvements du taux de chance effectif réel 1l/ 1972-80 (1972-73 * 100) 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 Moyenne Cllssi- (1974-80) Comentairem fication 21 et bsopi O 100 --- 97 91 114 119 117 120 122 111 l eny - 100 --- 99 100 94 97 10' 104 105 101 F MalaI '°- 100 92 95 95 89 90 90 85 91 Tami. - 100 --- 101 109 102 102 104 98 103 103 F Caa.r^tD --- 100-- 102 108 106 109 113 111 109 108 donné la position de la F balance des paiements Ehan --- 100 114 127 190 216 226 273 300 17! E COte d Ivoir -- 100-- 102 106 101 108 103 105 102 104 F Nlg6ria 100 100 119 145 152 154 157 168 142 E Sinigsl --- 100 102 127 112 111 108 108 106 111 M Cor6e -100 --- 97 90 95 93 91 103 95 95 F La classification reflète M 2l fait que le mrché des Indonésie 10o- 123 133 152 152 134 105 113 130 changes est relativement affranchi de. contr8les de I' tit malaiie -100 --- 104 99 92 90 86 88 84 92 F PhUIppinea __100-- 111 101 97 94 88 98 103 99 F Thailande --100 --- 105 98 94 89 83 84 91 92 F BangLadesh --- 100 -- 138 103 68 68 70 68 70 84 F Inde --100-- 105 94 76 76 72 70 71 81 F Pal:istan 100 105 113 116 116 106 106 106 110 M Sri Lanka ---100-- 132 107 98 55 54 60 63 81 F Egypte --- 10o--- 99 96 104 106 103 55 61 89 F Tunisie --- 100 --- 91 92 96 94 85 79 78 88 F Turquie --- 100 --- 10- 106 108 110 102 112 87 104 F y,,,P g15Vte ~---100 -° 11% 115 122 126 12" 132 118 122 Les estimations des experte M r6gionaux font apparaître une appr9ciatinn moins importante Argentine 100 128 79 108 93 116 162 208 128 E griot] s 100 --- 98 95 94 93 89 82 75 89 F La base 1972-73 est Chili 148 100 70 5 57 61 50 5 excessivement l vie. E Fortes fluctuations F Colombie - 100 - 100 95 96 112 109 110 110 105 F Jama'ique -100-- 109 115 121 125 97 90 98 108 M Mexique --- 100 - 112 118 105 85 89 94 106 101 F Piriode de boue normle, Uruguay 116 104 96 100 98 108 123 106 iqortantes fluctuations E Bollvie 100 - 124 130 124 125 118 119 128 124 E Pirou --- 100 102 109 97 84 62 65 71 84 F 1/ D0fini corae Otant le taux de change pond6rs par les importations ajuete par le rapport entre l indice des prix à la consommation intirieure et une combinaison d'indices des prix à la consolmation intérieure et une combinaison d'indices des prix à la consosination chez les partenaires comerciaux, pondérés par les importations, Sources donnOes du FMI. 2/ Sauf indication contraire, ls distorsions sont consid6rees OlIevgeeb ai l'apprdciatinn moyeme est aupgrieure à 15X, «faiblesa si elle sont infirieures a 7,52 et 'moyannese dane leu autrea cas. Sources Banque des donnies du FUI. - 26 - à distorsions élevée, moyenne et faible pour diverses composantes de la croissance sont présentées au Tableau 6. La moyenne du groupe des pays à distorsion élevée est manifestement plus faible que la moyenne relative au taux de croissance globale, au taux de croissance du secteur agricole et du secteur manufacturier, et la rentabilité des investissements. La relation entre les distorsions et les résultats obtenus n'est pas par- ticulièrement systématique pour les autres variables. Tableau 6 Evaluation du taux de change'réel et croissance (Moyennes de groupes annuelles simples pour les années 1970) Distorsions Moyenne Elevée Moyenne Faible générale (pourcentage) Taux de croissance du PIB 3,2 3,6 6,1 6,0 Coefficient d'épargne intérieure 16,7 14,7 18,2 17,4 Rentabilité de l'investissement 15,5 23,8 25,4 23,2 Taux de croissance du secteur 3,1 4,2 7,7 6,1 industriel Taux de croissance du secteur 1,3 2,3 3,7 3,0 agricole Taux de croissance du volume des 2,9 1,1 4,5 3,6 exportations Source : Données établies à partir des Tableaux 5 et 15. - 27 - Coût du crédit Les gouvernements de la quasi-totalité des pays en développement croyaient fermement dans les années 1950 aux faibles taux d'intérêt con- trôlés et au rationnement du crédit. Cette politique était entre autres justifiée par a) le désir de maintenir à un faible niveau le coÛt du service de la dette du secteur public, b) la suspicion que les marchés libres pratiquaient des taux d'usure au détriment des petits emprunteurs, c) la conviction que, en l'absence de taux d'intérêt moins élevés, les investissements ne seraient pas suffisants pour accélérer le rythme de croissance, d) la crainte que des taux d'intérêt élevés n'exercent une influence inflationniste sur les coûts et e) l'argument en faveur de la solution de rechange permettant de compenser d'autres distorsions existant au sein de l'économie comme, par exemple, le faible niveau des prix des produits agricoles. La politique du maintien des taux d'intérêt nominaux à un niveau faible (et relativement stable) est devenu de plus en plus difficile a suivre au fur et à mesure que l'inflation s'accélérait, notamment dans les années 1970. Dans de nombreux pays, les taux d'intérêt sont devenus nettement inférieurs aux taux d'inflation, non pas à titre temporaire, mais de manière persistante, pendant une décennie. De tels taux d'intérêt négatifs pénalisent les épargnants et de ce fait découragent l'épargne. Qui plus est, ils encouragent le public à investir une grande partie de son épargne dans l'immobilier, sous forme de biens de consommation durable, de métaux précieux, de pierres précieuses, d'oeuvres d'art, et chaque fois que cela s'avère possible, sous forme de dépôts en devises. Ils contribuent donc à réduire l'épargne financière ainsi que le volume des devises susceptibles d'être consacré aux investissements intérieurs - 28 - et, partant, encouragent le rationnement du crédit avec tous les pro- blèmes administratifs que cela peut comporter. En abaissant le coût réel du capital, ils permettent des investissements n'ayant qu'un taux de rentabilité marginale faible, voire négatif. Ceci se traduit par l'apparition de stocks excédentaires et une intensité de capital ex- trêmement forte, s'accompagnant d'une capacité de