Résumé d'une publication de la Banque mondiale Rapport sur le développement dans le monde 1983 La récession mondiale et les perspecti-ves de reprise La gestion et le développement Indicateurs du développement dans le mon( 35218 French / X ~~~~~t '_a_ _ ' . - 's---:S- P \ 4, % -4 I / N\KN l~~~~~ ^', T--&__Y r- - fi s s>~~' tdy, Ir|ruurann l >YX RésumIe dtt RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE 1983 Copvright ( 1983 BanqLe internationale pour la reconstruction et le développenment Banqtue miiondliale TABLE DES MATIERES Avant-propos de M. A. W. Clausen Définitions Glossaire des sigles 1 Généralités Première partie La récession mondiale et les perspectives de reprise 2 Une récession prolongée 3 Les perspectives des pays en développement Deuxième partie La gestion et le développement 4 La recherche de l'efficacité 5 Le rôle de l'Etat 6 L'efficacité par les prix 7 La gestion de l'économie nationale 8 La gestion des entreprises publiques 9 La gestion des projets et des programmes 10 La gestion de la fonction publique 11 La réorientation de la politique administrative 12 Remarques finales Annexe technique Note bibliographique Indicateurs du développement dans le monde l\ TRO)DUCTIONE Le Rapport stfr le développement dans le monde 1983, distribué pour la Banque mondiale par les Editions Economica, a pour thème principal le rôle de la gestion dans le développement. Il traite des moyens dont les gouvernements des pays en développement disposent pour accroître l'efficacité des ressources humaines et matérielles, et de la répartition optimale des rôles entre les pouvoirs publics et le secteur privé. La politique macroéconomique, les réformes administratives et institutionnelles, l'efficacité des administrations, la notion de responsabilité et les systèmes d'incitation sont au nombre des sujets étudiés. Le rapport débute par une analyse de l'évolution récente de l'économie mon- diale et de son incidence sur les pays en développement, à laquelle fait suite une étude approfondie des problèmes de gestion publique. Il conclut que seuls des efforts concertés à l'échelon national et international permettront d'assurer une reprise économique vigoureuse et durable et de restructurer les économies nationales en fonction de la nouvelle conjoncture. Comme les années précédentes, le sixième rapport contient des profils sta- tistiques récents et détaillés sur 125 pays de 1 million d'habitants ou plus. Le recueil, unique en son genre, des Indicateurs du développement dans le monde comprend 27 tableaux qui informent le lecteur sur les principales caractéristiques du développement économique et social. (Voir, à titre d'exemple, le dépliant central de la présente brochure.) Les Indicateurs portent sur la croissance et la structure de la production, l'industrialisation, l'énergie commerciale, les ex- portations et les importations de marchandises, la balance des paiements et le coefficient du service de la dette, les flux de capitaux extérieurs, la dette publique extérieure et les réserves internationales, la démographie, la population active, l'éducation, la répartition des revenus et les dépenses militaires et sociales. On v trouvera également des indicateurs sur la santé et l'espérance de vie. L'édition de cette année comprend également cinq planisphères indiquant le PNB par habitant, l'alphabétisation des adultes, l'espérance de vie à la nais- sance, la part de l'agriculture dans le produit intérieur brut et les catégories où les divers pays ont été classés - pays en développement à faible revenu et à revenu intermédiaire, exportateurs de pétrole à revenu élevé, et pays industriels à économie de marché et à économie planifiée. Ce large éventail de statistiques internationales homogènes permet des ana- lyses par pays, mais aussi des analyses générales. Les statistiques sont extraites de données rassemblées par la Banque mondiale sur les pays membres en développement et de renseignements provenant de sources telles que le Fonds monétaire international et l'Organisation des Nations Unies. 1 Où vous adresser pour vous procurer le Rapport sur le développement dans le monde 1983 Première solution: Service des publications de la Banque mondiale. Utiliser le bon de commande des pages 19 et 20 de la présente brochure. Prière de préciser si vous préférez l'édition reliée (20 dollars, en anglais seulement) ou l'édition brochée (8 dollars). Deuxième solution: Aux éditeurs des versions anglaise, française, espa- gnole, allemande, japonaise, arabe, chinoise ou indonésienne, dont la liste est donnée ci-dessous. Les dates de publication pouvant varier, prière de vérifier auprès de l'éditeur. On peut également se procurer le Rapport auprès de la Banque mondiale ou des distributeurs locaux de la Banque dont la liste figure en troisième et quatrième pages de couverture. Les prix peuvent varier d'un pays à l'autre. Version anglaise: Oxford University Press, Afrique du Sud, Australie, Canada, Etats-Unis, Hong Kong, Inde, Japon, Kenva, Malawi, Nigéria, Nouvelle-Zélande, Pakistan, Royaume-Uni, Singapour, Tanzanie et Zimbabwe. Information Publication Ltd, Singapour, Malaisie, Hong Kong, Taiwan, Philippines et Birmanie. Version française: Editions Economica, 49, rue Héricart, 75015, Paris, France. Le Diffuseur, C. P. 85, Boucherville J4B 5E6, Québec, Canada. Version espagnole: Editorial Tecnos, O'Donnell 27, Madrid, Espagne. INFOTEC, San Lorenzo 153-11, Col. del Valle, Deleg. Benito Juarez 03100, Mexico, D.F. Mexique. Version allemande: Fritz Knapp Verlag, Neue Mainzer Strasse 60, 6000 Francfort-sur-le-Main, République fédérale d'Allemagne. Uno- Verlag, Simrockstrasse 23, D-5300, Bonn 1, République fédérale d'Allemagne. Version japonaise: Eastern Book Service, 37-3 Hongo, 3 Chome, Bunkyo-Ku 113, Tokyo. Maruzen Co., Ltd., 3-10, Nihonbashi 2- Chome, Chuo-Ku, Tokyo. Version arabe: Al-Ahram, AI Galaa Street, Le Caire, Egypte. Version chinoise: China Financial & Economic Publishing House, 8, Da Fo Si Dong Jie, Beijing, Chine. Version indonésienne: University of Indonesia Press, Department of Economics, Salemba 4, Djakarta, Indonésie. 2 RESUME Pendant trois ans, la récession- la pire depuis la grande dépression- a mis Généralités et le développement en panne. Alors que la population continuait d'augmenter, la thème du production et les échanges ont marqué le pas, le chômage s'est accru, et une rapport bonne partie de la capacité industrielle est restée inutilisée. Dans certains pays, notamment en Afrique et en Amérique latine, le niveau de vie a baissé. Au début de 1983, l'économie mondiale a enfin commencé à sortir de cette crise économique, qui a duré plus longtemps qu'on ne le prévoyait ne serait-ce qu'un an plus tôt. Mais la reprise est encore aléatoire. Parmi les pays qui ont contracté de très gros emprunts au cours des années 70, nombreux sont ceux qui se heurtent à une grave crise de liquidité imputable à la persistance de taux d'intérêt élevés et à la stagnation de leurs recettes d'exportation. Les pays à faible revenu dont l'économie repose sur la production de matières premières ont été durement touchés, les prix des produits de base n'ayant jamais été aussi bas. Les difficultés que connaissent les pays en développement sont l'a- boutissement d'événements et de politiques qui remontent au moins à une dizaine d'années. Elles tiennent, d'une part, à la situation des pays industriels à économie de marché et, d'autre part, à une mauvaise gestion interne. Dans la première partie du Rapport sur le développement dans le monde 1983, on analyse la récession de 1980-82 dans le contexte de la conjoncture internationale