86403 Les données de routine de Tanzanie et à d’autres acteurs afin de suivre la dynamique de la pauvreté » sur l’élevage en Afrique (www.nbs.go.tz). En 2008, le Bureau des statistiques et le subsaharienne : collecte Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche en Ouganda ont réalisé et utilisation conjointement le recensement sur l’élevage dans tout le pays. Approximativement En Afrique subsaharienne, les ministères de 950 000 ménages ont été interviewés ; l’agriculture et de l’élevage, les communautés l’objectif principal était « l’établissement économiques régionales et les institutions des chiffres relatifs au bétail et à la volaille panafricaines, telles que le Bureau Inter- au niveau local et national » Africain des Ressources Animales de l'Union (www.ubos.org). Africaine (AU-IBAR), ont tous besoin de données et de statistiques sur l’état et les tendances du Les données de routine sur l’élevage secteur de l’élevage aussi bien que sur l’économie en générale. Ces données servent à En Afrique, dans les pays subsahariens, ce sont formuler, réaliser et évaluer les interventions les bureaux nationaux des statistiques qui dans le secteur de l’élevage. Les investisseurs collectent la plupart des données disponibles au privés, les ONG, ainsi que les organisations public. Ces données sont utilisées pour internationales et les donateurs, ont eux aussi déterminer l’état et pour suivre les tendances besoin d’informations relatives à l’élevage pour de l’élevage, ainsi que pour apprécier les liens planifier et mettre en œuvre leurs actions à entre l’élevage, l’agriculture, la croissance différents niveaux. économique et la pauvreté. Elles représentent la base des plans de développement régionaux Les multiples acteurs collectent les données et nationaux, qui servent de guide aux selon diverses méthodes et pour des raisons politiques et programmes sociaux et sectoriels différentes : macro-économiques. En 2009, le Ministère de l’agriculture et de Les ministères chargés de l’élevage en Afrique l’élevage du Niger a réalisé une enquête sur subsaharienne collectent et produisent le marché du bétail. En interrogeant des également beaucoup de données et de Innovation pour les données de l’élevage en Afrique - Communiqué vendeurs et des acheteurs de 80 des 635 statistiques, appelées données administratives marchés de bétail du pays, l’enquête a ou données de routine. Il est demandé aux fourni des données de prix et de quantité agents gouvernementaux de la plus petite unité liées aux transactions commerciales. Ces administrative de collecter régulièrement – données contribueront à l’information mensuellement ou tous les trois mois - des destinée à l’élaboration de politiques de données relatives à l’élevage. Ils en informent sécurité alimentaire (www.ins.ne). l’unité centrale administrative locale, qui les En 2008, le Bureau national des statistiques traite et notifie le niveau administratif de Tanzanie a réalisé la première partie de supérieur, et ainsi de suite. Le Ministère de son enquête nationale par panel. Elle l’agriculture et / ou de l’élevage dispose alors comprend trois questionnaires – ménages, de données statistiques régulières sur l’élevage, agriculture (élevage) et communauté – en général tous les mois. destinés à un échantillon représentatif de 3 280 ménages. L’objectif est de fournir « des données de qualité au gouvernement Chiffres pour l’amélioration des moyens de subsistance www.africalivestockdata.org de l’élevage et par le Ministère du développement agricole. En 2009, le Ministère du développement de l’élevage et de la pêche de la Tanzanie a publié un rapport sur « Le Développement de l’industrie laitière et de l’élevage » qui souligne le besoin d’accroître les investissements dans ce secteur. À l’exception des chiffres du cheptel, toutes les données présentées dans ce rapport – par exemple l’état des unités de traitement du lait, et les capacités journalières des abattoirs les plus importants du pays - sont basées sur les données des registres administratifs. Ces données de routine présentent des points En 2006, le guide national d’évaluation et de forts et faibles. Elles sont considérées suivi intégrés de l’Ouganda a identifié incomplètes et imprécises à cause du peu de plusieurs indicateurs pour le suivi et la mise ressources financières et humaines dont la en