production excessive et d'une lente exécution des projets; toutes ces difficultés provoquent à leur tour une diminution de la rentabilité moyenne de l'investissement. La rentabilité de l'investissement patit de ce qui précède en raison des effets défavorables qu'exercent les taux d'intérêt réels négatifs sur le développement d'intermédiaires financiers qui peuvent favoriser l'alloca- tion de l'épargne en fonction de la productivité. Les résultats obtenus sont aussi généralement défavorables sur le plan de la justice sociale puisque le revenu est transféré d'épargnants à faible revenu aux em- prunteurs à revenu élevé. Le Tableau 7 montre le degré de distorsion qui existait au niveau du coût du crédit dans les années 1970, distorsion indiquée par les taux d'intérêt réels négatifs enregistrés dans les 31 pays. Il est quelque peu surprenant que dans plusieurs pays, les épargnants aient perdu 10% par an en termes réels en moyenne sur l'ensemble des années 1970. Dans certains cas, et notamment en Amérique latine, le taux d'in- térêt est tombé plus bas que moins 20% par an pendant dix ans. Dans la plupart des cas, le niveau fortement négatif des taux ne résultait pas de mesures délibérées mais des taux élevés d'inflation que ne pouraient refléter les taux d'intérêt. Deux pays seulement du groupe ont réussi à maintenir des taux d'intérêt réels positifs (faibles) pendant les - 2 9 - années 1970. Dans certains cas (comme le Chili), les taux d'intérêt réels ont atteint un niveau très élevé au cours de certaines annges, ce qui a engendré des distorsions particulières faisant indûment fléchir le taux d'investissement et affaiblissant la position financière d'un grand nombre d'entreprises. L'analyse statistique fait apparaltre l'existence d'une corré- lation négative entre les distorsions des taux d'intérêt et les résultats de la croissance, bien que cette variable n'explique que 10% de la variance. Les moyennes pour les groupes à distorsions élevées, moyennes et faibles, sont données au Tableau 8. Dans les années 1970, deux pays du groupe seulement ont enregistré des taux d'intérêt réels positifs pour l'ensemble de la décennie, de sorte que la taille de l'échantillon des pays à faible distorsion est trop restreinte pour que l'on puisse en tirer des moyennes susceptibles de faire l'objet de comparaisons. Les pays à distorsion élevée ont manifestement obtenu des résultats moins satisfaisants que la moyenne en ce qui concerne la rentabilité de l'in- vestissement et le taux de croissance du PIB, du secteur agricole, du secteur manufacturier et des exportations. L'effet négatif sur l'épargne est toutefois relativement faible. - 30 - Tableau 7 Mouvementa des taux d'intSrlt réels, 1970-80 (Pourcentage annuel) Moyenne en pourcentage par an (1970-80> Taux Taux d'intér8t Classi- 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 d'intér8c Inflation rBel 1/ fication 2/ a Ethiopte b 6,0 4,2 +ve F a E Tanzanie b 4,5 4,5 4,5 4,5 4,5 4,5 4,5 4,5 13,2 -7,7 Cameroun a 6,5 6,5 6,5 6,5 8,5 6,9 9,6 -2,5 E Ghana a 8,0 8,0 6,0 6,0 8,0 8,0 8,0 13,5 13,5 13,5 9,3 34,8 -19,0 M C8te d'Ivoire a 3,5 3,5 5,5 5>5 8,0 8,0 8,0 8,0 8,0 10,5 6,9 13,2 (iPc) -5,5 M Nigéria a 4,5 4,5 4,5 4,5 3,5 3,5 4,0 5,0 6,0 4,4 18,2 -11,7 M Sénégal a 3.5 3,5 5,5 5,5 8,0 8,0 8,0 8.0 8,0 10,5 6,9 7,6 -1,0 Corée a 16,0 11,0 11,0 11,0 14,0 14,0 14,0 15,0 15,0 16,0 13,7 19,8 -5,0 M Indonésie b Large ampli- 20,5 tude de va- riations M Malaisie a 10,0 10,0 10,0 6,0 6,0 6,0 6,0 4,0 11,0 7,7(71-79) 13,2 -4,9 M philippinea b 7,0 7,0 7,0 9.5 9,5 10,0 10,0 10,0 8,8(71-78) 12,9 -3,6 Tba1iande a 9,0 8,0 10,0 11,0 10,0 9,0 9,0 12,5 12,5 13,50 10,5 9,9 05F BangLadeah a 5,0 5,0 6,75 8,0 8,0 8,0 8,0 8,0 8,63 7,3(72-80) 20,3 -10,9 M Inde a 6,0 6,0 7,0 9,0 9,0 9,0 9,0 9,0 9,0 9,0 8,2 8,5 -0,3 PakilLan a 5,0 6,0 8,0 9,0 9,0 9,0 10,0 10,0 10,0 10,0 8,6 13,5 -4,3 H Sri Lanka a 6,5 6,5 6>5 6,5 6,5 6,5 10,0 10,0 10,0 12,0 8,1 12,6 -4>0 M Egypte a 5,0 5,0 5,0 5,0 5,0 6,0 7,0 8,0 9,0 11,0 6,6 11,5 -4,4 M Tunisie a 5,0 5.0 5,0 5,0 5,0 5,0 5,75 5,75 5.75 5,75 5,3 8,2 -2,7 M E Turquie a 9,0 9,0 8.75 9,0 9.0 9,0 9,0 10,0 10,75 26,0 11,0 29,7 -14,5 E Yougoslavie b 9,0 (approx)19,1 -8,5 Argentine b 13,0 19,6 19,3 16,7 20,3 56,0 116,2 130,4 117,1 79,4 58,8 130,8 -31,2 E Brésil a 20,0 20,0 18,0 18,0 18,0 28,0 30,0 33,0 35,0 38,0 25,8 36,7 -8,0 E Chili b 18,0 21,0 48.0 136,0 268,0 197,0 94,5 63,8 45,1 99,0(1971-7924,1 -38,6 M Coiombie a 14,0 14,0 14,0 16,0 16,0 20,0 20,0 22,0 30,0 30,0 19,6 22,0 -2,0 E Jamatque a 5,0 6,0 7,0 9,0 8,0 9,0 9)0 9,0 9,0 11,0 8,2 17,0 -7,5 E Mexique a 4,5 4,5 4.5 4,5 4,5 4,5 4,5 4,5 4,5 17,0 -10,7 E Uruguay M7~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~197l78) Uruguay b 15,0 15,0 15,0 17,5 30,0 32,0 41,5 45,7 43,0 28,3 61,5 -20,6 E Bolivie a 13,0 11,0 11,0 13,0 13,0 13,0 13,0 13,0 18,0 19,9 13,8 22,3 - 7,0 E Pérou a 9,5 9,5 9,5 9,5 9.5 12,5 14,5 28,5 29,5 29,5 16,2 30,7 -11>1 1/ Le taux d'intérêt réel (r) est défini comme êtant le taux d'intérêt nominal (i) déflaté par le taux d'inflation (p). r - 1 + i - 1 a. Taux d'escompte de la Banque centrale/taux bancaire (2) b. Taux des dépôts à terme à un an (%). 2/ Sauf indication contraire, les distorsiona sont cens6es être «glevdes lorsque le taux d'intérêt réel global sur la période 1970-80 est inférieur à -5, (() (1 ' Tballaide 1.4 4 ,72 21 27,6 4.7 7,0 5.7 24,5 Tbai1a~~~~~~~~e 1.43 7,2 21 27,6 4,7 ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~10,0 11,8 15,2 Cmeroun 1,57 5,6 18 Z6.3 3 3.8 8 6 2,5 1 Corée, R&pdblUqw del,57 9,5 22 - 31.t 3.2~ 15.4 23,0 1639 Na;lite 1,57 1,56 7,8 6.8 20 21,4 32,6 27.6 5 1 4,4 9.7 9.1 7,4 6,7 10,6 14,9 Philippine 1.57 6,3 24 23.1 4,9 8,7 7.0 14,2 Toisîe 1,57 7,5 27 31,4 4,9 9,0 4,8 15,0 11nye 1,71 6,5 19 32,7 5,4 10,2 -1,0 ' 8,9 tongoslavie 1.71 S,8 27 18,4 2.8 - 7,1 3.9 , 18,7 ColoeMm 1,71 5,9 22 27.4 4.9 4,9 1.9 10,1 Uthiople 1,86 2,0 8 30,7 0,7 1,4 -1,7 tadonisie 1,86 7,6 .22 40.1 3,8 11,1 8,7 14,4 lde" 1,86 3,6 -20 15,6 1,9 4,5 3,7 9162 Sri Lank 1,86 4,1 13 22,2 2.8 4,0 -2,4 19,2 57 6. Ghana 3 3 3 3 2 3 3 2,86 7. Côte d'Ivoire 1 2 2 2 3 2 3 2,14 8. Nigéria 3 2 3 3 2 3 3 2,71 9. Sénégal 2 2 3 2 .2 2 3 2,29 10. Corée 1 1 3 2 1 2 1 1,57 11. Indonésie 2 2 1 2 1 2 3 1,86 12. Malaisie 1 1 2 2 2 I 2 1,57 13. Philippines 1 2 2 2 1 1 2 1,57 14. Thallande 1 2 1 1 1 1 3 1543 15. Bangladesh 1 3 2 3 3 3 3 2,57 16. Inde 1 3 2 2 2 1 2 1X86 17. Pakistan 2 3 2 2 3 2 2 . 