REPUBLIQUE DE GUINEE Travail – Justice – Solidarité ---------------------- MINISTERE DE L’AGRICULTURE ---------- Projet de Développement de l’Agriculture Commercial en Guinée (PDACG) _____________________________ Financement IDA CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) CGES – PDACG Page 1 TABLE DES MATIERES TABLE DES MATIERES ............................................................................................................................... 2 LISTE DES TABLEAUX ................................................................................................................................ 5 RESUME EXECUTIF ................................................................................................................................... 6 1. INTRODUCTION ............................................................................................................................. 19 1.1. Contexte ........................................................................................................................... 19 1.2. Objectif du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) ................................ 19 1.3. Méthodologie ................................................................................................................... 19 1.4. Structuration du rapport .................................................................................................. 20 2. DESCRIPTION ET ETENDUE DU PROJET ......................................................................................... 20 2.1. Objectif de Développement du Projet ............................................................................. 20 2.2. Bénéficiaire du projet ....................................................................................................... 21 2.3. Composantes du Projet et activités ................................................................................. 22 2.4. Zone d’intervention du Projet .......................................................................................... 33 3. SITUATION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DE BASE DE LA ZONE DU PROJET ........................ 34 3.1. Profil biophysique et socio-économique de la zone d’étude ........................................... 34 3.2. Enjeux environnementaux et socio-économiques en rapport avec le Projet .................. 44 4. CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL EN MATIERE D’ENVIRONNEMENT .............. 45 4.1. Documents de politique environnementale et sociale .................................................... 45 4.2 CADRE LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE NATIONAL ............................................................................ 49 4.3 Procédures d’étude d’impact environnemental et social en Guinée .............................. 56 4.4 Conventions internationales ratifiées par la Guinée en relation avec le projet .............. 57 4.5 Revue des politiques de sauvegarde de la Banque mondiale .......................................... 59 4.6 Cadre institutionnel de mise en œuvre du Projet ............................................................ 60 4 RISQUES/IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX GENERIQUES PAR TYPE DE SOUS -P ROJET...................................................................................................................................................... 63 4.6 Impacts environnementaux et sociaux positifs potentiels............................................... 63 4.7 Impacts environnementaux et sociaux négatifs globaux potentiels ................................ 69 4.8 Impacts environnementaux et sociaux négatifs spécifiques à chaque type de sous-projet 72 4.9 Mesures d’atténuation d’ordre général ........................................................................... 77 5 RESUME DES CONSULTATIONS PUBLIQUES .................................................................................. 78 5.6 Objectif de la consultation ............................................................................................... 78 6 PLAN CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PCGES) ........................................ 80 6.6 Procédure de gestion environnementale et sociale des sous-projets ............................. 81 6.7 Système de gestion des plaintes ...................................................................................... 85 6.8 Orientations pour la Protection des Ressources Culturelles Physiques (PRCP) ............... 85 6.9 Programme de suivi environnemental et social ............................................................... 86 6.9.1 Contrôle ou la surveillance environnementale et sociale ...................................................... 86 6.9.2 Supervision ............................................................................................................................. 86 6.9.3 Suivi environnemental et social ....................................................................................... 86 6.9.4 Indicateurs de processus .................................................................................................. 87 6.10 Dispositions institutionnelles pour la mise en œuvre et le suivi du PCGES ..................... 89 6.11 Calendrier et budget de mise en œuvre du PGES ............................................................ 94 CONCLUSION .......................................................................................................................................... 99 BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................................... 101 ANNEXES…………………………………………………………………………………………………………………………………………102 CGES – PDACG Page 2 SIGLES ET ABREVIATIONS AFD : Agence Française de Développement AGETIPE : Agence Guinéenene d’Exécution des Travaux d’Intérêt Publics AGR : Activité Génératrice de Revenus AGUIEP : Agence Guinnéennes de Développement des Entreprises Privées AGUIPEX : Agence Guinéenne de Promotion des Exportations ANAFIC : Agence National de Financement des Collectivité ANAG : Agence Nationale de l'Aquaculture de Guinée APEK : Association pour la Promotion Economique de Kindia APIP : Agence de Promotion des Investissements Privés BGEEE : Bureau Guinéen des Etudes et Evaluations Environnementales Bm : Banque Mondiale CAE : Centre d’Appui à l’Elevage CBC : Code de Bonne Conduite CCE : Certificat de Conformité Environnementale CCNUCC : Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques CFD : Code Foncier et Domanial CGES : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale CAN : Chambre Nationale de l’Agriculture CNEDD : Conseil National de l’Environnement et du Développement Durable CNGPSC : Comité National de Gestion des Produits et Substances Chimiques CNOPG : Confédération Nationale des Organisations Paysannes de Guinée COA : Conseils d’Orientation Agricole CONAPEG : Confédération Nationale des Pêcheurs de Guinée CPP : Comité de Pilotage du Projet CRA : Chambre Régionale d'Agriculture CTAE : Comité Technique d’Analyse Environnementale DAO : Demande d’Appel d’Offres DNGR : Direction Nationale du Génie Rural DNH : Direction Nationale de l'Hydrolique DNIP : Direction Nationale des Investissements Publics DPFMR : Déclaration de Politique Foncière en Milieu Rural DSRP : Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté EIES : Etude d'Impact Environnemental et Social ELEP : Enquêtes Légères pour l’Evaluation de la Pauvreté ETNSP : Equipe Technique Nationale de Suivi du Projet FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Agriculture et l'Alimentation FOPMA/BG : Fédération des Organisations Paysanes Marraichère de la Basse Guinée GIE : Groupement d'Intérêt Economique IDA : Association Internationale de Développement IEC : Information-Education-Communication INS : Institut National de la Statistique IST : Infections Sexuellement Transmissibles LPDA : Lettre de Politique de Développement Agricole MA : Ministère de l'Agriculture MATD : Ministère de l'Adminitration Territoriale et de la décentralisation MEEF : Ministère de l’Environnement et des Eaux et Forêts CGES – PDACG Page 3 MEF : Ministère de l’Economie et des Finances MGP : Mécanisme de Gestion des Plaintes MICS : Mutipls Indicators cluster Survey MIPPP : Ministère de l’investissement Partenariat Public et Privé MSES : Manuel de Suivi Environnemental et Social MSHP : Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique MST : Maladie Sexullement Transmissible NIES : Notice d’Impact Environnemental et Social ONG : Organisation Non Gouvernementale OP : Organisation Paysane OPA : Organisation des Producteurs Agricoles PAN/LCD : Programme d’Action Nationale de Lutte Contre la Désertification PAP : Personne Affectée par le Projet ProgrammeAccéléré de Securité Alimentaire et de développement Agricole PASANDAD : Durable PCGES : Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale PDACG : Projet de Développement de l’Agriculture Commercial en GUINEE PGES : Plan de Gestion Environnementale et Sociale PIB : Produit Intérieur Brut PNAE : Plan National d’Actions pour l’Environnement PNDES : Plan National de Développement Economique et Social PNIE : Plan National d’Investissement Environnemental PO : Politique Opérationnelle PRCP : Protection des Ressources Culturelles Physiques PTBA : Plans de Travail et Budgets Annuels PV : Procès Verbal RES : Répondants Environnements et Sociaux RF : Responsable Financier RTA : Responsable Technique de l'Activité RTGA : Réseau Guinéen de Traction Animale SDAM : Schéma Directeur d’Aménagement de la Mangrove SEBC : Spécialiste en Environnement du Bureau de Contrôle SEG : Société des Eaux de Guinée SGSS : Spécialiste en Genre et Sauvegarde Sociale SNAPE : Service National d’Aménagement des Points d’Eau SNAT : Schéma National d’Aménagement du Territoire SPM : Spécialiste passation de marché SSE : Spécialiste en Sauvegarde Environnementale S-SE : Spécialiste en Suivi-Evaluation TBS : Taux Brut de Scolarisation TDR : Terme de Référence UCGP : Unité de Coordination et de Gestion du Projet UCP : Unité de Coordination du Projet UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature VBG : Violence Basée sur le Genre VIH/SIDA: Virus de l'Immunodéficience Humaine/Syndrome d'Immunodéficience Acquise : CGES – PDACG Page 4 LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Description des composantes du Projet de Développement de l’Agriculture Commercial en GUINEE (PDACG) ............................................................................................................................... 22 Tableau 2 : Profil biophysique et socio-économique de la zone du projet............................................ 34 Tableau 3 : Récapitulatif des Conventions Internationales applicables au projet ................................. 57 Tableau 4 : Analyse des impacts environnementaux et sociaux globaux positifs potentiels du projet ................................................................................................................................................................ 63 Tableau 5 : Analyse des impacts environnementaux et sociaux positifs potentiels du projet ............ 67 Tableau 6 : Analyse des impacts environnementaux et sociaux négatifs potentiels génériques globaux du projet................................................................................................................................................. 70 Tableau 7 : Impacts environnementaux négatifs génériques potentiels spécifiques aux types de sous- projets .................................................................................................................................................... 73 Tableau 8 : Impacts sociaux négatifs...................................................................................................... 75 Tableau 9 : Mesures d’atténuation générales pour l’exécution des sous-projets................................. 78 Tableau 10 : Nombre de participants aux différentes consultations publiques réalisées dans le cadre du projet................................................................................................................................................. 79 Tableau 11 : Indicateurs de suivi des mesures du CGES ..................................Erreur ! Signet non défini. Tableau12 : Indicateurs de suivi des mesures du PGES ......................................................................... 87 Tableau 13 : Matrice des rôles et responsabilités dans la gestion environnementale et sociale ......... 90 Tableau14 : Synthèse des capacités de gestion environnementale des acteurs du projet ................... 92 Tableau 15 : Modules de formation et de sensibilisation spécifiques ................................................... 93 Tableau 16 : Modules de formation et de sensibilisation des acteurs .................................................. 94 Tableau 17 : Calendrier de mise en œuvre des mesures du projet ....................................................... 94 Tableau 18 : Estimation des coûts des mesures environnementales du projet .................................... 96 CGES – PDACG Page 5 RESUME EXECUTIF Dans le cadre du Partenariat Pays (CPP), La République de Guinée a obtenu l’accord de financement du Projet de Développement de l’Agriculture Commerciale en GUINEE (PDACG) avec le Groupe de la Banque Mondiale pour la période 2018-2023. L’objectif de développement du PDACG est d’augmenter l'investissement privé dans l'agriculture commerciale et accroître les quantités de produits agricoles commercialisés et exportés. Il s’exécute à travers les cinq (5) composantes ci-après. • Composante 1 : Amélioration de l'accès aux marchés ; • Composante 2 : Promotion des investissements privés dans l'agriculture commerciale et l'agro-alimentaire ; • Composante 3 : Développement institutionnel ; • Composante 4 : Intervention en cas d’urgence ; • Composante 5 : Coordination et gestion du projet Les enjeux environnementaux et sociaux pour la zone du projet concernent : i. la gestion des déchets solides et liquides notamment de l’emballage des pesticides dont le mode actuel (prolifération des dépôts « sauvages ») ne répond pas aux pratiques admises en matière de protection de l’environnement. Avec la réalisation du projet, la problématique de la gestion des pesticides (y compris la gestion intégrée) dans la zone du projet pourrait devenir une véritable préoccupation si ce mode de gestion persiste. Cette gestion actuelle pourrait accentuer les risques sanitaires et la perte de la biodiversité notamment la réduction de la faune ichtyologique. ii. Le deuxième enjeu dans l’exécution du projet est la gestion de l’extension des superficies cultivables (déboisement intensif). Cette exécution si elle n’est pas bien gérée pourrait entraîner une destruction accrue de la végétation et la dégradation des berges des cours d’eau existant dans la zone du projet. iii. Le troisième enjeu majeur que pourrait engendrer le projet est le défi de la gestion des conflits agropastoraux constatés dans la zone du projet. En effet, la concentration du bétail autour des champs pourrait accentuer la dégradation des parcours pastoraux. Ainsi, le manque d’un mécanisme clair de prévention et de gestion des conflits pourrait accentuer ces conflits déjà existants dans la zone du projet. iv. Le quatrième enjeu majeur est le problème de gestion des déchets biomédicaux vétérinaires. En effet la plupart des postes vétérinaires n’ont pas d’incinérateur et le mode de gestion généralement pratiqué est l’enfouissement ou le recours aux dépôts sauvages. v. Le cinquième enjeu est le manque d’entretien des infrastructures qui pourraient entraîner par la suite leur dégradation précoce si des mesures de sensibilisation et un mécanisme de gestion durable de ces infrastructures n’est pas mis en place. vi. Le sixième enjeu sera la problématique de la gestion des pesticides qui constitue un problème majeur pour les populations de la zone d’intervention du projet. Ces pesticides sont utilisés sans une sensibilisation appropriée, d’équipements de protection individuelle, de dispositifs de stockage et de conservation, de système de traitements de déchets (emballages) approporiés, entraînant des problèmes sanitaires importants au niveau des humains et des animaux, ainsi que de la pollution des cours d’eaux (en aval) et des sols. Aussi l’enfouissement et le dépôt sauvage sont les méthodes utilisées par les producteurs comme système de gestion des emballages. Cette situation pourrait être accentuée si ces méthodes traditionnelles de gestion des emballages persistent. CGES – PDACG Page 6 vii. Le septième enjeu est la problématique de la commercialisation des produits agricoles. En effet, la mise en œuvre du projet va entraîner une augmentation de la production. Il y a donc nécessité de prévoir une organisation des producteurs et rechercher des déboucher pour évacuer les productions. Il est aussi nécessaire de prévoir à moy en et long termes la mise en place d’agro- industries afin de transformer certains produits agricoles localement. viii. Le huitième enjeu est la problématique des feux de brousses qui est une pratique courante dans la zone d’intervention du projet. Cette situation entraîne la destruction des habitats naturels, de la flore et de la microfaune. La non-maîtrise des feux de brousse entraîne la destruction des plantations d’anacarde, des cultures vivrières et pérènnes et même des habitations pouvant entraîner à des cas de décès. Des campagnes de sensibilisation à ce phénomène et l’utilisation de pares-feux peuvent atténuer ce fléau ix. Le neuvième enjeu, est la restriction ou la dégradation des pistes rurales dans les zones de production et d’accès aux marchés. Une collaboration devrait se faire entre le PDAC et le Projet de Mobilité et de Connectivité Rurale (PMCR) en cours de mise en œuvre pour résoudre cette problématique. Le contexte politique et juridique du secteur environnemental et des secteurs d'intervention du Projet de Développement de l’Agriculture Commerciale en Guinée (PDACG) est marqué par l'existence de documents de politiques pertinents parmi lesquels on peut citer : le Plan National d’Actions pour l’Environnement (PNAE 1994 - 1999), le Plan National d’Investissement Environnemental 2013-2017 (PNIE 2013-2017), le Plan National de Développement Economique et Social (PNDES), le Plan d’action national d’adaptation aux changements climatiques de la Guinée (PANA 2007 - 2012), la Stratégie nationale et le plan d’action pour la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique , le Programme d’Action Nationale de Lutte Contre la Désertification (PAN/LCD 2006), le Schéma Directeur d’Aménagement de la Mangrove (SDAM1989), la Politique sanitaire 2015-2024, la Politique Nationale de l’Hygiène Publique (avril 2010), la Politique et Stratégie Nationales de gestion des ressources en eau, le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP), la Politique Nationale de Décentralisation 1986, le Schéma National d’Aménagement du Territoire (SNAT) et la Lettre de Politique de Développement des Pêches et de l’Aquaculture. La mise en œuvre de ces politiques a nécessité la définition préalable d’un cadre institutionnel, législatif et règlementaire dans lequel s’inscrivent désormais les actions environnementales en République de Guinée. Ainsi, au plan législatif, il a été promulgué le 28 mai 1987 l’Ordonnance N°045/PRG/87 portant Code de l’environnement et au plan règlementaire le Décret N° 199/PRG/SGG/89 du 8 novembre 1989 codifiant les études d’impact et l’Arrêté N°474/MEEF/SGG/2013 du 11 mars 2013 fixant les références, le contenu, la méthodologie et la procédure de l’étude d’impact sur l’environnement. D'autres lois pertinentes renforcent ce corpus juridique à savoir: la Loi L/94/005 CTRN du 14 février 1994 portant code de l’eau et ses textes d’application, le Code forestier (loi L/99/013/AN du 22 juin 1999) et ses textes d’application, l’Ordonnance N° 92/019/PRG/SGG du 30 mars 1992, portant code foncier et domanial, le Code de santé publique (loi L 97/021/AN du 19 juin 1997), la Loi L/97/038/AN du 9 décembre 1997, le Code de protection de la faune sauvage et la réglementation de la chasse et ses textes d’application, le Code des collectivités locales : la Loi L/2011/006/CNT du 09 septembre 2011 portant Code minier de la République de Guinée et la loi LJ2014/072.CNT du 10 janvier 2014 portant code du travail de la Republique de Guinée mais aussi des textes internationaux comme les conventions ratifiées par le pays. Les politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque mondiale, en l'occurrence, celles déclenchées par le Projet sont également à prendre en compte dans la mise en œuvre des activités du projet. Ainsi, au regard des investissements projetés, le Projet de Développement de l’Agriculture CGES – PDACG Page 7 Commerciale en Guinée (PDACG) s’est vu classé en catégorie « A » et est interpellé par six (6) politiques opérationnelles de sauvegardes environnementales et sociales. Il s’agit de : (i) la politique opérationnelle PO4.01 sur les évaluations environnementales et sociales ; (ii) PO 4.04 sur les habitats naturels ; (iii) la politique opérationnelle PO4.09 Gestion des pestes et pesticides ; (iv) la politique opérationnelle PO4.11 sur les ressources culturelles physiques ; (v) la politique opérationnelle PO 4.12 sur la réinstallation involontaire des personnes déplacées et (vi) la politique PO4.36 sur les forêts. Outre ces politiques, le présent CGES fera l’objet de publication tant en République de Guinée et précisément dans la zone d’intervention du projet que sur le site web de la Banque mondiale. Les activités envisagées dans le cadre du Projet sont susceptibles de générer à la fois des retombées positives et négatives sur les milieux biophysique et socio-économique. Les activités prévues dans le cadre du Projet de Développement de l’Agriculture Commerciale en Guinée (PDACG) apporteront des avantages environnementaux et sociaux certains aux populations dans la zone du projet qui se manifesteront en termes de création d'emplois, d’augmentation des revenus des producteurs et de réduction de la pauvreté. A cela s’ajoute la meilleure gestion des des déprédateurs et des pesticides (il sera question de promouvoir la lutte biologique et la lutte intégrée) et la réduction des formes de pollutions diverses et de gestion des déchets solides et liquides ainsi que des déchets biomédicaux. Aussi le renforcement des capacités de gestion environnementale donnera lieu à une meilleure gestion des déchets provenant de la mise en œuvre du projet. Quant aux impacts négatifs potentiels génériques, ils se résument principalement aux envols de poussière, à la production des déchets (y compris des déchets biomédicaux), aux risques de contaminations des sols et des eaux par les pesticides, aux nuisances sonores, à la perturbation de la circulation pendant la réalisation des travaux, aux risques d’accidents lors des travaux de la mise en œuvre du projet, les risques d’abus sexuels (femmes ; filles mineures, veuves), des risques de conflits suite aux différentes expropriations qui pourraient survenir, le risque de perte des espèces végétales et fauniques lors de la libération des emprises. L’enjeu sera donc d’allier à la fois le développement des activités du Projet aux exigences de protection et de gestion environnementale et sociale. Toutefois, selon les différentes alternatives, l’organisation des travaux et le renforcement de capacités techniques des acteurs permettront de minimiser ces impacts. Les impacts et risques environnementaux et sociaux énumérés ci-dessus requièrent différentes alternatives ou mesures pour éliminer, réduire ou compenser ces impacts négatifs. En plus de l’organisation du chantier et des mesures identifiées dans le Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES), il est nécessaire de : - mettre en place un système de suivi et d'évaluation qui veille à ce que les activités du projet garantissent la protection de l’environnement physique et social; - mettre en œuvre un système de collecte, de tri et de gestion des déchets; - mettre en œuvre des programmes de formation et des stratégies de communication adaptés à chaque niveau de la chaîne de prestation de services pour une meilleure responsabilisation des acteurs afin de réduire les pollutions diverses; - mettre en œuvre des mesures visant à bonifier les impacts environnementaux et sociaux positifs du Projet telles que l'utilisation d’alternatives pour réduire et recycler les déchets (démarche d'écologie industrielle); - intégrer des clauses environnementales et sociales contraignantes dans les Dossiers d’Appels d’Offres (DAO) et exiger que le Plan de Gestion Environnementale et Sociale de Chantier (PGES-C) et le Plan d'Hygiène- Sécurité-Environnement de l’entreprise soient approuvés avant le démarrage effectif des travaux. Dans le cadre de la préparation du CGES, des séances de consultations des parties prenantes ont été réalisées du 11 au 19 mars 2019 avec les acteurs constitués de responsables administratifs, de CGES – PDACG Page 8 structures techniques, les organisations des producteurs et des populations de Boké, Kamsar, Kindia et Conakry. A l’issue des échanges, les recommandations suivantes ont été formulées et organisées de façon suivante : - Recommandations en Information-Education-Communication (IEC) ✓ Mettre en œuvre un Plan de Communication pour visualiser le projet et pour la sensibilisation des populations sur la gestion des infrastructures d’assainissement et la gestion des boues de vidanges ; ✓ Mettre en place un plan de formation et sensibilisation des communautés et des travailleurs sur les Violences Basées sur le Genre (VBG), droits humain, maladies, etc. ; - Recommandations institutionnelles ✓ Dynamiser le Cadre de Concertation communale et préfectorale ; ✓ Mettre en place un Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP) et définir les modalités de fonctionnalités en concertation avec les différents acteurs en tenant compte de la phase d’exécution et d’après projet ; ✓ Appuyer (moyens de collecte et réceptacles des déchets) les mairies pour l’enlèvement des dépôts sauvages des déchets dans la zone du projet ; - Autres recommandations ✓ Prévoir le règlement des purges en cas d’expropriation ; ✓ Prendre en charge les kits d’assainissement (pelles, brouettes, bacs à ordures, les gants, les bottes, les combinaisons, etc.) dans les préfectures et mairies ; ✓ Prévoir une étude de la réalisation des zones pastorales à Boké afin de minimiser les conflits agriculteurs et éleveurs ; ✓ Prévoir la réalisation des forêts préfectorales ; ✓ Mettre en place une base de données sur l’occupation des terres ; ✓ Réaliser des pistes à bétail balisées à Boké et à Kindia ; ✓ Prévoir une étude pour la réalisation des aménagements hydroagricoles durables dans la zone du projet ; ✓ Appuyer les Organisations des Producteurs pour la réalisation des haies vives pour la clôture des champs ; ✓ Prévoir un plan de gestion des changements climatiques ; ✓ Vulgariser le code d’investissement, le code foncier et le code pastoral ; ✓ Appuyer le Centre d’Appui à l’Elevage (CAE) de Boké dans le domaine de l’insémination artificielle ; ✓ Labeliser des produits issus du terroir guinéen ; ✓ Impliquer fortement les ONG ou associations actives dans la zone d’intervention du projet telles que : Association pour la promotion Economique de Kindia (APEK), Réseau Guinéen de Traction Animale (RTGA), Fédération des Organisations Paysanes Maraîchères de la Basse Guinée (FOPMA/BG), Agence Guinnéennes de Développement des Entreprises Privées (AGUIEP) ; ✓ Harmoniser les barèmes d’évaluation des biens en matière d’indemnisation dans la région car les sociétés minières ont des barèmes différents ; ✓ Prévoir la délocalisation des abattoirs de Kamsar et de Kindia compte tenue de leur situation géographique et des nuisances olfactives existantes ; ✓ Faire un plaidoyer auprès des sociétés minières pour soutenir les actions de protection des berges des cours d’eau ; ✓ Prévoir une amélioration des techniques de séchage des poissons ; ✓ Prévoir des Centre d’Enfouissement Technique (CET) dans les quatre zones d’intervention du projet ; CGES – PDACG Page 9 ✓ Achever la construction de l’abattoir de Kagbelem (Conakry) ; ✓ Faire un plaidoyer auprès des sociétés minières pour l’endiguement des terres issues de l’exploitation des carrières minières afin d’éviter l’ensablement des cours d’eau et des champs. Toutes les recommandations formulées ci-dessus ont été prises en compte aux niveaux suivants : (i) dans les listes des mesures d’atténuation ; (ii) dans la procédure de sélection environnementale et sociale ; (iii) dans les programmes de renforcement des capacités (formation et sensibilisation) et (iv) dans le plan de suivi et les arrangements institutionnels de mise en œuvre et de suivi. Le cadre institutionnel de mise en œuvre du CGES fait intervenir plusieurs acteurs et structures techniques dont les plus significatifs sont : ✓ le Comité de Pilotage du Projet (CPP) : Le Comité de Pilotage du Projet veillera à l’inscription et à la budgétisation des diligences environnementales et sociales dans les Plans de Travail et Budgets Annuels (PTBA) ; ✓ l’Equipe Technique Nationale de Suivi du Projet (ETNSP): L’équipe technique nationale aura pour mission de suivre techniquement la mise en œuvre du projet notamment la prise en compte des aspects et des enjeux environnementaux et sociaux (revue des rapports, missions de supervision et de suivi, etc.) et d’appuyer techniquement le comité de pilotage. Elle est la prolongation de l’Equipe technique nationale de préparation du projet (ETNPP) qui avait été mise en place pour la formulation du PDAC ✓ l’Unité de Coordination du Projet (UCP) : L'UCP garantira l’effectivité de la prise en compte des aspects et des enjeux environnementaux et sociaux dans l’exécution des activités du projet. Pour cela, il aura en son sein un spécialiste en sauvegarde environnementale et un spécialiste en genre et sauvegarde sociale ; ✓ Le Bureau Guinéen des Etudes et Evaluations Environnementales (BGEEE) : Le BGEEE procédera à l’examen et à l’approbation de la classification environnementale des sous- projets ainsi qu’à l’approbation des Etudes d’Impact Environnementales et Sociales (EIES) et des Notices d’Impact Environnemental et Sociale (NIES). Il participera aussi au suivi externe; ✓ Antennes régionales du PDACG de Kindia, Dalaba, Kankan et N’Nzérékoré : Les quatre antennes régionales permettront d’assurer un meilleur service d’appui conseil aux groupes cibles et un suivi étroit des activités notamment des questions environnementales et sociales du projet sur le terrain. Ces quatre antennes seront situées au centre des activités des questions environnementales et sociales afin d’éviter des déplacements coûteux et pénibles des cadres du projet et d’intensifier leur présence sur le terrain. Le personnel de chaque antenne comprendra un expert pour les questions environnementales et sociales. ✓ les agences d’exécution: Il s’agit de l'Agence de Promotion des Investissements Privés (APIP) au Ministère de l’investissement Partenariat Public et Privé (MIPPP), de l’ Agence Guinéenne de Promotion des Exportations (AGUIPEX) au Ministère du Commerce, de l’ Agence Nationale de Financement des Collectivité (ANAFIC) au MATD, de l’ Agence Guinéenene d’Exécution des Travaux d’Intérêt Publics (AGETIPE) au Ministère de la Jeunesse. Elles assureront le suivi de la mise en œuvre des PGES qui découleront des EIES/NIES de chaque activité du projet. ✓ Les Directions Régionales des Mines et de la Géologie : Elles participeront à la gestion des carrières et à la livraison des autorisations d’exploitation des carrières. ✓ La Préfecture/Sous-préfecture, les districts, les ONG et associations communautaires : en plus de la mobilisation sociale, elles participeront à la sensibilisation des populations et au suivi de la mise en œuvre des PGES à travers l’interpellation des principaux acteurs du PDACG ; ✓ Les ONG telles que JATROFA, Saboutech, etc. : Elles vont assurer le contrôle de l’effectivité et de l’efficience de l’exécution des mesures environnementales et sociales et du respect des directives et autres prescriptions environnementales et sociales contenues dans les marchés de travaux. CGES – PDACG Page 10 Le Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) élaboré, inclut la procédure de sélection environnementale et sociale des sous-projets (screening), les mesures de renforcement institutionnelles et techniques, les mesures de formation et de sensibilisation, le programme de mise en œuvre et de suivi des mesures, les responsabilités institutionnelles, un budget qui comporte une provision pour la réalisation des Etudes d’Impact Environnemental et Social (EIES) et des Notices d’Impact Environnemental et Social (NIES), y compris leur mise en œuvre et le Suivi/Evaluation du CGES. La gestion environnementale et sociale sera effectuée sous la coordination des missions de contrôle et sous la supervision du Spécialiste en Sauvegarde Environnementale (SSE) et du Spécialiste en Genre et Sauvegarde Sociale (SGSS) de l’Unité de Coordination du Projet (UCP), avec l’implication des Répondants Environnements et Sociaux (RES), des services techniques impliqués dans sa mise en œuvre, des ONG et des communautés locales bénéficiaires. Le programme de suivi sera axé sur le suivi permanent, la supervision, et l’évaluation annuelle. Le suivi externe sera assuré par le BGEEE à travers l’établissement d’un protocole de service entre le Projet et le BGEEE. Les membres de Unité de Coordination du Projet et la Banque mondiale participeront à des missions d’appui à la mise en œuvre des activités du projet. L’Unité de Coordination du Projet (UCP), ou toute entité participant à la mise en œuvre, ne publiera aucune demande d’appel d’offres (DAO) d’une activité assujettie à une Etude d’impact environnemental et social (EIES) ou à une Notice d’Impact Environnemental et Social (NIES), sans que les clauses environnementales et sociales y soient insérées et le plan de gestion environnementale et sociale (PGES) du sous projet disponible. Aucun ordre de service de démarrage desdits travaux ne sera donné avant que le PGES de l’entreprise contracté (PGES chantier) n’ait été approuvé et intégré dans le planning global des travaux. Aussi les rôles et responsabilités tels que décrits ci-dessus seront intégrés dans le Manuel d’Exécution du Projet (MEP). Les indicateurs essentiels à suivre porteront sur : • le nombre de sous-projets ayant fait l'objet de sélection environnementale et sociale; • le nombre de EIES/NIES réalisées, publiées et effectivement mises en œuvre ; • le nombre de sous-projets ayant fait l'objet de suivi environnemental et de « reporting » ; • le nombre d’acteurs formés/sensibilisés en gestion environnementale et sociale ; • le nombre de campagnes de sensibilisation sur l’hygiène, la santé et la sécurité réalisés. La mise en œuvre du projet va certainement créer des griefs et réclamations. Cela appelle à la proposition d’un mécanisme de gestion de ces griefs/réclamation dont les principales lignes directices sont : • Le mécanisme de gestion des plaintes et réclamations à l’amiable se fera aux niveaux village, sous préfectoral et préfectoral par l’intermédiaire des comités de gestion des conflit s qui seront mis en place à chaque niveau. Après l’enregistrement (registre de plaintes, téléphone, mail, courrier formel, SMS, etc.) de la plainte, chaque comité examinera la plainte, délibèrera et notifiera au plaignant. Si le plaignant n’est pas satisfait de la décision, alors il pourra saisir le niveau supérieur. Quelle que soit la suite donnée à une plainte au niveau du comité local (réglée ou non), l’information devra être communiquée au niveau supérieur. • Le recours à la justice est une voie qui n’est pas recommandée pour le projet car pouvant constituer une voie de blocage et de retard dans le déroulement planifié des activités. Par ailleurs, il est important et essentiel que le document du Manuel de Gestion des Plaintes CGES – PDACG Page 11 (MGP) soit élaboré pour décrire le processus à suivre, fasse partie intégrante des documents du projet et décrit dans tous les documents E&S du projet. Dans le cadre du genre, le projet va permettre l’amélioration les conditions de vie et de l’employabilité des femmes et des jeunes (dans les proportions de 50% de femmes et 60% des jeunes). Ainsi pour renforcer cet impact il est suggéré le recrutement au moins d’une femme parmi les responsables en sauvegarde environnementale et sociale. Il a été également proposé la mise à la disposition des femmes des séchoirs modernes (pour réduire les coupes de bois) et leur appui en équipements de conservation. Dans le cadre de la gestion des déchets, il est proposé la mise en place d’une organisation de femmes dans chaque préfecture pour la gestion de ces déchets. Il est aussi recommandé l’implication systématique des femmes dans la mise en œuvre du projet. Les coûts des mesures environnementales et sociales estimés et qui seront intégrés dans le projet s’élèvent à la somme d’un million trois quarante cinq milles USD (1 345 000 USD) dont 605 000 pris en charge par l’Etat Guinéen. CGES – PDACG Page 12 EXECUTIVE SUMMARY As part of the Country Partnership (CP), the Republic of Guinea got the financing agreement of the GUINEA Agribusiness Development Project of (GADP) with the World Bank Group for the period 2018-2023. The PDACG's development objective is to develop modern commercial agriculture to support strong, sustainable and shared growth for creation of decent jobs especially for women and youth. It is implemented through the four (4) following components. • Component 1: Improved market connection; • Component 2: Private Investment Development in the Agricultural Export Sector; • Component 3: Institutional development and structuring of value chains; • Component 4: Project coordination and implementation Environmental and social issues in the project intervention areas include management of solid and liquid waste, in particular packaging of pesticides whose current disposal method (proliferation of "wild" deposits) does not meet the accepted practices for environmental protection. With the implementation of the project, the problem of pesticide management (with objective of promoting integrated pest management) in the project area could become a real concern if this situation persists. The current management method could increase health risks and loss of biodiversity, especially reduction of fish population. The second challenge in the project implementation is management of the extension of farmlands (intensive deforestation). Indeed, if not well managed, extension of farmlands could lead to increased destruction of vegetation and degradation of river banks in the project intervention areas. The third major challenge that the project could face is related to agropastoral (farmers vs herders) conflicts occurring in the project area. Indeed, high loads of livestock around the farmlands could accentuate degradation of the pastoral routes. Thus, lack of a clear conflict prevention and management mechanism could increase these already existing conflicts in the project area. The fourth major issue is the problem of veterinary biomedical waste management. Most veterinary stations have no incinerators. Indeed, use of wild deposit is the most common management method in these stations. The fifth issue is lack of maintenance of infrastructure leading to early degradation if sensitization measures and mechanism for sustainable management of these infrastructures are not put in place. The sixth issue is related to pesticide management, which is a major concern for population in the project area. These pesticides are used without Personal Protective Equipment (PPE), causing significant health problems for humans and animals. Furthermore, landfill and wild deposits are the methods used by producers as packaging management. This situation could be accentuated if these traditional methods of packaging management persist. The seventh issue is the issue of marketing agricultural products. Indeed, implementation of the project will lead to increased production. It is therefore necessary to provide for a suitable producers organization for exploring markets for their productions. It is also necessary to plan in the medium- and-long-term establishment of agro-industries for transforming/processing some agricultural products locally. The eighth issue concerns bushfires, which is a common practice in the project area. This situation leads to destruction of natural habitats, flora and microfauna. Lack of control of bush fires leads to CGES – PDACG Page 13 destruction of cashew plantations, crops and even houses with few cases of loss of human life. Sensitization campaigns and use of firewalls could be mitigating solutions. The ninth issue is restriction or degradation of production and market access roads. PDACG should collaborate with the Rural Mobility and Connectivity Project (PMCR) to address this issue. The political and legal context of environmental sector and intervention sectors of the GUINEA Agribusiness Development Project (GADP) are marked by the existence of relevant policy documents including the main following ones : the National Action Plan for the Environment (PNAE 1994 - 1999), the National Environmental Investment Plan 2013-2017 (PNIE 2013-2017), the National Economic and Social Development Plan (PNDES), the National Action Plan for Climate Change Adaptation in Guinea (NAPA 2007 - 2012), National Strategy and Action Plan for the Conservation and Sustainable Use of Biodiversity, National Action Program to Combat Desertification (PAN / LCD 2006) , the Mangrove Development Master Plan (SDAM, 1989), the 2015-2024 Health Policy, the National Public Health Policy (April 2010), the National Policy and Strategy of Water Resources Management, the Poverty Reduction Strategy Paper (PRSP), the National Decentralization Policy (1986), the National Land Use Planning Scheme (SNAT) and the Development Policy Letter for Fisheries and Aquaculture.. Implementing these policies and strategies required prior definition of an institutional, legal and regulatory framework within which related environmental actions are taken in the Republic of Guinea. Therefore, at the legal and regulatory levels, it was promulgated on May 28, 1987 the Ordinance N ° 045 / PRG / 87 on the Environmental Code and on the regulatory plan, the Decree N ° 199 / PRG / SGG / 89 of November 8, 1989 codifying the impact studies and Order No. 474 / MEEF / SGG / 2013 of March 11, 2013 setting the references, content, methodology and procedures for environmental impact assessments. Other relevant laws reinforce this body of laws namely: Law L / 94/005 CTRN of February 14, 1994 on the Water Code and its implementing regulations, the Forest Code (Law L / 99/013 / AN of June 22, 1999) and its implementing legislation, the Ordinance N ° 92/019 / PRG / SGG of March 30, 1992, on Land and Public Land Code, the Public Health Code (law L 97/021 / AN of June 19 1997), Law L / 97/038 / AN of December 9, 1997, the Code for the Protection of Wildlife and Hunting Regulations and its Implementing Rules, the Code of Local Government, Law L / 2011/006 / CNT of September 9, 2011 on the Mining Code of the Republic of Guinea and Law L2014/072/CNT of January, 2014 on Labor Code. There are also international texts such as conventions, agreements and protocols to which the country is signatory and has ratified. The World Bank's environmental and social safeguard policies, in this case those triggered by the Project, are also to be taken into account in the implementation of project activities. Thus, considering the planned investments, the GUINEA Agribusiness Development Project (GADP) was classified in category "A" and challenged by six (6) operational policies of environmental and social safeguards. These are: (i) OP4.01 on Environmental and Social Assessments; (ii) OP 4.04 on Natural Habitats; (iii) OP4.09 on Pest and Pesticide Management; (iv) OP4.11 on Physical Cultural Resources; (v) OP4.12 on Involuntary Resettlement of displaced persons and OP4.36 on Forests. In addition to these policies, this ESMF conforms to the OP17.50 (information access), especially since it will be published both in the Republic of Guinea and specifically in the project area and in the World Bank’s website. The activities planned in the GADP will bring environmental and social benefits to people in the project area in terms of job creation, producers increased income and poverty reduction. Added to this is the better management of pesticides (IPM) and the reduction of various forms of pollution and solid and liquid waste management. Also, the strengthening of the environmental management capacities will lead to a better management of waste resulting from the implementation of the project. CGES – PDACG Page 14 The potential negative impacts are mostly dust flows, production of waste, noise pollution, disruption of traffic during the execution of the work, risk of accidents during the implementation phase of the project, the risks of water and soil pollution by pesticides, the risks of sexual abuses (women, under- age girls, widows), the risk of conflicts following the various restrictions on land use or involuntary resettlements that could occur, risk of loss of plants and fauna species during the released of the right of ways. The challenge will therefore be to combine the development of the Project's activities with the requirements of protection and environmental and social management. However, according to the different alternatives, the organization of the works and the reinforcement of the technical capacities of the actors will make it possible to minimize these impacts. Environmental and social impacts and risks listed above require different alternatives or measures to eliminate, reduce or offset these negative impacts. In addition to the organization of the site and the measures identified in the Environmental and Social Management Plan (ESMP), it is necessary to: • set up a monitoring and evaluation system that ensures that project activities ensure the protection of the physical and social environment; • implement a waste collection, sorting and management system; • implement training programs and communication strategies adapted to each level of the service delivery chain to improve the accountability of stakeholders to reduce various types of pollution; • implement measures to improve the positive environmental and social impacts of the Project, such as the use of alternatives to reduce and recycle waste (industrial ecology approach); • include environmental and social prescriptions in the bidding documents (BD) and require that the Contractor’s Environmental and Social Management Plan (ESMP-C) and the Health, Safety and Environment Plan of the company are approved before start of civil works. As part of the preparation of the ESMF, stakeholder consultation sessions were held from 11th to 19th March 2019 with stakeholders including administrative managers, technical structures, producer organizations and populations of Boké, Kamsar, Kindia and Conakry. Following the discussions, the following recommendations were formulated: - Recommendations in Information-Education-Communication (IEC) • Implement a Communication Plan to visualize the project and to sensitize population on sanitation infrastructure management and fecal sludge management; • Put in place a training plan and sensitize communities and workers on Gender Based Violence (GBV), human rights, diseases, etc.; - Institutional recommendations • Dynamize the Communal and Prefectural Concertation Framework • Put in place a Complaint Management Mechanism (CMM) and define modalities of functionalities in consultation with the various actors, taking into account the implementation and post-project phases: • Support municipalities with means of collection and storage of waste for removal of wild waste deposits in the project area; - Other recommendations • Provide replacement value in case of involuntary resettlement; CGES – PDACG Page 15 • Provide sanitation kits (shovels, wheelbarrows, garbage bins, gloves, suits, shoes, etc.) in prefectures and municipalities; • Plan study and implement pastoral areas in Boké to minimize conflicts between farmers and pastoralists; • Provide realization of prefectural forests; • Establish a database on land occupation; • Develop cattle trails in Boké and Kindia; • Plan study and implementation of sustainable hydroagricultural developments in the project area; • Support Producer Organizations in the production of hedgerows for field fencing; • Plan a climate change management plan; • Disseminate the investment code, the land code and the pastoral code; • Support the Boké Livestock Support Center (CAE) with artificial insemination; • Label products from the Guinean terroir; • Strongly involve NGOs or associations active in the project area such as: Association for the Economic Promotion of Kindia (APEK), Guinean Network of Animal Traction (RTGA), Federation of Farmers' Organizations of Lower Guinea (FOPMA) / BG), Guinean Agency for the Development of Private Enterprises (AGUIEP); • Harmonize property valuation scales for compensation in the region as mining companies have different scales; • Provide for relocation of slaughterhouses in Kamsar and Kindia due to their geographical location and existing olfactory nuisances; • Advocate with mining companies to support actions to protect the watercourses banks; • Provide for improved drying techniques for fish; • Provide Technical Landfill Centers in the four project areas; • Complete construction of the Kagbelé slaughterhouse (Conakry); • Advocate with mining companies for the containment of land from mining quarry operations to prevent silting up of streams and agricultural lands. All of the above recommendations have been taken into account at the following sections: (i) lists of mitigation measures; (ii) environmental and social selection procedure; (iii) capacity building programs (training and sensitization) and (iv) monitoring plan and institutional arrangements for implementation and monitoring. The institutional framework for the implementation of the ESMF involves several actors and technical structures, the most significant of which are: • The Project Steering Committee (PSC): The Project Steering Committee will ensure the registration and budgeting of environmental and social procedures in Annual Work Plans and Budgets (AWPB); • The National Technical Team for Project Monitoring (NTTPM): The national technical team will have the mission to follow technically the implementation of the project including the consideration of environmental and social aspects and issues (review of reports, missions of supervision and monitoring, etc.) and technically support the steering committee. It is an extension of the National Project Preparation Technical Team (PPTT) that was put in place for the formulation of the GADP; • Project Management Unit (PMU): The PMU will ensure that environmental and social aspects and issues are considered during the project implementation. For this purpose, it will have a specialist in environmental protection and a specialist in gender and social security; • The Guinean Bureau of Environmental Studies and Evaluations (BGEEE): The BGEEE will review and approve the environmental classification of sub-projects as well as the approval CGES – PDACG Page 16 of Environmental and Social Impact Assessment (ESIA) and Notices (NIES). He will also participate in external monitoring; • Regional GADP branches of Kindia, Dalaba, Kankan and N'Nzérékoré: The four regional branches will provide a better support service for target groups and close monitoring of activities, including environmental and social issues of the project on the ground. These four branches will focus on the environmental activities and issues to reduce expensive and painful movements of the project managers and to intensify their presence in the field. The staff of each branch will include an expert on environmental and social issues. • Executing agencies: This is the Agency for the Promotion of Private Investment (APIP) at the Ministry of Investment Public and Private Partnership (MIPPP), the Guinean Export Promotion Agency (AGUIPEX) at Ministry of Commerce, the National Agency for Community Financing (ANAFIC) at MATD, the Guinean Agency for the Execution of Works of Public Interest (AGETIPE) at the Ministry of Youth. They will monitor the implementation of the ESMPs that will result from the ESIA/ESIAN of each project activity. • The Regional Departments of Mines and Geology: They will participate in the management of quarries and in the delivery of quarry operating licenses. • The Prefecture / Sub-prefecture, the districts and the NGOs and community associations: in addition to the social mobilization, they will participate in the sensitization of the populations and the follow-up of the implementation of the ESMPs through the questioning of the main actors of the GADP; • NGOs such as JATROFA, Saboutech, etc. They will monitor the effectiveness and efficiency of the implementation of environmental and social measures and compliance with the directives and other environmental requirements contained in works. This Environmental and Social Management Framework (ESMF) includes the procedure of environmental and social management of the sub-projects (screening), the institutional and technical strengthening measures, the training and awareness measures, the program of implementation and monitoring measures, institutional responsibilities, a budget that includes a provision for the implementation of the Environmental and Social Impact Assessment Notes (ESIAN) including their implementation and monitoring / evaluation of the ESMF. The environmental and social management framework will be carried out under the coordination of the control missions (Supervising Firm) and under the supervision of the Environmental Safeguard Specialist (ESS) and the Specialist in Gender and Social Safeguard (SGSS) of the PMU, with the involvement of the Respondents of Environments and Social Services (RESS), technical services involved in the implementation of the project, NGOs and beneficiary local communities. The monitoring program will focus on ongoing monitoring, supervision, and annual evaluation. External monitoring will be provided by the BGEEE through an agreement protocol between the Project and the BGEEE. The members of the Project Management Unit and the World Bank will participate in support missions to the implementation of project activities. The Project Implementing Unit (PMU), or any entity involved in the implementation, will not issue any Request for Proposal (RFP) for an activity subject to an ESIA, without the environmental and social management plan (ESMP) of the phase of works being included. In addition, no authorization to start Civil works will be given prior to the approval of the Contractor’s ESMP. Roles and responsibilities as described above will be incorporated into the Project Implementation Manual (PIM). Key indicators to follow will include: • the number of sub-projects that have been the subject to environmental and social screening; • the number of ESIAN carried out, published and actually implemented; CGES – PDACG Page 17 • the number of sub-projects that have been subject to environmental monitoring and reporting; • the number of actors trained / sensitized in environmental and social management; • the number of awareness campaigns on hygiene, health and safety carried out. The implementation of the project will certainly create grievances. This calls for the proposal of a mechanism for managing these grievances whose main guidelines are: • The mechanism for managing complaints and out-of-court complaints will be at the village, sub-divisional and divisional levels through the conflict management committees that will be set up at each level. After the registration (complaint register, telephone, e-mail, formal mail, SMS, etc.) of the complaints, each committee will examine the complaint, deliberate and notify the complainant. If the complainant is not satisfied with the decision, then he could escalate at the higher level. Whatever happens to a complaint at the local committee level (settled or not), the information should be communicated to the higher level. • Referral to court is not recommended for the project. Indeed, it could lead to blocking and delaying the planned progress of activities. In addition, it is important and essential that the grievance redress mechanism (GRM) document be developed to describe the process to be followed, be a standalone document amongst the project documents and the process be described in all project’s E&S documents. In the context of gender, the project will improve the living conditions and employability of women and the youth in the proportions of 50% and 60%, respectively. To reinforce this impact, it is suggested that at least one woman be recruited among the environmental and social safeguards team. It has also been proposed to provide women with modern dryers (to reduce cutting of wood) and their support for procurement of conservation equipment. In the context of waste management, it is proposed to set up a women's organization in each division (prefecture) for the management of this waste. It is also recommended the systematic involvement of women in the implementation of the project. The costs of the Project’s environmental and social measures are estimated to $US 1 345 000 USD of which in $US 605,000 will be supported by the Guinean Government. CGES – PDACG Page 18 1. INTRODUCTION 1.1. Contexte Le Projet de Développement de l’Agriculture Commerciale en Guinée (PDAC) s’inscrit dans la mise en œuvre du deuxième pilier du Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) 2016-2020 et des principales politiques nationales liées au développement rural à savoir principalement : - La Politique Nationale de Développement Agricole (PNDA) et le Programme Accéléré de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle et de Développement Agricole Durable (PASANDAD, 2017-2020), qui constituent ensemble une stratégie de lutte intégrée contre la sous-alimentation, la malnutrition et l’insécurité alimentaire, d’une part, et un programme d’accélération de la production végétale, animale, halieutique et sylvicole, de la conservation, la transformation et de la commercialisation des aliments, d’autre part ; - La Politique Agricole de la CEDEAO (ECOWAP, 2025 / PRIA-SAN, 2020) dans le cadre du Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture en Afrique (PDDAA - Déclaration de Malabo, 2014) - Le Programme Régional d’Investissements Agricoles et de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (PRIA-SAN) de la CEDEAO qui a pour objectif à l’échelle régionale de « renforcer les capacités des acteurs dans la protection sanitaire des plantes, des animaux et des hommes ». - Le Plan National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (PNIASAN, 2018-2025). 