et des tendances à long terme, on s'efforce de déterminer comment l'économie mondiale pourrait évoluer au cours des dix années à venir selon les politiques qu'adopteront tant les pays développés que les pays en développement. Dans la deuxième partie, on étudie comment les pays du tiers monde gèrent leur déve- loppement, en tirant un certain nombre d'enseignements importants pour l'avenir. On y traite en particulier des institutions propres à étayer le développement et l'on passe en revue les moyens d'en améliorer la gestion. Les quatre thèmes directeurs du Rapport sont les suivants: * L'interdépendance grandissante qui caractérise l'économie mon- diale rend encore plus nécessaire une action internationale concertée en vue de maintenir la croissance des échanges et des flux de capitaux. * La production nationale par unité d'investissement supplémentaire a diminué ces vingt dernières années; comme il n'est guère possible d'accroître l'épargne, l'accélération de la croissance doit venir princi- palement d'une utilisation plus efficace des ressources. * Les performances économiques varient considérablement d'un pays à l'autre, ce qui s'explique non pas seulement par une répartition iné- 3 gale des ressources, mais aussi par des différences entre les politiques et les méthodes de gestion. A partir des faits, on peut concevoir des réformes qui, si elles s'accompagnent d'un renforcement des institu- tions, permettront une accélération de la croissance. e Les gestionnaires manquent et de nombreuses administrations sont surchargées; la solution consiste à élaborer des stratégies du dévelop- pement qui réduisent au minimum la charge de l'administration par le jeu de la décentralisation, d'interventions sélectives et de systèmes d'incitations. Ulne réce,'Sio1 Dans le Chapitre 2, on fait valoir que la récession de ces trois der- 7n1ù01ogmé nières années n'était pas une simple réédition de celle du milieu des années 70. Après la flambée des prix pétroliers de 1973, les taux de croissance du PIB se sont effondrés puis ont repris rapidement, même si la croissance pendant les trois années qui ont suivi est restée in- férieure à la moyenne pour 1970. En revanche, si le recul des taux de croissance après la hausse des prix du pétrole de 1979 a été moins brutal, la reprise a été beaucoup plus lente. Les pays en développement sont directement touchés par les fluc- tuations de la situation dans le monde industriel. Dans l'ensemble, leurs taux de croissance sont plus élevés depuis 1960; néanmoins, même ceux qui ont progressé le plus rapidement n'ont pu se soustraire à l'influence cyclique des pays industriels. Les taux d'intérêt élevés leur sont également défavorables. La crise a été particulièrement grave au tout début des années 80; pour de nombreux pays en développement, la situation semblait sans issue: leurs recettes d'exportation stagnaient alors que les paiements d'intérêts au titre de leur dette montaient en flèche. Les pays en développement ont réagi diversement à ces difficultés. Ceux des pays à revenu intermédiaire qui avaient adopté des politiques commerciales axées vers l'extérieur- principalement en Asie de l'Est- sont parvenus dans l'ensemble à maintenir le rythme d'expansion de leurs exportations et à éviter de nouveaux problèmes d'endettement graves. Mais certains, dont plusieurs pays d'Amérique latine qui avaient emprunté de très grosses sommes pendant les années 70 et où l'effort d'ajustement avait été moindre (ou inapproprié) ont été victimes de la hausse du loyer de l'argent; ils se sont trouvés confrontés à une crise de liquidité qui les a obligés à réduire leur activité économique. En Amérique latine, selon les premières estimations, le rapport du service de la dette aux recettes d'exportation est passé de 33 % à 53 % entre 1980 et 1982, alors que le PIB diminuait de 3,6 %. A titre de comparai- son, on estime que le ratio du service de la dette en Asie de l'Est a été de 9 7c en 1982. Les deux plus grands pays à faible revenu- la Chine et l'Inde- ont fait preuve durant toute la période de la récession d'une faculté d'a- daptation remarquable. Ils étaient moins tributaires du commerce ex- 4 térieur et leur dette commerciale était limitée, aussi n'ont-ils pas été trop durement touchés par les taux d'intérêt élevés. Ils ont également obtenu des résultats étonnants dans le secteur agricole. Les pays à faible revenu d'Afrique, plus dépendants des exportations de produits primaires, ont beaucoup souffert de la crise. Leur revenu par habitant continue de se tasser et, si cette tendance n'est pas in- versée, il pourrait à la fin des années 80 être inférieur à son niveau de 1960. Seuls l'introduction de réformes dans de nombreux pays africains, un redressement des prix des produits primaires et une intensification des flux d'aide à destination de la région pourront empêcher cette sombre prédiction de se réaliser. Jusqu'ici, le protectionnisme n'a pas brisé l'élan des échanges. Le Coiiuwiiercc et Chapitre 2 montre comment les pays en développement sont parvenus potwectioliismne à accroître le volume de leurs exportations de 5,1 % par an en moyenne entre 1970 et 1980; pour les seuls biens manufacturés, le taux d'ac- croissement a été de 15,9 % par an. La part des marchés industriels que se sont taillée les pays en développement exportateurs de produits manufacturés est passée de 1,7 % en 1970 à 3,4 % en 1980. Mais c'est l'avenir qui est menacé. Les pays industriels sont de plus en plus enclins au protectionnisme, principalement par suite de la montée implacable du chômage et des difficultés financières auxquelles se heurtent les entreprises qui ne sont plus compétitives à l'échelon international. La tentation de soulager leurs maux en jugulant les im- portations est grande, parfois irrésistible. Parmi les nombreuses me- sures adoptées pour protéger des industries en déclin, il faut noter l'arsenal de règlements que les gouvernements ont constitué pour faire obstacle aux exportations de textiles des pays en développement. L'Ar- rangement multifibres, qui couvre non moins de 15 % des exportations de biens manufacturés des pays en développement, est un exemple poussé à l'extrême des restrictions commerciales introduites depuis que les pays se sont attaqués au système protectionniste qui avait contribué à la dépression des années 30. Dans d'autres secteurs également, les exportations des pays en développement sont entravées par de nou- velles barrières commerciales (et en particulier non tarifaires). Les gouvernements doivent relever le gant et se fixer pour objectif de stopper puis d'inverser la tendance au protectionnisme. La session ministérielle de l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT), qui s'est tenue en novembre 1982, a ouvert la voie à de nou- velles mesures de libéralisation des échanges. Une participation accrue des pays en développement aiderait à renforcer le rôle du GATT en tant que lieu privilégié pour la poursuite des négociations visant à réduire les barrières commerciales. Une importante partie de l'analyse du Chapitre 2 est consacrée à *'. u,7cttc,ue` 7 pf ct l'endettement international. Depuis que les monnaies sont devenues f1itu dc convertibles il y a un quart de siècle, on a assisté à une forte intégration c'aptMAu des marchés de capitaux. Si cette intégration a de nombreux avantages, 5 il demeure qu'une hausse brutale des taux d'intérêt aux Etats-Unis peut causer de graves problèmes à un pays en développement qui avait jusque-là un service de la dette acceptable. A l'échelle mondiale, l'endettement ne pose pas de problème insur- montable, à condition