229 18. Sri Lanka 1 2 1 2 3 2 2 1,86 19. Egypte 1 3 2 2 3 2 2 2,14 20. Tunisie 1 2 2 2 1 1 2 1s57 21. Turquie 1 2 2 3 2 3 2 2,14 22. Yougoslavie 2 1 1 3 1 2 2 1,71 23. Argentine 3 2 2 3 1 3 3 2,43 24. Brésil 1 2 3 3 1 2 1 1,86 25. Chili 3 1 1 3 3 3 3 2,43 26. Colombie 1 2 2 2 1 2 2 1,J1 27. Jamalque 2 2 1 3 3 3 2 2,29 28. Mexique 1 1 1 3 2 3 2 1,86 29. Uruguay 3 3 3 3 1 2 1 2,29 30. Bolivie 3 2 3 3 1 3 1 2,29 31. Pérou 1 3 3 3 2 2 2 2,29 - 6 2 - DS DS GYRR AGR IND EX2 1. Ethiopie 2,0 8 30,7 0,7 124 -1,7 2. Kenya 6,5 19 32,7 5,4 10,2 -1,0 3. Malawi 6,3 14 25,3 4,1 7,0 5,7 4. Tanzanie 4,9 12 22,9 4,9 1,9 -7,3 5. Cameroun 5,6 18 26,3 3,8 8,6 2,5 6. Ghana -0,1 9 0,0 -1,2 -1,2 -8,4 7. Côte d'Ivoire 6,7 24 25,5 3,4 10,5 4,6 8. Nigéria 6,5 21 23,8 0,8 8,1 2X6 9. Sénégal 2,5 8 12,8 3,7 3,7 1,2 10. Coree 9,5 22 31,1 3,2 15,4 23,0 il. Indonésie 7,6 22 40,1 3,8 11,1 8,7 12. Malaisie 7,8 20 32,6 5,1 9,7 7,4 13. Philippines 6,3 24 23,1 4,9 8,7 7,0 14. Thallande 7,2 21 27,6 4,7 10,0 11,8 15. Bangladesh 399 2 22,3 2,2 9,5 -1,9 16. Inde 3,6 20 15,6 1,9 4,5 3,7 17 Pakistan 4,7 7 28,1 2,3 5,2 1,2 1 Sri Lanka 4,1 13 22,2 298 45,0 -2,4 19. Egypte Tunisie 745 12 24,3 2,7 6,8 -0,7 20. Turquie 755 27 31,4 4,9 9,0 4,8 2 Yougoslavie 5,9 17 24,5 3,4 6,6 1,7 22. Argentine 5,8 27 18,4 2,8 7,1 3,9 23. Brésil 2,2 22 10,7 256 1,8 9,3 24. 8,4 22 35,5 4,9 9,3 7,5 25. Chili 2,4 14 15,1 2,3 0,2 10,9 26. Colombie 5,9 22 27,4 4,9 4,9 1,9 27. Jamalque -1l1 16 0,0 0,7 -3>5 -6,8 28. Mexique 5,2 22 23,4 2,3 6,6 13,4 29. Uruguay 3,5 14 20,9 0,2 5,2 4,8 30. Bolivie 4,8 20 22,7 3,1 4,3 -1,6 31. Pérou 3,0 21 21,5 0,0 3,7 3,9 - 6 3- LI RD FS PCY PG2 IG2 MG2 1. Ethiopie OO 0 -2,2 100 2,0 -112 -0,2 2. Kenya -4,5 0 -499 240 3,4 1,2 -1,1 3. Malawi 0,0 0 -1154 140 2t9 2,6 3s5 4. Tanzanie -10,1 0 -9,5 180 3s4 3,0 , -0,3 5. Cameroun -7,0 1 -3,1 290 2,2 8,5 » 1,2 6. Ghana -1298 0 0e2 580 3,0 -6,2' 7. Côte d'Ivoire -34,8 0 0,6 610 5,0 13,2 1 8. Nigéria -12,4 1 3,8 380 2,5 15,4 --'20>0 9. Sénégal -32,5 0 -9,1 390 2,8 2 -- 41 10. Corée 43,6 0 -5s7 670 1,7 13),6- 1108 11. Indonésie 15,9 1 2,6 240 2,3 14,4-- 11,9 12. Malaisie 10,6 1 4,6 860 2,4 103 7,0 13. Philippines 4197 0 -3,4 410 2,7 10,5 3,4 14. Thallande 43,5 0 -3,7 380 2>5 7,7 5,4 15. Bangladesh 6,5 0 -895 110 2O6 158 3s5 16. Inde 9,4 0 -09 150 2,1 4,8 23,8 17. Pakistan -3,6 0 -893 170 1,3 2,4 ^4s3 18. Sri Lanka 54,9 0 -5,8 200 196 9,8 1)1 19. Egypte 1,5 1 -12^2 280 2,1 16,5 8,8 20. Tunisie -2316 1 -4,9 840 2,1 11,0 10,6 21. Turquie -10,7 0 -5,5 990 2,4 994 3,0 22. Yougoslavie 1697 0 -5,5 1000 059 6,5 359 23. Argentine 12,2 0 1,9 1550 1,6 2,9 2,1 24. Brésil 8,6 0 -2,2 1140 2,2 9,7 4,2 25. Chili 13X4 0 -1,6 1050 1,7 -1,8 2,8 26. Colombie 2352 0 097 630 2,3 5,4 5,7 27. Jamalque 12,3 0 -6,3 1070 1,5 -9,5 -7,0 28. Mexique 6,9 1 -2,1 1090 3,1 7,4 7,0 29. Uruguay 0,0 0 -0,2 1390 0,3 953 398 30. Bolivie -0,8 1 -0,3 390 2,5 2,9 8)9 31. Pérou 12,3 1 -0,6 800 2,6 2,3 0,2 64- Gi G3 G4 GYRR1 PG1 1. Ethiopie 4,4 4,6 2,4 35,6 2,4 2. Kenya 6,0 7,1 4,7 26,7 3,2 3. MaI!wi 4,9 5,6 514 35,3 2,8 4. T-:zanie 6,0 598 5,3 35,7 2,7 5. . ~eroun 3 7 3,8 6,4 30,1 1,8 6. G,,ana 2,1 4,6 2,3 18,4 254 7. /Côt,°. d'Ivoire 8,0 7,6 6,7 47,2 3,7 8. fNigéeia 3,1 5,7 3,4 38,2 295 9./ Sénégl 2,5 2,2 3,1 22,4 3,3 l0.' Corée' 8,6 9,1 8,9 4216 2,5 11. Indonesie 3,9 5,3 7,4 52,2 2,0 12. Malaisie 6,5 6,6 7,5 35,3 2,8 13,. Philippines 5,1 5,2 6,4 25,7 3,0 14. Thailande 8,4 8,0 755 37,4 3,0 15. Bangladesh, 317 2,0 6,1 37,0 2,4 16. Inde 3,4 3,5 4,1 23,0 2,3 17. Pakistan 6y7 6,5 5,1 41,0 2,8 18. Sri Lanka 4,6 4,5 5,4 31,2 2,4 19. Egypte 4,3 4,7. 9,5 34,0 2,2 20. Tunisie 4,7 6,0 7,0 19,4 1,9 21. Turquie 6,0 6,2 4,5 3490 2)5 22. Yougoslavie 5,8 610 6,2 18,9 1,0 23. Argentine 4,2 4,3 1,9 23,2 1,4 24. Brésil 5,4 7,0 6,8 27,7 2,9 25. Chili 4,5 399 3,7 28,1 2,1 26. Colombie 5,1 5,1 5,1 26,8 3,0 27. Jamaique 4,4 4,6 -2,8 15,5 1,4 28. Mexique 7,2 7,7 6,2 33,8 3>3 29. Uruguay 1,2 1,2 4,8 13,1 1,1 30. Bolivie 5,2 4,9 3,9 30,3 253 31. Pérou 4,9 4,5 2,3 3413 2,8 - 65 - Annexe Il Résultats de l'analyse de régression (Les chiffres entre parenthêses sont des coefficients t de statistiques) a. Croissance et distorsions des diverses catégories de prix Variable dépendante Variables indépendantes R2 ETE G2 - 7,54 - 1,57 EX 0,27 2,13 (3,27) G2 - 7,35 - 1,10 PM o011 2,35 (1,91) G2 5,10 - 0,23 DA 0>00006 2,5 (,04) G2 - 8,09 - 1527 RI 0,10 2,4 (1,8) G2 6,76 - 0593 RW 0,097 2,4 (1,76) G2 7,64 - 1,28 IN 0,15 2,3 (2,3) G2 7,36 - 1,09 PT 0.11 2.3 (1,94) G2 - 11,62 - 1,62 EX - 0,89 PM (2, 7) (1)6) + 0,54 DA - 0,99 RI - 0,81 RW (1,0) (1,0) (1,5) +0,62 IN - 0,31 PT 0,49 (0,68) Q,55) - 66 - b. Indice synthétique de distorsion, croissance et diverses composantes de la croissance Variable dépendante Variables indépendantes R2 ETE G2 11,95 - 3,43 DI 0,34 2,03 (3,85) DS ' 31,28 - 6,88 DI 0,21 5,64 (2,78) GYRR 46,77 - 11,70 DI 0,30 7,60 (3,5) AGR 8>04 - 2,53 DI 0,38 1;38 (4,2) IND . 16,76 - 5,27 DI 0,29 3,45 (3,5) EX * 18,42 - 7,39 DI 0,23 5,79 (2,91) - 67- c. Croissance, indice synthgtique de distorsion et autres variables Variable dépendante Variables indépendantes R2 ETE G2 - 11,95 - 3,43 DI 0534 2.03 (3,85) G2 - 9,44 - 3,25 DI + 1,45 RD + 0,01 LI (3,46) (1,84Y (0,50) + 0,70 PG2 0,46 1,94 (1,47) G2 - 2,15 + 0,99 AGR 0,47 1,81 (5,11) G2 - 1,70 + 0,55 IND 0,81 1,09 (11,12) G2 = 4>32 + 0>21 EX 0,29 2,09 (3,47) G2 - 3,04 + ,29 IG2 +0,07 EX 0,70 1,38 (6,23) (1,68) Gl - 8,63 - 1>81 DI 0,19 1958 (2,6) G3 - 8,95 - 1,81 DI 0,18 1,62 (2,5) G4 . 