1.2. Objectif du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) L’élaboration du CGES permet d’identifier les impacts et risques associés aux différentes interventions pendant la mise en œuvre du Projet de Développement de l’Agriculture Commercial en Guinée (PDACG) et de définir les procédures et les mesures d’atténuation et de gestion qui devront être mises en œuvre en cours d’exécution du projet. En outre, le CGES définit le cadre de suivi et de surveillance ainsi que les dispositions institutionnelles à prendre durant la mise en œuvre du Projet de Développement de l’Agriculture Commerciale en Guinée (PDACG) et la réalisation des activités pour atténuer les impacts environnementaux et sociaux défavorables, les supprimer ou les réduire à des niveaux acceptables. Dans l’optique d’assurer la conformité environnementale et sociale du projet, le présent Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) est élaboré conformément aux dispositions de la législation environnementale nationale et aux politiques opérationnelles de la Banque mondiale, notamment la PO4.01 sur l’Evaluation Environnementale. 1.3. Méthodologie L'approche méthodologique adoptée est basée sur le concept d’une approche participative, en concertation avec l’ensemble des acteurs et partenaires concernés par la zone d’intervention du Projet de Développement de l’Agriculture Commerciale en Guinée (PDACG)). L’étude a privilégié cette démarche participative qui a permis d’intégrer au fur et à mesure les avis et arguments des différents acteurs. Pour atteindre les résultats de l’étude, il a été adopté l’approche suivante : - Une rencontre de cadrage avec l’équipe de préparation du projet le 10 mars 2019 ; CGES – PDACG Page 19 - Une analyse des textes légaux régissant la gestion de l’Environnement et le secteur social en République du Guinée, - Une revue des politiques de sauvegarde environnementale et sociale établies par la Banque mondiale et notamment celles déclenchées par le projet ; - Une appropriation des composantes du Projet et de ses activités potentielles ; Des visites de sites et des entretiens ont été réalisés du 11 au 19 mars 2018 à l’aide de questionnaires, des guides d'entretien avec les acteurs constitués de responsables administratifs, de structures techniques, les organisations des producteurs et des populations de Boké, Kamsar, Kindia et Conakry. De façon spécifique, la démarche utilisée pour l'élaboration du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale comprend quatre (04) principales étapes : • Réunion de cadrage : elle a été tenue avec les principaux responsables de la coordination du projet et de l’équipe de préparation du projet. Cette rencontre a permis de s’accorder sur les objectifs de la mission, de s’entendre sur l’urgence et les principaux enjeux liés à la préparation du présent CGES, mais aussi sur certains points spécifiques de l’étude, notamment (i) les rencontres avec les autorités locales et (ii) les consultations publiques à mener au niveau des localités retenues ; • Recherche et analyse documentaire : elle a permis de collecter les informations disponibles au niveau de la documentation et portant sur la description du projet, la description des cadres physique et socio-économique de la Guinée, le cadre juridique et institutionnel relatif à l'évaluation environnementale et sociale en Guinée ainsi que la consultation d’autres documents utiles à la réalisation de l'étude. • Visites de sites potentiels : ces missions avaient pour objectif d’apprécier l’état actuel des sites potentiels sur les plans biophysique et humain et les possibles impacts négatifs que les travaux pourraient avoir sur les matrices de l’environnement et les communautés riveraines. • Consultations publiques : ces rencontres avec les populations potentiellement bénéficiaires ou affectées par le projet, les acteurs institutionnels du Projet de Développement de l’Agriculture Commerciale en Guinée (PDACG), les autorités locales et autres personnes ressources avaient pour objectif, d'intégrer à la prise de décision, les préoccupations (impacts potentiels), les avis et les recommandations pour ces différents acteurs en vue d’aligner le projet sur les attentes des bénéficiaires. Ces consultations organisées avec les communautés se sont révélées essentielles en ce sens qu’elles ont permis de compléter les informations issues de l'analyse documentaire, de recueillir des données complémentaires et surtout de discuter des enjeux environnementaux et sociaux des activités du projet avec les populations. 1.4. Structuration du rapport Le présent rapport est organisé autour de sept (7) principaux chapitres que sont: ▪ Introduction et objectifs de l’étude ▪ Description et étendue du projet ▪ Situation environnementale et sociale de la zone d’étude ▪ Cadre politique, juridique et institutionnel en matière d’environnement ▪ Impacts environnementaux et sociaux potentiels et mesures d’atténuation ▪ Plan de gestion environnementale et sociale ▪ Consultations publiques. 2. DESCRIPTION ET ETENDUE DU PROJET 2.1. Objectif de Développement du Projet CGES – PDACG Page 20 La République de Guinée dans le cadre du Partenariat Pays (CPP) avec le Groupe de la Banque Mondiale, pour la période 2018-2023, a obtenu l’accord de financement du Projet de Développement de l’Agriculture Commercial en GUINEE (PDACG). L’objectif de développement du PDACG sera atteint à travers les activités des cinq (5) composantes ci-après. • Composante 1 : Amélioration de l'accès aux marchés ; • Composante 2 : Promotion des investissements privés dans l'agriculture commerciale et l'agro-alimentaire ; • Composante 3 : Développement institutionnel ; • Composante 4 : Intervention en cas d*urgence ; • Composante 5 : Coordination et gestion du projet. Le projet visera à lever les principales contraintes à la compétitivité et à l’investissement privé dans les chaines de valeurs agro-alimentaires, qui freinent l’émergence de l’agriculture commerciale en Guinée, en dépit de ses potentialités avérées. Le développement de l’agriculture commerciale sera tiré par la demande des marchés : (i) le marché international (demande quasi-infinie si les produits Guinéens sont compétitifs et de la qualité requise) ; (ii) le marché régional (important et plus faciles d’accès) ; et (iii) les grands centres de consommation nationaux : centres urbains, zones minières). 2.2. Bénéficiaire du projet Le projet a ciblé les principaux bénéficiaires suivants : ✓ Les bénéficiaires primaires composés des ménages ruraux avec un focus sur les jeunes (60%°) et les femmes (50%), ✓ Les clients principaux que sont les Agro industries, PME et grandes entreprises de distribution, d’exportation et de services dans les pôles ciblés pour le développement de l’agrobusiness (valorisation et développement de la production des produits frais et transformés (huile, tomates amidon, et sucre viandes et laits, jus de fruits) pour les pôles miniers et grands centres urbains). CGES – PDACG Page 21 2.3. Composantes du Projet et activités Le Projet sera mis en œuvre à travers les composantes définies dans le tableau 1 ci - après : Tableau 1: Description des composantes du Projet de Développement de l’Agriculture Commercial en Guinée (PDACG) Sous composantes Objectifs Activités Composante 1 : Amélioration de l'accès aux marchés La composante a pour but d'améliorer l'accès au marché des productions agricoles et l'accès des producteurs aux intrants et services dont ils ont besoin. Elle inclut (i) les infrastructures de transport et de mise en marché ; (ii) le développement dè systèmes d'information sur les marchés agricoles ; et (iii) l'amélioration des services/infrastructures de contrôle sanitaire et de qualité des produits. • Réhalisation/rehabilitation d’environ 800 km de pistes rurales prioritaires dans les deux zones prioritaires de Boké et Kindia, en complément des réhabilitations programmées dans le cadre du Projet de Mobilité Rurale financé par l'Agence Internationale de Développement (IDA) et des autres Cette sous-composante inclut (i) la réhabilitation des pistes rurales reliant les zones de Sous composante projets en cours ou projetés, Au total, production prioritaires aux marchés de consommation ou aux points d'exportation par 1.1 : Infrastructures ce seront environ 50% de toutes les l'intermédiaire des grands axes routiers et ferroviaires existants (Roules Nationales, de transport et de pistes rurales des Régions/Communes Préfectorales et lignes de chemin de fer miniers) (ii) la mise en place de plateformes mise en marché Rurales concernées qui seront ainsi multimodales et multiproduits aux points de _jonction entre les différents moyens de réhabilitées;, Les pistes à réhabiliter transport, infrastructures de stockage et marchés de gros seront sélectionnées, dans le cadre du schéma directeur d'aménagement des pistes rurales établi par la Direction Nationale du Génie Rural, et, en fonction de leurs priorités, par les Comités Régionaux de Développement de Boké et de Kindia (pistes préfectorales)s par les Communes CGES – PDACG Page 22 Sous composantes Objectifs Activités Rurales concernées (pistes communales) et par lés organisations privées. • Aménagements les plus légers possible de périmètres pour développer le maraichage autour des centres urbains ; • Réalisation de marchés et réhabilitation de abattoirs nationaux ou régionaux ; • Magasin de stockage ; • Réalisation par des travaux d’aménagement légers du port de Kamsar, port sec de Conakry • Appuiera les acteurs des filières prioritaires à travers leur organisation interprofessionnelles (associations/fédérations) pour la Sous composante mise en place : (i) de systèmes privés 1.2 : Mise en place similaires au système d'information de Cette sous composante va contribuer à améliorer l'accès aux informations nécessaires à la de systèmes la Fédération des paysans du Fouta prise de décision. d'information Djallon (FPFD) pour les filières ciblées : efficaces anacarde, fonio, fruits et légumes, aviculture... ; (ii) d'une plateforme numérique des gestions des capacités de fret pour fluidifier le transport des produits agricoles et alimentaires. Sous composante Cette sous composante vise à doter la guinée des moyens nécessaires pour accompagner • Mise en place d'un cadre légal et 1.3: Renforcement l'accroissement de ses exportations agricoles sur les plans sanitaire et qualité, et mieux gérer réglementaire rénové permettant de des systèmes de les aspects de santé publique au plan national gérer les aspects de santé publique, contrôle sanitaire et alimentaire et phyto/zoosanitaire, CGES – PDACG Page 23 Sous composantes Objectifs Activités de promotion de la • Mise en place de moyens minimums qualité pour faire respecter les dispositions de ce cadreDéveloppement d'une politique nationale de qualité (PNQ) en lien avec la politique régionale de qualité (ECOQUAL) mise en place au niveau de la CEDEAO ; • Préparation et adoption d'une loi- cadre sur l'information, le contrôle qualité et la sécurité alimentaire pour protéger, les consommateurs/utilisateurs nationaux ; • Actualisation du cadre réglementaire national (harmonise avec les normes internationales et celles de la CEDEAO) pour le contrôle qualité des denrées alimentaires (importées ou produites localement) et des produits et intrants agricoles importés ou exportés ; • Renforcement des capacités de son staff, la rénovation de son laboratoire pour le doter d'équipements adéquats (analyse chimique, microbiologique et équipements complémentaires : verrerie, métrologie...) pour lui permettre d’accéder à l'accréditation. • Mise en place de laboratoires (publics el privés) accrédités dans le domaine de la sécurité alimentaire. CGES – PDACG Page 24 Sous composantes Objectifs Activités Composante 2 : Promotion des investissements privés dans l'agriculture commerciale et l'agro-alimentaire. Cette composante appuiera la création d'activités productives, immédiatement et dans le moyen terme, par l'intermédiaire de trois programmes complémentaires en termes de bénéficiaires et de ropidité de mise en œuvre : (i) la création rapide d'emplois productifs par l'intermédiaire d'activités génératrices de revenus (AGR) ; (ii) un appui à la mobilisation des investissements privés productifs dans l'agriculture et (iii) une facilitation de l'accès des promoteurs privés au financement ; et (iv) d'autres appuis à l'investissement privé. ▪ Financement des consultants nationaux spécialisées dans le développement des AGR ▪ Développement des partenariats publics et privés, notamment les sociétés minières ; ▪ Financement des prestations de l’ANAFIC pour l’appui à la Sous composante mobilisation des financements 2.1 : Création rapide Cette composante vise à identifier les maillons porteurs d’emplois, à travers une étude dédiés à la création d’emplois d’emplois productifs d’opportunités et de l’environnement des affaires spécifiques aux filières cibles productifs et de revenus productifs ▪ Cartographic des AGR et études de marché ; ▪ Renforcement des capacités entrepreneuriales, managériales et opérationnelles des AGR ▪ Assistance technique aux micro- projets ; ▪ Recherche de mécanisme de financement des AGR. Sous composante ▪ Mobilisation des investisseurs; 2.2 : Appui aux ▪ Assistance aux investisseurs (mise Cette composante permettra à la fois d'identifier/mobiliser les investisseurs privés et leur investissements en place de projet d’investisseurs); apporter l'appui nécessaire à la mise en œuvre de leurs investissements privés (mobilisation, ▪ Accès au financement appui technique, CGES – PDACG Page 25 Sous composantes Objectifs Activités contractualisation, facilitation de l’accès au financement…) • Mettre en relation avec les donneurs d'ordre (Entreprises minières ct industrielles, hôtels, etc.) ; • Mise en place une platetòrme cn lignc qui (a) tòurnira des. intòrmations sur les marchés, les chaines de valeur et les obligations en termes de normes ct standards, (b) mettra cn Sous composante relation lev start-ups / entreprises 2.3 : Appui à La composante soutiendra l'émergence de jeunes agriculteurs modernes par un appui dans existantes et les investisseurs l'émergence de chacune des deux régions ciblées a des incubateurs agricoles déjà actifs et ayant des potentiels (financement par des jeunes agriculteurs résultats satisfaisants (comme AGUIDEP, SABOUTEH, « Dare to Innovate », etc.). investisseurs providentiels), (c) (incubateurs...). fòurnira les informations sur les exigences légales, procédures administratives, incitationss ctc.), (d) créera une boite à Outils pour les jeunes promoteurs qui sera partagée avec les universités, les organisations de jeunes ct de la société civile, pour une utilisation plus large Facilitation pour l'accès au financement à travers la mise en place d'un réseau investisseurs et l'appui à l'accès au crédit-bail. CGES – PDACG Page 26 Sous composantes Objectifs Activités Composante 3: Développement institutionnel Cette composante est basée sur les analyses et recommandations du Programtne actuellement mis en œuvre par l'IFC (Advisory Services) et sera exécutée avec l'appui conjoint de la IFC et de la Banque Mondiale • Révision du code des investissements et du code des impôts : notamment la fiscalité et les incitations, pour améliorer la compétitivité des productions agricoles Guinéennes, comme par exemple celles qui paraissent nécessaires pour assurer la viabilité de la transformation de l'anacarde ; Sous composante 3. • Facilitation des exportations, avec 1: la mise en œure de mesures de La composante apportera un appui à la mise en ceuvre des reformes clés identifiées dans le Appui à facilitation du commerce tel que cadre du Projet IFC-AS et 'les études détaillées déjà complétées (voir ci-dessus) sur les l'amélioration de prévu par OHADA, la réduction filières ciblées par le projet pour améliorer l'environnement des affaires et éliminer les l'environnement des des formalités d'exportation et la principales contraintes à l'investissement prive dans l'agriculture en général et dans les affaires spécifiques mise en place d'un guichet unique filières ciblées en particulier aux filières ciblées. du commerce extérieur afin de faciliter les procédures d'importation et d’exportation ; • Accès sécurisé à la terre et I 'obtention du permis de construire à travers la mise en place ct l'informatisation du Guichet unique du foncier. En parallèle, le projet appuiera l'élaboration d'un plan de réfOrmes pour l'accès sécurisé au CGES – PDACG Page 27 Sous composantes Objectifs Activités [Oncier et la mise en place le dispositif institutionnel pour appuyer le process de relòrmes • Amélioration de la législation relative à la résolution à l'amiable des litiges (médiation) • Amélioration de la compétitivité du port de Conakry par une cartographie des procédures des goulots d'étranglement ct une évaluation des couts associés. Cette étude permettra d'élaborer un plan d'action pour améliorer la perlòrmance du port et sa compétitivité par rapport aux autres ports de la sous-région sur le court, moyen et long terme. • Rationalisation, efficacité et transparence (les procédures de paiement des impôts • Renforcement de la plateforme de dialogue public privé mise en place par le projet IFC ICAS pour Sous composante Cette sous composante apportera, en collaboration avec le programme IFC-AS, un appui aux l'identification et la mise en place 3.2 : Renforcement principales institutions nationales. Elle financera, au-delà de l'assistance technique du projet des réformes ; des capacités des IFC-IC AS, le cout des investissements complémentaires (constructions, équipements), de • Renforcement de l'APIP institutions l'assistance technique, des formations et autres activités de renforcement des capacités, (programme de travails, nationales ainsi que les couts de fonctionnement nécessaires à la mise en œuvre de la composante instruments et assistance technique) pour permettre à l'agence de mieux appuyer la mise CGES – PDACG Page 28 Sous composantes Objectifs Activités œuvre des réformes du climat des affaires, la promotion des investissements privés et la facilitation et le suivi (gestion des plaintes) de ces investissements (à distinguer de l'accompagnement des projets sélectionnés par IFC) ; • Renforcement d'AGUlPEX pour développer ses capacités à faciliter et suivre les exportations agricoles ; • Opérationnalisation du tribunal de commerce à travers le financement des travaux de construction du tribunal et des équipements, le renforcement de capacités des magistrats en droit des affaires et l’informatisation du tribunal du commerce ; • Mise en place de mécanismes alternatifs de résolution des litiges commerciaux à travers notamment le renforcement des capacités de la chambrc d’arbitrage • Renforcement et opérationnalisation complète du système électronique de création des entreprises (Synergui) afin de réduire les délais de traitement des dossiers de création CGES – PDACG Page 29 Sous composantes Objectifs Activités d'entreprises en ligne à Iravers ta mise en place de l'interconnexion avec la CNSS et l’AGI.JlPEX. Cet appui passe par l'appoi à l'amélioration de la bande passante de l'APIP, l'informatisation du régistre du commerce et cr2DIT MOBILIER (RCCM) et du système de l'agence guinéenne de promotion de l'emploi ; • Maitrise de l’information sur le foncier agricole incluant (i) l'inventaire exhaustive et détaillé des domaines de l'Etat qui pourraient être mis à la disposition d'investissement de développement de l'agriculture commerciale et l'agro-industrie (identification/géolocalisation, analyse des occupations actuelles, conditions de mise à disposition, contrat de concession type...) ; (ii) la mise en place d'un répertoire (site internet) des terres disponibles (domaine public ou privé) pour le développement de l'agriculture commerciale ; (iii) la numérisation des plans cadastraux, plans de masse, titres IOnciers el autres intòrmations- CGES – PDACG Page 30 Sous composantes Objectifs Activités clés (registre et cadastre foncier etc.) ; el (iv) un inventaire des zones que les miniers pourraient vouloir mettre en valeur après exploitation. • Appui à la préparation d'un cadre légal et règlementaire actualisé et conforme à OHADA pour les organisations professionnelles agricoles et les Interprofessions ; Sous composante • Appui à la structuration des 3.3 : Appui à la chaines de valeur ciblées par le structuration des La sous composante visera à renforcer les compétences organisationnelles et d’autogestion prqiet. filières agricoles et des organisations professionnelles et interprofessionnelles et un meilleur developpement de • Préparation d'une stratégie au développement l’intégration mine agriculture. nationale/de schémas directeurs intégré mine - pour deux autres pôles de agriculture développement de l'agriculture commerciale dont celui de Siguiri, sur la base des leçons apprises lors du lancement/mise en œuvre du programme dans les régions pilotes de Boké et Kindia. Composante 4: Intervention en cas d’urgence Compte tenu de la vulnérabilité de la Guinée aux chocs, une sous-composante d'urgence (CERC), sans provision de fonds, est incluse dans la conception du projet pour créer un mécanisme de financement des demandes d'urgence découlant des Catastrophes naturelles et autres chocs. Si pareille crise se développe, le gouvernement peut demander à la Banque mondiale de réaffecter une partie des fonds du projet pour couvrir certains coûts d'intervention d'urgence et de récupération. Un manuel opérationnel acceptable par la Banque mondiale pour la mise en Œuvre du projet CERC sera élaboré et annexé au manuel de mise en œuvre du projet. Toutes les dépenses au titre de ce CERC seront conformes aux paragraphes I l, 12 et 13 du MO 10.00 de la Banque mondiale (Financement de projets d'investissement). Elles seront évaluées et revues afin de déterminer si elles sont acceptables pour la Banque mondiale antérieurement à tout décaissement. Les décaissements seront effectués en fonction d’une liste approuvée de biens, de4ravaux et de services requis pour appuyer l'atténuation, CGES – PDACG Page 31 Sous composantes Objectifs Activités l'intervention, le rétablissement ct la reconstruction en cas de crise. Composante 5 : Coordination et gestion du projet La composante 5 visera à mettre en œuvre le projet de manière efficace à travers le financement de l’établissement et du fonctionnement d’une Unité de Coordination et de Gestion du Projet (UCGP), de quatre antennes régionales, de trois agences d’exécution dans les départements partenaires (APIP, AGUIPEX et AGETIPE,) et des activités liées au suivi-évaluation • Etablissement et le fonctionnement de l’Unité nationale de coordination (UNC) basée à Boké, les antennes Sous composante 5 régionales à Kindia, Dalaba, financement de Kankan et Nzérékoré, les agences l’établissement et du d’exécution des Ministères de fonctionnement Promotion du secteur Privé, du d’une Unité de Commerce, y compris la formation Coordination et de du personnel et l’aménagement Gestion du Projet des bureaux (construction d’un (UCGP), de quatre nouveau bureau); antennes régionales, Cette sous composante vis à mettre en œuvre le projet de manière efficace • Assistance technique pour de trois agences améliorer l’efficacité des d’exécution dans les procédures, du contrôle de la départements gestion, de la programmation partenaires (APIP, annuelle et du suivi-évaluation ; AGUIPEX et • Audit externe annuel des comptes AGETIPE,) et des ; (iv) la mise en place et le activités liées au fonctionnement du suivi- suivi-évaluation évaluation. • Suivi et mise en œuvre des engagements environnementaux et sociaux du projet Source : Note conceptuelle du Projet de Développement de l’Agriculture Commercial en Guinée (PDACG) et Aide-mémoire Mission de préparation Projet de Développement de l'Agriculture Commerciale en Guinée 21 - 30 Novembre 2018 CGES – PDACG Page 32 2.4. Zone d’intervention du Projet Le projet interviendra dans quatre (4) zones spatiales (voir carte de la figure 1 ci-après) avec les corridors bauxitiques : ▪ Boké et Kamsar avec l'existence d'un chemin de fer et d'un port qui faciliteraient l’évacuation et l’exportation de l'anacarde, dont la région est grande productrice ; ▪ Kindia-Conakry dont le chemin de fer raccourcirait énormément l’acheminement de la mangue, dont la région est grande productrice et première exportatrice du pays, vers les centres de consommation et le point d'exportation. Figure 1 : Carte de présentation de la zone d’intervention du Projet de Développement de l’Agriculture Commercial en Guinée (PDACG) Source : Document de conception du projet repris par K. OULARE mars 2019 CGES – PDACG Page 33 3. SITUATION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DE BASE DE LA ZONE DU PROJET 3.1. Profil biophysique et socio-économique de la zone d’étude Le tableau 2 ci après présente la synthèse du profil biophysique et socio économique de la zone du projet. Tableau 2: Profil biophysique et socio-économique de la zone du projet VOLETS DESCRIPTION Profil physique de la zone du projet La République de Guinée est située dans la partie occidentale du continent africain, à mi-chemin entre l’Équateur et le Tropique de Cancer (7° 30’ et 12 degrés 30’ de latitude nord et 8° degré et 15 degrés de longitude Ouest). Elle est limitée à l’ouest par la Guinée Bissau et l’Océan Atlantique, au nord par le Sénégal et le Mali, à l’est par la Côte d’Ivoire et au sud par la Sierra Léone et le Libéria et couvre une superficie de 245 857 Km2. Administrativement, la zone du projet couvre 2 préfectures sur les 33 et la zone spéciale de Conakry. Elle s’étend sur le corridor minier (Boké-Kamsar) dans la préfecture de Boké et l’axe Conakry-Kindia. En matière de lutte contre l’insécurité liée surtout aux violences lors des Situation manifestations socio-politiques à Conakry, il convient de rappeler que les géographique autorités administratives du pays ont décidé de mettre en place depuis novembre 2018 des unités mixtes composées de policiers, de gendarmes et de militaires (Archives RFI, 2018). Face aux problèmes sécuritaires dans les zones minières dont une partie couvre le corridor Boké-kamsar (zone du projet), le Gouvernement guinéen, à travers le premier ministre, a décidé de la mise en place des points avancés (PA) dans les zones minières où il a souligné « la nécessité d’installer les PA dans les zones minières où l’irresponsabilité mélée à l’insécurité met à rude épreuve la pérennité des acquis dans ces zones » (Discours premier Ministre, 29 Mai 2019) La division en regions est surtout basée sur les caractéristiques biophysiques, y compris le climat et la végétation, mais aussi des caractéristiques culturelles dominantes. Avec une forme allongée dans l'axe nord-sud, le pays se trouve à la frontière au sud de la zone de transition entre le Sahel sec et la ceinture de forêt tropicale humide qui prédominent dans les pays côtiers du Golfe de Guinée (Rapport sur les lignes de références et les cibles, 2017). -La Basse Guinée est la région maritime qui occupe une bande d’environ 150 km de largeur moyenne formant le plateau continental entre les contreforts du Fouta-Djallon à l’est et l’océan Atlantique à l’ouest. En avant de ce plateau continental à faible pente, se sont constituées des plaines alluviales de front de Relief mer larges de 50 à 90 km - La Moyenne Guinée est la région montagneuse du Fouta Djallon, constituée de hauts plateaux latéritiques dont l’altitude varie entre 500 et 1500 m. C’est une région chaotique avec ses falaises érigeant à plusieurs centaines de mètres de hauteur leurs énormes murailles entre lesquelles prennent leurs sources de nombreux cours d'eau de l’Afrique de l’Ouest : la Gambie, le Bafing (une des branches mères du Sénégal). -La Haute Guinée ou zone pré-soudanaise se rapproche des confins méridionaux du Mali. Elle est constituée par un ensemble de bas plateaux et de grandes plaines latéritiques formant un paysage de savane arbustive parcouru par le CGES – PDACG Page 34 VOLETS DESCRIPTION fleuve Niger et ses affluents : le Tinkisso, le Fié, le Sankarani. La Guinée Forestière est une région au relief relativement accidenté, au climat assez humide et dont la végétation dans sa partie sud annonce déjà les grandes forêts subéquatoriales (Beaujeu-Garnier, 1958 cités par le même auteur) La region de la Basse Guinée (zone d’intervention du projet) se caractérise par un climat tropical dit sub-guinéen placé sous l’influence maritime (avancée de la mousson), avec des précipitations abondantes, toujours supérieures à 2 m par an, de faibles écarts de température : 22 à 32° et une saison parfaitement sèche de novembre à avril. En moyenne Guinée, le climat tropical y est modifié en climat de montagne dit foutanien, particulièrement agréable, avec une température atténuée sensiblement par l'altitude, pouvant descendre au-dessous de 10°pendant la petite saison froide (novembre, décembre, janvier) notamment sur les hauteurs à Dalaba et Mali. Le climat de la Haute Guinée est caractérisé par un climat tropical sec est appelé Climat sub-soudanien ou soudano-guinéen. L'amplitude saisonnière des températures va de 18° à 40°C, avec des précipitations variant du nord au sud de 1200 à 1800 mm/an. La végétation est rabougrie pendant la saison sèche de novembre à mai et souvent ravagée par les feux de brousse. En Guinée Forestière, Les précipitations suivant ce gradient latitudinal varient de 1500 à 2500 mm, étalées sur 7 à 10 mois. La saison sèche ne dure que deux à trois mois, pratiquement décembre et janvier. L'humidité, qui est considérable, est constante et répartie sur toute l'année. Les températures moyennes mensuelles sont comprises entre 24° et 30°, les minima absolus étant de l’ordre de 18° et les maximas de 32° » Le réseau hydrographique de la Guinée comprend 23 bassins principaux dont 14 internationaux (SIDIBE et ail, 2014), ce qui en fait le « château d’eau de l’Afrique occidentale », beaucoup de cours d’eau de la sous−région prennent leur source en Guinée. Au total, 1 165 cours d’eau qui drainent une quantité importante Hydrographie d’eau pluviale (SIDIBE et ail, 2014). Ce réseau hydrographique trouve son origine dans deux massifs montagneux : le Fouta-Djalon et la dorsale guinéenne. La zone d’étude est traversée par le bassin côtier (Cogon, Tinguilinta, Kapatchez, Fatala, Konkouré, Kolenté, etc) couvrant une superficie de 46 396 km2 (idem, 2014) Les sols de Guinée, comme partout ailleurs, subissent une dégradation sous les actions conjuguées de l'homme sur le couvert végétal et les autres facteurs du milieu notamment les facteurs climatiques. Une classification des sols élaborée Type de Sols par la FAO, a permis de distinguer 4 classes de sols en Guinée : i) les sols squelletiques, ii) les sols ferralitiques, iii) les sols hydromorphes, iv) sols alluviaux récents. (FAO, 1980). Profil biologique de la zone du projet La flore de la zone d’étude est riche et variée, elle se localise à la fois dans un écosystème marin et cotier. Elle est essentiellement composée de bactéries, d’algues et d’angiospermes. Les eaux du plateau continental guinéen comptent Flore plus de 393 algues phytoplanctoniques correspondant à 7 familles, parmi lesquelles prédominent les diatomés (Bah, 2005). Dans la mangrove guinéenne, 3 espèces d’algues pluricellulaires appartenant aux trois classes suivantes sont rencontrées, ce sont : cynaphyta, chlorophyta et Rhodophyta. CGES – PDACG Page 35 VOLETS DESCRIPTION Quant à aux angiospermes, la mangrove en constitue un biotope très spécifique le long du littoral guinéen. Les autres essences qui apparaissent fréquemment dans la composition floristique de l’arrière mangrove sont entre autres : Dalbergia, Dodonea, Terminalia, Barberia, Sophora, Thespesia, Sesuvium portulacasta, Plyloxerus vermicularis, Paspalum vaginatum (Bah, 2005). Le rapport de mise en œuvre du programme sur la biodiversité marine et côtière (Bah, 2005) indique que la mangrove est essentiellement composée de Rhizophora et d’Avicenia. La production est estimée à environ 55 m3 /ha, soit un volume sur pied de plus de 6 600 000 m3 dans les zones de production forestière. Les forêts de mangrove en tant que domaine de transition où se mélangent les eaux continentales et marines jouent un rôle très important dans la productivité des eaux des estuaires. Elles sont riches en matières organiques, et protègent les algues et les berges. Elles constituent un couloir de migration des oiseaux, de certains primates, et des reptiles La Guinée compte un nombre important de zones protégées. Le réseau guinéen d’aire protégée dénombre 43 sites représentant les grands groupes d’écosystèmes du pays. (Rapport préparatoire projet RED+, 2017) Les aires protégées juridiquement désignées comme telles sont : le parc national de Badiar, le parc national du Haut Niger, la réserve naturelle intégrale du massif Forêts classées du Ziama, la réserve naturelle intégrale du Monts Nimba, le Sanctuaire de faune ou des îles de Loos, la Réserve de faune de Kankan - Foloningbe, la Réserve communautaires, Naturelle de Kounoukan et la Réserve naturelle de Pinséli. aires protégées Les aires protégées frontalières sont celle de Bafing-Falémé située à la frontière Guinée-Mali et celle de Rio Kogon-Korubal et Nunez qui se trouve à la frontière Guinée/Guinée Bissau. Selon le rapport préparatoire du projet RED++, le taux de couverture en aires protétégé est passé de 8% en 2010 à 15% en 2014. La faune marine et côtière guinéenne est riche et variée. Elle compte parmi les plus diversifiées au monde. Selon une étude réalisée par (BAH, 2005), les espèces ci-dessous sont rencontrées dans les deux écosystèmes marin et cotier : Les invertébrés au nombre des quels on note la présence des protozoaires, des spongiaires, des polychètes, chaétognathes, des échinodermes, des gastropodes, des bivalves, des céphalopodes et des insectes. Les principaux vertébrés sont les poissons, les reptiles (Crocodile du Nil, Varan du Nil, les Tortues), les oiseaux et les mammifères. La liste d'espèces de grands mammifères présents dans la zone du projet est riche. Des enquêtes menées en 2003-2004 durant le programme AGIR ont confirmé la présence d'espèces rares telles que "l'éléphant, le lion, la panthère, Faune le chimpanzé, le colobe bai, le colobe blanc et noir. Le lamantin est présent dans les fleuves. On trouve aussi le buffle, le cobe de fassa, le cobe de buffon, le potamochère, le phacochère, l'hylochère, le guib harnaché, le céphalophe de viaxwell, le céphalophe à flancs roux, le céphalophe à dos jaune, le singe vert, le cercopithèque mono, le patas, le babouin, le serval, l'hyène tachetée, la loutre à cou tacheté (Lutra maculicollis), le ratel (BAH, 2005). Le pays abrite un grand nombre d’espèces d’oiseaux. Dans les estuaires il est possible d’observer des vols de pélicans blancs et gris, de flamants roses et de flamants nains. Le Pygargue vocifère, n’est guère difficile à observer, aux bords des fleuves. On trouve aussi le Héron goliath, la Spatule blanche et la Spatule d'Afrique, le Jacko, le Perroquet robuste, le Perroquet youyou et la Perruche à CGES – PDACG Page 36 VOLETS DESCRIPTION collier, ainsi que le Touraco géant, vert, violet et le Touraco gris. Dans les forêts sèches et dans les savanes, il est possible d’observer le Calao à bec rouge ainsi que le Messager sagittaire. A noter de plus la présence du Crocodile du Nil, du Crocodile à Nuque Cuirassée et de diverses tortues marines comme la Tortue luth et la Tortue verte. (Evaluation de l’efficacité Des Aires Protégées en Guinée, UICN 2008) La zone de Boké est une zone de transhumance par excellence avec la présence du cheptel bovin provenant du Fouta-Djalon. Profil socioculturel et économique Sur la base des données du RGPH 2014, la population de la Guinée s’élève à environ 10 523 261 habitants dont 51.7% de femmes. Sa densité de population Populations actuelle est estimée à 29 hab./ km2 (hors Conakry) et sa croissance démographique est évaluée à 2,8%. Elle regroupe 1,85 million d’habitants (32% de la population totale dont 0,91 million de ruraux (50% de la zone) (Bah, 2018) La zone d’étude est peuplée dans sa partie nord-ouest, principalement par des Baga, landoumas, Nalous, Mikiforè, Tanda, peulhs, Soussous, Djakankés, etc dans la zone de Boké-Kamsar au Nord-Ouest du Pays. Dans sa partie Ouest et Sud-Est, elle est majoritairement dominée par les soussous sur l’axe Conakry-Kindia. Les habitudes alimentaires sont basées sur le riz. Elle est majoritairement jeune (jeune, avec 86,33% qui ont moins de 45 ans et 44,9% ont moins de15 ans et féminine (52 %), avec un taux de croissance de 2,8% (RGPH 2014). Le Gouvernement Guinéen a adopté en Janvier 2011 la Politique Nationale Genre Structure sociale (PNG) qui vise à corriger les disparités entre les femmes et les hommes à travers et genre une approche systémique qui impliquera tous les secteurs et acteurs clés du développement socio-économique du pays. Cette politique nationale est basée sur cinq axes stratégiques : (i) Accès aux services sociaux de base ; (ii) Respect des droits humains et l’élimination des violences ; (iii) Accès/contrôle des ressources et le partage équitable des revenus ; (iv) Amélioration de la gouvernance et accès équitable aux sphères de prise de décision ; (v) Intégration du genre dans la politique macroéconomique. Toutefois, malgré la présence de ces textes juridiques, des inégalités persistent à travers les indicateurs de développement (éducation, santé, accès aux ressources, etc). Le réseau de routes en Guinée s’élève à 43 400 kilomètres dont 7000 km de routes nationales, 15 500 km de routes départementales et 20 900 km de pistes rurales. La densité des routes nationales est 2,90 km pour 100 km2, ou 1 km par 1000 habitants, soit en dessous de la moyenne africaine (6,84 km/100 km²) déjà inférieure à la moyenne en Amérique latine (12 km/100 km²) et en Asie (18 km/100 km²) (Revue du secteur agricole, 2017) La zone du projet est desservie par trois moyens de transport qui sont : - les routes qui relient les villes (RN°1, RN°3, la route Boké-Kamsar, Boké- Infrastructures Sangarédi). de transport Les chemins de fer : ils correspondent au corridor minier qui relie Sangarédi à Kamsar (,) ; Kindia à la Capitale Conakry. (Long de 135 Km) -Les ports maritimes : deux ports offrent une ouvrent sur la mer dans la zone du projet. Ces ports e sont : le port minéralier de Kamsar (), le port autonome de Conakry (PAC) Selon les données fournies par le schéma directeur du Ministère de l’Agriculture, 2018, les pistes rurales de la Zone de Boké et de Kindia ont des linéaires respectifs de 971,43 km et 1160 km CGES – PDACG Page 37 VOLETS DESCRIPTION Selon le dernier recensement de la population (INS, 2014), il existe trois principaux types d’habitats en Guinée : ▪ Case : Construction de type traditionnel, généralement de forme circulaire ou rectangulaire, en banco ou en paille avec un toit de forme conique ou pyramidale faite de branchages recouvertes de pailles ; ▪ Maison individuelle : Maison comportant généralement un séjour (salon) ; une ou plusieurs chambres ; ce type est très sollicité par les ménages ordinaires en milieu rurbain Habitat ▪ Maison à plusieurs logements : construction sans étages formée de plusieurs logements séparés et pouvant abriter plusieurs ménages ; c’est le type qui est le plus prisé par les ménages ordinaires en milieu urbain. ▪ Immeuble individuel : Bâtiment de type moderne d’un ou de plusieurs niveaux (étages) divisés en appartements, abritant un ménage ; ▪ Immeuble à plusieurs logements : Bâtiment de type moderne d’un ou de plusieurs niveaux (étages) divisés en appartements, chaque appartement abritant généralement un ménage. Dans la zone du projet, on y rencontre ces différents types d’habitat. En 1992, la Guinée s’est dotée d’une nouvelle législation foncière et domaniale qui abroge et remplace celle de la période révolutionnaire (1958-1984). Le Code Foncier et Domanial (CFD, Ordonnance no 92/019 du 30 mars 1992) en vigueur s’inscrit dans les nouvelles orientations politiques du gouvernement guinéen de faciliter l’accès à la terre aux particuliers et ainsi stimuler les investissements privés. Cependant, le code foncier domanial (CFD) ne fait aucune mention explicite au droit foncier rural alors que la tradition d’accès à la terre en milieu rural continue à se fonder sur des droits communautaires et familiaux établis de longue date (Revue du secteur Agricole, 2017). C’est en réponse à ces lacunes du CFD qu’une nouvelle politique foncière spécifiquement rurale (la Déclaration de Politique Foncière en Milieu Rural, DPFMR) a été adoptée en 2001. La DPFMR se démarque du CFD en Régime foncier reconnaissant explicitement les droits coutumiers et en essayant de protéger les droits des groupes vulnérables, tout en favorisant l’investissement productif. Malgré l’existence d’un code foncier, l’occupation de la terre en milieu rural, première condition de création d’emploi dans le secteur, est aujourd’hui une préoccupation constante et majeure (PASANDAD, 2017). Il est donc impératif d’assurer une sécurité foncière et un accès équitable à la terre, aux pêches, aux pâturages, aux forêts et aux autres ressources naturelles dans le but d’éliminer la faim, la pauvreté et de soutenir durablement le développement socio-économique, la gestion de l’environnement et maintenir la paix sociale entre les différents acteurs utilisateurs du terroir. Vue la forte présence des sociétés minières dans la région de Boké, on peut estimer que cela pourrait engendrer quelques aspects négatifs en exerçant une pression sur le foncier et une dégradation des terres due à l’activité minière dans la zone. Dans l’ensemble du pays, le taux brut de scolarisation (TBS) au primaire est estimé à 75,1%. Ce taux varie selon les sexes et le milieu. Chez les garçons, ce taux est de 79.5% alors qu’il est de 70.5% pour les filles. Education En milieu urbain, le TBS est de 117% alors qu’il est de 56.7% en milieu rural. (INS, 2017). Dans la région de Boké, ce taux est estimé 75% alors qu’il est de 80% dans la région de Kindia. CGES – PDACG Page 38 VOLETS DESCRIPTION En Guinée, le taux de mortalité infantile est de 44 pour 1000 au niveau national, 29 pour 1000 en milieu urbain et 51 pour 1000 en milieu rural (MICS, 2016). Selon la région, les quotients de mortalité infantile et infanto-juvénile les moins Santé élevés sont observés dans la Capitale, Conakry (44‰) et en Basse Guinée (Boké 60‰ et Kindia 92‰). En revanche, les niveaux de mortalité les plus élevés sont enregistrés dans les régions de Kankan (120‰ pour mille), Mamou (110‰ pour mille) et Faranah (108‰) (Enquête MICS, 2016) Les ménages guinéens n’utilisent pratiquement pas les énergies propres (gaz et électricité) en raison de la faiblesse de leurs revenus. Ils ont plutôt accès au bois et à ses dérivés. En effet, plus de 74% des ménages (ELEP 2012) ont recours au bois de chauffe pour la cuisson et plus d’un ménage sur cinq (23,9%) au charbon de bois. Ce qui engendre, d’une part, un fardeau pour les femmes et les filles notamment en milieu rural qui doivent parcourir de longues distances à la recherche du bois pour la cuisson. D’autre part, cette situation entraîne la Energie dégradation des ressources en raison notamment de la forte pression des populations pauvres dont la vie quotidienne en dépend (aux alentours de Conakry notamment), et la dégradation et le déclin de la fertilité des sols pouvant conduire à une baisse de la productivité agricole. En 2012, l’utilisation de l’électricité comme source d’éclairage concerne un ménage sur cinq au niveau national, principalement les ménages urbains, le service étant quasi indisponible pour les ménages ruraux (DSRP, 2013) En Guinée, l’accès à l’eau potable est pratiqué et mis en œuvre selon le milieu. En milieu rural, l’hydraulique villageoise est géré par le Service National d’Aménagement des Points d’Eau (SNAPE). Les principales contraintes qui freinent le développement de ce sous-secteur sont : (i) l’insuffisance de financements alloués à l’hydraulique villageoise ; (ii) les interventions anarchiques parce que les textes réglementaires qui régissent la gestion du sous- secteur ne sont pas en phase avec l’évolution de l’environnement politique, juridique, économique et social de la Guinée ; (iii) l’absence de cadre de concertation/coordination entre le sous-secteur et les acteurs En milieu urbain, depuis 2001, l’accès à l’eau potable est géré par la Société des Eau potable Eaux de Guinée (SEG). Malgré les efforts consentis par le Gouvernement avec l’appui de ses partenaires, ce sous-secteur reste encore marqué par l’insuffisance des investissements, l’accroissement des coûts de fonctionnement, la faiblesse des revenus et la mauvaise gestion des ressources du sous-secteur, l’accroissement progressif de la demande face à une capacité limitée de production, l’insuffisance de la desserte en eau potable suite à l’urbanisation accélérée et mal contrôlée, la faible capacité de fonctionnement des services de l’électricité, l’abandon des bornes fontaines pour la desserte communautaire à cause de la non disponibilité de la ressource en eau, le refus et/ou la non solvabilité de la majorité des ménages face aux paiements des factures d’eau et d’électricité, et la vétusté des installations (DSRP, 2013). En 2012, seulement 30,7% de la population vivait dans des ménages utilisant des installations sanitaires améliorées. Les difficultés d’accès aux infrastructures d’assainissement montrent une détérioration de ce taux qui était de 31,8% en Assainissement 2007. L’utilisation des installations sanitaires améliorées est peu répandue dans les zones rurales (14,5%) comparativement aux zones urbaines (64,7%) (DSRP, 2013) Suivant les résultats des deux enquêtes (Enquêtes Légères pour l’Evaluation de la Pauvreté Pauvreté (ELEP), réalisées en 2007 et 2012 par l’Institut National de la Statistique CGES – PDACG Page 39 VOLETS DESCRIPTION (INS), l’incidence de la pauvreté au niveau national est passée de 53% en 2007 à 55,2% en 2012, soit une hausse de 2,2 points de pourcentage. Cet indicateur varie sensiblement en fonction du milieu. En effet, il passe de 35.4% en milieu urbain à 64.7% en milieu rural. (DSRP, 2013). La Guinée dispose des ressources naturelles considérables et des conditions agro-climatiques variées permettent la culture d’une large gamme de produits agricoles (agricultures vivrières et de rente, élevage, pêche et produits de la forêt). La superficie cultivable est estimée à 6,2 millions d'hectares, soit 25% du territoire national. De ce potentiel, moins de 2,0 millions d'hectares (30%) sont effectivement exploités chaque année, le reste étant laissé en jachère (Rapport Revue du secteur agricole, 2017). Le potentiel irrigable est de 362 000 ha dont Agriculture en seul 30 200 ha sont aménagés. générale, culture A Conakry, l’activité agricole principale des populations est le maraichage dans maraîchère les bas-fonds, à cela s’ajoute l’émergence d’une filière avicole qui se développe autour de la Capitale. En dehors de Conakry, les activités des populations de la zone de projet sont dominées par i) es cultures vivrières (riz, maïs, arachide, patate douce) ii) cultures maraichères iii) cultures de rente principalement l’anacarde (zone de Boké) et des plants fruitiers (zone de Kindia) Les types de pesticides utilisés dans toutes les zones de cultures du pays sont les insecticides, les herbicides en grande quantité, les fongicides, les acaricides, les rodenticides, les régulateurs de croissance en faible quantité. Selon les données Type de du PASANDAD et en fonction des cultures, on peut citer : herbicides selectifs pesticides utilisés (fluorameturon, clétodime, etc), insecticide pour stocks (pirimifosmethyle, phosphure d’hydrogène, etc), fongicides (benomyle, mancozebe 800 (Bokum, 2017) En Guinée, l’anacardier a été introduit vers les années 1940 par les autorités coloniales pour des raisons environnementales plutôt que commerciales. Ce n’est que dans les années 90 que la culture de l’anacarde a suscité l’engouement de quelques planteurs et exportateurs (DNIP, 2018). Le potentiel de production de cette culture se localise essentiellement dans les deux régions (Basse Guinée et la Haute Guinée) dans des exploitations qui s’étendent vers les frontières de la Guinée Bissao