que les pays coopèrent étroitement pour assurer une reprise durable du commerce international et sauver du naufrage les emprunteurs qui ont de graves difficultés à assurer le service de leur dette. Ces difficultés proviennent tantôt d'une crise de liquidité temporaire, tantôt d'une incapacité à long terme d'assurer le service de la dette, même si les taux d'intérêt que le pays doit payer ne sont pas anormalement élevés. Dans la plupart des cas, le problème est une affaire de liquidité, non pas de solvabilité. Seuls une reprise durable de la demande mondiale, une baisse des taux d'intérêt réels et un effort résolu de restructuration interne permettront aux pays en développe- ment d'assurer le service de leur dette. Dans l'intervalle, ces pays continueront d'avoir besoin de capitaux extérieurs pour pallier leur manque de liquidité. Ce besoin est à l'origine de plusieurs initiatives prises pendant l'an- née écoulée. Diverses banques centrales se sont mises d'accord pour consentir à certains pays des prêts de soudure, en particulier par l'in- termédiaire de la Banque des règlements internationaux. Les ressources du Fonds monétaire international ont été considérablement augmen- tées. En 1982, douze pays ont vu réaménager leur dette et dans treize autres cas, des négociations étaient en cours au premier trimestre de 1983. Mais les aménagements improvisés ne sont pas une solution pour les pays dont les problèmes sont profondément ancrés. Et les ressource du FMI ne suffisent pas à elles seules à faire face à des besoins urgents. Les pays créanciers, les banques commerciales et les institutions finan- cières internationales doivent collaborer étroitement pour faciliter les ajustements à long terme indispensables au rétablissement de la via- bilité financière de ces pays. Tandis qu'on se mettait en devoir d'atténuer les difficultés des prin- cipaux pays emprunteurs à revenu intermédiaire, on a négligé les pays à faible revenu gravement touchés par la récession de 1980-82. L'aide publique représente 84 % des capitaux que ces pays reçoivent de l'ex- térieur, de sorte que les programmes d'aide des pays industriels in- fluent directement sur leurs importations et leurs investissements. En 1981-82, l'aide en pourcentage du PNB des pays membres du CAD (Comité d'aide au développement) n'était pas plus élevée qu'à la fin des années 60 (0,37 %). Les perspectizves Les difficultés des pays en développement devraient s'atténuer con- d'accélération de sidérablement grâce à la reprise de l'économie mondiale qui semble la croissance maintenant s'être amorcée et que facilite la baisse des taux d'intérêt et des prix pétroliers. Mais les taux d'intérêt restent élevés et ajoutent encore aux problèmes de balance des paiements de ces pays. Si des taux d'intérêt en eurodollars baissent d'un point de pourcentage, les pays en développement économisent plus de 2 milliards de dollars nets 6 sur leurs paiements d'intérêts annuels. Selon les projections, le ratio du service de la dette aux recettes d'exportation devrait tomber du niveau record de 21 % atteint en 1982 à moins de 12 % en 1995. Pour les pays en développement importateurs nets de pétrole, une baisse de 1 dollar du prix du baril réduit leur facture pétrolière annuelle de 2 milliards de dollars. La baisse des prix pétroliers met les pays ex- portateurs de pétrole en difficulté- et en particulier ceux qui ont trop emprunté et qui sont maintenant à court de devises. Néanmoins, leur situation devrait s'assainir si, comme il est probable, les prix pétroliers se raffermissent à moyen terme; à long terme, ces prix devraient aug- menter progressivement: on projette qu'en 1995, ils dépasseront d'en- viron 20 % en valeur réelle le sommet atteint en 1981. C'est pourquoi les pays en développement importateurs de pétrole devraient persé- vérer dans la voie des économies d'énergie et chercher activement chez eux de nouvelles sources d'énergie. Il serait prématuré de dire que les pays industriels parviendront à rétablir le rythme de croissance soutenu qu'ils ont connu pendant les années 50 et 60. La récession de 1974-75 a donné un coup d'arrêt à l'expansion rapide du début des années 70 et la reprise qui a suivi n'a guère duré. Pour le moment, on a pu juguler l'inflation, mais les taux d'intérêt et les taux de change sont instables, ce qui dénote (et entre- tient) un climat d'incertitude. L'industrie et l'agriculture mettent du temps à s'ajuster à l'évolution de l'avantage comparatif. Pour que la croissance persiste, les pays industriels doivent restructurer leur éco- nomie, mais jusqu'ici, on n'a guère eu de preuves concrètes qu'ils s'attaquaient résolument à leurs problèmes structurels fondamentaux. Malgré des signes encourageants de reprise, la confiance des milieux d'affaires est sérieusement ébranlée et l'investissement manque de to- nus. La reprise mondiale ne peut à elle seule engendrer une croissance accélérée et équitable dans les pays à faible revenu, et il est à craindre qu'une récession prolongée dans les pays en développement retentisse sur le rythme de la reprise économique dans les pays industriels. Le Chapitre 3 décrit trois scénarios- correspondant à une croissance lente, moyenne et forte du PIB- pour la période allant jusqu'à 1995 (voir le Tableau de la page suivante). Ces scénarios, dans lesquels on a fait abstraction des fluctuations cycliques et qui reposent sur des tendances à long terme, servent à illustrer l'incidence probable des différentes politiques suivies par les pays. Selon l'évaluation de la Banque mondiale, il est possible que le PIB des pays en développement en tant que groupe progresse de 4 à 5 % par an au cours des dix prochaines années. Mais seuls des efforts concertés à l'échelon national et international permettront d'assurer une reprise vigoureuse et durable et de restructurer les économies nationales en fonction de la nouvelle conjoncture. Des réformes s'imposent si l'on veut que toutes les économies puis- sent tirer meilleur parti de leur avantage comparatif, que les hausses de salaires correspondent aux gains de productivité et que les distor- 7 Croissance passée et prévisionnelle du PIB, 1960-95 (variations annuelles moyennes en pourcentage) 1985-95 Hypothèse Hypothèse Hypothèse Groupes de pays 1960-73 1973-80 1980-82 1982-85 basse moyenne haute Ensemble des pays en développement' 6,0 4,7 1,9 4,4 4,7 5,5 6,2 Pays à faible revenu Asie 4,6 5,4 4,1 4,5 4,5 4,9 5,3 Afnque 3,5 1,4 0,5 2,9 2,7 3,3 3,9 Pays à revenu intermédiaire Pays importateurs de pétrole 6,3 5,2 1,2 4,5 4,4 5,7 6,9 Pays exportateurs de pétrole 7,0 3,7 1,3 4,2 5,3 5,7 5,8 Pays industriels 5,0 2,5 0,4 3,0 2,5 3,7 5,0 a. A l'exclusion des pays exportateurs de pétrole à revenu élevé. sions de prix disparaissent. Ces réformes seront beaucoup plus faciles si l'on résiste aux pressions protectionnistes et si l'on commence à abattre les barrières commerciales- favorisant ainsi le rétablissement d'un commerce mondial prospère et une expansion des échanges entre pays en développement. Pour que les pays en développement retrouvent leur taux de crois- sance des années 60 et 70, il faut que les flux nets de capitaux de toutes provenances qui leur sont destinés continuent d'augmenter- non pas aussi rapidement que pendant les années 70, mais bien d'environ 3,5 ou 4 % par an en valeur réelle. Les capitaux internationaux d'origine privée sont essentiels au processus de développement, qu'ils revêtent la forme d'investissements directs ou de prêts commerciaux. Les pro- blèmes de liquidité de quelques gros emprunteurs ont entamé la con- fiance des milieux financiers internationaux