10,94 - 2,91 DI 0,25 2,12 (3>11) - 68 - d. Indice de distorsion et variables explicatives de cet indice .Variable dépendante Variables indépendantes R2 ETE DI - 2.03 - -,04 RD 0.002 0,42 0125) DI 2,,06 -0,0077 LI 0J.5 0>39 (2)2) DI 1,97 -0,000076 PCY 0,0068 0,42 (>44) - 6 9- e. Equity and Price Distor ions Variable dépendante Variables indépendantes R2 ETE EQ -17,98 - 1,93 DI 0,027 4,4 (0984) EQ -14,06 + 0>07 EX 0,0001 4p5 (0o06) EQ -13>84 + 0,157 PM 0»0006 4,5 (;,Og 126) EQ -16,37 - 1,15 DA 0,04 4,4 (1)03) EQ -19,11 - 2,05 RI 0,07 4,3 (1,38) EQ -13,57 + 0,32 RW 0,004 4>5 (0,32) EQ -17,57 - 1,67 IN o07 4,3 (1,39) EQ -13,34 + 0,39 PT 0,004 4,5 (0,33) _70 _ Bibliographie Acharya, S.N. "Perspectives and Problems of Development in sub-Saharan Africa-. World'Develôpment, février 1981, Série de réimpressions de la Banque Mondiale No.177. Washington D.C. 1981. Arrow, K. *-Limited Knowledge and Economic Analysis". Amèrican Economic Review, Mars 1974. Ayub, M.A.' Made in Jamaica. Etude préparée par le personnel de la Banque mondiale, No.31. Baltimore, Md.: John Hopkins University Press, 1981. Balassa, B. Policy'Reform in'Developing Côuntries. London: Oxford University Press, 1977. _ Disequilibrium Analysis in Developing Economies: An Overview". 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Examines changes that have been introduced in the level, Eastern and Southern Africa: pattern, and design of World Bank Past Trends and Future economic work and operations in sup- Prospects port of such reforms. Reviews the ex- R tent of donor govemment responses to Rav Gulhati the increased and changed needs of Staff Working Piper .\'o. 413. 1980. 24 African countries for external assis- pages. tance. Stock NVo. WP 0413. 53. 1983. 37 pages. Stock No. BK 9169. Free, Economic Growth and Human Resources Accelerated Development in Norman Hicks, assisted by Sub-Saharan Africa: An NEIV Jahangir Boroumand Agnafor Action Staff WVorking P.aper N\o. 408. 1980. 40 Agenda for tion Decentralization in Developing pages (inc!uding 3 appendixes, bibliog- [n the o ar of 19,9, the African Gaver- Countries: A Review of Recent raphy. and references). nors of the Wvorld Bank addressed ar memorandum to the Bank's president Experience Stock No. WVP 0408. $3. expressing their alarm at the dim eco- Dennis A Rondinelli, John R. nomic prospects for the nations of sub- Nellis, and G. Shabbir Cheema NEW Saharan Africa and asking that the Reports on the objectives of decentrali- c o Bank prepare a "special paper on the zation. Notes that many developing Economic Reforr in Socialist economic development problems of countries began decentralization dur- Countries: The Experiences of these countries" and an appropriate ing the last 10 years to find ways of China, Hungary, Romania, and program for helping them. This report, using limited resources more effec- Yugoslavia building on the Lagos Plan of Action, tively. Evaluates types of decentraliza- Peter T. Knight is the response to that request. tion and conditions and factors affect- Describes the Soviet-stle system ai The report discusses the factos that ing the implementation of policies D explain slow econonic growth in Af- supporting decentralization. Provides centralized planning as a prelude ta an rica in the recent past, analyzes policy information on political comrmtnient, in-depth discussion fa reform desigar changes and program orientations administrative support, effective de- as experenced in China, Hungary, Ro- needed to promote faster growth, and sign and organization of programs, mania, and Yugoslavua. Some tessons concludes with a set of recornmenda- and the need for adequate resources. from the reform ai these countures are fions to donors, incuding the recom- Annexes look at Indonesia's provincial noted as possibly relevant ta future at- mendation that aid to Africa should development program, China's " tempts at improving the efascienca double in real terms to bring about re- duction responsibility" system, and bath oa socialist econonries and state newed African development and Tunisia's deconcentration program. sectors ai mixed economies. growth in the 1980s. The report's Staff Working Paper No. 581. 1983. 112 Staff Working Paper No. 579. 1983. 131 agenda for action is general; it indi- pages. pages. cates broad policy and program direc- Stock No. WP 0581. 55 ISBN 0-8213-0229-0. Stock No. WP 0579. tions, overall pnonties for action, and $5o key areas for donor attention. Like the Development Strategies in Lagos Plan, the report recognizes that Semi-Industrial Economies The Extent of Poverty in Latin Africa has enormous econornic poten- Bela Balassa and Associates America tial, which awaits fuller development. Provides an analysis of developnent Oscar Altimir 1981; 3rd printing 1983. 198 pages (irt strategies in semi-industrial econoamies Staff Working Paper No. 522. 1982. 117 cluding statistical annex, bibliography). that have established an industrial paga. French: Le developpement acceler en af- base. Endeavors to quantify the sys- rique au sud du Sahara: programme indi- tems of incentives that are applied itn ISN 0-8213-0012-1. Stock No. WP 0522. catif d'action. six semi-industrial developing econom- Stock Nos. BK 9114 (English) and BK ies-Argentina, Colornbia, Israel, Ko. Prices subject to change without notice 9116 (French). Free. rea, Singapore, and Taiwan-and to and may vary by country. NEW Implementing Programs of Managing Project-Related Human Development Technical Assistance: The The Effects of Corruption on Edited by Peter T. Kniight; Lessons of Success Administrative Performance: prepared by Nat J. Colleta, Jacob Francis Lethem and Lauren Illustrations from Developing vleerman, and others. Cooper Countries Staff WVorking Paper No. 403. 