C~~~~~~~~~~~~~~~~~ t REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE Union - Discipline - Travail MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT & DU TOURISME PLAN NATIONAL D'ACTION POUJR L'ENVIRONNEMENT (PNAE-CI) CELLU]LE DE COORDINAI'ION TOME 1I LIVRE BLANC DE L'ENVIRONNEMENT DE COTE D'IVOIRE Novcmbrc 1994 COTE D'IVOIRE DONNEES GENERALES Superficie: 322 463 Km2 Population: 13.000.000 d'habitant Capitale: Yamoussoukro Villes principales: Abidjan, capitale économique de pliz de 2.500.000 d'habitants et 11 villes de plus de 50.000 habitmis. Langue ofricielle: Français Organisation politique: - Régime pr6sidentiel - Assernblée Nationale: 175 dépLn~s - Partis politiques : 41 partis Mcnnaie: Franc CFA lFCFA = 0,01 FF Poids et mesures = système métrique SOMMAIRE PAGES MESSAGE DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE PREFACE DU PREMIR MINISTRE, MINISTRE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DU PLAN AVANT PROPOS DU NISTRE DE L'ENVIRONNEMENT ET DU TOURISME ORGANIGRAMME I LISTE DES PERSONNES RESSOURCES Il MEMBRES STATUTAIRES IV DONATEURS V ASSiSTANCE TECHNIQUE v AUTRES CONTRIBUTIONS V ADMINISTRATION DES FONDS V INDEX DES CARTES VI FORfULES CHIMIQUES, UNITES DE MESURES VII INDEX DES ENCADRES VIII INDEX DES FIGURES IX INDEX DES TABLEAUX X SIGLES ET ACRONYMES X1 RESUME X[V INTRODUCTION 1 PREMIERE PARTIE: LE CONTEXTE 3 I. Géographie physique et hu.naine 3 - Le cadre physique 3 - Le peuplement 13 - Société et culture 15 i Il. La prédominance des activités agricoles 20 - Les cultures traditionnelles d'exportation 22 - Les principales cultures de diversification 23 - Les cultures vivrières 25 - Les productions animales 25 - La production forestière 26 Ill. Les acquis de la conservation de la nature 27 - Répartition de l'occupation du territoire 27 - Les milieux naturels 28 - Les peuplements végétaux et animaux 29 - Les aires protégées 31 IV. L'importance du phénomène urbain 36 V. Le dynamisme contrarié des autres secteurs: industrie, énergie, transports, tourisme 40 DEUXIEME PARTIE: LE DIAGNOSTIC 46 1. L'agricuiture et les ressources naturelles: 46 disparition du couvert forestier et appauvris- sement des sols - La dynamique de l'agriculture extensive, l'exploitation forestière et la disparition du couvert forestier 46 - L'appauvrissement des sols 47 - La perte de la biodiversité 47 Il. Industrie, énergie, transports, tourisme pollution, gaspillage et nuisances 51 * Industrialisation et Pollution 51 - Energie . nuisances et gaspillage 56 * Transports: les impacts sur l'atmosphère et sur l'eau 58 - Le tourisme: absence d'entretien des sites et de gestion des ordures 59 III. La dégradation de l'environnement urbain 59 - Zones d'influence des villes et acuité des problèmes 60 - Les problèmes et leurs causes 60 IV. Croissance démographique, pauvreté, établissements humains et santé: le cycle infernal 71 - La pression sur les ressources naturelles et la dégradation de l'environnement 71 - Une spirale autu entretenue de pauvreté et de dégradation de l'environnement 72 V. L'absence d'un systèmne national d'information et de suivi de l'environnement: un frein à l'inté,gration des politiques environnementales, sociales et économiques 74 ii VI. Education, formation, recherche et sensibilisation: la nécessité d'une politiqua globale. - 78 - L'information et la sensibilisation environnementales : deux domaines environnementaux encore tnsuffisamment exploitds. 78 - Une dynamique de formation encore timide on matière de protection de l'environnement et de la gestion des ressources naturelles. 79 - Femme et éducation environnementale 82 - Une recherche environnementale marquée par des insuffisances structurelles, qualitatives, quantitatives et l'isolement 87 VIL. Acteurs, cadra institutionnet et textes : des imprécisions et des chevauchlements de compétences. 88 * Acteurs et cadre institutionnel 89 - Législation nationale: l'absence d'un code de l'environnement 93 - Conventions internationales 94 VIII. Politiques sectorielles, ajustement structurel et environnement 95 - P.A.S. des années 80 : des mesures peu soucieuses de l'environnement 95 - Ajustement, pauvreté, environnement 95 - Que peut-on attendre de la dévaluation du Franc CrA ? 96 TROISIEME PARTIE: LA STRATEGIE 112 l. Le cadre, les principes d'action et les objectifs généraux 112 II. La Stratégie 115 - La traduction nationale par secteur 115 * Stratégies pour le secteur agricole 115 i Stratégies pour la protection de la nature 116 i Stratégies pour les secteurs industrie-énergie- transports-tourisme 123 * Stratégies pour l'environnement urbain 131 - Relations avec le Plan Quinquenal de Développement de Développement Economique, Social et Culturel et les Plans Directeurs Sectoriels 138 - La traduction régionale 145 - La trad.:ction internationale 157 - Traduci'oil institutionnelle, réglementaire et fiscale 160 La traduction institutionnelle 160 t La traduction réglementaire 161 * La traduction fiscale 161 CONCLUSION 164 O.N.G. & ASSOCIATIONS SCIENTIFIQUIES 166 BIBLIOGRAPI-IE 167 iii MESSAGE DU PRESIDENT DE LA RkUUBLIQUE Si nos tendances actuelles se prolongent, dans moins de trente ans, nous serons 30 millions d'âmes (...)½30 millions 8e bouches à nourrir alors mêmà que nos forêts disparaissent et que les pluies devienne insuffisantes sinon rares. voilà pourquoi nous devons agir. Agir pour changer nos comportements à l'égard de la nature. C'est là un impératif, parmi tant d'autres, que nous ne pouvons ignorer ". Ces paroles je les prononçais devant l'Assemblée nationale en 1988, convaincu de la gravité des atteintes portées à notre milieu naturel, notamment à l'appauvrissement de nos ressources agricoles et au-delà, à notre cadre de vie. Elles se faisaient l'écho d'une urgente prise de conscien agir pour changer de comportements ! Le problème crucial n'est plus seulement de protéger notre environnement, mais de gérer les ressources de notre pays au mieux, de façon raisonnable et rationnelle, pour parvenir à un développement social, économique et physique durable. La Côte d'Ivoire a, dès son accession à la souverainet nationale et internationale, opté pour une politique économiqL libérale à croissance forte, dont l'homme est à la fois moyen et finalité.Certes dans la période euphorique du dynamisme économique, les artisans du " miracle ivoirien ont su rester attentifs à la qualité de la vie et à la préservation de l'environnement, mais la'mise en équation des notions de développement et d'environnement est l'un des problèmes les plus difficiles à résoudre. D'aucant que le contexte sans précédent d'une longue crise économique a ensuite paralysé nombre de projets. Dans ces conditicns,le bilan honnête d'une aussi vaste question est nécessairement nuancé.C'est à l'avantage de ce livre blanc d'avoir mené cette tâche essentielle avec toute la rigueur souhaitée en étayant ses conclusions sur des faits et des chiffres concrets. . ./.,. -2- L'environnement, l'économie des ressources, la lutte contre la pollution, ne sont pas des problèmes pouvant être traités à part, abstraitement, en dehors de la notion générale de progrès. Meme si la croissance matérielle ne l'emporte pas sur toutes les autres considérations, elle modifie inévitablement la relation entre l'homme et son environnement naturel et social.Toute la difficulté est de trouver lTindispensable équilibre qui les réconcilie au cour d'un monde désormais tourné vers la technologie et l'accroissement des besoins. Cette recherche doit s'intégrer dans un projet global de développement maîtrisé au service des hommes dans tous les domaines: industrie, énergie, agriculture, transport, logement, santé, éducation. c'est le premier mérite de ce livre blanc d'avoir pris en compte toutes ces préoccupations, de les avoir exprimées en enjeux vitaux, pour que cet idéal d'un développer pour l'homme, dans les meilleures conditions environnementales possibles, continue d'éclair2r la politique ivoirienne. L'autre mérite de cette étude est d'avoir recueilli et su traduire les opinions, analyses et recommandations de toutes les couches socio-professionnelles des dix régions administratives du pays. Car il s'agit bien sÛr d'associer l'homme à cette conquête de protection des valeurs collectiveF de faire naître en lui des réflexes nouveaux. Et l'on sait que changer notre façon de penser, notre manière d'être est une entreprise à long terme.En ce sens une large participd doit être constamment sollicitée auprès des populations dans leur spécificité et leur sensibilité. Y, -3- Enfin j'ajouterai que ce livre blanc est bien plus qu'un simple instrument de eensibilisation et d'information. Il peut être àdmes yeux le levier d'une croissance nouvelle créatrice d'emplois. En montrant ce qui a été fait et donc ce qui peut ëtre fait, il élabore des réponses pertinentes aux défis de demain. En nous incitant à nous rapprocher de notre agriculture, à enraciner ses programmes dans les richesses renouvelables de notre milieu naturel, il répond à des exigences vitales et morales. Le développement durable est un choix de solidarité qui lie l'homme d'aujourd'hui et celui de demain. D'autre part, la mise en valeur de la riche diversité de nos régions, des paysages de notre littoral comme ceux de nos terres intérieures, n'apporte pas seulement une meilleure réponse à l'aménagement du territoire. Cette valorisation peut devenir un formidable tremplin pour une bonne image du tourisme en Côte d'Ivoire. Environnement et développement doivent désormais.être indisso- ciables. Dans cette voie l'Etat de Côte d'Ivoire et son gouvernement assureront leurs responsabilités en accordant un intérêt de plus en plus primordial et décisif aux choix stratégiques en matière d'environnement. La création d'une agence-conseils, pour des raisons d'efficacité, devra jouir d'une large autonomie de gestion et de fonctionnement, mais rendra compte, au Ministère chargé de l'Environnement, de sorte que les projets suggérés ou entrepris soient toujours en conformité avec la philosophie de notre politique. Une politique qui vise au succès de l'harmonie si nécessaire à tout épanouissement et qui rend solidaire et responsable devant l'avenir. . .1. . -4- Tant il.est vrai qu'en matière d'environnement les frontières n'tont guère de sens, ce livre blanc a bdnéficié d'une coopération internationale très fructueuse. Que tous ceux qui nous ont apporté Leur contribution technique ou f inancière, soient personnellement remerciés pour leur compétence, leur disponibilité et leur générosité. L'enseignement de ce très important travail doit nous engager à favoriser un développement toujours plus respectueux de l'homme et à protéger les capacités nourricières de notre terre. Nous en sommes comptables devant les génératia futures. Tel est notre devoir, telle est notre volonté. Konan BEDIE «w- X Éydent de la République ôte d'Ivoire PREFACE DU PREMIER MINISTRE, PRESIDENT DU COMITE NATIONAL DE SUIVI DU PNAE-CI .fMUU.. .ef..UsM " . A l'aube du 21 è siècle, le monde vit des changements spectaculalres et des profondes mutations qui exercent une puissante Influence sur l'avenir de notre planète. La détérioration de l'environnement ainsl que les risques qu'elle fait naitre, sont au rang des grands défis que nous devons impérativement relever pour réaliser nos espérances et nos aspirations à une vie meilleure. C'est dans cet esprit que la communauté Internationale a organisé une série de rencontres, notamment: - celle de STOCKHOLM en 1972, qui vit la création du Programme des Nations-Unies pour l'Environnement; - celles de la HAYE en 1989 et de RIO de JANEIRO en 1992, où les questions environnementales ont été hissées au rang des secteurs prioritaires. L'important travail accompli dans le cadre du Comité national de suivi du Programme National pour l'Action Environnementale, et qui a regroupé l'ensemble des composantes de la Nation est une réponse pertinente à ces diverses préoccupations. Mais que peut-on attendre de cette minutieuse collecte de données environnementales, de ces efforts d'analyse, de réflexion, de créativité et de prospective "An 2015" qui ont abouti à la réalisation du présent Livre Blanc ? Peu de choses, s'il est regardé comme un document de plus pour la seule satisfaction intellectuelle, à côté d'autres documents qui ont suscité des enthousiasmes sans lendemain. ..1~.. Une telle attitude de scepticisme n'est pas concevable, car la préservation de notre environnement est devenue une préoccupation quotidienne. J'en veux pour preuve la participation Importante de tous les groupes soclo- professionnels de notre pays à Ilélaboration de ce Livre Blanc, qul a par ailleurs bénéficié d'une caution politique et morale au plus haut niveau et de la solidarlté de la communauté internationale, notamment de celle du Japon, de la France, des Etats-Unis, de la Suède, de la Banque Mondiale. Ce travall apparaît en cela comme la fruit de la solidarité nationale et internationale. En réalité, la préservation de notre environnement n'est pas une donnée nouvelle de la politique nationale. Déjà en 1981, lors de la Journée de l'Arbre à Korhogo, son S.E.M. Henri Konan BEDIE, alors Président de l'Assemblée Nationale déclarait : «Puisse cette cérémonie de portée nationale, galvaniser la volonté de tous ceux qui habitent ce pays afin qu'Ils se mobilisent pour le reboisement, la reforestation, la sauvegarde de la nature, toutes actions étant nécessaires au combat, à la lutte contre la dégradation du milieu naturel de l'homme, actions que je considère comme la réponse à un défi menaçant les régions tropicales et subtropicales». Le "gâchis" écologique et l'insuffisance de moyens pour le combattre, sont aujourd'hui dénoncés afin que soient élaborés à l'échelle mondiale, de véritables programmes pour la préservation de l'environnement. Cependant, sans l'appui de la communauté internationale et sans des transferts de technologies nouvelles et performantes à des conditions concessionnelles, il serait illusoire de demander aux pays en voie de développement d'être au diapason des actions internationales en faveur de la protection de l'environnement. C'est pourquoi la coopération entre la Codt d'ivoire et l'Afrique d'une part, et les pays du Nord d'autre part, doit se renforcer sans cesse pour une protection plus efficace de nos ressources naturelles et l'amélioration du cadre de vie de nos populations. Le développement durable auquel nous aspirons pour bâtir "I'Eléphant d'Afrique" passe aussi par la maîtrise et l'amélioration de la qualité de l'environnement. Ce document est un outil précleux pour atteindre cet objectif dans la mesure où l'on reconnaTt que l'interdépendance économie-écologie Impose la sauvegarde pt ia protection de la blodivérsité. En définitive, on dolt attendre beaucoup de ce Llvre Blanc, ouvrage de référence, véritable guide pour parmettre au Plan db Développement National d'éviter des écueils et des ratés et d'établir des synorgles entre les données sectorielles et réglonales, afin d'assurer la santé de la population, la sécurité des personnes et des bliens, et on un mot, parvenir au développement économique et soclal dans un environnement sain el une Côte d'Ivoire verte. - rtanlol Kabl7 UNCAN AVANT'-PROPOS DU MINISTRE DE, L'ENVIRONNEMENIT& DV TOURISME Ce Livre Blanc de l 'Eizviro,inenient de Cdte d 'Ivoire est précédé et préparé par une série d 'activités, selon ull processus qu 'Il n 'est pas inittile de rappeler: - Mise en place des fonds, - Mlsc cin place de la Cellule de Coordlnaion et du Comité Natioieal de Suivi, - Séininaire NiazioiîaI de lancement, - Recrurement etforinaton die consultants nationaux, - Pretinére série d'ateliers régironaux, - Deuxibnie série J 'ateliers réIgionaux et de synthèse, - Ateliers thématiques et de synthèse, - Missions d'appui, - Rédaction d 'un Livre Blanc. IJSE EN PLA CE DES FONDS Le 02 octobre 1991, la Bainque Mondiale et le Gouvernement ivoirien signent un protocole d 'accord d 'aide au terme duquel la Banquie Mondiale est chargée d 'administrer un doniJaponais de 131.800.000 yens pouir l ,laboradionz du Plaiz National d'Actiont pour l'Environnement de COte d7'voire. Ce don japonais a été renforcé par une contribution frawçaise de 980 000 Francs français gérés par la Mission permanente de Cocpération et d'Actionz Culturelle et par unie aide suédoise de 25.000 dollars US de la Sivedish Interinational Developinent Ageticy (SIDA), gérée par la Banque Mondiale. A cela, ilfaut ajouter une aide de I'USAID sousforme de voyages d études. MISE EN PLACE1 DU COMITE NATIONAL DE SUIVI ET DE LA CELLULE DE COORDINA TION Il s "agit de strucitres rechniques d'orientation et de supervision, de gestion quotidienne, de préparation et d 'a nimation des activités du PNAE-CI. Ce sont justement ces structures qui vont assumer les responsabili;és de la suite du processus d élaborarioiî du Plan. SEMINAIRE NATIONAL DE LANCEME:NT C 'est la première phase des activités menéces par les structures mises eni place. Ce séminaire national de lanceinent s 'est tenu à Abidjan, du 19 au 21 mai 1992, et visait trois objectifsprincipaux: 1. donner un carncuère officiel et solemnel au lancement du Plan et attester, ainsi, d'une caution polititue au plus haut niveau. 2. amener les principaux acteurs de l'Environnernei.:, à proposer des reconmnandations pertinentes eAn matière de corndire et de mcffiodologie d'élaboration du Plan. 3. permettre aux participants (reprèsentant les différentes couches socio-professionnelles) d 'informer toute la Nation du processus préparatoire du Plan, en vue d'obtenir sa caution, pour I 'ideniificarion de toits les axes (le recherches et de réfletion indispensables. 3. permettre aux participants fireprEsenirtaet les dijférentzes couc hec socio-professiornnellesJ d 'inforner toute la Nation du processus préparatoire du Plaii, ean vue d'obtenir sb caution, pour I 'Identif/cationt de tous les axes de recherches et de «éflexion. indispensables. C'est également à ce sémilnaire de lancemenit qu'ont été retenus les thèmes suivanlts qui recouvrent tous les domaines de I'Envlronnemeit: - Approche régionale des problèmes environnementaux des dlx régionts administratives; - Iniformation et Suivi de i'L:?nvironnemert; - industrie, Energie, Transport et Tourisme; - Agricultutre et Ressources Natwrelles; - Croissance Démographique, Pauvreté, E:tabllssements Humains et Santé; - Educationt, Formation, Recherche, SensIbilisationt; - Cadre juridique et Institutionnel. SELECTION ET FORMA TION DE CONSULTANTS NATIONiAUX Ce même sémuiaire a été suivi du recrntement de consultants nationaux (6 consultants pour l'approche régionale et 6 consulzanztspour I 'approclhe ihématique), lafonnation de ceux-ci a eupour thème central 'ECONOMIE, POLU7TQUE ET PLANIFICATION DE L 'HNWVIRONNEMENT". Les objectifs de cette fornation étaient: - d 'harmnoniser tes niveaux de connaissances sur l'environnement, sur les méthodologies de collecte des donn1ées et d'analyse; - de tirer les leçons qu 'inspirenit les PNAE du Sud et du Nord; - de rédiger, de maniè-re collective, les ternies de référenzce des consultants nationaux. Après une période de six (6) mois (octobre 1992-mars 1993) d 'interruption des activités due au ciangemen: de Coordonnateur National du Plan, la reprise du processus s 'est effectuée le 18 mars 1993. L ES ATELIERS REGIONA UX Dans le cadre de la décentralisalion du Plan N'ational e n Plazs Régionaux d'Action pour I'Environniement fPRAE), vingt (20) G.- crs On:t 8é programmés, à raison de deux par région admninistrative, et ce, cin deux séries. Ces ateliers donsr le public-cible était composé de toutes les strates socio-professionnelles des dix (O0J régions adminiszratives, avaient pour objec4ifs principaux, pour la première série: - l'installation de commissions et sous-commissions régionales; - la mise an place de comité-s départementaux; - la clarificauion des thcèmes retenus par le séminaire de lantcement; - l'identification des problèmes environnememaux et leur analyse; - la rechiercre de solutionz devant aboutir a ces recomniandations. Unze deuxième série d'ateliers régionaux devait se dérouler defeévrier à mai 1994. Les objectifs visés étaient de: - recueillir les rapports de sîynthèses revêtus de IJopprobation des instances régionales et s'assurer que ces docwments étaient le fidile reflet des problèm es evironmiementaur des régions concernées; - donnier des informations sur la suite du processus d 'élaboration. du Platl. La comnpositionI des docwtineints-syntlrses de ces travaux se présente comne sulit: - un aperçu sur le cadre phlysiquie et socio-économique de la rsgion; - unle revue des problèmes environnlientenftaux; - l 'analyse des causes et conséquences des problèmes environnementaur identifés; - des recotnunaudatiojis. A TELIERS THE MA TIQ UES Ils visaient deux objectifs: - amwéliorer les rapports de synthèse prélinaiiQires par des suggestions pertinentes; - gagner la caution des insrtiutions et structuries donit la compétence eti 'expérience salit reconnues en matière d 'Environement. A TELIERS AMENSUELS ET SUIV! DES CONSULTANTS NA TIONA (IX Toius les nmois et conformémnent au programme d'activikés adopté par le Conzile de suivi, des ateliers étaient ré-gulièremneiîw organisés au sein de la Cellule de Coordination et les consultants régionaux' et "tlzémnariques - y pDrenaient une part active. Il conzvienzt de noter que tous ces travaux emi ateliers étaient ponctués de réwuions, de voyages d'études et de missionis d 'appui, autant de moyenis oyant contuibué a l'élaboration du Plan. LE LIVRE BLANC C est le premnier document d ensemble du Plan. Sont contenu, en trois parties, Contexte - Diagnostic - Stratégie, prépare un deuxièmne tonme chargé de présetirer le porte-fruille des projets et programnmies d 'lnvestissements. Puissenit ce Livre Blanc et le porte-feuille de projets et prograunmes d 'investissemenlts qu'il induira conistituer un précieux insrrumnenr de dialogue, de concertarion et de gestion rationnelle pour tous les partenaires de l'Environneinemet, afin d'assurer à la Côte d'ivoire un développement durable. LANCINE GON COTJLIrBALY Mlinlistre de l 'Environnement et du Tourrisme ORGANIlIGRAMME GENE1RAL DU PNAE-CI COMITE NATIONAL-DE SUIVI Président : Premier Ministre, kinistre de l'Economie, des Finances et du Plan Ministère de l'Envirannement & du Tourisme |Banque Mondiale PNAE-CI Cellule de Coordination Cadre structurel de la Régionalisation du Processus préparatoire du PNAE-CI COMMISSION REGIONALE SOUS-COMMISSION SOUS-COMMISSION SOUS-COMMISSION REGIONALE NlU| REGIONALE N#2 REGIONALE X13 lère Option COMITE DEPARTEMENTAL SOUS-COMITE SOS-COMITE SOS-COMITE DEPARTEMENTAL N#1 |l DEPARTEMENTAL N#2 DEPARTEMENTAL Nt3 2e Option COMITE DEPARTEMENTAL (Structure polyvalente) LISTE DES PERSONNES RESSOURCES i. CELLULE DE COORDTNAT[ON - - Dr. BONNY KOUADIO Eugène, Coordonnateur National - KONE Tiékoura, Assistant du Coordonnateur National, Chargé des Etudes Economiques. - AKPETCHE Assawa Francis, Assistant du Coordonnateur National, Chargé des des Ateliers et Séminaires - Mme KOTCHA Micheline, Secrétaire Administrative - Melle NEKOURESSI Honorine, Secrétaire 2. CONSULTANTS NATIONAUX - Consultants Thématiques t AFFOU Yapi Simplice (Agriculture et Ressources Naturelles) t BILE Bouah Mathieu (Cadre Juridique et Institutionnel) * NADAUD Désiré (Information et Suivi de l'Environnement) 'SISSOKO Alain Ferdinand (Education, formation, Recberche & Sensibilisation) SORO Benoît (Croissance Démograplhique, Pauvreté, Etablissements HumIns & Santé) TOURE Sékou (Industrie, Energie, Transports et Tourisme) - Consultants Ré ionaux * ALLA Della (Ouest et Nord-Ouest) AfTA Koffi (Abidjan & Agglomération) * DOBE Lobognon Jacques (Centre-Ouest et Sud-Ouest) * DOUMBIA Lassina (Nord et Nord-Est) - ESSAN Kodia (Sud et Centre-Est) * N'GOrTA N'Guessan (Centre et Centre-Nord) - Etudes Complèmentaires * SAINT-VIL Jean (Environnement Urbain en Côte d'Ivoire) - Appuis techniques * Consultants Nationaux t ASSOI Adiko * HOUENOU Pascal t SANGARE Yaya 3. CONSULTANTS INTERNATIONAUX * COUGNY Gérard t DUCHOCHOIS Philippe II 4. MTSSIONS D'APPUI (EXPERTS INTERNATIONAUX) * CLEMENT-JONES Albert (Emissions de Gaz à Effet de Serre) * MERCIER Jean-Roger (Assistanie Technique) * PAVY Jean Michel (Stratégie Nationale pour la Conservation de la Biodiversité) nII MEMBRES STATUTAIRES DU COMITE DE sUIVI DE L'ELABORATION DU PLAN NATIONAL D'ACTION POUR L'ENVIRONNEMENT Président: Premier Ministre, Ministre de l'Economie, des Finances et du Plan Vice-Prdsident.: Député KONAN Konan Denis, Direcleur Général de la SODEFOR STRUCTURES OU REPRESENTATIONS NOMIBRE Ministère délégué auprès du Premier 2 Ministre Chargé de l'Economie, des Finances et du Plan Ministère des Affaires Etrangères I Ministère de la Justice l Ministère de l'Enseignement Supérieur et I de la Recherche Scientifique . Ministère de l'Agriculture et des 2 Ressources Animales r_'__ Ministère des Mines et de l'Energie I Ministère du Commerce et de l'Industrie I Ministère de la Santé Publique et des 1 Affaires Sociales Ministère de l'Equipement, des Transports 1 et des Télécommunications Ministère de l'Environnement et du 3 Tourisme Chambre d'Industrie et de Commerce I Chambre d'Agriculture 1 Syndicat des Industriels 1 Notabilité Traditionnelle I ONG 4 UVICOCI 1 Organismes de Financement 2 Cellule de Coordination du PNAE 1_l Ordre des Architectes I Ordre des Géomètres 1 Chambres Consulaires 2 Ordre des Urbanistes I TOTAL 31 IV DONATEURS 1. Gouvernement japonais = 131 800 000 yens 2. Gouvernement français = 980 000 Francs français 3. Swedish International Development Agency (Suède) = 25 000 dollars U.S. ASSISTANCE TECHNIQUE 1. Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM) et Banque Mondiale sous forme de missions d'appui technique (Revue du Secteur agricole, Stratégie nationale pour la conservation de la biodiversité, émissions de gaz à effet de serre). 2. Mission de Coopération et d'Action Culturelle de la France sous forme de missions d'appui technique (participation à la 2e série des ateliers régionaux et thématiques, participation au Comité de Rédaction du Livre Blanc). AUTRES CONTRIBUTIONS Financement de voyages d'des et de confection du rapport du séminaire national de lancement du Plan par l'USAID (Gouvernement américain). ADMINISTRATION DES FONDS 1. Dons japonais et suédois administrés par la Banque Mondiale. 2. Don français administré par la Mission de Coopération et d'Action Culturelle. v INDEX DES CARI ES 1. Esquisse géologique 2. Carte du relief 3. Isohyètes interannuelles 4. Bassins versants et réseaux hydrographiques 5. Climat et véd,étation de la Côte d'Ivoire 6. Carte climatologique: durée de la saison sèche 7. Carte régionale d'occupation des sols S. Répartition des parcs nationaux et réserves 9. Les quartiers d'habitat précaire à Abidjan rORNI7ULES CHlMlQUES CH4 Mthane coz Dioxyde de carbone DBO Demande biochimique en oxygène DCO Demande chimique on oxygène NO2 Oxyde d'azote S02 Dioxyde de soufre SOx Oxyde de soufre UNITES DE NESURES Krn2 = Kilomètre carré M2 = Mètre carre Ha HIectares ? = Mètre cube MGIL = milligramme par litre P = Ptajoules (10'5 joules) T-1j. - Têrajoules (1012 joules) Gj Gigajoules (10e joules) Mj = Megajoules ([0e joules) GWVH Gigowatts/heure TEP - Tonne-Equivalent-Pétrole kTEP K Kilo-Tonne-Equivalent-Pétrole i million de tonnes iquivalents de pétrole = 41,87 Pj I million de tonnes de charbon équivalents = 27,84 Pj TWH - Terawatts/heure (10'2) VII INDEX DES ENCADRES L. Projet du Fonds pour l'Environnement Mondial: lutte contre les végétaux aquatiques envahissant les plans d'eau. 2. Lutte contre la pollution des eaux et préservation de la diversite biologique dans le Grand Ecosystmnie Marin du Golfe de Guinée. 3. Emission de gaz à effet de serre en Côte d'ivoire. 4. Inondations: enchaînement des causes. 5. La probldmatique de la gestion des ressources en eau et de leur qualité. 6. Les risques naturels en C6te d'Ivoire. 7. Culture et environnement. 8. La politique économique et ses effets possibles sur l'environnement. 9. L'intérêt d'un système de comptes du patrimoine naturel pour la Côte d'Ivoire. 10. Convertion d'une partie de la dette ivoirienne en programmes de financement du développement durable. VIII INDEX DES FIrURES 1. Inmportance du secteur agricole dans la composition du produit intérieur brut. 2. Répartition des exportations. 3. Quantités de grumes exportées et transformées. 4. Classification des aires protégdes par rang de protection décroissant. 5. Bilan global énergétique et répartition de l'offre nette. G. Consommation et production d'électricité. 7. Evolution de la production électrique. S. Appauvrissement et perte de la biodiversité. 9. Production du réseau interconnecté. LIC INDEX DE1S TAILEAUX Tableau I Eaux de surface en COte d'Ivoire Tnbelnu 2 Eaiux souterraines en Cote d'Ivoire Tableau 3 Rdpartit.u'i géographique et croissance de la population (1975 ; 1988) Tableau 4 Evolutlon de l'enseignement primaire de 1960 à 1990 Tableau 5 Situation de l'ensclgnement préscolaire, primaire, secondaire géndral, technique et professionnel et supdrieur an 1992 Tableau 6 Effectifs globaux de l'cnseignement supérieur en 1994 (Etudiants) Tableau 7 Situation des chercheurs en 1990 Tableau 8 Part du secteur primaire dans le produit intérieur brut (1986 ; 1991) Tableau 9 Salaires et excédent brut d'exportation (activités agricoles et exploitation forestière (1991) Tableau 10 Parcs nationaux Tableau Il Réserves naturelles intégrales Tableau 12 Réserves de faune et de flore Tableau 13 Rdserves botaniques Tableau 14 Ville et populations urbaines de Côte d'ivoire (1975 ; 1988) Tableau 15 Sources d'éclairage des ménages (1988) Tableau 16 Principaux barrages hydroélectriques Tableau 17 Réseau routier de Côte d'Ivoire Tableau 18 Illustration quantitative de la biodiversité en Côte d'Ivoire et de sa précarité. Tableau 19 Groupements végétaux observés dans les forNtz ;iaws&es et les aires protégées Tableau 20 Pollutions oxydables Tableau 21 Situation de l'assainissement Tableau 22 Critères de classement des différents types d'habitat Tableau 23 Répartition des ménages et des individus de l'échantillon par zone géographique Tableau 24 Répartition des ménages urbains selon le type de logement Tableau 25 Quelques grandes structures de recherches actives dans le domaine de l'environnement Tableau 26 Tableau synoptique de quelques grands projets environnementaux en Côte d'Ivoire Tableau 27 Taux d'analphabétisation et scolarisation par sexe en 1978 Tableau 28 L'environnement dans le budget de l'Etat. x SIGLES ET ACRONYMIES ACDI Agence Cnaudlelnc pour le Ddveloppomont Intornational ADIME Agenco Prançaiso plour la Ddfense duo I'Unvironneincnt et do Nfattrisa do l'Enorgio APME AgencO Français; potir la Maltriso do l'Enorgie (devenueo auIourd'hui ADEME) APVP Association lrmnçnçoi dos Volonùtiros du Progrbu ANAM Agence Nationale *10 l'Aviaition ella Mdtdorologio ARSO Autlorild pour l'AJmdaageintnt do la RdgIon du Sud-Ouest AS Association Sconile fiquo AUA Atelier d'Urimbniminc d'AhidIJan (DCOTx) AV1 Autoritd pour l'Aindnngeimenl de la Valide dui Bandama BAD Banque Afrlcalno do Dévoloppement BEE Bureau Economiquo d'Energie (lE-MiME) BSAP Bureau des ServicasI d'Appui aux Projeta du PNUD BSIB Budget Spdcial d'linvestissement et d'Equlpement. CCT Contra do Cartographie et Tdlddêtection de la DCGTx CEBTP Contra Expérimental de Rochercias et d'Etudes duh Bitinient et dos Trvaux Publics CEDIEAO Communnuté EIcoiîoiliqLuo des EBatg de ltAfiquê de l'Ouest CEMAGREF Contra d'Btudes du Mlachinisme Agricole du Génie Ruml et dca Eaux ct PorPt CFC Clilorofluoruro de carbonle CI Côte d'lvoiru CIAPOL Contra Ivoirien Ani-Paollution CIE Coipagnie Ivoirienaio d'Blectricitd (Sociét6 de distribution) CIPOMAR Coinpagnlic d'Intervention contre les Pollutions Marinas et lagunsirea (CIAPOL) CLAP Coinité Local d'Approbation de Projets du PNUD CNDLFB Comité National de Défense et de Lutte contre les PFux de Brousse CNE Conseil National dc l'Environnement CNIH Commission Nationale de lUHnbitat CNL3 Comiité National de Lutte Biologique CNTIG Comnité National do Télédétection et d'Information G6ogratphique CODINORM Association Ivoirienne de Normalisation COPED Coopcrativw Progreni on Energy mnd Developinent CRDI Centre de Recherches pour le Développement International (Canada) CRO Centre de Recherches Océanologiques CSC Commonwealtih Science Council CSIRO Council for Scientific mnd Industrial Rescarch Overseas CUTI Centre Universitaire do Traitement de l'[nfornmatique *DAAF Direction des Affaires Administratives et Financières DANIDA Danish Intemational Devclopnient Agency DCA Direction de la Construction et de l'Assainissenent DCGTx Direction et Contrôle des Grands Travaux DE-S/DRES Direction de l'Eau, Sous-Direction des Ressources en Eau de Surface D. Env. Direction de l'Environnement (MET) DHE Direction des Hydrocarbures et des Energies DT Direction du Tourisme. DUHI Direction de l'Urbanismne et de l'Habitat (MCU) EECI Energie Eloctrique de la Côte d'Ivoire (sociét6 du patrimoine) ENSA Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Yamoussoukro E NSI Ecole Nationale Supérieure d'Ingénieurs ENSTP Ecole Nationale Supérieure des Travaux Publics de Yamoussoukro ESMAP Encrgy Sector Management Assistance Program FAC Fonds d'Aide et de Coopération de la République Française FAO Foods and Agriculture Organisation FASCI Fédération des Associations Scientifiques de Côte d'Ivoire FAST Faculté des Sciences et Techniques dc l'Université d'Abidjan FDFP Fonds pour le Développement de la f:ormation Professionnelle FED Fonds Européen de Développement FEM Fonds pour l'Environnement Mondial (en anglais GEF Global Environiment Faciliiy> XI FLASH Facultd des W tres. Arts et Sciences Humaines de l'Universitl d'Abidjan FNR Fonds I"ntional de Régulation (renplacd par FDFP) CES Gaz à efret de Serre (en anglais GICHI - Groelhoave gar) GESTOCI Gestion des Stocks d*hydmcnrbures de Côte d'lIvoire GREAIAO Groupe RégionaL de l'Eau et de l'Assainisserent pour l'Afrique de l'Ouest GTZ DeuLsohe Gesellschaft fiir Technische Zuzammenarbeit (Coopération Allemande) Gvc Groupement là vocation coopérative IDEFOR-DRO Institut des For6ts, Direction de la Production des Oléagineux IDESSA Institut des Savanes IEPF Institut de l'Energie des Pays ayant en commun l'usage du Fmnçais IES Institut d'Etlino-Sociologie (FLASH) 1Er Institut d'Ecologie Tropicale IGT Institut de 3dogmphic Tropicale ILBC International Instituts on Biological Control (Londrcs) IlTA-IBC Intemational Institute on Tropical Agronomy, Institute of Biological Control osés à la suite du recul du couvertforestier. Quant au relief, une vue d'ensemble en offre quatre nypes: - des hautes terres et un système montagneux dans l'ouest et le nord-ouest, - des plateaux pénéplanés descendent en pente douce vers le pays des lagunes, - des dômes, buttes etfattes de colline, des plaines fluiales et des plaines côtières occasionnées par la faile majeure des lacunes et qui est le domaine de la mangrove, - les reliefs isolés. Enfin, l'hydrographie est composée de onze bassins versants dont quatre principaux, d'ouest en est: Cavally, Sassandra, Bandana, Comod. L'irrégularité de leurs pentes et les seuils rocheux parsèment ces cours d'eau de chutes et de rapides. Il convient de noter un ensemble de lagunes : Ebrié, Aby, Fresco, C,and-Lahou qui, elles, sont naWgables. 1.2. Le Cadre hwnain et les activités soao-économiques Le peuplenent de la Côte d 'Ivoire se présente comme une mosarque ethnique. En réalité, cette mosarque d 'ethnies peut se grouper en cinq ou sixfoyers socio-culdurels qui se réduisent. d'ailleurs, à deux types d'homme, les campestres et les sylvestres, que les brassages ne penn7etent plus de distinguer. Coloniefrançaise hier, la Côte dIvoire, devenue indépendante, le 7aot 1960, afondé son développement sur une politique économique à croissanoe forte, appuyée sur lAgriculture, notamment, sur les ciutures de rente : café-cacao, (élargies aux adtures de diversification : banane, ananas, huile de palne, coton, canne à sucre, coco, etc.. .) et sur la producionforestière. Très tôt, les exigences du marché international commandent la transformation, surplace, d'une parte des produits de l'agrculture et de la forêt. Naissaient, alors, des complexes agro- industriels et des industries agro-alimentaires, renforcés par des industries textiles, chiniques, pétrochimiques, pétrolières, mécaniques et des activités artisanales, avec tous les problèmes environnementaux qui précèdent, accompagnent et suivent de telles activités. Enfin, le contexte passe en revue, les questions importantes comme la santé et l'appauvrissement général, la place de la femme dans l'économie moderne, les problèmes de communication, d'ëducation-formation, de recherche et de sensibilisation. IL. LE DIAGNOSTIC Le diagnostic aborde les problèmes environnementaux, ci-après: 1. L'agriculture et les ressources naturelles : dispartion du couvert forestier, l'appauvrissemen des sols, la perte de la biodiversité Laprédominance agricole dans 'économie ivoirienne s'est opérée auprix d 'unefortepression fonci2re, d'un déboisement rapide, d'une perte de la biodiversité, d'une érosion et d'un appauvrissement des sols, qui accusent: xv - la techtique des cultures itinérantes sur brflhis, - la pratique desfeux de brousse, - la recherche permanente de nouvelles terres cultivables, - le raccourcissement de la durée des jachères, - les infiltrations clandestines dans lesforêts classées, - l'exploitationforestière dans certaines de ses conséquences, - les prélèvements de bois pour la cuisson des dbnents (bois et charbon de bois), cette biouasse-Energie domestique dont les conséquences sont graves. Ainsi, laforêt ivoirienne connatt-lle des reculs inquiétants: 1956: 12 millions d'hectares 1965: 9 millions d'hectares 1991: moins de 3 millions d'hectares. Ces extensions agricoles auxquelles s 'ajourer 1 'exploitation anarchique et abusive desforêts, les destructions causées par les infrastructures routières et lesfeux de broesse, le braconnage à des fins commerciales et la pollution des eaux de surface, autant de facteurs qui constitwu-tdes agressions responsables d'une forie perte de la biodiversité. 2. Les problèmes des secteurs Industie - Energie - Transpods - Tounsme viennent aggraver les questions propres à la croissance urbaine. Ils peuvent se résumer en trois mou: Pollution, gaspiUlage, nuisances. as secteurs, très diversifiés, ont des relations étroites avec l'environnement global (effez de serre, pollution des océans, appauvrissement de la couche d'ozone). Et si les incidences locales ne sont pas considérées, pour le moment, comme des problèmes majeurs, l'accumulation des pollutions diffuses, la destruction des 'habitats' par les barrages et les infrstructures des tranorts, la modification des régimes hydrologiques, sont autant de causes additiws de la dégradation de l 'Environnement. L'énergie hydroélectrique, réputée pour être 'l'énergie propre', pose cependant des problèmes environnementaux. Quant aux énergies-fossiles, leur consonunadon est surtout le fait de l'électricité thermique et des transports, qui sont les principales sources de pollution de l'air et de l'eau, notammnt, la pollution des oceans par les hydrocarbures. Enfin, il convient de signaler l'érosion côti2re, due aux aménagements portuaires. La problématique des relations tourisme-environnement réside dans le peu d'atention accordée à I 'entretien et à la protection des sites touristiques (historiques, religieux, esthétiques). 3. La dégradation de l'eavironnement urbain Comme pourfaire écho à ces agressions, dégradations et menaces envronnementales dans le monde rural, une croissance spectaculaire des villes s'accompagne de graves dégradations de l'environnement urbain. Et c'est là, l'un des problèmes environnementaux majeurs de la Côte d'ivoire, puisqu'il concerne près de la moitié des citoyens, population du monde urbain. Ces problèmes ont pour nom: - insuffisance du drainage, - insufisance de l'assainissement, xvI - insuffsance de la aollecte des décJhets,e de la valorisation des ordures ménagères, - insuf7;sance d'espaces verss. - pollution de l'air, bruit, maladies causéespar une insurfisance d7Aygiène, - occupation de sites impropres a l'urbanisation et habitats spontanés et précaires. Tous ces problèmes urbains sont ampli iés par une forte croissance démographique, par un appauvrissement généralisé des citadins, le plus souvent agglomérés dans les zones périphériques, et par nombre de problèmes dans les techniques et médhodes de gestion des municipalil&s. Il importe de souligner les problèmes de transport uwbain parmi les dfficultés de la vie urbaine. 4. Croissance démographique, pauvreté, établissements humais et santé Ce diagnostic qui prend en compte tous les problèmus environnementau de la Côte d'Ivoire et même leurs incidences sur l'Environnement global, ne peut ignorer les problèmes relatifs à la croissance démographique, à la pauvreté générale, aux établissements hunains et à la sant des populations. Un vrai cycte infernal que cette sir.ui4ion où une explosion démographique accroit le nombre des habitants en même temps que baisse le reveni par tête d'habitant, et que seprésente, impression- nant, le 'catalogue des mdadies environnementales: choléra, paludisme, onciocercose, trypanosomiase, schLstom lare, infections respiratoires aigues (IRA), lèpre Oravorisée par le manque d 'hvgiène, la promiscuité et la pauvreté). infection à VIH et SIDA. 5. L'absence d'un systènme natonal d'information et de suvi de l'environnenat : un frein à l'intégration des poltitques enironnemenwles, sociales et économiques. Les problèms sont nombreux, mais de quels outils disposons-nous ? De données dispersées et difciles d'accès, chaque istaiton spéalsée développant sa propre politique, sans échange véritable avec les autres. En effet, les structures détentrices ouproductrices de données sont nombreuses. Cete siuation réduit I 'efficience des stratégies et l'efficacité des acteurs. Du contrôle des Grands Travaux (Direction des études agricoles, Centre de cartographie et de eMldtection, Direction des projets et études d'équipement urbain), auxfilières defornmation en environnement, en passantparl 'ANAM, le Cenre de Recherche Océanologique, le CIRT, le CEMVB, lI REM le aRES, la SODEFOR., l'IDEFOR, le CIAPOL, l'Inseitut National de Statistique, la Direction de l1'Eau, l 'IDESA, 1I'E7, le CNTJG, 1 7G:T etc... la gamme est plus que variée. En somme, on constate l'absence d'un système national d'information et de suiv de l`environnement. 6. Education, formation. recherche et sensibilisation : la nécessité d'une politique globale Un inventaire thématique des structures de recherche, en harmonie avec les organisnes techniques, serait le point de départ d'actions concertées. En effet, la nécessité d'unepoliti que globale pour corriger' les dispersions, présuppose une éducation environnementale entendue comme 'une dimeasion de l 'éducation orientée vers la résoluion des problèmes environnementauxr. Cette dimension doit être intégrée à tous les ordres et degrés d'enseignement, y compris l'extrascolaire. XvIi Cette politique de valorisation des ressources humaines entraîne des problèmes de fonds, surtoutsi i 'objectif va au-del des structures proprement scolaires. pour ateindre lrehsemble de la société civile, qui est le vrai support et le véritable acteur de l'aaion emvironnementale. 7. Actewrir, cadrejurque et iùttutionnl : des imprécisions et des disvauchements de compétences L 'action en vironnementale vise des acteurs, un cadre institutionnel et des textes qui définissent les missions, les droits et les devoirs de chacun des partenaires. Le cadre ivoirien, dans ces domaines, se caractérise par n grande richesse et même, une profiusion, quant au textes: 662 tetes dont 77 lois, 9 ordonnances, 50 conventions internationales, 3)2 décrets, 200 arr2tés et I4 dispositions diverses (circulaires, délibdérations, décisions). Malheureusement, l'émienement des responsabilités, les chevaucements de compétences et les imprécisions caractérisent ces domaines. Le cadre institutonnel exige donc restructuration, clarificaton et création pendant que les temes demandent à être actualisés et compléits. En tous cas, une politique de décentralisation du Plan National dA'ction Environnementale at d'une inplication plus effective des circonscriptions administratives régionales, des collectivisés locales et de l'ensemble de la société cvile, appelle un 'recentrage' et une précision, une définition des compétences, une législation mieu ciblée en la matière, et unefacilittion des actions entreprises ou à entreprendre, sur le long terme. La création d'un Code de l'Environnement qui reprécise, actualise et complète la réglementation naionale, donne de, capacités de négociadon au niveau des conveanons internationales, et de mise en oeuvre indispensable du Plan National at de suivi de l'Action Environnementale, s'avère nécessaire. 8. Politique sectorielle, ajustement structurel et environnemen Uzs nesures préconisées dans le cadre de l'applicaiion des plans successifs d'ajustement ont éé peu souieuses des questions environnementales, pouroaroz incontournables dans la poursuite d 'un développement durable. Un tableau récapitulatif explicite les conséquences avérées ou potentielles. 