et les flux de capitaux as- sortis de conditions commerciales ont diminué, même à destination de certains pays en développement qui s'étaient pourtant bien comportés pendant la crise; les conséquences sont pour eux les suivantes: ajour- nement de projets d'investissement, réduction du volume d'intrants disponibles et ralentissement du développement. Dans ce contexte, le rôle des institutions financières internationales est extrêmement important. Pour que les pays emprunteurs à revenu intermédiaire retrouvent et maintiennent leur rythme de développe- ment, il est essentiel d'accroître dans des proportions considérables les prêts en faveur de programmes de développement rationnels. Les pays en développement les plus pauvres- et en particulier ceux de l'Afrique au sud du Sahara- ont été les plus durement touchés par la récession prolongée. Ils sont particulièrement tributaires des flux de capitaux assortis de conditions libérales. Si l'on veut que leur situation s'améliore et qu'ils aillent à nouveau de l'avant, il est indispensable que l'on décide au plus tôt d'accroître sensiblement les contributions à l'IDA, qui de- vront être destinées en totalité aux pays les plus pauvres. La recierclie de L'action internationale peut contribuer largement à améliorer l'en- 1'. q vironnement hostile auquel les pays en développement se trouvent confrontés, mais elle ne peut remplacer l'effort que ces pays doivent 8 faire eux-mêmes. Dans la deuxième partie du Rapport, on examine comment les pays du tiers monde peuvent assainir leurs affaires, tirant parti des leçons de ces vingt-cinq dernières années. La considération majeure est de savoir comment accroître l'efficacité des interventions économique et sociale des gouvernements. La crise rend la tâche plus urgente, mais aussi plus difficile. Trop souvent, on considère que le développement n'est qu'une ques- tion de politique, et l'on ne se soucie ni des institutions ni des individus qui prennent les décisions et les exécutent. On cherche dans le Rapport à combler cette lacune. On examine le rôle de l'Etat, on souligne l'im- portance d'un système d'incitations approprié (en particulier les prix) pour encourager le développement et on étudie les arrangements ins- titutionnels nécessaires pour formuler et exécuter une stratégie du dé- veloppement cohérente. En se fondant sur l'expérience de divers pays, on suggère des moyens d'améliorer l'efficacité des entreprises d'Etat, la gestion des projets et, de façon plus générale, le fonctionnement de l'administration. A long terme, il est impératif que les pays en développement utilisent leurs maigres ressources plus efficacement et les répartissent plus équi- tablement. Chaque gouvernement devra relever le défi: quels que soient ses objectifs politiques, il lui faudra trouver les moyens de les atteindre au moindre coût. Le Chapitre 4 décrit brièvement certains des avantages qui peuvent découler d'un accroissement de l'efficacité. La suppression des principales distorsions de prix peut à elle seule accélérer d'un ou deux points de pourcentage la croissance annuelle du PIB. L'amélioration des décisions d'investissement, l'achèvement rapide des projets, le bon entretien des installations et de l'équipement et la meilleure utilisation des compétences sont autant de facteurs dont les pays pourraient tirer d'autres avantages. Dans la plupart des cas, ce sont les plus démunis- les pauvres- qui sont les premières victimes de l'inefficacité. L'accent mis sur l'efficacité n'est pas incompatible avec l'aide aux pauvres. Des programmes bien conçus en vue d'améliorer la gestion des projets publics, de réduire les déficits budgétaires qui favorisent l'inflation, de rendre l'administration plus attentive aux demandes, de restreindre les activités non essentielles, et de remettre une partie des tâches de gestion au secteur privé pour garantir la bonne exécution de services publics vitaux complètent tous l'action en faveur des pauvres. Etant donné la situation difficile dans laquelle nous nous trouvons, il est aujourd'hui plus que jamais nécessaire de faire la critique des ini- tiatives qui partaient de bonnes intentions et qui ont avorté: les sub- ventions coûteuses qui profitent essentiellement aux mieux lotis, ou l'entreprise d'Etat qui emploie des effectifs en surnombre à des salaires relativement élevés. Pour améliorer le niveau de vie des couches les plus pauvres de la population, il faut affecter très soigneusement les maigres ressources disponibles et les gérer efficacement. (suite du texte page 12) 9 Extrait des "Indicateurs du développement dans le monde", Tableau 1. Indicateurs de base PNB par habitant Taux d'alphabé- Eapéarance Population Croasanoe Taux annuel tisationa de vie (millions Super- annuelle moyen des à la d'habitants) ficie moyenne dinflation adultes naissance Milieu de (milliers Dollars (%) (%) (%) (années) 1981 de km2) 1981 1960-81' 1960-70' 1970-81' 1980 1981 Payesàtelberev nu 2.210,5 t 31.020 t 270 w 2,9 w 3,5 m 11,2 w 52 w 58 w, ChIne et Inde 1.681,5 t 12 849 t 280 w 3,5 w 56 w 61 w Autres pays 529,0 t 18 171t 240 w 0.8 w 3,3 m 11,6 m 40 w 50 w 1 Kampuchea dnmoratique 181 38 2 Bhoutan 13 47 80 01 45 3 Rêp dêm pop lao 3.5 237 80 41 43 4 Tcnad 405 1284 110 - 22 4 6 7,4 15 43 5 Bangladesh 907 144 140 03 3,7 15,7 26 47 6 Etlope 32 0 1222 140 1 4 2,1 4.1 15 46 7 Népal 15,0 141 150 00 7,7 9,3 19 45 8 Brrmanle 34.1 677 190 1 4 2,7 10.7 66 54 9 Alghanstan 16,3 648 11,9 5.0 20 37 10 Ma 69 1240 190 1,3 5.0 97 t0 45 11 Malaw 6.2 118 200 2.7 24 10,3 25 44 12 Zaire 29,8 2345 210 -0,1 299 35,3 55 50 13 Ouganda 13,0 236 220 -0,6 3.2 41 2 52 48 14 Burund 4 2 28 230 24 28 116 25 45 15 Haute-Vo13 63 274 240 1 1 13 95 5 44 16 Rwanda 53 26 250 1 7 131 13 4 50 46 17 Inde 690,2 3 288 260 14 71 81 36 52 18 Somal e 44 638 280 -0.2 4.5 12,6 60 39 19 Tanzan e 19.1 945 280 1 9 1,6 ilS9 79 52 20 Vret Nam 55,7 330 87 63 21 Ch,ne 9913 9561 300 50 69 67 22 Gurnée 5 6 246 300 0,2 1 5 4,6 20 43 23 Hart 5,1 28 300 0.5 4,0 10,0 23 54 24 S,rLanka 15 0 66 300 2 5 1,8 13,1 60 69 25 Bénin 3.6 113 320 0 6 1,9 91 28 50 26 Rép centrafrcane 2,4 623 320 54 4,1 12.6 33 43 27 Serra Leone 36 72 320 0,4 122 15 47 28 Madagascar 9,0 587 330 -05 32 106 50 48 29 N ger 5 7 1 267 330 -1,6 21 1 22 10 45 30 Pavklan 84,5 604 350 2.8 3,3 131 24 50 31 Mozamb que 12.5 802 33 32 Soudan 192 2506 380 -0.3 37 159 32 47 33 Togo 2 7 57 380 2 5 1 3 8 9 18 48 34 Ghana 11 8 239 400 -1 1 7 6 36 4 54 Piy. e rt venu Intermédiaire 1 128,4 t 41 108 t 1.500 w 3,7 u 3,0w 13,1 65 w 80w Esporteleurs de pétrole 506,5t 15036t 1.250 w 3,8w 3,0m 13,86 58w 57u Importateurs de pétrole 621,9 t 26 072 t 1.670 w 3,7 w 3,0 w 13,0 w 72 w 63 w Tranche Intérieure 683,7t 19.3O2t 650w 3,4 w 2,8w 11,1m 59w 57 w 35 Kenya 17,4 583 420 2.9 1 6 10 2 47 56 36 Sénegal 5,9 196 430 03 1 7 7,9 10 44 37 Maurtane 1.6 1031 460 15 2,1 9,0 17 44 38 Rép arabe nu Yémen 7,3 195 460 5 5 15.6 21 43 39 Yémen démocrat que 2 0 333 460 40 46 40 Libér a 1,9 111 520 1,2 1 9 89 25 54 41 indonésie 149.5 1919 530 4,1 20 5 62 54 42 Lesotno 1.4 30 540 7,0 2 7 10 5 52 52 43 Bo v e 57 1099 600 1t9 35 23 0 63 51 44 Honduras 38 112 600 1.1 2,9 9.1 60 59 45 Zambe 58 753 600 0,0 76 84 44 s1 46 Egypte 43 3 1 001 650 3,5 2,6 il 1 44 57 47 El Sa vador 47 21 650 1t 0.5 10.8 62 63 48 Tha ande 4890 514 770 426 158 10t0 86 63 49 Phi pp nes 49,6 300 790 2,8 5 8 13 1 75 63 50 Angola 78 1247 42 51 Papouasre-Nouvel e-Gu née 31t 462 840 2,5 40 86 32 51 52 Maroc 20.9 447 860 2,4 20 82 26 57 53 N caragua 28 130 860 06 18 142 90 57 54 N géna 87 6 924 870 3.5 40 14 2 34 49 55 Zmbabwe 72 391 870 10 13 101 69 55 56 Cameroun 8,7 475 880 