1980. 376 Practical guidance for technical assis- David J. Gould and Jose A. rages (inclutiting references). tance designers and appraisers based Amaro-Reyes Stock No. VP 0403. $ 25. on feedback from aid agercies and technical assistance recipients in Af- Analyzes the effects of corruption on International Technology rica, Asia, and the MNiddle East who the administrative performance of de- Transfer: Issues and Policy participated in successful projects. veloping countries. Exammines thie polit-tPlanners and practitioners will benefit ical, economic, and social factors that Options tram the proven advice in this report. contribute to its incidence. Data from Frances Stewart Covers identification of need, design Asia, Africa, and Latin America form Staff Working Paper No. 344. 1979. 173 of services and administration, imple- the basis for discussion. pages (including references). mentation and management of techni- Staff Working Paper No. 580. 1983. 60 Stock N\So. WVP 0344. 53. cal assistance. pages. Staff Working Piper No. 586. 1984. 104 ISBN 0-3223-0259-O. Stock No. lVP 0580. pages. English a,'}J French. 53. NEW ISBN 0-8213-0239-6. Stock No. WP 0586. First Things First: Meeting 55. Basic Human Needs in the Developing Countries NEW Paul Streeten, with Shahid Javed Burki, Nslahbub ul Haq, Norman ..Managing the Public Service in Hicks, and Frances Stewart Developing Countries: Issues , _ ~~~~~~~~~~~~~~~and Prospects The basic needs approach to economic . - s'. ..` . . `. an Spect development is one way of helping the _4 . ,; - OzgedLZ poor emerge from their poverty. It en- . " , Identifies better ways to manage hu- ables them to earn or obtain the ne- man resources to meet escalating de- cessities for life-nutrition, housing, ' . mand for improved public services in water and sanitation, education, and . developing countries, where public health-and thus to increase their pro- .Y' .1' ^ service employment is growing four ductivity. times faster than in developed coun- This book answers the critics of the , tries. Resultant problems in personnel basic needs approach, views this ap- R- management, public service training proach as a logical step m the evolu- - programs, and the appLicability of tion of econotmic analysis and develop- met poolicy ad resents a . veloping country settings are consid- ment policy, and preensda. clearsighted interpretation of the i Th a d K te. sues. Based on the actual experience of e Japanese and oreaa Staff Working Paper No. 583. 1983. 100 various countries-their successw and Experiences in Managing pages. failures-^the book is a distiLation of Development ISBN 0-8213-02434. Stock No. WP 0583. World Bank studies of the operational Miyohei Shinohara, Toru $3. implications of meeting basic needs. It Yanagihara, and Kwang Suk Kim Models of Growth and also discusses the presumed conflict Trhe special style of economic manage- Mdelstrbon frort randl between economic growth and basic ment that has produced the 'economic Distribution for Brazil needs, the relation between the New miracles" of these two countries is Lance Taylor, Edmar L. Bacha, International Economic Order and analyzed. Of particular interest are in- Eliana Cardoso, and Frank J. Lysy basic needs, and the relation between ferences about the power of prices and Explores the Brazilian experience from human rights and basic needs. role of competition,, both internai and the point of view of political economy Oxford University Press, 1981; 3rd paper- external. Korean and Japanese eco- and computable general equilibrium back printing, 1984. 224 pages (including nomic management are characterized income distribution models. appendix, bibliography, index). as pragrnatic and flexible. Oxford Uniresity Press, 1980. 368 pagea LC 81-16836, ISBN 0-19-520-368-2, hard- Staff Working Paper No. 574. 1984. 98 (including references, appendixes, index). cover; ISBN 0-19-520-369-0, paperback. pages. LC 80-13786. ISBN 0-19-520206-6, hard- Stock Nos. OX 520368, $18.95 hardcover; ISBN 0-8213-0233-7. Stock No. WP 0574. cover; ISBN 0-19-5202074, paperback. OX 520369, $8.95 paperback. $3. Stock Nos. OX 520206, $27.50 hardcover; The Hungarian Econoniic Levels of Poverty: Policy and ox 520207, $14-95 paperback. Reform, 1968-81 Change Patterns of Development, 1950- Bela Balassa Amartya Sen 1970 Staff Working Paper No. 506. 1982. 31 Staff Working Paper No. 401. 1980. 91 Hollis Chenery and Moises pages (including references). pages (including references). Syrquin Stock No. WP 0506. $3. Stock No. WP 0401. $3. A comprehensive interpretation of the structural changes that accompany the in developing countries during the Meeting Basic Needs: An growth of developing countries, using post-World War Il period. Analyzes Overview cross-section and time-series analysis problems, successes and failures, Mahbub ul Haq and Shahid Javed to study the stability of observed pat- emerging trends, and lessons learned. Burki terns and the nature of time trends. Staff Working Paper No. 576. 1983. 71 Presents a summary of the main find- Oxford University Press, 1975; 4th paper- paXes. ings of studies undertaken in the back printing, 1984. 2SO pages (inc1:~ding ISBN 0-8213-0303-1. Stock No. WP 0576. World Bank as part of a program for technical appendix. statistical appendix, S reducing absolute poverty and meeting bibliography, index). basic needs. LC 74-29172. ISBN 0-19-920075-0, hIard- NEW 1980. 