1I. STRÂTEGIESIRECOMMANDATIONS Les contraintes majeures de l'action environnemenzale se siuent au niveau de la croissance démographique, des exigences sectorielles et régionales, des pesanreurs sociales et des insuffisances de capacités. Les stratégiespour I'amêlioration de la productivité du secteur agricole doivent porter sur: la limitation des extensions de surfjces culrivées, la stabilisaton des exploirations agricoles, la mise en place d'un cadre de développem agricole durable, la conservation et l'enrichissemment du patrimoine forestier, ce qui rejoint les préoccupanions de préservation de la diversité biologique. Les stratégies pour la protection de la nature passent, d'abord, par la uaitfrise du développement agricole, par une meilleure connaissance de la diversité biologique ivoirienne. et par les moyens de la valoiser, ce qui nécessite la préservation d'une nmasse critique d'aires protégéer représentative des écosystèmes ivoiriens, dans une optique de conservation globale. Il faut, enfin, développer un système d'exploitation rationnelle et suffisamment incitative dans les zones riveraines des aires protégées. XVIII Les stratégis pour l 'environnement urbain portent, en premier lieu, sur la marise par les autoriés nationales et locales desfacteurs du développement urbain: embellissement des villes et intégration des populations à la vie urbaine. accès à l'eau potable, assainissemen, collecte des décfiets, drainage. L'habitat est une des composantÎs essentieltes du cadre de vie auqud on n'a pas accordé, à ce jour, la place qu'il mérite. La résorption des quaniers d'habitat précaire est ue priorité quand on sait que la Côte d'Ivoire devra accueillir dans ses ulles plus de 10 millions d'urbains dans les 20 années à venir. Les risques natures et industiels ont été passés en revue. Le fait que ces risques ne soient pas encore une préoccupation majeure en Côte d'Ivoire, ne doit parfaire oublier qu'ils existent et doivent inciter les autorités à les prévenir ou a les éviter (par des plans d'aménagement bien conçus) et à préparer à I 'avance des plans d'intervention. Les stratégies pour les secteurs industrie - énergie - transports - tourisme tiennent compte de la diversité des problèmes et de leurs implications sur l 'environnement global. Tous ces objecz(fs sectoriels sont soutenus par des objectifs généraux dans les domaines du renforcement des capacités, du cadre instiutionnel et de la réglementation. En mari2re de stratégie envronnenentale, la traduction régionale ne coîncide pas toujours avec les limites territoriales de la région considérée: les objectifs s 'appliquent, le plus souent, à des ensembles géographiques qui débordent les unités administratives (bassins versants, milieux naturels, ensembles socio-culturels os ethniques. aires protégées, etc...). Les relations du PNAE avec les plans directeurs sectoriels montrenz que le Plan d'Action Environnementale peut senir de guide et d'élément de cohérence pour un développement équilibré et durable. C'est pourquoi, il est apparu hautement souhaitable que la mise en oeuvre du PNAE s 'accompagne d'une révision des plans direczeurs sectoriels en vue d'une harmonisation des objectifs du dsveloppement avec les exigences de l 'Environnement. La traduction institutionnelle, réglementaire et fiscale du Plan passe par la mise en place d'une structure de coordination qui tire la force de son dynamsme ct son efficience d'une cauion politique au plus haut niveau, I'edistence d 'un code de l'environnement et un certain nombre de dispositions fiscales de nature à encourager et faciliter la transition vers des technologies et des comportements écologiquement ratonnels et aptes à détendre les pesanteurs sociales par i 'éducation Une telle action déducation environnementale devra viser les aspects sensibilisation, information, formation, tous objectifs qui font un large appel à la recherche et à la formaton de formateurs. Dans cette action, wz programme spécifique doit 2tre prévu en faveur de la promotion de la femme, objet de préoccupation du Gouvernement, dont on connat le dynamisme das certains secteurs, mais qui rencontre d'énormes difficultés d'insertion dans le secteur moderne. Cette éducation-formation devra intégrer certains comportements traditionnels qui imposent le respect de la nature (totems, bois sacrés. dans une vision moderne de l 'Enironnement. CONCLUSION Partie descriptive (contexte) et niveau analytique (diagnostic) débouchent sur une 'partie constructive' qui intègre les recommandations et les stratégies dans des traductions nationale, régionale, internaionale, institutionnelle, réglementaire etfiscae. La cohérence de ces trois grands niveaux et la mise en oeuvre de l'action obéissent à six principes soutenus par rrois objectifs généraux XIX - Principe de la continuité qui poursuit l'eWloitation et la valorisation des acquis et des acaions en cours. - Principe de la concertaton en vue de la plus large participation des acteurs et des cibles. - Prncipe de la cohkérence verticale des actions environnementales entre elles et leur cohérence horizontale avec les plans nationaux de dévdoppement. - Principe de la concentration des effets en vue d'une efficacité accrue. - Principe de la coopération et des échanges: les problèmes enwronnementaux ne connaissent pas defrontière. - Principe de la coordination: la recherche de l'efficience et de l'efficacité, au travers d'une synergie des efforts, commande la mise en oeuwre d'actions intégrées g&ëes par une coordination efficace. Avec le respect de ces principes, le PNAE-CI peut espérer un heureux aboutissement au travers d'une gestion rationnelle des ressources naturelles, de la protection du patrimoine de biodiversité et de l'ansélioration du cadre de vie, trois objectcfs majeurs pour un développement dwuable. xx TI. O 5&fii~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~*~àt, ïkNé INTRODUCTION Le phénomène enviroimemental concerne sous les secteurs de l'acivité humaine, les régions, prises isolément comme dans leur interdépendance, les ressources naturelles, les technologies et les diférentes couches socio-professionneiles, la santé et la sécurité de la population. En effet, l 'environnement précède, accompagne et suit le développement, générant ou éveillant des menaces ou des défis. Et toute tentative de gestion efficace de cet environnement, dont chacun mesure I 'importance parmi les paramntres de tout développement durable, suppose l'élaboration et la mise en oeuvre d'un Plan National d'Action EnWronnementale qui, comme le confirme la Banque Mondiale, "analyse les problèmes enivironnementaux d'un pays donné, dans le cadre global et sectoriel, et ddflnit les stratégies, à long tenrm, pour la conseration de l'environnement naturel du pays, la santé et la sécurité de sa populationt, ainsi que son héritage culturel, à mesure que son économie se développe"' Le Plan National d'Action Environnementale de C@se d'ivoire (PNHAE-CI», dont l'élaboration est parvenue au stade d'un Livre Blanc, se réejre à cete définition à laquelle il ajoute une approche régionale, de manière à pouvoir assurer la couverture totale des problmes environnementaux du pays. Une série d'actions ont concouru & préparer ce Livre Blanc: - Mise en place de la Celule de Coordination du Plan; - Constitution du Comhié National de Suivi qui oriente et supervise l'action de la Cellule de Coordination; - Séminaire national de lancement; - Recrutement etformation de consultants nationaux; - Organisation d'ateliers régionaur et d'ateliers thémaiques. Ls données et les recommandations contenues dans les synthèses régionales ont été croisées' avec les doznnes et les recommandations nationales issues de l'approche thématique, qui prend en compte les six thèmes déterninés et adoptés par le séminaire de lancement, & savoir: L'information et le suivi de l'environnement L'industrie, le transport, l'énergie et le tourisme L'agriculture et les ressources naturelles L croissance demographique, la pauvreté, les établissements humans et la santé L'éduadon, laformation, la recherche et la sensibilisation Le cadre juriique et institutionnel. Une étude complémentaireportaioe sur Economie et Environnementæ estfaite par la Cellule de Coordination. Toutes ces différentes données ont REMIERE PARTIE: LE CONTEXTE 1. GEOGRAPIJIE PHYSIQUE ET IUMAINE Le cadre pÎysi ue | 1. Situation. La Côte d'Ivoire est située en Afrique de l'Ouest, dans la zone Intertropicale, au bord du golfe de Gulinée. Son territoire s'inscrit dans une aire de 6@ de côté, entre 4°30' et 100301 de latitude nord et entre 2030' et 8030' de longitude ouest. Sa superficie est de 322 463 ke .Le pays est bordd au sud par l'océan atlantlque, & l'est par le Ghana sur 640 km, au nord par la Burkina-Faso sur 490 km et le Mali sur 370 km, à l'ouest par la Guinde sur 510 km et le Libéria sur 580 kn. 2. Géologie. 97,7% du territoire est le domaine du socle précambrien, presque toujours recouvert d'altdrltes ou d'alluvions dans les lits majeurs des cours d'eau. Le reste est le domaine du bassin sédimentnire (2,3%). Les roches les plus anciennes du socle sont datées dc plus de 2,5 milliards d'années (Archéen). Leur ancienneté témoigne de la très longue histoire qui a donné lieu aux conditions g6ologiques actuelles. Celles-ci gouvernent, dans une large mesure, avec le climat, les principales composantes de l'environnement naturel : relief et hydrographie, sols (donc végétation), eaux souterraines, certains risques naturels. Le socle. Il est constitué, en majorité, de granites et roches voisines (syénites, granodiorites, migmatites: 58,5% en superficie), de roches métamorphiques (schistes, micaschistes et volcano-sédimentaire acide: 33,3%) et de roches basiques ou "roches vertes (dolérites, basites et ultrabasites, gabbros à hypersthène, amphibolo-pyroxénites, volcanc-sédimentaire basique: 5,9%). La roche saine affleure rarement car elle est généralement recouverte d'un manteau dc sols d'altération dont l'épaisseur va en diminuant depuis le sud (20 à 50 m, parfois 100 m on certains points) jusqu'au nord (zéro à quelques mètres). Le bassin sédiùnentire. L'ouverture de l'Atlantique, il y a 140 millions d'années, s'est traduite par la fracturation et l'effondrement du socle, selon un ensemble de failles en gradins, et par la formation d'un bassin sédimentaire subsident alimenté par des matériaux détritiques essentiellement sablo-argileux arrachés au socle et à ses altérations. La faille principale, appelée ' faille des lagunes" parce qu'elle balise l'alignement des lagunes côtières, est orientée est-ouest. Elle délinmite une zone nord de "hauts plateaux" où la couverture sédimentaire est peu épaisse (0 m à Anyama et 170 m au maximum à Abidjan-Locodjro) et une zone sud plate où l'épaisseur des sédiments augmente en direction de l'océan (près de 5 000 m d'épaisseur au niveau du littoral actuel) et où se trouvent piégées quelques poches d'hydrocarbures (jétiole et gaz). 3. Les sols. Les profils d'altération sont principalement de type ferralitique (pcxSistance du fer et de l'alunminium et lessivage des autres cations). Leur extension en surface et leur développement en profondeur, beaucoup plus importants que ne le laisseraient prévoir les conditions climatiques actuelles, résultent de l'action de climats anciens encore plus humides. L'altération est encore intense de nos jours dans le sud et l'ouest du pays, dans les zones où la pluviométrie est supérieure à 1600 mm/an. L'élimination des cations se manifeste dans la qualité des eaux soutc' 'aines qui sont en général très pures, acides et dissolvantes (risques de carences dans l'alimentation humaine et agressivité vis à vis des ouvrages). Dans les zones à pluviométrie moins élevée. ume altération ferrugineuse se superpose à l'ancienne altération ferralitique; elle se traduit par l induration des sols riches en oxydes et hydroxydes de fer et par la forniation de carapaces et cuirasses latéritiques. 3 ESUSOg6o Sa-*A* nb4sfr. tbrc2 vuz .bu:iivc csu teoêt ca'i Pt Svatne CLua ci i A.,,cea -csk#p1reLhrp S` CCTUR suts SOuOAUUdtS s E 1ne Ite erebe,i 9 1tuwm eli- .ru bl CI.:* T ei 2amenus à tch;t wP . Cc rr cjin * dteozy:A :e ___ et 1 de 'tb s__he là lat,aftW à: p»Pap..e' ;X rè;~;a us?in ci C Ae t nl tPaJ cg nI _ -c Climat et 'ség4tation de le C te d;ivoire cViS M.i. EIdi in Le trnîJounumde Ja CiSe deir'; ORSTOM.5 1S71 . . . . . .. . 1.0 Carte cliniatologique durée de la saison sèche Début Jc la saison sèche adapée et les continentaux (les Baoulé, les plus nombreux, et les Abbey, Abidji, Attié, Agni- Allangoua ou Souamélé de Tiassalé, Krobou d'Agboville, Agni-Moronou, Agni-Djuablin...). Les Akan ont en conumun une parenté linguistique, une organisation sociale hiérarchisée, une organisation politique à l'étiquette strice, dont le syrnbole est la Chaise Royale chez les Agni, les Attié et les Baoulé, un attachement à la langue fleurie, le goût pour la procédure et le langage tambouriné de l'Attoungblan. Le groupe Krou (Krou-Bété-Guéré-Wobé). Venus certainernent d'une zone plus septentrionale, ils se sont répandus au Libéria, au Sud-Ouest, à l'Ouest et au Centre-Ouest de la Côte d'Ivoire. Ce groupe est fort des Bakwé, des Niaboua, des Néyo, des Oubi, des Krouzié, des Wané, des Godié et des Dida. Les Mandé du Sud (Dan-Yacouba-Gouro). Ils se caractérisent par une structure sociale complexe et hiérarchisée. Les Koueni ou Lo ou Gouro ou Dipa, étaient certainement en place avant l'arrivée des Malinké. La société Koueni, comme celle des Yacouba leurs parents, est fondée sur une structure patriarcale et gérontocratique. 18. Les nouveaux arrivants. Le cadre humain pré-colonial qui vient d'étre dressé va être modifié de façon significative, d'abord par les premiers contacts avec l'occident, ensuite et surtout par la colonisation (statut de colonie Française le 10 mars 1893 avec Grand-Bassam comme capitale) qui mettra les hommes dans la position d'acquérir de nouveaux mnodes de vie et de se déplacer sur de longues distances. Cette transition culturelle se poursuit jusqu'à aujourd'hui et s'est même accélérée après l'indépendance avec l'essor économique, le "miracle ivoirien", qui a attiré depuis les années 70 de nombreux imnigrants d'Afrique de l'Ouest (environ 3.000.000), avec l'intensification des échanges internationaux qui a fait s'installer en Côte d'ivoire des ressortissants des pays développés et, plus récemment, avec la guerre civile du Liban qui a intensifié l'immigration en provenance du Moyen Orient (il y a environ 300 000 Libanais en Côte d'Ivoire) et enfin avec la guerre civile du Liberia qui a provoqué un afflux massif de réfugiés. 19. La population actuelle. les derniers chiffres connus sont ceux du recensement de 1988. Les tableaux suivants présentent l'évolution des populations rurale et urbaine de chacune des dix régions administratives sur la période séparant les recensements de 1975 et 1988. 14 Tableau 3: Répartition géographique et croissance de la population (1975-1988) [ Région Populadon ltoul Population totae Taux de croIianntc 1975 1938 | Centre 740 550 15 664 0,75% I Ccntre i:st 174 532 300 407 4.27% | Ccntrc Nord 653 613 915 269 2,62 % Ccntrc Ouest 897 193 1 542 945 426 % Nord 509 302 745 816 2,98% r Nord-r-st 389 591 514 134 2,15 % Nord-Ouest 361 g70 522 247 2,86 % Ouest 667 503 969 267 2.90 % Sud 2149198 3 843 249 4,57 % Sud-Ouest 192 203 647 696 9,80 % Toatl général 6 735 355 10 81 694 3,17% Région Population natale Population rurale Taux decroissmce 1975 1988 Centre 516 189 50S 447 .0.16 % Cemtreilt 100 110 170 962 4.20 % Centit-Nord 425 512 453 260 0,49 % Ccntre-ttest 594 939 1 04S 762 4.46 % Nord 383 930 45Z 139 1,77 % Nord-Est 340 624 440 652 2,00 % Nord-Ouest 322 508 414 568 1,95 % Ouest 531 313 722 498 2.39% Sud 763 968 1240 926 3S0% Sud-Ouest 127 946 490 1 u10»8% Toid gdnémIl 4107039 5 969 372 292% Région Populatinurbaine Population urbaine Tauxdc cdoissance Centre 224 361 310 217 242 % Centre-Est 74 422 129 445 4.35 % Centre-Nord 228 101 462 009 5.58 % Centre-Oucst 302 254 494 183 3.85 % Nord 125 372 263 677 5.89 % Nord-Est 49 267 73 482 3.12 % Nord-Ouest 39 362 107 679 8.05 % Ouest 116 190 24S 769 4.65 % Sud 1 385 230 2 602 323 4.97 % Sud-Ouest 64 257 157 538 7.14 % Toal général 2 628 816 4 846 322 482 % Source, Plan Quinquennal de Dévaelppemex Economique et Social dc la Côte dlvoire. 1981-1985. Société et culture 1 20. Brève lhstoire politique. Le territoire de Côte d'Ivoire a été érigé en colonie de l'Afrique Occidentale Française (AOF) le 10 mars 1893. [I a connu une évolution rapide au quadruple plan politique, économique, social et culturel. De 1893 à 1994, la Côte d'Ivoire a connu quatre capitales: - 1893-1903 : Grand-Bassarn - 1903-1935 : Bingerville - 1935-1983 : Abidjan - Depuis 1983 : Yanoussoukro 15 La conférence de Brazaville, en janvier 1944, pose les bases d'une émaheipation des colonies Françaises d'Afrique. La itansition vers l'indépendance est marqude par la personnalité de Félix Houpliouét-Boigny, avec la création, en 19.44, du syndicat agricole pour la défense des intérêts des planteurs africains. Elu député, en 1945, à l'Assemblée Nationale Française sur présentation et soutien de sa candidature par ce syndicat, Félix I{ouphouct-Boigny obtient, dès avril 1946, l'abolition du travail forcé. C'est la même année que voient le jour, à Abidjan, le PDCI (Parti Démocratique de Côte d'Ivoire, le 9 avril 1946) puis à Bamako, le RDA (Rassemblement Démocratique Africain, 18-21 octobre 1946). L'abolition du travail forcé a eu un tel retentissement à travers la Côte d'Ivoire, l'Afrique et le monde colonisé, que son artisan, rJ3lix I{ouphouft-Boigny jouit, dès lors, d'une réputation de lutteur infatigable d'où le surnom de Boigny (bélier). Etape par étape, la Côte d'ivoire progresse vers l'indépendance Loi-cadre de 1956, fondation de la Communauté en 1958, proclamation de la République le 4 décembre 1958 et finalement l'indépendance le 7 août 1960. Le système politique est alors celui du régime présidentiel, avec le PDCI comme parti unique au sein duquel s'étaient fondus les nombreux autres partis. L'année 1990 connait des remous politiques, notamment dans les milieux scolaires et universitaires et méme paysans (à cause de la chute brutale des p:ix et de la mévente des matières premières agricoles). Ce fut le point de départ d'un retour au multipartisme. Comrnme la loi fondamentale, en son article sept (7), prévoyait le multipartisme, plusieurs partis politiques nouveaux (41) se créèrent dont, un parti de ['Environnement. Parmi ces nombreux partis, deux, le FPI (Front Populaire Ivoirien) et le PIT (Parti Ivoirien dés Travailleurs), sont représentés à l'Assemblée Nationale, deux autres, le P.R (Parti Républicain) et les P.C. (Partis de la Convention) au Conseil Economique et Social, et un, USD (Union des Socio-Démocrates), au Gouvernement. Aujourd'hui, après la cruelle disparition, le 7 décembre 1993, du premier Président de la République, Monsieur Félix Houphouët-Boigny. considéré unanimemnent comme le père de la nation ivoirienne, qu'il a dirigée pendant 33 ans, c'est Monlsieur Henri KONAN BEDIE qui accède, d'une part, à la magistrature suprême, confornément à l'article onze (11) de la loi fondamentale et, d'autre part, à la présidence du PDCI-RDA, à l'issue de son congrès extraordinaire du 30 avril 1994. 21. La culture. Toute action environnementale doit s'enraciner dans la culture de ceux qui en sont à la fois les acteurs et les bénéficiaires. La problématique de la culture ivoirienne réside dans son aspect multiforme, tiraillé entre des forces contradictoires (tradition et,modernité, matérialisme et religions, conflits de génération, oppositions politiques, etc.). La principale dualité est le fait du colonisateur, dont la culture est venue, soit se juxtaposer, soit se superposer, soit se substituer aux diverses cultures en place ou encore a tenté de les unifier. La recherche de bases communes qui accroîtraient l'harmnonie et l'efficience des stratégies de développement humain se heurte à des problèmes sociologiques, économiques, psychologiques, éthiques, voire esthétiques. En contrepartie, on note aujourd'hui une richesse culturelle à la mesure des composantes humaines et des sources historiques du pays. Certains aspects culturels seront des freins à l'action environnementale: pesanteurs sociales, hostilité vis à vis d'une nature trop exubérante en zone de forêt...; d'autres, en revanche, sont des avantages à exploiter: sagesse africaine, institution du 'dialogue" 87,53 % Femme: 48000 ---> 12,46 9o Total ; 385 000 2. Secteur informel: 12,87 % Homme: 440 000 --- > 36,66 % Femme 760000---> 63,33 % Total z 1 200 000 3. Secteur aericole: 71,10 % Homme : 1 930 000 -> 49,48 % Femme :1 970 000 -> 50,51 % Total :3 900 000 Ces données laissent apparaître la prédominance des femmes dans le secteur informel (63,33 %) et dans le secteur agricole où elles s'adjugent la moitié des activités 50,51 %. Par contre, elles ont une présence plus timide dans le secteur moderne (12,46 %). Au plan politique, les femmnes ont joué et jouent encore un rôle important. Toutefojs, un diagnostic sérieux. permettra de cerner les raisons de cette timide présence de la femmne ivoirienne dans le secteur moderne. Il. LA PREDOMINANCE DES ACTIVITES AGRICOLES 30. Le développement économique et social de la Côte d'ivoire s'est fondé sur la base de la forte croissance de son secteur agricole durant plus de deux décennies, tout d'abord, avec les deux cultures d'exportation traditionnelles: le café et le cacao, ainsi que l'exploitation forestière, et ensuite, avec l'apport des cultures de diversification: hévéa, palmier à huile, canne à sucre, coton, ananas et banane poyo- 31. A partir du milieu des années 1980, le développement des cultures d'exportation s'est ralenti avec la chute prolongée de leurs cours sur les marchés internationaux. Le Gouvernement a réussi à maintenir jusqu'en 1988 des prix d'achat garantis au producteur, puis s'est vu contraint de les diminuer, de moitié pour le café et le cacao dès 1989, de 20% à 40 % et sur un intervalle de plusieurs campagnes pour les autres produits (palmier, coton). 20 32. Cependant, actuellemenlt, le secteur de l'agriculture et de l'exploitation forestière tient encore une place prépondérante dans l'économie nktionale: de 1986 à 1991, la part relative de ce secteur dans la constitution du Produit Intérieur Brut (PIB) a meme augmenté, passant de près de 29% à plus dc 33%. Il participe, également, à la formation du PIB du secteur industriel dc la transformation du bois et de l' industrie agro-alimentaire. Tableau 8 : Part du secteur primnaire dans le produit intérieur brut (1986-1991) 1986 1991 NMonLint Part du Pm Montan: Pan du PIB2 Agriculture vivrière 430 13,6 % 674 22,6 % Arricu[lurc d'exnorLation 428 13.5 9 287 9.6 % Exploilition forestière 50 1.6 % 33 1,1 % ScCteur primaire 908 21.7 % 994 33.3 i Autres secteurs 2 263 72,3 % 1 987 66.7 I Produit Intérieur Brut 3 172 100.0 7 2 981 100.0 , StUIrce Conltabiliié nationatc. Figure 1: Importance du secteur agricole s la composkion du Produit Intérleur Brul 3.500 ';3.000 Lt M 2.500 i C aLtrcS seCeurs e~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ate 2.000 - expdoitadon forestièro c . -Ei agdculture d'exportation E lm; 113 agdcumure viviôro ~-1.000 _ _ _ _ _ _ _ _ -D 500 sec ~~~~1 98 5 1 991 33. Cette évolution résulte du fait que l'augmentation de valeur ajoutée dégagée par le sous- secteur de l'agriculture vivrière a été plus importante que la somme des réductions constatées au iiveau de l'agriculture d'exportation par suite de la chute des cours iternationaux des produits de base. e au niveau de l'exploitation forestière avec la baisse des quantités de grumes exportées. 34. En 1991. les produits agricoles et forestiers représentent les trois quarts de la valeur des exportations, plus de 50% le sont sous forme de produits bruts (cacao en feves, café vert, coton fibre, bois en grumes, ananas frais et bananes) un peu moins de 25% sous forme de produits transformés (bois en sciages ou placages, cacao transformé, thon en conserve, café transformé, huile de palme, caoutchiouc, coton transformé, ...). 35. Les produits des filières cacao, café et bois constituent à eux seuls près de 60% de la valeur des exportations. '1 36. L'agriculture vivrière. L'agriculture d'ecportation et l'exploitation forestière génèrent, par rapport à l'ensemble de l'économie nationale, un peu plus de 40 % du total des salaires et de l'excédent brut d'exploitation des entreprises individuelles. 37. Cette présentation générale du secteur agricole peut étre utilement complétée par une revue des aspects essentiels qui se rapportent au cacao et au café, qui sont les deux cultures traditionnelles d'exportation, aux principales cultures de diversification, au secteur des productions anitmales ainsi qu'à celui des productions forestières. 38. I es principales orientations de développement sectoriel proposées par le Ministère de L'AgricuiLure et des Ressources Animales et adoptées dans I Plan Directeur du Développement Agricole 1992-2015 sont également indiquées. Figure 2: répartition des expowtations (année 1991) coamitran srIufft *aornés caoutchouc 2U% hume de OaInn c o ana-nnI bois tratibFa cf wtt bbnane eoton ibre Brurs 39 Cali vert &nn& 031 12.4% Les cutures traditionnelles d'exrtation Cacao 39. La cacaoculture s'est fortement développée à partir des années 1970 en occupant d'imponantes réserves de terres à défricher et disponibles pour l'agriculture, et sous l'effet conjugué de coûts de production très faibles, d'un prix garanti au producteur et d'une sécurité de la cormnercialisation. 40. En 35 ans, la superficie plantée a été multipliée par 6, passant de 300.000 à plus de 1.800.000 hectares, et le potentiel de production a pratiquement décuplé pour atteindre 800.000 tonnes de feves en 1990, niveau qui représente le tiers de la production mondiale et confere à la Côte d'ivoire le rang de premier producteur. 41. Après une forte hausse des cours sur le marché mondial de 1971 à 1978, il a été observé un tassement de 1979 à 1981, puis une remontée des cours jusqu'en 1985 suivie d'un effondrement continu depuis 1986. A partir de la fin de la décennie 70, le rythme d'augmentation du prix garanti au producteur a ralenti par rapport à l'évolution de l'indice général des prix à la consommation; le prix garanti a finalement dû être revu à la baisse à partir de la campagne 1989-90. 22 42. Le systèmc de cacaoculture le plus largement répandu dans toute la zone forestière est celui de la petite exploitation extensive et familiale. Attniveau de l'évolution des surfaces plantées, la croissance a été très forte de 1973 à 1981 et s'est nettement infléchie depuis 1982. Les orientations actuelles visent à stabiliser la production cacaoyère et à améliorer la productivité des plantations. Café 43. La culture de café n'a pas connu le même essor que oelle du cacao. La Côte d'Ivoire reste cependant le troisième producteur mondial de café, mais la production s'est niaintenue pendant deux décennies autour d'un niveau de 250.000 tonnes de café vert et présente actuellement une nette tendance à la baisse: 190.000 et 140.000 tonnes durant les campagnes 1991-92 et 1992-93 après l'atteinte du niveau record de 285.000 tonnes durant celle de 1989-90. Tableau 9 : Salaires et excédent brut d'exportation (activités agricoles et exploitation forestière) 1991 Agriculture Agricultre Exponation Economie _alairs . vivrière d'exportation forestière nationale Salaires 6.3 J3 17,6 1.065,7 Excédent Brut d'Exportation 663.1 217.8 4.9 1.258.9 Total (en milliards de FCFA) 569,4 L O.1 22.5 2.324.6 Part (en %) 28,8 % II,6 % 1.0 % 100 ,0* Soute: Comptabiliti national 1991. 44. Le différentiel entre les prix admninistrés du cacao et du café a toujours favorisé le premier au détriment du second et a contribué au vieillissement du verger caféier. La superficie actuelle en production est de l'ordre de 1.300.000 hectares. 45. Le programme de relance caéière vise, en priorité, le rajeunissement du verger par l'arrachage de vieilles plantations devenues improductives, la création de nouvelles plantations avec du matériel végétal performant et la réhabilitation de plantations existantes avec recépage et densification. 46. A court terme, la stabilisation des exploitations passe par une meilleure valorisation du produit au stade producteur. Les principales cultures de diversification Hévéa 47. La Côte d'ivoire bénéficie de conditions édaphiques et clinatiques très favorables à l'hévéaculture. Les meilleurs rendenents obtenus avoisinent 2 tonnes de caoutchouc sec à l'hectare. La superficie plantée est de 70.000 hectares; elle appartient pour un tiers à des planteurs individuels; plus de 45.000 ha sont en saignée et produisent annuellement près de 80.000 tonnes de caoutchouc sec. Les perspectives de développement de la filière prévoient une densification des zones actuelles de production et l'implantation d'un nouveau pôle dans la région de Grand Lahou - Fresco - Sassandra. 23 Palmier à lhuile 48. La superficie plantée est de 175.000 hectares; elle est constituée pour moitié de plantations villageoises et correspond à un potendel dc production de plus de 300.000 tonnes d'huile de palme brute. La production actuelle dépasse 230.000 tonnes; elle est exportée à 50%. Les programmes d'actions à moyen terme sont axés sur la maitrise des coûts de production et sî' limiteront à des opérations de replantation pour garantir la couverture de la demande intérieure. Cocotier 49. Le cocotier occupe une superficie plantée légèrement supérieure à 50.000 hectares. La production annuelle d'huile de coprah atteint 30.000 tonnes; elle est entièrement exportée. L'avenir de ce secteur dépend de la possibilité de trouver une meilleure valorisation de la noix de coco et de ses dérivés. Sucre 50. Les quatre complexes agro-industriels de la SODESUCRE couvrent une superficie de 21.000 hectares. Le potentiel actuel de production de 150.000 tonnes de sucre répond à la demande intérieure des ménages et des industries. Les quantités supplémentaires produites sont affectées à des quotas d'exportation ou commercialisées sur les marchés de proximité de la sous-région. Coton 31. La culture du cotonnier est pratiquée par des petits exploitnts individuels de la région de savane. La collecte, I'usinage et la commercialisation sont assurés par la société d'économie mixte CIDT. Une politique de soutien des prix au producteur et d'aide à l'acquisition d'intrants a favorisé le développement de la production: les records ont été enregistrés durant la campagne 1988-89 avec une superficie mise en culture de 215.000 ha pour une production de coton graine de 290.000 tonnes, correspondant à près de 128.000 tornes de coton fibre. La répercussion sur le prix d'achat au producteur de la dégradation des cours mondiaux a ensuite entrainé une baisse signiflcative de la production. La production devrait reprendre et se développer jusqu'à la couverture de la capacité actuelle d'égrenage de 320.000 tonnes répartie en 10 usines. Ananas et banane 52. L'ananas est principalement produit par des petits planteurs généralement regroupés en coopératives dans la zone située à l'est de la rivière Comoé, et par quelques plantations industrielles réparnies en basse côte. L'ananas de Côte d'Ivoire est très concurrencé sur le marché européen par les provenances centraméricaines. De plus, ce secteur n'est pas suffisamment organisé pour mettre à profit son avantage de proximité des marchés européens par rapport à ses concurrents et ses exploitations ont tendance à regresser: 130 000 tonnes. Quant à la profession bananière. elle est concentrée en un petit nombre de grosses et moyennres exploitations de type industriel également implantées en basse côte. Contrai-rement au secteur de l'ananas, le secteur de la banane qui bénéficie d'un quota de 150 000 tonnes à destination de l'Union Européenne est en plein essor et prévoit de dépasser largement ce quota européen après avoir amélioré sa productivité et augmenté ses capacités de production. 24 ls cultures vivrières 53. Contrairement à la plupart des cultures d'exportation, dont le développement s'est ralenti depuis quelques années, par suite de la baisse des cours internationaux et des difficultés financières de l'Etat à maintenir son soutien au niveau des prix garantis au producteur, l'agriculture vivrière a continué de se développer. 54. La Côte d'Ivoire est autosuffisante en produits vivriers de base à l'exception du paddy et de la frine de blé; l'agriculture vivrière se pratique encore essentiellement dans le cadre de petites exploitations de subsistance à faible productivité et souvent gérées par les femmes. Riz 55. Avec le phénomène d'urbanisation et la modification des régimes alimentaires, la demande de riz a tendance à augmenter plus vite que le taux de croissance démographique. La consommation totale de l'ordre de 700.000 tonnes est couverte à moitié par des importations, qui représentent, après dévaluation du franc CFA, une dépense annuelle en devises équivalant, à environ, 60 milliards de F CFA. La hausse du prix d'achat de paddy au producteur, recomuandée pour le développement de la production nationale et l'amélioration du taux d'auto-suffisance est limitée par la nécessité sociale de ne pas augmenter le prix de vtrte du riz au consommateur. Igname et manioc 56. L'ignamne est la première culture vivrière avec une superficie cultivée de 270.000 ha et une production de près de 3.000.000 tonnes en moyenne de 1988 à 1992. Le manioc vient ensuite avec une superficie plantée de 260.000 ha et une production de I.600.000 tonnes. Le développement de ces deux cultures nécessitera une meilleure organisation de la commercialisation et l'amélioration des techni-ques de conservation et de transformation. Mais 57. La production de maïs dépasse 550.000 tonnes par an. Les perspectives de développement de la production de maïs nécessitent une amélioration de la productivité, par une diffusion de matériel végétal performant et une plus large utilisation d'inrrants, ainsi qu'une réorganisation de ce marché du mais à usage industriel, principal débouché actuel, au niyeau des opérations de groupage, de collecte et de stockage. Banane plantain 58. La bananeraie est généralement complamtée dans la cacaoyère et dans la caféière. La quantité actuellement produite dépasse le nillion de tonnes par an. La tendance est à la baisse du fait de la réduction des extensions et des replantations de la cacaoyère. Les perspectives sont essentiel-lement axées sur l'étalement de la période de production et l'arnélioration des conditions de commercialisation et de conditionnement des fruits. Les productions animales| Secteur élevage 59. L'élevage représente moins de 1% du P.I.B. national; il s'est développé depuis près d'une vingtaine d'années grâce à l'appui financier de l'Etac et au dynamisme des opérateurs privés, et 25 malgré la double concurrence des importations subventionnées de certaines catégories de viandes et abats cn provenance des pays de l'Union Européenne, d'une part, et des pays soudano-sahéliens, d'autre part . Sur la période récente, son développement se heurte à une réduction de la consommation liée à la baisse du pouvoir d'aclhat. En 1992, le taux de couverture par la production nationale était de 42% ptour la consommation des viandes et abats et de 100% pour les oeufs. L'objectif est d'augmenter le taux global de couverture des besoins nationaux par un développement de la production nationale en améliorant la maitrise des coûts de production, en organisant une meilleure mise en marché et en offrant aux opérateurs privés l'accès à des lignes de crédit. Secteur pêche 60. La pêche représente également moins de 1 % du P.I.B. national. Le sous-secteur des péches maritimes est en croissance avec une industrie de la transformation en pleine expansion. La Côte d'ivoire consomme plus de 200.000 tonnes de produits de la pêche. Elle transforrne et réexporte 40.000 tonnes de pêclhe industrielle, consomme sa production nationale de 20.000 tonnes de peche rnaritime artisanale, 15,000 tonnes de pêche lagunaire, 20.000 tonnes de péche continentale et importe un complément de plus de 100.000 tonnes qui représente une sortie en devises, de l'équivalent de 30 milliards de F CFA. La production forestière 61. De 1982 à 1991, l'exploitation de bois d'oeuvre a chuté de moitié, passant de 4 à 2 millions de n? grumes. Cette réduction des quantités exploitées provient essentiellement dtune baisse très importante des exportations de grumes, les quantités livrées aux usines restant autour de 1,8 à 2 m-illions de m3 sur l'ensernble de la période. Figure 3: quantités de grumes exportées et transformées (période 1982-1991) L, - 4.500 T 4.000 E3.500 *3000 Z2.500 transformation « ~c rn 12 v-. C-u- o r_ Co ax oC _ 2 a0 x o t at o n X O (' e~ - . Une meilleure coinaissance . domaie forcstier sera possible à partir des photographics aérienncs an cours de réalisation pour la cartogn2phic au 1120 000 dcs forcts classées. Au sein dc cartains massis forestiers, les zones dégradées ont fait l'objct de progrmmcs de reboisement industriel dont le total de ralisaioa est d'environ 100 000 ha de plantations artificielles d'espèces forestières diverses (locales ct cxotiqu). Il faut souligncr que les ilots fbrestiîrs du domaine forestier rural sont mal connus et dont jamais été pris en compte dans réaluation de la couverture forcstière du pays. Les infomrations ci-dessus, rclatives aux groupements végétau-x forestiers, fournies par la SODEFOR, sont à recoupcr avec d'autres sources citées dans les pages suivantes. 71. En ce qui concerne la faune, on peut distinguer les deux grands ensembles constitués par la zone de savane soudanaise et la zone forestière guinéenne ainsi qu'une zone préforestière de transition formée par des savanes guinéennes et des forêrs denses hurmides semi-décidues du secteur nmésophile. 72. La faune soudanienne regroupe de nombreuses espèces d'antilopes telles que l'hippotrague (Jippotragus equinus), le cob defassa (Koi2us defassa) et l'ourébi (Ourebia ourebO). Le buffle (Syncerus caffer s-e.), une douzaine d'espèes de primates, dont le chimpanzé (Pan troglodytes verus}, le patas (Euwyrlrocebuts patas) et te babouin doguéra (Papia anubis) et une quantité d'espèces d'oiseaux dont le zrand calao d'Abyssinie (Bucorvus abyssinicus), le messager serpentaire (Serpenoriuts sagirranus) et de nombreuses espèces de guêpiers (Merop sp.). 73. Un grand nombre des espèces sou daniennes et forestières cohabitent dans la zone préforestière de transition qui constitue la limite de répartition sud des especes de savane sèche et la limite nord des espèces de forêt dense. C'es ainsi qu'au sud des Parcs Nationaux de la Comoé et de la Marahoué, les bubales tAlcephalas nzajor), antilopes typiquement sahéliennes, vivent à proximité des bongos (Boocerce eteryceros). antilopes exclusivement forestières. 74. Parmi les gmndes zones de végétation ivoirienne, la zone forestière abrite la diversité des espèces la plus riche. Les invertébrés sont les plus nombreux et les moins connus. Le groupe le plus important est représenté par les scaraSies. Les papillons ont été davantage étudiés et sont représentés par 750 espèces, dont le plus grazd d'Afrique, le rare Papilio antimalicus. Beaucoup de ces insectes ont une niche écologique étroi;t et un biotope souvent limité à certaines espèces de plantes-hôtes, qui peut parfois restreindre let±- distribution à un seul bosquet. En conséquence, les vastes espaces forestiers, aujourd'hui dispanus. ont certainement emporté, avec eux, de nombreuses espèces inconnues et dont la valeur, pour les générations fritures, représente une perte incalculable et irremplaçable. 75. Les milieux aquatiques et Les zones humides, constitués des rivières, des lagunes, des marêcages et des eaux maritimes. apportent _ la biodiversité ivoirienne une vaste quantité d'espèces 30 telles que les lamnantins (Tric/lec/sus senegaldnsis). Dans le cas de la Côte-d'Ivoirc, il cst ndéessaire d'étudier ensemble la zone océanique, les rivages, les estuaires, les lagunes at les marécagcs côtiers qui présentent des complémenîarités pour le foncttannement dc certains écosystèmes: pontes des tortues marines sur les plages, reproduction de nombreuses espèces pélagiqucs dans les lagunes et notamment dans les mangroves à R/iîzopl;ora racernosa (palétuvier), qui constituent à la fois des miliecux nutritifs dg haute qualité et une protection naturelle des berges contre l'érosion, Les aires proté des| 76. Les aires protégées désignent les étendues d'écosystèmes naturels bénéficiant d'un statut qui garantit à long terme leur survie et le fonctionnement des mécanismes naturels qui régissenlt leur existence. Ce fonctiosnement peut y être libre ou assisté par l'homme, dans le cas d'une gestion rationnelle d'écosystèmes forestiers ou aquatiques, respectueuse des mécanismes naturels. 77. Le niveau de la protection est variable: elle peut interdire tout ou partie des activités arthropiques. Par rang de protection décroissant, on distingue les réserves naturelles intégrales, les parcs nationaux, les réserves de faune et de flore ainsi que les réserves biologiques situées dans les fortts classées aménagées, les réserves de faune et les réserves botaniques. Figure 4 Classification des aires protégées par raing de protection décroissant réserves Intégrales Mont lNImiba Lanto parcs nationaux Comoé, MontSangbé, Marahoué, ;: * :` . . Mont Pékl, TaT, Banco, Azagny, lies EhotIé réserves de faune et de flore (rn1PunXiêw.. -. ) Haut-Bandarra v1: .t.: yiréserves biologiques dans les foré!ts classées cxIutr%kd aue] réserves t @ do Uc6Lt N botaniques ..? Ahokouantl«a Il _ 78. Les massifs forestiers traités en régénération naturelle, les forêts artificielles et les espaces ruraux boisés, comprenant les forêts sacrées, ne sont pas des aires protégées, mais constituent des milieux forestiers préservés qui participent à la promection des écosystèmes. 79. La répartition des parcs nationaux et des réserves de faune et de flore recouvre la plupart des zones pllytogéographiques, à l'exception du centre d'endémisme Est du bloc forestier guinéen qui ne possède actuellement aucun site de protection: - les trois paies nationaux les plus étendus, à savoir la Cornoé dans le domaine soudanais, la Marahoué dans la zone préforestière de transition et Tai dans le secteur ombrophile, sont situés sur une diagonale écologique du nord-est au sud-ouest; - Ics parcs nationaux du Mont Sangbé, situé sur la zone de transition entre les secteurs mésophile et sub-soudanais, ct du Mont Péko ainsi que la réserve intégrale des Monts Nimba, complètent l'ensemble des écosystémes représentés avec des faciès de moyenne altitude et de montagne; - les parcs nationaux d'Azagny et des Iles Ehotilé complètent la représentation des formations dc forêt dense humide senpervirente et donnent un aperçu partiel de la complexité des groupements végétaux de la zone littorale avec des formaadons de foréts et prairies marécageuses et de mangroves; - le parc national du Banco représente, au point de vue végétation, malgré sa faible étendue et son enclavement dans la zone urbaine d'Abidjan, une relique de la forêt psammohygrophile caractérisée par une association végétale du type Turraeandto- heisterietwn, c'est-à-dire une formation liée à un sol (sable tertiaire) appauvri en argile, avec abondance et vitalité de certaines espèces telles Monodora myristica, Turracandtus africanms (avodiré) et Heisteria parvffolia. 32 Tabienu 10: Parcs ntlo,ltiux N' Décmts ct date Supuifcio d'ordr Déndominaation Lacalitd d c céation (ha) | I PParc National Abidjan Décret du 31110/1953 3 000 du Blanco 2 Parc National Dudkoud Décet 68-79 du 09W021968 34 000 du Mont Pélco 3 Parc National Bouatié Déret 68.80 du 09/0J/1968 toi 000 dc hl Manmhoud 4 Parm National de la Bouna Décret 6181 du 0WJ02/1968 1 149 150 Coinod modirié par le Décret 77-116 du 25Q02I977 5 Parc National de Tcî Tai Décrct r-544 du 28/O101972 436 000 iviodirul par le Décret 77-348 du M/061l977 6 Parc National dca Iktt Adiaké D6cret 74-179 du 2511W1974 550 Ehotil. Dans L'ensemble, on observe un gradient du nord-est au sud-ouest. Les capitales régionales ont des taux voisins de la moyenne nationale alors que ce sont les villes intermédiaires (de l'ordre de 20 000 habitants) qui ont connu la croissance la plus forte. 