et de la Cote d’ivoire, respectivement. Selon une étude citée dans le rapport de la revue du secteur agricole évalue les superficies plantées a environ 200 000 ha et la production à environ 45 000 tonnes de noix brutes. Les plantations ont des densités très variables, de 170 à Anacarde 520 pieds à l’hectare plantés de façon irrégulière, et ont été réalisées à l’aide d’un matériel végétal « tout venant » peu productif (matériel traditionnel local, à petite noix, ou du matériel issue de la variété « jumbo » à grosse noix importé du Brésil mais qui a subi une hybridation avec le matériel local au fil des années et a perdu une grande partie de ses caractéristiques. Malgré ces potentialités, le développement de la chaine de valeur de l’anacarde reste confronté à des contraintes notamment: i) La non fonctionnalité des organisations des producteurs ; ii) La non professionnalisation des acteurs ; iii) L’insuffisance de matériel végétal performant; iv) La pénurie de la main d’œuvre qui se trouve absorbée par les activités minières ; v) L’insuffisance de crédits adaptés tant pour l’accès aux intrants spécifiques et à l’investissement ; vi) L’enclavement de certaines zones de production. (DNIP, 2018) CGES – PDACG Page 40 VOLETS DESCRIPTION Pour lever ces contraintes, les autorités nationales s’engagent à mettre en place une stratégie de valorisation et de commercialisation de la filière. Le programme Accéléré de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle et de Développement Agricole Durable (PASANDAD) pour la période 2016-2020 a déjà visé la mise en place de 200.000 ha d'anacardiers dès 2016 et vise à atteindre un objectif final de 1.000.000 ha en 2020 (Document PDAC, 2018) Au temps colonial, la Guinée était le point de depart du célèbre triangle bananier qui s’étendait de Benty (Forécariah) à Mamou en passant par Kindia, et approvisionnait l’Europe en fruits frais. La Guinée était le principal exportateur de fruits de la Région Ouest africaine avec 100.000 tonnes exportés rien qu’en Banane (1959). Après independence du pays, en dépit ses atouts naturels et sa bonne implantation sur les marchés, les exportations de fruits et légumes de la Fruits et légumes Guinée se sont effondrées. De nos jours, le secteur des fruits et légumes constitue une potentielle source de croissance pour l’économie guinéenne. La zone du projet, de par sa proximité avec le grand port de Conakry dispose de grandes potentialités en matière de production de fruits et légumes, ce qui lui offre un avantage comparatif par rapport d’autres marchés. Cependant, malgré ce potentiel, les pertes post- récolte peuvent avoisiner les 50% de la production (Fiche de projet PDAC, 2018) Avec une production de 400 000 tonnes annuelles sur une production de l’Afrique de l’Ouest de 600 000 tonnes, la Guinée est l’un des grands producteurs de cette céréale. Cette production est fortement concentrée en Moyenne Fonio Guinée et dans une moindre mesure en Haute Guinée (Kérouané) et en forêt notamment Beyla. Malgré ce positionnement régional, les exportations guinéennes sont faibles (Fiche de projet PDACG, 2018). L’arachide occupe la deuxième place après le riz en termes de superficie. La production nationale est en forte augmentation (7% par an) essentiellement par l’augmentation des superficies plantées (Rapport revue du secteur agricole, 2017). Selon cette étude, la production d’arachide est passée de 275.000 tonnes à 420 000 tonnes de 2005 à 2014. Les principales zones de production sont la Moyenne Guinée et la Haute Guinée. L’arachide est produite par des exploitations familiales sur de petites surfaces en rotation avec d’autres vivriers. La filière souffre d’un manque de structuration et d’organisation des acteurs. La Arachide création en 2012 de la Fédération des Producteurs d’Arachide de Haute Guinée, organisation professionnelle encore jeune et fragile, témoigne néanmoins d’un début d’organisation des producteurs La consommation locale se fait essentiellement sous forme de pâte d’arachide, confectionnée artisanalement, principalement par des femmes, autour des principaux centres de consommation Sur le plan de la transformation, il existe une huilerie qui est implantée à Dabola entreprise appartenant à l’Etat) et qui absorbe la production de cette zone. (Document PDACG, 2018) Le café et le cacao sont cultivés principalement dans les régions de la Guinée forestière et de la Moyenne Guinée. Pour le café, il s’agit des variétés Robusta en Guinée forestière et Arabica en Moyenne Guinée. Le café est une culture qui a été introduite au temps colonial dans les années Café et Cacao 1920 (Rapport revue du secteur agricole, 2017), il a connu une évolution depuis l’indépendance du pays jusqu’à nos jours. Dans les années 60, la production de café était d’environ 16 000 tonnes et les exportations de café occupait alors la seconde place derrière celle de bauxite. La production de café est ensuite tombée en dessous des 6 000 tonnes et se trouve à l’heure actuelle autour de CGES – PDACG Page 41 VOLETS DESCRIPTION 15 000 tonnes par an. (Idem, 2017). Il existe un marché de niche pour le café Ziama-Macenta (Robusta). Ce café, produit dans la région du Mont Ziama - région de Macenta en Guinée Forestière, a bénéficié d’une labellisation collective qui est l’Indication Géographique (IG) avec le soutien du Projet d’Appui à la Mise en Place des Indications Géographiques (PAMPIG). Avec l’appui du WAAPP, la Fédération des Planteurs de la Moyenne Guinée a bénéficié d’un financement pour la production de 100 000 plants de cafés Arabica. En matière de structuration, une confédération interprofessionnelle de la filière café cacao, vient d'être mise en place en Avril 2018. Cette Confédération joue le rôle d'interlocuteur principal de la filière auprès de l'Etat, des institutions nationales et internationales et des bailleurs de fonds. Elle a pour mission de proposer et de participer à la mise en œuvre des mesures encouragement en faveur de la filière café-cacao (Document PDACG, 2018) Le développement de la chaine de valeur de la viande est intimement lié à celui de l’élevage qui demeure la deuxième activité du secteur rural où il contribue à hauteur de 21 % au PIB agricole et 4,5% au PIB national (2012). Le secteur de l’élevage concerne plus de 28 000 éleveurs et leurs familles et procure des revenus à 30 % de la population rurale. Les principales espèces élevées sont les bovins, ovins, caprins, porcins, volaille, équins et asins. Le cheptel est presque exclusivement composé de races locales : bovins N’dama (99,9% des bovins recensés en 2000), ovins et caprins Djallonké (99,7%) caractérisées par leur rusticité, leur capacité à s’adapter à leur milieu et à valoriser les pâturages naturels et surtout leur résistance à la trypanosomose. (Rapport Revue du secteur Agricole, 2017). Dans le cadre du projet WAAPP, le transfert de technologie a permis à la Guinée Viande d’importer 300 chèvres rousses de Maradi au bénéficie de 75 éleveurs et 5000 poules Wassachiè venant du Mali au bénéfice de 120 groupements d’intérêt économique (GIE). Sur le plan de l’accès aux marchés, il convient de noter que la zone de Boké est devenue une zone spéciale pour le développement du secteur minier. A ce titre, il y a lieu de noter que l’exposition démographique couplée à l’émergence des pôles miniers exercent une pression sur la demande des produits d’élevage (œufs, viandes, charcuteries). Pour y répondre, l’offre de viande de qualité (bovine, ovine, caprine, volaille) doit être développée dans la zone du projet. Les acteurs de la filière locale pourront développer une démarche marketing mettant en avant les valeurs de leurs produits vis-à-vis des viandes importées. Le potentiel halieutique, exploitable de façon durable, est estimé globalement entre 150.000 et 250.000 tonnes de poissons par an. Les ressources sont composées de quatre grands groupes d’espèces : - les poissons pélagiques, avec un potentiel exploitable d’environ 150 000 tonnes par an ; - les poissons Pêche et démersaux, avec un potentiel exploitable de l’ordre de 33 000 tonnes par an ; - aquaculture les céphalopodes, avec un potentiel avoisinant les 10 000 tonnes par an et - les crevettes dont le potentiel exploitable serait de l’ordre de 4 500 tonnes par an (Plan Nation d’Investissement du Secteur de la Pêche et de l’Aquaculture en Guinée, 2015) CGES – PDACG Page 42 VOLETS DESCRIPTION La pisciculture est pratiquée par environ 3050 pisciculteurs sur la base du système extensif dans les étangs en terre et, de façon saisonnière, dans les mares et retenues par des communautés villageoises. La production annuelle de pisciculture est estimée à 200 tonnes, avec une moyenne par hectare variable de 1,5 t pour les étangs, 1 t pour les mares et 0,5 t pour les retenues. Les techniques de production sont axées sur la polyculture et l’association de la pisciculture avec d’autres élevages (porciculture, notamment) et avec la culture du riz. Cette combinaison riz et poissons dans les étangs (rizipisciculture) testée en Guinée Forestière, permet de produire 1tonne de poissons et 2,5 tonnes de riz par hectare. En ce qui concerne l’organisation professionnelle, on note l’existence d’une structure professionnelle piscicole opérationnelle basée en Guinée Forestière, la Fédération Régionale des Rizipisciculteurs de la Guinée Forestière, affiliée à la Confédération Nationale des Pêcheurs de Guinée (CONAPEG) et à la Confédération Nationale des Organisations Paysannes de Guinée (CNOPG). La chasse est pratiquée en milieu rural. A Mandiana et à Siguiri, la chasse est pratiquée par une confrérie connue sous l’appellation « Donzo ». Un code de protection de la faune sauvage et la règlementation de la chasse est en vigueur en Guinée depuis 1997 (Loi L/97/038/AN du 9 décembre 1997). Chasse Depuis lors, assez d’efforts ont été consentis et les questions relatives à la biodiversité, aux changements climatiques et à la gestion durable des forêts tropicales ont évolué sous l’influence d’initiatives nationales, africaines et internationales. La contribution du secteur forestier à la formation du PIB est marginale (moins Végétation et de 4%) malgré son potentiel qui permet de mettre en évidence de grands Exploitation du domaines géographiques : mangroves, foret sèche, savane et forêt dense bois humide. La Guinée possède les plus importantes réserves mondiales de bauxite, le minerai utilisé pour la production de l’aluminium. Selon la Banque Mondiale, le pays occupe le cinquième rang des pays producteurs mondiaux de bauxite (BM, 2014). Mine et industrie Les réserves sont principalement situées dans les régions suivantes : la Basse Guinée (Boké, Kindia, Fria, Boffa), la Moyenne Guinée, dans le massif du Fouta- Djalon (Tougué, Pita, Mali, Mamou, Dalaba) et la Haute Guinée (Dinguiraye, Dabola, Siguiri) (www.mines.gov.gn) L’agro-industrie est très peu développée en Guinée. La quasi-totalité de la transformation des produits agricoles est artisanale et le fait de micro operateurs produisant pour les marchés ruraux locaux (étuvage du riz, huileries artisanales, séchage de poisson). Plusieurs contraintes freinent le développement industriel (Rapport revue ; (i) les facteurs de production (électricité) sont insuffisants et très peu compétitifs ; (ii) le personnel technique nécessaire est lui aussi insuffisant ; (iii) les Agro- industrie équipements, essentiellement importés, sont chers ; (iv) les zones industrielles aménagées, prêtes à recevoir les investisseurs sont inexistantes ; (v) l’accès au crédit est très difficile ; et (vi) le dispositif institutionnel d’appui est incomplet et faible à tout point de vue. On peut citer entre autres quelques-unes intervenant dans les chaines de valeurs de certaines filières : L’unité de transformation de l’anacarde de Kagbelin d’une capacité de 20 000 tonnes par an. Il s’agit d’une unité industrielle appartenant à une société indo- CGES – PDACG Page 43 VOLETS DESCRIPTION guinéenne SOPELGUI installée près de Conakry qui exporte les amandes vers les USA et le Canada. La petite Damba qui assure la transformation et la conservation du fonio (Dounet à Mamou). Le projet facilitera la vulgarisation de la décortiqueuse de fonio, afin de diminuer la pénibilité des travaux et promouvoir la transformation ainsi que l’exportation du produit fini Société Guinéenne de Palmier à Huile et hévéas La Soguipah, qui est le seul acteur agro-industriel en Guinée, est installée en Guinée Forestière où elle a établi 2 500 ha de plantations industrielles avec du matériel végétal sélectionné (rendements de 15 tonnes de régimes/ha) et une usine d’une capacité de 10 tonnes heure. Elle appuie aussi 2 000 hectares de plantations familiales utilisant aussi du matériel végétal performant (ces 4 500 ha produisent collectivement environ 7 000 tonnes d’huile par an soit 10% de la production totale du pays) (Rapport revue agricole en Guinée, 2017) ETS MD (M’Mawa Diané et Famille) C’est une entreprise de traitement d’anacarde sous toutes les formes, avec la noix de cajou produite dans les savanes de la Haute Guinée (www.gafrionline.com/gn/annuaire/agroalimentaire). Huilerie de Dabola : qui est une entreprise appartenant à l’Etat Guinéen En Guinée, le secteur primaire emploie 54.7% des populations actives dont 55.3% de femmes et 54.2% d’hommes. Le secteur tertiaire est le second plus Secteurs important en termes d’emplois et absorbe 34.2%. Quant au secteur secondaire, il principaux n’occupe que 11.2% de la population active. A l’image du pays, le secteur d’emploi primaire est le premier pourvoyeur d’emploi dans la zone d’étude car, en milieu rural les actifs sont plus absorbés par le secteur primaire (78.1%). (INS, 2017) La zone du projet couvre les corridors Boké-Kamsar, Conakry-Kindia ainsi que les Problématique principales zones de développement des chaines de valeur ciblées. Guinéen. de la sécurité Selon une récente mission exploratoire menée par une équipe pluridisciplinaire dans la zone du pilotée par l’ONG COGINTA (Nov, 2018) dans les zones de Boké-Kamsar et dans la projet ville de Siguiri, le renforcement de la sécurité publique et de la gouvernance locale devient un véritable enjeu de développement économique et social des zones minières. En la matière, il faut noter que des efforts ont été consentis par le Gouvernement actuel et ont permis la réalisation d’infrastructures hôtelières à travers : (i) la réalisation de 55 établissements hôteliers ; et (ii) la reconstruction Tourisme de la Cité du Niger à Faranah avec une capacité de 36 chambres. Cela a permis d’enregistrer plus d’arrivées touristiques sur la période (plus de 100 000 en2011, contre moins de 50 000 arrivées en 2010) (PNDES, 2016). 3.2. Enjeux environnementaux et socio-économiques en rapport avec le Projet Les enjeux environnementaux et sociaux pour la zone du projet concernent la gestion des déchets solides dont le mode actuel (prolifération des dépôts « sauvages ») ne répond pas aux pratiques admises en matière de protection de l’environnement. Le deuxième enjeu dans l’exécution du projet est la gestion de l’extension des superficies cultivables (déboisement intensif). Cette exécution si elle n’est pas bien gérée pourrait entrainer une destruction accrue de la végétation et la dégradation des berges des cours d’eau existant dans la zone du projet. Le troisième enjeu majeur que pourrait engendrer le projet est le défi de la gestion des conflits agropastoraux constatés dans la zone du projet. En effet, la concentration du bétail autour des CGES – PDACG Page 44 champs pourrait accentuer la dégradation des parcours pastoraux. Ainsi, le manque d’un mécanisme clair de prévention et de gestion des conflits pourrait accentuer ces conflits déjà existants dans la zone du projet. Le quatrième enjeu majeur est le problème de gestion des déchets biomédicaux vétérinaires. En effet la plupart des postes vétérinaires n’ont pas d’incinérateur et le mode de gestion généralement pratiqué est l’enfouissement ou le recours aux dépôt sauvage. Aussi la gestion des épidémies constitue un enjeu majeur. Le cinquième enjeu est le manque d’entretien des infrastructures qui pourraient entrainer par la suite leur dégradation précoce si des mesures de sensibilisation et un mécanisme de gestion durable de ces infrastructures n’est pas mis en place. Le sixième enjeu est la problématique de la gestion des emballages des pesticides et des pesticides obselètes qui constitue un problème majeur pour les populations de la zone d’intervention du projet. Ces pesticides sont utilisés sans EPI entraînant des problèmes sanitaires importants au niveau des humains et des animaux. Aussi l’enfouissement et le dépôt sauvage sont les modes utilisés par les producteurs comme méthode de gestion des emballages. Cette situation pourrait être accentuée si ces modes traditionnels de gestion des emballages persistent. Le septième enjeu est la problématique de la commercialisation des produits agricoles. En effet, la mise en œuvre du projet va entrainer une augmentation de la production. Il y a donc nécessité de prévoir une organisation des producteurs et rechercher des déboucher pour évacuer les productions. Il est aussi nécessaire de prévoir à moyen et long termes la mise en place des agro- industries afin de transformer certains produits agricoles localement. Le huitième enjeu est la problématique des feux de brousses qui est une pratique courante dans la zone d’intervention du projet. Cette situation entra îne la destruction des habitats naturels, de la flore et de la microfaune. La non maîtrise des feux de brousse entraîne la destruction des plantations d’anacarde, des cultures et même des habitations avec quelques fois des cas de décès. Des campagnes de sensibilisation et l’utilisation de méthodes de pares -feux peuvent attenuer ce fléau Le neuvième enjeu, est la restruction ou la dégradation des pistes de production et d’accès aux marchés. Une collaboration devrait se faire entre le PDAC et le Projet de Mobilité et de Connectivité rurale (PMCR) en cours de mise en œuvre pour résoudre cette problématique. 4. CADRE POLITIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL EN MATIERE D’ENVIRONNEMENT 4.1. Documents de politique environnementale et sociale Le cadre politique, juridique et institutionnel de la Guinée, en matière d’environnement a été fondé sur le nouveau principe mondial du développement écologiquement durable qui répond aux préoccupations nationales et intègre les réalités sociales, culturelles, économiques et politiques. Ainsi, pour tempérer la vulnérabilité environnementale et socio-économique, la Guinée s’est dotée de capacités nécessaires exprimées à travers les cadres politique, juridique, institutionnel/organisationnel et la ratification des conventions internationales et régionales relatives à l’environnement. Parmi ces outils, les plus pertinents pour le projet sont : Plan National d’Actions pour l’Environnement (PNAE 1994 - 1999) Le PNAE qui est la traduction nationale de l’Agenda 21 adopté à Rio en 1992, a été conçu dans le souci d’une mise en cohérence et d’une harmonisation de ses objectifs avec ceux des politiques sectorielles et les priorités du développement national. CGES – PDACG Page 45 Le PNAE identifie cinq programmes cadres : (i) Programme rural, (ii) Programme urbain, (iii) Programme du littoral et de la mer, (iv) Programme culturel et de service et (v) Programme d'Appui à l’administration de l’environnement. Le projet PSAIG est interpellé par quatre des cinq thèmes retenus pour le programme rural ont directement trait à la gestion des ressources naturelles : (i) la gestion des terres, (ii) la gestion du couvert végétal, (iii) la gestion de la faune sauvage et (iv) la gestion des eaux de surface. La conception de ce programme repose sur le fait que la gestion des ressources naturelles est directement sous la responsabilité des exploitants. Cependant, le PNAE est devenu caduc depuis 1999 et aucune disposition n’est initiée pour son actualisation, au regard des nouveaux défis environnementaux que connaît le pays. Plan National d’Investissement Environnemental 2013-2017 (PNIE 2013-2017) Face au constat de dégradation de l’environnement, et suite à la vision globale qui doit guider à présent la gestion de l’environnement en Guinée, le gouvernement, avec l’appui de ses partenaires, s’est doté d’un cadre global issu des analyses, programmes, plans et actions environnementales, appelé le Plan National d’Investissement Environnemental 2013-2017 (PNIE 2013-2017). Ce PNIE est donc le cadre de référence technique et programmatique pour mettre en œuvre la Lettre de Mission du premier ministre, chef du gouvernement. Le projet est interpellé pour atteindre les objectifs du PNIE par la réalisation des reboisements compensatoires. Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) Le PNDES 2016-2020 traite de la question de la préservation de l’environnement à son Pilier 4 intitulé Gestion Durable du Capital Naturel. Le PNDES accorde une attention majeure à la question de la protection de l’environnement, du développement d’une économie verte et la réduction de la déforestation. Le pilier 4 vise donc la préservation de l’environnement et un cadre de vie assaini, une gestion durable des ressources naturelles et des capacités d’adaptation et d’atténuation des effets du changement climatique Ainsi au terme de ce pilier, les résultats stratégiques attendus sont : Les ressources naturelles sont gérées de façon rationnelle ; Le cadre de vie est protégé ; La résilience face aux catastrophes et l’adaptation aux changements climatiques sont renforcées. Ainsi le projet à travers des séances d’Information, d’éducation et de communication avec les bénéficiaires du projet permettra d’atteindre les objectifs du PNDES au plan environnemental et social. Plan d’action national d’adaptation aux changements climatiques de la Guinée (PANA 2007 - 2012) Le Plan d’action national d’adaptation aux changements climatiques (PANA 2007 - 2012) qui a pour objectif immédiat de contribuer à la réduction des pertes dues aux risques climatiques ou à l’amélioration des conditions d’existence des populations. Ce plan expose les mesures urgentes et immédiates à entreprendre pour s’adapter aux effets néfastes des changements climatiques. Stratégie nationale et le plan d’action pour la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique Bâtie autour de la vision suivante : « A l’horizon 2015, la gestion de la diversité biologique en Guinée est assurée de manière intégrée et durable ». Les objectifs de stratégie nationale et le plan d’action pour la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité sont la conservation, l’utilisation durable, les mesures générales de conservation et d’utilisation durable de la diversité biologique et le renforcement de la coopération internationale. Le projet est interpellé à promouvoir des actions de gestion rationnelle et durable, en vue de préserver les intérêts socio-économiques et assurer la conservation de ces ressources biologiques pour les générations futures. Programme d’Action Nationale de Lutte Contre la Désertification (PAN/LCD 2006) CGES – PDACG Page 46 Le PAN/LCD est le cadre stratégique de référence en matière de lutte contre la dégradation des terres et la déforestation en Guinée. Le PAN.LCD pose la problématique de la lutte contre la dégradation des terres et la déforestation en Guinée et analyse les différentes actions qui ont été menées pour y remédier. Il fait ensuite le point sur les stratégies nationales visant le développement durable en général et la dégradation des terres en particulier avant de dégager des axes d’orientation et les domaines d’action prioritaires. Le PAN/LCD n’est pas encore actualisé mais il interpelle le projet pour la prise en compte des actions pour lutter contre la dégradation des terres et la lutte contre la désertification. Politique forestière de la Guinée Elle a quatre objectifs principaux à savoir sauver ce qui reste du patrimoine forestier, doter le pays des moyens indispensables : organisation, équipements et connaissances ; démontrer par le travail effectif sur le terrain ce qui peut être fait puis assurer le développement de la richesse et de l’utilité de l'ensemble des forêts du pays. A partir de ces objectifs, le cadre général de la politique forestière guinéenne et sa stratégie de mise en œuvre ont été consignés dans le Plan d'action forestier de la Guinée (PAFG) qui a été adopté par décret le 5 février 1990. La stratégie de mise en œuvre de la politique forestière pour les vingt-cinq années à venir se décompose en six grands champs d’action : renforcer les institutions et les mécanismes, agir sur les facteurs fondamentaux de l'évolution des ressources naturelles, mobiliser plus, produire mieux, Augmenter les ressources, faire participer l'ensemble de la population, préparer l'avenir. Le projet s’inscrit dans l’atteinte des objectifs de la politique forestière nationale en privilégiant la restauration du couvert végétal dégradé par des actions de reboisements et de vulgarisation de bonne pratiques agricoles. Politique sanitaire La politique de santé en République de Guinée est mise en œuvre par le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique (MSHP). Dans le domaine de la Santé et de l’Hygiène, le Ministère met un accent particulier sur : l’élimination des excréta et autres déchets y compris les déchets biomédicaux; la sensibilisation des communautés sur les bienfaits de l’hygiène du milieu; la vulgarisation d’ouvrages d’assainissement à moindre coût; la vulgarisation et l’application des règles d’hygiène ; etc. C’est dans ce cadre, que le gouvernement de la république de Guinée, avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, a entrepris l’élaboration et la mise en œuvre du Plan National de Développement Sanitaire 2015-2024 dont l’objectif global est de ccontribuer à l’amélioration de l’état de santé de la population guinéenne. Les priorités arrêtées dans le cadre de ce plan ont pour but non seulement d’offrir les services de santé essentiels pour tous les guinéens y compris au niveau communautaire, mais également d’assurer qu’il a les capacités pour la détection et le contrôle rapide et effectif de toute épidémie future. Ce plan se décline en trois objectifs spécifiques que sont : OS1 : Renforcement de la prévention et de la prise en charge des maladies et des situations d’urgence OS2 : Promouvoir la santé de la mère, de l’enfant, de l’adolescent et des personnes âgées OS3 : Renforcer le système national de santé Le projet devrait prendre des dispositions afin d’assurer l’état sanitaires des populations bénéficiaires et des ouvriers qui vont travailler à sa mise en œuvre. Politique Nationale de l’Hygiène Publique (avril 2010) Elle met un accent sur le développement des stratégies afin de réduire de façon significative, la prévalence des maladies liées au manque d’hygiène dans les communautés guinéennes. Par rapport aux déchets biomédicaux, Il faut rappeler qu’il existe un ensemble de textes réglementaires qui régissent l’hygiène dans les structures de soins dont entre autres : Les décrets 052, 053 et 054/ PRG/SGG du 25 Mars 1998 portant statuts des hôpitaux nationaux et régionaux instituent les Comités d’hygiène et de sécurité dans ces structures en vue d’assurer la sécurité des malades et des agents de santé. L’arrêté Ministériel N° 98/ 8546/MSP du 4 Novembre 1998 portant attributions et fonctionnement des comités d’hygiène et de sécurité, en tant que texte d’application des décrets. CGES – PDACG Page 47 La promotion des règles d’hygiène notamment dans la gestion des pesticides et des déchets biomédicaux en élevage permettra d’atteindre les objectifs de cette politique. Politique et Stratégie Nationales de gestion des ressources en eau La politique ainsi que la stratégie sont exprimées dans la Lettre de Politique sectorielle de l’Eau et de l’Assainissement préparée sur financement de la Banque mondiale. Elle a été approuvée conjointement le 16 août 1996 par les Ministres de l’Agriculture, des Eaux et Forêts, le Ministre des Ressources Naturelles et de l’Énergie et le Ministre de l’Urbanisme et Habitat. Elle stipule, entre autres, que l’eau en tant que source de vie, a toujours constitué pour le Gouvernement de Guinée une préoccupation prioritaire dans sa politique de développement social et économique, tant dans les villes et agglomérations périurbaines qu’en milieu rural. La recherche de la mobilisation et de la mise à disposition des usagers de cette ressource fondamentale a toujours occupé une place de premier plan. Le développement du secteur est articulé autour de : (i) la gestion et l’administration des ressources en eau ; (ii) l’hydraulique urbaine ; (iii) l’hydraulique rurale et (iv) l’assainissement en milieu urbain ou rural. La mise en œuvre du projet notamment l’exploitation des aménagements agricoles et piscicole appelle à une gestion rationnelle des ressources en eau afin d’éviter des conflits en producteurs. Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) Le DSRP3 qui est en vigueur actuellement poursuit le même objectif global que les DSRP1 et 2, la réduction significative et durable de la pauvreté en Guinée. Les objectifs spécifiques sont d’augmenter les revenus, d’améliorer l’état de santé, le niveau d’éducation et, plus généralement, les conditions de vie et d’épanouissement des populations et particulièrement les plus pauvres, grâce à une gouvernance de qualité, efficace et soucieuse du bien-être de tous. Le projet est interpellé par cette politique car sa mise en œuvre devrait permettre de réduire la pauvreté dans sa zone d’intervention. Politique Nationale de Décentralisation L’ordonnance 079/PRG/SGG/86 du 25 mars 1986 portant réorganisation territoriale de la République de Guinée et institution des collectivités décentralisées vise à favoriser une forte implication des populations dans la gestion de leur développement et également de leur environnement avec la prise en compte de la protection des ressources naturelles dans les activités d’exploitation (culture, élevage, carrières, etc.). La mise en œuvre du projet appelle l’implication des différents acteurs dont les collectivités qui ont en charge la gestion de leurs terroirs. Schéma National d’Aménagement du Territoire (SNAT) Il fixe les grandes orientations du développement socio-économique, d’aménagement physique et spatial pour le long terme du pays. Il constitue un éclairage pour les actions à mener dans le court et moyen termes. Le SNAT devra parvenir à: (i) l’élaboration des plans d’aménagement régionaux et des schémas directeurs d’aménagement d’urbanisme des principales villes de l’intérieur, ainsi qu’à la coordination inter- préfectorale ; (ii) la protection de l’environnement (protection de la nature, sylviculture y comprise, protection des sites et monuments, élimination des déchets, assainissement des eaux et de l’atmosphère) ; (iii) l’établissement, dans la mesure du possible, d’une liste de priorités en ce qui concerne les réalisations projetées, le calendrier d’exécution et les investissements nécessaires. Le projet s’inscrit dans cet esprit de la SNAT qui vise à la protection de l’environnement (protection de la nature, sylviculture y comprise, protection des sites et monuments, élimination des déchets, assainissement des eaux et de l’atmosphère). Lettre de Politique de Développement Agricole (LPDA) Adoptée en 1991 elle vise à promouvoir un développement agricole et rural durable. Le projet est interpellé par la LPDA 2 afin de réduire la dépendance de l’économie nationale vis-à-vis du secteur minier par la mise en exploitation rationnelle et progressive du secteur rural ; l’amélioration de la productivité de l’exploitation agricole, le développement des activités agricoles permettant la CGES – PDACG Page 48 création d’emplois en milieu rural et la gestion durable des ressources naturelles et de l’environnement. Lettre de Politique de Développement des Pêches et de l’Aquaculture La nouvelle vision du Gouvernement pour le secteur de la pêche et de l’aquaculture peut être déclinée comme suit : « Le secteur de la pêche et de l’aquaculture contribue au développement économique de la Guinée, à la sécurité alimentaire, à la réduction durable de la pauvreté, dans les limites des potentialités disponibles et les exigences de la protection environnementale. Ceci passe par l’exploitation durable et responsable de toutes les ressources aquatiques et la valorisation optimale des capacités internes en vue de participer au bien-être des populations, à la création de richesse nationale et à l’accroissement des disponibilités en productions diversifiées et de qualité pour le marché local et les marchés d’exportation. » Pour matérialiser cette vision et tenir compte des besoins et aspirations des principaux acteurs du secteur, le Ministère de la pêche et de l’aquaculture s’est fixé comme objectif d’assurer une exploitation durable des ressources halieutiques pour en tirer les meilleurs bénéfices économiques et sociaux. Le projet contribuera à atteindre l’objectif général et les objectifs spécifiques de la LPDPA à travers les trois axes stratégiques suivants : Axe 1 : Renforcement des capacités institutionnelles et professionnelles ; Axe 2 : Gestion durable des ressources aquatiques Axe 3 : Valorisation des produits de la pêche et de l’aquaculture. Plan d’Action de la promotion des femmes Il a été élaboré en 1997, il tient compte des axes stratégiques de la Conférence mondiale sur les femmes tenue à Beijing en septembre 1995. Le projet de par ces activités permettra d’atteindre les objectifs de cette politique que sont : la réduction de l’analphabétisme, l’amélioration de l’accès des femmes à la formation, à la science et à la technologie puis l’amélioration de la participation de la femme à la protection de l’environnement et à la gestion des ressources naturelles en particulier aux échelons communautaire et local. Politique Nationale de la Jeunesse Elle a été adoptée en 1993 et révisée en 2010, elle est dotée d’un plan stratégique pour dix ans (2010-2020). Cette politique vise à assurer la participation effective des jeunes dans la vie socio- économique et culturelle du pays par le biais, entre autres, de l’aide et le soutien aux projets présentés par les jeunes, le renforcement des capacités éducatives et la mise en place de structures associatives démocratiques. Le projet va contribuer à impliquer les jeunes dans la mise en œuvre du projet. 4.2 Cadre législatif et règlementaire national 4.2.1 Constitution de la République de Guinée (2010) La Constitution de la République de Guinée (2010) qui consacre cinq (5) articles à l’environnement. Il s’agit des articles 16, 17, 21, 72 et 119. L’article 16 : stipule que « Toute personne a droit à un environnement sain et durable et a le devoir de le défendre. L’État veille à la protection de l’environnement ». L’article 17 : indique que « Le transit, l’importation, le stockage, le déversement sur le territoire national des déchets toxiques ou polluants et tout accord y relatif constituent un crime contre la nation… ». L’article 21, stipule que « le Peuple de Guinée a un droit imprescriptible sur ses richesses. Celles-ci doivent profiter de manière équitable à tous les guinéens. Il a droit à la préservation de son patrimoine, de sa culture et de son environnement ». Les Articles 72… 78 disposent : « Sous réserve des dispositions de l'article 51, l’Assemblée Nationale vote seule la Loi et contrôle l’action gouvernementale. La Loi fixe les règles concernant le développement culturel et de la protection du patrimoine et de l’environnement. CGES – PDACG Page 49 Ordonnance N°045/PRG/87 du 28 mai 1987 portant Code de l’environnement et ses textes d’application L’Ordonnance N°045/PRG/87 du 28 mai 1987 portant Code de l’environnement et ses t extes d’application a pour objectif de gérer et de protéger l’environnement contre toutes les formes de dégradation, valoriser l’exploitation des ressources naturelles, lutter contre les pollutions et nuisances et améliorer les conditions de vie des citoyens dans le respect de l’équilibre du milieu ambiant. Pour ce faire, il consacre un titre sur la protection des milieux récepteurs (eau, air, sol et sous-sol), un titre sur la protection et la mise en valeur du milieu naturel et de l’environnement humain (les établissements humains, la faune et la flore), un titre sur la lutte contre les nuisances (les déchets, les installations classées, les substances chimiques, le bruit et les odeurs), un titre sur les procédures et incitations diverses (l’étude d’impact, les plans d’urgences), etc. Les articles 58 à 81 sont consacrés aux déchets, aux installations et établissements classés, aux substances chimiques nocives ou dangereuses, aux bruits et aux odeurs. Pour les déchets, le Code prévoit leur traitement adéquat suivant des méthodes écologiquement rationnelles afin d’éliminer ou de réduire leurs effets nocifs sur la santé humaine, les ressources naturelles, la faune et la flore ou la qualité de l’environnement en général. Leur élimination s’effectue aux frais des producteurs répondant ainsi au principe du pollueur-payeur. Les eaux usées ne sont pas en reste. Le traitement par voie physique, biologique ou chimique des eaux usées et autres déchets liquides provenant des installations industrielles ou commerciales est préconisé avant leur élimination. Des mesures sont envisagées pour prévenir et lutter contre la pollution générée par les installations et établissements classés. Ceux-ci sont répartis en deux classes suivant les dangers ou la gravité des nuisances qu’ils font courir à l’environnement. Ils doivent tous avant leur construction ou leur fonctionnement faire l’objet d’une autorisation délivrée par le Ministre en charge de l’environnement. Le constat est que la Guinée rencontre d’énormes difficultés pour la gestion adéquate des déchets domestiques et industriels. La pollution provenant des rejets industriels et domestiques des villes et villages est déversée directement en mer ou charriée par les fleuves et rivières ; entraînant ainsi l’eutrophisation des cours d’eau, le développement des bactéries pathogènes, la modification des paramètres biotiques et abiotiques des milieux récepteurs. Cette pollution affecte la biodiversité et le milieu naturel. Ordonnance N° 92/019/PRG/SGG du 30 mars 1992, portant code foncier et domanial Promulgué par ordonnance N° 92/019/PRG/SGG du 30 mars 1992, portant code foncier et domanial et le code civil constituent la base légale de l'administration des terres tant privées que publiques en République de Guinée. Les différents acteurs fonciers reconnus par ce dispositif légal sont les suivants : Personnes publiques : Selon le Code Foncier et Domanial (CFD), la propriété foncière des personnes publiques concerne les biens fonciers et immobiliers de l'Etat, des collectivités territoriales ou des établissements publics relèvent soit du domaine public soit du domaine privé. Personnes privées : la loi considère comme propriétaires et par conséquent protégés par les lois et les juridictions compétentes : Les personnes titulaires d'un titre foncier ; Les occupants titulaires de livret foncier, de permis d'habiter ou d'autorisation d'occuper, en vigueur sous le régime de l'ancienne loi foncière ; Les occupants justifiant d'une occupation paisible personnelle et continue de bonne foi. Le CFD stipule que les détenteurs « coutumiers » pourraient être considérés comme « occupants de fait » et en conséquence pourraient effectivement invoquer à leur profit la condition de l'occupation prolongée de terres, à condition de faire validation par une enquête publique, d’une possession utile (mise en valeur selon les usages locaux). Ce dispositif a été renforcé par le décret D/2001/037/PRG/SGG portant adoption de la politique foncière en milieu rural et qui est venu concilier le dispositif légal et les pratiques coutumières positives, permettre de faciliter l'acceptabilité CGES – PDACG Page 50 de la législation foncière et renforcer son impact sur la société rurale, en lui apportant un instrument décisif pour son développement. Le CFD prévoit de manière précise les cas de restriction au droit de propriété. Il s’agit de Expropriation pour cause d'utilité publique ; Réglementations du droit de propriété dans un but d'urbanisation ou d'aménagement rural ; Institution de servitudes d'intérêt public. Cette loi est pertinente car la mise en œuvre du projet va certainement entrainer des expropriations et donc entrainer la nécessité d’indemnisation et de compensation. Code de santé publique (loi L 97/021/AN du 19 juin 1997) La loi L 97/021/AN du 19 juin 1997 portant Code de Santé publique assure la protection et la promotion de la santé, les droits et les obligations de l’individu, de la famille et de la collectivité sur l’ensemble du territoire de la République de Guinée. Dans ce code, il est stipulé en : L’article 52 : le déversement ou l’enfouissement des déchets solides ménagers ou industriels sous quelque forme que ce soit est formellement interdit. L’article 53 : les déchets toxiques d’industrie et les déchets spéciaux d’hôpitaux sont éliminés impérativement conformément aux dispositions réglementaires. Ce code interpelle le projet et les Entreprises de travaux dans la mise en œuvre des sous-projets) à la protection de la Santé Publique et de l’Environnement contre les effets des déchets industriels toxiques et nucléaires et des substances toxiques nocives. Loi L/97/038/AN du 9 décembre 1997 portant Code de protection de la faune sauvage et réglementation de la chasse et ses textes d’application. Conformément à l’article 8 de la Convention sur la diversité biologique relatif à la conservation in situ, le Code a créé sur le territoire guinéen des parcs nationaux, des réserves naturelles intégrales, des réserves naturelles gérées, des réserves spéciales ou sanctuaires de faune, des zones d’intérêt cynégétiques et des zones de chasse. Ces aires protégées sont toutes placées sous le contrôle de l’État. Outre la sauvegarde des milieux naturels, le Code vise la préservation des espèces. À cet effet, il établit une liste d’espèces intégralement protégées (Liste A) et une liste d’espèces partiellement protégées (Liste B). Conformément à l’article 9 de la Convention relatif à la conservation ex situ, le Code de protection de la faune sauvage et réglementation de la chasse dispose que : La préservation, le maintien ou le rétablissement d’une diversité suffisante de milieux et d’habitats indispensables à la vie sauvage est une obligation nationale ; Le lâcher d'animaux d'espèces non naturellement présentes ou représentées sur le territoire est prohibé, sauf dérogation délivrée conjointement par les ministres chargés de la chasse, de l'environnement, de l'agriculture, de la recherche scientifique et de la santé publique ; L'exportation, hors de la République de Guinée, d'animaux sauvages morts ou vifs de ces mêmes espèces, de trophées ou dépouilles de ces animaux est interdite. Toutefois, une dérogation aux principes précédents peut être accordée dans un but scientifique ou de conservation de l'espèce. Un des textes d’application du Code de protection de la faune sauvage et réglementation de la chasse en vigueur est l’Arrêté conjoint A/05/672/MAEEF/MEF/SGG du 9 février 2005 fixant le taux de redevance de chasse ; celui-ci varie en fonction des espèces de faune et du nombre d’animaux inscrits sur le permis. La mise en œuvre du projet se dans les zones où il existe des aires protégées et interpelle le projet à les protéger. Loi L/2017/060/AN du 22 décembre 2017 portant code forestier de la République de Guinée promulguée par Décret D/2017/338/PRG/SGG du 28 décembre 2017. CGES – PDACG Page 51 Cette loi précise la protection et le développement des forêts du pays par une gestion rationnelle et équilibrée qui permette de répondre aux besoins actuels et futurs des populations et qui contribue à la préservation de l’environnement. Elle prévoit des dispositions précises concernant les mesures d’encouragement au reboisement, et soumet toute activité de défrichement à l’obtention préalable d’un permis de défrichement. ✓ Article 19 « L’ensemble des forêts du territoire national fait partie du patrimoine national auquel toute personne physique ou morale peut accéder ». ✓ Article 120 « Tout défrichement, consistant à couper ou à extirper des arbres ou des végétaux d'une parcelle, par quelque procédé que ce soit, en vue de changer l'affectation du sol, est soumise à autorisation, accordée par permis ». ✓ Article 121« Le permis de défrichement ne peut être accordé que dans les cas et aux conditions prévues par les textes d'application du présent code », ✓ Article122 « Tout défrichement doit être accompagné d'un reboisement équivalent, en qualité et en superficie, au boisement initial ». ✓ Article 124 « Les espèces végétales en péril des forêts et zones boisées jouissent d'une protection intégrale et ne peuvent être coupées, abattues, arrachées ou mutilées, même pour l'exercice d'un droit d'usage forestier ». ✓ Article 126 « Les travaux de fouille, d’extraction, d'exploitation de carrières ou de mines, de construction de grandes structures, dont l'exécution est envisagée dans le domaine forestier, sont soumis à l'autorisation du ministère en charge des Forêts, ainsi que, le cas échéant, à un permis de coupe ou de défrichement ». ✓ Article 134 « Tout bénéficiaire d’un permis de défrichement, d’un permis de coupe ou d’un contrat de gestion forestière selon le cas doit réaliser les travaux d’assistance à la régénération naturelle, s’il y a lieu, ou de reboisement à ses frais sous le contrôle technique de l’Administration forestière ». Les textes d’application liés à l’exploitation de la forêt sont : L’Arrêté conjoint A/2010/1992/MEEFDD/MEF/SGG du 13 mai 2010 fixant la redevance de défrichement pour les grands travaux entrepris dans le domaine forestier à 4 000 000 FG/ha dont 25 % versés à l’administration forestière pour le suivi des travaux ; L’Arrêté conjoint A/05/671/MAEF/MEF/SGG du 9 février 2005 fixant les taux des redevances forestières. Il faut noter que ce code ainsi que celui relatif à la protection de la faune sauvage et règlementation de la chasse sont en cours de révision au niveau du gouvernement pour tenir compte des nouvelles évolutions économiques, sociales et environnementales. Loi L/94/005 CTRN du 14 février 1994 portant code de l’eau et ses textes d’application Le Code de l’eau et ses textes d’application, régissent les divers aspects de la gestion, de l’utilisation et de la protection des ressources hydriques et des ouvrages hydrauliques. Au sens de l’article 1, les ressources en eau sont l’ensemble des eaux continentales de la République de Guinée dans toutes les phases du cycle de l’eau, les eaux marines n’en faisant pas partie. Leur gestion rationnelle englobe l’inventaire qualitatif et quantitatif permanent, la protection, l’utilisation et la valorisation optimale, compte tenu des besoins sociaux, économiques et culturels de la Nation. La construction, l’exploitation et l’entretien d’ouvrages et d’aménagements hydrauliques obéissent à des mesures réglementaires qu’il appartiendra aux autorités compétentes d’édicter en matière de normes de construction, d’exploitation et de sécurité ainsi que de procédures d’inspection, de responsabilité du constructeur et de l’exploitant pour les dommages causés aux tiers. Sans préjudice des dispositions du Code de l’environnement, il doit être fixé : CGES – PDACG Page 52 ✓ Les conditions dans lesquelles peuvent être interdits ou réglementés les déversements, les écoulements, les rejets ou dépôts de matières susceptibles d’altérer la qualité des eaux superficielles ou souterraines ; ✓ Les conditions pour effectuer les contrôles des caractéristiques physiques, chimiques biologiques et bactériologiques des déversements et des eaux réceptrices. Les textes d’application du Code de l’eau, déjà adoptés, sont : La Loi N°006/AN du 4 juillet 2005 fixant les redevances dues au titre des prélèvements et des pollutions des ressources en eau ; La Loi N°007/AN du 4 juillet 2005 fixant les pénalités relatives aux infractions au Code de l’eau ; Le Décret D/08/036/PRG/SGG du 24 juillet 2008 portant composition, attributions et fonctionnement de la Commission nationale de l’eau. Ces textes sont pertinents dans le cadre du présent projet en ce sens que la mise en œuvre des sous- projets pourrait avoir une relation étroite avec la ressource en eau, tant au niveau du prélèvement qu’au niveau de l’atteinte de sa qualité tant physique que chimique par le biais de l’utilisation des pesticides. Code des collectivités locales (2006 révisé 2017) Ce code définit les rôles et responsabilités des communautés locales en matière de gestion de l’utilisation des terres. Article 33 : Les collectivités locales peuvent à tout moment, par décision du conseil et dans le cadre des conditions et limites fixées par la présente loi, créer ou supprimer un service local ou modifier son organisation ou son mode de gestion. Le Code confère donc aux collectivités locales certaines prérogatives en matière de gestion des ressources naturelles et de gestion du cadre de vie. Ces collectivités locales ont un important rôle à jouer dans la gestion de l’environnement, le suivi de la mise en œuvre des activités mais aussi dans la sensibilisation et la mobilisation des populations concernées par le projet. Article 36 stipule : « sont réputés biens de la collectivité locale notamment ceux acquis par voie d’expropriation ». Article 203 dispose : « la collectivité locale est la seule habilitée à décider de l’occupation et de l’exploitation de so n domaine privé ou public ». Le projet est interpellé pour l’implication des collectivités dans sa mise en œuvre. Loi L/2011/006/CNT du 09 septembre 2011 portant Code minier de la République de Guinée telque modifié par l’ordonnance 053/CNT 2013 Le Code a pour objet de réguler le secteur minier en vue de promouvoir les investissements et une meilleure connaissance du sol et du sous-sol du pays. Elle vise à encourager la recherche et l’exploitation des ressources minérales de manière à favoriser le développement économique et social de la Guinée. Elle vise aussi à promouvoir une gestion systématique et transparente du secteur minier qui garantit des bénéfices économiques et sociaux durables dans le cadre d’un partenariat réciproquement avantageux avec les investisseurs. Le Code est subdivisé en neuf titres dont certains sont répartis en deux ou plusieurs chapitres. L’article 98 du chapitre 1 du titre 3 traite de l’usage des eaux souterraines et gîtes thermiques qui peuvent être exploités soit en tant que gîtes géothermiques, quand leur température s’y prête, soit pour d’autres usages. Les titres y afférents précisent l’usage pour lequel ils sont délivrés. L’article 101 porte sur leur exploitation qui doit être conduite de manière à assurer une exploitation rationnelle des ressources. À cet effet, les travaux doivent être menés à l’aide de techniques confirmées de l’industrie hydraulique et énergétique de manière à préserver les eaux de toute pollution conformément aux Codes de l’eau et de l’environnement. L’article 104 du chapitre 1 du titre 4 dispose clairement que les opérations minières ou de carrières doivent être conduites de manière à assurer l’exploitation rationnelle des ressources minières conformément au Code minier et au Code de l’environnement et à leurs textes d’application. CGES – PDACG Page 53 Les articles 111 et 112 du chapitre 2 du titre 4 traitent respectivement des zones protégées ou interdites et des zones de protection. À l’intérieur des zones protégées ou interdites, la recherche et l’exploitation des substances minières ou de carrières sont soumises à certaines conditions ou simplement interdites. Autour de sites de travaux miniers, une zone de protection peut être définie pour interdire tout ou partie des activités des tiers. Les articles 132 et 133 du chapitre 4 du titre 4 concernent les substances radioactives utilisées à l’occasion des activités minières. Les conditions de détention, de transport et de stockage desdites substances sont fixées par Arrêté conjoint des Ministres en charge des mines, de l’environnement et de la santé publique. Les articles 142 à 144 du chapitre 7 du titre 4 traitent de l’environnement et de la santé. Selon les termes de l’article 142, toute activité minière entreprise doit obéir à la législation en matière de protection de l’environnement et en matière de santé. En particulier, toute demande d’autorisation ou de titre d’exploitation doit comporter une ÉIES conformément au Code de l’environnement et à ses textes d’application. Les exigences sont modulées en fonction de l’ampleur des travaux prévus, soit une Notice d’impact environnemental pour un permis de recherche, soit une ÉIES, accompagnée d’un PCGES, etc. pour un permis d’exploitation ou une concession minière. L’article 143 fixe un ensemble d’obligations que les titulaires des titres miniers ou de carrières doivent respecter pour une exploitation rationnelle des ressources minières en harmonie avec la protection de l’environnement et la préservation de la santé. L’article 144 exige la fermeture et la réhabilitation des sites d’exploitation qui incombent au titulaire d’un permis d’exploitation de mine, de carrière ou d’une concession minière. Ceci doit être effectué en concordance avec le PCGES. Le titulaire est tenu d’ouvrir un compte fiduciaire de réhabilitation de l’environnement afin de garantir la réhabilitation et la fermeture de son site d’exploitation. Les aménagements hydroagricoles et la construction de certaines infrastructures pourraient entrainer l’exploitation des carrières. Le projet est interpellé à l’implication du ministère des mines pour la gestion durable de ces carrières. Loi LJ2014/072.CNT du 10 