2' 'ags (inicludling 2 annexes). co,.er; ISBN 0-19-920076-9, paperback. - Stock .ios. OX 920075, $19.95 hardcoLer; Policies for Strengthening Stock Nos. BK 9015 (Arabic), BK 9016 OX 920076, S8.95 paperback. Local Government in (Englisl>), BK 9017 (French), BK 9018 SpXanish La estrtctural ciel crecittiento Developing Countries bancka economnico: un gazalisis para el periodo Glynn Cochrane bik 1950-1970. Editorial Tecnios, 1978. haSheter ISBHV 84-309-0741-6. Stock ,No. IB 0523, Looks at the wavs by *vhich highly AnethoyA.Curhl ISBN84-09-741-, SockNo. B 023, centralized gove'rnments effectively' Anthony A. Churchill 58.9J. utilize and improve resources *vithin Defines the elements that constitute local governments. The need for shelter; discusses the difficulties en- NEW strengthening personnel performance countered in developing shelter pro- at the local level is discussed, includ- grams for the poor; estimates orders of Pioneers in Development ing an analysis of useful methodology. magnitude of shelter needs for the Edited by Gerald NI. M,Ieier and Discussion of local revenue sources next htwenty e'Jrs; and proposes a Dudley Seers and patterns of revenue generation strategy for meeting those needs. Some of the pioneers in development provides a framework from *vhich to î930. 39 pages. eSononics-Lord Bauer, Colin Clark, examine factors affecting government Stock Nos. BK 9020 (.Brabéc). BK 9021 Albert 0. Hirschman, Sir CArthur performance at higher levels. (Englishi), BK 9022 . English. Poverty and Human Repounrits plat,ing fed rnsta develupingStock No. B< 9028. $5. Development expectations. Outlines steps to remedy Malnourished People: A Policy Paul Isenan and others this situation. Recommends a general Sence economic growth alone has not reorientation and emphasis on the View reduced absolute poverty, it has been most effective areas in the initial for- Alan Berg necessary to consider other strategies. mulation of plans.Provides an in-depth Please refer to Food and Nutrition for The strategy examined in this study- review of the experience of planning information. human development-epitomizes the idea that poor people should be LC 79-18026. ISBN 0-19-520094-2, hard- in public administration and manage- helped to help themselves. Four chap- cover; ISBN 0-19-520095-0, paperback. ment training (PAMT) in developing ters provide an overview of alternative Stock Nos. OX 520094, $34.50 hardcover; countries. Highlights various aspects strategies; a detailed look at health, OX 520095, S12.95 paperback. of training and career development education, nutrition, and fertility; les- French: Changement des structures et poli- programs including the impact of sons from existing programs; and an tique de developpement. Economica, 1981. PAMT programs in developing coun- examination of broader issues in plan- ISBN 2-7178-0404-8, Stock No. IB 0540, tries during the past 30 years, the rea- ning. S12.95, son for successful programs, and some Oxford University Press. 1982. 96 pages Spanish: Cambio estructural y politica de innovative training designs and meth- (including statistical appendix). desarrollo. Editorial Tecnos, 1980. ISBN St LC 82-2153. ISBN 0-19-520389-5. Stock 34-309-0845-5, Stock No. iB 0612, Staff Working .o. 584. 1984. 127 pages. No. OX 520389. S7.95. $12.95. ISBN 0-8213-0234-5.Stock No. WP 0584. Reforming the New Economic T Mechanism in Hungary NEW Tribal Peoples and Economic Bela Balassa Successes and Failures in Development: Human Ecologic Staff Working Paper No. 534. 1982. 56 Meeting the Management Considerationd pages. Challenge: Strategies and Their Robert Goodland ISBN 0-8213-0048-2. Stock No. IVP 0534. Implementation At the current time, approximately 200 $3. Milan Kubr and John Wallace million tribal people live in ail regions of the world and number among the Social Infrastructure and Examines thç original nature of key poorest of the poor. This paper de- Services in Zimbabwe management problems faced by devel- scribes the problems associated with Rashid Faruqee oping countries and outlines proven the development process as it affects Staff Working Paper No. 495. 1981. 111 strategies for improving management tribal peoples; outlines the requisites pages (inc!.ding bibliography, map). competence and performance. Presents for meeting the human ecologic needs approaches to management develop- of tribal peoples; and presents general Stock No. WP 0495. $5. ment recently introduced by enter- principles that are designed to assist prises and institutions such as busi- the Banks staff and project designers ness clinics and self-development irn. incorporating appropriate proce- NEW programs for management as weLI as dures to ensure the survival of tribal tailored and action-oriented programs. peoples and to assist with their devel- Some Temporal Aspects of Staff Working Paper No. 585. 1984. 120 opment. Development: A Survey pages. 1982, 118 pages (including 7 annexes, bib- R. S. Eckaus ISBN 0-8213-0254-X. Stock No. WP 0585. liography). Identifies, quantifies, and explains fac- $5 ISBN 0-8213-0010-5. Stock No. BK 0010. tors that lengthen project design and Tourism-Passport to $5 completion. Analyzes changes that Development? Perspectives on take place over time in principal areas the Social and Cultural Effects TeeTropice and Economic that affect economic development-la- of Toaal in Culoping Development A Provocative bor supply, social structures and their of Tounsm in Developing Inquiry into the Poverty of behavior, government support func- Countries Nations tions, market organization and effi- Emanuel de Kadt, editor And ciency, and capital productivity. Notes The first serious effort at dealing withs Ma Kamari a that development has proved to be a the effects of tourism development in Examines major characteristics of the relatively slow process. a broad sense, concentrating on social tropical climates that are significant to Staff Working Paper No. 626. 1983. 51 and cultural questions. economnic development. pages. A joint World 3ank-Unesco stdy. Oxford The Johns Hopkins University Press, 1976; ISBN 0-8213-0300-7.Stock No. WP 0626. Univeity Press, 1979. 