2.8 42 106 50 57 Cuba 9,7 115 95 73 58 Congo 1 7 342 1110 1,0 59 118 60 59 Guatemala 7,5 109 1140 26 03 104 59 60 Pérou 17,0 1 285 1170 1 0 10 4 34,3 80 58 61 Equateur 8,6 284 1180 43 6.1 14.1 81 62 62 Jamalque 2.2 il 1180 08 40 168 90 71 63 COte o leoîre 8.5 322 1200 23 2,8 130 35 47 64 Rêp Jomînicane 56 49 1260 33 21 9,1 67 62 10 Rapport sur le développement dans le monde 1983 PNB par habitant Taux d'alphabé- Espérance Population Croissance Taux annuel tisaton de vie (millions Super- annuelle moyen des à la d'habitants) ficie moyenne d'inflation' adultes naissance Milieu de (milliers Dollars (%) (%) (%) (années) 1981 de km') 1981 1960-8l' 1960-70' 1970-81d 1980- 1981 65 Mongo e 1,7 1 565 64 66 Coambe 26,4 1 139 1380 3.2 11 9 22.4 61 63 67 Tunrse 6,5 164 1420 4,8 36 8 2 62 61 68 Costa Rca 2,3 51 1430 3,0 19 15.9 90 73 69 Rép dam de Corée 18,7 121 66 70 Tuqu e 45,5 761 1 540 3,5 56 32.7 60 62 71 Rep arabe syrenne 9,3 165 1570 3,8 26 '20 58 65 72 Jorajnie 3,4 98 1 620 70 62 73 Paraguay 31 407 1630 35 31 124 84 65 Tranche supérieure 464,7 t 21 .806 t 2 490 w 4,2 w 3,0 m 18,6 m 76 w 65 w 74 Rép deCorée 389 98 1 700 69 17,5 198 93 66 75 Rép slamique d Iran 401 1 646 -0.5 201 50 58 76 laq 135 435 17 57 77 Maase 142 330 1840 43 -03 74 60 65 78 Panama 1 9 77 1910 31 16 7 6 85 71 79 Lban 27 10 14 146 66 80 Agére 196 2382 2140 32 27 134 35 56 81 Brési 1205 8512 2220 51 46.1 421 76 64 82 Metque 712 1973 2250 38 35 191 83 66 83 Portugar 9.8 92 2520 48 3.0 17,0 78 72 84 A,gentne 282 2767 2560 19 2114 1342 93 71 85 Ch 1 13 757 2 560 0 7 33,0 164 6 68 86 Afhque du Sud 29 5 1 221 2770 2 3 3,0 12,8 62 87 Yougosave 225 256 2790 5.0 126 19,4 65 71 88 Jr.guay 29 176 2820 1.6 511 60,2 94 71 89 Venezue a 154 912 4 220 24 1,3 12`5 82 68 90 Grece 97 132 4420 54 32 14,8 74 91 Hong Kong 52 1 5100 69 2,4 18,4 90 75 92 Israel 4 0 21 5160 3 6 6,2 45.5 73 93 S ngapour 24 1 5 240 7 4 il 5,2 63 72 94 Tr,n te-et-Tobago 1 2 5 5 670 2.9 32 18.7 95 72 Exportateurs de pétrole à revenu élevé 15,0 1 4012 t 13 460 6,2w . 18,2 ni 32w 57w 95 Lbye 31 1 760 8 450 4 7 5,2 17,3 57 96 Arabesaoudae 93 2150 12600 78 2413 25 55 97 Kowe 1 15 18 20 900 0 4 l8.2 60 70 98 Em rats arabes un s 1 I 84 24 660 56 63 Pa ys industriels à économie de marché 719,5 t 30.935 t 11.120 w 3,4w 4,3 n 9,9nm 99e 75w 99 Irande 3,4 70 5230 3,1 5,2 142 98 73 100 Espagne 380 505 5640 4.2 8.2 160 74 roi sta e 56 2 301 6 960 3,6 4,4 157 98 74 102 Nou,e,eeZélande 3,3 269 7700 1.5 3.6 129 99 74 103 Royaume-Un 560 245 9110 2,1 4,1 144 99 74 104 Japon 1176 372 10080 6,3 5,1 74 99 77 105 AuIr che 7,6 84 10210 4,0 3,7 61 99 73 106 FPande 48 337 10680 3,6 6,0 120 100 75 107 Australe 14 9 7 687 11080 2,5 3,1 115 100 74 108 Canada 242 9976 11400 3,3 3,1 93 99 75 109 Pays-Bas 142 41 11 790 3,1 5,4 76 99 76 110 Belgique 99 31 11 920 3,8 3,6 73 99 73 111 France 540 547 12190 3.8 4,2 99 99 76 112 Etais-Un,s 2298 9 363 12 820 2.3 2,9 7 2 99 74 113 Danemark 51 43 13120 2.6 6,4 100 99 75 114 Rép téd dA emagne 617 249 13450 3,2 32 50 99 73 115 Norvége 41 324 14 060 3,5 4,4 88 99 76 116 Suëde 83 450 14870 2.6 4,3 100 99 77 117 Su,sse 64 41 17430 1,9 414 48 99 76 Pays d'Europe de l'Est à économie planifiée 380,8 t 23,422 t . 99 w 72 w 118 Abane 28 29 70 119 Horigne 10,7 93 2100' 50 29 99 71 120 Poumane 22,5 238 2540' 82 -02 98 71 121 Bulgare 8,9 111 73 122 Pologne 35,9 313 98 73 123 URSS 2680 22402 100 72 124 Tchécoslovacuee 15,3 128 72 125 Rép dém allemande 16,7 108 73 a Vo'r notes techmques b Comme on ne d spose pas de données pour re début des années 60, es chiffres en tal,que se rapponent a des pér ones autres que celles qug sont narquées c Les chiffres en ta que se rapportent aux années 1961-70 et non 1960-70 d Les ch ffres en la que se rapponent aux années 1970-80 et non 1970-81 e Les ch-ftres en ta que se rappoarent à des années autres que celles qui sont nd - quées Vo", notes techn ques il Le rôle de l'Etat Le Chapitre 5 traite du rôle de l'Etat. La démarcation entre l'Etat et le secteur privé n'est jamais absolue et la situation varie considérable- ment d'un pays à l'autre. Quelle que soit la division des rôles, il n'y a pas lieu de faire la distinction entre l'un et l'autre secteur dans une analyse de l'efficacité. Ce qui importe, c'est de créer un climat qui favorise l'efficacité tant dans le secteur public que dans le secteur privé. Ce climat est surtout déterminé par le gouvernement- et non seule- ment par la réglementation et par la politique fiscale qu'il adopte à l'égard du secteur privé, mais également par la façon dont il gère ses propres affaires. Une bonne gestion de l'économie suppose une bonne organisation des institutions et une politique bien articulée. Il faut donc définir les activités du secteur public en fonction du nombre limité des gestion- naires disponibles. Mais, dans leur désir d'accélérer le développement, les gouvernements sont de plus en plus actifs. Dans de nombreux cas, toutefois, ils ont trop présumé de leurs forces et ont en fait contribué à l'inefficacité. Le Rapport suggère diverses solutions pour renforcer l'administration publique et, plus généralement, décrit les incitations qui permettraient à toutes les entreprises de fonctionner plus effica- cement. Les gouvernements pourraient également confier une plus grande partie des fonctions de développement à d'autres organismes- des entreprises privées, des associations communautaires, etc. Ils ga- gneraient beaucoup à s'en remettre aux mécanismes du marché là où il est prouvé que ces mécanismes donnent les meilleurs résultats. Il leur restera cependant la politique macroéconomique, la gestion des recettes et des dépenses publiques et l'exploitation des entreprises et des services publics. Donner au secteur public les moyens d'exécuter efficacement ces tâches est déjà en soi suffisamment difficile. Le rôle des prix Dans le Rapport, on établit une distinction entre deux aspects com- plémentaires de l'efficacité: l'efficacité de l'affectation des ressources et l'efficacité opérationnelle (ou encore la qualité de la gestion des institutions). Les prix constituent un mécanisme puissant d'affectation des ressources. Et ce non pas seulement dans les économies de marché; presque toutes les réformes économiques entreprises dans les pays à économie planifiée (par exemple, la Hongrie, la Yougoslavie et la Chine) ont consisté à donner un rôle plus décisif aux prix. Mais le problème est d'assurer que ceux-ci reflètent correctement les raretés relatives. Le Chapitre 6 traite des principales distorsions de prix observées dans 31 pays pendant les années 70. A cette époque, les prix relatifs ont évolué rapidement, ce qui s'explique en partie par le flottement des monnaies et par les deux hausses brutales du coût du pétrole. De nombreux pays ont négligé d'ajuster leurs prix en conséquence, et les distorsions sont devenues très marquées. Il ressort de ce chapitre que ce sont les pays où les prix clés (comme ceux des biens faisant l'objet d'échanges internationaux, le cours du change, le coût du capital ou taux d'intérêt, les salaires et le prix de l'énergie) sont les moins faussés 12 qui réussissent le mieux. Les pays qui ont essayé de corriger leurs distorsions de prix ont souvent eu la tâche difficile. Pour donner de bons résultats, les programmes d'ajustement doivent être élaborés en fonction des circonstances particulières à chaque pays et appliqués à bon escient. Corriger les distorsions de prix ne suffit pas à assurer une utilisation Gestiotn de plus efficace des ressources. Une politique macroéconomique bien con- l'écoonomie çue est la condition préalable à une croissance économique