92. Croissance horizontale. La croissance d'Abidjan, comme celle de la plupart des villes de Côte d'Ivoire, s'est faite en consommnant beaucoup d'espace. En 1989, la ville s'étendait sur 58 000 ha dont 9 000 ha de lagunes et 49 000 ha de terrains, soit 84%. Les données disponibles sur le mode d'occupation des sols (DCGTx, 1989) portent sur 36 000 ha. Etles montrent l'importance des terrainis non bâtis: 62% d'espaces naturels et 9,4% de terrains urbains. Les espaces bâtis ne représentent donc que 28,6% du total. Par rapport aux espaces bâtis, l'habitat représente 55%, les activités 17,4% et les équipements 27,6%. A Abidjan, les 5 500 ha d'habitat recensés en 1989 correspondaient à 374 000 logements et 411 000 ménages (1,1 ménages par logement) soit un ratio moyen de 68 logements par hectare d'habitat (147 ri2 de terrain par logement). Traduit en population, cela représente une densité moyenne de 320 hab./ha et 31 m2/hab. 93. Construction et habitat. Entre les années 1960 et 1980, l'Etat s'est directement impliqué dans l'aménagement de terrains urbains viabilisés et dans la construction de logements. A la fin de cette période, 90 000 logements ont été construits avec son aide, soit en moyenne moins de 5 000 par an alors que les besoins étaient estimés à plus de 20 000 logements par an, plus ou moins assurés par les particuliers et les promoteurs privés. Avec la crise, l'Etat s'est désengagé de son rôle de promoteur avec l'intention de se consacrer davantage à l'encadrement et à l'incitation du secteur privé chargé de prendre la relève. Mais la production de logements à Abidjan est aujourd'hui dominée par l'habitat précaire (près de 50% des logements produits) avec une forte densité (en moyenne 36 mi par logement), sur des sites de petite taille mais bien situés par rapport à l'emploi. Ce phénomène traduit bien la crise économique que connait aujourd'hui le pays. 94. Accès à l'eau potable. La consommation varie fortement d'une ville à l'autre. Elle est de l'ordre de 80 à 100 lljlhab. à Abidjan et à Yamoussoukro mais elle descend à 25 lIjIhab. dans les autres villes (moyenne nationale 55 lIj/hab.). On considère que la plupart des citadins (97%) ont accès à l'eau potable, directement (raccordement au réseau) ou indirectement (bornes fontaines, revente d' eau). 95. Assainissement et drainage. Le réseau d'assainissement d'Abidjan représente 1 700 lm de conduites et plus de 50 ouvrages. Le total des investissements cumulés depuis les preniers programmes d'assainissement s'élève à plus de 140 milliards de Francs CFA dont 100 pour le réseau eaux pluviales et 40 pour le réseau eaux usées, mais seulement 30% de la population y est raccordée et les eaux usées collectées sont rejetées directement en lagune, en attendant la mise en service de l'émissaire en mer en cours de construction. Dans ces mêmes domaines, plus de 12 milliards de Francs CFA ont été investis dans les villes de l'intérieur ; malgré cet effort, la situation reste préoccupante dans la plupart des villes. 96. Voirie. La voirie urbaine est surtout développée à Abidjan et à Yamoussoukro et, dans une moindre mesure. dans les villes périphériques et les capitales régionales. Dans les autres villes, sauf effort particulier (Bonoua, Danané...), la voirie revêtue se limite aux traversées de routes nationales (à la charge de l'Etat) et à quelques artères principales. Le reste est constitué de voies en terre. 38 Tableau 14: Villes et populations urbaines de Côte d'ivoire (l975-19883 Villes Population Population Taux . Villes Population Populadon Taux 1975 1988 annuel 1975 K9g8 annuel .__ ___ __ _____ ___ _ 75488 75 88 AMENGOUROU 3 _1 $8974 5.33 _ Igtpu& 2671 3328 1,71 % AJJlJDAN 9680W 1934342 5.64 9C IatIala 11625 33813 4.69 s Aboisso 13527 21348 3.57 PS Kaoa 3675 5802 3.58 % Md l. 5663 9372 3.95 5 ICORIIOGO 45150 109655 7»5 % Adwpd 21147 35085 3.97 % lCouassl-Daikro 1931 2519 2.07 S Afflry 11299 16957 3.17 S SouuIKouaslkta 1876 2937 3.51 Agboville 26914 46359 4.27 Y. lCulbly 2864 4768 4.00 S AgnlbiIkrou 13355 24413 4.75 YC loun-Fae 1550 2295 3.07 S AgEou 2009 3737 4.89 S Kowo 4009 52mg 2.17 S lakoup 10873 20393 4.96 % LIlkoa 12951 21575 4.00 S AlMpE 1057 331t 9.18 S 1ogouali 5300 562 0.46 S Anym 25400 57065 6.42 S S'Dablakro 1020t 10782 0.42 S Aralh 1I015 21222 2.19 % >lDauo 10057 15814 3,s! S Ayamn 4680 6982 3.13 % Milengud 4S00 5097 0,46 S agulé 560 14217 7.06 Z Mladlnanl 1715 2818 3.J9 I Bangalo 4078 I042 7.18 P MAN? 50288 294 443 S Bassawa 89C 1368 3.31 IC Mankono 6524 10826 3.97 S Bdaumi l0484 13070 1.71 PS Minrigean 2869 5296 4.3 s Beuié 1999 6779 9.85 PS 1api6lldougou 2014 3025 3.18 S Biankounn 4533 17965 8.42 5 NDiaan 1073 1414 2.J5 Bin-Houyé 2767 4346 3,53 S Niablé 7921 11196 2.70 S Bingerville 19534 21741 3.02 t Niakanmandougou 3145 5502 4.40 S Bloédquin 4501 6S77 3.31 S Niell 3119 9395 8g85 S Boonda 6427 7415 1.11 IC OIE1N4 19391 28266 5J61 S Bodokio 1623 2137 2,14 S Oungolodcugou $400 12175 6.45 S BO0NDOUKOU 39021 33051 4.34 YS Onincu 2157 3087 2.30 % Bongouanou 15459 19506 1.80 S Outl - 3209 4768 3.09 % BaniérEdougou 933 1272 2.43 S OuM6 14032 29521 5.9 S Doaoua 17421 13363 - 2.02 t Ourgailo 1887 3539 496 S Borolou 1352 1352 0.00 S prikra 3979 4903 1.Q2 S Boao 5770 75B3 2,12 % Rubino 8700 9569 0.43 S Bouailé 17118 34562 5.55 % Saloua 9082 23362 8.51 S BOUAJ;E 175264 332999 S,06 S Saizduila 2069 3842 4.8 S Boun 5397 13363 7,22 S SAN-PEDRO 31606 70601 6.2S S Boundiali 9910 22D42 6,34 % Saudra S401 13195 3.523 S Brabo 2837 3134 0,77 S Saum-Sokoro 920 1853 553 S Dabakala 3311 7777 6.79 SI Ségudja 12692 W03 656 % Daboo 23134 39494 4.20 I Sitensi 3289 S312 7.39 S DALOA 60837 122933 5.56 IT. Sinénmtali 1874 4667 7.:7 S Danané 19608 30506 3.46 S Sinfra 17569 33971 5.0 S Daoukro 12575 22777 4.68 S Sipilou 2698 4760 4.:6 % Diabo 2352 3596 3.32 S Sirassa 2579 4406 421 S Diawala 3987 5193 2.05 S SoubrE 7016 33162 12.69 S Didiévi 1017 4304 11.74% Tabou 6520 9714 3.11 S Dikodougoe 4289 7465 4,36 S TaurE 3860 8690 6.4 S Dinrbotro 31073 36113 1,60 S Tonda 6B35 1143W 4.03 S Divo 35610 72494 5.62 % Téini -1175 1685 2.11 S Duêkoué 13297 26759 5.53 % TiassaîilNDouci 15702 19894 0.:S s Facobly 1993 4196 5.89 S Tifbissou 55E8 9985 4-.7 5 Ferkessddougou 24662 35156 2.76 S TiEti 2539 3421 2.-' S Frcxco 1865 3356 4.62 %T Tatningboué 2167 2726 1.78 S Fronan 1959 8240 11.68 S Tingréla S794 2268 7.-1 5C G'Bon 4193 6098 2.92 S Touba 5262 15593 8&2 g GAGNOA 42285 85094 5.53 S TouEpICu 5195 7993 3.-7 Gohimala 5867 6933 1.29 % Tl'Unodi 13113 22114 4.0 S Grand-Basarn 27273 41125 3.34 S Vavoua 6957 17717 7.46g Grand-Lahou 3788 5S24 3.36 S Yakasst 3221 4172 2.01 S Guiberoun 5281 7476 2.73 S YAMOUSSOUXRO 31253 1tO013 5.69 1 Guitio 9283 22187 6.93 % fZiisSO 1125 2613 6.70 t Guiay 4500 5570 2.07 % Zoun-Hounica 5599 8494 3:65 5 Hirc 10253 14551 2.73 F, Zoukougncu I571 2967 5.31 S Issia 10863 25525 7.71 %. Zudngula 9286 19523 5.S X Jacqucville 1776 7614 11.85 S Rani M56 5150 5.527% TOTAL VILLES 233393-1 4534388 5.215 Source: Ministère de l'Eawironnement. de la Consruuion et dc -rUanisme. République de Cite d'ivoire 39 v. LE DYNAMISME CONTRARIE DES AUTRES SECTEURS: INDUSTRIE, ÉNERGIE, TRANSPORTS, TOURISME 97. Ce chapitre présente brièvement les activité; du secteur secondaire (industries extractives, industries de transformatiosi ct manufacturières, artisanat, énergie, travaux publics) et du secteur tertiaire (essentiellement transports et tourisme). 98. Industries extractives. Les exploitations officielles concernent l'or, les carrières pour matériaux de génie civil (roches massives, graveleux latéritiques, sables argileux du bassin sédimentaire, sables et galets fluviatiles, argiles céramiques) et les combustibles fossiles (pétrole, gaz). L'exploitation de nmanganèse (Mokta) est abandonnée, ainsi que celle des sables bitumineux (Eboinda) et des roches ornementales (Mont Troquoi, Séguéla, etc.). En plus des activités autorisées, il existe une importante activité clandestine, surtout dans les domaines de l'or, du diamant et des matériaux (sables). L'inventaire du potentiel minier réalisé par la SODEMI signale des gisements de nombreuses autres minérais et minéraux (fer, bauxite, nickel, cuivre, cobalt, etc.) qui peuvent devenir exploitables selon les conditions économiques. 99, Industrie. L'activité industrielle a connu une croissance forte de 1960 à 1980 qui s'est ensuite ralentie avec la crise économique. Sa part dans le PIB est passée de 6% en 1960 à 16% en 1989. Elle avoisinerait aujourd'hui 19%. Le secteur prédominant est l'agro-industrie (40% des exportations du pays). Le secteur du bois représente 2% du PIB. 100. Bâtiment et travau:x publics. Ce secteur s'est effondré avec la crise (l'effectif a été divisé au moins par 3). Compte tenu de la raréfaction des grands batiments mis en chantier (moins d'un par an) l'activité, des grosses entreprises de bâtiment actives dans les années 70, a été relayée par le secteur informel. 101. Énergie. Le bilan énergétique de la Côte d'ivoire en 1990 (Plan National de l'Énergie, DCGTx) fait ressortir une offre nette finale en énergie de l'ordre de 3,4 Mtep. Les pertes à la carbonisatiorL (fabrication de charbon de bois: 1,6 Mtep), au raffinage (0,24 Mtep) et à la production d'électricité (0,42 Mtep) portent le total de l'énergie primaire produite (hors importations et soutage) à 5,7 Mtep. La consommation finale réelle est fonction de l'efficacité de l'utilisation finale. Par exemple, pour ce qui conceme la biomasse, les rendenents sont les -suivants: feu trois pierres 5%, foyer à bois 7 à 10%, foyer traditionnel à charbon de bois 10 à 15%, foyer amélioré 30%. Les répartitions en production et consommation sont indiquées par les graphiques des pages suivantes. 40 Figure 5: Bilan global énergétique 1990 Répartition de lofrre nette 1990 a industries : 0,20 Ntep r offre nette 3.40 Ntep *poche et agricullure: 0.04 Mep * pertes à la carbonisation: 1,60 Mep -otransports :0,55 N;tep o perles au raffinage: 0,24 NMep o3tertiaire: 0,33 Mep O perels à b production d'électricité: 0.42 Ntep a m*énages 228 Ntep Bioimrsse-énergie. Elle représente 73% de l'énergie finale consommée et 72% de l'énertie primaire produite en Côte d'Ivoire. Les ressources sont constituées par le bois (3,9Q106 tep), dont la moitié est transfonnée en charbon de bois (427 000 tep) et par la valorisation des résidus aço- industriels et agricoles (environ 483 000 tep qui ne constituent qu'une part de l'énergie totale des résidus végétaux estimée à 1,5 million de tep). Énergies fossiles. Elles sont dominées par le pétrole rnais le gaz naturel devrait le relayer, en partie, à partir de 1995 pour la production d'électricité. Les réserves de pétrole brut exploitable sont estimées à 16 millions de tonnes. L'exploitation du gisement Bélier au large de Grand-Bassam, commencée en 1980 a cessé en 1988. Celle du gisemient Espoir au large de lacqueville, commcDee en 1982 a cessé en 1991. Les réserves de gaz naturel étaient estimées, en 1987, à 100 milliards de ni3. Les gisernents qui devraient entrer en production à partir de 1995 sont cux du champ Lion- Panthère au large de Grand-Lahou (9 milliards de m3 de gaz associé à du pétrole) et Fox-Trot au large de Jacqueville (14 milliards de mn). Les utilisations en 1990 étaient.dominées par le se=er des transports (550 tep) et la production d'électricité (163 tep). Le reste se répartissait ete l'industrie (97 tep), les ménages (75 tep). la pêche et l'agriculture (42 tep) et le tertiaire (9 tep). ConZsoinmations et production d'électricité. On note une certaine stagnation sinon une légère rendance à la baisse puisque les productions d'électricité pour les exercices 1992-93 et 1993- 94 se siment à 2 250 Gwh contre environ 2 300 pour les 5 exercices précédents. 95% de cette production est fournie par la société de distribution CIE et 5% auto-produite. Les origines sont les suivantes: thermique 49,5%. hydraulique 39%, importations du Ghana 10% et achats aux autoproducteurs 1,5%. 41 Figure 6: consommation dcélectldcit production d'électdcité 1992-93 (en GWh) 1992-93 (en GWh) 380 ~~~~~~~260 1080 ¶ 1 800 3 02EO E basse tension lEhydraulique W3 tryenne et haute tension gthernique Opertes Ci achats GHANAetISR On notera que la production d'origine tliermique est en très nette augmentation puisqu'elle ne représentait en noyenne que 26% sur les trois exercices précédents. Cette tendance devrait au moins se maintenir avec l'utilisation prochaine du gaz naturel (1995). La part de consommation imputable aux bâtiments est estiméc à environ 48%, identique à celle du secteur industrie et artisanat, l'éclairage public représentant le reliquat soit 4%. A l'intérieur du secteur des bâtiments, les services publics représentent 30% (soit 15% de la consonmmation globale), le tertiaire prive 26% et le domestique 44%. Au recensement de 198i , les sources d'éclairage des ménages étaient les suivantes: Tableau 15: Sources d'éclairage des ménages (198S) Moyens d6clairaee Abidjan I Milieu urbain Milieu rural Electricite 64.4 56,9 7,0 Lampe 31,4 38.1 86.3 rFeu 0,0 0o i 1,1 Electricit6 + lampe 3,0 3,7 2.0 Electricité + feu 0.0 0,0 1.8 Autres 1,2 1,2 1.7 Sourcc RPGH. 1983 Figure 7: Evolution de la productiont électrique 2 sCo 000 - .-9->^.--- SIn~R~s 1s l 1 1 1 1 1 1 500 COO f-~SOLDE V.°A ,+  !II{1112I 1 000000 Toaprlî'- _ -1~~~~~~~ 500 000 E :î 1 Co oeC c c C CD C> C Ce Ob C> C C c Ci O Ci ri' %6 C, c Ci c> C l-, rOF ot tDL - r,- l . r.- -*-*--- r.- r.-cs r <' C> C>> C> Hydraélectricité. Le potentiel productif des ressources hydroélectriques est estimé à 12 TWh dont seulement 15% sont actuellement mis en valeur. Le développement de l'hydroélectricité se heurte à la lourdeur des investissements niais les projections sur le long terme font apparaitre un coût du kWh produit à I'avantage de l'hydroélectrique par rapport au thernique. Les six principauix barrages représentent un total de 604 MW de puissance installée et un productible garanti de 2 060 Gwh. Tableau 16: PrincipatLx barrages hlydroélectriques Aménagement et fleuve Année mise Puissance Volume Supericie Bassin en Service insuullée maximal nmximale verant _ (MW) (N!m _C5 (K2!) Ayané I (Bia) 1959 20 9 180 9 320 Ayamé Il (Bia) 1965 30 69 1 9 330 I5ssou (Band ma) 1m 174 27 675 1 780 32 400 Taabo (3andanma) 1979 210 630 69 57 800 Buyo (Sassandra) 1980 165 8 300 895 42 250 Rapides Grah ont été envisagées en Côte d'Ivoire: énergies solaire, éolienne, marémotrice, maréthermrique et biogaz. Énergie solaire. L'ensoleillement de la Côte d'Ivoire se caractérise par de fortes va;riations saisonnières et spatiales. L'ensoleillement est meilleur en saison sèche qu'en saison des pluies (par ex. 13 400 callca? en avril contre 9 700 cal/cm2 en août à A.bidjan) et meilleur au nord qu'au sud (2 700 h à Korhogo contre I 900 h à Tabou>. Bien que les conditions soient considérées comme satisfaisantes dans le sud et bonnes dans le nord, il n'existe pas de développement important des installations solaires. Étnergie éolienie. La vitesse moyenne des vents est faible (entre I et 3 nis selon la saison et la région, avec des pointes à plus de 40 m/s en cas de tornade). Il n'existe que quelques rares éoliennes et certaines d'entre elles se trouvent actuellement hors d'usage. énergies marémlotrice et maré-thernzique. Abidjan est un des meilleurs sites mondiaux pour ces deux types d'énergie mais les études faites dans les années 70 n'ont pas débouché sur des projets opérationnels. Biogaz. Il existe une réalisation (15 kW) au Complexe d'exploitation industrielle du bétail de Ferkessédougou et une soixantaine d'installations villageoises (réchauds, éclairage d'écoles). 102. Les transports. (sources: Direction des Transports; Revue du secteur des transports de la DCGTx; Étude Banque Mondiale - MINAGRA sur la Facilitation des exportations agricoles en Côte d'ivoire, TransExpert, juillet 1993). Transport routier. Le réseau routier de Côte d'Ivoire se répartit conmme suit: 43 Tableau 17: Réseau routier de Côte d'Ivoire Calti ores de routes Lontueur Km Autoroute 155 Routes evé&ucs 5 161 Routas en terrc 10 973 Pistes 51 77B Source: Direction des Tnspotu Le transport routier reste préQomiiant dans le trafic intérieur de la Côte d'Ivoire mais le ralentissement sensible de Véconornie enregistré depuis 1988, du fait de la forte baisse des cours des principaux produits d'exportation, a entrainé une relative stagnation de la demande de transport interurbain. Pour l'année 1991, le volume total de marchandises acheminé par voie routière est estimé à 9,4 millions de tonnes (contre 8,9 millions de tonnes en 1987). La hausse importante du prix des véhicules et du crédit au début des années 80 a provoqué une forte chute des ventes de véhicules neufs et un report partiel sur les véhicules d'occasion. L'effectif exact du parc de véhicules qui devait étre connu avec précision depuis juillet 1993 au terrne de l'opération de réimmatriculation, n'est toujours pas connu niais la quantité de véhicules réimmatriculés (environ 131 000 à fin niai 94) et une évaluation par excès de 10% de véhicules ayant réussi à "échapper" à la réimmatriculation, situent le parc à moins de 150 000 véhicules alors qu'il était donné (d'après les anciennes immatriculations) pour 388 560 unités en 1990. Le transport routier représente 96,3% de la consornnation énergétique de l'ensemble du secteur des transports. La répartition du parc automobiles montre que près de 53% des véhicules ont plus de 10 ans d'àge. Transportfrerroviaire. La seule ligne (Abidjan-Ouagadougou) a une longueur de 1156 km dont 654 km en Côte d'Ivoire. Sa part dans le transport intérieur a nettement diminué, de 4,7% en 1975 aux environs de 2% en 1991. Cette diminution s'explique par la concurrence de la route qui s'est accrue depuis l'achèvement de l'axe revêtu sud-nord et par la détérioration de l'offre de transport ferroviaire en termes de qualité et de quantité. Transport nuariwinze. Le trafic des ports d'Abidjan et San Pedro était de 6,1 Mt débarquées et 4,2 Mt embarquées. Le transport lagunaire est surtout d'intérêt local. fl relève du secteur informel (à l'exsaption des bateaux-bus de la SOTRA) et concerne principalernent les passagers. Le transport fluvial est très peu développé. Les trasportsferroviaires et fluvio-lagunaires ne représentent à eux deux que 1,2S de la consommation d'énergie totale du secteur transports. Transport aérien. En 1990, la Côte d'Ivoire disposait de 27 aérodromes ouverts au trafic dont 2 aéroports internationaux (Abidjan et Yamoussoukro) et 7 aérodromes revêtus dont 5 aéroports desservis par la compagnie nationale Air Ivoire (Bouaké, Korhogo, Man, Odienné, San-Pedro) qui dessert aussi les capitales des pays voisins: Accra, Bamako, Conakry, Monrovia, Ouagadougou (et Bobo-Dioulasso). 18 aérodromes secondaires ont des pistes en terre. Le transport aérien ne représente que 2,5 % de la consommation d'énergie totale du secteur transports. Transport urbain. La spectaculaire croissance des villes ivoiriennes a entraîné de nombreux problèmes parmi lesquels le transport urbain, notamment à Abidjan où le développement rapide des quartiers périplhériques comme Yopougon, Abobo et les prolongements incessants des Deux- Plateaux, la Riviera, posent avec acuité le problème de distance et donc de transport. Tous les moyens sont utilisés pour se déplacer, peu importe l'état de vétusté du véhicule ou, sans véhicule du tout. Ainsi, "la marche à pied représente 30 % des déplacements à Abidjan contre pratiquement 70 % pour les transports motorisés. Les transports en cormnun (autobus, 44 gbakas etc...) assurent 77 % dc ces transports ct lk transport privé individuel 23 X. Abidjan compte 80 000 véhicules dont 5 000 taxis et 2 000 gbakas. La longueur moyenne d'un déplacement en transport conmumun est de 10 Km contra 5 pour les voiturcs particulières, ce qui illustre bien que les couches citadines sont les plus pénalisées au niveau des transports" (Source Diagnostic cnvironnemental d'Abidjan. Vol 4. Synthèse et recommandations - PNAE-CI mars 1994). En 1990, Abidjan bénéficiait de l'important parc de t 200 véhicules et autobus de la SOTRA (Société de Transports Abidjanais), soit 30 fois plus qu'en 1960, pour un trafic-voyageurs annuel de 400 millions de personnes. Malheureusement, un certain nombre de circonstances dont la crise, ont concouru à amenuiser ce parc qui se trouve réduit considérablement quand le nombre des usagers est démeuré le même ou s'est peut-être accru. Cette insuffisance des moyens de transports urbains a créé une nouvelle catégorie de transporteurs dits "woro-woro", d'abord considérés comnne clandestins, puis tolérés par les autorités compétentes par la force du besoin. Les problèmes restent donc aigus au regard des 500 Km de voirie urbaine, de l'état des véhicules et surtout des différentes gares routières. 103. Tourisme. L'activité touristique est faible mais devrait se développer avec la baisse des tarifs aériens (autorisation des charters) et le développement de réceptifs économiques. Les attraits touristiques de la Côte d'ivoire sont indéniables et sont de quatre ordres: (i) un tourisme d'affTires et de congrès limité à Abidjan et dans une moindre mesure à Yamoussoukro; la baisse de ce genre d'activités est sensible depuis les années 80; (ii) un tourisme balnéaire, esentiellement à Assouindé-Assinie et dans le Sud-Ouest, mais praticable tout le long de la côte; (iii) un tourisme de découverte culturelle des traditions et du riche folklore ivoirien, surtout les danses et les masques; (iv) un tourisme de découverte de la nature, actuellemelnt très limité et circonscrit aux grands parcs nationaux (Comoé, Marahoué, Azagny et bientôt Abokouamékro) et aux montagnes de l'Ouest mnais pouvant s'élargir vers bien d'autres zones d'intérêt. Les iéceptifs sont environ 200 avec un total de 10.000 chambres. Le nombre des touristes est passé de moins de 100.000 en 1974 à 200.000 en 1982, soit un taux de croissance moyen de 14% par an. Après l'apparition de la crise économique, la période 1983-1990 a été caractérisée par une stagnation du secteur avec une moypnne de fréquentation de 190.000 touristes par an. A partir de 1991, grâce aux efforts de promotion externe, une forte croissance a été enregistrée avec plus de 217.000 touristes en 1992. Cependant, la contribution du tourisme au PIB est estimée à 0,6%, encore largement en dessous du seuil de 2% estimé nécessaire pour faire pleinement jouer un effet d'entrainement sur le reste de l'économie. 45 :«.ca ,, '','v-" ' , r ",, «.^,eY«, ,,,.-e 'Æ''' 'm'4'^ ''.i'e.',',.i .,, ',',..e,'.',.9e ' ' ;`''As' I w I ' h<;& ^giS 41 Ms,/; I X I X I Y b l rs a l a I a g I :,;8Vf l :X...1 '..Si' ;e;; ;lrç >'C5>' _ » ;. * .. ,4;^'U2éi/: DEUXIEME PARTIE: LE DIAGNOSTIC 1. L'AGRICULTURE ET LES RESSOURCES NATURELLES : DISPARITION DU COUVERT FORESTIER ET APPAUVRISSEMENT DES SOIS | La dynamique de l'agriculture extensive, l'exploitation rorestière et la disparition du couvert forestier 1. Le dynamisme agricole de la Côte d'ivoire, basé essentiellement sur l'extension des cultures de rente pérennes (café, cacao, hdvéa, palmier à l'huile), du coton et des cultures vivrières, s'est affirmé au prix d'une forte pression sur le milieu naturel. Caractérisée par unie faible teclmicité et liée, en grande partie, au système de culture itinérante sur brûlis, la croissance de la production agricole s'est poursuivie au prix d'un déboisement particulièrement rapide : la forêt ivoirienne qui couvrait 12 millions d'hectares en 1956 et 9 millions d'hectares en 1965, ne représentait plus que 2,5 millions d'hectares en 1991, soit un taux de déboisement de l'ordre de 250 000 hectares par an sur la période 1965-1991 (cf. MECU, Rapport sur l'Etat de l'Environnement, 1991), nettement supérieur au taux de reboisement moyen actuel qui n'est que de 5 000 hectares maximum par an (il était initialement prévu 10 000 ha/an). L'évolution des superficies cultivées traduit bien l'accroissement de la pression foncière 6% du territoire national en 1965, 1 1 % en 1975, 23% en 1989, soit au total 7 500 000 ba dont 3 400 000 ha consacrés aux cultures d'exportation (MECU, 1991). A la base de cette dynamique, une croissance démographique forte qui constitue un facteur prépondérant dans la logique du défrichement des espaces forestiers: de 1955 à 1990, la population rurale de la zone fbrestière a été multipliée par 4 et l'espace forestier divisé par 4, ce dernier passant ainsi de 8,5 à 0,5 ha par habitant. La recherche de nouvelles terres est donc liée à l'augmentation des populations. Elle répond à la fois au besoin d'extension des cultures de rente qui accompagne les fortes croissances de la population rurale en zone forestière (entre 1975 et 1988, les taux de croissance de la population rurale ont atteint 10,9% dans le sud-ouest, 4,5% dans le centre-ouest, 4,2% dans le centre-est et 3,8% dans le sud) ainsi qu'à l'augmentation de la demande de produits vivriers, (avec un taux moyen de croissance de la population urbaine estimé à 4,9% entre 1975 et 1988, on peut comprendre l'importance de la demande émanant des villes). 2. L'infiltration des paysans dans les rorêts classées obéit à la mênme logique. Du fait de la raréfaction progressive des terres riches, aggravées par la thésaurisation des terres et les conflits fonciers entre autochtones et allogènes ou étrangers, la recherche de nouvelles terres conduit à l'occupation du Domaine Forestier Permanent de l'Etat. Ce phénomène, favorisé par les difficultés d'application d'une réglementation foncière assez floue, est dynamisé par les voies de pénétration ouvertes par l'exploitation forestière. 3. L'exploitation forestière n'est pas intrinsèquement un facteur de destruction du milieu forestier. Au contraire, elle constitue, si elle est réalisée dans de bonnes conditions, une étape importante et nécessaire à sa gestion durable: l'aménagement d'un massif forestier vise au maintien, voire à l'amélioration des peuplements, et peut prévoir à cette fin des mesures de conservation et des règles d'exploitation, telles que le maintien d'un nombre minimal d'arbres semenciers, la nature et l'intensité des coupes. Toute exploitation forestière, conduite hors cadre d'aménagement, présente à l'inverse un risque de dégradation rapide du potentiel de régénération de la forêt et conduit à la diminution 46 du couvert forestier. L'absence ou l'insuffisance de contrôle d'exploitation ne peut que constituer un facteur aggravant que entraine la surexploitation de bois et précipite la disparition du milieu forestier. En Côte d'ivoire, le faible niveau des taxes d'allattage et redevances d'exploitation a encore accéléré le processus (Mikael Grut, 1990) : à titre d'exemple, avant la réforme de la fiscalité forestibre de 1989, la taxe d'attribution, liée à la concession forestière accordée à un exploitant forestier, s'élevait à 50 F CFA par hectare ; la taxe de renouvellement ou taxe de deuxième attribution (après 5 ans d'exploitation>, n'était que de 25 F CFA par hectare. 4. La relation taux de déforestation, baisse du niveau des précipitations - taux d'érosion des sols - perte de productivité agricole est une chaine dont l'impact rcste à quantifier pour comprendre un des aspects les plus importants de l'interaction politique agricoleldégradation de l'environnement en Côte d'Ivoire. Aucune étude scientifique ne permet d'établir des corrélations précises. Néanmoins, une régression statistique concernant la pluviométrie a révélé que les prdcipitations annuelles auraient diminué en moyenne de 0,5% par an entre 1965 et 1980 et que cette diminution s'était accélérée pour passé à 4,6% par an au cours des années 80 (cf Banque Mondiale, Côte d'Ivoire Agriculture sector Adjustment Operation, 1988, Document de travail 11, Evaluation d'impact). | L'appauvrissement des sols 5. Le faible niveau général de technicité du monde rural, inscrit dans la dynamique de l'agriculture extensive, contribue à la surexploitation et à l'appaurissement des sols. Le manque de vulgarisation des techniques d'enrichissement des sols, l'utilisation de matériel peu performant (la houe, la 'daba') et la quasi-absence de gestion rationnelle de l'eau constituent des facteurs d'extensification de l'agriculture en ce sens qu'ils induisent des baisses de rendements et nécessitent, à production égale, la mise en culture de nouvelles terres. Le raccourcissement des jachères, observé dans toutes les régions, n'est qu'un pis-aller. S'il diminue la pression foncière à court terme, il contribue à la renforcer à moyen terme par une aggravation de la surexploitation et de l'appauvrissement des sols. La durée des jachères qui, en moyenne, atteignait une durée de 20 ans au début de l'indépendance, ne dépasse guère 5 ans aujourd'hui. L'exploitation régulière de la même parcelle modifie la structure du sol et le prédispose à l'érosion et au lessivage. Cette situation est aggravée par la pratique fréquente des feux de brousse qui accélére la mise à nu des sols. | LLa perte de biodiversité 6. La diversité biologique (ou biodiversité) est l'ensemble des gènes, des espèces et des écosystèmes. Dans le contexte de la Côte d'Ivoire, les atteintes à cet ensemble ont été largement évoquées dans toutes les régions, qu'il s'agisse de raréraction ou de menaces de disparition d'espèces végétales et animales. L'utilisation généralisée de produits toxiques pour la pêche, avec comme conséquences la destruction des milieux halieutiques et l'aggravation de la pollution des eaux, a été particulièrement notée dans toutes les études. Mais que sait-on, avec précision, de la biodiversité ivoirienne ? L'état des connaissances sur l'existence des espèces et sur les niveaux de conservation de leurs populations est très incomplet. les sources d'informations disponibles permettent, cependant, d'inventorier un certain nombre d'espèces menacées et de donner un aperçu succinct de la richesse et de la vulnérabilité de la biodiversité (Oates, 1986; UICN, 1990 ; East, 1991 ; Martin, 1991 Banque Mondiale/Fonds pour l'Environnement Mondiale, 1994 (Voir tableau ci-après). 47 Tableau 18 - Illustration quantitative do la biodiversité en Côte d'Ivoire et de sa précarité Nombra Nombr Nomnbr d'aspic Nombre d'espèues d'aspics d'csqpccs an Côte dlvqimu cnddmique à la cnddmiqucs au mrnac6cac Côte d'ivoim bloc froratkr Côte d'voirt _ lGuindan Planta- 4700 89 59 Pnmatc 17 O > 10 4 Antilop_a 19 O >5 2 Chauve-Souris 12 O t 1 Autres nmmmifie 184 >10 20 Oiscaux 756 7 Reptles , Asnphibiens _ . _ I 8 Invcasdbrda Source: UICN 1990 ; Eust 1991: Manin 1991 : Oates 1986 Du fait de la diminution rapide du couvert forestier, du braconnage intensif, de la pratique i.contrôlée des feux de brousse et des défetrichements, la population de nombreuses espèces a régressé fortement et certaines d'entre elles sont menacées de disparition- 7. Parmi les 232 espèces de mammifères recensées en Côte d'Ivoire, 25 sont classées par UICN c(omme rares ou menacées : parmi les antilopes, deux espèces sont en danger d'extinction: le céphalophe zébré (Cephalophuszebra) et le céphalophe de Jentink (Cephalophusjentukî), Au moins, quatre espèces de primates sont en danger de disparition : le chimpanzé occidental (Pan troglodytes verus), le cercopithèque Diane (Cercopidhecus diana rolowo:y), le colobe rouge de Waldron (Procotobus badjus Waldroni) et le cercocebe à lunule (Cercocebus lunulatus).L'hippopotamepygmée (Choeropsis liberiensis), endémique au bloc forestier Guinéen, est menacé. Parmi les caniivores, le lycaon (Lycaon piatus), qui est un animal menacé sur le plan international, est signalé au nord du pays. Trois espèces de viverridés menacées habitent dans la zone forestière: la geneue de Johnson, la genette de Leighton et peut Are la mangouste du Libéria. Il faut également mentionner quatre espèces de rongeurs dont une espèce rare de souris arboricole d'Afrique l'HymoiMscus baeri, et douze espèces de chauve-souris dontune endémique au bloc forestier guinéen l'Epomop bueailkoferi. 8. L'avifaune, avec 756 espèces répertoriées, est extrCmement riché ea Côte d'ivoire, Sept espèces d'oiseau, tous forestiers, y sont menacées. C'est le cas en particulier de la pintade à poitrine blanche (Agelaste meleagrides) et de la chouette rousse pêcheuse (Scotopelia usshen) Plusieurs milliers d'espèces d'insectes ont été répertoriées. La distribution de beaucoup d'entre elles est souvent restreinte et leur statut demeure inconnu. Le seul insezte africain sur la liste dite "rouge" de UICN est le papillon "queue d'llirondelle" géant. Ce magnifique papillon est présent dans la zone de forêt de Côte d'Ivoire. Quant aux reptiles, on note que les populations des trois espèces de crocodiles (crocodile du Nil: Crocodylus niloticus: crocodile à museau de gavial, Cabinda : Crocodylus caraphractus; crocodile de forêt ou marais: Osteolaemus tretraspis) ont atteint des niveaux critiques. Le statut des tortues marines est généralement inconnu, mais considérant la menace internationale qui pèse sur celles-ci ces chéloniens peuvent être considérés comme espèces critiques. Dans la zone de foret, lhuit espèces d'amphilbiens sont considérées comme menacées. Parmi celles-ci, deux espèces sont endémiques au sud-ouest du pays : Bufo danieli es Kassima lamoutei, et une espèce, le crapaud vivipare (Nectophrynoides occidentalis), est endémique au massif du Nimba. 48 causes problèmes |o3 éuences - extensions agricoles - exploitation forestière - prélèvement de biomasse-énergie - mines et carrières m$ destruction et fragmentation emprises des infrastructures - lacs de barrage - feux de brousse - urbanisation - braconnage (chasse et pêche) - - exploitation forestière hors aménagement surexploitation origine agricole (engrais et pesticides) -origine érosion (turbidité, eutrophlsation) i - origine industrielle (divers produits) 134 pollution - appauvrissement - origine établissements humains (dechets et effluents) et perte Y.~ prtiue de l'éevae * __________ - pratiques de l'agriculture et de la foresterie standarde la biodiversité - pratiques de l'élevage .m stnadsto k introduction non contrôlée envahissement - fragilisation et déséquilibre des systèmes m de nouvelles espèces - absence d'ennemis naturels - émission de gaz à effet de serre Jm> changements climatiques j 9. L'évaluation de l'état de conservation du couvert forestier, à partir du bilan de la situation des superficies de forêts dtablies en 1990, permet d'apprécier l'importance ou la rareté des groupements forestiers et de les comparer h leurs niveaux de 1955, année de rdférence des données de la dernière carte de végétation cn Côte d'Ivoire. Tableunt 19 : Cvoupements végétaux observés dans les forfls cléssdes et les aires protégées groupeiments observés dans les forts classées et les aires protégées localisation nombre de sites rapport des dans les pares superficies en 1955 en 1990 1990/1955 et rdseres forêts scmi-ddciduies à Aubrevillea ketingi( 13 4 13 % Marnhou6 et Khaya grantdifoliola (acajou grandes feuilles), à Celis spp. (ba) 65 15 7 % MontPéko et Triplochiton sderoxylon (samba) Maaonué foréts à Nuaogoedonia papaverfera (kotibé) et S Z 5 % Khaya ivrensis (acajou bassam) _ forets sempervirentes à Erenorpatha niacrocarpa 59 24 24 % Tai 1 Nto et Diospyros :iannis, Azagiy à Diospyros spp. 30 9 33 % Tai et Mapanwa spp, à Turraeanthus africanus (avodiré) 9 2 14 % Banco et Heisteria parwifolia, à Uapaca esculenta, U. guineanris 17 9 21 % dt Chidlowia sanguinea à Tarri-liea utils (niangon) 17 6 29 5E el Chrysophylluwn perpulchrum foret de montagne à Parinairi excelsa, t n.d. Miont Nimba forét littorale à A.frolicania elacospaenma 6 3 23 % Azagny et Drypetes aframenzsis foret marécageuse à Symphonia globulifera 18 5 40 % Azagny et Mirragyna dliata. 10. Cette situation montre que, malgré un bon nieau moyen de conservation, l'espace constitué par les parcs et réserves n'est pas sufrisant pour assurer la préservation de la totalité des types de groupenents forestiers et met en évidence l'importance de la mise place des réserves biologiques au sein des forêts classées. A l'échelle nationale, on connaît mal l'importance des plantes sauvages dans l'alimentation et plus généralement dans l'économie, mais il est possible qu'elles réprésentent une proportion non négligeable du régime alimentaire local. Enfin, l'intérêt accru pour les plantes médécinales a commencé à susciter le développement d'activités locales de valorisation de ces ressources. On peut craindre leur exploitation incontrôlée et leur épuisement rapide si des mesures appropriées ne sont pas prises et inscrites dans une politique globale de gestion rationnelle de la diversité biologique en Côte d'Ivoire. 50 Rl - INDUSTRIE, ENERGIE, TRANSPORTS, TOURISME: POLLUTION, GASPILLAGE ET NUISANCES Industrialisation et Pollution Il. Considérée comme l'un des résultats les plus visibles du développement dconomique, la croissance industrielle est également un des principaux facteurs de pollution de l'air et de leau en Côte d'Ivoire, en même temps qu'elle pose avec acuité le problème de la gestion des déchets. fmpaci de l'industrie sur l'atmosphère. Fortement concentré à Abidjan et dominé par l'agro- alimentaire (30% de la valeur ajoutée et plus de 40% des exportations totales du secteur), le secteur industriel est très diversifié en Côte d'Ivoire: textile, bois, mécanique et réparation de véhicules, matières plastiques, bâtiment et travaux publics, produits chimiques (engrais, peinture, vernis et laques, cosmétiques, insecticides), caoutchouc, tanneries, extraction minière, produits pétroliers. L'activité industrielle s'accompagne de la pollution de l'air. Outre les polluants atmesplhériques courants tels que le dyoxidede Soufre (SO2) et les oxydes d'azote (NOX), les unités de production émettent des poussières toxiques (PS). Ces émissions, mesurées dans l'agglomération d'Abidjan, donnent les résultats suivants (voir MECU, Rapport National sur l'Etat de l'Environnement, 1991). Origine SO NOx PS Raffinerie 30 8 3 Centrale Thermique 33 9 3 Cimenterie - - 1 Autres industries 7 4 5 Total industies 70 21 12 Transports 6 22 15 Total 76 43 27 Il est impossible, à l'heure actuelle, d'obtenir des chiffres fiables sur les charges polluantes à l'échelle nationale. Les chiffres quotidiens de pollution indiqués ci-dessous pour la ville d'Abidjan sont les mêmes depuis plusieurs années et doivent 8tre considérés avec beaucoup de précautions. Impact de l'industrie sur l'eau. L'emploi de l'eau dans les procédés industriels produit chaque jour des volumes importants d'eaux usées industrielles. Leur composition varie selon le type d'industrie, certaines étant très toxiques et contenant des variétés de composés organiques synthétiques. Les déversements incontrôlés des eaux industrielles, spécialement celles qui contiennent des composés toxiques, dans les égouts municipaux ou dans les cours d'eau (exemple de la lagune Ebrié à Abidjan) constitue un danger permanent. Parmi les principales entreprises ivoiriennes contribuant à la pollution oxydable (matières organiques oxydables et biodégradables) viennent en première position les huileries de palme, suivies des sucreries (voir tableau ci-aprts). 51 Projet du Fonds pour l'Environnement Mondial: Lutte contre les végtaurt aquadtques envahissanrt les plans d'eau de la Côte d'Ivoire pour qpêliorer/restaurer la biodiversitf Depuis le nilieu des années 80, les cours d'eau, les lacs et les lagunes du pays sont envahis par trois espèces de végétaux aquatiques: Eichhornia crassiper Bissau au Gabon. On trouve le long de la cte des zones d: mangrove, surtout Rhiiophora spp., un habitat d'importanco critique pour de nombreux crustacés, mollusques, poisons et oiseaux. Ainsi, environ 1,2 millions d'hectares de mangrove s'étendent le long de la côte du NigEria, du Bénin, du Ghmna et de la Côte d'ivoire. Bien que les zones de mangrove soient d'une importance critique pour la reproduction de nombreuses espces de paissons, dont plusieurs espces commerciales importantes, les aires protédges destinées à préserver ces mangroves sont peu nombreuses. Le GEM est riche en ressources marines et en espèces de poissons d'intérêt commercial (mer profonde et eaux côdties). Les ressources pdlagiques sont constituées surtout par deux espèces de sardinellcs, dont SardincUla autira, la principale espbce jusqu'aux années 70, avant une augmentation considérable des prises de Balistes carollnensis. Durant les années 80, les prises de S. aur/ta ont atteint des niveaux record. Les prises des deux espaces de sardinelles ont augmenté ces dernières anmies; les stocks sont partagés entre la Côte d'Ivoire, le Ghan3 et le Top. Contrairement aux sardinelles. les anchois et les maquereaux sont pêchés surtout au Ghana, mais on connait mal l'importance des stocks. On a observé récemment des variations importantes de l'abondance des rcssources démersales (espèces vivant sur le fond) de poissons et de crevettes. En Côte d'Ivoire, le stock de crevettes s'est effondré en 1980 et récemment on a observé aussi une quantité accrue de seiches et de globes (Lagorephalus). La cause de ces changenments est inconnue et montre qu'on comprend mal le fonctionnement du GEM. Les espèces de poissons exploitées commercialement et de façon artisanale les plus imp prtantes dans le GEM vivent dans les eaux côtières, les lagunes et les mangroves, où elles accomplissent leurs principales fonctions biologiques comm» la puate et la premièe croissance. Pour que les pêcheries restent productives, il est essentiel de maintenir la qualité de ces dcosystèmes-clds. Or, dans les pays que baigne le golfe de Guinde, les principales villes sont sur la côte et les industries y sont nombreuses. Le coumant de Guinée transporte d'ouest en est d'importantes quantités de matériaux organiques rejetés par les agglomérations et les industries alimentaires, ainsi que des déchets toxiques et autres polluants (chrome, déchets alcatins, teintures, zinc, cuivre, nickel, hydrocarbures) nretés par les filatures, les tanneries, les ateliers d'électrolyse. Le mouvement de ces polluants d'un pays à l'autre crée un problème international de pollution de l'eau. Le Fonds pour l'Environnement Mondial a accepté de financer un projet régional de 'Lutre contre la pollution des eaux e: préservaion de la diversité biologique dans le Grand Ecosyszème Marin du go(e de Guinée'. Le projet est conçu pour remédier au caractère fragmentaire de la lutte contre la pollution côtière, contre la disparition des habitats et des ressources de pkche. La phase de préparation du projet a mais en évidence l'insufFisance des systèmes d'infonration environnernentale des pays riverains, y compris la Côte d'Ivoire. Les objectifs suivants ont été assignés au projet: - renforcement des capacités institutionnelles régionales afin de prévenir la pollution du GEM du golfe de Guinde et la dégradation associée des habitats critiques, et d'y remédier, - élaboration d'un système intégré de gestion de l'information et d'aide à la décision; - établissement d'un programme global pour la surveillance et l'évaluation de l'état du GEM; - prévention de la pollution industrielle et urbaine et lutte.contre cette pollution; - élaboration de stratégies et politiques nationalesirégionales de protection et de gestion à long terme du GEM. Le projet d'un financement de 6 miillions de $ EU associe S pays: Côte d'ivoire, Ghana, Bénin, Nigeria, Cameroun1. Il durera 4 ans et sera exécuté par l'ONUDI, avec la coopération du PNUE et de la NOAA. Le Centre de Recherches Océanologiques (CRO) d'Abidjan sera le centre de coordination régionale ainsi que le point focal et d'échanges pour l'information et la coordination des activités régionales de surveillance et de lutte contre la pollution, de gestion de données et d'activités de formatiob. Le CIAPOL sera le correspondant national du projet pour la Côte d'Ivoire. 53 PRODUCTIOUr DU RESL'AU ZZ;fERCOIINECTE 2 5OD ooo. 1Q THERMIQUE 2 000 WO 15El HYDRAULIQUE * . - _ ,n -&mn . v ez r . o -, e o e *4- s: |. r o -.1e or dV CW rn go :s- N cm *o g D4 Do '. * tJ.O2DC eP _'1.P ôsI}t« CD L1 O IU t* l o C : . ! r'-. r ' - r; c C, CI'0 O'O. 0 CDO - l, O O, Q Q ' * O _ 0 c'a - . . _ CI Imnissian.s de gaz A clfft tle serre dc Il; Côte t'ivoire Jusqu'cil 1992. les aiteineis à l'cnvironiemellt n'étaient pns analysées sous l'aigle dc la contftbution de la Côte d'ivoire à-la dégradation dc l'e:wironnenîent globl notamnment les dniissionis dc gaz. i effet dc serrc. Il n'y avait ell jusqul'alors aucun prograimne volonlaire de limnitition'des émissions dc gaz à effet de serre (GES), sauf ciVets indirects de prognminmes d'économics d'énergie à justification avant tout économique. Ce n'cst donIc quc trés réceieiniciit qtic des évnluations onit éié faites. La plupart des donnies qui suiient sont extraites du Docunient de projet PNUD/FEM cité ci-après. Avec une consommation ci éne-rgie finale atteignlant 3,4 MStep c» 1990, la Côte dlvoirc a emis l'éqcuivaleni t de 25 .Mîe C02 (millions de taini5es éqtiva,.lenl Cil , soit cnviron 2.1 le C02 par lhabitant et par an (a comparer aux 40 Vtan ie l'Amélricain moyen et aiX 14 t/an du Français moyen). La consommnation d'énergies fossiles en Côte d1voire a atteint cnvironl 936 000 lep en 1990. Les émissions de gaz induites par .cCetC consolilTAion 4,j 14.4iC COe). se réparlissent à raison de 62% pour le dioxyde de carbonC. 