œuvre du Plan de développement collecte bénéficie. De plus, les agents de national. Les autorités régionales et le collecte des données manquent de formation et Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de de motivation. Les systèmes de collecte des la pêche sont sensés surveiller les données diffèrent selon les unités changements trimestriels de la production administratives, ce qui rend leur agrégation animale et des cultures en se basant sur difficile. Les données sont faussées car elles leurs archives administratives. portent seulement sur un sous-échantillon de la Des données de routine de l’élevage fournissent population (par exemple, les éleveurs). Les concepts et les définitions utilisés sont souvent également de l’information aux systèmes inappropriés aux objectifs de statistiques et se d’information sur l’élevage (et / ou des bases de données) régionaux, panafricains et conforment rarement aux normes internationales. internationaux. Ils comprennent le Système de gestion d’information de l’élevage de la Cependant, les coûts de la collecte répétée des Communauté de Développement d’Afrique données sont peu élevés, car intégrés au sein Australe (CDAA), le Système d’information des d’autres procédés administratifs. Les données ressources Animales du Bureau Inter-Africain dans les registres constituent la base de des Ressources Animales de l’Union Africaine l’échantillonnage et servent de référence pour (AU-IBAR), CountrySTAT et FAOSTAT de vérifier les résultats issus d’autres enquêtes. l’Organisation des Nations Unies pour Les statistiques peuvent être préparées l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), et relativement rapidement. Les données l’interface de la base de données mondiale sur collectées couvrent toute la population de l’information sanitaire (WAHID) de référence et fournissent une information l’Organisation Mondiale de la Santé Animale régulière (d’habitude tous les mois). (OIE). L’utilisation des données de routine Des données de l’élevage améliorées sur l’élevage Dans les pays subsahariens d’Afrique, les Des données de routine sur l’élevage fournissent systèmes de collecte de données répétées de de l’information cruciale au gouvernement pour l’élevage sont défaillants. Simultanément, les l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi coûts de conception et de réalisation efficaces des politiques et des programmes. d’enquêtes nationales représentatives, associés à des budgets décroissants, requièrent des En 2010, le Ministère de l’agriculture et de méthodes améliorées afin de générer des l’élevage du Niger a évalué la disponibilité données de routine de qualité et de créer des des ressources d’aliments dans les zones synergies entre les systèmes de collecte répétée pastorales pour la période 2009-2010. des données, les recensements et les enquêtes. L’évaluation s’est basée sur une enquête ad hoc, ainsi que sur des données de routine En partenariat avec l’AU-IBAR, le Projet pour produites par le Ministère de l’agriculture et l’innovation des données de l’élevage, Chiffres pour l’amélioration des moyens de subsistance www.africalivestockdata.org encourage le dialogue et la collaboration entre les bureaux nationaux des statistiques et les ministères responsables pour le développement du secteur de l’élevage afin d’améliorer la qualité, la disponibilité et la cohérence des données répétées de l’élevage et des enquêtes des ménages. Par exemple, en Ouganda, le projet a établi un groupement d’acteurs concernés par les données de l’élevage. Il a contribué à la réalisation et à l’analyse des données des enquêtes des ménages au Niger, en Tanzanie et en Ouganda. Il a analysé les systèmes de collecte répétée de données de l’élevage en Ouganda et en Tanzanie. L’objectif final est de déterminer et d’améliorer la quantité et la disponibilité des données afin de maintenir les investissements dans le secteur de l’élevage, ce qui contribuerait à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté. Pour toute information supplémentaire, consultez : www.africalivestock.data.org Ou contactez : Derek Baker, Responsable ‘Changing Demand and Market Institutions’, ILRI D.Baker@cgiar.org Ugo Pica-Ciamarra, Économiste spécialiste de l’élevage, FAO ugo.picaciamarra@fao.org Chiffres pour l’amélioration des moyens de subsistance www.africalivestockdata.org