soutenue. nlationale Il importe que cette politique soit suffisamment souple pour s'adapter à l'évolution de la situation et fournir les encouragements nécessaires. Il n'existe pas de solution universelle en ce qui concerne les mesures à prendre, ou les arrangements institutionnels indispensables à leur exécution. Au Chapitre 7, on passe en revue les méthodes de gestion écono- mique et financière de plusieurs pays. Les problèmes d'ajustement structurel du moment font ressortir la nécessité d'accorder une plus grande attention à l'analyse des politiques. La planification est beau- coup trop axée sur l'élaboration de plans détaillés de développement à long terme, au détriment de l'analyse des politiques et de la pré- paration des programmes d'investissements publics. La planification -formulation d'une stratégie du développement, analyse des politi- ques, et évaluation des possibilités d'investissement- est plus impor- tante que la rédaction de documents exhaustifs qui sont rapidement dépassés. Dans de nombreux pays, il n'existe pas encore de lien étroit entre l'analyse des politiques, la politique d'investissement et l'établissement du budget, ce qui est pourtant indispensable pour définir et exécuter une stratégie de développement. Ces pays ont également besoin d'in- formations en retour plus fiables et en temps utile, qui s'obtiennent par un contrôle plus vigilant sur l'économie. Mais les gouvernements n'ont pas les ressources nécessaires pour évaluer en permanence toutes les activités publiques et, de toute façon, en voulant toucher à tout, on se disperse forcément. La solution consiste à suivre de façon sélec- tive les activités de l'Etat, que ce soit en rassemblant des données, en vérifiant les comptes ou en procédant à l'évaluation rétrospective des projets. En particulier, les bureaux statistiques centraux devraient mettre davantage l'accent sur le rassemblement de données essentielles sur les comptes de la nation et autres renseignements très utiles à l'analyse des politiques. Pour cela, il faut réduire le nombre des recensements et multiplier les petites enquêtes par sondage qui permettent de ras- sembler rapidement des données sur des points précis. Dans toute économie, l'Etat joue un rôle crucial en tant que régulateur Gestioni des car c'est lui qui crée un climat favorable à l'efficacité. Son rôle en tant enltreprises que producteur varie considérablement d'un pays à l'autre, la contri- pniblqlues bution des entreprises publiques au PIB étant de 2 ou 3 % seulement aux Philippines, mais de 64 % en Hongrie. Partout, les gouvernements s'inquiètent des résultats obtenus par ces entreprises qui peuvent ab- 13 sorber une grosse partie du budget de l'Etat, car elles ont besoin de subventions massives pour couvrir leurs pertes d'exploitation. Le Chapitre 8 donne des suggestions quant à la façon d'améliorer l'efficacité des entreprises d'Etat et propose un programme indicatif de réformes: * Déterminer les objectifs et les politiques avec précision et réalisme * Laisser à la direction des entreprises le soin d'atteindre les objectifs arrêtés, les ministères s'abstenant d'intervenir dans les affaires courantes * Fixer des critères de performance chiffrés et les contrôler régulièrement * Liquider les entreprises non viables qui constituent un fardeau injustifié pour l'Etat et encourager autant que possible la concurrence nationale et internationale. Des accords négociés entre l'Etat (propriétaire) et l'entreprise peuvent aider à assainir leurs relations. La première démarche consiste à définir les objectifs des sociétés ainsi que la politique et les plans nécessaires à leur réalisation et à fixer les obligations financières de chaque partie. L'élaboration d'un système de nature à placer les entreprises publiques sur la voie d'une plus grande efficacité est un processus lent et complexe exigeant détermination, persévérance et souplesse tant de la part des pouvoirs publics que des directeurs d'entreprise. Gestion des Le nombre toujours croissant des programmes et des projets lancés progratmmes et dans les pays du tiers monde témoigne des efforts faits par les gou- des projets vernements pour promouvoir le développement. Mais ces programmes et ces projets constituent une lourde charge pour l'administration. Le Chapitre 9 résume ce qu'on a appris au cours des ans sur la façon d'alléger ce fardeau. Si les systèmes de gestion varient en fonction du type d'activité, de nombreux projets et programmes qui ont donné de bons résultats ont plusieurs caractéristiques communes: * Constitution d'une équipe de direction grâce à la formation en cours d'emploi et à un système d'incitations. La formation sur le tas a toujours un caractère concret et elle ne détourne pas le personnel d'activités productives. Diverses mesures d'incitation ont été adoptées pour retenir et motiver le personnel: récompenses d'ordre pécuniaire, mais aussi promotion et sécurité de l'emploi, direction collégiale et témoignages publics d'estime. C'est souvent à long terme que les me- sures de perfectionnement des cadres portent leurs fruits, aussi la patience est-elle essentielle à la réussite. * Recours au secteur privé, à des organisations non gouvernemen- tales et aux bénéficiaires des programmes. Les gestionnaires doivent pour cela acquérir de nouvelles compétences, par exemple apprendre à superviser les entreprises et à s'assurer la coopération des bénéficiaires. * Gestion autonome et, parallèlement, mise en place de systèmes d'information de gestion. Les organismes qui fonctionnent bien sont ceux qui ont délégué des responsabilités bien précises à des cellules de 14 gestion et mis au point de bons systèmes pour mesurer leur efficacité. Lorsqu'ils doivent rendre compte régulièrement de leurs résultats, sa- chant que leur mérite sera reconnu ou craignant d'éventuelles sanc- tions, les cadres sont encouragés à faire de leur mieux. Un autre sti- mulant, trop souvent négligé, consiste à communiquer les résultats aux bénéficiaires et au public. a Une simplification de la gestion. On y parvient en sériant les priori- tés, en définissant le rôle de chaque individu et des organismes, en divisant les grands programmes en projets plus petits, relevant chacun d'une équipe de gestion. La clarté et la concentration des efforts sont de rigueur, qu'il s'agisse de choisir l'objectif unique d'un programme ou quelques thèmes de vulgarisation clés; de définir un ensemble d'ob- jectifs ou de décider de la répartition des tâches pour les programmes exécutés par plusieurs organismes; ou encore de renforcer les aspects pertinents de la formation. Dans l'ensemble, les techniques de gestion applicables aux projets d'équipement (construction, installations industrielles, etc.) ne con- viennent pas pour les programmes sociaux (par exemple, vulgarisation agricole, éducation, santé, ou assainissement des taudis), auxquels les bénéficiaires participent activement. Dans ces projets, il faut beaucoup de doigté pour influer sur le comportement des populations dont dé- pend le succès de l'intervention. Pour que la gestion des programmes soit efficace, il faut donc prévoir d'emblée un processus d'apprentissage qui permette de moduler constamment le caractère des interventions. Le Chapitre 9 traite également des problèmes de gestion qui se posent lorsque les projets et les programmes sont exécutés par plusieurs or- ganismes. Là encore, il faut établir une distinction entre les projets d'équipement, pour lesquels les communications entre les organismes intéressés suffisent, et les programmes sociaux, où les agents de terrain doivent continuellement se consulter. Les