20% pour l'oxyd cd'azotc, ct 10% pour le moio.xde de cnrbanc; alors que le resic des autres gaz ne représente que 8% d ac icnsemnie des émissions ducs au.x ergies fossiles. La rdpîrtitioan sectorielle des énmissions bc $caractérise par la prépond&iance de la combustion de bioniasse (S2%) alors qtie Is éiergies fossilcs nc représenlent que 13%. Parmi czs dernicres, otl note Il prépondérance du seactur des transports qui est responsabee à lui seul de 69% des énmissioins imputables aux énergies fossiles. Le reste des émissions est équitabecmneit partage cntre le secteur industriel (12%). et le secteur rcsidentiel et tertiire (13%), alors que les secteurs de l'agriculture et dc la Ipche nle toalliscint Cnlscilnble que 6% des énmissions. La tendance des émissions dc GES liées a la production d'él-clricilé est à la. hausse marqLuée. puisquc les consomnmations de combustibles de la CtE pour 1992-93 étaicnt de 360 000 ronines, contre 172 000 tonnes en 19S9-199d, 210000 tosnes c» 1990- 1991 et 223000 lonlnles cn 199 1-1992. Dcs zinesuircs pouir limiitr les émissions de CES sont cclles prévues au projet régional PNUD/FEM associanit la Cdte d'ivoire ct le Sénégal pour la Réduuction des émnissoions de gaz à effet de serre grôce à I'amé/iarnïion de I'eficrcilé éner.gêlique des bhdrhnents". En effct, alors que la plupart des pays industrialisés oit iiiis cii ceuvre des mesures d'économic d'éncrgic dans lcs bàïitnents dès le premier choc pétrolier de 1973. les sculs cefons d'études et dc recherciles sont ceux faits dcpu.s le imilieu des années 1930 par le LBTP ct les efitos institutioninels ou régleineniaires sont ceuLx du progr.amimne ESMAP qui n'ont pas encorc été traduits cit tel.Ncs approivés par les seivices de Il consiructioni. Les principaux usages dans le sectcir des bâitimnents sont la climatisation avec 46% (soit 22% de la consommation globale) et l'éclairage 23%. Ces deuix ulsages rêuais du secteir des bâtimnents représenitit le ticrs de la consonmnation naLiornalc d'électricité. Les annlyses énergétique menées dans le cadre des travaux préparatoires à l'élaboralion d'un "Code ivoiricin de qualité énrcgétique des bâtiments" ont montré quc les grands bâtiments d'Abidjan, à usage de bureaix, ont tmie conseminiliîtioni spécifique conmplise entre 230 et 350 kWiVim2/an. Le respect d'uni nomlbre lIiié de prescriptions simples et économiquemlent r.alistes pourrait pertnettre do raimener cettc valeur â 170 kWIlh/il2/ai. Le projet PN\UD/FEM. d'tune durée le 3 ans et d'iun finlancement de 3,5 millions de S EU devrait elltrer cil ;npt1«licltion au débuit de l'année 1995. Ses objcctifs ct ses stratégies sonit détkillés au paragraphie 3.4.4. 54 Tableau 20: Pollutions oxydables 1 ~ ICI`AIIL1&ItEMENLS QDW(*>) en tonnesfJour Equivalent habitant x ____ ____ ___ ____ ____ ___ 1000 Hudonric de palme .150 200 Suemerij, 4 usiaica 30 500 Uuinca tcxtilec, 5 usincs 12 200 Conscnaervti dc thon, 2 utincs 7 117 Fabna±ion do caff soluble, I usim 7 117 Bmuscrie, 3 usince 6 100 Raîfincnr huiles, sovonncria, 3 uuinca S 83 Tnutemcnt du latex, 6 usuins 4 67 Abntoirs, I usin 2 33 Rafrincric, I usine I 17 TUrAL 224 3734 () DCO Q Dnmnde chin'que en Oxygêne SouffC: MECU, Rappott Nntionai sur l'Etal dc l'ErvironnemenL, 1991 Le probleme des déchets. La gestion des déchets industriels, spécialement celle des déchels dangereux et toxiques reste un problème sérieux en Côte d'Ivoire d'autant plus qu'il n'existe pas de filière spécifique pour leur traitement. Les produits liquides sont, le plus souvent, déversés dans le milieu naturel tandis que le traitement des déchets solide se fait par décharge. Evaluées, en 1991, par le Ministère de l'Environnement, de la Construction et de l'Urbanisme, les quantités produites par secteur d'activités sont les suivantes: - Peintures, vernis colles: 200 tonnes/an - Produits agro-pharmaceutiques 200tonnes/an - Traitement de surface: 800 tonnes/an - Raffinage de Pétrole brut: 500 tonnes/an - Fabrication de piles électriques: 100 tonnes/an - Fabrication d'acétylène: 2 500 tonnestan - Textile: 200 tonneslan - Récupération des métaux: 100 tonnes/an. Il est utile de mentionner ici, en plus du problème posé par les déchets industriels, celui particulièrement alarmant des déchets spéciaux produits par les hôpitaux. Ne disposant pas, pour la plupart, d'incinérateurs, ils rejettent directement dans les décharges (ou au pire dans la nature) des pansements, du matériel souillé, des morceaux d'organes humains, etc. Il en est de même des abattoirs qui produisent des effluents liquides et des déchets solides dont seulement une faible partie est recyclée (notamment sous forme d'aliments pour pisciculture). Sites et risques industriels. Les risques industriels - risques de pollution accidentelle massive, risques d'explosion et risques de nuage toxique -existent et sont encore mal maitrisés. Ce problème est accentué par celui de l'emplacement de beaucoup d'installations industrielles à proximité des habitations. Le cas des industries extracdives :des atteintes inportantes à l'environnement naturel, mais une insuffisance de contrôle et d'infonnation. Les principales activités d'extraction concernent l'exploitation de l'or et du diamant, les carrières, l'exploitation des sables du cordon littoral et celle des ressources énergétiques (gisement de pétrole et de gaz). 55 L'Or diffus latéritique-cst extrait par cyanuration dans les mines d'lty et d'Afdma. Ce procédé exige un contrôle très rigoureux, mais il sernble que depuis leur ouverture, ces deux mines en exploitation n'aient fait l'objet d'aucune étude d'impact environnement. L'exploitation artisanale se fait sans aucun plan d'ensemble, par écrémage da gisements riches (> 1gIt), en rejetant dans les rivières des quantités importantes de sédiments et en mettant en dépôt des volumes considérables de découvertes et de stériles (ordre de grandeur approximatif: L million de nflkg d'or extrait). On peut faire les mGmes observations pour le diamant, secteur dans lequel il n'existe plus d'exploitation officielle mais une intense activité clandestine (Tortiya). Les carrieres de roche massive sont peu nombreuses (principalement à Attingulé et Korhogo). Les problèmes posés sont l'espace occupé au détriment des milieux naturels, le bruit, la poussière et la mise en dépôt de la découverte. Ls emprunts de graveleux lastéritiques, ouverts à l'occasion de travaux routiers, sont régulièrement ponctionnés pour l'entretien des routes. Comme il s'agit de gisements très minces Ç30 à 50 cm), les surfaces exploitées sont importantes. Les sables argileux sont exploités dans le bassin sédimentaire pour les couches de chaussées. L'épaisseur exploitable est de 5 m. Quant aux graveleux de quarts rluviatiles, ils sont exploités à proximité d'Abidjan (Ahoué en particulier). Il n'existe aucun règlement imposant aux exploitants de remettre en place la terre végétale après exploitation des emprunts. Or sans cela, il est impossible de les remettre en culture. Une estimation sommaire et globale, faite à partir des longueurs de routes, donne un ordre de grandeur de 35 000 ha de terres neutralisées par les emprunts. Ce chiffre serait à recouper avec ceux obtenus à partir des cartes d'occupation du sol. L'exploitation des sables du cordon littoral est en principe interdite, mais une simple reconnaissance aérienne permet d'identifier de nombreux emprunts clandestins, ce qui accélère l'avancée de la mer et constitue un danger pour les populations côtières. On sait très peu de choses de l'impact environnemental de l'exploitation des gisements de pétrole qui a cessé en 1991, car aucune étude n'a été faite. Par contre, le gisement de gaz rox-trot au large de Jacqueville a fait l'objet d'une étude d'impact qui devra être complétée et étayée pour évaluer les effets sur la faune du plateau continental de l'installation d'un gzoduc et de la production de gaz. Malheureusement, ce projet est aujourd'hui reporté. La solution retenue est le projet UMllC d'exploitation de pétrole et de gaz associés des gisements Lion-Panthère qui commencera en mars 1995 sans qu'une étude d'impact environnemental ait été faite. Energie: nuisances et gaspillage 12. Le secteur de l'énergie a de très fortes interactions avec l'environnement. Ces problèrnes sont passés en revue par source d'énergie, par nature et niveau de problème Oocal et global). Le bilan en énergie finale de la Côte d'ivoire établi en 1990 (Plan National de l'Energie, DCGTx), fait apparaître la prédominance de la biomnasse au niveau de la production nette de la consormmation (71 à 73%) et la prépondérance des ménages au niveau de la consommation finale de biomasse (67%). La prédominance de la biomasse-énergie. La situation actuelle présente trois sortes de problèmes environnementaux: la destruction des habitats naturels à cause des prélèvements de biomasse nécessaire surtout à l'énergie domestique (bois et charbon de bois) ; les importantes émissions de gaz à effet de serre (voir encadré ci-après) ; les pollutions locales par les fumées et particules dégagées 56 dans les habitations ou à proximité, qui sont l'une des causes (qui reste à ddterniiner) des infections respiratoires recensées dans les services sanitaires. 13. La cuisson des aliments se fait dans des foyers à bas rendement, ce qui n6cessite degrandes quantités de bois et représente la deuxième cause, par ordre d'imporlance, de la dérarestation et donc de la destruction des habitats naturels. En estimant (sur la base des données de recensements de 1975 et 1988 et celles relatives à la consommation énergétique) qu'en 2015 la population globale de la Côte d'Ivoire aura édé multipliée par 2,1, la consommation de bioniasse-énergie devrait être multipliée par 2,5. Concernant cette source d'énergie, le niveau de production du domaine rural hors forês classées, estimé en 1986, équivaudrait à 65% de la consommation en 2015. La production de biomasse des forês classées, estimée sur la base 1990, constituerait un complément de 6 millions de tonnes équivalant à 20% de la consommation en 2015. L'équilibre entre l'offre et la demande de biomasse-nergie ne peut donc être atteint sur ces bases. Il importe donc de réduire la demande par voie d'économies et de substitutions. Des foyers améliorés ont été mis au point (notamment le foyer à charbon de bois 'Mousso tél ia") dont la promotion est faite par le Bureau des Economies d'Energie ; mais le taux de pénétration du marché est trop faible (environ 5%) pour que l'économie induite par le différentiel de rendement (porté de 13 à 30%, au mieux, sur le seul charbon de bois) ait un effet significatif sur la conservation de la foret. L'utilisation de résidus agro-industriels pour la co-génération d'électricité fait l'objet d'un projet Banque Mondiale/FEM, en cours de préparation. L'amélioration de l'environnement global attenidue de ce projet (en terme d'émissions de gaz à effet de serre) par rapport à la situation actuelle, n'est pas connue. Dans l'ensemble, la situation déjà préjudiciable aux hormmes, à la forêt et au climat, ne pourra que se dégrader si rien n'est fait. En effet, les déséquilibres entre !'offre et la demande s'accentueront pour plusieurs raisons: la forte croissance démographique; l'urbanisation renforcée, d'où augmentation de la demande en charbon de bois par rapport au bois et augmentation corrélative de la demande en bois primaire à cause des pertes lors de la carbonisation Cil faut 8 tonnes de bois représentant 3,2 tep pour produire I tonne de charbon de bois représentant 0,7 tep); la diminution des ressources si les défrichements agricoles se poursuivent. L'impact des éne,yies-fossiles. La combustion des énergies-fossiles s'accompagne de la pollution de l'air autour des installations, de la pollution des océans à l'occasion de leur transport (ou de leur production en offshore) et d'émissions de gaz à effet de serre. La consommation est dominée par le secteur des transports traité ci-après. Le second usage est la production d'électricité. Dans ce secteur, le remplacement d'une partie des combustibles liquides par du gaz à partir de 1995 est théoriquement bénéfique à l'environnement. Cependant, le faible rendement des turbines prévues (27 à 28%) accélérera l'épuisement des gisements et g&iérera un excès de gaz à effet deserre qui pourrait être évité si l'installation était faible dès l'origine en cycle combiné, ce qui augmenterait le rendement de 75% pour un surcoût de 70% Ge rendement du cycle combiné serait de 48%). Il ne semble pas que les projets en cours de réisation aient été évalués sous cet angle, malgré les recommandations de l'EECI et du Plan National de l'Energie. Les enjeux sont pourtant extrêmement importants en termes de réchauffement global par rapport aux efforts d'économie au niveau de l'utilisation finale (par ex. le projet PN'UD/FEM sur l'efficacité énergétique des bâtiments décrit dans l'encadré sur effet de serre). Lefaible rendemen du ris"4u élec dique. Au niveau du secteur électrique, en plus des problèmes liés à la production d'énergies-fossiles décrit ci-dessus, il faut noter les impacts environnenientaux des barrages hydroéleztriques ci-après et le faible rendement du réseau exploité par la Compagnie Ivoirienne d'Electricité (CIE) qui rteint 83,5% avec des niveaux de pertes de 16,5% (1,3% en 57 production, 5,9% en transport de 9,2% en distribution). Compte tenu do la sgnation de la demande, il semble plus productif de s'attaquer aux pertes et aux gaspillages avant de prévoVc-de nouvelles tranches de production. La gestion des ressources en,eau des barrages hydrodlectriques ne se fait pas suffisamment sur le long terme pour optimiser la ressource, ce qui a provoqud des perturbations de fourniture de courant en 1983-1984. Le graphique de production du réseau interconnecté illustre la gestion erratique des équilibres entre moyens de production thermique et hydrodlectrique (voir page ci-après). Réputée étre une énnergie "propre', l'énergie hydrodiectrique pose toutefois trois types de problèmes environnemenraux les espaces naturels noyés par les retenues: 2 925 km2 pour l'ensemble des cinq barrages lorsque les retenues sont à leurs côtes maximales (0,9% du territoire); les modifications dues aux régimes hydrologiques par évaporation et pertes "géologiques" Cinfiltration); la sédimentation dans la retenue qui appauvrit la charge des fleuves et réduit donc les apports sédimentaires à la côte qui est une des causes de l'érosion côtière (un barrage ne fait que retarder le passage de l'eau qui finit toujours par sortir, mais il retient les sédiments). Des énergies touvelles et renouvelaMles non exploitées. Après l'enthousiasme des années 70, l'engouement pour les énergies "nouvelles et renouvelables" est complètement retombé. Il est cependant établi que le gisement soiaire ivoirien rend le solaire passir (surtout la production d'eau chaude sanitaire) rentable sur l'ensemble du territoire par rapport au gaz ou à l'électricité. Or, pratiquement aucune construction neuve de moyen ou de haut standing ne l'utilise. Abidjan est un des sites mondiaux reconnus pour l'énergie marémotrice (avec la passe d'Assinie) et pour l'énergie maréthermique, mais les études faites dans les années 70 ont été abandonnées car la puissance de la houle, des courants et des tempêtes posait des problèmes d'installation. Enfin, si la transformation en électricité de l'énergie éolienne n'est pas jugée intéressante en l'état actuet des technolocies, elle peut, par contre, convenir aux installations individuelles de puisage d'eau. Transports : Les imlpacts sur l'atmosphère et sur l'eau 14. Les modes de transports - voies terrestres, aériennes maritimes et lagunaires - se sont rapidement développés en Côte d'Ivoire en relation étroite avec la forte croissance économique des années 60 et 70. Ils posent aujourd'hui plusieurs problèmes environnernentaux, notamment la pollution de l'air et de l'eau, ainsi que l'érosion côtière duie aux aménagements portuaires. Impact des transpofts sur l'atmosphère. Comparé aux pays industrialisés ou à certaines villes du Tiers Monde comme Mexico, la pollution de l'air par les véhicules roulants n'est pas ressentie en Côte d'ivoire comme un problème environnemental primordial. Même à Abidjan, où est concentrée la majorité du parc automobiles du pays <78%), la situation n'est pas perçue comme telle. Toutefois, lavétusté du parc peut, à terme, constituer un facteur d'aggravation de la pollution. De 1982 à 1990, l'âge moyen est passé de 4,6 à 6,2 ans pour les véhicules de transports de marchandises et de 6,4 à 8,7 ans pour les tracteurs routiers. Compte tenu de la poursuite du ralentissement des ventes, le vieillissement du parc s'est accentué. Un parc automobiles vieillissant (Ige moyen 10 ans) consomme plus qu'un parc neuf. Il faut ajouter que certains conducteurs utilisent des carburants diesel frelatés constitués de mélanges d'essence et d'huiles usagées plus ou moins recyclées (voire manne d'huile de palme). Tout contrôle et toute politique dans le domaine de l'amélioration de l'efficacité énergétique des véhicules se heurtent au fléau du 'contrôle' abusif des véhicules (qui est de fait une absence de contrôle). L'application effective de l'arrêté interministériel n'1298 du 30 mai 1990 (qui fixait à 18 le nombre de poste de contrôle officiellement reconnus) n'a pas duré longtemps. Il n'existe pas d'études sur les contributions du trafic ferroviaire, maritime et aérien à la pollution de l'air. Les autres nuisances aériennes sont le bruit et les odeurs mais ce problème n'est perçu que par une infime minorité de la population. 58 fImpact des tra isports dc l'eau. Le principal problème est la pollution des lagunes et des océans. La Pollution océanique par les hydrocarbures est due à la pollution diffuse générée par le trafic do navires, au débalilastag volontaire dont les effes sebont sentir tout le long de la cte et constitue un préjudice sérieux au développement des activités touristiques, aux ruptures accidentelles des sea-line de la raffinerie d'Abidjan accrochés par des ancres de navires. La pollutionl par les carburants et les huiles de vidange des véhicules routiers sont également à signaler. Ce type de pollution se transmet directement aux eaux de surface et aux eaux souterraines lors des premières pluies qui suivent. Epaves et dichels solides. Il n'existe aucune étude sur les dpa.es et déchets solides. D'après les chiffres provisoires du dernier recensement des véhicules, environ 250 000 véhicules ne sont plus en circulation. Les filières de recyclage sont nombreuses, notamment la "cannibalisatlon" des pièces, la forge des p'èces en acier, la fusion des pièces en aluminium, la récupération du cuivre des circuits électriques, etc. Il n'en reste pas moins que de nombreuses carcasses de véhicules jonchent les abords des routes. Les pneumatiques usagés posent aussi des problèmes. L'érosion côtière due aux aménagements portuaires. Les déficits sédimentaires à la côte, provoqués par les barrages ont déjà été signalés. L'autre cause de l'érosion côtière est la perturbation de la dynamique littorale (en particulier le transit sédimentaire) provoqué par les aménagements tels que le canal de vridi. Le contexte et les causes de ce phénomène sont détaillés en encadré (voir les risques naturels). Le tourisme: Absence d'entretien des sites et de gestion des ordures 15. La problématique des relations environnement-tourisme est double: la fréquentation par les touristes des sites naturels sensibles et l'absence de leur entretien s'accompagnent de dégradations de l'environnement. Par exemple, la cascade de Man et certaines plages entre Abidjan et Assinie sont jonchées de détritus. Par ailleurs, les autorisations d'exploiter les réceptifs sont données sans s'assurer que les installations comportent des moyens d'assinissement et d'enlèvement des déchets à la hauteur de la fréquentation prévue. C'est ainsi qu'en saison touristique, les villages de vacances d'Assouindé évacuent clandestinement les ordures ménagères dans les clairières à peine débroussaillées. Les dégradations peuvent aller jusqu'à la destruction de la richesse qui justifie i'nctivité touristique. Or celle-ci, à la différence des autres activités industrielles et tertiaires, ne peut exister que si l'environnement est bien conservé. Le tourisme est ainsi, par excellence, le secteur où la sauvegarde de l'environnement est la condition mêrne de l'activité qui la menace directement. I11 - LA DEGRADATION DE L'ENVIRONNIE:MENT URBAIN. 16. Lz, notion "d'environnement urbain" est extramement large. Elle englobe le drainage et l'assainissement, la disponibilité et la qualité des eaux consommées par les citadins, la collecte, l'élimination, le traitement, la valorisation des ordures ménagères et des déchets d'autres activités urbaines (industries, hôpitaux), en passant par les espaces verts, la qualité de l'air, le bruit, les conditions de logement qui sont un élément essentiel du cadre de vie et enfin les conditions sanitaires qui sont la résultante de toutes les conditions précédentes. Les problèmes d'environnement urbain se relient aussi aux risques industriels (car les industries sont installées dans les villes, surtout à Abidjan qui regroupe l'essentiel des installations industrielles du pays). Enfin, les risques naturels menacent aussi bien les campagnes que les villes mais leurs effets sont d'autant plus destructeurs que les densités humaines sont fortes, en particulier dans les villes. C'est pourquoi ils sont traités dans cette section. 59 aone d'influence dc villes et ncullé des problèmes 17 Las problèmes d'environnement urbain se fQnt sentir bien au delà des limites des cités. Ils affectent d'abord les milieux naturels pérlurbains (destruction des foréts par les prélèvements de bois de feu, pollution des plans d'eau et cours d'eau utilisés pour l'irrigation, la pêche, las loisirs...). Ils se rdpercutent aussi sur l'environnement global : émissions de gaz à effet de serre, de Cl:C, conséquences de la déforestation à l'échelle mondiale, pollution des eaux internationales par les uffluents des villes côtières. La Côte d'Ivoire est concernée, à des degrés divers mais sans exception, par tous ces problbnies. Dans les domaines clefs de l'accès à l'eau potable, de l'assainissement et de l'dlImination des déchets, la situation de la plupart des villes est précaire et les tendances sont à la dégradation. Les problèmes ne sont pas les mOmes dans les villas de l'intérieur et dans l'agglomération d'Abidjan. A l'intérieur de celle-ci, les problèmes sont différenLs d'une commune à l'autre et dans les villes satel ites. LW probl nes et leurs causes 18. inondatioins et eaux stagnantes. Ces problèmes sont ressentis dans toutes les villes de Côte d'Ivoire. Comme les intensités des pluies tropicales décroissent rapidement lorsque la durée de l'averse augmente, les inondations observées en site urbain ne concernent que des petits bassins versants à l'échelle d'un quartier (temps de concentration court, à peu près égal à la durée d'une forte averse) dont l'exutoire est étranglé par des aménagements ou d'autres obstacles. 19. Certaines eaux stagnantes sont aussi d'origine domestique (absence d'assainissement collectif ou individuel, déversement direct des eaux de vaisselle et de douche, absence de latrines, voir tableau). La stagnation des eaux domestiques à cause de leur rejet direct est favorisée par l'absence ou le non respect de règles de construction. Certains effluents liquides sont d'origine industrielle. Les effluents de la plupart des hôpitaux et des abattoirs se déversent directement dans la nature. Les quartiers populaires des zones basses et plates (par ex. à Abidjan : Treichville, Marcory, Koumassi, Port Bouët> sont les plus exposés aux inondations et à la stagnation des eaux. Comme de plus, ils sont mal desservis par la collecte des ordures, la remobilisation des déchets par les eaux est un facteur aggravant car elle accroit l'insalubrité. 20. Erosion. A la différence de l'érosion en nappe qui concerne surtout les terres arables, le ravinement est un phénomène rapide qui s'observe surtout en milieu urbain (à Cocody, une ravine s'est creusée de 4 m en une averse). Le ravinement est lié aux conditions de site qui déterminent les débits, au systèrme de drainage qui conditionne les vitesses d'écoulement, à la cohésion du sol et à son état de protection (présence ou non de végétation). Les pertes économiques dues à l'érosion n'ont pas encore fait l'objet d'études mnais il est connu que les dégradations de la voirie en Côte d'Ivoire sont dues, soit au ravinement (sur les chaussées en terre), soit à la sédimentation obstruant les fossés d'évacuation et provoquant l'imbibition prolongée du corps de chaussée (sur les chaussées en terre ou revêtues). 21. Insuffisance du dminage. La première raison des insuffisances constatées est le manque de moyens financiers propres pour réaliser des infrastructures urbaines au même rythme que celui de la croissance de la population. La consommation d'espace des villes ivoiriennes étant très forte et la pauvreté des citadins allant croissant, les besoins en ouvrages d'assainissement sont largement au delà des moyens financiers desvilles. Unedeuxième raison est l'utilisation non optimaledes sites. Certains sites coûtent très chers à assainir (zones plates, fortes pentes) et devraient être réservés à d'autres usages que l'habitat. Une troisibme raison est le mauvais dimensionnement des ouvrages pour cause dthypothèses hydrologiques non réalistes (coetficients de ruissellement sous-estimés, etc.). Une quatrième raison est l'absence d'entretien des ouvrages: le couple érosion-sédimentation est le pire 60 ennemi des réseaux d'assainissement qui, faute de curage régulier, setrouventcolmnats par dépôts sablo-argileux ou par les déchets ménagers car les citadins utilisent le réseau eaux pluviales comme poubelle et comme réceptacle de leurs eaux usdes. . 22. taux de surface polludes. La rnise en place d'un système de surveillance continue des mil ieux dénommés 'Réseau National d'Observations de Côte d'ivoire' (RNO-CI) a été confié au CIAPOL. Les premiers résultats ont été obtenus en 1993 et la mise en place du rdseau se poursuit. Les eaux lagunaires et marinas du domaine urbain d'Abidjan sont suivies mensuellement. En attendant que l'annuaire des données de qualité des eaux du RNO-CI commence à être publié, on peut retenir qui Abidjan, les baies lagunaires à faible circulation (Coeody, Koumassi, Biétry et Banco) sont trés enrichies en éléments nutritifs et présentent de fortes contarninations bactériennes en saisons des pluies. Ailleurs, le suivi de la qualité des eaux continentales n'a commencé qu'en octobre 1993 par l'implantation d'une dizaine de stations sur les fleuves Comoé et Bandama. 23. Envahissement des plans deau par les végétaux aquatiques. Bien què le problème soit particulièrement perceptible en milieu urbain (Abidjan et Yamoussoukro particulièrement), il a des origines plus lointaines que la seule pollution urbaine (voir le chapitre sur la biodiversité). 24. Eaux de consommation polluées. La consommation d'eau potable est de 85 lIhab. à Abidjan et de 26 lIlab. dans les villes de l'intérieur (moyenne nationale 55 1/bab.). Abidjan est intégralement alimentée en eau souterraine mais dans les villes de l'intérieur, 73% des eaux traitées proviennent d'eaux de surface. En 1993, 58% des citadins d'Abidjan bénéficiaient d'un raccordement privé à l'eau potable (mais seulement 22% des très pauvres et 32% des pauvres) contre 38% dans les villes de l'intérieur (2,5% des très pauvres et 28% des pauvres). Le reste de la population s'approvisionne h des puits ou aux eaux de surface rmarigot"). Les puits sont souvent situés à l'intérieur des cours communes, quelquefois à proximité immédiate des latrines, ce qui présente un risque de polluticn très élevé. Quant aux eaux de surface, elles sont souvent polluées par les populations riveraines qui les utilisent comme lavoir, comme aire dejeux et même comme latrines. L'eau distribuée par la SODECI est généralement bien contrôlée mais des problèmes se posent dans les quartiers nopulaires où le nombre d'abonnés est faible. Inondations: enchainement des causes un ouvrage coupant le bassin versant (rjcur-j.ayeur n'existe que sOU form d'amendcs insuffisantes pour étre dissuasives et, de toule façon. jamais appliquées car les victimes ne saistssent pas Injustice et le Ministère publie n'exerce pas son pouvoir d'auto-saisine. Tous ees problèmes ont été clirement idenirsés par les écues thématiques et r'gionnlcs du PNAE-CI et par le Rapport de pays de ha Côte d'Ivoirc rait en 1991 dans Ic eadre de l'évalultion hydrologique de l'Afrique sub- saharienne avec l'aide de la Banque Nondilde. du PNUD, de la BAD et de la Coopération Fnçaise (FAC). Sur le plan purement hydrologique ec mpport conclut à k nécessité de peersuivra l'cfort consenti au niveau hydroclimmtique par l'ANAM ct la Direction dc l'Eau et dc le renforcer par une strc±turc dc concertation. Il est indispensablc aussi dc sersibiliser les autorités dirigcantes aux bénfices apportés par les réseaux d'obsevation et do mesurc. Un effort dlinfonnation doit étre f(it en direction des utilisateurs pecnticls. Dans le domaine des eaux interatiormles un prqiet régical de Pôreaeon des earx du goyfe de Gaine contre la pollsuon pour protéger la biodivaiuê, financé par le Fozrs pour l'Envisonn=ecnt Mondisl ct piloté par le PNJUD st cen instance de démarrage (voi l'encadré spécifique da le chapitre reaif aux atteintes à la diversité biologiquc). 25. Sols et eaux souterraines pollués. La principale cause de pollution est d'origine humaine: ordures ménagères, rejet des eaux usées et ddf&ation à même le sol. Les autres causes de pollution sont d'origine industrielle, artisanale (notamment les garages dans les zones d'habitat populaire), les établissements hospitaliers, les abattoirs. Un phénomène aggravant est la remnobilisaeion des déchets par les eaux stagnantes en périodes de pluie. En 1988, la situation était la suivante: 62 Tableau 21: Situation de l'assainissement Type d'assainissement * Urbain Rural Collectif 19% _ Fosse septique 38% 31% Latrines traditionnelles 37% 40% Nature 6% 28% Source: ROPH, 1988 26. Insuffisance de i'assainissemenl. On estime que les investissements dans l'assainissement collectif ne profitent qu'à 30% de la population d'Abidjan. Le raccordement de toute la population n'est pas envisageable: (i) il coûterait extrênement cher compte tenu de l'extension horizontale de la ville; Cii) il poserait des problèmes techniques dans les zones plates (Marcory, Koumassi, Part- Bouët, Treichville) et (iii) il serait impossible dans les quartiers d'habitat précaire, si l'on ne procède pas d'abord à leur restructuration. En ce qui concerne les fosses septiques, les règles de l'art ne sont pas bien connues des artisans qui les installent. Les systèmes économiques n'étant pas normalisés, ne sont pas agréés par l'Administration. Les périmètres de protection des puits d'eau potable ne sont pas réglementés. 27. rnsufjisance de la collecfe des déchets domestiques. A Abidjan, la production quotidienne d'ordures ménagères est évaluée à 2300 t, soit environ I kg/hab.Jjour. La composition de ces déchets est la suivante : matières putrescibles: 44% ; cendres et sables : 36% ; autres (métaux, verres, textiles, papiers, plastiques) : 20%. La quantité collectée est faible et n'est pas allée en s'améliorant: 1380 tlj, soit 60% alors qu'elle était de 77% en 1984. Il reste donc plus de 900 ttj de déchets non ramassés qui constituent des dépôts sauvages. Dans les villes de l'intérieur, les données sont incomplètes. Le taux moyen de production, la densité moyenne, la composition, le taux de ramassage, etc., varient largement d'une ville à l'autre. On peut retenir une production de 0,7 à 0,9 kg/hab./j et des densités moyennes de 0,4 à 0,5. A Daloa, le taux de collecte est de 43%; il est de 27% à Korhogo. Les déchets collectés sont mis en décharge. Dans ce domaine, la situation n'est pas bonne non plus. A Abidjan, la décharge d'Akouédo reçoit sans discernement tous le. déchets ménagers, industriels et autres de la ville (y compris des déchets chimiques, toxiques, inflammables, biomédicaux...). La décharge occupe un thalweg dont le drainage naturel se fait vers la lagune Ebrié à moins de 2,1 km, au nord-ouest du village de M'Badon. Dans la plupart des villes de l'intéiieur, les décharges sont à peine aménagées et ne font pas l'objet de reconnaissances méthodiques (plan détaillé du site, hydrologie, hydrogéologie, géotechnique, étude d'impact environnemental). Dans certaines villes, une pratique, apparemment tolérée par les services technicfues des mairies, consiste à répandre les ordures brutes non triées dans les champs bordant la route qui mène à la décharge, pour servir d'engrais. A Fresco, le premier projet d'aménagement prévoyait d'installer la décharge dans une zone inondable. A Man, la décharge a été lotie avant qu'une nouvelle soit aménagét. 28- Les causes profondes des problèmes de colecte des déchets sont de plusieurs ordres: CI) la première façon de faire des économies serait d'éviter les causes des dépenses, or la production des déchets est encouragée par des systèmes aberrants d'emballages perdus (vente d'eau en sachets par exempIe) ou d'objets jetables, inadaptés au niveau économique et au degré de sensibilisation de la population; (ii) de nombreux citadins n'acquittent pas de taxe d'habitation ni d'impôts locaux, etc., ce qui contribue à limiter les budgets municipaux déjà fortement touchés par la crise. On a calculé que les budgets de certaines villes de l'intérieur, ramenés par habitant, se situaient en dessous du seuil requis pour seulement ramasser les ordures ménagères ; (iii) lorsque les moyens existent (par ex. véhicules de collecte), ils sont utilisés à d'autres fins, ou sont en panne par défaut d'entretien, ou encore l'état de la voirie ne permet pas d'accéder aux points d'enlèvement. 63 29. Airpollué. La pollution de l'alr (h part les odeurs) n'est pas encore considdrée comme une menace Importante en Côte d'ivoire car l'activité Industrielle et la circulation des véhicules y sont trbs limitées, mêime à Abidjdn qtil abrite le plus grand nombre d'usines et possède le parc automobile le plus important (voir le chapitre "Industrie - énergie :transports"). Par contre le fait dincommoder des citadins par les odeurs nausdabondes est généralisée. Outre les dmissions Industrielles, les autres sources urbaines sont nombreuses: ordures ménagères non collectées, denrées av,ariées jonchant les sols des marchés, excréta, décharges (h Abidjan, celle d'Akouddo empuantit toute la zone sous le vent et les camions de compost répandent leurs odeurs en traversant la ville), Végétaux aquatiques pourrissant au fond des baies de la lagune on dégageant des odeurs nauséabondes qui s'ajoutent à celles générées par la putréfaction des déchets organiques apportés par les eaux des thalwegs. Le cas du grand collecteur d'eaux pluviales qui draine Adjamé et Abobo et aboutit au fond de la bale de Cocody est particulièrement préoccupant. Le problème des odeurs est délicat car il suffit de concentrations infimes pour qu'uneodeur soit perceptible ct les dmissions gazeuses sont plus difficiles à traiter que les déchets solides ou liquides. 30. Bruit. C'est une cause de nuisances rarement perçue comme telle par ceux qui en subissent les effets. Le bruit est généré par toutes les activités humaines mais sa capacité de nuisance est exacerbée en Côte d'ivoire par l'imbrication étroiteentre l'habitat populaire, les industries, l'artisanat, par les horaires non réglementés des activités et par l'inexistence ou la non application de règlements municipaux dans ce domaine. 31. Promîscuié. Les densités de logements élevées des quartiers populaires et des quartiers d'habitat précaire (320 logements(hectare à Abidjan) sont un facteur aggravant de nombreuses nuisances. 32. liabita défectueux, inadapté ou précaire. Les logements sont en général inadaptés aux conditions climatiques et aux modes d'occupation. Cela est valable aussi pour certains hôpitaux, les tours administratives recevant du public, etc. Près de 400 000 abidjanais vivent dans des conditions précaires dans près de 70 quartiers d'habitat spontané (carte en annexe). Le quartier Bardo, à San P4dro, compte 80 000 habitants. Les tentatives d'améliorer les conditions de vie dans les quartiers d'habitat précaire (en amenant l'eau potable, l'électricité et en assurant une collecte minimale des ordures ménagères), si elles ne sont pas accompagnées d'une restructuration du quartier (au sens urbanistique) et d'une réhabilitation de l'habitat (voire sa reconstruction). sont vouées à l'échec pour plusieurs raisons: - au pire, les mesures prises pour améliorer la situation entérinent un état de fait d'occupation illégale de terrains et la puissance publique s'en trouve désavouée. C'est une incitation pour d'autres citadins à reproduire ailleurs de l'habitat précaire avec la certitude de ne pas Gtre expulsés et l'espoir de son amélioration. Parfois, les citadins bénéficiaires délaissent l'habitat amélioré à leur intention pour le revendre ou le sous-louer et pour investir à proximité dans un autre habitat tout aussi précaire, en dégageant au passage une marge bénéficiaire - au mieux, les mesures prises ne règlent qu'à moitié le problème. dans l`espace et le temps, le quartier à traiter ne pouvant s'isoler de l'enseimble de la ville et de ses perspectives d'évolution; - enfin, vu les projections de population sur les 20 années à venir (10 millions d'urbains supplémentaires), à quoi servirait de ne s'occuper qu'incomplètement des quartiers précaires d'aujourd'hui si, dans le futur, une population supplémentaire plus imporante s'installait dans des conditions tout aussi mauvaises (sinon pires, eu égard à la baisse des moyens disponibles). 64 Les quartiers 'lhiaitat préncairc à Abidjan Plt~~~~ ;._~~ ~~~~ ._._-' j .o . .~~~~~~ I. t Abtl. , . - , 3 '~~ ~ - ,! * `--- - _ _ - t iW t Attecoube i GgKoumassi t . \+ par suppression de la butée de pied de vernt en creusant des plates-formes horizontales pour construire des habitations et (il) par déboisement du haut du versant pour y planter du riz, ce qui accrott le ruissellement (donc l'érosion qui déchausse les blocs rocheux en position instable) et l'infiltration qui joue le rôle de lubrifiant pour tout glissement en augmentant la plasticité du sol. Séismes. La bordure du golfe de Guinée fait partie des narges océaniques dites stables car éloignées des limites actives de plaques tectoniques. Elle est donc réputée de ce fait ete une zone à sisnicité faible ou très faiible. Mais l'activité sismrique n'y est pas nulle conune n témoignent les chroniques historiques. On ne sait pratiquement rien de la sismicité régionale avant le 19' siècle car il n'existe pas d'archives écrites avant l'époque coloniaule Les données de la station géophysique de LAMTO pour la période 1965-1991 ont permis de faire le bilan de la sismicité en Côte d'Ivoire et en Afrique de l'Ouest. Dans l'easemble, la sisaicité est assez diffuse, à l'exception de quelques zones d'activités plus importantes: région de Gaoual en Guinée ; région d'Accra au Ghana; région du Gourma au Mali; plaine abyssale du golfe de Guinée au large de la Côte d'ivoire et du Ghana. Le séisme du 30 septembre 1971 (mb = 6,O) s'est produit à 600 km des côtes ivoiriennes mais n'a pas provoqué de m7. de marée. Par contre, certains phénomènes océaniques destructeurs pourraient être mis en correspondance avec des secousses sismiques au large. Le cas le plus curieux est l'envahissement de la ville de Grand-Bassam par la mer le 16 mai 1954 et, simultanément, la montée soudaine de la mer de 5 m à Lamé, détruisant le wharf par beau temps calme. A terre, c'est au nord de la Côte d'Ivoire, entre Korhogo et la frontière du Ghana, qu'ont eu lieu 4 des 6 séismes de magnitude supérieure à 3,0. L'absence de statistiques sur de longues périodes incite à la prudence, d'autant plus qu'il s'agit d'une sismicité intra-plaque, dans laquelle les séismnes sont rares et, de ce fait, plus inattendus et parfois plus violents que ceux des marges actives. Ternpêtes. La région du golfe de Guinde, située dans la zone des calmes équatoriaux, n'est pratiquement jamais parcourue par des dépressions importantes; les grains orageux qu'on y observe souvent n'ont qu'une action négligeable sur le niveau de la mer. Malgré leur faible fréquence sur l'année, les tempêtes et les grosses houles entraînent de profondes modifications du paysage littoral: l'équilibre dynamique est rompu et d'énormes quantités de sable sont entraînées de l'estmn vers le large (plage sous- marine). On notera que c'est toujours entre mai et aoùt, période de forte boule, que se sont produits les phénomènes les plus violents, responsables notamment de la destruction successive des wharfs de Grand- lassam, Port-Boues. Grand-Lahou, Sassandra. Ce que les observations anciennes appellent 'raz de manie' ne sont souvent qu`une forte barre comncidant éventuellement avec des vents assez forts pour provoquer une avancée de mer sur la côte. La submersion du cordon littoral entre Abidjan et Assinie s'accompagne régulièrement de la destruction totale ou partielle de paillotes légères aménagées par les Abidjanais pour y passer les week-ends. 68 Vent. Las coups do vont sont toujours liés aux passages dex groins. Ils les priekdent ou les accompagnant. C'ail pourquoi ce genre de phdnonbne ast surtout obsorvé en saiionc de pluies. Les viteess nmxianalai atteintes par les vents associés aux orages tropicaux ne sont pas connuos, ni das le temps (absence do statistiquas sur de longues périodes) ni dans l'espace (fitble densité des aitions métdéorologiques). Lae vitesses do vent rdglenientaies 'prendro en compte pour le dinensionnonent des ouvrages, sont tirées des données climatiques tri-bormires de rnéroport d'Abidjan Pon-Bou&t qui se trouvo en site dégagé, à basse altitude, en bord de mer et qui n'est donc pus représentatif de l'rnsmble du pays. L'insuffisance des connaissmnces sur le phdnomne 'Nvnt' on Côte d'Ivoire doit inciter à la prudenes. Dea tomades três localisées mais parfois très violentes. ont causé des dégEta importants à des bAtiments isolés ou h des quartiers entiess. Les dégits poaet très souvent sur des constructions solaires, ce qui laime supposer que les règles do construction sont peu respecté s pour ces éabtissminents. Orages, Ils sont sans doute une cause fréquente d'accidents corporeIs (souvent mortels) et de dommages aux biens (destruction, incendie), surtout en milieu rural. Malheureusement les sulistiques font complètement ddfaut dans ce domaine. Il semble que les populations ne sont pas sensibilisées à ce risque car les précautions dldinenaires pour éviter d'êtra foudroyé ne sont pas connues. Erosion côtière. Les phénomnènes d'érosion observds en Côte d'Ivoire s'inscrivent dans un contexte mondial de recul des plages puisqu'on estime que 70% du linéaire qu'elles représentent à l'échelle mondiale est actuellement en cours d'érosion. Depuis la montée de la mer à son niveau actuel il y £ 5000 à 6000 ans, l'apport en maériatux frais (sables et galets) s'est appauvri et l'érosion a commencé. Ce phénomé.ne s'est récetnment accéléré pour plusieurs raisons: (i) aménagements des fleuves (barrages) etlou exploitation de leurs alluvions réduisant les apports solides par les embouchures ; (ii) explotadon des matériaux des plages s'ajoutant localement au départ naturel des sables et galets littoraux; (iii) aménagements portuaires perturbant la dynamique côtière; (iv) élévation générale du niveau de la mer (1.2 à 1,5 mm/an) liée à la fonte de la calotte antarctique due au réchauffement général des températures. L'érosion est observe en plusieurs points du littoral ivoirien: dans une faible nesure à San-Pédro et Assinie et d'une façon alarmante à Grand-Labou, Abidjan (baie de Port-Bouit) et Gmand-Bassam. d'Abidjan est le plus grave à cause des intéras éconorniques menacés. A Grand-Lahou. La passe se ferne par intermittences & cause de la baisse de déit des cues du Bandanu, et se rouvre en migrant vers l'ouest, aux dépens du cordon liuoral. Le courant de jusnt érode fortement le campement-hôtel. Une grande partie du terrain et des installations est déàj emportée. A Grand-Bassta. La passe s'est ferrée aussi. Les raisons sont d'une part l'ouvernure du canal de Vridi qui a détoumé une partie du flot de la Comoé et, d'autre part, la baisse de débit des crues du fleuve. L'ouverture artificielle du grau cn 1987 (pour évacuer en mer les végétaux aquatiques) a été suivie de son élargissement immédiat vers l'ouest. L'érosion en rive ouest a emporté un grand nombre de naisons du quartier France (édifiées en zone inconstructible). A Abidjan. L'évolution côtière observée est étroitement li6e à la progression des travaux du canal de Vridi et de ses ouvrages annexes qui ont complètement perturb1 la dynamique littorale ean interrompant le transi sableux vers l'est et en provoquant l'é*osion de la plage à l'est du canal. Auparavant, la baie de Port-Bouit recevait environ 800 000 m'lan de sédiments apportés de l'ouest par la dérive littorale. A partir de 1943, date de la construction du musoir ouest, la baie a été privée d'une grande pa,rtie de cet apport et la plage a commencé à reculer. Les vitesses d'érosion suivies depuis 1957 vont en moyenne jusqu'à 3 rnan. Dans le secteur entre le phare et l'aéroport, l'érosion est plus modérée. Le recul moyen est d'environ 0,6 m/an. A l'inverse, on observe l'engraissement de la plage à l'ouest du canal de Vridi où le transit littoral, bloqué par le musoir ouest, puis par la digue d'ar'rt des sables. a favorisé l'avancée du rivage. Agressivité des eaux. Parmi les risques environnementaux à prendre en compte dans les études d'ouvrages en contact avec l'eau, la pureté de l'eau, qui conditionne son agressivité, c-à.d. son pouvoir de dissolution vis-à-vis des matériaux utilisés, est rarement prise en considération. Il s'agit d'un risque réel puisqu'on peut observer des ouvrages cn rivière dont le béton ou le métal a été compltement rongé. par dissolution du ciment et qui, de ce fait, ne remplissent plus leur office. 