janvier 2014 portant code du travail de la Republique de Guinée Cette loi guide les relations individuelles et collectives dans le domaine du travail. Elle est très pertinente pour guider les relations entre employeurs et employés pendant la mise en œuvre du projet. Les aticles les plus pertients à ptrendre en compte et à s’y conformer sont : Larticle 10.2s qui tipule que les employeurs peuvent recruter librement et sans intermédiaire les chercheurs d'emploi qu'ils désirent employerlis peuvent aussi. faire recours aux services publics d'emploi ou aux services privés d'emploi. L’Article 110.3: Tout employeur a l'obligation de déclarer son personnel auprès du service pubiic d'emptoi au plus tard quinze jours ouvrables après t'avoir recruté. L’Article 121.4; Le contrat de travail ne peut etre conclu qu’avec un individu ayant atteint l'âge minimum de Seize ans. L’Article 231.2: Pour protéger la vie et la santé des salariés, l’employeur est tenu de prendre toutes les mesures utiles qui sont adaptées aux conditions d'exploitation de l'entreprise. II doit notamment aménager des installations et régler la marche du travail de manière à préserver le mieux passible les salariés des accidents et des maladies. Tous les établissements ou entreprises utilisant régulièrement au moins vingt-cinq salariés doivent mettre en place un ccmité de sécurité et santé. Ce comité a pour mission d'étudier, d'élaborer et de veiller à la mise en œuvre des mesures de prevention et protection dans les domaines de la sécurité et santé au travail. Décret N° 201/PRG/SGG/89 du 8 novembre 1989 portant préservation du milieu marin Le décret porte sur la préservation du milieu marin contre toutes formes de pollution qui vise à protéger les eaux maritimes et leurs ressources contre la pollution due aux rejets à partir des navires et accidents de mer, aux rejets à partir du territoire national, aux rejets dus à l’exploitation du CGES – PDACG Page 54 plateau continental ou du sol et sous-sol de la zone économique exclusive (ZÉE) et aux épaves maritimes. Tous les rejets d’hydrocarbure ou de mélange susceptibles de porter atteinte aux régions côtières sont interdits à partir des installations et plates-formes off-shore en cours d’exploration ou d’exploitation. Une liste de substances dont le rejet est interdit et une liste dont le rejet est soumis à autorisation sont établies et annexées au Décret. Les substances radioactives, les huiles usées, le mercure et ses composés ainsi que le cadmium et ses composés font partie des substances dont le rejet est interdit. Décret N° 199/PRG/SGG/89 du 8 novembre 1989 codifiant les études d’impact Le Décret N°199/PRG/SGG/89 du 8 novembre 1989 pris en application des articles 82 et 83 du Code de l’environnement relatifs à l’étude d’impact environnemental fixe la liste des travaux, ouvrages, aménagements ou installations assujettis à la présentation d’une étude d’impact sur l’environnement. Concernant le domaine public maritime et fluvial, ceux qui nécessitent une étude d’impact environnemental sont : ✓ Les installations portant occupation du domaine public maritime de l’État et de ses dépendances ; ✓ Les travaux de construction et d’aménagement des ports, ✓ La recherche et l’exploitation des ressources minérales dans les zones maritimes sous juridiction guinéenne ; ✓ Les installations d’aquaculture et les établissements de pêche maritime industriels ; ✓ Les installations susceptibles de rejeter des substances dans le milieu marin. Ce Décret porte les frais de l’étude à la charge du pétitionnaire ou du maître d’ouvrage qui prend toutes les dispositions appropriées pour recruter la personne chargée d’exécuter l’étude pour son compte. Décret N°200/PRG/SGG/89 du 8 novembre 1989 portant régime juridique des installations classées Ce décret stipule que les établissements et installations classés sont à la base de plusieurs types de pollution. Ils sont donc soumis à certaines obligations environnementales : Régime d’autorisation ; Paiement de taxes et redevances ; Respect de normes ; Restauration de sites ; Inspections périodiques. Décret N°287/PRG/SGG du 24 décembre 1997 portant classification des substances chimiques Le décret repartit les substances chimiques en quatre classes : Classe 1 : substances chimiques extrêmement dangereuses ; Classe 2 : substances chimiques très dangereuses ; Classe 3 : substances chimiques modérément dangereuses ; Classe 4 : substances chimiques légèrement dangereuses. Une taxe à l’importation et à l’utilisation des substances chimiques est instituée par ce Décret. Arrêté conjoint N°93/8993/PRG/SGG du 11 octobre 1993 fixe la nomenclature technique des installations classées pour la protection de l’environnement Il fait une liste de toutes les installations classées assujetties à la procédure d’étude d’impact sur l’environnement, indique les inconvénients et détermine la classe correspondante (1ère classe pour les plus polluantes et 2ème classe pour les moins polluantes) : Toutes les installations classées en 1ère classe doivent faire l’objet d’une étude d’impact sur l’environnement avant leur implantation. Arrêté N°474/MEEF/SGG/2013 du 11 mars 2013 fixant les références, le contenu, la méthodologie et la procédure de l’étude d’impact sur l’environnement CGES – PDACG Page 55 L’étude d’impact sur l’environnement de tout projet tient compte, entre autres, des milieux naturels en mettant en évidence ceux qui sont les plus intéressants et en précisant leur valeur écologique. La végétation naturelle ainsi que la faune et la flore seront étudiées. Guide Général de Réalisation des Études d’Impact Environnemental et Social (février 2013) Pour faciliter les études d’impact environnemental et social des projets dans l’atteinte des objectifs de développement durable escomptés par le Gouvernement, la promotion de la responsabilité sociale des entreprises et la cohérence entre les politiques de développement, le Ministère en charge de l’environnement a publié un Guide Général d’Evaluation Environnementale et Sociale et les Directives sectorielles pour fournir aux promoteurs et/ou pétitionnaires de projets et agences d’études un support technique à la réalisation des Etudes d’Impact Environnemental et Social (EIES) nécessaires à une meilleure analyse de leurs projets. Ce Guide définit la méthodologie et la procédure à suivre dans la conduite des EIES en République de Guinée. Ressources culturelles physiques La Guinée a ratifié le 18 juin 1979 la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel du 23 novembre 1972 4.3 Procédures d’étude d’impact environnemental et social en Guinée L’Ordonnance N° 045/PRG/87 du 28 mai 1987 portant Code sur la protection et la mise en valeur de l’environnement, le Décret 199/PRG/SGG/89 du 8 novembre 1989 codifiant les études d’impact et l’Arrêté N°990/MRNE/SGG/90 du 31 avril 1990, portant contenu, méthodologie et procédure de l’étude d’impact sur l’environnement régissent les procédures administratives d’évaluations environnementale et sociale en Guinée. Cette procédure compte différentes phases : ▪ La phase de directive qui comprend les étapes d’avis de projet et d’élaboration des termes de référence (TDR). Cette phase débute lors du dépôt de l’avis de projet, au cours duquel le promoteur adresse une correspondance au Ministre en charge de l’environnement, pour exprimer son souhait de réaliser un projet ou un programme de développement. Le Bureau Guinéen d’Etudes et d’Evaluation Environnementale (BGEEE) fournit un formulaire à cet effet. Le promoteur doit également déposer auprès du BGEEE, une étude de préfaisabilité technique du projet qui permettra à ce dernier de connaître, notamment, les diverses sources d’impacts sur le milieu récepteur en cause ainsi que les solutions éventuelles. Le BGEEE procède ensuite à une visite du site retenu. Sur la base des informations contenues dans l’étude de préfaisabilité et obtenues lors de la visite de terrain, il élabore au besoin les TDR de l’ÉIES. Il transmet les TDR au promoteur qui peut retenir le bureau d’études agréé de son choix. L'élaboration des TDR peut être réalisée par le promoteur ou son mandataire (Bureau d'études). Le Rapport d’étude est validé par le Comité Technique d’Analyse Environnementale (CTAE), créé par arrêté N°03182/MEEFDD/CAB/SGG/010 du 3 août 2010, et suite à une audience publique organisée par le BGEEE et impliquant les représentants des départements et services concernés par le projet. L’approbation du document par le CTAE permet au promoteur d’obtenir le Certificat de Conformité Environnementale (CCE) du Projet. Pour les projets privés, la délivrance du CCE est conditionnée au versement de 3% du coût de réalisation de l’étude d’impact environnemental et social au compte du Fonds de Sauvegarde de l’Environnement (article 2 alinéa 3 de l’arrêté A/2008/4947/MDDE/CAB/SGG du 4 décembre 2008, portant commissionnements des prestations sur les dossiers d’évaluation environnementale et sociale). Ce prélèvement de taux n’est pas effectué pour les projets publics. Cependant, la prise en compte du renforcement des capacités des structures administratives chargées du suivi de la mise en œuvre du plan de gestion environnementale et sociale du projet doit être observée. ▪ La phase de réalisation de l’étude d’impact environnemental et social, qui est de la CGES – PDACG Page 56 responsabilité du promoteur, comporte : (i) le rapport provisoire ; (ii) l’analyse technique du rapport d’étude d’impact provisoire ; (iii) l’audience publique ; (iv) et la rédaction du rapport final. Le promoteur remet une étude provisoire mais complète du rapport au BGEEE en 15 copies, lequel entreprend une analyse de recevabilité en consultation avec les autres départements concernés. Un Comité Technique d’Analyse Environnementale (CTAE), composé de cadres du BGEEE et ceux des départements techniques concernés par les enjeux du projet, est mis en place à cet effet. Les remarques et observations du CTAE sont transmises au promoteur et son consultant pour intégration au rapport final. Une fois les observations intégrées, la version définitive est déposée au Ministère en charge de l’environnement en 2 copies imprimées et la version électronique, qui les transmet au BGEEE pour analyse et recommandations. La préparation et l’organisation de la consultation publique des communautés et autorités locales concernées par le projet et de l’audience publique sont de la responsabilité du BGEEE. Pour la consultation publique, le BGEEE désigne un Commissaire enquêteur chargé de diriger le processus. Un communiqué diffusé dans les médias annonce la disponibilité du rapport au BGEEE et à des lieux publics dans la zone du projet pour consultation, et informe le public de la tenue d’une séance publique. Cette consultation est ouverte au public en général et particulièrement les populations des localités riveraines du projet. Le Commissaire enquêteur rédige un procès-verbal (PV) dans lequel sont consignés les engagements des parties concernées. ▪ La phase de décision qui relève du Ministre en charge de l’environnement s’appuie sur le rapport final d’ÉIES, le procès-verbal des séances de consultation publique élaboré par le Commissaire enquêteur et le procès-verbal de la séance d’audience publique du CTAE. L’étude recevra l’étiquette recevable ou non recevable. Lorsque l’étude est recevable et que toutes les prescriptions issues de l’analyse de l’étude provisoire sont satisfaites, le Ministre autorise, par octroi d’un Certificat de Conformité Environnementale qui donne droit au promoteur d’exécuter les travaux et aménagement sur le site. ▪ La phase de surveillance, de suivi et de contrôle incombe selon le cas à des entités différentes. Ainsi, la réalisation de la surveillance et du suivi environnemental revient au promoteur, qui est responsable de la mise en application des mesures d’atténuation ou de compensation des impacts négatifs, la bonification des retombées positives et la mise en œuvre du Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES). Le contrôle de la conformité aux dispositions des lois et normes lors de la surveillance des travaux et activités ainsi que celui du respect des engagements du promoteur (consignés dans le programme de suivi) sont du ressort du BGEEE. 4.4 Conventions internationales ratifiées par la Guinée en relation avec le projet La mise en œuvre du Projet exigera également le respect des conventions internationales dont les principales sont décrites dans le tableau 3 ci-après : Tableau 3 : Récapitulatif des Conventions Internationales applicables au projet Intitulé de la Date de Objectif visé par la Aspects liés aux activités du projet convention ratification convention Convention des Corriger les déséquilibres Nations Unies sur la écologiques, économiques et La Guinée a élaboré le Programme lutte contre la sociaux liés à la dégradation d’action national de lutte contre la 28 janvier désertification dans les des terres et à la désertification (PAN/LCD). Le CGES prend 1997 pays gravement déstructuration des systèmes en compte des mesures pour lutter contre touchés par la de production, la désertification sécheresse et/ou la particulièrement dans les CGES – PDACG Page 57 Intitulé de la Date de Objectif visé par la Aspects liés aux activités du projet convention ratification convention désertification en pays pauvres de la planète. particulier en Afrique Stabiliser les émissions de gaz La réalisation des techniques de gestion à effet de serre et fournir un La Convention-cadre durable des terres et des reboisements cadre institutionnel de des Nations Unies sur entre dans le contexte des changements négociation. les changements 7 mars climatiques. Faire évoluer des politiques climatiques (CCNUCC) 1994 Le Projet de Développement de de développement et les du 9 mai 1992 (New l’Agriculture Commercial en GUINEE modes de production non York (PDACG) est en adéquation avec cette durables du point de vue du convention. réchauffement climatique La pollution de l’air pendant la mise en Cette convention établit un œuvre du projet sera tributaire des cadre pour la coopération et émissions de gaz provenant de la la formulation des mesures combustion des produits d’hydrocarbures convenues pour protéger la qui peut modifier la couche d’ozone. santé humaine et Convention de Vienne Le Projet de Développement de l’environnement contre les pour la protection de l’Agriculture Commercial en GUINEE Mars 1985 effets néfastes résultant des la couche d'ozone (PDACG) est interpelé par cette modifications de la couche convention. Le présent CGES intègre des d’ozone par les activités mesures de protection de la santé humaines humaine et de l’environnement. La phase opérationnelle des sous projets respectera l’intégrité des sites culturels des communautés. Convention Assurer l’identification, la Le Projet de Développement de concernant la protection, la conservation, la l’Agriculture Commercial en GUINEE protection du mise en valeur et la (PDACG) intègre les objectifs de patrimoine mondial, 18 Juin transmission aux générations protections du patrimoine culturel et culturel et naturel du 1979 futures du patrimoine culturel naturel à travers l’élaboration des 23 novembre 1972 et naturel orientations pour la protection des ressources culturelles physiques dans le présent CGES. L’exploitation de la zone d’emprunt ou de Conservation de la diversité carrière pour la construction des biologique, l'utilisation différentes aménagements hydroagricoles durable de ses éléments et le Convention de Rio sur peut conduire à la destruction d’espèce partage juste et équitable des la diversité biologique 7 mai 1993 biologique. avantages découlant de de juin 1992 Le projet est interpelé par la convention l'exploitation des ressources et devra veiller à une exploitation durable génétiques en phase de travaux et une réhabilitation Adéquates des zones d’emprunt. Dans sa contribution prévue déterminée Réduire (quantifiée) les au niveau national, la Guinée s’est émissions de GES en se engagée à réduire les émissions de GES. Le Protocole de Kyoto fondant sur une approche 2007 La mise en œuvre du Projet de du 10 décembre 1997 inspirée du principe de Développement de l’Agriculture responsabilités communes Commercial en GUINEE (PDACG) devra mais différenciées entre pays. contribuer à cet engagement Convention Septembre Lutter contre les ennemis des La mise en œuvre d’une politique internationale pour la 1983 végétaux et produits nationale par la Guinée à l’égard des CGES – PDACG Page 58 Intitulé de la Date de Objectif visé par la Aspects liés aux activités du projet convention ratification convention protection des végétaux et contre leur produits phyto -pharmaceutiques végétaux diffusion et spécialement leur (pesticides) interpelle le projet à la introduction au – delà des protection des végétaux et aux contrôles frontières nationales des pesticides Dans le cadre de la convention Ramsar, la Guinée a réalisé les activités suivantes : - L’identification et l’inscription de six sites Ramsar sur le littoral guinéen ; -L’inventaire des zones humides en 1994 ; -Le programme de dénombrement des oiseaux d’eau en 1997 ; La Convention sur les Son objectif est d’arrêter -L’inscription de six nouveaux sites zones humides l’empiétement progressif et la Ramsar dans le bassin du Niger en 2002 ; d’importance perte des zones humides pour -L‘élaboration du Plan de gestion du site internationale le présent et le futur, tout en 24 Ramsar de Niger-Source en 2003 particulièrement reconnaissant les rôles septembre Ainsi le Projet de Développement de comme habitats des fondamentaux des zones 1992. l’Agriculture Commercial en Guiné oiseaux d’eau humides et leurs valeurs (PDACG) est interpellé à protéger les sites (Convention de économiques, culturelles, Ramsar. Un screening et des études Ramsar) de 1971, scientifiques et de loisir complémentaires devraient réaliser afin de s’assurer que les activités ne vont pas impacter les sites Ramsar. Si les résultats du screening montrent les activités du projet vont effectivement impacter ces dits sites alors ces activités devraient être exclues du financement du projet. • Promouvoir et mettre en œuvre les principes et les droits fondamentaux au travail. • Accroître les possibilités Convention de pour les hommes et les l’Organisation 21 janv. femmes d'obtenir Pas en vigueur et Abrogée par décision de un emploi décent. la Conférence internationale du Travail à Internationale du 1959, sa 106e session (2017). Travail (OIT) • Etendre le bénéfice et l'efficacité de la protection sociale pour tous. • Renforcer le tripartisme et le dialogue social. 4.5 Revue des politiques de sauvegarde de la Banque mondiale 4.5.1 Analyse des politiques de sauvegarde La Banque mondiale dispose de dix (10) politiques opérationnelles de sauvegarde environnementale et sociale qui encadrent les projets et programmes d’investissement financés entièrement ou partiellement sur les ressources de la Banque mondiale. La mise en œuvre du présent projet va déclencher six (6) politiques de sauvegarde de la Banque mondiale. Il s’agit (i) la politique CGES – PDACG Page 59 opérationnelle PO4.01 sur les évaluations environnementales et sociales car il entre dans la catégorie A de la Banque mondiale. C’est-à-dire que les activités du projet sont associées à des impacts environnementaux et sociaux négatifs potentiels ; (ii) PO 4.04 sur les habitats naturels car les actions du projet pourraient avoir un impact sur les habitats naturels. C’est pourquoi il est en conformité avec cette politique ; (iii) la politique opérationnelle PO4.09 Gestion des pestes et pesticides parceque le Projet prévoit faciliter l'accès à : (i) des semences améliorées, d'engrais et de produits agrochimiques. C’est ce qui justifie le déclenchement de cette politique et la nécessité d’élaborer un PGPP en document séparé ; (iv) la politique opérationnelle PO4.11 sur les ressources culturelles physiques car certaines activités du projet vont nécessiter des excavations avec des possibilités de ramener en surface des ressources culturelles physiques archéologiques, préhistoriques, etc. Fort de cela, le CGES inclut un chapitre qui traite de la conduite à tenir en cas de découverte fortuite. ; (v) la politique opérationnelle PO4.12 sur la réinstallation involontaire des personnes déplacées car certains investissements pourraient induire des déplacements de population ou l’expropriation des terres. C’est pourquoi dans le cadre du Projet, il a été préparé en document séparé un Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) et (vi) la politique PO4.36 sur les forêts parceque le Projet pourrait intervenir ou traverser des aires protégées. Le CGES intègre des mesures de protection des forêts et des aires protégées. Outre ces politiques, le présent CGES est conforme à la PO17.50 d’autant plus qu’il fera l’objet de publication tant en République de la Guinée et précisément dans la zone d’intervention du projet que sur le site web de la Banque mondiale. Le projet est classé dans la « catégorie A » des projets financés par la Banque mondiale, projets dont les impacts environnementaux et sociaux sont jugés forts mais pouvant être maitrisés. Les détails d’analyse de l’applicabilité des PO sont annexe 1. 4.5.2 Exigences des politiques de la Banque mondiale déclenchées par le projet et dispositions nationales pertinentes Au regard de la nature, des caractéristiques et de l’envergure des travaux envisagés, et la sévérité des risques et impacts environnementaux et sociaux potentiels, le projet peut etre classé dans la catégorie B selon les critères de catégorisation environnementale de la banque Mondiale correspondent à des projets dont les conséquences négatives sur l’environnement sont modérées. Les impacts environnementaux et sociaux liés au projet devraient être minimes compte tenue de la portée des activités envisagées dans les différentes composantes du projet, notamment les travaux de production d’aliments, de construction et d’entretien et d’utilisation probable des pesticides. Les impacts négatifs du projet devraient être localisables et réversibles. 4.6 Cadre institutionnel de mise en œuvre du Projet Les principales institutions qui sont impliquées dans la mise en œuvre du Projet de Développement de l’Agriculture Commercial en Guinée (PDACG) sont les suivantes : 4.6.1 Comité de Pilotage du Projet (CPP) Sous la présidence du Ministre de l’Agriculture(ou son représentant), le Comité de Pilotage sera composé des représentants des Département techniques impliqués (Ministère de l’Agriculture, Ministère des Mines; Ministère du Plan et Développement Economique ;Ministère de l’Economie et des Finances; Ministère du Budget; Ministère de l’Industrie et des PME; Ministère du Commerce; Ministère des Investissements Privés et Partenariat Public et Privé; Ministère de l’Elevage; Ministère de l’Environnement et des Eaux et Forêts (MEEF) ;Ministère de la Jeunesse et Emploi des jeunes ;Ministère des Travaux Publics; Ministère de l’Administrative du Territoire et de la Décentralisation) ; la Cellule d’appui stratégique de la présidence de la République, les Organisations consulaires, professionnelles et secteur privé (Chambre National d’Agriculture de Guinée; Chambre National du Commerce, Industrie et de l’Artisanat, Organisations professionnels et secteurs privés). Le rôle du CPP est de : (i) assurer la cohérence entre les activités du projet et les politiques sectorielles ; (ii) valider et suivre les progrès des activités de projet ; (iii) identifier et résoudre les CGES – PDACG Page 60 difficultés qui pourraient survenir dans l’exécution du projet ; et (iv) prendre des mesures proactives pour assurer une mise en œuvre effective du projet. 4.6.2 Ministère de l'Agriculture (MA) Le Ministère de l'Agriculture sera la tutelle du projet et c’est au sein dudit ministère que sera logé le projet. Il a en charge la mise en œuvre et le suivi de la politique du Gouvernement en matière d'agriculture. A ce titre, ce département a l'initiative et la responsabilité des ac tions en matière de production végétale, de formation, de promotion des exploitations agricoles, de négociation et de suivi des accords internationaux et de développement. Au titre du développement rural, il est responsable de la gestion du domaine rural et de la mise en œuvre du code foncier rural. Dans le cadre du projet, le MA avec ses services déconcentrés participera au screening et à l’évaluation des biens perdus. 4.6.3 Unité de Coordination du Projet (UCP) L'unité de coordination du projet (UCP) sera responsable de la coordination du projet, des activités fiduciaires, du suivi et de l'évaluation et des activités de communication. L'UCP signera un contrat de gestion délégué avec toutes les entités d'exécution du Projet. Ces différentes conventions définiront la portée des mandats des différentes parties prenantes impliquées dans la mise en œuvre du projet. Une Unité Environnementale et Sociale (UES) sera mise en place et animée par un Spécialiste en Sauvegarde Environnementale (SSE) et un Spécialiste en Genre et Sauvegarde Sociale (SGSS) qui travailleront en parfaite collaboration. Cette unité aura en charge la diffusion de l’information en direction des zones retenues pour le projet, des ministères techniques et des agences d’exécution. Elle aura également et surtout en charge la gestion environnementale et sociale du Projet de Développement de l’Agriculture Commercial en Guinée (PDACG). Elle mettra le CGES à la disposition des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet dans les zones concernées, pour une meilleure appropriation des principes qui régissent la gestion environnementale et sociale du projet. A cet effet, des sessions de formation seront animées au profit des acteurs principaux de la mise en œuvre du Projet de Développement de l’Agriculture Commercial en Guinée (PDACG). Elles cibleront particulièrement la vérification de la prise en compte des clauses de gestion environnementale et sociale dans les différents dossiers d’appels d’offres, les contrats et les marchés et le suivi de la mise en œuvre des Plans de Gestion Environnementale et Sociale (PGES). 4.6.4 Ministère de l'Environnement et des Eaux et Forêts Le Ministère de l'Environnement et des Eaux et forêts (Décret D/2014/021/PRG/SGG portant Nomination des membres du Gouvernement du 20 janvier 2014) a en charge la politique environnementale. Il est donc chargé de la conception et de la mise en œuvre de la politique nationale pour la protection de l'environnement, de la gestion des ressources naturelles et de l’amélioration de la qualité et du cadre de vie. En rapport avec le projet, dans le domaine de l’environnement et la gestion des ressources naturelles, au niveau central ce Ministère s’appuie sur plusieurs Directions nationales (Environnement, Assainissement et du Cadre de vie et Eaux et Forêts), sur des Organes Consultatifs (Conseil National de l’Environnement et du Développement Durable (CNEDD) ; Comité National de Gestion des Produits et Substances Chimiques (CNGPSC) et dans le domaine des évaluations environnementales et sociale sur le Bureau Guinéen d’Etudes et d’Evaluation environnementale (BGEEE). Au niveau des Services Déconcentrés Territoriaux, le Ministère s’appuie sur les Inspections régionales de l’Environnement et des Eaux et Forêts ; les Directions Préfectorales de l’Environnement et des Eaux et Forêts et les Directions Communales de l’Environnement et des Eaux et Forêts. CGES – PDACG Page 61 Dans le cadre de ce projet, le Ministère de l’Environnement et des eaux et forêts interviendra dans le contrôle, le suivi et la certification environnementale des sous-projets à travers le BGEEE, pendant sa conception et sa mise en œuvre. 4.6.5 Ministère de l’Elevage et des Productions Animales Ce ministère est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique du Gouvernement en matière de production animale. Dans le cadre du projet, le ministère interviendra dans l’évaluation des biens en matière d’élevage qui seront impactés et participera à la sélection environnementale et sociale. 4.6.6 Ministère de la Pêche et Aquaculture Ce ministère est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique du Gouvernement en matière des ressources halieutiques. Dans le cadre du projet, le ministère interviendra dans l’évaluation des biens en matière des ressources halieutiques qui seront impactés et participera à la sélection environnementale et sociale. 4.6.7 Ministère de l’Economie et des Finances (MEF), le Ministère Délégué au Budget et le Ministère du Plan et de la Coopération Internationale Ces ministères assurent pour le compte de l’Etat toutes les opérations financières dans les différents secteurs de développement national. Ces ministères interviendront dans la mobilisation et la mise à la disposition des fonds nécessaires pour l’exécution du présent CGES. 4.6.8 Ministère de la Jeunesse et de l’Emploi Jeune Il est en charge de la mise en œuvre et du suivi de la politique du Gouvernement en matière d’emploi et de la lutte contre la pauvreté. La politique en matière d’emploi et de travail consiste pour le présent projet à l’identification et la mise en œuvre des mesures visant la promotion des activités à haute intensité de main-d'œuvre ; la prévention et la gestion des conflits collectifs de travail ; le contrôle de l'application des normes, des lois et règlements en matière de travail. La mise en œuvre du projet va certainement engendrer l’emploi des cadres et de la main-d’œuvre non qualifiée. Le Ministère de la Jeunesse et de l’Emploi est concerné par le projet. 4.6.9 Ministère l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance Il est en charge de la mise en œuvre et du suivi de la politique du Gouvernement des questions liées aux affaires sociales. La politique vise la promotion du genre et la prévention et la gestion des conflits. Il accorde un soutien aux personnes vulnérables. La mise en œuvre du projet va certainement impliquer les associations de femmes. Le Ministère veiller à travers ses services déconcentrés de lutter contre le travail des enfants. 4.6.10 Ministère d’Etat, Ministre des Mines En charge de l’Industrie et des Mines, il constitue le premier interlocuteur officiel des opérateurs miniers. Il conçoit et coordonne la mise en place de la politique nationale en matière de mines. Il a un droit de regard sur toutes les activités minières sur le territoire national. Dans le présent projet, il est représenté par la Direction Générale des Mines et de la Géologie, et précisément par la Direction en charge de l'Exploitation Minière et des Carrières qui est concernée par l’ouverture d’éventuelles zones d’emprunt et de carrières. 4.6.11 Ministère de la Santé (MS) Il est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique du Gouvernement en matière de Santé et de l’Hygiène Publique. Dans le cadre du projet, le Ministère interviendra avec l’appui de ses districts sanitaires, dans la sensibilisation sur la prévention sanitaire et d’hygiène publique ainsi que la gestion des accidentés. La réduction de la propagation des Infections Sexuellement Transmissibles (IST) et du VIH/SIDA constitue aussi l’une des activités à conduire par le MS. Cela s’opérera à travers des CGES – PDACG Page 62 campagnes de formation, d’information et de sensibilisation au profit des travailleurs et des communautés. 4.6.12 Ministère de la Culture et du Patrimoine Historique Les travaux d’excavation pourraient ramener en surface des biens culturels enfouis depuis des siècles. La protection et la gestion des ressources culturelles échoient à ce ministère. C’est donc dire que la mise en œuvre du projet pourrait faire appel à la Direction en charge du Patrimoine Culture au cas où des biens culturels venaient à être ramenés en surface. 4.6.13 Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation Au niveau décentralisé, les collectivités locales qui dépendent de ce Ministère, sont compétentes pour prendre des mesures en matière de pollutions et de nuisances. Dans ce cadre, le maire est compétent lorsqu'il existe un lien entre l'environnement et la sécurité ou la santé publique. Les collectivités locales sont attributaires de compétences en ce qui concerne la gestion de leur environnement. Il faut tout de même relever la faiblesse des capacités d'intervention de ces collectivités, notamment en termes de suivi de la mise en œuvre des projets qui s'exécutent sur leur territoire. Il faut relever que, malgré l'existence de ces multiples structures, le cadre institutionnel de l'environnement ne fonctionne pas encore. Le déficit de gouvernance constitue un des éléments inhibiteurs de la mise en œuvre efficiente des plans de gestion environnementale et sociale (PGES) des projets qui reçoivent le certificat de conformité environnementale du Ministre en charge de l'environnement. 4.6.14 Autres Ministères Le projet travaillera en collaboration étroite avec des Agences d’exécution spécialisées prestataires de service des Départements partenaires, sur la base des conventions de partenariat. Il s’agira de : l'Agence de Promotion des Investissements Privés (APIP) au Ministère de l’investissement Partenariat Public et Privé (MIPPP), de l’Agence Guinéenne Promotion des Exportations (AGUIPEX) au Ministère du Commerce, de l’Agence National de Financement des Collectivité (ANAFIC) au MATD, de l’Agence Guinéenene d’Exécution des Travaux d’Intérêt Publics (AGETIPE) au Ministère de la Jeunesse. 4.6.15 ONG et autres associations communautaires Les organisations de la Société Civile, constituées d’environ 700 ONG nationales et 80 étrangères, s’impliquent également dans la gestion de l’environnement, la gouvernance, le genre, etc. Certaines ONG se sont associées en Fédération des ONG de Guinée, en Union Nationale pour la Protection de l’Environnement de Guinée, en Forum des ONG pour le Développement Durable, en Regroupant des ONG nationales et internationales, etc. Deux autres ONG tells que JATROFA et Saboutech ont été identifiée pour la mise en oeuvre des activités du projet. Ces structures de proximité joueront un rôle important dans le suivi de la mise en œuvre du projet (screening, identification des sous projets, la surveillance environnementale et sociale, etc.). 4 RISQUES/IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX GENERIQUES PAR TYPE DE SOUS - PROJET 4.1 Impacts environnementaux et sociaux positifs potentiels Impacts positifs globaux : Le tableau 4 ci-après indique les impacts environnementaux et sociaux globaux positifs potentiels du projet. Tableau 4 : Analyse des impacts environnementaux et sociaux globaux positifs potentiels du projet N° Impacts positifs Analyse et commentaires 1 Amélioration de Le projet va favoriser la prise en compte du genre et du processus CGES – PDACG Page 63 N° Impacts positifs Analyse et commentaires la prise en d’intégration des notions d’équité dans l’exécution des activités. Les femmes, compte du qui constituent des leviers essentiels dans l’organisation et l’animation des Genre organisations agrosylvopastorales, participeront activement aux activités du projet dont elles seront des bénéficiaires privilégiées, en termes d’accroissement de revenus, de maîtrise de technologies et d’encadrement. Aussi, le soutien apporté aux systèmes maraîchers, à la transformation de produits agricoles, aura un impact très fort sur les femmes, dans la mesure où, dans la plupart des ménages, ce sont elles qui sont chargées de ces activités spécifiques. Le projet prévoit financer 50¨% des femmes/ Durant la phase de mise en œuvre du projet, les travaux auront un impact positif par la création d'emplois dans les communautés, à travers l’emploi de la main d’œuvre. L'augmentation du revenu résultant de la création d'emplois contribuera à la lutte contre la pauvreté. Les travaux participeront aussi à la Création consolidation et à la création d’emplois au niveau des localités ciblées par le 2 d’emplois projet et occasionneront une forte utilisation de la main d’œuvre locale et de certains ouvriers spécialisés (maçons, ferrailleurs, etc.). Ceci va permettre d’accroître les revenus des populations, d’améliorer les conditions de vie de nombreux ménages, contribuant ainsi à réduire de façon significative les incidences de la pauvreté. Toutefois, les chantiers des travaux étant d'envergure limitée, le nombre d'emplois créés sera également limité. Les travaux auront un autre impact positif en termes d'augmentation du revenu des populations à travers l'utilisation des matériaux locaux. Qu'il s'agisse de matériaux d'emprunt (pierre, sable, gravier, latérite) ou d'achat de matériaux sur le marché local (ciment, acier, etc.), les travaux auront comme effet d'injecter de l'argent dans les marchés locaux, ce qui contribuera au Génération de développement des activités socioéconomiques de manière plus directe pour revenus 3 le commerce des matériaux. Les travaux induiront aussi le développement du monétaires commerce de détail autour des chantiers et celui de la fourniture de matériels et matériaux de construction. Dans une moindre mesure, la phase des travaux aura comme effet de favoriser le développement des petits commerces des femmes (vente de nourriture par exemple) autour des chantiers. Cet impact positif, même si limité, touche directement les populations riveraines des localités de mise en œuvre du projet. Arrêt de l’exode Parmi les impacts sociaux, on note également la réduction de l’exode rural, rural et fixation une augmentation des revenus des couches vulnérables notamment les 4 des jeunes dans femmes et les jeunes du fait qu’ils pourraient s’adonner à des activités que le leurs terroirs projet pourrait financer et contribution à la lutte contre délinquance. La mise en œuvre du projet favorisera une production maximale des spéculations ciblées qui occupent une place importance dans les exploitations familiales. Aussi, un accroissement de la production profitera au plus grand Amélioration de nombre des producteurs et de leurs ménages. L’amélioration de la productivité 5 la productivité se fera à travers l’approvisionnement en semences sélectionnées de qualité et à la mise à disposition des exploitants de ces semences de bonne qualité qui aura pour impact positif l’amélioration de la production agricole et des produits d’exportations de bonne qualité. La sécurité alimentaire est assurée d’abord par la sécurisation de la production et ensuite par la gestion des stocks de produits. Pour respecter ces dispositions Sécurisation préalables, l’utilisation des produits agro-chimiques s’avère indispensable. 6 alimentaire Ces produits chimiques joueront leurs rôles s’ils sont judicieusement utilisés par les producteurs. Ils luttent contre les prédateurs et assurent une meilleure protection. Les surplus de production ou les stocks de sécurité seront ainsi à l’abris des attaques des nuisibles. CGES – PDACG Page 64 N° Impacts positifs Analyse et commentaires Les producteurs individuels dans les zones d’intervention du projet ont tout intérêt à créer des regroupements ou des organisations (individuels, Organisation groupement, association, coopérative) pour mieux défendre leurs acquis en 7 des producteurs termes de production agricole et animale. La pratique de culture de contre saison dans ou autour des aménagements prévus va offrir des possibilités de diversification et d’intensification de la production agricole et l’amélioration de l’alimentation des populations notamment les femmes et des jeunes. Les équipements et infrastructures de production constituent les éléments essentiels pour le développement de l’agriculture. Ils contribueront de manière significative à améliorer la qualité et la quantité des produits agricoles d’où l’amélioration des conditions socio-économiques des populations. Développement Des technologies existent et qui peuvent être utilisées pour accroître de façon 8 des capacités significative leur productivité. Le développement des capacités des producteurs, des organisations professionnelles et des opérateurs économiques particulièrement ceux intervenant sur les filières ciblant l’exportation (anacarde), contribuera à une meilleure prise en compte des techniques modernes de production et une amélioration de la maîtrise des risques de dégradation de l’environnement. La mise en œuvre du projet permettra de renforcer les capacités entrepreneuriales et managériales des groupes de producteurs incluant : groupes d’intérêt économique de jeunes et de femmes, des associations Développement professionnelles, des entreprises et autres acteurs de la chaine de valeur des 9 de l’agro- filières cibles du projet. Cela permettra l’émergence d’entreprises d’agro- industrie business sera centré notamment sur les technologies de conditionnement et d’agro-entreprises. La création de ces entreprises permettra de créer des emplois permanents et réduire le chômage des jeunes et des femmes. Dans le cadre de la mise en œuvre du projet, il est prévu un renforcement institutionnel en vue de garantir un succès dans l’exécution des différentes activités dans une parfaite harmonie d’action. Ainsi, en partant du niveau département ministériel jusqu’aux structures déconcentrées de l’Etat en passant par les structures impliquées (ONG et Association, secteur privé et prestataire de service), chaque structure ou institution recevra un renforcement conséquent devant permettre de jouer efficacement son rôle au sein du projet. Le renforcement institutionnel concernera précisément le Ministère en charge Renforcement de l’agriculture et les autres ministères d’appui que sont l’Environnement et 10 institutionnel les Ressources Animales. Un Comité de pilotage du projet recevra le renforcement nécessaire pour superviser, orienter et valider les activités du projet. L’Unité de Coordination du Projet (CCP) et ses démembrements qui sont chargés de l’exécution du projet seront conséquemment renforcés pour la conduite des activités. Les structures étatiques déconcentrées couvertes par le projet, la Chambre Nationale d’Agriculture et les Chambres Régionales d’Agriculture (CRA), dans le cadre de leur accompagnement bénéficieront d’un renforcement du projet. Ce renforcement institutionnel aura un impact positif général parce que toutes ces structures aptes pour le projet et même post projet. Amélioration de L’autosuffisance alimentaire est une des bases de la bonne santé des la santé et populations car dans la situation de précarité, la faim constitue une source de 11 l’hygiène en fragilisation et d’exposition aux risques de maladies. Le projet visant l’atteinte milieu rural de la sécurité alimentaire contribue à l’amélioration des conditions de vie des producteurs dans les zones couvertes par le projet. A travers le CGES – PDACG Page 65 N° Impacts positifs Analyse et commentaires développement des capacités des producteurs, le projet garantira des formations sur les règles élémentaires d’hygiène. L’impact du projet dans le milieu rural sera positif et bénéfique à cette frange de la population. Les activités prévues par le projet, réalisation et aménagement d’ouvrages, renforcements des capacités, cogestion, aménagement et gestion de l’environnement, des ressource naturelles et des espaces, vont de fait Protection de permettre d’améliorer les systèmes de production en vigueur et assurer à 12 l’environnement l’Etat guinéen, aux communautés et aux populations concernés des revenus durables et la maitrise de pratiques durables et innovantes en matière de gestion des ressources halieutiques, avicole, agricole et de l’environnement en général. Meilleure Avec le projet, les terres qui n’étaient pas cultivées fautes d’aménagements 13 gestion foncière adéquats vont être davantage valorisées. Ainsi la mobilisation des ressources en eau contribuera à valoriser toutes les terres antérieurement sous-valorisées 4.2 Impacts positifs spécifiques par sous-projets Les réalisations prévues dans le cadre du projet vont engendrer des impacts positifs spécifiques potentiels selon le type de micro projet comme l’indique le tableau 5 ci – dessous. CGES – PDACG Page 66 Tableau 5: Analyse des impacts environnementaux et sociaux positifs potentiels du projet Sous projets Impacts Positifs Phase de construction Phase d’exploitation Composante 1 : Amélioration de l'accès aux marchés ▪ Création d’emplois ▪ Accès facile aux marches ; temporaires et de revenus ▪ Désenclavement des zones de production ; financiers pour les jeunes ▪ Le désenclavement des villages du fait des Réhabilitation/entretien de des localités traversées par possibilités d’accès à d’autres localités ou axes 1 030 km de pistes rurales les pistes ; routiers d’intérêt ; qui seront identifiées dans ▪ Accroissement de ▪ Amélioration des conditions de transports les zones couvertes (700 km revenus financiers au profit des personnes et des biens (produits agricoles, en réhabilitation et 330 km des femmes restauratrices marchandises diverses) ; en entretien). suite aux activités de vente ▪ Promotion du civisme en milieu rural du fait de repas et boissons aux de la création des Comités Villageois de Pistes ouvriers des chantiers. (CVP) en charge de la surveillance et de l’entretien des pistes aménagées. ▪ Amélioration de la ▪ Création et accroissement de revenus gestion des ressources financiers pour les maraîchers (nouveaux et (terre et eau) anciens) ; ▪ Aménagements et ▪ Réduction du chômage ; fourniture de l’eau pour les ▪ Accroissement de l’offre en produits autres producteurs locaux maraîchers pour les populations de de la zone ▪ Gestion optimale et du projet et les consommateurs d’autres régions valorisation des ressources où sont écoulés les produits ; et de l’espace ▪ Accroissement des capacités de stockage et ▪ Créations d’emplois de commercialisation des produits ; stables par l’offre de ▪ Meilleure organisation de l’espace Aménagements les plus nouvelles parcelles de ▪ Augmentation des surfaces aménagées et légers possible de périmètres maraîchage, entrainant de des productions pour développer le ce fait une réduction du ▪ Création d’emplois locaux maraichage autour des chômage ▪ Diminution de l’exode rural et fixation des centres urbains, jeunes dans leur terroir ; ▪ Amélioration de la productivité ▪ Disponibilité de produits vivriers et maraîchers en quantité et en qualité ; ▪ Disponibilité de semences améliorées et sélectionnées ; ▪ Sécurisation alimentaire (sécurisation de l’accès à l’eau et au foncier et des stocks de produits ; ▪ Amélioration de la santé et de l’hygiène (Accès à la nourriture ; Meilleure nutrition en quantité et qualité ; Meilleures conditions de vie). ▪ ▪ Entreposage des récoltes, semences et des intrants ; ▪ Création d’emplois. ▪ Augmentation durée de conservation ; Réaliser des infrastructures ▪ Bonne conservation des produits ; de stockage de ▪ Valorisation des produits locaux ; conditionnement ▪ Accès au marché international ; ▪ Approvisionnement plus étalé en produits frais ; CGES – PDACG Page 67 Sous projets Impacts Positifs Phase de construction Phase d’exploitation ▪ Sécurisation de la récolte contre les insectes et autres rongeurs. ▪ Composante 2 : Promotion des investissements privés dans l'agriculture commerciale et l'agro-alimentaire ▪ Création d’emplois et de ▪ Création d’emplois locaux et lutte contre la revenus financiers pour les pauvreté ; ouvriers qui seront engagés ▪ Valorisation des productions ; Réalisation dans le cadre des travaux ▪ Limitation des pertes de récolté ; d’investissements agricoles de construction. ▪ Bonne conservation des récoltes (infrastructures de ▪ Possibilité de conquête du marché production, de international ; transformation) ▪ Lutte contre l’exode et fixation des jeunes dans leur terroirs avec la création d’emplois locaux. ▪ Création d’emplois et de ▪ Développement des échanges revenus financiers pour les ▪ Création d’emplois ouvriers qui seront engagés ▪ Augmentation des revenus des producteurs dans le cadre des travaux ▪ Développement activités connexes de construction ; (restauration, etc.); ▪ Accroissement de ▪ Accroissement de recettes et de chiffres revenus financiers au profit d’affaires pour les commerçantes et Construction des marchés des femmes restauratrices commerçants qui disposeront désormais de plus suite aux activités de vente de capacités de stockage et de vente ; de repas et boissons aux ▪ Meilleure organisation de la gestion du ouvriers des chantiers. marché assortie de meilleures conditions de sécurité ; ▪ Accroissement de recettes pour la municipalité. ▪ Amélioration de la ▪ Création et accroissement de revenus gestion des ressources financiers pour les maraîchers (nouveaux et (terre et eau) anciens) ; ▪ Aménagements et ▪ Réduction du chômage ; fourniture de l’eau pour les ▪ Accroissement de l’offre en produits autres producteurs locaux maraîchers pour les populations de de la zone ▪ Gestion optimale et du projet et les consommateurs d’autres régions valorisation des ressources où sont écoulés les produits ; et de l’espace ▪ Accroissement des capacités de stockage et ▪ Créations d’emplois de commercialisation des produits ; stables par l’offre de ▪ Meilleure organisation de l’espace Aménagement de petits nouvelles parcelles de ▪ Augmentation des surfaces aménagées et périmètres hydroagricoles maraîchage, entrainant de des productions ce fait une réduction du ▪ Création d’emplois locaux chômage ▪ Diminution de l’exode rural et fixation des jeunes dans leur terroir ; ▪ Amélioration de la productivité ▪ Disponibilité de produits vivriers et maraîchers en quantité et en qualité ; ▪ Disponibilité de semences améliorées et sélectionnées ; ▪ Sécurisation alimentaire (sécurisation de l’accès à l’eau et au foncier et des stocks de produits ; CGES – PDACG Page 68 Sous projets Impacts Positifs Phase de construction Phase d’exploitation ▪ Amélioration de la santé et de l’hygiène (Accès à la nourriture ; Meilleure nutrition en quantité et qualité ; Meilleures conditions de vie). ▪ Création d’emplois ; ▪ Création d’emplois locaux permanent et lutte Financement des unités de ▪ Accroissement de contre la pauvreté ; transformation d’anacarde revenus financiers au profit ▪ Valorisation des productions ; essentiellement modulaire et des femmes restauratrices ▪ Limitation des pertes de récolté des usines performantes suite aux activités de vente ▪ Bonne conservation des récoltes semi mécanisées de repas et boissons aux ▪ Possibilité de conquête du marché (technologie indienne ou ouvriers des chantiers. international ; vietnamienne ▪ Lutte contre l’exode avec la création d’emplois locaux. ▪ La création d’emplois et ▪ Augmentation de la durée de conservation ; de revenus financiers pour ▪ Bonne conservation des produits les ouvriers qui seront ▪ Approvisionnement plus étalé en produits Réalisation des engagés dans le cadre des frais ; investissements de travaux de construction ▪ Meilleire gestion de la salubrité alimentaire charcuteries, de boucheries du fait des bonnes conditions hygiéniques de et de provenderies traitement des carcasses ; ▪ Amélioration de la santé des populations du fait de l’assainissement de leur cadre de vie. ▪ Création d’emplois et de ▪ Création de revenus financiers pour les revenus financiers pour les femmes et les jeunes en charge de petits ouvriers engagés dans le commerces (marchandises diverses, cadre des travaux de restauration, cafétéria,) ; construction ▪ Création d’emplois et de revenus financiers ▪ Création de revenus permanents pour les ouvriers et agents ; financiers pour les femmes ▪ Meilleire gestion de la salubrité alimentaire Construction d’un abattoir et les jeunes en charge de du fait des bonnes conditions hygiéniques moderne, petits commerces d’abattage des animaux et de traitement des (marchandises diverses, carcasses ; restauration, cafétéria…) ; ▪ Accroissement de revenus pour les bouchés qui pourront abattre davantage d’animaux et conserver la viande invendue dans de bonnes conditions ; ▪ Accroissement de recettes pour la municipalité. 