efforts faits au niveau des projets pour améliorer la gestion ne Gestion de la peuvent compenser la pénurie généralisée de cadres, ni remplacer une fonctioni pZ(filiqu4e réforme de la politique du personnel dans la fonction publique, toutes questions qui sont examinées au Chapitre 10. Parfois, il faut également réformer l'ensemble des structures et des méthodes de travail- ques- tions qui sont analysées au Chapitre 11. Ces dernières années, l'emploi dans le secteur public a augmenté quatre ou cinq fois plus rapidement dans les pays en développement que dans les pays industriels, et deux ou trois fois plus vite que la population. Cette tendance s'explique par la demande de services pu- blics de meilleure qualité. Mais souvent, les effectifs sont pléthoriques aux niveaux subalternes, alors qu'on observe une grave pénurie de cadres et de techniciens. L'administration et le secteur privé s'arrachent le personnel compétent. Il faut donc mettre en balance les besoins des deux secteurs. La solution à long terme consiste à former davantage de personnel qualifié dans tous les domaines, ce qui implique une 15 meilleure adaptation du système d'enseignement aux tendances du marché du travail. Mais, dans l'immédiat, le problème reste entier et, pour l'atténuer, on peut avoir recours à la formation professionnelle et renouveler la politique du personnel. Partout, il n'est question que de formation mais, dans la pratique, celle-ci est souvent mauvaise. Dans la fonction publique, il s'agit de mieux l'adapter aux attributions, ce qui suppose l'établissement de liens étroits entre ceux qui donnent la formation et ceux qui la reçoivent, d'une part, et entre la formation et le planning des carrières, d'autre part, sans oublier la mise au point de matériels et de programmes de formation nationaux. Ce sont les services du personnel de l'administration centrale qui doivent veiller à ce que la formation soit bien adaptée. Pour que la qualité de la fonction publique soit assurée, les services du personnel doivent diriger activement la politique et non pas l'appliquer passive- ment. Renforcer la gestion du personnel, c'est avant tout améliorer la capacité de gestion des services du personnel et les doter de l'autorité nécessaire pour mener des réformes. Comme le montre le Chapitre 10, on peut aussi établir des plans de carrières pour les groupes profes- sionnels, mettre en place un système de rotation efficace et éviter qu'il y ait de trop gros écarts entre les salaires du secteur privé et ceux de la fonction publique. Partage des Même quand l'Etat a adopté des méthodes efficaces de gestion des charges entreprises publiques et des projets et programmes nationaux, il arrive qu'il soit dépassé par l'ampleur de ses responsabilités. Quel que soit le pays, la capacité de l'administration a ses limites; dans certains pays en développement, elle est même la ressource la plus rare. Pour accroî- tre l'efficacité, il faut au préalable réduire la charge des fonctionnaires supérieurs, et la décentralisation- au sein même du secteur public, mais également la délégation de pouvoirs à des organismes extérieurs- est dans ce domaine un outil qu'il ne faut pas sous-estimer. On peut confier les décisions courantes à ceux qui les appliquent et qui ont l'avantage, contrairement aux responsables de l'administration centrale, de bien connaître la situation. La décentralisation permet de rendre l'administration plus attentive aux besoins de ceux qu'elle sert. Décentraliser, c'est aussi faire participer ceux qui ne font pas partie du gouvernement- les collectivités locales par exemple, dont le soutien actif est souvent nécessaire au développement. Pour que la décentrali- sation soulage l'administration centrale surchargée, il faut à tout prix transférer le personnel et les ressources financières aux services qui prennent la relève. Si les collectivités locales sont généralement im- puissantes, c'est précisément parce qu'elles sont privées de l'aide ma- térielle dont elles ont besoin. Une autre solution consiste à recourir à la sous-traitance, c'est-à-dire à confier à des entreprises privées le soin de s'occuper de certains services publics. Obligatiaon de La décentralisation va de pair avec l'obligation, de la part des exé- rendre comp717te cutants, de rendre des comptes, qui suppose un bon système d'infor- 16 mation et des critères de performance précis. Les entreprises privées créent à cette fin des centres de profit, dont les directeurs ont des responsabilités bien définies. L'administration peut adopter un système comparable si les programmes sont budgétisés, car il est alors possible de déterminer le coût d'un service donné et d'évaluer ses prestations. N'étant pas aussi soucieux de leurs dépenses que les organismes com- merciaux, les gouvernements tardent à introduire un système de budgets- programmes, quoiqu'ils parlent depuis des années de la nécessité de réformer leur système budgétaire. Une douzaine de pays en dévelop- pement ont commencé d'adopter cette nouvelle formule. C'est principalement le poids de l'opinion publique qui agit comme moyen de contrôle extérieur sur l'administration. La publication des rapports périodiques des organismes publics récapitulant leurs dépen- ses et leurs réalisations a beaucoup d'effet. L'information est une arme efficace pour accroître le sens des responsabilités à l'égard du public et on peut en étendre l'utilisation à un large éventail de services. Bien orientées, les pressions qu'exercent les clients peuvent avoir un effet très salutaire sur les gestionnaires. Au Kenya, par exemple, où le gou- vernement a décidé en 1978 de publier les résultats des examens scolaires, les parents ont pu comparer les résultats entre les différentes écoles. L'opinion publique alertée a aussitôt exigé une amélioration de la qualité de l'enseignement. On peut utiliser une méthode analogue pour accroître la responsa- bilité interne. Le Rapport cite l'exemple du programme de planning familial indonésien: le nombre des nouveaux adeptes recrutés par les différentes subdivisions est publié, ce qui crée une norme de perfor- mance et suscite l'émulation entre les subdivisions. Un système de suivi- essentiel si l'on veut éviter que la décentralisation aboutisse à une perte de contrôle inacceptable pour le pouvoir central- peut aussi être utilisé pour motiver les administrateurs locaux. Il peut donc y avoir entre décentralisation, concurrence et responsabilité une interdépen- dance étroite sur laquelle on peut jouer pour accroître l'efficacité. L'hypothèse implicite du Rapport est que tous les gouvernements Enz conchision des pays en développement, quelles que soient leur orientation poli- tique et la place qu'ils font à l'équité, accordent la priorité au dévelop- pement économique et social. Ce en quoi ils diffèrent, c'est dans le zèle avec lequel leurs dirigeants cherchent à améliorer les conditions de vie de la population et à encourager sa participation active au pro- cessus de développement. Lorsque les dirigeants sont respectés pour leur intégrité, leur clairvoyance et le souci qu'ils ont du bien-être de la population, ces qualités sont reflétées dans l'éthique et les prestations de la fonction publique et elles ont des ramifications dans toutes les couches de la société. Mais lorsque la corruption est reine, le moral et l'intégrité des fonctionnaires ne peuvent que s'en ressentir. Il est recommandé de procéder avec prudence et persévérance à des réformes administratives sélectives plutôt que d'imposer des change- ments radicaux qui menacent simultanément de nombreux intérêts et 17 risquent d'être neutralisés. Pour renforcer les institutions, il faut comp- ter par décennies, et non par an. Mais les pressions qui poussent les gouvernements à intervenir activement les amènent aussi à chercher des solutions rapides. Trop souvent, à peine un programme est-il en- tamé que la mode change; fini l'appui, l'approche est différente et un nouveau programme est lancé. La réforme institutionnelle ne peut réussir que si les dirigeants font preuve de clairvoyance, de ténacité et de beaucoup d'autorité. Les fluctuations subies par la conjoncture pendant les années 70, qui ont culminé avec la récession de 1980-82, ont montré à quels aléas étaient soumis les agriculteurs, les entreprises et les gouvernements. Bien gérer, c'est donc avant tout être prêt à prendre des risques et savoir s'adapter aux événements imprévus. 