69 CorresplondInnce entra les probflwne dce nivenu I et leurs atuses direeks - cotises ImméddItes; () - factetirs aggravants Cnuses: AD - eaux PIuviaIes : assainissement/drainage Insuffisants immddiates DA - ddciects abattoirs : dilnilnation insufsanto aU Dn - déchets domestiques: collecte insuffisnnte f,ICLQturs Dl = déchicts liospitaliers: pas cl'Eliniination spécifique aggravants DI - ddchets industriels et artisanaux : pas d'dlimination spdcifique ED = effluents damestiques: Insuffisance des systùnies d'assainissement EH = affluents hospitaliers: rejets directs El o efflunts industriels et artisanaux : rejets directs LA = lieux d'aisance : ibsence, insuffisance ou défectuosité IHP habitat précaire («acteur aggravant) LC règles de construction inadaptées ou non respectées RS = reconnaissance/Ecude de site: noin obligatoire ou mal faite RU = règles d'urbanismc/EOS : absents, insuffisants ou inadaptés ZE = zone exposée aux risques (conditions des risques naturels) | AD DA Db DH DI ED EH El | HP RC RS RU Z r Aux stagnantes _=I = _ * T1>_== rEaux impropre à la InM** |* w * () Eaux &desurface pcllu6cs * * t a a* * * à > Air pollu6 é _ - s _ = | Odeura = j a a * a a (s) _ DBrits (enuses: mctivit lu (j a <> domnestiques. indusigielles, |aztisans.les) Sols et enuxSOUtcnunos t * t s * a at tr |Easion * Proniiacuitd a a a Habitat défectueux (a) < I __| e Absen=cs dcespaces verts _ BRmuss.illes j a _ Risques naturels - versu instables (M) j > t |- S6ismesg I ( t - nanes dc tcmpate - explosiois I a nunges toxiques a i 70 40. Insuffsance dc xe capoc/Us lochniquges. Un affectif suflisan: et des capaciLda suffliannes sont ls premièras conditionis pour étiaborer et mottra on oeuvre une politiqua anvironnamantalo do la villo. A l'heuru actuolle, les rassourcoshumainas dans la domaino di l'urbanisme, de l'nvironnement urbain ct des techniques connexes sont Insuffisantes. Les agonts techniquo des mailries n'ont pas la capacltdi techniques potir instriire sou l'angle environnimnonta los dossiers do permis do construira dont lis ont ldgalement ln chnrge. En raison du failble niveau des services tachniques des mairies, los citndins ne lour font pas confaice. Des enquôteas et des expdriences récontes ont montrc que los citadins prdéfraloiet payer directement des groupas de collecte d'ordures mdnagbros que de payer moins cher une taxa h lI Mairle pour faire la Inmo ciose. Les citadins eux-mêmes manquoait do sonslbllislnton et de connaissances sur l'encihatnolilt do phénomènes dont, à part las riscîues naturels, Ils sont an grande partie reslponsoibles. Ils no lpossbdent paS les savoir-faire qui leur seraient utiles dans la domaine . En 1975, dans les foyers localisés dans le tiers supérieur du pays, les enquêtes indiquaient que la majorité des villages concernés étaient en situation hyperendérnique, c'est-à-dire avec une prévalence supérieure à 60%. Le taux de cécité dans ces villages étaient en ,moyenne de 3 à 10% avec des maxima pouvant atteindre 15% dans certains villages. Au plan dpidémiologique, les résultats enregistrés en 1992 montrent que la situation s'est améliorée sur tous les bassins fluviaux sous traitement larvicide. La Typanosomiase (ou maladie de sommeil). L'on enregistre depuis les années 1976, une recrudescence due à la baisse de la surveillancede la maladie. Ainsi, de 1976 à 1986, 3 610 nouveaux cas ont été déclarés en Côte d'ivoire. De 1976 à 1992, 980 nouveaux cas ont été dépistés dans huit Bases de Santé localisées dans les départements de Bouaflé, Daloa et Aboisso. Depuis novembre 1992, le foyer de Bouaflé est en pleine ébullition, avec une prêvalence allant jusqu'à 7%. La Tuberculose. Il a été constaté une aggravation de la situation de Iai tuberculose en Côte d'Ivoire : de 2 790 en 1974, le nombre de cas enregistré est passé à 6 062 en 1984 pour atteindre 9 093 cas en 1992. Cette détérioration de la situation peut s'expliquer par deux phénomènes. L'apparition de l'épidémie du VIH au cours des années 1980 est un facteur aggravant. Le second phénomène est d'ordre socio-économique. La tuberculose est, par excellence, une maladie influencée par la pauvreté qui entratne la précarité des conditions de logement et d'hygiène. La Upre. Elle est favorisée par le manque d'hygibne, la promiscuité et la pauvreté. Au total, 224 cas ont été dépistés et mis en traitement en 1992. Les experts estiment, toutefois, qu'il y avait 10 791 nouveaux cas dans le pays, chiffre nettement supérieur au nombre de cas effectivement dépités. Schistosomiase (bilharzia). Maladie à support hlydrique, elle touche particulièrement les secteurs d'Abidjan, d'Adzopé, de Bouaflé et de Korhogo. On notait, pour 1983, des taux assez élevés au Nord, dans la région de Ferké-Korhogo (24,5% - 31,2%). Infection a VIF et SIDA. A la date du 31 décembre 1993, 18 000 cas de SIDA ont été notifiés par la Côte d'ivoire. L'incidence cumulée s'élève à plus de 80 pour 100 000 hibitants, la plus forte en Afrique de l'Ouest et la sixième en Afrique. Pour les hommes, 40% des cas se rencontrent chez les 30-39 ans, alors que chez les femmes ce maximum est atteint chez les 20-29 ans avec 43%. L'infection à VIH est repandue dans le pays comme l'atteste le taux de séro-prévalence estimé à 10%. V - L'ABSENCE D'UN SYSrÈNIE NATIONAL D'INFORMATION ET DE SUIVI DIE L'ENVIRONNEMIENT : UN FREIN À L'INTE:GRATION DES POLITIQUES ENVIRONNEMENTALES, SOCIALES ET ECONOMIQUES. 48. La présente section vise une analyse diagnostiquede la situation actuelle en matibre de collecte et de disponibilité de données sur l'environnement, l'efficacité des systèmes d'information et de suivi, la politique et le cadre institutionnel dans ce domaine. 74 Dans le contexte ivoirien, deux types de structures sont susceptibles de mener, avec un maximum de précision, au diagnostic sur l'état de leenvironnement en Côte d'ivoire: les structures de recherche et les organismes techniques étatiques. 49. Les structures de recierche : la probldma:ijue de la recherche on matière de protection de l'environnement et de gestion de ressources naturelles a été précédemment abordée. Il s'agit, à présent, de faire un inventaire thématique des structures de recherche actives dans le domaine de l'environnement. Une telle entreprise est rendue difficile par l'absence d'un répertoire national sur le potentiel scientifique, tecinique et technologique, le tableau ci-aprls tente, cependant, de donner quelques informations utiles, sans doute en deçà de l'existant. Tableau 25: Quelques grndes structures de Recherches actives dans le domaine de l'envlronmement Thkme de rchrchmh Domine etirctivit s Sttmwit eoncn6 Les dco.ystbem 'Iaxonomie botanique et l'elhonüobtanique: ces études ont abouti Cete Nanal de fooesien et avanicoles & la constitution de l'herbier national de Côte d'Ivoire Floristique et FAST; ct Facukt de Phamacie Analysc, catogmphie ct dynanique et dynamique des milieux 1 7' naturels tropicaux Eclogbie forestière : le Projet TC du comité Man snd Biospherc IDEFOR do l'UNESCO a pemnis d'exéutcr des progrmmez poattt sur l'évolution du milieu physique, de la vdgctation Production rorestitre Ecoystyèncs savanicolcs humides LAs écosystbmes Recherches ponant sur les cours d'eau, les caux de retenues des aquatiqucs bnanges et lace et sur la pollution des eux continamles Progmmec dc survcillanc contr tonchocrcoe ct ses IET, IDESSA consiquenees sur la faune aquatique et des pandges des insecticides contrc les les simulics Lcs ecosystemcs En milieu marina programnnes de lutte contre l'àIsion côticre, le CRO lagunaie et mains phdnonmmn d'upweling, les conditions biocelimatiques du tnilieu côtier. Gestion des littoraux (Cérosion côtière, envaement des lagunes, 1 GI mangrovcs Emn milieu lagunaire: études dcs mécanismcs de fonctionaemdint CRO de l'dcoaystêmec lagir. dcs conséqucnces des poluants industricls et agricoles sur ce milieu, la mise aupoint de modles de gestion des rcssources halieutiques Lcs pathologics liées & La drdpanocytose. l'hépatite, le goitr endémique, les maladies Facutîté de Médecinc, V'environnemnct diarrhêlque, les snaladies dues aux monsus de serpents et inste. CEMVB, IIRSDA Les énargies nouvelils et Recherche sur Ics bioguz, la bioimsse dcs déchcts vigétaux UREN ct CIRT renouvelables Etudes économiques Retombées économiques et sociales des projeta d'aménagement et CIRES de développement ea milieux urbains et ruraux IGr Source: SISSOKO Alain, Education, Formnzion, Recherche en matière d'environnement et de GeCtoQn dcs ressources natureclls. document de travail PNAE-CI. mars 1994. 50. Les organismes techniques étatiques détiennent ou produisent des données très diverses à caractères géographiques, biophysiques ou socio-économiques La Direction et Contrôle des Grands travaux (DCGTx), I'Agence Nationale des Aérodromes et de la Météorologie (ANAM), l'Institut National de la Statistique, le Centre National de Télédétection et d'Information Géographique (CNTIG), l'Institut de Géographie Tropicale (IGT), l'Institut d'Ecologie Tropicale ([E), etc... 75 De par sa mission et ses attributions, la DCGTx, rattachée à la Primature, est un partenaire privilégiéêpour beaucoup d'informations relatives à l'environnement. Elle intervient par sous-traitance pour de nombreuses structures de l'Etat. Elle comprend plusieurs directions et centres parrni lesquels: la Direction des Etudes Agricoles, le Centre de Cartographie et de Télédétection (CC1). La Direction des Etudes Economiques a, en charge, l'étude des grands projets d'aménagement. Ces activités concernent des domaines d'investigation aussi diverses que la santé, l'énergie, les routes... La Direction des études de projets d'équipements urbains (DEPU) est chargée des études de projets d'équipement urbains mais également de la recherche de solutions pratiques aux problèmes d'infrastructures des villes. La DEPU s'intéresse aux thèmes suivants: le mode d'occupation des sols, les équipements, les équipernents d'infrastructures et de superstructures, les études démographiques et socio-économiques (en collaboration avec la Direction de la Statistique Nationale), le foncier, la cartographie numérique. La Direction des Etudes Agricoles est chargée des études de faisabilité des grands projets agricoles et agro-industriels. Elle dispose en particulier d'annuaires de statistiques démographiques, de relevés climatiques. Le Centre de cartographie et de télédétection (CC1) dispose d'une photothèque et d'une cartographie topographique couvrant le territoire national> des cartes routières et d'autres cartes thématiques (bilan forestier, jachères et occupations des sols...) réalisées à partir de l'imagerie satellitaire, de compilations de statistiques démographiques, de relevés climatiques. Le Centre de Cartographie et de Télédétection (CCI) est dépositaire dela cartothèque et de la photothèque nationales. Il dispose de données et documents aérospatiaux de cartes topographiques de base à 1150 000. L'ANAM produit des données météorologiques qui peuvent être utiles pour l'analyse de l'état de l'environnement vu sous l'angle des fluctuations climatiques. L'INS collecte, traite, analyse et publie des statisques relatives à la démographie, aux finances et à l'économie. Rattaché à la Primature, le Centre National de Télédétection et d'information Geographique (CNTIG) a été créé dans le but de développer une politique nationale en matière d'information géographique. Enfin, l'institut de Géographie Tropicale (IGT), qui s'occupe de la recherche, de la formation et de l'information environnementale (SIG) à l'Université. 51. Au plan de la politique en matière d'environnement, la Côte d'Ivoire indépendante s'est préoccupée de ce secteur en créant, à partir du 8 juin 1971, différents départements ministériels (cf chapitre Acteurs, cadre institutionnel et juridique). Aujourd'hui, outre le Ministère de I 'Environnement et du Tourisme, il faut mentionner: - Le Conseil National de l'Environnement qui doit favoriser la concertation nationale sur les problèmes environnementaux entre les Pouvoirs Publics, les organismes professionnels ou scientiifiques, et les différentes associations ou organisations non gouuvernementales, ainsi que veiller à l'élaboration des politiques et stratégies. - Le Plan National d'Action pour l'Environnement, chargé de rechercher une cohérence des politiques et des actions en s'assurant d'une bonne articulation des actions environnementales, d'élaborer et développer des outils performants de gestion, et de solliciter les bailleurs de fonds pour le financement des projets et programmes. 76 - Le service des Installations Classées, chargé de recenser lesdites installations, d'en assurer l'inspection et le contrôle, de veiller à l'application des textes réglementaires, d'assurer la gestion des déchets, de favoriser l'accès aux technologies propres, d'intégrer les industries au plan de lutte contre les pollutions. Le Centre Ivorien Antipollution, chargé d'établir les normes antipollution adaptées aux conditions actuelles de productions industrielles. Différentes structures d'appui relevant d'autres Ministères soutiennent l'action du Ministère chargé de l'environnement la Direction de la Protection de la Nature, la Direction de l'Eau, le Comité National de Luttes Biologique, l'Institut des foréts... La politique environnementale de la Côte d'Ivoire s'est traduite également dans les faits par la mise en oeuvre, grâce à l'appui des bailleurs de fonds, de divers projets touchant aux problèmes environnementaux nationaux, régionaux et globaux (tableau ci-après). Cette revue non exhaustive des structures techniques et de recherches, et de la politique ivoirienne dans le domaine de J'environnement, permet de faire les observations suivantes: 52. En Côte d'ivoire, la prise de conscience des enjeux environnementaux est une réarité incontournable. En effet, de nombreux projets bien ciblés ont été mis en chantier. Conduits à leurs terrnes, ils pourraient changer de façon significative le paysage environnemental national, régional et global. Cependant, cet espoir risque d'&tre quelque peu déçu si les dirrérenies structures travaillent de raçon cloisonnée ou s'il apparait des conflits de compétence. La stratégie interdisciplinaire et intersectorielle de certains projets en cours d'exécution est encourageante. Plusieurs structures de gestion et de recherche disposent de SIG (Système d'information Géographique). Mais les échanges d'informiations sont quasiment impossibles ou tout au moins difficiles en raison de la variété des formats et des logiciels utilisés. Il n'existepar de banque de données nationales. Celles dontdisposent les différentes structures spécialisées sont fragmentaires. Souvent sous formes statistiques ou cartographiques, elles sont dispersées, faute d'une coordination efficace, laquelle est parfois liée au manque de clarification au niveau des textes qui régissent lesdites structures - C'est du moins le diagnostic qui a été posé lors d'un atelier sur les SIG qui a réuni, sous l'égide de la FAO, les spécialistes nationaux au mois de mars 1994 à la Faculté des Sciences et Techniques -. Des indicaleurs réalistes et mesurables sur l'état de l'environnement font défhut ; la collecte, le tri et le traitemint des données restent parcellaires. Or, de telles informations pennettraient, non seulement l'appréhension des phénomènes environnementaux, mais aussi la gestion rationnelle des différents paramètres influant sur ceux-ci. L'absence d'un système national d'information et desuivi de l'environnement et, de façon spécifique, d'un SIE (Système d'Information d'Environnementale), est donc un frein à l'intégration des politiques environnementales, sociales et économiques. Il n'existe pas d'infrastructure de communication ou de réseau de communication (par exemple par courrier électronique) qui faciliterait l'échanged'infbrmationssur les procédures de prises de décisions et les modèles utilisés. La situation générale qui vient d'être décrite, conduit finalement à une gestion non efficiente des ressources humaines, matérielles et financières disponibles puisqu'elle fait la répétition d'activités similaires. Le travail en réseau est encore timide mGme s'il existe un Réseau National pour l'Environnement en Côte d'Ivoire. Cette situation appelle un certain ajustement. 77 Tiubleua 26 Synoptique dc quelques grands projets environnementaux en CO1e d'Ivoire I'roJet ~~~~~~~~~~~Pine,anenct - eprogrmme National Ivoiricn de GMtion de L'3nvironncnmrt ct des Renourcs PNUD Naturelles (PNIGERRN) qui vitc la oenfomcinelt des capaeitd. Luit: contre Ica plantes nquatques envalussmnt les plan d'cau dc la Côte d'ivoirc lBM, Côte d'Ivoire pour aundliomr/rcstauwr la biodivemitd ct réduire l'eutmpliuation Intégrtion des conidMration de l'cnviMnnement dans Ica plancations et la PNUD, Côte d'ivoire (Dircction politique agricole par 1L misa en place d'un yatykne d'lnfomtion du Secteur do l'Envimnnement, CNTIO, Apricolo (SIESA) du teMiotre ivoirien. DCGTx SODEFOR, MINAGRA, PNAE) Poiqsmsne National de gestion de l'Espace Rural (PNAGER) pour la misa en place B 'M Ti''' d'un systbnc d'lnforawtion sur l'cnvironnemcnt. Plan Foncier Ruml (PF) en vue d'un cadastre i Baue Mondiale Piojct de inicrisnanceinent drc tinbs aux ONG ~ PNUD Contrôle dc la pollution et pr4servation de la biodivcWUit dan le gnid écosystèime FEM marin de Guinée (Côte d'ivoire, GChma, Bdnin. Nigéria, Camemun) Réduction des émission de gaz ; clft dc serre grice à l'anilioration de l'cfficacit6 FEM des bitimecnz en Afrique de l'Ouest (Côte d'ivoirc, Sénégal) Gaz effcet de serre on Côte d'Ivoire : invceairc, étude de la vulrnbilité. analysc Gouvernement AmNérlean et dcs optos d'adaptation et de pmgmmme d'actin contrbution ivoirienne Source: Enquhc Cclulc de Coordination du PNAE.CI VI - EDUCATION, FORMIATION, RECHERCHE ET SENSIBILISATION : LA NECESSITE D'UNE POLITIQUE GLOBALE 53. En 1977, la conférence de Tbilisi avait défini l'éducation environnementale comme 'une dimension de l'éducation d'approche interdisciplinaire orientée vers la résolution des problèmes et ouverte à la réalité locale, devant Are intégr&e dans toute les formes scolaires et extra-scolaires ,générales et spécialisées, des processus éducatifs". Elle comporte les aspects de sensibilisation, d'information, de communication, de formation et fait appel aux résultats de recherche. Une gestion ou une protection efficace de l'environnement et des ressources naturelles doit donc intégrer l'éducation environnementale et la recherche. Et dans ces domaines, quel diagnostic peut-on poser en Côte d'Ivoire ? I L'information et la sensibilisation environnernentales: deuxc domaines environnementaux encore insufrisamment exploités 54. L'éducation environnementale dans ces composantes de sensibilisation et d'information préoccupent, a priori, divers structures gouvernementales, non gouvernementales et privées. Si les autorités gouvernementales s'intéressent davantage à la formation des responsables régionaux, départementaux et locaux en vue de l'éducation environnementale, les ONG se rév1ent particulièrement entreprenantes et actives auprès des populations de base, les structures privées apportant surtout leurs concours financiers. MalgréS la diversité des domaines de l'environnement faisant l'objet d'actions d'information et de sensibilisation en Côte d'Ivoire, celles-ci demeurent insuffisantes tant en milieu urbain qu'en milieu rural: - au niveau des structures de l'état ou de l'administration, la prise de conscience du rôle de l'éducation environnementale est encore timide. Ceci s'est traduit, jusqu'à un passé récent, par la quasi inexistence d'un volet sensibilisation et information dans les projets de développement. D'un autre côté, les populations, notamment urbaines, ne sont guère informées des dangers et risques de pollution industrielle, m&me si par ailleurs les unités industrielles sont, offticiellement, soumises au contrôle du Service de l'Inspection des Installations Classées; 78 * les actions et programmes de sensbilisation, lorsqu'ils existent, manqpent de coordination et de collérence. En effet, le recensement, la capitalisation des domaines, des actions et acquis font cruellement défaut; - les actions menées auprès des populations, même dans des domaines assez bien ciblés, se révèlent, en définitive, peu efficaces sur le terrain. Cette situation tient, d'une part, au fait que les structures-relais de base sont très peu utilisées dans les modes de communication, alors que l'administration nianque cntiellement de moyens ; d'autre part, les populations elles-mêmes considèrent, pour l'essentiel, que les problèmes environnementaux relèvent du domaine du public (états, mairies), et sont peu enclines à s'impliquer réellement et résolument dans la gestion de leur environnement; - l'action des mass média reste encore insuffisante. Une dynamique de formation encore timide on matière de protection de l'environnement et de la gestion des ressources naturelles. 55. Le secteur de la formation, en Côte d'Ivoire, est en pleine crise due à des facteurs endogènes et exogènes. Les problèmes sont brièvement décrits dans l'encadré ci-après. La formation en environnement fait intervenir plusieurs ministères parmi lesquels: le Ministère de l'Environnement et du Tourisme, le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le Ministère de l'Agriculture et des Ressources Animales, le Ministère de l'Education Nationale, le Ministère de la Santé et des Affaires Sociales. 56. Au niveau de l'Enseignement préscolaire, les élèves sont très tôt forrnés, à travers des cours, à la connaissance de certaines notions environnementales et à la nécessité de préserver leur environnement. Les domaines d'études sont la santé, la biodiversité, la désertification, les écosystèmes, la biomasse, les changernents climatiques et les comportements dangereux pour l'environnement. La Direction de l'extra-scolaire (Ministère de l'Education Nationale), à travers ses coopératives scolaires (3 000 sur 6 500 écoles primaires), forme les jeunes élèves à la préservation de l'environnement. Cette activité quelque peu récente repose sur une approche interactive école- environnement : les aspects environnementaux se traduisent, chez les élèves, en actes, mini- réalisations (actions de reboisement, développement de jardins potagers, de pépinières...). Les élèves sont ainsi amenés à réinvestir, pour l'amélioration de leur milieu, le savoirgqu'ils reçoivent de leurs instituteurs. Les problèmes du secteur de l'éducation. Le secteur de l'éducation connaît des problèmes de plusieurs catégories: Les problèmes classiques - Des problèmes d'infrastructure (inadéquates, insuffisantes, mal réparties sur l'ensernble du pays), d'où la nécessité d'une carte scolaire. - Des problèmes d'insuffisance des ressources budgétaires essentiellement affectées aux salaires (94% en 1990) au détriment des autres chapitres de dépenses (fonctionnement, équipement, infrastructures). - Des problèmes d'insuffisance des ressources humaines (enseignants de toutes catégories) entrainent des ratios élèves (ou étudiants)/enseignant assez élevés. - Des problèmes de qualité des enseignants donc de l'enseignement et des enseignés. 79 - Des problèmes de curriculum - Des problèmes de priorisation entre les trois cycles (prinaire, secondaire et supérieur). Lœ problènes liés à la politiquede valorisation des ressources humaines. Dans le cadre de la valorisation dus ressources humaines, le Gouvernement ivoirien avait fixé comme objectif un taux de scolarisation de 90% dans le prinaire à l'horizon 2000, taux supérieur aux 80% préconisés par la déclaration mondiale. Cela entraine des conséquences suivantes: - un accroissement annuel du taux de scolarisation de 2,2%, - la constmction de 1000 classeslan sur la période. Un troisième type de problème de fonds se pose au secteur surtout lorsqu'on prend en considération les recommandations contenues dans la déclaration Mondiale et le Plan d'Action pour la survie, la protection et le développement de l'enfant et surtout les conclusions de la Conférence Mondiale de l'Education à ]omtien. Tous les pays devraient définirune nouvelle politiquebas6e sur laprincipede l'EducationpourTous à l'an 2f0< qui privilégierait non seulement: - la petite enfance - l'éducation de base - l'alphabétisation pour tous mais aussi utiliscrait touts les canaux d'information et de communication (les canaux conventionnels, tc) pour toucher un public plus large, autrement inaccessible dans les pays en développement. 57. Au niveau du secondaire, la formation environnementale est assurée essentiellement à travers les cours d'éducation civique et morale (ECM) et à travers quelques autres disciplines notamment la géographie et la biologie, dans les classes de 6e, seconde et première. L'enseignement secondaire technique et professionnel se préoccupent de faire acquérir, aux apprenants, quelques connaissances relatives à l'environnement. Dans le domaine de la santé, on peut citer l'INFAS, (Institut National de Formation des Agents de la Santé), INFS (Institut National de Formation Sociale) qui forme les Assistants sociaux, les éducateurs spécialisés, les éducateurs préscolaires, î'INFOCSS (Institut National de Formation des Cadres de la Sécurité Sociale), les notions abordées étant santé et environnement, hygiène et environnement. Prognurme d'éducation à la vie familiale et en matière de population (Ministère de l'Education Nationale, Direction de la Pédagogieet de la Production des matériaux Didactiques, Section Education Civique et Morale). Financement FNUAP (Fonds des Nations-Unies pour la Population), appui technique de l'UNESCO (source: Rapport sur les domaines et actions prioritaires en nmatière d'éducation environnementale, PNAE-CI, décembre l993). Ce programme a comme objectifs principaux: - Forrner un homme de type nouveau conscient de ses responsabilités en tant qu'agent dedéveloppement socioa-cononmique et acteur démographique dans la perspective de l'amélioration de la qualité de vin des populations. - Promouvoir des connaissances, des valeurs et des attitudes nécessaires à la prise de conscience des problèmes de population et de vie familiale, en vue de leur résolution dans le cadre de l'amélioration de la qualité de la vie des individus et de la collectivité- 80 La programme de hormation (actuellement dans une phase expérirnentaîe)... se préoccupi des lomaines caviroanemenlaux suivants: - L population et l'environmennt (environneufient et qualité de via: cavironnemntL et bien-être collectif, exploitation et pnlservation de I'environnement, problème de l'eau, de l'air et des conditions de vie des populations, les structures d'assainissement et la protection de l'environnement, gestion du patrimoine forestier et sauvegarde de l'environnement)... - la population et la santé... - la population et l'éducation... - la population et le développement socio-économique.. 58. Au niveau de l'enseignement supérieur, les notions ou thèmes environnementaux sont très peu abordés dans les diffêrentes ituliutions deformation. Il n'existe pas de véritables programmes d'éducation environnementale avec des medules de fbrmation et des matértels et supports didactiques appropriés. On peut cependant noter que l'Institut de Géographie Tropicale du Centre Universitaire de Cocody développe un programme formel spécifique à l'environnement où sont étudiés de façon structurée les aspects suivants : la dégradation des milieux naturels, la population, la santé et l'environnement, l'urbanisation et l'environnement, le développement durable et l'environnement, l'assainissement, la foresterie. Dès la rentrée 1994-95, seront développés au Centre Universitaire d'Abobo-Adjamd (CUA), des programmes de formation en sciences de l'environnement comportant un volet gestion de l'environnement. Par ailleurs, en dehors de ces structures, certaines grandes écoles telles que l'ENSIA (Ecole Nationale Supérieure des Ingénieurs d'Abidjan), I'ENSA (Ecole Nationale Supérieure d'Agronomie), l'ENSTP (Ecole Nationale Supérieure des Travaux Public), l'INSET (Institut National Supérieur de l'Enseignement technique) abordent quelques questions environnementales. Dans le domaine spécifique de la foresterie, l'Ecole Nationale Supérieure d'Agronomie de Yamoussoukro forme en six (6) ans des Ingénieurs des Eaux et Forêts alors que l'Institut Agricole de Bouaké (IAB)X récemment transféré à l'ENSA de Yamoussoulcro fornme, en trente trois (33) mois, des Ingénieurs des Techniques Forestières. L'Ecole Forestière de Bouaflé a pour mission la formation des préposés des Eaux et Forets. L'Ecole Forestière du Banco qui remplace depuis 1993, l'Ecole de Bouaké, forme des techniciens supédrieurs et des techniciens des Eaux et Forêts. La formation des rormateurs reste nettement insuffisante à tous les niveaux. Toutefois, le service de l'extra-scolaire (Ministère de l'Education Nationale) semble aire exception à ce constat puisqu'un projet récent, financé par la Banque Africaine de Développement (BAD) et dénommé BAD Education IV, a pour objectif principal de former, en collaboration avec le Ministbre sus-indiqué, des conseillers extra-scolaires de l'environnement, ce qui doit permettre à ces pédagogues de mieux former, informer et sensibiliser les élèves des coopératives scolaires. De façon générale, J'approche méthodologique et pédagogique des problèmes environnementaux ne semble pas avoir été appréhendée de manière satisfaisante. De plus, le matériel didactique, inspiré de modèles et de méthodes d'enseignement provenant d'autres cultures, ne suscite, en définitive, pas chez les apprenants l'intérêt escompté pour l'environnernent. Cette situation est à rapprocher de la formation des adultes qui ne prend pratiquement pas en compte l'éducation environnementale, laquelle n'intègre que peu ou pour les savoir être u les savoir faire écologiques des sociétés traditionnelles ivoiriennes dont les autres ordres de formation pourraient largement tirer profit (voir encadré sur culture et environnement). En définitive, l'état des lieux montre que le secteur de formation formelle a quelque peu négligé, tant pour les jeunes que pour les adultes, les aspects environnementaux, et n'accorde que peu de places à cette dimension de l'éducation et du développement, même si un effort a été fourni au 81 niveau de l'enseignement primaire et secondaire général, notamment à travers l'ECM. Une telle situation peut s'expliquer par: - Le peu d'intérêt, en apparence, manifesté par les décideurs et les responsables des structures de formation en Côte d'ivoire vis-à-vis des problèmes environnementaux; - L'insuffisance des prograrnmes en vigueur; - L'insuffisance de la formation des formateurs - Le manque de matériel didactique spécifique à l'éducation environnementale. Les décideurs et responsables des structures de formation ne semblent pas avoir été, du moins jusqu'à un passd récent, suffisamment imprégnés de l'importance de la question environnementale et du rôle primordial que la formation dans ce domaine est susceptible de jouer pour une meilleure protection et gestion de l'environnement en Côte d'ivoire. En effet, peu de réunions, séminaires et autres tables rondes ont été organisés pour réfléchir sur le rôle de la formation environnementale en Côte d'ivoire et sur son organisation. Et lorsque les actions existent, elles sont le plus souvent isolées. Mais ce comportement tend de plus en plus à disparaître. Quant aux programmes d'enseignement proprement dits, une place excessive est accordée - marne à l'ECM - aux exercices de simulation, ce qui ne permet pas aux élkves de se retrouver dans des situations environnementales réelles. L'approche inter-active adoptée au niveau de l'extra-scolaire est sans doute une opportunité à saisir et une expérience à généraliser. Par ailleurs, l'approche interdisciplinairede la formation environnementale qui nécessite une large concertation entre différents acteurs, aurait permis la mise en place de programmes thématiques et cohérents prenant en compte tous les niveaux et ordres de l'éducation. Enfin, l'absence, çà et là, d'évaluation systématique des programmes existants est aussi un frein à la valorisation de l'éducation environnementale. L'insuffisance de la formnation des formateurs parait, elle-même, liée aux deux facteurs précédents. Par ailleurs, les formateurs, parce que peu sollicités, et surtout habitués à être cloisonnés dans leurs disciplines respectives, ne sont pas prêts ou suffisamment préparés psychologiquement à la prise en compte de l'approche intégrée qu'exige toute activité en matière de gestion de l'environnement. Femme et éducation environnementale 59. On ne saurait parler d'éducation environnementale sans une mnention spéciale à la situation de la femme en Côte d'Ivoire. Selon le rapport établi en 1991 sur l'état de l'environnement (Ministère de l'Environnement, de la Construction et de l'Urbanisme), les femmes représentent 48,5 % de la population de la Côte d'ivoire. 86% d'entre elles vivent en milieu rural et travaillent dans le système agricole. En milieu rural, 70% des travaux concernant les produits de consommation et 40% des travaux relatifs aux produits industriels sont exécutés par la femme. "En relation permanente avec la nature, elle consacre en moyenne 15 à 18 heures de son temps à des tâches diverses, assumant son rôle de mère, d'épouse et d'éducatrice" ramasser le bois, aller chercher l'eau, battre et broyer les céréales, tubercules et végétaux, sécher les aliments, transformer les produits alimentaires, collecter les plantes médicinales, apporter des soins aux enfants, aux malades, aux vieillards, cultiver les produits vivriers, aider les hommes dans les plantations de rente. De plus, en raison des charges et des besoins de la famille ivoirienne qui exigent des moyens financiers toujours plus importants, la fernme se prdoccupe de plus en plus de son intégration dans le circuit de la production secondaire et dans le commerce. 82 En milieu urbain, on retrouve encore la femme dans tous les secteurs d'activités (administration, santé, commerce). Il ne faut point négliger le %acteur informel où la femme se trouve confrontée ou impliquée dans toutes sortes de polltLua.é. 4L C nuisances. On mesure donc aisément la ptace que doit tenir la femme dans la gestion de l'environnement et l'attention toute particulière qu'il faudrait accorder à ses problèmes essentiels qui ont pour noms: - analphabétisme élevé: 86,3 % en milieu rural, 71,9 % en milieu urbain et 56,7 % dans la ville d'Abidjan; - manque de qualification professionnelle; - insuffisance d'information en matière sanitaire, nutritionnelle, démographique ainsi qu'en matiere de gestion de l'environnement. Tableau 27 :Taux d'analphabddsaidon et scolarisation par sexe en 1978 Md:c Fenmme Honum Total 1. RURAL. . Anlphabèta 86.3 % 71,0 % Primire 13,5 % 27,2 % . Secondaire 0.2 % 1,8 % _ _ 2. URBAIN . Analpha-bète 71,9 % 52,4 < . Prinai 22,9 % 31,6 % Sondaire S,O % 15,3 % . Supéricur 0,2 % 0,7 X 3. ABIDJAN - Analphabètes 56,7 % 38,9 % 47,4 % . Primeair 29,7 % 35.0 % 32,4 Z * Supérieur 12,6 . Foncler les cnmpatgnes clo sonsibillsatlon sur los coutumes dcs dlffdreuites réglons du pays. Dans les réglons où les systbmes do bols sicrés sont très développés, comml chez les sénloufo, toute actlon environnemenltaio doit avoir le soutien du chef du bols socré, le sinzangfolo. Ailleurs, les responsables des socidtds secrèos, las classes d'ûge du pouvoir, les inaitrcs des terres et les sacrilicoicurs (Amoinsofou6, chez las baoul6) doivent être rasponsabilisds dans le processus de rebolsemenit. - Obtenir des baould implantés dalns les zones plonnibres la fondation de villages, mame moilocthniques, La création do villages Icur permettrait de rétablir la relation traditionnollo avec le milieu : ils y transféreront leurs génies origIniels. Dans catie perspectivo, Il faudrait mettre à contribution les compétences des Amoinsofoud (les sacrificateurs) desvillages d'origine des agriculteurs baouilé installés on zones ploninières. - La création des parcs nationaux et des rdserves de faune doivent prendra en compta les diversités totémiques caractérisant les différents groupes culturels de la Côte d'Ivoire. Les totens sont une donnée essentielle de nos cultures qui peuvent de ce fait contribuer à lutter contre l'extermination des espèces animales. Pour ce faire, il conviendrait de: Premièrement, inventorier les animnaux totématiclues dans toutes les aires culturelles et établir une carte détaillée des totems; Deuxièmement, identifier les espèces animales sérieusement menacées de disparition; Troisièmement, créer des parcs animaliers en tenant compte des spécificités totémiques des zones. On transférera les animaux en disparition dans les parcs animaliers situés dans les régions où ces bétes constituent des totems, les chefs coutumiers des foréts sacrdes appuieront les actions de surveillance des agents forestiers. En zones pionnières, on tiendra compte de la composition ethnique pour spécialiser les parcs animaliers h créer. Quatrièmement, organiser des journées culturelles consacrées aux animaux totématiques h l'occasion de la célébration de la journée mondiale de l'environnement dans notre pays. Ce serait l'occasion pour les chefs coutumiers de l'environnement et les gardes forestiers de faire le point de leurs activités. Des séminaires périodiques sur les animaux seront organisés sur les parcs animaliers. Les responsables des différents parcs animaliers prendront part à ces séminaires d'échange d'expériences. Cinquièmenment, les braconniers, pris en flagrant délit, devront être remis aux chefs coutumiers des parcs animaliers concernés. Ils appliqueront contre eux les sanctions prévues par les coutumes des lieux. Pour les stimuler davantage, les chefs coutumiers recevront une prime forfaitaire annuelle dont le montant sera égal à celle allouée aux chefs de cantons. Sixièmement, organiser un concours annuel intitulé Coupe Nationale de la Nature (C.N.N.). 86 Uile reclieeche environnementale niarquFce par des lnsufrisances structurelles,| _qualitntives, quantilntives et l'isolement 61. Les recherches on matière d'environnement concernent les Gcosystêines naturels, les énergies nouvelles et renouvelables, les pathologies liées à l'environnement. Elles sont menées dans divers instituts de recherche et à l'Université Nationale de Côte d'Ivoire. La recherche sur les écosystèrnes naturels forestiers et savanicoles PNAE-CI, mars 1994, Rapport sur la place et le rôle de la recherche en maitière de protection de l'envimnnement et da gestion des rassources naturelles. Dons le domaine des écosystènies forestiers et savanicoles, trois orientations principales de echerche ont été développées en Côte d'ivoire. - La taxonomie botanique et l'etlnobotanique portant sur l'inventaire permanent de la flore eon Côte d'Ivoire et sur le recensement et l'identification des plantes utilisées dans la pharmacopée traditionnelce Ces diffrentes études sont effectuées au Centre National de Floristique et à la Faculté de Pharmacie de l'UNCI. - Les recherches en écologie forestière visent la protection, la consertion et la gestion des ressources naturelles. Le projet 'TI' exécuté par l'fET institut d'EcologieTropicale) sous l'égide do l'UNESCO porte sur les thèmes suivants: étude et évolution du milieu physique, étude de l'évolution de la végétdtion, des populations animales et des pamsites de culture, étude du seuil de toxicité des produits chimiques... - Les recherches en production forestière comportent plusieurs programmes: les programmes 'espèces forestières à croissance rapide', 'production de bois d'oeuvre à moyenne révolution, étude des espèc de bois d'oeuvre à movenne révolution, "étude dynanique des formations forestières naturelles Depuis 1987, dans le domaine des écosystèmes savanicoles, un projet du Gouvernement de Côte d'Ivoire se préoccupe de la "Productivité des savanes de Côte d'Ivoire'. La recherche sur les énergies nouvelles et renouvelables est surtout le fait de l'IREN (Institut de Recherches sur les Energies Nouvelles, CUA-UNCI), la Station de Géophysique de LAMTO. Il convient de noter également les travaux en cours au département de physique de la FAST sur la physico-chimie de l'atmosphere et les feux de brousse, les gaz à effet dc serre à l'ENSTP. Les problèmes de pollution sont surtout abordés au niveau du CLAPOL (Centre Ivoirien Antipollution). Globalement, les programmes de recherche en matière de protection et de la gestion des ressources naturelles, ne tiennent pas toujours compte de toute la réalité des problèmes et besoins environnementaux. Ainsi, peu de recherches en sciences humaines se préoccupent de la perception et des mnodes de conservation et de gestion traditionnels de l'environnement. Enfermés dans leurs cloisonnements disciplinaires, les organismes de recherche et les chercheurs résistent, dans leurs programmes, à l'introduction de l'interdisciplinarité, ce qui constitue aussi un frein à la mise en synergie du potentiel scientifique et technologie disponible au plan national. L'initiative du Centre Universitaire d'Abobo-Adjamé dans ce domaine est à encourager. Les programmes de formation et de recherche au Centre Universitaired'Abobo-Adjamé. Source: CUA, CRDI, 'Le Centre Universitaire d'Abobo-Adjamé: quels progrannes de formnation et de recherche', ler séminaire-atelier du CUA, 22-28 avril 1993. 87 Le Centre Universitaire d'Ababo-Adjamd a été cri par décret né 92-540 du 02 septembre 1992. Il est appclé à devenir l'Université des Sciences de la Nature et de l'TEnvironnoment, sans doute la premièro de l'espace fntncophone subsalbarien. La mise en place de ses programmes de formation et de recherche a fait l'objet d'un séminaire sur une base pluridisciplinaire ayant riuni on moyenne 25 enseignants et chercheurs venus des grandes Ecoles, des Instittts de recherche et de fonnation de l'Université. Le séminaire a sékectionné neuf thèmes prioritaires en lien avec les problèmes onviroannemontaux l'agriculture, l'eaut, la politique et la législation, déforestation et biodiversité, énergies, atmosphère et changementns climatiques, populntion, santé et cadre de vie, dducation et culturm, environnement côtier. Ces programmnes tliématiques seront développés progressivement. Ainsi, dès la rentrée 199445, en raison des besoins du pays on matière de formateurs, le CUA mettm en oeuvre un programme dc formation de 3ème et dc recherche en sciences de l'eau et environnement sur une base interdisciplinaire - La vulgarisation des résultats de la recherche sur l'environnement demeure largement insuffisante en Côte d'ivoire, alors que ces derniers doivent être prioritairement mis à la dispositiondes populations, à travers notamment les actions d'information et de sensibilisation. - L'inexistence d'une banque des résultats de la recherche constitue un obstacle à l'efficacité, à l'efficience et à la rationalité des actions et programmes de recherche en matière d'environnement. - Le partenariat industrie-chercheurs est quasiment inexistant en matière de recherche sur les problèmes de pollution. - Le manque de moyens humains et financiers, le scepticisme que l'on parait observer chez les décideurs quant à l'efficacité et au dynamisme de la recherche ivoirienne, ne constituent pas des facteurs favorables au développement de la recherche environnementale. Une telle situation explique en partie l'absence d'intégration des politiques environnementales, sociales et économiques dans la perspective d'un développement durable. La définition des normes, de textes réglementaires et législatifs devrait s'appuyer sur les résultats d'une recherche endogène environnementale qui ne parvient pas encore à s'exprimer clairement et à s'imposer. VII - ACTEURS, CADRE INSTITUTIONNEL ET TEXTES : DES IMPRECISIONS ET DES CI-IEEVAUCHEMENTS DE COMIPETENCES 62. Le cadre juridique couvre et englobe plusieurs secteurs. Il ne faut pas pour autant en déduire qu'il a vocation à annexer les secteurs dans lesquels il intervient. Ce cadre se délimnite par une série de eercles concentriques qui traduisent le caract?re totalement ou partiellement environnerental des dispositions édictées. S'il existe des dispositions se rapportant directement à l'ervironnement (ex : loi 65-255 du 4 août relative à la protection de la faune et à l'exercice de la chasse, loi 65-425 du 20 décembre portant code forestier...). il existe également des règles dites indirectes: il s'agit de celles qui ont trait à l'environneument dans la mesure où les règles qui s'appliquent à l'objet qu'elles couvrent sont ou devraient être pour l'essentiel, mais pas en totalité, inspirées par des prdoccupations environnementales ex: loi sur l'urbanisme, le foncier rural, le patrimoine culturel, les mines, l'esthétique, la sécurité et la tranquillité publiques... De tout ce qui précède et sans parler de véritable déferlement juridique, nous pouvons soutenir qu'en Côte d'Ivoire la réglementation de l'environnement est relativement importante. En effet, on a pu recenser plus de 662 textes répartis comme suitt 77 lois 9 ordonnances 50 conventions internationales dont 4 en instance de ratification 312 décrets 88 200 arrtéts 14 dispositions diverses (circulaires, délibdrations, décisions...