378 pages (includ- ma rit, b 1b7iography 8 indes). 53. ing mnaps, index). maIs,bbogaryine) Structural Change and ~~LC 79-18116. ISBN 0-19-520149-3, hard-~ LC 76-17242. ISBN 0-8018-1891-5, hard- Struturl Chantgeoand Stockr ISBN 0-19-520150-7, paperack. cover; ISBN 0-8018-1903-2, paperback. Developmenge Polic Stock Nos. OX 520149, $24.95 hardcove,r St9ck No$. 5 H 1891, b 12.50 ha IH Hollis Chenery OX 520150, $9.95 paperback. 1903, SS paperboack. A retrospective look at Chenery's Spmish: Los tropicos y drrollo ecnom thought and writing over the past two ico: reflexiones sobre la pobreza de las na- decades and an extension of his work NEW ciones. Editorial Tecnos, 1978. ISBN 84- in Redistribution with Growth and Pat- 309-0740-8, Stoc.k No. IE 0529. $5. tern of Development. Develops a set of Training for Public Twenty-five Years of Economic techniques for analyzing structural Administration and Development, 1950 to 1975 changes and applies them ta some ma- Management ini Developing David Morawetz jor problems of developing countries Mngmn nDvlpn ai oae today. Countries: A Review A broad assessment of development Oxford University Press, 1979; 2nd paper- Samuel Paul efforts shows that, although the devel- back printing, 1982. 544 pages (including Analyzes the results of a survey of the oping countries have been remarkably references, index). trends, developments, and problems successfui in achieving growth, the distribution of its benefits among and LC 77-17243. ISBN 0-8018-2134-7, hard- ica, 1978, ISBN 2-7178-0038-7, Stock No. within countries has been less satisfac- cover; ISBN 0-8018-2092-8, paperback. IB 0546, 57.95. tory. Stock Nos. JH 2134, 516.50 hardcover; IH Spanish: Veinticinco anos de desarrollo The Johns Hopkins University Press, 1977; 2092, S7.95 paperback. economico: 1950 a 1975. Editorial Tecnos, 3rd printing. 1981. 136 pages (including French: Vingt-cinq annees de developpe- 1978. ISBN 84-309-0792-0, Stock iNo. 18 statistical appendix, references). rnent economique: 1950 a 1975. Economn- 0529, S7.95. World Development Report issuebrings not only an overview of M anagement and -> ; * r ZJila ,\the state of development, but also a rdetailed analvsis of such topicsas Development Series W s « l structural change, the varying experi- " , / Z 4 , ences of low- and rniddie-income Decentralization in Developing k, *.m;i ") countries, the relation of poverty and Countries: A Review of Recent .. :^ ^ ** ......human resource development, global Expenence WP 0581 S5 (Developmen:) * , " and national adjustment, and agricul- Development Finance Companies, State ture and food stability. Each contains a and Privately Owned: A Review. WvP statistical annex, World Development 0578. $3. (Finance ind Debt) A large-format series of annual studies Indicators, that provides profiles of Economic Reform in Socialist Countries: of 200 or more pages, the Wor!d Dr.el- more than 120 countries in twenty-five The Experiences of China, Hungaxy, opment Report, since its inception, has multipage tables. The data cover such Rom.ni., and Yu:oslavia WP 0;,9 j, been what The Grrardian has called "a suojects as demography, industry, (Deve opment) most remarkable publication. It is the trade, energy, finance, and develop- The Effects of Corruption on nearest thing to having an annual re- ment assistance and such measures of Adtniistrative Performance: llUustrations port on the present state of the planet social conditions as education, health, from Developing Countnes. WP U5tW. S3. and the people who live on it." Each and nutrition. (Development) The Japanese and Korean Experiences in Managing Development. WP 0574. 53. Worid Development Report 1983 World Development Report 1978 (Development) Profiles the economies of 125 nations. (Discusses the development experi- Manageng Project-Related Technlcal Explores the role of management in ence, 1950-75, development priorities Assistance The Lessons of Succes. WP successful development enterprises. in the middle-income developing 0586. $5. (Development) Provides reliable up-to-date statistics. countries, and prospects for alleviating Managing the Public Service in Oxford University Press, 224 pages (in- poverty.) Developing Countries: Issues and cluding maps, annex, Worid Development Ordering information for Worid Devel- Prospects. WP 0583. S3. (Development) Indicators). ISBN 0-19-520432-8; $20 opmnent Report. Ali editions are $8, pa- Managing State-Owned Enterprise. WP hardcovr; $8 paperback. perback. 0577. $5. (Industry) World Development Report 1982 World Development Report 1983: Planning In Developing Countrieu (Tackles the principal issues and obsta- Stock Nos. OX 520431 (English) hard- tessons of Experience. WP 0576. S3. cles in the efforts to improve the per- cover; OX 520432 (English) paperback. (Development) formance of world agriculture.) World Developnent Report 1982: Policies for Strengthening Local Worid Development Report 1981 Stock Nos. BK 0086 (Arabic), OX 503225 Governnent in Developing Countries. (Discusses adjustment-global and na- (English), BK 0087 (Spanish), IB 0607 WP 0582. 53. (Developnent) tional-to promote sustainable growth (French), 18 0606 (Japtnese). Price Distortions and Growth in in the changing world economy.) World Development Report 1981: (DFenvaelopandCutriet WP 05. S3 Stock Nos. IB 0594, (Arabic), OX 502998 (Finacese and FDuebtn) etig h World Development Report 1980 , 18 0593 Sucenses mnd Failures in Meeting ahe (Discusses adjustment and growth in (Spanish.) ( Management Challenge Strateges ad the 19809 and poverty and humnan de- paTheiz lznplementation. WP 0585. 5. velopment ) World Development Report 1980: (Development) Stock Nos. OX 139419 (English), 18 0599 Training for Public Administration and World Development Report 1979 (Spanish). Management in Developing Countries A (Discussei development prospects and World Development Report 1979- Review. WP 0584. 