4.3 Impacts environnementaux et sociaux négatifs globaux potentiels Le Projet de Développement de l’Agriculture Commercial en Guinée (PDACG) de par la nature de ses activités aura des impacts négatifs sur les milieux biophysique et humain. Cette section est redigée en tenant exclusivement compte des activités qui seront appuyées et dont la localisation n’est pas connue maintenant (raison de préparation de ce CGES). Dans la mise en œuvre du projet, les sites d’implantation et les abords immédiats sont susceptibles d’être affectés : les espaces agricoles et pastoraux, les cours d’eau, les zones habitées ou en jachère. Les impacts environnementaux et sociaux négatifs du projet seront consécutifs aux travaux de libération de l’emprise des infrastructures à réaliser, de l’installation et de la mise en service des CGES – PDACG Page 69 bases-chantier, du recrutement du personnel du chantier, de la réalisation des fouilles pour la construction des infrastructures et de leur exploitation. Les impacts environnementaux négatifs du projet concerneront surtout : l’érosion des sols (instabilité des sols), les risques de pollution et de dégradation de l’eau, de l’air, la perte de végétation due aux déboisements pour dégager les emprises et les nuisances sonores qui proviendront des véhicules et engins du chantier. Les impacts sociaux négatifs potentiels associés au projet sont entre autres : la perturbation du cadre de vie; l’acquisition probable de terres pour l’implantation des infrastructures ; l’occupation de terrains privés par les engins et équipements de chantier ; la destruction probable de cultures, les risques de perturbation de vestiges culturels lors des fouilles ; les risques d’accidents, d’incendie, les risques de perturbation de la cohésion sociale, les risques de perturbations des réseaux des concessionnaires (électricité, eau, téléphone), etc. Le tableau 6 ci-après fait la synthèse des analyses des impacts environnementaux et sociaux négatifs potentiels génériques globaux du projet Tableau 6 : Analyse des impacts environnementaux et sociaux négatifs potentiels génériques globaux du projet N° Impacts Négatifs Analyses et commentaires Impacts environnementaux négatifs potentiels génériques Phase de construction Les travaux de libération de l’emprise des infrastructures des sous projets et des aménagements (agrosylvopastoraux, réhabilitation de pistes rurales) à réaliser pourraient avoir des impacts négatifs sur le milieu biophysique en Perte de végétation 1 termes de destruction de la végétation lors des déboisements .En effet, la libération des zones d’emprise pourrait engendrer une réduction du couvert végétal suite à l’abattage d’arbres (essence fruitière, sauvage, ornementales, aménagements paysagers). Fragilisation des sols La réalisation des travaux notamment les fouilles pourraient occasionner 2 et risques d’érosion une fragilisation des sols et par voie de conséquence, des risques d’érosion. Le lavage des matériels de travail tels que les bétonneuses ainsi que les Risques de pollutions engins motorisés pourraient altérer la qualité physico-chimique des eaux 3 des eaux particulièrement de surface. Par ailleurs, le mode de prélèvement de ces eaux lors des travaux peut également occasionner une pollution de celles-ci si des dispositions idoines ne sont pas prises. La mauvaise gestion des déchets solides et liquides issus de la préparation Pollutions du milieu des emprises, du fonctionnement de la base-travail , de la construction des par les rejets des infrastructures et de l’exploitation de ces dernières peut constituer une 4 déchets solides et source de nuisances pour le milieu récepteur et la santé publique. La liquides gestion saine de ces déchets incombe aux entrepreneurs ayant contracté les travaux et aux exploitants des infrastructures. Pendant les phases de travaux, l’exploitation des zones d’emprunts et les Qualité de l’air travaux sur les emprises vont générer de la poussière et de la fumée qui 5 pourraient affecter la qualité de l’air si des mesures d’atténuation ne sont pas prises. Pendant les phases d’installation et de travaux, les véhicules et engins de 6 Ambiance sonore chantier provoqueront des nuisances sonores avec les allers et retours. Phase d’exploitation 7 Pertes d’habitats Pendant la phase d’exploitation des infrastructures, la mauvaise gestion du CGES – PDACG Page 70 N° Impacts Négatifs Analyses et commentaires naturels et d’espèces site et la mauvaise gestion des pesticides et des déchets biomédicaux d’importance vétérinaires pourrait entrainer la pollution des eaux et des sols avec pour ethnobotanique corollaire : - la disparition de certaines espèces végétales d’importance ethnobotanique et médicinale et certaines espèces piscicoles suite à l’utilisation des pesticides ; - la prolifération des espèces envahissantes ou nuisibles ; - la perte d’habitats naturels. Impacts sociaux négatifs potentiels génériques Phase de construction L’exécution du projet pourrait avoir des besoins d’acquisition de terres pour l’implantation des des infrastructures des sous projets et des aménagements (agrosylvopastoraux, réhabilitation de pistes rurales). Aussi, l’installation des bases-travail nécessitera l’acquisition de terres. Le Acquisition de terres choix du site d’implantation des infrastructures et ouvrages ou des et risques de aménagements prévus pourrait constituer une question très sensible au 8 perturbation plan social. En effet, un site pressenti peut faire l'objet de conflits si des d’activités agricoles personnes en revendiquent la propriété ou sont en train de l’utiliser pour des fins agricoles, d’habitation ou autres utilisations économiques, sociales ou coutumières. Les sites d’implantation des ouvrages choisis et leur aménagement pourraient déboucher sur une procédure d'expropriation ou de réinstallation. Nuisances et Les véhicules acheminant le matériel pourraient gêner la circulation et la perturbation des mobilité en général. Egalement, l’ouverture des fouilles pourrait 9 activités socio- occasionner des perturbations de la circulation et des activités socio- économiques économiques. En plus, les populations seront exposées à diverses nuisances (bruit, poussières). Les risques d’accidents, du fait de la circulation des engins et véhicules de Accidents, explosion, chantier pendant les travaux, restent à prendre en considération. Il en est 10 incendie de même pour ce qui concerne les risques d’explosion et d’incendie liés à la gestion des stocks de carburant sur le chantier. Risques de L’accroissement des revenus des employés peut faire naître chez ces propagation des derniers des comportements déviants avec ou envers les communautés 11 IST/VIH/SIDA locales abritant les sites de travaux. Ces comportements à risque peuvent favoriser la propagation des IST/VIH/SIDA. Si lors des travaux, la main d’œuvre locale n’est pas favorisée, alors cela pourrait susciter des frustrations (et même des conflits au niveau local). Le recrutement local de la main d’œuvre non qualifiée devrait être encouragé. Risques de frustration Cela permettrait non seulement d’offrir des emplois aux jeunes sans sociale en cas de non emploi, mais surtout faciliter une appropriation locale du projet et 12 emploi de la main contribuer à la pérennisation des acquis. d’œuvre locale La frustration née du non emploi des « locaux » peut entraîner des actes de vandalisme pendant et après les travaux. En revanche, leur recrutement peut constituer un motif de sécurité, de garantie, de préservation et de protection des infrastructures ou des aménagements. Le comportement du personnel ouvrier venu d’autres contrées peut Perturbation des us 13 engendrer des difficultés d’intégration et d’acceptation si celui -ci ne et coutumes respecte pas les us et coutumes de la population hôte. Risques de conflits Le stockage non autorisé de matériaux et/ou d’engins de travaux sur des 14 sociaux en cas terrains privés pourrait générer des conflits avec les propriétaires, surtout si CGES – PDACG Page 71 N° Impacts Négatifs Analyses et commentaires d’occupation de cela entraine la pollution/dégradation. terrains publics ou privés On peut craindre également des actes de vandalisme lors du démarrage du Risque de vol, de projet, si la population locale n’est pas bien informée, si elle n’est pas pillage d’effraction et associée au projet, si elle ne mesure pas l’utilité de ces travaux. Il faudra 15 de sabotage des impliquer les populations à toutes les activités du projet. chantiers Dans la phase de construction ou d’aménagement, la venue de la main Abus sexuels sur les d’œuvre étrangère présente un risque pour les personnes vulnérables en personnes 16 termes d’abus sexuels sur des filles mineures et des veuves. Des vulnérables (filles dispositions de sensibilisations et d’éducation devraient être réalisées en mineures, veuves) faveur de ces personnes vulnérables Phase d’exploitation La réalisation des infrastructures des sous projets (parcs à vaccination, abattoirs, boucheries) et des aménagements (agrosylvopastoraux)va Risque de production entrainer une augmentation de la production et donc une augmentation de déchets des effectifs. Cela pourrait entrainer une augmentation des besoins des 17 biomédicaux dus aux produits vétérinaires pour améliorer la santé animale. La gestion des activités de santé déchets biomédicaux au niveau des centres de santé vétérinaires devrait vétérinaire être bien gérés afin d’éviter les risques sanitaires pour les populations et de pollution pour le milieu naturel. Le développement des activités agrosylvopastauraux va entrainer l’utilisation des pesticides ou intrants. Cela peut conduire à une Risque de pollution perturbation et une pollution des zones humides ou tout autre milieu 18 due aux pesticides naturel. Cela aura donc pour conséquence l'épuisement des peuplements de poissons locaux (au niveau des différents cours d’eau temporaires ou non) et le développement de maladie hydriques. La concentration accrue des animaux autour des points d’eau et le Risques de conflits 19 déplacement des éleveurs et des animaux à la recherche de pâturages va agropastoraux exacerber les conflits déjà récurrents avec les agriculteurs. L’amanagement pour la riziculture va entrainer la mobilisation et stockage d'eau dans les périmètres irrigués avec une possibilité de développement Risque sanitaire 20 de larves de moustiques et d'autres parasites nuisibles à la santé de l'homme. A cela s’ajoute l’effet de la mauvaise utilisation des pesticides qui pourrait nuire à la santé humaine (maladies respiratoires). Dans la zone du projet, le poids de la tradition pèse toujours sur l'accès de Discrimination du la propriété foncière à la femme, couplé à l'analphabétisme en milieu rural. 21 genre L'enjeu lié à l'aspect genre peut être rapporté à la difficulté pour le projet d'intégrer la femme dans la redistribution des périmètres aménagés malgré le rôle central de celle-ci dans toute la chaine de production agricole. La mauvaise qualité des aménagements occasionne aussi des frais Risque de d'entretien et de maintenance qui peuvent être importants et dépasser les dégradation précoce capacités financières locales et, à terme, provoquer une dégradation 22 et irréversible des précoce et irréversible des infrastructures voire l’abandon de ces infrastructures ou aménagements par les bénéficiaires. aménagements. 4.4 Impacts environnementaux et sociaux négatifs spécifiques à chaque de sous-projet CGES – PDACG Page 72 Les impacts environnementaux et sociaux négatifs génériques spécifiques aux types de sous-projets sont donnés par les tableaux 7 et 8 ci-après. Tableau 7 : Impacts environnementaux négatifs génériques potentiels spécifiques aux types de sous- projets Sous projets Impacts négatifs Phase de construction Phase d’exploitation Composante 1 : Amélioration de l'accès aux marchés ▪ Pertes d’habitats, ▪ Contribution plus élevée au ▪ Déboisement avec l’ouverture de réchauffement climatique du fait de carrières et pistes ; l’accroissement du trafic engendrant ▪ Risques de feux de brousse par le davantage d’émission de gaz à effet de brûlage incontrôlé ; serre ; Réhabilitation/entretien de ▪ Perte de petite faune et microfaune ▪ Perte de biodiversité sur l’axe du tracé 1 030 km de pistes rurales qui du fait de la perte de leurs habitats et sur les zones d’emprunt des géo seront identifiées dans les et des bruits des engins aux abords matériaux lors de l’entretien des zones couvertes (700 km en des routes aménagés, des zones pistes. réhabilitation et 330 km en d’emprunt de matériaux ; entretien). ▪ Pollution et perturbation de l’écoulement des cours d’eau ; ▪ Pollution du milieu par les déchets issus du chantier et le parcage des engins ; ▪ Envasement des bas-fonds et des rivières. ▪ Risque de perturbation des zones ▪ Perte des habitats naturels suite à de frayères des cours d’eau l’utilisation des pesticides ; ▪ Déforestation, dégradation des sols ▪ Perte de produits halieutiques. Aménagements les plus légers par érosion, destruction d’habitats ▪ Risques de contamination des sols et possible de périmètres pour lors des défrichements des eaux par l’usage de pesticides non développer le maraichage ▪ Destruction de la microfaune et de homologués, par surdosage de certains autour des centres urbains, la matière organique pesticides à longue rémanence ▪ Perte de terre de pâturage (empiétement sur des espaces sylvopastoraux). ▪ Perte de végétation suite à la ▪ Perte d’habitats naturels et de la préparation des sites microfaune suite à l’utilisation des ▪ Pollution du milieu (sol et eau, air) pesticides. Réaliser des infrastructures de par les déchets de travaux stockage de conditionnement ▪ Érosion du sol, perturbation du cadre de vie, génération de déchets de chantier. ▪ Composante 2 : Promotion des investissements privés dans l'agriculture commerciale et l'agro-alimentaire ▪ Risque de déboisement ▪ Pollution du milieu par les eaux usées Réalisation d’investissements ▪ Déplacement involontaire de et les déchets solides et liquides agricoles (infrastructures de populations ou d’activités production, de transformation) économiques ▪ Génération d’ordures lors des ▪ Pollutions et nuisances du site et du travaux de construction milieu environnant dues à la Construction des marchés ▪ Pollutions et Nuisances ; dégradation génération de déchets solides et du cadre de vie liquides issus des activités marchandes CGES – PDACG Page 73 Sous projets Impacts négatifs Phase de construction Phase d’exploitation ▪ Altération de la qualité de l’air du fait des poussières et autres gaz émis du fait du fonctionnement des engins à moteur ▪ Risque de perturbation des zones de ▪ Perte des habitats naturels suite à frayères des cours d’eau l’utilisation des pesticides ; ▪ Déforestation, dégradation des sols ▪ Perte de produits halieutiques. par érosion, destruction d’habitats ▪ Risques de contamination des sols et Aménagement de petits lors des défrichements des eaux par l’usage de pesticides non périmètres ▪ Destruction de la microfaune et de la homologués, par surdosage de certains matière organique pesticides à longue rémanence ▪ Perte de terre de pâturage (empiétement sur des espaces sylvopastoraux). Financement des unités de ▪ Risque de déboisement ▪ Pollution du milieu par les eaux usées transformation d’anacarde ▪ Déplacement involontaire de et les déchets solides et liquides essentiellement modulaire et populations ou d’activités des usines performantes semi économiques mécanisées (technologie indienne ou vietnamienne ▪ Destruction de la végétation ▪ Pollutions et nuisances du site et du milieu environnant dues à la Réalisation des investissements génération de déchets solides et de charcuteries, de boucheries liquides issus des activités charcuterie et de provenderies et de boucherie ; ▪ Perte de végétation suite à la ▪ les pollutions de l’eau de la nappe par préparation des sites les eaux usées de l’abattoir (eaux ▪ Pollutions du milieu par les rejets provenant du lavage des carcasses, des déchets de chantiers boyaux et des ateliers d’abattage et de découpe de la viande); ▪ les pollutions par les déchets solides et autres sous-produits : déchets solides et urines provenant du bétail (déjections Construction d’abattoirs des animaux (fientes, lisier, purin) ; modernes fumiers et litières ; déchets physiques : pailles, aliments de bétails , nettoyage); déchets solides assimilables aux ordures ménagères et provenant des activités de ventes et de restauration tout autour de l’abattoir (papier, reste de repas, fruits, déchets plastiques ; etc.) ; déchets de soins, assimilables à des déchets biomédicaux et provenant des activités de soins des animaux. CGES – PDACG Page 74 Tableau 8 : Impacts sociaux négatifs Sous projets Impacts négatifs Phase de construction Phase d’exploitation Composante 1 : Amélioration de l'accès aux marchés ▪ Pertes de bien socio économiques; ▪ Déplacement involontaire de populations ou d’activités économiques ▪ Risques de propagation des MST et du ▪ Risques d’accidents, nuisances Réhabilitation/entretien de VIH/SIDA et de VBG; (poussières, bruit); 1 030 km de pistes rurales ▪ Risques d’accident de chantier ; ▪ Risques d’incendies; qui seront identifiées dans ▪ Perturbation de la circulation sur les ▪ Risques de propagation des MST et du les zones couvertes (700 km rues continues au site de la gare VIH/SIDA et de VBG; en réhabilitation et 330 km routière ; ▪ Risques d’altération du cadre du site par en entretien). ▪ Pollutions des sols par les déchets suite de mauvaise gestion des déchets. solides et liquides de chantiers ; ▪ Altération de la qualité de l’air du fait des poussières de chantier; ▪ Nuisances sonores liées aux vrombissements des moteurs. ▪ Pertes de bien socio économiques; ▪ Pertes éventuelles de revenus ou de Aménagements les plus biens durant les travaux ▪ Augmentation des maladies liées à l'eau légers possible de périmètres ▪ Risques de propagation des MST et ▪ Forte pression sur le foncier et sur l’eau pour développer le du VIH/SIDA et de VBG ; avec l’augmentation des aménagements maraichage autour des ▪ Déplacement involontaire de ▪ Risques de propagation des MST et du centres urbains, populations ou d’activités VIH/SIDA et de VBG. économiques Pertes de bien socio économiques; ▪ Pertes éventuelles de revenus ou de ▪ biens durant les travaux ; ▪ Déplacement involontaire de populations ou d’activités ▪ Défaut d’hygiène dans le économiques Réaliser des infrastructures conditionnement et la transformation ; ▪ Poussière, bruit, pollution par les de stockage de ▪ Pollution du milieu notamment des eaux déchets de chantier, problème conditionnement et du sol par l’utilisation des pesticides d’hygiène et de sécurité (accidents) liés aux travaux de construction des bâtiments ▪ Conflits fonciers ▪ Risques de propagation des MST et du VIH/SIDA et de VBG Composante 2 : Promotion des investissements privés dans l'agriculture commerciale et l'agro-alimentaire ▪ Pertes de bien socio économiques; ▪ Pertes éventuelles de revenus ou de Réalisation d’investissements biens durant les travaux ; ▪ Pollution du milieu par les eaux usées et agricoles (infrastructures de ▪ Déplacement involontaire de les déchets solides ; production, de populations ou d’activités ▪ Risques d’accidents. transformation) économiques ▪ Conflits fonciers ▪ Risques de propagation des MST et CGES – PDACG Page 75 Sous projets Impacts négatifs Phase de construction Phase d’exploitation du VIH/SIDA et de VBG. ▪ Déplacement involontaire de populations ou d’activités ▪ Pollutions et nuisances du site et du économiques ; milieu environnant dues à la génération ▪ Génération d’ordures lors des de déchets solides et liquides issus des travaux de construction ; activités marchandes ; Construction des marchés ▪ Pollutions et Nuisances ; dégradation ▪ Risques sanitaires avec la vente de du cadre de vie produits et aliments non hygiéniques ; ▪ Non utilisation de la main d’œuvre ▪ Nuisances olfactives du au mauvais locale ; entretien du maché. ▪ Risques de propagation des MST et du VIH/SIDA et de VBG. ▪ Pertes de bien socio économiques; ▪ Pertes éventuelles de revenus ou de biens durant les travaux ▪ Augmentation des maladies liées à l'eau ▪ Risques de propagation des MST et ▪ Forte pression sur le foncier et sur l’eau Aménagement de petits du VIH/SIDA et de VBG; avec l’augmentation des aménagements périmètres ▪ Déplacement involontaire de ▪ Risques de propagation des MST et du populations ou d’activités VIH/SIDA et de VBG. économiques ▪ Pertes de bien socio économiques; ▪ Pertes éventuelles de revenus ou de Financement des unités de biens durant les travaux ; transformation d’anacarde ▪ Déplacement involontaire de ▪ Pollution du milieu par les eaux usées et essentiellement modulaire et populations ou d’activités les déchets solides ; des usines performantes semi économiques ▪ Risques d’accidents. mécanisées (technologie ▪ Conflits fonciers indienne ou vietnamienne ▪ Risques de propagation des MST et du VIH/SIDA et de VBG. ▪ Déplacement involontaire de populations ou d’activités économiques ; ▪ Génération d’ordures lors des Réalisation des ▪ Risque d’incendies travaux de construction ; investissements de ▪ Contamination de produits alimentaires ▪ Pollutions et Nuisances ; dégradation charcuteries, de boucheries et ▪ Viande avariée du fait de la mauvaise du cadre de vie de provenderies alimentation électrique ▪ Non utilisation de la main d’œuvre locale ; ▪ Risques de propagation des MST et du VIH/SIDA et de VBG ▪ Pollution du milieu par les déchets de ▪ Risque d’accidents chez les opérateurs travaux qui manipulent des outils tranchants ▪ Perte de revenus socioéconomiques ▪ Risque de contamination par exposition ▪ Risque d’expropriation ou de à des carcasses infectées Construction d’abattoirs dégradation de biens ; ▪ Pollution du milieu par le dépotage des modernes ▪ Déplacement involontaire de déchets solides non traités (viande populations ou d’activités infestée, corne, poils, contenu de panse, économiques ; etc.) ; ▪ Génération d’ordures lors des ▪ Pollution des eaux avec notamment travaux de construction ; l’augmentation du taux de nitrates du CGES – PDACG Page 76 Sous projets Impacts négatifs Phase de construction Phase d’exploitation ▪ Pollutions et Nuisances ; dégradation fait des déversements de déchets du cadre de vie liquides non traités ▪ Non utilisation de la main d’œuvre ▪ Nuisances olfactives (par les odeurs) locale ; ▪ Développement de population ▪ Risques de propagation des MST et d’insectes, de rongeurs, de carnivores, du VIH/SIDA et de VBG de charognards ▪ Risques sanitaires pour les populations si la technique d’abattage est source d’infection et de pollution. 4.4 Mesures d’atténuation d’ordre général Les mesures d’atténuation d’ordre général, à réaliser aussi bien lors de la phase de construction qu’en période d’exploitation, sont consignées dans le tableau 9 ci-dessous. CGES – PDACG Page 77 Tableau 9 : Mesures d’atténuation générales pour l’exécution des sous-projets Mesures Actions proposées Mesures • Réaliser le screening environnemental et social puis si nécessaire, des EIES/NIES règlementaires et pour les sous - projets financés dans le cadre du Projet de Développement de institutionnelles l’Agriculture Commercial en GUINEE (PDACG) • Mener une campagne de communication et de sensibilisation avant les travaux avec des PV (PAP, communautés bénéficiaires, autorités, etc.) ; • Veiller au respect des mesures d’hygiène et de sécurité des installations de chantiers ; • Procéder à la signalisation adéquate des travaux ; • Employer en priorité la main d’œuvre locale ; • Veiller au respect des règles de sécurité lors des travaux ; • Assurer la collecte, le tri et l’élimination des déchets issus des travaux ; Mesures techniques • Prévoir dans les sous – projets des mesures d’accompagnement ; • Mener des campagnes de sensibilisation sur les IST/VIH/SIDA • Impliquer étroitement les services communaux et préfectoraux dans le suivi de la mise en œuvre des sous - projets ; • Mettre en œuvre un code de bonne conduite (CBC) ; • Mettre en œuvre un manuel de suivi environnemental et social (MSES) • Renforcer la capacité des communes rurales et des préfectures et des acteurs institutionnels en matière de gestion et d’entretien des infrastructures du Projet. • Surveillance et suivi environnemental et social du Projet Mesures de suivi • Évaluation CGES (interne, à mi-parcours et finale) 5 RESUME DES CONSULTATIONS PUBLIQUES 5.4 Objectif de la consultation Les entretiens avec les parties prenantes (services déconcentrés, fabricants d’aliments et aviculteurs) ont constitué l’une des activités importantes du processus de l’élaboration du présent CGES. L'objectif global des consultations publiques dans le cadre des évaluations environnementales est d'associer les populations à la prise de décision finale concernant un projet. Les objectifs spécifiques poursuivis par une telle démarche sont de : • Fournir premièrement aux acteurs intéressés, une information juste et pertinente sur le projet, notamment son objectif, sa description assortie de ses impacts tant positifs que négatifs ainsi que les mesures de mitigation y relatives ; • Inviter les acteurs à donner leurs avis, préoccupations et suggestions sur les propositions de solutions et instaurer un dialogue ; • Asseoir les bases d'une mise en œuvre concertée et durable des actions prévues par le programme. Dans le cadre de la préparation du CGES, quatre séances de consultations des parties prenantes ont été réalisées du 11 au 19 mars 2019 avec les acteurs constitués de responsables administratifs, de structures techniques, les organisations des producteurs et des populations de Boké, Kamsar, Kindia et Conakry (selon le tableau 10 ci-dessous decrivant les parties prenantes ayant participe aux différentes consultations publiques). Il a été question au cours de cet exercice du : - Recensement des attentes des parties prenantes et bénéficiaires CGES – PDACG Page 78 - Discussion avec les parties prenantes sur les impacts du projet en s’appuyant sur les grands types d’impacts ou en procédant par composante - Recensement des réserves et inquiétudes émises par les services techniques et les bénéficiaires - Capitalisation de l’ensemble des informations obtenues pour formuler des recommandations pour la bonne exécution du projet. Tableau 10 : Nombre de participants aux différentes consultations publiques réalisées dans le cadre du projet Préfecture Localité de tenue Date de la Total Femmes Hommes de la rencontre consultation Jeunes 2ème Age Jeunes 2ème Age Boke Boke 13/03/2019 61 6 12 11 32 Boke Kamsar 15/03/2019 73 4 15 14 40 Kindia Kindia 14/03/2019 15 0 2 4 9 Konakry Ratoma 16/03/2019 14 0 3 3 8 Total 163 10 32 32 89 A l’issue des échanges, les recommandations suivantes ont été formulées et organisées de façon suivante : Recommandations en Information-Education-Communication (IEC) • Mettre en œuvre un Plan de Communication pour visualiser le projet et pour la sensibilisation des populations sur la gestion des infrastructures d’assainissement et la gestion des boues de vidanges ; • Mettre en place un plan de formation et sensibilisation des communautés et des travailleurs sur les VBG, droits humain, maladies, etc. ; • Recommandations institutionnelles • Dynamiser le Cadre de Concertation communale et préfectorales ; • Mettre en place un MGP et définir les modalités de fonctionnalités en concertation avec les différents acteurs en tenant compte de la phase d’exécution et d’après projet • Appuyer (moyens de collecte et réceptacles des déchets) les mairies pour l’enlèvement des dépôts sauvages des déchets dans la zone du projet ; Autres recommandations • Prévoir le règlement des purges en cas d’expropriation ; • Prendre en charge les kits d’assainissement (pelles, brouettes, bacs à ordures, les gants, les combinaisons) dans les préfectures et mairies ; • Prévoir une étude et la réalisation des zones pastorales à Boké afin de minimiser les conflits agriculteurs et éleveurs ; • Prévoir la réalisation des forêts préfectorales ; • Mettre en place une base de données sur l’occupation des terres ; • Réaliser des pistes à bétail balisées à Boké et à Kindia ; • Prévoir une étude et la réalisation des aménagements hydroagricoles durables dans la zone du projet ; • Appuyer les Organisations des Producteurs pour la réalisation des haies vives pour la clôture des champs ; • Prévoir un plan de gestion des changements climatiques ; • Vulgariser le code de l’investissement, le code foncier et le code pastoral ; • Appuyer le Centre d’Appui à l’Elevage (CAE) de Boké dans le domaine de l’insémination artificielle ; CGES – PDACG Page 79 • Labeliser des produits issus du terroir guinéen ; • Impliquer fortement les ONG ou associations actives dans la zone d’intervention du projet telles que : Association pour la promotion Economique de Kindia (APEK), Réseau Guinéen de Traction Animale (RTGA), Fédération des Organisations Paysanes Marraichère de la Basse Guinée (FOPMA/BG), Agence Guinnéennes de Développement des Entreprises Privées (AGUIEP) ; • Harmoniser les baremes d’évaluation des biens en matière d’indemnisation dans la région car les sociétés minières ont des barèmes différents ; • Prévoir la délocalisation des abattoirs de Kamsar et de Kindia compte tenue de leur situation géographique et des nuisances olfactives existantes ; • Faire un playdoyer auprès des sociétés minières pour soutenir les actions de protection des berges des cours d’eau ; • Prévoir une amélioration des techniques de séchage des poissons ; • Prévoir des Centre d’Enfouissement Technique dans les quatre zones d’intervention du projet ; • Achever la construction de l’abattoir de Kagbelem (Conakry) ; • Faire un playdoyer auprès des sociétés minières pour l’endiguement des terres issues de l’exploitation des carrières minières afin d’éviter l’ensablement des cours d’eau et des champs. Toutes les recommandations formulées ci-dessus ont été prises en compte aux niveaux suivants : (i) dans les listes des mesures d’atténuation ; (ii) dans la procédure de sélection environnementale et sociale ; (iii) dans les programmes de renforcement des capacités (formation et sensibilisation) et (iv) dans le plan de suivi et les arrangements institutionnels de mise en œuvre et de suivi. Les entretiens ont permis de mieux comprendre le Projet et ses impacts. La consultation publique ambitionnait donc d’assurer l’acceptabilité sociale du projet par tous les acteurs à l’échelle locale ; leur permettre d’avoir une vision commune et des objectifs partagés des actions envisagées par le projet dans une logique tridimensionnelle : avant le projet (phase d’identification et de préparation), en cours de projet (phase d’exécution), après le projet (phase de gestion, d’exploitation et d’évaluation finale). Les entretiens avec les parties prenantes (services déconcentrés, fabricants d’aliments et aviculteurs) ont constitué l’une des activités importantes du processus de l’élaboration du présent CGES. 6 PLAN CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PCGES) Cette partie présente les lignes directrices majeures pour la gestion environnementale et sociale du Projet, dégagées à partir des priorités nationales présentées ci-dessus et compte tenu des exigences des politiques de sauvegarde de la banque mondiale Ces directives comprennent des orientations relatives au renforcement des impacts positifs et d’autres relatives à la prévention, l'atténuation et la compensation des impacts négatifs. Elle énumère des activités qui ne sont rien d’autres que les mesures de maximisation et d’atténuation nécessaires pour la bonne exécution de l’intervention sur le plan environnemental et social. Le PGES définit de manière opérationnelle les mesures préconisées et les conditions de leur mise en œuvre. Il met l'accent sur les mesures d'atténuation des impacts qui résulteront de la mise en œuvre des activités du projet. En d’autres termes, il permet de suivre la mise en œuvre des mesures (maximisation et atténuation) proposées dans le tableau d’analyse des impacts. L’objectif général du PGES est donc d’assurer la durabilité du Projet à travers la programmation d’un ensemble cohérent de mesures de mitigation à partir de la prévision des impacts positives et CGES – PDACG Page 80 négatives, directs et indirects, provisoires ou permanents, individuels ou cumulés tout en maintenant sa fiabilité technico-économique. Plus spécifiquement, le PGES: - Identifie les mesures et les actions concrètes à mettre en œuvre afin de minimiser les impacts négatifs et de bonifier ceux positifs ; - Précise les moyens à mobiliser et les délais d’intervention nécessaires à la mise en œuvre correcte des mesures de mitigation ; - Décrit le système de suivi global de l’application des mesures de mitigation et du respect des engagements nationaux et internationaux ; - Définit les rôles et responsabilités des différentes parties prenantes de sorte à assurer la mise en œuvre correcte des mesures de mitigation. La portée du présent document couvre l'ensemble des activités liées aux différentes phases du Projet. Il doit permettre de réagir promptement à toute perturbation du milieu par la mise en œuvre des mesures de mitigation appropriées pour assurer la durabilité du Projet. Le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) du PDACG sera inclus dans le Manuel d'exécution du projet et comprend les points suivants : 6.4 Procédure de gestion environnementale et sociale des sous-projets Le processus décrit ci-dessous vise à garantir l’effectivité de la prise en compte des exigences environnementales et sociales dans tout le processus de planification, de préparation, de mise en œuvre et de suivi des activités du Projet de Développement de l’Agriculture Commercial en GUINEE (PDACG). Il est important d'abord : de vérifier comment les questions environnementales sont intégrées dans le choix des sites, ensuite ; d’apprécier les impacts négatifs potentiels lors de la mise en œuvre. Ainsi, pour être en conformité avec les exigences environnementales et sociales de la Banque mondiale et de la législation nationale, le screening (annexe 5) des sous-projets du projet permettra de s'assurer de la prise en compte des préoccupations environnementales et sociales et comprendra les étapes suivantes : Etape 1 : screening environnemental et social Le Spécialiste en Sauvegarde Environnementale (SSE) et le Spécialiste en Genre et Sauvegarde Sociale (SGSS) du Projet en lien avec l’Agence d’exécution concernée, les services techniques municipaux et de la Préfecture, et les autorités coutumières ainsi que les organisations de producteurs, procèdent au remplissage du formulaire de screening (annexe 5) du sous-projet. En plus des impacts environnementaux et sociaux potentiels, les résultats du screening indiqueront également les types de consultations publiques qui ont été menées pendant l'exercice de sélection. Les formulaires complétés seront transmis au Bureau guinéen des études et évaluation environnementale (BGEEE) pour approbation. Etape 2 : Approbation de la catégorie environnementale Sur la base des résultats du screening, le BGEEE va procéder à une revue complète de la fiche et apprécier la catégorie environnementale proposée. La législation environnementale guinéenne a établi une classification environnementale des projets et sous-projets en trois (3) catégories : A : Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES), B : Notice d’Impact Environnemental et Social (NIES) C : Ni EIES ni NIES La Banque mondiale, en conformité avec la PO 4.01, fait une classification en trois catégories CGES – PDACG Page 81 Catégorie A : Projet avec risque environnemental et social majeur certain ; Catégorie B : Projet avec risque environnemental et social modéré et réversible ou majeur possible (ou risques mineurs cumulatifs de multiples sous-projets) mais gérable ; Catégorie C : Projet sans impacts significatifs sur l’environnement. De cette analyse, il ressort que la catégorisation nationale épouse parfaitement la catégorisation de la Banque mondiale. Il faut souligner que le Projet de Développement de l’Agriculture Commercial en GUINEE (PDACG) a été classé en catégorie « A » au regard de la règlementation nationale et de la PO 4.01 de la Banque mondiale. De ce fait, tous les sous-projets des catégories A, B, C seront financés par le projet. Les résultats du screening environnemental et social des sous-projets doivent être ensuite validés par le BGEEE. Etape 3 : Préparation de l’instrument de sauvegarde environnementale et sociale a) Lorsqu’une EIES/NIES n’est pas nécessaire Dans ce cas de figure, le spécialiste en sauvegarde environnementale et le spécialiste en genre et sauvegarde sociale du Projet de Développement de l’Agriculture Commercial en GUINEE (PDACG) consultent la liste des mesures d’atténuation (annexe 6) identifiées dans le présent CGES pour sélectionner celles qui sont appropriées pour le sous-projet concerné. b) Lorsqu’une EIES/ NIES est nécessaire Le spécialiste en sauvegarde environnementale et le spécialiste en sauvegarde sociale du Projet de Développement de l’Agriculture Commercial en GUINEE (PDACG), effectueront les activités suivantes : préparation des termes de référence pour la EIES ou la NIES à soumettre au BGEE et à la BM pour revue et approbation ; recrutement des consultants agréés pour effectuer la NIES ou l’EIES ; conduite des consultations publiques conformément aux termes de référence ; revues et approbation de la EIES/NIES. Les TDR d’une NIES/EIES sont décrits en Annexes 7 et 8 du présent CGES. Etape 4 : Examen, approbation des rapports EIES/NIES et Obtention du Certificat de Conformité Environnementale (CCE) En cas de nécessité de réaliser un travail environnemental additionnel (EIES/NIES), les rapports d'études environnementales seront soumis à l'examen et à l'approbation du BGEEE mais aussi à la Banque mondiale. Le BGEEE s'assurera que tous les impacts environnementaux et sociaux ont été identifiés et que des mesures d'atténuation efficaces, réalistes et réalisables ont été proposées dans le cadre de la mise en œuvre du sous-projet. Par la suite, un certificat de conformité environnementale devra être délivré par le ministre en charge de l’environnement. Etape 5 : Consultations publiques et diffusion La législation nationale en matière de EIES/NIES dispose que l'information et la participation du public doivent être assurées pendant l'exécution de l'étude d'impact sur l'environnement, en collaboration avec les organes compétents de la circonscription administrative et de la commune concernée. L'information du public comporte notamment une ou plusieurs réunions de présentation du projet regroupant les autorités locales, les populations, les exploitants, les ONG, etc. Ces consultations permettront d'identifier les principaux problèmes et de déterminer les modalités de prise en compte des différentes préoccupations dans les Termes de Référence de l’EIES/NIES à réaliser. Les résultats des consultations seront incorporés dans le rapport NIES et seront rendus accessibles au public. Pour satisfaire aux exigences de consultation et de diffusion de la Banque mondiale, le Projet de Développement de l’Agriculture Commercial en GUINEE (PDACG) produira une lettre de diffusion dans laquelle elle informera la Banque mondiale de l'approbation de la NIES/EIES, la diffusion effective de l'ensemble des rapports produits (EIES/NIES) à tous les partenaires concernés et, CGES – PDACG Page 82 éventuellement, les personnes susceptibles d'être affectées. Elle adressera aussi une autorisation à la Banque pour que celle-ci procède à la diffusion de ces documents sur son site web. Pour la consultation publique, il a été préconisé que le projet adopte un mécanisme de participation publique, comme élément constitutif de l'étude d'impact environnemental, à toutes les étapes de la notice d’impact environnemental des sous projets pour assurer une meilleure prise de décision. Ce mécanisme devra obéir à la procédure suivante : (i) annonce de l'initiative par affichage dans les mairies, régions, préfectures et sous-préfectures, par voie de presse (écrite ou parlée) ; (ii) dépôt des documents dans les localités concernées, (iii) tenue d'une réunion d'information ; (iv) collecte de commentaires écrits et oraux, (v) négociations en cas de besoin, (vi) élaboration du rapport. L'information du public sera à la charge du projet. Etape 6 : Intégration des dispositions environnementales et sociales dans les Dossiers d'appels d'offres et approbation des PGES-chantier En cas de réalisation de la NIES/EIES, le Projet de Développement de l’Agriculture Commercial en GUINEE (PDACG) veillera à intégrer les recommandations et autres mesures de gestion environnementale et sociale issues de ces études dans les dossiers d'appel d'offres et d'exécution des travaux par les entreprises. Des clauses contraignantes devraient être ressorties avec des sanctions en cas de non mise en œuvre des mesures environnementales et sociales. Avant le démarrage des travaux, l’entreprise devrait soumettre un Plan de Gestion Environnementale et Sociale de chantier (PGES-Chantier) au Bureau de contrôle et à l’UCP pour validation. Après validation, ce PGES-Chantier devrait être mis en œuvre conformément aux prescriptions environnementales contenues dans le DAO (annexe 9). Etape 7 : Suivi environnemental de la mise en œuvre du projet Le suivi environnemental permet de vérifier et d'apprécier l'effectivité, de l'efficacité et de l'efficience de la mise en œuvre des mesures environnementales du Projet de Développement de l’Agriculture Commercial en GUINEE (PDACG). La supervision au niveau national sera assurée par le Spécialiste en Sauvegarde Environnementale (SSE) et le Spécialiste en Genre et Sauvegarde Sociale (SGSS) du projet et les Spécialistes désignés des Agences d’exécution concernées. La surveillance de proximité sera faite par le Spécialiste en Environnement du Bureau de Contrôle (SEBC) qui sera recruté par le projet. Le suivi externe national sera effectué par le BGEEE. La supervision locale sera assurée par les collectivités, les services techniques des préfectures, les Organisations des Producteurs et les ONG ; L'évaluation sera effectuée par des Consultants en environnement (nationaux et/ou internationaux), à mi-parcours et à la fin du projet. CGES – PDACG Page 83 Diagramme de flux du screening des sous-projets Etape 01 : Remplissage du formulaire de screening et classification environnementale SSE et SGSS (PDACG), Directions Départementales (Agriculture, Environnement, Elevage Pêche) collectivités, ONG, Agence d’exécution, Organisations des Producteurs (OP), CRA et CNA Etape 02 : Approbation de la catégorie environnementale du sous-projet BGEEE Etape03 : Préparation de l’instrument de sauvegarde environnementale et sociale SSE et SGSS de l’UCP Non Oui 3.1 3.2 Choix de mesures simples d’atténuation Choix du Consultant pour SSE et SGSS/ PDACG, réaliser la NIES/EIES Services techniques SSE /SGSS de l’UCP départementaux DRDR Etape 05 : Consultations publiques et diffusion PDACG, Services techniques et administratifs ; ONG, Collectivités, Organisations de Producteurs, CNA et CRA, Etape 04 : Conseils d’Orientation Agricole (COA ) Examen et approbation du rapport NIES/EIES et obtention du Certificat de Conformité Environnementale (CCE) Etape 06 : BGEEE et SSE /SGSS Intégration des dispositions environnementales et sociales (PDACG) dans les DAO et approbation des PGES-chantier SSE, SGSS, RPM Etape 07 : Suivi – évaluation, audits (mi-parcours et fin projet) de la Mise en œuvre du projet PDACG, ONG, Collectivités, BGEEE ; Agence d’exécution, Collectivités, OP, CRA, COA Consultants CGES – PDACG Page 84 6.5 Système de gestion des plaintes 6.7.1 Types de plaintes identifiées Plusieurs types de conflits peuvent surgir en cas de réinstallation et c’est ce qui justifie la mise en place d’un mécanisme pour traiter certaines plaintes. Les problèmes qui peuvent apparaître sont les suivants : - Conflit agriculteur et élevage ; - Désaccord sur les mesures de réinstallation (emplacement du site de réinstallation ; type d'habitat proposé ; caractéristiques de la parcelle de réinstallation, etc.). 6.7.2 Mécanismes de gestion proposés Dans le cadre de la mise en œuvre du CGES, des comités de gestion des plaintes seront mis en place, dont la composition et le fonctionnement seront déterminées dans le Manuel de Gestion des plaintes. 6.7.3 Pévention des conflits Pour prévenir les litiges, le Projet de Développement de l’Agriculture Commerciale en GUINEE (PDACG) mettra en place un mécanisme de participation qui favorisera l'appropriation du projet par les personnes affectées, ainsi que la diffusion de l'information auprès de toutes les parties prenantes. La participation des personnes concernées par les activités des sous-projets sera assurée à travers leurs représentants dans les différents comités. Aussi, l'UCP devra organiser au démarrage des activités du projet des rencontres avec l’ensemble des parties prenantes principalement les communautés locales et les PAP potentielles de la zone d’influence du projet pour leur expliquer leur droit et devoir afin d'éviter les abus du fait de la non application du PAR pendant la mise en œuvre du projet. 6.6 Orientations pour la Protection des Ressources Culturelles Physiques (PRCP) Le patrimoine culturel de la République de Guinée est varié et diversifié. Il est caractérisé par : les sites archéologiques et historiques, les établissements humains, les cultures traditionnelles et les paysages culturels et naturels. Aux vues de l’importance de son patrimoine culturel, la Guinée a ratifié le 18 mars 1979 la convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel du 23 novembre 1972. La ratification de cette convention traduit la volonté du Gouvernement de mieux canaliser les efforts des pouvoirs publics et des populations pour préserver et faire rayonner le patrimoine et les expressions culturelles du pays. Elle vise à : - Promouvoir un développement qui prend ses racines dans les valeurs fondamentales du patrimoine et la diversité des expressions culturelles ; - Sauvegarder et promouvoir ce patrimoine et cette diversité afin de forger une dynamique de connaissance et de compréhension, de respect mutuel et de tolérance, facteurs de paix ; - Intégrer les objectifs de la politique culturelle dans les priorités de la stratégie nationale de développement et de la lutte contre la pauvreté ; - Renforcer le dialogue interculturel et une coopération cultuelle fondée sur des principes d’égalité et de partage pour un enrichissement mutuel. La politique nationale en matière de préservation de patrimoine culturel dispose que la mise à jour de vestiges au cours des travaux d’aménagement entraîne un arrêt immédiat de ceux-ci et une déclaration de la découverte aux autorités compétentes. CGES – PDACG Page 85 Cela signifie que lors de la mise en œuvre du projet, il faudra se référer aux autorités des Directions Régionales du Ministère de la Culture et du Patrimoine Historique. 6.7 Programme de suivi environnemental et social Le suivi et l'évaluation sont complémentaires. Le suivi vise à corriger « en temps réel », à travers une surveillance continue, les méthodes d'exécution des interventions et d'exploitation des réalisations. Quant à l'évaluation, elle vise (i) à vérifier si les objectifs ont été atteints et (ii) à tirer les enseignements d'exploitation pour modifier les stratégies futures d'intervention. 6.9.1 Contrôle ou la surveillance environnementale et sociale Le contrôle permanent (surveillance) de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales sur le terrain est fait par le bureau de contrôle qui devra avoir en son sein, un responsable ayant une sensibilité environnementale et sociale. La mission de contrôle doit consigner par écrit (fiches de conformité ou de non-conformité) les ordres de faire les prestations environnementales, leur avancement et leur exécution suivant les normes. La mission de contrôle doit aussi saisir l’UCP pour tout problème environnemental particulier non prévu. Les missions de contrôle, doivent remettre à une fréquence prévue dans leur contrat, un rapport sur la mise en œuvre des engagements contractuels de l’entreprise en matière de gestion environnementale et sociale. 6.9.2 Supervision La supervision est faite par le Spécialiste en sauvegarde Environnementale (SSE) et le Spécialiste en Genre et Sauvegarde Sociale (SGSS) de l’UCP : - Sur la base de la vérification des rapports qui leur sont remis, soit par des descentes sur les sites du projet soit, du fait de la remontée des informations par les populations ou les communes ; - Au moment de la réception provisoire des travaux. En cas de non-respect ou de non application des mesures environnementales et sociales, le SSE et le SGSS de l’UCP, en relation avec le bureau de contrôle, initient le processus de mise en demeure adressée à l’entreprise. Les SSE et SGSS de l’UCP produisent trimestriellement un rapport de synthèse de l’état de la gestion environnementale et sociale des sous-projets, des difficultés rencontrées et des décisions prises en vue d’une gestion environnementale et sociale adéquate de ces sous projets. Ce rapport trimestriel est envoyé à la Banque mondiale par l’UCP. 6.9.3 Suivi environnemental et social Quant au suivi environnemental, il permettra de vérifier, sur le terrain, la justesse de l’évaluation de certains impacts et l’efficacité de certaines mesures d’atténuation ou de compensation prévues par le PGES, et pour lesquelles subsiste une incertitude. Les connaissances acquises avec le suivi environnemental permettront de corriger les mesures d’atténuation et éventuellement de réviser certaines normes de protection de l’environnement. Le Programme de suivi décrit : (i) les éléments devant faire l’objet d’un suivi ; (ii) les méthodes/dispositifs de suivi ; (ii) les responsabilités de suivi ; (iv) la période de suivi. Pour la vérification de l’exécution des mesures environnementales, il est proposé de l’effectuer à deux niveaux : CGES – PDACG Page 86 ▪ Au niveau du Maître d’Ouvrage Délégué par le biais de son chef de projet ; ▪ Au niveau de la Préfecture, du District ou communal, par leurs agents techniques, et par les populations par l’entremise d’un cahier de conciliation (cahier des plaintes) qui permet aux personnes en désaccord avec la gestion environnementale et sociale du projet de s’exprimer. Le programme de surveillance doit faire l’objet d’un suivi ainsi que les résultats de la mise en œuvre des mesures d’atténuation. De ce fait, il est nécessaire d’élaborer un système de suivi permettant dans un premier temps, de suivre et d’évaluer le fonctionnement et la qualité du programme de surveillance et dans un second temps, de contrôler si les mesures d’atténuation mises en place ont permis d’atteindre les objectifs fixés. 