>. On peut mame soutenir qu'il y a une cerbine '¶flationn législative. Parmi les textes recensés, il y a un certain nombre datant de la période coloniale; ceux qui sont cn vigueur et donc applicables l'ont été - une fois l'indépendance acquise - par le phénomnne de la reconduction du droit colonial qui s'est opérée selon deux modalités: la voit constitutionnelle (aux terme de l'art 76 de la constitution 'la législation actuellement en vigueur rcste applicable sauf intervention de textes nouveaux en ce qu'elle n'a rien de contraire à la patente constitution") et la voie conventionnelle (il s'agit des accords de coopération signés entre la France et la Côte d'Ivoire et qui reconduisent certains textes). L'abondance des textes nous permet d'affirmer qu'en la matière> la Côte d'Ivoire est bien pourVUe. En effet, la plupart des textes qu'un pays peut avoir tant sur le plan intermational que sur le plan national se retrouvent dans notre arsenal juridique. Le cadre juridique est, à un double point de vue, mixte; an pourrait dire qu'il est marqué du double sceaux de la dualité. - D'abord, en ce qu'il se compose du droit colonial complété par celui élaboré soit par le législateur ivoirien, soit par les autorités dministratives dans le cadre de leur pouvoir réglementaire. - Ensuite, en ce qu'il comprend aussi bien les conventions internationales (e terme convention étant entendu de façon large) que les textes nationaux (cf cadre juridique et institutionnel. Rapport de synthbèse et recommandahions - PNAE-CI, mai 1994) Acteurs et cadre institutionnel 1 63. Les institutions publiques: Le parlement, le gouvernement et l'appareil judiciaire interviennent dans le domaine de la protection de l'environnement, mais, jusqu'à ce jour, le parlement et l'appareil judiciaire n'ont joué qu'un rôle secondaire par rapport à celui du gouvernement. Des lois ont été votées par l'organe législatif, conformément aux dispositions de l'article 28 de la constitution, mais ce ne sont, pour la plupart, que des projets d'origine gouvernementale et non des propositions de l'Assemblée elle-meme. Quant à l'appareil judiciaire, il devrait jouer un rôle essentiel dans la protection de l'environnement, mais les tribunaux sont restés largement en dehors de ce processus, les citoyens ou les groupes (comme les ONG) ne les ayant jamais saisis et le Ministère Publie ayant rarement mis en oeuvre son pouvoir d'auto-saisine. Le Gouvernement reste donc l'organe principal d'intervention en matière environnementale, à travers ses structures centrales et ses services décentralisés. 64. Le Gouvernernent: La Côte d'Ivoire a mis en place des structures chargées des problèmes environnementaux dès le début des années 70. C'est à partir du 8 juin 1971 au'ont été prises en compte de manière explicite les préoccupations environnementales avec la création du Secrétariat d'Etat chargé des Parcs Nationaux et du Secrétariat d'Etat chargé de la reforestation. En 1974, ce dernier sera érigé en Ministère des eaux et forêts. Le 3 mars 1976, sera créé pour la première fois, un Ministère de la Protection de la Nature et de l'Environnement qui sera supprimé lors du remaniement du 20 juillet 1977. Le Gouvernement du 2 février 1981 comprenait en son sein un Ministère de l'Environnemrent qui sera supprimé lors du remaniement du 18 novembre 1983, c'est-à- dire après moins de trois ans de fonctionnement pour ne conserver que la Commission Nationale de l'Environnement (créée par le décret 73-31 du 24janvier 1973), sous tutelle du Ministère de la marine puis de la défense. Il faudra attendre sept ans (Gouvernement du 30 novembre 1990) pour voir apparaître à nouveau au sein de l'équipe gouvernementale un Ministère de l'Environnement, de la Construction et de I'Urbanisme qui changera d'attributions et de dénomination le 15 décembre 1993 pour devenir Ministère de l'Environnement et du Tourisme. Ce bref historique met en évidence une 89 certaine instabilité institutionnelle du secteur de l'environnement, qui n'est pas de nature à favoriser la planification d'actions ou de programmes à long termne. 65. Les deux décrets fondmentaux qui fixent les attributions du Ministre actuel chargé de l'environnement et l'organisatiôn de son ministère sont le décret n° 93-921 du 30 décembre 1993 portant attributions des membres du Gouvernement et le décret N094-128 du 9 mars 1994 portant organisation du Minisière de l'Environnement et du Tourisme. D'autres départements ministériels ont des attributions en la matière et/ou ont sous leur tutelle des organes techniques opérationnels dont l'action a des impacts sur l'environnement. Les actions dont le Ministère de l'Environnement et du Tourisme est responsable de la conduite se limitent à [...] la sauvegarde de l'environnement urbain et rural f.. J la coordination de l 'ensemble des actions publiques et privées tendant à luner contre toutes les formes de pollutions et le suivi des actions de conservation du potrimoine forestier, des parcs nationaux et des réserves de faune et de flore. 66. Attributions d'autres Mimsres touchant directement à le,enWronnement - L'article S confie au Ministre des Affaires Etangères le [ ...1 suivi de la procédure de ratification des accords et traitî internationaux signés. de leur mise en application etde leur conservation. - L'article 6 confie au Ministre de l'Interieur la conduite des actions suivantes: Direction et coordination des opérations en cas de calamités naturelles et de catastrophes. - L'article 8 confie au Ministre de l'Agriculture et des Ressources Animales la responsabilité des actions de dévloppement suivantes: f...J - Gestion et promotion des ressources cynégétiques et de la chasse ; - Protection des sols, des eaux et de la végétation (qui de la protection de la faune en dehors des espèces pouvant faire l'objet de chasse ?). - L'artice 12 confie au Ministre de l'Equipement, des Transports et des Télécommunications la responsabilité de la conduite des actions suivantes: f...J - Réalisation, entretien, gestion et réglementation de l'exploitation des infrastructures: . .. J points d 'eau, puits erfo rages. - L'article 14 confie au Ministre de la Santé Publique et des Affaires Sociales l'initiative et la responsabilité des actions suivantes . --lHygiene publique f.. .1. - L'article 15 ne précise pas que le Ministre des Mines et de l'Energie a la responsabiité de promouvoir les économies d'énergie, alors que c'est un volet essentiel de la protection des forêts et de l'environnement global. Il existe pourtant une sous-direction des économies d'énergie (dite Bureau des Economies d'Energie, BEE) au sein de ce Ministère. - L'article 16 confie au Ministre de l'Industrie et du Commerce la responsabilité des actions suivantes : f.. 1- Etude des demandes d'agrément en qualité d'entreprise prioritaire. (il n 'est pasfait mention de leur examen sous l'angle environnemental). - L'article 17 confie au Ministre de la Construction et de l'Urbanisme la responsabilité de la conzduite des actions suivantes : f...] - Elaborarion et application de la réglementation en marière de voirie, d 'assainissement, de drainage et de rdseaux divers. - Le Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique contribue, entre autres, à la connaissance des écosystèmes naturels et des mécanismes de leur dégradation. 90 - Le Ministère de l'Education Nationale programme et met en oeuvre l'éducation environnementale aux niveaux primaire, secondaire général et secondaire techniquedu système éducatif. - Le Ministère de la leunesse et des Sports et le Ministère de la Famille et de la Promotion de la Femme soutiennent la participation de leurs groupes cibles (associations de femmes, jeunes, certaines ONG, etc ...) aux actions d'information sur l'environnement et de prévention contre les nuisances. - Le Ministère de la Communication réalise et/ou diffuise les messages de sensibilisationmais sa contribution aux grandes campagnes d'intérêt national n'est pas encore systématique. - Le Ministère délégué auprès du Premier Ministre, chargé de l'Economie, des Finances et du Plan, outre qu'il gère le budget de l'Etat, en particulier les crédits destinés à l'action environnementale, exerce la tutelle funancière des établissements publics nationaux du secteur. Il est l'interlocuteur des bailleurs de fonds pour toute forme d'aide au développement comportant un volet financier. 67. Les organismes sous tutell. Le Centre Ivoirien Antipollution (CIAPOL) est un établissement public à caractère administratif, constitué du Laboratoire Central de lEnvironnement (LCE) et du Centre d'Intervention contre les Pollutions Marines et Lagunaîres (CIPOMAR). Le C1APOL utilise, en partie, la logistique de la Marine nationale ivoirienne. Il bénéficie d'une assistance financière de la coopération danoise (DANIDA) et vient de signer une convention d'assistance technique avec le VKI (laboratoire national danois de qualité des eaux). La Direction et Contrôle des Grands Travaux (DCGTx) était, jusqu'à une date récente, un établissement public à caractère administratif placé sous la tutelle du Premier Ministre (décret n°90- 1608 du 28 décembre 1990 et décret n°92-06 du 8 janvier 1992). Elle a la charge des études, du contrôle des grands travaux de l'Etat: infrastructures, développement urliain, grands aménagements agricoles, études générales. Le Centre de cartographie et télédétection (C0Tr) qui a un rôle important à jouer dans le dispositif national est un des services de la DCGTx. Depuis le 14 septembre 1994, la DCGTx est érigée en Société d'Etat. 68. Les Organismainteministérelsdel'Environnement. Le Conseil national del'environnement (CNE) est un organe interministériel présidé par le Ministre chargé de l'environnement. Ce conseil, qui a un rôle consultatif et d'orientation générale de la politique environnementale du Gouvernement, ne s'est pas reuni depuis sa création. Les autres organes interministériels: - Cellule de Coordination des aires protéées de la [route] côtière, créée par arrété nu229 AGGREF du 28 aoùt 1990, a été confite à la SODEFOR par l'arrété n°34 MINAGRA du 13 fevrier 1992. - Comité interministériel pour la protection de l'environnement de la route côtière Grand-Lahou- Sassandra (arrêté interministériel n'70 MECU du 19 mars 1991). - Cornité national de défense de la forêt et de lutte contre les feux de brousse (décret n086-378 du 4 juin 1986). - Comiîté national de salubrité (décret n092-707 du 14 octobre 1992) - Commission paysans-fornts (arrêté interministtriel n°158 MINIGRAIINT du 4 aoat 1992). - Comnité interministériel de supervision de 'l'Année de la forat ivoirienne'. - Comité ad-hoc intermrinistérirl de rélementation en matière de radioactivité et de radioprotection (arrêté n'98 MSP/CAB du 25 mai 1988>. - Comnité national d'hygiène publique (arrêté na47 du 20 mai 1984). - Comité consultatif des pêches (décret n082-956 du 27 octobre 1982). - Commission consultative d'attributions des permnis temporaires d'exploitation forestiére (arrêté n'34 MlNEFORIDCFC du 27 juillet 1982). 91 - Conunission interministérielle pour le développement de l'industrie papetièr (ddcrst na75-386 du 6 juin 1975). - Comité consultatif de la protection des végétaux (décret n°71-44 du 22janvier 1971). - Comité national de lutte biologique. Cet un organe interministériel créé par décision gouvernementale, qui a un rôle consultatif et d'expertise dans le domaine des programmes de lutte biologique et sur l'introduction de nouvelles espèces en Côte d'ivoire à cette fin. - Senrice national de la protection civile (décret 76-425 du 23 juin 1976). - Commission d'études nationales prospectives. - Comité de coordination du Projet sectoriel transports (arrêté n°1261 METT du 4 novembre 1991). - Comité national de télédétection et d'informations géogaphiques, CNTIG (décret n'92-538 du 2 septembre 1992). - Cellule du 'Projet de Développement rural de la région ouest" (arrêté n0I0 MINAGRA du 4janvier 1993). - Comité national de l'action sociale (décret n°84-546 du 18 avril 1984). - Comité interministériel de l'habitat et de l'urbanisme en mitieu uml (sic) (décret nr73-33 du 24 janvier 1993). - Comité directeur d'urbanisme régional (arrêté n"2 PRICA.B du 17 janvier 1986). - Comité de la fiscalité des bois d'oeuvre et d'ébénisterie . A ce jour, au moins quatre conventions internationales sont en instance de ratification: * La convention de Barnako sur l'interdiction d'importer en Afrique des déchets dangereux et sur le contrôle des mouvements transfrontiêres et la gestion des déches dangereux produits en Afrique. * la convention de Bàle sur le contrôle des rnouvements transfrontières des déchets dangereux et de leur élimination. * La convention sur la diversité biologique. * La convention sur les changements clirnatiques. (Les deux derniéres ont été signées lors du Sommet de Rio en juin 1992). 94 VII - POLITIQUES SECTORIELLES, AJUSTEMENT STRUCTUREL Er ENVIRONNEMIENT 77. Les relations entre différents plans sectoriers et le PNAE sont développées sous forme de recommandations stratégiques (voir partie 3). Dans ce chapitre, ne sont traités que les aspects environnementaux des programmes d'ajustement structurel dans le sectar agricole. Après deux décennies de forte croissance, basdes essentellement sur le développement des cultures de rente (café, cacao principalement), l'exploitation du bois et la transformation des produits agricoles, la Côte d'Ivoire a connu à la fin des années 80 une phase de ralentissement économique. Elle s'est alors engagée, avec l'appui du Fonds Monétire Intemational et de la Banque Mondiale, dans une série de programmes d'ajustement structurel (1981-1983: 1983-1986; 1987-1989; 1990- 1992) suivis d'un programme économique à moyen terme (1992-1995). P.A.S des année 80: des mesures peu soucieuses de l'environnement 78. Les mesures préconisées dans le cadre de l'appliation des plans d'ajustement successifs ont consisté à poursuivre et encourager (par les subventions aux engrais et aux semences) le développement des cultures de rente. Une telle approche, soutenue par la politiqued'incitation par les prix d'achat aux producteurs et par la dynamique de l'agriculture extensive, conçue sur le plan éonomique, ne se préoccupait pas des aspects environnemenraux et noammment des importants défrichements forestiers consécutifs à l'extension des vergers de caféiers et de cacaoyes. En dépit de la suppression des subventions par la PAS 2 (1983-1986), la politique d'encouragement à la production par les prix s'est poursuiviejusqu'au PAS 3 (1987-1989). Dans ce dernier PAS, ont été formulées des recommandations visant à l'amélioraion de la qualité des produits ainsi qu'à l'introduction d'un différentiel entre le café et le cacao. Avec l'effondrement des cours des matières premières e: la grave crise des finances qui en est résultée, le Gouvernement s'est engagé, à partir de 1990, dans un programme de stabilisation et de relance de l'économie. Les finances de l'E&at ne lui permettant plus de garantir le prix au producteur, une orientation différente a été préconisée en matière de politique de soutien des prix des produits d'exportation, laquelle consistait à rattacher les prix bord chaamp des produits agricoles aux prix mondiaux. Déjà, dès 1989, les prix du cacao et du cafe avaient earegistré une très forte réduction: le cacao est passé de 400 FCFA à 200 FCFAIKg et le café de 200 FCFA à 100 FCFA/IKg. Actuellement, les orientations de la politique agricole prônent la diversification du secteur des cultures d'exportation pour s'affranchir de la dépendance encore très forte vis-à-vis des exportations de café et de cacao. Les recommandations portent sur l'amelioriion de la qualité des produits et le développement des programmes d'amélioration et de régénération des anciens vergers, et plus particulièrement du verger caféier (recépage, remplacement des 2aciens plants par du matériel végéal performant...). Les orientations du Plan Directeur Agricole ne prevoienrt d'ailleurs. qu'une très faible augmentation de la production cacaoyère à l'horizon 2015. Ajustement, Pauvreté, Environnement 79. Outre l'imipact direct des mesures d'ajustement sur la production agricole, et par voie de conséquence sur l'environnement, que peut-on retenir de ses conséuences au niveau de.la répartition des revenus, de l'emploi et de la pauvreté en Côte d'Ivoire ? Les données fournies par Ravi Kanbur suggèrent que les revenus des populations en milieu urbain ont diminué légèrement entre 1981 et 1984 avant de sed&z:riorer après 1985 (cf Ravi Kanbur, "La pauvreté et les dimensions sociales de l'ajustement structurel en Côte d'ivoire, Document de 95 travail n°2, Banque Mondiale, 1989). Si elte était exacte, cette évolution aurait pu aider à atteindre l 'objectif de modification des ternes de l'échange interne en faveur des populations rurales. Mais dans la réalité, les choses ont évolué différemment en milieu rural. En effet, comme nous l'avons déjà signalé prus haut, contrairement aux prévisions du PAS3 qui envisageait une augmentation progressive des prix réels du café et du cacao, une chute spectaculaire des prix aux producteurs de cacao (de400 FCFA à 200 FCFA) etdu café (de 400 FCFA à 100 FCFA) a été enregistrée dès septembre 1989. Dans le même temps, les paysans s'adonnant aux cultures vivrières voyaient les prix de leurs produits baisser en raison de la faiblesse de la demande urbaine liée à la crise économique, ainsi qu'à la baisse du salaire réel des fonctionnaires et aux pertes d'emplois sous l'effet des politiques de stabilisation: les salaires de la fonction publique sont bloqués depuis 1980 et le chômage a plus que doublé à la fin des années 80 (cf Christian Morrison, Ajustement et Equité, cahier de Politique Economique ns I, Centre de l'OCDE, 1992. Entre la chute brutale des cours du café et du cacao et la faiblesse de la demnande intérieure liée à la politique de stabilisation, les paysans ivoiriens s'installent dans une pauvreté grandissante. Dans ces conditions, l'accès à l'eau potable, à l'éducation et à la santé devient de plus en plus diffidile. Et ce sont les réflexes de survie, basés sur la recherche de solutions dans le court terme, qui détermineront les rapports des populations rurales à leur environnement: la multiplication des feux de brousse pour la chasse, l'usage de plus en plus fréquent de produits toxiques pour la pêche dans les rivières, le braconnage érigé en activité principale dans certaines régions, l'ouverturede nouveaux campements à l'intérieur des forets. | Que peut-on attendre de la dévaluation du Franc CFA? 80. Au mois de janvier 1994, le franc CFA a été dévalué de 50 %. Une évaluation sérieuse de l'impact environnemental de cette dévaluation serait prématurée. Néanmoins, il est possible de distinguer les effets possibles sur l'environnement en Côte d'Ivoire: ceux liés à l'augmentation du prix à la production des biens destinés à l'exportation et ceux liés à l'augmentation des prix des biens importés. 81. Effets de l'augmentation du prix à la production des biens d'exportation Cette augmentation peut entraîner un accroissement de l'offre de produits agricoles. Dans le cas des cultures arbustives pérennes telles que le café et le cacao, l'impact environnemental qui en découle n'est pas forcement négatif, d'autant plus que les ressources additionnelles peuvent contribuer à améliorer les méthodes culturales. Cependant, l'impact environnemental peut être négatif si les producteurs sont incités à accroltre les superficies cultivées en défrichant la fort. Sans mesures correctrices, la déforestation peut être également accélérée si le prix du bois en grumes croit sensiblement à l'exportation, les exploitants forestiers étant incités à abattre plus d'arbres (voir l'exemple que donne François Falloux et Lee Talbot à propos de la dévaluation du Cedi au Ghana, dans "Crise et opportunité", Maisonneuve/Larose, 1992, page 186). 82. Effets de l'augmnentation des prir des biens importés. Le renchérisserment des importations peut entraîner une augmentation du prix des biens de consommation et des intrants pour le secteur agricole. Cela signifie que certains intrants comme les engrais chimiques et les pesticides importés deviendront relativement plus coûteux. L'agriculteur pourra décider d'utiliser moins d'intrants importés. Dans le cas des engrais et des pesticides dangereux, l'impact environnemnental qui en résultera peut s'avérer bénéfique. Mais il convient néanmoins d'étudier les réactions à plus long terme, et notamment les effets de changement qui peuvent intervenir dans la productivité agricole, les pratiques culturales et l'utilisation d'intrants de substitution. En outre, si la hausse des prix des biens d'équipement agricole importés n'est pas maîtrisée par des mesures fiscales appropriées, l'accroissement des coûts de production se traduira, à terme, par une perte de compétitivité. 96 LA POLITIQUE ECONOMIQUJE ET SES EFFETS POSSIBLES SUR L'ENV[RONNEMENTICOURT TER ME Dépenses Publiques La réduction de certains types de dépenses (aide alimentaire, vulgarisation agricole, programmes d'action sociale...) peut entraîner une accentuation de la pauvreté et conduite à une gestion insoutenable des ressources. Politique Fiscalité- Accroit ou réduit la demande de Budgétaire ressourcesltaxes et redevances écologiques (exemple de la fiscalité forestière). Permet de dégager des ressources financi&oes pour la protection de l'environnement. Subventions Effets sur les intrants: machines, engrais. pesticides. eau, énergie... t - - Crédit Réduction des crédits pour achats d'intrants (engrais, pesticides, biens d'équipement agricoles...) Politique Monétaire Taux d'intérêt La hausse peut entraîner la réduction des investissrments Politique Dévaluation Effets sur les importations: de Change augmentation du prix des intrants importés tels les pesticides, les engrais et les biens d'équiperment agricoles. Effets sur la production: augmentation des cultures d'exportation (tenir compte du type de cultures et des pratiques culturales). Soeurce: Adapté de: - Biuhop, J. et ai., Guidelinc for *pply;ng engrionnemeull ceononies in devcloping counrics. Londmrs, London Environnemnenul Econonics Center, 1991 (Gaict;eeper Scriks N-LEEC 910e1) - Josiein Aarreslad, Efrebs de l'Ajustement Structurel sur 1 Environncment en Afiqut Subsaaie cnnc. Conxunicatdon au Sdminaire de Fôrmadon 'Economie et PZ4AE cn Afrique. Banquc MondialIcJREDDA. Abidjan, 14-1 I revrir 1994. 97 r ~~~LA POL1TIQUE ECONOT\IQUE ET SES E FFETS POSStIBLES SUR L'ENVIRONN'C1E1iENl'lhOYEC-N ET L-ONG TERI\ES _ Taxes sur les - - - - Supprssion des taxes h caractère importations/exportations proiectionniste: la libéralisation des échanges aura des répercussions sur I'environnement par les changements qu'elle entrainea dans les prix relatifs des biens irnportés et exportés/mames effets que la dévaluation, mais seulement pour les produits qui font l'objet de mesures protectionnistes. Politique Cornmerciale -Réglementation Marnes effets que les taxes à des Echanges l'importation et à l'exportation. r Contrôle des prix Aug mentation des prix officiels à la production: dans le domaine agricole, l'imnpact environnemental dépendra dut degré d'érosion/protection des sols qui caractérise les cultures dont on encourage le développement. Baisse dles prix officiels à la production : effet inverse. Politique de Prix - Subventions __ . __ La suppression des subventions dont bénéficient certains intrants (pesticides, engrais) pernmet de mettre fin à leur utilisation abusive et de recourir à des pratiques qui pernettent de mieux préserver les sols et la qualité de l'eau. Sou Op-Cit 98 LA POLITIQUE ECONOMIQUE E T SES EFFETS POSSM3LES SUR L'ENVIRONNEMltENT/I OMEN ET LONG TERIOES Rcfonrio Foncière --- Incita aux lnvestissomonts agricoles et à IR gestion des rccsources do façon durable. L'6tablissoniont do titras do propridtd clairoilent ddfiinis reprdsente donc un d6lment essentiel do tout progranullo de gestion do I'cnvironnoment. Reformecs Refornn Financière - Les ngriculiurs peuvent bdndficior Institutionnceles d'unc moillcure mobilisation du crtidit. Recherche et vulgarisation - Les investissements de recherche et dc vulgarisatios améliorent les pratiques culturales et favorisent l'adoption de tn*lthodes de gestion durable. -Formation - Les investissements en peiionnel pour la vulgarisation agricole ainsi que pour la gestion des ressources naturelles ont un irnpact environnemental favorable. Politique d'investis- Evaluation Evaluation des projets avec prise en sements compte des co>ts et des avantages pour I 'environnement. Technologie Techniques pour la lutte contre la pollution industrielle; adaptation des techniques agricole. L Infrastructure Peut ficiliter l'accés aux ressources Publique naturetles et encourager leur exploitation. Tenir compte des effets possibles sur l'environnmement. Source: Op-Cil g9 Tniî,au Zlii: L'el#IRONNEMENT DANS LE BUDGET DE L'ETAT - Ilffilard C$dornl O nitl MLIllmgda de 11C1'A 1989 IWO0 1991 19921 Minist6ro do l'Ilconomlo & do. Plinanoc 0,0 Mlni.tbro don Miîtos et do lDnorglo 0.1 0.1 Mlnmtbro (le l'Agrieuluro 9.4 9.7 11.1 10.3 Mlnidtbr des Eaux & Porkt 1.5 0.0 Mini.tbre *lo t'Pnnviro%nninci,i Consîtnialtoi & de 15.0 0.0 11.4 9.9 I'UrbailoinI Mlni.lro dotI TP & dao Tntnsponr 21.4 29.8 16.3 15.8 MIniomeo du Ddviappeenwin Ruml 1.3 0.0 Minlust4%n dc ln Populntion et do ki Protectioni Soclrlo Ministroe do iL Pr>duction Anin-alo 0.2 2.5 Minilt&ro du Tourimae 0.4 0.5 sOul Totul 49.1 42.6 38.8 35.9 Total BOF 481.8 443.0 446.5 442.5 Pain Environneincint en Poutontgag 10.2 9.6 8.6 aG1 IhieetSn~1nId'Ive.lLçe.icntet d'Ea umlneritenî (flSIE1 Millifard de FCFA 1989 1990 1991 1992 Ddveloppemnent Agricole 7.5 9.4 8.3 12.5 Ddvcloppcincnt Tcrtnire, Extra. Admilaisi. 0.2 0.0 0.0 0.6 . | Encrgic 0.0 0.0 0.0 0.0 Urbanisme et Habitat 6.S 10.4 9.7 5.2 Ddveloppcuncnt Satnitn;re 0.1 0.5 3.1 1.6 Sous Total 14.3 20.3 21.1 19.9 |BS1E total 102.9 129.6 107.9 113.5 Part Environneinental cn pourcentage 13.9 15.7 19.6 17.5 Dévcloppemncit Sgricole: Parcs Nntionnux, Foret, Ddrricheinent MOTORAGRI Ddvelopprrncnt Tcn. Extm. Adm.: Provision snuvcgnrde cnvironncinent Urbanismc et Hsbitat : Protection de l'Environnement, Assainisseinent Dmiragc, Hydmuliquc Développement Sanitnire: Asmsinissemenit h6pitnux (Urbani, Rum. ) Source: Direction de la Pr4vision Econoziniqiie, Mlinistire de l'Economile, des Finances et du Plan 1.00 L'INTERET D'UN SYSTEME DE COMPTES DU PATRIMOINE NATUREL POUR LA COTE D'ivoRE Le patrimoine nattrel est-il en train de se ddgrader ? Si ouil, est-cc dc manièrc irrdversiblc ? Quelles seront les conséquences pour les gdndrations futures ? L' Olstrtttgl , la*li__ de .aturg de ake4tei4 sb f,ur Tiré de I.U Je iipp Brde, E on e Polititede lEnir ' CuOF£ êri _ lq~1~ ifleictftt;. 57lSI 4l{DIICrtlOtI r ISftZt fl & p10 U * Source: Tiré~ de lean-Philippe Barde, Econonile et Politique de l'Environnement, Puf, 1991 101 Les comptes du patrimoine naturel comportent trois catégories de compte: - Les comptes d'élérments établis pour chaque catégorie de ressources ressources du sous-sol, milieux physiques, organismes vivants. - Les comptes des secteurs dcologiques qui ont pour objet d'enregistrer les modifications intervenues au niveau do certains écosystèmes paniculièrement fragiles tels que la for2t. - Les comptes d'agents qui rendent compte des interrelations entre le patrimoine naturel et les hommes. Uls retracent donc, an termes physiques ou monétaires, les activités humaines, les catégories d'agents retenues étant celles de la comptabilité nationlale. En croisant entre eux les comptes d'éléments, et en croisant comptes d'éléments, comptes de secteurs écologiques et comptes d'agents, on pourra étudier des phénomènes tels que l'impact dc la pache ou de la chasse sur la faune, les effets du déboisernent sur le ruissellement des eaux et l'érosion des sols, la liaison entre les rejets des ménages ou des entreprises et la pollution des eaux continentales, des eaux côtières ou des nappes phréatiques, etc.. L'intérft d'un système de comptes du patrimoine naturel est donc indéniable pour un pays comme la COte d'Ivoire. Relié au cadre central de la comptabilité nationale, il permettra une meilleure intégration de l'Environnement dans la prise de décision des planificateurs. 102 CONVERTiR uNE PARTIE DE LA DETTE' IVOIRIENNE EN PROGRAGMES DE FINANCEMENT DU DEVELOPPEMENT DURABLE Les conversions de dette en programmes pour l'environnement (CPE) reposent sur le principe selon lequel une partie de la dette extdrieure d'un pays lourdement endetté est annulée contre l'engagement du débiteur de créer des fonds en monnaie nationale dans le but de financer des programmes visant à un développement durable. Ce mdcanisme met en relation plusieurs partenaires: le gouvernement débiteur; le créancier, une ONG internationale et une organisation publique ou privée locale (voir ci-dessous) MECANISMES DE CONVERSION DE DE M-E EN PROGRAMME DE PROTECTION DE L'ENVIRONNIECMENT Marciés secondaires Donateur ($) Banque $ ONG Commerciale- Créance Bancaire avec Décote Créance < IVz Créance ONG locale > Banque Centrale Titre ou Monnaie Locale Revenus des Titres PROGRAMME DE PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT Source: Agence de Coopération Culturelle et Technique: Mécanismes Financiers pour l'Environnement et le Développement, 1993 (Collection Approche Pratique du Développement Durable) En général, l'organisation non gouvernementale internationale, active dans le secteur de l'environnement, joue le rôle d'intermédiaire entre les différents intervenants. Le principe d'une conversion de dette en programmes de financement du développement durable, dans un cadre réglementaire défini par le gouvernement ivoirien, peut etre une voie intéressante à exploiter au cours de la phase exécutive du Plan National d'Action pour l'Environnement de Côte d'Ivoire. 103 TABLEAU RECrAPITULATIF DES CONTRAINTES ET PRO BLEJ4ES MAJEURS CONTRAINTES ET PROBLEMES MAJEURS Ri R2 R3 R4 RS MR6 R7 RS R9 RIO Ril PAR THIEME _ _ 1. AGRTCUILTURE IET RESSOURCES NATIRELLES 1.1. Réression du couvert xxx xx xxx xxx xxx xx x x x x rForestier I Causes - Surexploitation et baisse du potentiel de rPdgsnération forestière - Infiltration des paysans dans les massifs forestiers - Pratique des feux de brot4se rmal contrôlée C Conséquences - Perte de biodiversitd et disparition d'espèces végétales et animales - Perte de ressources ligneuses et baisse du potentiel de production de biomnasse-tnergie 1.2. Appauvrissement des sols x x xxx xx xx xx xx xxx xxx xx xx * Causes - Erosion pluviale - Faible pratique des techniques d'enrichissement et de reconstitution des sols - Recul et dispar-ition du couvert forestier et fragilisation des sols - Pratique des feux de brousse mal contrôlée | Conséquences - Perte de productivité agricole - Augmentation de la pression foncière 1.3. Destruction et frazmentation x xxx xx xxx xxx xxx xx x xx x x des hahitalts naturels * Causes - Extension des défrichements - Exploitation forestière - Prélèvement de biomasse-énerg,ie (bois et charbon de bois) RI: Abidjan ct Aggloiiératdons; R2: Rdcioai d'Atidjan; R3: REginnde Bondoukou; R4 R:g ion dtAbcngourou; RS : Rég on dcSan-Pédro; R6 de Daba; R7: Région dc Man: Rt: Rdion dOdiennd; M: Rdgion de iCorhogo; RIO: Région dc Boualé; Rt 1: Région dc Yamncussoukr. x : peu imponafnt xx: imponant xxx Tr,5 isnporant 104 CONTRAINTES ET PROBLEMES MIAJEURS RIlUR R3 R4 RS R6 R? *RS R9 RlO PAR THENME - Mines el carrières - Emprise des infrastructures (routes) - Lacs de barrmge - Feux de brousse - Extension de l'urbanisation - Fréquentation touristique mal contrôlée . Conséquences - Appauvrissement et perte de la biodiversité; dégradation de sites 1.4 Surexploita!ion des ressources xx xx xxx xxx xxx xxx xxx xxx xxx xxx hiotiues . Causes - Braconnage et pêche illicite - Exploitation forestière hors aménagement * Conséquences - Appauvrissement et perte de la biodiversité 1.5 Stagnation des eauxc/vollutinn xxx lx x x xx x x x x x des emus de surtbce/envnllis- sement des pnins d'eau par les plantes aquatiques -Causes - nsuffisance de l'assainissement et du drainage des eaux pluviales - Contamination des eaux de surfice par les troupeaux d'animaux - Lessivage des engrais et produits de traitement utilisés dans l'agriculture - Pratique de la pêche par empoisonnement des poissons par les produits toxiques - Effluents domestiques - Effluents des hôpitaux et des abattoirs - Efluents industriels et artisanaux 105 ; ~~- =. - =. CONTR-AINW ISET PROBLEMES MAJEURS Ri R2 R3 R4 RS R6 R7 RB R9 RIO Rll PAR THEl%E - Rejet'd strils des mina et carrières dans les cours d'eau _ - Rejet des eaux sales dans les fossés dc drainage - isuffisance de collecte et dc traiternent des déchets - Reanobilisation des déchets par les eaux de pluie C Conséqueunces - Prolift&ation des vecteurs des maladies hydriques - Intoxication alimentaire - Perte de la biodiversité 1.6 Pollution de snls et des eaux xx xx x x xx xxx x x x x x souterrainos . Causes - Transport des pollutions des eaux de surface dans les sols et les nappes - Insuffisance de collecte et traitement des déchets - Absence de protection de nappes par défaut de réglementation (distanc insuffisante entre puits et latrines) - Enfouissement clandestins des déchets dangereux ou toxiques . Conséquences - Perte de ressources en eau potable - Intoxication alimentaire et maladies hydriques chez les populations Consommatrices d'eau non poLable 1.7 Pollution des océans xxx xxx xix . Causes - Transfert des pollutions des eaux continentales et lagunaires - Rejet direct (déchets de ballastage, rupture des sea-lines) . Conséquences - Appauvrissement et perte de la biodiversité - Intoxication par les polluants concentrés dans ta chaîne alimentaire L 106 ~~~- _ _ - = __ n A - - *_ e CONTRAINTES E1T PROBLEMIES MAJ/JEURS Ri R2 R3 R4 RS R6 R7 RS R9 RIO E 2. 1. Poltlition de l'nir xx x x x x x x x x x x . Causes - Rejets industriels et artisanaux - Production d'énergie thermique - Non contrôle des échappements de véhicules - Fumées domestiques (cuisson des aliments) - Feux de brousse * Conséquences - Maladies respiratoires 2.2. Pollution de lJeau (cf. 1.5.) 2.3. Odeurs/bruits xxxx x x x x x x x x x . Causes - Incinération des déchets solides (neumatique) - Déversement incontrôlé d'huiles de vidange - Rejets gazux de certaines industries (poissons, cacao...) - Non contrôle des échappements de véhicules - Activités industrielles et artisanales non rfglernentées - Imbrigation des zones d'habitat et des zones d'activités ('kiosques", .maquis'...) - Trafic routier . Conséquences - Inconfort - Maladies - Perte de ressources pour les aclivités touristiques (sites inexploitables) _ _ = 107 * _ =- -- -« - - - * CONTRAINTES ET PROBLE ME:S ltMAJEll URS RI LU R3 R4 RS R6 R7 R8 IL R10 Rl PAR TIIEM 2.4. AxxnuvrissCmeft de I couche x x x x x x x x x x z * Caruses - Emplois industriels de substances nocives à l'ozone dans la réfrigéra- tion, les gaz propulseux . Conséquences - Augmentation des risques de certlines mraladies (cataractes, cancers de la peau) par sccrois- semant du rayonnement U.V. 2.5. Chlneerments climatiques xx xx xxx Lx xx xx xx xx xxx xxx xx . Causes - Emission de gaz à effet de serre, par combustion de biomasse-énergie, combustion d'énergie fossile (production, transport, raffinage et utilisation finale) . Conséquences - Risques d'appauvrissement et perte de la biodiversité - Risques d'élévation du niveau des océans, aggravation de l'érosion ctière et inondation des zones basses - Perturbations du régime des pluies 2.6. Risques indLstriels xxx xxx x x (incendies, explosions, nuages toxiques) . Causes - Non respect des règles dce scurité dans le transport, le stockage el la distribution des produits - Vétusté et absence de maintenance des équipements - Stockage et vente illicite de carburant dans les zones d'habitat - Insuffisance des plans et des capacités d'intervention en cas de sinistre (facteur aggravant) . Conséquences - Accidents corporels - Destruction des édifices - Pertes de ressources. - Maladies et emP.oisonnements 108 CONTRANTES ET PROBLEIES MAJEURS Ri R2 R3 R4 RS R9 R10I PAR THEI iE_E 2.7. Dl>trndotion des isUe xxx xxx xxx x xxx x xxx x , x x .toulristiqlue; .Causes' - Pollution marine - Absence d'entretien et de geslion des ordures . Conséquences - D6valorisation, perte de ressources financiues et perte d'emplois 3. RTSOUES NATURELSI E:ROSION ET SiEDMIENTATION COTIERES 3.1. Risoues nnturels (instabilité xxx xx xx xxx x xx des versants, inondations, tempêtes, tornades, séisnmes, foudre) . Causes - Insuffisance des connaissances sur les zones à risques - Défauts de prise en compte des contraintes naturelles dans les ouvinges - Non respect des règles de construction - Occupation illégale de zones non constructibles I Consiquences - Accidents corporels - Destruction des édifices - Pertes de ressources 3.2. IErosinn et çédimentntinn xxx xxx xxx cotières I Causes - Existence d'une forte dérive littorale perturbée par les aménagements côtiers - Déficit des débits et des apports s&dirientaires des fleuves dus aux retenues des barrages . Conséquences - Destruction des élidices côtiers - Ensablement de certaines passes et infrastructures portuaires - Perte de ressources touristiques 109 CONTRA1NTES ET PROBLEMES MMEURS RI R2 R3 R4 RS R6 R7 R8 R9 RIO Rit PMEt TIIE_E 4. CRO SShNCB xxx xx xx xx xxx xx xx xxx xxx xx xx DEbiOGRAPFITOUEPAU- -VREE ETBISEOE NTS mM/jNfI NS ET SAbTIE , Causes - Croissance démographique accélérée, non compensée par celle de la productivité - Bas niveau dc revenus - Immigration et exode rural - Chômage urbain - Analphabétisnie - Non resped des normes de construction - Insalubrité, promiscuité - Difficultés d'accès à l'eau potable . Conséquences - Prssion accrue sur les ressources naturelles - Dégradation de l'environnetnent - Accroissement des maladies environnementales et habitats précais . 5. ABSENhCE D'IN SYSrENE xx xxx xxx xxx xxx xxx xxx Kxx xxx xxx xxx NATrONAL D'INFORMA- TION ET DE SVI DE L'ENVIRONhNEMENT . Causes - Absence d'une politique globale de gestion et de coordination - Faibles moyens - Faiblesse des échanges entre les pays - Faible exploitation des résultats de la recherche universitaire . Conséquences - Dispersion des informations et difficile acces - Pauvretc6 des informations _ 110 * * --.- -- = - - = CONTRAIN9TE S ET PROBLEMOES MAJEURS Ri R2 R3 R4 RS R6 R7 R8 R9 RIO 1 PA1t THlElM __ 6. EDUCAT!ON. FORMATION. xx xx xx xx xx xx xx xx xx xx REC.Tm SENSBLI- EATTON_ SUPtFISANCE, DEtS PROGRAeMM\ES . Causes - Notions ou thbmes environne- mentaux très peu abordds dans les institutions de formations supérieures - Forrmation des formateurs nettement insuffisante à tous les niveaux - Absence de programmes de sensi- bilisation nationale par les m6dias - Absence d'une politique globale de recherche - Faible implication des femmnes dans la politique d'information et de sensibilisation - Non intégration de la dimension culturelle (pratiques traditionnelles de la protection de l'environnement) . Consequences - Conscien=c environnementale faible se traduisant par des comportements pathogènes 7. ACTEURS CADREINSTITU- xx xx xx xx xx xx xx xx xx Mx xx TIONNEL ET TEXTES: I?PRECTS1ONS ET CHEVAUCItEMENT DE COMPETENCES *Ca uses - Multiciplité des centres de d6cisions et des initiatives - Attributions de compétence souvent vagues ou incomplètes - Absence d'un code de l'environnement Consfquences - Absence de coordination, de suivi et d'évaluation - Répétition des actions et chevauchement de compétences - Retards et inefficacités dans L'exécution des programmes - Difficultés d'application des textes réglementaires existants 111 ............ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ - IlW@l;7 4 X I E :: -: - ' ''ë ` il~~~i--; k. TROISIEME PARTIE : LA STRATEGIE 1. LE CADRE, LES PRINCIPES D'ACTIO.N Er LES OBJECTIFS GENERAUX 1. Le cadre de l'action. La Côte d'Ivoire est aujourd'hui h un tournant de l'histoire dA son développement et de son action environnenientale. Dans un contexte de crise économique prolongée et d'appauvrissement généralisé, le pays doit faire face à un faisceau de problèmes environnementaux et d'épuisement des ressources naturelles. Ces problèmes, eux-mêmes, s'inscrivent dans un contexte de perturbations environnementales globales qui menacent l'humanité. 2. La situation peut se résumer ainsi: comment sortir d'une crise économique et financière persistante, sans surexploiter les ressources naturelles ? Comment au contraire les préserver, restaurer les milieux naturels dégradés et améliorer de manière durable les conditions de vie d'une population en rapide expansion ? 3. L'adoption de stratégies et leur traduction en actions concrètes sur le terrain relèvent de choix fondamentaux de la Nation. En effet, elles s'inscrivent dans le cadre plus général de la politique de développement national, en même temps qu'elles subissent les contraintes et objectifs de l'ajustement structurel. 4. Le programme d'ajustement structurel pour 1994-1996 vise à restaurer les conditions d'une croissance élevée et diversifiée, à accélérer le rétablissement de la viabilité financière extérieure, et à améliorer le niveau de vie de la population tout en réduisant les disparités sociales. Les objeceifs du PAS sont les suivants: - porter le taux de croissance à environ 6% à compter de 1995-96; - accroître la cornpétitivité extérieure; - dégager un excédent budgétaire primaire de 3% du PIB en 1996; - développer l'ensemble des ressources humaines du pays; - renforcer les mesures de protection des groupes les plus vulnérables. Les efforts engagés au cours des quatre dernières années pour procéder à une réforme globale du secteur public, pour en accroître l'efficience, vont être poursuivis. Le programme en cours porte sur la réforme de la fonction publique et des entreprises publiques, y compris leur privatisation. 5. Le PNAE s'inscrit aussi dans un contexte international favorable. Moins de trois ans après la tenue de la Conférence des Nations-Unies sur l'environnement et le développemnent à Rio, en juin 1992, des mécanismes de financement de l'action pour le développement durable et pour la protection de l'environnement global, multilatéraux ou bilatéraux, ont été améliorés ou créés. Il en est de même pour les fonds destinés à soutenir la mise en oeuvre et le suivi des conventions internationales adoptées à Rio et ratifiées par la Côte d'Ivoire. Meme s'ils n'atteignent pas encore les niveaux de dotations nécessaires, les fonds d'aide multilatéraux et bilatéraux intègrent tous, aujourd'hui, un volet environnemental qui est devenu une condition essentielle du financement des projets de développement. Au niveau national, la nécessité du PNAE est unanimement reconnue et ses perspectives sont perçues très positivement par la Société Civile, comme l'a montré l'enthousiasmesoulevd par les deux séries d'ateliers régionaux. La stratégie qui guide le PNAE-CI procède de six principes et de trois objectifs généraux soutenus par cinq "piliers". 112 c,. LUs six prncipes d'action Continuité: exploitation et valorlsation des acquis nvtdrieurs et des actions on cours. Concertatlon/Partilcipation : l'detion environnemnentalo procM4e de ddelsIons communes. Elle est participative. Elle doit donc tenir compte des avis des groupes cibles et, si possible, les Impliquer dans l'action, ce qui est la meilleure garantie de leur adhdslon aux objectifs et de leur acceptation des indtliodes. Cette approche collégiale renforce le rôle des acteurs dans les difl'drents secteurs de l'environnemeit : les femmes, les jeuiies, les syndicats, les associations scientiliques, les ONO, les communautés religieises, les paysans, la chefferle traditionnelle, qui sont autant de relais Indispensables à l'action des pouvoirs publics (ELtat au collectivltds locales>. Cohdrence : les différentes actions environnemenuiles inendes sont coliérentes entre elles et ne sont pas contradictoires avec l'accion de dêveloppeinent qui, elle-môme, est pensée en tennes environnemeftaux. Concentration: l'action environnementale doit éviter la dispersion des efforts, elle doit rechercher l'efficacitd en se concentrant sur les secteurs identifiés, au préalable, comme étant ceux où les chances de réussite sont les plus grandes. Coopération/lEchanges : l'action environnementale est collective à tous les niveaux géographiques: niveau du quartier, de la ville, départemental, régional, national, international (bilatéral et multilatéral). Coordination: l'action environnementale est une somme d'actions intégrées. La nécessité de coordination concerne aussi bien la communauté nationale que celle des bailleurs de fonds, pour des raisons d'efficacité et de recherche de synergie. 7. Trois objectifs généraux Les objectifs généraux proposés dans le cadre du PNAE-CI sont les suivants - Promouvoir une stratégie de développement durable et gérer de manière rationnelle les ressources naturelles * économiser et mieux valoriser les ressources na':relles; * renforcer/promouvoir les pratiques culturales favorables à la conservation des milieux naturels; * concilier investissements, croissance économique et protection de l'environnement (importance des études d'impacts). - Protéger le patrimoine de biodiversité r conserver et enrichir le patrimoine forestier afin de protéger directement un certain nombre d'espèces et d'écosystêmes; * développer une stratégie de sauvegarde et de meilleure gestion des aires protégées (associer les populations riveraines dans la conception et la mise en oeuvre); * prendre des mesures fermes contre la pollution marine, l'utilisation des produits toxiques pour la pêche, l'envahissement des plans d'eau par les plantes aquatiques 113 * prendre des mesures d'urgence contre les fleux de brousse et le braconnage. - Améliorer le cidre de vie , * assurer l'assainissement (particulibrement la gestion des ordures ménagères et l'entretien des égouts); * renforcer les équipements socio-collectifs et lutter contre la pauvreté; " voiller au respect des norines de construction. 