55. (Development> international policy issues, structural Stock No. OX 502638 :English>. Please see category indicated aite, change, and country development ex-8 lseeectoqidaedf« perience and issues) Worid Development Report 1978: each title for description and Stock No. OX 139414 (English). bibliographic information. The World Bank Publications Ordier Form SEND TO: YOUR LOCAL DISTRIBUTOR OR TO WORLD BANK PUBLICATIONS (See the other side qf thisform.) P.O. BOX 37525 WASHINGTON, D.C. 20013 U.S.A. Date Name Ship to: (Enter if different from purchaser) Title Name Firm Title Address Firmr City State_ Postal Code. . Address Country Tllephone I_) City State. Postal Code_ Purchaser Reference No. Country 'Iélephone I I. Check your method of payment. Enclosed is my E Check O International Money Order E Unesco Coupons O International Postal Coupon. Make payable to World Bank Publications for U. S. dollars unless you are ordering from your local distributor. Charge my E VISA E MasterCard E American Express E Choice. (Credit cards accepted only for orders addressed to World Bank Publications.) Credit Card Account Number Expiration Date Signature E Invoice me and please reference my Purchase Order No. Please ship me the items listed below. 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Indira Limited Castéllo 37 Bank PubliUcations Attn: Mr. Bambang Wahyudi Madrid JI, Dr. Sam Ratulangi No. 37 SRI LANKA AND THE MALDIVES Jakarta Pusat Lake House Bookshop ARGENTINA IRELAND Attn: Mr. Victor Walatara Carlos Monirsch, SRL, TDC Publishers 41 Wad Ramanayake Mawatha Attn: Ms. Monica Bustos Attn: Mr. James Booth Colombo 2 Florida 165 40 piso 12 North Frederick Street SWEDEN Galeria Guemes Dublin I ABCE Fritzes Kungi, Hovbokhandel Buenos Aires 1307 JPNAttn: Mr. Eide Segerback AUSTRALIA, PAPUA NEW GUINEA, Eastem Book Service Regerinnsgatan 12, Box 16356 FIJI, SOLOMON ISLANDS, Attn: Mr. Terumasa Hirano S-103 27Stockholm WESTERN SAMOA, AND 37-3, Hongo 3-Chome, Bunkyo-ku 113 SWITZERLAND VANUATUToyLir'ePat The Australian Financial Review Tokyo Librairie Payot Information Service (AFRIS) KENYA Attn: Mr. Henn de Perrot Attn: Mr. David Jamieson Africa Book Services (E.A.) Ltd. 6, rue Grenus 235-243 Jones Street Attn: Mr. M.B. Dar 1211 Geneva Broadwav P.O. Box 45245 TANZANIA Sydney, NSW 20001 Nairobi Oxford University Press BELGIUM KOREA, REPUBLIC OF Attn: Mr. Anthony Theobold Publications des Nations Unies Pan Korea Book Corporation Maktaba Road, P.U. Box 5299 Attn: Mr. Jean de Lannoy Attn: Mr. Yoon-Sun Kim Dar es Salaam P.O. Box 101, Kwanghwamun THAILAND av. du Roi 202 Seoul Central Department Store, Head Office 1060 BruMsLAYSIA Attn: Mrs. Ratana CANADA N nn VAmLAYBoSIApLt 306 Silom Road CANADA ~~~~~~~University of Malaya Cooperative30SomRa Le Diffuseur Bookshop Ltd. Bangkok C.P. 85, Boucherville J4B 5E6 Attn: Mr. Mohammed Fahim Htj Attnd Mrs. Sunan Quebec P.O. Box 1127, Jalan Pantai Baru 308 Silom Road COSTA RICA Kuala Lumpur Bangkok Attn: Mr. H ugo Chamberlain INFOTEC NORTHERN IRE LAND CallJose Attn: Mr. Jorge Cepeda Microinfo Ltd. San Jose San Lorenzo 153-11, Col. del Valle, Attn: Mr. Roy Selwyn DENMARK Deleg. Benito juarez Newman Lane, P. O. Box 3 Sanfundslitteratur 03100 Mexico, D.F. Alton, Hampshire GU34 2PG Attn: Mr. Wilfried Roloff NETHERLANDS England Rosenderns Aile il RoedK 7CoernhAglen 11 MBE BV UNITED STATES DK-1970 Copenhagen V. Attn: Mr. Gerhard van Bussell The World Bank Book Store EGYPT, Arab Republic of Noorderwal 38, 600 19th Street, N.W. AI Ahram 7241 BL Lochem Washington, D.C. 20433 Attn: Mr. Sayed El-Gabri NORWAY (Postal address: P.O. Box 37525 AI Galaa Street Johan Grundt Tanum A.S. Washington, D.C. 20013, U.S.A.) Cairo Attn: Ms. Randi Mikkelborg Baker and Taylor Company FINLAND P.O. Box 1177 Sentrum 501 South Gladiola Avenue Akateeminen Kirjakauppa Oslo 1 Momence, Illinois, 60954 Attn: Mr. Kari Litmanen PANAMA 380 Edison Way Keskuskatu 1, SF-00100 Ediciones Libreria Cultural Panamena Reno, Nevada, 89564 Helsinki 10 Attn: Mr. Luis Fernandez Fraguela R. 50 Kirby Avenue FRANCE Av. 7, Espana 16 Somerville, New Jersey, 08876 World Bank Publications Panama Zone 1 Commerce, Georgia 30599 66, avenue d'Iéna PHILIPPINES i 75116 Paris National Book Store Bernan Associates GERMANY, Federal Republic of Attn: Mrs. Socorro C. Ramos 9730-E George Palmer Highway UNO-Verlag 701 Rizal Avenue Lanham, Maryland, 20761 Attn: Mr. Joachim Krause Manila Blackwell North America, Inc. Simrockstrasse 23 SAUDI ARABIA 1001 Fries Mil Road D-5300 Bonn 1 Jarir Book Store Blackwood, New Jersey 08012 HONG KONG, MACAU Attn: Mr. Akram AI-Agil Sidney Kramer Books Asia 2000 Ltd. P.O. Box 3196 1722 H Street, N.W. Attn: Ms. Gretchen Wearing Smith Riyadh Washington, D.C. 20006 6 FI., 146 Prince Edward Road SINGAPORE, TAIWAN, BURMA United Nations Bookshop Kowloon Information Publications Private, Ltd. United Nations Plaza INDIA Attn: Ms. Janet David New York, N.Y. 10017 UBS Publishers' Distributors Ltd. 02-06 lst Floor, Pei-Fu Industrial VENEZUELA Attn: Mr. D.P. Veer BuildingLiriadlEt 5 Ansari Road, Post Box 7015 24 New Industrial Road LibreMra duan Eseria New Delhi Road,10002Box7015 Singapore Avda Francisco de Miranda, no. 52 (Branch offices in Bombay, Bangalore, SPAIN Edificio Galipan, Aptdo. 60.337 Kanpur, Calcutta, and Madras) Mundi-Prensa Libros, S.A. Caracas 1060-A Banque mondiale Siège Bureau européen Bureau de Tokyo 1818 H Street, N.W. 66, avenue d'Iéna Kokusai Building Washington, D.C. 20433 75116 Paris 1-1 Marunouchi 3-chome Etats-Unis France Chiyoda-ku, Tokyo 100 Téléphone : (202) 477-1234 Téléphone: 723.54.21 Japon Télex: WUI 64145 WORLDBANK Télex 842-620628 Téléphone: 214-5001 RCA 248423 WORLDBK Télex: 781-26838 Adresse télégraphique: INTBAFRAD WASHINGTONDC ISSN 0253-2115/ISBN 0-8213-0396-1