6.9.4 Indicateurs de processus Les indicateurs de processus permettent de vérifier si le processus de gestion environnementale et sociale tel que défini dans le présent cadre de gestion a été appliqué. a) Indicateurs d'ordre stratégique à suivre par le comité de pilotage Les indicateurs stratégiques à suivre par le Comité de Pilotage du Projet (CPP) sont donnés par le tableau 11 ci – après. Chaque année le suivi sera sanctionné par un rapport annuel. Tableau 11 : Indicateurs d'ordre stratégique Mesures Domaines d’intervention Indicateurs Périodicité Mesures Sélection environnementale Nombre Chaque année sur la techniques (Screening) des activités du d’investissements passés durée totale du projet projet au screening Réalisation de NIES/EIES Nombre de NIES/EIES Chaque année sur la pour les sous-projets réalisés durée totale du projet programmés Mesures de Suivi environnemental et Deux fois par an Nombre de missions de suivi et surveillance suivi d’évaluation environnementale du Projet Formations thématiques en -Nombre de séances de Chaque année évaluation et suivi formation organisées pendant les deux Formation environnemental et social -Nombre d’agents formés premières années du des projets -Typologie des agents projet formés b) Indicateurs à suivre par le SSE et le SGSS / UCP Les indicateurs à suivre par le SSE et le SGSS de l’UCP sont consignés dans le tableau 12 suivant. Tableau12 : Indicateurs de suivi des mesures du PGES Eléments/ Indicateurs Fréquence de mesure/responsabilité Activités Screening Nombre de sous-projets ayant fait Une fois par année par le SSE et le SGSS de environnemental l’objet d’un screening/ nombre total l’UCP et social de projets Nombre de sous-projets de Une fois par année par le SSE et le SGSS de catégorie A, B et C / nombre total de l’UCP projets NIES Nombre de sous-projets ayant fait Une fois par année par le SSE et le SGSS de l’objet de NIES/EIES l’UCP CGES – PDACG Page 87 Eléments/ Indicateurs Fréquence de mesure/responsabilité Activités NIES Nombre de rapports du NIES validés 2 fois par année le SSE et le SGSS de l’UCP par le BGEEE Contrat % des projets dont les entreprises 2 fois par année le SSE et le SGSS de l’UCP ont des clauses environnementales et sociales dans leur contrat Contrôle Nombre de rapports de suivi remis à 1 fois par mois dans le rapport du SSE et la BM/ nombre de rapports total qui du SGSS de l’UCP devrait être remis Suivi Nombre de visites de chantier par le 1 fois par mois dans le rapport du SSE et SSE et le SGSS de l’UCP/ nombre du SGSS de l’UCP total de chantiers Suivi Nombre de plaintes reçues de la 1 fois par mois dans le rapport du SSE et commune ou de la du SGSS de l’UCP population/nombre de plaintes traitées et classées 1 fois par trimestre par le SSE et le SGSS de Nombre de supervisions réalisées / Supervision nombre de sous-projets l’UCP Formation 1 fois après la formation par le SSE et le Rapport d’évaluation de la formation SGSS de l’UCP Communication Audit de la communication Sur un échantillon de projet avant le début Consultation / /consultation / sensibilisation des travaux par un consultant et SSE et le sensibilisation SGSS de l’UCP c) Indicateurs à suivre par le BGEEE Le BGEEE assurera le suivi externe de la mise en œuvre du CGES, en vérifiant notamment la validité de la classification environnementale des sous-projets lors du screening, la validation des TDRs et des NIES en cas de nécessité, et le suivi de la mise en œuvre des PGES issus des NIES. d) Indicateur à suivre par les Experts Environnement des préfectures Ces structures auront en charge de faire le suivi au niveau local. Les indicateurs à suivre sont : - Nombre de sous-projets passés au Screening ; - Nombre de NIES/EIES réalisés et de PGES mis en œuvre ; - Nombre de personnes formées sur le CGES ; - Nombre de séances de formation organisées et le nombre de personnes appliquant les thématiques reçues ; - Nombre de séances de sensibilisation organisées ; - Niveau d'implication des acteurs locaux dans le suivi ; Niveau de respects des mesures d'hygiène et de sécurité. e) Indicateurs à suivre par plusieurs institutions A ce niveau le BGEEE assure le suivi de toutes les composantes du projet en association avec les structures étatiques et laboratoires. Ce suivi va porter sur les principales composantes environnementales (eau, sol, végétation et faune, cadre de vie, santé, etc.) et sera assuré par les structures étatiques ayant en charge la gestion de ces composantes (services forestiers, services agricoles, services sanitaires ; laboratoire, etc.). CGES – PDACG Page 88 6.10 Dispositions institutionnelles pour la mise en œuvre et le suivi du PCGES ✓ Arrangements institutionnels pour la mise en œuvre du PCGES La gestion environnementale et sociale du PDACG sera assuré par Ministère de l’Agriculture, comme l’indique le tableau 13 ci-après. Ainsi l’arrangement institutionnel pour la mise en œuvre du CGES sera effectué par les acteurs ci-après : • Le Comité de Pilotage du Projet (CPP) : Le Comité de Pilotage du Projet veillera à l’inscription et à la budgétisation des diligences environnementales et sociales dans les Plans de Travail et Budgets Annuels (PTBA) ; • L’equipe Technique Nationale de Suivi du Projet (ETNSP) : L’équipe technique nationale aura pour mission de suivre techniquement la mise en œuvre du projet notamment la prise en compte des aspects et des enjeux environnementaux et sociaux (revue des rapports, missions de supervision et de suivi, etc.) et d’appuyer techniquement le comité de pilotage. Elle est la prolongation de l’Equipe technique nationale de préparation du projet (ETNPP) qui avait été mise en place pour la formulation du PDAC • L’unité de Coordination du Projet (UCP) : L'UCP garantira l’effectivité de la prise en compte des aspects et des enjeux environnementaux et sociaux dans l’exécution des activités du projet. Pour cela, il aura en son sein un spécialiste en sauvegarde environnementale et un spécialiste en genre et sauvegarde sociale ; • Le Bureau Guinéen des Etudes et Evaluations Environnementales (BGEEE) : Le BGEEE procédera à l’examen et à l’approbation de la classification environnementale des sous- projets ainsi qu’à l’approbation des Etudes d’Impact Environnementales et Sociales (EIES) et des Notices d’Impact Environnemental et Sociale (NIES). Il participera aussi au suivi externe ; • Antennes régionales du PDACG de Kindia, Dalaba, Kankan et N’Nzérékoré : Les quatre antennes régionales permettront d’assurer un meilleur service d’appui conseil aux groupes cibles et un suivi étroit des activités notamment des questions environnementales et sociales du projet sur le terrain. Ces quatre antennes seront situées au centre des activités des questions environnementales afin d’éviter des déplacements coûteux et pénibles des cadres du projet et d’intensifier leur présence sur le terrain. Le personnel de chaque antenne comprendra un expert pour les questions environnementales et sociales. • Les agences d’exécution: Il s’agit de l’Agence de Promotion des Investissements Privés (APIP) au Ministère de l’investissement Partenariat Public et Privé (MIPPP), de l’Agence Guinéenne Promotion des Exportations (AGUIPEX) au Ministère du Commerce, de l’Agence Nationale de Financement des Collectivité (ANAFIC) au MATD, de l’Agence Guinéenene d’Exécution des Travaux d’Intérêt Publics (AGETIPE au Ministère de la Jeunesses. Elles assureront le suivi de la mise en œuvre des PGES qui découleront des EIES/NIES de chaque activité du projet. • Les Directions Régionales des Mines et de la Géologie : Elles participeront à la gestion des carrières et à la livraison des autorisations d’exploitation des carrières. • La Préfecture/Sous-préfecture, les districts et les ONG et associations communautaires : en plus de la mobilisation sociale, elles participeront à la sensibilisation des populations et au suivi de la mise en œuvre des PGES à travers l’interpellation des principaux acteurs du PDACG ; • Les ONG telles que JATROFA, Saboutech etc. : Elles vont assurer le contrôle de l’effectivité et de l’efficience de l’exécution des mesures environnementales et sociales et du respect des directives et autres prescriptions environnementales contenues dans les marchés de travaux. Les rôles et responsabilités pour la mise en œuvre des mesures de gestion Environnementale et Sociale des acteurs essentiels sont décrits ci après : CGES – PDACG Page 89 - Le Coordonnateur du projet est responsable de la qualité du personnel chargé de la gestion environnementale et sociale et de la publication des documents de sauvegarde élaborés. - Le Responsable Technique de l’Activité (RTA) est responsable de : l’identification de la localisation/site et principales caractéristiques techniques et de l’intégration dans le dossier d’appel d’offres (DAO), de toutes les mesures de la phase des travaux pouvant être contractualisées avec l’entreprise. - Le Spécialiste en Genre et Sauvegardes Sociales (SGSS) et le Spécialiste en Sauvegarde Environnementale (SSE) sont responsable de la gestion environnementale et sociales des sous-projets ; - Le Spécialiste en passation de marchés (SPM) en phase de préparation en concertation avec le SGSS et le SSE : veille à l’inclusion des activités suivantes dans les plans de passation des marchés et prépare les documents contractuels y relatifs (études, intégration des mesures dans le dossier d’appel d’offres ; renforcement des capacités ; surveillance et audit) - Le Responsable des Finances (RF) en phase de préparation et en phase de mise en œuvre) : inclut dans les états financiers les provisions budgétaires relatives à l’Exécution/Mise en œuvre des mesures et à la Surveillance de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales - Le Spécialiste en suivi-évaluation (en phase de préparation et en phase de mise en œuvre) : il participe à la Surveillance interne de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales, au Suivi environnemental et social et à l’Audit de mise en œuvre des mesures environnementales et sociales. - La Mission de contrôle : elle va faire le suivi de la mise en œuvre du PGES Chantier ; - L’Entreprise : elle prépare et soumet un PGES-Entreprise avant le début des travaux. Par ailleurs, elle aura pour responsabilité à travers son Expert en Environnement, la mise en œuvre des PGES et la rédaction des rapports de mise en œuvre des dits PGES. Tableau 13 : Matrice des rôles et responsabilités dans la gestion environnementale et sociale No Etapes/Activités responsible Appui/Collaboration Prestataire Services Techniques de la préfecture, de la sous- Identification de la préfecture et des Préfecture localisation/site et districts Sous-préfecture principales Agences d’exécution 1. District PDACG caractéristiques (APIP, AGUIPEX, ANAFIC, techniques du sous- AGETIPE) projet Bénéficiaire ONG J ATROFA, Saboutech, etc Bénéficiaire : Spécialiste en Sélection populations Sauvegarde Spécialiste en environnementale Préfecture, Districts Environnementale (SSE) Sauvegarde (Screening-remplissage SSE - SGSS / PDACG et Spécialiste en Environnementale et des formulaires), et Agences d’exécution sauvegarde sociale (SSS) 2. Spécialiste en Genre détermination du type (APIP, AGUIPEX, ANAFIC, du PDACG et sauvegarde sociale d’instrument spécifique AGETIPE) Responsable en du PDACG de sauvegarde ONG JATROFA, Environnement des Saboutech, etc Communes et District Approbation de la Spécialiste en BGEEE Coordonnateur du 3. catégorisation par le Sauvegarde Banque mondiale PDACG BGEEE et la Banque Environnementale (SSE) CGES – PDACG Page 90 No Etapes/Activités responsible Appui/Collaboration Prestataire et Spécialiste en Genre et Sauvegarde Sociale (SGSS) de PDACG 4. Préparation de l’instrument spécifique de sauvegarde E&S de sous-projet de catégorie B ou C Agence d’exécution Préparation et (APIP, AGUIPEX, BGEEE approbation des TDR ANAFIC, AGETIPE) Banque mondiale Spécialiste en Spécialiste passation de Réalisation de l’étude y Sauvegarde marché (SPM) ; BGEEE, compris consultation du Consultant Environnementale et Préfecture, districts, publique Spécialiste en Genre ONG et sauvegarde sociale Agences d’exécution Validation du document du PDACG SPM, Préfecture, District BGEEE, et obtention du certificat Banque mondiale environnemental Coordonnateur du Média; Publication du document PDACG Banque mondiale (i) Intégration dans le dossier d’appel d’offres (DAO) du sous-projet, de Spécialiste en Spécialistes en toutes les mesures de la Sauvegarde Sauvegarde Agences d’exécution phase des travaux Environnementale (SSE) Environnementale et 5. (APIP, AGUIPEX, contractualisables avec et Spécialiste en Genre Sociale (SSE- SGSS) du ANAFIC, AGETIPE) l’entreprise ; (ii) et sauvegarde sociales PDACG approbation du PGES (SGSS) de PDACG SPM chantier SPM Spécialiste en Exécution/Mise en Responsable Financier Entreprise des travaux Sauvegarde œuvre des mesures non (RF) Consultant Environnementale (et contractualisées avec Préfecture et District ONG JATROFA, 6. Spécialiste en l’entreprise de Agences d’exécution Saboutech, etc sauvegarde sociale du construction (APIP, AGUIPEX, Autres PDACG ANAFIC, AGETIPE) Spécialiste en Sauvegarde Spécialiste en Suivi- Surveillance interne de la Environnementale et Evaluation (S-SE) mise en œuvre des Bureau de Contrôle Spécialiste en Genre RF mesures E&S et sauvegarde sociale Préfecture et District du PDACG Spécialiste en Spécialiste en Sauvegarde Sauvegarde Diffusion du rapport de Coordonnateur de Environnementale (SSE) Environnementale (SSE) surveillance interne PDACG et Spécialiste en Genre et Spécialiste en 7. sauvegarde sociale sauvegarde sociale (SSE) (SGSS) de PDACG de PDACG Spécialiste en Sauvegarde Suivi externe de la mise Environnementale (SSE) en œuvre des mesures BGEEE Bureau de Contrôle et Spécialiste en Genre E&S et sauvegarde sociale (SSE) de PDACG CGES – PDACG Page 91 No Etapes/Activités responsible Appui/Collaboration Prestataire Spécialiste en Sauvegarde BGEEE Suivi environnemental et Environnementale et District, préfecture Laboratoires spécialisés 8. social Spécialiste en Genre Bénéficiaire ONG et sauvegarde sociale RES des préfectures du PDACG Spécialiste en Sauvegarde Consultants Renforcement des Autres SSE-SGSS Environnementale et Structures publiques 9. capacités des acteurs en SPM Spécialiste en compétentes mise en œuvre E&S RF sauvegarde sociale du PDACG SSE-SGSS Spécialistes en SPM Consultants Audit de mise en œuvre Sauvegarde BGEEE 10. des mesures E&S Environnementale et Préfecture et District sociale du PDACG Agence d’exécution 6.10.3 Etat des lieux de la capacité de gestion environnementale des acteurs clés L’état des lieux des acteurs en matière de gestion environnementale est donné par le tableau 14 ci- après : Tableau 14 : Synthèse des capacités de gestion environnementale des acteurs du projet Acteurs clés Capacités Propositions Atouts Limites Procéder au recrutement d’un La gestion environnementale autre spécialiste des questions Il est prévu dans le du projet ne devrait pas être sociales. Prévoir également le document de conception du confiée seulement à un seul renforcement de capacités des UCP projet le recrutement d’une spécialiste compte tenu de deux spécialistes : Spécialiste en spécialiste en sauvegarde l’envergure du projet Sauvegarde Environnementale environnementale et sociale (catégorie A). (SSE) et le Spécialiste en Genre et Sauvegarde Sociale (SGSS). -Moyens financiers et logistiques insuffisants ; -Lourdeur administrative et faiblesse du mécanisme de Existence de personnel financement des missions maitrisant les outils d'inspection et suivi -Etablir un protocole formel avec BGEEE d’évaluations environnemental des projets le BGEEE assorti d’un budget environnementales ainsi que des séances de nationales et de la BM validation des rapports d'évaluation (EIES et NIES.) en commission technique ; -Absence de suivi effectif de la mise en œuvre des PGES. CGES – PDACG Page 92 Acteurs clés Capacités Propositions Atouts Limites Cette cellule est composée d’un enironnementaliste qui Direction a la charge les questions Renforcer les capacités de Nationale du Existence d’une cellule environnementales et l’environnementaliste et recruter Génie Rural environnementale sociales. Il a besoin d’un si possible un responsable des (DNGR) renforcement de capacité questions sociales. notamment sur les questions socilaes Ils ne sont pas toujours Impliquer fortement les sous- impliqués dans la mise en préfectures dans la mise en œuvre œuvre des projets et manque du projet et les informer sur le Les Préfectures, Existence des cellules de moyens logistiques pour dispositif de gestion des plaintes ; sous- environnementales et faire les suivis. Proposer un budget de suivi au préfectures et maitrise la gestion et la Ils ne maitrisent pas les OPniveau préfectoral ; districts prévention des conflits Renforcer les capacités des de la banque et les exigences en suivi environnemental et services préfectoraux sur le suivi social de la BM environnemental des projets -Inclure des clauses dans les contrats des entreprises pour rendre les environnementalistes Les environnementalistes de Entreprises Existence de service permanents afin qu’ils puissent ces entreprises ne sont pas BTP et PME environnement faire un suivi permanent tout long permanents de la durée des microprojets. -Suivre de façon permanente la mise en œuvre des PGES -Vecteurs efficaces pour -Expertise insuffisante par informer, sensibiliser et rapport aux missions ONG et éduquer les populations. environnementales Organisations -Prévoir un budget d’intervention -Bonne capacité de -Manque de moyens des de ces organisations dans le suivi mobilisation des financiers pour la conduite Producteurs environnemental du projet. acteurs locaux. de leurs missions de suivi - -Facilitation de contact avec -Absence de coordination les partenaires au des interventions. développement. Les tableaux 15 et 16 suivants présentent la synthèse du programme de renforcement des capacités. Tableau 15 Modules de formation et de sensibilisation spécifiques Acteurs Thèmes de la formation Résultats Attendus concernés CPP, UCP - Formation en Évaluation - Acquisition d’outils et procédures de Services Environnementale et Sociale, sur les gestion environnementale maîtrisées Techniques Sauvegardes Environnementales et Sociale - Capacités acquises pour assurer la mise en préfectoraux de la BM œuvre et le suivi des mesures Membres du - Formation en gestion et en suivi des environnementales Comité National ressources forestières et animale et - Acteurs sensibilisés sur les aspects de Pilotage halieutiques environnementaux du projet - Bonnes pratiques environnementales et - Dimension environnementale introduite sociales dans la conduite des activités du projet CGES – PDACG Page 93 - Formation en screening, en suivi et en - Assurer le suivi et la surveillance de la mise surveillance environnementale en œuvre du PCGES et des mesures environnementales Tableau 16 : Modules de formation et de sensibilisation des acteurs Acteurs concernés Thèmes de la formation Populations et - Aspects environnementaux et sociaux d’exploitation des ressources naturelles Organisations des - Techniques et technologies écologiquement durables d’exploitation des producteurs ressources naturelles - Techniques durables de productions agricoles, animale et piscicoles Femmes transformatrices - Transformation (méthode écologique de fumage et séchage) et conservation de poisson (séchage, des produits de la pêche, fumage) - Gestion des déchets - Normes d’hygiène et de qualité et de sécurité Membres des - IST/VIH/SIDA. Ebola Collectivités locales - VBG et travail des enfants 6.11 Calendrier et budget de mise en œuvre du PGES 6.11.1 Calendrier de mise en œuvre Le calendrier de mise en œuvre et de suivi des activités environnementales et sociales du projet s'établira comme indiqué dans le tableau 17 ci – après. Tableau 17 : Calendrier de mise en œuvre des mesures du projet Période de réalisation Mesures Actions proposées Année Année Année Année Année 1 2 3 4 5 Mesures Voir liste des mesures d’atténuation d’atténuation par sous-projet Désignation des experts Mesures Environnements et Sociaux des institutionnelles préfectures Réalisation du NIES.EIES pour certains sous-projets Elaboration de manuel de bonnes pratiques environnementales et de normes de sécurité Mesures Elaboration de manuel de suivi techniques environnemental et social (MSES) du projet Elaboration du code de bonne conduite (CBC) du projet t Elaboration de clauses environnementales et sociales à insérer dans les DAO CGES – PDACG Page 94 Mesures Actions proposées Période de réalisation Mise en place d’une base des données environnementales et sociales Appui à la fourniture de séchoirs moderne (pour réduire les coupes de Mesure bois) et appui dans les équipements d’accompagnement de conservation des femmes Appui à la gestion des déchets ménagers au niveau des préfectures Formation des experts Environnement et Social en Formations évaluation environnementale et en évaluation sociale Mise en œuvre d’un plan de communication : mise en place d’un dispositif de consultation et d’un Sensibilisation programme d’information, de communication et de sensibilisation des acteurs. Suivi et surveillance environnemental et social du projet Mesures de suivi Evaluation CGES à mi-parcours Evaluation PGES finale CGES – PDACG Page 95 Coûts des mesures environnementales à prévoir dans le projet Les coûts de gestion des risques environnementaux et sociaux et de mise en œuvre des mesures environnementales et sociales seront intégrés dans le projet et s’élèvent à un million trois quarante cinq milles USD (1 345 000 USD) dont 605 000 pris en charge par l’Etat Guinéen comme l’indique le tableau ci – après : Tableau 18 : Estimation des coûts des mesures environnementales du projet Coût Source de Unité Total X financement Calendrier d'investissement x1000 en $ US N° Item Unité Qté X 1000 x1000 1000 $ US Etat BIRD An1 An2 An3 An4 An5 $ US $ US $ US Etat BIRD Etat BIRD Etat BIRD Etat BIRD Etat BIRD Préparation des instruments 1 1 Nb 15 70,00 1 050,00 262,50 262,50 262,50 262,50 spécifiques (EIE, 050,00 Audit envt) Mise en œuvre des 1 3 Nb 15 100,00 1 500,00 300,00 300,00 300,00 300,00 300,00 PGES spécifiques 500,00 Renforcement des capacités des 2 Préfecture 4 10,00 40,00 40,00 20,00 20,00 acteurs (formations en ES) Evaluation à mi- 4 parcours de la Nb 1 50,00 50,00 50,00 50,00 performance ES Campagnes d’information Education et 5 FF 1 100,00 100,00 100,00 20,00 20,00 20,00 20,00 20,00 Communication (IEC) des populations sur le CGES – PDACG Page 96 Coût Source de Unité Total X financement Calendrier d'investissement x1000 en $ US N° Item Unité Qté X 1000 x1000 1000 $ US Etat BIRD An1 An2 An3 An4 An5 $ US $ US $ US Etat BIRD Etat BIRD Etat BIRD Etat BIRD Etat BIRD VIH, Violence Sexuelle basée sur le Genre, sur le Mecanisme de Gestion des Plaintes y compris les thèmes de sensibilisation identifiés lors des consultations publiques Suivi permanent de la mise en œuvre du PGES par les 6 services techniques An 5 20,00 100,00 100,00 20,00 20,00 20,00 20,00 20,00 préfectorales, des communes et du BGEEE Suivi par le SGSS et 7 An 5 20,00 100,00 100,00 20,00 20,00 20,00 20,00 20,00 SSE Audit de la 8 performance E&S à Nb 1 60,00 60,00 60,00 60,00 la clôture du projet. Aménagements 9 paysagers et 4 10,00 40,00 40,00 10,00 10,00 10,00 Préfectures plantations d'arbres 10,00 CGES – PDACG Page 97 Coût Source de Unité Total X financement Calendrier d'investissement x1000 en $ US N° Item Unité Qté X 1000 x1000 1000 $ US Etat BIRD An1 An2 An3 An4 An5 $ US $ US $ US Etat BIRD Etat BIRD Etat BIRD Etat BIRD Etat BIRD Elaboration d'un manuel de Mecanisme de Gestion des Plaintes (MGP), d’un Manuel 10 Nb 1 40,00 40,00 40,00 40,00 de Suivi Environnemental et Social (MSES) et un Plan de Communication Etudes et autres Mesures d'accompagnement 11 400,00 100,00 100,00 100,00 identifiées lors des consultations publiques 400,00 100,00 7 TOTAL 605,00 740,00 50,00 190,00 455,00 150,00 50,00 150,00 50,00 150,00 - 100,00 40,00 CGES – PDACG Page 98 CONCLUSION Les activités prévues dans le cadre du Projet de Développement de l’Agriculture Commercial en Guinée (PDACG) apporteront des avantages environnementaux, sociaux et économiques certains aux populations dans la zone d’intervention. Ces impacts positifs se manifesteront en termes de création d'emplois, d’augmentation des revenus des producteurs et de réduction de la pauvreté. A cela s’ajoute la meilleure gestion des pesticides et la réduction des formes de pollutions diverses et de gestion des déchets solides et liquides. Aussi le renforcement des capacités de gestion environnementale donnera lieu à une meilleure gestion des déchets provenant de la mise en œuvre du projet. Quant aux impacts négatifs potentiels, ils se résument principalement aux envols de poussière, à la production des déchets, aux nuisances sonores, à la perturbation de la circulation pendant la réalisation des travaux, aux risques d’accidents lors des travaux de la mise en œuvre du projet, les risques d’abus sexuels sur les personnes vulnérables (filles mineures, veuves), des risques de conflits suite aux différentes expropriations qui pourraient survenir, le risque de perte des espèces végétales lors de la libération des emprises. Le déclenchement de la politique opérationnelle (PO4.01) de la Banque mondiale, et des politiques et lois nationales en matière environnementale et sociale, a rendu nécessaire le présent CGES assorti d’un PCGES destiné à prendre en charge les impacts négatifs induits par le Projet de Développement de l’Agriculture Commercial en Guinée (PDACG) sur l’environnement et les populations ; toutes choses qui contribueront à minimiser les impacts négatifs liés à la mise en œuvre des activités du projet et à bonifier les impacts positifs y relatifs. Ce Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) inclut les éléments clefs de la gestion environnementale et sociale, de mise en œuvre et de suivi des mesures, les respo nsabilités institutionnelles et le budget. Le PCGES inclut également des mesures de renforcement institutionnelles et techniques ; des mesures de formation et de sensibilisation ; des bonnes pratiques en matière de gestion environnementale et des déchets ; une provision pour la réalisation et la mise en œuvre des NIES et le Suivi/Evaluation des activités du projet. La mise en œuvre des activités sera assurée sous la coordination des missions de contrôle et sous la supervision du Spécialiste en sauvegarde Environnementale (SSE) et du spécialiste en genre et Sauvegarde Sociale (SGSS) du PDACG avec l’implication des Experts en environnement des agences d’exécution, des préfectures, des districts, de la Chambre Nationale de l’Agriculture (CNA), les Chambres Régionales de l’Agricultures (CRA), les Organisations de Producteurs (OP) et les ONG. Le programme de suivi portera sur le suivi permanent, la supervision, et l’évaluation annuelle. Le suivi externe devra être assuré par le BGEEE. Les membres du Comité de Pilotage du Projet et la Banque mondiale participeront aussi à la supervision. Dans le cadre de la préparation du CGES, des séances de consultations des parties prenantes ont été réalisées du 11 au 19 mars 2019 avec les acteurs constitués de responsables administratifs, de structures techniques, les organisations des producteurs et des populations de Boké, Kamsar, Kindia et Conakry. A l’issue de ces rencontres, les recommandations ci-après ont été formulées : Cette approche doit impliquer spécifiquement tous les différents acteurs du Projet. De même, des campagnes de communication et d’information doivent être prévues pendant toute la période du Projet, pour une meilleure adhésion des bénéficiaires non seulement aux normes de sécurité, mais également aux normes en matière de respect de l’environnement et de sa gestion durable. Au titre des recommandations, il faut : ▪ Diffuser les documents de sauvegarde environnementale et sociale (CGES, EIES) auprès des acteurs concernés une fois qu’ils sont approuvés ; 99 ▪ Identifier et évaluer à mi-parcours ainsi qu’à la fin de l’intervention les impacts environnementaux et socioéconomiques générés ; ▪ Organiser des communications sociales sur les activités du volet environnement et sauvegarde sociale ; Accompagner les bénéficiaires en termes de formation, appui conseil, sensibilisation. • Mettre en œuvre un Plan de Communication pour visualiser le projet et pour la sensibilisation des populations sur la gestion des infrastructures d’assainissement et la gestion des boues de vidanges ; • Mettre en place un plan de formation et sensibilisation des communautés et des travailleurs sur les VBG, droits humain, maladies, etc. ; • Dynamiser le Cadre de Concertation communale et préfectorales ; • Mettre en place un MGP et définir les modalités de fonctionnalités en concertation avec les différents acteurs en tenant compte de la phase d’exécution et d’après projet Les coûts des mesures environnementales et socialesd’un montant global de Les coûts des mesures environnementales et sociales estimés et qui seront intégrés dans le projet s’élèvent à à un million trois quarante cinq milles USD (1 345 000 USD) dont 605 000 pris en charge par l’Etat Guinéen. 100 BIBLIOGRAPHIE Documents d’Ordre Général consultés Bah Maadjou, Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts 2018 : Rapport sur la mise en oeuvre du programme sur la biodiversité marine et côtière, 57p+annexes. Bockum Kolado 2017 : Rapport final Programme Accéléré de Sécurité Alimentaire et Nutritionnel et de développement Agricole de la Guinée (2016-2020). 119p+annexes. Diallo et al. 2005 : Plan D’investissement du Secteur de la Pêche et de L’Aquaculture en GUINEE 2016 - 2020, 61p+annexes. FAO 2005 : L’irrigation en Afrique en chiffres 111p+annexes INS 2017 : Rapport Recensement Général de la Population et l’habitat (RGPH3) sur habitat, 192p+annexes INS 2017 : Rapport Recensement Général de la Population et l’habitat (RGPH3) sur habitat, 192p+annexes INS 2017 : Rapport RGPH3 caractéristiques économiques. 115 p+annexe INS 2017 : Rapport RGPH3 état et structure de la population. 120 annexes INS 2017 : Rapport RGPH3 état et structure de la population. 120 annexes INS 2017 : Rapport RGPH3 sur alphabétisation et niveau d’instruction 193p+annexes INS 2017 : Rapport RGPH3 sur alphabétisation et niveau d’instruction 193p+annexes Ministère de l’Agriculture 2017 : Rapport revue secteur agricole. 145p+annexes. Secrétariat de la réduction de la pauvreté 2013 : Document stratégique de Réduction de la Pauvreté (DSRP III 2013) 151p+annexes : Documents de CGES consultés - Février 2019 : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Projet de Mobilité Urbaine d’Abidjan (PMUA), 178p+annexes ; - Fevrier 2019 : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Projet Projet de Solutions numériques pour le Désenclavement des zones rurales et l’e-Agriculture (PSDEA). 166P+annexes - Avril 2018 : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Projet de développement Agricole Intégré de la Guinée (PDAIG) 165p+annexe - Février 2017 : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Projet d'Appui a la Compétitivité de la Chaîne de Valeur de l'Anacarde (PACCVA) en Côte d’Ivoire. 193p+annexe - Janvier 2018 : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Projet d’Appui à la Compétitivité du Grand Abidjan (PACOGA) 145p+annexes - Septembre 2017 : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Projet d’Amélioration de la Prestation des Services dans l’Education (PAPSE) 168p+annexes - Octobre 2016 : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Projet Emploi Jeune et Développement des Compétences (PEJEDEC) Octobre 2016, 198p+annexes. - Octobre 2016 : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Projet de Renforcement du Système de Santé et de lutte contre la maladie à virus EBOLA Octobre 2016, 216p+annexes - Fevrier 2015 : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) Programme Régional Pêches pour l’Afrique de l’Ouest (PRAO Guinée)103p+annexes. - Octobre 2012 : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du projet d’appui au secteur agricole en côte d’Ivoire (PSAC), rapport final1 octobre 2012 101 Documents de l’Organisation Mondiale de la Santé WHO classification of pesticides by hazard and guidelines to classification 2009. Genève, Organisation mondiale de la Santé, 2010 - http://www.who.int/ipcs/publications/pesticides_hazard/en/ Draft : principes directeurs pour la gestion des pesticides utilisés en santé publique : rapport d’une consultation interrégionale de l’OMS, Chiang Mai (Thaïlande), 25-28 février 2003. Genève, Organisation mondiale de la Santé, 2003 (WHO/CDS/WHOPES/2003.7 http://whqlibdoc.who.int/hq/2003/WHO_CDS_WHOPES_2003.7_fre.pdf). Global insecticide use for vector-borne disease control, 4th ed. Genève, Organisation mondiale de la Santé, 2009 (WHO/HTM/NTD/WHOPES/2009.6 http://whqlibdoc.who.int/publications/2009/9789241598781_eng.pdf). WHO Safe management of wastes from health-care activities - http://www.healthcarewaste.org/fileadmin/user_upload/resources/Safe-HCWM-WHO-1999.pdf WHO core principles for achieving safe and sustainable management of health-care waste - http://www.healthcarewaste.org/fileadmin/user_upload/resources/WHO-core-principlesachieving- safe-sustainable-HCWM-2007.pdf Gestion des déchetsbiomédicaux: outild'évaluationrapide - http://www.healthcarewaste.org/fileadmin/user_upload/resources/RAT-v2-fr.xls Health-care waste management: Guidance for the development and implementation of a National Action Plan - http://www.who.int/water_sanitation_health/medicalwaste/en/napguidance.pdf Waste from health-care activities - Fact sheet n° 253 - http://www.healthcarewaste.org/fileadmin/user_upload/resources/Safe-HCWM-WHO-1999.pdf Technical guidelines on the environmentally sound management of biomedical and healthcare wastes (Y1, Y2) - http://archive.basel.int/pub/techguid/tech-biomedical.pdf Management of waste from injection activities - http://www.who.int/water_sanitation_health/medicalwaste/phe_wsh_mwi_injections_poster_en.p df 102 ANNEXE 1: TERMES DE REFERENCE CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (CGES) DU PROJET DE DEVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE COMMERCIAL EN GUINEE (PDACG) L’AGRICULTURE COMMERCIALE DE GUINEE (PDACG) Janvier 2019 103 I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION 1.1. Contexte du Projet Depuis longtemps le rôle essentiel de l’agriculture pour la croissance économique et la réduction de la pauvreté était connu par le Gouvernement de la République de Guinée. Une série de stratégies et de plans a été préparée et mise en œuvre. Les plus récents sont : (i) le Plan national d’Investissement Agricole et Sécurité Alimentaire (PNIASA, 2013 - 2017), (ii) le Programme Accéléré de Sécurité Alimentaire et Développement Agricole Durable (PASANDAD, 2016 – 2020), et le Plan National de Développement Economique et Social (DES, 2016- 2020). Le PNDES cible un taux de croissance du secteur primaire de 8,1% d’ici 2020, en mettant en place des pôles agricoles dans les régions et en mettant l’accent sur le développement des chaines de valeurs à forte valeur ajoutée, une composante essentielle du PASANDAD. Le PASANDAD est une stratégie, un cadre d’orientation et un programme entièrement intégré dans le PNDES et visant à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, accélérer la production agricole (végétale, animale, piscicole et forestière), améliorer la commercialisation, le stockage et la transformation et réduire les importations alimentaires. C’est dans ce contexte que le Gouvernement Guinéen, avec l’appui des Partenaires Techniques et Financiers en général et du Groupe de la Banque Mondiale en particulier, a opté pour non seulement le développement des cultures vivrières afin d’assurer la sécurité alimentaire à ses populations mais aussi la création de la richesse en milieu rural et la contribution à l’équilibre de la balance commerciale par la promotion des filières de rente et leurs chaines des valeurs. Ainsi, dans le cadre de Partenariat Pays (CPP) avec le Groupe de la Banque Mondiale, pour la période 2018-2023, le gouvernement a entrepris depuis le mois d’octobre 2017, la préparation du 3 nouveaux Projets en appui au secteur agricole à savoir : ▪ le Projet de Développement Agricole Intégré de la Guinée (PDAIG) ▪ le projet de connectivité et de mobilité rurale ▪ le projet de développement de l’agriculture commercial en GUINEE(PDACG) Articulés avec notamment le projet PDAIG et les autre projets d’appui au développement agricole en cours ou programmés par les autres PTfs, Le projet PDACG sera concentré sur les chaines de valeur et les pôles géographiques pouvant justifier de résultats attendus a court et moyen terme avec pour objectif central l’augmentation rapide de l’exportation de produits à hautes valeurs ajoutées et transformés ainsi que leur disponibilité sur les grands marchés de consommation du pays( en particulier Conakry et les pôles miniers ) Le projet cherchera à lever les principales contraintes à la compétitivité et à l’investissement privé dans les chaines de valeurs agro-alimentaires, qui freinent l’émergence de l’agriculture commerciale en Guinée, en dépit de ses potentialités avérées. Le développement de l’agriculture commerciale sera tiré par la demande des marchés : (i) le marché international (demande quasi-infinie si les produits Guinéens sont compétitifs et de la qualité requise) ; (ii) le marché régional (important et plus faciles d’accès) et (iii) les grands centres de consommation nationaux : centres urbains, zones minières). Il s’agit spécifiquement du ▪ Développement des chaines de valeurs des produits d’exportation que sont l’anacarde, les fruits et légumes (mangues, ananas et banane), le foni, et la volaille ▪ D’aménagement de plaines dans les pôles agrobusiness et logistique jouant les synergies/mutualisation des corridors miniers, ▪ De projets finançant les connexions last miles connexion, incluant les plateformes de consolidation empotage ou d’expédition en zones d’export comme les ports (Kamsar par exemple qui dispose d’un quai commercial).’ Les activités ciblent principalement : ▪ les bénéficiaires primaires composés des ménages ruraux avec un focus sur les jeunes (60%°) et les femmes (50%), 104 ▪ les clients principaux que sont les Agro industries, PME et grandes entreprises de distribution, d’exportation et de services dans les pôles ciblés pour le développement de l’agrobusiness (valorisation et développement de la production des produits frais et transformés (huile, tomates amidon, et sucre viandes et laits jus de fruits) pour les pôles miniers et grands centres urbains) Au démarrage, ces activités seront déroulées dans 4 zones spatiales avec les corridors bauxitiques : ▪ Boké et Kamsar avec l'existence d'un chemin de fer et d'un port qui faciliteraient l’évacuation et l’exportation de l'anacarde, dont la région est grande productrice ; ▪ Kindia-Conakry dont le chemin de fer raccourcirait énormément l’acheminement de la mangue, dont la région est grande productrice et première exportatrice du pays, vers les centres de consommation et Je point d'exportation. L’aménagement de plateformes de consolidation, stockage et transformation des productions agricoles le long des voies ferrées ainsi que la construction d’un marché de gros et d’abattoirs aux abords de Conakry faciliteraient l’écoulement de produits transformés dans une ville des plus congestionnées de la région. En sus de l'avantage logistique pour l'agrobusiness offert par les infrastructures de transport existantes, le partenariat avec les compagnies minières pour le développement agricole de leurs zones offre notamment la possibilité de profiter de zones réhabilitées après exploitation minière et qui sont purgées de droits coutumiers pour faciliter l'accès à la terre/l'installation d'exploitations agricoles modernes ; Par ailleurs, cette démarche s’inscrit dans la recherche de meilleurs moyens de création d’emplois durables pour les jeunes et contribue à l’autonomisation des femmes en milieu rural 1.2. Présentation du projet 1.1.1. Objectif du projet Le PDACG a pour objectif de développer l’agriculture commerciale moderne pour soutenir une croissance forte, soutenable et partagée pour la création d’emplois décents en particulier pour les femmes et les jeunes. Le projet a pour objectif global: ▪ d’attirer l’investissement privé et améliorer à Conakry et dans les pôles miniers la compétitivité sur les chaines de valeur pour les grands marchés urbains et d’exportation ▪ d’accroitre la productivité, le conditionnement, les transactions de marché entre les producteurs et les autres acteurs participants dans les chaines de valeur agricoles ciblées dans la zone du projet. Le cout du projet est estimé à environ 200 millions de dollars EU, hors financement de la part de la SFI pour des investissements privés qu’elle pourrait financer, dont 175 millions de dollars EU financés par un crédit de l’IDA et 25 millions de dollars équivalent de la part de financements nationaux (FODEL, Fonds de développement des collectivités locales). 1.1.2. Consistance du projet Le projet est structuré autour de quatre composantes : ▪ Composante 1 : Développement des infrastructures de transport, de production de transformation et de mise en marché dans les zones ciblées ; ▪ Composante 2 : Structuration des chaines de valeur et promotion de l’agriculture contractuelle sur les chaines de valeurs agroalimentaire ; ▪ Composante 3: Développement institutionnel; et ▪ Composante 4 : Coordination et gestion du Projet 1.1.1.1.1. Composante 1 du Programme La composante 1 du programme s’articule autour de quatre points : (i) Infrastructure de transport ; (ii) infrastructure de production collective ; (iii) infrastructure de transformation ; et (iv) infrastructure de marché. Elle traite aussi des services liés au système d’information et de formation (SIM). 105 ➢ Infrastructures de transport Elle vise entre autres la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de construction, de réhabilitation et d’entretien des voies d’accès aux zones de production, aux agglomérations rurales et la promotion des moyens intermédiaires de transport par le développement des infrastructures rurales (Routes Préfectorales, et pistes de dessertes de production agricole), pour connecter les producteurs des zones de Boké, Kamsar , Kindia et Conakry aux marchés de transformation et de consommation afin d’attirer les investisseurs privés. Sur la base des données récentes du schéma directeur d’aménagement des pistes rurales de la Direction Nationale du Génie rural, l’inventaire des pistes rurales dans les zones de Boké et de Kindia se présente comme suit : Boké 971,43 km et Kindia 1 160,50 km, soit un total de 2 092,48 km. Les linéaires de routes préfectorales et de pistes à traiter dans le cadre du projet seront définis en synergie avec d’autres projets notamment le Projet mobilité et connectivité rurales (PMCR), le Projet de Développement Agricole Intégré de Guinée (PDAIG). Elles assureront la connexion des zones de production cibles aux axes routiers et ferroviaires (Routes Nationales, Préfectorales et chemins de fer miniers) pour le drainage des produits vers les centres de consommation et de transformation. Pour chaque région, les pistes retenues seront classées en 2 groupes : ▪ les pistes de désenclavement prioritaires à réhabiliter environ (330km) retenues suivant : o (i) le plan de développement économique et social de la région ; o (ii) les priorités des communes rurales concernées, maitres d’ouvrage des travaux sur les pistes rurales ▪ les pistes reliant les bassins de production les plus importants (en particulier pour les produits cibles par le projet) concerneront environ 700 km, ▪ Pour les travaux de maintenance en fonction de leur niveau de dégradation, l’accent sera mis sur le renforcement de capacités des comités villageois d’Entretien CVEP, pour les entretiens légers et réguliers les travaux en Haute Intensité de Main d’Œuvre (HIMO) ou les travaux d’entretien mécanisés par les PME. Les Communautés rurales (CR) responsables de l’entretien des pistes participeront à travers leur budget, à leur entretien courant par cantonnage La réhabilitation des pistes dans le cadre du Projet pourrait être conditionnée à leur accord pour mettre en place un mécanisme pérenne de financement de l’entretien courant. L’approche de la réhabilitation mécanisée HIMO, là où elle est possible, permettrait de créer à la fois des revenus temporaires pour la main d’œuvre locale et aussi de permettre aux participants y compris les couches vulnérables de femmes et de jeunes de constituer une épargne pour éventuellement mettre en œuvre des AGR à la fin des travaux. La réhabilitation permettra de créer 3000 journées de travail par km et de distribuer environ US$ 9000 à la main d’œuvre local à utiliser dans des conditions d’emplois décents La réhabilitation des pistes aura des impacts environnementaux et sociaux significatifs qui seront traités en détail dans la préparation du CGES avec les mesures d’atténuation correspondantes ; (Etudes EIES/PGES à réaliser avant la mission d’évaluation du projet). ➢ Infrastructure de production collective Le schéma directeur de l’agriculture irriguée donne une potentialité de 8 655ha dans les deux zones, pour l’agriculture irriguée y compris le vivrier (dont 2 360ha à Kindia et 6 295ha à Boké). Le projet privilégiera l’utilisation des données dudit schéma, afin d’identifier et déterminer les superficies à aménager ou réhabiliter dans la zone couverte par le projet. Le projet contribuera au développement de la chaîne de valeur de la filière légume par l’aménagement et la sécurisation des zones de production propices au maraîchage, ainsi que la réalisation des infrastructures de stockage bord champ et dans les grands centres de commercialisation ( infrastructures liées dans les mesures du possible aux filières prioritaires retenues, plateformes multimodales, infrastructures collectives de mise en marché (marchés de gros et les abattoirs) Ce qui suppose notamment des questions d’acquisition de foncier en zone rurale, de « protection d’habitats naturels »de forêts, d’alimentation en eaux ; de déplacement de populations etc 106 La sélection des sites devra être faite avec les CR concernées et en tenant compte du PDAIG et d’autres projets ; Le projet enclave se focalisant sur l’agriculture commerciale à haute valeur ajoutée, ces infrastructures cibleront uniquement les aménagements les plus légers possibles et excluront, les périmètres à contrôle total de l’eau dont le cout est élevé par exemple pour le maraichage autour des centres urbains ; L’étude ce ces aménagements devront aussi comporter les aspects entretien, amont (semences, intrants, conseils), aval (commercialisation groupée, stockage contrats avec les compagnies minières, les institutions comme les écoles……) ; Les aménagements hydro-agricoles et la construction des infrastructures de production et ou de conservation ou de mise en marché ont aussi des impacts environnementaux et sociaux significatifs qui seront traités en détail dans la préparation du CGES avec les mesures d’atténuation correspondantes ; ➢ Infrastructure de transformation Le projet portera sur les filières suivantes : Anacarde, Fruits et Légumes, Fonio et Viande. avec réalisation des infrastructures identifiées/justifiées sur la base d’une analyse de la filière, de ses opportunités et de ses contraintes et acquis sur base d’investissements privés et ou d’investissements collectifs de mise en marché. Dans ce volet sont prévus : ▪ Pour l’anacarde : Dans la région de Boké ; l’implantation d’usines performantes semi mécanisées compétitives. Dans les zones de production et l’acheminement et l’exportation du produit à travers le port de Kamsar se feront avec la mise à profit de la ligne de chemin de Fer et du réseau routier existant. L’Appui à l’unité de transformation de Kagbelen de 20 000 T/an pour son opérationnalisation sera base sur son approvisionnement à partir des bassins de production de la Haute Guinée et Basse Guinée Sud à travers la Route Nationale N°1 en cours de réhabilitation et le chemin de fer Conakry-Kankan en perspective. Le port de Conakry favorisera l’exportation. La transformation de l’anacarde est intéressante du point de vue de la création de travail en particulier pour les femmes. Ce qui suppose des mesures d’accompagnement et de protection en leur faveur ▪ Pour les fruits et légumes : La zone du projet dispose de grandes potentialités en matière de production de fruits et légumes et est le principal fournisseur de fruits et légumes frais du Grand-Conakry. L’Appui prévoit la mise en place d’unités industrielles de transformation avec réalisation d’infrastructures de stockage et de conservation pour une bonne commercialisation en fonction de décisions par des investisseurs privés posera des problèmes d’acquisition de terres, de gestion de pestes et pesticides ▪ Pour le fonio : pour pallier au manque à gagner lié à la faiblesses des exportations, le projet accompagnera des unités déjà opérationnelles (Petite Damba, Dounet à Mamou, …) avec la mise en place de structures de gestion (affermage, PPP, assistance technique, facilitation de la mobilisation des financements nécessaires) et facilitera la vulgarisation de la décortiqueuse de fonio, afin de diminuer la pénibilité des travaux et promouvoir la transformation ainsi que l’exportation du produit fini. ➢ Infrastructure de marché Le projet réalisera les infrastructures de marchés, pour faciliter les opérations de collecte, de conditionnement ou de commercialisation des produits ciblés. Aussi, il appuiera la mise en place et le renforcement des capacités des structures de gestion de ces infrastructures. Le projet réalisera les infrastructures suivantes : ▪ Infrastructures de marché des produits agricoles cibles comprenant : o magasins de stockage dans les zones de production par filières ou de groupage multi produits dans les grandes zones de consommation (Conakry, Boké et Kindia) 107 o magasins relais de conditionnement et de groupage à caractère multimodal à Kamsar (Boké) et Conakry qui sont les deux portes de sortie des produits agricoles pour l’export, o la construction ou la modernisation de 3 marchés de fruits et légumes à Conakry, Boké et Kindia, Cependant, ces gros investissements collectifs de nature régionale ou nationale (marches de gros abattoirs) pouvant être financés par/avec l’aide de l’Etat et/ou des collectivités locales devront faire l’objet notamment d’Etudes environnementales très détaillées (avant la mission d’évaluation du projet si les sites sont connus). ▪ Infrastructures de marchés des produits d’élevage (filière viande) : o l’achèvement de l’abattoir de Kagbelen, la construction d’une fabrique de charcuterie à Kagbelen, l’aménagement de 3 parcs à bétail à Kouria (Coyah), Khorira (Dubréka) et à Boké, la construction et l’équipement de 8 boucheries modernes agréées à Conakry, Kindia et Boké, la construction d’un abattoir moderne à Boké, la réhabilitation et la modernisation de l’abattoir régional de Kindia. Ces équipements entraineront une étude EIES actualisée ou PGES actualisée avant la mission d’évaluation du projet. Ces infrastructures favoriseront l’émergence de la filière viande sur toute la chaine de valeurs et l’approvisionnement efficace des populations face à une demande de plus en plus forte en viande de qualité, saine et propre. Aussi, elles amélioreront les circuits de distribution de la viande de qualité et la compétitivité de la filière contribuant ainsi à l’atteinte des objectifs du PNDES 2016 – 2020, notamment ceux relatifs au pilier n° 2. Par ailleurs ces réalisations favoriseront l’émergence d’un secteur privé dynamique dans le domaine du transport des produits. Cela, pour faciliter l’acheminement des produits des zones de production aux centres de collecte, marchés et centres de conditionnement et de groupage dans la zone d’intervention du projet. Sur le plan environnemental notamment, elles peuvent générer des impacts négatifs sur l’environnement en matière de nuisances olfactives et pollution des eaux si le parcage du bétail pour l’approvisionnement en bétail, la conservation des produits, et l’élimination des déchets inhérents à ce type d’activités à la réalisation ne sont pas bien traités. A terme, le projet réalisera notamment des études d’évaluation d’impacts des infrastructures de marchés réalisées, notamment dans l’environnemental et social pour la viabilisation et la pérennisation de celles-ci. ➢ Système d’information de marché Le projet procédera : ▪ à la consolidation des acquis du Service d’information des Produits Agricoles (SIPAG) sur financement du WAAPP, ▪ au renforcement des canaux traditionnels de diffusion des prix (radios) et la promotion des plateformes électroniques (internet, téléphonie mobile affichage déroulant sur grand écran etc.) ; ▪ à l’extension de la couverture géographique de la collecte des prix dans la zone du projet et aux SIM des autres départements (Elevage, commerce, industrie, …). ▪ à la mise en place des systèmes « privés » au niveau de chacune des filières sélectionnées qui à terme devraient être gérés et finances par les interprofessions/fédérations. ▪ A la réalisation de très importantes les activités liées au contrôle sanitaires et de qualité. qui ont des impacts en matière d’environnement ; 1.1.1.1.2. Composante 2 du Programme La Composante 2 du programme vise la structuration des chaines de valeur et promotion de l’agriculture contractuelle sur les chaines de valeurs agroalimentaire à travers les axes suivantes a) Analyses détaillées et études de marchés pour les filières sélectionnées 108 La Guinée dispose d’un important potentiel qui permet la culture d’une large gamme de produits et sous-produits agricoles tels que ceux ciblés par le projet .dont de conditions agro-climatiques variées, une superficie cultivable estimée à 6,2 millions d'hectares, soit 25% du territoire national ; des pluies abondantes et des ressources en eaux considérables (188 Milliards m3/an en eau de surface, 72 Milliards m3/an en eau souterraine et un réseau hydrographique de 6 500 km) ; de grandes potentialités pour le développement de l’élevage. Ces atouts sont faiblement mis à profit notamment en ce qui concerne la productivité, la transformation et la mise en marché des produits agricoles. Le but visé par ce projet est de promouvoir un développement harmonieux de filières prioritaires ciblées pour une agriculture commerciale orientée vers l’export et une demande interne portée sur des produits de niche. Pour ce faire il importe que des analyses détaillées et études de marchés soient réalisées pour chacune des filières ciblées (anacarde, fonio, fruit, légume et viande). Leurs analyse/recommandations seraient incluses dans les études des politiques/reformes du cadre institutionnel a mener dans le cadre de la composante 3 ci-dessous Le développement commercial de ces cultures, nécessite des connaissances plus approfondies sur les chaines de valeur cibles. A ce titre, le projet procèdera à une revue documentaire pour s’approprier les études déjà réalisées sur les filières sélectionnées. En cas d’absence d’études ou insuffisance de données, le projet fera : la cartographie des principaux marchés au niveau local, sous régional et mondial des filières sélectionnées. La préparation détaillée de cette sous composante devrait être faite rapidement (détails opérationnels) avec le concours des institutions/partenaires concernes, en utilisant si cela existe des approches déjà utilisées dans d’autres programmes/projets ; La mise en œuvre opérationnelle de cette sous composante serait donnée à la firme internationale à recruter en appui à l’Unité de coordination du projet. b) Appui à la réalisation d’investissements agricoles/agro-industriels, à la mise en place de partenariats/agriculture contractuelle et à la pénétration des marchés export Appui à la réalisation d’investissements agricoles/agro-alimentaires : Dans une logique de structuration, cette activité va consister à favoriser la réalisation d’investissements agricoles (aménagements, développements de plantations fruitières…) et agroalimentaires (unités de conditionnements et de transformations…) propres à améliorer la qualité et la quantité des produits pour les filières cibles. A cet effet, le projet favorisera d’une part l’accès des petits producteurs, notamment les jeunes et femmes, aux financements productifs (équipements agricoles) pour combler les maillons faibles des différentes chaines de valeurs (transport, conditionnement…). Particulièrement, le projet favorisera des concertations sur la question des investissements privés et les partenariats avec les petits producteurs et leurs organisations. Il sera envisagé d’accompagner l’installation de jeunes et femmes dans les différents maillons des filières cibles à travers un fonds d’insertion socioprofessionnelle et à cout partagé, pour accroitre la productivité et la qualité de l’offre de produits. Le projet appuiera les études1 nécessaires pour motiver l’investissement à réaliser et la création des liens entre les acteurs, afin de dynamiser les filières sur le plan structurel. Appui à la mise en place de partenariats/agriculture contractuelle : Cette activité consistera à mettre en relation les organisations des producteurs (Fédérations, unions, groupement et Coopératives) et les acheteurs (hôtels, restaurants, supermarchés, centrales d’achats, acheteurs institutionnels…) en début de campagnes de production, pour l’établissement des contrats 1 109 d’achat. Il s’agit d’articuler l’offre (la production) à la demande (besoins en quantité et en qualité des acheteurs). A cet effet, le projet établira les liens de partenariats durables entre acteurs en amont (producteurs) et acteurs en aval (acheteurs), par des activités ciblées suivantes : Le projet créera les conditions de tenue des business meeting entre producteurs-acheteurs- fournisseurs d’intrants, qui seront organisés chaque année avec la participation de tous les groupes d’acteurs. Ces business meeting devraient se traduire par l’établissement de contrats consensuels écrits (au moins 1 contrat pour chaque produit), dont la mise en œuvre sera suivie et évaluées par le projet. Par ailleurs, il est important de noter que cette activité couvre également les offres des fournisseurs d’intrants et équipements ainsi que le renforcement de capacités des producteurs (gestion de la qualité, négociation commerciale …). Des formations groupées seront organisées à l’intention des leaders des organisations de producteurs pour les filières cibles. Appui à la pénétration des marchés d’export : Cette activité couvre l’identification et l’analyse des marchés export, le renforcement des capacités des acteurs des différentes chaines de valeurs dans la logique de la démarche qualité à l’export, et l’appui des acteurs à la réalisation des formalités d’export et à l’obtention des documents officiels. Le projet procédera, à travers une étude, à l’identification et l’analyse des marchés d’export, au niveau sous régional, régional et international, et leur caractérisation en termes d’exigences de volumes, qualité, délai et cout. Celle-ci permettra de bien cerner toutes les exigences des marchés d’exports identifiés pour les filières agricoles promues par le projet. L’étude sera restituée à l’occasion d’un atelier regroupant les représentants des différents acteurs. Pour répondre aux exigences des marchés d’export, le projet : ▪ vulgarisera les normes et démarche qualité, et appuiera les acteurs à se conformer à ces exigences ▪ organisera chaque année des séances de sensibilisation des acteurs afin de capitaliser les leçons apprises des opérations d’export précédentes et les nouvelles exigences liées à l’évolution du contexte institutionnel, technique et socio-économique. ▪ préparera des guides et/ou livrets de l’exportateur seront élaborés et renfermeront l’essentiel des connaissances nécessaires à l’exportation. ▪ appuiera les exportateurs à établir la communication nécessaire avec les acheteurs internationaux pour la formalisation et l’opérationnalisation de liens contractuels durables. ▪ soutiendra les initiatives en cours dans la réduction des barrières tarifaires et non tarifaires Pour des opérations d’export par la voie routière, au niveau sous – régional, le projet. ▪ appuiera le déploiement d’enquêteurs qui effectueront des voyages en situation réelle et noteront sur le trajet les différents obstacles tant sur le plan national que sur le plan sous – régional (pays d’exportation). Ce qui permettra de réaliser des actions de plaidoyer à différents niveaux et de bien meubler les ateliers de sensibilisation précédemment évoqué a. Appui à la mobilisation des financements nécessaires pour les investissements productifs La Guinée peut s’approprier le concept de valeur partagée en développant une stratégie de pôles de compétitivité mobilisant des acteurs clés et des ressources adéquates. Avec cette approche, le projet fera des choix stratégiques sur la base des filières et les zones de développement identifiées (corridor Boké-Kamsar et zones de Kindia-Conakry) propices à une agriculture commerciale viable. Il importe de fonder cette stratégie sur le contenu local et d’aller plus loin grâce à une législation ambitieuse et compétitive pour l’amélioration du climat d’affaire en Guinée. Il s’agit pour le projet de : ▪ faciliter l’émergence et le développement d'initiatives d'investissement; ▪ mobiliser les investissements du secteur privé, ▪ financer ou cofinancer les sous-projets dans le but d’accroitre la compétitivité des acteurs de la chaine de valeur, ▪ développer des chaînes de valeur 110 ▪ promouvoir des investissements ciblés (garantie, prêts, capital) à de grandes entreprises du secteur, en échange de leur participation à des programmes renforçant la chaîne de valeur des filières cibles, avec une implication éventuelle de la SFI. b. Appui à la mise en place de réseaux de distribution d’intrants Pour faciliter l’accès aux intrants, aux équipements et services agricoles appropriés, le projet doit renforcer et consolider les initiatives en cours (WAAPP, PDAIG, AGRIFAM, CNFA, etc.). Le projet procédera à l’identification, au rassemblement, à l’organisation et la facilitation de l'établissement des relations entre les acteurs clés des chaînes de valeur ciblées, notamment les organisations de producteurs, les coopératives, les organisations interprofessionnelles, les groupes de femmes et de jeunes, les transformateurs avec l’ensemble des fournisseurs de services (services d’appui, fournisseurs d’intrants agricoles, outillages agricoles et pièces de rechange, etc.) Le projet va promouvoir le commerce électronique d’intrants en développant et renforçant des start- ups sur le e-agriculture (M-Makiti, Kobiri, e-transport, e-voucher, etc.) c. Appui à l’émergence de jeunes agriculteurs (incubateurs…) La promotion de l’entreprenariat agricole des jeunes valorise l’énorme potentiel de jeunes agri- preneurs en vue de réduire le chômage et le sous-emploi, favoriser l’émergence d’une économie moderne basée sur une agriculture évolutive, dynamique, créatrice d’emplois. Elle sera basée sur la formation professionnelle adaptée et/ou le recours aux incubateurs (Saboutech, JATROPHA, …). Le projet va favoriser le renforcement de capacités des jeunes dans le domaine agricole, par le soutien à la formation professionnelle dans les métiers de l’agriculture en incluant des cursus spécifiques de promotion à l’installation dans le secteur agricole. Aussi, le projet mettra en œuvre un programme de mentorat, qui mettra en relation des professionnels agricoles du secteur privé, la recherche, les services de vulgarisation avec des jeunes agris preneurs. Dans le cadre des appels à projets, les initiatives jeunes seront traitées avec une attention particulière. Ceci dans le but de faciliter l’accès aux facteurs de production (les intrants, le matériel agricole) et la sécurisation du foncier. 