8. Les cinq 'piliers" Les trois objectifs gdndraux fixes ci-clessus, pour être atteints, devront être soutenus par: - le renforcement du cadre institutionnel - le renforcement de la réglementation; - le développement des ressources humaines et de la recherche; - la mise en place d'un système national d'information et de suivi de l'environnement; - l'implication effective de la société civile (sensibilisation/ participation). 9. La stratégie générale du PNAE-CI s'inscrit dans une perspective de long terme, fixée à 20 ans (1995-2015). Compte tenu de l'insuffisance des données disponibles et des longs délais de réponse liée aux lenteurs des systèmes (milieux naturels, démographie, éducation...), il n'est pas opportun de hâter les décisions et de figer l'architecture générale du Plan de 20 ans... C'est pourquoi, il est prévu une première tranche de D ans (qui vise l'horizon 2000) pour tirer les premiers enwr ments de la démarche et harmoniser, ajuster ou réviser la politique environnementale et les politiques sectorielles (Programme Environnement 1: 1995-2000). 10. Les objectifs et stratégies reposent sur les travaux réalisés par les consultants thématiques et régionaux recrutés dans le cadre de la préparation du PNAE-Ci, les apports d'experts lors des missions financées par les bailleurs de fonds, les recommandations faites par les participants aux deux séries d'ateliers régionaux, les études complémentaires des membres de la Cellule de Coordination avec le concours de personnes ressources. Quatre approches étroitement reliées traduisent la stratégie globale du Plan: - la traduction nationale par secteur qui prend en compte l'ensemble des problèmes des secteurs d'activités, car en général, ils relèvent des mêmes stratégies et des mêmes actions, avec le souci d'optimiser les moyens d'action disponibles. - La traduction régionale: elle vise à apporter des réponses qui tiennent compte des spécificités régionales. Elle suppose aussi que le cadre institutionnel soit propice à une action décentralisée, en donnant aux acteurs locaux la légitimité dont ils ont besoin pour prendre l'initiative de l'action. - L'approche internationale: il s'agit dintégrer, dans la foîmulation des stratégies, les problèmes environnementaux qui ont une dimension internationale. - La traduction institutionnelle, rêglemeniaire ei;scale: elle vise à: * définir un cadre institutionnel approprié pour l'exécution du Plan * soutenir les stratégies et les actions par des textes de lois et des dispositions réglementaires; * renforcerlaméliorer les instruments fiscaux qui existent déjà ou à créer. 114 Il - LA STRATEGIE La Traduction Nationale par Secteur Stratégies pour le secteur agricole Il. La nécessaire résolution d'un conflit apparent entra le développement de l'agriculture et la conservatlon de l 'environnement. Les stratégies de développement agricole actuelles et la préservation de la biodiversitd entretiennent des situations apparemment antinomiques: les extensions agricoles nécessitées par les pressions démographiques, les demandes croissantes de produits vivriers et les cultures traditionnelles de rente occasionnent et tendent à reduire l'espace naturel que l'on cherche a protéger et à rehabiliter. Le plan directeur de développement agricole et le plan directeur frestim établis pour l'horizon 2015 sont confrontés à ces logiques apparemment divergentes. Les objectifs de production du plan directeur de développement agricole prévoient de fortes augmentations de production dans la quasi-totalité des secteurs, à l'exception du cacao et de l'huile de palme accroissement annuel de 7% pour l'hévéa, 5% pour le coton graine, 5 à 6% pour les fruits et agrumes, 9% pour le paddy, 2 à 3% pour les autres vivriers. Les moyens d'actions consisteront-ils en une amélioration de la productivité ou en des extensions de surfaces cultivables ? Les défis que le plan directeur forestier propose de relever évoquent l'extension du patrimoine forestier, le rétablissement du potentiel productif de la forêt ivoirienne à son niveau du début des années quatre-vingts et l'inversion de la tendance à la réduction de la superficie de la forêt naturelle. En réalité, les objectifs majeurs du PNAE-CI confirment cette orientation : restauration du couvert végétal, reboisement et aménagement des superficies classées. Mais des incertitudes demeurent au niveau de l'".écution des deux plans : Comment exécuter les deux plans sans que la réussite de l'une obère celle de l'autre ? Comment résorber le hiatus entre l'espace occupé par l'agriculture au sein du domaine forestier permanent de l'éat et les objectifs de conservation de l'environnement forestier. Ainsi, l'analyse des causalités des problèmes environnementaux du secteur revèle-t-elle la forte interdépendance entre les plans techniques, économiques, financiers, sociaux et institutionnels. Dans une perspective de développement durable, les stratégies de préservation de l'environnement et de développement de l'agriculture doivent nécessairement se concilier. 12. Le cadrage de la problématique agriculhure/environnem ent dans le contexte international et national. L'agriculture ivoirienne est fortement dépendante de l'évolution du contexte commercial et financier international, mais la problématique agriculture/environnement développée dans ce document n'a pas pour objectif d'analyser l'ensernble des facteurs extérieurs qui pèsent sur la détérioration de la situation de l'agriculture en Afrique subsaharienne d'une manière générale, en Côte d'Ivoire, en particulier, et qui présentent de manière indirecte des ri jques sur l'environnement. Les stratégies proposées pour le secteur agricole dans le cadre de ce plan national d'action pour l'environnement prennent en compte les contraintes liées au contexte commercial et financier international. 13. Enjeux et perspective à l'horizon 2015. Dans les vingt prochaines années, la Côte d'Ivoire va connaître une forte croissance démographique et devoir répondre à une importante augmentation de la demande en produits vivriers et en énergie. 115 La répartition entre les populations urbaines et rurales va s'inverser : il devrait y avoir davantage d'urbains que de ruraux dès la fin de celle décennie. La population rurale devrait augmenter de 3 à 5 millions d'habitants, la populatjpn urbaine de 10 à 12 millions, dont plus de la moitié pour la seule ville d'Abidjan, selon l'importancedc l'exode rural, dont la maîtrise devient dans ce contexte un élément essentiel. Le patrimoine forestier naturel .:1t déjà largement entamé du fait des infiltrations de paysans à l'intérieur des massifs en quête de nouvelles terres à défricher. L'occupation de l'espace va devenir une question primordiale avec une population rurale qui devrait passer d'un peu moins de 7,5 millions actuellementl 12 ou 13 millions d'habitants en 2015. En prolongeant les tendances des courbes démographiques établies à partir des pararnètres calculés avec les données des recensements de 1975 et I988, on peut estimer qu'en 2015 la population globale aura été multipliée par 2,11 ce qui devrait correspondre, (compte tenu des mouvements de population entre régions et des transferts entre milieu rural et urbain) à des consommations de produits vivriers et de biomasse énergie multipl ides respectivement par 2,0 et 2,5 (pour la biomasse- énergie, voir les stratégies pour les secteurs industrie-énergie-transports-tourisme). Le niveau de production de vivriers, toutes cultures confondues, hors paddy, estimé en 1990, montre, par rapport au niveau de consommation hors riz, un taux de couverture apparent de 215%. Ce taux très élevé met en évidence l'importance des pertes de produits. La réduction totale de ces pertes suffirait théoriquement à couvrir, avec le même niveau de production, la presque totalité des besoins de vivriers en 2015. Pour limiter l'extension des défrichernents, l'effort doit porter, en priorité, sur la réduction des pertes de produits, l'amélioration de la productivité et le maintien du potentiel de production. La problématique est complètement différente en ce qui concerne le riz: la production de paddy, estimée en 1990, couvre 60% de la consommation exprimée en équivalent paddy ; ce taux de couverture est de 25 % si on ramène la même production à la consommation de l'année 2015. Pour éviter d'augmenter la quantité à importer, il ne sera pas suffisant d'accroitre la productivité de la riziculture, il sera également nécessaire d'étendre les superficies cultivées. La croissance démographique, en milieu rural, est très forte dans les régions de forêt dense où, de 1955 à 1990, la population rurale y a été multipliée par 4 et l'espace forestier divisé par 4; ce dernier passant ainsi de 8,5 à 0,5 hectares par habitant. Le développement de l'agriculture s'y est réalisé essentiellement par extension de l'espace rural. Le maintien de cette tendance conduirait à un exode rural massif ou à une disparition rapide de l'espace forestier résiduel selon que la protection du milieu naturel serait ou non effective. La stabilisation d'une population rurale en croissance, l'amélioration du potentiel de production agricole et la conservation du patrimoine forestier nécessitent la création d'un cadre de développemn it agricole durable. Stratégies pour la protection de la Nature. Les stratégies de la protection de la nature relèvent typiquement d'une approche transversale des autres secteurs d'activités humaines, qui sont ceux de l'agriculture, des établissements humains et des activités des secteurs secondaire et tertiaire. La conservation de la biodiversité est, en effet, un objectif global auquel chacune des stratégies sectorielles peut s'efforcer de contribuer: la conservation et l'enrichissement du patrimoine forestier participe ainsi à la préservation de la diversité biologique en protégeant directement un certain nombre d'espèces et d'écosystèmes. La réduction des pollutions industrielles concourt également à limiter la dégradation des milieux et à améliorer la biodiversité. 14. Trois objectifs peuvent cependant être considérés comme spécifiques du secteur de la biodiversité. 116 la conservation globale de la biodiversité dans le cadre de la prdrs . Plaification :ducaiion; agcsricoles et s'orienter ver réglerninttion; l'appropriation des terrcs intervention (titres foncien) . Encourager les investi- Planification; semenrs à terme individuels et aude/crrehcmhe; collectifs en vue de l'intcns is- Education cation des systniCS agrcolCs . Promouvoir les tecluuques . Etudes/recherchcs anti.Ersives (dficnsc et dducation ; participation; re-taumntion dcs sols) . intecrention . Favoriser l'intdgiation . Etudes/drcherches; agriculture.d!evage edueation ; participation; intervention Prise en chage de . Promouvoir Il constitution et . Educetion ; participation; l'orgnuisation du sectcur par la le développemcnt des rdglenentation profession (approvisionnements, organisations professionneUes conumrciaslinion. crédit, fonnation) . Ddsengagcr prorssmivement . Planziieation; t'Etat des activitds résiercntation trnnsfctmblcs aux orgnnisations prorcssionnclics . Favorisr la aise en place de . Planification; édueation; systtmcs dc crdit mutualistes aiglemencation intervention 120 STRtTEG [ES AGRICOLES Objectfs gdndraux Objectifs parulcwsll Activilts à mener Ouls 3. Conervamton et * &iliSation de k prsion Resbutmur 'otaint de l'Etat rdglemeion; |emicNiaseme du patimoine foncière et faic appUquer la ieention I fioratir réglenentaion exisante . Costituer des fonda do Etudcdroeherehe; solidarité ehou de zeLmit crn éducaion ; participation; inmitant keg collectivitd à gédr nfglcmcraion le capial de leurs réserves foaetibs . Favoiser l'inutcnheaion de Etudcolrhrhe; Vagscultuan en particulier dcs éducation ; paricipation culturs dc rente installa derrière une défriche . Promouvoir V'emploi du . Etudcalreches; techniques d'cnrichissement éducaion ; participation; de. soms (c. objectif: intervention augmntatien de la pnoductivitd agricole) tProtccon ct amaazngcment ds t Acquérir ct gérer . Planiriation; massifs foretersunna rd l'information sur le patrimoine étudeslreeherehes forestier national existant intervention (imventairus. sydtmce d'infoandon géogrphique) Etablir dce plans Planification; d'amdnagement de masuif et, etudedechcre; dan P'urgcnce, des plau réglementation; simplcà de gestion ' intervcntion . Excricr une surveillance plus . Réglementation; efficace drs namifs intervention e D&veloppement 4dnc forndrie . Tnrnsfdor le dmit da . Rdglementation urmie propriété due arbres ca milieu ural de l'Et aux paysans * Développer des tChniquacsa Etudes/irchcntems; sylvicoles adaptues k e éducadtion ; particiption; nouveau cadre . Développer des outils de * Planifiction; rInoet apprpris à cc éwdca&ceherehcs nouveau cadrc Inervention 121 S'FRATEGIE POUR LA PROTECTION DE LA NATURE Objectif's gondrnOiX Objectirs particuliers Actlvlt& à mener ' Outils *Prdaenaion dune nui Anayser le a6menta de .Etudsrechurhea; cdtique d'usua psgé4 rcprsenltivitS et le cornpl6. intervetion reprantaiveo des Eoysm mçnaril entra aires ivofieni d"s une optique do praEdea et autre zoesm conservaion gloale potentieUla . Identifier et tituer .Etudcsheccmcho; lcnsemble de. aiu prodgde rdgtemntuion constitunt le contenant dola mussc critique rquise pour la reprtsntativité der dcosiystime . Etablir le. plans . Planificaton; d'aménagement des air Edefrehches; protégées retenue et de leurs paiiepetion; zones tampons ta eoceruation rdglementatiomi avec les population villageoises . Maintenir au niveau des Planiadtion; aie protdg.e, de. conditions dtudecfreles; de conuunnuiegon exteme ct rdglementtion; de reproduction interne (ots interveno su ffmninent vaste. etou rapprochés. limitation des barcirs de Çmeionnment intieuires et entre noyaix) *Dcvedoppement d'un ysthme . Identifier les activités Etudcitrehrchco; d'exploitaion rutioenlle et de procurant des alternaivcs éducanion ; paticpation conserraion dès zones de prfifablea et durable. pour les produciOn uiwes en dehors dc populations rivcauines zonas l'emprise du ies pntlgdes cynég&iques, &Otouti-e,... Promouvoir une meilleui . Planilazon; gestion des resioucei dereehenbes; nateles biotiques: education ; participion; nStionalis«r la chasse rdglernentation traditionnelle, dévcloppr la pbanmunop6d trditionneUll *Amdlioruion de la connaissance . Renforcer les tmvaux sur la EtnudesIrachcebhes et do la valorisaion de la diversité recherhe de nouvelles espae biologique et sur l'inventaisg de esp*res connuCe et le fonctionrnent de leurs Leosystnmas . Me4re an place un asy tir . Planifieation; dinformaion cnvirona- udesmchehau; menle et dc suivi dcs intervention ressources biologiques et de leur donservation m Objectifs d'accompagnement: g«stion ralionnelUe des zsourcs naturelle (cf. stratgiea pour le secteur agricole)- Linitation des polltions et de la *datnsction/fmgmnataon dao habItais et valorisation touriique den nilieux nnturels (ef. mtrutêgies pour le developpernent urbain et strgies pour les secteurs iMdustrie. énergie, trnspogs, tounsn 1) 122~~~~~__ [Stratégies pour les secteurs Induside-E-nergieWTranspor?s-Tourisme L'analyse des relations entre les activités des secteurs secondaire et tertiaire et les problèmes environnementaux qu'elles posent, les avis des populations et de la société civile recueillis a cours des ateliers régionaux, les avis d'experts recueillis au stade de la r&daction finale permettent de proposer une panoplie d'objectifs pour les actions à mener dans ces vastes secteurs. Il faut d'abord préciser que ces secteurs nesontpas vierges d'action environnementalepuisque le secteur de l'énergie concentre, déjà à lui seul, trois projets du Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM), un projet de l'USAID et un projet de la Banquc Africaine de Développement (BAD). Le secteur de l'industriefait l'objet d'un programme de pays pour la mise en application du protocole de Montréal (protection de la couche d'ozone) avec l'aide du PNUE. 18. Les stratégies se répartissent en cinq grands objectifs correspondant à autant de secteurs d'activités ou problèmes d'environnement global: - objectir général n°l : Limitation des nuisances industrielles et artisanales - Objectir général n°2: Satisfaction de la demande en énergie compatible avec la préservation de I'environnement (réduction des émissions de gaz à effet de serre, des pollutions et du déboisenment). - Objectir général n303: ProtctCion de la couche d'ozone. - Objectir n°4: Valorisation touristique des mlrieux naturels pour financer la protection de la nature. Objectif général n41 : Limitation des nuisances industrielles et artisanales Objectif particulier 1.1. - Rendre obligatoire les études d'impact pour tout projet minier ou d'exploitation de substances énergétiques. Il ne s'agit pas d'une formalité mais d'une disposition légale à prendre, en même temps que seront préconisées la méodologie à suivre et les procédures: qui commande l'étude d'impact ? qui est habilité à l'exécuter ? qui la supervise ? qui en apprécie les résultats ? - Réglementer la remise en état des sites après extraction. Cette disposition vise essentiellement les carrièxes et les emprunts qui font l'objet d'exploitations de courte durée et qui sont, de ce fait, les plus faciles à remettre en état. - 1ntégrer les mines et carrières aux installations classées. Le contrôle des exploitations de matériaux ne doit pas se limiter à des dispositions administratives mais faire l'objet d'un suivi technique par un personnel qualifié. Compte tenu du nombre élevé de sites et de leur répartition sur tout le territoire, une approche régionale semble tout indiquée. Objectif particulier 1.2.: Contrôle opérationnel des installations classées - Rendre autonome le service charg6 de l'inspection des installations classdes et établir les modalités de collaboration avec les services équipés en instruments de mesure. La formulation de cette activité à mener tient compte des difficultés actuelles du SIUC pour remplir ses missions (structure d'Administration centrale, absences de inoyens propres et de budget 123 propre, etc...) L'autonomie financière devra permettre de mieux utiliser la taxe versde par les industriels pour financer le contrôle, au lieu de la faire transiter par les caisses de l'Etat (problème de décaissement). Il faut, aussi, que le service d'inspection puisse s'appuyer sur des normes de rejet ou de qualité des milieux qui sont à établir avec les laboratoires et les industriels. - Associer les industriels et les artisans aux plans de lutte contre les pollutions et les risques. La meilleure façon d'aboutir à un contrôle efficace est d'abord de généraliser les aulto- contrôles pour responsabiliser les industriels et les artisans et décharger les services d'état. Il faut ensuite que les normes de rejet, les objectifs de dépollution et les plans d'intervention, en cas de risque industriel, soient réalistes et acceptables par les premiers concernés (en termes socio-économiques). - Intégrer les données sur les établissements classés à la base de données environnementales. La mesure du taux de réussite des actions environnementales passe par des indicateurs quantifiés, mesurés au début, pendant et à la fin de l'action pour en évaluer les effets. Objectif particulier 1.3. : Harmonisation de la répartition spatiale activités - habitat - Maitriser l'installation des activités industrielles et artisanales. Cette activité rejoint celle relative aux stratégies pour le développement urbain (élaboration et respect des documents d'urbanisme). Objectif particulier 1.4. : Elinination ou valorisation des déchets industriel: et artisanaux - Réévaluer les filières d'élimination et de valorisation des déchets industriels et artisanaux. La valorisation informelle doit être étudiée au plan technique et au plan sociologique pour identifier les axes d'intervention etlou d'appui à privilégier. En ce qui concerne l'élimination des déchets danaereux au toxiques, les marchés nationaux sonttrop étroits pour financer des installations dans chaque pays d-Afrique de l'Ouest, une solution régionale est à rechercher, sous réserve que les moyens de contrôle ad-hoc soient mis en oeuvre. - Elaborer une politique de "zéro-déchet" à la production et à la commercialisation. La meilleure façon de gérer les déchets industriels est d'éviter de les produire. Cette préoccupation doit être présente à tous les niveaux d'élaboration etdedistributiondu produit: techniques de fabrication écologiquement rationnels, consigne ou recyclage des emballages, des piles électriques, etc. - Remettre en service la Bourse de déchets conmme organisme paritaire. Ce systène qui a donné d'excellents résultats jusqu'à son abandon. faute de suivi, doit être remis en vigueur et être géré de façon paritaire par l'Etat et les industriels. Objuctif général n2 : Satisracticn de la demande en énergie compatible avec la préservation de l'environnement Les projets en cours d'instruction dans ce secteur sont les suivants: - Le projet régional PNUDIFEM de lutte contre l'effet de serre gr,îce à l'amélioration de l'efficacité énergétique des bâtiments en Afrique de l'Ouest, associant dans un premierternps, la Côte d'Ivoire et le Sénégal et, peut-êre, d'autres pays francophones d'Afrique de l'Ouest si les cofinancements recommandas par le FEM sont mobilisés. 124 - Ce projet est la suite logique du programme ESMAP qui a débouché en COte d'Ivoire sur un projet de Code de qualité énergétique des bâtiments. - Le projet régional PNUDIFEM de protection contre la pollution du grand écosystcne marin du golfe de Guinde qui associe cinq pays riverains du golfe : Côte d'Ivoire, Ghana, Bénin, Nigéria, Cameroun. - Le projet Banque MondialeIFEM de co-généraion d'électricité à partir de résidus agro- industriels. - Le projet USAIt) est un inventaire des émissions de gaz à effet de serre sur plusieurs pays africains dont la Cote d'Ivoire. - Le projet BAD s'inscrit dans le programme énergétique africain et vise des objectifs similaires. Il sera mis en oeuvre par des ONG. 19. Les deux derniers projets compléteront les résultats de l'étude financée par la Coopération Française et réalisée par ENDA, une ONG internationale basée à Dakar, sur la problématique du réchauffement global à partir de trois études de pays (Côte d'Ivoire, Mali, Sénégal). Un projet est en cours d'exécution. Il s'agit du projet PNUD de micro-financements FEM/ONG dont un des objectifs est la lutte contre le réchauffement global à travers des projets conçus et mis en oeuvre par des ONG locales avec l'aide financière du PNUD et du FEM. Objectif particulier 2.1. : Maitrise de la demande énergétique - Rendre autonome et paritaire le Bureau des Economies d'Energie. La position du BEE comme sous-direction d'Administration Centrale du Ministère chargé de I'tnergie ne favorise pas son indépendance de la promotion de la production énergétique ni son rapprochement avec le secteur privé de l'énergie et les consommateurs. Le BEE doit être rendu autonome et sa gestion gagnerait à être paritaire (Etat-producteurs-consommateurs-fabricants ou distributeurs d'équipements énergétiques). - Réviser le Plan national de l'Energie. Les projections du Plan, notamment les prévisions de croissance du secteur électrique doivent être révisées car les données indiquant la stagnation de la réduction des pertes permettrait, de reculer de plusieurs années, des investissements en nouvelles unités de production. Ce plan doit atre réévalué sous l'angle environnemental. - Intégrer les données énergétiques à la base de données environnernentales. Les données énergétiques sont des données clés des indicateurs environnementaux. La mesure du taux de réussite des actions environnementales passe par ces indicateurs quantifiés. Objectif particulier 2.2: Amélioration de l'efficacité des utilisations rinales de l'énergie - Mise en oeuvre du projet PNUDIFEM 'efficacité d'énergie dans les transports. Ce secteur représente près de 70% des consommations finales d'énergies-fossiles et des économies substantielles peuvent être obtenues facilement en formant les conducteurs et en contrôlant les équipements et les réglages des véhicules. - Diffusion des foyers améliorés. Le principal obstacle à vaincre est d'ordre sociologique plus que technique (comprendre pourquoi le taux de pénétration du marché est si bas et trouver les moyens de l'augmenter), 125 - Normaliser tous les équipements consommant de l'énergie. Le pays doit élaborer sa propre normalisation sur les performances à attendre des équipements énergdtiques dans le contexte climatique et avec les capacités locales. , Objectir particulier 2.3: Réduction des pertes à la distribution de l'éloctricité - Contrôle du réseau et des branchements. Le taux de pertes de 16,5% peut être réduit en contrôlant mieux l'état du réseau et les raccordements ou dérivations "informels' qui sont une perte pour la collectivité. Objectir particulier 2.4. : Développement des micro-centrales hydro4-éectriques - Actualiser les études de sites et leur raccordement ou non au réseau. De nombreux sites économiquement viables ont eté inventoriés par l'EECI. Le coût du kWh hydro-électrique sur le long terme est compétitif par rapport aux énergies fossiles mais les investissements pour les gros barrages sont lourds. Des micro-centrales peuvent être équipées et raccordées au réseau national ou limitées à des productions d'intérêt local. - Les financement de ces micro-centrales devraient faire appel aux budgets régionaux à condition que les régions soient dotées d'une réelle autonomie financière (voir la traduction régionale). Objectif particulier 2.5.: Accélération de la transition des modes de consommation énergétique - Identifier et vaincre les obstacles socio-économiques, intentionnels et techniques à la généralisation de l'utilisation du gaz domestique. Si la transition du bois vers le charbon de bois ne pose pas de problèune sociologique, la transition du charbon de bois vers le gaz se heurte à de nombreux obstacles. Or l'économie de biomasse-énergie est l'enjeu majeur du secteur énergétique. Il importe donc d'identifier ces obstacles et de trouver les moyens de les surmonter. Objectif particulier 2.6.: Meilleure valorisation de la bliomasse énergie - Mise en oeuvre du projet Banque MondialeIFEM de co-génération d'électricité à partir des résidus en fonction de sa justification environnementale. Ce projet qui n'a pas été étudié par les services chargés de l'environnement doit être validé au plan erivironnemental et mis en oeuvre. - Réviser l'inventaire des résidus agro-industriels et agricoles. Le premier inventaire financé par le Conseil de l'Entente et le FAC date du milieu des années 80. Il insistait sur les filières techniques plus que sur la collecte et la concentration, conditions de la rentabilité économique d'une valorisation énergétique éventuelle. Cet inventairedoit etre révisé sous tous ces angles, notamment sous l'angle environnemental pour just ifier éventuellement le financement de coûts additionnels par des organismes comme le FEM. Objectif particulier 2.7.: Développement des énergies nouvelles et renouvelables - Mise en oeuvre d'un programme national et d'opérations pilotes. Sur le long terme, la transition vers des formes d'énergie écologiquement rationnelles (outre l'hydro-électrique et la biomasse-énergie) passe, dès à présent, par une maîtrise des conditions de production des énergies nouvelles et renouvelables solaire, éolien, etc. Il s'agit de lancer des programmes nationaux d'études et de recherches dans chaque secteur et de procéder à des opérations pilotes. 126 Objectif général n°3 : Protection de la couche d'ozone Objcdit particulier 3.1. Réalisation du programme do pays avec le PNUE (p.m.) Objectif général n°4 : Réduction des nuisances dues aux transports Objectlf particulier 4.1. : Rationalisation des reconnaissanices de sites. - Elaborer un guide mdtliodologlque sur la reconnaissance des sites. Il s'agit d'actualiser des travaux déjà engagés dans les années 80 et surtout de donner aux textes produits une valeur réglementaire. - Elaborer un guide pour les études d'impact des infrastructures (idem) Objectif particulier 4.2. : Rationalisation du contrôle des véhilcules - Réviser les procédures actuelles. Toute politique d'économie d'énergie et de limitation des nuisances passe par un contrôle réel des véhicules. Les procédures actuelles doivent être révisées dans ces sens. - Elimincr les pesanteurs sociales du secteur. La mise en oeuvre de procédures révisées ne sera possible que si le pays se débarrasse du fléau des barrages de "contrôle' des véhicules qui empêchent tout contrôle réel et ne font que troubler la compréhension des objectifs par la population. Objectif général n°5: Valorisation touristique des milieux naturels pour financer la protection de la nature. Objectif particulier 5.1.: Inventaire et réhabilitation des sites - Dresser l'inventaire et l'état des lieux des aires protégées et autres sites. Cette activité correspond en partie à un projet en cours d'exécution par le WWF sur financement de la Coopération suisse. Objectif particulier 5.2. : Installation d'organismes paritaires de gestion touristique des aires protégées associant l'Etat, les opérateurs prives et les populations riveraines. - Faire des enquetes soclo économiques auprès des opérateurs. Le but est de connaitre les motivations et les capacités des opérateurs en vne de définir les meilleures modalités et leur association à l'action de l'Etat. - Mettre en place des organismes et méhodes d'exploitation. L'autonomie et la souplesse de gestion n'excluent pas des procédures rigoureuses qui seront à définir sous le contrôle de l'Etat qui a la responsabilité finale du patrimoine naturel. 127 STRATFG[ES POUR LES SECTEURS INDUSTRIE - ENERGIE - TRANSPORTS- TOURISME, Objectifs gdnéraLx Objectirs pnrticuliers Activit& à mener Ouils 1. Limitation do. nuisance * mntionaltion do Ilextaction . Rdglmcnter lh rewi cn . Réglementaton, indutderlcu et mrllmnnac des ubstasmcs mindralcu dit dce mtis aprè cxtmction . iz8gzr lui mines et Panheipadon: canitsru aux insUaitlonm réglementatdon classét * Raliser dc éludec d'impact planifwiaion; de tous projets do zdglenentadion développcmost urbain *Contrôle opémtionnel des . Rendr autonome le servic planifiction; installations classés d'Laupection et établir les réglementation nmodalits de collaboration interveation avec les servies de mesure (CIAPOL, LANEMA, ztc) . asocikr Is industriels ct cs étudcs -rchchesc; artis aux plans de lutte éducation ; participation; contr la poUution et ic réglcmentation risques . intégrer les donné sur Ica planifcstion ; 6ducaion; établissements elsés & la paticipaion; base de donn6ée réglentaxtion; envimmnementaJcs intervention tananisation de la répaitition . mariser l'instlation da . plandicasion; spatiale activitd-habitat activité induuriclica ct rdglcncaion I ties * eglkmenter lea hormie, la - tudes-echerches; niveau dc bnuit et des autur réglementaztion nuisances . déplacer l'habitat prcaire . intevention den zancs industricUes . Concentrer l'action dc l'Et t Planifcation vers la rélisation dc l'annaturc prinaae et soeondaire (infrmelructu me, grands équipements) * Eliminalion ou valrisation des rrévaluer les fili&res dc étud es-rechechas déchets industriels et artisanaux valorisation des déchet indutriclr et asaux * Amin4oration de la gestion . élaborer une politique dc planification municipale "zéo-déchetC à la production et à la'commcrcialisation . remettre en service la Bourse paricipation des déchetw comme organisme réglcmentatian; pa.ritair intervention 2. St lsrnd ion de la * Ma;trise de la demande . rcndre autonome et paritaire régementation demande en éneroie énerg&tique le Burmau de. Econorics compiible avec la d'Encrgic (BEE) nrEsern'tien de l'environnement (réduction des émisions de iaz. t elTet de serre. des pollutions et dit déboisement 128 STRATEGES POUR LES SECTEURS INDUSTIgE - ENERGIE - TRANSPORTS - TOURSME Objectifs gédnraux Objectlfs pauiers h mener Outils * Rdvisr les projections do . Pasticipation; coiumnmation du Plan rdglemWntslion National de l'Energic I lntigmr lm donnée Pliàation; dncgdliqus A àla baus do dglemcntation donnEs. envirinmne lea Arnélomtioln do l'cecacitt de. . Mie en oeuvre de projet . Rdglemntaion utitibuionl fiauwle PEM "cfriccitd £nergdtique des bRiments . montage d'un projet FEM Pancipaion; "Eonomien d'dncrga dans les riglcmenticn tmnipote . diffusion deo foyrs . pifation; sml«iorù rtglemenaicn . normaliscr tous les planification; Lquipemcnt consommant do rdglementation; rldncrgio intervention tRéduction de peuts à Ia . conile du r u et des . dtudea-rchhcs: disribudon ddélectiicitd brnchements educadoan; paticipaion; rdglcmentadon *D&dcloppemwnt dcs micro- . actualiser les daudce desites . Planifiation; cenualcs hydro-dlctriques et dc macordement ou nona au riglenicntsfion; rsaU puunicipation: intevenion . décentrliser les . plnicaion; rumcements (aide dcs rEglementation régions) et consuu ir les centnles A Àccêl&ation de 1 transition dc . identirier ct vaine les * intervention nmode de consommation obscles ocioa-cnomique, dnersddque insLitutionncls ct techniques k a génMralisation de l'utiliation du gaz domnetfquc tcMWeurc valorision de la . mise en omvoe du projet . Etudes-oeherhec; biomassc-dnergie FEM et cogEndntion d'lectricitd A patir des résidus cn fonction de sa justiracaon cnvironncr.-ntale . réviscr l'unventnim des planirfiction rdsidui agro-induatriels ct agricolca t Dêveloppeenfrt des énergies . mni en ocera d'un . Participation; nouvelUcs et renouvelables progmnme rationa d dtudcs réglementation: et d'opérations piltes intervention 129 STRATE, GIES POUR LES SECTEURS INI)USTIUE - ENERGIE - TRANSPORTS - TOURISME Objcl[fis généraux Objectirs partlcullers AJWvit5s à mener Oulls 3. Protection de 1 couche * Rdalstion du pmgnrne de . Inventare dm dmissions de . Etudcat/rchemehem d'ozono pays avec le PNUE .ubstaca nociveu à l'ozone . E-vaJuation 6conomique des . Planfiration dtude/ | bUUmitions tcchnologiquen rcherhes . Elabomtion d'un plan 1995. . PlaniEceaion; 2015 pnrtieipation régleennIation; intorvcntion 4. Reductiôn den nuisaccja Rationisat ion dc . Elaborer un guide . Planificaaon; dtudest dues aux trnsports reconnaismancoe dc sitcs mdthodologique sur laD recon- trchoither; dducation; naissance den sites réglementation . Elaboror un guide sur los . Planificetion; dtudesa études d'impact des recherches , dducaion; infrtrucw ic4 riglemcntation Rationaliation du contrlc dcs . Révision des procdu . Plandifation ; dducalion; Véhiculcs actuellcs pauticipation; rdIcmcntaItion Elimin«er les pesmntcum . Educatian; parieipation; sociales du secteur (voir rdglcmcntadon parg. 3.3) intervention 5. VloAiation touristiqua dca ' Inventair et rdhbilitation des . Dresser U'inventaire et 1'au . Etudercches'hhcs; milieux nalurels pour fircer sites dca lieux dc« aia pnxtcgé6 ct puticipation la prtection de la Natunr autrea cites . Plan ct actions de . Planification; nYhabiIiaUion participation; intcrvcntion BInstaiIaton d'organisnms . Enquêts socio-onotrrques . Etudcal/rcherchs; paiusL, dc gcstion tourlatique auprs dca opntcurs panitcipaion dci aire protégés associant r'Etat, lca oplmtLurs priv.a et les populaions rivenrines . Mise en place des . Planfiestion; organismes et méthodcs patitipation; d'cxplotatiowin nglemcntwion; .irtcxvcntion 130 Strmagies pour leneironnernent urbain 20. Les stratégies à adopter pour les 20 années à venir découlent de l'analyse des problèmes et de leur contexte. Elles visent: (i) l'amélioration et/ou ta restauration de l'environnement urbain; Cli) la poursuite d'une politique dynamique de développement urbain (accueillir 10 millions d'urbains supplémentaires d'ici 20 ans) ; (iii) l'amélioration de l'accessibilité aux services de base pour toute la population urbaine, y compris les groupes les plus démunis ; (iv) l'intégration des populations urbaines, y compris celle des villages incorporés dans les périmètres urbains ; (vy l'inscription de toutes ces actions dans un cadre décentralisé. 21. L'analyse des problèmes met en évidence les enchainements des phénomènes de dégradation de l'environnement urbain. Certains de ces phénomènes sont exogênes, (leur solution doit être recherchée à l'échelon national et non à celui de la ville : démographie, pesanteurs sociales, insuffisances des capacités) ou relèvent de contingences purement naturelles (risques). D'autres facteurs sont endogènes et doivent procéder d'une amélioration générale de la gestion urbaine au niveau local, ce qui suppose un renforcement de l'autonomie et des capacités d'intervention des communes. 22. Cinq points de concentration correspondent à des objectifs généraux et spécifiques de l'environnement urbain: 1. Maitrise du développement urbain 2. .Amélioration d'ensemble du cadre de vie urbain 3. Généralisation de l'accès à l'eau potable 4. Amélioration de la salubrité (assainissement, gestion des déchets, drainage) 5. Amélioration de l'habitat (y compris les quartiers précaires). Un sixième objectif vise les réponses à donner aux risques naturels qui sont traités avec les problèmes urbains: 6. Prévention des risques naturels et des risques industriels 7. Ces objectifs généraux des stratégies de l'environnement urbain ne pourront être atteints quesi des actions complémentaires sont menées simultanémentdans le cadre d'autres objectifs d'intérêt général qui les complètent: maîtrise de la démographie, lutte contre la pauvreté, lutte contre les pesanteurs socia.les, renforcement des capacités, adéquation du cadre réglementaire, efficacité du cadre institutioanel (en particulier clarification du rôle des acteurs et renfbrcement de leurs capacités, réelle autonomie des communes, réorganisation du secteur financier). Objectif général nIl: Maîtrise du développement urbain Objectif particulier LX.: Améliorajion de la planifIcatidn urbaine - Associer les municipalités au réseau de gestion de l'information environnementale et créer dans leurs services techniques les capacités pour recueillir, suivre, analyser et diffuser des indicateurs de qualité de l'environnement et des indicateurs de population (nombre, projections niveaux, emplois, etc..) - Mieux tenir compte des conditions de sites dans les plans de développement urbain. Réaliser au préalable une cartographie des facteurs et des contraintes environnementaux (climat, relief, eaux, sous-sol, végétation, etc.) 131 - Réaliser des études d'impact environnemental avant tous les projets de développement urbain. Objectif particulier 1.2: Responsabilisadon; des collectivitds locales et des populations - Poursuivre le processus actuel de décentralisation et de déconcentration et accrottre la responsabilité des pouvoirs locaux dans la gestion du développement et de l'environnement urbains. - Dégager les moyens financiers en déchargeant l'Etat et augmenter progressivement la responsabilité des collectivités locales ainsi que la participation des populations. - Renforcer les structures de l'administration ayant mission d'assurer les prestations d'ingénierie sociale: sensibilisation, explications, responsabilisation, animation, etc., nécessaires à la prise en charge des projets par les bénéficiaires et les faire appuyer par des ONG sélectionnées. - Développer et faciliter la coopération décentralisée (voir la traduction internationale). - Limiter l'intervention de l'Etat à un service minimum de base généralisé (voirie, drainage, éclairage...) de façon à faire accéder le maximum de personnes aux services de base . - Déléguer la maîtrise d'ouvrage de la réalisation des services de proximité à des groupements, syndicats de co-propriétaires ou d'utilisateurs, groupements à vocation coopérative, ONG, représentant la population etiou les utilisateurs. - Définir et exécuter tous travaux urbains de façon à faire participer les entreprises locales et à créer le maximum d'emplois. Eviter les technologies trop sophistiquées et tenir compte des charges d'exploitation ultérieure des infrastructures et des équipements. - Déléguer la maîtrise d'ouvrage de la réalisation des infrastructures et des équipements collectifs à des structures privées ou à des organisations représentant la population ettou les utilisateurs. Objectif particulier 1.3. : Maîtrise du foncier (i) diminuer le poids relatif du coût du terrain ; (ii) réduire les exigences de voiries; iii) réduire le coût des systèmes de drainage, d'assainissement et de collecte des ordures: (iv) rapprocher l'habitat des emplois et réduire les distances et les exigences de transports. - Augmenter le fonds du CTU et mettre en place les outils financiers nécessaires pour soutenir la production des terrains urbains. - Moduler l'intervention financière de l'Etat dans le domaine de l'aménagement des terrains, pour lui permettre de se consacrer plus particulièrement à la réalisation de l'armature urbaine primaire et secondaire (infrastructure, grands équipements). - Donner aux pouvoirs publics les moyens juridiques et financiers de maîtriser le foncier dans les villes, à la périphérie des villes, de façon à éviter la spéculation et à permettre une extension urbaine harmonieuse et économique. 132 Objectifparliculier 1.4: Amélioration de la gestion municipale - Renfbrcer les capacités des municipalités Lservices techniques, services financies, etc...). Former les agents des administrations locales à la gestion et des services. Faciliter les opérations conjointes en collaboration avec les services centraux de l'environnement, de la construction, de l'urbanisme et de l'équipement. - Décentraliser et améliorer le recouvrement des taxes locales et favoriser la réalisation d'équipements adaptés aux besoins et aux moyens des usagers et générateurs de recettes pour accroître l'autonomie financière des municipalités. Objectif général ne2: Améliaration générale du cadre de vie urbain Objectifparticulier 2.1: Embellissement des paysages urbains - Prévoir systématiquement des plantations d'essences sélectionnées le long des rues, après étude générale conjointe associant la population et les spécialistes (urbanistes-paysagistes- forestiers). - Prévoir systématiquement, dans toutes les opérations d'aménagement urbain, la réalisation d'espaces verts et de terrains de jeux aménagés destinés à la population. - Doter l'Etat, les collectivités locales et les utilisateurs de moyens techniques et juridiques pour contrôler cette obligation. Objectir particulier 2.2 : Intégration des populations à la vie de la ville - Encourager les pouvoirs locaux à promouvoir les activités urbaines (PME, commerces, etc ...). - Encourager la vie associative parni la population des centres urbains. = Prendre en compte les problèmes particuliers des populations villageoises dont les territoires sont incorporés aux zones urbaines. Prévoir une aide spécifique du point de vue foncier et équipements. - Développer l'utilisation de main d'oeuvre dans les marchés publics et rechercher les solutions permettant de faire participer davantage les PME et artisans locaux aux travaux d'infrastructures et d'équipements collecuifs. Objectif général n3 : Généralisation de l'accès à l'eau potable Objertifpaoculier 3.1. - Poursuivre la constitution de la banque de données sur les eaux souterraines. - Poursuivre et élargir le recueil des données sur la qualité des eaux dans le cadre du RNO. - Créer des agences de bassins qui auront pour missionde coordonner tous les usages de l'eau sur un bassin (eau potable, agriculture, industrie, énergie, transports). 133 Objecdifparticulier 3.2.: -4Anéiomtion de L'exploitationt et de la production des eaux de surface - Préserver de la pollution ou restaurer les etux de surfice utilisées pour la production d'eau potable. Objectif particulier 3.3. : Améliomtion des technwiques d'exploration et d'exploitation des eaux souterraines - Poursuivre et développer les études sur l'hydrogéologie des nappes aquitères de Côte d'Ivoire. - Réviser les méthodes d'exploration en associant les spécialistes scientifiques et les faire participer aux études et au suivi des travaux. - Associer les populations aux choix des sites de forages. - Réglementer la protection des nappes (formes de propriété, périmètres de protection, en particulier distances minimales entre puits ou forages septiques ou puits perdus). - Réduire le taux de panne des équipements de fbrages de 20-30 % à 5 % (technologies appropriées, responsabilisation et intéressement financier des populations, etc...). Objec (fparticulier 3.4: Amzéliomrtion du traiement et de la distribution des eaux - Diffuser dans les petites communautés les techniques defiltration économiques pourles eaux peu polluées. - Définir une politique d'accès à l'eau potable pour les plus démunis, compatible avec les contraintes techlniques et financières du distributeur. Objectif général n04: Amélioration de la salubrité Objectifparticulier 4.1: Améliorationt des conditions d'assainissement - Etablir la cartographie d'aptitude des sols à l'assainissement individuel - Réglementer et diffuser les techniques d'assainissement individuel économiques - Réglementer et diffuser les techniques d'assainissement économiques pour les petites collectivités (lagunage) Objectif particutlier 4.2 : Duniriution de la prodluction et amélioration de la collecte des déc/tels domnestiques - Elaboration d'une politique "zéro-déchet'. - Répartir les responsabilités en matière de collecte et de pré-collecte des ordures ménagères. entre les ménages et les collectivités. - Associer les populationsà l'élaboration des solutions pour assurer les services de proximité. 