18 Bon de commande Veuillez adresser votre commande à Editeur ou WORLD BANK ou PUBLICATIONS dépositaire de PUBLICATIONS DE LA BANQUE votre pays (voir P.O. BOX 37525 MONDIALE page 2 et troisième WASHINGTON, 66, AVENUE et quatrième pages D.C. 20013 d'IENA de couverture) ETATS-UNIS 75116 PARIS FRANCE W Veuillez m'adresser le Rapport sur le développement dans le monde en W2 anglais W espagnol W_ français W allemand W japonais W arabe El chinois. J'ai indiqué ci-après l'édition (les éditions) et le nombre d'exemplaires que je souhaitais recevoir; j'ai également indiqué quelle édition je préférais -reliée en toile (en anglais seulement) ou brochée. W Veuillez également m'envoyer en complément les ouvrages de la série Do- cuments de travail des services de la Banque figurant page suivante. W Veuillez trouver ci-joint un chèque à l'ordre de World Bank Publications pour un montant de _ _dollars des Etats-Unis, ou l'équivalent dans une autre monnaie. (Ajoutez deux dollars par ouvrage si vous voulez recevoir votre com- mande par avion.) Veuillez débiter mon compte C Visa W- Master Charge. (Les cartes de crédit ne sont acceptées que pour les commandes adressées à Washington, D.C.) Numéro de compte Date d'expiration Signature Nomn Titre Adresse Ville, Etat, code postal Pays 19 Bon de commande (suite) Prix Edition reliée (anglais Edition Code Titre Exemplaires seulement) brochée Total WDR-SET Rapport sur le développement dans le monde (1978-83) La série comprend les six volumes (disponible jusqu'à épuisement des stocks) $60 $24 WDR-83 Gestion et développement $20 S 8 WDR-82 Agriculture et développement économi- que $20 $ 8 WDR-81 Ajustement national et international pour une croissance soutenable $20 $ 8 WDR-80 Pauvreté et développement humain $20 $ 8 WDR-79 Problèmes de politique internationale et modifications structurelles $20 $ 8 WDR-78 Priorités dans les pays à revenu intermédiaire $20 $ 8 WOR-SWP SET Documents de référence en complément (disponible du Rapport sur le développement dans à partir de le monde 1983 ND $29 novembre 1983) La série comprend les 13 documents de travail des services de la Banque SWP 574 Japanese and Korean Experiences ND s 5 SWP 575 Price Distortions and Growth ND $ 3 SWP 576 Planning in Developing Countries ND $ 3 SWP 577 Managing State-Owned Enterprises ND $ 3 SWP 578 Development Finance Companies ND $ 3 SWP 579 Economic Reform In Socialist Countries ND $ 3 SWP 580 Corruption and Administrative Performance ND $ 3 SWP 581 Decentralization in Developing Countries ND $ 3 SWP 582 Local Government in Developing Countries ND $ 3 SWP 583 Managing the Public Service ND S 3 SWP 584 Training for Public Administration ND $ 5 SWP 585 Successes and Failures ND $ 3 SWP 586 Technical Assistance ND $ 3 Total Nombre total d'exemplaires Frais d'envoi par avion en supplément ($2 par ouvrage) TOTAL Les prix peuvent varier d'un pays à l'autre et peuvent être modifiés sans préavis. Ouvrages de référence Treize documents de travail des services de la Banque (en anglais seulement) sont rédigés en complément du Rapport sur le développement dans le monde 1983. Ces analvses approfondies expriment des vues originales sur les problèmes économiques internatio- naux du moment et sur des questions de gestion. Elles paraîtront entre août et novembre 1983. En novembre, vous pourrez commander la série complète au prix spécial de 29 dollars. Vous trouverez ci-après et dans le bon de commande de la page 20 la liste de ces ouvrages. -The Japanese and Korean Experiences in Managing Development (#574) -Price Distortions and Growth in Developing Countries (#575) -Planning in Developing Coun tries: Lessons of Experience (#576) -Managing State-Owned Enterprises (#577) -Developnment Finance Companiies, State and Privately Owned: A Review (#578) -Econoinic Reforin in Socialist Counitries: The Experiences of Chinla, Hungary, Romaniia, and Yugoslavia (#579) -Corruption and Administrative Performance: Exam ples from Developing Countries (#580) -Decentralization in Developing Countries: A Revieuw of Recent Experience (#581) -Policies for Strengthening Local Govern ment in Developing Coun tries (#582) -Managing the Public Service in Developing Coun tries: Issues and Prospects (#583) -Train ing for Public Administration and Managemienit in Developing Counlltries: A Revieuw (#584) -Successes and Failures in Meetinig the Management Challenige: Strategies and Their Implementation (#585) -Managing Project-Related Technical Assistance: The Lessons of Success (#586) Liste des dépositaires des publications de la Banque mondiale Allemagne (République fédérale d') Belgique UNO-Verlag Publications des Nations Unies Simrockstrasse 23 Avenue du Roi 202 D-5300 Bonn 1 B 1060 Argentine Bruxelles Carlos Hirsch, SRL Canada Florida 165-4 Piso Le Diffuseur Galeria Guemes C. P. 85 Buenos Aires 1307 Boucherville J4B 5E6 Australie, Papouasie-Nouvelle- Québec Guinée, Fidji, îles Salomon, Samoa- Corée (République de) Occidental et Vanuatu Korea Overseas Publications, Inc. Australian Financial Review 73-1, Seorin-Dong Information Service Chongro-Ku The Australian Financial Review Séoul 235-243 Jones Street, Broadwav Svdnev, NSW 2001 (Suite en quatrième page de couz,erture) BANQUE MONDIALE Siège Bureau européen Bureau de Tokyo 1818 H Street, N.W. 66, avenue d'Iéna Kokusai Building Washington, D.C. 20433 75116 Paris 1-1, Marunouchi 3-chome (Etats-Unis d'Amérique) (France) Chiyoda-ku, Tokyo 100 Téléphone: (202) 477-1234 Téléphone: (1) 723-54-21 Japon) Télex: WUI 64145 WORLDBANK Télex: 842-620628 Téléphone: (03)214-5001 RCA 248423 WORLDBK Télex: 781-26838 Adresse télégraphique: INTBAFRAD WASHINGTONDC Liste des dépositaires (suite> Egypte Mexique AI Ahram iFOTEC AI Galaa Street San Lorenzo 153-11 Le Caire Col. del Valle, Deleg. Benito liarez Espagne 03100, Mexico Mundi-Prensa Libros. S.A. Pays-Das Castello 37 Medical Books Europe, B.V. Mladrid, 1 38 Noorderwel Inde 7241 B1. Lochem UBS Publishers; Distributors, Ltd. Royaume-Unl et frlande du Nord 5 Ansari Road Miacoinlo Limited Post Box 7015 P. O. Box 3 New Delhi, 110002 Newman Lane Indonésie Aiton, Hampshire, GU34 2 PG Pt. Indira Limited An teterre J1. Dr. Sam Ratulangi No. 37 Sinqxpur, Hong Kong, Talwan, Djakarta Pusalt Blixtimni Irlande Wormation Publicatios Private, Ltd. TDC Publishers 02-06 lot Floor-Pei-Fu Industrial Bldg. 12 North Frederick Street 24 New Industri Road Dublin I Singapour Italie etraDtnde Slarnark Intemational, S.P.A. Cent Department mtore via Giacomo Trevis. 88 3a6S5ok 00147 Rome Bangkok ou Japon Thailand Management Assn. Eastem Book Serice 308 SUom Rd. 37-3. Hongo 3-Chome Bangkok Bunkyo-ku 113 Tokyo eLibreria del Este Kenya Avda. Francisco de Niiranda, No. 52 Afnca Book Services (E.A.) Ltd. Edificio Galipan P.O. 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