1.1.1.1.3. Composante 3 du Programme La composante 3 du programme porte sur le développement institutionnel au travers des axes suivants : ▪ Développement et intégration des chaines de valeurs agricoles Cette composante vise au renforcement de la capacité entrepreneuriale et managériale des groupes de producteurs incluant : groupes d’intérêt économique de jeunes et de femmes, des associations professionnelles, des entreprises et autres acteurs de la chaine de valeur des filières cibles du projet. La formation pour l’émergence d’entreprises d’agro-business sera centré notamment sur les technologies de conditionnement agro-alimentaires, notamment les emballages et le respect des normes d’hygiène pour l’assurance qualité tout en promouvant la transformation artisanale ; La réalisation d’agro-entreprises par le projet sur financement concessionnel en faveur des acteurs de la chaine de valeur des filières cibles devra tenir compte des questions environnementales et sociales liées au travail en leur sein des femmes et des jeunes ▪ Identification des principaux Obstacles liés à l’investissement privés ; L’investissement agricole occupe une place centrale dans le processus de développement du pays et dans l’amélioration du PIB. La décision d’investissement est confrontée à des obstacles structurels liés à l’accès au financement, les pratiques non concurrentielles, les crises sociopolitiques, les taxes et réglementations, l’accès au foncier et l’inefficience judiciaire. Il s’avère primordial de développer des actions et mécanismes par lesquels le projet doit s’atteler pour favoriser l’investissement du secteur privé agricole. 111 Dans le but d’accroître les activités des acteurs privés et gagner davantage de part de marché, le projet favorisera l’accès à des fonds d’investissement et des capitaux par le biais de mécanismes financiers plus souples. Pour limiter les pratiques déloyales, le projet favorisera le renforcement et opérationnalisation du cadre de dialogue institutionnel entre l’Etat et les Entreprises mis en place, en vue d’améliorer la transparence dans le traitement de dossiers de création d’entreprises (i.e SYNERGUI) et le recouvrement des taxes et impôts, etc. Dans le but d’une réduction sensible des pratiques non-concurrentielles, le projet va consolider les acquis du Projet d’Appui aux PME (PAPME) dans la formalisation des acteurs, notamment ceux du secteur agricole, afin d’encourager la rentrée de nouveaux investisseurs. La Guinée en tant que membre de l’OHADA s’engage à respecter les actes uniformes communautaires visant à promouvoir un secteur privé dynamique. Le retard dans la prononciation des décisions juridiques nuit considérablement à l’activité économique en termes d’investissement. Le projet, dans le cadre du dialogue institutionnel, contribuera à la vulgarisation des actes uniformes de l’OHADA et des instruments nationaux de dénonciation/réclamation des acteurs du secteur agricole. 1.1.1.1.4. Composante 4 du Programme La Composante 4 du programme porte sur la coordination, la gestion, le suivi et l’évaluation du projet. Elle rassemble les fonctions de planification, de gestion, de suivi-évaluation, de capitalisation des expériences et de communication, ainsi que les aspects de sauvegarde environnementale et sociale. Elle appuiera les services de consultants (enquêtes et études d'impact, audit, etc.), procèdera à l’acquisition de la logistique et des fournitures de bureau, à l’organisation des ateliers des formations et d’échanges d’expériences et voyages d’études des parties prenantes. II. OBJECTIFS DU CGES ET MANDAT DU CONSULTANT 2.1. Justificatif et Objectifs du CGES De par sa consistance et nature, le Projet de Développement de l’Agriculture Commercial en Guinée (PDACG) est classé à la catégorie A des projets définis par l’OP/PB 4.01 de la Banque Mondiale. Pour rappel, ce projet est classé dans la catégorie A De par les différentes composantes du programme ci-avant décrites et la sensibilité écogéographique des aires d’intervention, les interventions projetées risquent de déclencher plusieurs politiques opérationnelles présentées dans le tableau suivant. 112 Relation entre les politiques opérationnelles de la Banque Mondiale et les activités du projet Politique de sauvegarde Prise en charge par le projet L’objectif de la PO 4.01 est de s’assurer que les projets financés par la Banque sont viables et faisables sur le plan environnemental, et que la prise des décisions s’est améliorée à travers une analyse appropriée des actions et leurs probables impacts environnementaux (PO 4.01, para 1). Cette politique est déclenchée si un projet va probablement connaître des risques et des impacts environnementaux potentiels (négatifs) dans sa zone d’influence. La PO 4.01 couvre les impacts sur l’environnement physique (air, eau et terre) ; le cadre de vie, la santé et la sécurité des populations ; les ressources culturelles physiques ; et les préoccupations environnementales au niveau transfrontalier et mondial. L’OP 4.01 décrit aussi les exigences de consultation et de diffusion. Pour la catégorie (i) des projets A et B ; et (ii) les sous projets classés comme A et B dans un prêt programmatique, l’Emprunteur consulte les groupes affectés par le projet et les Le Projet est interpellé par cette Organisations non Gouvernementales (ONGs) à propos des politique car il est classé aspects environnementaux du projet et tient compte de leurs catégorie A et doit faire l’objet points de vue. L’Emprunteur commence cette consultation le d’une étude d’impact plus tôt possible. Pour la catégorie des projets A, l’Emprunteur environnemental et social consulte ces groupes au moins deux fois : (a) un peu avant la sélection environnementale et la fin de la rédaction des termes de référence pour l’EIES ; et (b) une fois un projet de rapport d’EIE est préparé. En plus, l’Emprunteur se concerte avec ces groupes tout au long de la mise en œuvre du projet aussi souvent que nécessaire pour aborder les questions relatives à l’EIES qui les affectent. L’Emprunteur donne les informations pertinentes assez rapidement avant les consultations, et dans un langage accessible aux groupes consultés. L’Emprunteur rend disponible le projet d’EIES (pour les projets de la catégorie A) ou tout rapport EIE séparé (pour les projets de la catégorie B) dans le pays et dans la langue locale à une place publique accessible aux groupes affectés par le projet et aux ONG locales avant l’évaluation. Sur autorisation de l’Emprunteur, la Banque diffusera les rapports appropriés à Site Web de la banque. Les activités qui seront menées dans le cadre du projet sont susceptibles d’utiliser des Politique de Sauvegarde 4.09, Lutte antiparasitaire : cette PO pesticides et de lutte anti- appuie les approches intégrées sur la lutte antiparasitaire. Elle larvaire. Sous ce rapport, cette identifie les pesticides pouvant être financés dans le cadre du politique est déclenchée. Il projet et élabore un plan approprié de lutte antiparasitaire visant faudra par conséquent préparer à traiter les risques un Plan de Gestion des Pesticides avant la mission d’évaluation du projet. Politique de Sauvegarde 4.04, Habitats Naturels : Cette PO Les activités du projet n’autorise pas le financement de projets dégradant ou déclenchent cette politique car il 113 Politique de sauvegarde Prise en charge par le projet convertissant des habitats critiques. Les sites naturels présentent prévoit des interventions dans un intérêt particulier et sont importants pour la préservation de des plans d’eau naturels (le la diversité biologique ou à cause de leurs fonctions écologiques. Lampsar qui est défluent du La Banque appuie les projets qui affectent des habitats non fleuve Sénégal) critiques uniquement s’il n’y a pas d’autres alternatives et si des mesures d’atténuation acceptables sont mises en œuvre En conséquence, le Gouvernement de la Guinée se doit de préparer les instruments de sauvegardes suivants : (i) un Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) qui inclurait les procédures et les pratiques relatives aussi bien aux ressources forestières, en eaux qu’aux habitats naturels ; (ii) Les EIES/PGES des infrastructures à réhabiliter et celles dont les sites sont connues (iii) un Plan de Gestion des Pestes et Pesticides (PGPP) ; (iv) un Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) et ou Plan d’Action de Recasement. Ces instruments devront être préparés, revus et validés autant par le Gouvernement Guinéen, notamment le Bureau Guinéen d’Etude et d’Evaluation Environnementale (BGEEE) que par la Banque mondiale. Ils seront divulgués dans le pays ainsi que sur le site web de la Banque mondiale avant la mission d’évaluation du projet. Les présents termes de référence situent le mandat et le profil du Consultant (e) à recruter en vue de préparer le CGES du Projet de Développement Agricole Intégré de la Guinée (PDACG) conformément aux politiques opérationnelles et procédures de la Banque mondiale, notamment l’OP/PB4.01 sur l’Evaluation Environnementale et aux politiques nationales en la matière. L'objectif général du Cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) est de prévenir et gérer les risques environnementaux et sociaux potentiels du projet pendant sa mise en œuvre. Il évaluera les principes et les dispositions retenues pour assurer l’intégration des dimensions environnementales et sociales dans le cycle du projet ainsi que la conformité du projet à la règlementation nationale et aux politiques opérationnelles de la Banque mondiale. Le CGES sera un instrument stratégique de gestion des impacts environnementaux du Projet et des investissements y afférents. Il se présente donc comme un instrument qui fixe les principes et les procédures nécessaires pour trier, évaluer, mettre en œuvre et faire le suivi des mesures d’atténuation des impacts environnementaux et sociaux potentiels du Projet. Le CGES doit aussi inclure le cadre de suivi et de surveillance de ces mesures, ainsi que les dispositifs institutionnels à mettre en place pendant la réalisation du Projet, autant que les besoins de renforcement des structures concernées en matière de gestion environnementale et sociale. Le CGES décrira un mécanisme de tri pour les impacts environnementaux et sociaux des investissements et activités qui ne sont pas encore connues de manière précise à ce stade de préparation du Projet. Le CGES provisoire doit être soumis à une procédure de consultation des parties prenantes. Les observations pertinentes recueillies auprès des acteurs, ainsi qu’une synthèse de ces consultations des parties prenantes (avec les procès-verbaux correspondants) devront être inclus dans le rapport final du CGES. Il s'agira plus spécifiquement de : • identifier les enjeux environnementaux et sociaux majeurs dans l'aire de mise en œuvre du projet y compris la gestion des déchets, le plan de contingence des infrastructures agropastorales en cas d’épidemie ; • identifier les risques et impacts environnementaux et sociaux associés aux différentes interventions du projet. Cela inclura les risques et impacts de Violence Basée sur le Genre (GBV) ; • identifier les forces et faiblesses du cadre juridique et institutionnel en matière d'environnement, chez les principaux acteurs de mise en œuvre du projet ; 114 • fixer les procédures et méthodologies explicites pour la planification environnementale et sociale ainsi que pour l’évaluation, l’approbation et la mise en œuvre des sous-projets devant être financés dans le cadre du projet ; • proposer des mesures concrètes de gestion des risques et impacts ; • proposer les dispositions institutionnelles pour la mise en œuvre du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) ; • proposer un budget de mise en œuvre du CGES Le CGES devra être en conformité avec les Politiques de Sauvegarde de la Banque mondiale déclenchées par le Projet à savoir les PO 4.01, PO 4.04, Po 4,09, PO 4.11 et PO 4.12 et avec la législation environnementale de la République de Guinée. Le projet doit aussi être en conformité avec les directives générales du Groupe de la Banque mondiale sur l’environnement, la santé et la sécurité . 2.2. Résultats Attendus du CGES Les résultats attendus de cette étude sont : • le rapport CGES préparé conformément aux politiques opérationnelles de la Banque mondiale ; • les enjeux environnementaux et sociaux des zones d'intervention du projet sont analysés et caractérisés et les mesures pour les adresser sont intégrées; • Les forces et faiblesses du cadre juridique de gestion environnementale et sociale sont mises en exergue en vue de leur prise en compte dans la formulation des recommandations du CGES ; • les différents types de risques et d'impacts environnementaux et sociaux associés aux interventions du projet sont identifiés et analysés par composante du projet, et reflétés de manière synthétique dans une matrice mettant en exergue les types d'activités susceptibles d'engendrer ces impacts négatifs ainsi que les sites qui pourraient éventuellement être affectés ; • le budget de mise en œuvre du CGES est élaboré et comprend : o les mesures de gestion (mécanisme de tri et de réalisation d'EIES spécifique et/ou de fiche PGES simple, fiche de prescription environnementale et sociale de chantier, mesures directes de gestion d'impact, etc.), des risques et impacts sont définies, et le coût de mise en œuvre de chacune est estimé ; lesdites mesures sont catégorisées en technique, institutionnel, organisationnel, réglementaire, économique, etc.; o les rôles et responsabilités pour la mise en œuvre de ces mesures sont précisés, au regard de la législation et du cadre institutionnel en la matière et des exigences de la Banque mondiale dans ce domaine; o un mécanisme de surveillance environnementale comprenant les modalités de suivi et de rapportage de la mise en œuvre des mesures du CGES; o un mécanisme de gestion des plaintes assorti d’un chronogramme pour l’établissement ; o les besoins de renforcement des capacités de l'unité de mise en œuvre du projet et des principaux acteurs impliqués dans la bonne exécution du CGES. 2.3. Mandat du Consultant Sur la base de la documentation existante, des visites de terrain et des rencontres avec les principaux acteurs concernés, le consultant exécutera les tâches ci-après : • décrire brièvement mais de façon précise les composantes et leurs contenus (nature et taille potentielle des sous-projets et investissements physiques); • décrire le milieu récepteur du projet en mettant l’accent sur les enjeux environnementaux et sociaux majeurs connus (type de pollution, nuisance ou dégradation critique, services écosystémiques menacés, espèces en danger, etc.) et dont le projet pourrait augmenter la criticité; • décrire le cadre institutionnel et juridique de gestion environnementale du projet ; 115 • identifier et évaluer l'importance potentielle des impacts positifs et négatifs potentiels directs et indirects, cumulatifs ou « associés et les risques environnementaux et sociaux dans les zones d'intervention du projet par catégorie/type de sous-projet envisagé ; • proposer des mesures génériques de gestion des impacts négatifs potentiels, ainsi que des mesures de valorisation et de bonification des impacts positifs ; • proposer en annexe une liste indicative de référence (check-list) des impacts types et des mesures correctives correspondantes à chaque impact, par type de sous-projet ou investissement prévu dans le projet ; • proposer les procédures et méthodologies explicites pour la planification sociale et environnementale ainsi que pour l'évaluation, l'approbation et la mise en œuvre participative des activités afférentes aux opérations devant être financées dans le cadre du projet ; • préciser les rôles et responsabilités institutionnelles ad hoc pour la mise en œuvre du CGES, et esquisser les procédures impératives de compte rendu pour gérer et suivre les préoccupations environnementales et sociales relatives à ces activités ; • déterminer les besoins en renforcement des capacités et autre assistance technique pour la mise en œuvre adéquate des dispositions du CGES tant aux niveaux national que local ; • estimer le montant du financement à pourvoir par le projet pour mettre en œuvre les activités proposées par le CGES. Le consultant s'efforcera d'évaluer et internaliser les coûts des EIES simplifié et PGES spécifiques des sous-projets et ceux de la mise en œuvre des mesures d'atténuation et de compensation proposées sur la base d'expériences comparables (projets similaires dans des zones voisines) et ; • fournir les moyens d'information idoines adaptés pour exécuter de manière durable les recommandations du CGES. • soumettre le CGES aux différents intervenants concernés par sa validation et son adoption. Le CGES devra inclure une procédure d'analyse et de tri qui déterminera, pour chaque activité proposée : les politiques opérationnelles de la Banque mondiale qui pourraient être appliquées et les niveaux/types d'analyses environnementales qui sont requises (par exemple une évaluation environnementale et sociale simplifiée (EIES) contenant un plan de gestion environnementale et sociale (PGES), un PGES seulement ou une simple application de bonnes pratiques de constructions et d'opérations). Le CGES définira également le contenu type de chaque instrument et décrira les modalités de sa préparation, sa revue, son approbation, et le suivi de sa mise en œuvre. Pendant l'exécution de la mission, le consultant adoptera une démarche de consultation et d'entretien qui garantira le dialogue et la participation de tous les acteurs concernés. Le Plan Cadre de gestion environnementale et sociale devra être structurée comme indiqué dans la section 2.3.6.5 (plus bas) : 1.1.3. Contenu et plan du rapport Étant un document de cadrage, le rapport du CGES sera, autant que possible, concis. Il se concentrera sur les résultats, les conclusions et les recommandations pour de futures actions, à la lumière des données rassemblées ou d'autres références utilisées au cours de l'étude. Aux termes de sa mission, le consultant produira un rapport de CGES actualisé qui sera structuré comme suit : Sommaire/Table des matières Liste des Sigles et Acronymes Résumé exécutif en français Résumé exécutif en anglais 116 Introduction (1 à 2 pages), y compris le rappel des exigences des politiques de sauvegarde E&S de la Banque mondiale déclenchées de commun accord après la phase d’identification du projet. 1. Description du projet (1 à 3 pages) 2. Résumé des enjeux environnementaux, et de la situation socio-économique des populations affectées dans la zone du projet (variable – Maxi 8-10 pages) – tout détail monographique pourra être en annexe. • Enjeux biophysiques majeurs par région ou écosystème ; • Traits démographiques et socio-culturels majeurs (relations, conflits, aspects genre, etc.); • Principales activités et opportunités économiques et tendance de la pauvreté. 3. Structure administrative du projet, gestion et mise en œuvre (5 à 10 pages) • Cadre juridique et institutionnel national en matière environnementale et sociale du projet; • Entité de mise en œuvre du projet, administration de tutelle, niveau de décentralisation de la prise de décision (approbation, supervision); • Processus de revue et d’approbation (prise de décision) spécifique au projet • Dispositions environnementales et sociales incorporées dans le cycle de sélection des sous- projets • Mécanismes/procédures globaux de consultation, de communication et de participation du public • Résumé des consultations du public sur les aspects de sauvegarde environnementale et sociale du projet. 4. Approche d’analyse des risques et des impacts (4 à 6 pages) • Décrire l’approche de tri environnemental et social (analyse non requise, analyse sommaire, analyse complète) synchronisée avec le système de sélection/approbation globale des sous- projets ; • Décrire le Lien/Renvoi au Cadre de Politique de Réinstallation (CPR); • Décrire la cohérence du cadre réglementaire de l’environnement avec le système ; • Décrire les différences entre le système national (législation environnementale et sociale) avec les politiques de sauvegarde de la Banque applicables au projet (+ Tableau synthèse). 5. Plan-cadre de gestion environnementale et sociale (10 à 15 pages) Les principales sections dans l’ordre sont : (i) Procédure de gestion environnementale et sociale des sous projets, couvrant du screening au suivi-rapportage du PGES du sous-projet, et (selon le type de projet et le risque) y compris de façon spécifique des critères de (choix de site, exclusion spécifique d’activités, études additionnelles, etc.) ; (4 à 6 pages) (ii) Arrangement institutionnel clair pour l'exécution de la procédure de gestion environnementale et sociale des sous-projets, y compris les rôles et responsabilités au sein de l’entité de mise en œuvre synthétisés dans un tableau de synthèse (cf. modèle ci- dessous) qui permet surtout au Coordonnateur de l’unité de projet de savoir ‘’qui fait quoi, quand, comment’’ et quel partenaire externe collabore/participe/prête service ; Tableaux xx : Matrice des rôles et responsabilités (au regard de l’arrangement institutionnel de mise en œuvre du CGES) No Etapes/Activités Responsable Appui/Collaborati Prestataire on 117 1. Identification de la Structures Les populations Consultants, localisation/site et principales bénéficiaires bénéficiaires, caractéristiques techniques du Personnes sous-projet (Filtre E&S ) ressources, Sélection environnementale Spécialiste • Bénéficiaire; Consultants, 2. (Screening-remplissage des Sauvegarde • Maire formulaires), et détermination Environnementa • UGP du type d’instrument le et Sociale • BGEEE spécifique de sauvegarde (SSES) de l’UGP 3. Approbation de la Coordonnateur SSES/UP • BGEEE catégorisation du Projet • Banque mondiale 4. Préparation de l’instrument spécifique de sauvegarde E&S de sous-projet de catégorie B ou C Préparation et approbation des Banque mondiale TDR Réalisation de l’étude y compris Spécialistes en Spécialiste Consultant consultation du publique sauvegarde passation de environnementa marché (SPM); les et sociales BGEEE ; Maire Validation du document et (SSES) de l’UP SPM, Maire •BGEEE, obtention du certificat •Banque mondiale environnemental Publication du document Coordonnateur •Media; •Banque mondiale Intégration dans le dossier 5. d’appel d’offres (DAO) du sous- Responsable • SSES projet, de toutes les mesures technique (RT) • SPM de la phase des travaux de l’activité contractualisables avec l’entreprise Exécution/Mise en œuvre des SSES • SPM •Consultant 6. mesures non contractualisées • RT •ONG avec l’entreprise de • Responsable •Autres construction financier (RF) • Maire •Xxxx Surveillance interne de la mise SSES • Spécialiste en Bureau de Contrôle en œuvre des mesures E&S Suivi-Evaluation 7. (S-SE) •RF •Mairie Diffusion du rapport de Coordonnateur SSES surveillance interne Surveillance externe de la mise BGEEE SSES en œuvre des mesures E&S 8. Suivi environnemental et social SSES/UP •Autres SSES • Laboratoires /centres •S-SE spécialisés • ONG 9. Renforcement des capacités SSES/UP •Autres SSES • Consultants des acteurs en mise en œuvre • SPM • Structures publiques E&S compétentes 118 Audit de mise en œuvre des SSES/UP •Autres SSES • Consultants 11. mesures E&S • SPM •S-SE •BGEEE •Maire (iii) Renforcement des capacités spécifiques et bien ciblé, y compris (selon le cas) la communication pour le changement de comportement ; (3 à 4 pages) (iv) Mécanisme de gestion des plaintes et conflits environnementaux et sociaux du projet (géré principalement par l’un ou l’autre des spécialistes en sauvegarde selon la nature environnementale ou sociale du sujet) et indiquant : les types de plaintes probables liés au projet, les mécanismes de gestion des conflits existants (coutumiers ou modernes, y compris le système judiciaire du pays), les compléments éventuels pour répondre aux besoins de conciliation dans le cadre du projet, les rôles et responsabilités au sein de l’unité de gestion du projet (qui reçoit les plaintes, qui assure que les discussions ont lieu, comment/quand/qui notifie les parties, qui archive, qui clôture le cas, qui informe les autres acteurs concernés le cas échéant, etc.); (v) Plan de communication/consultation du public pendant la vie du projet ; (vi) Budget de mise en œuvre du PCGES, qui n’inclue pas les coûts de recrutement et les rémunérations des deux spécialistes en sauvegarde (Environnement, Social) de l’entité de mise en œuvre du projet ; (vii) Indicateurs pertinents (5 en moyenne) de mise en œuvre du PCGES. Conclusion et recommandations (1 à 2 pages) Annexes essentielles (illimitée) • Diagramme de sélection et approbation des microprojets incluant le tri environnemental et social • Fiches de screening par type de sous-projets connus ; • Procédure administrative nationale en matière d’Evaluation environnementale (y compris les délais jusqu’à l’émission du Certificat/Permis environnemental) • Listes de contrôles, matrices, guides techniques, etc. spécifiques à chaque sous projet incluant les impacts et risques clés ainsi que les mesures d’atténuation génériques • Description d’un plan de gestion environnementale et sociale (PGES) type • Procédure de suivi-évaluation du promoteur y compris les revues, les obligations, et les audits requis pour les sauvegardes environnementales et sociales • Contenu (sommaire) des rapports périodiques d’avancement incluant les aspects de sauvegarde environnementale et sociale ; Tout autre élément de détail sur le milieu biophysique et humain de mise en œuvre du projet. III. ORGANISATION DE LA MISSION 3.1. Appui de l’UPP Pour mener à bien la présente étude, le consultant travaillera en étroite collaboration avec les structures concernées, notamment l’Unité de Préparation du Projet (UPP), le BSD et les projets en cours au Ministère de l’agriculture tutelle du projet,’ (PDAIG WAAP et PASAG), les ministères du Commerce, de l’industrie et artisanat, du Partenariat Public Prives et la Primature, le Bureau d’Evaluation Environnementale et des Etudes d’Impacts (BEEEI). Le bureau financera dans le cadre de son contrat, les perdiems pour les missions de terrain en faveur de 2 cadres (personnes ressources) dont un provenant du Bureau guinéen d’Etudes et d’Evaluation Environnementale (BGEEE) et l’autre des structures déconcentrées du lieu des opérations. Ces cadres 119 auront pour mission d’accompagner le bureau dans son travail en vue de lui faciliter le travail (contact avec les autorités, collecte de documents et de données, mission de terrain, etc.). Le bureau assurera le transfert des connaissances et la formation sur le tas en faveur des cadres directement impliqués dans la mise en œuvre de la mission. Notamment, l'interprétation des données et la formulation des conclusions et recommandations devront être menées en Guinée en vue de permettre aux cadres sus cités de participer à ces travaux dans la mesure du possible. En outre, un Comité de Pilotage sera chargé de valider le plan initial de travail du bureau, ainsi que les rapports d'avancement des différents livrables. Le Comité de Pilotage peut, si nécessaire, faire appel à un panel indépendant d'experts pour l’aider à surveiller, examiner et valider l’ESES avant sa présentation. Il sera également mis en place un Comité Consultatif composé des acteurs du secteur public et privé, des ONG, des syndicats, des universités, et les agences centrales et préfectorales ainsi que les organisations locales de base, de manière à permettre au Bureau d’obtenir les informations nécessaires pour mener l’EESS et inciter la participation et l’appropriation complète des intervenants dans l’exécution du travail. Ce Comité Consultatif de l’EESS participera à la validation des rapports et conclusions de l’EESS. Avant le démarrage de l'étude, le Ministère de l’Agriculture (Chef de fil de la mise en œuvre du projet) mettra en place les deux Comités. 3.2. Atelier de validation Vu l’amplitude et toute l’importance de la prise en compte des questions environnementales et sociales du projet, un atelier d’évaluation du CGES qui réunira toutes les parties prenantes au Projet sera organisé sous la conduite du BGEEE (BUREAU GUINEEN D'ETUDES ET D'EVOLUTION ENVIRONNEMENTALE). Le Consultant recueillera les commentaires émis lors de l’atelier d’évaluation, et présentera ces résultats avec des propositions à l’équipe de préparation du CGES sur la manière de les prendre en compte dans la pré-finalisation du document. Les frais d’organisation de l’atelier sont à la charge du Projet. 3.3. Elaboration d’un rapport de démarrage Le Consultant devra présenter une confirmation du démarrage de la mission sur la base d’un rapport d’orientation qui précisera l’approche méthodologique, les ressources mobilisées et le plan de travail du Consultant. Une pré-liste de services à rencontrer dans le cadre des consultations publiques sera également soumise par le Consultant pour validation. Au cours du processus de confirmation, les lacunes/insuffisances de la proposition du soumissionnaire seront corrigées ou le cas échéant la portée du travail ajusté en conformité avec ces changements. 3.4. Durée de la mission L’effort de travail estimé est de 30 homme/jours (H/J) répartis comme suit : Action Nombre de jours Préparation methodologies: 03 Mission terrain: 15 Rédaction du rapport provisoire (y compris restitution) 8 Rédaction du rapport définitif: 04 La durée calendaire entre le démarrage effectif et le dépôt du rapport final n’excédera pas un (06) semaines. 3.5. Profil du consultant 120 L’étude sera menée par un spécialiste de niveau post-universitaire (BAC+5 au moins) dans une science de l’environnement (Ecologie, Biologie, Foresterie, etc.). Il/elle doit avo ir une formation complémentaire en évaluation environnementale et sociale et justifier d’au moins dix (10) ans d’expériences avérées dans la conduite d’études environnementales et sociales, dont 03 au moins pour les projets financés par la Banque Mondiale. Une connaissance du secteur agricole, des projets d’infrastructures et d’agrobusiness est souhaitée. 121 Annexe 2:Applicabilité des PO de la Banque mondiale au Projet Politiques No Principe général de la PO Applicabilité au PDACG Opérationnelles C’est une politique qui autorise l’utilisation 4.00 Utilisation Non, cela n’est pas encore le cas pour la du Système de gestion environnementale et 01 des systèmes Guinée. sociale du pays si celui-ci est jugé robuste pays/ par rapport celui de la Banque mondiale La Banque exige que les projets qui lui sont présentés pour financement fassent l’objet Oui, car il entre dans la catégorie A de d’une évaluation environnementale qui L’évaluation la Banque mondiale. C’est-à-dire que les contribue à garantir qu’ils sont rationnels et 02 environnemental activités du projet sont associées à des viables, et par là améliore le processus de e (PO 4.01) impacts environnementaux et sociaux décision à travers une analyse appropriée négatifs potentiels. des actions et leurs probables impacts environnementaux La Banque n’apporte pas son appui aux Oui, car les actions du projet pourraient projets qui, aux yeux de l’Institution, Habitats naturels avoir un impact sur les habitats naturels. 03 impliquent une modification ou une (PO 4.04) C’est pourquoi il est en conformité avec dégradation significative d’habitats naturels cette politique critiques. Dans les projets financés par la Banque, Oui, le Projet prévoit faciliter l'accès à: l’Emprunteur traite de la gestion des (i) semences améliorées, d'engrais et de pesticides dans le cadre de l’évaluation produits agrochimiques. Gestion des environnementale. Cette évaluation 04 C’est ce qui justifie le déclenchement de pestes (PO 4.09) identifie les pesticides pouvant être cette politique et la nécessité d’élaborer financés dans le cadre du projet et élabore un PGPP en document séparé. un plan approprié de gestion des pesticides . visant à prévenir les risques éventuels. Oui, certaines activités du projet vont La Banque refuse normalement de financer nécessiter des excavations avec des les projets qui portent gravement atteinte à Ressources possibilités de ramener en surface des des éléments irremplaçables du patrimoine Culturelles ressources culturelles physiques 05 culturel et ne contribue qu’aux opérations physiques (PO archéologiques, préhistoriques, etc. Fort conçues pour éviter de tels méfaits ou 4.11) de cela, le CGES inclut un chapitre qui exécutées en des lieux où ce risque est traite de la conduite à tenir en cas de absent découverte fortuite. La Banque n’appuie pas les projets qui Oui, car certains investissements peuvent démanteler les systèmes de pourraient induire des déplacements de Réinstallation production, amenuiser ou faire disparaître population ou l’expropriation des terres. 06 involontaire (PO les revenus des populations, affaiblir les C’est pourquoi dans le cadre du Projet, il 4.12) structures communautaires et les réseaux a été préparé en document séparé un sociaux, amoindrir ou ruiner l’identité Cadre de Politique de Réinstallation culturelle et l’autorité traditionnelle. (CPR). La Banque veille à ce que les projets Peuples qu’elle finance n’entraînent des impacts Non, le contexte social de la Guinée ne 07 autochtones (PO négatifs sur la vie des minorités cadre pas avec l’esprit de cette politique. 4.10) autochtones et qu’elles en tirent des bénéfices économiques et sociaux La BM apporte son appui à la sylviculture Oui Le Projet pourrait intervenir ou 08 Forêts (PO 4.36) durable et orientée sur la conservation de la traverser des aires protégées. Donc cette forêt. La Banque ne finance pas les politique n’est pas déclenchée. Le CGES 122 Politiques No Principe général de la PO Applicabilité au PDACG Opérationnelles opérations d’exploitation forestière intègre des mesures de protection des commerciale ou l’achat d’équipements forêts et des aires protégées destinés à l’exploitation des forêts tropicales primaires humides. Elle appuie les actions visant une gestion et une conservation durables des forêts. Dès qu’un projet impliquant des barrages Non, car le Projet ne concernera pas la Sécurité des est identifié, l’équipe de projet (de la construction ou la gestion des barrages. 09 barrages (PO Banque) discute avec l’Emprunteur de la Ainsi, est-il en conformité avec cette 4.37) Politique sur la sécurité des barrages. Politique de Sauvegarde. Non, Le Projet ne vise pas les eaux internationales existantes dans la zone d’intervention du projet. En effet ce Les Projets relatifs à des voies d’eau Projet n’affectera pas le fonctionnement internationales peuvent affecter les relations hydrologique des cours d’eau Projets relatifs entre la Banque et ses emprunteurs et entre internationaux, que ce soit en matière de aux voies d’eau des Etats. La Banque attache donc la plus régime hydrologique (prélèvements 10 internationales grande importance à la conclusion par les d’eau globalement très faibles) ou de (PO 7.50) riverains d’accords ou d’arrangements qualité des eaux (pollution globale non appropriés concernant la totalité ou une significative). Les mesures partie d’une voie d’eau donnée environnementales généralement préconisées sont ainsi largement suffisantes pour respecter au mieux cette politique de sauvegarde. La Banque peut appuyer un projet dans une zone en litige si les gouvernements Projets dans les concernés conviennent que, dans l’attente Non, Le projet ne s’implante pas dans 11 zones en litige du règlement du contentieux, le projet une zone en litige. (PO 7.60) envisagé dans le pays A doit suivre son cours sous réserve de la contestation du pays B Droit d’accès à Oui, le projet diffusera ce CGES partout Cette politique exige la participation du 12 l’information où besoin sera et demandera à la Banque public et la transparence du processus. (PO 17.50) à le diffuser sur son site. Source : World Bank SafeguardsPolicies 123 124 Annexe 3 : Exigences des politiques de sauvegarde environnementales et sociales déclenchées par le projet et dispositions nationales pertinentes Politiques de la Banque déclenchées Exigences de la politique Dispositions nationales pertinentes Observations/recommandations par le projet Le Décret N°199/PRG/SGG/89 du 8 novembre 1989 Evaluation environnementale pris en application des articles 82 et 83 du Code de La PO 4.01 portant Evaluation l’environnement relatifs à l’étude d’impact Environnementale est déclenchée si un environnemental fixe la liste des travaux, ouvrages, La loi nationale satisfait cette disposition de la projet va probablement connaître des aménagements ou installations assujettis à la PO4.01. risques et des impacts présentation d’une étude d’impact sur environnementaux potentiels (négatifs) l’environnement. Ils imposent donc l’évaluation dans sa zone d’influence environnementale à tout projet susceptible de porter atteinte à l’environnement Le Décret N°199/PRG/SGG/89 du 8 novembre 1989 pris en application des articles 82 et 83 du Code de Catégorie environnementale l’environnement déterminant les règles et La Politique opérationnelle PO 4.01 est La loi nationale satisfait cette disposition de la procédures applicables aux études relatives à déclenchée si le projet est susceptible PO4.01 l’impact environnemental des projets de PO4.01 d’avoir des impacts sur l’environnement Toutefois, il n’existe pas de formulaire développement indique les catégorisations - Catégorie A : impact négatif majeur d’analyse et de sélection qui permet d’aboutir suivantes : - Catégorie B : impact négatif modéré et à cette catégorisation. Un formulaire a été Catégorie A : impact élevé, soumis à une EIE gérable proposé dans le CGES pour aboutir à la Catégorie B : impact moyen, soumis à une notice -Catégorie C: Prescriptions classification nationale. d’impact environnementales Catégorie C : impact faible, soumis à une notice d’impact environnemental Participation publique L’Ordonnance N°045/PRG/87 du 28 mai 1987 La PO 4.01 dispose que pour tous les portant code de l’environnement et la Loi Le projet se conformera aux recommandations projets de Catégorie A et B, les groupes L/2011/006/CNT du 9 septembre 2011portant code des Lois guinéennes et celles de la Banque au affectés par le projet et les ONG locales minier de la République de Guinée, disposent que cas où une EIES serait nécessaire sont consultés sur les aspects l'information et la participation du public doivent En outre, des informations sur le projet seront environnementaux du projet. Elle être assurées pendant l'exécution de l'étude réalisées par le responsable en charge du insiste également sur le fait que leurs d'impact sur l'environnement, en collaboration avec projet avec l’appui des services techniques et 125 Politiques de la Banque déclenchées Exigences de la politique Dispositions nationales pertinentes Observations/recommandations par le projet points de vue doivent être pris en les organes compétents de la circonscription ONG intervenants dans la zone tout au long de compte. Pour les projets de catégorie B, administrative et de la commune concernée. Les l’exécution du projet. ces groupes sont consultés au moins à consultations devront aussi être conduites durant le deux reprises : a) peu de temps après processus d’analyse environnementale et sociale l’examen environnemental préalable et initiale des sou projets. L’information du public avant la finalisation des termes de comporte notamment une ou plusieurs réunions de référence de l’EIE ; et b) une fois établi présentation du projet regroupant les autorités le projet de rapport d’EIE. Par ailleurs, locales, les populations, etc. Ces consultations ces groupes sont consultés tout au long permettront d’identifier les principaux problèmes et de l’exécution du projet, en tant que de de déterminer les modalités de prise en compte des besoin. différentes préoccupations dans les Termes de Référence de l’EIES à réaliser. Les résultats des consultations seront incorporés dans le rapport de l’EIES et seront rendus accessibles Diffusion d’information La PO 4.01 dispose (voir Annexe 11.4) La directive du Bureau Guinéen de l’Etude et de rendre disponible le projet d’EIE Evaluation Environnementale (octobre 2013) vient (pour les projets de la catégorie A) ou La loi nationale satisfait cette exigence de la en renfort à l’Ordonnance N°045/PRG/87 du 28 mai tout rapport EIE séparé (pour les projets PO4.01. Le présent CGES sera diffusé non 1987 portant code de l’environnement et à la Loi de la catégorie B) dans le pays et dans la seulement en Guinée, mais dans l’info shop de L/2011/006/CNT du 9 septembre 2011 portant code langue locale à une place publique la Banque mondiale. Un atelier national sera minier de la République de Guinée, lesquels accessible aux groupes affectés par le organisé pour valider ce CGES avant sa assujettit les projets à la diffusion des études projet et aux ONG locales avant diffusion. d’impact dans les l’évaluation. En plus, la Banque Institutions concernées par leur mise en œuvre. mondiale diffusera les rapports appropriés sur son site internet. La Banque n’apporte pas son appui aux La Loi L/97/038/AN du 9 décembre 1997 portant La loi nationale satisfait cette exigence de la projets qui, aux yeux de l’Institution, Code de protection de la faune sauvage et PO4.4 PO4.04. Le présent CGES prévoit une impliquent une modification ou une réglementation de la chasse et ses textes protection des habitats naturels dégradation significative d’habitats d’application en ses articles 8 et 9 appellent la 126 Politiques de la Banque déclenchées Exigences de la politique Dispositions nationales pertinentes Observations/recommandations par le projet naturels critiques. création sur le territoire guinéen des parcs nationaux, des réserves naturelles intégrales, des réserves naturelles gérées, des réserves spéciales ou sanctuaires de faune, des zones d’intérêt cynégétiques et des zones de chasse. Ces aires protégées sont toutes placées sous le contrôle de l’État. Outre la sauvegarde des milieux naturels, le Code vise la préservation des espèces. À cet effet, il établit une liste d’espèces intégralement protégées (Liste A) et une liste d’espèces partiellement protégées (Liste B). La PO 4.11 dispose de promouvoir un développement qui prend ses racines dans les valeurs fondamentales du patrimoine et la diversité des expressions culturelles ; de sauvegarder et promouvoir ce patrimoine et cette La Guinée a ratifié le 18 juin 1979 la Convention diversité afin de forger une dynamique concernant la protection du patrimoine mondial, de connaissance et de compréhension, La loi nationale satisfait cette exigence de la culturel et naturel du 23 novembre 1972et cela de respect mutuel et de tolérance, PO4.11 de la BM. Le présent CGES prévoit une PO4.11 traduit la volonté du Gouvernement de mieux facteurs de paix ; d’intégrer les objectifs procédure en cas de découverte des objets canaliser les efforts des pouvoirs publics et des de la politique culturelle dans les d’intérêts culturels ou archéologiques. populations pour préserver et faire rayonner le priorités de la stratégie nationale de patrimoine et les expressions culturelles du pays. développement et de la lutte contre la pauvreté ; de renforcer le dialogue interculturel et une coopération cultuelle fondée sur des principes d’égalité et de partage pour un enrichissement mutuel. 127 Politiques de la Banque déclenchées Exigences de la politique Dispositions nationales pertinentes Observations/recommandations par le projet Eligibilité à une compensation Le projet reconnaitra les propriétaires La PO 4.12 identifie trois catégories de légalement reconnus ainsi que les droits des personnes éligibles à la compensation : usagers informels et coutumiers de terres. Ces - les détenteurs d'un droit formel sur les Compensation des personnes ayant des droits de « deux catégories recevront une compensation terres ; hache » tout comme les détenteurs de titre foncier à la valeur de remplacement avec une - les personnes qui n'ont pas de droit (article 39 du code foncier). L’article 39 du code préférence pour la compensation par échange formel sur les terres au moment où le foncier et domanial reconnait les droits fonciers de terrains proportionné avec les droits recensement commence, mais qui ont coutumiers existants, s’accompagnant toutefois de des réclamations sur ces terres ; dispositions relatives à la sécurité - les personnes qui n'ont ni droit formel d’occupation. ni titres susceptibles d'être reconnus sur les terres qu'elles occupent. PO4.12 S’agissant des tentatives de cession amiable, l’article 66 du CFD précise que passé le délai de deux mois fixé par l'article 60 et au plus tard avant l'expiration d'un nouveau délai de trois mois, Date limite d’éligibilité Ce décret ne satisfait pas totalement à la PO l'expropriant notifie aux intéressés le montant de La PO 4.12 stipule que la date limite 4.12. Il sera proposé de concert avec les PAP l'indemnité proposée, les invite à faire connaître le d’éligibilité est la fin de l’opération de et certaines personnes ressources une date de montant de l'indemnité demandée et à comparaître recensement des personnes et de leurs début et de fin de recensement des PAP et de devant la commission foncière pour s'entendre à biens, de la publication du répertoire leurs biens. Cette date sera publiée au niveau l'amiable sur le montant de l'indemnité. La des PAP et du règlement de toutes les des radios locales et largement diffusés par les commission foncière constate ou recherche à plaintes. affiches sur les places publiques. réaliser l'accord des parties sur le montant des indemnités (article 67). Un procès-verbal de cet accord est dressé et signé par le président et chacun des membres de la commission ainsi que par les parties. Compensation en espèces ou en nature L’article 55 du code foncier prévoit l’indemnisation Ce décret ne satisfait pas totalement cette 128 Politiques de la Banque déclenchées Exigences de la politique Dispositions nationales pertinentes Observations/recommandations par le projet La PO 4.12 autorise un paiement en en espèce. exigence de la PO 4.12 car ne privilégie pas la espèces d’une compensation pour perte réinstallation. Dans le cas de ce projet, en cas de biens et privilégie les stratégies de d’expropriation, des sites de réinstallation réinstallation sur des terres en ce qui seront identifiés et proposés à l’appréciation concerne les populations déplacées des PAP. dont les moyens d’existence sont tirés de la terre. Assistance à la réinstallation des personnes déplacées La PO 4.12 dispose que les personnes La loi nationale ne satisfait pas cette exigence L’Ordonnance O/92/019/PRG/SGG du 30 mars 1992, affectées par le projet doivent de la PO4.12. Ainsi dans la mise en œuvre du portant Code foncier et domanial pour cause bénéficier en plus de l’indemnité de projet, il sera étudié au cas par cas les appuis d’intérêt général ne prévoient pas une assistance déménagement d’une assistance divers dont bénéficieront les PAP. particulière aux personnes impactées ou déplacées pendant la réinstallation et d’un suivi après la réinstallation Pour les cultures, la Compensation en espèce est faite sur la base de taux fixé par le gouvernement (Ministère de l’Agriculture en 2008). Ce taux intègre l’ensemble des coûts permettant de compenser les Evaluations des compensations pertes subies. La PO 4.12 dispose que l’évaluation de Les dispositions relatives à l'indemnité La loi nationale satisfait cette exigence de la tout bien se fait sur la base de la valeur d'expropriation sont traitées dans l’article 69 qui PO4.12. Dans le cadre du présent projet, au prix du marché actuel. dispose que : Les indemnités allouées doivent l’’évaluation des biens doit se faire à partir des couvrir l'intégralité du préjudice direct, matériel et coûts unitaires actuels en impliquant les PAP. certain causé par l'expropriation. Elles sont fixées d'après la consistance des biens à la date de l'ordonnance d'expropriation et en tenant compte de leur valeur à cette date et, éventuellement, de la plus-value ou de la moins-value qui résulte, pour la 129 Politiques de la Banque déclenchées Exigences de la politique Dispositions nationales pertinentes Observations/recommandations par le projet partie de l'immeuble non expropriée, de l'exécution de l'ouvrage projeté. Système de gestion des plaintes La PO 4.12 prévoit les mécanismes L’article 55 du code foncier dispose que : alternatifs tels que la conciliation, la L'expropriation, en tout ou partie, ou de droits réels médiation ou le recours à certaines immobiliers pour cause d'utilité publique au sens de La loi nationale satisfait cette exigence de la autorités coutumières. Toutefois, en cas l'article 534 du code Civil, s'opère, à défaut d'accord PO4.12 de non satisfaction, la PO4.12 prévoit amiable, par décision de Justice et moyennant le les procédures judiciaires avec des paiement d'une juste et préalable indemnité délais raisonnables, un coût abordable et à la portée des plaignants. Payement des compensations La loi nationale ne satisfait pas cette exigence La PO 4.12 dispose que le règlement de la PO4.12. Aussi pour être en conformité intégral des indemnisations se fait avant L’Ordonnance O/92/019/PRG/SGG du 30 mars 1992 avec cette politique des démarches doivent le déplacement ou l'occupation des ne précise pas l’indemnisation avant la être entreprises dès à présent pour procéder à terres autrement dit, avant le début des réinstallation. une provision avant le début de la mise en travaux. œuvre des PAR. Groupes vulnérables La PO 4.12 recommande une attention PO4.12 particulière à porter aux groupes La loi nationale ne satisfait pas cette exigence vulnérables au sein des populations de la PO4.12. Il est important de se rapprocher déplacées, notamment les personnes Pas de spécifiés dans la procédure nationale. des services en charge des affaires sociales vivant en deçà du seuil de pauvreté, les Actuellement en cours d’élaboration par le Ministère pour prendre en compte cette catégorie de personnes vivant avec un handicap en charge des affaires sociales. personnes au sein des personnes à déplacer. sévère, les travailleurs sans terre, les femmes et les enfants, les personnes âgées, les minorités ethniques, etc. Consultation La loi nationale prévoit la consultation publique et La loi nationale satisfait cette exigence de la La PO stipule que la consultation des enquêtes avant le déplacement PO4.12. 