134 - Réduire le taux de pannes ou d'utilisation à d'autres fins des Equipements ntiunicipaux de collecte des déchets. - Revoir les systèmes et les outils de collecte (introduire la traction animale ?) et généraliser la pré-collecte avec les groupes de jeunes des quartiers. Objectif particulier 4.3 : Amélioration de la gestion/vatontsaion des décheis collectés - Rationaliser les études de sites et l'exploitation des décharges - Réévaluer et encadrer les filièes de valorisation sous l'angle de techniques écologiquement et économiquement rationnelles Objectif parictdier 4.4. : Amnétioradon du drainage - Rationaliser l'occupation des sites et planter les espaces vides. - Rationaliser les méthodes de calcul des débits de crue (par zones climatiques, par types de sites et par bassins versants). - Associer à l'entretien des fossés à ciel ouvert les associadons de quartiers sous la supervision des services techniques des municipalités. Objectif général n°S: Amélioration de l'habitat Objecif particuler S.I: Résorption des quartiers d'IJabi précaire. La dérmition des quartiers précrs (absence de statut légal d'occupation du sol) couvre des zonas très diverses, du buonviLle au quartier d'habitat sur cour. Quand il n'y a pas d 'cnp&chement physiquc (zone inconstructible par nature) ou réglementaire (zone incoastuctible par destination) à légliscr la propriété du sol, le quartier prêcaire peut etra régularisé (i nécessair aprs retructumtion) et se ranger dans l'hbitat insdtutiormel. Dans le cas contmirc, la scule solution cest le dégucrpisscment" ct le rlogcemnt d«s populations déplac=es sur des terns autorisés h la construction ou sur des sites pouvant &teunc fuis l'otaet d'une régularisation. A Abidjan, en 1990, 65 % des habitants de quanien précis, soit 245 000 personnes. résidaient sur des sit« et dans des secteurs susceptibles d'etx resnmeturs en totalité ou an majoriti. La rntructuation des quarticrs d'habitai précaire vise plusieur buts: Ci) andliorer l'acc&s 4ux services urbains de base; (ii) mettre ei place les conditions de l sécuritS foneière ; fiii) favoriser le développenent des activités économiques de bas ; (iv) promouvoir le développement commnunautairc. - Elaborer une politique sociale de l'habitat intégrant tous les éléments de la filière (production des terrains, montages financiers, construction, exploitation). - Définir et codifier le montage institutionnel par niveau d'opérations: programmation, préparation et montage, exécution. Mobiliser les financements nécessaires et mettre en place des structures de gestion communautaire sur des îlots ne dépassant pas un certain seuil de population pour que ces structures soient viables. - Dresser la typologie des quartiers comme base de décision aux opérations de restructuration (voir méthodologie dans l'étude DCGTx 1992: Quartiets précaires d'habitat à Abidjan) : site adapté à une restructuration et à la gestion des quartiers. - Développer les techniques d'autoconstruction assistée mobilisant les populations, les ONG de développement urbain et les services techniques de l'Etat ou du para-public. 135 Objectifp4illculier 5.2 : Adaptation de l'habifta aur conditions locales (climats, modes de vie, moyens financiers des populations, matériaux locaux): - Encadrer te locatif informel pour baisser la rentabilité abusive des loyers du secteur précaire et dégager une épargne,qui servira à financer en partie les opérations de construction (en cas de déplacement) ou de reconstruction (en cas de restructuration). - Finaliser les recommandations techniques sur l'efficacité énergétique des bftiments climnatisés et sur le confort thermique des bftiments climatisas par intenmittence. - Développer les études sur les produits à performances ajustées, destinés à l'habitat économique. - Réduire le loyer de l'argent et introduire des allégements fiscaux pour les techniques de construction écologiquement rationnelles. - Développer le locatif économique et très économique. - Assurer la continuité du CDMH et du FSH en matière, de financement de la construction de logements en accession à la propriété. Mettre en place des modalités de financement analogues au CDMH ou au FSH pour le financement de la promotion locative et du locatif individuel. Objectir général n°6: Gestion des risques naturels et industriels Prévention, protection, intervention Pour être réaliste et opérationnelle, l'action de la Nation dans le domaine des risques naturels doit tenir compte: (i) des niveaux relati1i des divers risques; (mi) de leur impact potentiel, humain et matériel; (iii) des capacités actuelles (humaines, techniques et institutionnelles), de leurs qualités ou insuffisances ; et enfin (iv) de l'articulation de la gestion des risques naturels et industriels qui présentent beaucoup d'analogies : prévention, interventions en situation de crises, dommages aux biens et aux personnes, etc... Objectif particulier 6.I: Système de gestion d'ensemble des risques naturels L'article 6 du décret n° 93-921 du 30 décembre 1993 portant attributions des membres du Gouvernement, attribue au Ministre de l'intérieur, en liaison avec les départements ministériels intéressés, la conduite des actions de protection civile. Il est donc proposé de: - Créer, sous l'égide du Ministère de l'intérieur, une Cellule d'éludè de prévention et d'intervention sur les risques naturels. Pour des raisons d'économie et d'efficacité, cette cellule pourrait aussi prendre en charge la gestion des risques industriels. Cette cellule travaillera en étroite relation avec les services de l'environnement, de l'agriculture, de la météorologie, de la construction, de l'équipement, les collectivités locales, les populations, les instituts scientifiques, etc. Ses missions seraient les suivantes: * rassembler toute information pertinente et la mettre à la disposition des décideurs; * collaborer à la préparation des plans d'intervention en cas de catastrophe naturelle. * émettre son avis sur tout grand aménagement pouvant présenter une vulnérabilité aux risques naturels. 136 - Mettre en place un réseau d'information et d'alerte sur les risques, reliant les services publics, les collectivités locales et les institutions spécialisées. - Renforcer les capacités techniques (formation, recherche, études et capacités d'intervention) et sensibiliser les populations et les décideurs. En particulier, introduireun volet "analyse des risques naturels" dans le cursus de formation des aménageurs et des environnemnentalistes. Il s'agit, surtout, de formations dispensées à l'ENSTP, à l'ENSA, au Département des Sciences de la Terre de I 'Université Nationale (Abîdjan-Cocody) et à I'Ecole des Sciences de la Nature et de l'Environnement (Abobo-Adjamé). - Etablir des cartes de zonage des risques à partir des données ci-dessus; - Introduire un volet "analyse des risques naturels" dans les études préalables et les études d'impact environnemental des projets. Objectif particulier 6.2: Plans sectoriels de prévention - Mener les activités particulières aux différents types de risques (planification, études- recherches, éducation-formation, action participative, réglementation, intervention). 23. Eléments complémentaires aux stratégies urbaines Agir sur les contraintes majeures: sensibiliser et éduquer les populations urbaines - Apprendre la ville: activités à mener pour que les ruraux vivant dans les villes deviennent des urbains. - Apprendre l'environnement: sensibiliser le public à son environnement par une éducation communautaire formelle, des programmes scolaires, des campagnes médiatiques, une large publicité faite aux évaluations de l'environnement urbain, des informations sur la qualité de l'environnement local. - Créer des incitations et prévoir des sanctions : sensibiliser le public aux coûts et bénéfices environnemer.taux par des concours dotés de prix. 24. Cadre institutionnel, réglementaire et fiscal de la construction et de l'urbanisme - Clarifier et simplifier le rôle des acteurs. - Adapter les normes de construction et d'équipements aux besoins et aux moyens financiers des populations et au contexte physique (climat, matériaux, etc...). - Adapter les normes et règlements à un habitat locatif très économique. - Introduire des allégements fiscaux pour les matériels et les équipements du bâtiment qui permettent des économies d'énergie (éclairage, vitrages, groupes froid, etc...>. - Institutionnaliser certains matériaux informels (exclus jusqu'à présent du secteur institutionnel car ne bénéficiant pas de la garantie décennale) : blocs de terre stabilisée (géobéton), pavés de terre stabilisée (géopavés), tuiles en fibro-mortier, maçonnerie en blocs de sable-ciment de 10 cm, grave-béton faiblement dosé, etc... - Encadrer réglementairement le secteur locatif (baux types, bases de calcul et montants des loyers, protection et moyens de recours des locataires et des propriétaires, etc...). 137 - Réviser et simplifier les procédures de passation de marchés au niveau des collectivit*s locales afin d'accroître la participation des PME et artisans locaux. - Poursuivre et 'tévelopper les actions en cours pour faciliter l'intégration dans le circuit formel des petite,. entreprises du secteur informel. - Compléter les textes existants dans le domaine du foncier (par ex. projet de circulaire formalisant les pratiques administratives dans ce domaine, textes sur la purge des droits coutumiers, sur les lotissements urbains, etc...). - Elaborer des textes permettant à l'Etat et aux communes de concéder l'aménagement des terrains urbains. - Réorganiser le secteur financier en encourageant l'épargne dans les organismes bancaires. - Favoriser le développement des petites activités et adapter la réglementation de façon à permettre l'intégration progressive des activités informelles dans un cadre légal. Relations avec le Plan Quinquennal de Développement Economique, Social cl Culturel et les Plans Directeurs Sectoriels. 25. Le plan d'action environnementale constitue, pour l'Etat, le guide de référence de toutes ses actions dans le domaine environnemental. L'absence d'un tel guide de référence, lors de l'élaboration des précédents plans quinquennaux de développement national, n'a pas permis à l'Etat d'institutionnaliser la prise en compte des aspects environnementaux tant au plan global qu'au plan sectoriel. Elle n'a donc pas facilité la recherche des cohérences et l'arbitrage des conflits entre les objectd& des différents plans sectoriels. 26. Par exemple, les objectifs de développement agricole présentés dans le Plan Directeur de ce secteur sont à la mesure des enjeux démographiques et prévoient en ce sens de fortes augmentations de productions dans la quasi-totalité des spéculations. Pour atteindre de tels objectifs, le Plan agricole recommande des améliorations de productivité à tous les échelons des filières mais il ne précise pas la part de production supplémentaire qui nécessitera des extensions de surfaces cultivées.Parallèlement, le Plan directeur forestier projette la réhabilitation de l'ensemble du domaine forestier de l'Etat, y compris à terrne certaines zones actuellement occupées par l'agriculture. Ces deux stratégies d'extension des espaces sont antinomiques. La dimension environnementale de ce problème constituerait le fil conducteur d'une stratégie globale et les bases de résolution des conflits. 27. Dans tous les secteurs, l'environnement doit constituer une composante fondamentale de la définition des stratégies, au même titre par exemple que la rentabilité économique ou les considérations sociales. 28. L'adoption prochaine du Plan National d'Action pour l'Environnement deCôte d'Ivoire devra s'accompagner d'un réexamen et de révisions éventuelles de certains volets des différents plans sectoriels. 29. Il est certain que les futurs plans sectoriels bénéficieront de la prise en compte de la dimension environnementale apportée par le PNAE. Réciproquement, car il s'agit d'une démarche interative, les responsables de la mise en oeuvre du PNAE devront s'attacher à prendre en compte, dans la gestion des informations environnementales, les effets des différents programmes sectoriels afin de les intégrer dans l'actualisation du Plan. 138 STRATEGIES UBAINE3S Objocdts gésiEraux ObjecWfs pardcotllers Ac àJIIds 3 mener Oull 1. Maltriîo du déveIoppPement * Aahdraion dO la planiflcatian A.aociecr lu nuniciplit& au EudcarIechcuche urbain rdau dogscadon de I'informaton environnicmtnllo , Poendr en comptc lcs . Pblnifirtion conditionr do aitu dtde/rchcrchcs (caogmphia des contmint. et factm Cnvitronemen1Igu) . Rdaliscr dca dtudc d'impact dtudcs/nchrches; dc toua projc4à do idglemenltion dvcloppemcnt urbain * Responsabilisation des . Rcafoncrr lei tructoru Edueation ; paztcipation collctaivitda locale& et dca municipaica, adminisitatiyca populations ou privdec (ONG) ayant dc- mtsoiai d-ing'eniei:c sciale, avec le soutien de lEtat Dc'.clopper et faciliter la. Rdglcmitation cocpémrtion ddccntmlidc . Lnitcr Ici intcrventions de Réglemenation; t'EtLt à un &cvice mininwm intervention de ba (voirie, drainage, électricité) , Ddéluer la maitrise Paiticipador; d'ouvrage dcr dquipemnctab Tglcnintation; coUectif à ds structures intcrrention. privéc ou du goupec d-utilisateur4 * Maitrise du foncier .Mcttre en place les outils Rdglcrientation rnu=icoe pou r soutcair la poduction de termins urbains . Concentrer l'action de l'Etat Planification ve la rélisation de l-ama- tum prinire ct secodain (iIi!aseLnu mN, grnds &quipcrnents) . Donner aux pouvoirs publics . Rdglcmcntation; Ics moycn juridiques et intervention techniques d'intcrvcafr dans les villes et L la pdriphérie pour éviter la spculation * Amdliomtion dc la gcation . Rcnfocr Ics capacits . Education mnicipaic technique dcs municipadtlc . Ddc=tgmlUser et amndiorer r . Réglementaion recouvrement des taxe& localed 2. Amni6omtion d'ensernble ' Embollissement dca paysges . Prdvoir systématiqucmcnt . Etadsccrche; du cadrc de vie urbain ucfrj des plantaiota d'essen dducaion; intcrvcntion sélectionnées le long des ruc« et protégcr lac plntaiionr 139 tSTRATEGIES URBAINES$ Objectifs gdndrntx ObJectfs partlicllers Adtivts à mener Oumils Prdvolr uystnuliquomcnt . Rtglemcntation; dans toutc op&ution int«venU on d'smdnagemcnt urbain la réalisation d'erpaces vida, d'tai de jaix, do pistes cyclables ct do rucs pidortne4 . Doter I'ELat, Ic coflcdtivitd . PaRtIeipation; locales et les utilisateurs dus i4glmcntadon moyens techniques et juridiques pour contrôler cctte obligation 5lntdgrmion Js popuhtiona à la . Encoumger les pouvoin . Paricipution vie dc la vide locaux à promuvoir lus activit urbaine (soutien . la cr"aon do PME. dc comnuerocs, etc...) * Responsabilison du .Encounger le pouvoir' . EduCion; paticipation coUoctivit& loales et dci locaux à promouvoir la vie ppulaions asociative (syndicats dc IopmprOitss, OSG, groupes de jeune, de femmes, etc...) . Prendre cn compte Ici . Ehtdcdrecbchea; besoins partieulicr des rdglcenntation; populations vilagcoisci dont interfention les territoime sot incorpords aux zones urbaines et prdvoir une aide pêetique du point de vue du roneler et dci équipennts . Développer l'utlisation de Pazticipsion; nmin d'ocuvmr locale dan les rgilmentation; . _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ n w çreM m unicipaux 3. GC5énSmIi sion de l'acc às à Rationlisation de la gestion des . Poursuivie la constitution de . Planification; dtudes/ l'eau potable eaux das son ensemble la banque de don&às sur les recherehes; eaux souterraine et de surface rdglcmentation; et la coordonner avec le RNO- inervcntion CI etk 0SIG . Poursuivit ct élargir ICi . Planifiadtion; Studci activkia! du RNO ct docerIe racheiches; CIAPOL dc UlO7ycfs r4zlemntation; tcchniques et iistitutionnels intervention pour remplir ses missions . Crder des agenc de bassin . Planification; qui auront pour misiond de dtudcsrrchcrchcs; coordonner tous les usages dc Educalion ; paiticipation; l'emu Sur un bastin: eau réglementation; potable, agriculture, industrie, intcrvention Energi. tznnspOrt (en relation - _ _ _____________. ___ _I avea le stredgics rgionalcs) _ __ 140 STRATEGIriS URBAINES Objectifs gdOdnilux Objectifs particulIers menActeis à werr Outils * Anil;omtion de l'explotation et . Ptduer do la * PlificaIIon ; dudsf de la pmduction du eaux de pohutionlnuwur.r les eaux de recherches ; dducea;on: sufface surface ut;°se pour Il paticipaLion; production d'eau potable rdélementation; (pddnîmè. interdiction de intervention conmtndxa, c.a.) A4mdloimnon dei techniques . Divclopper le études et ls . Ewdau/oecherchea d'explooanio et d'exploitaion dca inventairs sur lcu aquilires do eAux soutcrrauiac Cât. d Ivoisu . Réviser des mithode . Etudu/rechcrhe; d'explomdion en association réglemction avec les scienttriques Asuocier Ies populaiions . Educalion ; pasticipation béndficiuirw -u choix des site de fanges . Réglementcr la proteetion . Etudeshtchcrches; des nappas (res de la distubution 4. Améliortion dc la Arnéliomtion des conditions . E4btr la caographie Etudesfrmherchcs | salubrité d'assainissement d'aptitude des sols & 'assaiissemewt individuel Réglementer et diffuser les ,Etudestrechcrches; techniques d'ainissement éducation ; paticipation: individuel économiques réglementation; intervention . Réglcmcnter et diffuser Ics . Etudcdrech «e; techniques d'as cmcnt paztcipaeon; économiques pour las petites rlkmtaton; collectivités (lagunagc) intervention W Dininution de la production et . Meutrn c oeuvre une . Planification; amélioration da la collecte des politique de 'rAio déchct" au études/rccheohea dchets niveau de la production des réglemnation biean et de la distribution (cmbeilagcs recycablcs, pies constgnée, ec...) _ Répartir les rsponsbilités Régglementation 141 STRATEGIES URJAINES OltJEcilb gdanmralx OWctlIru pnfllullUers AC1lVItS b h uner Outils e , Asuocler lIa papulsiona1 , Puttcipdon; ld'labomaton dex solulona ct dglnmenwtlalon r6vbaer le principe de la taxe sur loa consomnution éZeclrlquell RJduimn le taux de pnna ou Education; pnrIpatlon; d'uliLuticn à d'autre rbu dun Intervention iquipoment. municipaux do coUcto do dClicta * Revoir las eyatnu et las EtudeImealierher ; outil de collecta (trction piacpation ; bhtawentuion animal>o gdn&llscr la prdcollecto avea IC graupc do jcunes dca quatieu * Amdliunion de la . Rationali esr Ias dte do Etudculrcchelau gcsîion/valoriaaion dce ddchau miles et l'exploiaion des rdglcmcncadan coellecds décharMe * Rvrvluer et encadrr les . Etudca/rcchercieo frltU dc valorisaon sous rdglcmentaton l'angle dc techniques écolagi- quement et éconormiquement rutiornclles * Amdliornion du drainage . Rrieonaliscr l'ocupation dca Etude bretiorches; sites (voir objectif urbain nl) intervention et planter Ies cpaces vides (voir objectif urbain n2) . Rationaiser les mtiod.e do Etudcszcchc ahe calcut des ddbita dC crues (par zonea climatiques, sites, bassina vermants) . Fai prendre n charge EducaLion ; participation l'entretien dca fossa à ciel ouvert par des asaoeiatons de quartier, sous la mupervision deis r.'iecs teclniques dcs tailcipalitMs 5. Amnliortion de lihabitat t Résorption der quartieau Elaborer une politique Planiliewion ; étudesl d'Ilbitar pnleaixc sociale de l'habtt reche tes ; réglementation économique intgrmnt tous les éléments de la flier (taennins, rncemncnt, construeticn, exploittion) * Cod«icr Ie montage Pla.nifleation institutionnel par niveau d'opérations . Dresser la typelobgi de. . Etuda/dchlerhes quartiers dans toutcs les viles (selon éthodologie de lUétude DCGrT 1992 sur Abidjan) . Associcr la population à la . Education; participation wstrctur-tion dca quautiez . Développer les tcchniques Etudeaher=cba; d'autoconstruction ussist éducadtion ; parti ;pation; ___________________________ _______________________________ .__________________________ t réglem ern ation 142 STRATEGtES UlRB3A:S Oblectirs gEndrnux Objectifs puaiculeru r AcktIvlits à mlenr Outlls * AdspLtiloa do l'habitat aux . Rdglementer le àv4teur RdgiaemntnIdon; condithno Ceilnat mnodcu do vie, loctf ct la promotion lnt rvcntion smunoo ca, ntEriaux) lmmobiflbm (mcetre fin aux layai abusifs et aux contou monent' do l: rdglamenaation) . Fta]iaàcr et mUtro cn: Etudeu/rwchomrheu npplication leu code nglcmcntmtion d'cefrfacitd dnergAdque et do confort thcmique dei bSimncntm . Finalair Ici audea sur lc . Etudrsrcchlhou mnalrajux à perfomiancea rdglcmcnta*ion ajutdca ct leu aire homologuer par les erviec do la construction . RUJuim le loyer do l'arent . Planificat;on et intt,duirc des aUégcenmnt irglcnfmtation îieaux pour Ici tchques do constguction Ecologiquement rationneles . Développer le locatif Planificaion; &conoffiquc et trs dtudcslrecherohcs écornioque rcglementation ssurer ka continuitd des Pnitation; intervcntion fonds de r neamt de l'habitat et les renforcer 6. Gcstion des riscucs * Systhmc de scaGofa dcnsemble . Crécr uac eclule d'&udc, d . Panificadion; naturels ct industriels: dce rsques prévention et d'intervention n5glcmentaiion prévcntion, protction, sous l'dgidr du Ministère do inLtcrvcnton l'inte;urpt ( lier avec Ici risquea industrirl,) . MeUre cn plhu un riscau Planilication; dtadwLcl d'infomnution sur Ici risques, r=chcrchs; intervention rouant les servics publici, les coUectivitds locolci et Ics iLatitutionà sp6ciaiis& . Renforcer les c4pacitù des . Educeaion; participation opérateurs (d*udc et interecntion) et ssbilbcr Ici populations et les ddcidcuru Etablir une camogaphie de . Etudesachcrches zonage des risqucs naturel et industriels de l'ensemble du territoin . Introduire un volet risques' . Réglementation dan les études d'irpaet 143 SrRATEGGI ES IJ]MNES Objectifs gdniraux Objectifs panrtculiers Ae&Ivits à mener Outils * Plana aoclnricl do prdvenion _. Se prdnunir conta ldro'alon Plafication dtjdcaahclircbc; dducaton ; pudtcipoilon rdgleoinaliln ; Intcrnation S So prdinunfr conm lcu rcux . Planificnaion; do brwrsa dtudoulmlhcrch"c; Education ; padclpation; rdglcmcntation intltction . S. prdmnunir contr Io . Plnflction; rvinamont dca mol. ùidcarchnrhca; iducation ; participation; rzglementaion; intervenLion . Sc prdmunfr contre le cf(cts . Plunirtion; dca anao dZudcalrclicrchco £dueatio ; participation; irglementation intevention . Sc prnuanir contra Ica . Plaidtcatlon; instabilitda dc vcranta dtudedrchcrchecs; dducatlon ; participation; n5gemcntation; interention . Prdvoir/protdgcr/intevenir . Plsnificftlon; on ca d'inondations dwdu/rcchchcs; Lducataon ; paêi&ipSionI rdglemcntation; inrvention * Prdvoir/pmtUer/intervenr . Piniliaetion; cn cas d'caux agressives &udchrcnhea dducation ; participation; réglcmentation ; intcrrcntion . Se prlmunir contr les Ica etrs PlanificSion; des tetnpaca et des tomndea &udeanfrchcrchca; Educaion ; participation; rdglcmcntaion intervcntion * Plan de prévention et . Planification; d'intcrvention en cas de risque tudefr=cherchcs industriel 6ducaGion ; participaiion; nglcmcnUtion; intcrcntion 144 Traduction régionale 30. Une des origina;lités du PNAE-CI réside dans l'éclatement du Plan National en Plans Régionaux d'Action pour l'Environnement (PRAÂE. 31. Une telle approche n'est pas aisée, car la traduction régionale de l'action environnementale ne peut pas se satisfaire des limites des régions administratives (actuellement au nombre de 10). Les objets régionaux auxquels s'adressent l'analyse ou l'action doivent étre considérés comnme des "intersectlons de multiples ensembles spatlaux' (Yves Lacoste), différents selon les buts visés 32. Par exemiple, l'approche "gestion des eaux" ne peut se faire qu'en termes de bassins versants; l'approche "conservation des sols" tiendra compte du substratum, du relief, de la zone climatique et du couvert végétal ; l'approche "pollution accidentelle" ou "risques industriels" se fera en termes de zones exposées aux risques, l'approche "protection de la biodiversité" se fera en termes d 'aires protégées et de biotopes. Rappelons que des bassins fluviaux, de nombreux parcs nationaux (e parc national de la Comoé, celui de Taï, etc.), sont à cheval sur deux ou plusieurs régions administratives. 33. Chaque ensemble spatial est dimensionnel. Ainsi, une aire protégée se pense en termes de surface alors qu'une étude d'impact de travaux routiers se pense en termes linéaires, et qu'une stratégie de protection des nappes souterraines se pense en termes de volumes. 34. Malgré ces considérations, il est nécessaire de prendre en compte les recommandations exprimées par les populations dans chaque région. Celles-ci peuvent traduire des problèmes environnementaux vécus de manière particulière par elles et permettre d'établir des priorités dans la recherche des solutions (Voir tableaux ci-après). 35. Ces recommandations doivent être traduites en objectifs précis auxquels correspondent des actions spécifiques. 36. La complexité de l'approche régionale exige qu'une information détaillée soit disponible sur les différents ensembles spatiaux. Le fait que ces ensembles se recoupent et n'aient pas tous la même échelle, ni la même nature dimensionnelle, suggère fortement la réalisation d'un premier objectit qui est la mise en place d'un SIG national, seul moyen à même de permettre d'atteindre les objectifs visés. Ce SIG devra intégrer des données typiquement environnementales, mais aussi toutes les autres données pertinentes sur les ensembles spatiaux, en particulier les données ,économiques qui, actuellement, ne sont pas régionalisées. 37. Un deuxième objectif est de créer les instances de décision adaptées à chaque type de problèmes: comités régionaux, départementaux et communaux de l'environnement ; agences de bassir. (chargées surtout de la gestion des eaux, mais pouvant aussi apporter leur assistance technique aux communes pour le drainage, l'assainissement et la collecte de déchets). 38. Un troisième objectif est l"équilibrage" de l'action environnementale sur le territoire national. Chaque instance de décision régionale doit pouvoir aider au règlement des problèmes environnernentaux dans sa zone de compétence avec ses ressources propres. 39. Un quatrième objectif serait de penser l'aménagement du territoire en termes environnementaux. 40. Le succès des Plans Régionaux d'Action Environnementale dépendra de la réalisation de ces quatre objectifs. 145 RECOMMANDATIONS PAR REGION Régloon Recomnmndalloas Yamoussoukrmouskd - Introduirc l'envilmnnement dans la for>ion des agenti d'enoedmmcnt du inonde mml - Intensifier et moderniser do l'sgricultum ûpromotion et défiscalsation dcs intranus, fonnailcn des payantn) - Développer la canogmplhii par tlédé1dtaion et evaloriser le jaehfres disponibles - Dérfnir lei attributs des efist coutumiers, des paysa et de l'Etat suri patinmoine foreulier - Eablir un code forstier mrl - Pomouvoir lu reboisements avcc des senc«s à croisance rapide - Développer 'élevage moderne et l'agrieultum' - Promouvoir l'infonnation ct le suivi de lc'nvironn=emnt Intenssier l'Pririclt ure - Utiliser exclusivement et fertiliser les jmedre - Promouvoir les tecmiques, les intrmnt et le matériel vdg&a saéetionné - Créer des pépinibres * Réhabiliter les verges existants - Prioriser les cultures vivrires - Développer le code foncier et la plan cadastral Gérer les ressources rarestirtîs - Meltre cn place une stnacturc dc gestion Etatlrivcmins - Délimiter et surveiller les rabts classées et les aias protégées - Protéger le essences menanees - Imposer le reboisement apnts l'exploitation formsticre - Réduire le nomnbr dc pernms d'exploiter - Promouvoir la création de réserves et dc reboisements privés - Créer dcs plantations dc bois énergic k proxinité dcs agglomndrtions urbaines - Maintenir la fenrcturc dc la chassa avec la ziauvertumn de la petite période de chasse - Protéger les espêcas Menacées - Anmnager les pams animaliers et vulgarser l'élevage de gibier - Appliquer la r4lerinetation en matièn d'irnporttiaon et la commermialisntion de eutoucbes - Prendre cn compte lc plan d'ancénagamnt de la Manahoué (région Ccntre- Ouest) 146 RECOMMANDATIONS PAR REGION Réglons RecommandatIns JCorliogowMondoukou - Défendre la peehe aux produits chimiques * Développer les études ptdologiques pour optiiser la befrilisation * Produirm la fumuier en nsmoiat l'anriculturemlevage - Intensifier l'amécngement dca bus-fonds - Appliquer la rglenientution exisante (fixer dca périodes dr feux précocs, délimiter de. pucelles par des prc-feu, rcdynanduer lcs comités de luUc, réprimer) - Promouvoir lu cultures fourragsu - Cukiver lu plante. médicinals - Introduire les sanctions sur une base traditionnele . Sensibiliser par les rsponuable des cultes - Sddentariser l'agriculture ce réuisant les créations de psrcelles et en pradquant l'assolcment et la rotation - Metra cn place un code foncier rural - Exigcr des rmboisnents après des coupes de bois - Améliormr la carbonisation et contrôler les chazbonniers - Prmnouvoir l'arbrc et le reboisement villageois - Protéger les forts et le bois sacrés * Faire appliquer l'interdiction de l'utilisntion du feu de brousse conme moyen de chass * rrdynmuicr et valoriser le pa national de la Clomoé - Trniter sdparément les questions fIristiqucu et fauniques * Lutter contre le braconnage, organiser la chasse en cas de rnouverture, équiper Ics cnntonnements de urveillance et mesurs eompenratoLr pour le populations . Appliquer la réglementation existante (passage, calendrier agro-pastmd, cheptel limite par bouvier, irdemnisations) * Organiser la rapanition des barages bydro-pastoraux - Intensifier I'élevage et réduire les transhumances * Créer d«s zoncs pastorales autonomes * Crder et valoriser les bamges pastoraux ct ls abrcuvoirs * Construire dcs diguetes nti-rodsives * Cultiver en bandu séparées par parcelcs ou digucttes . Créer les conditions de coopération agriculteurs-dlcveum Man * Intensifier l'ngriculture (utliser du natériel végét séectionné et performanrt, emploi d'intunts et respect des techniques cultuales> . Sédentariser les paysan de la znne de montagne dans ks plaines * Résoudre Ie pmoblcme des droits fonciers coutumiics . Valoriser les bas-fonds (riz irrigua) . Revaloriser les jacharcs - Délimiter ct aménager les forts clnssées et Ics patrs - Promouvoir ct créer les forats sacrçes - Réglcmcnter l'cxploitation farcsticre (uiterdire en zone de montagne) . Libérer des tenta (loention ou bourse forei&re) - Incitcr les paysns originaires des zones de montagne à reboiser * Utiliser dans les zones de montagne des pratiques anti-érosives - Pronottvoir l'agm-forcstcnie - Fairm appliquer l'interdiction de l'utilisation du feu de brousse comme moyen de chasse * Protéger ks espces menacées - Déguerpir Ics populations installés dans le parc du Mt Smngbé (2.000 personnes) - Promouvoir les forats commnales I vocation touristique - Réviser l'interdiction de la chasse - Empccher l'accês des braconricn aux parcs - Développer l'élevage de gibier - Organiser la pêche, réprimer le bracongc et promouvoir la pisciculture - Lutter contrc la dégrudation des flancs de montagnes - Lutter contrm l'envahissemtent dcs plantes aquatiques . Développer l'dcotourisme de montagne - Crier un musée touritisque dans chaque vill 147 RECOMMANDATIONS PAR REGION l-g.o_ Rcco,nnmndatlons Odinca - Sdentnriser l'agrieultunm - C3nduliiser l&r fauchage ct l'enfouissement des herbes - Promouvoir l'association agricultue-dlovsgo - Ddvelopper les projcet do plantation d'arbis ritiem do tranformtion dcs produits - Déliniter et plOtéger Ics fot - Interdire l'cxplitntion fortitr - Amnager les blocs forestier rdaiduels des projet nagricolcs ct reboiscr les partelles ahandonaées - Crécr les foras communales et les mboisments vlagteis - Créer un coda foncier runrl - Réaliser bm études d'impact cnvironnemcntal pour la choixe dos sites des grands aménagements agricoles - Augmenter la capacké des bamges d'irrigation - Valoriser la biomuuse dérrichée sur les projets agricoles - Améliorcr les teclhiques dc carbonisation et promouvoir les nouvells tournes d'éncrgie * introduire des plIses de couvcrtre - Anénagements en courbea de niveau avec alternance des cultures ct des légusrnincus Prormouvir la culture du Ionio * Rcdynniriser les services de DRS (CIDT) Proouwoir la fabsieation et l'utilisation de fumier Promnovir l'agro-foresterie - Pratiquer lb feux de broussc prcoces Crcer le pmt-feu de protection - Créer de nouvelles mires protégées (propositions situées dans les soU- préfectures (i) de Dioulatédougou et Djibrosso et (ii) de Minignan - Préger les espèces mnacé=es - EmpOcher l'nc&.s dJ« braconnicrs aux parcs - Dcveloppcr l'élevage de gibier - Organiser la pOche, réprimer le braconnagc et promouvoir la pisciculture - Créer dem barrmges agro-patomu accompagnés de promotion marîchère - Crér les condkions dc coopération aguicultcurs-éleveurw AbengouroulAbidjan - Promouvoir l'infonnution ct le suivi de l'envionnement - Stabiliser des systèmes dc production agricole - Intensifier l'agrieultur (pronouvoir les techniques et le natéiriel végétal sêlectionné) - Valoriser les jachères - RéhabiliLer lcs vergers cxistants Gérer les ressourecs forestières - Réhabiliter ct protégcr Ics rores classées - Délimiter Ics orass classces et ddmarqucr Ie domaine rural - Contnrler les nouveaux ddfrichements et interdire les ddclaBsscments - Réprimer les ventes clandestines de forêt - Dévelopcr Ics rcboiscmcntb populaires - Contrôler l cxplitatîon forcaticrc - Protger. rehabiliter et promouvoir le tourisme des pares - Renforcer Ics capcités d'intervention du cornité de luue - Renfocer la lutte contrc Ic breonnage - Contrelcr ct cxploiter rationnellcment les rmseaurces halieutiqucs - Créer et n!Mbiliter les judins botaniques - Protéger lms espice senacées - Actualiscr ct diffuser la liste des espces protégées - Vulgriser l'élcvage de gibicr 148 RECOMMANDATIONS PAR REGION Régions Recomnuindatlons Abidjan et Agglomdumtions (1) Aoêrncr les tennaisvaices eironnementales de In ville .- niier dco recberehea spécirsqucs arin de combter le larcuna des coenrmsunces - Cri5c une baqe de données eavimnnmrenthtes au sein de l'Atelier dwurtismc et orniser un neilleur suivi des problèmes vieus Renrmorer les oanad -Ouveiture des voicig encorc ficnnti; aanélioration dew mutes caltantes et bitumage des gmnds axes routien inter.urbaina (Sasandm-Gueya.t3mgnon Saandra.Lalkot ; Tabou-TaT-Guiglo) et des muc principale det centre urbains. - Pamlllcmantà k lI rechercho d'unm technologie peu polluante (pot catnlytique) et pcu consomnutrice d'cnergic pollunntc, rcaforcer la contrôlo d la qualité des crbumwdtm, dce véhicules et cngins cn mnabr do poDution en particu lier (arratr pwr excmplea tout véhicu faiant de la funtdc).der lu e gaes routièes esn deiorm des ze résidentielics, et bien le. amnager avec bitumagc, kiosques, lsôtel-setumnt-bar, téléphone. . Réduire l'utilistion du bois par l'uuge des foyers amntionbS, et cdui de. sciures dc bois valorisée. (Conpactage). - Vulgariser le bio-gaz en milieu runrl, et aussi le gaz butane en réduisat le prix d'achat pour le rcndrc accsiblc au petit rcvenu. - Développer l'exploitation d'énergie nouvelle. - Créer enfin, une structure compétcnte et assi dquip'é' d luhut contre les incendies. - Utiliser cxclusivement les jach:res pour Ics activitàs agricoles (cultures et élcvngc); cn réliscr la crtilisation en collaboration av=c Ici structures de recherche et de développement (SODEFOR. Agriculture etc...). - Intensifier I'ngriculture par l'utilisation des techniques moderne, des plantes sélectionnées, de l'engrais (organique de préférence). . CnSer des pépinières départemnentales t aceritre l'action de. structures d'encadrement pour vulgariser d Ile plants sélectionnés ct ls tcclniquis cultumiles nouveles et cnfin sensibiliser les paysans par la pratique (saur le terrain) sur les dngens de l'agricultur extensive. - Réhabiliter le verger existant des cultures de rente, mais donner la priorité à l'autosufrisance alimentaire (riz, mais, mnnioc, banane, igname ec...). - Développer un élevage moderne des animaux domestiques : parage, priturage nménagé. éicvage sous palmier, sous agmrrncs...>. - L'anélioration de la gestion des ordures par le renforcement du par auto, la construction des abris poubelles et l'augmentation des cofTres k oardurn - l'aménagcmcnt dc décharge commnunale loin de la ville et en fonction de la direction donminante du vents. - La création d'cnclos dans les villages pour les animaux, ct d'un pan administratif en ville pour la mis en fourricre des aninmux enc divagation. - L'adaptation des aatoirs ct autres infmswucturms d'exploitation du bétail aux exigences d'hygiène ct de sécurité créer partout des marchés à bétail, clôturer les abaucin et leS doter de clos d'équarrissage. - Instalintion des comités d'hygiène et de salubrité dans les villages et les quartiers. - La ralisation del infmstmcturms soio-sanitairs dans les zones déshéritées: centrc dc santé dans Ic gros villages ou tout asu moins dans chaque pays munl, centre social, PMI, médico-scolsix dans ls centres urbains et scmi-urbains. 153 RECOMMANDAT`IONS PAR REGION | ~~~liégions.... Rcconinwndllouhn San.PddroIDellaa (3),: - A3 mliortion du plateu tcedmique au niveau du servies spcIalis* bloc chirutgieal, laborsoire, mdiogmphip etc... - Lotissement et vinbillution des agglorndmtIon sualca (et urbaines. - Extension du rseau d'adduction d'eau pouabto, et des fnbaga villngoois. - Extension du réseau d'ilectrieiflcation cni ville dct milicu rural. - L'application rigoureuse du plan directeur (contrôle accru) et à défaut l'dtabtisscmenr de pinn diraceur au leur mise A jour. - La criaion de bois protégé, d'cepaees verts, d'aires dc jeux i de recréation dan les mgglonrations. . Senibiliser tous les partenaisa du déecloppemnt: * Les paysans à l sédentariation de l'agrieultumu. les propritaires terrienM à la cession der teurs disponibles aux jeunes * toute la population au respect dc la législation en matière d'environnement * par les mcdia, les journes dc l'envinnnemcnt, des concoun ayant pour tltne l'environnemeut. - Fonner la population et les différents parteaires de la gestion de l'environnement t la jeunese par l'enseignement de l'environnemenit à I'ecole, les femunes à l'hygiène du milieu et les agents d'hygiène et dc salubrité par des stages pratiqucs, les formnteurs par des séminaires de haut niveau. - Impliqucr toute la population au nivcau dc la réflexion, la décision et des actions en environnement par le biais des structures d'anrmation (comités de l'environncment. comité, dc salubrité, comités de surveillance ctc...) et par les concours de propreté ou du meilleur envirrimaneniL (dan ks écoles, quL-tiers. villages. villes, sous-prifectures, communes etc..) - Des structurs assez fartes et opémticannlles: une structure opérationnele autonome ; une cosmnission nationale, des commissions régionales, des comités dépatecmentaux, s-prd.fctm x et communaux de l'environnement , un laborairci régional d'analyse des rejets industricls. des cffluents urbais et de la qualité dc leau. - Au niveau de la réglementation, uniformiser les textes réglementaires et les décreu pris séparément par les ministEreu pour produire une loi unique de la qualité dc l'environnement. - Corriger les insuffisances dc la législation cin certains donaincs: rssources naturelkls, terrains ruraux, établissements classés , divagation dcs animaux, salubrité etc... - Veller à l'application effective des textes réglementaies après avoir aupvant impliqué les différent partenireis du développement et de I 'cnvironnemctnt. - Exiger une étude d'impact pour tout projec de dveloppanent avant, pendant. après. - La mise en place des structures de gestion : recherche, informaion, fOmnation, actions environnementaces et cadrex institutionnel. 154 - w *  u 41 i *0 - - - .5 W 4 H.u = . .1 z o t, - E  3 --I. c, o. -  * c .:g ;i * * R W e ' E  - .0 o  . n z  *0 J D W.! O! 2>.  E -E  .  at.. a.  a a a o c.> p.' Q 4 :3 STRATEGIES REGIONALES Objectif général Objectifs parilicttlr Activitds h maiser Outils * Prise cn comptc des Rdgionaliitiait do la gestion dc Crder un syutème national et Etudcureccbcecheu; |spéc;ràeitcs t4gionale Irinaçonuiion enviromuinenlalc risionai d 'infornation dducdtion; intervention géogmphique Rdgionaliscr le donnéesde Etudulrclclrchcu environmenemitalcs dt socio- Iconarniqura .Créer un rdau dc getion Planification; ctudws/ dc l'infomation rcherches ; panrticipation; enwvironntinentale interention * Rdgionarisiution des processus de Installer les conitd . Planification; prise de decision régionaux de lenviromnnent participation | rdglementation . installer les eonida déparc- . Planirication; mentaux de lcnvironncunent participation; rtglementation Installer les iniances * Planific4tion; commiunales de pnKtkipation; r'envionnemnent rmcglenmlmation * Installer des ngcnces dc . Paniflcation batans. participation niglcmcntation e Equitibmgc de lPaCtion Défiir Ics priorités . Planification ctudesl cnvironncmcntnlc nationales et régionales acherhes * Répartir les missionst, les . Planification obictirs et les budgets réglemcntation; - intervcntion Créer les procdures dc Participation; mobilisation locale des budgets réglementation nécess.'ircs oss. .. ;<>4,@^>:A.' t sZ4../ ,.. he%: 1 I 'e ;Z'SU"} | I '% e- w.>c {<.. ,xë>^,h3g:S^9 i, .Ç>>W.> e. .SH, N.:, ,g;F. .' ' M^fUi4 v3@ Xe'` B S '. t t t t ..',,'.- N `,! ',' '; . *.' .-. '.i--Rj--. *.E *-':s'' ''. LL CONCLUSION GEN"ERALE Au tenme de la première phase du processus d'élaboration du Plan National d'Action Environnementale de Côte d'Ivoire, qui aboutit à la rédaction de ce Livre Blanc, une seule question se pose: les objectifs visés, à ce stade, ont-ils été atteints 7 Les ambitions du Livre Blanc sont modestes, mais claires. Il s'agit: - de présenter et analyser les données environnementales identifiées dans les dix régions administratives du territoire national et de la ville d'Abidjan et son agglomération; - de prendre en compte toutes les recommandations, tant générales que spécifiques à chacune des régions; - de traduire les concertations et les analyses approfondies en stratégies. Les problèmes environnementaux, en objet, ainsi que les facteurs contribuant à la dégradation de l'environnement, concernent: - la disparition du couvert forestier et l'appauvrissement des sols, conséquence de l'action de l'agriculture sur les ressources naturelles; - la pollution, le gaspillage d'énergie et les nuisances liés à l'industrie, à l'énergie, aux transports et au tourisme; - la dégradation de l'environnement urbain qui se traduit par l'insuffisance du drainage. de l'assainissement, de la collecte des déchets domestiques et industriels, dans l'habitat défectueux, inadapté ou précaire, mais aussi, en bruits, odeurs; - la croissance démographique et les pressions qu'elle exerce sur les ressources naturelles, d'une part, et la spirale de la pauvreté et de la dégradation de l'environnement, d'autre part; - l'insuffisance ou l'absence d'outils pour une gestion rationnelle de l'environnement; absence ou insuffisance d'un système national d'information et de suivi de l'environnement, les problèmes de l'éducation-formation, de la recherche et de la sensibilisation; - les acteurs, le cadre institutionnel et les textes dont l'analyse revèle des imprécisions et des chevauchements de compétences. Voilà un ensemble de problèmes environnementaux à la résolution desquels ce Livre Blanc apporte des suggestions et des orientations, en proposant: - une stratégie de développement durable et de gestion rationnelle des ressources naturelles; - fi-e stratégie de protection du patrimoine de biodiversité; - une stratégie d'amélioration du cadre de vie. 164 Ces trois objectifs généraux gouvernent et orientent les différentes approches stratégiques (sectorielle, régionale, internationale, Institutionnel le, rdglementaire et fiscale). En cohdrence avec le Plan quinquennal du développement économique, sQcial et culturel de la Côte d'Ivoire, le PNAE se traduira en porte-feuille de projets et programmes d'investissements. L'importance do cette étape du Livre Blanc mérita d'être soulignée, car, un développement n'est viable que s'il est durable, et il ne peut Otre durable qu'avec la complicit6' d'un environnement de qualité, profonde aspiration de tout Etat moderne. 165 *<*.~ 2O~ J. ASSO(f C s~~~~~~~~~~~~It~~?': .,~.1' i S' ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES (ONG) ET ASSOCIATIONS SCIENTMIQUES (AS) AAAD (ONO) AIEL.LVIA (ONO Oumnd.Bfusanx) ACD (ONG AbidJnn) ACDR (ONG) AOERA (AS) AIBLP (ONG) AID (ONG Ahi djin) A/IDHI Associatloi Ivoirienne d'Sttids et de Ddveloppemieni de I'linbitml Economiqua MIGI Ausoclailon Ivoirienne do Odologio de l'Ingdnieur (AS) AJACEM (ONG Abidjin) AMIIACI (ONG Abidjan) AMCAM (ONG Abidjan Port-Baouit) ARK (ONG Koîilolgo) ARN IïLr~L1i BIBLIOGRAPHIE Ettides PNAS-CI - AFFOU Yapi, Inventaire des ressources naturelles, décembre 1993 - AFFOU Yapi, Activités agricoles et environnement - Stratégies et actions à moyen et long temes, février 1994; - AFFOU Yapi, Agriculture et ressources naturelles: Rapport de synthèse, avril 1994. - ALLA Della, Région Nord-Ouest: Données géographiques et socio-économiques, octobre 1993; - ALLA Della, Région Ouest: Données géographiques et socio-économiques, décembre 1993; - ALLA Della, Région Nord-Ouest: Rapport de Synthèse, juin 1994; - ALLA Della, Région Ouest: Rapport de Synthèse, juin 1994. - AITA Koffi, Profil environnemental d'Abidjan. 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