130 Politiques de la Banque déclenchées Exigences de la politique Dispositions nationales pertinentes Observations/recommandations par le projet publique se fait avant le déplacement La loi nationale ne satisfait pas cette exigence Suivi et évaluation de la PO4.12. Il est recommandé de réaliser un L’Ordonnance O/92/019/PRG/SGG du 30 mars 1992 La PO 4.12 rend obligatoire le suivi suivi – évaluation du processus de ne prévoit pas de suivi évaluation. évaluation de la réinstallation réinstallation des PAP un an après leur réinstallation. Les textes nationaux prévoient protègesnt l’environnements contre les subtances chimiques non homolguées ç travers les lois et decrets suivants : - Loi L/92/028/CTRN du 06 août 1992 instituant la Dans les projets financés par la Banque, législation sur les l’Emprunteur traite de la gestion des - Pesticides, pesticides dans le cadre de l’évaluation La loi nationale satisfait cette exisgence de la - Décret D/94/044/PRG/SGG portant application de environnementale. Cette évaluation PO4.09. Il noter aussi que la loi nationale ne Gestion des pestes la Loi L/92/028/CTRN du 6 Août 1992 portant identifie les pesticides pouvant être privilie pas la réalisation des PGP pour tout (PO 4.09) législation sur les pesticides, en date du 22 Mars financés dans le cadre du projet et projet susceptible d’utiliser les pesticides 1994. élabore un plan approprié de gestion comme moyen de lutte des nuisibles. - Décret D/97/287/PRG/SGG, en des pesticides visant à prévenir les - date de 24 décembre 1997, règlementant la risques éventuels. gestion et le contrôle des substances chimiques, - Arrêté n°5710/MAEF/SGG/96 relatif aux mesures transitoires d’application d’homologation des pesticides. nocives et dangereuses en République de Guinée. La BM apporte son appui à la Plusieurs textes ont été adoptés pour la protection sylviculture durable et orientée sur la des forêts en Guinée. Parmi ces textes on peut citer : conservation de la forêt. La Banque ne - Ordonnance N°045/PRG/87 du 28 mai 1987 La loi nationale satisfait cette exigence de la Forêts (PO 4.36) finance pas les opérations portant Code de l’environnement et ses textes PO 4.36 d’exploitation forestière commerciale d’application ou l’achat d’équipements destinés à - Ordonnance N° 92/019/PRG/SGG du 30 mars 131 Politiques de la Banque déclenchées Exigences de la politique Dispositions nationales pertinentes Observations/recommandations par le projet l’exploitation des forêts tropicales 1992, portant code foncier et domanial primaires humides. Elle appuie les - Loi L/97/038/AN du 9 décembre 1997 portant actions visant une gestion et une Code de protection de la faune sauvage et conservation durables des forêts. réglementation de la chasse et ses textes d’application. - Code forestier (loi L/99/013/AN du 22 juin 1999) et ses textes d’application La guinée fait parti du Cadre permanent de Les Projets relatifs à des voies d’eau coordination et de suivi de la gestion intégrée des Cette loi n’a pas été déclenché mais toute fois internationales peuvent affecter les ressources en eau en Afrique de l'Ouest (CPCS-GIRE) en cas d’impact sur les eaux nationales, le relations entre la Banque et ses de la CEDEAO. La Guinée fait également partie du projet est interpellé pour prendre des 7.50 Projets relatifs emprunteurs et entre des Etats. La Partenariat ouest-africain de l'eau (GWP-WAWP), dispositions afin que les pays partageant ces aux voies d’eau Banque attache donc la plus grande composante ouest-africaine du Partenariat mondial eaux soient informés par écrit et qu’ils internationales importance à la conclusion par les de l'eau (GWP) mise en place en 2002. Ce sont donc donnent leurs accords. Le projet devrait riverains d’accords ou d’arrangements des plateformes régionales de dialogue et de également sensibiliser les producteurs afin appropriés concernant la totalité ou concertation pour favoriser la gestion intégrée de que ces eaux ne soient pas polluées du fait de une partie d’une voie d’eau donnée l'eau aussi bien à l'échelle des États qu'à l'échelle des ses activités bassins. 132 Annexe 4 : Clauses environnementales et sociales Directives Environnementales pour les Contractants Les directives ci-après seront parties intégrantes des contrats des entreprises • Doter la base vie d'équipements sanitaires et des installations appropriées • Disposer des autorisations nécessaires en conformité avec les lois et règlements en vigueur. • Veiller au respect des mesures d’hygiène et de sécurité des installations de chantiers : • Etablir un règlement de chantier (ce que l'on permet et ne permet pas dans les chantiers) • Protéger les propriétés avoisinantes du chantier • Assurer la permanence du trafic et l'accès des populations riveraines pendant les travaux • Installer des conteneurs pour collecter les déchets produits à côté des secteurs d'activité. • Ne pas procéder à l’incinération sur site • Assurer la collecte et l’élimination des déchets issus des travaux • Informer et sensibiliser les populations avant toute activité de dégradation de biens privés. • Eliminer convenablement les huiles et les déchets solides • Procéder à l’ouverture et la gestion rationnelle des carrières/zones d'emprunt en respect avec la règlementation notamment le code minier • Réaménager les zones d'emprunt après exploitation pour en restituer le plus possible la morphologie d'un milieu naturel en comblant les excavations et en restituant la terre végétale mise en réserve • Procéder à la réhabilitation des carrières temporaires • Effectuer une plantation de compensation après les travaux en cas de déboisement ou d'abattage d'arbres • Prévenir les défrichements et mesures de protection sur les essences protégées ou rares, le cas échéant reboiser avec des essences spécifiques • Adopter une limitation de vitesse pour les engins et véhicules de chantiers • Procéder à la signalisation des travaux : • Veiller au respect des règles de sécurité lors des travaux • Sensibiliser le personnel de chantier sur les IST/VIH/SIDA • Installer des panneaux de signalisation et des ralentisseurs à la traversée des villages • Organiser le stockage de matériaux, le stationnement et les déplacements de machines de sorte à éviter toute gêne • Respecter des sites culturels • Organiser les activités du chantier en prenant en compte les nuisances (bruit, poussière) et la sécurité de la population environnante ; • Protégez le sol pendant la construction et procéder au boisement ainsi qu’à la stabilisation des surfaces fragiles ; • Assurer le drainage approprié lorsque nécessaire ; • Eviter la stagnation des eaux dans les fosses de construction, les carrières sources de contamination potentielle de la nappe d'eau et de développement des insectes vecteurs de maladie ; • Eviter tout rejet d'eaux usées, déversement accidentel ou non d’huile usagée et déversement de polluants sur les sols, dans les eaux superficielles ou souterraines, dans les égouts, les fossés de drainage, etc. • Eviter au maximum la production de poussière • Employer la main d’œuvre locale en priorité 133 Annexe 5 :Tableau synthèse de préoccupation des acteurs rencontrés lors des consultations publiques avec les services techniques et admnistratifs et les populations de la zone du projet Annexe 5A : Synthèse des préoccupations et recomandation à Boké Compte rendu des rencontres avec les services techniques de l’Etat à Boké Structure/date Suggestions et recommandations des N° Préoccupations/craintes de rencontre acteurs • Prendre des mesures pour la • Difficulté d’accès à la terre dû à préservation des terres agricole ; l’occupation de grands espaces par les • Encadrer la vente de tous les sociétés minières ; intrants agricoles ; • Absence de contrôle sur la vente des • Mettre en place un plan de gestion engrais, pesticides et herbicides ; des pestes et pesticide ; DR / 1 • Existence d’insectes et maladies • Prendre des mesures pour la Agriculture ravageurs des cultures ; protection des cultures contre les • Récurrence de la divagation des animaux (grillages, barbelés); animaux et des feux de brousse ; • Mettre des par feux et promouvoir les • Récurrence des conflits agriculteurs et mises à feu précoces contrôlées ; éleveurs • Privilégier le règlement a l’amiable des conflits ; • Réduction des espaces de pâture du bétail • Appuyer les comités locaux de du fait de la présence des sociétés gestion des conflits ; minières et du développement de l’agriculture ; • Créer des pistes à bétail baliser ; • Absence des pistes à bétail • Créer une zone pastorale avec des points d’eau et un espace pour la • Récurrence des conflits agriculteurs et pratique de culture fourragère; éleveurs ; • Mettre en place un programme de 2 DR/ Elevage • Difficultés d’accès à l’eau dues à la baisse surveillance et de lutte contre les de la nappe phréatique et à l’assèchement maladies du bétail ; des cours d’eau ; • Valoriser les résidus agricoles pour • Pollution des cours d’eau par les activités l’alimentation du bétail ; minières • Appuyer le Centre d’Appui à • Existence de maladie du bétail l’Elevage (CAE) de Boké ; • Occupation des couloirs de transhumance par l’agriculture et l’exploitation minière • Forte pression sur les ressources • Appliquer le plan de gestion naturelles ; environnemental et social et assurer • Récurrence de la coupe abusive du bois ; son suivi ; • La région est une grande productrice de • Faire le screening et les études charbon de bois (carbonisation du bois d’impact environnemental et social vivant); des activités du projet ; • Perte d’usages de produits de cueillette, • Promouvoir la biodiversité par la de plantes médicinales traditionnelles et pratique de l’agroforesterie ; de lieux sacrés) ; • Promouvoir la création de foret DR/ 3 Environnement • Récurrence des feux de brousse dans la communautaire dans chaque sous région ; préfecture ; • Le développement de l’agriculture rime • Appuyer la réalisation de pépinière avec déforestation et pollution des eaux et d’arbres forestier ; du sol par les engrais, pesticides et • Appuyer les services de herbicides ; l’environnement moyens logistiques • Obstruction de l’écoulement naturel des (véhicules, motos, GPS, kits cours d’eau après les excavations faites d’analyse de la qualité de l’eau, de par les sociétés minières ; l’air et du sol) ; • Régression de la biodiversité dû à la • Subvention du gaz pour minimiser la 134 Structure/date Suggestions et recommandations des N° Préoccupations/craintes de rencontre acteurs pratique de la 'monoculture ; coupe du bois et la carbonisation ; • Manque de moyens de suivi de PGES ; • Promouvoir l’utilisation des foyers • Insuffisance du personnel et des moyens améliorés pour réduire la pression sur logistiques ; les ressources ; • Besoins en renforcement du personnel en • Renforcer les capacités en gestion gestion environnementale et sociale (30% environnementale et sociale ; formés) ; • Compenser les pertes de cultures et de terres agricoles. • Forte compétition pour l’acquisition des • Vulgariser le code foncier ; terres ; • Mettre en place une base de donne • Absence de statistique sur l’occupation sur l’occupation des terres ; des terres ; • Harmoniser les barèmes d’évaluation 4 BTGR • Méconnaissance du code foncier par les des biens en matière d’indemnisation (Bureau populations ; dans la région ; technique du • Non harmonisation des barèmes de • Appuyer les producteurs dans la Génie Rural) dédommagements (chaque projet propose sécurisation des domaines fonciers ; sa grille) ; • Impliquer le Bureau Technique de • Non implication des services techniques Génie Rural (BTGR) dans le choix compétents dans la mise en œuvre et le des sites des investissements à suivi des activités du projet réaliser par le projet ; • Mauvais état des pistes rurales ; • Instabilité des prix des produits • Réaliser des pistes de production ; agricoles ; • Construire des magasins de Industrie et PME, • Surproduction à certaine période de stockage ; Promotion du 5 secteur privé l’année ; • Mettre en place des unités de • Problème de transformation et de conservation et de transformation de conservation des produits agricole ; produits agricoles ; • Difficultés d’accès à l’énergie • Augmentation des cas viols sur mineur ces dix dernières années ; Direction • Dépravation des mœurs (abandon de fille • Sensibiliser et former les populations Préfectorale de en grossesse, abandon de foyer conjugal, sur les VBG et le travail des enfants ; l’Action Sociale, 6 …) ; • Assister les victimes sur le plan Promotion Féminine, • Violence conjugale (coups et blessures social et juridique ; Enfance sur les femmes) ; • Réprimer les cas de violence avéré ; • Travail des enfants dans les activités agricoles et minières ; • Les services techniques ne sont pas • Travailler de concert avec les associés au travail de terrain ; services techniques pour une mise en • Instabilité des prix des produits œuvre et le suivi des activités du agricoles ; projet ; Gouvernorat, • Impraticabilité des pistes surtout en • Impliquer les autorités 7 Préfecture, saison pluvieuse ; administratives, locales et Mairie • Problème d’évacuation des récoltes à coutumières pour lever les entraves cause de l’état de dégradation des routes ; dans l’exécution du projet ; • Les projets se succèdent sans formation • Assurer la bonne exécution des des acteurs (agents techniques, travaux d’aménagement ; producteurs) sur le terrain. • Former les agents techniques locaux. 135 Synthese des rencontres avec les services techniques de Koke Préoccupations/craintes Suggestions et recommandations • Difficultés d’accès à la terre dues à • Mettre en place une base de donne sur l’occupation des la compétition entre l’agriculture, terres (cadastre rural) l’élevage et l’exploitation minière • Appuyer les producteurs dans la sécurisation des domaines fonciers ; • Récurrence des conflits agriculteurs • Impliquer les propriétaires terriens (droit coutumier) et les services et éleveurs (divagation des animaux, techniques compétents dans l’acquisition des terres pour les besoins absence des pistes à bétail, manque du projet de pâturage) • Créer des pistes à bétail baliser ; • Dégradation des ressources • Créer une zone pastorale avec des points d’eau et un espace pour la naturelles et régression de la pratique de culture fourragère ; biodiversité (feux de brousse, • Privilégier le règlement à l’amiable des conflits en appuyant les pollution des cours d’eau, comités locaux de gestion défrichement agricole, coupe abusive • Mettre des par feux et promouvoir les mises à feu précoces du bois, carbonisation, monoculture) contrôlées ; • Pollution et risque sanitaire liés à • Promouvoir l’agroforesterie et la création de forets communautaires l’utilisation des pesticides et • Appuyer la réalisation de pépinière d’arbres forestier ; herbicides • Subvention du gaz et promouvoir l’utilisation des foyers améliorés • Faiblesse de la productivité pour • Encadrer la vente de tous les intrants agricoles ; l’agriculture et l’élevage (insectes et • Mettre en place un plan de gestion des pestes et pesticide maladies ravageurs des cultures, • Prendre des mesures pour la protection des cultures contre les baisse de la nappe phréatique et à animaux (grillages, barbelés) ; l’assèchement des cours d’eau, • Mettre en place un programme de surveillance et de lutte contre les maladie du bétail) maladies du bétail ; • Difficultés de conservation, • Valoriser les résidus agricoles pour l’alimentation du bétail ; transformation et commercialisation Réaliser des pistes de production, des magasins de stockage et des unités des produits des filières (mauvais de conservation et de transformation de produits état des pistes, instabilité des prix, • Mettre en place une base de données sur l’occupation des surproduction, accès à l’énergie terres (cadastre rural) • Violences basées sur le genre • Appuyer les services de l’environnement en moyens logistiques (violences physiques et verbales, (véhicules, motos, GPS, kits d’analyse de la qualité de l’eau, de l’air viols, grossesses non désirées, travail et du sol) des enfants) • Former les services techniques en gestion environnementale et • Non implication des acteurs sociale locaux (autorités administratives, services techniques, producteurs) • Vulgariser le code foncier auprès des acteurs locaux dans l’exécution et le suivi des • Former les producteurs en techniques de productions activités du projet • Appuyer le Centre d’Appui à l’Elevage (CAE) de Boké • Insuffisance des capacités • Appliquer le plan de gestion environnemental et social et assurer son techniques (gestion suivi du projet environnementale et sociale, manque • Faire le screening et les études d’impact environnemental et social de moyens logistiques : véhicules, des activités du projet motos, GPS, kits d’analyse de la • Impliquer les autorités administratives et coutumières, les services qualité de l’eau, de l’air et du sol, techniques dans l’exécution et le suivi des activités du projet déficit de personnel, etc.) • Assurer la bonne exécution des travaux d’aménagement • Perte de biens (non harmonisation • Sensibiliser et former les populations sur les VBG et le travail des des barèmes d’évaluation des biens, enfants ; reconnaissance du droit coutumier) • Assister les victimes sur le plan social et juridique ; et d’accès aux ressources naturelles • Réprimer les cas de violence avéré ; (usages de produits de cueillette, • Compenser les pertes de cultures et de terres agricoles. plantes médicinales traditionnelles et • Harmoniser les barèmes d’évaluation des biens en matière lieux sacrés) d’indemnisation dans la région ; 136 Compte rendu de la consultation publique avec les organisations de producteurs de Boké Catégories d’acteurs Avis, Préoccupations et Craintes Suggestions et recommandations • Manque de moyen de transport et • Construire des magasins de stockage accès difficile entre les zones de • Appuyer l’acquisition de moyens production et les points de vente logistiques (véhicules pickup, motos Union des • Manque de magasins de stockage tricycles et camions des 15 tonnes) pour le producteurs d’anacarde de Boké • Difficultés en matière d’emballage collecte et l’évacuation des productions • Manque de point d’eau dans les zones • Réaliser des forages équipés de production • Appuyer les producteurs en matériel de traitement et produits phytosanitaires • Manque de maîtrise de l’eau pour • Réaliser des forages agricoles équipés de l’irrigation système d’exhaure Union des • Insuffisance de matériel et • Appuyer les producteurs en matériel et groupements de d’équipements agricoles équipements agricoles maraîchers de Boké • Absence d’école dans certains villages • Appuyer la réalisation de classes dans les éloignés villages éloignés des écoles • Problème d’eau et insuffisance de • Réaliser des forages agricoles équipés de moyens et matériel d’irrigation système d’exhaure • Fréquence de feux brousse • Construire des magasins de stockage Union des planteurs • Conflits entre agriculteurs et éleveurs • Lutter contre les feux de brousse par la de cajou, palmier à cause de la divagation des animaux réalisation de pare-feu nain et maraîchers • Difficultés d’accès au crédit • Protéger les périmètres agricoles par des de Boké • Faiblesse des prix au producteur mises en défends (grillage, etc.) • Faciliter l’accès au crédit de campagne • Relever le niveau des prix au producteur • Craintes que le projet n’intervienne • Appuyer le financement des activités de Union des femmes pas à Boké transformation (équipements, matériel, transformatrices de • Difficultés d’accès à la terre agricole moyens de transport, etc.) produits agricoles de • Sécurisation des domaines agricoles • Aménager des points de vente et réaliser Boké affectés des magasins de stockage des produits • Manque d’eau d’irrigation • Réaliser des forages équipés • Divagation des animaux • Appuyer les maraichers en équipements Union des femmes maraichères de Boké • Manque de matériel et d’équipements (motopompes, petit matériel, etc.) agricoles • Aménager des pâturages réservés aux animaux • Absence de magasins de stockage des • Construire des magasins de stockage dans productions les zones de grande production • Difficultés d’accès au financement • Faciliter l’accès des producteurs et • Problème d’irrigation opérateurs au financement Union des • Manque d’équipements et de matériel • Lutter contre les feux de brousse par producteurs et (bascules, emballage, etc.) l’utilisation d’herbicide exportateurs d’anacarde de Boké • Fréquence de feux brousse • Appuyer l’acquisition de moyens de • Manque de magasins de stockage transport et de commercialisation des • Difficultés de transport et produits (motos tricycle, camions, bascules, d’évacuation des produits emballage, etc.) • Réaliser des forages équipés • Problème d’eau • Réaliser des ouvrages de retenu d’eau et • Conflits entre agriculteurs et éleveurs des forages Union des • Protéger les domaines agricoles contre la producteurs de riz de • Manque d’équipements et de matériel agricoles divagation des animaux par des clôtures en Boké grillage • Appuyer les producteurs en matériel et 137 Catégories d’acteurs Avis, Préoccupations et Craintes Suggestions et recommandations équipements agricoles (tracteur, charrue) • Réaliser des pistes de production • Appuyer la réalisation de classes dans les villages éloignés des écoles Union des • Faiblesse des capacités de production • Appuyer la production des filières par les collecteurs et des producteurs aménagements agricoles acheteurs de la • Enclavement des zones de production • Réaliser des pistes de production filière arachide de • Difficultés d’accès au crédit • Faciliter l’accès des opérateurs au crédit de Boké campagne • Faiblesse des productions • Améliorer la production des filières • Insuffisance de matériel et agricoles Union des équipements de transformation • Appuyer l’acquisition en matériel et transformateurs de cajou de Boké • Manque de financement équipements de transformation des produits • Faciliter l’accès des transformateurs au financement • Manque de matériel et équipements de • Appuyer la transformation et la transformation commercialisation des produits agricoles • Manque de formation technique (matériel, équipements, emballage, etc.) Coopérative de • Appuyer la formation en nouvelle transformation des technologie de transformation produits agricoles de Boké • Appuyer la création d’unité locale (sur place) de transformation agricoles (jus, sirop, graines, etc.) • Relever les prix de vente du cajou • Diminution drastique des pâturages à • Aménager des périmètres de cultures cause de l’exploitation minière et du fourragères développement de l’agriculture • Appuyer la lutte contre les maladies (anacarde) animales (acquisition de médicaments et de • Pratique de Transhumance souvent vaccins) source de conflits entre éleveurs et • Réaliser des points d’abreuvement du bétail Union des éleveurs agriculteurs • Appuyer les mécanismes locaux de gestion de Boké • Développement des maladies des conflits animales • Vulgariser le code pastoral auprès des • Manque de moyens de conservation organisations de producteurs (éleveurs et de la viande agriculteurs) • Réaliser des unités de conservation et de transformation des produits d’élevage (viande, lait, etc.) • Manque de matériel et d’équipement • Appuyer les pêcheurs en matériel et de pêche (filets, moteurs, etc.) équipements (moteurs, filets de pêche) • Cherté du carburant • Construire des magasins de Union des pêcheurs de Katcheck • Problème de conservation du poisson conditionnement des produits • Destruction du matériel de pêche • Subventionner le carburant-pirogue et (filets) par les bateaux mettre en place des points de vente spécialisés • Pression de plus en plus fortes sur les • Réaliser des pare-feux pour réduire les feux ressources végétales (défrichement de brousse agricole et déboisement causé par • Faciliter l’accès au foncier rural pour ONG de reboisement l’exploitation minière) réaliser des activités de reboisement communautaire • Difficultés d’accès au domaine communautaire foncier rural • Fréquence des feux de brousse 138 PROCES VERBAL DE LA CONSULTATION PUBLIQUE A BOKE POINT DISCUTES • Présentation du projet et des objectifs de CGES et du CPR • Principales activités menées par les populations • Mode de tenure foncière et Mécanismes locaux de gestion des conflits • Réinstallation de population (Politiques Nationale et de la Banque mondiale) • Genre (VBG) et critères de vulnérabilité • Préoccupations et craintes • Suggestions/recommandations PREOCCUPATIONS SOULEVEES RECOMMANDATIONS • Manque de moyen de transport et • Construire des magasins de stockage dans les zones de grande accès difficile entre les zones de production production • Réaliser des forages et des ouvrages de retenu d’eau • Manque de magasins de stockage • Appuyer les producteurs en matériel de traitement et produits • Manque de maîtrise de l’eau pour phytosanitaires l’irrigation • Appuyer les producteurs en matériel et équipements agricoles • Absence d’école dans certains villages • Construire et équiper des classes dans les villages éloignés des éloignés écoles • Fréquence de feux brousse • Lutter contre les feux de brousse par la réalisation de pare-feu • Conflits entre agriculteurs et éleveurs • Protéger les périmètres agricoles par des mises en défends à cause de la divagation des animaux (grillage, etc.) • Difficultés d’accès au crédit • Faciliter l’accès des producteurs et opérateurs au financement • Faiblesse des prix au producteur • Relever le niveau des prix au producteur • Craintes que le projet n’intervienne • Lutter contre les feux de brousse par l’utilisation d’herbicide pas à Boké • Appuyer l’acquisition de moyens de transport et de • Sécurisation des domaines agricoles ; commercialisation des produits (motos tricycle, camions, • Manque de matériel et d’équipements bascules, emballage, etc.) agricoles, bascules, emballage, etc. • Réaliser des pistes de production • Faiblesse des capacités de production • Réaliser des aménagements agricoles pour améliorer la et de transformation production des filières • Diminution drastique des pâturages à • Appuyer la formation en nouvelle technologie de transformation cause de l’exploitation minière et du • Appuyer la création d’unité locale (sur place) de transformation développement de l’agriculture agricoles (jus, sirop, graines, etc.) (anacarde) • Réaliser des points d’abreuvement du bétail • Présence des maladies animales • Aménager des périmètres de cultures fourragères • Manque de moyens de conservation • Appuyer la lutte contre les maladies animales (acquisition de des produits (viande, poisson, etc.) médicaments et de vaccins) • Manque de matériel et d’équipement • Vulgariser le code pastoral auprès des organisations de de pêche (filets, moteurs, etc.) producteurs (éleveurs et agriculteurs) • Cherté du carburant-pirogue • Favoriser les mécanismes locaux de gestion et de médiation en • Destruction du matériel de pêche cas de conflits (filets) par les bateaux • Impliquer les chefs coutumiers (droit coutumier) pour les • Pression de plus en plus fortes sur les besoins en terres pour les activités du projet et la réinstallation ressources végétales (défrichement de population agricole et déboisement causé par • Impliquer les acteurs à la base dans la mise en œuvre et le suivi l’exploitation minière) des activités du projet • Difficultés d’accès au foncier rural • Appuyer les pêcheurs en matériel et équipement de pêche (filets, moteurs, etc.) • Subventionner le carburant-pirogue et mettre en place des points de vente spécialisés 139 Annexe 1 B :PV de consultations publiques avec les services techniques et administratifs et les populations de la zone du projet Annexe 5A: Procès verbal de consultation publique à Boké 140 141 142 143 144 145 146 Annexe 6 :Photos illustrant les sorties de terrain et quelques acteurs rencontrés lors des consultations publiques. Photo 1: Rencontre avec le gouverneur de la Photo 2: Consultation publique avec les ONGs et région de Boké,4e personnalité de la gauche vers associations à la préfecture de Boké la droite Source: S. ZARE Mars 2019 Source: S. ZARE Mars 2019 Photo 3: ation sanitaire de l’abattoir de la Photo 4: Rencontre d’echange avec les services commune de KINDIA. techniques de l’etat au Gouvernorat de Boké Source: S. ZARE Mars 2019 Source: S. ZARE Mars 2019 147 Annexe 7 : Formulaire de sélection environnementale et sociale Le présent formulaire de sélection a été conçu pour aider dans la sélection initiale des activités du projet et pour mettre les informations entre les mains des exécutants et des analystes afin que les impacts environnementaux et sociaux et les mesures d’atténuation y relatives, s’il y en a, soient identifiés et/ou que les exigences en vue d’une analyse environnementale plus poussée soient déterminées. Formulaire de sélection environnementale et sociale « screening » de sous-projet Formulaire de sélection environnementale et sociale 1 Nom du Village/sous-préfecture/ Commune / Ville/Département/ Région où le sous projet sera mis en œuvre 2 Agence d'exécution du sous projet Nom, titre, fonction et signature de la Nom, titre et fonction 3 personne chargée de remplir le présent Date et signature formulaire Adresse (Contact téléphonique) : Nom, titre et fonction Nom, titre, fonction de la personne chargée 3 Date, signature et cachet d’attester la réalisation du screening Partie A : Brève description du sous projet (Activités prévues) 1. Comment le site du sous projet a-t-il été choisi ?..………………………………………… 2. Nombre de bénéficiaires directs : ……Hommes : ……… Femmes : …… Enfants : ….… 3. Nombre de bénéficiaires indirects : ...Hommes : ……… Femmes : … Enfants : ..…… 4. Origine ethnique ou sociale : Autochtones : Allogènes Migrants : Mixtes 5. Statut du site d’implantation du projet : Propriété : Location : Cession gratuite : 6. Y’a-t-il un acte attestant la propriété, la location ou la cession gratuite ? Oui : Non : Si oui, nature de l’acte ………………………………………………………………………. Partie B : Identification des impacts environnementaux et sociaux Préoccupations environnementales et sociales Oui Non Observation Ressources du secteur Le sous-projet occasionnera-il des prélèvements importants de matériaux de construction (sable, gravier, latérite, eau, bois de chantier, etc.) ? Le sous-projet nécessitera‐t‐il un défrichement important ? Le sous-projet nécessitera-t-il l'acquisition de terres publiques de façon temporaire ou permanente pour son développement ? Le sous-projet nécessitera-t-il l'acquisition de terres privées de façon temporaire ou permanente pour son développement ? 148 Préoccupations environnementales et sociales Oui Non Observation Diversité biologique Le sous-projet risque‐t‐il de causer des impacts sur des espèces rares, vulnérables et/ou importantes du point de vue économique, écologique, culturel ? Y a‐t‐il des zones de sensibilité environnementale qui pourraient être affectées négativement par le sous-projet ? forêt, aire protégée, zones humides (lacs, rivières, bas-fonds, plaines inondables, etc.) Zones protégées La zone du sous-projet comprend‐t‐elle des aires protégées (parcs nationaux, réserve nationales, forêt protégée, site de patrimoine mondial, etc.) ? Si le sous-projet est en dehors, mais à faible distance, de zones protégées, pourrait‐il affecter négativement l'écologie dans la zone protégée ? (P.ex. interférence avec les vols d'oiseau, avec les migrations de mammifères) Géologie et sols y a‐t‐il des zones instables d'un point de vue géologique ou des sols (érosion, glissement de terrain, effondrement) ? y a‐t‐il des zones à risque de salinisation ? Paysage I esthétique Le sous-projet entraînera-t-il une dégradation de la valeur esthétique du paysage ? Sites historiques, archéologiques ou culturels Le sous-projet pourrait‐il changer un ou plusieurs sites historiques, archéologiques, ou culturels, ou nécessiter des excavations ? Perte d’actifs et autres Est-ce que le sous-projet déclenchera la perte temporaire ou permanente d'habitats, de cultures, de terres agricoles, de pâturage, d'arbres fruitiers ? Si oui, combien ?.................. …………………… Est-ce que le sous-projet déclenchera la perte temporaire ou permanente et d'infrastructures domestiques ? Est-ce que le sous-projet déclenchera une restriction d’accès à une quelconque ressource naturelle ? (restriction d’accès à des aires protégées par exemple PFNL, faune) Est-ce que la réalisation du sous-projet nécessite le déplacement d’une ou plusieurs personnes ? Si oui, combien ?.................. …………………… Est-ce que le sous-projet déclenchera la perte temporaire ou permanente d'infrastructures commerciales formelles ou informelles ? Pollution Le sous-projet pourrait‐il occasionner un niveau élevé de bruit ? Le sous-projet risque-t‐il de générer des déchets solides et/ou liquides ? Si « oui » le sous-projet prévoit- il un plan pour leur collecte et élimination ? Y a‐t‐il les équipements et infrastructures pour leur gestion appropriée? Le sous-projet pourrait‐il affecté la qualité des eaux de surface, souterraine, sources d’eau potable ? Le sous-projet risque‐t‐il d’affecter la qualité de l’atmosphère (poussière, 149 Préoccupations environnementales et sociales Oui Non Observation gaz divers) ? Mode de vie Le sous-projet peut‐il entraînerdes altérations de mode de vie des populations locales ? Le sous-projet peut‐il entraîner une accentuation des inégalités sociales ? Le sous-projet peut‐il entraînerdes utilisations incompatibles ou des conflits sociaux entre les différents usagers ? Santé sécurité Le sous-projet peut‐il induire des risques d’accidents des travailleurs et des populations ? Le sous-projet peut‐il causerdes risques pour la santé des travailleurs et de la population ? Le sous-projet peut‐il entraîner une augmentation de la population des vecteurs de maladies ? Le sous-projet peut‐il affecternégativement le fonctionnement des infrastructures socioéducatives et sanitaires environnantes ? Revenus locaux Le sous-projet permet‐il la création d’emploi ? Le sous-projet favorise‐t‐il l’augmentation des productions agricoles et autres ? Préoccupations de genre Le sous-projet favorise‐t‐il une intégration des femmes et autres couches vulnérables ? Le sous-projet prend‐t‐il en charge les préoccupations des femmes et favorise‐t‐il leur implication dans la prise de décision ? Préoccupations culturelles Le sous-projet favorise-t-il une intégration des divers groupes ethniques ? Le sous-projet bénéficie-t-il d'un large soutien de la communauté ? Le sous-projet peut-il causer d’autres nuisances environnementales ou sociales potentielles ? Si oui, Lesquelles ? Consultation du public La consultation et la participation du public ont-elles été recherchées? (coopératives, populations, services techniques, ONG, mouvements associatifs locaux, etc.) Oui Non Si “Oui”, décrire brièvement les mesures qui ont été prises à cet effet. …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ……. …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………. 150 Partie C : Mesures d’atténuation Au vu de l’Annexe 1, pour toutes les réponses “Oui” décrire brièvement les mesures prises à cet effet. N° Impacts ou préoccupations Mesures d’atténuations Partie D : Classification du sous projet et travail environnemental et social Travail environnemental nécessaire : • Catégorie C: Pas de travail environnemental : Pas besoin de mesures environnementales et sociales ou, appliquer les mesures environnementales et sociales ci – après : (Inclure les clauses environnementales et sociales dans les DAO présentées en Annexe 3 sur la base des résultats du screening et du CGES) • Catégorie B: Constat d’Impact Environnemental et Social : élaborer les TDRs (cf. Annexe 5) pour la réalisation d’un NIES , inclure les clauses environnementales et sociales dans les DAO présentées en Annexe 3 • Catégorie A: Étude d’Impact Environnemental et Sociale (EIES): élaborer les TDRs (cf. Annexe 4) pour la réalisation d’une EIES approfondie, inclure les clauses environnementales et sociales dans les DAO présentées en Annexe 3 • PAR requis ? Oui Non Critères d’inéligibilité Les sous projets ci-dessous ne seraient pas éligibles au financement du Projet : 151 - sous projets susceptibles d’être mise en œuvre ou situés dans des zones classées habitats naturels (question 3 ci-dessus) - sous projets susceptibles de porter atteinte aux ressources classées "patrimoine culturel national" (question 6 ci-dessus) 152 Annexe 8 : TDR type pour réaliser une NIES I. Introduction et contexte Cette partie sera complétée au moment opportun et devra donner les informations nécessaires relatives au contexte et aux approches méthodologiques à entreprendre. II. Objectifs de l’étude Cette section montrera (i) les objectifs et les activités du sous projet prévus dans le cadre du Projet, et (ii) indiquera les activités pouvant avoir des impacts environnementaux et sociaux et qui nécessitent des mesures d’atténuation appropriées. III. Considérations d'ordre méthodologique La NIES doit être présenté d'une façon claire et concise et se limiter aux éléments pertinents à la bonne compréhension du sous-projet et de ses impacts. Ce qui peut être schématisé ou cartographié doit l'être, et ce, à des échelles adéquates. Les méthodes et les critères utilisés doivent être présentés et explicités en mentionnant, lorsque cela est possible, leur fiabilité, leur degré de précision et leurs limites d'interprétation. En ce qui concerne les descriptions des milieux biophysique et humain, il sera nécessaire de faire ressortir les éléments permettant d'apprécier leur qualité (localisation des stations d'inventaire et d'échantillonnage, dates d'inventaire, techniques utilisées, limitations). Les sources de renseignements doivent être données en référence. Le nom, la profession et la fonction des personnes ayant contribué à la réalisation du NIES doivent être indiqués. IV. Consistance des travaux du sous-projet V. Mission du consultant Au regard du contexte et des objectifs de l’étude, le consultant (firme) procédera à : V.1 Description du sous-projet Cette description du sous-projet inclura tous les détails utiles à l’identification des sources d’impacts et à la compréhension de leurs impacts sur les composantes pertinentes de l’environnement naturel et humain ainsi que des activités socioéconomiques susceptibles d’être affectées. À cet égard, les éléments à décrire porteront sur les composantes, caractéristiques techniques, fonctionnements et activités pendant les différentes phases du sous-projet, y compris les activités connexes impliquées. Cette description devra permettre de déterminer les activités sources d’impacts pour l'option retenue et de démontrer que le présent sous-projet est l’option choisie qui répond à la fois aux objectifs du sous-projet, tout en étant la plus acceptable au plan économique, social et environnemental. Cette description prendra en compte les points suivants : - Localisation géographique du sous-projet : la localisation géographique concerne l’emplacement du site du sous projet à l'étude et doit apparaître clairement sur la carte y compris les voies d’accès, les installations ou types d’activités adjacents au site/itinéraires ainsi que les éléments sensibles et/ou vulnérables (zones humides, forêts classées, aires protégées, cultures, etc.) situés dans le milieu environnant. - Justification du choix du site du sous-projet par la présentation des critères et/ou la démarche utilisés par le PDACG pour arriver au choix de l'emplacement retenu, en indiquant précisément comment les critères environnementaux et sociaux ont été considérés. - Plan d’aménagement des sites du sous-projet 153 - Description du processus de mise en œuvre du sous-projet. Elle se fera à travers par la présentation de la technologie et équipements à mobiliser pour la réalisation du sous projet et la mise en œuvre des mesures d'atténuation. V.2la présentation du cadre politique, juridique et institutionnel Dans cette partie, le consultant fera une synthèse : (i) des institutions publiques nationales, privées et autres dont les types d’intervention seront divers, à tous les stades de mise en œuvre du sous-projet. (ii) de la réglementation ivoirienne relative à la qualité de l’environnement, à la santé et la sécurité, à la protection des milieux sensibles, aux mesures de contrôle de l’occupation des sols et aux ouvrages ; de même que les textes législatifs et réglementaires régissant le domaine d'activité. (iii) des conventions internationales et sous régionales signées ou ratifiées par la Guinée et traitant des aspects environnementaux et sociaux relatifs à ce type de projet. (iv) de la description des politiques de sauvegardes environnementales et sociales de la Banque mondiale applicables au PDACG dont il faut tenir compte dans le domaine de la protection de l’environnement biophysique et humain aux fins d'assurer la qualité du milieu récepteur aussi bien au plan national qu’à l'échelon local et régional lors de la réalisation des activités dans la zone concernée. Par ailleurs, les textes inventoriés doivent être présentés dans une matrice comme suit : Objectif visé par la Aspects liés aux Intitulés de la convention Date de ratification par convention ou activités du projet ou accord la Guinée accord V.3 - Description de l'état initial des sites Cette section du NIES comprend la sélection d'un emplacement, la délimitation d'une zone d'étude et la description de l'état actuel des composantes des milieux naturels, socioéconomiques et humains pertinentes du sous-projet. L’analyse du milieu récepteur a pour objectif de fait apparaître, autant que faire se peut, le niveau de sensibilité de chaque composante de l’environnement susceptible d’être perturbée par le sous-projet et l’évolution prévisible du milieu en l’absence d’aménagement. V. 4 -. Identification et analyse des impacts potentiels du sous-projet Il s'agit dans cette section d'analyser des conséquences prévisibles du sous-projet sur l’environnement. Cette partie du NIES permettra de : (i) identifier et analyser les impacts (négatifs et positifs) ; (ii)évaluer l’importance des impacts du sous-projet, lors des différentes phases de réalisation dudit sous-projet. V.4.1- Identification et analyse des impacts Le consultant procédera à l’identification et à l’analyse des impacts à travers la détermination et la caractérisation des impacts (positifs et négatifs, directs et indirects et, le cas échéant, cumulatifs, 154 synergiques et irréversibles) sur les milieux physiques, biologiques et humains. Cette partie fera ressortir de façon claire et précise les impacts de la mise en œuvre du sous-projet sur les différentes composantes du milieu décrites ci-haut. Conformément à l’approche méthodologique requise pour un NIES, les impacts seront déterminés en distinguant la phase de travaux et la phase d’exploitation du sous-projet ; Tous les impacts significatifs sur chaque composante de l’environnement seront synthétisés dans une matrice, présentée ci-dessous. Matrice de synthèse des impacts Phase du Zone Activités/source Composante du milieu Nature de l’impact projet concernée d’impact affectée V.4.2 – Evaluation de l’importance des impacts Le consultant effectuera l’évaluation de l'importance des impacts en utilisant une méthode et des critères appropriés pour classifier les impacts selon divers niveaux d'importance. Les critères à considérer sont : (i) l'intensité ou l'ampleur de l'impact, (ii) l'étendue ou la portée de l'impact, (iii) la durée de l'impact. Sur la base des critères et hypothèses d’appréciation, le consultant déterminera un niveau d’importance de l’impact selon que l’impact est mineur, moyenne ou majeure. Le schéma ci-dessous peut aider à mettre en évidence la méthodologie proposée. Evaluation de importance des impacts Intensité Portée Durée Faible Locale Courte Moyenne Zonale Moyenne Forte Régionale Longue Caractérisation Importance mineure Importance moyenne Importance majeure 155 Pour l’évaluation de l’importance des impacts on retiendra ceci : Intensité Portée Durée Importance Fa : Faible Lo : Locale Co : Courte Mi : Mineure Mo : Moyenne Zo : Zonale Mo : Moyenne Mo : Moyenne Fo : Forte Re : Régionale Lg : Longue Ma : Majeure La matrice ci-dessous met en évidence la présentation générale. Cette présentation devra concerner chaque phase du sous projet. Evaluation de l’importance de l’impact Phase du Composante Nature Zone Activités/source sous du milieu de concernée d’impact projet affectée l’impact Intensit Portée Durée Importance é de l’impact V.5 - Recommandations Au regard de l’évaluation de l’importance des impacts, le consultant devra faire des recommandations visant à une intégration harmonieuse du sous-projet dans son environnement immédiat. Ainsi, il proposera des actions à mener pour une surveillance et un suivi environnemental et social adéquat et efficace des activités du sous-projet en tenant compte des caractéristiques des composantes du milieu qui abrite ce sous-projet. Ces actions devront être clairement identifiées et les moyens ou méthodes nécessaires pour l’accomplissement de chaque action devront être également précisés. V.6 - Plan de gestion environnementale et sociale (PGES) L'objectif majeur étant d'améliorer les conditions environnementale et sociale du sous-projet, il est indispensable de proposer un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) qui devra traduire les recommandations de la NIES sous forme de plan opérationnel. Par conséquent, l'étude décrira les mécanismes mis en place (actions requises) pour assurer le respect des exigences environnementales et sociales et le bon fonctionnement des travaux, des équipements et des installations ainsi que le suivi de l’évolution de certaines composantes du milieu naturel et humain, affectées par le sous projet. L’élaboration du PGES comprendra : - les mesures d’atténuation et/ou de compensation des impacts négatifs, - un programme de surveillance environnementale et sociale qui comprendra : - la liste des éléments nécessitant une surveillance, - l’ensemble des mesures et moyens envisagés pour protéger l’environnement, - les caractéristiques du programme de surveillance (échéancier de réalisation, ressources humaines et financières affectées au programme), - les engagements de l’initiateur quant au dépôt des rapports de surveillance (nombre, fréquence, contenu) à l'ANDE. - un programme de suivi environnemental et social comprenant : • les raisons du suivi et la liste des éléments nécessitant un suivi, • les objectifs du programme de suivi et les composantes visées par le programme, méthodes scientifiques envisagées, 156 • le nombre d’étude de suivi prévu ainsi que leurs caractéristiques (méthodes scientifiques, échéancier de réalisation), • les modalités concernant la production des rapports de suivi (nombre, fréquence); - un cadre institutionnel de mise en œuvre du PGES intégrant un programme de renforcement des capacités des acteurs de mise en œuvre et leurs responsabilités; - Budget de mise en œuvre du PGES ; - Une matrice de synthèse du PGES sera élaborée et tiendra compte des aspects suivants : les impacts et les mesures d’atténuation en fonction des différentes phases de mise en œuvre du sous projet et des indicateurs de suivi environnemental et social pertinents, mesurables et juxtaposables aux impacts. Phas Zone Activité/so Composa Nature Mesure Responsa Respons Indicate Coût Source de e du concern urce nte du de d'atténua ble able de urs de financeme sous ée d'impact milieu l'impact tion d'exécutio suivi suivi nt proj affectée n et V.7 - Participation publique La prise en compte du développement durable dans la conception du sous projet intègre le principe de l’équité sociale, de l'équilibre écologique et de la performance économique. Sur cette base, la participation des acteurs impliqués, des citoyens et communautés dans le processus de planification et de décision est une exigence dans la mise en œuvre des projets de développement. Le consultant précisera l’étendue des consultations qu’il aura entreprises en vue de recueillir les points de vue et les préoccupations de toutes les parties intéressées par la réalisation du sous-projet. Pour ce faire, un processus efficace d’information et de consultation des populations des zones directes et indirectes d’influence du sous-projet devra être mis en place. Le consultant facilitera la coordination et la participation des ONGs, des secteurs privés et du secteur public pendant la réalisation du NIES ainsi que la formulation de ses conclusions et recommandations. Il documentera les différents échanges et sessions de concertation en mentionnant les propositions des parties prenantes. VI – Durée et déroulement de l’étude La durée totale de l'étude sera précisée pour la réalisation de la mission de terrain et la rédaction des rapports de NIES y compris les périodes de validation. VII– Equipe du consultant La Mission sera réalisée par un Consultant sélectionné qui devra proposer une liste des Experts et des spécialités requises pour l'élaboration du NIES. Cependant, il est recommandé de mettre sur pied une équipe pluridisciplinaire. VIII – Contenu et présentation du rapport de NES Pour la rédaction du rapport du NIES et de son contenu, le consultant devra se référer au modèle indicatif de l'annexe 4 du décret n°96-894 du 08 novembre 1996, déterminant les règles et 157 procédures applicables aux études relatives à l'Impact Environnemental des projets de développement : • Liste des Acronymes ; • Table des matières ; • Résumé exécutif (français et anglais) • Introduction - Objectifs de l’étude ; - Responsables de la NIES ; - Procédure et portée du NIES ; - Politique nationale en matière d’environnement ; - Cadre institutionnel et réglementaire des NIES ; - Méthodologie et programme de travail. • Description du projet - Promoteur du projet ; - Site du projet ; - Justification du projet ; - Description du projet et de ses alternatives (incluant la situation sans le projet) ; - Chronogramme de mise en œuvre des activités ; - Nécessité d’une NIES • Etat initial de l’environnement - Méthodes de collecte des données ; - Données de base sur le cadre physique, biologique et le contexte socio-économique ; - Relations entre le projet et les autres activités de développement dans la région ; - Tendances de l’état de l’environnement ; - Lacunes de données. • Identification, analyse/prédiction et évaluation de l’importance des impacts induits par le projet - Description et analyse des incidences potentielles des activités du projet sur les composantes biophysiques et socio-économiques (phases de construction et d’exploitation) ; - Evaluation de l’importance des impacts ; - Evaluation comparative des variantes ; - Méthodes et techniques utilisées ; - Incertitudes et insuffisances des connaissances. • Recommandations • Plan de gestion environnementale et sociale • Consultation publique • Références bibliographiques • Annexes - Liste des personnes rencontrées ; 158 - Participation du public (consultations publiques, etc.) ; - Support de communication (coupures de presse, opinions écrites, etc.) ; - Programme de collecte des données sur le terrain ; - Contrat de cession du terrain ; - Carte de situation du projet ; - Plan général du site avec les différentes installations (Bureaux, système de collecte, etc.); -TDRs de l’étude. IX– Sources de données et d’informations Les personnes rencontrées, les ministères et structures consultés, le programme de collecte de données sur le terrain, les opinions écrites et la participation du public seront consignés dans le rapport de NIES. Les principales difficultés rencontrées dans la collecte des données seront aussi mentionnées dans cette partie du NIES. X – Références bibliographiques Le consultant mentionnera toute la documentation ayant servi à l’élaboration du rapport du NIES. 159